Des petits pas sur la plage [P.V Juna]

Tout au long de la distance qui vous séparait de la moto jusqu'à l'eau, Juna était restée bienveillante. Elle te guidait et prenait soin à ce que tu ne puisses chuter. Autrefois, tu avais refuser qu'elle soit aussi attentive à ta cécité, mais à présent que votre relation semblait évoluer, tu ne t'en formalisais plus.

- En été, le sable est chaud, c'est tellement agréable comme sensation ! Je t'emmènerais pour que tu testes aussi ! Et oui, on peut s'approcher même si elle risque d'être un peu...froide. Mais ce n'est pas grave, on prendra une bonne douche bien chaude en rentrant !

- Oui, j'aimerai vraiment ! Une douche hein ... Juna-Sama, dites-moi, auriez-vous comme une envie de me laver ... de partout ?

Et voilà, encore une fois tu te montrais coquine et un peu provocatrice. Tu le fais de plus en plus et pour cause, tu as bien fais comprendre tes attentes à Juna et puisque cette dernière semble y adhérer, tu te lâches un peu plus. Tu montres ainsi une autre facette de ta personnalité.

- Oui, la mer est vraiment magnifique. Du bleu à perte de vue, les vagues qui vont et viennent inlassablement comme si elles voulaient dévorer la sable. En été, le ciel est tout aussi bleu et rejoint à l'horizon, la mer. Imagines-toi, en pleine été, il fait chaud, il fait beau, tu es en maillot de bain. Je t'imagine très bien dans un joli maillot avec jupette, assez volante, des petits nœuds...les pieds nus dans le sable chaud. Et l'eau qui vient de temps en temps caresser le bas de tes jambes. Ce serait une très belle image, n'est-ce pas ?

Tu n'as sûrement pas la même perception du bleu que la jeune humaine voyante, mais tu apprécies ses efforts, surtout qu'elle réveille parfaitement ton imagination à tout ça. Au paysage, mais pas seulement, aussi au joies et plaisirs de ce que peut être la mer. Tu souris à la dernière remarques de Juna.

- Oui sans aucun doute, vous pourriez en profiter pour vous rincez l’œil, n'est-ce pas, Juna-sama ?

Vraiment, il faut que tu arrêtes de taquiner ainsi ta maîtresse. Ne penses-tu pas qu'elle pourrait en avoir marre ? Mais cette dernière avait enchaîné et tu te promettais de te calmer un peu. Enfin si tu y parvenais.

- Oui, nous reviendrons, je te le promets. On passera un moment, rien que toi et moi, un pique-nique et la mer. Ça te conviendrait comme programme ?

- Oh oui, j'aime bien pique-niquer en pleine nature ! C'est tellement plus sympathique avec tout ses sons apaisants et pleins de vie !

Par la suite Juna accepta de te montrer comment faire un château de sable. Au départ, elle guida tes mains, les gardant dans les siennes afin de t'obliger à suivre ses gestes. C'est un moment que tu affectionnais. Tu n'avais la jeune femme que pour toi, toutes ses attentions étaient tournées uniquement vers toi. Tu appréciais le FALH et tous les projets de Juna pour améliorer vos conditions d'hybrides. Mais passer un moment en tête à tête et sans penser à tout ça mais juste au moment présent, te remplissait de bonheur. Ça faisait si longtemps que ça ne t'était pas arrivé. Cette humaine avait le don de raviver en toi des choses que tu avais fini par oublié à cause de ton ancien maître. Ce souvenir de ta première fois sur la plage, resterait gravé à jamais dans ta mémoire.

- Bon, normalement, il y a tout un matériel pour ça mais on va faire sans. Alors, commençons par les tours, d'accord ?

Tu ne répondais pas, tu te contentais de te concentrer sur les faits et gestes à adopter. Puis Juna lâcha tes mains pour te laisser te débrouiller de ton côté. Tu faisais du mieux que tu pouvais, mais ton sens du toucher t’aidais bien. Ce ne devait cependant pas être si parfait, surtout, ça devait manquer d’asymétrie. Une fois que tu eus fini, tu essuyas ton front, mais tu étalas du sable sur ton visage. Heureusement tes yeux avaient été épargnés.

Tu te redressas et cherchas les mains de Juna qui semblait elle aussi avoir fini. Elles étaient gelées, c'est ça de faire des châteaux de sable en plein hiver. Tu te rapprochas alors de l'humaine et t'assis à ses côtés. Puis tu posas ses mains sur tes jambes avant de ramener ta queue touffue dessus pour les réchauffer. l'avantage de ton espèce était que ton pelage était fait pour les températures basse. Il était particulièrement fourni et long. Il était doux aussi, mais comme tu n'autorisais personne à toucher ta queue d'ordinaire, personne ne pouvait le savoir. Juna avait donc droit à un privilège à cet instant.

- Ça va mieux ? Vos mains devrait se réchauffer rapidement.

