Il est tard, très tard même quand tu arrives à la grotte, mains dans ta poche ventral, dos courbé, cigarette dans la bouche, avec pour seul éclairage la lune ronde dans ce ciel dégagé. Tu es habillé d'un jean en toile bleu et d'un sweat noir. Tes baskets foulent les feuilles sèches où commencent à émerger la vie végétale que le printemps a sorti de sa torpeur. La vie revient, se montre à nouveau mais tu n'y fais pas cas, tu as autre chose en tête. A ton flanc, ta sacoche se balance au rythme de tes pas tranquille, presque rêveur.
Tu vois les gardes, tu les dépasses sans un mot, capuche sur la tête. Ils te connaissent mais malgré tout, ils te suivent du regard, peu ravis. Il faut dire que tu es absolument pas aimable avec eux. Pas un bonjour, pas un mot à leur égard et encore moins un regard. Tu t'en fous, tu n'es pas là pour eux. Tu entres dans la grotte et te faufiles dans le dédale que tu connais sans pour autant y être accoutumé vraiment. Il faut dire que tu y viens quasiment plus depuis que tu as Kali chez toi. Tu restes discret, tu préfères, puis tu ne tiens pas à te faire connaitre des autres cloches de la révolution. Lier des liens avec cette engeance ne t'intéresse pas, surtout quand tu vois celui qu'ils ont choisi.
Ta main saisit une poignée que tu enclenche, te glissant dans la pièce sans même avoir frappé. Tu ne pipes mot, restant en retrait, attendant que celui que tu es venu voir soit enfin disposer à te parler. Tu le regardes en silence, finissant ta cigarette que tu éteins sous ta semelle avant de fourrer le mégot dans ta poche arrière de jean, attendant que tout soit calme et que tu sois sûr que vous êtes seul.Puis tu t'avances, délaissant le siège pour t'appuyer contre le bureau, tournant ton buste vers le chef des révo, ton regard se posant dans le sien.
"J'imagine que tu as reçu ma note puisque tu es debout."
Vu l'heure, tu te disais qu'il ne devais pas être levé pour le plaisir alors soit il avait du boulot en retard, soit c'est toi qu'il attendait. Après tu n'étais pas en avance mais bon, t'aimais bien te faire désirer surtout que ton mot, comme tu dis, était juste une note où tu avais mis : On a un traître, je viendrais demain soir vers minuit.. Ni plus, ni moins que ce petit machin à vous laisser imaginer les pires scénarios. D'ailleurs, le prenait-il bien ? Avait-il eu des insomnies ? Tu eus un sourire à l'idée d'être la cause de son manque de sommeil, trouvant cela amusant mais en dehors d'une esquisse, tu conserva ton sérieux, reprenant.
"Savais-tu que tu vaux cher ? un des nôtre a vendu une description de toi à une humaine dans un bar il y a déjà quelques semaines. Il semblerait qu'il devait te filer une note."
Ton regard reste dans le sien et tu parles sur un ton neutre, gardant pour toi tes avis. Ce soir tu ne sembles pas vouloir le pourrir. Tu es calme, conservant une posture au repos, main dans les poches, jouant nonchalamment avec le tissus contre ton ventre, faisant bouger celui à l'opposé.
"Après ce n'est pas vraiment grave vu que tu t’ai exhibé à la patinoire mais c'est surtout la forme et l'acte qui peut représenter un danger car s'il vend notre chef, qu'en sera-t-il des autres..."
Tu soupèses les informations avant de les lâcher au compte goutte, espérant avoir de la part du Ratel des informations utiles de quelques natures qu'elles soient. Tu n'es pas difficile au fond, tout t'intéresse même si ton projet requiert des détails qui pourraient changer pas mal de chose. Et puis ce soir, peut être que tu pourrais voir ce que vaux vraiment cet homme dont beaucoup disent du bien là où tes yeux ne voient qu'une gêne. Une gêne que tu as peu côtoyé certe, Kali étant surement la révo qui te connait le mieux -ce qui est comique quand on sait tout ce qu'elle ignore de toi- mais lui, doit en savoir sans doute encore moins sauf si ta belle anaconda est observatrice, qui sait. A voir, tu le sauras sans doute bien assez vite mais pour le moment en tout cas, tu te contentes de prendre la température et pourquoi pas, accessoirement, agacer le beau mâle qui te fait face...
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
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Mar 24 Avr - 19:27
Tête à tête antipathique
Shin
Il était presque minuit et Wilson était encore debout. Il avait deux-trois trucs à gérer ce qui expliquait qu’il soit encore réveillé à cette heure tardive. Enfin, cela ne l’expliquait que partiellement. Il avait reçu un message concis de la part de Shin, lui notifiant la présence d’un traître ainsi qu’une heure de rendez-vous. Le ratel jeta un dernier regard noir à la note avant de la jeter dans le feu qui crépitait encore dans l’âtre. Il ne faisait pas encore assez chaud pour s’en passer totalement. Cette espèce de petit… Le meneur de la Révolution se força à respirer calmement. Shin aimait parler en énigmes mais n’avait pas l’air de jouer avec le destin de leur organisation. Si le problème avait été plus grave il serait venu plus rapidement plutôt que de le faire mariner. Ca, ça devait être pour son amusement personnel. Le ratel se força à reprendre le contrôle de lui-même. Il ne servait à rien de se mettre dans un état pareil alors que son « invité » n’était même pas encore arrivé. Il préféra se remettre devant les plans des futures installation électriques. Tout était presque prêt, il suffisait maintenant d’attendre les beaux jours pour que l’implantation des micro-algues soit un succès. Sur une feuille volante il inscrivit rapidement ce qui devait encore être fait pour l’électricité avant de commencer à dresser un schéma rapide de ce qu’il faudrait prévoir pour l’eau courante. Il s’absorba dans ses réflexions, fuyant sciemment le problème Shin. Ca n’avancerait à rien qu’il lui sautât à la gorge au moment où il passerait le pas de la porte.
L’espion finit par pénétrer dans le bureau de Wilson, sans frapper comme de bien entendu et avec une clope au bec. Wilson ferma les deux et compta jusqu’à dix pour se calmer. Ce n’était pas grave. Que la saloperie de grenouille soit mal élevée c’était pas une grande nouvelle, pas de quoi s’alarmer. Cependant, Shin ne lui lança pas l’une de ses habituelles et désagréables piques à propos de sa virilité ou de son manque d’implication. Le meneur des Révolutionnaires leva les yeux et salua sobrement son informateur d’un signe de tête.
- Installe-toi, dit-il en proposant à Shin une chaise qui se trouvait de l’autre côté de son bureau.
Ce dernier préféra venir s’appuyer contre ledit bureau tout en commentant la présence de Wilson ici à une telle heure. Ce dernier ne répondit pas, se contenta de s’asseoir dans la chaise qui se trouvait derrière lui, ses problèmes d’évacuation d’eau devraient attendre encore un peu, il avait là quelque chose de bien plus délicat qui réclamait son attention. La grenouille se mit à sourire mais aucune remarque vicieuse ne sortit de sa bouche, elle se contenta de décrire des faits.
