Le froid prenait mon corps comme un enfant s’emparant du sein de sa mère. Mon souffle se transformait en cristaux alors que peu à peu, mon aile s’endormait avec le froid de l’hiver. Mes forces m’abandonnaient et l'envie de me nourrir était devenue bien éphémère. J'avais passé de terrible journée, chaque proie potentielle recroquevillée elles-mêmes dans le fin fond d'un terrier que je n'arrivais pas à atteindre. Quelques cadavres d'oiseaux frigorifiés tranais sur mon chemin, mais, ce n'était jamais suffisant.
Qu'avais-je fait pour réaliser mes désires ? J'avais abandonné la douleur pour une simple liberté qui au final, ne me servait à rien... j'avais toujours été comme un animal captif et maintenant que j'étais libre, je n'arrivais absolument pas à me débrouiller. La chasse n'était pas suffisante, il m'en fallait bien plus. Dans le fond, j'étais indépendante des humains et cette idée me faisait me détester d'autant plus. Je regrettais un court instant mes gamelles de viandes.
J'étais frigorifiée, mon souffle s'affaissant avec tout le reste de mon corps. J'avais faim, j'avais froid et ma fièvre mon montant au crâne me donnait des hallucinations que je n'aurais jamais voulu avoir. Je déambulais ainsi dans les bois, m'éloignant de plus en plus de l'endroit où je m'étais installée, que recherchais-je ainsi ? J'étais bien trop fier pour demander l'aide de qui que ce soit, si mon heure était arrivée, je l'aurais obtenue en étant libre.
Le soleil frappant contre le sol enneigé m'aveuglant alors que, peu à peu, un troue noir masquait ma vision. Mes glapissements devenaient pressants. À bout de forces, je finis par tomber dans la neige, mon aile complètement gelée alors que mon corps habillé d'une simple cuirasse et d'une cape à capuche n'annihilais pas le froid.
Était-ce sans doute la fin, les charognards avaient-ils déjà repéré mon cadavre ? Je n'y voyais rien, sans doute m'étais-je perdue dans mon passé. Je me revoyais encore dans les arènes, écartant les ailes pour impressionner mon adversaire pour finalement lui sauter dessus et de le tuer sans remords. Les perles coulant sur mes joues devinrent rapidement de glace.
Il y eut cependant du bruit, mais, bien trop faible, je n'en captais que la moitié. Parvint alors une odeur à mes narines... Qui était-ce ? Non, je ne voulais pas retourner en centre de redressement, en animalerie ou n'importe où. Je grognais faiblement alors que mes crocs ne mordait que la pauvre neige entachée sous mon corps affaiblie.
Dernière édition par Cheyenne le Ven 8 Déc - 19:04, édité 1 fois
Humaine - Membre FALH
Juna Kavanez
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Ven 8 Déc - 10:58
Juna s'était réveillée de bon matin ce jour-là. Elle avait un besoin fou de s'isoler en forêt, d'aller se promener pour une partie de la journée. De temps en temps, cette envie la prenait. Après tout, on lui avait refilé la gestion du FALH sans qu'on lui ait laissé le choix. Alors oui, elle adorait ce qu'elle faisait, elle appréciait vraiment de voir des hybrides être sauvés et devenir libre sur cette ile ingrate. Mais parfois, elle avait besoin de se retrouver seule avec elle-même et dans la nature de préférence, loin de toute cette richesse dont elle avait hérité.
Alors, elle se prépara, s'habillant chaudement, notamment un manteau épais et d'épaisses bottes pour la neige. Le temps n'était pas idéal pour une promenade en forêt, mais ce ne serait que d'autant plus amusant ! Elle prépara ensuite son sac de randonneurs, y mettant un bon pique nique avec 5 sandwich étant une grande mangeuse, une épaisse couverture pour s'isoler du sol froid quand elle s'arrêterait. Elle rajouta aussi un thermos de café bien chaud puis des médicaments. On ne savait jamais quand on croisait des hybrides dans le besoin...et en hiver, il leur manquait de quoi se défendre en cas de maladies.
