Deux mois s'étaient écoulés depuis notre séance shopping. J'avais repris mes activités nocturnes de tueur à gages et il n'était pas rare que le lendemain en ouvrant le journal, je voyais ma victime dans la rubrique nécrologique. Comme le reste des habitants, Yuna ne savaient rien, m'étant bien gardé de la renseigner à ce sujet. Moins elle en savait, mieux c'était. Et puis, elle n'était que mon esclave. Ma vie ne la regardait en rien. Tout ce qu'elle avait besoin de savoir était comment me combler et je devais dire qu'elle s'en sortait bien à ce niveau-là. Je m'habituai même de plus en plus à ses attentions et à sa présence.
Durant les deux dernières semaines, je m'étais renseigné sur ma prochaine cible. Elle n'était en rien comme celles d'avant. L'homme à abattre n'était pas n'importe qui. Hijota Masami était un politicien connu et si je ne voulais pas foirer, il fallait un minimum de préparation. Je fis donc plusieurs recherches qui m'amenèrent à savoir un certain nombre de choses à son sujet, comme le fait qu'il possédait un bateau, qu'il était marié, qu'il possédait deux esclaves féminines, qu'il avait deux maisons et qu'il était surtout protégé par une armada de garde du corps la plupart du temps. Cependant, la plus importante fut celle que je reçu par celui qui m'avait engagé. Il m'informa que le meilleur moment pour le contrat serait quand il était sur son bateau avec ses esclaves. Il ne serait pas à quai mais resterait tout de même proche d'eux et il n'y aurait pas autant de gardes du corps que quand il était sur la terme ferme. C'était parfait.
Malheureusement, le jour J, tout ne se passa pas comme prévu.
[...]
Trempé jusqu'aux os, les dents serrés et la démarche difficile, je pénétrai dans l'ascenseur de mon immeuble. Malgré ma vue défaillante à cause du manque de sang, j'arrivai à appuyer sur le bouton de mon étage. Je faisais peine à voir. Ma joue et ma jambe gauche était salement entaillée, mon bras troué par une balle encore logée dedans et mon costard hors-de-prix était taché et tailladé ici et là, tout comme mon corps. L'explosion inopinée du bateau ne m'avait pas épargné mais au moins, j'avais pu m'en sortir par ma seule volonté à vouloir vivre.
Une fois arrivé au bon étage, je sortis de l'ascenseur. Je me tins au mur et quand je fus devant ma porte, je l'ouvris puis la refermai avant de me laisser tomber au sol en grimaçant et en ayant le souffle court. Un sentiment de soulagement me parcourut mais je savais que je ne pouvais pas rester là. Je devais rapidement m'occuper de mes plaies et de la balle. J'avais fait un garrot à l'aide de ma ceinture à mon bras mais j'allais le perdre si je ne laissais pas le sang circuler dedans.
- Fais chier...
Avec toute l'énergie qui me restait et avant que mon hybride se réveille et ne débarque pour me voir ainsi, je me relevai et marchai jusqu'à ma salle de bain. Avec des gestes à la hâte limite empotés, je me mis à chercher ma trousse de soins, la trouvant alors dans un placard, cachée au fond derrière des serviettes propres. J'avais vraiment mal et le garrot, qui m'avait tenu jusque là en vie, me coupait la circulation, rendant mon bras un peu amorphe.
Je ressortis de la salle de bain pour aller m'asseoir sur l'une des chaises de la table à manger. J'ouvrais la boite. Il y avait tout ce dont j'avais besoin. De la gaze, du scotch, des pinces de chirurgien, un ciseau, du désinfectant, de l'alcool à 90, de la bétadine, différentes aiguilles chirurgicales et les fils qui allaient avec et du coton. Je me frottai les yeux et pestai un peu. Je voyais trouble.
Difficilement, j'enlevai ensuite ma veste et ma chemise pour regarder mon bras qui avait commencé à bleuir. Réfléchissant rapidement, je décidai de garder encore un peu le garrot. Si je l'enlevais maintenant, le sang allait certes circuler mais il allait surtout jaillir de ma plaie à flot. Il fallait que je m'occupe de ça en premier. Je pris donc une des pinces et la désinfectai avec l'alcool puis je posai mon bras sur la table avant d'aller trifouiller dedans avec. Je serrais le poing même si mes doigts étaient engourdis. La douleur fut intense. Trop intense que je ne pu réprimer un râle de douleur retentissant quand j'enfonçai la pince à l'intérieur mais je réussi à attraper la balle et la retirer de mon bras. Le plus dur était fait. Cependant, ma vue ne s'arrangeait pas et mon corps commençait à se mettre à trembler, sûrement du au traumatisme et à la sensation d'avoir froid que j’éprouvais.
Mentalement, je me fis violence et je pris une aiguille avec du fil pour me recoudre après avoir passé de la bétadine sur l'orifice qu'avait laissé la balle dans mon bras. L'enfilage était laborieux. Avec une main valide et une main qui était en train de mourir, c'était certain que ce n'était pas facile.
- Bordel, enfile-toi.
L'impatience me gagnait.
Dernière édition par Jin Tanaka le Jeu 15 Mar - 13:14, édité 1 fois
Hybride F - Adoptable
Yuna Shîro
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Mer 22 Nov - 9:32
Séance de soins
Occupant mes journées comme je le pouvais en entretenant la maison, ou regardant un peu la télévision voir même lisant un livre par moment. Je ne m'étais nullement aperçu que deux mois s'étaient écoulés depuis notre séance de shopping, une journée qui pourtant m'avait agréablement marquée par la tournure qu'avaient pris les essayages. Mais je tentais de ne plus trop y songer, je continuais à être une hybride non pas parfaite, car je gardais quand même mon petit caractère, mais je voulais faire au mieux pour l'homme qui devait me supporter chaque jour. Alors je le laissais continuer son éducation et moi... Et bien moi, j'essayais d'avoir quelques petites attentions pour lui-même si ce n'était pas beaucoup, je faisais toujours au mieux. Essayant quand même de ne pas paraître trop collante, ou envahissante, car je n'étais pas spécialement à l'abri de ses sauts d'humeurs. Mais malgré ça, je commençais vraiment à m'habituer à lui, et étrangement à l'apprécier alors que je l'avais toujours pris pour un gros rustre.
Enfin, je n'étais pas à plaindre, il m'offrait un toit, de la nourriture, des vêtements et il m'avait fait découvrir une chose que je n'avais jamais connue auparavant les plaisirs charnels. Beaucoup d'autres hybrides n'avaient guère eu la même chance que moi, alors je pouvais bien accepter son caractère un peu merdique. Ce jour-là, comme tous les autres d'ailleurs, je m'occupais de la maison. Je ramassais le courrier, je fis un peu de rangement par-ci par-là, j'étendis le linge et je préparais le repas aussi bien pour midi, que pour le soir ainsi, il n'y aurait plus cas faire réchauffer. Mais pendant que je jonglais entre ses tâches, une question me venait à l'esprit pourquoi Jin sortait tous les soirs ? Je n'osais pas me risquer à lui poser la question, il m'aurait répondu que je n'étais que son esclave et que je devais me mêler de mes affaires... Mais je trouvais cela étrange de le voir chaque nuit partir, sûrement devait, il voir une autre femme, c'était son droit après tout, il ne m'appartenait pas comparer à moi. Jin restait libre de ces mouvements, de ces décisions et moi, je ne pouvais qu'observer et accepter sans rien dire. J'avais bien compris qu'il était un coureur de jupon, il me l'avait fait mainte fois comprendre par ses remarques sur les femmes avec qui il avait pu coucher.
Soupirant, je préférais ne plus songer à cela, et comme tous les soirs je me retrouvais de nouveau seule dans cet appartement...
[…]
La nuit était tombée, après avoir pris mon repas et une bonne douche. J'avais enfilée l'une des nuisettes achetée, et j'étais partie me glisser dans mon lit. Il était tout juste 23h, mais je me sentais épuisée et puis seule on n'avait pas grand chose à faire. M'endormant assez rapidement, je partis bien vite aux pays des rêves, mais j'avais l'impression d'entendre des bruits étranges autour de moi. Je fus tirée de mon sommeil en entendant une personne qui semblait avoir crié de douleur, me réveillant durement, je regardais mon réveil qui indiquer 1h30 du matin. Assise dans mon lit, j'essayais d'écouter si le cri se faisait de nouveau entendre, mais rien le silence total, je pensais devenir folle, mais je crus entendre la voix de mon maître... Est ce qu'il était rentré ? Sûrement, devait-il être accompagné d'une de ses nombreuses conquêtes et je ne voulais vraiment pas le déranger. Mais je finis par l'entendre de nouveau, il ne semblait pas vraiment content, sortant de mon lit, je partis en direction des bruits.
Je finis enfin par le trouver assis à une chaise de la table à manger, et je laissais échapper un petit cri de surprise. Il était là sous mes yeux complètement amoché, et je pouvais voir du sang et des plaies. Même son costume n'avait pas survécu semble t'il à l'incident... Que s'était-il passé ? M'approchant de lui assez rapidement, je le trouvais tenant une aiguille essayant d'enfiler du fil. Je pris les deux dans ma main et je le regardais affichant un air à la fois inquiet et surpris.
-Jin... Je... Il faut que j'appelle une ambulance, tu ne peux pas rester ici dans cet état. Que c'est il passé ?
S'était assez inquiétant de le voir dans un tel état, et encore plus quand je vis la balle qu'il semblait s'être retirée lui-même. Je ne pouvais pas le laisser dans un tel état, il semblait complètement à bout de forces et il perdait ou du moins, il semblait avoir perdu beaucoup de sang. Je voulais prévenir une ambulance, mais je me disais qu'il avait sûrement une bonne raison d'être revenu ici, soupirant, j'enfilai le fil dans l'aiguille et je regardais la plaie qu'il avait recouverte de bétadine. Comprenant qu'il voulait la refermer, je grimaçais un peu et sans lui demander son avis, je me mis doucement à recoudre la plaie mes mains se tachant du sang de mon maître.
-Je soigne cette plaie et j'appelle aussitôt un médecin pour avoir une ambulance, je ne veux prendre aucun risque maître. Vous êtes vraiment dans un piteux état et ce n'est pas l'endroit idéal pour vous soigner encore plus après une telle blessure.
Mes mains tremblaient un peu, mais je réussis quand même à le recoudre. Voyant que la ceinture qui servait de garrot était en train de lui comprimer le bras au point de le rendre bleu, je la défis doucement, car la sensation pouvait être assez douloureuse quand le bras se trouvait ainsi endormis. Posant la ceinture sur la table, je le laissais un instant seul partant pour prendre son téléphone portable afin d'appeler les secours. Téléphone à l'oreille, je retournais voir mon maître pour le moment personne ne me répondait, alors j'en profitais pour désinfecter les plaies qu'il avait sur son visage. N'ayant pas encore vu le reste des dégâts cachés par son costume, au bout du fil les tonalités se faisaient entendre et une voix me disant qu'on allait bientôt me mettre en relation avec un médecin urgentiste se fit entendre... Mon cœur battait la chamade, mais je m'en fichais, je ne pouvais pas me résoudre à le laisser ainsi, je m'étais habitué à lui et je n'avais nullement l'envie de le perdre.
-Ne perds pas connaissance... On va bientôt me répondre.
Je pouvais voir qu'il semblait lutter pour ne pas s'écrouler et c'était bien la première fois que je le voyais dans un tel état, plus précisément s'était la seule fois où je voyais Jin aussi vulnérable face à moi et une étrange sensation de peur m'envahis pour la première fois depuis mon arrivée ici.
Trop concentré sur ce que je faisais, je ne pris conscience de la présence de mon esclave qu'au moment où elle poussa un petit cri en me voyant. Je relevai la tête vers elle. J'avais dû la réveiller quand je n'avais pas pu retenir ma voix à cause de la douleur à l'extraction du projectile.
- Retourne te coucher. Tout va bien.
