C’était le matin, personne n’était réveillé… enfin seul un être était debout à l’animalerie : Coin-Coin… moi en fait. Je suis un hybride canard arlequin. Il n’y a qu’un problème avec cela… je ne peux que dire que mon surnom Coin-Coin. Je me demandais vraiment si j’allais vraiment passer toute ma vie en ce lieu. À chaque fois qu’une personne venait me chercher, peu de temps après c’était le retour à l’animalerie. On peut vraiment dire que je n’ai pas eu de chance d’être comme je suis. Je vis quand même bien avec. Je n’ai pas vraiment le choix. C’est de moi que je parle. J’ai deux yeux, deux oreilles, deux ailes et ainsi de suite vous voyez… on ne peut pas vraiment se changer. Si j’avais bien une chose à changer c’est bien ma dysphasie. Cela me permettrait de mieux écrire pour me faire comprendre. J’ai quand même l’impression de bien écrire. Ce n’est pas de ma faute si tous les gens écrivent n’importe comment. J’imagine que je leur en boucherais bien un coin si je devais faire un problème de mathématique. Mon cerveau travaille comme une calculatrice. Ce qui leurs prendrait quelques minutes à résoudre moi ça me prends quelques secondes.
Je m’assis donc et je ne dis rien. On m’a bien trop souvent sanctionné quand je parlais. Ils ont tendance à dire que je suis trop répétitif. Je ne comprends pas totalement ce qu’ils ont tous a ainsi me fuir. Je ne suis pas si pire que cela. Je ne peux dire que coin coin c’est tout. Oui bon c’est souvent ce qui fait perdre patience aux maitres que j’ai eu ou sinon aux hybrides de l’animalerie. La patience c’est quelque chose qui se travaille. Ce n’est pas tout de suite acquis. Comment voulez-vous que je me fasse comprendre si pour eux j’écris comme un pied. Vite comme cela je ne vois pas quelle méthode je pourrais user pour surmonter ma dysphasie.
Je sors un papier et je commence à le plier pour faire un origami pour me faire passer le temps. L’origami est bien une des choses que j’aime bien faire. Ça m’apprend à être minutieux et patient en même temps. Il y a aussi certains plis qui demandent une certaine agilité. Il faudrait peut-être que j’apprenne l’origami aux gens que je côtoie. J’entends alors d’autres hybrides qui se réveillent. Est-ce que l’heure du déjeuner approche? Cela se peu mais, je n’ai pas si faim. Allez un pli ici et un là. Mon pliage commence de plus en plus à avoir l’air de quelque chose de concret. Que vais-je bien pouvoir faire d’autre si personne ne vient me chercher aujourd’hui? Compter le nombre de coins dans toute l’animalerie? C’est déjà fait. Je vais vraiment trouver la journée assez longue en perspective.
Quelques vingtaine de minutes passèrent avant que le propriétaire n’arrive. Il fit un tour pour voir s’il n’y avait pas d’hybrides qui étaient malade ou qui s’étaient enfui tout comme moi il y a de cela peu de temps… enfin… ce n’est pas totalement de ma faute. C’est Akatora cet hybride tigre qui selon lui m’a retiré des griffes du mal. Il n’est pas méchant et ne voulait pas non plus mal faire. Jamais je n’ai eu envie de m’enfuir même si c’était d’un maitre odieux. Je crois avoir vécu bien pire avec la gentille Eileen. Je me demande ce que ce tigre peut bien faire aujourd’hui. Le propriétaire de l’animalerie a quand même été bien surpris de me voir revenir de par moi-même. Ce n’est pas tous les hybrides qui feront cela. Je ne m’enfuirais pas même si on me bat à mort.
Le proprio alla porter son manteau et nous servit une petite portion de nourriture… tout juste ce qu’il fallait pour survivre. Je ne pouvais pas vraiment me plaindre… je mangeais tel un oiseau alors cela me remplis amplement. Je me remis donc à mon origami. Il était presque finit. L’heure d’ouverture arrivait à grand pas. Les vendeurs arrivaient aussi un à un. Je n’en avais plus rien à faire. Certainement que personne ne viendrait me voir. Je me plaçais même dos à ma porte de cage pour ne pas être dérangé. J’entendis une personne aller déverrouiller la porte d’entrée. La journée venait de commencer. Une heure ou deux plus tard, il n’y avait que quelques personnes qui étaient passé. C’était un matin bien calme… peu d’attention pour moi comme d’habitude. J’avais finalement finis mon origami. Je le regardais. C’était la forme d’une femme en papier plié. J’étais bien content de moi.
origami de Coin-Coin:
Je m’étirais. Que pourrais-je bien faire d’autre de ma journée?
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Mer 13 Mar - 17:35
Bon, c'est la... troisième, ou quatrième fois que la Fac me propose ce genre de travaux, payé à peine moins qu'un assistant vétérinaire qualifié, mais vachement plus que ce que je touche comme élève. Patrick ne veut pas que je rogne trop sur mes week ends, mais du moment que c'est légal, correctement encadré et tout, il m'autorise. Et en conséquence, j'ai eu le droit à une augmentation du plafond de retrait sur ma carte. Bon, je sais très bien qu'il surveille ce que j'en fais, et me demande systématiquement mes factures (même pour les tampons, la honte!), mais c'est sympathique quand même!
L'animalerie est assez petite, et il me suffit de voir les hybrides apathiques pour deviner qu'ils ne sont pas assez nourris. Au moins, les carnivores ont bien des protéines si j'en juge par les couennes de jambons qui restent dans les assiettes. J'ai un changement de pansement et deux vaccinations à faire. Les hybrides ici semblent tous être des reprises, des hybrides ramenés par leurs maitres. Pour celui à qui je change les pansements, je devine qu'il a été battu. D'après le vendeur (toujours faire parler les vendeurs et c'est encore mieux en ramenant des biscuits pour les soudoyer et en savoir plus), il a été retiré à sa maitresse car abusive. Dieux merci, les lois permettent de protéger un minimum les hybrides. Enfin, de ce qui se passe en public. Deuxième patient, un vaccin, parce que son maitre ne s'en était jamais occupé. Que ce soit l'un ou l'autre, je reste douce et calme. Je leur offre même un biscuit à chacun, "récompense" des soins. Pas trop par contre, parce que s'ils ont pas l'habitude de manger...
Le troisième, d'après le vendeur, s'est enfui, et est revenu de lui même. Mais bon, comme il a erré seul quelques jours et qu'en plus il était limite pour certains vaccins... Notamment celui contre la grippe Aviaire, du coup je dois lui faire ses deux injections. Par contre franchement...
"Bon, le dernier, Lucas... Pourquoi Y a marqué "Coincoin" à côté?"
"Bah écoute euh... Tu verras?"
J'aime pas trop ça, la manière dont il esquive mon regard, mélange de moquerie et de gêne... Je retourne du coup dans la salle principale avec les cages, et comme je l'ai fait pour les 2 précédents, je l'appelle.
