La soirée était encore jeune… il était 21:30 et les magasins fermaient et d’autres ouvraient leurs portes. C’était la fin d’une journée et le renouveau d’une autre. Il y avait quand même pas mal de gens dans les rues de la ville. Ceeliard avait été relâché de par sa maitresse. Elle lui avait redonné sa liberté mais, Cee n’avait jamais connu de liberté. Il ne savait pas vraiment quoi en faire. C’était un peu comme donner une patate chaude à cet hybride. Il jongle avec mais, sans jamais vraiment savoir quoi faire avec. Sa maitresse lui avait quand même laissé un peu d’argent mais, il était au bout du rouleau. Cee n’avait plus un rond et avait vraiment faim. Il était obligé de faire les poubelles pour se nourrir. C’était vraiment dégradant même pour lui. À chaque place qu’il faisait, il ne trouvait rien. Les vidangeurs étaient passé en cette journée alors, il n’avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Ceeliard errait donc dans les rues de la ville avec le ventre qui criait famine. Sa vision commençait à devenir un peu vacillante. Il ferait tout pour manger n’importe quoi… même si c’était dégoutant… Il se dirigea en dehors de la ville. Il n’avait plus vraiment rien à y faire. Vliakiumkog se disait qu’il aurait plus de chance dehors de la ville.
Ceeliard ne connaissait pas vraiment les alentours de la ville. Il s’y perdit rapidement. Il n’était pas vraiment habitué de se promener seul. Il continuait son chemin et vint se frapper contre un mur. Il observa la hauteur du mur. Il était vraiment très grand. Il commença à faire le tour. Ce mur devait certainement mener quelque part… enfin… il imaginait. Il suivit donc le mur et tomba sur une grande grille qui laissait voir légèrement l’intérieur. C’était vraiment très grand mais, il était là pour autre chose… trouvé à manger. Il remarqua qu’à droite il semblait y avoir des poubelles. Il observa les alentours… personne. Ceeliard commença à revirer les poubelles et à fouiller dans les poubelles pour quelque chose à se mettre sous la dent. Il trouva quelques bouts de pains mais, rien de bien plus impressionnant. Il continua de chercher. Ceeliard faisait vraiment un boucan en fouillant dans les vidanges. Il devait y avoir de quoi de mieux que cela. Une pizza… une pointe de pizza. C’était parfait pour lui. Il alla prendre la pointe mais, une lampe torche vint l’éclairer de part en arrière. Il était évident qu’il était un hybride. Cee se retourna les mains en l’air car il pensait que c’était un agent de police. Il cacha un peu son œil gauche qui était éblouis de par cette lumière. L’homme devant Ceeliard lui dit alors :
-N’ait pas peur. Je veux juste t’aider. Je m’appelle Eduard mais, tu peux m’appeler Ed. Tu sembles en piteux état. Veux-tu une barre protéinée? J’en ai une dans ma poche. C’était ma collation, mais tu sembles en avoir plus de besoin que moi.
Le grand homme baissa un peu sa lampe torche et sortit de sa poche la barre protéinée dont il parlait. Ceeliard vit la barre et ne savait pas trop comment réagir. Devait-il s’approcher et la prendre ou bien sinon rester au loin et s’enfuir? Il décida finalement de s’approcher d’Eduard. Ceeliard prit la barre et déchira l’emballage et la dévora en un instant. Ed vit bien que l’hybride avait faim. Sa barre n’eut pas vraiment le temps de vivre. Il sourit à Ceeliard. Il ne voulait pas avoir l’air d’un pervers ou quelque chose du genre. Il approcha sa main de la tête de Cee mais, celui-ci recula un peu. Il avait peur des contacts physiques mais, Ed ne pouvait pas vraiment le savoir. Eduard tendit la main à Ceeliard lui disant alors :
-Si tu veux on a un hôpital pour voir si tu n’as rien. On va aussi te nourrir et te permettre de te remettre sur pieds. Qu’en dis-tu?
Cee n’était pas vraiment sûr de sa proposition mais, le fait de recevoir de la nourriture gratuite c’était bien tentant. Il y pensa un instant et prit la main d’Ed finalement. La nourriture avait raison de lui. Ceeliard suivit Eduard jusqu’à l’entrée qu’il avait vu au pare avant. Il ouvrit la grille et y pénétra avec Ed. C’était vraiment grand de l’intérieur. Ils se dirigèrent tous deux vers leur centre de soins aux hybrides. Cee était juste fébrile à pouvoir manger. Il entra dans une grande bâtisse où il emprunta des couloirs pour se rendre à ce qui semblait avoir l’air d’un genre de centre de vétérinaire. Ceeliard en avait vraiment vu beaucoup. Cela ne lui faisait pas si peur que cela. Eduard stoppa son pas et lui dit alors en lui montrant une chaise:
-Assit toi ici, un infirmier va venir. Je vais rester avec toi ne t’en fais pas ou sinon je peux aller chercher de la nourriture si tu veux.
Ceeliard n’avait plus vraiment le choix et s’assit sur la chaise et fit comme Ed lui avait dit. Avait-il bien fait d’entrer ici? Étais-ce une erreur? C’était bien trop tard pour faire demi-tour. Il fit alors signe à Eduard qu’il voulait à manger. Il ne parlait pas mais, pointait sa bouche ouverte. Il voulait manger plus. Ed sourit quand il vit cela. À ce même moment l’infirmier arriva pour pouvoir traiter l’hybride ou voir ce qu’il avait. Le garde se dirigea vers la cuisine pour lui rapporter à manger. L’infirmier s’approcha de lui et vit bien qu’il était bien plus amoché que biens d’autres hybrides qu’ils avaient reçu mais, il semblait bien vivre avec. L’infirmier lui demanda alors :
-Ça va bien? Vous vous appelez comment? Vous pourriez retirer votre capuchon que je puisse voir votre visage entier?
Il secoua ses épaules pour ne pas dire son nom. Ceeliard hocha de la tête et retira son capuchon. Il laissa entrevoir toutes ses cicatrices sur ses oreilles ainsi que son manque de joue à droite. En retirant ainsi son capuchon, Cee eu une douleur à ses côtes. Il porta ses deux mains à ses côtes. C’est vrai, il s’était fait ramasser de par les voyous dans la ruelle. Il avait été sauvé de par Kaylee mais, il avait quelques côtes de fêlées. L’infirmier notait tout ce qu’il voyait sur sa feuille.
-Et vos cicatrices… ils y en a d’autres?
Ceeliard lui laissa sous-entendre avec un mouvement qu’il en avait partout sur son corps. L’infirmier en fût surprit mais, ne dit rien de plus. L’infirmier commença alors à faire un examen de routine sur l’hybride. La pression… tout lui semblait normal. Les yeux… il réagissait de l’œil gauche mais, l’œil droit ne semblait pas du tout réagir au changement de lumière. Les réflexes… pas grand-chose. Ceeliard avait tellement été recousu plusieurs fois qu’il n’avait plus tant de réflexes que cela à ses genoux. C’était un peu étrange mais, l’infirmier continua sa routine.
Les couloirs étaient silencieux et la lumière ténue. Quelques rares bribes de paroles s'échappaient de certaines chambres dont les locataires n'arrivaient pas à dormir. A l'étage des salles d'auscultations, une pièce était allumée permettant au médecin de garde de prendre soin de son nouveau patient. Jusqu'à ce qu'une petit silhouette blanche passe devant la porte. Entièrement blanche...sauf la chevelure d'un violet éclatant.
Un œil apparut dans l’entrebâillement.
- D-d-d-d-d-do-doc-teur ?
Un bégaiement, une voix fluette...puis un cri. L'enfant venait d'apercevoir l'intrus et, effrayée, elle s'enfuit en courant pour se planquer dans sa chambre. En boule sous la couette. Rien ne dépassait. Mais ses tremblements trahissaient sa présence. Le docteur en question se tourna au cri et soupira, d'un air attristé.
- Ah Makiko...Ce n'est pas contre vous, jeune homme. Cette petite est terrorisée par tout ce qu'elle ne connait pas, surtout quand ça bouge.
Il secoua la tête, inquiet pour l'enfant. Il l'avait placé ici pour la nuit car ses terreurs nocturnes s’aggravaient et qu'elle dérangeait un peu trop les autres pensionnaires. Et au moins là, il pouvait prendre soin d'elle.
- Je vais la voir et je reviens m'occuper de vous, d'accord ? Ed devrait vite revenir avec un repas bien chaud !
Il prépara de quoi ausculter la gamine et surtout un calmant pour la faire dormir un peu. Il adressa un sourire chaleureux à son patient, peiné de l'abandonner ici puis rejoignit l'enfant. Entre temps, une nouvelle tête apparut. Blonde. Deux petites oreilles droite dressées sur sa tête.
- T'es qui toi ?
Il entra tout en fixant l'inconnu, nullement gêné de son pyjama fait d'un pantalon et d'un haut à manches longues, de couleur verte. Un deuxième enfant entra derrière lui, habillé du même pyjama mais de couleur bleue celui-là. Les cheveux blancs, les oreilles blanches et les yeux rouge, il fixait le nouveau en fronçant les sourcils.
- Pas touche à mon frère !
Il montrait les poings, prêt à se battre...Sauf qu'avec sa petite taille, il ne risquait pas de lui faire grand chose. Mais il le ferait quand même. Le blond, Sachio, s'approcha plus près encore de l'hybride inconnu et le renifla avec insistance. Ses oreilles se baissèrent aussitôt en arrière alors qu'il émit un léger grognement.
- Tu pues !
Innocence incarnée...Si l'on veut mais en tout cas, il exprimait à voix haute ce qu'il pensait, sans aucun filtre alors que Yachio, son jumeau, continuait de "menacer" Ceeliard avec ses petits poings. La scène pouvait presque paraitre comique vu leur jeune âge et le fait qu'ils soient en pyjama...En tout cas, Sachio recula légèrement, visiblement gêné par l'odeur du nouveau. Et c'est alors qu'il remarqua ses cicatrices...
- C'est quoi ça ? C'moche !
Et il pointait du doigt l'énorme cicatrice sur la joue du pauvre gars pris pour cible de ses "vérités" bien à lui. Il ne ressentait aucune peur, il disait simplement ce qu'il pensait sans se méfier des réactions des autres. Son jumeau l'avait toujours protégé de toute façon.
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Lun 3 Déc - 21:49
— Surprise... une grande famille... —
Il vit alors la silhouette blanche avec des cheveux mauves mais, elle partit aussitôt effrayé de par Cee. Ceeliard n’eut même pas le temps de faire quoi que ce soit qu’il se faisait déjà étiqueter comme le gros méchant… quoi qu’il soit tout petit. Il l’observa s’enfuit Makiko qui venait de le voir. Certes ses cicatrices ne devaient certes pas plaire à n’importe qui. L’infirmier lui expliqua qu’elle avait peur de tout ce qui bougeait. Il devait vraiment lui être arrivé quelque chose de vraiment affreux. L’infirmier alla la voir dans son lit. Cee ferma un instant ses yeux et entendit alors une petite voix masculine. Il observa d’un œil bien attentif. C’était un petit hybride avec une chevelure blonde. Il avait un air un peu blasé mais, n’en fit pas de plat. Il lui avait demandé son nom. Ceeliard sortit son journal et y écrivit avec son crayon. Il le revira vers ce petit bout de chou. Il y était écrit :
« Mon nom c’est Ceeliard. Toi c’est quoi ton nom? »
Très rapidement une autre tête mais, cette fois-ci blanche comme neige fit son apparition. Il lui dit de ne pas toucher à son frère. Ils étaient donc frère. Celui-ci avait semble-t-il un peu plus de vie que le premier. Il lui montra ses poings un peu comme le ferait un boxeur. Ils étaient tous deux mignons. Pendant que le petit hybride aux cheveux blancs était prêt à se battre, l’autre alla le sentir et lui grogna même un peu après. Ceeliard fût alors porté à se sentir. Il voyait bien qu’il ne sentait pas du tout bon. Comment expliquer à ces jeunes ce qui lui était arrivé. Il recommença à écrire dans son journal. Il prit un certain temps à écrire et leurs montra alors son journal. Il y était écrit :
« Ma maitresse ma abandonné. Je ne savais pas quoi faire de ma vie et surtout comment vivre. J’ai donc commencé à faire les poubelles. J’avoue je ne sens pas très bon mais… y’a un problème avec cela… »
Ensuite il recula de nouveau et lui dit que ces cicatrices étaient moches. Ça c’était vraiment vrai. Même Ceeliard les trouvaient moches mais, c’était un peu comme un souvenir du passé. Il voulait bien les enlever mais, il avait bien peur qu’il ne soit plus le même sans. C’était un peu bizarre mais, c’était un peu comment Ceeliard pensait. Pour de vrai, il ne changerait pas vraiment mais, il préférait les garder. Il se remit encore une fois à écrire dans son journal. Il le revira vers Sachio. Il y avait écrit :
« Ce sont des cicatrices que mon premier maitre m’a fait. J’en ai partout sur mon corps. Celle sur ma joue c’est vraiment la pire. Il m’a fait beaucoup de mal. Oui je sais c’est moche mais, j’en ai beaucoup trop sur le corps pour les faire toutes disparaitre sans laisser d’autres traces. »
Il leur fit un sourire… Un petit sourire… un tout petit sourire. Il se sentait seul sans maitre ou maitresse. Il n’avait jamais appris comment faire pour vivre seul sans avoir l’aide d’une autre personne. Il n’aimait pas vraiment la vie seule et aimerais bien avoir quelqu’un qui prendrait soin de lui-même si c’était comme son tout premier maitre. Il s’en foutait vraiment. Son ventre se mit vraiment à crier famine même s’il avait mangé la barre d’Eduard. Il avait vraiment faim.
Une chose que Ceeliard se demandait bien c’était où qu’il avait bien pu tomber. Était-il dans un refuge pour hybride? Il aimerait bien que l’on réponde à ses questions mais, il va avoir un peu de misère à demander avec son journal réparé après son altercation avec les huit voyous où Kaylee l’avait sauvé. Son journal était vraiment en piètre état et il y manquait des pages blanches. Il ne lui restait vraiment plus beaucoup d’espace pour écrire ce qu’il avait à écrire. Il fallait vraiment qu’il se trouve un nouveau calepin ou quelque chose du genre pour écrire.
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Mar 4 Déc - 21:07
Juna dormait profondément. Elle en avait bien besoin depuis le sauvetage d'Athenais. Epuisée, elle l'était. Et les cauchemars la réveillait sans cesse...sans oublier sa blessure. Son bras lui faisait mal, les anti-douleurs étaient peu efficaces...où était-ce son imagination ? Quoi qu'il en soit, on lui avait donné un léger somnifère en fin d'après-midi car ses cernes faisaient peur à voir. Elle dormait si bien qu'elle râla lorsqu'on la réveilla. Elle chercha à repousser l'intrus pour se rendormir...
- Un hybride...fouiller...poubelles...aux soins...
