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 Un dîné en tête-à-tête [PV : Jad Sulljarah]

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Un dîné en tête-à-tête [PV : Jad Sulljarah] EmptyMer 28 Fév - 18:33
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Un dîné en tête-à-tête

Suite à mon entrevue avec M.Sullrajah, j'avais demandé à Mia de s'occuper seule des autres rendez-vous que l'on avait dans la journée. J'étais incapable de me calmer et heureusement pour les affaires, elle accepta sans broncher. Je me réfugiai alors dans ma chambre, n'en sortant pas de la journée. J'avais d'abord crié ma haine contre mon oreiller, insulté ma naïveté, pleuré de ma stupidité. Je n'avais aucune idée de ce qui m'arrivait, mes réactions étaient complètement disproportionnées. Mes yeux me brûlaient tandis que j'appréhendais enfin la solution : j'étais amoureuse. C'était la seule explication logique, pourtant j'avais encore du mal à y croire. La douleur que j'avais ressentie lorsqu'il avait essayé de m'arnaquer, c'était aussi de l'amour ? De tout ce que j'avais pu lire ou entendre, ce sentiment ne m'avait jamais paru aussi douloureux. Cette émotion ne représentait que honte et trahison à mes yeux et pour être franche, je préférai ne plus jamais la ressentir. Pour cela, je ne voulais plus le voir, je ne voulais plus penser à ces beaux yeux ni même un jour entendre à nouveau sa voix. Voilà ce que je grommelai dans mon lit toute cette journée.

Cependant, la vie a toujours eu un fort esprit de contradiction et le soir-même Mia me rendit visite dans ma chambre. Elle m'annonça que les autres rendez-vous s'était bien déroulé et que d'autres animaleries étaient prêtes à nous fournir des hybrides avant de revenir sur un sujet plus fâcheux. Elle me félicita pour l'accord que j'avais réussis à avoir avec M.sulljarah, me complimentant en soulignant que j'avais réussis à obtenir le meilleur terrain. Je n'en esquissai même pas un sourire, luttant pour ne pas penser à nouveau à cet homme. Suite à quoi, elle m'annonça qu'il serait préférable que je sois seule lors des prochaines interactions que j'aurais avec lui. Je contre-dit immédiatement, refusant catégoriquement de le revoir. Elle m'écouta sans broncher avant de me convaincre avec des éléments rationnels. Il était évident que ce marché s'était aussi bien conclut car il m'avait sous-estimé, qu'il avait chassé Mia car il l'avait jugé menaçante et avait préféré négocier avec moi car il se sentait en position de supériorité. Le dessin qu'elle peignait de lui n'était pas glorieux et pour je ne sais quelle raison, j'avais envie de la contre-dire. Il n'avait fait qu'appliquer la stratégie la plus adéquat et j'en aurais sans doute fait de même ! Je n'en fis cependant rien, heureuse qu'elle me rappelle les mauvais côté de cet homme.

En est-il que comme pour chaque conseil que donnait Mia, celui-ci fut accepté et validé sans que je n'arrive à donner le moindre élément dissuasif convainquant. Elle finit donc par quitter ma chambre en précisant qu'elle le recontacterait à mon nom d'ici une semaine afin de parler plus en détails de nos accords commerciaux. Elle referma la porte et j'étouffai un hurlement dans mon oreiller. Avait-elle idée de ce qu'elle me faisait subir ? Je m'étais promis toute l'après-midi de ne plus voir cet homme ! Il me fallut à nouveau plusieurs heures afin de me faire à cette idée, imaginant à quoi pourrait ressembler notre prochain rendez-vous... Il allait certainement me détester pour le comportement dont j'ai fait preuve lorsque je suis partie, c'était évident et je ne parle même pas de ce que cette discussion pourrait donner si je me laissai à nouveau envoûter par cet homme…

Avec toutes ses histoires le sommeil fut difficile à trouver, heureusement la semaine remplie que j'avais ne me permit guère de songer à nouveau à lui. J'étais submergée, incapable d'avoir une seconde à moi et pour être franche j'en étais soulagé, consciente de par mes nombreuses lectures que la moindre seconde à flâner pourrait devenir une seconde à penser à lui. Au point que lorsque le vendredi suivant, lorsque Mia m'annonça que j'allais dîner avec lui ce soir-là, je ne m'étais pas préparé un seul instant. Avec la rigueur dont elle faisait preuve en permanence, elle aurait pu m'annoncer cela plus tôt... et puis c'était quoi cette histoire de dîner ? En tête-à-tête entre un homme et une femme, ou était le professionnalisme là-dedans ! Le tailleur que j'avais mis la dernière fois ferait l'affaire au moins ?

Elle m'avait annoncé cela trois heures avant la rencontre, me laissant à peine le temps de rentrer, me changer et repartir pour le restaurant. J'avais l'impression que je n'arriverais jamais à y être à temps, enfilant simplement la première robe qui me tombait sous la main en sortant de la douche, les cheveux encore humides. Je les séchai, me maquilla, envoyai un horde de chaussure hors du placard en espérant en trouvait une qui aille avec ma tenue et finalement, j'enfilai un petit gilet en soie blanc pour ne pas avoir froid sur le trajet avant de finalement rejoindre le lieu de rendez-vous.