Elle écrivit un mot pour Athenais, l'informant d'où elle était et qu'elle avait son portable au cas ou. Elle mit son sac sur son dos, enfila ses gants bien chaud ainsi qu'un bonnet et sortit alors dehors. Elle salua au passage le gardien d'un sourire, notant que l'achat d'un radiateur était vraiment une bonne idée. Le pauvre, il se gelait auparavant dans sa petite cabine. Elle sortit alors du terrain et se dirigea droit vers la forêt à un bon rythme. Il fallait marcher rapidement pour éviter de se refroidir, c'était important !
Au bout de quelques heures de marche, une chose attira son attention. Un cadavre d'oiseaux. Gelé certes mais surtout quelque chose...ou quelqu'un avait tenté de le manger. Lui ainsi que la file de cadavres qui tachait la neige comme des gouttes d'encre. Curieuse, elle suivit alors les cadavres jusqu'à entendre de faibles grognements. Elle se précipita alors et repéra une hybride en grande souffrance.
- Doucement, doucement, tu n'as vraiment pas l'air bien ! Attends, j'ai de quoi faire pour toi !
Elle posa son sac au sol, en sortit la couverture et recouvrit l'hybride avec, tentant de la rouler dedans pour la réchauffer un minimum. Elle retira ensuite ses gants et toucha le front de l'inconnue. Brulant. Donc fièvre, une hypothermie certaine...et surement d'autres symptômes. Elle devait l'aider sinon la malade allait mourir ici. Elle fouilla dans son sac et récupéra les médicaments.
- Il va falloir que tu prennes ça, il faut faire baisser ta fièvre. Et quand tu pourras marcher, on t'amènera à l'abri. Tu pourras repartir une fois guérie si tu le souhaites, évidemment. Mais pour l'instant, tu dois guérir !
Elle approcha alors le médicament de la bouche de l'hybride, accompagné du thermos de café qui fumait. L'idée était de lui donner le traitement nécessaire pour lutter avec une gorgée d'une boisson bien chaude !
Hybride F - Sauvage
Cheyenne
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Ven 8 Déc - 13:15
Fièvre et Coeur de Glace
Ma répugnante vie m'avait présenté l'être humain comme un monstre auquel toutes créatures vivantes devaient obéissances. L'hybride était l'une de ses créatures, devant se plier aux applaudissements du fouet, quitte à trahir un semblable. Autant que nous étions, humains et hybrides... Nous vomissions la déception d'un avenir, d'un monde qui aurait pu être meilleur. Je me dégoûtais autant que les hybrides qui avaient été chargés de rendre ma vie telle une nappe de sang abondante. Ma fierté en restait cependant là... masquant l'honneur qui me faisait défaut. Revenir en arrière, oublier les nombreuses années passées en cage, en arène, à tuer des hybrides qui auraient sans doute réussi un jour où l'autre à trouver la paix par une autre moyenne que la mort. Méritais-je de vivre à cet instant ? Prise par le froid de l'hiver et la maladie me tranchant le souffle.
Le craquement de la neige m'indiquait qu'une personne approchait mais, l'espoir ayant quitté mon esprit meurtri par de nombreuses douleurs passées ne me faisait qu'entrevoir mon corps déchiquetée par le roulement de ma vie putride. Je voulais que les charognards et les prédateurs en terminent rapidement, l'envie de vivre était là, l’instinct de survie... mais, rien ne me rattachait à ce monde qui de là, ne m'avait offert aucune merveille.
« Doucement, doucement, tu n'as vraiment pas l'air bien ! Attends, j'ai de quoi faire pour toi ! » Prononça une voix qui m'étais alors inconnue.
Entrouvrant mes yeux faiblement, une longue chevelure ébène parvint à mes iris couverts d'un faible voile. Une humaine. Que voulait-elle à cet instant ? qu'avait-elle prononcé ? Je refermais les yeux, n'apportant aucune importance à cette espèce que je n'avais jamais rencontrée mis à part dans les tribunes des arènes et en animalerie. Hommes ou Femmes, y avait-il une différence ?
Elle faisait du bruit, bien trop de bruit, perçant le silence et ravivant mes oreilles qui ne faisaient que bouger au son de ses mouvements. Le froid m'ayant pris dans ses bras, chaque sensation en était lointaine. Je sentais mon corps être déplacé, mais, rien d'autre ne parvenait à moi... Étais-je dans un si mauvais état que ça ? Quoi qu'il en soit, l'odeur de la jeune femme en devenait de plus en plus présente, aussi bien que la chaleur semblait raviver mon corps, que venait-elle de faire ?