"Lukah?"
Pas de réponse? Bon, alors euh... Un peu rouge, je retente.
"Coincoin?"
Un autre vendeur me montre une cage. Heureusement, car si j'ai cru entendre une réponse, elle n'était pas assez forte pour couvrir l'éternuement de l'éléphante à côté de moi. Je m'approche donc de la cage, pour trouver un bel oiseau, qui me tourne le dos, plus occupé par... Oh, joli Origami.
"C'est toi Lukah? Je suis Mérine, je dois te faire un vaccin. C'est joli ton pliage!"
Ben quoi? Toujours avoir un petit mot gentil! Surtout quand on doit entraîner un pauv gars dans l'arrière salle pour le mettre torse poil et lui planter une aiguille dans le muscle dorsal!
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Jeu 14 Mar - 12:41
ft. Aumérine Lefèvre
Coin coin coin...
Devant un petit canard... coin
J’entendais une voix feminine appeler mon nom… non pas mon surnom mais, mon vrai nom. Devenais-je fou? Non c’est impossible… cela ne se peut pas. Un « Coin » sortit de ma bouche. Je cherche la source de cette voix. Devrais-je vraiment m’en faire avec cette voix? Elle est quand même assez douce. J’imagine que je pourrais au moins me retourner et chercher comme de monde d’où vient cette voix. Je me gratte un peu la tête et j’entends la voix juste derrière moi. Elle me demandait si c’était bien moi Lukah. Oui c’est bien vrai mais, je ne peux pas vraiment lui répondre. Elle se présente sous le nom de Mérine. Elle doit me faire un vaccin. Donc c’est une vétérinaire. J’espère que je ne lui ferais pas trop peur quand je vais ouvrir ma bouche. Ensuite, cette dame me dit que mon origami est joli. Là il fallait vraiment que je me retourne et je vois son visage. Ce doit vraiment être une bonne personne.
En me retournant vers elle j’observe tout ce que je peux voir. Je lui fais un signe de la tête pour lui faire comprendre que c’est bien moi Lukah. Ça fait combien de temps que l’on ne m’a pas appeler de par mon vrai nom? Bien trop longtemps… Revenons à nos canards. C’est une belle damoiselle qui semble être pas loin de mon âge. Mérine a de longs cheveux blonds qui semblent avoir été coiffé de par le vent. Elle a aussi des yeux bleus comme l’océan. C’est presque à croire qu’on pourrait y plonger. Je l’observe elle et mon origami. Il y a là une grande ressemblance. C’est à croire que je savais qu’elle passerait. C’est complètement fou. Peut-être que je pourrais lui donner.
Le propriétaire s’approche de ma cage. Il sort la clé qui permet l’ouverture de ma cage. En un tour de main, il ouvre ma cage et me laisse sortir. Il dit alors à Mérine :
-Coin-Coin n’est pas agressif pour deux sous. C’est un de nos hybrides les plus doux. Il ne ferait jamais de mal à une mouche.
Il se revira vers moi et me dit :
-Tu peux parler tu sais Coin-Coin.
Pendant que le propriétaire me disait cela je sortais de ma cage pour m’étirer un peu. Il me permettait de parler et m’exprimer. J’étais un peu réticent connaissant la réaction des autres hybrides autour de moi. Une fois levé j’observais Mérine. J’étais un peu plus grand qu’elle. Je lui tendis mon origami. Je lui dis finalement en pointant mon pliage et ensuite elle :
-Coin coin.
Ouais bon j’espère juste qu’elle va comprendre que je veux lui donner mon origami. Je me rapproche un peu d’elle tout en gardant une certaine distance. Je ne voudrais pas non plus venir empiéter dans sa bulle. Certes à première vue je dois sembler ne pas vraiment avoir de viande sur mes os. J’ai l’apparence d’une personne un peu frêle. Mérine verra bien que ce n’est pas su tout le cas. Je suis en bonne forme physique… léger mais, en bonne forme. J’attendais qu’elle prenne les devant pour m’emmener dans l’arrière salle.
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Jeu 14 Mar - 18:50
Bon sang il me regarde il a l'air d'avoir la berlue. Ou une apparition divine. Est-ce qu'on est d'accord que je l'ai bien juste appelé par son nom? J'ai l'envie de lui remuer la main devant les yeux pour le faire réagir. Ou de chanter la carmagnole, histoire de. Allez, reste sérieuse, te fous pas de lui, si ça se trouve il est juste rendu à l'ouest par la faim... Le proprio m'ouvre la cage, et me fait le commentaire "habituel". Non, sans blagues, j'aurais pas deviné toute seule... On parle d'un type qui est revenu à l'animalerie après avoir pris la fuite. Comment, pourquoi... Aucune idée. Mais bon, je sais pas pour les hybrides, mais les chats et chiens, je connais. Combien de fois, un responsable d'asso pour les animaux abandonnés m'a raconté ça? Que la plupart des animaux "de maison" qui sont abandonnés et connaissent la rue sont tellement heureux de retrouver un foyer sécurisé qu'ils sont particulièrement doux et conciliants? Du coup, le commentaire du propriétaire il tombe un peu comme un cheveux sur la soupe.
"Je n'en doutais pas."
La seule raison pour laquelle je réponds est que ce genre de commentaire appelle une réponse. Et c'est quoi cette autorisation de parler? Les deux précédents n'ont eu aucun soucis pour me parler, ils ont pas eu besoin d'autorisation! D'ailleurs, non. J'ai pas l'impression que ce soit une autorisation. Plutôt un encouragement? Timide? C'est étrange qu'il soit là, alors. Après tout la plupart des propriétaires apprécient les hybrides timides... Plus malléables à leur gout. Pendant ce temps, l'oiseau rare est sorti, et s'étire. Par précaution, je reste à ses côtés. Se lever "trop" brusquement, s'étirer... Peut provoquer des malaises surtout après une journée d'inactivité (et je ne parle pas de plusieurs), et je préfère m'en prémunir.
Uh? L'origami? Je comprends assez bien la gestuelle, mais... Coincoin? Je cligne des yeux. Je le regarde. Je re cligne des yeux...
"Ok, j'ai compris le surnom. Je te remercie, Lukah."
On va pas le contrarier ou le blesser, en lui signalant que je ne vois pas quoi faire de ce truc. Est-ce que les psys avaient les mêmes interrogations devant les "œuvres d'arts" qu'ils recevaient de leurs patients? Entendons nous bien, hein, c'est plus réussi que ce que je pourrais faire. Mais bon, je suis une totale inconnue, quoi! Bref, pour l'instant, je garde le pliage, et je guide l'hybride canard vers la salle de soin. Je referme la porte derrière nous, et lui indique la table d'examen. Bon, ok, c'est un bureau. Mais j'ai pas mieux.
"Tiens, assied toi là, s'il te plait. Je vais juste vérifier deux trois points avant ton vaccin."
Son dossier est un peu incomplet, donc autant en profiter. Taille, poids...