C'était un restaurant un peu à l'écart de la ville, près de la plage et à proximité de l'endroit que l'on venait d'acheter. Une table avait été réservé près de la fenêtre, donnant une vue direct sur la plage alors que le soleil n'allait pas tarder à se coucher. Plus le rendez-vous approchait et plus je trouvais le plan qu'avait concocté Mia louche, mais je n'avais guère le temps de penser à cela. Il fallait que je trouve la meilleure façon d'aborder ce dîner avec lui. Pourtant j'étais incapable de penser calmement à une stratégie, trouvant les défauts de ma préparation au fil des minutes qui avançaient. Il ne restait plus que dix minutes lorsque que je me rendis compte que bien que je ne porte pas une robe de soirée, celle-ci était sans doute trop moulante pour l'occasion, laissant percevoir mes formes plus qu'un simple dîner entre collègue ne le nécessite. Cinq minutes avant l'heure fatidique, je remis mon maquillage en doute, celui-ci étant incapable de masquer la rougeur qui allait agresser mes joues d'ici peu. Deux minutes avant le rendez-vous, je ne pouvais m'empêcher de me demander comment il viendrait lui, s'il serait bien habillé, s'il fallait que je le salue en lui faisant la bise comme les occidentaux, lui serre la main comme des associés le feraient ou simplement que der le saluer comme le veut la culture nippone.

Enfin, une minute après l'heure promise, je me demandai s'il allait vraiment venir. Après tout je n'avais eu aucun contact direct avec lui et je n'avais aucune certitude qu'il viendrait. Tout le stress que j'avais accumulé au cours des dernières heures se transforma en angoisse. « S'il ne venait pas, c'était tant mieux pour moi, je n'aurais pas à le revoir » voilà ce que j'essayai de me convaincre sans aucun succès tandis que je regardai les secondes défiler. J'étais déjà complément détraquée et cela ne s'arrangea pas lorsque j'entendis sa voix retentir dans le hall. Il était là. Mon cœur s'enflammant à ce seul son. Avant même que je ne m'en rende compte, mon visage s'était relevé, trouvant son visage dans le restaurant en une fraction de seconde, comme attiré par les ambre qui ornait son visage. Un sourire naissait tandis que mes joues prenaient déjà la couleur rose que je leur détestai. Je me levai alors pour l'accueillir, consciente que je ne pouvais en aucun cas me permettre la moindre familiarité avec lui si je ne voulais pas retomber dans le même piège.

Aussi dès qu'il fut à la bonne distance, je m'inclinai pour le saluer. Décidée à refuser de le toucher, de me plonger dans son regard ou même de suivre la moindre de ses pratiques que l'on appelle galanterie. Suite à cela, je lui indiquai sa chaise et j'attendis qu'il soit assis avant d'en faire de même. Un serveur nous rejoignit immédiatement afin de nous proposer un apéritif, ce que je refusai en demandant la carte. Il était hors de question que j'ajoute l'alcool aux raisons déjà trop nombreuse de commettre une erreur. Il repartit alors, me laissant en tête-à-tête avec M.Sulljarah. La table qui nous séparait me sembla tout d'un coup beaucoup plus courte, n'ayant rien des proportions qu'avait le bureau du maire. Son visage était si près que j'en rougis davantage avant de me ressaisir. Essayant de voir à travers son visage tandis que je prenais la parole.

- « Comme vous le savez déjà, nous sommes ici afin de parler de l'accord qui reliera nos deux entreprises. Afin que vous soyez informé des différentes évolutions, en voici les principales : suite à votre accord l'espace sur la plage a pu être acheté, un entrepôt près du port a été loué pour entreposer les différents hybrides qui travailleront dans notre établissement et recueil déjà près de 80 hybrides qui dorment dans des sacs de couchage et sont chauffés par des vieux poils à bois. Cette situation à pour objectif d'être temporaire et par cela, j'entends la plus brève possible. Aussi les travaux devraient commencer dans la semaine qui suit, une entreprise de construction commençant à construire les immeubles et seront aider par nos hybrides les plus costauds. »

J'avais réussi à faire le point sans le moindre accro et cela malgré les différents signes qui apparaissaient comme lors de notre dernière rencontre. La rencoeur que j'avais encore pour lui devait me permettre d'éviter de tomber aussi facilement dans les mêmes pièges. Je continuai donc sur ma lancée en abordant la demande qui lui était faite.

- « Cependant cela n'est pas suffisant afin d'obtenir un hôtel en état de fonctionner, la main d'œuvre, bien que nécessaire, est insuffisante si elle ne connaît rien de métier qu'elle doit exercer. Aussi des cours seront donnés aux hybrides et cela dans tous les domaines nécessaire. Pour cette formation, il est nécessaire de les mettre en relation avec des personnes expérimentés aptes à leur apprendre les rudiments. Chose que vos employés pourrait parfaitement accomplir lors de quelques heures supplémentaires.  »

Suite à toutes ses longues déclarations, je me décidai de lui laissai une pause afin qu'il puisse appréhender tous les points que je venais d'aborder. Profitant alors de la carte qu'avait laissé le serveur pendant ma discussion afin de masquer son visage de mon champ de vision. Profitant de la lecture qui s'offrait à moi pour reprendre mon calme, me rendant alors compte que je ne m'étais pas calmé un seul instant durant ce monologue. Si j'arrivais à ne pas me mettre dans l'état déplorable de la dernière fois, mes mains restaient moites, mes joues rouges, mon cœur continuait de se ruer contre ma poitrine et malgré l'heure du repas, je n'avais aucun appétit, mon ventre s'étant subtilement nouer lorsque je posai le regard sur lui. Je déglutis caché derrière mon menu, consciente que mes sentiments n'étaient qu'une faiblesse sur laquelle il allait m'attaquer. Finissant par posé ma carte en me décidant sur un assortiment de fruit de mer, je repris la parole.