Tout n'allait pas bien mais je ne voulais pas qu'elle s'en mêle, ni d'ailleurs qu'elle me voit dans cet état. Je savais qu'elle se poserait des questions et je n'avais pas envie qu'elle me fasse passer un interrogatoire. Je n'étais ni dans l'humeur, ni en état pour ça. Je repris donc ce que j'étais en train de faire mais malheureusement, la jeune femme ne m'écouta pas, venant même me prendre l'aiguille et le fils des mains. Je lui décochai un regard énervé. Pour qui se prenait-elle ? Je pouvais m'en charger moi-même.
- Redonne-moi ça et fiche le camp.
Je tentai de reprendre ce qui m'appartenait mais je ne pouvais décidement pas me battre avec elle. La douleur était trop forte pour user de mes muscles. Je l'entendis dire qu'il fallait appeler une ambulance et me demander ce qu'il s'était passé.
- Pas d'ambulance, lui dis-je sèchement.
L'hôpital n'était clairement pas une option. Avec une plaie par balle, les médecins appelleraient directement la police et j'aurais à leur répondre à mon réveil, ce qui n'était pas envisageable. Ma vue se troubla à nouveau. Merde. Je sentis bientôt la jeune femme venir s'occuper de mon bras et sans que je n'ai eu le temps de lui dire de me lâcher, l'aiguille pénétra mes chairs meurtries. Mon corps se crispa et je serrai les dents sous la douleur, la laissant finalement me recoudre sans broncher. Elle revint à la charge avec ses histoires d'ambulance.
- J'ai dit...pas d'ambulance. Es...tu...sourde? réussis-je à dire difficilement, entre deux points.
Je regardai ce qu'elle faisait et elle se débrouillait pas trop mal. Je n'aurais pas pensé qu'elle savait recoudre. Même si cela me faisait chier à admettre, j'étais content de n'avoir pas eu à le faire moi-même dans mon état.
Une fois son travail fini, elle défit le garrot et ses points tinrent bon, ne laissant échapper que peu de sang. Mon bras commença alors à reprendre une couleur normale et la mobilité totale de ma main refit surface. Bonne nouvelle. Elle partit ensuite un instant et je me mis à regarder l'entaille sur ma joue grâce au miroir de ma boîte à secours. Elle était moche. Je devais m'en occuper. Je la désinfectai à coup de bétadine orange et je vis Yuna réapparaître, mon téléphone à l'oreille. Qu'est-ce qu'elle était en train de faire ? Ni une ni deux, je le lui arrachai et je raccrochai, le posant sur la table, la foudroyant du regard.
- Bon sang, tu es...persistante.
Et quand elle voulut s'occuper de mon visage, je chassai ses mains.
- Je m'en occupe. Va plutôt me préparer...un café.
Elle m'énervait et bizarrement, ça m'aidait à lutter contre l'évanouissement. Je repris le travail sur mon visage. Pour les entailles pas trop graves, je leur mis des petits bandes qui permettaient de les resserrer afin de ne pas laisser de cicatrices plus tard et pour la grosse, je dû la faire à l'aiguille, m'appliquant le plus possible parce que c'était tout de même mon visage. Je ne voulais pas être défiguré à vie parce que j'avais fait un travail de sagouin.
Finalement, après avoir mis un patch de protection sur ma joue et un bandage autour de mon bras, il ne me restait plus qu'à vérifier mes jambes. Je devais donc retirer mon pantalon. Je me levai de ma chaise pour se faire mais là, je manquai de tomber par terre. Heureusement, je me retins à la table et je m'assis à nouveau, luttant contre mon aveuglement passager. Quand je pu voir à nouveau, je fis plutôt glisser le vêtement à terre en soulevant légèrement mes fesses et je regardai mes jambes. Il y avait surtout des mini-entailles qu'un chat aurait pu me faire en me griffant. Bonne nouvelle. Toutefois, il y en avait une un peu plus profonde sur l'une de mes cuisses, sur l'extérieur. "Encore un truc à recoudre..."
Avec tout ça, je n'avais même pas le temps de réfléchir à ce qu'il s'était passé. Pourquoi y-avait-t-il eu cette explosion ? N'aurais-je pas été le seul tueur à gages à son cul ? Je l'aurais sûrement vu quand je me chargeais de ma cible pendant qu'il s'envoyait en l'air avec ses deux esclaves. J'eus même le temps de reprendre ma balle et sa cartouche avant de ressortir. Peut-être quelqu'un d'autre en avait après lui et avait posé cette bombe ? La réponse devait être évidente si j'y pensais sérieusement mais je ne pouvais pas dans mon état pour l'heure.
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Yuna Shîro
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Ven 24 Nov - 9:36
Séance de soins
Ma découverte me glaça le sang, que lui était il arrivé ? Le voyant ainsi blessé, je ne pouvais me résoudre à le laisser seul sans rien faire. Alors oui, j'avais réagi, et même s'il ne cessait de me réprimander en m'ordonnant de partir me coucher, de le laisser et de ne pas appeler une ambulance, mon instinct me disait de ne pas l'écouter, le laissant s'énerver contre moi sans lui répondre, je continuais de m'appliquer à le soigner. Si moi, j'avais un sale caractère, lui décidément était bien pire à croire que les bonnes fées n'étaient pas venues se pencher sur son berceau à la naissance vu son caractère colérique et grognon qu'il possédait. Soignant sa plaie au bras avec minutie, je ne voulais pas le blesser encore plus qu'il ne l'était, cherchant à joindre une ambulance, il finit par m'arracher le téléphone que j'avais à l'oreille. Je tentais par tous les moyens de rester très calme, mais je n'allais pas le rester bien longtemps, en plus il m'ordonnait de lui faire un café comme ci, c'était le plus important dans son état, soupirant en marmonnant un peu, je partis lui faire son café.
Mais de la cuisine, je pouvais l'entendre, et les bruits que je percevais laisser comprendre qu'il ne s'en sortait pas seul. Prenant la tasse de café que je vins poser face à lui sur la table, je regardais la plaie ouverte sur sa cuisse. Le regardant droit dans les yeux avec un air bien affirmé, je lui répondis enfin.
-Tu ne souhaites pas être soigné à l'hôpital grand bien te fasse, mais je ne partirais pas en te laissant à moitié mourant sur cette chaise. Alors pour aujourd'hui, tu vas remballer ta fierté et la mettre de côté et tu vas me laisser faire... Et crois moi si tu ouvres la bouche une seule fois pour me gueuler dessus, d'une, tu te prendras une gifle bien méritée et de deux, je téléphonerais pour avoir une ambulance, même si pour cela, je dois t'assommer. Mais maintenant tu te calmes.
Oui, je m'étais emportée, et s'il voulait me corriger ou me punir pour un tel comportement grand bien lui fasse de toute manière, il n'était nullement en état d'avoir le dernier mot avec moi ce soir. Regardant la plaie ouverte sur l'extérieur de sa cuisse, je laissais échapper un profond soupir, prenant de la bétadine je vins l'appliquer en masse sur la plaie, puis désinfectant de nouveau l'aiguille, j'y remis du fil et délicatement, je vins recoudre la plaie. L'acte en lui-même devait être assez douloureux et désagréable pour Jin, car sans anesthésie, la sensation n'était pas vraiment supportable par moment. Après avoir refermé la plaie, je mis une gaze dessus que j'avais couvert de bétadine puis je fis tenir le tout avec une bande. Cela permettrait qu'il ne s'infecte pas et surtout qu'il n'arrache pas les points d'une quelconque manière.
Me redressant, je constatais que son costume était trempé. Non mais il avait fait quoi sérieusement, il avait plongé dans l'eau tout habillé ? Je ne pouvais nullement imaginer Jin faire ça, non, il n'était pas vraiment un joueur et encore moins il n'avait l'âme d'un enfant qui sauter dans l'eau en voyant une flaque. Bref m'approchant de lui, je regardais minutieusement le reste des blessures désinfectant les plaies les moins importantes et vérifiant en même temps qu'il n'y en avait pas d'autres à recoudre. Mais son état m'inquiétait vraiment, il semblait avoir perdu une bonne quantité de sang, et surtout, il luttait pour ne pas perdre connaissance cela se voyait facilement. M'approchant de lui, je me mis à lui parler.
-Je vais essayer de te mener sur le canapé, alors s'il te reste juste un peu de force aide moi à te déplacer.
Ni une ni deux, je passais son bras gauche le long de mes épaules pour le soutenir, un peu comme quand une personne avait trop bu. Et avec peine, car il fallait le dire, nous n'étions nullement du même gabarit et je n'avais pas la force d'un surhomme, je le soulevais et le déplacer difficilement vers le canapé. Oui, il serait taché et alors je le nettoierais dés que possible pour le moment ma priorité s'était Jin et rien d'autre. L'allongeant sur le canapé, je soupirais en voyant quelques bleus qui avaient fait leurs apparitions sur le corps de mon maître, il avait vraiment dû recevoir un sacré coup pour avoir autant de blessures et de bleus, et je commençais à me poser des tas de questions sur ses escapades nocturnes. Le laissant seul, je partis chercher des anti douleurs qui pendant un instant lui feront sûrement du bien, au passage, je pris une couverture et je remplis aussi une bassine d'eau plongeant une petite serviette à l'intérieur et je menais petit à petit le tout devant le canapé. Prenant deux comprimés, je lui tendis avec un verre d'eau.
-Avale ! Ça t'aideras à calmer un instant la douleur.
Mettant la couverture sur lui, car après un tel accident, la personne se retrouvait en état de choc. Son corps se mettant à trembler et pouvant bien vite faire ressentir une sensation de froid, voilà pourquoi il était préférable de mettre une couverture sur Jin. Au passage, je contrôlais sa température, car il n'était pas à l'abri d'une montée de fièvre dû à ses plaies, alors de temps en temps, je passais la serviette humide sur son visage, je tombais de fatigue et ma nuisette et mes mains étaient tâchées de sang, mais ce n'était pas grave s'était secondaire comparé à lui.
-Tu vas me dire pourquoi tu es dans un tel état Jin ? Ou tu vas me dire que cela ne me regarde pas et que je devrais me mêler de mes affaires... Sauf que tu es mon maître et s'il venait à t'arriver quelques choses, j'en subirais moi-même les conséquences, alors, ne joue pas l’égoïste en ne me disant rien. S'il te plaît.
Avant il pouvait faire tout ce qu'il voulait de sa vie, il était seul et n'avait de comptes à rendre à personne. Mais maintenant moi j'étais présente, et même si je n'étais qu'une esclave comme il me le répétait si bien, il ne pouvait pas ignorer que ses actes pourraient avoir des conséquences et un impacte sur ma vie à moi. La vue de ses blessures parlait clairement, il aurait pu ne plus jamais revenir dans cet appartement et moi, je n'aurais jamais su pourquoi il avait si soudainement disparue ni pourquoi il ne reviendrait plus... Alors maintenant, il ne devait plus jouer l'égoïste, il ne devait plus penser cas lui, il était temps pour lui de me dire la vérité une bonne fois pour toute, j'étais prête à tout entendre et je méritais de ne pas être tenue à l'écart. En attendant, je jouais les infirmières pour lui, posant de temps en temps mon regard sur son visage, s'étais assez étrange pour moi de le voir aussi vulnérable à cet instant précis et je me disais que la nuit serait longue, surtout s'il décidait encore une fois de n'en faire cas sa tête.
Avant que je ne m'attèle à recoudre ma cuisse, la jeune femme revint avec le café que je lui avais demandé en le posant face à moi. Me disant que ma plaie pouvait bien attendre une petite minute de plus, je pris la tasse et trempai mes lèvres dans le liquide brûlant pour en boire une gorgée. J'entendis alors Yuna s'affirmer, me disant que si je ne la laissais pas m'aider, elle serait prête à m’assommer et appeler une ambulance pour moi. Je fronçais les sourcils, à la fois contrarié et surpris. Elle avait toujours été du genre à me donner son opinion même quand je n'en voulais pas mais pas à être aussi ferme ou à me menacer de la sorte. Je n'étais pas sûr d'aimer cette facette d'elle pour le coup. Cependant, je devais admettre qu'un peu d'aide pourrait être salutaire au mieux de m'entêter à vouloir tout faire moi-même.