"Ca va? Comment te sens tu?"
Est-ce que je m'attends à ce qu'il me réponde avec des mots? A moitié. L'autre moitié commence à se dire "ça y est, j'ai compris où était la couille dans le potage." J'ai toujours le même ton de voix un peu gentil, presque enjoué. Au passage je me dit, c'est bien gentil de poser une question ouverte, mais s'il a du mal à parler, j'aurais peut-être du demander s'il avait des douleurs? Quitte à en induire par suggestion?
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Ven 15 Mar - 18:46
ft. Aumérine Lefèvre
Coin coin coin coin
D'un hétérochrome à un autre...
J’étais bien content qu’elle veuille bien accepter mon cadeau. Ce n’est pas tous les jours que je peux faire cela pour une belle damoiselle comme elle. Elle me remercie même. Je vois quand même une petite hésitation dans sa gestuelle mais bon. Je la suis jusqu’à la salle de soin… ouais si on peut vraiment appeler cela une salle de soins mais, encore là on va faire avec les moyens de l’animalerie. S’ils ne veulent pas dépenser pour cela. Elle m’indique un bureau et m’y invite à m’assoir. Je fais donc comme bon lui sied. Je m’y assis et attend voir ce qu’elle doit voir avec moi.
« Ça va? Comment te sens-tu? »Deux questions très faciles à répondre quand on peut parler comme tout le monde. Elle va bien où est le hic dans l’engrenage. J’imagine que je n’ai pas vraiment le choix de lui parler du mieux que je peux. J’ouvre la bouche et je lui répondis alors.
-Coin coin coin coin coin coin…
Oui bon c’est facile de mal le prendre. Ce n’est que des coins. Ce que je voulais lui dire c’est « Oui ça va bien et toi… » Mais est-ce que je ferais mieux d’écrire ce que je veux lui dire… ce n’est pas non plus mieux. Mérine risque d’avoir beaucoup de misère à me comprendre. Me posais ma main sur mon corps pour tenter de lui dire « Moi »et ensuite je lui fis un pouce dans les airs pour lui dire« ça va bien. »En espérant qu’elle comprendrait. Je ne suis pas certes la personne la plus facile à comprendre.
En observant remarque qu’il semble y avoir une différence dans la coloration des yeux de Mérine. Oui bon je n’ai rien d’autre à faire de mieux… les gens ne peuvent pas me comprendre alors je discerne souvent certaines petites choses comme cela. Je pointais un peu ses yeux tout en pointant l’un puis l’autre comme pour lui dire que j’avais vu quelque chose de différent. Je lui dis par la même occasion :
-Coin coin!
Comment je pourrais lui faire savoir ce que je veux dire encore une fois? Peut-être retirer ma lentille. Oui certainement… Je sors de ma poche un petit contenant fermé qui était fermé. Je dévissais le couvercle. Il y avait un liquide dedans. J’allais retirer le verre de contact de mon œil gauche. Je le mis dans le liquide et fermis le contenant. Alors là je l’observais et je lui dis tout en pointant mes yeux et les siens :
-Coin coin!
Là elle devrait comprendre. C’est vrai que j’ai pas mal du aller au bout de ce que je voulais lui dire mais, je crois que ça pourrait quand même instaurer une discussion différente. C’est vrai, je ne crois pas non plus que dans mes fichiers il y a mention de mon hétérochromie. C’est surprenant oui et non. Je comprends un peu les scientifiques ne voulant pas trop mettre l’emphase sur tous mes défauts. Ils ont bien du envoyer le scientifique qui m’a donné le gêne de canard au lieu d’un oiseau chanteur en vacance. Je ne sais pas trop ce qui advient de lui.
Donc là je l’observais de mon vrai regard. Je n’avais pas peur d’elle. Elle semblait avoir quelque chose de similaire à moi. Je crois aussi que c’est vraiment rare que d’avoir un œil jaune et un bleu. Je suis peut-être dans les seuls qui ont cela. Je ne sais pas mais, je lui fais un sourire et j’attends voir sa réaction.
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Sam 16 Mar - 20:33
comme je le craignais, la question ouverte n'est pas pratique. Avec un naturel désarmant, il me répond par une succession de coincoincoin. Bon, au moins il s'en rend compte, et il essaie laborieusement de revenir aux signes pour s'exprimer. Mais la façon dont il parle, c'est comme s'il ne se rendait pas compte qu'au lieux de mots, c'est des coins qui sortent? Je hoche la tête, je souris
"Parfait alors. Tu bois assez?"
Coincoin, encore. Mais là, j'ai pas l'impression que ce soit une réponse à ma question. De quoi, moi? Qu'est-ce que j'ai? Je penche la tête sur le côté. Je ne suis pas des plus douée pour m'exprimer par les signes, et là... Je vois qu'il y a quelque chose, mais je ne comprends pas quoi. Oh? Il a une lentille? Une hétérochromie. C'est de naissance ou pas? C'est souvent signe d'instabilité génétique... Et la lentille peut être vecteur d'inflammation. Certes on est en 2034, plus en 1980, mais bon, ça reste un truc étranger dans l'oeil. Est-ce que c'est ça qu'il veut me montrer? Que je porte des lentilles aussi? Sacrément observateur! Mais vu que je me doute que le fait que JE porte des lentilles, on s'en fout, je me dit que ça doit avoir à voir avec lui. Peut-être le fait qu'il aie une boite avec du produit dedans, mais pas sure qu'il puisse les nettoyer correctement. Au moins peut-il l'enlever pour dormir.
"Ah, tu parle des lentilles? Je dois avoir un petit flacon de produit, oui. Tu arrive à l'entretenir correctement, pas de douleurs aux yeux, pas de picotements, pas de taches dans ton champs de vision?"
En parlant, je fouille dans mon sac pour sortir ce dont je parlais. C'est un produit paramédical, donc j'ai le droit d'en fournir à mes patients, de même que des poches de glace, des compotes de pruneaux ou autres. Bon, je sais que ce sera facturé ensuite à l'animalerie pour que 'hopital soit remboursé mais bon. Je relève la tête pour lui donner le flacon, et... Je crois que je suis à côté de la plaque.
"J'ai rien pigé, c'est ça? Tu sais lire et écrire? Oui? Alors tiens."
Bon, le verso d'un ticket de caisse, c'est pas optimal pour écrire, mais bon c'est le premier bout de papier que j'avais dans les poches. Et un stylo bic cadeau d'une ambulance.
"Elle sert à corriger ta vue aussi? Tu l'as faite vérifier cette dernière année?"
Je devrais peut-être y aller doucement, non? Lui laisser le temps d'exprimer une chose après l'autre... Après tout, je suis payée en nombre d'actes réalisés. Que j'y mette dix minutes ou une heure, pour moi, c'est pareil.
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Dim 17 Mar - 13:23
ft. Aumérine Lefèvre
Coin coin coin coin
Écriture... comme un pied...