- « Je pense que je n'ai pas besoin d'expliquer en quoi cette méthode réduirait les frais nécessaires à leur formation. C'est cependant à vous de juger combien de vos employés se verront attribué ce rôle et cela pendant combien de temps par semaine. J'espère simplement qu'en tant qu'associé, vous ne sous-estimerai pas l'impact de cette formation sur la qualité de service qu'offrira cette chaîne. »

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Un dîné en tête-à-tête [PV : Jad Sulljarah] EmptyMar 6 Mar - 0:29
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Andréa Akeda & Jad Sullrajah1271 mots ▬ dialogue en #8F4323
Un dîné en tête-à-tête

Suite à sa première entrevue avec mademoiselle Akeda, Jad s'était rendu compte qu'elle était amoureuse de lui ou du moins, avait une forte attirance pour lui. Ses joues roses, son coeur qui s'emballait, son manque de concentration... Et l'égyptien savait que sous ce sentiment, on pouvait contrôler quelqu'un si facilement... Sauf qu'il était peut-être allé trop loin et pas assez subtilement. Andréa n'était pas si naïve que ça, il allait devoir revoir sa stratégie. Sauf que ce n'était pas le moment de rester sur cet échec... Il avait tellement de choses à faire pour le reste de la journée !

En plus de la mairie et de son hôtel, il avait fini dans les bras d'une magnifique demoiselle d'un soir, sans que personne n'en sache quoi que ce soit. Des fois, il lui arrivait de batifoler avec quelques femmes ou hommes... Mais c'était devenu très rare avec Kazuma à ses côtés. Comment dire... Il était assez jaloux, alors, difficile à contrôler. Enfin. Passons.

Pendant une semaine, pas de nouvelle de cette demoiselle et heureusement. Il avait tellement à faire en ce moment... À la mairie ? Non, dans son hôtel voyons ! Il avait recruté de nouveaux membres et surtout, de nouveaux clients un peu trop... Explosif. Calmer le jeu avec des menaces marchait très bien surtout que Jad savait convaincre ses messieurs. Une semaine forte en émotion ! Ouai ! Et puis un jour dans cette même semaine mouvementée, une lettre lui parvint pour lui donner une invitation à dîner en présence de son associée pour parler de l'hôtel qui sera prochainement construit. Hm... Il n'était pas très ravi de la date : vendredi à 19h30... Il soupira, c'était ce jour-là où il avait prévu de faire une réunion avec son groupe... Il allait encore devoir reporter... Rhalala... Samedi à la même heure pour la réunion et on oublie le divertissement du spectacle de danse nocturne...

Ce vendredi même, il prit une bonne heure pour se préparer. Il se lava les cheveux ainsi que sa longue chevelure, y prit grand soin pour qu'elle soit parfaite. Ensuite, il mit son simple costume de soirée : un costard noir, une chemise blanche et une cravate rouge. Il ajouta tous ses bijoux dans une couleur rubis avant de mettre de beaux mocassins noirs. Hm... Ça faisait très longtemps qu'il n'avait pas mis cette tenue et elle lui allait comme un gant. S'attachant la moitié des cheveux en un chignon, il laissa simplement ses cheveux dépasser de celui-ci pour faire un chignon-queue de cheval comme il appelle ça. Une cigarette entre les lèvres, il sortit de son hôtel pour prendre sa voiture de sport. Pour une fois, il conduira et il sera suivi par un garde dans une autre voiture. Il comptait bien ramener madame Akeda pour s'excuser de son mauvais comportement la dernière fois.

Il arriva pile à l'heure, bon, d'accord, avec une minute de retard. L'endroit ressemblait plus à un endroit pour un premier rendez-vous que pour un rendez-vous professionnel... L'avait-elle fait exprès ? Non, il se doutait que la fameuse autre femme devait être à l'origine de tout cela. Il ne dit rien et alla parler au serveur pour connaître sa plage et donc où était Andréa. Une fois la direction montrée, il remarqua les yeux de la demoiselle sur lui. Il fit un léger sourire avant de venir vers elle et quelle surprise de la voir s'incliner devant lui. Il n'arrivera jamais à s'habituer aux coutumes des Japonais... Il fit de même avant de s'asseoir.

Il remarqua la tenue de la femme... Pas si approprier pour un rendez-vous professionnel vu cette robe qui la moulait parfaitement bien. Là, il pouvait le dire, elle avait de très belles formes, c'était donc une très belle femme.
Il s'essaya sous ses indications avant de regarder la vue extérieure. C'était magnifique... Il ne manquait plus que le bouquet de roses et cela aurait été parfait. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres avant de plonger son regard dans celui de son associée. Elle refusait l'apéritif ? Tant pis, il aurait pu voir comment elle aurait réagi sous l'alcool.

Il l'écouta parler, faisant le point dans sa tête. Autant d'hybrides, c'était déjà très bien pour un début. Mais... Voici le sujet qui fâche. Faire travailler en heures supplémentaires ses employés. Malheureusement, la femme touche à un point qui fait mal, dans l'hôtel Sullrajah, les heures supplémentaires ne sont pas obligatoires. Et jamais, au grand jamais, il forcera ses employés à faire quelque chose qu'ils refusent. Ils s'étaient tous mis d'accord, eux et Jad pour avoir le meilleur contrat qui soit. D'ailleurs, on pouvait voir que le dernier point ne le fit plus sourire du coup, montrant un visage dur et sévère. Ce visage qu'il montrait à tous les clients un peu trop bruyants, aux civils venant demander n'importe quoi... Ce visage qui n'avait rien de bon.

Il n'ajouta rien, prenant la carte et choisissant le menu du chef avant d'attendre que la jeune femme pose sa carte, lui en attendant avait croisé les bras contre son torse.

-Pardonnez-moi de vous apprendre cela, mademoiselle Akeda. Mais chez l'hôtel Sullrajah, les contrats sont faits en fonction de l'employé. Ainsi, les heures supplémentaires ne sont pas obligatoires et encore moins à l'extérieur. Là n'est pas un problème de payer les heures supplémentaires, mais là est un problème de bien-être de mes employés. Je n'ai pas envie de les retrouver derrière moi à râler les heures supplémentaires ou à arriver à l'hôtel fatigué et incapable de produire quoi que soit.