« Il va falloir que tu prennes ça, il faut faire baisser ta fièvre. Et quand tu pourras marcher, on t'amènera à l'abri. Tu pourras repartir une fois guérie si tu le souhaites, évidemment. Mais pour l'instant, tu dois guérir ! » Annonça telle, certaine de ses paroles parvenant à mes oreilles et d'autre s’envolant avec le crie des oiseaux.
Ouvrant mes yeux perçant sur le monde, son visage face à moi en devenait de plus en plus clair alors que l'odeur nauséabonde du café parvenait à mes narines. Approchant ses doigts de ma bouche pour me donner une petite pilule qui ressemblait à un médicament, je sentais là une humaine bien naïve. Attrapant le cachet ainsi que les doigts de la jeune femme entre mes crocs, un coup sec aurait suffi à faire couler le sang, cependant, je ne m'attendais qu'à lui montrer ma mise en garde. Un simple humain n'aurait pas pris la peine de s'occuper d'un hybride entre la vie et la mort, je ressentais en elle un aspect de l'humain que je connaissais pas et s'en étais terrifiant. Bien trop fier pour lui dire merci, je me mise à lâcher ses doigts, avalant le médicament avant de lécher sa main.
« Un pas de travers et... » je prise d'une quinte de toux « la la mort prendra ma vie après la tienne humaine » prononçais-je faiblement, montrant les crocs.
Refusant de boire la pisse que buvait souvent mon premier maître, je me redressais faiblement, ne ressentant plus mon aile qui avait terminé comme un vulgaire glaçon. Repoussant l'humaine pour me redresser, je tombais immédiatement, mes pattes frigorifiées ne pouvant soulever mon corps affaibli par la maladie. Mes yeux s’attardèrent alors sur l'humaine, je n'avais jamais voulu me l'avouer mais, j'étais indépendante de cette créature répugnante.
Couchant mes oreilles sur mon crâne, prise de honte, je me mise à regarder la jeune femme, l'interpellant avant de détourner les yeux.
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Juna Kavanez
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Lun 11 Déc - 14:52
Lors d'une promenade bien méritée pour échapper à son quotidien, Juna était tombée sur une hybride en difficulté. Visiblement, celle-ci était malade. Une bonne grippe ? Surement. Et au vu des températures de ces derniers jours, cumulées à la neige, c'était logique que certains tombent malades. Déjà que des humains tombaient malades en rentrant bien au chaud tout les jours alors pour ces hybrides obligés de vivre dans la nature nuit et jour...Ces températures étaient une catastrophe, tout simplement.
Elle tenta alors de donner un médicament à la malade mais celle-ci referma ses crocs sur ses doigts. Instinctivement, elle se raidit, attendant de voir la suite. Cela ne l'étonnait pas qu'une hybride vivant seule et surement loin des humains réagisse ainsi, mais elle ne tenait pas à perdre ses doigts dans cette histoire. Au moins, cela prouvait que la demoiselle voulait vivre...Autant y voir du positif !
- Je ne vais pas te faire de mal, alors inutile de me mordre. J'ai encore besoin de mes doigts !
Finalement, l'hybride relâcha ses doigts, se contentant de...les lécher avant d'avaler le médicament. Bon au moins, la température allait pouvoir baisser un minimum, mais la laisser dans un tel endroit, dans la neige était exclu. Il lui fallait un toit et de la chaleur le temps de sa guérison au moins, plus si elle désirait rester au centre. Ses doigts désormais libres, elle les récupéra et commença à fouiller dans sa boite de médicaments, cherchant ce qui serait utile.
A ce moment là, l'hybride prononça une menace d'une voix suffisamment faible pour ne pas la rendre réellement crédible. Mais elle se garda bien de le lui dire, inutile d'énerver un malade en aussi mauvais état ! Néanmoins, elle suivit du regard la tentative de se relever de l'hybride...avant qu'elle ne s’effondre de nouveau. Et surtout, elle avait bien capté le regard qui lui demandait de l'aide. Au moins, elle semblait comprendre qu'elle n'avait pas le choix. Juna se redressa alors et attrapa la jolie hybride avant de l'installer contre elle, partageant ainsi un peu de chaleur à travers leurs vêtements. - Tu es trop faible pour te relever. Reposes-toi un peu au moins. J'ai des sandwichs avec moi, tu les veux ?
