Bien dressé et en solde [PV Rhys Nightroad]

Franchement, les vendeurs ne savent vraiment pas mettre leurs articles en avant, et quand je parle d'article, je parle de tous les hybrides ici présent, car c'est ce que nous sommes, de simples animaux que l'on adopte dresse ou bien abandonne à la moindre occasion. Du moins st ce que je comme vraiment à penser à force de rester ici, moi qui espérais servir un maître ou une maîtresse d’exception me voilà à nettoyer ma cage comme je le peux histoire de rendre le tout un minimum correct. Quelle idée de laisser des cages dans cet état s'est révoltant !
Les acheteurs se suivent et se succèdent, certains d'entre nous partent vite, les plus mignons, les plus jeunes, les plus rares, j'espère pour eux qu'ils sont au moins choisis par des personnes respectables, il serait dommage qu'un hybride de bon dressage soit associé à une personne peu recommandable.
Les heures se suivent, j'avoue ne pas bien savoir quelle heure il est exactement car je n'y fais plus très attention. Entre alors un client, un de plus, je n'y prête pas grande attention, pas plus que les autres, il va très certainement passer sans même regarder par ici .
Seulement tout est diffèrent cette fois-ci, j'entendent les pas ce rapprocher de ma zone, j'écoute simplement mais reste assis au fond de ma cage, les yeux fermés, pensant qu'il passera devant ma cage, jettera un coup d’œil rapide et partira. Mais non, les pas s'arrêtent juste devant ma zone, la mienne .!
L'homme me demande même mon nom ! Il est le premier à s'intéresser à moi depuis que je suis ici. Ouvrant les yeux, je l'observe un moment en silence. Il semble plutôt sportif, sa tenue lui donne un air quelque peu rebelle mais je peux déterminer à a qualité de ses vêtements où ce dernier est très loin d'être un roturier. Il me fixe de ses yeux couleurs métal, je bloque un moment, chacun fixant l'autre en silence. Puis je me lève afin de m'approcher. La laisse autour de mon cou me retient à bonne distance de lui, je l'avais oublié celle-là...

Je...... je me nomme Sbanto....Monsieur.....je suis le serviteur connu sous ce nom.

Je suis un peu perdu sur le coup, et commence à me poser des questions, par réflexe, je pose un genou afin de le saluer comme il se doit, les yeux dirigés vers le sol en signe de soumission.

Veuillez pardonner mes paroles, je ne m'attendais pas à ce qu'une personne s'arrête pour moi.

Je commence à me poser mille questions, est-il gentil ? Va-t-il me choisir ? Quel genre de personne peut bien s’intéresser à moi . Je suis à la fois heureux et complètement paniqué.

Rhys ! Cet homme s'appelle donc Rhys ! Que c'est agréable d'avoir un début de conversation normale avec quelqu'un, je n'avais pas eu ce sentiment depuis bien longtemps.
J'écoute l'homme présenter sa situation, une petite phrase sur l'espoir servant de préambule. La suite est qu'il cherche une personne de confiance, un hybride qui ne soit pas soumis mais sur lequel il peut compter, en plus de sa première hybride. Je pense que ce Rhys cherche une sorte de gardien pour sa maison, ou bien un homme à tout faire.
J'hésite un moment à lui répondre, je ne dois surtout pas me tromper sur les prochains mots qui sortiront de ma bouche. Seulement... seulement, malgré mon éducation, mes divers entraînements, je n'ai jamais pu faire la fierté de mes dresseurs, et je me suis même suffisamment fait détester pour atterrir ici. Alors je ne sais vraiment pas si je suis capable de répondre à sa demande. Et si j’échoue me ramènera-t-il dans un tel endroit.

Bon, assez de questions pour le moment, c'est probablement mon unique chance de sortir d'ici et surtout, ma première chance depuis longtemps de pouvoir peut être enfin satisfaire un maître.
Je me lève, me tient aussi droit que possible malgré ses semaines passées recroquevillées. Les pieds formant un angle droit presque parfait, une main dans le dos et l'autre posée sur l'abdomen, je soutiens le regard de l'homme afin de lui parer franchement.

Veuillez me pardonner maître Rhys, je ne suis pas ici pour garder espoir, ce n'est pas mon rôle, je suis dressé pour le service.... à la base.