- Pour le moment je n’ai reçu aucune note. Ceci dit, je me doute que tu en sais un peu plus sur le sujet. Tu ne serais pas venu me voir juste pour ça.
Tout Togi connaissait son visage et son identité. Il ne savait même pas qui pouvait vouloir acheter de telles info. Faire parvenir un message jusqu’ici, c’était déjà quelque chose de plus monnayable et, là, il comprenait que le prix puisse être élevé. Il se demandait bien par quel miracle Shin était au courant avant tout le monde mais il préféra garda sa question pour lui. C’était pas comme si l’informateur allait lui répondre de toute manière. Shin continua son explication, illustrant de propos ce à quoi Wilson pensait quelques secondes auparavant.
- Après, ce n’est pas vraiment grave puisque tu t’es exhibé à la patinoire mais c’est surtout la forme et l’acte qui peuvent représenter un danger car s’il vend notre chef, qu’en sera-t-il des autres…
Le ratel hocha lentement la tête. Shin ne serait pas venu ici avec seulement de vagues rumeurs, il en savait forcément plus qu’il n’en disait de prime abord. Le tout était de parvenir à lui tirer les vers du nez sans en avoir l’air sinon cet idiot allait encore se braquer. Pour le moment, se chamailler avec la grenouille ne présentait ni attrait ni avantage.
- Je me doute que tu en sais un peu plus que ça. Parce que, pour le moment, je ne sais ni qui a vendu les informations ni qui les a acheté.
Il resta silencieux un moment, les sourcils froncés. Il réfléchissait aux tenants et aux aboutissants de telles révélations et tentait de passer en revue tous les membres de la Révolution. Il tentait de faire un inventaire mental de ceux qui étaient capables d’une telle félonie. Cependant, aucun nom ne lui venait spontanément à l’esprit. Ils faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour éviter de tels événements. Comment cela avait-il pu se produire ? Il s’était montré trop confiant.
- Enfin, ce qui est fait est fait, maintenant le tout est de savoir comment tourner cette situation à notre avantage, lança-t-il en direction de son interlocuteur.
Il était aussi sérieux qu’il pouvait l’être. Des sanctions devraient probablement être appliquées, c’était un fait, mais ce n’était pourtant pas ce qui le préoccupait le plus. Le plus important était de savoir qui avait acheté ces informations et pourquoi. Les raisons pour la vente de son chef pouvaient être nombreuses et auraient tout le temps d’être explorées ultérieurement.
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Jeu 26 Avr - 12:21
La tension de ton arrivé est palpable mais il se contient, semble prendre dans sa patience pour t'affronter. Toi tu le laisses faire, sans en rajouter, ton retard devant surement l'agacer au plus haut point.
"En effet, il n'y a pas que ça."
Il a vendu le chef ce petit con, il a un document pour lui dont pour le coup, tu ignores le contenu et auquel tu t'intéresses pas mal il faut bien l'avouer. Après tout, on ne tente pas de joindre la révolution juste pour parler chiffon, surtout quand tu es une humaine. Mais le Ratel semble s'impatienter et tu souris, amusé, plissant tes yeux de chat aux pupilles doré. Serait-il à court de retenu le damoiseau ? Tu t'étires, faisant bouger tes épaules, faisant rouler ta tête sur tes épaules en poussant un soupir d'aise. Ça fait du bien d'arriver. C'est un trou à rat mais au moins y'a un feu. D'ailleurs tu délaisses ta place et te dirige vers ce dernier, sortant tes mains gantés pour en ôter la protection et mettre la peau nue vers le brasier, laissant la chaleur s'immiscer, reprenant d'une voix tranquille. "C'est un serpent. Cheveux long et blanc et jaunes, pupilles fendus. Ça te dis quelque chose ?"
Tu ne t'étais pas renseigné sur lui, jugeant que pour le traître, Wiwi serait surement le plus à même de trouver qui c'est. Toi tu t'étais concentré sur la fille. Pas simple quant on y pense. Il avait fallu que tu choppes d'autres informations et que tu les regroupes tout en cherchant un endroit où tu aurait pu avoir des images. Tu fourres une main dans ta sacoche, tes doigts l'explorant habilement puis tu en tires un cliché flou. Tu reviens vers le Ratel et te penche pour déposer la photo sur son bureau face à lui. "Pas nette mais c'est elle qui te cherche. Plutôt belle. Tiens."
Tu remets la main dans ton sac et en sort ton carnet où tu notes pas mal de chose dans ta propre langue. Tu te poses à nouveau contre le bureau, bien plus proche de la place du Ratel qu'un peu plus tôt, tu l'effleures presque de ta hanche alors que tu feuillettes ton carnet en continuant.
"Juna Kavanez, presque 30ans, Française. Elle vit dans une grande maison qui semble être habitée par de nombreux hybrides dont des enfants. A première vu, elle les traitent plus que bien et semble aimer les cas difficiles car certains ont l'air sacrément amochés. Elle aime les filles et a une relation avec un de ses hybrides, une aveugle."
Tu sors au fur et à mesure des clichés où l'on voit la fille entourée d'hybrides. Il y en a une aussi avec sa prétendue relation. Tu les poses devant Wilson une à une, les espaçant un peu, plutôt fier de toi. Au fond tu as mis du temps à trouver ça. Déjà trouver qui elle était. Puis le reste était venu à force de te renseigner auprès de la mairie et en les observant. Tu poursuivis. "Elle n'a pas de boulot, elle semble avoir repris les affaires et le patrimoine de Sofiya Pavlovena ce qui peut paraitre suspect surtout qu'elle semble aussi à l'origine d'une rénovation sur l'ancien orphelinat de la ville qui était autrefois la propriété des Kengo. En gros ta meuf a pas l'air dangereuse mais son intérêt pour la révo reste étrange. De plus elle vit sur rien de solide et cela peut laisser entendre des trafics."
Tu refermes ton carnet, lui lançant toujours les photos sous le nez, tes yeux se posant sur lui, le jaugeant. Cette Juna ne semblait pas foncièrement méchante mais si elle s'intéressait à la révolution c'était soit pour l'atteindre afin de la détruire, soit de l'aider. A première vue, tu envisageais sans doute qu'elle veuille accueillir les brebis blessés du front mais ça restait anecdotique et elle pouvait très bien le faire en restant du côté des humains. Mais pour ta part tu voyais d'un mauvais oeil l'arrivé d'une humaine en guise de contact, surtout une humaine qui semblait avoir les mêmes idéaux que Wilson à savoir : paix et amour. Pourtant tu n'en montrais rien, demandant alors.
"Le mieux serait de voir le serpent pour obtenir le mot et savoir ce qu'elle te veut vraiment."