Elle sortit la fameuse nourriture, les lui proposant alors. Ils étaient bien complets et souvent remplis de jambons et de fromage avec juste une feuille de salade. Ayant les moyens, elle n'allait pas se nourrir que de verdures, bien au contraire. Elle comptait bien en profiter pour se gaver de viandes et de fromages, ce qui lui rappelait souvent son pays d'origine, le pays du fromage...ici, eh bien, autant en importer et c'est ce qu'elle faisait, en faisant aussi profiter le centre. En attendant, elle donnait son repas du jour à l'hybride.
- Je vais devoir appeler des amis, tu n'es pas en état de rester ici. Il faut absolument te réchauffer et ma couverture ne suffira pas...Mais ne t'en fais pas, je te promets que tu ne sera pas enfermée. Au pire, juste sanglée à ton lit pour te forcer à te reposer !
C'était une tentative d'humour parce qu'elle réalité, ils n'attachaient pas leurs protégés, les laissant libre de leurs mouvements, même si en cas de maladie, on leur conseillait de s'allonger un maximum. Gardant toujours l'hybride contre elle, elle sortit son téléphone de sa poche et composa le numéro pour passer son appel...
Hybride F - Sauvage
Cheyenne
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Lun 11 Déc - 17:21
Fièvre et Coeur de Glace
La maladie me rendait aussi vulnérable qu'un enfant délaissé par ses géniteurs. Les menaces que j'annonçais n'étaient qu'une caresse masquée derrière une claque cinglante. J'avais encore l'espoir de pouvoir me débrouiller par moi-même, sans l'humain, une espérance bien vaine au final. Je n'avais prononcé aucun mot, bien trop honteuse de demander de l'aide à une simple humaine et, seul mon regard me trompait à cet instant.
Ayant compris le message, la jeune femme à la chevelure ébène s'était alors approchée de moi, me prenant contre elle soudainement. La chaleur de son corps contre les miens, l'odeur parvenant à mes narines... j'étais à la fois en colère et apeurer face à cela. Je n'avais jamais connu de contact aussi doux, je voulais me dégager d'elle mais, le peu de force que je disposais m'y empêchait.
« Tu es trop faible pour te relever. Reposes-toi un peu au moins. J'ai des sandwichs avec moi, tu les veux ? » Dit-elle alors que mon regard se perdait dans le sien.
Abaissant les oreilles, je n'avais rien prononcée une nouvelle fois, ne voulant pas paraître plus faible que je ne l'étais déjà. Les crocs en évidence, je n'avais cependant pas pue résister à l'odeur alléchante du jambon. Attrapant le sandwich entre mes mains, je m'étais d’abord mise à le renifler, grimaçant face à l'odeur que celui-ci dégageais.
Petite déjà, j'avais été habituée à manger de la viande cru et rien d'autre, mon palet ignorait de nombreuses saveurs. Attrapant la feuille de la salade pour la laisser retomber sur la neige, j'avais cependant décidée de ne pas trop jouer les difficiles, croquant dans le sandwich avec contentement et dégoût.
« Je vais devoir appeler des amis, tu n'es pas en état de rester ici. Il faut absolument te réchauffer et ma couverture ne suffira pas... Mais ne t'en fais pas, je te promets que tu ne seras pas enfermée. Au pire, Juste sanglée à ton lit pour te forcer à te reposer ! » Prononça-t-elle, ses dernières paroles me plaisant guère.
« Je ne crois pas aux promesses humaines. Essaye de me sangler connasse et je me débrouillerais pour que tu meurs dans l'heure qui suive » prononçais-je en faisant un geste brusque, me crocs claquants dans la direction de son visage.
Me redressant pour n'avoir plus aucun contact avec l'humaine, je prenais en bouche le dernier morceau de sandwich, m'enroulant dans la couverture avant de regarder la belle dans les yeux. Je ne comprenais pas, pourquoi devait-elle se montrer aussi gentille...