J’observais alors toujours Mérine. Elle me posa une des questions qui sont dans les usuelles qui sont posées lors que les vétérinaires rencontrent leurs patients : « Bois-tu assez? » J’y pense quelques petits instants et je hausse mes épaules. Je n’ai vraiment aucune idée si je devrais boire plus ou moins. C’est vrai que l’on ne reçoit pas beaucoup d’eau à boire mais, je n’ai non plus pas une grande faim. Certains pourraient dire que oui et d’autres que non. J’imagine qu’elle peut très bien le savoir si j’ai bu assez avec des tests.
Elle semble ensuite se poser des questions sur ce que j’essaie de lui dire. Quand je lui montre mon œil jaune alors elle comprend ce que je voulais dire. Elle semble quand même se questionner un peu sur mon œil. Je comprends la raison. Je ne crois pas que ma lentille ne soit non plus dans la bonne solution. C’est peut-être un peu ce qui explique que dès fois j’ai mal à mon œil gauche. Elle me parle alors d’un liquide qui sert pour les lentilles. Je lui fais un signe d’haussement d’épaule quand elle me demande si j’arrive à l’entretenir. Je ne sais pas trop. Quant aux douleurs dans mon œil je lui fais un signe de la main voulant dire oui et non… un peu évasif quoi.
-Coin… coin…
Mérine me tend le flacon de liquide. Je le prends car je ne pense pas en avoir de ce produit. Je n’ai jamais sût ce que j’avais. C’est bien beau être super intelligent mais, cela ne donne pas tout. Elle croit alors n’avoir rien pigé du tout et me demande si je sais écrire et lire. Je hoche de la tête. Je lui dis même d’un ton enjoué :
-Coin coin!
Je reçois de sa part un ticket de caisse et un stylo. Je me mets à écrire. Je prends une bonne vingtaine de minutes à essayer d’écrire, raturer et réécrire, biffer et écrire. Elle me pose aussi si ma lentille c’est pour corriger ma vue et si j’avais fait vérifier cette dernière année. Mérine va avoir un beau mot très bien écrit… dans le sens sarcastique. Je lui tends alors mon message. Dessus il y a écrit :
J’espérais juste qu’elle allait comprendre ce que je lui avais écrit. C’était très simple. J’attendais voir un peu sa réaction. Je savais que j’écrivais mal aux yeux des humains.
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Lun 18 Mar - 20:31
Eh ben c'est pas gagné... Je lis pas par dessus son épaule. Ce serait grossier. Par contre, je lis très bien à l'envers. Bon, pas en japonais, mais assez pour dire que... non, il écrit pas bien. Je le laisse écrire laborieusement sa note, et je me plonge plus profondément dans son dossier. J'ai l'impression qu'il ne sait pas trop se servir de sa lentille, ni l'entretenir. Et dedans, nulle part il n'est fait mention du port d'une prothèse, ni d'une hétérochromie. J'apprends qu'il est né en laboratoire, et qu'il a eu plusieurs maitres. Aucun très longtemps d'ailleurs. Des voyages au centre de dressage, aussi, visiblement pas très efficaces. Bon, finalement, comme j'en ai "marre" d'attendre qu'il ie fini d'écrire, je lui emprunte sa boite de lentille ("j'emprunte ta lentille une minute."), je l'ouvre et j'en change le produit, avant de refermer, bien secouer et répéter le manège. Je ne crois pas avoir les mains assez propres pour faire plus.
Quand il me tend son papier... Je ne dis rien. Ne dis rien. Ne. Commente. Pas. Déjà il me faut quelques secondes pour comprendre en quelle "langue" c'est. Je crois qu'en fait c'est des higaranas. C'est con, je sais pas bien les lire. Alors en plus avec toutes les fautes...
"Tu m'excuse une minute? Je ne sais pas lire les higaranas."
Je crois que j'ai réussi à ne pas laisser paraitre ni le soupir, ni le fou rire nerveux dans ma voix. Un exploit. Je sors donc et je vais montrer ça au propriétaire, juste à côté. Qui soupire, rechigne, finit par accepter d'essayer de déchiffrer le truc (visiblement, non seulement c'est mal écrit, mais en plus, c'est bourré de fautes) pour finir par râler sur le fait que c'est des "considération oiseuses et que cet idiot fait encore perdre du temps à tout le monde. Sauf que moi ça m'a apprit pas mal de chose.
"Il est dysphasique. Probablement aussi Dysorthographique. Le diagnostic a visiblement été posé, sinon il ne serait pas au courant. Comment ça se fait 1) que personne n'ai essayé de le soigner, 2) que ça ne figure pas dans son dossier? Idem pour son hétérochromie! Vous savez qu'il y a un suivi particulier quand il y a des prothèses?"
La réponse me coupe le souffle. Ben oui, mais de toutes façons, il se vend déjà pas, et si ça continue il aura pas le choix de le brader à un bordel pour pas perdre plus d'argent, est-ce que je me rends compte de la réputation que ça va lui faire? Respire profondément. Doucement. Je reprends la parole j'ai l'impression que chacun de mes mots est un bloc de glace qui reste dans l'air en gros.
"Je vois."
Je repars dans la pièce de soin, je ferme doucement la porte, et je siffle en français un paquet d'insultes colorées, imagées, et anatomiquement impossible. Mais qui font du bien. Je regarde Lukah, je reprends une grande inspiration, et je reprends avec un sourire de façade.
"Désolée pour l'attente. Donc pour répondre à ta question, non, ce sont mes lentilles qui sont différentes. J'en ai une pour chaque oeil, et elles ne corrigent pas pareil, donc j'en ai fait colorer une pour les différencier. Enlève ton T-shirt, si tu veux bien?"
Préparer ma seringue me permet de finir de retrouver mon calme. Même si je ne suis pas certaine qu'il reste encore longtemps.
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Mer 20 Mar - 9:33
ft. Aumérine Lefèvre
Coin coin coin coin
Un champ de guerre... hé oui
Mérine observait ce que j’écrivais. J’espérais juste qu’elle puisse me comprendre. Pendant que j’essayais d’écrire, elle changeait le liquide pour mon verre de contact. Quand je lui tendis mon message, elle me dit qu’elle n’y comprenait rien. Peut-être aurais-je du écrire différemment? Mérine me dit d’attendre. J’imagine qu’elle allait essayer de savoir ce que j’avais d’écrit. J’hochais de la tête et resta sur place. Elle me laissa seul. J’avais décelé quand elle me parlait un léger accent. Lequel est-ce déjà? J’y pensais un court instant avant de trouver. C’est un accent français. J’ai eu la chance au pare avant d’avoir un maitre français. J’ai appris à écrire quelques mots avec lui… beaucoup plus des mots d’excuse que des mots pour engager un échange verbal. Je sortis un autre papier de ma poche. J’y inscrivis le mot qui suit :
« Déusaulé »
Oui je voulais écrire en français que j’étais désolé mais, j’espérais qu’elle pourrait me comprendre mieux ainsi. Quand Mérine revint dans la salle, elle semblait avoir un regard un peu différent. Je lui tendis mon bout de papier. J’écoutais quand elle me parlait de ses lentilles. Donc elle n’était pas vraiment hétérochrome. J’étais un peu déçu mais bon. On ne peut pas toujours avoir raison. Mérine me demanda alors de retirer mon chandail. En premier lieu j’allais retirer mon manteau. Quand je le retirais, il se frotta contre mon aile droite. Je fermis mes yeux. Je poussais alors une petit « coin ». Il n’était pas comme les autres… le coin je veux dire. J’avais mal. Je déposais mon manteau à côté de moi. Finalement j’étais rendu à mon chandail. En le retirant, celui-ci vint se frotter contre mes ailes sur tout leur long. Un « coin » un peu plus fort pût être entendu de ma bouche.