Elle n'avait compris que quelques bribes mais l'essentiel. Elle ronchonna mais s'assit...avec l'aide de Eduard, si attentionné sans jamais critiquer sa faiblesse actuelle. Elle alla à la salle de bain pour faire un brin de toilettes et enfiler un pantalon ainsi qu'un t-shirt. Par dessus, elle rajouta une veste, l'idée étant de se couvrir en cachant un minimum son attèle. Son bras droit était totalement immobilisé suite au sauvetage de la louve. Une balle à bout portant, cela faisait vraiment mal ! Elle s'en serait bien passé mais pour l'hybride, elle ferait n'importe quoi.
Elle suivit alors Ed et récupéra le plateau de nourritures qu'il devait à la base apporté à l'hybride affamé. Elle s'approcha de la pièce où il était, entendant alors plusieurs voix. Tiens, il avait de la compagnie ? Encore à moitié endormie, elle ne reconnut pas ces voix familières jusqu'à entendre "Tu pues !"...Ah. Arrêt sur image. Bordel, qu'est-ce qu'ils foutaient là les jumeaux ? Elle avança de nouveau jusqu'à arriver dans l'encadrement de la porte. Elle parcourut rapidement la pièce du regard. Les jumeaux comme prévu et un hybride. Surement l'inconnu, le nouveau venu. Le fouilleur de poubelles. Pleins de cicatrices d'ailleurs. Sachio avait raison, il puait et sa cicatrice était moche mais un peu de savoir vivre bordel !
Son regard se posa alors sur un bout de papier que les enfants tentaient de déchiffrer. Elle se racla alors la gorge pour attirer l'attention.
- Sachio, Yushio ! Pourquoi n'êtes vous pas au lit vous deux ? Il est tard ! Retournez vous coucher ! Et Sachio, je t'ai déjà dis d'être plus poli, surtout avec les inconnus. On ne leur dit pas qu'ils puent ou que quelque chose est moche !
Les enfants levèrent la tête vers elle, Sachio haussa les épaules et quitta la pièce, suivit de son jumeau qui lui tira la langue. Elle soupira avant de s'approcher de l'inconnu. Elle posa alors le plateau sur le lit, plateau contenant une assiette proposant une bonne part de ramens bien chaude et un fruit en dessert.
- Tiens, c'est pour toi. Ce sera meilleur que les restes dans une poubelle. Ah et désolée pour eux, ils sont si petits...On a du mal à leur apprendre comment bien se comporter. D'ailleurs, si tu écris pour parler, je te conseille de leur écrire quelques mots clés. Ils apprennent tout juste à lire, alors je ne suis pas sure qu'ils aient tout saisi...
Elle lui adressa un léger sourire.
- Au fait, je suis Juna Kavanez, la personne qui gère cet endroit. Et ces sales gosses sont des orphelins que nous avons recueillis. Ce ne sont pas les seuls, nous avons quelques enfants ici...
Elle soupira mais ses mots étaient pleins de tendresse. Elle appréciait chacun de ces enfants mais sa chère petite peste qui semblait la détester. Elle voulait tous les aider, tous les rendre heureux...et leur trouver une famille aimante. Ou à défaut, un futur idéal. Leur futur idéal.
- Alors dis-moi, qu'est-ce que tu fais par ici ? C'est celui qui t'a fait toutes ces cicatrices qui t'as abandonné dans la rue ?
Elle n'avait eu le temps de lire que la dernière partie de son discours muet. Et encore, juste parce qu'elle avait l'habitude de lire vite avec Disturbia, muette et donc qui écrivait tout sur son petit tableau. Elle le laissa manger tranquillement, assise sur la chaise du médecin, toujours occupé avec Makiko. Quoiqu'il devait aussi s'occuper des jumeaux désormais qui semblait plus amusé à courir partout qu'à vouloir retourner se coucher...
- Pour ce soir, on te fournira une chambre ici. Tu auras tout ce que tu veux, douche, lit, nourriture, soins...Et demain, si tu veux rester, tu pourras avoir une vraie chambre à toi, dans le bâtiment en face. C'est un peu comme un hôtel, chacun a son propre coin où il fait sa propre nourriture et vit comme il l'entend. On t'offrira le toit tant que tu le voudras.
Pour l'instant, elle ne lui proposait pas les cours ou le reste des bâtiments. Cela attendrait bien le lendemain et surtout, qu'elle le connaisse un peu mieux pour lui parler plus en détail du centre où il avait atterri.
L'attèle:
Voila l'attèle que porte Juna :
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Mer 5 Déc - 1:31
— Les présentations et l'explication... —
Une nouvelle personne vint se présenter à la porte de l’infirmerie. C’était une femme cette fois-ci. Elle a de longs cheveux noirs ainsi qu’une grandeur qui dépasse nettement celle de l’hybride. Elle semblait encore avoir l’oreiller d’étampé dans la face. Ceeliard remarqua aussi ce qui semblait être une atèle mais, il pouvait bien se tromper. Elle vint sermonner un peu les deux jeunes hybrides avec qui Ceeliard essayait tant bien que mal de communiquer avec. L’inconnue les renvoya se coucher. Elle ressemblait presque à leur mère. C’était vraiment comique parce que c’était bien évident qu’elle ne pouvait pas être leur mère. Cette grande inconnue déposa un plateau à côté de Cee et lui dit que c’était pour lui. Lorsqu’elle eut finis sa première phrase, Ceeliard sauta sur le bol et commença à le boire tel un verre d’eau. Ceeliard n’avait jamais appris comment manger comme il faut. Il ne mangeait normalement que ce que son premier maitre lui donnait : comme un animal quoi. Il gardait quand même l’oreille attentive à ce que cette inconnue disait. Ses deux oreilles même... celles qui sont pleines de cicatrices qui sont à l'air libre car Cee les avaient montré à l'infirmier.
Elle lui disait que ce serait meilleur que des restes de poubelle. Ça c’est certain. Elle s’excusa pour le comportement des deux jeunes hybrides qui étaient en sa compagnie. Elle lui dit aussi qu’il y avait des mots clé puisqu’ils apprenaient. Il cessa de boire, essuya un peu sa bouche. Il écrivit dans son journal. Il prit un certain temps à écrire et le revira finalement vers cette inconnue.
« Oh ne vous en faites pas du tout. Ils sont jeunes et ont bien besoin de brûler leur énergie. Moi je les trouvais bien mignons. Ils ont de beaux petits visages. Ils doivent bien avoir autour des 7 printemps si je ne me trompe pas. J'aimerais bien apprendre les mots clé pour Sachio et Yushio. J’ai aussi vu une autre hybride… lorsqu’elle m’a vu, elle s’est mise à crier. Makiko je crois… Je sais que je ne lui ai pas fait peur? Je n’ai pas envie de faire peur même si je sais que j’ai un beau manque à mon visage : ma joue. Votre atèle... vous vous êtes faites mal? J'en avais un quand mon bras avait été brisé.»
Elle lui fit un léger sourire et se présenta alors sous le nom de Juna Kavanez. Elle était la boss de cet endroit. Ils avaient d’autres enfants ici. Elle avait une voix douce et tendre pour parler d’eux. Elle voulait savoir ce qu’il faisait ici et surtout si la personne qui lui a fait ses cicatrices c’est bien celle qui l’a abandonné. Il retourna à l’écriture dans son journal qui semblait bien avoir vécu de meilleurs jours. Il tendit son journal à Juna.
« Les poubelles ont passé en pleine ville et bien… il n’y avait plus du tout de nourriture pour me nourrir. J’ai pensé à venir dans la forêt pour voir si je ne trouvais pas quelque chose et je suis tombé sur votre mur gigantesque… 3 mètre de haut je crois. C’est bien cela? Je me présente Ceeliard Vliakiumkog. Je suis un hybride caracal. J’ai 19 ans. Non ce n’est pas mon dernier maitre qui m’a causé toutes ces cicatrices… ma dernière maitresse était gentille mais, m’a vite libérer. Je ne savais pas trop quoi faire de cette liberté. J’ai beaucoup plus de cicatrices qu’il n’y parait.
C’est mon premier maitre qui me les a faites. Très jeune j’ai été acheté de par cet homme. C’était pour payer des dettes de jeux de mon père d’après ce que mon premier maitre m’a dit. J’ai eu un très bon enseignement durant 18 ans de ma vie mais, mon maitre se mit à me torturer… J’ai pas mal tout vu ce qui ne tuerait pas une personne : La vierge de fer, le supplice de la goutte d’eau, la cage, le briseur de genou, la fourchette de l’hérétique et j’en passe. J’ai aussi eu l’œil de droit brulé de par la lumière du soleil. Mon œil droit n’a pas la même couleur que le gauche. Il est plus pâle.
À chaque fois qu'il me brisait comme il le disait, il m'envoyait chez un vétérinaire me faire recoudre. Pour la joue ça a été vraiment différent. Il m'a arraché des morceaux de peau jusqu'à ce qu'il ne me reste plus rien sur ma joue de droite. J’ai vécu bien des traumatismes on pourrait dire. Maintenant je n'ai plus personne pour s'occuper de moi... j'ai toujours eu un humain pour s'occuper de moi... là je n'ai plus rien.»
Il fit un sourire à Juna. Ceeliard se remit à manger pendant qu’il laissait le plaisir à Juna de lire ce qu’il avait d’écrit dans son journal. Il trouva les baguettes. Il savait que ça servait à manger mais, ne savait pas trop comment s’en servir. Il essaya d’en prendre une dans chaque main et essaya de prendre des nouilles mais, ne réussissait pas. Il réessayait et réessayait mais, ne comprenait pas du tout le fonctionnement des baguettes. La femme lui dit qu’il aurait une chambre pour la nuit avec une douche, lit et tout ce dont il pouvait vouloir. S’il voulait rester le lendemain, il pourrait ensuite déménager en face dans ce qui semble être un hôtel d’après Juna. Il n’y avait qu’un problème… Ceeliard ne savait pas vraiment comment faire pour se laver seul… Elle avait présentement son journal et il devait lui dire cela. Cee s’ouvrit un peu la bouche et dit doucement d’une voix rauque :
-J’ai un problème…
Il cessa de parler un instant puis continua ce qu’il avait à lui dire.
-Je ne sais pas me laver seul…
Il détourna un peu le regard et se mit à rougir un peu. Il se sentait vraiment idiot de ne pas savoir comment se laver. Comment allait-elle réagir?
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Mer 5 Déc - 11:18
Juna laissait l'hybride manger tranquillement le plat chaud qu'elle lui avait apporté. Heureusement, qu'importe l'heure, il y avait toujours des restes des repas de la journée. Même au milieu de la nuit. On ne sait jamais quand quelqu'un pourrait arriver affamé dans un tel endroit... Il mangeait son plat étrangement mais bon, peut-être qu'on ne lui avait jamais appris ? Ou que c'était plus simple avec sa cicatrice ? Beaucoup de questions qu'elle ne pouvait pas poser pour l'instant. Il finit par lui écrire quelques mots, enfin de nombreux mots. En apprenant que Makiko était passée par là, elle grimaça. Il avait surement eu le pire des accueils de la part des orphelins même si ce n'était pas de leur faute.
- Makiko est une enfant traumatisée. Tout comme toi, son ancien maître l'a violemment torturé et maintenant, elle a peur de tout ce qui lui est inconnu. Même nous, qu'elle connait, devons faire attention à notre façon d'agir en sa présence sinon elle peut faire une crise d'angoisse. Je ne pense même pas qu'elle ait remarqué tes cicatrices. Et les jumeaux ont bien 7 ans, tu es plutôt doué pour deviner l'âge des gens.
Elle lui adressa un sourire chaleureux avant de baisser les yeux sur son attèle. Elle poussa un soupir.
- Ce n'est rien. Rien qui ne guérira pas. J'aurais peut-être une cicatrice mais ce ne sera pas la première. Et surtout, je ne la regarderai pas avec amertume...Je me suis prise une balle pour protéger un être qui m'était cher. Je serais prête à recommencer s'il le fallait.
Elle haussa les épaules comme si c'était banal. Elle répondait à ses questions sans spécialement lui donner de détails. Surtout pas sur le passé de Makiko ou le kidnapping d'Athenais...Elle ne le connaissait pas assez pour ce genre de confessions. Par contre lui, il lui révélait tout son passé sans trop se cacher. - Je crois qu'il va te falloir un nouveau carnet, ou un tableau effaçable comme une amie que je connais, muette elle aussi. En tout cas, ta maîtresse avait l'air bien gentille mais on ne lâche pas quelqu'un comme ça dans la nature sans certitude qu'il s'en sorte.
Elle secoua la tête en soupirant. L'idée était louable, la méthode beaucoup moins. En lisant le reste du journal, elle grimaça. Toutes ces tortures...Ce type était ignoble et elle espérait sincèrement qu'il n'avait pas racheté d'hybrides par la suite. Sinon, il était à ajouter sur la liste des humains libres à surveiller...Quitte à l'éliminer si nécessaire. Alors qu'elle réfléchissait, une voix rauque s'éleva. Qui parlait ? Elle releva la tête et remarqua que c'était Ceeliard. Ainsi donc il n'était pas muet mais peut-être que sa cicatrice à sa joue lui faisait mal quand il parlait ? En tout cas, sa révélation lui arracha un sourire tendre. - Je t'aiderai. Mais je n'entrerai pas dans la douche avec toi, l'intimité avant tout. Je t'expliquerai comment te doucher et comme ça, tu apprendras, d'accord ? Allez, fini ton plateau, je t'amène ensuite à ta chambre, d'accord ?
Ses yeux se baissèrent à nouveau sur les lignes qu'il lui avait écrit. Il y avait vraiment de sacré fous sur cet endroit...ile paradisiaque...Mon œil, enfer surtout !
- En tout cas, je te promets que plus jamais tu ne subiras de tortures. Ici, nous ferons tout pour que tu sois heureux mais je t'expliquerai tout ça plus tard, après une bonne douche et une bonne nuit de repos. Tu as besoin d'être en forme ! Tu es encore jeune au final, tu pourrais presque être un des enfants que nous protégeons ici...
Oui, elle avait pitié de lui. Mais il avait déjà tant souffert pour son jeune âge ! Pourquoi les humains étaient-ils si cruels ? Quand il eut fini son repas, elle se releva lentement et lui indiqua de la suivre. Les autres examens attendront bien le lendemain. Elle croisa justement le médecin dans les couloirs et lui expliqua qu'elle allait l'emmener à une chambre pour qu'il se repose. Il comprit bien vite que ce serait son remplaçant, le lendemain, qui s'occuperait de finir le travail avec Ceeliard. Il ferait juste son rapport avec ce qu'il savait déjà. Juna reprit son avancée et ouvrit une porte, le laissant entrer. Ce n'était pas immense mais proposait une pièce principale avec un lit confortable et une petite pièce avec une nouvelle porte pour la douche et un lavabo. Elle fouilla dans l'unique placard de la chambre et sortit du gel douche et un gant de toilettes.