Il marqua une pause en buvant tendant la carte au serveur qui avait pour mission de prendre notre commande. Une fois qu'il fut parti, l'égyptien planta son regard dans celui d'Andréa... Un regard sévère, totalement différent de ce qui s'était passé à la mairie. Il reprit calmement, se radoucissant un peu.

-Mais, je leur demanderais s'ils veulent et se sentent prêts à faire des heures supplémentaires. Pour l'instant, je ne peux pas vous dire combien et quand. Je verrais cela demain avec eux.

Et encore la réunion qui saute pour une autre réunion... À croire que d'être devenu partenaire, en plus d'être chef de son hôtel et maire, lui donnait deux fois plus de travail. Il soupira longuement, montrant totalement la fatigue qu'il avait en cette soirée. Vivent que dimanche arrive... Le seul jour où la mairie est fermée, son hôtel est très calme et où il peut se reposer... Quoi que non. La magnifique pile de papier l'attend dans son bureau... Il soupira une nouvelle fois, l'air tout gêné cette fois.

- Pardonnez-moi de changer de sujet, mais je voulais m'excuser. J'ai bien vu que mon comportement, vous avez déplu à la mairie, j'en suis vraiment désolé... Je ne sais pas ce qu'il m'a pris.

Si, il savait très bien, mais il s'est totalement foiré. Une serveuse ramenait leur plat et remarqua Jad. Elle fit un léger sourire gêner avant de tendre un papier en lui demandant un petit autographe pour sa mère qui avait l'air de beaucoup l'aimer. Avec un grand sourire, il signa et en même temps mit son numéro de téléphone avant de le plier et de lui tendre. La serveuse, surprise le regarda avant que l'égyptien lui fasse un léger client d'oeil pour lui faire comprendre. Ni une ni deux, la jeune femme s'en alla telle une fleur. Le brun retrouva son regard neutre, comme si ce qui venait de se passer n'était jamais arrivé.

-Pour revenir à votre établissement, sinon c'est très bien. Il avance très bien, rien qu'avec la quantité d'hybrides que vous avez réussi à faire sortir des animaleries.

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Un dîné en tête-à-tête [PV : Jad Sulljarah] EmptyMer 7 Mar - 0:29
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Un dîné en tête-à-tête

Malgré les différentes facettes de ma faiblesse qui étaient apparentes, j'avais réussi à garder mon calme. Comprenant parfaitement la réponse négative qu'il formula à me demande, se défendant derrière un bouclier de bon samaritain : celui du cadre compréhensif et laissant des droits fondamentaux à ses employés. Chose particulièrement ironique pour la personne qui a légalisé le statut d'esclave sur l'île. La contradiction était de taille et me laissait penser qu'il souhaitait simplement aider mon entreprise le moins possible et cela malgré le fait qu'il acceptait visiblement de payer les heures supplémentaires. L'analyse que je faisais de ses réponses était impétueuse, ne laissant aucune place à la complicité. C'était tout autant une stratégie pour les négociations qu'un moyen de me défendre moi, éloignant autant que ce peut tous sentiments aimables que je pourrai ressentir pour lui. Non, je n'avais aucun besoin de l'apprécier, je devais juste commercer avec lui et c'est ce que j'allais faire. Ce n'est pas le regard sévère qu'il m'accordait qui allait y changer quoique ce soit. C'était mon ennemis, un homme sans fois ni loi qui souhaitait s'approprier mon entreprise.

Cependant, ce sentiment s'atténua légèrement tandis que son regard s'apaisait. Laissant à nouveau apparaître son somptueux visage qui se cacher derrière ses airs sévères. Étais-je vraiment capable de m'opposer à lui ? J'en doutais soudain tandis me laissais subjuguer par le regard qu'il me laissait. Il semblait sincère, n'est-ce pas ? Je scrutais ses ambres dorées, me laissant convaincre par un discours tacite tandis qu'il m'annonçait qu'il ferait de son mieux. Il allait voir avec ces employés dès le lendemain, lui qui devait être débordé par toutes ses activités. Je me rendis alors compte qu'il faisait des efforts qu’il faisait, les douloureux soupirs qu'il émettait suite à cette annonce en était la preuve. Sans mon rendre compte, un sourire s'était figé sur mon visage, songeant un instant que je pourrai peut-être compter sur cet homme dans le futur. Je pris alors la parole, d'une voix si moelleuse que je ne me reconnu pas.

- "Je vois que vous traitez vos employés avec respect, je comprends votre problème et j'apprécie l'effort que vous faites pour me venir en aide."

Cet homme délicieux continuait de poser son regard sur moi, me laissant flotter sur un nuage. J'étais captivée par son regard, au point de me pencher légèrement vers lui, alors que j'avais fait de mon mieux pour maintenir une position de retrait vis-à-vis de lui depuis le début de la soirée. Mes joues s'enflammant tandis que je redécouvrais son visage une nouvelle fois. J'avais l'impression que je ne pourrai jamais le lasser de ce spectacle. Ce sentiment, c'était celui-là : l'Amour, je n'en doutais plus une seconde tandis que son teint bronzé prenait toute sa splendeur sous les rayons rosés d'un coucher de soleil. J'étais capable de tout pardonner pour lui. Chose qu'il lut dans mes pensées, s'excusant d'une voix gênée qui n'allait en aucun cas avec son charisme. Mon coeur s'emballa, c'était une chance inespérée de clarifier le malaise de notre dernière séparation.