J’avais subis d’innombrables tortures lorsque que j’ai passé sous la main d’Eileen. Elle a bien dû me briser mon aile droite et elle n’a pas guérit comme elle aurait dû. Eileen n’aurait certes pas voulut qu’elle guérisse comme il faut. Elle prend bien plus de plaisir à voir les autres souffrir. Elle n’est pas si méchante que cela… elle a juste besoin d’amis. Toute personne même si elle est méchante à un bon fond.
Revenons-en à nos canetons. Mon chandail finalement retiré, j’étais torse nu. Je n’étais pas aussi frêle que mon apparence le laissait paraitre. Je me trouvais en bien meilleure forme que bien des hybrides de cette animalerie. Mes muscles étaient petits mais fermes. Avec mon manteau, je semble tout frêle et sans défense. Je saisis mon chandail et le pliais avant de le déposer sur mon manteau. Mérine regarderait certainement mes ailes. Elle risque de poser des questions au propriétaire de l’animalerie. Il n’en saura rien. Les seuls deux personnes qui pourraient vraiment répondre à cette questions sont moi et Eileen. Je crois que c’est écrit dans mon dossier que j’ai passé sous la main d’une dresseuse… il risque de ne pas y avoir mention du nom car ça n’a pas vraiment marché. J’ai juste eu plus de blessures voilà tout.
Mon corps était donc rempli de cicatrices qui semblaient dater. Ce n’est pas fait d’hier. J’en ai beaucoup plus en avant qu’en arrière. Il y a bien plus de place. Il y en a beaucoup que c’est des coups de fouets. Une des plus grosses parcourt tout le devant de mon torse partant du bas à gauche allant jusqu’à en haut à droite. Ce coup semble vraiment avoir été donné avec une volonté de laisser une marque à vie. Je l’ai senti pendant bien longtemps. Avec mon visage angélique, je semble si pur mais, en voyant mon corps, on voit bien toute la cruauté humaine. Ça fait combien de temps déjà? Sept ou huit ans que j’ai passé sous la main de cette dresseuse. Au moins je n’ai rien de bien grave… mis à part mon aile droite. Je suis chanceux. Elle aurait pu faire bien pire. Eileen a quand même passé près de me briser le bras gauche. Je me mis à balancer ses jambes un peu comme le fait un enfant.
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Jeu 21 Mar - 8:39
Un autre mot. Il me faut moins de temps pour le lire, celui là, mais il me tire un léger gloussement amusé, et me fait lever les yeux au ciel. Mais avec le sourire. Parce que c'est choupi. Et qu'en soit je vois pas de quoi il s'excuse. D'être handicapé. D'être. Non, ça c'est moi qui m'en excuse encore parfois. Un "coin" m'interpelle, et je remarque une grimace de douleur. Je 'avance vers mon patient, et je vois qu'il retire son chandail en poussant un autre gémissement de douleur. Tu M’ÉTONNE qu'il a mal. Respire. RESPIRE... "Putaind'enculédefilsdebalaiàchiottedemerde!"
Ca non plus c'est pas dans le dossier! Bon, je suis pas idiote, hein, je vois bien que c'est des blessures anciennes. Et à part une ou deux, elles ont cicatrisé sans les bourrelets "désordonnés" que laissent des infections, ce qui veut dire qu'elles ont été désinfectées et traitées "aussitôt". Et à voir sa posture, les jambes dans le vide, ça n'a pas l'air de le faire souffrir. Par contre, la posture de son aile...
Je touche doucement les deux ailes, en murmurant et en précisant ce que je fais, pour comparer. J'essaie d'y aller doucement, mais évidement qu'il y a des points douloureux. Il y a une dysharmonie dans l'os, une ancienne fracture, et si je ne me trompe pas, les muscles autour sont anormalement étirés. Et fondus aussi, faute de bouger les ailes. Plus à droite qu'à gauche, ce qui est logique, on évite de bouger un membre qui à mal.
"Ca date de quand, ça? Un an, Cinq ans?"
Je suis revenue face à lui, et je parle volontairement en accompagnant de mes mains, pour lui montrer l'exemple. J'indique donc son aile droite, et les chiffres correspondants. Puis je sors un léger baume "maison" à base d'huile essentielle de genévrier et de gingembre. J'ai tenté de conjuguer leurs effets antalgiques osseux et musculaires. Je demande la permission et j'en passe doucement un peu sur l'aile blessée, tout en expliquant le principe du baume, et que c'est au mieux efficace, au pire inoffensif. Non, c'est pas juste par bonté. C'est du bon sens, je dois lui faire bouger les ailes pour piquer plus facilement, et s'il a mal il risque de bouger! Bref, il me faut environ deux minutes pour appliquer le baume, deux autres pour estimer qu'il a du agir un peu. Je sais bien qu'en vrai le soulagement devrait être un peu plus échelonné, mais bon. La piqure au final est le plus rapide, une fois que je lui ai fait écarter un peu les ailes.
"Voilà, terminé. Si tu peux, attend un peu avant de remettre ton chandail que le baume aie complètement pénétré. Et met ton manteau côté droit en premier pour ne pas avoir besoin de contorsionner l'aile."
Je pense qu'il le sait déjà, mais je l'ai pas vu l'enlever, alors je donne le conseil quand même. Un soupir. Je serre les dents, je souris à Lukah et lui offre un petit biscuit, comme aux autres.
"Voilà mon grand. On se revoit dans quelques jours pour la deuxième?"
Faut que je sorte. Vite. Pour ne pas éclater devant lui, qui n'a pas "besoin" de prendre ça dans la face en plus du reste. Alors je le laisse au propriétaire, et je pars. Et j'envoie sur discord mon craquage à Milou.
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Sam 23 Mar - 10:18
ft. Aumérine Lefèvre
Coin coin coin...
Un jeu de canard patient
Alors que j’eu enlevé mon manteau ainsi que mon chandail avec douleur, Mérine dit alors ce qui me semblait être un amas de mots et j’en compris largement le sens de par le ton qu’elle usa. Elle s’approcha pour toucher mes ailes. Lorsqu’elle toucha mon aile droite un autre « coin » sortit de ma bouche. Je restais quand même sur place sans trop bouger pour lui laisser le temps de faire son travail. Je fermis mes yeux et me concentra pour garder ma bouche fermer. Elle me posa la question combien de temps cela faisait. J’écrivis sur le papier qui m’avait servi à écrire mon mot d’excuse : 7-8. C’était un peu approximatif mais, c’était peut important rendu là.