« Pour quoi faire cela? Depuis quand les humains s’intéresse-t-il à la vie des hybrides... » prononçais-je en baissant les oreilles « Je te suis redevable mais sache qu'un mauvais pas et je n'hésiterais pas à obéir à mes instincts de survie » Prononçais-je une dernière fois, acquiescent un faible sourire avant de fermer les yeux. De toute manière, ici où là-bas, mon destin devait bien me mener quelque part.
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Juna Kavanez
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Jeu 14 Déc - 11:21
Juna tentait d'aider l'hybride du mieux qu'elle le pouvait, même si celle-ci n'était pas très...coopérative. Pas du tout même. Mais elle ne pouvait que comprendre cette envie de ne pas paraître faible, car la faiblesse dans sa situation signifierait sa perte. Oui, elle savait parfaitement ce que la demoiselle traversait. Néanmoins, en la voyant dévorer son sandwich, elle en sortit un autre de son sac qu'elle déballa et lui mit entre les mains.
- Je ne faisais que blaguer. Jamais je n'attacherais un hybride à son lit...enfin, sauf si l'hybride en question me le demande....et est une charmante demoiselle.
Deuxième tentative d'humour. Mais Juna ne s'attendait pas à ce que ce soit une nouvelle réussite. Elle avait bien compris que l'inconnu ne connaissait pas grand chose au second degré. En tout cas, il y en avait une chez elle qui comprendrait très surement le sous-entendu...et peut-être qu'elle apprécierait. Ah la belle Athenais savait être surprenante de toute façon. Mais elle se concentra de nouveau, bien vite, sur la malade qui nécessitait toute son attention, la laissant alors se décaler, prête à la rattraper si besoin.
- Eh bien...Tout les humains ne sont pas mauvais, beaucoup malheureusement, ça je te l'accorde. Et je les bafferais moi-même si je le pouvais. Mais je considère que même si vous êtes un peu différents de nous, ce n'est pas une raison pour vous soumettre ainsi. Vous n'êtes pas des esclaves, vous êtes des êtres vivants au même titre que nous. Après, tu vas surement te demander ce qui me pousse à aider une hybride aussi mal en point que toi et autant sur la défensive...Simplement que je sais ce ça fait que d'être seule, et dans un état pitoyable. De devoir supporter l'aide d'inconnu pour survivre...malgré tout ce que tu as pu subir. Je sais aussi ce que ça fait que d'être le jouet d'un humain qui se croit supérieur au reste...Et je veux juste aider. Autant que je le peux et à hauteur de mes moyens. Alors si aujourd'hui, je peux te sauver la vie, je le ferais !
Elle se tut alors, offrant un véritable sourire à l'hybride en face d'elle. De sa main libre, elle sortit un troisième sandwich qu'elle lui donna encore une fois. Tant que la malade avait faim, autant la nourrir. D'un autre côté, elle passait son appel, tombant sur le gardien du centre :
- Prépare la voiture, envoie-moi n'importe qui de disponible et préviens un médecin de mon arrivée. Oui, une hybride malade...possiblement une grippe. Je lui ai donné un médicament pour baisser la fièvre et elle mange un peu...Mais elle est glacée. Parfait, merci.
Elle finit par lui donner les coordonnées. Ils viendraient se garer au plus proche avant de venir avec un brancard pour transporter l'hybride malade. Tout était prévu pour qu'elle ne s'épuise pas trop. Elle raccrocha alors et rangea son téléphone avec de poser à nouveau son regard sur elle.
- J'ai appelé des amis, tu verras nous sommes nombreux à vouloir aider les hybrides. Tu n'auras pas à marcher, nous faisons tout pour le confort de ceux que nous aidons...Et, je te le promets, tu ne nous devras rien. Une fois guérie, tu pourras partir et reprendre ta vie comme bon te semble.
Lui expliquer les agissements du centre ne servirait à rien pour l'instant. Elle devait d'abord guérir et par la suite, on verrait si cela l'intéressait. Elle la regardait alors d'un regard doux et bienveillant, prête à l'aider au cas ou.
- J'ai encore d'autres sandwich si tu veux en attendant. Mange et reposes-toi, c'est le mieux à faire puisqu'on ne peut qu'attendre qu'ils arrivent...Mais je te promets que tout ira bien, ni attaches, ni collier, ni laisse, que de la liberté et des soins.