J'entrouvris la bouche pour m'excuser à mon tour lorsqu'une serveuse m'interrompit pour apporter les différents plats. Voyant cette bécasse adresser un léger sourire à M.Sulljarah, ne voyait-elle pas que l'on partageait un moment ? C'est ce à quoi je pensais avant que je ne le vois détourner son regard de moi, accordant un grand sourire à cette groupie... Chose qu'il ne m'avait pas accordée de la soirée. Comme la dernière fois, la désillusion était grande, d'autant plus lorsqu'il lui adressa un clin d'oeil complice, flirtant littéralement avec cette inconnue devant moi. À quel point me trouvait-il naïve ? N'avait-il aucune délicatesse pour le planter un nouveau couteau dans le coeur juste après s'être excusé ? Je détournais mon regard de la scène, trouvant refuge dans le coucher du soleil. Je sentis yeux s'humidifier, ma mâchoire se resserrer et mon coeur s'arrêtait. J’étais tombée deux fois dans le même piège et je n'avais plus aucune envie de voir cet homme à nouveau. Mia avait tort, jamais sa compagnie ne m’apportera quelque chose de favorable.

Il finit sa petite conversation avec la serveuse avant que je ne sente son regard se poser à nouveau vers moi, un regard anodin me rappelant avec froideur ce que je représentais pour lui. Une larme s'échappa le long de ma joue, mes yeux préférant perdre la vue en regardant cet astre lointain plutôt que de revoir son visage. Il prit alors la parole, demandant à revenir sur des sujets plus sérieux. Je ne l'écoutais plus, m'en voulant soudain d'être tombé amoureuse d'un homme sans sentiment. Une rage intérieure me criait de partir, mais je résistai cette fois-ci. Je fronçai les sourcils, prenant la parole d'une voix aussi froide qu'avait marqué notre dernière séparation.

-" Je ne vous pardonnerai pas. Vous n'êtes qu'un monstre manipulateur incapable de ressentir le moindre sentiment et si je me donne la peine de subir votre compagnie, c'est uniquement car nous partageons une entreprise. J'ose d'ailleurs espérer que vos résultats demain seront à la hauteur des parts que l'on vous a offerts de cette compagnie, dans le cas contraire, sachez qu'il ne sera pas nécessaire de venir demander plus de part de celle-ci." Ma voix était claire, nette et tranchante. Avant de ne devenir plus destructurée. "Et si vous ne souhaitez pas vous investir un minimum, je vous invite à quitter cette table et à inviter cette serveuse ailleurs."

Pour être franche, j'espèrai qu'il s'en ailles en suivant ma dernière proposition. Au moins je pourrai profiter de ce dîner en toute tranquillité. Je continuai de regarder au travers de la fenêtre, l'interdisant formellement de tourner à nouveau le regard vers lui. Du moins avant que je n'entends un léger raclement de gorge. Je me tournai alors dans cette direction, découvrant un serveur du restaurant qui s'inclina devant moi, une bouteille à la main. Rien qu'à sa démarche, j'avais compris ce qu'il se passait : c'était encore un de ces petits commerces dans lesquelles mère avait investi de l'argent il y a longtemps et qui souhaitait nous en remercier. En somme, ce n'était encore qu'un autre plan de Mia afin de montrer à Jad l'énorme influence de ma famille. Cela ne manqua pas, le serveur me fit goûter la meilleure bouteille de vin blanc qu'avait l'établissement avant de me souhaiter une merveilleuse soirée... Car visiblement j'avais le visage de quelqu'un qui passe un bon moment.

Sans me poser plus de questions, j'engloutis le fond de vin qu'il m'avait servi cul sec avant de faire un signe au serveur de laisser la bouteille. Au point où j'en étais, ce n'était pas l'alcool qui allait changer quelque chose, j'avais versé une première larme et je faisais simplement l'effort d'attendre que sa majesté s'en aille avant de laisser les autres suivent le même chemin. Non, l'alcool était peut-être même ce qui l'attendait de mieux durant cette soirée Suivant cette pensée, je me servis un verre avant de le boire d'une gorgée, préférant m'imaginer que l'homme en face de moi était déjà sortie. C'est alors qu'un sanglot s'échappa alors de ma gorge tandis qu'une série de larmes s'évadaient sans même me laissait une chance de les en empêcher. J'avais craqué et mon regard fuyait vers l'horizon pour ne pas voir la tête de l'homme qui m'inspirait ces sentiments... J'étais simplement pathétique, écumant mon désarrois dans une plainte accablée.

-" Pourquoi faut-il que tu sois le premier pour qui j'ai de tels sentiments... Tu n'as qu'une envie c'est de te moquer de moi."

Sur ces mots je me servis un deuxième verre que je bu de la même façon que le premier.

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Un dîné en tête-à-tête [PV : Jad Sulljarah] EmptySam 10 Mar - 12:30
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Andréa Akeda & Jad Sullrajah1087 mots ▬ dialogue en #8F4323
Un dîné en tête-à-tête

Jad ne s'attendait pas que la jeune demoiselle soit ravie de savoir qu'il ne pourrait peut-être pas lui donner les employés qu'elle voulait. Mais ce qu'il ne s'attendait pas du tout, c'était de la voir sourire malgré tout et surtout cette voix moelleuse. Étais-elle vraiment amoureuse ou n'était-ce qu'une stratégie pour mieux lui faire croire qu'elle était en accord avec lui. À cet instant, l'égyptien avait du mal à déchiffrer qui pouvait être Andréa, sûrement la fatigue... Il fit un petit sourire à ses paroles, sans plus, sans pour autant retirer son regard de celui de la demoiselle.

C'était fascinant de voir à quel point un simple regard pouvait hypnotiser n'importe qui et à n'importe quel moment. Enfin, seulement si la personne en face avait un intérêt pour votre personne. Voir mademoiselle Akeda se rapprocher de lui en se penchant légèrement, c'était d'un amusement... Il décida de cet instant précis pour s'excuser de son comportement, même si au fond de lui il n'y pensait pas le moins du monde. Il avait un comportement de connard, serte, il l'avouait. Il avait peut-être un peu trop abusé la dernière fois, pas réfléchit à ses mots... Mais, ça lui avait permis de pouvoir bénéficier d'un partenariat qu'il allait bien mettre en sa faveur.