- Tu viens Ceeliard ? Première étape, il faut se déshabiller. Ensuite, tu te mets sous la douche là, tu laisses l'eau couler sur toi en testant la température, il faut qu'elle te convienne. Et après, tu mets le gel douche qui est dans cette bouteille sur le gant puis tu le passes sur ton corps, d'accord ? N'hésites pas à recommencer une deuxième fois, je pense que ça te fera du bien. Puis tu rinces le tout. Tu as tout compris ?
Elle s'écarta pour lui laisser la place dans la salle de bain, retournant fouiller dans le placard.
- Je vais te préparer le lit et une tenue de rechange. On fera laver celle que tu portes si tu veux la garder.
Jusque là c'était habituel, proposer de quoi se sentir bien pour la nuit tout en leur redonnant leurs objets personnels par la suite. Ils devaient se sentir en confiance alors inutile de tout jeter. Elle s'occupait de faire le lit en attendant qu'il prenne la douche, prête à réagir s'il avait besoin d'aide. Bon, à une main, elle galérait vraiment beaucoup à faire ce fichu lit mais elle ne disait rien.
- Tout va bien Ceeliard ?
Toujours vérifier que tout allait bien ! On ne savait jamais...
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Jeu 6 Déc - 1:40
— À la douche... froide... —
Ceeliard trouvait qu’elle avait une bonne écoute pour une humaine. Elle écoutait tout ce que Cee avait à lui dire surtout qu’elle lisait et n’écoutait pas mais, c’était presque la même chose. Elle lui comptait qu’il était arrivé quelque chose de semblable à Makiko et qu’elle avait des crises de paniques quand elle voyait des inconnus. Il était donc bien chanceux dans sa malchance. Son atèle était donc la faute d’une balle qu’elle avait prise en protégeant quelqu’un qu’elle aimait beaucoup. Ceeliard n’avait jamais ressenti un tel amour pour quelqu’un. Juna lui sorti alors qu’il faudrait peut-être remplacer son journal par un autre ou un tableau. Cee lui fit un petit sourire et lui écrivit :
« J’en veux bien un autre journal mais, lui il m’est très précieux. C’est un souvenir. Jamais je ne pourrais m’en défaire. J’ai déjà faillis le perdre en entier. »
Ceeliard hocha de la tête quand elle lui avait dit qu’il ne fallait pas relâcher une personne surtout si on n’est pas sûr si celle-ci arrivera à s’en sortir de par elle-même. Juna accepta aussi de l’aider à lui montrer à se laver mais, sans rentrer dans la douche avec lui. Elle voulait lui donner un brin d’intimité. Ceeliard finit son bel de ramen en le buvant d’un trait. Un peu de bouillon sortit de sa bouche de par le trou dans sa joue droite. Il l’essuya aussitôt et prit le fruit qu’il engouffra aussitôt. Il s’était presque étouffé mais, avait réussi à tout avaler. Cee suivit alors Juna vers sa chambre pour la nuit. Elle lui montra sa chambre. C’était bien plus grand que ce qu’il n’avait jamais eu. Ensuite, il écouta les directives de cette belle femme.
Il notait tout cela dans son palais mental avec une petite comptine : En entrant, je dépose le déshabillé. Ensuite je me donne une douche dans les escaliers. Puis, si la température le permet, je continue. Je vais dans la salle de bain me mettre du gel. Avec un gant je me dirige dans la cuisine. Je prends un couteau et je me mets de la mayonnaise sur tout mon corps. Finalement, je redouble d’effort pour me licher en entier. Juna le laissa alors seul avec la douche pour qu’il puisse ainsi s’y laver.
Ceeliard commença à se réciter dans sa tête son histoire qu’il s’était fait. Il se déshabilla et ouvrit l’eau. Il n’ouvrit que l’eau froide. Son premier maitre lui avait appris à ne surtout pas utiliser de l’eau chaude. Il lui avait dit que c’était pour économiser les ressources naturelles. Ceeliard le croyait. L’eau était glacée mais, il continua pareil. Il se mit du gel sur le gant et commença à se frotter avec partout. Cee se rinça et recommença la routine une deuxième fois. Juna lui avait bien dit que cela lui ferait certainement du bien. Lorsqu’il eut finis, il ne ferma pas l’eau. Il était dos à l’entrée de la douche. Il se parlait à lui-même dans sa tête. Juna l’appela mais, il était parti. Il ne répondit pas du tout.
*Ne crois-tu pas que tu aurais pu garder un peu de mystère sur notre histoire? Oui j’aurais bien pu mais, elle aurait certes eu d’autres questions sur l’origine de nos cicatrices. Oui mais, là elle connait presque tout. Je sais bien mais, elle est gentille. Oui et alors? Et bien ne penses-tu pas qu’elle pourrait faire une bonne maitresse pour nous? Certes mais, fais attention… souvent les gens cachent de quoi. Je sais bien mais, moi je la trouve bien gentille et surtout que l’on aurait un peu de gens à côtoyer ici. Ouais bien j’imagine que l’on va prendre la soirée pour pouvoir y penser comme il faut. Que penses-tu des autres personnes que l’on a vu jusqu’à date? Ed… bien il me semble gentil. Mariko… bah je ne sais pas trop. Ouais elle a eu peur de nous. Haha! Sachiro et Yushio? Bah, ils sont comiques à leur manière j’imagine.*
Ceeliard ne disait toujours pas de mot et restait dans le jet d’eau froide. Il se gelait sans s’en rendre compte. Il commençait à trembloter mais, son autre voix le retenait un peu.
Dernière édition par Ceeliard Vliakiumkog le Mer 19 Déc - 2:56, édité 1 fois
Humaine - Membre FALH
Juna Kavanez
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Ven 7 Déc - 11:23
Juna lisait avec attention tout ce que Ceeliard lui disait. Il ne fallait rien louper de ses mots, si jamais il exprimait un quelconque mal-être. Pour l'instant, il semblait surtout particulièrement attaché à ce carnet. Elle hocha la tête, réfléchissant alors.
- On pourra toujours t'en prendre un deuxième mais trouver de quoi protéger celui-là pour qu'il ne s'abime pas plus. Ça t'intéresserait ?
Elle allait donc considérer ce petit carnet miteux comme son bien le plus précieux. Elle ne jugeait pas, chacun agissait comme il le voulait. Et un hybride tel que lui n'avait peut-être pas tant que cela de biens. Une fois qu'il eut fini de manger, elle le guida à travers les couloirs jusqu'à une chambre et lui expliqua comment se laver correctement.
Elle essayait, en attendant, de faire lit. Ce qui n'était pas évident avec son attèle. Surtout qu'elle tentait d'écouter le moindre bruit dans la salle de bain, de vérifier que tout allait bien par le son...Elle l'appela pour être sur mais n'entendit rien du tout. Pas de réponse. Rien. Inquiète, elle laissa tomber le drap et s'approcha de la porte, toquant dessus.
- Ceeliard ? Tout va bien ?
Elle ouvrit légèrement la porte pour tenter de voir, de vérifier qu'il ne s'était pas blessé, assommé ou quoi que ce soit du genre. Mais il était là, bel et bien debout, sous la douche. Grelottant. Il paraissait gelé. Elle s'approcha alors et vérifia la température de l'eau puis posa la main sur son front.
- Mais tu es gelé ! Pourquoi n'as-tu pas mis d'eau chaude ? Tu risques de tomber malade ! Tu aurais du me le dire si tu ne savais pas comment faire, je te l'aurais montré. Ici, ne pas savoir n'est pas un crime, tu peux tout demander. Même ce qui peut te paraitre idiot, d'accord ?
Elle actionna l'eau chaude, vérifiant la température pour que le tout soit tiède. Plus et il risquait de se bruler. Petit à petit, elle augmentait la température pour qu'il se réchauffe correctement. Elle se retourna ensuite, lui laissant un peu d'intimité. Elle n'avait pas une seule fois baissé le regard plus bas que son visage. Le reste ne l'intéressait pas. Le reste la dégoûtait même. Elle avait beaucoup de mal avec le corps des hommes mais elle faisait toujours en sorte que cela ne se voit pas. Ce n'était pas bon pour les affaires sinon. - Quand tu te sentiras mieux, tu pourras venir te sécher. Et la prochaine fois, mets bien l'eau chaude, d'accord ? Je ne veux vraiment pas que tu tombes malade, pour moi, le plus important, c'est que tu sois en bonne santé et heureux.
Elle lui adressa alors un sourire chaleureux. En même temps, elle récupérait une grande serviette éponge, bien moelleuse et agréable. Le genre qu'on garderait bien éternellement sur soi, tellement c'est agréable ! Elle attendit patiemment qu'il s'approcha et l'enroula dedans pour qu'il ne se refroidisse pas. Même si le chauffage était allumé, il fallait faire attention. Elle prit ensuite une serviette plus petit et entreprit de sécher ses cheveux.
- Alors, une bonne douche, c'est agréable, non ? Mais dis-moi, ce sont tes anciens propriétaires qui t'ont appris à toujours mettre l'eau aussi froide ?
Elle lui frottait doucement le crâne, lui prodiguant plus un massage qu'au chose mais la serviette faisait son effet, aspirant l'eau petit à petit. Elle la posa ensuite sur son porte-serviette et attrapa un peigne, se mettant alors à le coiffer. Elle agissait avec délicatesse, comme si elle s'occupait d'un enfant. Mais après tout, il était jeune, bien plus qu'elle et ne semblait pas connaitre grand chose. Jusque là, il n'avait pas montré une grande connaissance de choses basiques de la vie...mais elle en rejetait la faute sur ses anciens propriétaires.
- Et voila ! Tu vas pouvoir enfiler ton pyjama si tu t'es séché. Au fait, si tu as des questions, n'hésites pas. Après, tu peux aussi toutes les écrire sur ton carnet ce soir et j'y répondrais demain. J'imagine que tu dois être fatigué maintenant, non ?
Elle retourna dans la chambre, lui tendant son pyjama et recommença avec le drap, galérant toujours autant, mais son sourire prouvait qu'elle était de bonne humeur.
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Ven 7 Déc - 22:01
— Va t-elle me sanctionner? —
Ceeliard hocha de la tête. Il lui fit même un petit sourire. Il se demandait vraiment s'il voulait le protéger... Il ferait peut-être mieux vu comment, il a été ravagé de par les voyous dans cette ruelles. Il a perdu tellement de pages. Il prit quelques minutes à y penser et finis par lui écrire:
« Merci bien oui j’apprécierais beaucoup cette option… c’est un souvenir… un souvenir… »
Il prit quelques instants. Il ne savait pas trop s'il devait lui révéler cela... Il avait tant de mal à le garder hors de la portée des dangers. Il lui dit finalement de sa bouche :
-… de ma mère.
Il détourna un peu le regard. Il venait de le dire...Juna était la première humaine qui savait ce que son journal représentait pour lui. Cee ne pensait pas qu'il aurait à le dire mais, il l'avait fait et se sentait même un peu gêné. Allait-elle sévir envers lui? C'est tout à fait normal non?
Donc lorsque Juna l'interpellait, il ne répondait pas étant en grosse discussion avec lui-même. C'était donc dur pour lui de voir ce qu'il causait chez elle. Ce n'est que lorsqu'il sentit un changement dans la température de l'eau qu'il réalisa qu'il avait fait quelque chose de mal. Il ne savait pas exactement ce qu'il avait bien pu faire de mal mais, c'était fait. Il s'attendait au pire. Il dit alors:
-Je m'excuse.
Ceeliard prit le temps de réchauffer son corps pour ne pas avoir trop froid. Il ne voulait surtout pas vexer cette humaine. Cee écoutait ce qu'elle lui disait. Donc la prochaine fois il mettra de l'eau chaude en plus de l'eau froide. Il ne comprenait pas trop mais, les humains étaient bien différents. Il fermi l'eau et sortit sa tête pour voir où Juna était. Il alla se sécher dans la serviette. Personne n'avait jamais encore démontré autant de gentillesse envers lui sauf pour Topaze. Il se demandait bien ce qu'elle pouvait faire. Il voulait la revoir et lui raconter toutes ses péripéties. Elle lui avait dit qu'ils se rencontreraient sur la plus haute butte de la plage. Recentrons nous sur ce qui est important pour le moment. Juna et ses questions. La concentration c'est la clé de bien des choses. Elle lui demandait si c'était ses derniers maitres qui lui avaient montré à ne prendre que de l'eau chaude.
-Mon... mon premier maitre ne voulait pas que j'utilise de l'eau chaude pour me laver les mains. Il disait que c'était pour sauver l'environnement. Il me lavait mais, c'était dans un bassin d'eau froid. C'est une des tortures de par l'eau qu'ils utilisaient dans le régime nazi pour soutirer des informations... vous savez.... de tremper le visage d'une personne dans l'eau en la maintenant pour qu'il manque de souffle. Oui une bonne douche fais du bien... je m'excuse de ne pas avoir réalisé que j'étais dans l'eau froide. Je parlais avec mon autre voix... mais, là ca va mieux.
Cela faisait certes du bien. Juna se mit à lui brosser les cheveux. Ceeliard ferma les yeux. Personne n'avait prit autant soin de lui au par avant. Elle était un peu comme une deuxième mère pour lui... même s'il n'a pas connu sa première mère. Il se mit à ronronner un peu. Il voulait lui laisser savoir qu'il était bien en sa compagnie. Ceeliard alla ensuite enfiler le pyjama que Juna lui avait choisi. Il récupéra son carnet pendant qu'elle finissait de faire son lit.
Ceeliard l'observait un instant puis instinctivement, il alla se coucher au pied du lit... par terre. Il était habitué à dormir par terre. Il n'avait guerre eut de lit chez son premier maitre. Il se mit en boule au pied du lit et serrait son journal dans ses main toutes chétives. Ceeliard ne voulait pas le perdre.
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Sam 8 Déc - 11:13
Ceeliard finit par lui expliquer la raison pour laquelle son carnet était si précieux à ses yeux. C'était donc un souvenir de sa mère. Juna comprenait mieux pourquoi il ne voulait pas le perdre malgré son état. Et puis, c'était aussi un lien avec toutes ses rencontres passées au final. - Ne t'en fais pas, on trouvera la meilleure façon pour le protéger et tu pourras le garder avec toi comme ça !
Elle lui adressa un doux sourire. Elle avait bien des solutions temporaires en tête mais rien de bien durables, il lui faudrait réfléchir à ce problème pour qu'il se sente bien. Mais en attendant, il y avait plus important. S'occuper du propriétaire de ce carnet. L'hybride était sale et plutôt dans un triste état. Elle lui permit donc de prendre une bonne douche bien......froide jusqu'à son intervention. Elle écouta ses explications et soupira. L'homme n'était vraiment qu'un idiot sans nom !
- Ton premier maître t'a menti. Je me doute qu'il a du t'apprendre tout un tas de choses fausses et tu vas surement devoir tout oublier...Mais ne t'en fais pas, tout se passera bien. On va prendre soin de toi ici et t'apprendre tout ce qu'il faut savoir !