Elle lui sourit, malgré son pantalon qui commençait à être trempé à cause de la neige et surtout du froid qui l'atteignait doucement. Elle se réchaufferait une fois rentrée, pour l'instant, le plus important, c'était l'hybride en face d'elle !
Hybride F - Sauvage
Cheyenne
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Ven 15 Déc - 15:51
Fièvre et Coeur de Glace
Les plaisanteries humaines étaient bien dérisoires mais toujours est-il que mon rire n'avait jamais percée aucun tympan. Je m'étais mise à observer l'humaine, ses dernières paroles ayant effleurée le peu de connaissance que je disposais. Sans doute étais-ce par ce que mon ancien maître respectais mon intimité, qu'autrefois ma loyauté lui était sans défaut. Je ne m'étais jamais intéressé à l'amour ni au sexe lui-même mais, le souvenir de ma défaite et pour punition ma défloraison m'avait profondément blessée. Je me demandais encore si mon esprit accepterait qu'un homme pénètre dans ce jardin de douleur.
« Une magnifique image de perversion… dois-je me sentir visée l’humaine? » Prononçais-je en croquant dans le nouveau sandwich sans pour autant rire à cette nouvelle tentative d’humour « Perverse comme tu es, je suis sûre que la plupart du temps, c’est toi qui es sanglée au lit par une jolie hybride que tu auras sauvée des griffes d’un méchant monsieur… perverse et lesbienne… j’aurais appris beaucoup de chose sur toi aujourd’hui » admettais-je en ricanant faiblement, utilisant chaque ouverture pour tester cette femme.
Prise d’une quinte de toux, je rompis mes paroles qui pouvaient-elles, paraître grossières. L’humaine à la chevelure ébène s’était mise à parler de sexe… les humains étaient bien des imbéciles. La scrutant dans les yeux, il me semblait pouvoir lire en elle, des écrits que je connaissais de naissance… son regard était profond et retraçait dans un sens, un long et douloureux passée. J’étais pourtant toujours aussi surprise par son comportement envers moi et ses réponses parvinrent à mes oreilles rapidement.
« Eh bien...Tout les humains ne sont pas mauvais, beaucoup malheureusement, ça je te l'accorde. Et je les bafferais moi-même si je le pouvais. Mais je considère que même si vous êtes un peu différents de nous, ce n'est pas une raison pour vous soumettre ainsi. Vous n'êtes pas des esclaves, vous êtes des êtres vivants au même titre que nous. Après, tu vas surement te demander ce qui me pousse à aider une hybride aussi mal en point que toi et autant sur la défensive...Simplement que je sais ce ça fait que d'être seule, et dans un état pitoyable. De devoir supporter l'aide d'inconnu pour survivre...malgré tout ce que tu as pu subir. Je sais aussi ce que ça fait que d'être le jouet d'un humain qui se croit supérieur au reste...Et je veux juste aider. Autant que je le peux et à hauteur de mes moyens. Alors si aujourd'hui, je peux te sauver la vie, je le ferais ! » Dit-elle, m’arrachant un petit sourire amusée.
De belle parole qui pourtant ne m’inspirait pas plus de confiance. Je souhaitais bonne chance à cette humaine qui ne gagnerait pas aussi facilement mon respect. Soit, à peine le deuxième sandwich terminé que la jeune femme m’en donnait un nouveau. Arquant un sourcil, je me demandais si en plus d’être une grosse gouinasse, cette dernière n’était pas une grosse goinfre. Prenant tout de même le troisième sandwich entre mes mains, je laissais ma cible téléphoner à ses Amis.
« J'ai appelé des amis, tu verras nous sommes nombreux à vouloir aider les hybrides. Tu n'auras pas à marcher, nous faisons tout pour le confort de ceux que nous aidons...Et, je te le promets, tu ne nous devras rien. Une fois guérie, tu pourras partir et reprendre ta vie comme bon te semble -J'ai encore d'autres sandwichs si tu veux en attendant. Mange et repose-toi, c'est le mieux à faire puisqu'on ne peut qu'attendre qu'ils arrivent... Mais je te promets que tout ira bien, ni attaches, ni Collier, ni laisse, que de la liberté et des soins » dit-elle après avoir terminée de téléphoner, une conversation auquel je n’avais porté aucune importance.