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Dim 29 Avr - 16:18
Tête à tête antipathique
Shin
Shin se déplaça en direction de l'âtre sous le regard de Wilson qui attendait encore d'entendre ce que la grenouille avait à lui annoncer. Il avait confirmé qu'il avait davantage d'informations à lui donner. Le ratel prenait son mal en patience, tant bien que mal. L'informateur finit de s'étirer avant de délivrer ses premières info. L'identité de celui qui les avait vendu ou, tout du moins, une description physique de ce dernier. Les hybrides reptiles n'étaient pas des plus courants et, pour pouvoir passer inaperçu en ville, il fallait un certain savoir-faire et, surtout, l'autorisation de s'y rendre. L'équation était relativement vite faite. Si Shin doutait de lui, ce qui était un fait, Wilson savait qu'il connaissait parfaitement l'identité de chacun des membres de son groupe.
- La description correspond bien à Melchior. Je le ferais revenir de Togi pour qu'on ait une petite discussion.
Il ne s'étendit pas davantage sur le sujet. Il n'y avait rien à dire de toute manière. Shin récoltait les info mais les conséquences, punitions et autre, c'était de son ressort, pas de celui de la grenouille. D'ailleurs cette dernière semblait chercher un truc dans son sac. L'informateur ne tarda pas à déposer une photo devant son supérieur. En effet, le cliché n'était pas très net mais on distinguait clairement les longs cheveux noirs ainsi que des yeux d'une couleur particulière. Elle devait porter des lentilles. Le ratel continuait à détailler la photo lorsque Shin apporta quelques compléments d'informations tout en sortant de nouveaux clichés. S'il les avait pris ou s'il les avait acheté à quelqu'un d'autre, impossible à savoir. Le tout étant que les photos étaient globalement prises avec un téléobjectif à en croire la qualité. Elle n'avait donc pas dû savoir qu'elle était observée. Parfait. Les photos restaient étalées sur le bureau, la voix de Shin continuant de donner de nouvelles informations avec régularité. Pour une fois les deux ne s'engueulaient pas, toute animosité partie faire un tour. Ils étaient concentrés sur ce qu'ils avaient à faire, l'un comme l'autre.
- Les Kengo sont connus pour être plus ou moins partisants de la cause hybrides. Ca plus les soins qu'elle offre à ses propres hybrides, je dirais que c'est pas particulièrement mauvais signe.
Il prit malgré tout bonne note du commentaire vis-à-vis des traffics. Bien qu'en soit, cela ne lui posait pas vraiment de soucis. Du moment qu'elle ne vendait pas des hybrides ou des humains asservis sur le marché noir, il s'en fichait pas mal. On ne pouvait pas dire qu'eux même nagent dans la légalité. Ils en étaient même très loin. Cependant, cela incitait le ratel à la prudence. On ne savait pas ce qu'elle voulait. Peut-être était-elle une menace. Ou peut-être pas. La voix de Shin lui remit les pieds sur terre.
- Le mieux serait de voir le serpent pour obtenir le mot et savoir ce qu'elle te veut vraiment.
Wilson hocha doucement la tête. La grenouille avait raison, ça ne servait à rien de faire des plans sur la comète. Wilson conserva ses yeux rivés sur les photos encore quelques secondes, comme s'il était capable d'y discerner de nouvelles informations. Il finit par relever les yeux, croisant le regard jaune de la grenouille.
- Je ferais parvenir un message demain à Melchior, pas la peine de lui donner des raisons de se planquer en lui faisant parvenir un message en pleine nuit.
Mieux valait attendre quelques heures et être sûr qu'il se pointerait de son plein grès, aussi rapidement que possible, que de perdre du temps à devoir le chercher dans tout Togi. Ils perdraient bien plus de temps à ce petit jeu que quelques heures s'ils attendaient un peu maintenant.
- Tu en penses quoi toi ? Demanda-t-il directement à Shin.
Ils étaient rarement d'accord sur quoi que ce soit mais Wilson savait mettre sa fierté de côté assez longtemps pour savoir que le jugement de l'informateur était généralement assez fiable. Tout du moins, quand ça concernait directement son travaiL
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Dim 20 Mai - 11:14
Tu poses le regard sur Wilson, hochant la tête. Melchior. Savoir les raisons qui l'ont poussé à vendre Wilson serait intéressante à entendre. Savoir qu'il y a un traitre est parfois synonyme de mal être au seins d'un groupe. Mais est-ce pour aider ce groupe de ce côté ou pour l'atteindre, ça tu n'en sais rien mais ça t'intrigue. Après tout, Wilson ne fait pas forcément l'unanimité mais beaucoup se taisent, préférant se plier à un chef dont ils n'aiment pas les méthodes plutôt que prendre la tête du groupe.... Mais une chose était sûr c'est que tu allais surement chopper deux trois infos sur ce personnage et ce qui se passerait entre le chef et le traître. Après tout savoir la tolérance de Wilsn n'est pas un détail à ignorer...
Tu abordes finalement le cas de Juna, lui montrant des clichés, certains venant de caméra de surveillance, un peu floues et d'autres clichés, plus net, pris à la dérobé qui sont tes œuvres à toi. Certaines sont prises de très loin et toutes semblent être tiré à l'insu de la femme. Faut dire que tu prends tes précautions dans ce genre de cas. Tu aimes ce genre de boulot, étudier la vie des autres en restant dans l'ombre. Certains diraient que tu es un voyeur mais tu te qualifierait plus comme un prédateur. Tu ressens toujours une certaines satisfaction à récolter des choses en te plongeant dans la vie des autres, en l'explorant méticuleusement, parfois de façon légal, parfois non. On découvre toujours des trésors d'informations que les gens ne protègent pas toujours et toi, en cet instant tu les donnes à Wilson qui semble apprécier d'ors et déjà l'étrangère. Tu hausses les épaules.
"Racheter un orphelinat ne fait pas de toi un ange. Après elle traite bien ces hybrides mais je n'en ais interrogé aucun pour être sûr des conditions de leur traitement. Parfois les apparences sont trompeuse."
Ton regard est posé sur le feu, ce dernier éclairant tes prunelles, leur offrant un éclat rouge dans la dureté qu'offrent tes prunelles en cet instant. Tu as refermé ton carnet et l'a rangé, ayant simplement croisé les bras, toujours appuyé contre le bureau, près de Wilson. Tu lui fis remarquer que le mot qu'il avait serait le plus à même de répondre à ses questions, et aux tiennes en l’occurrence et le Ratel reprit la parole, t'informant de ce qu'il souhaitait faire. Ton visage se tourne vers lui, et tu hausses un sourcil interrogateur avant d'esquisser un sourire.
"Je pense que te vendre, même pour une affaire innocente sans t'en avertir, reste une erreur. J'ignore si Melchior connait la fille ou s'il s'est renseigné sur elle. S'il n'a pas pris ses précautions, il est un con et un danger pour la révolution."
Ton regard repart sur le feu.
"On ne joue pas à vendre autrui sans connaitre le risque derrière et sans l'appréhender un minimum."
