À peine deux jours après avoir eu l'accord de ma mère, la comptable dont elle m'avait parlé était arrivé. Une femme, blonde, les cheveux tirés en chignon, habillé d'un tailleur impeccable nommée Mia Erikson. Dès qu'elle fut là, tout accéléra. Elle avait dévoré les documents que j'avais récoltés et avait tout de suite passer des coups de fil afin d'obtenir les rendez-vous qui seront nécessaires. Parmi eux ont pouvé cité de quoi louer de vieux bâtiments, les différentes animaleries mais aussi et surtout la secrétaire du maire. Elle avait réussi à avoir un rendez-vous avec lui et cela avec un délais de seulement 7 jours. Pour être honnête, j'étais ébahie, vraiment, au point qu'elle m'inspira soudain un sentiment de peur. Ses dialogues étaient tranchants, sans aucune hésitation et marquer faisait mouche à chaque fois. Avec une personne comme ça, envoyé par ma mère de surplus, il était évident qu'elle n'avait aucune confiance en moi, pire, je présentai qu'elle allait vouloir changer mes plans.
Cela ne manqua pas, dès qu'elle eut tous les rendez-vous souhaités elle commença à rédiger les plans économiques, me suggérant de voir le salaire des hybrides à la baisse. J'étais surprise, non pas qu'elle veuille les baisser, mais qu'elle ne suggère pas de les supprimer. Il était évidant qu'elle n'avait aucune compassion quand il s'agissait d'affaire, au point que la suggestion devint une évidence que je ne pouvais ni contre-dire ni refuser. Cette histoire se répéta sur un tas de petits détails, effectuant d'imperceptible changement, chacun d'entre eux étant insignifiant, mais assembler, il faisait de mon projet une réelle entreprise et non un lieu de paix que j'avais rêvé pour les hybrides. Suite à quoi, lors de notre premier rendez-vous avec animalerie, je n'eus pas l'impression de pouvoir placer le moindre mot. Dans la semaine qui suivait, on recevra 50hybrides suivis de 10 toutes les semaines pendant un mois et en aillant un regard sur la « marchandise » avant la livraison. Mon influence était réduite à zéro, cette femme l'avait avalé sans même que je m'en rende compte.
À bout, je finis par appeler ma mère, la veille du rendez-vous avec le maire, essayant de comprendre ce que cette situation signifiait, comprendre pourquoi cette femme me semblait si effrayante alors qu'elle était censée être mon allié. En sois, j'avais déjà conscience que cet appel était un aveux d'échec, mais j'étais à bout et mère ne m'en fit même pas la réflexion. Cela me confirma juste ce que je savais déjà, cette femme était à des années lumières de mon niveau. Elle dit cependant une phrase qui me resta à l'esprit toute la nuit : « Elle est ton allié, la plus forte et solide que tu auras, avec elle tu ne risques rien et le projet aboutira, mais ce ne sera le tien que lorsque tu sauras lui tenir tête. »
Ces paroles étaient juste, elle suivait le projet, respectant les objectifs et engagement qu'ils faisaient. Soudain je n'avais plus peur d'elle, ce n'était pas mon ennemis, c'était ma rivale. Une flamme de volonté naissante, je dormis pour la première fois paisiblement depuis son arrivée. Le lendemain, je me sentais plus prête que jamais. Le temps de mettre un chemisier blanc, une jupe noir et un tailleur noir afin d'affirmer mes courbes, un mouchoir blanc afin d'affirmer le contraste et une ceinture ceinture verte afin de mettre mes yeux en valeur. Le maire était un homme après tout et même si je n'étais pas au niveau de ma comptable, mon charme lui restait supérieur. Elle afficha un sourire énigmatique lorsqu'elle me vit et suite à un petit-déjeuner on commença à se dirigeait vers la mairie. Profitant du trajet pour m'annoncer que cette rencontre serait décisive, mais qu'on ne devait pas se relâcher pour autant. Ce fut la première fois qu'elle m'informait d'une conduite à suivre, prouvant l'importance de ce marché.
