Kayden s'en va au pays des Merveilles [Shin/Kayden][Terminé]

Tu prenais place, le laissant faire mumuse avec son téléphone alors que tu lui sortais ta marchandise sans une once de gêne. Après tout tu étais là pour ça. Tu pouvais enfin poser les yeux sur lui et l'observer alors qu'il se penchait dans ta direction, sa chevelure de neige glissant sur ses épaules, se colorant au rythme des spots qui couraient de façon suave sur les murs, donnant à la pièce une ambiance cosy, propice aux jeux. Tu aimais bien ce genre d'endroit qui invitait à la débauche avec une classe presque insultante. Cela contrastait avec les trottoirs de Togi et ses ruelles mal famées. Ton regard venait se poser dans celui de l'homme alors que sa voix venait trouver te chatouiller les oreilles, douce, agréable. Voilà là une voix qui devait en amadouer plus d'une.

Ses paroles te firent sourire. Il n'y allait pas avec le dos de la cuillère. Après on t'avait prévenu de l'usage prévu de tes drogues par le damoiseau mais cela ne t'empêchait pas de t'amuser de sa demande, ton regard restant perché dans le sien, s'amusant clairement de sa demande, mutin.


"Je vois. Vous voulez qu'elles se souviennent ? Qu'elles soient excités ? Amorphe ? Soumise ? Hypersensible ? Certaines drogues, comme le GHB peuvent causer des pertes de mémoires ou être renforcé par la prise d'alcool. Il peut aussi y avoir des effets secondaires : Hallucination, dépendance... Avez-vous des attentes particulières ?"


La morphine était un bon stimulant mais ses effets secondaire pouvaient être violent suivant les proies. Tu avais plus doux comme des ecstasy même si tu en possédais plusieurs type, plus ou moins réactif. Tu avais aussi des mélanges originaux et tu les proposais au patron des lieux, lui expliquant les effets des uns et des autres, lui proposant aussi bien des cachets pour soumettre que d'autres pour accroitre les sensations chez le sujet, de quoi rendre ses jeux encore plus intense et puis si la dépendance pouvait être un inconvénient, il avait aussi l'avantage de créer un lien invisible entre lui et sa proie.

Tu le laissas donc faire son choix, mettant les produits sélectionnés de côté, commençant à ranger les autres alors qu'il basculait en arrière, reprenant sa place de maitre des lieux, tenant entre ses doigts une coupe de champagne, son regard bleu jaugeant le monde avec un petit quelque chose qui te donnait envie de le faire doucement descendre de son piédestal. Pourquoi ? Simplement parce que tu aimes ça. Déstabiliser. D'ailleurs l'occasion se présente soudain, alors que sa voix revient hanter tes oreilles. Tu souris et lève à nouveau les yeux sur lui, ta réponse fusant avec un naturel déroutant.


"Il existe le viagra... Mais je peux voir si j'ai pas autre chose."


Sous entendrais-tu qu'il n'est pas assez endurant ? Ou qu'il a quelque soucis que ce soit sur le plan intime ? Ton regard en tout cas le laisse entendre avant que tu ne le baisses, tes cils noirs cachant l’espièglerie de tes prunelles. Tu as toujours tant de mal à rester sage. Si ton patron vient à apprendre que tu te moque de ses amis, tu risques encore une sanction de la part de Yamori. Cette pensée d'ailleurs t'arrache un frisson qu'il est dur de caser dans la peur ou l'excitation tellement tu peux être étrange. Tu sors un sachet et le montres au bel homme, ta voix restant toujours aussi neutre, tes yeux venant se poser sur lui, à nouveau détaché malgré le sourire en coin qui persiste, mutin.


"Le bleu est pour vous. Érection, excitation, endurance, énergie, sensation décuplé. Le orange sera pour votre partenaire si c'est une fille, le bleu si c'est un mec. Le orange a les mêmes effets en dehors de l'érection... Après je vous conseille de pas trop en abuser, ils sont assez agressif pour le coeur et génère une grosse dépendance si vous en abusez. L'alcool n'est pas interdit mais ça amplifie, et si vous ou votre partenaire n'êtes pas habitués, ça peut déclencher des hallu. Évitez aussi les mélanges."


Tu continuais de voir s'il y aurait autre chose à lui proposer en bon dealeur mais l'homme rebondit alors, s'intéressant à toi. Tu te figes quelques secondes et reporte ton intérêt sur lui, cessant ton rangement et tes recherches. Tu es à la fois amusé et mitigé, curieux. Tu l'observe, le jauge, le coin de tes lèvres se redressant une nouvelle fois en cette esquisse qui te caractérise, un mélange entre amusement et mépris. Ta voix se fait plus grave, profonde, amusé.