Je la toisai tout de même du regard un instant, jaugeant si ses mots étaient réellement à prendre en compte. Clairement, ses yeux me convainquirent mais je n'allais pas lui avouer. A la place, je ne répondis rien et je la laissai s'occuper de ma jambe. Quand elle commença à recoudre la plaie, je posai la tasse de café que je ne pu continuer à tenir et je serrais les dents et tous les muscles de mon corps pour refouler mon envie de crier ma douleur.
Une fois fini, je me décontractai. C'était la dernière blessure à faire et en le sachant, je sentis une vague de fatigue m'envahir qui, jusque là, avait été maintenu à l'écart grâce à l’adrénaline et à la douleur. D'une main légèrement tremblante, je bu un peu de café à nouveau pour tenir le coup.
- C'est bon...maintenant. Je...vais me débrouiller.
Malgré tout, je la vis quand même vérifier mes blessures ici et là pour être sur que tout avait été correctement soigné et je la laissai faire sans protester. Elle en désinfecta même quelques unes que j'aurais oublié toute à l'heure et j'en profitai pour lui lâcher quelques mots.
- Tu...aimes jouer...les infirmières ? Moi...je les préfère...être joué...au lit.
J'esquissai un léger sourire en coin, histoire de lui montrer que je n'étais pas si mal que ça. En tout cas pas assez pour ne pas penser au cul, même dans un moment pareil. Cependant, si en temps normal je lui aurais mis la main au cul et je l'aurais collé à moi, là, je n'en fis rien. Chaque geste me coutait après tout et le seul que je m'autorisai à faire était celui de boire mon café qui me donnait un peu de force.
J'entendis bientôt la jeune femme me proposer de m'aider à aller sur mon canapé et ma fierté revint au galop.
- Je peux encore marcher. Je ne suis pas infirme.
Quand elle voulut me saisir le bras, je la repoussai et je me levai de ma chaise seul, grimaçant légèrement sous la douleur. J'avançai difficilement, me tenant à la table et quand je du la lâcher, je trouvai bizarrement que le canapé était foutrement loin quand même. Cependant, la fierté avait ses bons côtés. Elle était utile quand il fallait que je me dépasse pour ne pas perdre la face alors ce fut ce que je fis. Je lâchai la table et marchai seul pour atteindre mon but mais c'était moins facile et plus douloureux que je ne l'avais pensé et quand la jeune femme retenta de m'aider, je la laissai faire cette fois, finissant allongé sur le canapé après une minute ou deux.
- Va me chercher des anti-douleurs.
Il fallait bien que je reconnaisse avoir mal et je n'étais pas assez fier pour ne pas lui demander des médicaments pour arrêter de souffrir. S'ils existaient, ce n'était pas pour rien alors il était stupide de jouer le fort sur ce point.
Elle revint avec ce que je lui avais demandé et je les avalai sans attendre, laissant ensuite à nouveau ma tête tomber sur le canapé sans même la retenir. La sensation de froid pointa à nouveau le bout de son nez et en plus de ça, l'eau de mer me collait à la peau et à mes cheveux. Avant que je ne réalise quoique ce soit, j'avais été projeté par l'explosion du bateau et j'avais dû nager jusqu'aux quais, sentant le sel piquer chaque plaie que les débris du bateau avaient fait en me propulsant à l'eau.
Comme si la jeune femme avait un sixième sens, elle vint poser une couverture sur moi. Je ne dis rien mais quand elle essaya de me prendre la température, je l'arrêtai.
- Ca va. Tu peux retourner te coucher.
Elle passa ensuite une serviette humide sur mon visage et je fronçais les sourcils. L'énervement était en train de revenir.
- Arrête, je te dis. Laisse-moi tranquille.
Elle m'épuisait presque autant que ce qui m'était arrivé! Et elle ne s'arrêta pas là. Vint le moment que je redoutais. Elle me demanda de lui dire pourquoi j'étais revenu ainsi à la maison, usant de l'argument qu'elle dépendait de moi donc qu'elle devait être au courant des risques que je prenais donc que je ne devrais pas faire l'égoiste et que je devrais tout lui dire.
- Je suis fatigué.
En gros, je l'envoyais gentiment sur les roses. Cependant, elle ne sembla pas vouloir lâcher l'affaire alors après un petit silence, je finis par reprendre la parole.
- De toute façon, je ne sais pas ce qu'il s'est passé et je n'étais pas censé me retrouver dans cet état.
Je fermai les yeux. J'étais épuisé mais en même temps, je savais que je n'arriverais pas à m'endormir ainsi. Pas tant que je souffrirais comme ça et que je n'aurais pas trouvé ce qui...-
-...c'est pas vrai. Ce fils de pute!
Mes yeux étaient désormais grand ouverts. Je me redressai brusquement, grimançant un peu.
- Va me chercher mon téléphone. Tout de suite.
Une fois en main, je cherchais le numéro de mon commanditaire mais à la dernière seconde, je n'appuyai pas pour l'appeler. S'il voulait me tuer en même temps que celui que j'avais à tuer pour lui, histoire de nettoyer toute trace de son crime, autant qu'il ne sache pas que je sois encore en vie. En tout cas, pas avant que je ne lui rende une petite visite pour lui faire payer ce coup bas.
Je m'allongeai à nouveau sur le canapé, lachant le téléphone sur la table basse à côté de la jeune femme. Je me mis alors à la regarder. Elle semblait avoir l'air confus et surtout inquiet pour moi. Bizarrement, elle me fit de la peine tout autant qu'elle me fit plaisir qu'elle s'inquiète ainsi pour moi. Devais-je vraiment me méfier d'elle ? Ne m'avait-elle pas servi comme il se devait depuis qu'elle était ici ? Cependant, avec les femmes, on n'était jamais sûr de rien. Quand elles se sentent trahies, elles peuvent être les reines des coups bas. Toutefois, son désir de ne pas retourner en cage et de rester avec moi était peut-être assez fort pour m'assurer de sa fidèlité ?
Je posai l'une de mes mains sur sa cuisse et après un petit temps où ma colère de ma découverte se calma légèrement, je décidai de tout lui dire.
- Si tu tiens tant à savoir, je suis tueur à gages et mon commanditaire vient de tenter de m'entuber.
Je laissai un petit temps pour qu'elle assimile ce que je venais de lui dire puis je repris.
- Il va sans dire que si tu en parles à quelqu'un, donc que tu me trahis, je n'hésiterais pas à te liquider. Compris ?
Je n'étais pas un tueur dans l'âme mais elle n'avait pas besoin de le savoir. Qu'elle me craigne pour garder sa langue pendue, cela m'allait très bien. Tout ce qui importait était qu'elle ne divulgue cela à personne. Même esclave, rien n'était moins sur que ses mots ne seraient pas pris au sérieux.
- Maintenant que c'est clair, si tu as des questions, j'y répondrais. Mais fais-vite. J'aimerais me reposer.
C'était la première fois que j'en parlais et je sentais que les jugements de valeurs allaient pleuvoir, surtout qu'elle était du genre à ne pas me cacher ce qu'elle pensait. Pourtant, j'espérais qu'elle m'épargnerait à ce niveau-là. Je savais très bien déjà que tuer quelqu'un pour de l'argent était mal mais cela ne m'avait pas empêché de le faire jusqu'à maintenant alors cela serait inutile de me le rappeler.
Hybride F - Adoptable
Yuna Shîro
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Mer 13 Déc - 10:03
Séance de soins
N'importe qui aurait pu agir autrement ce soir-là, une autre esclave que moi aurait pu laisser Jin récolter la monnaie de sa pièce en le laissant se débrouiller seul, l'ignorant malgré la douleur qu'il pouvait ressentir. Après tout, il n'avait rien d'un type bien, la preuve malgré l'aide que je voulais lui apporter, il continuait encore et encore de me repousser. Un comportement et surtout un sale caractère qui en temps normal aurait pu faire baisser les bras à bons nombres de personnes, il se serait donc retrouver seul dans ce salon souffrant et pansant ses plaies seul, il y aurait sûrement eu des complications, comme une infection ou pire encore, mais il aurait été seul responsable de tout ceci. Et pourtant, malgré cette façade qu'il se forgeait, je ne voulais en rien le laisser seul, prenant sur moi pour ne pas l'insulter voir même le gifler pour lui faire comprendre une bonne fois pour toute qu'il n'était vraiment pas en état d'agir comme un abruti. Je le laissais donc parler un peu dans le vide quand il me disait pouvoir se débrouiller comme un grand, soupirant même en entendant sa question même si intérieurement cela m'amuser un peu de voir que même souffrant, il avait les idées un peu mal placées.
-Le rôle d'infirmière serait sûrement bien plus agréable, si le patient que j'avais en face de moi n'était pas un imbécile de première à vouloir jouer les gros durs en me repoussant sans cesse... Et je ne doute pas un instant que vous puissiez avoir une préférence pour mettre les infirmières dans votre lit, je suis même sûre que quand vous irez mieux vous vous en trouverez à mettre au fond de votre lit, elle sera sûrement plus indulgente que moi.
Sa manière de me faire comprendre qu'il allait plus ou moins bien était assez étrange, mais au moins il essayait de me rassurer et s'était vraiment sympa de sa part. Même s'il était vrai, que je n'avais aucun doutes sur le fait qu'il puisse apprécier d'avoir une infirmière dans son lit. Au pire, quand il ira mieux il pourra partir à la recherche d'une nouvelle conquête avec qui jouer, personne ne lui interdisait. Mais pour le moment il n'était point question de tout ceci, m'occupant encore de lui jusqu'à l'installer sur le canapé malgré qu'il soit de nouveau insupportable et que ma patience commençait à avoir des limites.
[…]
Je ne voulais pas retourner au lit, je préférais rester à ses côtés pour veiller sur son état, ce n'était pas grand chose du moins à mes yeux, j'avais l'impression d'être inutile en le voyant ainsi sur le canapé, mais je ne pouvais rien faire de plus. Il avait beau me dire de retourner me coucher ou de le laisser tranquille, je ne pouvais pas me résoudre à jouer moi-même les égoïstes en retournant dans ma chambre, je n'aurais pas pu trouver le sommeil, car ma conscience ne m'aurait nullement laissé en paix. Ma décision était donc prise, je ne bougerais pas d'un centimètre, et je préférais avoir des réponses sur cet incident, au début sa réponse eut pour effet de me mettre en colère, je serrais doucement le poing pour me calmer afin de ne pas exploser en lui criant dessus, si m'envoyer sur les roses était amusant pour lui moi, je ne le trouvais pas. Il me donnait vraiment l'impression de se foutre de moi, qu'il ne prenait pas au sérieux le fait que je puisse sincèrement m'inquiéter pour lui et me poser des questions sur son état. Non au lieu de ça il me répétait encore et encore qu'il était fatigué, rajoutant qu'il n'avait au finale aucune idée sur le pourquoi du comment il s'était retrouvé ainsi.
Le voyant fermer les yeux, je laissais échapper un soupir. Cette situation ne me plaisait pas, je n'aimais rien de tout ceci et je commençais vraiment par le détester lui-même d'agir ainsi envers moi. J'allais me résoudre à me lever et quitter la pièce vu qu'il ne semblait pas vouloir de ma présence dans ce salon, mais je n'en eu pas le temps, je l'entendis insulter quelqu'un et me réclamer son téléphone que je lui apportais sans attendre. Confuse et assez inquiète, je le regardais ! Avait-il trouvé la réponse à sa question ? Il semblait avoir mis le doigt sur quelques choses d'important mais je le vis poser son téléphone à côté de moi, se laissant retomber sur le canapé comme ci de rien était. Je le regardais à la fois perplexe et interrogatrice. J'allais de nouveau me résoudre à lui demander des réponses, mais je n'en eus pas le temps. Sentant sa main sur ma cuisse, je la regardais un instant ce contact n'était en rien une manière de réclamer un rapprochement un peu plus intime, bien au contraire la chaleur de sa main me rassurait un peu alors que je posais mon regard rose sur lui. Ma surprise fut bien plus grande quand je l'entendis me faire une telle révélation, tueur à gages ? Et en plus de ça, on avait tenté de le tuer... Confuse et surprise, voilà dans quel état je me trouvais actuellement, cherchant à assimiler chacune de ses paroles, alors qu'il se mettait à me menacer de me faire du mal si je venais à le trahir et il attendait une réponse de ma part. Mais pour le moment, je n'étais pas vraiment en mesure de lui en apporter une, depuis quelques mois, je partageais la vie d'un tueur, la vie d'un homme qui encore une fois me prouvait qu'il n'était rien d'autre qu'un simple égoïste, pire encore il n'avait même pas eu la présence d'esprit de ne penser qu'un seul moment à moi en venant me parler de tout ceci. Jin me montrait que ma présence chez lui ne valait rien, que moi-même, je ne valais rien, à ce moment précis je comprenais un peu mieux pourquoi il me rabâchait sans cesse que je n'étais rien d'autre qu'une esclave, cela sous-entendait beaucoup de chose maintenant en y repensant bien. Il ne me faisait pas confiance, et il ne s'était même pas l'espace d'un instant dit que son métier pouvait me mettre en danger moi-même...