Elle m’indique alors mon aile droite et sort un baume. Certainement que ça pourrait faire partir un peu la tension ou sinon l’accumulation de tension. J’acceptais qu’elle m’en applique sur mon aile. Un autre « coin » pu se faire entendre. Le baume faisait du bien. Le moment tant attendu arrivait… la piqure. Ce n’est pas la pire des choses. Mérine va devoir bouger mes ailes. Je prends une grande respiration. Je gardais mes yeux fermés. J’essayais de ne rien dire. Je restais immobile tout le temps qu’elle me donna mon injection. Ce fût bien moins long que d’appliquer l’onguent Ensuite, Mérine me donna des conseils pour le baume et comment remettre mon manteau. Je lui répondis aussitôt :
-Coin coin.
Ensuite, elle me dit qu’elle allait revenir dans quelques jours. J’hochais de la tête pendant que je mangeais le biscuit qu’elle m’avait donné. Mérine me remis entre les mains du propriétaire. Je pris mon manteau et mon chandail les apportant avec moi dans ma cage. Je l’observais partir. Je la trouvais bien gentille. Je me demandais… c’est combien de jours pour elle « quelques jours »? Deux… trois… cinq… sept où même plus. Je n’avais pas vraiment le choix que d’attendre qu’elle revienne.
J’attendais chaque jour observant les arrivants. Je ne voulais surtout pas manquer la venue de Mérine. Du début de la journée on me voyait assis tel un judoka jusqu’à la fermeture. Je mangeais ne quittant jamais la porte du regard. Le proprio trouvait cela vraiment étrange mais, n’en fit rien et me laissa faire comme bon il me plaisait. Au moins, il n’avait plus à s’en faire avec mes « coin coin ». Même les clients trouvaient cela un peu déroutant un hybride qui fixe aussi intensément la porte. Je ne comptais plus les journées. Les autres hybrides étaient bien content de ne plus m’entendre parler. C’était vraiment le silence total. Je savais être très patient. À quoi bon l’impatience si on n’a pas plus de chose en retour?
Durant mon jeu de patience, le propriétaire vint me voir un jour. Je semblais presque immobile. Il se pencha vers moi et me dit alors :
-Coin-Coin ça va?
Sans détourner mon regard de la porte je lui répondis :
-Coin…
Il soupira et se releva me laissant attendre. Combien de temps j’ai encore attendu? Je ne sais pas trop. C’est alors qu’une journée, je vis une personne avec des cheveux blonds comme Mérine. Était-ce bien elle? On put alors m’entendre dire :
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
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Sam 23 Mar - 18:43
Ca avait été long, difficile, compliqué et super chiant. Mais je commençais à voir le bout du tunnel. Au pluriel d'ailleurs. Parce que j'avais du mener plusieurs batailles à la fois. D'abord, mon hospitalisation à cause d'un stupide chat et d'un foutu cutter. Heureusement que j'avais pu lier connaissance avec quelqu'un aux urgences ça m'avait occupé. Par contre, les 3 jours qui avaient suivi, avec un pansement jusqu'au milieu de l'avant bras, même si c'était pas ma main directrice, ça avait été coton. Dans la foulée, mon pressentiment à propos de l’hôpital s'était révélé juste: Ils avaient rompu leur engagement de m'embaucher après mon diplôme. Enfin, si, mais à 40% seulement. Il avait fallu que je me dépêche de trouver un truc. Juna m'avait proposé de travailler auprès des enfants hybrides de l'orphelinat, mais ça me semblait "complexe". Finalement, puisque je n'avais pas de place, je m'en suis créé une. Même en ne m'embauchant qu'à mi temps, le salaire de l'hopital sera suffisant pour compenser la perte de la bourse (ben oui, j'suis plus étudiante). Et à côté de ça, ben je me lance dans le libéral. Chose qui n'existe pas pour les assistants vétérinaire, encore moins pour les hybrides.
Par dessus ça, faut rajouter les chats, qui ont besoin d'être biberonnés, puisque l'association locale de protection des animaux a fait stériliser la mère avant qu'elle n'aie fini d'allaiter ses petits, et qu'en réponse elle les a abandonné et ne s'en occupe plus du tout. Heureusement que ma proprio assure une partie de la garde (oui, parce qu'ils m'ont mis dans la mouise, mais me reprendre les chats ça leur est pas venu à l'esprit) pendant la journée. Et ma volonté de quitter la vieille dame, aussi, charmante, mais bon, je veux mon indépendance. Et enfin, Lucah. Lucah que j'ai demandé à adopter. Patrick en entendant ça, s'y est opposé. J'avais insisté, argumenté, gueulé, pleuré, expliqué... Finallement, après une heure avec la psy, une cinquantaine de mails d'explications, de projets et de feuilles de comptes/budjets pour montrer que si, je pouvais gérer, et que je savais comment faire "encore mieux", un exposé sur l'aphasie pour montrer que j'avais bien compris et une séance de "je sais très bien que je veux "me" sauver. Mais franchement, si au final ça l'aide lui c'est pas ce qui importe?", j'avais eu un accord de principe. Milou et mon frère m'avaient été d'une grande aide, aussi, chacun avec son expérience "d'avoir un truc vivant à charge à la maison et c'est pas une poupée", pour m'obliger à réfléchir à certains aspects pratiques. Au passage, les deux s'étaient "foutus de ma gueule" quand à mon pansement (et encore, ils m'avaient vu qu'avec le petit truc sparadrap!), Milou me demandant si j'étais sure d'être une bonne idée pour ce pauvre hybride et si je risquais pas d'être plus dangereuse qu'autre chose...
Bref. Donc. J'avais pu reprendre le travail après 2 jours (j'étais de toutes façons en "vacances", hormis les petits travaux que me confiait la FAC), et je n'avais plus qu'un pansement simple couvrant ma paume gauche. C'était toujours galère pour me laver, m'obligeait à mettre des gants pour les soins, mais bon. Ca m'empêchait pas d'avoir avec moi une épaisse liasse de feuilles dans une chemise. La "dernière étape". Sitôt la porte franchie, j'entendis un "Coin?", qui me fit tourner la tête vers son origine. Avec un sourire, je m'approche de l'hybride, et m'acroupi pour être à son niveau.
"Bonjour Lucah! Tu ne fais pas de pliages, aujourd'hui?"
L'origami était toujours dans ma chambre, sur une étagère. Un nouveau sourire et je lui tend la chemise. A l'intérieur, plein de petits exercices. Calcul, dessin, suites logiques (en nombre et en dessins), des expressions à relier à leurs signification, et un texte suivi d'un QCM de compréhension. Des exercices que j'ai choisi avec l'aide de la psy, pour voir ce qu'on peut faire après. Je lui donne aussi à travers les barreaux un stylo, et les consignes.
