Voilà plusieurs jours que j’essayais, avec Meyer, de retrouver une vie normale après les récents événements dans cet entrepôt. Je faisais toujours des cauchemars la nuit, je voyais toujours le visage de Bear au dessus de moi, qui souriait de plaisir et… Depuis, je n’arrivais plus à avoir envie de Meyer. Je ne voulais plus être touchée à certains endroits. Alors, pour essayer de passer à autre chose, je lui avais demandé la permission pour retourner travailler et puis, je voulais revoir Yoshikazu. Il appelait à la maison pour savoir si tout allait bien, il sera alors content de voir que je pouvais revenir au travail. Evidemment, Meyer m’accompagna jusqu’au restaurant, peut-être qu’il avait trop peur pour me laisser sortir seule maintenant. J’allais devoir l’appeler vers quatorze heures quand ma journée sera terminée. Je commençais toujours le matin à sept heures, j’avais le service du petit déjeuner à préparer, puis celui de midi, le soir il y avait quelqu'un d’autre. Meyer allait lui aussi devoir aller au travail juste après, ça lui faisait un détour mais au moins il était rassuré de me savoir chez Yoshi’. Même si j’avais une grosse envie de sauter dans ses bras pour l’embrasser, je devais me retenir et me contenter d’une courbette pour le saluer. Dehors, j’étais sa Chienne et lui mon Maître. A l’intérieur, Yoshikazu m’attendait, visiblement content de me revoir et, surtout, soulagé. J’allai le saluer lui aussi, mais il me prit dans ses bras. C’était tout chaud et tout doux, ça faisait vraiment du bien de le revoir. Aussi, je me permis de répondre à son câlin par un autre. Il n’y avait personne pour nous voir de toute façon.
Je me dirigeai ensuite vers mon casier pour me changer. Il y avait toujours ma tenue à l’intérieur et elle sentait même le propre, comme si Yoshikazu la lavait alors que je n’étais pas là. Je l’enfilai, perdue dans mes pensées, encore… Et toujours. Après avoir terminée de me changer, je rangeai ma robe dans le casier pour retourner dans la salle. Il n’y avait encore personne, le restaurant était encore fermé. J’aidai donc mon patron à préparer les tables, à sortir la nourriture des réfrigérateurs, à nettoyer. Heureusement, je ne faisais pas la vaisselle, Yoshi’ savait que je n’aimais pas ça du tout et que comme j’étais parfois un peu maladroite je pouvais tout casser. A l’ouverture, il y avait déjà quelques clients. Le restaurant ouvrait toujours le matin vers sept heures pour faire un premier service, le petit déjeuné. Ca permettait aux gens qui allaient travailler de venir ici pour le prendre et en même temps commander un repas qu’ils emmenaient pour le midi. C’était toujours un peu la course le matin car beaucoup de gens s’arrêtaient ici pour passer des commandes. C’était très difficile pour moi, mais j’arrivais tout de même à servir tout le monde. Je ne vis pas la matinée passer tellement il y avait de travail, j’attendis avec impatience l’heure de ma pause. Je savais maintenant à quel point c’était parfois difficile pour Meyer de faire des choses avec moi, il était toujours fatigué après sa journée. Je devais faire des efforts pour être une meilleure compagne pour lui. Peut être apprendre à cuisiner, mais ça… En me souvenant de ma tentative de la dernière fois, je préférais éviter. Vraiment.
Heureusement, après dix heures, le restaurant fermait pour préparer le service de midi. Ca me permettait de récupérer un peu avant. Yoshi’ faisait la vaisselle pendant que je débarrassais les tables. Je préparai ensuite les différentes viandes et légumes pour faire gagner du temps à Yoshi. D’ailleurs, il avait du m’expliquer pendant longtemps que je devais respecter des... règles pour l’hygiène, ou quelque chose comme ça. Je ne comprenais pas trop mais bon, apparemment déjà ce n’était pas bien de manger avec les doigts… Alors j’avais des gants élastiques très rigolos qui s’étiraient, un peu comme ceux des médecins. Du coup, je faisais de mon mieux pour que tout soit bien propre, sinon, d’après le patron, un homme en noir pouvait venir pour nous gueuler dessus car le restau’ était sale et il pouvait fermer. J’ai même appris des trucs à répondre si jamais on me demandait, comme j'étais une hybride, c’était peut être délicat de travailler avec du manger. Heureusement, même si je suis une Chienne-Louve, je n’ai pas de poils ! Comment bien se laver les mains, comment traiter la nourriture, ne pas mélanger les viandes entres elles, toujours bien mettre au frigo’, j’avais tout appris !
Quand midi approcha, il y avait déjà des clients qui attendaient l’ouverture. Enfin, c’était une petite blonde toute mignonne qui semblait un peu perdue. Ça se voyait tout de suite qu’elle ne venait pas d’ici. Comme j’avais bien appris, je l’accueillis en lui demandant si elle était seule et si elle voulait consommer sur place ou à emporter. Je l’invitai ensuite à s’installer à une petite table, comme elle était seule. J’allai ensuite vers les autres clients pour faire pareil. Les habitués allaient déjà vers le bar pour dire bonjour au patron. Du coup ça me laissait le temps pour retourner auprès de la femme blonde avec un menu entre les mains, une carafe d’eau et un verre. Je proposais toujours un verre d’eau aux clients comme ça c’était plus agréable pour eux. Et puis s’ils ne voulaient pas alors ils n’avaient qu’à pas boire et c’était tout.
"Salut Madame. Tiens, le menu.dis-je en lui tendant la pancarteTu choisis ce que tu veux et moi j'entour comme ça j'dis au chef c'que tu veux et voila. D'acc ?"
Je la laissai choisir pendant que je lui servais un verre d'eau. Comme toujours, j'avais l'habitude d'observer les gens que je n'avais jamais vu. Un vieux réflexe que j'avais depuis toujours, en fait. A priori, elle était humaine, elle n'avait aucun traits hybrides. Sinon, elle n'avait rien de particulier, mais elle avait les mêmes yeux bleus que moi. Je patientai ensuite à coté d'elle, lui laissant le temps de choisir ce qu'elle voulait manger. Elle prenait son temps, mais ça allait, il n'y avait pas beaucoup de monde pour le moment alors ce n'était pas grave.
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
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Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
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Dim 10 Juin - 22:46
Record battu. Pulvérisé... Depuis mon arrivée ce matin à 6h (heure locale) au japon, j'avais l'impression de ne pas m'être arrêtée. Dans le bateau pour togi, j'avais relu mes dossiers, dù remplir trois tonnes de paperasserie administrative, et envoyer des textos à mon curateur, mais aussi à mon ancien officier de probation et à mon psy, qui voulaient savoir si tout allait bien. A ce demander s'ils étaient au courant que, contrairement à eux, j'ai pas dormi, et qu'il y a au moins 72 heures de décalage horaire! Nan mais sérieusement, je savais que ça allait être dépaysant, mais même en m'étant documentée avant, ça surprend (et heureusement y avait personne la première fois que j'avais découvert les toilettes à la japonnaise...). Et là, depuis que j'ai atteri (enfin, non, j'suis venue en bateau... On dit Atteri ou ammeri? Ou alors accosté, non? Oh, flute, OSEF.), j'ai courru dans tous les sens, réussissant à faire (d'après le GPS de pokémon Go, pas des plus précis) plus de 17 km. Et gagner des nouveaux pokemons qu'on a pas en europe.
J'ai d'abord du trouver le centre médical pour hybride (au passage je me suis perdue deux fois, parce que certes, les panneaux sont bilingues... mais pas à tous les croisements!), puis j'en ai eu la visite complète, avant de me rendre à l'agence de logement, qui m'a annoncé qu'il y avait un léger malentendu avec le (ou la, j'ai pas trop compris) proprio, et que malheureusement, il faudrait attendre le début de l'apres midi pour recevoir ma clef. Au passage, j'ai pu découvrir l'hyperpolitesse japonnaise, qui m'a mis mal à l'aise... J'ai hésité à lui demander s'il comptait réellement se faire harakiri pour se faire pardonner, avant de me dire que ce serait de mauvais gout... Et enfin, rejoindre l'université, pour y finaliser mon inscription pour des cours les lundis et vendredi.
Et pendant toute la matinée, j'en ai pris plein les mirettes. L'architecture, les panneaux, les publicités et les hybrides... Ah, ça c'est sur, n'importe quel pimpoy qui m'a vu trentes secondes pouvait deviner que j'étais pas du coin!
Enfin, là, je commence à accuser grave la fatigue et la faim (c'est pas avec un café-pain au lait servi dans l'avion avant l'aube que je tiendrais encore des heures), ce qui me calme un peu. J'ai un peu de mal à savoir où je vais manger. Il y a des restaurants un peu partout, mais je n'ai pas beaucoup d'argent (j'ai sorti 5000 yens mais ça m'inquiétais de me promener avec plus dans la poche) et j'ai du mal à trouver un restaurant pas cher... Au moment où je m'approche d'un restau (j'ai aucune idée du nom,par contre), je vois une demoiselle ouvrir la porte et retourner l'écriteau... Le tout avec un bandeau sur les yeux... Okay...
Est-ce que quoi? Il me faut une seconde pour débloquer du bandeau (même si en même temps, j'ai noté pèle mêle que la demoiselle avait des canines un poil plus grandes que la normale, que ça sentait la carotte? et qu'elle parlait pas vraiment comme les intervenants de mon cours) et comprendre ce qu'elle dit, et formuler la réponse. Mine de rien, depuis le matin que je parle quasiment que japonnais (et anglais, à la douanne), j'ai l'impression d'être plus gauche que d'habitude... Sérieusement, même le gosse de deux ans, il parle plus fluide que moi! Enfin, bon, ça s'arrangera vite, je sais, mais c'est frustrant.
"Je. Oui. Seule..."
Elle a la gentillesse de ne pas commenter mon accent, et de m'escorter à une table bien placée, ce dont je la remercie en posant mon sac. Je dois avouer que je ne suis pas tout à fait sure d'avoir employée la bonne formule, mais comme dirait mon maitre de jeu à L5R, "mieux vaut être trop cérémonieux que pas assez"...
Pendant qu'elle s'éloigne vers d'autres clients, je pose mon petit sac à dos, arrange ma jupe, et m'assoit. Et je regarde la serveuse avec curiosité. Elle se déplace avec fluidité, sans paraitre être gênée par son bandeau... Borgne ou malvoyante, j'ai pas vu avec ses cheveux...