Sentant une larme coulait le long de ma joue, je l'essuyais du revers de ma main assez rapidement pour ne pas qu'il puisse le remarquer. Comprendre qu'au finale ma vie n'avait que peu d'importance pour cet homme était blessant, mais je ne préférais rien dire de tout ceci. Me forçant juste à répondre enfin à sa question malgré le sanglot dans ma voix qui me trahissait un peu.
-N'ayant personnes autour de moi avec qui parler, je ne risque pas de vous trahir maître. Mais je comprends parfaitement vos propos, après tout une vie ou plutôt ma vie n'a que très peu voir aucune importance dans cette ville alors je ne risque pas de manquer à quelqu'un si vous veniez à me tuer pour vous avoir trahis. Même si cette idée ne me viendrait même pas à l'esprit.
Devais-je avoir peur de lui ? Sûrement et je devais vraiment avouer que mon cœur battait assez rapidement en ce moment, par peur ? Je ne pense pas, mais l'inquiétude par contre avait pris possession de moi, il voulait savoir si j'avais des questions, car il avait envie de se reposer. Réfléchissant un instant la seule question qui me vint à l'esprit fini par quitter mes lèvres.
-Vous aurez dû mourir ce soir, car vous avez été trahis, mais vu que vous êtes encore vivant... Votre commanditaire ne va t'il pas chercher à vous faire du mal encore une fois ? Après tout, il doit sûrement avoir pas mal de renseignements sur vous, l'endroit où vous vivez, les personnes que vous fréquenter, peut être qu'il est même au courant de ma présence à vos côtés. Donc il peut frapper de nouveau à n'importe quel moment, et même se servir de moi pour vous appâter et ne pas rater sa cible une nouvelle fois.
Pour le moment, il ne me venait en rien à l'idée de le juger, ou de lui faire une leçon de moral sur son travail que je ne trouvais pas conventionnel. La seule chose qui m'importait pour le moment s'était sa sécurité et la mienne, il n'avait pas besoin de moi pour comprendre que tuer quelqu'un pour de l'argent était mal, et il était déjà assez à bout de forces pour que je le réprimande. Soupirant, je remis correctement la couverture sur lui un petit sourire aux lèvres même qu'il fut un peu triste.
-Repose-toi, je pense que la conversation pourra reprendre demain. Mais pour le moment, il te faut du repos, moi, je ne bouge pas d'ici, je veille sur toi.
Me redressant pour prendre un livre à lire, je vins me rasseoir prêt de lui sur le sol. Je préférais lui laisser entièrement le canapé, dos à lui, j'ouvris le livre mettant un petit moment avant dans commencer la lecture bien trop préoccupée par toutes ses informations sur la vie nocturne de mon maître, et cette peur qui me pris légèrement de savoir qu'on cherchait à le tuer. Chassant cette idée noire de mes pensées, je me plongeais dans ma lecture veillant toute la nuit sur lui tout en sentant peu à peu la fatigue me prendre.
Sa question me surprit au début, me disant qu'elle était réellement inquiète pour moi mais la suite me fit changer d'avis, comprenant qu'en fait, elle s'inquiétait surtout pour sa vie.
- Il ne sait pas que je suis encore en vie et je ne compte pas lui laisser le temps de le découvrir. Dès que je serais rétabli, je...m'occuperais de lui alors tu n'as pas à t'en faire. Tu pourras continuer à vivre longtemps à mes dépends.
Je la regardai ensuite remonter la couverture sur moi avec un léger sourire triste. J'avais remarqué les sanglot dans sa voix déjà mais j'étais bien trop fatigué pour m'en préoccuper ou essayer de comprendre une telle réaction de sa part. A la place, je fermai plutôt les yeux quand elle me dit qu'on continuerait la conversation demain et que je devais me reposer maintenant. Elle ajouta qu'elle veillerait sur moi pendant ce temps.
- Pas la peine. Tu peux aller te recoucher. Je vais bien.
Même si elle était mon esclave et que j'appréciais grandement qu'elle me facilite la vie au quotidien, je n'avais pas besoin non plus d'une nounou. Cependant, je la sentis bientôt s'installer au sol, contre le canapé, un livre à la main. J'ouvris les yeux et regardai un moment sa nuque puis, dans un dernier effort, je levai ma main pour venir toucher l'une de ses adorables oreilles de souricette, la caressant un peu.
- Tu es énervante à n'en faire...qu'à ta tête.
Je fermai à nouveau les yeux, rangeant ma main sous la couverture avec une grimace par la même occasion.
- Bonne nuit.
Je m'endormis peu de temps après, quand les calmants finirent par agir et que l'adrénaline de cette nuit me quitta.
Le lendemain - 10 heures
Le réveil fut difficile et surtout douloureux. Je pestai un peu intérieurement mais je me fis violence pour me redresser. Je vis alors Yuna endormit contre le canapé. Elle avait donc vraiment veillé sur moi toute la nuit jusqu'à en tomber de fatigue sur place. Quelle idiote. L'évitant soigneuseument, je réussis à poser mes pieds à terre et la première chose que je fis était de prendre les cachets avec le grand verre d'eau posé sur la table basse, sûrement préparé par mon esclave pendant que je dormais. Il n'y avait pas à dire, elle pouvait vraiment se montrer prévenante avec moi.
J'entrepris ensuite de me lever. Pas une mince affaire mais je serrai les dents et réussis à le faire. La seule volonté d'aller prendre un bon bain pour me débarasser de l'odeur de la mer mélangée à celle de poisson et de fumée, était plus forte que toutes les souffrances que je pouvais ressentir. Difficilement, je rejoignis la salle de bain du rez-de-chaussée non loin du salon et je me déshabillai entièrement avant de grimper dans la baignoire et d'y poser mes fesses pour ensuite faire couler l'eau. Après avoir mis la dose de gel douche dedans, je détachai mes bandages. Par chance, tous les points avaient tenu mon déplacement.
Une fois que la baignoire fut remplie et que mon corps meurtri fut habitué à l'eau, je pu enfin me détendre, ne bougeant plus d'un pouce. La porte de la pièce était grande ouverte, n'ayant pas eu le courage de la fermer tout à l'heure. Je me mis alors à réfléchir à un plan pour ma vengeance. Je savais que je n'allais pas pouvoir la mettre à exécution avant deux ou trois semaines mais plus cela serait préparé, moins j'aurais de chance de me faire choper et puis, vu mon état, je n'avais pas grand chose d'autre à faire.
Une vingtaine de minutes passa ainsi jusqu'à ce que je n'entende mon ventre crier famine, me rappelant que mon dernier repas remontait à hier, vers 20 heures. Je soupirai légèrement et glissai alors ma tête sous l'eau un instant avant de la ressortir et de me shampouiner les cheveux d'une main. Je pris ensuite un gant de bain et m'occupai de mon corps et de mon visage, nettoyant mes plaies avec délicatesse. Cette fois, cela ne m'arracha pas trop de grimaces puisque les cachets agissaient mais ce n'était pas non plus le truc le plus agréable du monde.
- Yuna ? l'appelai-je d'une voix puissante.
Le temps que je sorte de la baignoire et m'habille, je comptais bien à ce que mon repas soit servi.
- Yuna, j'ai besoin de toi, retentai-je ma chance une fois de plus.
Je me rinçai à la pomme de douche, toujours d'une main puis je sortis, tout propre, sentant enfin bon. Assis sur le rebord, j'attrapai une serviette pour commencer à me sécher les cheveux et ce fut à ce moment-là que la jeune femme décida de se montrer, me découvrant dans mon plus simple appareil. Heureusement que je n'étais pas pudique.
- J'aimerais manger. Cuisine-moi quelque chose.
Je passai alors la serviette sur mon torse puis mes bijoux de famille sans gêne devant elle avant d'esquisser un petit sourire en coin, me rappelant en la voyant que je n'étais pas insensible à ses charmes et me sentant assez bien pour reprendre mon harcèlement sexuel sur elle.
- Quoique...Maintenant que je suis nu et propre, peut-être que tu pourrais t'occuper de moi avant. Mon ventre peut bien attendre un peu.
Hors-RP: Si tu n'aimes pas que je fasse venir ton personnage à la salle de bain, n'hésite pas à me le dire! Je rectifierai Je l'ai fait parce que je me suis dis que cela serait logique mais je peux me tromper hehe
Hybride F - Adoptable
Yuna Shîro
Age : 39
Localisation : Chez son maître
Multi-Compte : Aucun
Profil : MP : Email :
Mar 2 Jan - 11:05
Séance de soins
L'homme qui avait préméditer tout ceci, n'était nullement au courant que Jin étais encore en vie. Enfin, il ne le savait pas encore et quand il allait le savoir rien ne prouver qu'il allait en rester là. Même Jin songeais déjà à sa vengeance, soupirant en entendant le reste de ses paroles, je préférais ne rien dire, et ceux même quand il se mit à me dire que je pouvais retourner au lit. N'écoutant pas, je pris un livre et je m'installai au sol, contre le canapé, j'ouvris le livre et j'en commençais la lecture, mais j'eus un léger frisson en sentant la main de Jin sur l'une de mes oreilles-de-souris, cette dernière s'étant légèrement mise à frissonner aussi sous la caresse. Il avait raison sur un point, je n'en faisais vraiment cas ma tête, mais s'étais pour la bonne cause alors il ne pouvait nullement me blâmer pour ci peu.
-J'ai une très bonne raison de n'en faire cas ma tête ce soir...
Lui rendant son bonne nuit, je surveillais pendant un bon moment son état. Préparant au passage des cachets et un verre d'eau si jamais il en avait besoin dans la nuit, puis je me replongeais tranquillement dans la lecture de mon livre. Mais il se faisait vraiment tard et je commençais moi-même à tomber de fatigue, finissant par m'endormir moi-même. Au petit matin, je ne sentis même pas Jin qui bougeait juste à côté de moi, j'étais paisiblement endormis au moins dans nos rêves rien de mal n'arrive. On s'y sent en sécurité, mais je finis par ouvrir les yeux réalisant que Jin n'étais plus sur le canapé et encore moins dans la pièce. Me levant, je remis correctement ma nuisette et je pliais la couverture que j'avais utilisée la veille pour le couvrir, prenant le verre d'eau sur la table basse, je partis le nettoyer et je mis la cafetière en route afin qu'il puisse avoir un bon café chaud.
Je pouvais entendre l'eau dans la salle de bain, et je restais à l'affût du moindre bruit pouvant m'indiquer si Jin allait bien ou non. Tout en vacant un peu à mes occupations. En sortant de son bain, il aurait sans doute faim, il n'était que 10h alors un bon petit déjeuner ferais l'affaire au pire, il mangerait un peu plus tard pour le repas de midi. Ou alors le connaissant, il passerait directement au repas, d'ailleurs avait il mangé quelques choses depuis hier soir ? Je me posais toujours la question lors de ses sorties nocturnes, enfin ça ne me regarder pas, soupirant et m'étirant un peu, je remis un peu d'ordre dans la cuisine et je finis par entendre mon prénom. Marchant tranquillement en direction de la salle de bain, je l'entendis de nouveau, il avait besoin de moi ? Tiens, il me semblait que depuis hier soir, il repoussait l'aide que je pouvais lui apporter. Pénétrant enfin dans la pièce, je pus le voir assis sur le rebord de la baignoire serviette en main, se séchant la tête. Il était entièrement nu comme un ver, la vue n'était pas déplaisante comme à chaque fois, et j'en eu légèrement le rouge aux joues.