"Je voudrais voir un truc avec toi pour ton aphasie. Pendant que je m'occupe de tes voisins, tu peux essayer de faire ces exercices? Juste ce que tu peux, si tu sèche, tu passe à autre chose. Il n'y a pas de "mauvaise réponse", Ok?"
J'attends de vérifier qu'il aie compris. Et je parle encore avec les mains, mimant certains mots. Quand j'ai fini de revacciner ses voisines et d'enlever les fils d'un troisième hybride, il s'est écoulé une heure. Eh oui, je suis plus lente en devant prendre des précautions supplémentaires pour rester propre malgré mon pansement. Je reviens vers sa cage avec le proprio pour l'emmener à son tour en salle de soin.
"On y va?"
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Lun 25 Mar - 0:36
ft. Aumérine Lefèvre
Coin coin coin coin
Après 10 coins de plus...
Je la vis alors se revirer quand elle eut entendu mon « coin ». Elle s’approcha de moi toute souriante et se pencha à ma hauteur. Elle me salua. Mérine me demanda si je faisais des pliages aujourd’hui. Je secouais la tête. J’avais bien passé les dernières journées à attendre son retour. Elle me sourit de nouveau et me tendit une chemise. Qu’est-ce que c’était? Je l’ouvris et observais consciencieusement ce qu’il y avait. Ça me semblait être des problèmes. Voulait-elle que je remplisse cela? Après avoir feuilleté les problèmes, je l’observais pour voir ce qu’elle voulait vraiment que je fasse avec.
La vétérinaire me dit alors de répondre à ces problèmes et qu’il n’y avait pas de mauvaises réponses. Mérine voulait bien que je remplisse ces problèmes. Était-ce pour évaluer à quel point je suis atteint? Je fis oui de la tête et saisis le stylo qu’elle me tendait. -Coin!
Je me mis donc à répondre aux questions qui étaient le plus facile en premier. Les calculs furent les premiers finis en un tour de main, puis les suites en nombre et en dessins. Je n’avais pas de problème à dessiner… bon c’est vrai que ce n’était pas les plus belles choses que je dessinais mais, il ne semblait pas y avoir de problèmes. Ensuite, je continuais de par les dessins. Sans trop de problème j’eus finis. Ensuite, il y eut les expressions à relier à leurs significations. Avec un peu plus de temps j’y arrivais. Finalement le QCM… ce que je redoutais. Enfin... ce n'était pas si pire au moins je n'avais qu'à cocher les bonnes réponses. Je ne crois pas avoir eu tant de problèmes que cela finalement.
Quand elle revint, elle me proposa d’y aller. Le propriétaire vint débarrer ma cage. Je pouvais de renouveau me dresser de tout mon long et être plus apte à regarder plus facilement Mérine dans ses yeux. Je me dirigeais alors vers la salle et m’assit sur le bureau comme la dernière fois. Je tenais la chemise finie. Je la déposais à côté de moi et j’attendais qu’elle commence son check up sur moi.
Je me demandais bien ce qu’elle aura à me faire cette fois-ci. Je n’en avais point peur… je n’avais juste pas hâte qu’elle touche à mon aile droite mais, c’est totalement compréhensible.
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
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Lun 25 Mar - 18:25
"Ca va, c'était pas trop chiant?"
Oui, je lui parle bien de la chemise. Je commence à sortir mon baume, je sais pas s'il en reconnait l'odeur.
"Il avait été efficace la dernière fois? Tout allait bien avec? Alors on va en remettre un peu, le laisser agir pendant que je regarde tes tests, et ensuite on enlèvera le pull et on refera une piqure, comme la dernière fois, ça marche?"
Le planning est posé. j'attend l'accord de l'hybride pour lui appliquer une petite dose de produit sur l'aile, doucement. Puis je range le baume, m'essuie les mains et prend la chemise. Et je orrige en commentant. Parce que corriger, c'est pas dur, j'ai les corrections avec moi. Fallait que je puisse agir vite. Et honnêtement, ça vaut "rien" ces tests, c'est juste pour évaluer comment pallier son handicap.
"T'as réussi à tout remplir? Pas mal! Bon, visiblement t'as pas de soucis avec le calcul. T'as fait de tête? Mince, ça devait vraiment être un peu humiliant, j'aurais peut-être du te proposer plus compliqué que le niveau primaire. Les suites logiques... Personnellement, je déteste ça. J'ai l'impression que tu es meilleur sur les dessins qu'en écriture, non? Bon, dans l'ensemble, tu semble ne souffrir que d'aphasie et de dysorthographie. J'ai pas l'impression que tu aie de mal à lire, compter, dessiner ou comprendre, ce qui veut dire que tu peux peut-être apprendre à communiquer par des dessins, des rébus, des signes. C'est pas forcément "plus facile", mais ça veut dire que tu peux notamment travailler avec des personnes sourdes muettes par exemples, qui connaissent "déjà" la langue des signes. Et ainsi terraformer ta faiblesse en force."
Je lui livre mes conclusions en le regardant dans les yeux. Puis je lui fais signe de se déshabiller, et je reprends. Est-ce qu'il se doute de quelque chose derrière mes propos et mon enquête, ou est-ce qu'il pense que je suis juste dans mon rôle de soignante un peu zêlée?
"Après, tu sais siffler ou chanter? ah vous dirai-je maman..."
J'ai commencé la chanson en français, tant pis, après tout c'est l'air qui importe. Pas les paroles puisque je m'attends à ce qu'il les cointes. Est-ce qu'il reprendra la phrase musicale ou la continuera? Je crois que cet air est connu dans le monde entier après tout. Pendant qu'il essaie, j'en profite pour faire la piqure rapidement. Ne restera plus ensuite qu'à lui faire la proposition, et j’appréhende. Allez, inspire...
"Le centre de dressage n'est pas prévu pour t'enseigner tout ça. Du coup ben... J'ai pas "besoin" d'un hybride. J'ai pas de maison à moi, mon travail ça va être compliqué et je suis pas sure d'avoir beaucoup d'argent, et j'ai rien à te proposer de faire pendant que je suis pas là, sans parler d'être à l'aise avec l'idée même de posséder quelqu'un. Du coup si t'es ok, je te préviens de suite, ce sera un vague placard pour dormir et des pates sans beurre. Mais bon, à côté, j'me dis qu'on a moyen de te trouver quelques trucs pour que tu sois plus facile pour communiquer. Après je sais très bien que je suis pas forcément patiente et que ça clashera à un moment où à un autre. Mais j'ai pas mieux à te proposer comme alternative à rester ici."
C'est brouillon, c'est bordélique. D'un autre côté je suis supposée lui dire comment? "Ta gueule, viens avec moi?"
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Mar 26 Mar - 12:19
ft. Aumérine Lefèvre
Coin coin coin...
La grande demande...