*Pas aveugle, elle aurait pas pu éviter la serviette en cuir du gars. Ca doit pas être facile de bouger. Un seul oeil, pas de sens de la profondeur. Ca m'rappelle le conte de j'aime lire. "Je ne suis pas aveugle, je ne couvre mes yeux que pour t'éviter d'être éblouie par mon regard." Ou les DH. Ils peuvent créer des DH? Ouais, bon les hybrides aussi c'était impossible.*
Comme d'habitude, les pensées se télescopent à toute allure, et je suis un peu trop fatiguée pour arriver à leur tenir la bride. Soit la demoiselle n'a pas perçu mon ébahissement, soit elle a l'habitude des touristes (vu que la rue est commerçante, il doit y en avoir pas mal), toujours est-il qu'elle m'amène un verre d'eau, et le menu. Étonnamment elle parle comme dans les animes. Je sais qu'il n'y a pas de "tu" et de "vous" au japon, mais, elle parle plus simplement que ce que j'ai appris. Je ne sais pas l'expliquer, alors je me contente de répondre comme je le sais, et tant pis, encore une fois si c'est trop protocolaire.
"Je vous remercie, médemoiselle. Pourriez vous me conseiller quelque chose en particulier? Quelque chose qui... remonte mon énergie?"
Oui, bon, il faudrait que j'améliore ma prononciation...
Les noms des plats sont certes sous titrés, mais là ils ne me disent rien. La cuisine japonnaise, tout comme l'écrit, font partie des choses que j'ai survolées ces deux dernières années. Je préfère donc m'en remettre aux conseils de la serveuse. J'ai bien compris qu'elle était visiblement... Je ne peux pas dire limitée, ce serait grossier, surtout de ma part. Mais bon, demander de... cocher? les plats que je veux... Comme si elle ne savait pas lire. Et pour autant, elle doit travailler ici depuis assez longtemps à voir comment elle interagit avec d'autres clients. Et elle semble connaitre son affaire, puisque sur son conseil je choisis un plat de légumes pimentés sautés au wok avec du riz.
[voilà! En espérant que ça te plaise?]
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Lun 11 Juin - 21:00
ft. Sofia & Aumérine
"Sur place ou à emporter ?"
Une nouvelle tête ?
Je n'avais pas vraiment fait attention mais cette petite blonde parlait très mal le japonais, mais je pouvais la comprendre alors ça allait, c'était pas comme si j'étais très cultivée aussi donc j'étais mal placé pour juger. Et puis de toute façon, qui j'étais pour juger ? Personne de bien important. Au moins elle avait l'air gentille même si elle me regardait bizarrement, un peu comme tout le monde en fait. Ca surprenait toujours de venir à Togi, du moins c'était ce que les touristes disaient car voir des esclaves à moitié animaux, ailleurs, ça n'existaient pas. Après quelques secondes, je compris très vite que cette jeune femme ne comprenait rien au menu et en plus elle semblait très fatiguée, surement à cause du voyage. Une chose était sûre, elle n'était pas asiatique, donc elle ne venait pas de là bas, peut être américaine ou européenne, dans les deux cas ça faisait un long voyage. Comme la plupart des touristes, elle me demanda conseil pour savoir quoi manger. C'était tout mignon la façon dont elle avait de me le demander. Elle voulait quelque chose qui remontait son énergie. Je dus consulter mon menu avant de dire des bêtises. Heureusement qu'il y avait des images alors je savais quoi lui proposer car avec les images c'était facile pour moi, je connaissais tout ce que Yoshikazu vendait. Je lui proposai donc un sauté de légumes pimentés avec du riz en accompagnement et un bol de soupe miso. Et en dessert, un daifuku à la fraise, c'était très bon ça ! Elle hocha la tête pour dire qu'elle était d'accord. Même si je ne souriais pas, j'étais contente de voir qu'une cliente suivait mes conseils, ça voulait dire que je faisais bien mon travail. J'entourai alors tout avec mon feutre pour ensuite me diriger vers Yoshi et lui montrer.
Il se mit aussitôt au travail pendant que moi j'allai m'occuper de mes autres clients. C'était une journée agréable au travail, aujourd'hui. En plus il faisait beau et chaud, le soleil brillait fort, je n'aimais pas ça du tout. Heureusement que j'avais mon bandeau pour protéger mes yeux. Quelques clients voulaient déjeuner sur la terrasse. Avec ce temps, c'était normal. Je sortis donc dehors pour leur placer une table et des chaises, sans oublier le parasol pour que ce soit plus agréable pour eux. Ca aussi, j'avais bien appris à le faire, et je m'entraînais parfois à la maison comme ça Yoshi était toujours content de moi. Je faisais parfois des bêtises mais il disait que c'était pas trop grave car j'apprenais. Maintenant que j'y pensais, ça faisait seulement un mois que je travaillais ici. Mais comme je venais tout le temps manger chez lui je connaissais sa carte presque par cœur donc ça m'aidait bien ça. En plus, depuis le départ d'Andréa, je n'avais plus personne pour m'apprendre à lire et à écrire, c'était pas pratique du tout et je ne voulais pas demander à Meyer de m'apprendre. Déjà j'aimais pas ça du tout c'était trop dur et en plus il n'avait pas forcément le temps de toujours s'occuper de moi, alors lui demander ça en plus... Je ne voulais pas être un boulet pour lui, vraiment pas non...
Les clients à l’extérieur me remercièrent avec un grand sourire. C'était toujours plaisant de travailler comme ça, c'était vraiment rare que les gens étaient méchants avec moi. La clientèle de Yoshikazu était gentille en général. Même si je sentais bien que les hommes me regardaient bizarrement parfois, aucun n'avaient encore fait de trucs dégueulasses comme quand j'allais parfois au bar avec Meyer ou même quand j'y allais avec Roy. Tant mieux, d'un coté, je ne voulais pas créer de problème à mon patron. D'ailleurs ce dernier m'interpella au loin en levant le bras en l'air avant de héler mon prénom. Je me dirigeai aussitôt vers lui pour savoir ce qu'il voulait. La commande de la jolie jeune blonde était prête, je devais alors la lui apporter. Je récupérai le plateau où il y avait tout dessus pour aller vers sa table. Comme elle n'était pas japonaise, je me disais qu'elle ne savait pas trop comment ça se passait les repas. Togi était très fortement de culture japonaise donc c'était normal si elle connaissait pas. Je déposai tout sur la table pour lui servir en premier le bol de soupe. Je regardai ensuite autour de moi pour être certaine que tous les clients étaient servis. Je devais être une personne serviable et agréable au travail alors je décidai de passer du temps avec cette nouvelle tête pour lui expliquer les choses. Parce que moi j'aimais bien aussi quand on m'expliquait tout et que c'était clair comme ça je pouvais vite comprendre et pas faire n'importe quoi.
"Tiens Madame. Ca c'est la soupe miso tu la manges en premier. Et quand t'as fini tu met le bol là, à coté et je le prends. Après tu peux manger ton sauté de légume. Ca s'appelle le Meli-Melo de légumes ici. Tu as les baguettes et faut manger avec ça. Là tu as le bol de riz pour accompagner et tu manges avec les baguettes, tout. Je marquai une petite pause pour bien tout lui montrer, même comment tenir des baguettes si jamais elle arrivait pas.Après faut pas manger directement en poussant la bouffe dans ta bouche c'est pas très poli. Et aussi faut pas planter tes baguettes dans le riz car chez nous ça veut dire que quelqu'un est mort du coup ça fout l'ambiance en l'air. Voila. Et à la fin je te donne un thé avec le daifuku."
Je la fixai un instant pour voir si elle avait bien tout compris avant de la servir. Sans attendre, je remplis son verre d'eau à nouveau avant de m'incliner pour lui souhaiter bon appétit. Je lançai un petit regard à Yoshikazu pour voir si j'avais tout bien fait, mais il ne m'avait pas vu, il semblait occupé à préparer les autres commandes. Tant pis, moi je pensais que j'avais tout bien fait. Au moment où je voulais partir pour aller voir les autres clients, je remarquai son téléphone sur la table. Je ne l'avais pas vu avant, elle l'avait peut être sorti entre temps, mais sur l'écran il y avait un truc que je connaissais. Une petite bestiole jaune avec des joues rouges qui passait parfois à la télévision. Curieuse, je me penchai un peu en avant pour mieux voir ce que c'était. Un jeu vidéo ? Peut être, je connaissais pas trop ça, mais par contre j'étais très douée à Tetris. Ca ressemblait à un genre de GPS, son truc, il y avait une carte et son bonhomme au milieu là, qui bougeait pas et la bestiole jaune à coté. Ca avait l'air drôlement compliqué son jeu. Avec Tetris au moins j'avais juste a appuyer sur deux ou trois boutons...
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
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Mar 12 Juin - 19:42
Pendant que j'attends ma commande, je me focalise sur 2 choses. D'abord, ce put... d'accessoire pokemon go, censé me permettre de capturer des pokemons sans avoir les yeux rivés à mon portable (et donc censé limité les risques d'accidents), qui s'est ENCORE éteint... Je pose donc le téléphone devant moi, l'allume sur le jeu, et essaie de reconnecter ce stupide truc bluetooth. C'est pas la pile, elle est neuve. Non, c'est juste pour me faire chier. Bon, ça veut pas, on reprend du début: déconnecter le bracelet, le désactiver sur le téléphone, et relancer l'application. Et en attendant que ça recharge (et ça va prendre trois plombes, vu qu'il n'y a pas de réseau free ici), je recommence à regarder un peu autour.
Machinalement je fredonne une chanson qui me vient en tête. Me concentrer sur les paroles (en pensées, seul l'air s'échappe un peu de ma gorge, et je doute que qui que ce soit ici connaisse les kids united, et je ne parle pas de mon petit poney pour reconnaitre...). J'observe les gens qui passent dehors, les clients qui s'installent, la serveuse qui s'active, et derrière son comptoir, le cuisinier qui travaille. Il est impressionnant, avec le feu du wok qui moi m'effraierait, et lui non, il fait voler les légumes et hop ils retombent tous dans la poêle, pas comme au chinois gourmand ou la moitié retombe autour. Quand il croise mon sourire admiratif, il a comme un rire, avant de retourner à sa tache.