Elle continuait de lui sourire même si quelque chose l'avait frappé. Autre voix ? De quoi parlait-il ? Elle connaissait un peu les maladies mentales puisque les hybrides pouvaient autant en souffrir que les humains mais rares étaient ceux qui en parlait ainsi.
- De quelle voix parles-tu ? Elle te disait quoi ?
Elle agissait avec lui comme un enfant mais c'était ainsi qu'elle le voyait au final. Et il avait tendance à l'attendrir. Par la suite, alors qu'elle le coiffait, il émit un doux ronronnement. C'était agréable à entendre et finalement, celui lui faisait du bien aussi. Elle se serait bien endormie, là, sur place, mais ce n'était ni l'endroit ni le moment. Alors elle se secoua et pendant qu'il enfilait son pyjama, elle entreprit de finir de mettre ce lit en place. Ce n'est qu'une fois qu'elle eut fini qu'elle remarqua qu'il s'était couché par terre. Elle s'accroupit à côté de lui et le secoua doucement.
- Ceeliard ? Ne dors pas par terre voyons. Le lit est pour toi, installes-toi dessus, tu seras plus à l'aise !
Elle attendit qu'il s'installe et le borda avec un regard doux, pour qu'il soit bien au chaud.
- Et voila, maintenant tu vas pouvoir te reposer ! Je reviendrais te voir demain, après ton petit déjeuner et je te rapporterai tes vêtements entièrement propres. Tu pourras les remettre et je répondrais à toutes tes questions si tu en as. Et surtout, je t'expliquerai quel est cet endroit en te faisant visiter. Mais d'abord, reposes-toi, tu en as bien besoin !
Elle s'éloigna et récupéra les vêtements sales de l'hybride. Elle le salua une dernière fois puis sortit de la chambre. Elle emmena directement les vêtements à la laverie, plaçant dessus l'étiquette "urgent" avant de remonter voir le médecin. Elle parla avec lui du nouveau venu, de ses cicatrices, de sa "voix" qui lui parlait puis passa au sujet suivant, Makiko qui l'inquiétait énormément. Elle finit enfin par retourner au manoir, jusqu'à son lit. Elle s'endormit assez rapidement.
Le lendemain matin, elle se réveilla de bonne heure et fila sous la douche après avoir protégé son attèle. Elle se lava, se sécha puis s'habilla lentement. Elle alla veiller un peu sur Athenais puis prit son petit déjeuner. Elle travailla un moment à son bureau puis se dirigea vers le centre de soins. Elle passa d'abord par la laverie, récupérant la tenue de l'hybride propre et repassée avant de se diriger vers sa chambre. On l'avait prévenu qu'il avait eu son petit déjeuner un peu plus d'une demi heure auparavant. Elle toqua alors alors à la porte et la poussa lentement.
- Bonjour Ceeliard ! Alors, tu as bien dormi ? Je t'ai ramené tes vêtements.
Elle lui rendit le tout et le laissa s'habiller. - Prêt pour cette matinée ?
Elle attendit patiemment de savoir s'il avait des questions ou s'il désirait déjà partir en découverte de cet endroit où il avait passé la nuit.
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Sam 8 Déc - 20:59
— Une méditation courte... —
Ceeliard hocha sa tête. Il acceptait bien qu’elle veuille l’aider à protéger son bien le plus précieux.
Il réalisa par la suite de ce que Luna lui avait dit après qu’il avait pris sa douche. Avait-il mal apprit et son premier maitre lui avait-il vraiment menti? Si c’est cela et bien il va tout devoir réapprendre à partir de zéro. Il ne savait plus vraiment ce qu’il devait savoir et ce qu’il devait oublier. Il se passa une main sur son front. Il prit un moment pour revenir à lui et entendit alors Juna parler de sa voix qu’il avait glissé une petite phrase dessus. Il n’avait pas tant voulut qu’elle entende cela mais, il devait certes s’expliquer là-dessus.
-Et bien… je t’ai dit que j’ai des séquelles de mon premier maitre… et bien… depuis… j’ai comme qui dirait… une deuxième voix dans ma tête.
*Non mais, que vas-tu lui racconter!?!?*
-J’ai une deuxième voix qui a commencé à me parler et j’échange tout le temps avec elle. C'est un peu comme si c'était mon côté animal... enfin... je crois.
*Voyons… elle va te penser fou!*
Il attendait que Juna réagisse. Qu’allait-elle penser de lui? Il se sentait mal un peu mais, s’il n’en parlait pas vraiment, il se ferait prendre d’autres fois ainsi. Ceeliard se sentirait un peu seul sachant cela quoi que Topaze aussi connais sa seconde voix… il lui en a parlé.
Juna réagit en le voyant couché par terre et lui dit que le lit était pour lui. Il ne comprenait plus rien. Cee embarqua dans le lit. C’est vrai qu’il était bien plus à l’aise là. Il l’observa quitter la chambre où il dormait et la salua aussi. Il ferma ses yeux et trouvât très rapidement le sommeil. Il était si bien là… dans ce lit. Il n’eut pas de problème durant cette nuit. Il dormit tel un petit loir. Il se réveilla à 6 heures.
Il sortit de sa chambre en pyjama et observa un peu les couloirs. Il cherchait la cafétéria ou une cuisine pour qu’il puisse se préparer à manger. Cee trouva une petite cuisine. Il trouva du pain dans le réfrigérateur et un peu de beurre d’arachide. Il appliqua le beurre sur son pain. Il les mangea et nettoya son couteau. Il retourna dans sa chambre en marchant doucement ne voulant pas nécessairement pas faire trop de bruit. Ceeliard était quand même debout assez tôt. Il se reglissa dans sa chambre. Cee fit son lit. Il ne voulait surtout pas sembler être une personne sale même s’il ne connaissait pas grand-chose.
Lorsqu’il eut finis, il s’assit sur son lit et se mit en position de méditation. Il écrivit les quelques questions qu’il voulait que Juna répondes aujourd’hui. Il s’appliqua un long moment sur ses questions. La première était : « Pourrais-je rester avec toi? »C’était un peu normal. Il avait besoin d’une personne qui pourrait le soutenir dans le renouveau qu’il fait en découvrant des nouvelles choses. La deuxième : « Est-ce que je peux t’aider dans ton travail vu ton atèle? »Il voulait l’aider dans ses journées. Il n’était pas la raison de sa blessure mais, il voulait bien l’aider. Il savait bien que c’était beaucoup plus difficile. La troisième :« Où suis-je exactement… dans le sens… quel est ce centre pour? »Il voulait vraiment le savoir et apprendre cela. Ce n’était pas totalement de ses oignons mais, Juna lui avait bien promis qu’elle allait lui en parler. Et finalement :« Crois-tu que je suis une cause perdue? » Il voulait savoir cela car, il se rend compte qu’il ne connait rien. Ne serait-ce pas mieux de commencer avec un autre au lieu de devoir tout lui réapprendre.
Il mit son journal ouvert à la page de ses questions et fermi ses yeux pour méditer un peu. Vu son renouveau, il voulait commencer une nouvelle habitude et débuter la méditation. Peut-être que ça l’aidera un peu. Il passa que 5 minutes avant qu’il entende la porte s’ouvrir et il pût percevoir la voix de Juna qui lui demandait s’il avait bien dormis. Elle lui avait aussi rapporté ses vêtements.
-Oui j’ai bien dormis merci et toi?
Il prit ses vêtements, se dirrigea vers la salle de bain, se changea et sortit en déposant le pyjama plié sur le lit. Ceeliard s’étira et sourit à cette belle humaine. Il lui hocha la tête. Il lui tendit son journal ouvert à la page où il y avait écrit ses questions.
-Oui je suis prêt. Voilà mes questions. Il attendait de voir les réactions de Juna face à ses questions. Il sortit de sa chambre et attendit que Juna se joigne à lui pour explorer cet endroit encore inconnu à ses yeux.
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Dim 9 Déc - 12:57
Ainsi donc, Ceeliard avait une deuxième voix dans sa tête et il lui parlait...Ce n'était pas tellement étonnant au vu des sévices qu'il avait subi. Juna espérait juste que cette "voix" ne le pousserait pas à commettre de mauvais actes autant envers les autres que sur lui-même. Il faudrait s'assurer qu'elle n'était pas dangereuse. - Je vois, j'espère que je pourrais faire connaissance avec elle ou que tu me parleras un peu plus, d'elle ? Mais pas tout de suite, il est tard !
Elle finit ensuite de lui faire son lit, le borda et lui souhaita bonne nuit avant d'aller elle-même se coucher. Le lendemain, elle était revenue en lui rapportant sa tenue. Ainsi, il allait pouvoir se rhabiller, propre, dans des vêtements propres et rafistolés. Le moindre et potentiel trou avait été recousu. En arrivant, elle remarqua aussitôt le carnet, ouvert sur le lit, à une page...noircie de questions. Eh bien, il avait beaucoup réfléchi pendant la nuit ?
- J'ai bien dormi aussi.
Ce n'était pas tout à fait vrai mais il n'avait pas besoin de le savoir. Pendant qu'il s'habillait dans la salle de bain, elle récupéra le carnet et lut les questions. C'était...touchant. Cet hybride qu'elle ne connaissait pas voulait l'aider ? Juste parce qu'elle lui avait offert un toit ? Il était surprenant mais plutôt attendrissant. - Alors...Je suppose que tu veux rester avec moi, dans l'idée que je "t'adopte", c'est ça ? Que tu sois officiellement à mon nom ? Donc oui, si c'est ce que tu veux, c'est possible. Mais je vais te présenter l'endroit et nos objectifs, peut-être que tu voudras autre chose. Ensuite, bien sur que tu peux m'aider mais ne te sens pas obligé d'accord ? Alors où tu es, la réponse viendra après, pendant la visite et surtout...Non, tu n'es pas une cause perdue. Comme pour tout hybride que nous recueillons, tu as besoin d'aide, mais aucun ne sera une cause perdue ! Alors, ne penses jamais ça de toi, compris ?
Un ordre en quelque sorte mais elle ne voulait pas qu'il se dévalorise. Elle lui adressa un doux sourire avant de lui rendre son carnet. Elle lui fit signe de le suivre.
- Alors ici même, nous sommes dans le centre de soins. C'est par ici que passe tous les nouveaux pour un bilan de santé ou pour des soins si nécessaire. Il faut d'ailleurs qu'on passe voir le médecin, il n'avait pas fini quand je suis arrivée. Rien de bien méchant, ne t'en fais pas, tu n'auras pas mal. Ici, il ne faut pas faire trop de bruits, il y a souvent des malades ou des blessés qui se reposent. Les portes sont presque toutes fermées, certains hybrides sont vraiment dans un était assez catastrophique. Une partie sert aussi aux enseignements, car chaque hybride peut suivre des cours pour apprendre à devenir autonome, cuisine, herboristerie et premiers soins pour savoir se soigner, lire, écrire, et ainsi de suite...
Elle avança dans le couloir, passant devant de nombreuses portes. De certaines se faisaient entendre quelques voix, parfois cassées, en pleurs, ou d'autres plus joyeuses. Tout dépendait de qui était là et de la gravité de son état. Beaucoup de tristesses et de désespoirs dans cet endroit. Elle toqua à une porte et une voix féminine leur permit d'entrer.
- Amy, je suis accompagnée de Ceeliard.
La jeune femme avait le dossier entre les mains et se leva tout sourire. Elle s'approcha de l'hybride et l'invita à s'assoir sur la table d'auscultation.
- On va commencer par la prise de sang puisque hier tous les examens de base ont été fait...Ça va peut-être piquer un peu mais ne bouge pas mon mignon !
Amy ne portait jamais d'importance au physique des hybrides qui arrivaient ici et ce n'était pas la cicatrice de Ceeliard qui allait l'empêcher de l'appeler ainsi... Elle prépara son matériel pendant que Juna parlait pour l'occuper.
- Au fait Ceeliard, il faut que tu saches que j'ai déjà une hybride à mon nom. Elle s'appelle Athenais et elle est aveugle. Mais surtout, dernièrement, elle a eu pas mal de soucis alors il ne faudra pas trop chercher à avoir de contacts avec elle si elle ne le souhaite pas. Elle...Elle a besoin de repos et de se remettre...
Sa voix se brisa sur la fin et elle baissa la tête. Amy ne fit aucun commentaire se contentant de faire son travail. Tous ici savaient ce qui s'était passé, peut-être pas dans les détails, mais le kidnapping et une partie des sévices infligées à la louve. Par la suite, Ceeliard eut droit à des radios et des photos de sa cicatrice sur sa joue ainsi que celles qu'il voulait bien montrer. Amy expliqua à chaque fois la raison, vérifier qu'il n'avait rien de cassé, que tout allait bien et surveiller l'évolution des cicatrices. Elle se montrait douce dans ses gestes et patiente, habituée à des hybrides traumatisés et réfractaires.
- Et voila, on peut continuer Ceeliard, ça a été ?
Juna l'emmena ensuite à la porte du bâtiment dans la cour de l'établissement.
- Voila où tu vas vivre désormais. Tu pourras sortir autant que tu le voudras, tant dans la cour de ces bâtiments, courir dans l'herbe ou jouer avec les enfants là bas, que de sortir de l'enceinte si tu veux aller te promener. La forêt est juste derrière, tu pourras aussi en profiter ! Là, tu as le manoir où Athenais et moi vivons, si tu souhaites toujours être avec moi, tu auras ta propre chambre là-bas. Et ensuite là, c'est l'hôtel où chaque hybride que nous sauvons a sa propre chambre, avec de quoi faire à manger pour se débrouiller seul, être autonome.
Elle indiquait du doigt ce dont elle parlait, la cour, les enfants qui jouaient au foot, enfin plus ou moins, vu que Kino agissait comme un chat courant après une baballe...Les jumeaux étaient là aussi, plus ou moins motivés. Seule Makiko manquait à l'appel comme souvent. Ensuite, elle montra la forêt dans les arbres dépassaient derrière le mur, bien plus haut.
- Alors, qu'est-ce que tu en penses ? Tu as des questions ?
Elle se tourna vers lui, fier de son domaine et attendait de voir sa réaction.
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Lun 10 Déc - 1:51
— La visite des piqures... —
Ceeliard observait Juna réagir à sa révélation de sa voix dans sa tête. Il hocha de la tête quand elle lui dit de lui en parler plus tard car il était vraiment tard. Il fit donc comme il le devait pour dormir suivit ce que Juna lui disait.
Donc le lendemain matin quand Juna lui dit qu’elle avait bien dormi, il lui fit un petit sourire. Cee n’était pas idiot et savait bien qu’elle n’avait pas tant dormis que cela et aussi vu qu’elle a protégé quelqu’un qu’elle aimait, Juna a dû avoir une nuit mouvementé enfin… un peu. Juna réagit alors à ses questions qu’il avait écrites. Il espérait bien avoir de bonnes réponses et pas n’importe quoi comme il avait eu l’habitude d’avoir.