« Tu fais une collection de sandwich dans ton sac ? » prononçais-je avec amusement « Je n’ai plus faim, garde donc le reste pour ton gros ventre… » Je la scrutais du regard avant de japper subitement « Je me fiche des promesses, il me semble l’avoir déjà dit… tu as beau être gentille, tu restes bouchée… » Prononçais-je une dernière fois avant de me tourner, me couchant en faisant dos à la brebis noire.
Fermant les yeux épuisés, le froid m’empêchait cependant de trouver le sommeil. Mon corps tremblait, j’avais terriblement froid et l’idée de me faire transporter on ne sait où, me fichait la trouille. Abaissant les oreilles alors que mes yeux s'ouvraient sur un paradis blanc, je repoussais la couverture légèrement.
« Hé l'humaine, tu dois avoir froid ? » prononçais-je faiblement, la glace m'ayant pris une nouvelle fois malgré la couverture sur mon corps « Prend un peu de couverture mais, évite de me toucher... » admettais-je, restant à ma place à même le sol de neige.
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Juna Kavanez
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Lun 18 Déc - 17:00
Face à l'hybride malade, Juna tentait de détendre l’atmosphère, mais ses blagues étaient bien trop prises au sérieux pour que cela fonctionne correctement. Néanmoins, elle ne pouvait s'empêcher de rire en la voyant imaginer ce genre de choses. Reprenant son calme, elle affichait toujours un sourire, amusé. - Jolie image, mais à toi de voir si tu veux prendre tout ce que je dis pour la réalité...Qui sait, après tout, je suis peut-être une perverse comme tu le dis, ou peut-être pas du tout ? Mais je serais bien curieuse de savoir ce que toi, tu es, surtout ! Elle planta son regard dans celui de l'hybride, sans aucun détour. Elle ne cherchait pas à connaitre une éventuelle sexualité, le sujet avait totalement dérivé sur autre chose. La malade l'intriguait, que ce soit sa personnalité, son vécu...mais jamais, elle ne la forcerait à raconter quoi que ce soit. Bien qu'elle se demandait, effectivement, d'où lui venait un tel caractère, ce qu'avait pu vivre cette fille pour devenir ainsi. Alors qu'elle lui proposait un nouveau sandwich, celle-ci le refusa se montra une nouvelle fois...vexante dans ses mots. Mais il en fallait plus pour atteindre Juna. Surtout qu'elle y était habituée avec ce qu'elle avait elle-même vécu.
- Je suis une grande mangeuse, alors oui, j'emmène toujours de gros repas. Quand on vit dans la rue, et qu'on connait la faim, on apprécie que ce ne soit plus jamais le cas. Alors maintenant, je profite à fond de mes repas. Mais je suppose que tu dois connaitre ça, la faim...n'est-ce pas ?
Elle déballa son sandwich et croqua alors dedans, d'un air affamé. C'est qu'elle avait pris un petit déjeuner léger, constitué de sucres lents pour sa marche, alors oui, elle avait faim. - Tu sais, les hybrides comme toi sont aussi bouchées. Alors oui, je me répète, comme ça, tu finiras peut-être pas avoir au moins un mot qui parviendra jusqu'à tes oreilles !
Sous-entendu qu'elle avait l'habitude des hybrides dit sauvages qui survivaient par leur propre moyen et grâce à une méfiance à toute épreuve. Mais elle les comprenait parfaitement, c'était logique dans ce genre d'environnement hostile. Encore plus hostile que pour une sdf qu'on ignorait bien plus souvent qu'autre chose et qu'on laissait ainsi mourir. L'hybride attira son attention et la surprit, se montrant pour une fois charitable. Juna s'approcha alors et se contenta de s'assoir dessus, le téléphone en main. Au moins, elle n'avait plus les fesses dans la neige à pomper le froid... Silencieusement, elle surveillait son téléphone et surtout l'hybride, prête à la secourir en cas de soucis.
A un moment des bruits de pas se firent entendre et son téléphone vibra. Un simple message signalent l'approche de ses amis. Parfait. Et finalement, ils apparurent au bout de quelques minutes, tenant un brancard et une couverture de survie, faite exprès pour réchauffer. Ils posèrent le brancard au sol et installèrent la couverture, dans l'idée d'y enrouler ensuite l'hybride. Juna se pencha au-dessus d'elle.