Je ne peux m'empêcher de remarquer qu'il semble surveiller quand même de près sa serveuse. C'est ptet plus une impression qu'une réelle intuition (encore que j'ai souvent des secondes, motivées par des trucs que j'observe et que mon cerveau met en lien tout seul... Des fois à l'envers), mais j'décide que c'est cool. Parce que la serveuse, c'est une fille et que je sais (même si j'en suis préservée) qu'être une fille, déjà en France, c'est pas de tout repos, mais au japon, parait que c'est pire. Et à Togi? Ben j'en sais rien. Alors je pars du principe que c'est au moins comme en France. Et que je me souviens de cette phrase que j'avais lu: "La serveuse qui sourit à tes vannes de drague minable, elle est pas intéressée, elle est juste payée pour, donc non, inutile de penser que tu peux lui mettre la main au fesses"... De là à penser qu'il connait le même "proverbe"...
Enfin, la demoiselle en question revient vers lui, après qu'il l'aie appelée. Le soin avec lequel elle pose son plateau, puis son discours explicatif me font sourire. Pas de moquerie. Juste c'est cool de sa part, et ça me fait sourire comme une gosse. Oh je sais tenir des baguettes, on a des restos chinois et des sushis en france, et même avec mon bracelet, j'ai quand même pu en manger (vive deliveroo). Mais encore une fois, je constate la différence de "niveau". Je dois lui sembler aussi pataude qu'un bébé. D'un autre côté, j'attends de la voir avec fourchette-couteau, nanméohd'abord!
"Je dois aussi dire itatad... Idatad... I.ta.da.ki.ma.su avant de manger et gosisosama après. C'est bien ça demoiselle-sensei?"
J'espère qu'elle n'entendra pas de reproche dans mes propos pour l'avoir qualifiée de "professeur". Certes, c'était ironique, un peu taquin, mais au cas où j’adoucis aussitôt mon propos. Je veux la remercier de sa gentillesse, pas l'en blâmer.
"Je saviez que c'était pas poli, les baguettes dans le riz, mais j'ignorais pourquoi... Merci médemoiselle."
Et après, le gateau (si j'ai bien compris) à la fraise avec du thé. Parait que ça marche mieux que le café...? Qu'importe, je prends. C'est la que je remarque l'arrêt sur image de la demoiselle... Ah tient, mon jeu à fini de se charger. Et au passage, mon pikachu est redescendu de mon épaule. C'est l'édition collector de l'été avec une casquette sur la tête... Ben quoi, je joue à ce que je peux, hein...
"Ca semble vous surprise... Vous croyez que la france on connait pas pokemon? Les gosses y kiffent!"
Est-ce que le patron s'inquiète de me voir accaparer la pauvre serveuse ou est-ce que c'est lié au groupe qui entre au même moment? Toujours est-il qu'il l'appelle et qu'elle doit me quitter, sur un dernier mot. Je fais mes devoirs, je dis la formule magique, et je commence à manger. Bon, clairement, c'est pas la même qu'en France (j'ai quand même méchamment l'impression de tout comparer... Bien sur que c'est pas pareil, j'y suis pas!), le miso à clairement plus de gout, et c'est pas juste de l'eau avec de la poudre. Quand je pose le bol il est soigneusement vidé (non, j'ai pas poussé la nourriture dans ma bouche on m'a dit de pas le faire), même l'algue, alors que j'aime pas ça d'habitude. Quand au légumes... Je goute un bout, je tousse, et me vide coup sur coup 2 verres d'eau avant de me rappeler que le riz c'est bien pour ça. Effectivement pimenté, ici, c'est pimenté! bon, j'suis moins surprise après, mais je sens que si je finis le riz avant les légumes (j'essaie d'alterner pour éteindre le feu du piment), tant pis pour ce qu'il restera... Quand la serveuse vient prendre le bol de soupe vide, j'avale tout rond pour lui dire.
J'ai l'air d'une fillette qui a reçu un poney arc en ciel grandeur nature pour noël (hmm, j'devrais faire gaffe à mes comparaisons, j'suis sure qu'ils sont caps de sortir ça pour noël, ces cons). Je pousse un peu la mimique, mais là c'est pas tant pour jouer de mon masque que pour passer la barrière de la langue et de ma prononciation défaillante. Si j'étais dans un manga, j'aurais en plus des étoiles dans les noeunoeils et une barre d'énergie qui remonterait en flèche pour clignoter une fois remplie... En tout cas, effectivement je réussis à réfléchir un peu plus, sans avoir besoin de fredonner doucement. Le portable, oublié, est revenu à son écran noir.
[c'est que je commence à avoir faim, moi à discuter de bouffe!]
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Mar 12 Juin - 21:35
ft. Sofia & Aumérine
"Une française ! C'est génial !"
Une nouvelle tête ?
Je n'arrivai plus à me souvenir du nom de ce jeu, pourtant j'étais certaine de l'avoir déjà entendu, c'était très connu ici, il y en avait dans les boutiques et parfois il y avait des affiches de publicités dehors. Et même des films au cinéma. Enfin, je ne devais pas me laisser distraire, j'étais au travail, après tout et même si Yoshi n'était pas du genre à me gronder, je ne devais pas en profiter pour être une mauvaise serveuse pour son restaurant.
"Je dois aussi dire itatad... Idatad... I.ta.da.ki.ma.su avant de manger et gosisosama après. C'est bien ça demoiselle-sensei?"
Sa façon de parler me rappelait vraiment mon défunt ancien maître, Roy. Lui aussi parlait aussi maladroitement au début, c'était moi qui lui avait appris à mieux parler japonais et lui m'avait appris un peu le français et l'anglais. Maintenant, j'apprenais l'allemand avec Meyer. Du coup, je me demandais bien d'où elle venait, elle. Les yeux toujours sur l'écran de son téléphone, je l'écoutai. Elle avait utilisé le suffixe "Sensei" pour me qualifier. C'était vraiment étrange, normalement j'étais juste "Sofia" tout court sans rien derrière, comme j'étais une esclave, après tout. Ca ne me dérangeait pas plus que ça, mais je n'aimais pas trop quand même, c'était trop bizarre pour moi et ça sonnait faux parce que j'étais vraiment loin d'être un professeur... J'étais trop bête pour ça. Je pinçai un peu mes lèvres pour masquer ma tristesse. Peut être qu'elle se moquait de moi car j'avais osée vouloir lui apprendre des choses. Je n'avais pas le droit de croire que je pouvais le faire, je n'aurais pas du... C'était une humaine, elle.
"Je saviez que c'était pas poli, les baguettes dans le riz, mais j'ignorais pourquoi... Merci médemoiselle."
J'étais contente, au final, vraiment. Elle m'avait écouté et avait appris quelque chose. Même si elle prononçait toujours aussi mal certains mots, je n'avais pas le courage de la reprendre et c'était surement pas très poli. Je devais avouer que les règles de bonnes conduites, moi, je m'en fichais complètement en fait et puis en plus je connaissais pas trop. Mais je devais rester à ma place. Alors je me contentai d'hocher la tête une fois. En regardant son écran de plus près, je remarquai que sa bestiole jaune avec une casquette sur la tête. Un furtif sourire se dessina sur mes lèvres, avant de s’effacer aussitôt. C'était très rigolo à voir et tout mignon.
"Ca semble vous surprise... Vous croyez que la france on connait pas pokemon? Les gosses y kiffent!"
Je me redressai, un peu gênée de voir qu'elle avait remarquée que j'avais les yeux sur son écran. Parfois, Kenichi me tapait quand je regardai son ordinateur ou alors son téléphone. Il disait que regarder les écrans des autres c'était vilain parce que c'était privé et qu'on pouvait voir des trucs confidentiels. Mais lui il regardait que des trucs de culs et ça l'emmerdait que je le voyais faire alors il me tapait dessus. Et aussi qu'être trop curieuse comme moi ce n'était pas bien. Mais c'était comme ça, j'étais curieuse car j'aimais beaucoup apprendre des trucs des autres. Au moins, ça m'avait permis de me rappeler que ça s'appelait Pokémon. Puis je réalisa à cet instant que la madame était française. Une française ! C'était une française puisqu'elle venait de parler des gosses qui kiffent en France ! J'étais trop contente parce que c'était rare les françaises et j'adorais la France, Roy m'en parlait beaucoup.
Mais j'entendis Yoshikazu me rappeler à l'ordre. Dommage, j'aurais vraiment voulu discuter avec elle de la France. Mon patron avait raison après tout, je devais continuer de travailler, surtout qu'un nouveau groupe venait d'entrer dans le restaurant. Je m'inclinai vers ma cliente avant de m’éclipser pour aller m'occuper des autres. J'eu droit à une petite remontrance. Désolée, je m'inclinai devant Yoshi pour me faire pardonner. Puis il me sourit avant de venir ébouriffer mes cheveux en me disant que c'était pas grave mais que je devais aussi m'occuper des autres clients. J'hochai la tête une fois, un peu honteuse, pour ensuite aller prendre les commandes du groupe. Après m'être occupée de tous les autres clients, je retournai auprès de la nouvelle tête blonde. Elle avait presque terminé son repas.
Tant mieux si elle avait aimé, Yoshi' savait quand même très bien cuisiner. J'hochai une fois la tête pour retourner au comptoir et débarrasser le plateau avant de récupérer les commandes des autres clients pour leur apporter. En passant devant le frigo, je vis une bouteille d'Oronamin. C'était une boisson énergisante très populaire. Je regardai ensuite en direction de la jeune demoiselle qui m'avait demandé quelque chose pour remonter son énergie. C'était ça qu'il lui fallait en réalité. J'ouvris donc la porte du frigo' pour récupérer la bouteille avant d'aller lui apporter. Je débarrassai ensuite la table en posant tout sur mon plateau.
"Tiens, c'est de l'Oronamin, j'sais pas si tu connais mais ça donne de l'énergie ça."
Je marquai une petite pause et la regardai dans les yeux.
« Bois ça et tu iras mieux »lui dis-je en français.
J'avais probablement un fort accent, mais elle devait avoir compris. Je regardai en direction de Yoshikazu. Il ne restait plus grand monde dans le restaurant. Il y avait juste la française et le groupe de clients qui étaient déjà servi. Heureusement, mon patron comprit ce que je voulais et il hocha la tête en souriant pour m'autoriser à rester un peu avec elle. J'étais contente. Je me tournai à nouveau vers ma cliente, joignant mes mains devant moi. Je ne voulais vraiment pas l'embêter, elle semblait déjà très fatiguée. Timide, je fis un petit pas en avant en fixant le sol.
"J'espère que t'as aimé le repas. Tu viens d'arriver à Togi ?"