Juna acceptait donc de le prendre mais, elle ne voulait pas tout de suite le prendre et lui laisser un peu de temps pour évaluer où il était rendu. Il accepta ce compromis. Il ne pouvait pas dire non à cela. Qu’est-ce que leurs objectifs? Il se le demandait bien. Elle accepta aussi son aide qu’il lui proposait à sa deuxième question. Il était bien content. Que pourrait-il bien faire? Il ne le savait pas vraiment mais, il ne ferait rien qui serait en dehors de sa zone de confort. Tout ce que Ceeliard essayait de faire c’était de l’aider car un atèle empêche bien des mouvements. Ahhh… il ne savait toujours pas où il était mais, il le saurait bien assez vite. Elle lui avait bien promis. Il était bien content d’entendre sa dernière réponse. Il voulait un peu voir comment elle réagirait face à cela pour évaluer ainsi son implication pour les hybrides. Elle était à 110% dedans et cela se voyait bien. Elle adorait les hybrides peu importe ce qu’ils avaient vécu. Il fit oui de la tête quand Juna lui dit de ne jamais penser cela de lui.
Il reprit donc son journal des mains de la douce madame Kavanez. Il tenu son carnet un peu contre lui avant de la suivre pour explorer les environs. Il était bien avec elle-même s’il ne l’avait rencontré qu’hier soir. Une belle rencontre remplie d’effluves de poubelles et de pizza ainsi que d’autres qui étaient plus douces. Juna l’avait ramené au centre de soins. Il fallait encore qu’il passe voir le médecin. N’avait-il jamais de moments où il pouvait rester loin d’un médecin? Quand il y avait un médecin, il y avait certainement des piqures. Ceeliard n’était pas très friand des piqures. On pouvait même dire qu’il n’aimait pas cela… surtout qu’il détestait les contacts avec d’autres personnes. Quand il passa dans les couloirs il entendit des gémissements venir d’autres hybrides qui étaient sous les soins des infirmier et médecins.
Il arriva à une porte et Juna y cogna et l’ouvrit. Il y avait une autre femme, elle semblait avoir un dossier en main… étais-ce le sien? Elle lui dit alors qu’ils allaient commencer de par la prise de sang. Ceeliard recula un peu. Il ne voulait pas non plus sembler impoli. Il tremblotait mais, voulait bien que Juna voit qu’il était courageux et qu’il serait prêt à tout pour être son hybride. Il ferma ses yeux et prit une grande respiration. Il se serra les dents quand il sentit l’aiguille entrer dans son bras. Pendant que Ceeliard souffrait le martir, Juna lui comptait qu’elle avait déjà un autre hybride à son nom. C’était Athénais et elle ne voyait rien… un peu comme lui… enfin partiellement. C’était donc elle que Juna avait protégé de son corps. Il lui fit un sourire et lui répondit :
-Oui pas de problème… je ne suis pas moi-même très friand des câlins ou tout simplement de toucher quelqu’un d’autre… c’est mon premier maitre qui m’a créer cette crainte. J'ai peur des contacts physiques...
Ceeliard avait droit de passer des radios de ses cicatrices. Il n’avait pas peur de se dévêtir presque entièrement ne gardant que ses sous-vêtements. Son corps était vraiment rempli de cicatrices de tout genre. Il y en avait des rondes, des longues et de toutes les formes possibles. Il comprenait bien ce que la médecin essayait de faire, voir si le travail avait été bien fait de par le chirurgien qui l’avait à chaque fois rapiécé. Il eut alors mal à ses épaules… oui les deux. Il avait deux cicatrices qui semblaient bien plus récentes que tout le reste. De ses mains il agrippa ses épaules. Il se mordit même un peu la lèvre inférieure. Elle eut finalement finit et Juna lui demanda si ça avait bien été. Il hocha de la tête et la suivit.
Juna lui montra ensuite l’endroit où il allait vivre s’il ne vivait pas avec elle et Athénais. C’était bien. Il observait les enfants jouer ensemble et semblait reconnaitre les deux jumeaux. Il ne voyait pas Makiko… ce devait être normal pour elle. Elle a vécu tant de souffrance tout comme lui. Peut-être à un certain point il aurait la chance de pouvoir aller la voir et peut-être qui sait lui parler. Il pourrait peut-être en premier temps juste s’approcher doucement d’elle comme dans l’histoire du petit prince avec le renard. À un certain point, il pourra certainement lui parler de ce qu’il a vécu pour qu’elle ne se sentes plu seule… enfin… il essayerait. Finalement Juna lui demanda ce qu’il pensait et s’il avait des questions. Il se mit à écrire et revira rapidement son journal en direction de Juna.
« C’est vraiment un endroit merveilleux pour tous les hybrides qui en ont vécu beaucoup un peu comme Makiko. Oui j’ai quelques questions… Pourrais-je essayer de m’approcher un peu de Makiko en gardant mes distances? Oui vous savez comme le petit prince dans l'histoire du petit prince que Antoine de Saint-Exupéry a écrit. Quand le petit prince a voulu s'approcher du renard... Il s'est approché à chaque journée un peu plus tout en gardant ses distances. Pourquoi vous occuper autant des hybrides dans le besoin? Quoi que je crois connaitre la réponse. Où sommes-nous? Oui je veux bien être votre hybride. Voudriez-vous bien me prendre comme hybride et ainsi me montrer toutes les choses que je n’ai pas pu apprendre avec mon premier maitre? »
Il en avait vraiment écrit beaucoup en peu de temps mais, savait exactement ce qu’il voulait poser comme question alors c’était bien facile pour lui. Il attendit donc de voir les réactions de Juna face à ses questions et ainsi de voir ses réponses si elles étaient justes à ses attentes.
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Lun 10 Déc - 11:58
Ceeliard ressemblait à un grand enfant, jusqu'à sa réaction face aux aiguilles. Elle avait l'impression de voir l'un des orphelins devant se faire soigner ou recevoir un vaccin...C'était mignon et heureusement, il ne poussait pas de crises pour se dérober ! Il agissait réellement comme un enfant, tentant d'être un grand. En attendant, il lui répondait tout de même.
- Je vois. J'aurais bien aimé que le FALH l'apprenne et intervienne pour te sauver mais...bon, on ne peut pas changer le passé. On va juste faire en sorte que ton futur soit radieux ! Et ici, si tu n'aimes pas les contacts physiques, personne ne te forcera. Ça viendra petit à petit si tu en as envie.
Et dans le cas contraire eh bien, tant qu'il était heureux, cela lui suffisait à Juna. Elle l'emmena ensuite à l'extérieur pour lui montrer le domaine et les bâtiments qui s'y trouvaient. La dépendance aux soins et enseignement, l'hôtel pour les hybrides voulant vivre seuls et le manoir où elle vivait avec ses proches. Et les membres ayant besoin d'un toit, temporairement en général. Ceeliard se mit à écrire sur son carnet, alors elle patienta en observant les enfants. Elle appréciait les voir aussi heureux. Quand elle put lire les questions, elle fut surprise.
- Makiko ? Oui, si tu y va doucement et que tu respectes ses limites, et ses peurs, tu peux essayer. Ce serait bien qu'elle se fasse des amis...Mais il faudra être patient. Elle a vécu l'enfer. Par exemple, elle avait deux ailes avant qu'on ne la récupère...Tout inconnu est pour elle, un potentiel tyran qui pourrait lui vouloir du mal. Même nous, la plupart des membres du groupe ne peuvent l'approcher.
Elle s'inquiétait beaucoup pour l'enfant mais elle ne savait pas quoi faire pour l'aider, si ce n'est être présente et tenter d'apaiser ses angoisses. Mais par contre, elle avait bien noté que Ceeliard avait quelques notions de livres, de la culture générale...C'était très intéressant.
- Alors ici, sommes au centre du FALH, le Front Anonyme de Libération des Hybrides. Un endroit où nous recueillons tous les hybrides en danger. Nous les soignons, les remettons sur pieds, nous leur offrons ce dont ils ont besoin pour être autonome et nous leur offrons la vie de leur choix...Se faire passer pour un humain, avoir un faux maître officiel pour la paperasse et se débrouiller, vivre dans la forêt, devenir Révolté...Bref, nous les laissons faire leur choix. Nous leur donnons juste les moyens de le faire.
De la fierté perçait dans ses paroles car c'était exactement ce qu'elle ressentait face aux actions du groupe.
- Moi dans tout ça, je suis celle qui gère ici, le groupe, le centre...Tout. Et je souhaite réellement pouvoir aider les hybrides et agir au niveau de leurs droits pour la finalité. Je sais ce que c'est que de n'être que le jouet d'un humain sans scrupule...Je ne le souhaite à personne. Pas même vous, les hybrides, soit disant nos esclaves car nos créations...
Elle secoua la tête, dégoûtée par l'homme en général. Elle se dirigea ensuite vers le manoir, lui faisant signe de la suivre.
- Et pour toi, oui, je serais ravie que tu veuilles bien m'aider. Je veux bien être ta maîtresse sur le papier mais je ne le serais pas dans la réalité, d'accord ? D'ailleurs, les hybrides à mon nom m'appellent Juna en général. Athenais a encore du mal la-dessus et rajoute un "sama" derrière...
Elle entra dans le manoir et indiqua chaque porte, les présentant alors.
- Ici, juste à gauche de l'entrée, c'est la plus grande pièce du rez-de-chaussé, elle sert pour les réunions du groupe. Juste à côté, c'est mon bureau. En face de mon bureau, tu as une petite cuisine. Et l'escalier mène aux chambres. La cuisine des étages se trouve au premier. Athenais et moi dormons au deuxième. Je te laisse choisir la chambre que tu souhaites et à l'étage que tu veux, bien sur. Ah et il y a une salle de bain par étage.
Elle grimpa les escaliers lentement, attendant de voir s'il souhaitait aller au premier ou au deuxième pour choisir sa chambre. Elle monta ensuite jusqu'au deuxième, allant jusqu'au bout du couloir.
- Cette porte là, c'est ma chambre, juste à côté, celle d'Athenais, mais elle dort le plus souvent avec moi. Et voila, tu peux visiter les autres chambres, elles sont sans occupant...Tu peux aussi visiter la mienne si tu veux.
Elle attendit patiemment, même si elle était contente. Ceeliard semblait plutôt gentil et volontaire. Il devrait bien s'entendre avec Athenais, logiquement...Il fallait juste trouver le moment idéal pour les présentations.
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Lun 10 Déc - 18:24
— Tel un ninja... avec autant de bruits? —
Ceeliard sourit à Juna. Elle aurait bien aimé que le FALH puisse savoir ce que son premier maitre lui faisait subir pour pouvoir l’en sortir le plus tôt possible mais, son premier maitre ne pouvait plus rien ne lui faire. S’étouffer avec une saucisse c’est une bien belle fin n’est-ce pas? Bien… on peut très bien dire que c’est une bonne fin pour une personne qui faisait souffrir ce caracal. Il n’était pas là pour le sauver ou observer ses derniers moments. Donc il pouvait bien essayer de s’approcher doucement de Makiko s’il lui laissait son espace. Il hocha de la tête pour lui dire qu’il avait bien compris et qu’il tenterait de prendre son temps. Oui je sais… en dire autant dans un mouvement de tête.
Juna lui expliqua alors l’endroit où ils se trouvaient : Le Front Anonyme de Libération des Hybrides. Il ne pensait pas en avoir entendu parler au pare avant. C’était vraiment bien comme idée de pouvoir ainsi aider les hybrides à devenir plus et aussi à pouvoir récupérer des sévices qu’ils ont subi de leurs maitres. Il se mit à écrire dans son journal. « C’est vraiment bien de permettre aux hybrides de pouvoir se remettre sur pied et de sois joindre la résistance ou sinon de retourné cacher ou sinon sous le faux alibi d’être l’hybride d’un maitre fictif. Je ne savais pas que c’était ce que vous faisiez ici… enfin… je m’en doutais un peu mais, ça a bien répondu à ma question je t’en remercie madame Kavanez. » Elle était donc celle qui s’occupait du centre. Juna gérait tout tout ici. Ce n’était pas surprenant qu’avec cet atèle ça lui rende la tâche beaucoup plus difficile. Il se mit à écrire dans son journal et lui tendit :
« Avez-vous des ennemis? Enfin… il doit y avoir des personnes mal intentionnées qui doivent connaitre le FALH. Je ne veux pas non plus entrer dans les détails non plus si c’est classé secret. »
Elle acceptait donc son aide et aussi d’être sa maitresse sur papier. Il hocha sa tête en signe que oui. Elle voulait qu’il l’appelle de par son prénom et non son nom de famille. Il avait bien gouré au pare avant alors. Il ouvrit sa bouche et dit doucement : -Oui c’est compris Juna. Il entra alors dans le manoir avec Juna. Il y avait une belle architecture dans ce manoir. Il y avait une peu d’architecture gréco-romaine dans les voulûtes et un peu d’architecture anglaise dans les matériaux. C’était vraiment très impressionnant. Ceeliard semblait presque à un enfant en observant tout d’un œil émerveillé. Il s’approcha d’un des murs et l’observa attentivement. Il s’intéressait un peu à l’architecture mais, avait tendance à le cacher.
Il se fit donc présenter les pièces du rez de chaussé. Elle et son hybride Athénais dormaient toutes deux au deuxième. Ceeliard entama de se rendre au deuxième pour pouvoir choisir sa chambre. Il voulait avoir la meilleure… après celle de Juna et Athénais bien sûr. Donc la première c’était celle de Juna, à côté c’était celle d’Athénais et la prochaine en suivant l’ordre ce serait la sienne. Il pénétra dans la chambre juste à côté de celle d’Athé. Il vit la grosseur de la chambre, retira ses chaussures et alla sauter sur le lit tel un enfant de cinq ans. Il dit d’une voix rauque mais heureux :
-C’est celle-ci ma chambre.
Il cessa alors de sauter sur le lit. Il remit ses souliers et continua d’explorer un peu plus. Il voulait voir la chambre de sa maitresse. C’était sûr voyons donc. Il s’approcha de la porte de la chambre de sa maitresse et entendit un grognement venant de l’intérieur. Il posa la main sur la poignée. Il la tourna et entra doucement. Les volets étaient fermés. C’était bien étrange mais, elle devait bien avoir une raison pour cela. Il fit quelques pas et décela une autre odeur que celle de Juna. C’était une odeur complètement différente de celle de sa fausse maitresse. Elle semblait provenir du lit non enfin... d'un peu partout dans la pièce. Il observait tout de son œil de félin qui fonctionnait encore parfaitement. Sa maitresse avait vraiment une grosse suite dans ce manoir et c’était ainsi assez évident que c’était bien elle qui gérait tout ici.
Ah oui c’est vrai, le grognement… Allez Ceeliard concentre toi. Juna lui avait bien dit que Athénais venait souvent dormir avec elle donc c’était un peu normal que son odeur y soit encore un peu et peut-être qu’elle y soit encore.Il se revira alors vers la source du bruit donc à sa droite. Il était très calme quand il le voulait mais, il ne savait pas trop si c’était tout le raffut qu’il avait fait ou son odeur qui avait déclenché les grognements. C'était elle... elle ne semblait pas penser qu'il était bien gentil vu qu'elle lui grognait après. Voyons c’est Athénais qui d’autre. Il ne bougeait plus et ne savait plus trop quoi faire. Il était un peu coincé... s'il tentait de s'enfuir de par la porte... elle le réduirait certainement en bouillie... enfin peut-être pas. Il se recroquevilla un peu contre lui même pour prendre le moins de place que possible. Il ne voulait pas vraiment être vu comme un intrus. Il voulait juste visiter. Il ne voulait pas être méchant. Cee était juste curieux.