Ta main se plonge dans ta besace et tu en tires ton paquet de clope. Tu fais fi des envies de Wilson et t'en allumes une, tirant une bouffé en fermant les yeux tellement tu aimes ça. Ta petite drogue. Un bonheur. Tu laisses la fumée s'échapper de tes lèvres et reprends.
"Mais toi, qu'en penses-tu ? Après tout n'es-tu pas le premier impacté par cette affaire ?"
Tes yeux se repose sur lui et un sourire narquois étire ses lèvres. Tu l'observes, retenant une pique que tes yeux semblent vouloir révéler mais tu la gardes, laissant à Wilson la parole. Au fond, tu te fous bien de tes propres états d'âme. Actuellement tu es avec le chef de la révolution que tu considères actuellement de la pire des façons. Mais peut être se révélera-t-il utile à un moment donné ? Et pour ça il te faut le connaitre. Qu'en pense-t-il de tout cela ? Sera-t-il encore trop bon, trop con ? Ou est-il capable d'être un chef, un vrai ? Après tout, malgré ce qu'il fait pour la révolution, tu vois surtout qu'il préfère garder les révoltés dans un trou plutôt qu'à les faire agir vraiment. Vouloir rendre la grotte plus vivable est simplement le signe qu'il ne croit pas en une victoire possible et préfère rester planquer. En tout cas, tu le perçois ainsi.
Et puis en savoir plus sur lui serait aussi bénéfique pour tes projets quel que soit la tournure qu'ils prendraient. Après tout le Ratel n'est qu'un pion comme les autres. C'est l'ambition que l'on porte qui prime. Face à une idée, le sentimentalisme n'a pas lieu d'être, surtout si l'on souhaite accomplir notre but. Soit proche de tes amis mais soit encore plus proche de tes ennemis. Un credo qui te colle à la peau non ? Tu reprends une bouffée de nicotine avant de parler.
"Tu comptes donc l'interroger demain ?"
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Wilson
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Mer 6 Juin - 15:09
Tête à tête antipathique
Shin
Wilson ne fit aucune remarque ni aucun geste permettant de dire qu'il avait écouté ce que Shin venait de dire et encore moins qu'il prenait bonne note de ses commentaires. En effet, il n'était pas bon d'avoir dans ses rangs un traitre potentiel. Cependant, il aurait parié que Melchior s'était un tant soit peut renseigné. Quelles ques puissent être ses motivations il n'était pas un idiot. Un espion complètement à côté de ses pompes ne restait pas vivant bien longtemps et le serpent assurait ce rôle depuis suffisamment de temps pour que le ratel fut relativement certain qu'il y avait autre chose que du vent entre ses deux oreilles. Shin alluma une cigarette sans déclencher plus de réaction. Wilson conservait le regard perdu dans les flammes, les bras croisés. La grenouille pouvait bien fumer ici si ça l'amusait, il avait autre chose à penser pour le moment pour ne pas prendre la mouche pour si peu.
- Mais toi, qu'en penses-tu ? Après tout n'es-tu pas le premier impacté par cette affaire ?
Bien évidemment il fallait que l'insecte décide que c'était à son tour de poser les questions. Le ratel détourna le regard des flammes, irrité d'être questionné. Cependant, il ne voyait aucune raison valable pour ne pas répondre. La situation était relativement délicate. Il fallait qu'il réagisse, c'était la seule chose dont il était sûr. La question qu'il se posait était sur le "comment". Il n'avait pas envie de mettre à mort Melchior, à moins que le message qu'il devait lui porté fut synonyme de piège. Ils n'étaient déjà pas assez nombreux, s'ils commençaient à s'entre-tuer ça n'aiderait personne.
- Moi ou un autre membre de la Révolution, ce genre d'information n'a pas à être vendue à n'importe qui. C'est un comportement idiot qui peut mette à mal nos positions et l'intégralité du groupe. Ce n'est pas quelque chose qui doit être pris à la légère. Il resta pensif quelques instants avant de reprendre. Après je dois bien avouer que les motivations de cette femme m'intriguent. Ce qui est fait est fait, comme je l'ai dit plus tôt, le tout est maintenant de tourner cette situation à notre avantage. Ou d'éliminer la menace si elle représente une quelconque danger.
Les prunelles dorées s'étaient faites plus dures à ces paroles. La violence pour la violence n'apportait jamais rien de bon mais la sécurité des siens passait bien avant la vie d'une humaine quelconque. Si elle était dangereuse elle serait abattue. Elle semblait bien entourée et si elle trempait dans des choses peu légales elle serait aussi certainement bien protégée mais ils sauraient l'atteindre. Il suffisait d'être suffisamment patient et attendre le bon moment. Il accueillit la nouvelle question de Shin d'un simple hochement de tête. Oui, il interrogerait le serpent demain. Il espérait ne pas avoir besoin de recourir à des méthodes drastiques et que Melchior se montrerait coopératif. Il verrait bien.
- Quoi qu'il puisse me raconter demain il faut garder cette femme à l'oeil pendant ce temps. Si jamais Melchior devait mettre un peu de temps à nous cracher le morceau il faut que nous restions certains qu'elle ne tentera pas de nous porter préjudice entre temps. Tu peux te charger de ça ?
Si la grenouille ne voulait pas du job ce serait assez ennuyeux. Il préférait garder cette histoire aussi secrète que possible. Aller clamer sur les toits qu'on pouvait vendre le chef de la Révolution n'était pas une bonne publicité à se faire parmi ses membres. Il avait volontairement tourné ça en question. Il avait fini par comprendre que ne pas chercher à imposer sa volonté à Shin était un meilleur moyen de le pousser à faire ce qu'il voulait. Et, dans tous les cas, il restait excellent lorsqu'il s'agissait de suivre quelqu'un sans se faire remarquer. Wilson pourrait envoyer quelqu'un d'autre mais ce serait moins efficace. Il ajouta un petit commentaire pour appuyer ce dernier point.
- D'autant plus qu'une telle surveillance pourrait te donner le temps de savoir d'où elle tire ses revenus. Tu parlais de potentiels traffics, ce serait l'occasion de tester ton hypothèse.
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Mar 12 Juin - 12:14
Tu sens le Ratel s'agacer de ta question. Serait-il du genre à vouloir tout dire mais à rien cracher ? Tu le regardes, une esquisse aux lèvres. Que croit-il être pour se penser dispenser de tes interrogations ? S'il pense que ce sera la fin, il se trompe lourdement. Mais tu n'en rajoute pas, te réservant sans doute pour plus tard. Tu te contente de l'observer réfléchir, surement au moyen de régler tout ça sans créer de vague, sans engendrer de perte. Toi tu t'en fous, c'est pas ton taff.