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
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Sam 16 Juin - 8:36
Je vis la demoiselle se faire rappeler à l'ordre, et assez bêtement, je baissais aussi la tête un peu honteuse. Il faut être deux pour faire la conversation, et je connais aussi ces moments ou Mme chose, qui vient déposer son chat, vous fait au passage l'actu people de la semaine, parce qu'elle a parlé à personne et que elle s'ennuie, mais bon, y a Mr bidule, derrière qui voudrait bien déposer son chien avant d'aller bosser... Quand elle revient me ramener de.. quoi? J'la regarde une seconde comme si elle s'était mise à parler chinois, tant entendre du français ici, là, me semblait incongru.
Lorsque je compris enfin qu'elle avait parlé en français et ce qu'elle avait dit, je ne pu m'empêcher de rire. Pas de me moquer. Juste de rire, parce que c'était mignon, gentil tout plein et que j'm'étais senti très con, et que j'avais assez d'humour pour rire de moi même.
"C'est mignon! Merci mademoiselle (en français dans le texte)"
Évidemment ma prononciation en français était meilleure que la sienne, tout comme la sienne en japonnais, mais bon. Est-ce que j'avais aimé mon repas? J'acquiescais enthousiaste, m'amusant de déboucher la limonade japonaise. J'adorais ce système de fermeture avec une bille de verre. Quand à savoir si j'étais nouvelle à Togi...
"Est-ce que ça se voit à ce point, inspecteur?"
Là encore, un surnom, toujours sans méchanceté. Mon truc d'accorder des surnoms. C'est amusant.
"Je suis arrivée ce matin, oui. J'imagine que vous voyez souvent des touristes par ici?"
Pour autant je me pensais être différente, dans ma vesture comme dans ma posture d'une touriste. Bon ok, ptet pas les vêtements. Certes je portais pas de short à fleur ou autre, mais j'étais effectivement habillée pour l'été.
"Je commence à travailler au centre médical la semaine prochaine, je prends mes marques..."
Oui, elle n'avait pas demandé de détails. Mais je parlais souvent un peu trop... D'une pression sur l'écran éteint de mon téléphone, je fis apparaitre l'écran de veille, avec l'horloge. 13h45. J'avais encore un peu de temps avant mon prochain RDV. Sous les chiffres, en fond d'écran, j'avais une photo d'un adolescent blond, un peu abimé. Un scan de la vieille photo que je possédais de mon frère, datant de presque 15 ans... Et que j'avais scanné avant que la photo ne soit ruinée à force d'être pliée dépliée, et à laquelle il ne ressemblait peut-être même plus. J'éteignais à nouveau mon téléphone, avant de relancer la conversation.
"Est-ce que ça ira si je discute trop avec vous? Votre patron n'avait pas l'air d'apprécier et il vous surveille comme une papa poule...?"
Je savais pas l'expliquer mieux, et ça se sentait que j'hésitais sur mes mots, mais je ne voulais pas qu'elle soit grondée à cause de moi...
[dsl l'attente fut longue et c'est court mais entre la semaine de bloc et l'attelle au poignet je galère]
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Sam 16 Juin - 16:44
ft. Sofia & Aumérine
"Une française ! C'est génial !"
Une nouvelle tête ?
Vu sa tête, elle n’avait peut être pas compris ce que je lui avais dit. Ma prononciation était peut être trop catastrophique pour qu’elle puisse comprendre. Puis elle se mit à rire. J’ignorais si elle se moquait de moi ou si elle était simplement surprise de m’entendre parler français. Mais bon, c’était quand même bizarre de rire quand on était surpris. Je baissai un instant la tête pour me faire discrète. Je ne me savais pas aussi timide, en réalité. Enfin, on ne pouvait pas dire qu’avant, je parlais souvent aux gens, je ne nouais aucun lien car ma seule fonction était, autrefois, de les tuer, de les torturer ou de les démembrer. Le social, j’en avais pas vraiment besoin à cette époque. Et comme le disait Wilson, le chef de Révolutionnaire, je devais faire avec mes nouvelles émotions. Alors j’essayais, tout simplement, mais ça me rendait plutôt timide. J’avais un peu peur de la réaction des personnes en face, qu’on se moque de moi.
"C'est mignon! " annonça-t-elle avec enthousiasme, avant d’ajouter en français "Merci mademoiselle"
C'était vraiment agréable de l'entendre parler français. Sa voix étaient plus douce, ou du moins j'en avais l'impression. Elle était bien plus à l'aise dans sa langue natale, du coup elle n’écorchait pas ses mots, c'était surement pour ça en fait. En tout cas, maintenant j'en étais certaine, elle ne s'était pas moquée de moi, elle rirait car elle trouvait ça mignon. J'ignorais en quoi mais tant mieux. Elle récupéra la boisson énergisante pour l'ouvrir, je ne savais pas si elle allait apprécier la boisson, mais moi j'aimais beaucoup ! On me disait que c'était comme le café, que ça donnait de l'énergie. Alors comme je n'aimais pas du tout le café, ça tombait bien.
"Est-ce que ça se voit à ce point, inspecteur?"
Ca se voyait même beaucoup, oui. Par contre, pourquoi inspecteur ? J'étais serveuse, pas inspecteur. Je me dis qu'elle avait du confondre les mots même si c'était bizarre car ils ne se ressemblaient pas du tout. Je préférai ne pas relever et j'hochai simplement la tête, une fois.
"Je suis arrivée ce matin, oui. J'imagine que vous voyez souvent des touristes par ici?"
J'hochai à nouveau la tête, une fois. Ce matin à peine. Ca expliquait pourquoi elle semblait si fatiguée alors. Mais ici, au Yoshi, Yummy & Yaki !, on avait l'habitude de voir des touristes. Il y avait beaucoup de restaurants dans le coin, mais le notre proposait des plats locaux et les prix étaient raisonnables, enfin ça c'était le patron qui le disait. Il devait surement avoir raison car nous avions toujours beaucoup de clients et souvent, des touristes qui venaient d’arriver et qui voulaient se remplir l’estomac avant de repartir. La petite blonde en faisait elle aussi partie. C’était comme ça, je parlais un peu avec les clients, puis ils partaient et je ne les revoyais jamais, sauf pour ceux qui voulaient revenir ou qui s’installaient à Togi pour y vivre. Et elle alors ? Je me demandais bien pourquoi elle était venue ici. Mais sans le lui avoir demandé, elle me donna la réponse.
"Je commence à travailler au centre médical la semaine prochaine, je prends mes marques..."
Je vois, donc elle voulait travailler à Togi, au centre médical en plus. J’eus aussitôt une pensée pour Cathy, que Kenichi avait abattue d’une balle dans la tête. Je voyais encore son crâne exploser pour se répandre sur moi et le mur. Elle aussi soignait les gens et c’était justement pour ça qu’elle était morte à présent. Un court silence s’installa durant lequel la petite blonde regarda son téléphone. Je la laissai faire en prenant garde cette fois à ne pas laisser traîner mes yeux sur l’écran. Pour le moment, c'était elle qui faisait toute la conversation, je me contentai d'écouter et d'hocher la tête. Je ne savais pas vraiment quoi répondre, déjà parce que je m'en fichais un peu de ce qu'elle me racontait, et puis je ne voulais pas trop parler pour ne rien dire. Je regardai autour de moi pour voir si personne n'avait besoin de mes services, mais le restaurant était à présent vide. Yoshi, lui, était au téléphone.
"Est-ce que ça ira si je discute trop avec vous? Votre patron n'avait pas l'air d'apprécier et il vous surveille comme une papa poule...?"
Je tournai à nouveau la tête vers elle. Comme il n'y avait plus personne, mon patron s'en fichait du coup si je parlais avec elle. Mais oui, il me surveillait toujours, car il avait peur que quelque chose m'arrivait et puis il croyait que c'était sa faute si Kenichi avait pu m'enlever pour me torturer. Pourtant, ce n'était pas sa faute du tout. Je penchai ensuite légèrement la tête sur le coté. Une poule ? C'était vraiment curieux ça, Yoshikazu n'avait rien d'une poule. Je regardai tout de même dans sa direction pour vérifier. Là aussi, elle avait du confondre deux mots.
"Ca va, il n'y a plus personne à par toi. En plus j'ai bientôt terminé mon travail et je vais rentrer chez moi."
A cet instant, Yoshi raccrocha le téléphone et m'appela. Je tournai la tête vers lui, à nouveau, pour l'écouter.
"Sofia ! Aujourd'hui tu rentres pas seul, il va venir te chercher alors tu l'attends, ok ? "
J'hochai une fois la tête. Il devait parler de Meyer. D'habitude, je rentrais seule en marchant. Mais depuis mon enlèvement, ils avaient peur de me laisser partir seule, je les comprenais bien. Je m'en voulais un peu, d'être un fardeau pour eux, maintenant, ils devaient toujours me surveiller car je faisais vraiment trop de bêtises. Ça devenait vraiment pesant pour moi, cette situation. J'étais dépendante des autres car je n'arrivais décidément rien à faire seule. Une bonne à rien, une idiote, un boulet. Je débarrassai la table de ma cliente, comme elle avait tout terminé, avant de tout apporter chez Yoshi. Il me donna une enveloppe à cet instant. Il y avait mon prénom écrit dessus. "Sofia", c'était à peu prêt la seule chose que j'arrivais à lire. Intriguée, je le regardai. Il se mit à rire doucement avant de me grattouiller le sommet du crâne.
"C'est ton salaire. Tu ne pensais quand même pas que je te faisais travailler gratuitement ?"
Un salaire... ? Mais qu'est-ce que c'était ça ?
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
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Dim 17 Juin - 13:34
Je rougit un peu, mais suis rassurée de voir qu'elle ne risque pas de se faire encore houspiller. Oh, je ne pense pas qu'elle risque grand chose, je veux dire, certes, j'arrive toujours pas à être sure qu'elle soit hybride ou humaine, même si sa manière de parler me font pencher pour la 1ère hypothèse, mais je vois comment est son... maitre/employeur, et je le vois pas sortir le fouet, ou la vierge de fer. Pour autant, une simple réprimande, moi, ça suffit à me déprimer pour la journée, et j'ai beau savoir que je suis hyper sensible, je sais que ça ne fait plaisir à personne.
L'interjection du patron me semble étrange. Quelqu'un vient la chercher. Et à voir comment elle rentre les épaules et baisse la tête, c'est une nouvelle qui ne la me pas en joie. Est-ce qu'elle craint ce "il"? Surtout que de ce que j'entends "d'habitude" elle rentre seule. Ce qui fait émerger une autre question. En général, une femme que l'on raccompagne, c'est qu'on craint pour elle. Bon, ou alors qu'elle est, comme moi, considérée comme "irresponsable" et qu'on s'attend à ce qu'elle fasse des bêtises. Mais moi c'est la première hypothèse qui m'intéresse, parce que... ben j'suis une femme aussi. Et pas assez con pour imaginer que l'existence des hybrides efface totalement les risques pour une femme d'être suivie, harcelée ou agressée.