Je lui fis un mouvement de la main pour lui dire oui et non que la chemise avait été difficile. Je ne voulais pas avoir l’air de me penser surhumain à cause de mon QI plus élevé que la normale. Ce n’est pas vraiment mon genre de me peter les bretelles et d’envoyer chier tous les gens. Une odeur vint alors me rappeler la dernière rencontre que j’ai eu avec elle. Voyons je connaissais cette odeur. Oui c’est le baume qu’elle m’a mis sur mon aile.
-Coin!
Elle me demande si le baume avait fait effet. Il m’avait certes permis d’avoir un peu moins mal alors… j’imagine que oui il à marcher. Je lui fais alors un signe de oui de la tête tout en laissant un petit « coin » sortir de ma bouche. Mérine veut m’en remettre avant de continuer. Je lui dis alors tout en hochant de la tête :
-Coin!
Alors qu’elle commence à m’enduire l’aile de baume, je ne peux pas m’empêcher de dire :
-Co… in…
J’essaie de garder cela pour moi le plus que possible. Je ne veux pas l’importuner avec mes canardises. Mérine commença alors à regarder mes résultats. Les calculs tout est bon. Elle ne pouvait pas vraiment savoir quel niveau de mathématique j’étais capable de faire. Cela n’est vraiment pas de sa faute… loin de là. Elle me dit alors que je semble meilleur dans les dessins que l’écriture. Bah… ce n’est pas vraiment difficile à battre vraiment vu mon problème d’écriture. Mérine me dit alors que je pourrais peut-être apprendre à parler avec des dessins et autres croquis. C’est vrai cela… je n’y avais pas vraiment pensé. Mais… qui pourrait bien me comprendre? Les sourds et muets… mais oui c’est logique… mais, je ne connais pas la langue des signes. Je vais devoir tout apprendre de « A » à « Z ». J’essaie de lui faire comprendre en bougeant que je ne connais pas la langue des signes.
Mérine veut que je retire mes habits. J’enlève et mon manteau ainsi que mon chandail. Encore une fois comme avant, elle eut droit à deux coins… un pour chaque couche. Elle me demande alors si je sais siffler et chanter. Pour chanter, je peux bien le faire mais, avec des coins mais, pour siffler bah… je n’ai jamais appris. Elle commence une chanson que je continue avec des « coins » tout en essayant de garder l’aspect mélodique. J’essaie alors de siffler mais, il n’y a que de l’air qui sort. Je ne dois pas avoir la bonne technique.
Finalement la vétérinaire me parle du centre de dressage… de ce qu’ils ne me permettront pas d’apprendre. Elle me dit alors qu’elle n’a pas besoin d’hybride et qu’elle n’a pas de maison donc pas beaucoup d’argent et qu’elle ne sait pas ce qu’elle pourrait me faire faire pendant qu’elle n’est pas là. Est-elle en train de vouloir m’adopter? C’est vraiment ce qu’il me semble. Mérine me dit alors que ce ne sera qu’un placard et des pâtes sans beurre. Est-ce que c’est où je vais vivre et ce que je vais manger. Ça ressemble drôlement à cela. Elle me dit alors qu’elle a moyen de me permettre de mieux communiquer. J’aimerais bien cela pouvoir mieux communiquer et me faire comprendre à chaque fois que je dis de quoi. Mérine me parle alors de sa patience et que ça va peut-être faire des flammèches d’un moment à l’autre. Bah… je sais être très patient alors j’imagine que cela pourrait bien faire la paire.
Tout en finissant sa dernière phrase, je comprends alors totalement ce qu’elle veut faire avec moi. Elle veut m’adopter et me ramener chez elle. Cela ne me prend pas un instant et je lui souris et hochant de la tête pour essayer de lui dire que j’acceptais bien les petits inconvénients qu’elle venait de me parler. Je m’approchais d’elle et lui fit un gros câlin tout en lui disant d'un ton enjoué :
-Coin coin!
Je la garde un moment entre mes bras. Je la lâche et me rassit sur le bureau. Je réenfile mon chandail et garde mon manteau à côté de moi.
Le proprio de l’animalerie vint alors voir si tout était correct et qu’il n’y avait pas de pépins avec moi.
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
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Mer 27 Mar - 13:17
Bon, je crois que ma proposition l'emballe quand même. Je ne peux que lever les yeux au ciel et rire doucement, avant de le repousser gentiment (je suis pas sure qu'il n'aie pas commencé à me lâcher avant ça, mais bon) avec une remarque moqueuse, qui, il faut l'avouer, dissimule assez mal la rougeur de mes joues. Bon sang, les câlins ça se fait pas avec les garçons! Sinon après ils imaginent des trucs!
"Si tu pouvais éviter de me broyer les côtes, genre que j'ai assez de souffle pour t'adopter auprès du proprio..."
D'ailleurs, quand on parle du loup, on en voit les oreilles. J'acquiesce avec tout mon masque de mignonnitude en place. Je ne suis qu'une innoffensive petite demoiselle pas du tout en train de faire un truc qui me donne la gerbe: Acheter un être vivant. Franchement, déjà pour un chat/un chien, je trouve ça inacceptable, parce que y en a déjà masse qui sont abandonnés, c'est franchement pas cool. Mais un hybride, qui parle, marche et contrairement à un animal peut parfaitement se débrouiller seul et sans risques pour les humains? Grrr. Bon, je calme ma conscience en rappelant que si j'adopte Lucah c'est JUSTEMENT parce qu'en l'état il ne peut se débrouiller seul, et que je veux essayer de l'aider à pouvoir. Aller. Respire.
"Tout va bien, patron, on a fini. Il ne me reste plus qu'à vous demander les papiers pour l'adoption, je vous prie?"
Y a un silence. J'me suis mal fait comprendre? "Patron?" Il me regarde, Lucah, Moi, Lucah...
"Vous voulez adopter Coincoin...?"
"Oui, je veux adopter Lucah."
Oui, parce qu'il s'appelle Lucah c'est marqué sur sa fiche. Encore que ptet il préfère Coincoin? Faudra lui demander.
"Vous êtes sure? Parce que..."
Faudrait savoir il veut s'en débarasser ou... Ah, mais oui. Je suis une "pauvre petite demoiselle", probablement victime de mon "trop bon coeur" et qui lui rapportera le vilain petit canard très vite, chose qu'il veut éviter.
"En dix jours, j'ai du répondre 26 fois à cette question, mais puisque vous y tenez, allons y pour la 27ème: Oui, je suis sure de vouloir adopter Lucah, pas un autre hybride qui me satisfera mieux, et oui, j'ai pleinement conscience de toutes les implications."
Non, mais oh! Si tu veux me traiter comme une demeurée, moi aussi je peux faire trainer mon ton comme si je m'adressais à un tout petit enfant. Bon, après ça, ça va assez vite. J'ai juste à présenter mes papiers, mon autorisation signée de mon tuteur pour l'accord de paiement par prélèvement bancaire.
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