Sa réponse vient, comme une éclaircies après ses sombres pensées et tu l'écoutes, tirant une autre bouffée empoisonnée mais exquise. Wilson est flou, rien de clair, rien de concret, du vent comme d'hab. Il semble encore hésiter sur la marche à suivre et sa réponse n'est en soit qu'une banalité qui t'arrache un soupir enfumé. Mouais c'est fade, rien d'utile même s'il semblait un poil décidé à se prendre en main vu son regard. Après aurait-il le cran d'aller au bout ?
Assentiment à sa seconde question et tu reposes ton regard sur le feu, silencieux. Melchior allait disparaitre demain alors. Pourrais-tu le chopper avant pour en savoir plus ? Lire ce mot avant le chef. Oser outrepasser ses prérogatives, tu y penses sérieusement. Il faudra que tu y médites même si la priorité est de rester discret. Le Ratel reprends, t'arrachant à tes pensées et ton regard vire sur lui, se plisse à la manière d'un animal méfiant alors que tu relâches une nouvelle bouffée voluptueuse. Tiens donc, aurait-il besoin de toi ? Une esquisse se dessine sur ton visage, moqueuse comme souvent alors que tes lèvres reprenne ta cigarette pour la finir faisant durer le plaisir tandis que tes prunelles quittent ton congénère pour se poser sur le feu. Etait-ce utile d'accepter ? Sans doute même si tu as d'autres priorités actuellement. Tu sais que tes amis sont impatients et les dernières péripéties de l'autre abrutis de chef vont sans doute les faire sortir de l'ombre. Ce n'est qu'une question de temps et je ne donne pas chère de ta peau à ce moment là. Wilson ajoute un dernier point qui t'arrache un soupir. Tu ôtes le mégot de ta bouche et le jette dans le feu en lâchant simplement.
"Je me fous royalement de ses revenus. Je t'ai prévenu pour le traître car c'est mon job."
Ton regard se pose sur le Ratel, détaché, froid et aussi agacé que celui de Wilson lorsque tu l'as questionné. Percevra-t-il le retour de flamme ? Tu reprends, en esquissant un sourie.
"Tu ne sais même pas comment agir. Cette fille semble bien s'occuper de ses hybrides ? La belle affaire. Ça reste une maitresse qui a un joli cheptel de bras cassés. L'association du rêve bleu sans doute. Pour moi c'est juste une nana qui se pare de belles intentions sans se fourrer les mains dans la merde. Point." Ton regard toise celui de Wilson alors que tu reprends. "Tu veux faire ami-ami, va-y. Sers-toi d'elle si tu as quelque chose à en tirer mais sache qu'aucun humain n'aura vraiment les couilles de nous aider vraiment. Ils veulent se donner bonne conscience mais ça s'arrête là...Au fond t'es comme eux."
Tu te penches sur lui, te rapprochant au risque de te prendre un coup mais tu t'en fous, il t'agaces, il t'irrite mais un sourire provocateur se dessine au-dessous de ce regard qui semble le mépriser comme au premier jour.
"T'es juste bon à faire du vent. Tu veux qu'on te suive mais toi, sais-tu au moins où tu vas ? Tu m'as juste l'air d'un paumé qui a rien demandé."
S'il veut s'énerver, qu'il le fasse, tu ne tiens pas à lui résister. D'ailleurs le sortir de sa zone de confort, voilà ce que tu cherches ; le mettre face à sa réalité, à celle d'un chef qui a tout à prouver. Si les autres abrutis le suivent sans réfléchir deux secondes, grand bien leur fassent, toi tu n'es pas de cette engeance. Tu lui laisses donc un temps avant de reprendre :
" Alors si tu veux vraiment que je te rende ce service, fais moi plaisir et rends-toi utile aussi, renseigne-moi plus que ça de ton côté car là, tu ne m'apprends rien d'utile. Kali a dû te le dire, je ne fais rien gratuitement. Jamais. "
Tu te redresses, le toisant froidement, la mâchoire serrée. Le sourire s'est envolé, ne laissant que ton mépris et le message clair que tu n'es pas à sa botte. Tu es peut être un révolté mais tu n'es pas un chien dévoué. Tu n'as pas attendu de les rejoindre pour agir, tu n'as pas eu besoin d'un clan pour te battre. Certes tu n'es sans doute pas un héros prêt à se jeter dans la bataille mais tu t'en fous. Tu préfères être celui qui frappe en traître car après tout, qu'importe les moyens tant que le résultat est là, le reste, on s'en fout n'est-ce pas ?
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Wilson
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Jeu 28 Juin - 20:57
Tête à tête antipathique
Shin
Bon, apparemment il allait encore falloir se passer des services de cette tête à claques pour cette fois-ci. Wilson sentait l'agacement monter, lentement mais sûrement. Cela faisait bien trop longtemps que Shin lui cassait les couilles pour qu'une remarque aussi anodine puisse rester sans conséquences. D'autant plus que tout dans son attitude transpirait le dégoût. C'était pas une grande nouvelle qu'il aurait amplement préféré qu'un autre prenne la place du ratel mais cela n'en était pas moins irritant. Voire même c'était encore pire. Il commençait sérieusement à se lasser des piques et des insultes à peine voilées. La tension monta encore d'un cran alors que l'avorton décida de se lancer dans une diatribe qui ne fit qu'attiser la colère du meneur de la Révolution. Il serra les poings et les dents au point que ces dernières se mirent à grincer. Cette fois-ci il allait vraiment lui en coller une. Personne pour les observer, pour critiquer son geste. Kali n'était pas là pour sauver la peau de son petit favori non plus. Rien ne l'en empêchait, absolument rien. Voilà que son putain de sourire était réapparu.
- T'es juste bon à faire du vent. Tu veux qu'on te suive mais toi, sais-tu au moins où tu vas ? Tu m'as juste l'air d'un paumé qui a rien demandé.
Le regard de Wilson s'assombrit encore. Le point de rupture était de plus en plus proche. Il avait mis longtemps à parvenir à juguler le côté colérique engendré par son côté ratel. Il avait appris à la contrôler mais il savait que ce n'était jamais bien loin. Le provoquer faisait revenir le naturel au grand galop. Shin s'éloigna de nouveau, son sourire disparu tandis qu'il lançait maintenant son regard le plus méprisant. Ce fut au tour du ratel de sourire. Un sourire carnassier. Aucune joie là-dessous. Si ce n'était le bonheur pervers d'enfin pouvoir se laisser aller. Wilson laissa échapper le contrôle de fer qu'il exerçait sur lui-même. Le coup parti avant même qu'il n'ait pu le penser. Shin était peut-être bon espion mais ça ne restait qu'une mouche aisée à écraser. Le poing droit de Wilson rencontra la joue de la grenouille avec violence. Le coup l'envoya au sol. Le ratel n'avait pas retenu sa force. Frappant pour blesser, évitant la tempe pour ne pas risquer de le mettre ko. Ca aurait été dommage. Pour une fois qu'il pouvait s'amuser. Avec une agilité contrastant avec sa corpulence, il s'approcha rapidement de l'informateur et le saisit à la gorge, soulevant la frêle silhouette comme si elle ne pesait rien.