Alors qu'elle débarrasse, j'ai le temps de lui demander l'addition. et pendant qu'elle discute avec le patron, je plonge dans mon sac à la recherche de mon porte monnaie. Il est vieux, la peinture rose s'écaille et le motif "hello kitty" est un peu ebréché, mais il tient le coup. Même si, à mon avis, je devrais en changer parce que la monnaie japonnaise, mine de rien elle prend plus de place que l'équivalent européen. Quand je reporte mon regard vers la serveuse, son patron lui gratte la tête, et elle regarde une enveloppe. Ok. Pas vraiment mon problème.
Quand elle revient avec l'adition, je sors les billets de mon porte monnaie. Il y a 200 yens de trop. C'est volontaire, bien sur, pourtant quand elle me rend le billet, ça me perturbe.
"Euh, non, c'est le pourboire... Ca se fait pas au japon? Je suis désolée... Je voulais vous remercier de votre gentillesse..."
Eh, pour moi, française, c'est normal de remercier d'ue gentillesse ou d'une efficacité qui n'est pas toujours là... C'est pas ma faute si les japonnais trouvent carrément ça offensant! Ok, j'aurais pu le savoir mais zut! Bon, j'me sens bien con, là... Est-ce qu'il pourrait y avoir un deus ex machina pour me sortir de là? A ce stade, j'accepte même le dragon de Skyrim... Ah, tiens non, la porte qui s'ouvre, c'est pas mal, aussi...
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 32
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
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Dim 24 Juin - 11:17
La matinée avait été interminable. Il fallait rattraper mon retard après les quelques jours passés à Berlin. Pourquoi les gens décidaient-il de mourir quand je n’étais pas là ? Ils le faisaient exprès ou quoi ?
« Faut croire que même les morts font chier,ricana Meyer.Change de métier. »
Bien sûr, et pour faire quoi ? Éboueur ? Je n’avais aucun diplôme à part le baccalauréat français. Il ne me servait pas à grand-chose ici. Et puis… le patron m’avait promis une augmentation à la fin de l’année si je continuais de faire du bon boulot.
« Pas faux… Va falloir te dépasser. »
Oui enfin… faire ce qu’il fallait, c’était déjà pas mal. En ce moment, j’étais tellement épuisé le soir que je m’endormais presque sous la douche, j’avais du mal à préparer à manger, et je filais au lit dès la fin du repas. Pas le temps de profiter d’un peu de temps avec Sofia… Elle devait m’en vouloir. Elle ne disait rien mais j’étais certain qu’elle souhaitait faire des activités en dehors de notre travail respectif. Les entraînements me manquaient. J’avais hâte de pouvoir nous rendre à nouveau au parc pour améliorer mon style de combat. En plus, Sofia était un bon professeur. Et je ne voulais pas dépendre de Leiche pour me sortir de situations comme celle de la dernière fois chez Kenichi. Bref, au moins la demoiselle s’occupait en travaillant chez Yoshikazu. Et grâce à l’argent qu’elle gagnait, elle pouvait s’acheter ses biscuits préférés et de nouvelles robes. Ça nous laissait une petite marge pour mieux manger et garder des sous de côté en cas de problème. Le début d’après-midi débutait et je n’avais même pas encore mangé. Je comptais sur Yoshikazu pour me garder quelques brochettes après le service de midi. Ensuite, Sofia et moi rentrerions à la maison et je ferais une bonne sieste. Mais d’abord, je devais aller la chercher. Depuis son enlèvement, je craignais de la laisser sortir seule dans la rue. Si jamais Kenichi remettait la main sur elle, je n’avais plus aucune option pour la récupérer. La tête dans les vapes, les mains serrés sur le volant de la voiture et les vitres grandes ouvertes pour me tenir éveillé, je fis la route du Centre Funéraire jusqu’au restaurant Yoshi, Yummy & Yaki. Le cuisinier avait bien choisi l’endroit. C’était facile d’accès, la façade attirait l’œil et la salle à manger, bien que restreinte, pouvait tout de même accueillir jusqu'à vingt couverts. Elle donnait sur une terrasse joliment aménagée pour les beaux jours. Il y avait même un comptoir pour ceux qui préféraient manger rapidement ou en solo. La clochette sonna à mon entrée. Sofia se tenait un peu plus loin, une enveloppe dans la main, face à une cliente installée à une table. Yoshikazu me salua.
- Oula ! T’as mauvaise mine,fit-il remarquer.On dirait un zombie. Faut dormir la nuit ! - Merci Yoshi… j’y penserai,répondis-je dans un soupir.Files-moi quelques brochettes, j’crève la dalle.
Il hocha la tête et disparut en cuisine. Je rejoignis Sofia, lui grattouillai un instant le haut du crâne. Comme d’habitude, nous ne montrions pas plus qu’une relation maître-esclave à l’extérieur. Et… depuis le jour de la fête foraine et des combats en arène, je voyais bien qu’elle me faisait moins confiance car elle ne pouvait pas savoir si elle avait affaire à Leiche ou non. Mais elle tenait à moi malgré tout. Je m’en voulais de la faire souffrir de cette façon. J’étais vraiment un cas désespéré… Moi qui pensais que ça irait mieux maintenant que Leiche s’était calmé, ça s’annonçait finalement bien plus compliqué que prévu. Épuisé, je m’installai au comptoir, non loin de Sofia qui finissait de s’occuper de sa cliente.
[HJ : Désolé pour le retard > <]
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Dim 24 Juin - 12:19
ft. Sofia & Aumérine&Meyer
"C'est quoi cette gueule de déterré ?"
Une nouvelle tête ?
Lorsqu'elle me donna les billets, je ne savais pas si c'était juste ou non car je ne savais pas trop bien compter non plus... Je montrai tout à Yoshi et m'indiqua qu'il y avait un billet en trop et que je devais le rende. Le patron m'avait déjà proposé de m'apprendre à compter et à calculer car c'était important pour mon travail et il avait raison. Sauf que je n'avais jamais le temps de rester après le travail, je devais m'occuper de la maison car Meyer était toujours trop fatigué, surtout en ce moment et ça commençait à m'inquiéter. Parfois il tenait à peine debout et ça me faisait peur de le voir comme ça. Alors pour l'aider je faisais tout pour lui rendre la vie plus facile à la maison. Avec l'argent que je venais de gagner aujourd'hui, je me disais que ça lui ferait plaisir d'aller aux sources chaudes pour se reposer, en plus j'avais entendu des clients dire qu'il y avait des massages. C'était bien décidé dans ma p'tite tête, j'allais lui faire ce cadeau car il le méritait et je me devais d'être une bonne compagne pour lui, c'était mon rôle. Je sortis rapidement de mes pensées pour regarder ma cliente à nouveau qui m'expliquait pourquoi il y avait un billet en trop.
"Euh, non, c'est le « pourboire »... Ca se fait pas au japon? Je suis désolée... Je voulais vous remercier de votre gentillesse..."
C'était plutôt mal vu même, de laisser de l'argent a un serveur. Mais moi je m'en fichais, j'avais l'habitude maintenant car les touristes ne pouvaient pas savoir alors je leur expliquais pourquoi il ne fallait pas le faire ici, à Togi. Je déposai le billet sur la table. En revanche, je ne compris pas le mot qu'elle avait utilisé pour ça. Pourboire.. ? je savais ce que "boire" voulait dire en Français. C'était peut être ça qu'elle voulait et que c'était encore moi qui avait rien compris. J'allais donc chercher une nouvelle bouteille d'Oronamin. A cet instant, la porte du restaurant s'ouvrit.
"Oula ! T’as mauvaise mine. On dirait un zombie. Faut dormir la nuit !"Annonça Yosh en voyant la tête de Meyer.
"Merci Yoshi… j’y penserai. Files-moi quelques brochettes, j’crève la dalle"
Alors lui aussi utilisait la technique de "aller chez Yoshi pour bouffer". En même temps il avait raison, Yoshi nous offrait toujours les brochettes à lui et à moi. Enfin, pas toujours, parfois il fallait payer quand même. Mais là, en voyant la tronche de Meyer, il allait forcément lui offrir. Il vint vers moi pour me saluer en me grattouillant le haut de la tête. Je restai silencieuse et me contentai de m'incliner en avant, même si j'avais envie de le serrer très fort contre moi. Je ne voulais pas afficher notre relation devant les gens. Quand on était trop proche des mafieux, avoir des relations pouvait devenir dangereux. Je ne voulais pas que des gens se servent de Meyer pour m'atteindre et inversement, qu'on se serve de moi pour l'atteindre lui. Épuisé, il retourna vers le comptoir pour s'y installer. Je retournai auprès de ma cliente pour lui servir son "pourboire". Je posai la bouteille sur la table. Il était l'heure pour moi de rentrer.
"J'vais te laisser maintenant, j'ai fini. J'espère que tu vas te plaire à Togi et bon courage pour la suite."
Je m'inclinai en avant pour la saluer puis je me dirigeai vers Meyer. Une idée me traversa l'esprit. Je voulais aussi le servir lui pour qu'il puisse voir comment je travaillais. Je passai alors derrière le comptoir pour récupérer un verre de bière et le remplir en la faisant mousser. Je savais bien faire ça ! Je déposai ensuite le verre devant lui, accompagné d'un sous-verre. Je dressai ensuite son plateau de brochettes et le plaçai devant lui.
"Bon appétit. Si t'as b'soin d'un autre truc tu me dis hein ? Oui ?"
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
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Sam 30 Juin - 18:29
Quand elle me regarde avec un mélange de doute et d'incompréhension, je crois avoir dit une bêtise. Puis quand elle repart, j'imagine que c'est bon, que j'me suis faite comprendre, et que c'est vers la porte qu'elle va. Le type qui rentre a l'air vraiment plus crevé que moi. Il traine un peu la jambe, il a le regard vague... J'entends pas tout de l'interjecton que lui lance le patron mais ça me suffit pour reconnaitre le mot "zombi". Oui, forcément quand on apprend le japonnais a l'aide d'animes fantasmagoriques, on retient certains mots mieux que d'autres.
Bref. J'comprends très vite que le gars est pas un client. Il parle pas avec le même ton que les autres au patron. Et surtout il touche la serveuse. Bon, au moins ça répond à peu près à la question de savoir ce qu'elle est (humaine ou hybride), mais du coup j'aurai cru que les hybrides travaillaient avec leur maitre. Ca fait encore un truc que je dois apprendre sur comment ça fonctionne ici.