"On ne travaille pas pour mon boss si on ne possède qu'une seule compétence... Je vous ai montré le plus gros de ma marchandise en matière de drogue... Mais si vous disiez plutôt ce que vous voulez vraiment ? Je pourrais voir si c'est jouable. N'oubliez juste pas que tout se paie."


Tes yeux se plissent doucement alors que tu restes concentré sur le Seigneur des lieux. Tu es un larbin et pourtant tu joues avec lui, à ta manière. Tu ne le crains pas, tu soutiens son regard, t'amuse de son allure de roi alors qu'il pourrait sur un caprice te mettre cher. Après tu sais que ton boss n'aime pas trop qu'on t'abîme, un spécimen comme toi n'est pas chose facile à trouver. Lui a-t-il parlé de ton poison ? De ton secret ? Tu n'en sais rien et rien n'indique que Mr Shuyler soit au courant... Cela ne rend que le jeu plus drôle...

Mais est-ce vraiment un jeu que de jouer avec le feu ?

Tes yeux sur lui l'observaient. Ce lion dans sa cour devait se pavaner comme un roi, fier et inatteignable. Il te fit sourire à refuser les pilules bleus, laissant entendre par là qu'il n'avait pas besoin de ça. Ha l'orgueil du mâle, si facile à toucher, mais il savait bien rebondir le bougre. L'enveloppe qu'il posa sur la table en était l'exemple parfait. Ton regard quitta le Seigneur pour se poser sur la terre promise. Voilà de quoi vivre tranquille pour les jours à venir. Si cela n'était rien pour lui, il connaissait néanmoins le pouvoir de ces vulgaires bouts de papier.

Cependant à ses paroles, tes prunelles revinrent sur lui, se plongeant dans l'azur de ses iris, affichant clairement ton intérêt pour son petit discours. Il te proposait un deal. En était-ce vraiment un ? Ton visage n'affichait rien mais ton cerveau lui, tournait à plein régime. Il y avait de nombreux facteurs à prendre en compte et tu n'étais pas de ceux qui prenaient dans les choix proposés. Après tout se fixer aux limites données, quel intérêt ?

Tu rangeais tes affaires, prenant le temps de la réflexion, délaissant un instant le Roi des lieux, tes mains saisissant tes biens sans effleurer une seconde l'enveloppe. Lui montrer que cela t'intéressait pourrait être drôle, tu aimais à passer pour un homme vénal quand au final, cela ne représentait rien. D'ailleurs tu reportas tes yeux sur lui, une fois tout rangé et le sac fermé, tu te redressas comme si tu comptais prendre congé.
Mais loin de quitter les lieux, tu te penchas vers lui, par dessus la table, y prenant appuis, un léger sourire mutin se dessinant sur tes lèvres.


"Vous me proposez de m'acheter une nuit auprès de mon boss et de me faire violer sans rémunération direct ou de jouer avec vous quelques minutes pour cette même somme contre mon silence ? Auriez-vous honte de votre proposition ? Craignez-vous à ce point votre bon ami ?"


L'ange corrompu face à toi pouvait à tout moment te faire rabattre le caquet mais cela ne semblait pas te traverser l'esprit vu comment tu te jouais de lui, te redressant, délaissant la proximité non sans t'emparer de la coupe et d'en prendre une légère gorgée, humant le contenu discrètement juste avant, histoire de déceler un drogue que tu connaitrais. L'or de tes yeux restait posé sur lui, le jaugeant et tu repris avec la même douceur suave.


"Et moi qui pensais que vous ne preniez pas la peine de payer vos partenaires. Le second choix me semble le plus judicieux mais mon prix est difficilement jugeable. A côté cette enveloppe n'est rien. Mais si ce n'est qu'une fellation, je devrais pouvoir revoir le prix à la baisse. Mais qui me dit que vous saurez rester sage ?"


Tu tendis le verre à l'homme, ta langue passant sur tes lèvres, s'imprégnant du goût du champagne hors de prix que tu venais de siroter l'air de rien, ajoutant.


"Après tout, vous ne sauriez pas le premier à céder à vos pulsions sans même payer votre dû. Les plus riches sont bien souvent les plus mauvais payeurs. Donc ce sera non pas le double de mon prix mais bien le triple, ici et maintenant. Et ce n'est non négociable, et suivant vos lubies, l'enveloppe restera tel quel ou baissera si je ne vous conviens pas. Qu'en dites-vous ?"