-Tu as besoin de mon aide ?
Parlant le plus calmement possible, je regardais un peu l'état de la salle de bain. S'était bien plus pratique pour ne pas se concentrer sur Jin, elle semblait être nickel il n'avait pas fait trop de dégât. Heureusement, car même si le ménage était une activité que je devais exécuter, je n'aimais pas particulièrement cela, encore moins quand il foutait le bordel un peu volontairement. Mais bon, il finit enfin par me dire qu'il avait faim et qu'il voulait que je lui cuisine quelques choses.
-D'accord ! Je vais voir ce que je peux te cuisiner pour aujourd'hui. En attendant, il y a un café chaud et des viennoiseries qui t'attendent dans la cuisine.
Réfléchissant un peu au plat que je pouvais lui faire, je le laissais terminer. M'étonnant toujours de son côté sans gêne, j'étais sur le point de quitter la pièce quand il prit de nouveau la parole, surprise par sa requête, tiens donc il était sérieux là ? Dos à lui, je tournais légèrement la tête pour le regarder avec un petit sourire aux lèvres, avant de lui faire entièrement face. Si je me souviens bien depuis hier, il n'avait cessé de me repousser, et il ne s'était pas fait prier pour se vanter du fait qu'il avait envie d'avoir une infirmière dans son lit. Je n'étais pas spécialement rancunière, mais il devait comprendre que je n'allais pas lui tomber dans les bras à chaque fois qu'il en aurait envie ou encore moins dans un simple claquement de doigts. Surtout avec son caractère de cochon.
-Tu penses vraiment que je vais te tomber dans les bras maintenant juste parce que tu l'as décidé ? Dans mon souvenir, tu n'arrêtes pas de me repousser depuis hier soir, en me répétant au combien tu n'as nullement besoin de mon aide, sans oublier ta petite envie d'avoir une infirmière au fond de ton lit.
Pendant un instant, je cessais de parler, lui faisant face tout en plongeant mon regard dans le sien, lui tournant le dos pour quitter la salle de bain, je finis par lui dire sur un ton plutôt calme.
-Tu es un grand garçon, tu peux donc te faire plaisir seul. Je suis sûre que tu fais ça parfaitement bien... Moi, je file en cuisine pour te préparer ton repas.
Quittant la salle de bain, je pris la direction de la cuisine. Je savais clairement que mon comportement n'allait sûrement pas lui plaire, et qu'il n'en resterait pas là. Mais je n'étais nullement un objet qu'on utilisait à sa guise juste quand on en avait envie, et il devait parfaitement le comprendre. Soupirant, je pris le tablier que je mis afin de ne pas tâcher la nuisette qu'il m'avait fait acheter. Fouillant un peu partout dans la cuisine, je réfléchissais à une idée de repas, tout en marmonnant un peu suite à son comportement. Ce type était vraiment un goujat de première, dans sa manière d'agir ou de parler par moment, il arrivait vraiment à me mettre hors de moi alors que j'étais censée me concentrer sur la préparation du repas. Sur la table, j'avais pris le soin de déposer une tasse de café et un verre de jus de fruit avec quelques viennoiseries au moins il pouvait déjà commencer par cela.
Pour son repas, j'avais opté pour un plat de lasagne, certes s'était un peu long à préparer et il y avait le temps de la cuisson, mais au moins s'était un plat chaud et consistant, préparant la sauce d'un côté avec la viande hachée, un peu d'ail et d'oignon et des herbes. Je pris un plat et commençais à dresser les lasagnes à l'intérieur avant d'enfourner le tout au four pour une cuisson de quelques minutes. Retirant le tablier que je remis en place par la même occasion, sortant de la cuisine, je pris la direction de ma chambre pour prendre quelques affaires propres.
-Ton repas est entrain de cuire, et moi, je file sous la douche. J'avais dit cela un peu fortement pour qu'il puisse m'entendre vu que j'étais à l'étage.
Partant dans la salle de bain, je fermais la porte derrière moi pas à clef, je n'aimais pas spécialement être enfermée dans une pièce. Retirant la nuisette que je portais sur moi ainsi que ma petite culotte, je me glissais doucement sous l'eau assez chaude, laissant cette dernière coulait sur ma tête et mon corps, ça faisait vraiment du bien et au moins pendant un instant, j'étais tranquille. Fermant les yeux, je restais un petit moment le corps sous l'eau comme pour chasser toutes ses images de la veille, et me calmer un peu de la peur que j'avais eu en le voyant dans un tel état. Jamais, auparavant, je n'avais éprouvé une telle frayeur pour quelqu'un, même quand je vivais avec Kaël, s'était la première fois que je me retrouvais en face d'une personne blessée à ce point et qui aurait pu mourir, et même si Jin pensait que je m'inquiétais juste de mon sort, il n'en était rien ce soir-là j'étais vraiment inquiète pour lui. Je ne connaissais plus que lui dans cette ville, il ne restait plus que lui dans ma vie alors il était bien stupide de croire que je ne pensais cas ma petite personne et au fait que je ne voulais pas le perdre pour pouvoir encore profiter de son argent...
Soupirant et ouvrant les yeux, j'avais tapée le petit mur de la douche de mon petit poing laissant échapper un petit cri de douleur.
-Quelle idiote, le mur ne t'a rien fais voyons !
Le poing un peu rouge à cause du coup, je le passais un peu sous l'eau pour calmer un peu la douleur, espérant en même temps qu'il n'ai rien entendu car je n'avais nullement envie de justifier mon geste complètement stupide de ma part et je finis enfin par me laver le corps et la tête avec le plus grand soin possible.
Quand je lui demandai de me cuisiner quelque chose, elle me répondit qu'elle allait voir ce qu'elle ferait aujourd'hui, rajoutant qu'il y avait quand même déjà un café chaud et des gourmandises qui m'attendaient dans la cuisine. Malgré son petit caractère désopilant, je ne pouvais qu'admettre qu'elle savait me servir correctement et elle commençait doucement à me connaître, sachant sûrement que je lui aurais répondu que je voulais manger maintenant et pas dans une heure donc qu'elle devait se grouiller.
- Parfait.
Je me m'essuyai alors devant elle avant d'avoir finalement une autre idée en tête dont je lui fis bientôt part mais cette fois, je n'eus pas la réponse que j'attendais. A la place, je pu sentir que cela l'avait vexé que je la repousse hier quand elle voulut m'aider et elle me le faisait payer maintenant. Je plissai légèrement les yeux.
- Exactement. Parce que je l'ai décidé. Hier, c'était hier et j'ai toujours envie d'une infirmière au fond de mon lit mais je n'en ai pas sous la main pour le moment donc je dois faire avec ce que j'ai, c'est à dire toi.
Malheureusement, je n'obtins rien d'elle. Elle se retourna pour sortir de la pièce en me répliquant que j'étais assez grand pour m'occuper de moi tout seul et qu'en attendant, elle irait cuisiner. La rage me monta.
- Yuna!
Cela n'eut aucun effet et je me retrouvai de nouveau seul. Je pestai légèrement contre elle, me disant qu'il allait sérieusement falloir que je corrige son attitude vis-à-vis de moi et qu'elle comprenne enfin qu'elle ne pouvait pas me dire non puisque j'étais son maître. Cependant, vu mon état, cela allait devoir attendre. Malgré m'être reposé, je n'étais pas en état de me battre contre elle aujourd'hui alors je finis de me sécher, énervé, avant de la rejoindre en cuisine, nu comme un ver, histoire de la provoquer. Même si elle se refusait à moi, je savais que je lui plaisais alors j'allais faire en sorte qu'elle veuille de moi.
Je passai donc à l'attaque, me faufilant tant bien que mal derrière elle, pressant mon intimité contre son dos quand elle préparait ses lasagnes, dédaignant le café chaud et les viennoiseries sur la table pour le moment. Je passai ma main sur son ventre puis je voulu la passer dans sa petit culotte mais je fis repoussé. Pour ne pas tomber, je m'accrochai à la gazinière et lui assénai un regard noir.
- Tu as de la chance que je ne puisse pas te remettre à ta place dans mon état, sale souris frigide mais quand je serais rétabli, attend toi à ce que je te baise jusqu'à ce que tu en perdes connaissance.
Elle partit ensuite à l'étage et las de m'être fait rejeté une fois de plus, j'allai m'asseoir à la table. Je bu une grande gorgée du café et mordis dans un croissant tout en tirant la boite à pharmacie devant moi qui n'avait pas bougé depuis hier. Après avoir fini ma bouchée, je me désinfectai les mains et chacune de mes plaies à nouveau avant de remettre des compresses non tissées sur celles que je du recoudre afin de les protéger. Je finis ensuite de manger et j'entendis la sonnette de ma porte quand je bu la fin de mon café.
Irrité et frustré comme jamais, je me levai tout de même en grimaçant pour aller ouvrir, vu que le connard ou la connasse derrière la porte insistait lourdement.
- Si bruyant. Vous voulez quoi ?
Mon ton était sec et mon expression faciale toute sauf avenante. En plus, j'étais encore nu. Je reconnu bientôt l'homme qui se tenait en face de moi et qui était gêné de ma nudité tout autant que surpris que cela soit moi qui se tenait à la porte. C'était mon voisin de palier, un gars aux cheveux courts, raides et noirs un peu plus petit que moi avec de grands yeux marrons et un corps un peu plus costaud que le mien. Je le savais parce que je l'avais rencontré de temps en temps en sortant depuis mon arrivée ici.
- Je...Excusez-moi de vous déranger. Je suis votre voisin, Hiroshi Masato. Enfin, on s'est déjà vu. Hmm...je viens vous voir si vous n'auriez pas du sucre pour moi. Je pensais en avoir assez mais il semblerait que non alors hmm...en avez-vous ?
Avant que je puisse répondre quoique ce soit, j'entendis une sorte de coup à l'étage et je tournai la tête vers le son. Cela devait être Yuna. Qu'est-ce qu'elle foutait encore ? Je soupirai et revenai à l'homme.
- Je vais vous chercher ça vu qu'apparemment, j'ai une esclave qui me sert à rien.
Sûrement à cause de mon état, l'homme se proposa de le faire lui-même et que j'avais juste à lui indiquer où cela se trouvait mais je refusai, le laissant à la porte quand, tant bien que mal, j'allais à ma cuisine en face de l'entrée pour aller chercher ce qu'il voulait, ruminant ma colère. Je cherchai dans les placards de longues minutes. Depuis que j'avais Yuna, il fallait dire, je ne mettais pas vraiment le pied dans la cuisine donc je ne savais pas trop où était où.
Heureusement, la jeune femme finit par descendre et elle me rejoignit dans la cuisine. Je lui dis que le type avait besoin de sucre puis j'allais m'asseoir sur une des chaises de la table, fatigué de marcher. Ce n'était pas vraiment bon pour la suture à ma jambe. Je regardai alors l'homme et l'échange qu'il eut avec mon hybride. J'entendis qu'il lui demandait si j'avais besoin d'aide et ce qu'il s'était passé avant de la remercier pour le sucre. Cependant, ce ne fut pas ça qui retint mon attention. C'était son regard concupiscent sur Yuna et il rougissait presque en lui parlant. C'était quoi ça ? En plus de cela, la jeune femme semblait se montrer des plus agréables avec lui, ce qui m'énerva encore plus. Se voyaient-ils quand je n'étais pas là ? Elle le connaissait ? Pourquoi j'avais droit à des refus alors qu'on dirait qu'elle pourrait écarter les cuisses pour ce gars sans une hésitation s'il le lui demandait ? Je bouillonnai sur ma chaise.
Finalement, il me fit signe et me remercia de loin pour le sucre et la porte se referma.