Quand la serveuse revient, j'ai le regard un peu à l'ouest, je regarde toujours vaguement le patron et son invité, mais ils seraient transparents ce seraient la même. Penser à cette question me fait me requestionner sur la loi du coin, et sur le fait qu'elles soient vachement plus "simplistes" qu'en europe, et du coup à la fois plus claires et en même temps plus soumises à interprétation... Et du coup je m'interroge, en vrac, sur les responsabilités, les possibilités sur les hybrides, et est-ce que je peux avoir un hybride qui vient tout seul? et si oui, je fais comment, parce que les chats ils viennent pas tout seuls. Et est-ce que ça veut dire qu'il faut répêter deux fois l'info? Et pour les questions "intimes" parce que c'est sur c'est mieux de pas devoir demander au maitre si l'animal il evacue bien comme il faut, mais du coup un hybride qui peut répondre tout seul ça me semblerait gènant d'en parler devant son maitre...
L'arrivée de la serveuse me fait sursauter, et la regarder comme si je savais pas c'était qui (ce qui est le cas pendant un peu moins d'une demi seconde, le temps que je revienne de là où je m'étais perdue...), et il me faut encore une petite seconde pour voir la bouteille et comprendre. Et ça m'amuse. Alors je rigole, parce que c'est drôle, parce que elle est super maligne d'avoir trouvé comment gérer ma bêtise sans perdre la face ni me faire perdre la mienne (non pas que je m'en soucis), et que c'est génial. Et que merde, j'suis heureuse. C'est pas un grand rire, mais comme souvent il sonne comme celui d'une toute petite fillle qui reçoit un cadeau d'anniversaire. Et idem pour mon ton d'ailleurs.
"Merci, méd'moiselle!"
Elle se détourne pour aller s'occuper de son maitre, et en soit, je me fous du reste. Je range juste la bouteille dans mon sac, et le reste de mes affaires. Lorsque je reviens sur les 3 personnes, je ne peux m'empêcher de "tiquer" sur le nouvel arrivant. Il n'est pas beau. Enfin, il est trop déterré pour m'attirer physiquement. mais il a ce truc, ce quelque chose. Je sais que lui je le croise dans la rue au cours des prochaines semaines, je le reconnaitrait... Je prends conscience que ça fait environ 20 secondes que je regarde le type... Je rougis, j'attrappe mon sac et je me dirige vers la sortie.
"Encore merci pour votre écueuil. Bonne journée!"
Et je sors. J'ai encore des tonnes de choses à faire, moi!
[Désolée du retard, j'ai mis 3 jours à réparer internet ici ^^" Après discussion avec Constantine, on a convenu que ce serait pas drôle de se découvrir de suite frère et soeur, du coup je pensais vous laisser continuer les deux, mais si vous voulez, j'peux aussi me pêter la gueule comme une merde en sortant XD]
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 32
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
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Sam 30 Juin - 22:06
Elle lui apporta une boisson et je l’entendis vaguement lui annoncer qu’elle avait fini son travail.
- J’espère que tu vas te plaire à Togi et bon courage pour la suite.
A mon avis, Yoshikazu avait dû oublier de lui dire qu’il valait mieux éviter de tutoyer les clients, même s’il s’agissait d’habitués. Enfin… c’était aussi de ma faute, je détestais vouvoyer les gens. Je ne montrais pas vraiment l’exemple. Bref, tant que je n’avais pas de retour de la part du cuisinier, je considérais que ça se passait bien avec Sofia. La cliente la remercia, je me tournai à demi pour la voir se préparer à partir. Elle avait un fort accent, très européen d’après moi. J’aurais pu douter de son arrivée récente à Togi rien qu’en la regardant, puisque cette île était peuplée d’êtres humains venus de tous les continents. Mais là, visiblement, on ne pouvait pas se tromper. Lâchant un discret bâillement, je reportai mon attention devant moi et sur Sofia qui s’affairait derrière le comptoir. Elle me servit une bière et prépara mon plateau de brochettes.
- Bon appétit,dit-elle poliment.Si t'as b'soin d'un autre truc tu me dis hein ? Oui ?
Je hochai simplement la tête, approchai ma main du verre de bière… puis me dis qu’il valait mieux que je me remplisse l’estomac avant de boire si je ne voulais pas m’assommer tout de suite avec l’alcool. Tendant le bras pour attraper une serviette en papier un peu plus loin sur le comptoir, je fis malencontreusement tomber un dessous de verre au sol. Dans un soupir d’épuisement, je me penchai pour le ramasser, me rendis compte que la blondinette n’était toujours pas partie et qu’elle me regardait. Nos yeux se croisèrent, elle rougit et se détourna. Qu’est-ce qu’elle avait à me reluquer comme ça celle-là ?
« Tu devrais te regarder dans un miroir, Narr,se moqua Meyer.Yoshi a raison, tu ressembles vraiment à un zombie. Un bon mois d’hibernation te ferait le plus grand bien. »
Si c’était possible… La cliente remercia Sofia et Yoshikazu qui était revenu, leur souhaita une bonne journée et s’en alla. Il n’y avait plus personne dans le restaurant. Le service était fini, le cuisinier n’allait pas tarder à fermer et préparer ses plats pour ce soir. J’entamai une brochette. Ça faisait tellement du bien de manger ! Au début, la flemme m’empêcha d’apprécier mais j’eus vite fait de tout engloutir, assailli par la faim. La bière aida à tout faire descendre. Je me sentais mieux. Une bonne sieste et… il ne resterait pas beaucoup de temps avant de prendre à dîner et dormir. Je soupirai. Il fallait que je remédie à tout ça rapidement, ou je finirais par déprimer et Sofia aussi.
- Tiens, la demoiselle a oublié ça.
Je me tournai vers Yoshikazu. Il tenait dans sa main une petite carte plastifiée avec la photo de ladite demoiselle dessus.
- Elle ne doit pas être très loin, il est peut-être encore temps de la rattraper,dit-il en me balançant la carte dessus.Sofia, tu devrais aller te changer en attendant,conseilla-t-il à ma compagne.
Non mais… il n’y avait pas écrit « livreur » sur mon front ! Trop tard, le cuisinier retournait dans sa cuisine et Sofia se dirigeait vers le vestiaire.
- Scheiße…maugréai-je en avant de finir le fond de mon verre de bière.
J’examinai la carte. Aumérine Lefèvre. Bon, ça sonnait bien français ça. Ah mais oui, c’était une carte française. Et quel prénom… Digne de l’imagination de Nikolaus ! Ça nous faisait un point en commun…
« Tu t’crois sur les réseaux sociaux ou quoi ? »
Je levai les yeux au ciel, reportai mon attention sur la carte. Cette Aumérine venait donc de France, elle avait dix-neuf ans et… c’était une carte pour handicapé. Ah. A première vue, je ne voyais pas ce qu’il y avait d’handicapant chez elle mais, après tout, ce n’étaient pas mes affaires. Je sortis du restaurant, regardai de tous les côtés. Aucun signe de la blondinette. Comme elle venait apparemment d’arriver à Togi, elle devait avoir pris un taxi ou…
« Essaie le bus. »
Bonne idée. Il y avait un arrêt pas loin. La carte dans la main, j’accélérai l’allure, trouvai le fameux arrêt. Bingo, elle était là !
- Eh !fis-je pour attirer son attention.
Elle se retourna, je la rejoignis. Puisqu’elle était française et qu’elle semblait avoir du mal avec le japonais, autant parler en français. Ça faisait un moment que je n’en avais plus eu l’occasion.
- T’as oublié ça,dis-je en lui tendant la carte.
OK, mon accent allemand ressortait toujours autant…
« C’est affreux ! »riait Meyer.
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
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Mar 3 Juil - 18:59
Ca m'a fait du bien ce repas. Et c'était... voyons, si je calcule, le cours du yen en euro... J'aime bien jouer avec les chiffres, et ça m'occupe tandis que je remonte vers l'arret de bus. Je l'ai repéré plus tôt, et normalement il devrait me mener non loin de chez moi. D'ailleurs il faudra que je prenne une carte ce qui me reviendrait à... Je sais pas, j'ai pas fait gaffe aux prix. Et puis, d'abord, je finis mon calcul du repas... C'est acceptable, pas tous les jours, bien sur, mais peut-être une fois par mois, voire deux? surtout en voyant le plat du jour qui était moins cher... et bon. Bon, ça m'avait arraché le palais, la langue et la moitié du larynx, mais au moins j'étais bien réveillée!
Arrivée à l'arret de bus, je regarde la plaquette des tarifs. Bien sur, il y a indiqué des tarifs handicapés. Mais je ne sais pas si c'est compatible avec ma carte à moi? Après tout elle ne me donne pas accès aux places de parking (d'un autre côté j'ai pas de voiture) mais me permet quand même d'accéder aux "guichets prioritaires" de Pole emploi ou de la banque (enfin, pareil, la banque, j'ai jamais eu à y aller toute seule... Ca va me faire drôle la première fois!).
Quand j'ouvre mon sac pour vérifier si oui ou non j'peux avoir les 150 yens de réduction sur l'abonnement, je ne panique pas de suite. L'intérieur de mon sac est une ode au foutoir, et il me faut quelques secondes pour constater que put...rée, c'est bizarre que je trouve pas ma carte de suite.
Je fouille une deuxième fois, plus fébrile, et la troisième je pose carrément le sac sur le banc (vide heureusement). Elle est pas dans les poches latérales, elle a pas gluissé entre les feuillets du passeport pas plus qu'entre les pages de la brochure touristique de présentation de Togi que l'on m'a présenté à l'aéroport. Elle n'est pas dans le fond du sac, avec les tickets de caisse des 6 dernières semaines... Plus je fouille et plus mes pensées commencent à s'affoler.
*Calme calme calme où tu l'as vue la dernière fois?J'dois la retrouver vite vite! La secrétaire j'ai montré à la secrétaire? et après? J'ai rangé? Elle a glissé? Je sais même pas s'il y a des objets trouvés! Appeler le tuteur? Il va me gronder!*
Mes gestes sont plus précipités, ma respiration erratique, et de ma bouche s'échappe, sans que j'en aie conscience une litanie de "non non non non non, ou elle est....?" Ah et vu comment mes yeux me piquent je dirai que les larmes ne sont pas loin...