Il tourna le regard sur cette charmante serveuse, cette serveuse qu'il avait déjà rencontrée quelque part... N'avait pas elle travailler dans son hôtel pendant un moment ? Ou bien l'avait-il croisé quand il était encore en dehors de Togi pendant un de ses voyages... Sûrement. Il lui adressa son plus beau sourire tout en lui signant ce fameux autographe avec son numéro dessus. Après, il reposa son regard sur la jeune femme en face de lui, presque indifférent... Avant de voir cette larme couler le long de sa joue.

Pour la première fois depuis longtemps, il se senti mal à l'aise suivie d'une forte colère en entendant ses paroles. Du moins, un court instant puisque ces paroles venaient de mettre fin à ce rendez-vous non désirer par les deux partis. Il attendit qu'elle se taise, prêt à se lever mais resta un moment ainsi devant elle. Il était un connard, serte, mais pas devant les autres. Il laissa le serveur donner la bouteille à la jeune femme. Cette mise en scène venait de le mettre assez en colère. Il ne savait pas si c'était la collègue de Mia ou bien Andréa qui avait voulu faire cela, mais ce n'était pas la meilleure chose à faire envers Jad. Ramener un pauvre petit serveur donné une bouteille pour montrer l'influence de sa famille ? Pff, pathétique. Ici, sur Togi, l'influence n'avait pas d'importance.

Il regarda la demoiselle, sévèrement. Il la laissa boire sans ne rien dire, attendit patiemment que le serveur déguerpisse pour se lever et parler d'une voix claire et froide.

-Sachez mademoiselle que vos propos sont plus qu'inconvenable. Mais cela encore, je peux l'accepter. Cependant, vous amusez à me montrer que votre famille a une forte influence pour me manipuler, ça... Je ne l'accepte pas. Sur Togi, l'influence ne marche pas, en tout cas pas avec moi. Nous ne sommes pas sur un territoire comme les États-Unis, mais sur une île sans concurrence et sur une île que je dirige. Ce que je déteste par-dessus tout, c'est ce genre de choses mademoiselle. Ce genre de manipulation grotesque. Et puisque vous le désirez, je vous quitte.

Il fit signe à la jeune serveuse de tout à l'heure de lui apporter sa veste, ce qu'elle fit vite avant de fuir rapidement en voyant le visage de Jad : un visage d'une personne énervée. C'était bien la première fois que cela lui arrivait en public et ce n'était pas pour rassurer les gens aux alentours. Il enfila le vêtement, dégagea ses cheveux en arrière et il commençait à s'en aller.

Il se stoppa en entendant ses sanglots. Jad était un salopard, un bâtard, un connard... Mais pas au point de laisser une demoiselle pleurer ainsi. Mais ça l'énervait encore plus, parce qu'il devait rester et essaye de la consoler au lieu d'aller éclater sa colère dans le sous-sol de son hôtel. Il prit une grande inspiration, retira sa veste et revint vers Andréa.

Il écouta ses propos, ayant la confirmation de son amour pour lui. Il soupira un peu, posa la veste sur le dossier de sa chaise pour ensuite s'accroupir en face de la demoiselle, attrapant son menton et l'obligeant à le regarder. Il vérifia que personne ne pouvait les entendre et il lui chuchota doucement.

-Je suis un manipulateur, vous avez raison. Dans nos métiers, nous sommes obligés. Je ne peux nier la vérité face à vous. Cependant, vous savez très bien que c'est un rôle. Enfin, je suppose... Mon but n'était pas de me moquer de vous ni de vous faire mal à ce point... Je m'excuse, même si je suppose que cela ne pourra pas suffire pour calmer votre mal et vos larmes...

Il marqua une pause, passa sa main délicatement sur la joue de la femme pour retirer une larme du bout de son pouce. Pour une fois, la manipulation n'était plus là. Elle avait disparu pour laisser place à ce Jad que peu de personnes pouvaient connaître. Il reprit aussi doucement.

-Je ne veux plus vous voir pleurer... Vous êtes tellement plus jolie avec un sourire aux lèvres... Si je vous promets de ne plus jouer de vous, de ne plus vous manipuler, d'être simplement deux partenaires sincères... Acceptez-vous d'arrêter ses larmes qui pourraient remplir votre verre entier ?

Il lui fit un léger sourire, mais pas un de ses sourires manipulateurs ou charmeur pour arriver à ses fins. Un sourire sincère, pour une fois. Même si au fond de lui, il savait que son côté manipulateur allait revenir à la charge. Il n'était pas amoureux, il ne le sera sûrement jamais. Pas qu'avec Andréa, mais avec tout le monde. Ce n'était que simple divertissement... Et une fois qu'il s'en laisserait, il laissera tout tomber. Mais il n'était pas insensible aux sentiments de mademoiselle Akeda, il comprenait cette souffrance en elle bien qu'on pourrait croire le contraire. Il ne voulait pas la voir pleurer, il voulait la voir sourire et même rougir lorsqu'elle le regardait. Son but n'était pas de la briser, loin de là... Serte, il détestait l'espèce humaine mais la jeune femme avait l'air plein de bonne volonté. Alors... Alors, il refusait de lui faire autant de mal inutilement.

-Je vous en pris... Séchez ses larmes et faite moi un petit sourire...

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Un dîné en tête-à-tête [PV : Jad Sulljarah] EmptySam 10 Mar - 14:37
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Un dîné en tête-à-tête

J’étais incapable de mettre un mot sur le sentiment qui m’animait. De la tristesse, de la colère, je me sentais trahis mais pas seulement, j’en voulais au monde entier. J’en voulais à Jad qui était incapable de comprendre mes sentiments, visiblement incapable de ressentir la même chose. J’en voulais à Mia qui avec sa bouteille me faisait passer pour une sombre manipulatrice alors que de nous trois, j’étais la seule à ne pas y avoir eu recours, me laissant prendre de point fouet les remarque de M.Sulljarah… Et j’en voulais au reste de l’univers de m’avoir fait rencontrer Jad de cette manière, que ce serait-il passé si seulement j’avais pu le rencontrer dans de façon moins formel, loin de tous ces jeux de “pouvoir”.