- On dirait que vous vous connaissiez tous les deux et d'ici, je pouvais presque voir son érection pour toi. Tu m'expliques ? Il te baise quand je ne suis pas là ?
J'essayai de rester calme mais après deux rejets et une possessivité presque maladive, il était difficile pour moi de ne pas péter un câble en cet instant.
Hybride F - Adoptable
Yuna Shîro
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Lun 8 Jan - 11:46
Séance de soins
Je me doutais bien qu'il allait revenir à la charge dans la cuisine, et il ne tarda pas d'ailleurs. Intérieurement, je maudissais mon corps de réagir aussi facilement face à un homme, ou plutôt de réagir aussi facilement avec Jin. Mais ni une ni deux, je l'avais repoussé encore une fois, sa colère était donc justifiée même si je trouvais qu'il y allait un peu fort en me sortant qu'il allait me baiser jusqu'à ce que j'en tombe inconsciente. Ne préférant rien rajouter à ses paroles, je préférais le laisser seul dans la cuisine et je partis à l'étage pour prendre ma douche. Une fois seule dans la salle de bain, je me glissais sous l'eau et après avoir légèrement cogné le mur de mon petit poing, un geste complètement idiot qui me faisait maintenant souffrir, je pris de quoi me laver et je ne tardais pas.
[…]
Sortant de la douche, je pris la serviette pour me sécher entièrement, puis j'enfilais l'un des ensembles de sous-vêtements que j'avais choisis lors de la séance shopping, puis j'enfilais une chemise longue en guise de vêtement. Après tout, j'étais chez Jin et je n'avais nullement l'envie de m'habiller, la chemise couvrait légèrement mon corps laissant juste une vue sur mes jambes donc s'était assez correcte. Je finis en même temps par me brosser les dents et coiffer mes cheveux, puis quittant la salle de bain que j'avais nettoyée derrière moi, j'entendis des voix au rez-de-chaussée. Surprise, je me disais que Jin avait sûrement dû inviter quelqu'un à la maison, mais le connaissant une fille aurait été sûrement son choix premier, hors la voix était masculine. Me décidant à descendre, je fis d'abord une halte par la chambre de Jin pour lui prendre de quoi se vêtir, car je n'avais nullement oublié qu'il était nu comme un ver. D'ailleurs ça devait être assez gênant pour notre invité. Rejoignant Jin dans la cuisine, il m'expliqua que notre voisin était ici, car il avait besoin de sucre. Le laissant s'asseoir, je ne mis pas longtemps pour trouver le sucre, et je partis vers la porte d'entrée pour donner le tout au voisin.
Je fus assez surprise en voyant le voisin en question, que je ne mis pas longtemps à reconnaître, et tout en lui tendant le sucre, je pris le temps de le saluer.
-Bonjour Monsieur Masato ! J'espère que vous allez bien ? Et voici votre sucre, vraiment désolé pour l'attente.
Notre voisin ne m'était pas vraiment inconnu, car je le rencontrais assez souvent dans les couloirs, quand je quittais la maison avec Jin, ou quand je descendais pour voir si mon maître avait du courrier, du coup nous échangions assez souvent deux, trois mots, mais sans plus. D'ailleurs, il ne tarda pas à prendre lui-même la parole et je fus surprise par ses questions.
-Bonjour Yuna, je vais très bien et ne t'excuse pas pour l'attente. Bien au contraire j'ai pu un peu faire la conversation avec Monsieur Tanaka... D'ailleurs, j'ai pu voir qu'il était plutôt mal en point que lui est il arrivé et est ce qu'il a besoin d'aide ? Car je peux rester pour t'aider si besoin, ça ne me dérange vraiment pas, au contraire, il faut s'entraider entre voisins.
Ne m'étant pas spécialement attardée sur la manière qu'il avait de me regarder, car il n'était pas logique pour moi qu'un autre homme que Jin pose les yeux sur ma personne, je me disais qu'il était surtout vraiment très sympathique de proposer son aide vis-à-vis de mon maître. Mais je me souvenais aussi que Jin ne voulait pas vraiment que je parle de son travail, je me souvins assez bien de la menace de la veille. Et adressant un doux sourire au jeune homme, je finis par lui apporter une réponse.
-Je vous remercie pour votre proposition, mais ne vous inquiétez pas Jin est entre de bonne-main avec moi. Il a juste fait une mauvaise chute rien de plus, il s'en remettra. Après tout, c'est un homme solide, et je vous souhaite une agréable journée.
-D'accord, mais si besoin sache que je suis là ! Et il a bien de la chance d'avoir une petite souris prête à s'occuper de lui comme tu le fais. Encore merci et je vous souhaite une bonne journée.
Me saluant et faisant signe à Jin, il finit enfin par partir et je fermais la porte derrière lui. Retournant dans la cuisine en posant les quelques vêtements que j'avais pris pour Jin à côté de lui, j'inspectais rapidement mes lasagnes dans le four, surprise par les paroles du jeune homme... Me tournant vers lui, je le regardais avec une once d'incompréhension dans le regard, il était sérieux ? Je ne comprenais vraiment pas pourquoi il disait cela, le voisin n'avait nullement envie de moi et je n'étais pas du genre à écarter les cuisses aussi facilement. J'aurais pu le gifler pour avoir pensé une telle chose, mais je m'étais retenue, venant poser des assiettes à table, car le plat était pratiquement prêt et une fois prêt de lui, je finis par lui répondre.
-Effectivement, je connais Monsieur Masato... C'est notre voisin après tout, donc il n'est pas rare que je le croise dans le couloir de l'immeuble, et si tu étais un peu plus attentif aux gens qui t'entourent. Tu aurais pu voir que nous le croisons assez souvent quand nous sortons toi et moi.
Est ce que s'était le fait de l'avoir repoussé par deux fois qui l'avais mis dans un tel état de paranoïa ? J'étais encore surprise par le fait qu'il puisse s'imaginer que je couche avec le voisin. D'ailleurs, je lui devais bien une réponse, mais j'aurais pu me montrer mauvaise en lui disant que oui, je couchais avec le voisin en son absence, et que j'aimais vraiment cela. J'aurais pu pousser le vice, en lui disant qu'on l'avait fait dans sa chambre, et que le voisin me procurait bien plus de plaisir que lui, juste pour lui faire mal comme lui venait de le faire en me traitant littéralement de fille facile comme il venait de le laisser sous-entendre. Mais au lieu de ça je n'en fis rien, vu que je voyais bien qu'il était sur le point de péter un câble, alors m'approchant de lui, je posais doucement ma main sur sa joue, un geste plutôt doux et qui pour le moment était un moyen de clore cette stupide guerre entre lui et moi.
-Comment peux-tu imaginer qu'il se passe quelques choses entre le voisin et moi ? C'est mal me connaître Jin … Toi, tu as tes conquêtes, ses femmes que tu rencontres quand l'envie te prend et que tu attires dans ton lit ou inversement. Et pourtant regarde, je suis toujours là, je suis toujours présente pour toi, j'accepte cela même si intérieurement, c'est un peu blessant de le savoir. Mais moi, je ne suis pas toi Jin, je n'ai pas besoin d'écarter les cuisses face à un autre homme, et encore moins en ton absence. Car même si je te tape sur les nerfs assez souvent, j'ai bien trop de respect pour toi, pour faire les yeux doux à un autre homme. Mais bon au final pense ce que tu veux, ce n'est pas mon problème après tout, je ne suis qu'une simple esclave...
M'éloignant de lui, je sortis le plat du four et je le posais sur la table. Ma main me faisait encore un peu mal, et cette conversation avec Jin m'avait quand même légèrement coupée l'appétit. Il était assez étrange par moment, un coup, il me repoussait, un coup, il avait envie de moi et une autre fois, il m'imaginait au lit avec un autre homme. Quel idiot il pouvait faire parfois, il arrivait à me mettre dans de nombreux états en quelques minutes, et je pouvais passer à la joie de vivre avec lui en une minute puis la minute suivante, je le détestais à un point inimaginable. Le regardant dos à moi, je soupirais et je finis par venir l'enlacer doucement dans mes bras. Ne me collant pas trop contre lui pour ne pas lui faire plus mal qu'il ne l'avait déjà avec ses plaies, déposant un baiser sur sa joue, je restais ainsi un petit moment.
-Et si tu calmais maintenant et que tu venais manger un peu... Je n'aime pas quand tu es fâché après moi, et je n'ai pas envie que tu ne t'énerves encore plus. Regarde ma main en a pris un sacré coup à cause de toutes ses histoires.
Souriant faiblement, je lui montrais ma main encore un peu endoloris par le coup que j'avais donnée un peu avant. Venant l'embrasser tendrement, je lui souris un peu, repensant à sa menace faite juste avant que je ne parte à la douche.
-Tu sais, si tu veux vraiment qu'on couche ensemble au point de m'en faire perdre connaissance. Remets-toi vite de tes blessures alors, et ainsi nous pourrons jouer ensemble. Ou plutôt, tu pourras jouer avec moi sans aucune retenue, et je promets que je ne te repousserais pas cette fois-ci. Et puis comment je pourrais voir ailleurs, avec un homme aussi bien bâti sous mes yeux.
Je l'avais repoussé un peu trop depuis ce matin, alors je pouvais bien faire un petit effort cette fois-ci. Le lâchant enfin, je partis lui mettre une part de lasagne dans son assiette, la posant face à lui. Il devait reprendre des forces et surtout manger un peu pour aller mieux. N'ayant pas spécialement faim, je m'étais assise à côté de lui, piquant juste un croissant au passage. Posant mon regard sur Jin, j'eus un petit frisson en voyant de nouveau les diverses plaies sur son corps.
-En tout cas, je suis bien contente que tu sois rentré en vie à la maison Jin...
Souriant faiblement, je pris le journal à côté de moi pour faire mine de le lire. Ne voulant pas spécialement montrer que j'avais eu bien plus peur que je ne voulais le faire penser.
-Tu as prévu quelques choses pour aujourd'hui ? Ou tu vas rester sagement à la maison ?
Une petite journée au calme ne lui ferait sûrement pas de mal, alors la tête toujours enfouie derrière le journal, je m'étais risquée à lui poser la question sur son programme de la journée. Même si s'était un peu la guerre froide entre lui et moi, je ne pouvais nullement cacher que j'avais une forte envie de passer un petit moment tranquille en sa compagnie.
Je la regardai poser les assiettes sur la table et même si elle m'avait apporté des vêtements, je ne les avais pas encore touché, attendant toujours une réponse de sa part à ce que je venais de lui dire et je commençai à m'impatienter. Peut-être l'avait-elle remarqué parce qu'elle finit par me dire qu'elle connaissait effectivement le voisin parce qu'apparemment, on l'avait croisé plusieurs fois, plaçant au passage un reproche quant au fait que je n'étais pas attentif à ce qui m'entoure, ce qui m'énerva.
- Arrête tes conneries et dis-moi la vérité, lui répliquai-je séchement.
Mon regard était dur sur elle. Sûrement à cause de ma possessivité, je ne voulais pas croire qu'il n'y avait eu que ces rencontres banales de couloir entre eux. Clairement, l'homme était attiré par elle et cela me mettait hors de moi qu'elle se montrait gentille avec lui alors que moi, je ne subissais que son mauvais caractère. D'ailleurs, je m'attendais à ce qu'elle réplique avec mais à la place, elle vint poser sa main douce sur ma joue - je ne la repoussai pas - et tenta de me rassurer. Sa façon de le faire était un peu maladroite toutefois parce qu'elle me glissa quand même que mes conquêtes d'un soir ne lui plaisaient pas et que j'étais une pute contrairement à elle mais malgré tout, ses mots apaisèrent un peu ma paranoia concernant le voisin.
- J'espère pour toi que tu dis vrai parce que si je découvre que ce n'est pas le cas, tu peux être sûr que je te renverrais en boutique illico.