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Mar 11 Déc - 10:00
Tu n'avais rien révélé à Juna de ton "entrevue" avec Cheyenne, qui avait eu lieu la veille dans la journée. Le soir, tu avais semblé être un peu perdue dans tes pensées et pour cause, rejeter une personne qu'on apprécie beaucoup, ce n'était pas des plus agréables. Tu craignais surtout qu'elle ne te pardonne jamais et d'avoir perdue une amie chère à ton coeur. Elle était venue dans l'intention de te sortir un peu de ta torpeur, de ta paranoïa, un peu des deux peut-être. Mais au final, elle s'était déclarée à toi. Tout avait été de ta faute dès le départ, mais tes sentiments les plus profond étaient uniquement pour ta belle humaine qui avait ravi ton coeur.
Cette dernière au petit matin, s'était réveillée dans l'intention de se mettre au travail immédiatement. Tu ne pouvais rien lui reprocher, ni la retenir plus auprès de toi. Tu devais te remettre peu à peu et ça n'aiderait personne que tu deviennes trop "dépendant" des autres, surtout pas toi-même. Tu t'étais donc levée juste après ton Alpha et après un passage aux toilettes, tu t'étais aventurée jusque dans la cuisine. Tu l'avais fait car tu savais qu'à cette heure si matinale, il n'y aurait pas grand monde dans le manoir. Tu n'avais pas beaucoup mangé, juste ce qu'il fallait pour tenir jusqu'au déjeuner que tu espérais prendre en compagnie de Juna. Ton estomac trop longtemps privé, avait besoin de temps pour accepter de nouveau, une quantité respectable de nourriture. Tu avais donc légèrement maigri et paraissais plus frêle encore que d'ordinaire.
Tu étais ensuite retournée dans la chambre de Juna, tu avais fermé la porte derrière toi, mais pas à clé cette fois-ci. Ce n'était pas la tienne, tu ne voulais pas "mettre dehors" ton Amour. Cette pièce était juste plus rassurante que la tienne pour toi. La veille, tu n'avais pas remarqué la présence de Cheyenne tant tu avais besoin de dormir. Tu avais eu très peur sur le coup, avant de la reconnaître. Là au moins, personne ne viendrait sauf ELLE. Qui se permettrait de pénétrer sans son autorisation dans son intimité ? A part toi-même, bien sûr ...
Tu étais de nouveau allongée dans son lit, attrapant SON oreiller en guise de "doudou". Son odeur épicé et réconfortant et te permettant surtout de ne pas trop sombrer dans des cauchemars, même éveillés. La couette te tenait bien au chaud et tu t'étais assurée juste avant que les volets soient bien fermés. Oui la nuit et le jour n'avait pas d'importance pour toi et ne changeaient en rien ta cécité. Mais cela te rassurait, il était si facile de rentrer par une fenêtre ...
Tu t'assoupissais par instant, mais tu ne sombrais jamais dans un sommeil profond. Pas sans la chaleur rassurante de Juna contre toi. De mauvais souvenirs apparaissaient par instant dans ton esprit et tu resserrais alors l'oreiller avec force sans vraiment t'en rendre compte. Tu te débattais dans ces moments-là pour ne pas sombrer de nouveau. C'est un peu plus tard que tu perçus du mouvement dans le couloir du second étage où tu te trouvais ...
Cela avait commencé par des voix, à moitié ensommeillée, il t'avait fallu un peu de temps avant de réaliser que c'était la voix de Juna que tu entendais, mais ... pas spécialement son interlocuteur. Ils ne semblaient plus aussi proches. Où étaient-ils ? Dans une des chambres ? Pourquoi ? Tu étais parfaitement réveillée à présent et particulièrement à l'écoute. Tu avais quitté le lit pour t'approcher de la porte, pour mieux entendre ce qui se passait ... En tout cas, la discrétion ... n'était pas de mise de l'autre côté ...
-C’est celle-ci ma chambre.
Mince ... trop de murs vous séparaient pour que tu puisses percevoir en détail ce qui se disait, ni même pour définir cette voix. T'était-elle connue ou étrangère ? Ton coeur commença à s'affoler lorsque tu entendis des bruits de pas venir en direction de la chambre dans laquelle tu te trouvais. Nerveuse, ton corps se mis à trembler. Juna n'oserait pas faire rentrer quelqu'un ici alors qu'il était fort probable que tu y sois ? En même temps, cette dernière ne pouvait sûrement pas le prévoir ... tu ne lui avais rien dit de l'épisode de la veille ... Tu te plaças derrière la porte, au moins, on ne te remarquerait pas de suite. Plus les pas se rapprochaient plus une odeur inconnue parvenait à tes narines ... Juna était là aussi, pas de doute, tu reconnaissais ses pas familiers, sa voix légèrement étouffée derrière le bois et même son odeur d'épices. L'autre odeur par contre, se faisait de plus en plus précise ... bientôt tu reconnus sans peine la présence d'un mâle ... NON. NON ! Pourquoi te faisait-ELLE ça ? N'avait-ELLE pas compris la situation ? Ton état ? Alors ... Juna allait l'apprendre à ses dépends sous peu ...
Tu te mise à grogner alors que la poignée émettait ce son distinctif lorsqu'on cherche à l'actionner. Ce n'était pas encore un fort grognement, il était plutôt léger, mais il ne présageait rien de bon. C'était une menace imminente ... Pourtant, c'est bien connu, les chiens grognent pour prévenir qu'ils vont mordre alors que les loups au contraire morde avant. Mais à cet instant, tu te sentais en grand danger, acculée, prête à te défendre si il le fallait. Et ce, malgré la présence de ton humaine ...
L’intrus avait avancé de quelques pas avant de pénétrer entièrement dans la pièce, tes grognements s'étaient fait bien plus forts. Tu ne voulais pas cette odeur de mâle près de toi, non, vraiment pas. La seule personne de la gente masculine que tu tolérais auprès de toi depuis ton arrivée, c'était Ed, le seul en qui tu avais le plus confiance après Juna ... enfin ... c'est ce que tu pensais ... Tu reconnus sans pein que c'était un canidé tout comme toi, mais d'une autre espèce, assez proche du chacal ? Tu n'étais pas très sûre et après tout il était juste une menace pour toi à cet instant.
Tu perçus soudain que ses pas, même discret, s'était un peu rapprochés de l'endroit où tu te trouvais. Son odeur ... tu pouvais le repérer aisément grâce à ça et tu connaissais cette pièce par coeur, tu y avais tout tes repères. C'est comme si tu venais de passer de la simple Omega que tu étais à une louve plus importante pour ta meute. Tu avais de plus en plus peur. Que voulait-il te faire ? Pourquoi Juna t'avait-elle ... TRAHI. C'est comme ça que ton esprit torturé voyait les choses ...
Tu n'hésitas plus très longtemps, emportée par la terreur qui s'était emparée de toi, tes mains en avant, tu te précipitas, saisissant au passage des vêtements. Tout se passa très vite et tes crocs se plantèrent alors dans un bras, le sang et son goût métallique coulant dans ta gorge. Tu n'avais aucune intention de lâcher prise et tu y mettais toute la force de ta mâchoire. Tu ne te souciais plus de savoir si tu avais atteint ton objectif, le bon objectif ... Te serais-tu trompée de cible ? Dans un grognement de rage, un mot seulement ressorti ...
- Dehors ...
Humaine - Membre FALH
Juna Kavanez
Age : 30
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Mar 11 Déc - 11:48
Ceeliard semblait s'intéresser aux activités du centre, du moins à ce que le FALH faisait pour les hybrides dans le besoin. Ce qui faisait plaisir à Juna car après tout, ils prenaient de gros risques pour les aider même si personne ne le regrettait.
- On essaie d'aider au mieux les hybrides et chacun est libre de ses choix ici. Certains décident de nous aider et deviennent membres à part entière du FALH. Il y en a même qui vont sur le terrain pour nous aider à libérer leurs congénères...Toi aussi, tu pourrais nous aider si tu le voulais.
Tous ceux qui souhaitaient aider, il était possible de leur trouver une tâche à hauteur de leurs capacités et compétences. Pour l'instant, elle ne saurait pas vraiment où le mettre si le jeune hybride décidait d'aider...Avec son comportement d'enfant, il était hors de question qu'il aille sur le terrain. Et avec ses cicatrices...il risquait de terroriser les enfants. Tout dépendrait peut-être de ses réussites avec Makiko. S'il l'apprivoisait elle, il réussirait avec tous les autres orphelins quel qu'ils soient. D'ailleurs, voila qu'il lui demandait s'ils avaient des ennemis.
- En soit, pas vraiment. Certains propriétaires nous en veulent et ça peut parfois tourner mal...mais en général, il n'y a aucun soucis.
Ses yeux s'étaient baissés sur son attèle qui était le résultat justement, de la haine d'un de ces sales types, mais inutile de lui en parler. En tout cas, il n'y avait rien que le FALH ne puisse gérer au final. Juna l'emmena ensuite au manoir puisqu'il voulait vivre à son nom, vivre à ses côtés. Elle lui expliqua ce qu'était les pièces du rez-de-chaussé et l'emmena au deuxième étage pour qu'il choisisse sa chambre.
Attendant patiemment dans le couloir, elle le laissa visiter et le suivit à l'entrée de la chambre la plus proche de la sienne...Après celle d'Athenais. En le voyant sauter sur le lit, elle sourit, attendrie par cette vision.
- Très bien, on mettra ton nom dessus si tu veux. Et on ira t'acheter de quoi la décorer à ton goût et surtout...des vêtements. Il te faut de quoi te changer. Ta tenue actuelle est sympa mais tu as besoin de rechanges. On ira dès qu'on pourra, ça te va ?
En attendant, il restait une "épreuve" à passer. Où était Athenais ? Une présentation s'imposait même si Juna la redoutait. Ceeliard repassa en trombe devant elle et se dirigea à toute vitesse vers sa chambre à elle. Volet fermé ? La louve ne s'était pas levée ? Juna suivit le mouvement, un peu inquiète et puis, elle entendit le grognement. Où était-elle ? Dans le lit ? Non, c'était beaucoup plus proche et puis...le jeune hybride revenait en arrière. Avait-il compris la menace ? - Athe, non !
Elle espérait que l'appeler lui permettrait de se calmer un peu, d'oublier ce qu'elle prenait pour une menace mais le grognement se fit plus fort. Sans aucune hésitation, Juna s’élança, malgré la douleur dans son bras. Elle plaqua Ceeliard au sol, sa seule chance pour lui permettre d'éviter la furie qui habitait sa chambre. Elle réprima difficilement un hurlement de douleur. C'est que les crocs d'une hybride, cela faisait réellement mal ! Quel bras avait été touché ? Dans la panique, elle ne s'en rendait même pas compte mais elle saignait et elle avait mal.
- Athe ! Arrête ! Tu me fais mal ! Ceeliard n'est pas une menace, il...il n'est qu'un enfant ! Il ne te fera jamais de mal !
Elle tenta de poser une main sur les cheveux d'Athenais pour la faire revenir à l'instant présent, pour la sortir de sa rage. Mais elle la sentait tellement loin. Elle se tortilla, tentant d'échapper à ce sandwich involontaire. Un corps d'homme contre elle, sa bien aimée l'autre côté et qui mordait...Mais bordel, c'était quoi cette journée pourrie ?
- Ceeliard, essaie de t'extirper...et retourne dans le couloir, il faut que je la calme...
Son bras gauche était emprisonné par les crocs de sa belle et l'autre...coincé entre le jeune hybride et elle. Elle allait avoir mal à chaque mouvement de Ceeliard mais tant pis, c'était trop risqué s'il restait là. Il devait réussir à s'écarter alors qu'elle s'en voulait déjà de la méthode utilisée. Ces présentations n'étaient pas du tout prévues !
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Mer 12 Déc - 2:41
— C'est de ma faute... je...je... ne voulais pas... —
Ceeliard écoutait tout ce que Juna lui disait. Il comprenait qu’ils se battaient contre des maitres un peu comme son premier maitre. Cee se doutait bien que son atèle était pour cette raison. Ceeliard n’est pas fou même s’il agit dès fois comme un enfant. Il la suivi donc dans le manoir.
Lorsque Ceeliard eut finis de sauter sur le lit, il était bien content de savoir qu’elle allait mettre son nom en haut sur la porte de sa chambre. Plus tard, ils iraient acheter des vêtements pour lui. Personne n’avait jamais autant donné à ce caracal. Il lui en serait à jamais reconnaissant. Après avoir remis ses souliers, il alla faire un petit câlin à Juna avant de partir vers la chambre de sa maitresse.
Tout ce passa si vite dans la tête du jeune hybride. Il s’était approché de la source du grognement et il avait vu Athénais. Elle avait des yeux de louve. Ceeliard une fois en boule, ferma ses yeux pensant qu’il allait bien y passer. Sans qu’il ne puisse rien faire, il se retrouva à la renverse sur son dos. Il avait été poussé… mais de par qui? Il entendit Athé lui dire en grognant :
-Dehors… Quand Cee ouvrit ses yeux, il réalisa que c’était Juna qui l’avait poussé pour le protéger. Sa fausse maitresse avait les crocs d’Athénais dans le bras. Elle semblait vraiment bien prise sur le bras de Juna. La cheftaine du FALH tentait de raisonner son hybride. Juna lui dit de se faufiler et de sortir de là.
Ceeliard hocha sa tête et entrepris le périple. Il était assez petit pour ne pas trop se frotter à sa maitresse. Il y eut quand même quelques petits accrocs mais, il put sortir assez vite de là. La chimère observa la scène. Tout ceci était de sa faute. IL était celui qui voulait explorer la chambre de sa maitresse même s’il entendait les grognements d’Athé provenant de là. IL se trouvait à être la seule raison que Juna était blessée à ce bras. Des pleurs vinrent envahir ses joues. Il s’enfuit dans la direction opposé dans les escaliers qu’il avait emprunté au pare avant. Cee allait se cacher. Juna et Athé avaient toutes les deux entendu Ceeliard partir en pleurant. Il se sentait si mal d’avoir fait cela.
Il allait se cacher le plus loin possible du problème pour tenter de l’oublier. Ceeliard pensait dur comme fer qu’il était la raison de ce malentendu et de cette blessure. Le cicatrisé alla se cacher dans le bureau de Juna… en dessous du bureau. Il avait fermé la porte derrière lui. Cee ne voulait surtout pas que sa maitresse le voit ainsi. Il se mit en position fœtale en dessous de ce dit bureau. Ceeliard pleurait à chaudes larmes. L’hybride se vidait de toutes les larmes son corps. Ceeliard reniflait un bon coup et continuait de pleurer. Il se mit à se chamailler avec lui-même dans sa tête.