- S'il y a bien une personne à qui je n'ai pas de comptes à rendre c'est à toi. Tes services sont précieux et appréciés mais, aujourd'hui, Kali n'est pas là pour sauver ton cul.
Il bouillait d'une fureur mal contenue et ses mots relevaient presque plus du grondement animal que d'un langage articulé. Il restait tout à fait compréhensible, surtout alors que son visage était seulement à quelques centimètres de celui de son interlocuteur.
- C'est parce que tu es obtus et incapable de voir plus loin que le bout de ton nez que je suis à cette place et pas toi. Qu'ils nous aident vraiment ou non, qu'en sais-tu ? Tu n'en sais pas beaucoup plus que moi sur ses motivations. Si elle nous trahi rien ne nous empêchera de la poignarder dans le dos. Il est aisé avec quelques mots bien choisis de retourner sa petite bande de bras-cassés contre elle. Il sembla réfléchir une seconde. Et puis, si elle ne nous est d'aucune utilité nous pourrons toujours mettre fin à ses jours sur le champ.
Il desserra un peu son étreinte avant de décider qu'il en avait assez. Il relacha complètement l'emprise qu'il avait sur sa victime, la laissant se démerder avec la gravité. Ce n'était pas son problème. Il ne savait pas ce qui le retenait encore de le rouer de coups jusqu'à ce que mort s'en suive. Le ratel en lui ne rêvait que de plonger ses crocs dans la jugulaire exposée.
- Je fais ce qu'il faut pour renforcer notre position avant de pouvoir passer à l'attaque. Mais cela t'échappe n'est-ce pas ? Tout ce qui compte c'est l'attaque, hm ?
Sa voix avait repris un timbre plus normal bien qu'elle fut toujours marquée de fureur et que des grondements sourds montaient de sa gorge. Il aurait dû l'étrangler pendant qu'il en avait encore l'occasion. Il venait de manquer une occasion en or de se débarasser d'une épine qui était enfoncée dans son pied depuis beaucoup trop longtemps.
- Une attaque sans préparation est vouée à l'échec. Laisse-les penser que nous sommes inactifs. Laisse-les baisser leur garde et, alors, frappe un grand coup. Pendant ce temps-là, nous renforçons nos positions. Nous recrutons des combattants, nous les entraînons et nous acquérons des armes. Quand nous passerons à l'action ils ne pourront plus nous ignorer.
Il sourit de toutes ses dents. La rage semblait presque se transformer en folie alors qu'il prononçait ces mots. Il préparait quelque chose d'important. De bien plus important que les aménagements de la grotte ou la mise en place d'un nouveau réseau d'espionnage. Ils passeraient à l'action. En temps et en heure.
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Sam 7 Juil - 21:48
Va-y Wilson ! Allez, montre moi ce que tu es vraiment ! Resteras-tu cette petite crotte sous la godasse ou auras-tu enfin un peu de couilles pour affronter la réalité ? Tu lui rentres dedans verbalement parlant. Tu ne lui épargnes rien, ni tes sourires moqueur, ni tes regards méprisant. Si tu pouvais lui cracher à la figure tu l'aurais sans doute fait mais d'ailleurs tu le peux non ? Ha. Tu te refuses de lui cracher dessus car il n'en vaut même pas la peine. Et bien, comme c'est aimable de ta part.... Ou pas.
Alors que tu prenais des distances, ce fut lui qui vint à toi. Tu ne le vis venir qu'à la dernière seconde. Un mouvement sans que tu réagisses. Rapide le bougre. Tu n'eut pas le temps d'esquiver, le voulais-tu d'ailleurs ? Tu t'étalas au sol comme une merde (la merde que tu es sans doute....), soulevant un peu de poussière, voyant des étoiles envahir ta vue, ta main se portant à ta mâchoire qu'il avait frappé sans retenu et un sourire apparu sur tes lèvre.
Tu n'eus à peine le temps de porter ta main à ton visage que tu le sentis sur toi. Ton corps se crispa et d'instinct tu levas le bras pour te protéger d'un autre coup, prouvant que tu avais l'habitude d'encaisser. Mais rien ne vint si ce n'est cette main contre ta gorge, contre ta peau qui te souleva. Ton regard se porta sur les prunelles mordorés du ratel, surpris puis provocateur alors que ta main ganté se refermait sur son poignet comme une maigre défense. Mais ce n'était pas elle que Wilson devait craindre. Une douce odeur courait sur ta chaire, s'étouffant dans tes vêtements, se mêlant au relents de cigarette et d'alcool qui te parfumait quotidiennement, faisant de toi le pire des compagnon sans doute.
Tu l'écoutes et te marres, enfin tu affiches un grand sourire où ton souffle se fait sifflant, tes yeux se plissant comme pour lui signifiait à quel point il va tomber de haut et surtout à quel point le voir ainsi te ravit. Tu es maso ma grenouille. Comment peux-tu être si joyeux de le voir t'étouffer en te sous entendant que tu risque d'y laisser ta peau ? Peut être parce que tu l'imagines balancer ton corps dans le feu à côté de vous pour effacer les traces de son meurtre ? Et puis que vient faire Kali là-dedans ? Auraient-ils parlé de lui ? Serait-il jaloux ? Ho la la que de questions qui te titillent et trop peu d'air pour en rajouter afin de le faire parler ! Quel dommage ! Tu ne peux que l'écouter et d'ailleurs c'est ce que tu fais alors qu'il te domine de sa stature, son visage si proche du tien que tu sens son souffle sur ta face qui bleuit doucement, ton râle se faisant plus sifflant, laborieux. Tu économise tes forces, teste sa limite, l'écoute, te concentre malgré ton système de défense qui s'emballe.Crever ici ? Hors de questions mais parfois il faut y mettre du sien pour obtenir ce qu'on veut non ?
Alors parle, petit chef, parle. Il t'écoute tu vois. La grenouille est toute ouïe, presque silencieuse, t'observant presque avec ce même amusement dont elle se pare en continue, comme si rien ne lui importait. Est-ce ça qui t'agace ?
Il te lâche et tu t'écroules à moitié, ton dos s'appuyant sur le mur derrière toi, te sauvant d'une nouvelle chute ridicule. Tu tousses, reprenant ton souffle, sifflant, te voutant, essayant de calmer tes sens et cette envie qui monte lentement. Si le ratel explose, il n'est pas le seul. Sauf que toi, toi mon joli, tu es patient. Tu te masses la gorge, ignorant ta joue qui te lance et les étoiles qui te brouilles la vue. Tu entends encore bien même si parfois le son déconne un peu, ton cerveau récupérant sans doute du coup que tu t'es mangé. La chute avait effacé ton sourire, surement dû à la surprise mais alors que tu te redressais pour lui faire face, tu vis son visage et tu eus un léger soupir comme un rire étouffé. Voici un paysage plaisant.