J'étais très sérieux. Je n'avais aucune tolérance pour la tromperie et les mensonges, encore moins venant de ma possession. Elle alla ensuite sortir le plat du four et j'en profitai pour enfiler les vêtements qu'elle m'avait apporté. Rien que ça, je me sentis drainé de mon énergie, comme si j'avais couru un marathon. Vraiment, le type allait le payer. J'étais encore irrité. Cependant, le plat avait l'air appétissant et il me tardait de le goûter alors je me coupai déjà une part quand je sentis les bras de Yuna m'enlacer par derrière et qu'elle vint m'embrasser sur la joue. J'aimais vraiment ça d'elle. Pourtant, j'étais surpris qu'elle se montre câline alors que je venais d'être désagréable avec elle. Peut-être avait-elle quelque chose à se reprocher ? Oui, ma possessivité ne me lâchait pas aussi facilement.
- Je suis calme et tu ne vois pas que je me sers déjà ?
Elle me parla ensuite de sa main et je jetai un œil à ça après avoir posé la nourriture dans mon assiette. Je la regardai alors avec d'un air interrogateur et grognon.
- Qu'est-ce que t'as fait ?
Je sentis ensuite ses lèvres sur les miennes. Je ne répondis pas spécialement, me laissant simplement faire mais j'étais content qu'elle le fasse. Pour une fois qu'elle agissait comme il le fallait quand j'étais énervé, je n'allais pas non plus l'envoyer boulet, et ce qu'elle me dit par la suite me fit esquisser un petit sourire en coin, mon énervement passant au second plan désormais.
- T'en meurs d'envie, hein ?
Elle me lâcha et vint se mettre à table avec moi. Je la vis prendre un croissant tandis que moi, je mettais déjà une deuxième bouchée de lasagne dans ma bouche. Voulant bouger le moins possible mon bras qui avait reçu l'une des balles, je découpai à l'aide de ma fourchette et mangeai d'une main. Heureusement, elle avait été assez intelligente pour me faire un plat facile à manger.
La tension de mon irritation étant finalement retombée, je poussai un soupir avant de l'entendre me dire qu'elle était contente que je sois rentré en vie. Je ne remarquai pas son sourire, ni ce qu'elle avait vraiment voulu dire par là, le nez dans mon assiette.
- Qu'est-ce que tu crois ? Je ne me laisse pas facilement tuer.
Je relevai les yeux sur elle mais elle avait disparu derrière un journal. Tiens, depuis quand elle le lisait ? Enfin, cela ne m'intéressait pas. Elle continua quand même de me faire la conversation plutôt que de se concentrer sur sa lecture et je devais dire, je m'en serais bien passé de sa question. Se moquait-elle de moi ou elle était juste stupide ? Mon ton et mon regard reflétèrent bien ce que je pensais en cet instant.
- La réponse te parait-elle pas évidente vu mon état ou ton manque de sommeil t'a rendu bête ?
Je soupirai puis je finissai mon plat. Après quelques longues minutes, je repris.
- Tu devrais te reposer aussi. T'es moche quand tu manques de sommeil.
Je me levai ensuite de ma chaise tant bien que mal et la boîte à pharmacie encore sur la table, je m'en approchai pour attraper un petit flacon de morphine avec deux seringues stériles et un cordon. Hier, cela m'était sorti de la tête avec ce qu'il s'était passé. J'avais donc douillé pour rien cette courte nuit...Enfin bref, ensuite, je relevai la tête vers Yuna et même si cela me coutait à le lui demander, je le fis quand même.
- Aide-moi à monter les marches. Je préfère mon lit au canapé.
Quand je pu enfin être dans ma chambre, je passai une grosse partie de la journée à me reposer, shooté à la morphine raisonnablement, voulant quand même pouvoir me réveiller en soirée pour changer mes bandages. De toute façon, il n'y avait pas grand chose à faire d'autre dans mon état. Moins je bougeais, mieux c'était pour mon rétablissement.
[...]
18h. Je me réveillai enfin. La douleur fut intense. Tous mes muscles me faisaient mal en plus de mes plaies. Difficilement, j'entrepris de me repiquer à nouveau, changeant la seringue, avec une petite dose puis une fois que cela se mit à agir, j'appellai Yuna. Il fallait changer mes bandages et puis, j'avais reflechi. Elle était mon esclave, j'étais son maître. Il était normal qu'elle s'en occupe en fin de compte.
Hybride F - Adoptable
Yuna Shîro
Age : 39
Localisation : Chez son maître
Multi-Compte : Aucun
Profil : MP : Email :
Mer 31 Jan - 10:28
Séance de soins
Depuis mon arrivée dans cette maison, je m'étais habitué au sale caractère de Jin à son côté goujat. Mais sa jalousie voir son côté paranoïa vraiment, je ne m'y faisais vraiment pas, encore plus quand il se faisait tout un film au sujet du voisin et de moi, j'étais enfermée H 24 dans cette maison et les rares fois où je pouvais sortir. Jin était présent avec moi, et à preuve du contraire, je n'étais nullement chez moi dans cet appartement alors il ne me serait jamais venue à l'idée d'y inviter le voisin pour une partie de jambes en l'air.. Donc toute cette histoire frôlée vraiment le ridicule, mais je n'allais sûrement pas le lui dire au risque de le voir de nouveau se mettre en colère. Je préférais donc rester calme avec lui et le rassurer en lui disant la vérité. Et en le laissant tranquillement manger, et même si je me montrais un peu plus câline et douce envers lui, je n'oubliais en rien l’accusation dont il avait fait preuve me concernant. Et puis même en disant la vérité, je pouvais sentir son côté possessif refaire surface dés qu'il ouvrait la bouche, alors autant rester calme et ne pas tendre le bâton pour me faire battre en rentrant dans son jeu et le mettre encore plus en colère.
Le regardant manger, après les quelques preuves d'affections dont j'avais eu envie de lui faire part. Je repensais un peu à sa question concernant ma main, et sur l'autre pseudo-question concernant un point un peu plus intime. Souriant légèrement, je terminais mon croissant avant de lui répondre, tout en posant le journal de nouveau sur la table.
-Pour ma main, ce n'est rien, juste un mur qui n'était pas placé au bon endroit... Et concernant votre envie de me faire sombrer dans l'inconscience en me procurant du plaisir, disons que je n'en meurs pas spécialement d'envie. Car c'est toujours bien plus agréable de rester consciente quand on partage un moment agréable et intense avec un jeune homme comme vous maître.
Je trouvais normal de ne pas vraiment aimer l'idée d'être évanouie lors d'une relation intime avec Jin... La situation aurait été fort troublante si cela venait à se produire, et je ne pouvais qu'imaginer cette sensation étrange de se réveiller sans savoir réellement ce qui venait de se dérouler pendant l'acte en lui-même. Et l'idée n'était en rien plaisante, même si je me doutais bien que les paroles de Jin ne fussent en rien à prendre au sérieux. Enfin, chassons le naturel, il revient au galop, après avoir insinué qu'il n'était pas du genre facile à tuer, bon point pour lui, car je n'avais nullement l'envie de le perdre même si s'était un homme ignoble, il retrouva bien vite sa manière de parler fort désagréable en parlant de ma question qui je l'avoue était fort maladroite de ma part. Mais le connaissant, ce n'était pas de vulgaires blessures qui auraient pu le laisser sans rien faire, la preuve dans la salle de bain un peu plutôt quand il avait tenté de m'allumer en me réclamant des soins particuliers. Et en plus de ça, il me traiter clairement de moche en me disant de me reposer.
Préférant l'ignorer complètement, je le laissais prendre sa trousse de soin pour s'injecter une dose de morphine, bien que surprise de le voir posséder de tels produits chez lui et à sa demande je l'aidais à rejoindre sa chambre. Une fois qu'il fut bien installé, je partis dans la mienne, et je me laissais tomber sur le lit trouvant rapidement le sommeil. S'était assez agréable de se reposer ainsi, et mon corps en avait vraiment besoin non pas que je regrettais d'avoir veillé Jin toute la nuit. Bien au contraire je le referais volontiers si s'était à refaire. Mais l'angoisse ayant fini par redescendre, j'avoue que je m'étais sentie bien vite fatiguée, alors une petite sieste n'était en rien quelques choses à refuser. Dormant paisiblement, je ne me réveillais que quelques heures plus tard, surprise d'avoir dormis aussi longtemps.
…
De ma fenêtre, je pouvais voir que le soleil commençait doucement à disparaître, surprise, je regardais le réveil qui indiquer 18h. Un peu confuse d'avoir dormi aussi longtemps, je sortis de mon lit remettant la chemise sur mon corps, je quittais ma chambre pour me rafraîchir un peu dans la salle de bain. Je me sentais un peu honteuse de n'avoir rien fait de la journée alors qu'il y avait tellement à faire dans cet immense appartement. Retournant à la cuisine je nettoyais vite fait l'assiette de Jin et couvris le plat pour le mettre au frigo, puis je finis par entendre la voix de Jin. Montant le rejoindre dans sa chambre, je compris qu'il voulait sûrement que je m'occupe de ses bandages. Tapant à sa porte, je pénétrais dans la chambre et je vins prêt de lui avec quelques compresses et bandages propres. Je n'avais nullement envie de faire des vas et viens inutile, alors j'avais pris tout le nécessaire en plus de celui qu'il avait mené dans sa chambre.
-Tu t'es bien reposé ? Je vais m'occuper de tes bandages, alors laisse toi gentiment faire aujourd'hui.
Lui adressant un doux sourire, je retirais son haut et me mis à défaire petit à petit les bandages de la veille. Inspectant une à une les plaies et les nettoyant, je m'appliquais au mieux pour les soins essayant de ne pas lui faire mal ou de ne pas trop serrer les bandages, revoir les blessures qui couvraient son corps me rappeler l'état dont je l'avais retrouvé hier soir. Et j'en eu un haut-le-cœur, je ne savais vraiment pas à qui en vouloir, lui pour avoir été aussi inconscient dans son travail ou cet homme qui avait tenté de tuer la seule personne au monde qu'il me restait à présent ? Les deux étaient sûrement à blâmer. Je vins ensuite m'occuper de la plaie qu'il avait sur la cuisse, et tout en changeant ses pansements des questions me vinrent à l'esprit.
-J'aimerais qu'on reparle d'hier soir Jin, si tu t'en sens prêt bien sûr... Mais j'ai besoin d'avoir des réponses aux questions que je me pose et tu es le seul pouvant m'apporter des réponses..
Il était fatigué et il avait mal, je pouvais parfaitement accepter un refus de sa part. Je n'étais pas non plus un monstre, mais j'avais besoin de réponse, besoin dans savoir vraiment plus sur l'homme avec qui je partageais ma vie. Le regardant un instant, je continuais de soigner sa plaie et de mettre un bandage propre sur cette dernière puis venant m'asseoir sur le lit, je pris mon courage et je posais ma première question.
-Jin, j'aimerais savoir pourquoi as, tu fais ce choix de métier ? Quand je vois l'état dans lequel tu te trouves actuellement, j'ai peur pour ta vie maintenant.
Voilà la première question était lancée et si Jin acceptait de me répondre. Je tenterais sûrement de nouveau ma chance avec une nouvelle question, mais pour le moment, je voulais vraiment y aller en douceur afin de ne pas l'énerver de nouveau et surtout ne pas me prendre en pleine figure que je l'emmerdais avec mes questions.
Répondant à mon appel, je la vis débarquer dans ma chambre avec tout le nécessaire pour changer mes bandages. Voilà une bonne initiative. Elle n'était donc pas aussi idiote que je le pensais. Elle me demanda bientôt si je m'étais bien reposé.
- Avec la morphine, c'est certain que j'ai bien dormi.
Elle rajouta qu'elle allait s'occuper de moi et m'ordonna presque de la laisser faire sans rouspéter cette fois. Il était vrai qu'hier, je l'avais repoussé quand elle avait voulu prendre soin de moi mais aujourd'hui, je comptais bien lui laisser le plaisir de le faire alors je ne répondis rien et une fois mon haut enlevé, je ne bougeai pas quand elle commença à défaire mes bandages, la douleur étant acceptable. Je la regardai ensuite nettoyer mes plaies et remettre des nouveaux bandages. Je pouvais voir qu'elle n'aimait pas vraiment ce qu'elle voyait mais je ne dis rien.