*Tu vois, tu as tout foutu en l’air avec Juna. Mais je ne voulais pas. Je sais bien mais, ton karma ta rattrapé. Ce n’est pas vrai… elle… elle m’aime encore… mais… je lui ai causé des douleurs supplémentaires. Tu vas voir, elle te regardera plus du tout de la même manière. Non ce n’est pas vrai. Si tu verras bien quand elle va venir te chercher, elle aura un regard différent. Je ne veux pas te croire. Il le faudra, j’ai toujours eu raison pour ses choses. Oui je sais. Elle a déjà tant à s’occuper… une bouche de plus à nourrir… ça change tellement la donne. Je ne t’écoute pas. Si maintenant elle a un enfant de plus à devoir s’occuper de. Sort de ma tête! Elle va te jeter. Sort de là! Essaie donc pour voir.*
Ceeliard en avait vraiment mare d’avoir une deuxième voix qui lui parlait tout le temps quand il ne fallait pas. Il voulait sortir cette voix de sa tête mais, ne pouvait pas vraiment. D’une voix remplie de tristesse et de rage, il cria alors :
-SORT DE MA TÊTE!!!
Son cri se fit certainement entendre dans presque tout le manoir. Sa tête lui faisait vraiment mal. Cee voulait presque mourir. Il avait perdu un peu de son sang-froid qu’il avait normalement. Il ne voulait plus de cet intrus dans sa tête. La chimère était prise avec une autre voix qui avait une personnalité un peu plus hargneuse que la sienne. Il ne sait plus vraiment ce qu’il a de besoin et reste en position fœtale. Il recommença à se vider encore de ses pleurs.
Dernière édition par Ceeliard Vliakiumkog le Mer 19 Déc - 2:58, édité 1 fois
Hybride F - Adoptable
Athenais
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Jeu 13 Déc - 16:22
- Athe, non !
Tu n'avais pas entendu l'appel de Juna, ta peur était bien trop grande, tout ce que tu sentais c'était cette odeur de mâle qui te mettait en danger. Tu avais donc attrapé des vêtements, tu n'avais aucune idée de ce qu'ils étaient ou à qui ils appartenaient, tu t'étais contentée de mordre au travers. C'était un avant-bras, ça tu en avais conscience, tout comme du sang qui s'écoulait de la plaie que tu venais d'ouvrir. tes grognements étaient si forts et menaçant que tu ne faisais attention à rien d'autre qu'à ne surtout pas lâcher ta prise. Tes yeux d'aveugle semblaient fixer un point dans le néant, seul l'expression de ton visage pouvait te faire passer pour un "animal" sauvage et dangereux.
- Athe ! Arrête ! Tu me fais mal ! Ceeliard n'est pas une menace, il...il n'est qu'un enfant ! Il ne te fera jamais de mal !
Tu n'avais pas retenu grand chose de ce qu'avait prononcé dans le lointain la voix de Juna, juste quatre mots semblaient tourner en boucle dans ta tête, sans que ton esprit n'arrive à en comprendre le sens tout de suite. Tu me fais mal ! Tu me fais mal ! Tu me fais mal ! Athe ! Arrête ! Tu me fais mal ! C'était comme si une claque t'avait ramené à la raison, tu venais d'émerger soudainement de ta folie et tu desserras ton étreinte, lâchant finalement l'avant-bras et reculant dans la pénombre derrière la porte. Tu te recroquevillas alors sur toi-même de nouveau. Cette position était devenue comme une mauvaise habitude. Tout ton corps tremblait d’effrois.
Des pleurs se firent entendre tout près, ainsi que des pas précipités qui quittaient la pièce. Tu savais que c'était l'intrus, Juna, son odeur, sa présence si familière étaient toujours dans la chambre. Tu ne ressentais aucune peine pour l'hybride mâle, pas plus que de la compassion. Il avait été celui qui s'était permis d'entrer dans ton périmètre de sécurité, qui avait envahi ton espace et qui avait surtout représenté un grand danger à tes yeux. "Ceeliard n'est pas une menace, il...il n'est qu'un enfant ! Il ne te fera jamais de mal !". Les paroles de Juna que tu n'avais pas entendu sur le coup te revinrent en mémoire et tandis que tu entendais cette dernière se redresser, tu lâchas dans un murmure à peine audible et plein de reproche, mais ... si on était attentif, avec une pointe de profonde tristesse.
- Comment peux-tu en être si sûre ... qu'il ne me fera jamais de mal? Tu marquas une pause, ton silence devenant pesant, mais tu ne laisserais pas Juna prendre la parole. Il y a une chose que tu ignores sur ce qui s'est passé dans cette cave. IL m'a tout raconté. Comment IL m'a repéré et ... comment IL nous a approché. IL était le serveur de notre table ce jour-là. Je l'avais senti, je ne voulais pas y croire. Sans t'en rendre compte, tu as fais confiance à CET homme. Comment pourrais-tu affirmer la même chose d'un hybride que tu viens sûrement de "sauver" ... Je pensais être en sécurité ici ... Tu laissas échapper bien malgré toi un petit rire sarcastique tandis que des larmes coulaient sur tes joues. Je me suis trompée ...
Ton coeur se serra alors dans ta poitrine et c'était encore plus douloureux que tout ce que tu avais pu subir jusque-là. tu n'étais pas amère et méchante par choix, mais parce que tu étais terrifiée, traumatisée. Juna n'y était pour rien, tu le savais, mais tu pensais qu'elle t'aurait laissé du temps, surtout qu'il y avait d'autres moyens ... Tes larmes devinrent plus importantes et ta voix se brisa.
- Même si tu as sauvé CET hybride, pourquoi l'amener ici alors que tu sais que je ne vais pas bien ?! Cet hôtel particulier ne te sert donc à rien ! Il me fallait du temps, tu le sais. Alors pourquoi ? POURQUOI ?! A présent tu ressentais un autre sentiment, un que tu n'avais jamais connu jusque là. Ça semble logique. LUI, pourra t'aider bien mieux que moi. Au final ... je n'aurai jamais dû voir le jour ou être épargné par CE scientifique. IL aurait dû me tuer comme IL devait le faire. Un déchet ... Tout aurait été si simple ...
Tu te redressas et te guidas grâce à la porte de la chambre pour trouver la sortie, tu étais trop chamboulée, trop blessée pour que tes repères fonctionnent correctement. Mais avant de quitter la pièce et sans te retourner, à quoi bon, toi qui n'y voyait rien, c'était bien ça le problème, non ? Tu souffla alors quelques mots qui finirent de brider ta voix dans un sanglot.
- Juna ... tu devrais me laisser partir, quitter ce Centre ... Je t'ai déjà trop fait souffrir. C'est trop cher payé pour une hybride aveugle inutile.
Tu te précipitas alors comme tu le pouvais, en trébuchant au passage, jusqu'à ta propre chambre où tu t'enfermas à double tour. Tu désirais que plus personne ne puisse y rentrer, encore moins Juna. Pas parce que tu te sentais trahie, pas parce qu'elle t'avait déçue, simplement parce que tu ne voulais plus faire de mal à personne. Tu envoyas beaucoup de tes affaires posées ici et là sur les meubles, valser à travers la pièces. Tes larmes ne cessaient pas de couler, des larmes de peine et de colère aussi. Ta main rencontra alors la canne que ton premier maître t'avait donné pour t'aider à te diriger dans les endroits qui t'étaient inconnus. Tu caressas du bout des doigts ton nom en braille qui était gravé sur la poignée. Puis ... tu la frappas au sol violemment, plusieurs fois, jusqu'à ce que tu entendes le bruit distinctif du bois qui craque, qui se scinde en deux. Là, tu t'écroulas à genoux et tandis que tu percevais un cri à peine audible, provenant du bureau de Juna deux étages plus bas ...
-SORT DE MA TÊTE!!!
... tu te mise à hurler ta douleur. Tu ne voulais plus qu'une chose ... mourir. Ce serait tellement plus facile comme ça ...
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Juna Kavanez
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Sam 15 Déc - 11:20
La situation avait totalement dérapé, devenu incontrôlable en quelques secondes. Pourtant, peu de temps avant, Ceeliard était heureux et lui avait même fait un câlin...non pas qu'elle en soit vraiment ravie mais en se répétant qu'il avait la mentalité d'un enfant, c'était plus supportable. Elle n'aimait pas les contacts physiques, encore moins avec les mâles. Mais bon, ce fut assez court pour que son dégoût reste tranquille.
Dans sa chambre, Athenais avait grogné puis attaqué. Elle avait protégé le caracal de son propre corps, recevant la morsure de la louve dans son bras encore valide. Punaise, elle n'aurait pas cru que les crocs d'une hybride pouvait être aussi douloureux ! Ceeliard réussit à se dégager, frôlant le moins possible son attèle. Elle serra les mâchoires, tentant de ne pas montrer que la situation la faisait souffrir...Avoir projeté l'hybride au sol lui avait causé de grosses douleurs dans son bras et cette morsure la brûlait maintenant. Surtout que sa belle louve ne voulait pas la lâcher.
Une libre, le jeune hybride s'enfuit...en pleurant. Génial. Finalement, Athenais la relâcha. Elle se redressa péniblement. Les deux bras lui faisaient mal mais à des degrés différents. Son cœur cognait contre sa poitrine. Sa tête tournait. Une journée de rêve encore. L'hybride prit la parole, exprimant alors des mots tellement...blessant au final. Juna baissa la tête et ferma les yeux un instant. Jusqu'à entendre des bruits de pas. Sa belle s'en allait.
- N'importe quoi, arrête de dire des bêtises ! Athe, ne t'enfermes pas et reviens ici !
Oui, c'était bien un ordre même si sa voix menaçait de se briser. Elle avait fait du mal à Athenais en tentant de faire le bien autour d'elle. En tentant d'aider les hybrides dans le besoin. Elle ne put que la regarder s'enfermer. Elle se releva alors, lentement et se dirigea vers la salle de bain. De ses mains tremblantes, elle saisit de quoi soigner sa plaie. Elle avait beau être sous antibiotiques, inutile de prendre des risques. Une fois un pansement posé un peu grossièrement et difficilement sur son bras, elle avala des cachets contre la douleur. Elle referma violemment le placard, arrachant presque la porte de ses gonds. Elle envoya valser une partie des produits dans un grognement agacé.
Une fois son calme, plus ou moins retrouvé, elle tenta de revenir à la porte d'Athenais, fermée à clef. Évidemment. Autant revenir plus tard, la louve ne bougerait pas. Contrairement à Ceeliard. Elle descendit l'escalier et entendit alors des mots criés...Suivis du cris de la louve.....Foutue journée. Elle se dirigea vers la source du premier hurlement et des pleurs. Son bureau ? Original comme planque. Elle poussa alors la porte. - Ceeliard ? Ceeliard ? Tu es ici ?
Sa voix était douce alors même qu'elle rêvait de tout envoyer valser. Alors même que son cœur se brisait de ne pas pouvoir aider Athenais. Mais puisqu'elle ne pouvait rien faire, autant s'occuper d'un hybride dont elle pouvait s'occuper. Elle avança lentement dans la pièce, se repérant au son des pleurs. Elle le trouva alors sous le bureau, dans un triste état. Elle soupira et tendit le bras, lui caressant doucement les cheveux.
- Là, pleures si ça te fait du bien. Je suis là.
Elle agissait avec douceur pour ne pas l'effrayer et tenter de le rassurer.
- Il ne faut pas en vouloir à Athenais, elle a eu de...gros soucis dernièrement. Elle est un peu comme Makiko mais...en plus agressive. Quand elle ira mieux, ce sera plus simple. En attendant, vas-y doucement avec elle et concentres toi surtout sur ton bien-être.
Elle ne le rejetait pas, surtout pas. Elle s'assit par terre à côté de lui, contenant de lui caresser les cheveux, essayant de le rassurer avec ses mots. Même si ses pensées dérivaient vers Athenais qui l'inquiétait beaucoup.
- Tu veux...venir dans mes bras ? Tu seras plus à l'aise que par terre, je pense. Allez, Ceeliard, tout va bien, je serais toujours là pour toi. C'est juste un moment un peu compliqué mais...ça ne change rien à ma promesse.
Elle le protégerait quoi qu'il arrive, quoiqu'il puisse faire ou subir. Elle serait toujours là comme une amie et non pas comme une maîtresse.
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Sam 15 Déc - 19:20
— En embuscade sous le bureau... —
Ceeliard entendit sa maitresse entrer dans le bureau. Il ne pouvait pas vraiment s’empêcher de faire du bruit. Il pleurait toujours à chaudes larmes. Il prit un instant avant de lui répondre :
-Non je ne suis pas là.
En lui répondant cela c’était bien comme lui annoncer qu’il était bien là. De toute manière… même s’il avait rien dit, elle aurait pareil su qu’il était là. Ce n’était pas si sorcier… Elle pouvait l’entendre sangloter en dessous du bureau. C’est alors qu’il vit Juna arriver devant l’ouverture du dessous du bureau. Sa maitresse le regardait comme elle l’avait toujours regardé. Elle lui ouvrit ses bras et lui proposa de pleurer dans ses bras. Il y pensa avant de s’approcher de Juna. Cee geignait dans ses bras à lui :
-C’est de ma faute… c’est à cause… à cause de moi… de moi si… si Athenais t’a mordue. Mon autre voix me l’a dit… Mon autre voix me dit pleins de choses vilaines et j’ai de la misère… à… à la croire.
Il prit quelques minutes pour continuer de sangloter sur lui-même. Il l’observa alors les yeux pleins de larmes. Il voulait bien cela voir son regard pour ainsi voir si elle l’observerait différemment.
-C’est de ma faute… je savais qu’elle était dans ta chambre… j’entendais ses grognements et j’y ai été pareil. Je n’ai pas pensé que ça… ça irait à ce point. Je m’excuse Juna. Je ne recommencerais plus jamais c’est promis.
Elle voulait qu’il se concentre sur son bien être… mais, comment pouvait-il bien se concentrer sur ce qu’il ne savait pas vraiment… le seul bien être qu’il avait pu avoir c’était en compagnie de Juna et de Topaze l’autre hybride qu’il avait rencontré à l’animalerie.
Il voyait quand même bien que sa fausse maitresse ne le rejetait pas… Il ne voulait pas le croire mais, il pouvait bien le voir. Elle lui proposa une nouvelle fois de venir dans ses bras. Cette fois-ci, il n’hésita pas et alla la rejoindre.
Il se mit à pleurnicher dans les bras de sa maitresse même si elle n’était pas sa vraie maitresse. Elle était un peu comme une deuxième même… quoi qu’il n’ait pas vraiment connu sa première mère. À ses yeux, Juna serait un peu comme la mère qu’il n’a jamais eue.
-Oui je sais Juna mais, je t’ai quand même fais mal… je m’excuse.