Les mains de Juna, toujours posées sur tes jambes et recouvertes de ta queue velue semblaient se réchauffer peu à peu. L'une d'elle vînt même caresser ton pelage tout aussi châtain que tes cheveux. Tu la laissas faire, ne bronchant pas. Tu avais confiance en elle à présent et tu avais accepté qu'elle effectue ce genre de geste à partir du moment où tu avais décider de réchauffer ses mains de cette manière. Des mains qui sûrement le soir venu, exploreraient d'autres endroits de ton corps et à cette idée, tu frissonnas légèrement. La jeune humaine te tira alors de tes songes devenus lubriques.

- Oui, c'est vraiment agréable et tellement doux ! Les hybrides ont parfois de la chance, posséder une queue a vraiment des avantages !

- Certains hybrides ne sont pas de cet avis, mais même si j'ai eu droit à quelques clients de mon ancien maître, qui tiraient dessus pensant à tord que ça m'exciterais, je ne me plains pas de l'avoir. Elle m'apporte souvent chaleur. Et puis, c'est justement parce que je refusais qu'on la touche au final, que je prenais des coups par le suite en guise de punition. Voilà pourquoi ... d'ordinaire, je refuse qu'une humain pose sa main dessus. Mais avec vous Juna, c'est différent ...

Tu te mis alors à rougir, tu le savais, tes joues s'échauffaient. Et ce pour deux raisons. La première parce que tu avouais que Juna avait un privilège car tu commençais à beaucoup l'apprécier, donc une façon à toi de lui faire comprendre certains sentiments naissants à ton égard, même si on ne pouvait pas appeler ça de l'amour véritable à ce stade. Et ensuite, parce que tu venait de l’appeler par son prénom, sans un "maîtresse" ou même sans ce titre de respect traduit par le "Sama" habituel dont tu l'affublais. Alors que tu tentais de reprendre contenance, tu sentis le parfum familier, épicé de la jeune femme devenir plus fort, à mesure que cette dernière se rapprochait de toi. Allait-elle te prendre dans ses bras ? Tu ne dirais pas non, le froid commençait à t'envahir. Mais c'est au moment où tu sentis son souffle chaud sur tes lèvres que tu compris ses intentions.

Juna t'embrassa alors, un baiser doux durant les premières secondes, mais très vite il devînt plus pressant, plus profond, faisant accélérer ton rythme cardiaque et frissonner ton corps tout entier. Pas seulement parce que le baiser était devenu passionné, mais surtout parce que pour la première fois, c'est la jeune femme qui était venue chercher tes lèvres. Tu rougissais d'autant plus, tu le savais. Tu sentis alors sa main devenue chaude sur ta cuisse, qu'elle caressait avec douceur. Tu posas alors une main sur la nuque de ta maîtresse, emportée par cet instant excitant. Tu étais désireuse de bien plus de la part de Juna, mais ce n'était clairement pas le bon endroit et la jeune femme le savait tout aussi bien que toi. Elle rompit donc le baiser, mais tu sentais encore son souffle sur tes lèvres. Elle n'avait pas reculé et tes doigts glissaient dans sa chevelure dans une caresse pleine de promesses.

- Désires-tu rester encore un peu ou nous passons à la suite du programme ? Prendre quelque chose à manger à emporter, rentrer à la maison...Se réchauffer sous la douche...Découvrir les nombreux secrets que tu me caches encore...

Chaque phrase sonnait plus basse que la précédente à tes oreilles, chacune s'arrêtant suffisamment pour que tu puisses imaginer le programme prévu par Juna. Tu ne pus empêcher un sourire de se dessiner sur tes lèvres. Puis tu déplaças ta main de la chevelure de Juna à sa bouche, caressant du bout de ton index ses lèvres encore humidifiées par votre baiser.

- Je préfère continuer ... le programme. Je dois avouer que je commence à avoir froid et ... je suis sûre que vous me réchaufferez bien mieux une fois rentrer ...

Ton index quitta alors sa bouche tandis que tes lèvres venaient les effleurer sans engager de nouveau baiser. Tu aimais jouer, c'est certain, surtout avec la jeune femme. Tu la désirais d'avantage à chaque instant de cette journée et tu ne manquais pas une occasion de le lui faire comprendre. Tu voulais que tes mains retiennent chaque partie de son corps, chaque petit détail de sa peau. Tu voulais que son parfum imprègne la tienne pour une nuit au moins et même plus si Juna le désirerait. Tu voulais lui appartenir pleinement même si ta maîtresse ne se considérait pas comme tel. Mais alors qu'elle était la nature de votre relation actuellement ? Tu ne saurais répondre à cette question, en vérité, tu ne te la posais même pas, tu avais juste envie ... d'elle, tout simplement.

Tu cessas ton petit manège et te redressas avant de tendre une main ouverte à la jeune femme. Tu ne lâcherais plus sa main jusqu'au manoir à présent. Et Juna pouvait te guider jusque dans ses ténèbres si elle voulait, à cet instant, tu étais prête à l'y suivre sans opposer aucune résistance.