S'affairant désormais sur ma cuisse, je l'entendis me dire qu'elle voulait des réponses, faisant allusion à hier où j'étais trop fatigué pour lui en fournir. Je soupirai légèrement. Je n'avais pas envie de passer un interrogatoire alors que j'étais sous l'effet de la morphine mais je me rappelais lui avoir dit que je répondrais à ses questions hier alors je n'avais pas vraiment le choix.
- Je t'écoute. Qu'est-ce que tu veux savoir ?
Elle vint s'asseoir sur le lit une fois qu'elle eut fini de s'occuper de moi et elle lâcha enfin sa première question. Elle se demandait pourquoi ce choix de métier, me disant au passage qu'elle avait peur pour ma vie désormais. Je n'étais pas sûr qu'elle soit sincère sur ce point. Toutefois, cela devait, en partie, être vrai puisque la belle ne voulait sûrement pas retourner en boutique si je venais à crever. En tout cas, j'étais plutôt surpris par ce qu'elle voulait savoir. Je pensais qu'elle me demanderait plutôt depuis combien de temps je fais ce métier ou bien comment ça fonctionne mais non. Elle choisit la seule question qui requierait que je lui parle de ma vie passée.
Je la fixai un instant, hésitant à lui expliquer pourquoi j'étais devenu tueur à gages. En temps normal, je l'aurais envoyé sur les roses et je lui aurais dis d'en choisir une autre mais sous morphine...il fallait croire que j'étais plus ouvert, comme si une partie de mon cerveau ne voulait pas écouter l'autre.
- Parce que c'était ma porte de sortie pour une vie meilleure. J'ai commencé dans une poubelle on m'a dit à l'orphelinat de Tokyo où j'étais quand j'étais gosse. Pourtant, quand un couple est venu m'adopter, je me suis dit que la vie me souriait enfin. Pas de chance. Quelques années plus tard, ils ont eu leur propre enfant et ils ne m'ont pas gardé.
Je fis une petite pause. C'était la première fois que je m'ouvrais à quelqu'un depuis l'avoir fait avec Yasuo et c'était étrange. Je le voulais autant que je ne le voulais pas. Maudite morphine.
- Après ça, j'ai hai les adultes et j'ai rejoins un gang. Tu vois ce tatouage ? Cela vient de là. Ils étaient comme ma famille. Même après mon passage en maison de correction pour un braquage, j'ai pu compter sur eux à ma sortie. Malheureusement, j'ai fait le con plus tard et ils m'ont expulsé mais ce n'est pas "va-t-en et ne reviens jamais" avec eux. Ils m'ont passé à tabac au point que j'ai cru que je ne m'en sortirais pas ce jour-là.
Je me mis ensuite à regarder mes bandages.
- Merci. Tu...les as bien fait.
Je reposai la tête sur mon oreiller puis je continuai, revenant regarder Yuna.
- C'est là que j'ai rencontré Yasuo. Il me sortit de la rue et j'ai commencé à vivre avec lui. Je ne voyais pas vraiment d'avenir pour un gosse comme moi alors quand il m'avoua ce qu'il faisait pour gagner sa vie, je l'ai poussé à faire de moi un tueur à gages aussi et je ne le regrette pas. Je suis riche et j'ai même une esclave maintenant. Toi.
J'esquissai un petit sourire. Je ne lui parlai pas de la mort de Yasuo volontairement mais je ne doutais pas qu'elle se demanderait où l'homme pouvait bien être.
- Une ravissante hybride souris qui aime prendre soin de moi.
Je passai ma main sur sa jambe. C'était la morphine qui me laissait la complimenter.
- D'ailleurs, j'attends toujours que tu me fasses du bien en bas.
Rien qu'à cette pensée, je pouvais déjà sentir mon membre se gorger de sang. J'avais bien dormi, je n'avais pas mal, je venais de me réveiller et Yuna avait passé ses mains sur mon corps pour me soigner...Tout était propice à me sentir excité donc, même si avec la moitié de ça, j'aurais pu l'être tout autant.
Hybride F - Adoptable
Yuna Shîro
Age : 39
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Mar 6 Mar - 9:42
Séance de soins
Après les soins, je pris place sur le lit me risquant à lui poser une question. J'étais prête à recevoir une réponse violente pour me dire que rien de tout ceci n'était mes affaires et que je devais rester à ma place et ne plus le questionner. Oui, je m'étais vraiment préparée mentalement à ce refus, mais au lieu de ça, je l'entendis accepter ma requête et débuter une réponse à ma question. J'étais vraiment surprise de l'entendre me parler ainsi de lui, et encore plus quand je réalisais que son histoire n'était en rien joyeuse. J'avais de la peine pour lui d'entendre qu'il avait été rejeté dés sa naissance, grandir dans un orphelinat n'avait rien de joyeux et aucun enfant ne devaient connaître un tel lieu. Par chance, il en était sorti, mais est ce qu'aux finales sa vie avait changé pour autant ? Le résumé qu'il me faisait de sa vie continuer, je posais un instant mes yeux sur le tatouage qu'il possédait et écoutait les explications, il était donc rentré dans un gang et je réalisais que Jin n'était vraiment pas un enfant de cœur. L'entendre parler de braquage et maison de correction me le confirmer, aux finales même cette nouvelle famille lui avait tourné le dos, une connerie et hop jeté comme un moins-que-rien et pire passé à tabac. Je me demandais si Jin ne, c'était jamais demander comment aurai pu être sa vie s'il avait fait les choses différemment.
Enfin, je l'écoutais sans l'interrompre, et je lui adressais un léger sourire quand il me remercia pour les bandages, le regardant poser sa tête contre l'oreiller alors qu'il reprenait son discours tout en restant concentrée, cela aurait été impolie de ma part de ne pas suivre la conversation alors que c'est moi-même qui avait demandée à avoir des réponses.
-Yasuo !? Dis-je en entendant un nom qui m'était complètement inconnu.
C'était donc cet homme qui avait sorti Jin de la rue, et qui avait fait de lui l'homme qui l'était aujourd'hui et qui l'avait initié au métier de tueur à gages. L'idée me fit un peu grimacer, car c'était donc cet homme qui était en partie responsable de la vie dangereuse que mon maître mener. Mais Jin lui voyais cela autrement, il ne regrettait rien, et j'en fus surprise. La raison étant qu'il était riche et il esquissa un sourire pour rajouter, qu'il possédait une ravissante hybride qui aimait prendre soin de lui. Je penchais légèrement la tête sur le côté, me demandant si je venais de rêver ou si j'avais bien entendu ce que je venais d'entendre...
Un compliment ? Il venait de me faire un compliment... Je repris contact avec la réalité en sentant sa main passait sur ma jambe, et je sentis un léger frisson parcourir mon corps. Posant mon regard rosé sur Jin, je me disais que je l'avais peut-être jugé un peu trop vite.
-Jin peut donc faire un compliment... Je commençais à croire que c'était impossible. Je lui fis un petit sourire en lui disant cela, car oui j'étais bien entrain de me moquer de lui.
Mais chasser le naturel, il revient au galop comme on le dit si bien, il ne perdait pas de temps en revenant à la charge pour que je lui prodigue un tout autre style de soin. Me penchant un peu vers lui comme ci, j'allais l'embrasser, je vins doucement frôler son entrejambe du bout de mes doigts, avant de lui répondre un petit sourire en coin et soutenant son regard.
-Je suis une bien méchante souris de te faire attendre ainsi ! Mon petit sourire ne quitter pas mon visage, bien trop occupé à le taquiner un peu avant de reprendre.
-Continue de répondre à mes questions et peut être que je pourrais faire quelques choses pour toi en retour... Par chance pour toi, je n'ai plus que deux questions en stock.
Du donnant-donnant, c'était correcte comme compromis non ? Lui faisant un petit clin d'œil, je me reculais pour me remettre correctement en place. Mais je laissais ma main sur l'entrejambe de mon maître, continuant de frôler à travers le tissu son intimité qui je pouvais bien le sentir sous mes doigts ne semblait pas vraiment apprécier d'être encore ainsi emprisonné.
-Dis-moi sincèrement que ressens tu quand tu prends la vie d'un autre ? En éprouves-tu des remords ? Car je doute que ce métier ne te fasse pas faire quelques cauchemars la nuit, sauf si tu es réellement l'homme sans cœur que je pense que tu es.
Posant mon regard rose dans le sien pour lui montrer que j'attendais une réponse de sa part, je cessais de caresser son intimité, après tout, je ne voulais pas qu'il soit déconcentré. Et cette question était importante pour moi, je voulais réellement savoir si l'homme en face de moi n'était rien d'autre qu'un goujat incapable de ressentir quoi que se sois, ou si au contraire je l'avais mal jugé dés le départ. Et puis ses questions viendraient pour le moment je pense clore cette conversation, je n'allais pas non plus chercher à tout savoir de lui aujourd'hui. Et je me disais que sûrement je pourrais être une gentille souris en lui donnant ce qu'il n'arrêtait pas de me réclamer depuis ce matin, après tout je l'avais assez repoussé et je ne voulais pas le mettre de nouveau en colère.
Je rigolai légèrement quand elle s'étonna que je lui fasse un compliment.
- Ne te fais pas de fausses idées. C'est...la morphine qui parle.
Ma main toujours sur sa cuisse, je la regardai, attendant qu'elle veuille bien prendre soin de moi comme une femme. Cependant, même si elle vint poser sa main sur mon entre-jambe, elle préféra continuer à me taquiner et à me faire languir de ses caresses.
- Ne joue pas à ça avec moi. Ce n'est pas parce que je ne peux pas bouger maintenant que je ne te le ferais pas payer plus tard.
Mais elle n'en démorda pas et continua son petit jeu, me faisant désormais du chantage pour obtenir plus de réponses à ses questions de ma part. Je soupirai bruyamment. Elle commençait à m'irriter.
- Tu es bien insolente avec ton maître. Mon compliment te serait monté à la tête ? Je n'ai pas à avoir à répondre à tes questions pour que tu t'occupes de moi. Au risque de me répéter, tu es mon esclave donc cela fait partie de tes fonctions.
Devoir me battre avec elle m'épuisait. Pourquoi ne pouvait-elle pas être simplement une gentille hybride qui me disait oui ? C'était trop demandé ? La boutique allait m'entendre pour m'avoir refourgué une tête de mule comme elle! Certes, son corps me faisait bander très vite mais cela ne faisait pas tout.
Je fermai les yeux quand je la sentis frôler plusieurs fois mon pantalon au niveau de mon entre-jambes, venant même mettre ma main sur la sienne pour que la pression du frôlement soit plus forte et que je ressente mieux ses caresses sur mon phallus qui était devenu bien dur.
J'eus du mal à capter ses questions. Entre l'excitation et la morphine, mon cerveau était un peu dans le vague.
- Je...
J'ouvris les yeux quand sa main s'arrêta de bien vouloir me caresser et je croisai son regard, un air contrarié sur le visage.
- Je ne ressens rien. Je le fais. C'est tout.
J'avais appris depuis longtemps à mettre de côté les remords et la culpabilité d'ôter la vie à quelqu'un sinon je n'aurais jamais pu continuer à faire ce que je fais. Toutefois, même si je ne lui en fis pas part, il m'arrivait de rêver des visages de mes victimes, chacun d'eux étant gravé dans mon esprit. Cela me t'irait parfois de mon sommeil mais l'Humain n'était jamais tout blanc et je savais que mes cibles ne faisait pas exception à cette règle. Penser ainsi me permettait de trouver le sommeil la plupart du temps . - Touche-moi maintenant. Et correctement.
Cette fois, elle obtempéra. Ma virilité sortit enfin de sa prison et les yeux fermés, à moitié dans les vappes, je me laissais aller à prendre du plaisir sous ses attentions, ne retenant même pas quelques gémissements durant cela et un râle lors du soulagement orgasmique qu'elle me fit atteindre par la suite.
Après ça, je fus plongé dans le noir jusqu'au petit matin.
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Je l'ai fait parce que je me suis dis que cela serait logique mais je peux me tromper hehe