Dernière édition par Ceeliard Vliakiumkog le Mar 18 Déc - 1:01, édité 1 fois
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Juna Kavanez
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Lun 17 Déc - 17:19
A peine Juna avait mis un pied dans le bureau et avait appelé Ceeliard qu'une petite voix lui répondit...qu'il n'était pas là. Ah, c'est donc un fantôme qui lui parle ? Bon, ce n'était pas le moment de faire de l'humour, l'hybride ne le comprendrait surement pas...Mais cela eu au moins le mérite de la faire sourire. C'est qu'il était adorable quand il s'y mettait !
Elle l'écouta alors expliquer ce qu'il ressentait à ce moment-là, sa culpabilité. Jusqu'à ce qu'il vienne se blottir dans ses bras. Elle le serra fort contre elle, à l'aide son bras gauche. Avec tendresse. Etrangement, elle ne ressentait pas de dégoût pour lui, enfin pour son corps, bien moins que pour les autres mâles ou humains...Comme si elle prenait un enfant dans ses bras.
- Tu n'as pas besoin de t'excuser Ceeliard, c'est de ma faute. J'aurais du m'en douter qu'elle serait dans ma chambre et dans son état...Enfin bref, elle n'est pas en état de recevoir du monde. Je n'aurais pas du te proposer de la visiter, pour l'instant du moins.
En tout cas, le jeune hybride ne semblait pas vouloir faire d'autres bêtises...et surtout la peur d'être jugé. Mais bon, inutile de le faire, son autre voix le faisait bien assez. Beaucoup trop à son goût d'ailleurs. Elle baissa les yeux vers lui, sa main valide lui caressant doucement les cheveux.
- Tu sais, il ne faut pas écouter autant ta deuxième voix. Elle te fais du mal à ce que je vois alors que tu ne le mérites pas. Moi, je veux que tu sois heureux, alors si je dois chasser cette voix qui te persécutes, je le ferais ! Je te défendrai contre elle !
C'était peut-être une trop grosse promesse, le genre de truc qui serait dur à accomplir. Mais elle voulait au moins essayer ! Elle voulait aider au mieux cet hybride pour qu'il se sente bien. Détendu et heureux. Que ce soit ici, s'il voulait toujours rester auprès d'elle ou même ailleurs. Au final, elle se voyait plus comme un tremplin pour son avenir mais peut-être que comme Athenais, il ne souhaiterait pas la quitter ? D'un côté, l'idée lui faisait plaisir, elle souffrait parfois de la solitude à le tête du FALH, mais de l'autre, son bonheur était plus important que le sien. - Bien, à partir de maintenant, tu vas me promettre deux choses. La première, c'est de ne plus t'enfuir comme ça, d'accord ? Je m'inquiète pour toi ! La deuxième, c'est de ne plus écouter cette voix. Et moi, je vais rester à tes côtés, je vais te rendre heureux, je vais tout faire pour que tu sois bien. Et t'apprendre beaucoup de choses ! Ça te dirait ?
Ses doigts continuaient de se balader dans ses cheveux, lui caressant doucement la tête en même temps. Même s'ils étaient par terre, elle était bien là finalement, avec le caracal dans les bras. Il ne lui resterait plus qu'à régler le cas Athenais et tout sera parfait ! Oui, ils avaient moyen d'être une famille heureuse tous les trois. Il fallait juste attendre que la louve aille un peu mieux ! Juste un peu de patience.
- Dis-moi, Ceeliard, est-ce que tu as faim ? On pourrait se commander quelque chose, ou cuisiner si tu veux. On peut faire ce que tu as envie !
Elle baissa les yeux vers lui, curieuse de savoir ce qu'il voulait manger, enfin s'il avait faim, en tout cas. Elle s'était attachée à cet hybride en si peu de temps. Il était si adorable en même temps. Elle avait envie de le protéger, de le materner un peu même...
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Mer 19 Déc - 1:36
— Un enfant sur le feu... —
Même si Juna lui disait que c’était sa faute à elle, Ceeliard sentait bien que c’était de sa faute aussi. C’était de leur faute à eux deux… selon son jugement. Il ne fallait alors pas trop que cela paraisse. Cee hocha la tête pour répondre à sa maitresse. Ceeliard se blottissait dans les bras de sa maitresse. Il ne voulait plus vraiment les quitter.
-Je vais essayer de ne plus l’écouter…
*C’est plus facile à dire qu’à faire quand même. Tu as bien raison sur ce point-là. J’imagine… Tu as besoin de moi. J’espère bien que non. Je suis une partie de toi que ça te plaise ou non. Je ne veux pas le croire. Je suis ta haine envers ton maitre qui a grandi en dedans de toi. Je te l'ai déjà dis me semble. On verra bien. Tu réaliseras en temps et lieu que tu es bien plus violent que tu ne le laisses paraitre.*
Le caracal fit un grand sourire à Juna. Pour cacher le fait qu’il continuait de parler avec son autre voix dans sa tête, Cee se mit à ronronner pour démontrer à sa maitresse qu’il était bien dans ses bras. Par la suite, sa maitresse lui demanda s’il avait faim. Cee y pensa un instant. Il semblait encore partir dans ses songes… avec son autre voix mais, ce n’était pas le cas. La réalité c’était qu’il se demandait s’il devait montrer à Juna ses connaissances de « base » en cuisine. Ceeliard avait l’habitude de se cacher car son premier maitre avait l’habitude de le sanctionner pour n’importe quelle raison. Il espérait bien que Juna ne serait pas ainsi… Il était fou de penser qu’elle ne fera rien. Cee avait quand même rencontré une bonne personne. Le caracal lui ferait confiance et il verrait bien par la suite.
-Je… je… je peux… cuisiner… si cela te va. J’ai des notions de base… rien de plus… mais… je… je veux te faire à manger… Je veux te rendre l’appareil.
Ceeliard se leva en sortant à son grand désarroi des bras de Juna. Il tira sa maitresse de par la main pour se diriger vers la cuisine. Cee ressemblait à un enfant qui voulait montrer quelque chose à sa maman. Le caracal faisait de son mieux pour démontrer qu’il pouvait bien l’aider. Juna pourra peut-être même l’aider à cuisiner… il ne la ferait pas trop travailler quand même. En marchant vers la cuisine, il dit à sa maitresse d’un ton enjoué :
-Tu sais que je suis différent des autres hybrides sur un autre point. J’ai un nom de famille.
En arrivant à la cuisine, Ceeliard observa les alentours pour savoir comment la cuisine était disposée. Il lâcha alors la main de sa maitresse et se mit à chercher pour une poêle sauteuse ainsi qu’un chaudron. Il les déposa sur le comptoir. Cee regarda alors dans le réfrigérateur. Ceeliard y trouva de la viande hachée. Il la sentit avant de la sortir. Qu’allait-il bien préparer. Il sortit aussi des tomates qui étaient fatiguées de leur séjour dans ce milieu inhospitalier pour des tomates. Le caracal y trouva aussi un brocoli, un épi de maïs, des petits pois verts et un peu de fromage mozzarella. Il déposa tout cela sur le comptoir. Il ressemblait vraiment à un enfant dans ses mouvements mais, il en connaissait nettement plus. Ceeliard alla ensuite dans les armoires pour trouver des pâtes alimentaires et de la pâte de tomate.
En ayant tout cela de sorti, il ouvrit le feu pour faire réchauffer sa poêle. Pendant ce temps, il remplit son chaudron à moitié d’eau. Cee alla le porter sur la cuisinière et ouvrit le feu en dessous du chaudron. Le caracal mit alors la viande dans sa poêle. Il prit une cuillère de bois et la tendit à Juna en lui disant :
-Tu t’occupes de faire revenir la viande Juna.
Ceeliard lui fit un grand sourire avant de commencer à couper le brocoli assez aisément. Il coupa les tomates en macédoine. Il attendait que l’eau dans son chaudron bouille pour y plonger ses pâtes.
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Sam 22 Déc - 9:58
Juna ignorait ce qui se passait dans la tête de l'hybride mais elle continuait de lui caresser les cheveux, pensant qu'il avait encore besoin d'un peu de réconfort. Elle lui proposa alors de préparer à manger et il sembla soudainement ravi, quoiqu'un peu hésitant. Il savait donc faire la cuisine ? Intéressant. Elle lui adressa alors un doux sourire.
- Bien sur que ça me va ! J'ai hâte de voir ce que tu vas préparer ! Et dès que mon bras sera rétabli, c'est moi qui te ferait à manger !
Elle le laissa alors se lever, se redressant à son tour un peu difficilement. Après tout ce bordel, les médicaments avaient un peu de mal à agir et rester assise longtemps par terre n'était pas une bonne idée...Elle avait du mal à se relever par la suite. Néanmoins, elle fit en sorte de ne rien montrer. Inutile de l'inquiéter. Elle se laissa entrainer jusqu'à la cuisine, amusée par le comportement d'enfant de Ceeliard et de sa précipitation. Mais voila qu'il lui parle de son nom de famille.
- Je trouve ça très bien que tu en es un. Ce n'est pas parce que vous avez de l'adn animal que vous n'en méritez pas. Mais je connais d'autres hybrides qui en ont aussi, même si ce n'est pas officiel. Tout comme toi au final et ça donne une identité complète. Enfin, aux yeux des humains parce que vous n'en avez pas besoin pour exister.
Malheureusement, avoir un nom de famille était peut-être essentiel pour faire avancer la cause. Un humain se présentait toujours par son identité complète...Et les hybrides qui avaient une apparence humaine, on leur donnait un nom de famille également. Au final, c'était juste la culture humaine et ils faisaient avec pour leurs protégés.
Pendant qu'elle réfléchissait, Ceeliard s'était mis à sortir des ustensiles des placards. Elle l'observait avec curiosité, assise sur sa chaise, se demandant ce qu'il comptait préparer. Mais elle lui faisait confiance, lui indiquant parfois ce qu'il cherchait sans lui faire changer d'avis ou lui donner des conseils. Il voulait lui faire plaisir alors autant ne pas le vexer ! Et puis, il avait l'air de très bien s'en sortir. Et d'ailleurs, comme un vrai chef cuistot, il lui donna quelque chose à faire.
- Très bien, chef ! Je m'occupe de ça !
Le ton était à l'humour, cela s'entendait très bien. Elle s'approcha de la poêle tout en récupérant la cuillère en bois. Elle retournait régulièrement la viande dedans, s'assurant qu'elle cuisse uniformément. Il fallait que ce soit parfait pour qu'il soit content du résultat final ! En attendant, elle avait un sourire aux lèvres, un vrai. Preuve qu'elle passait un bon moment aux côtés de l'hybride.
- Alors, dis-moi, Ceeliard, est-ce que j'ai le droit de savoir ce que tu prépares ou c'est une surprise ?
Elle avait bien une petite idée, enfin une possibilité même si certains ingrédients l'étonnaient...mais elle était surtout curieuse, tout en le laissant faire son cachottier s'il le voulait. Elle ne lui en voudrait pas, bien au contraire, ce serait même amusant.
- Il faudra que je me remette au travail après, tu voudras m'aider ? Tu peux aussi aller te reposer dans ta nouvelle chambre, faire une liste de ce que tu voudrais, aller t'amuser dehors...Bref, tout est possible. Tu n'es pas obligé d'être toujours avec moi, surtout que ce ne sera pas forcément amusant. Je dois aller faire un tour du centre de soins et aller voir les enfants pour savoir s'ils ont besoin de quelque chose. Je dois aussi réfléchir aux cadeaux de noël des enfants, mais tu pourrais m'aider pour ça, qu'est-ce que tu en pense ?
Elle continuait de s'occuper de la viande, tout en parlant du programme du reste de la journée. Une partie ne serait ni joyeuse ni reposante mais nécessaire, la deuxième plus amusante déjà. Parce que c'était un de ses plaisirs, trouver des cadeaux pour noël et chaque anniversaire des orphelins, qu'ils se sentent bien et aimés dans cet endroit malgré l'absence des parents.
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Mar 25 Déc - 15:54
— Des effluves... pas celles des poubles hein! —
Ceeliard sourit à Juna.
-Mon nom de famille c’est Vliakiumkog. C’est mon premier maitre qui m’a donné ce nom de famille. C’était le même que lui. J’aime bien ce nom de famille quand même. Il sonne bien avec mon prénom. Ceeliard Vliakiumkog. Tu peux chercher des informations sur mon premier maitre mais, il n’est plus de ce monde. On peu dire qu'il a trépassé.
Ceeliard se dirigea donc à la cuisine tout en gardant un certain mystère sur son premier maitre. Il se disait bien qu’elle le découvrirait assez rapidement ce qui est arrivé à son premier maitre. Il ne voulait pas non plus sembler d’avoir tué son premier maitre. Ce n’était pas lui…
Alors que Juna s’occupait donc de la viande. Ceeliard vit que son eau bouillait assez. Il y mit ses pâtes ainsi que l’épi de blé d’inde. Ensuite, Ceeliard se mit à couper le brocoli. Il en fit de petits fleurons. Il garda aussi le tronc qu’il éplucha et coupa en rondelles. Il ouvrit sa canne de pâte de tomate et vint la rajouter à la viande avec la même quantité d’eau que de pâte de tomates. Je rajoutais les tomates dans le mélange de viande et je commençais à râper du fromage.
-Tu verras bien assez vite ce que je prépare.
Ceeliard semblait beaucoup plus s’y connaitre que ce qu’il disait. Il rajouta alors le fromage dans le mélange de viande. Cee se concentra sur ses pâtes et son épi. Il observait un peu la consistance des nouilles. Il décida que c’était le temps de rajouter son brocoli.
-C’est une recette que j’ai moi-même élaboré. Elle est très gouteuse et j’adore la faire car elle ne me prend pas tant de temps que cela à faire. Environ 15 minutes maximum.
Pendant qu’il observait ses pâtes cuire, il écouta ce que Juna lui dit en dernier. Il resta pensif un court instant.
*Qu’est-ce que je fais? Bah tu vas te reposer. Oui je sais bien mais, Juna a besoin de mon aide. Elle ne peut pas toujours t’avoir dans ses jambes comme une peste. Non je sais bien cela. Si elle aurait vraiment besoin de ton aide elle t’aurait demandé que tu l’aides et non que tu pouvais. J’imagine que tu as raison. Il faudrait bien qu’on se concentre sur ce que l’on fait. Quoi? Les pâtes… Oh oui j’oubliais.*
Quand Ceeliard revint à lui, il alla chercher une passoire. Il attendait toujours que ses nouilles cuisent et atteignent le point « Al Dente ». Cee se revira un instant vers Juna.
-J’aurais bien aimé t’aider mais, je crois que je vais aller me reposer dans ma chambre. Je veux bien t’aider avec les cadeaux pour les enfants.
Ceeliard ferma ses yeux. Une douce effluve venait enrober la cuisine. Ça lui rappelait son passé… ses moments de bonheur.
-Aimes-tu cela te rappeler des souvenirs de par les odeurs?
Le caracal lui laissait le temps de répondre. Il n’était pas un sauvage.
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