Finalement peut être y avait-il quelque chose à tirer de lui. Tu ouvris la bouche, essayant de voir si tu pouvais parler, l'arrachant à sa douce folie de ta voix rendu rauque. Ton regard était froid, tu n'affichais rien, rien d'autres que cette froideur et cette moquerie flagrante comme si la leçon n'était toujours pas apprise. Ton ton se voulait froid mais ta gorge avait tellement pris que le ton restait dur à maintenir. Pourtant le regard, lui était mauvais, menaçant. Tu empestais.
"Va-y, prépare-toi pour le bal. Ils en feront de même. Un grand coup ? Magnifique. Ce que tu ne comprends pas c'est que ton inactivité nous arrache des membres potentiels. A quoi bon rejoindre une révolution de glandeurs timorés dont le chef est même pas foutu d'agir sauf pour poser devant un écran ?"
Tu frappes encore, te redressant complètement, reprenant.
"Alors oui, va-y. Prépare ton grand coup en leur laissant le temps d'assurer leur position mais ce n'est pas une estoc qui fera tomber les maitres de leur piédestal. S'il te faut plus d'un an pour préparer un assaut, dans cinquante ans on y sera encore et on aura rien obtenu d'autres que des durcissements de lois car tu auras pas fait ton boulot comme il faut."
Tu tousses, tes tirades fatiguant ta gorge douloureuse mais tu passes ta langue sur tes lèvres sèches et ta peau humide, ta main massant à nouveau ta gorge, l'autre assurant le contact avec le mur sur lequel tu t’appuies en attendant que tes étoiles s'estompent. Pourtant ton regard est posé sur lui et cette fois tu comptes bien ne pas te laisser faire s'il vient réclamer un second round. Lui use de sa force certes. Tu es moins fort que lui mais tu as un atout, tu l'as vu à l’œuvre ce qui n'est pas son cas en ce qui te concerne. Tous ignorent d'où tu viens et qui tu es. Tu joues avec le jeu mais tu caches des atouts. Déjà il y a cette lame planqué sur toi qui attend de servir tout comme ses muscles qui t'ont sauvé la vie. Tu utilises la force des autres à ton avantage et lui, il en a à revendre.
"Et j'ai pas besoin de Kali pour me sauver le cul. T'es juste pas foutu d'assumer ton manque de couille ou tu as assez d'intelligence pour voir que tu en auras rien à tirer, si ce n'est pour ton sale petit égo de merde."
Tu souffles en lâchant un sourire narquois, lui lançant un dernier regard comme pour jauger un enfant capricieux. Tu jauges les tensions, prêt à réagir, attendant de voir s'il en a encore à donner ou si son intelligence est revenu. La situation est cocasse et elle t'a offerte des informations intéressantes. Passer du calme plat à ça, c'est excitant. Mais d'ailleurs, ton interlocuteur ne risque-t-il pas de subir le revers de la médaille en ayant ainsi oser te toucher ?
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
Age : 29
Multi-Compte : Kisui Midoriko | Jilian Doe
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Ven 13 Juil - 19:07
Tête à tête antipathique
Shin
Il regarda Shin se remettre debout avec difficulté, continuant de sourire, un plaisir malsain courant en lui. Il était heureux de voir le merdeux aussi diminué même. Cependant, quelque chose lui soufflait que ce mec était très loin d’être normal. Qui sourit quand on est en train de le crever ? S’il ne l’avait pas relâché il serait mort. Tout simplement. Et ce n’était pas ses faiblardes et vaines tentatives pour se défendre qui lui auraient sauvées la mise. L’adrénaline courait dans les veines du ratel, faisant battre son cœur plus vite et semblant court-circuiter son cerveau. Le ratel avait définitivement pris le dessus, écrasant le calme et la patience de l’herbivore avec lequel il était obligé de cohabiter. Les mots de Shin ne firent que renforcer la haine féroce que Wilson lui vouait déjà. Un jour il l’écraserait. Ce jour serait le plus satisfaisant de toute son existence. Et pourquoi ne serait-ce pas aujourd’hui ? Pourquoi ne pas en finir maintenant ? Après tout il suffirait de dire que la grenouille les avait trahis et que lui-même n’avait fait que défendre leur cause contre ses manigances. De nouveau un sourire sans joie ourla ses lèvres. Il bondit en avant, mimant une attaque très similaire à la précédente, ne se décalant qu’à la dernière seconde pour en fait frapper de l’autre côté, directement au foie. Le grenouille se plia en deux, laissant apparaître un cou découvert dans lequel il mordit avec avidité, laissant le goût métallique du sang envahir sa bouche tandis qu’une odeur tout à fait curieuse émanait de sa victime. Une odeur qu’il n’avait pu détecter sous les relents d’alcool et de fumée.
Wilson cligna des yeux. Il n’avait pas bougé d’un iota et il avait manqué la moitié de ce que racontait la grenouille. Une violente alarme raisonnait sous son crâne, son instinct le rappelant à la raison. Il venait d’avoir une hallucination. Puissante. Il avait vraiment ressenti les coups et le goût du sang. Il gronda doucement tandis que ses yeux s’étrécissaient, étudiant avec attention celui qui lui faisait face. La seule chose qu’il pensait ne pas avoir inventé était l’odeur doucereuse. Entre ça, l’hallucination et l’air très satisfait de l’autre insecte le ratel ne tarda pas à comprendre qu’il avait été drogué d’une manière ou d’une autre. Il aurait tout le temps de réfléchir au comment un peu plus tard. Ce fut à son tour d’afficher un air satisfait. Si Shin s’attendait à le voir se mettre à délirer d’une seconde à l’autre, à bêler comme une chèvre ou à se mettre à avoir peur d’être pris en chasse par un monstre invisible il pouvait attendre un moment. Les sons étaient distordus et sa vision trouble. Il cligna lentement des yeux, tentant de focaliser son attention. Il savait pertinemment que la substance quelle qu’elle fut ne resterait pas longtemps dans son organisme mais, en attendant, il devait faire avec. Comme il n’avait pas capté la moitié de ce que disait l’autre, trop occupé à rêver de sa mort sanglante, il se contenta de répondre à la dernière provocation.
- J’aurais pu te tuer il y a moins d’une minute sans que cela ne me pose le moindre problème de conscience. Mais le fait est que, même si ça m’écorche la gueule de l’admettre, tu es efficace et ça serait délicat de te remplacer.
Des compliments ? Non, pas vraiment. Ce n’était qu’un état de faits. Shin avait un réseau étendu et Wilson était presque certain qu’il était absolument le seul à en connaître toutes les ramifications. La grenouille était insupportable mais loin d’être aussi conne qu’elle voulait bien le laisser paraître. Wilson retourna vers son bureau et se laissa lourdement tomber dans sa chaise. Ses sens étaient perturbés et il détestait ça. Dormir était la seule chose à faire pour que le poison quitte plus rapidement son organisme. Le système de purge était lancé, ça c’était certain, mais il fallait du temps. Chose qu’il n’avait pas. Ses yeux dorés ne quittaient pas Shin des yeux. Il ne lui faisait absolument pas confiance.