J'hésite encore un peu, c'est vrai, je suis... dresser uniquement dans ce but, je ne connais rien d'autre que cela. Je ne me soumets pas, j’exécute les ordres. Si un maître est violent je n'hésiterai pas à m'opposer à lui.

La soumission ne fais pas partie de mon dressage, c'est la seule chose que je suis en mesure de vous garantir. Quant à la confiance que vous pourrez me porter, elle dépendra de celle que je pourrais vous porter en retour. Aussi pour la garde de votre maison et celle de votre hybride, je ferai selon vos ordres au maximum de mes capacités.
Voilà ce que je peux vous promettre.

Je suis bien conscient que mes paroles peuvent facilement être mal prises par la plupart des maître. S'il n'est pas satisfait alors la faute me reviendra. Cela me prouvera juste que je ne suis pas capable de me mettre suffisamment en avant pour plaire à un humain.
En revanche, s'il me choisit ici et maintenant, je pourrais enfin faire ce pour quoi je suis sur cette Terre. J’exécuterai les ordres à la perfection et même au-delà.

Cet homme semble placer beaucoup d'importance dans l'idée de garder espoir. Celui de sortir, d'ici, certain d'entre nous l'ont encore, pour combien de temps ? Beaucoup d'entre nous a perdu depuis longtemps l'idée d'avoir de l'espoir, ils sont si nombreux, arrivés ici depuis longtemps ou bien habitués à faire des allé-retours à cause de maître qui se lassent d'eux. C'est notre destin à nos hybrides. Soit nous sommes capables de combler notre maître en fonction de ses attentes, soit nous finissons dans la rue ou dans l'un de ces points de vente sordides.

Si je sors d'ici, ce n'est que parce que j'aurais réussi à vous convaincre de mon utilité. Ne faire rien d'autre que garder espoir n’amène rien, je dois vous prouver de quoi je suis capable. Seulement, si cela est important pour vous, alors je ferais en sorte d'en garder.

Il semble avoir apprécié mon discours, franc, sans ronds de jambes, je suis dressé pour servir correctement, pas pour ramper, alors si cet homme me choisit, je serais à sa disposition, sans pour autant me plier à ses moindres caprices, si ses derniers s'avèrent être trop dangereux pour lui ou pour moi.

Servir et ramper sont deux choses différentes maître Rhys, il est possible d'offrir ses services sans pour autant se plier à n'importe quelle demande. Et même si n'êtes pas difficile, je suis prêt à vous servir de la même manière que si vous attendiez un service irréprochable.

Mes paroles sont franches mais respectueuses, nos échanges sont pour les moments plutôt neutres mais prennent une tournure plutôt positive. Je le regarde appeler le vendeur, mon cœur manque un battement alors que je comprends que ce dernier décide au final de me choisir moi parmi tous les autres.
Le vendeur, un aire satisfait sur son visage, entre dans ma cage affin e me libérer. Je ne bouge pas tandis qu'l détache mes chaines, on dirait celles d'une bête féroce alors que je ne suis pas agressif. Je me retourne vers le vendeur.

Vous feriez bien d'apprendre à mettre vos hybrides en valeurs, cette porcherie est à peine digne de porter l'enseigne animalerie.Sur ce si vous voulez bien m'excuser, Monsieur

Je sors de la cage sans prêter plus attention à cet homme et me retrouve face à mon nouveau maître. Il me reste encore un collier autour du cou et le vendeur lui tend une laisse qu'il peut utiliser à sa guise pour s'assurer que ne tente pas de m’enfuir une fois libre. Je me tiens droit, non pas par défi mais plus par respect, je dois lui montrer que malgré le temps passer dans cette cage, je suis toujours capable de me tenir debout. J'ai le corps engourdi, mes jambes tremblent imperceptiblement mais je me garde le montrer. Je suis un serviteur à présent, mon rôle est de m'adapter aux besoins et attentes de cet homme mais je retiens ses mots, je m'adapterai donc sans pour autant plier. Je le servirai sans me soumettre. Cet homme me semble prometteur.

Et maintenant ? Que comptez vous faire de votre nouvelle acquisition maître Rhys ? Je suis prêt à vous suivre.

Un sourire se dessine sur mon visage en même temps que ces premières paroles de liberté.