Ce ne fut qu'à ce moment que tes doigts prirent l'enveloppe pour la ranger dans ton sac. C'était l'argent de ton boss, valait mieux pas la perdre. Mais ton sourire, lui, était clairement amusé et ton regard laissait entendre ton côté joueur. C'était réellement un prix indécent pour tes services mais ça t'amusait et tu voulais voir jusqu'où il était capable d'aller pour assouvir sa soudaine lubie. Néanmoins il était comme les autres hommes de pouvoir, il n'envisageait pas une seconde que tu puisse l'atteindre depuis sa tour d'ivoire et ça, c'était le plus drôle.

HRP:

Le voir sortir son téléphone annonçait surement la fin du jeu. Dommage pensas-tu mais qu'importe. Tu assumais l'ordure que tu étais. Tes yeux se posèrent sur lui, amusés, ne reflétant en aucun cas de la gêne ou même de la peur face à la voix qui résonna dans le combiné. Voulait-il vérifié la crainte que tu aurais du ressentir face à l'homme au bout du fil ? Peut être et dans ce cas, il allait être déçu.

Tu l'écoutais parler transaction avec ton boss, souriant comme si l'échange était comique. Le blondinet avait une préférence pour les hommes ce soir. Quelle surprise aurait-il eu avec toi. Voilà la raison de l'éclat brillant dans tes prunelles d'ambre. Ta langue vint caresser ta lèvre, prise entre tes dents, provocatrice. Tu aimais les défis, sans doute autant que l'extase qui naissait dans ton être à chaque explosion d'adrénaline. En revanche, la réponse de mon boss m'arracha un léger rire. Quel menteur. Il avait autant d'esclave sexuelle que de bouffons à son service alors il aurait pu lui trouver son bonheur dans la minute. Mais comme tout professionnel, il allait aussi réfléchir au meilleur moyen de tirer son profit de ce "service".

La réponse du Seigneur Lion te fit poser ton regard dans le sien. Ha, il aimait avoir affaire à toi ? Le tout était de savoir combien de temps il oserait supporter ton tempérament. A priori ton supérieur se fit la même réflexion car il lâcha en guise de réponse :


"Pas de problème et si elle dépasse les bornes, recadre cette ordure. C'est une mauvaise habitude avec elle. Évite juste de trop l'amocher, elle m'est utile."


Le seul défaut avec ce con c'est que tu étais et que tu resterais sa catin. Tes yeux restaient sur le Blond et un sourire moqueur s'esquissa sur tes lèvres. Alors que tu t'approchais, prenant sa main pour qu'il sente qu'il avait bel et bien affaire à une fille tandis qu'il finissais la conversation. Tu ne voulais pas le forcer, juste lui montrer que ton chef ne perdait pas les pédales et ne se trompait pas de sous-fifre. tu posais ton petit cul sur la table face à lui en l'écoutant parler, haussant les épaules.


"Tant mieux pour vous. Il possède quelques mâles plutôt correct, j'en sais quelque chose."


Tu te relèves, enjambant sa jambe pour passer en lui répondant.


"Vous avez mon numéro si vous me cherchez. Quant à ma proposition, le prix reste inchangé. Je vaux bien plus que les hybrides qu'il vous fournira. D'ailleurs je doute qu'il m'offre à vous si vous ne possédez rien de valeur."


Quelle arrogance ! Le sale gosse laissait place à une vraie garce. Ton regard coulé sur lui était à la fois joueur et provocateur. Tes paroles étaient aussi vrais que fausses. Ton boss t'avait plus d'une fois balancé à ses larbins, juste pour te faire taire tout autant qu'il t'avait protégée contre des caïds sous prétexte que tu étais sa propriété. Tu étais son jouet, soumise à ses caprices mais tu t'en servais aussi. Il savait qui tu étais, la danger que tu représentais mais il savait aussi l'intérêt qu'il avait pour toi. Vous vous haïssiez autant que vous vous étiez utiles. Aussi te disais-tu qu'il se garderais bien de t'offrir à ses associés au risque que tu changes de bord. Voilà la raison qui te permettait d'être aussi directe avec l'homme face à toi. Tu pris tranquillement la flûte que le Prince te tendait.