- Mes amis sont arrivés, nous allons t'aider à t'installer sur le brancard et ne t'étonnes pas, tu seras placée dans une couverture chauffante, puis nous allons t'amener jusqu'à chez nous et nos médecins te soignerons.
Explication courte alors que ses deux amis, deux hommes à la musculature voyante sous les vêtements qui soulevèrent délicatement l'hybride dans la couverture que Juna lui avait donné. Ils la posèrent ensuite sur le brancard et referma la couverture chauffante sur elle avant de soulever le brancard. Elle s'approcha alors rapidement.
- Si tu ne te sens pas bien, préviens-nous et on fera une petite pause. Maintenant on va marcher, on en a pour quelques minutes...Tu peux essayer de te reposer, si tu veux.
Elle sourit, d'un air qui se voulait rassurant mais en réalité, elle s'inquiétait pour l'état de cet hybride. Il fallait vite la ramener au centre, lui donner traitements et de quoi la réhydrater...sinon, ce serait toujours plus grave. La soigner était une priorité ! Alors, les hommes se mirent en marche à bonne cadence alors que Juna marchait juste à côté.
Hybride F - Sauvage
Cheyenne
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Jeu 21 Déc - 12:15
Fièvre et Coeur de Glace
Qu'est-ce que j'étais ? me connaissais-je assez pour parler de moi dans un journal. Au plus profond de moi, j'étais dans ce désert me faisant entrevoir des mirages d'oasis pure. La question était pourtant simple et ce n'est pas parce que je ne voulais pas répondre à la jeune femme que je n'ouvrais pas la gueule mais, plutôt car rien n'y sortait, j'étais une coquille vide. Dans un soupire, mon interlocutrice se mise alors à parler de nourriture, justifiant la collection de sandwich dans son sac à dos. Je n'avais guère fait attention à ses paroles, mis à part un « Mais je suppose que tu dois connaitre ça, la faim...n'est-ce pas ? » qui était parvenue à mes oreilles. Un sourcil arqué, j'avais répondu faiblement à la jeune femme.
« Avec les humains, il suffit de faire ce qu'ils veulent et la gamelle et pleine...» prononçais-je, détournant alors le regard.
Déballant un sandwich pour le manger à son tour, celle-ci annonça sans aucune retenue le fait que j'étais une hybride bouchée. Un grognement se faisant entendre, j'avais montré une pointe d'agressivitée envers ma sauveuse qui par chance, n'avait rien à craindre d'un hybride malade dans la neige.
J'en étais finalement ainsi, couchée sur la couverture en invitant l'humaine à se réchauffer le cul. Ne me faisant pas prier, je n'avais rien prononcer, des glapissements de froid remplaçant mes grognements. Je ne sais pas Combien de temps étais-je resté ainsi mais, je fus subitement interrompu par les bruits de pas dans la neige, Combien étaient-ils ? Je redressais les oreilles alors que la jeune femme à mes côtés prononçait
« Mes amis sont arrivés, nous allons t'aider à t'installer sur le brancard et ne t'étonnes pas, tu seras placée dans une couverture chauffante, puis nous allons t'amener jusque chez nous et nos médecins te soignerons. »
Après ses paroles, des hommes s'étaient dépêchés de me déposer sur une drôle de couche, leurs contacts m'arrachant un nouveau grognement alors que mes yeux apeurés se déposaient sur Juna
« Si tu ne te sens pas bien, préviens-nous et on fera une petite pause. Maintenant on va marcher, on en a pour quelques minutes... Tu peux essayer de te reposer, si tu veux. » Prononça-t-elle une nouvelle fois, me faisant hocher la tête alors que la couverture m'apportait un peu de réconfort.
Les hommes se mirent à marcher alors que mes yeux regardaient la beauté du ciel, s’éternisant à certains instants sur la jeune femme à la chevelure ébène. Une once de bonheurs me traversait, cela n'était pas désagréable mais étant un sentiment inconnu aux bataillons, je préférais ne pas le montrer.
« Humaine... ne me laisse pas seule avec ces connards...» Prononçais-je alors que mes oreilles s'écrasaient sur ma tête et que mes yeux n'osaient plus la regarder dans les yeux, je me sentais bien faible à cet instant
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