L'interjection me prend par surprise, et une partie de mon cerveau me signale que je dois ressembler à une biche dans les phares d'une voiture. L'autre partie lui disant aimablement d'aller se faire... introduire des objets pas prévu pour dans un orifice pas prévu pour non plus. Quand il me montre la carte, je connecte enfin les neurones.
"Ma carte!"
Les mots sont sortis en français, tandis que je lui saute littéralement dessus et lui arrache la carte des mains pour la serrer contre moi. J'ai pas tiqué que lui m'avait parlé dans cette langue. Du coup je réponds en japonnais.
"Merci beaucoup, j'croyais la perdu!"
C'est seulement là que je tique. "Vous parlez français, n'est-ce pas? Merci de l'avoir retrouvée. J'aurai été bien embêtée sans elle. Pardon que vous m'ayez courru après."
Le sourire est revenu comme si il n'y avait rien eu. le soleil est revenu après les nuages. Et je m'incline à la japonnaise pour remercier.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 32
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
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Ven 6 Juil - 22:19
Au début, elle me regarda avec l’air de vouloir me rembarrer violemment. Puis elle réalisa et m’arracha la carte des mains.
- Ma carte !s’exclama-t-elle en français également.
Elle la serra contre elle comme si c’était son bien le plus précieux. Pendant cet instant, elle sembla complètement ailleurs. J’aurais pu me jeter sous une voiture, elle ne s’en serait même pas rendu compte. Enfin, elle leva les yeux vers moi, ravie.
- Merci beaucoup,dit-elle en japonais cette fois.J’croyais la perdue !
Apparemment, elle ne maîtrisait pas encore bien le dialecte d’ici. Du moment qu’elle se faisait comprendre sans offenser personne, c’était le principal. Elle eut soudain comme un léger sursaut, comme si elle se rappelait de quelque chose.
- Vous parlez français, n’est-ce pas ?s’enquit-elle en reprenant sa langue d'origine.Merci de l’avoir retrouvée. J’aurais été bien embêtée sans elle. Pardon que vous m’ayez couru après.
Elle s’inclina poliment, un grand sourire aux lèvres. Je haussai les épaules.
- C’pas grave,dis-je simplement.
Maintenant que je l’avais en face de moi, je pouvais mieux la détailler. Plutôt jolie, petite et la peau pâle, elle avait de longs cheveux de blé, un nez pointu et de grands yeux bleus. Elle était mince, peut-être même trop à mon goût et, malgré son sourire, elle semblait anxieuse en permanence.
« Un peu comme toi, »commenta Meyer.
Il ne fallait pas exagérer et puis j’avais de bonnes raisons de m’inquiéter constamment. J’avais peur pour Sofia. Peur de la voir malheureuse ou de la perdre à cause de mes conneries, de son imprudence ou encore de la cruauté de Kenichi. Je frissonnai. Dès que je pensais à cet enfoiré, j’avais des envies de meurtre. Je me concentrai donc sur mon interlocutrice. Elle m’avait posé une question me semblait-il...
- J’ai vécu quelques années en France,répondis-je en délaissant le japonais pour continuer sur notre lancée.C’est pour ça que je connais le français. Mais t’auras remarqué que j’ai un accent à chier… C’est à cause de l’allemand.
Durant de nombreuses années, je me disputai avec mes parents parce qu’ils voulaient absolument que je parle les deux langues alors que nous vivions en France. A l’époque, je ne connaissais même pas l’Allemagne, ni ma ville natale, Berlin. Alors je m’en fichais complètement. J’allais à l’école française, pourquoi fallait-il que je m’embarrasse avec l’allemand ? Évidemment, il n’y eut rien à faire et je dus m’adapter tant bien que mal au dialecte germanique à la maison. Chassant ces souvenirs de ma tête, je fourrai mes mains dans les poches de mon pantalon.
- A c’que j’ai compris tu viens d’arriver. Tu viens d’où ?
Autant faire connaissance puisqu’aucun bus ne passait pour le moment. Au moins, ça laissait le temps à Sofia de se changer.
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
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Mar 10 Juil - 7:27
J'ai ma carte dans les mains, contre mon cœur, comme une fillette et son nounours. Je suis sauvée. Je serai pas jetée dehors de l'appart avant même d'y avoir mis les pieds. Je sais pas comment j'ai pu la perdre par contre... Je vais la ranger dans ma poche de jean cette fois comme ça elle ne tombera pas!
Quand il me dit que c'est pas grave, mon sourire retombe un peu. Si j'étais un chat mes oreilles se seraient baissées. C'est pas tant les mots, que le reste. Je suis pas idiote, je vois bien qu'il est fatigué. Il a beau se tenir droit, j'l'ai vu trainer la patte en entrant dans le resto. Et j'doute qu'il aie eu le temps de manger, vu qu'il n'a pas du s'écouler tant de temps que ça depuis que je suis partie. En plus de ça, il a de la terre sur la main, c'qui me fait penser à un genre de métier qui casse le dos (faut pas croire, jardinier ça casse le dos!). Et puis surtout, il y a le ton. Je ne pense pas qu'il aie dit ces mots pour mentir. Mais plus sensible que je suis aux intonations (et surtout étant plus facilement touchée par la dépression), je sens la fatigue derrière, et ça me rappelle les "c'est pas grave" de maman, qui me disait ça tout en se demandant ce qu'elle avait fait pour avoir une telle gosse à problème, et qui, quand elle croyait que je dormais, s'en ouvrait aux copines. Même après 2 années de thérapie, j'avais encore souvent tendance à me sentir coupable...
Étrangement, pour autant, il ne balaya pas mes remerciements pour repartir aussitôt vers son déjeuner (qui devait refroidir). Il m'expliqua qu'il avait vécu en France de nombreuses années, mais qu'il était allemand de langue maternelle. J'hochais la tête. J'hésitais à lui proposer de lui parler allemand, mais mon accent était probablement pire que le sien en français. Il continua sur sa lancée en me demandant d'où je venais. Ptet que finalement c'est VRAIMENT pas grave? Mon sourire revient quand je réponds.
"Cannes. Enfin, à côté. J'suis venue pour devenir assistante soigneuse pour hybrides... J'commence demain."
La dernière phrase, je sais que c'est un code. Que les conventions sociales "veulent" qu'il me réponde un truc du style "bon courage", et qu'il puisse s'en aller vers son repas et remonter son energ... Oh idée!
Je sors a bouteille du sac. Au passage je me dit que c'est surement en l'y mettant que j'ai fait tomber la carte. Et je la tends un peu brutalement à mon interlocuteur.
"Tenez! La serveuse elle a dit que c'était bien pour redonner un coup de fouet! Elle m'en a donné une mais je savais pas que les pourboires ici c'était vexant, alors elle a été maligne pour qu'aucune de nous perde la face elle m'a donné la bouteille en échange! Mais je me dit que ce sera plus profitable à vous, non?"
Je parle vite pour essayer de garder mes mots au même rythme que mon idée et mes propos sont un peu décousus, mais s'il comprend correctement le français (et c'est pas parce qu'il a un accent qu'il ne comprend pas parfaitement le français), il devrait suivre. Sauf s'il est trop fatigué pour que les neurones connectent.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 32
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
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Mar 10 Juil - 21:32
- Cannes,répondit la blondinette.Enfin à côté. J’suis venue pour devenir assistante soigneuse pour les hybrides… J’commence demain.
Elle avait l’air un peu plus à l’aise. Au moins, je ne la faisais pas fuir.
« Quel progrès ! »
Je l’ignorai, regardai… Comment s’appelait-elle déjà ?
« Aumérine. »
Ah oui. La demoiselle se fit à farfouiller dans son sac, en sortit la bouteille que lui avait servi Sofia tout à l’heure. Elle me la tendit d’un geste très décidé.
- Tenez ! La serveuse elle a dit que c'était bien pour redonner un coup de fouet !
Je reconnaissais bien là ma compagne.
- Elle m'en a donné une mais je savais pas que les pourboires ici c'était vexant, alors elle a été maligne pour qu'aucune de nous perde la face, elle m'a donné la bouteille en échange !
Ah oui… J’imaginais bien Sofia prendre le mot « pourboire » au premier degré et amener un rafraîchissement au lieu d’accepter sa récompense. En y pensant, je n’avais jamais laissé une pièce depuis que je vivais à Togi. Il fallait dire que je n’avais pas trop les moyens de récompenser qui que ce soit pour bons et loyaux services. De toute façon, au Japon, les pourboires n’étaient pas très bien vus. En bon européen, je ne comprenais pas trop pourquoi mais puisque c’était comme ça… J’attirais assez de problèmes, je n’allais pas en rajouter.
- Mais je me dis que ce sera plus profitable à vous, non ?
Elle tenait vraiment à me donner cette bouteille... Avais-je l’air si fatigué ?
« Tu devrais même hiberner quelques mois, ça te ferait du bien. »
A ce point… Pourtant, si c’était possible, je le ferais. Toujours surpris de bénéficier de la gentillesse d’une personne que je venais à peine de rencontrer, je pris la bouteille.
- Danke. J’veux dire... merci.
Je regardai autour de moi, m’attardai sur le panneau indiquant les passages de bus à cet arrêt.
- J’espère que tu sais où tu vas parce que c’est un peu la merde pour s’y retrouver ici,prévins-je.
Tâtonnant dans les poches de mon pantalon, je sortis une cigarette et l’allumai. A ce moment-là, Sofia nous rejoignit, un sac en plastique à la main. Je pensais qu’elle m’attendrait. Elle avait dû s’impatienter. Heureusement, je ne me trouvais pas très loin. Le seul fait de l’imaginer se faire kidnapper à nouveau me donnait des frissons d’horreur.
[HJ : Au tour de Sofia]
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Jeu 12 Juil - 19:08
ft. Sofia & Aumérine&Meyer
"..."
Une nouvelle tête ?
... Il avait vraiment une sale gueule, je n'aimais pas du tout le voir comme ça et c'était à moi d'agir car j'étais sa petite amie et c'était mon devoir de tout faire pour qu'il se sente bien dans sa vie. Je le regardai manger, non sans inquiétude, plutôt pensive même. Peut être qu'un tour à Togi Thermal lui ferait du bien. Yoshikazu allait devoir m'aider pour organiser ça, j'étais trop bête pour pouvoir le faire toute seule.
"Tiens, la demoiselle a oublié ça"Déclara Yoshi.
Tout comme Meyer, je me tournai vers lui pour regarder ce qu'il avait en main. C'était une carte en plastique avec la photo de ma cliente dessus.
"Elle ne doit pas être très loin, il est peut-être encore temps de la rattraper", dit-il en balançant la carte vers Meyer. "Sofia, tu devrais aller te changer en attendant". Me conseilla-t-il.