"A quoi souhaitez-vous trinquer avant que je ne parte ? Vos soirées futures ? Nos transactions à venir ? "


Le sourire mutin en disait long, plus long sans doute que ces phrases anodines. Tu posais à nouveaux tes fesses sur la table basse, face à l'humain, tendant ton verre vers le sien. Tu soutenais son regard sans une once de regret, de doute ou même d'hésitation. Tu avais toujours été une effrontée. Les punitions ne te faisaient pas peur, ton corps gardant de nombreuses cicatrices et d'autres, bien plus profondes. Et puis que serait-ce la vie, sans émotions, sans éclat ? ... un ennui, ni plus, ni moins.

Le lion éprouvait-il de l'intérêt pour l'avorton ? Son regard sur toi emplissait ton ego d'un jus exquis qui te donnait envie de te mordre les lèvres tellement c'était bon. Tu t'amusais de la situation comme une enfant provocante. Tu aimais lire la surprise en eux, mais cette fois, ton interlocuteur se contenait bien le bougre ! Qu'importe, cela n'enlevait rien à ta satisfaction de l'avoir mené en bateau. Puis vint ses paroles qui provoquèrent un éclat dans tes yeux d'ambre. Allons bon, le voilà qui avait une proposition pour toi. Le fait que tu sois une femme ne l'avait pas rebuté ? Un léger haussement de sourcil en guise de réponse et ton intérêt pour ses paroles, l'écoutant sans te départir de ton amusement certain pour la situation furent dans un premier temps tes seules réponses.

Il voulait t'essayer ? Ainsi donc le prix était finalement à son goût ? Ton sourire s'agrandit. Il donnait l'impression de te faire une faveur en t'invitant dans un hôtel pour une nuit. Était-ce le cas ? En un sens oui. Par le passé, tu n'avais jamais eu autant de considération de la part d'un potentiel client. Même ton boss n'avait jamais pris la peine d'user de tels moyens pour t'amadouer. Cela fit doucement briller ton regard, signe d'un intérêt certain. Profiter d'un palace avant l'arrivé de ton partenaire tel une princesse d'une journée. Cela aurait pu t'intéresser voir te plaire mais tu n'étais plus du genre à te mettre sur le dos pour de l'argent même si la somme représentait de quoi vivre bien pendant un bon moment. Et pourtant, qu'est-ce que c'était tentant !

Ton esprit tournait rapidement, mettant ce que tu avais à y perdre et à y gagner mais plus encore, tu jaugeais l'humain, une vile envie courant le long de ton échine. Il semblait satisfait de sa proposition et devait sans doute voir que cela ne te laissait pas indifférente. D'ailleurs tu te levais, venant à sa rencontre, te fichant bien de la politesse, te penchant sur lui, ton visage se rapprochant du sien, laissant un subtil parfum arriver à ses narines : l'odeur de l'opium, aussi léger que fugace, le temps que tes lèvres effleurent les siennes sous ta voix suave.


"Donnez-moi l'adresse et vous le saurez."


Ton regard alla rencontrer le sien, se plongeant dans ses prunelles. Tu avais la main sur sa cuisse, t'appuyant dessus sans forcer, attendant de voir s'il aurait des pulsions, le repoussant si nécessaire sans trop de ménagement pour te redresser, souriante, satisfaite. Tu n'avais aucune intention de te montrer conciliante ou disponible. Ce genre d'homme aimait avoir le contrôle, hors, tu n'étais pas un chien. De plus c'était ce type de mec que tu aimais le plus faire mariner. Ces beaux princes aux allures d'anges mais qui aimaient avoir le pouvoir. Lui ne faisait pas exception et tu ne comptais pas le laisser s'en tirer sans en perdre des plumes.


"Nous verrons bien si je vous trouve un place dans mon emploi du temps. Maintenant si vous voulez bien m'excusez, je suis attendue ailleurs."


Un clin d'oeil, un sourire et une courbette annoncèrent ta sortie non sans l'avoir remercier pour son accueil. Il était sûr que vous alliez vous revoir d'une manière ou d'une autre. Déjà parce que tu semblais être devenu son dealeur attitré mais aussi parce que tu trainais souvent au bar qu'il détenait, et qu'en prime, il y avait de fortes chances pour que tu acceptes de coucher avec lui, ne serait-ce qu'un soir, pour mieux l'envoyer promener après. Car le soucis avec toi c'était que tu pouvais rapidement devenir addictive et c'est pas ton boss qui allait dire le contraire donc quoi de plus drôle que de le rendre dépendant qu'une créature aussi insignifiante que toi si ce n'est le faire tourner en bourrique et, pourquoi pas, en tirer profit ?