- Ne crois pas que je te laisse en vie parce que je t’aime bien. Je pense que tu es un fils de pute qui ne se bat avec nous que parce que c’est ce qui sert au mieux ses petits intérêts personnels. La seule chose qui se tient entre la mort et toi ce sont tes compétences. Je ne peux pas priver la Révolution d’un bon élément. Aussi détestable soit-il.
Il avait retrouvé son calme même si son cœur continuait à charrier le sang beaucoup trop rapidement. Il ajouta l’augmentation du rythme cardiaque aux autres symptômes, bien décidé à déterminer avec quoi Shin l’avait drogué. Il ne savait pas ce qu’il avait pris ni en quelle quantité. Cependant, vu la perturbation sensorielle qu’il continuait de ressentir malgré l’aide du filtrage naturel qu’il possédait grâce à son hybridation, c’était un truc plutôt fort.
- En attendant, celui qui a le plus de problème d’égo, je doute que ce soit moi.
Il ne prolongea pas sa pensée, laissant ces dernières paroles planer dans la pièce. Il savait que la grenouille n’en avait absolument rien à foutre de ce qu’il pouvait penser d’elle. Tout comme Shin se moquait de l’avis de n’importe qui soit dit en passant mais peu importait. Leur haine réciproque avait maintenant été mise en mots et en action. Leurs relations ne risquaient pas de s’améliorer mais, au moins, chacun avait pris la mesure de l’autre. Shin avait gagné de belles ecchymoses et Wilson avait appris à se méfier de ses poisons. Peut-être que cela les calmerait quelques temps. Ou pas.
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Dim 29 Juil - 9:14
Ça y est, tu comprenais que ton poison faisait effet. Ses pupilles étaient bien dilatées, son regard se perdant dans un monde parallèle auquel tu n'aurais jamais accès, pas par les opiacés en tout cas... Il revint après une absence, n'ayant surement pas entendu un traître mots de tes paroles ou alors surement déformées par sa vision du monde. Mais ce qui t'étonne un peu c'est de voir qu'il ne semble pas continuer son trip. Comment cela se fait-il ? Vu la quantité qu'il s'était gentiment étalé, il aurait dû planer encore un bon moment... Tu eut un sourire face à son grondement, cachant ton étonnement, gardant pour toi cette sensation étrange. Il faudra que tu vois le pourquoi du comment il a réussi cela... Tu hausses les épaules à sa réplique et lâcha :
"Peut-on en dire autant de toi... A voir."
Ton ton était neutre et tu détournas ton intérêt de lui, vérifiant si tes affaires avaient survécu à ta chute. Tout semblait en bon état, c'était déjà ça... Ha. En faite non, ton appareil avait pris un sérieux dégât, un des zoom étant brisé. Un voile noir passa sur ton regard et ta mâchoire se contracta. Ce n'était pas la première fois que ça t'arrivait mais comme souvent cela t'agaçait. Encore une dépense à prévoir. Tu grogna et prit ta flasque en fer pour boire une gorgée qui se révéla désagréable au vue de l'état de ta gorge mais qu'importe, il fallait que tu te calmes... Tu avalas le breuvage puis sortit une cigarette que tu allumas, le visage mauvais. Tu l'écoutais et ton regard se reposa sur lui, quittant la contemplation du feu dans lequel tu aurais voulu qu'il brûle et un sourcil se haussa.
"Ho mon dieu, que tu es perspicace ! Où sont tes preuves avant de me dire cela ? Je te déteste mais moi mes raisons sont prouvées. Qu'en est-il des tiennes ?"
Tu te redresses et lui balance ton objectif mort sur son bureau sans t'inquiéter des dégâts qu'il pourrait faire et te relève, quittant la sureté du mur pour t'appuyer sur tes jambes. Tu te souffles ta fumée en le toisant froidement.
"Je suis franc et sanglant dans mes propos, je ne mâche pas mes mots et oui, je suis imbuvable. Néanmoins je n'avais rien à tirer de sauver Kali et j'en n'ai encore moins à gagner en venant te dire que tu as ta tête en vente, alors que nos relations sont déjà pourries. Mais bon on, va dire que je suis bel et bien le salaud que tu penses, soit. Mais face à mes arguments sur toi, face à ton inactions si on omet tes travaux pour rendre ce taudis viable - la bonne blague d'ailleurs - tu n'as rien fait pour faire avancer la révolution. Et ne viens pas me relancer sur ton soit-disant grand projet, je ne vis pas avec des rêves moi. Alors celui qui a le plus de raison de mépriser l'autre c'est sans doute moi. Après je sais que mon tempérament est surement pour toi la meilleur des raisons. Alors peut être dois-je remercier ton incompétence de m'avoir sauvé la vie face au reste de ta personne qui veut ma mort simplement car elle ne supporte pas la vérité que je prononce ? Cela fait-il de toi le gars le plus glorieux de nous deux ? Je te trouve bien présomptueux, Connard."
Tu balance ton mégot par terre et prends le chemin de la porte. Tu en as juste marre. Ce mec n'assume même pas ce qu'il est, ni ce qu'il fait et préfère se dire que c'est les autres les ordures sans prendre le temps d'admirer la merde dont il est recouvert. C'est bien typique du genre humains et des travers que les hommes nous ont collé dans la peau : ce besoin d'accuser les autres de leurs ignominie sans vouloir voir les siennes. Mais toi tu les connais les tiennes, d'ailleurs tu en joues, tu aimes balancer aux autres leur crasse. Certains acceptent de les voir, d'autres préfèrent s'en défendre. Mais les faits sont souvent là, Wilson n'y échappe pas. Ce soir il t'a prouvé que sa colère pouvait le pousser au pire et ne l'a-t-il pas dit lui-même qu'il en aurait ressenti aucun remord ? Son orgueil l'avait poussé à la limite du meurtre. C'était au moins une chose que tu aurais appris de lui.
"En tout cas, merci de m'avoir fait comprendre ton point de vue sur moi, j'en prends note. Mais la prochaine fois que tu m'appelles, j'espère que tu auras une bonne raison et surtout que tu auras de quoi me payer car je ne vais plus servir votre cause si rien n'avance. Comme ça tu pourras réellement me considérer comme un salaud. Sur ce, votre majesté, je vous laisse à votre royaume."
Tu t'inclinas grossièrement et quitta son bureau, lui offrant un dernier regard provocateur, prenant la route de la sortie, ne t'attardant pas. Quitter la révolution n'était pas possible, mais faire comprendre à Wilson que ses ordres n'étaient pas ta priorité étaient une façon de faire passer un message clair et net : tu n'était pas son chien et encore moins son esclave. Si tu te battais pour la libération des hybrides, ce n'était pas pour te soumettre à un mec comme lui. Maintenant qu'il dorme bien, toi tu avais des infos à aller glaner !