J'hochai la tête une fois puis je me dirigeai vers les vestiaires. Mais au moment où je me tournai pour vérifier l'état de la salle, Meyer était déjà parti. Je rejoignis Yoshi dans la cuisine pour récupérer une éponge. Même si mon service était terminé, je voulais aider mon patron en nettoyant les tables pour le service de soirée. Moi je travaillais juste le matin et le soir il y avait une autre serveuse, une hybride aussi. Très mignonne aussi. Ca devait surtout servir à attirer les clients et les touristes qui voulaient en voir. Je frottai les tables, l'air soudainement songeuse. En parlant d'hybride... Moi qui était tellement certaine d'être une humaine, ma dernière rencontre avec Wilson me faisait douter, depuis. Qui étaient mes parents ? Je n'avais absolument aucun souvenir d'eux. En vrai, rien ne pouvait prouver que ma mère n'était pas une hybride. Ca existait, les humains qui avaient des bébés avec des femmes hybrides. C'était peut être pour ça que j'avais aucun trais animaux ? Peut-être que j'étais une hybride sans le savoir parce que j'étais trop bête pour m'en rendre compte. L'opération de mes crocs c'était peut être juste pour les remplacer car les anciens n'étaient pas assez bien ?
"Soso, si t'astiques encore cette table elle va devenir invisible !"Lança Yoshi sur le ton de la plaisanterie.
Mais il avait raison, j'étais tellement perdue dans mes pensées que j'avais astiquée cette table pendant de longues secondes. Je me tournai vers lui pour lui présenter mes excuses en m'inclinant en avant. Je faisais que des boulettes aujourd'hui, peut être que je n'étais pas prête pour reprendre le travail.
"Ca va pas, ma grande ?"Demanda-t-il en s'approchant de moi.
Lui il devait peut être savoir ? Il travaillait pour Kenichi après tout et il venait me voir tout le temps à l'entrepôt.
"J'me d'mande juste si j'suis vraiment une humaine ou pas..."
Un court silence s'installa. Puis je sentis la main de Yoshi se poser sur le haut de ma tête, avant de frotter doucement mes cheveux. Mais il ne semblait pas vouloir me répondre. Je voyais l'hésitation dans son regard. Pourquoi il ne voulait pas me répondre ? C'était si difficile que ça, d'entendre la vérité ?
"T'es plus humaine que n'importe qui d'autre, ok ? "
Mh... Ca restait flou et ça voulait surtout dire qu'il n'avait pas trop envie de me répondre. Peut être que s'il parlait il allait avoir des problèmes. Kenichi avait un tas de trucs secrets qu'il ne fallait pas répéter sinon on avait de très gros soucis. Et Kenichi n'était pas du genre à tuer, il détruisait les gens dans la tête, il faisait de leur vie un cauchemar journalier. C'était comme ce qu'il m'avait fait à moi la semaine dernière. Tuer Cathy sous mes yeux pour me faire comprendre que c'était ma faute. Autoriser Bear à me ... Pour me faire comprendre que je n'étais qu'un objet. Me forcer à tuer pour me faire comprendre que, finalement, je n'étais pas si humaine que ça. J'hochai à nouveau la tête vers Yoshi puis j'allai vers les vestiaires pour me changer. Une fois en tenue et remarquant que Meyer n'était toujours pas revenu, je décidai d'aller le rejoindre. Mon patron me donna un sac en plastique qui contenait les restes du service. Ca nous faisait des économies, à Meyer et moi, on avait pas besoin d'acheter trop de bouffe comme ça. Je le saluais tout en le remerciant puis quittait le restaurant.
Je parvins à retrouver rapidement mon homme au loin. La fille s'était jeté sur lui pour lui faire un câlin ou j'avaisi rêvée ? Je voyais mal de loin. Elle voulait que je la bute, ou quoi ? Meyer était une propriété privé, il était à moi, rien qu'à moi, pas touche ! Curieuse, en tout cas, je m'approchai d'eux. Ils étaient quand même assez loin, à l'arrêt de bus qu'il y avait à une centaine de mètres du restaurant. Arrivée à leur hauteur, Meyer se grilla une cigarette. Je fixai un instant la blonde dans les yeux pour être certaine qu'elle allait se tenir à bonne distance, maintenant.
"Yoshi m'a donné à bouffer pour ce soir r'garde"Annonçai-je en lui montrant mon sachet""Comme t'as l'air crevé j'me suis dit qu'ça tombait bien."Silence.... Puis j'ajoutai"Et j'ai une surprise pour toi ce Week-end. Mais j'te dis rien sinon c'plus une surprise, d'acc ?"
Je donnai le sachet à Meyer pour pouvoir replacer correctement mon Katana à ma ceinture. Normalement je devais pas sortir avec mais au bout d'un moment fallait arrêter de déconner. Si je l'avais eu avec moi quand je m'étais fais enlever, j'aurais facilement pour m'en sortir en découpant ces putains de mafieux. Bref, je restai tout de même légèrement en retrait pour les laisser continuer s'ils le voulaient. Comme Meyer s'était allumé une cigarette, je me disais qu'il voulait encore discuter un peu.
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
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Jeu 12 Juil - 20:26
"Bitte shön."
C'était sorti tout seul. Avec un accent qui traduisait la quantité de rouille qui grippait mon allemand, mais bon. C'était "poli" de répondre de rien quand on vous disait merci. Et de rien, ben ça se dit bitte shön. Je ne sais plus qui m'avait appris ça. Probablement mon paternel quand j'étais toute gosse, et qu'il était encore à la maison... Tout le reste de mon allemand je l'avais appris à l'école, et je commençais à l'oublier, mais les formules de politesses, j'les avais déjà et j'risquais pas de les oublier.
Bref. J'avais répondu par automatisme, mais je me sentais quand même un peu gênée. Evidemment, il a encore fallu que je me mêle des affaires des autres! Et j'suis sure que même le fait que je réponde en allemand, il va tiquer et ça lui montrera une nouvelle bizarrerie de chez moi. Au et puis merde. J'suis comme ça, non? J'ai eu des séances de psy pour apprendre à en avoir rien à faire d'être différente, mais ça ne fait pas toujours effet...
L'arrivée de la serveuse avec un sac en plastique me fait sourire. Hein quoi un regard noir? Non, même pas remarqué. Comment dire qu'il me passe tellement au dessus de la tête qu'il pourrait croiser le concorde? Non, ce que je remarque c'est qu'elle est plus mignonne en civil, elle fait moins protocolaire (même si dès qu'elle parle, le protocole, c'est loupé), et puis ça me fait penser à un jeu vidéo, c'est cool. Et puis surtout...
"Ouaaaaaaaah."
J'ai pas parlé fort, mais bon, mon regard admiratif (et un poil inquiet quand même) en dit long. La nana elle se ballade quand même avec une PUTAIN d'épée! Une vraie quoi! Au passage, d'ailleurs mon cerveau remarque que 1) le pauvre garçon, je crois que c'est la 3ème personne en 5 minutes qui lui dit qu'il a une tête de déterré, et 2) le katana, ça a pas l'air du gout de la vieille dame qui vient de s'asseoir à l’arrêt du bus et qui regarde notre groupe en mode "les jeunes aujourd'hui, de mon temps ça se serait pas passé comme ça!"
Le katana éveille d'autres inquiétudes, au delà du "c'est trop cool j'en avais jamais vu en vrai!" et du "ouah, mais euh elle arrive à manier ça avec ses vêtements?", couplées à la remarque du blond. D'ailleurs avec tout ça j'ai oublié de lui répondre.
"Je dois encore trouver ma résidence, mais j'ai cru comprendre que j'avais une ligne directe... Par contre euh... Ca craint à ce point les rues?" Je demande en montrant le katana, et en articulant pour aider la serveuse à comprendre.
Non parce que je sais que je suis une frêle jeune fille, une "barbie". Et que le monde il est pas tout joli tout beau, contrairement à ce que je prétends croire. Je sais aussi que j'pèse pas lourd en cas de combat et que je suis trouillarde, capable, comme ces infirmières anglaises, de me laisser attaquer sans me défendre. Et que du coup ça me refroidit un peu...
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 32
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Dim 15 Juil - 14:44
- Yoshi m'a donné à bouffer pour ce soir r'garde,dit Sofia en me montrant le sac.Comme t'as l'air crevé, j'me suis dit qu'ça tombait bien.
Cool, au moins ça m’évitait de faire à manger. Yoshi avait eu une très bonne idée. Il fallait que je pense à le remercier.
- Et j’ai une surprise pour toi ce week-end,ajouta-t-elle à mon plus grand étonnement.Mais j’te dis rien sinon c’plus une surprise, d’acc ?
Je n’insistai pas, espérai secrètement qu’elle ne comptait pas cuisiner – ou plutôt essayer de cuisiner – quelque chose de nouveau. Je n’avais pas envie de retrouver la cuisine sens dessus-dessous… Elle me donna le sachet. J’y rangeai la bouteille dedans.
- Ouaaaah…
Aumérine regardait le katana de Sofia avec des yeux ronds d’admiration. Évidemment, ce n’était pas en France qu’on avait l’occasion de croiser une demoiselle armée jusqu’aux dents. D’ailleurs, à ce propos, je n’étais pas tellement d’accord pour la laisser sortir avec son katana. Elle attirait trop les regards. Et d’un autre côté, ça me rassurait un peu de savoir qu’elle avait les moyens de se défendre en cas de problème.
- Je dois encore trouver ma résidence,répondit la blondinette en reportant son attention sur moi.Mais j'ai cru comprendre que j'avais une ligne directe... Par contre euh... Ça craint à ce point les rues ?s’enquit-elle en pointant le sabre de Sofia d’un doigt incertain.
Elle allait finir par croire qu’elle était tombée sur la mauvaise île. Je m’empressai donc de la rassurer.
- Non, enfin… J’imagine que c’est comme dans n’importe quelle ville,supposai-je en haussant les épaules.Y a des coins à éviter et d’autres non.
Sofia se rapprocha de moi. Je posai ma main sur son épaule. Il était temps de rentrer à la maison, une sieste m’attendait.
- En tout cas, bon courage pour ton job de…
De quoi déjà ?
- D’assistante vétérinaire,me rappelai-je en lui faisant un signe de la main.On va y aller nous. Sofia, dis au revoir.
Elle obéit. Je saluai Aumérine à mon tour et nous nous éloignâmes. Une fois arrivés à l’appartement, je réalisai que je ne m’étais même pas présenté.