De toute manière, c'était fini. Après s'être insulté de la sorte, il n'y avait plus de retour en arrière possible, il allait partir, me laisser seule et j'allai finir cette soirée avec cette bouteille. Rien que d'y penser, j'étais incapable de retenir mes sanglots, laissant mes plaintes s'échapper misérablement. De toute manière, il était parti. Je l'avais déjà entrevu se lever de sa chaise et il ne me restait plus rien d'autre à faire que de me resservir un troisième verre. Mes larmes coulant à flot depuis que je ne le savais plus en face de moi. Avec un peu de chance j'oublierai les souvenirs de cette douloureuse soirée contre des maux de tête demain.

C'est alors que je sentis quelque chose se poser sur mon menton déjà humide, invitant mon visage à se tourner. Je n'avais ni la force ni l'envie de résister, j'avais complètement lâché prise, ne distinguant même pas la personne qui m'attirait ainsi derrière la cascade qui voilait mes yeux. C'était encore ce serveur qui souhaitait que je passe une agréable soirée, n'est ce pas ? Lui et sa foutue bouteille. Je grimaçai à cette idée avant d'entendre un murmure. La voix de Jad ! Il était encore là, en train de me regarder pleurer à chaude larmes... Cet idiot devait encore vouloir se moquer de moi. J'essayai un instant de m'abriter vers de la fenêtre avant d'entendre ses paroles : des aveux.

Il avouait être un manipulateur, soulignant que je devais aussi l’être avant d'émettre un doute. Il avait entendu ma déplorable déclaration, incendiant à nouveaux mes joues tout en laissant de nouvelle larme coulait. C’était embarrassant, humiliant… Je venais de lui offrir ma plus grande faiblesse et voilà qu’il voulait en jouer, essayant de jouer le parfait prince charmant en s’excusant à genoux. Je ne devais pas le croire, sous aucun prétexte, plus maintenant. Pourtant je n’y arrivais pas, quelque chose me ramenait irrémédiablement à lui. Quelque chose clochait et mon cerveau embrouillé n’était plus capable de discerner le vrai du faux. Pourquoi m’avouer être un manipulateur, c’est bien la dernière chose que l’un d’eux ferait. Pourquoi s’être retourné, lui le monstre sans coeur dont la fierté devait l’implorer de me laisser ?

J'étais perdue et démunie et le seul avantage que cela me donnait c'est que ça semblait calmer mes larmes. Est-ce que je croyais vraiment à son charabia ? Comme pour m'offrir une réponse mon corps réagit de lui-même à la caresse que M.Sulljarah me fit, ma joue venant remplir la paume de se main tandis que je fermai les yeux. Le son de sa voix et la douceur de sa peau contre ma joue, voilà tout ce qu'il me restait tandis qu'il me demandait d'arrêter mes larmes, allant jusqu'à promettre de ne plus se jouer de moi si j'acceptais. Je retins un dernier sanglot, non plus de tristesse mais de satisfaction ? Je n'aurais jamais cru entendre une telle proposition de ma vie. J'ouvris alors lentement les yeux, découvrant un sourire rafraichissant de sincérité. Il était sincère ? Pour de vrai ? Je n’en savais rien… laissant ma voix s’élevait, comme si j’avais soudain de me justifier auprès de lui.

-”Je sais ce que notre rôle implique… Mais je n’ai jamais essayé de vous manipuler, j’ose à peine imaginer ce qu’il se passerait si j’essayai de vous mentir en vous regardant dans les yeux... La bouteille, ce restaurant, tout ce rendez-vous : c’est l’idée de Mia… Après notre première rencontre, j’avais décidé de ne plus vous revoir…”

Là encore, mon corps devançait mon esprit, alignant un sourire timide après sa demande avant de retenir un nouveau sanglot. Je voulais le croire, plus que tout et les quelques regards des curieux qui nous regardaient en pensant voir une demande en fiançailles n'y était pas pour rien. Pourtant, malgré l'état léthargique de mon esprit, j'avais conscience que tout cela pouvait n'être que mensonges. Je refusais cependant de m'arrêtais là, si je ne le croyais pas maintenant, alors c'était réellement fini, il me laisserait seul avec cette bouteille. De toute manière mon corps de sembler plus répondre à mes pensées, comme animé par sa propre fougue, prenant la parole d'une voix cassée.

-"Mais, malgré toutes toutes vos belles paroles, vous ne tomberez jamais amoureux de moi, n'est-ce-pas ?"

Je le dévisageai, sans doute aussi surprise qu'il devait l'être. C'est comme si j'avais synthétisé toutes mes craintes et mes angoisses en une seule phrase : une question dont le ton et l'amertume laisser entendre que je ne voulais pas de réponse. Je me délectai de son regard, consciente que j'avais mis le point sur un problème insoluble. Lui-même ne pouvait pas prédire les sentiments qu'ils auraient demain ou dans un an. Mon coeur quant à lui ne savait plus quel rythme suivre. J'étais éperdument amoureuse de lui, j'en avais pleinement conscience. C'est comme un rempart que mes dernières paroles s'étaient élevées avec pour volonté qu'il n'oublie jamais mon souhait. Comme si l'abandon dont j'avais été victime il y a quelques minutes m'avaient rendu plus forte, je posai ma main sur la sienne, retirant ses douces caresses de mon visage, reprenant la parole d'une voix plus ferme.

-"J'accepte votre offre, voyez mon sourire par vous-même." Évoquai-je tandis que mon sourire timide marquait toujours mon visage avant de reprendre d'un murmure. "Vous pouvez vous relever maintenant, certain spectateur attendent que vous me sortez la bague vous savez... Asseyez-vous, on a encore un repas à prendre."

Je continuai de me bercer dans son regard, sentant mon visage se marquait d’une tendresse maternelle. Profitant du temps qu’il mit pour retourner à sa place pour essuyer mon visage avec une serviette. Sentant le moment où le silence pourrait devenir gênant, je pris à nouveau la parole, consciente que le moment émotion était passé.

-”Concernant notre entreprise, le soucis qui me préoccupe le plus est l’endroit et les conditions dans lesquelles logent nos employés à l’heure actuelle. Cet endroit clos est certes idéal pour qu’ils puissent tisser des liens entre eux, mais il est bien trop loin de l’idéal que je voyais pour eux lorsque j’ai décidé de fonder cette entreprise. Pour être franche, je ne sais pas vraiment quoi faire pour améliorer leurs conditions actuelles, auriez-vous des propositions ?”

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Un dîné en tête-à-tête [PV : Jad Sulljarah] EmptyMer 25 Avr - 23:28
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Andréa Akeda & Jad Sullrajah770 mots ▬ dialogue en #8F4323
Un dîné en tête-à-tête

Jad n'était pas un de ses hommes manipulateurs et sans coeur. Du moins, il était manipulateur, mais il ne pouvait pas se permettre de laisser pleurer une femme. Une femme qui n'avait rien fait à part l'aimer, alors que lui... Il l'avait blessé au plus profond de son coeur. D'accord, le fait d'avoir fait demi-tour et s'être excusé avait le don de donner un gros et mauvais coup dans sa fierté. Mais, il ne pouvait pas laisser pleurer une dame. Au moins, il pouvait être sûr d'une chose. Il pouvait contrôler sa colère et ça, c'était une première ! Revenir vers Andréa après cette insulte qu'elle lui avait lancée, frappant de plein fouet son ego, était sûrement une première.

Il lui fit un petit discours pour la rendre plus joyeuse, du moins faire arrêter ce torrent de larmes qui envahissaient son magnifique visage. Oui, le maire aurait très bien pu être un coureur de jupon dans son passé. Ne l'était-il pas déjà dans cette vie ? Hm, à méditer. Passons.

Il ne pu s'empêcher de faire un petit sourire en voyant les magnifiques joues d'Andréa virer une nouvelle fois au rouge ardent. Elle devait trouver cela embarrassant, mais Jad devait bien lui avouer que c'était courageux de lui avoir fait face et, justement, lui dire tout ce qu'elle avait sur le coeur. En y réfléchissant bien, peut-être que l'égyptien pourrait plutôt bien l'aimer. C'était la seule à lui avoir tenu tête.

En voyant ses larmes se calmer, le brun fit un petit sourire tout en continuant de caresser sa douce joue qui vint s'embrasser dans sa main. Dans un autre contexte, on aurait vraiment cru à un couple. Mais, on était totalement loin de là. Apparemment, sa proposition avait l'air de la convaincre, ravalant le dernier sanglot. Si seulement Jad était capable de tenir complètement ce genre de proposition... Mais ça, la demoiselle ne le savait pas.

Il l'écouta calmement, son sourire s'effaçant légèrement. Mia, la jeune femme qui était à ses côtés ? Déjà, dès leur première rencontre, il ne l'aimait pas. Mais là... Il avait encore plus de raisons pour justifier ce sentiment. Et, le pire dans cette histoire était qu'elle manipulait mademoiselle Akeda pour parvenir à ses fins et ça... C'était impardonnable. Il n'y avait que lui qui avait le droit de faire ça ! Euh, pardon... L'âme manipulatrice vient de faire un bref passage parmi nous.

Mais, il fut surpris de la question qui suivit. Là, c'était une question piège. Il ne pouvait pas dire qu'il allait tomber amoureux ni lui dire le contraire, puisque l'égyptien ne connaissait pas l'avenir. Même si... La piste de ne pas tomber amoureux d'elle était la plus probable. Le ton dont elle avait prononcé cette question laissait supposer qu'elle ne voulait pas de réponse... Mais le maire ne voulait pas la laisser se faire de faux espoirs, quitte à devoir perdre sa manipulation sur elle.

-C'est difficile à dire. Mais, il y a plus de pourcentage de non que de oui... Malheureusement, mon coeur est peut-être fait de pierre pour ce genre de sentiment.

Non, son coeur était trop meurtri ou peut-être déjà pris, même s'il ne devait pas être encore au courant pour la deuxième proposition. Il fit un nouveau sourire en voyant celui de la demoiselle en face de lui, même s'il était très timide. Jad ne s'était même pas rendu compte du public qui les entourait et franchement, il n'en avait rien à faire. Mais par respect pour Andréa, il hocha la tête avant de la lâcher et de reprendre place à table, en face d'elle.

Il pensait qu'un long silence allait se mettre entre eux deux, mais heureusement que mademoiselle Akeda reprit la parole pour parler professionnel. L'égyptien avait peut-être une idée, il avait une maison à Togi assez grande pour accueillir ces employées puisque lui, à présent, vivait dans son l'hôtel.

-J'ai une maison à Togi que je n'occupe pas. Ils pourraient y aller, ils seraient plus à l'aise et ils auront toujours la possibilité de tisser des liens entre eux.

Il lui adressa un nouveau sourire sincère avant de se servir du vin tout en remplissant le verre de sa partenaire. Une fois cela fait, il en but une gorgée avant de regarder son interlocutrice.

-Et si on laissait de côté le côté professionnel le temps de la fin de ce dîner ? Ça pourrait éviter d'autres disputes ou désaccords.

Et c'était mieux pour eux deux d'arrêter cette conversation. Jad avait envie de rentrer ce soir ravi de cette soirée et non pas avec de mauvais souvenirs ou de l'énervement qui l'empêcherait de dormir.


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