Une fois à la mairie, un secrétaire nous dirigea directement vers une salle d'attente, nous proposant une boisson chaude. Il était clair dans sa voix qu'elle avait su faire savoir notre influence au moment de la prise du rendez-vous. Mais là où se fut encore plus flagrant, c'est que l'on n'eus pratiquement pas le temps d'attendre. Le secrétaire nous ouvrit la porte, dévoilant le bureau du maire. Celui-ci se tenait derrière son bureau : assis. Il était grand, musclé, visiblement charismatique. Je m'attardai sur son regard, des iris dorés taillés en amande, son visage sévère, dur même puis finalement sur ces dreadlocks châtains allant de pair avec son teint mate. Laissant s'échapper un sourire, ne m'en rendant compte que lorsque Mia me passa devant moi. Elle avait déjà parcouru cinq mètres avant que je ne fasse le moindre pas. Clignant des yeux, je pris une profonde inspiration, ce n'était pas le moment de se relâcher. Je rentrai à mon tour, nous inclinons chacune avant de prendre s'asseoir en face de lui.
Erikson prit alors le temps de sortir un dossier de sa sacoche, court, d'à peine 10 pages où était présent les plans des différents sites que l'on souhaitait, un double du formulaire de création de notre entreprise ainsi que différents états financiers, ceux d'aujourd'hui, dans un mois, dans huit : lorsque l'hôtel sera finalisé, ainsi que dans deux ans à l'aide d''estimation statistique. Elle le déposa sur le bureau sans dire un mot, le regard serein. J'attendis une ou deux secondes, pensant que cela faisait partie d'un d'une de ses confrontations silencieuses avant de me décider à prendre la parole.
- « Nous sommes ici pour vous faire une offre » Commençai-je calmement. « Nous souhaitons acheter un terrain sur l'île, il s'agit ici de plusieurs hectares. Cet espace est nécessaire à l'établissement de notre entreprise. Nous proposons différentes localisations. » Énonçai-je en indiquant le document déposé précédemment, me rendant compte que j'avais déjà plus parlé en dix secondes que lors de la précédente entrevue. « Comme vous pourrez vous en rendre compte, il s'agit d'une chaîne hôtelière. J'espère que vous n'y voyez pas une intention de faire de l'ombre à votre seconde position, PDG de l'hôtel Sullrajah. Nous sommes en actuellement ici pour vous faire deux offres. La première, dont vous connaissez déjà l'issue et la deuxième... »
J'avais fait de mon mieux, des paroles fluides, un ton prononcé et assurant, j'avais eu la sensation de me voir pousser des ailes. Mais lorsque je m'étais laissé emporter, voulant faire à mon tour jouer dans la cour des grands. Lorsque j'ai voulu amorcer le sujet de la deuxième offre, j'avais plongé mon regard dans celui de M.Sulljarah, espérant lui faire ainsi du charme. Sauf que la personne qui se noya dans les yeux de l'autre, ce fut moi. La coupure ne dura qu'une fraction de seconde, mais suffisante pour casser complètement le rythme de la phrase. Mia ne me laisse même pas le temps d'essayer de me reprendre, rendant presque cette coupure volontaire, comme s'il s'agissait d'une transition entre nous deux. Elle expliquait que l'on souhaitait établir un partenariat entre nos entreprises.
De mon côté, je sentais que mes pommettes avaient rosies et j'étais incapable de regarder à nouveau directement Sulljarah sans les sentir chauffer à nouveau. Je me sentais ridicule, impuissante même. J'avais encore perdue la face, sans même comprendre pourquoi cette fois-ci. Je m'efforçai simplement de regarder M.Sulljarah avec tout le sérieux dont je disposais, laissant mon visage rôtir, sentant mon cœur s'emballer et mes mains devenir moites. Mon regard était comme attiré vers ces amandes dorées, résistant de me mieux, essayant de fixer son front, son nez, ses pommettes, ses lèvres sur lesquelles je m'arrêtai. Elles étaient fines, légèrement rosé, sans savoir pourquoi, j'avais soudain envie de poser mes doigts dessus. Je fermai les yeux, essayant de me calmer. Qu'est ce qu'il m'arrivait ? Lorsque j'ouvris les yeux à nouveau, je décidai de poser mon regard sur Mia. C'était naturel puisque c'est elle qui parle, non ? De toute manière c'est pas à regardant l'autre que j'allais me ressaisir !
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Ven 16 Fév - 14:22
Andréa Akeda & Jad Sullrajah674 mots ▬ dialogue en #8F4323
Et si j'achetais une plage ?
Encore et encore des rendez-vous, toujours… Jad commençait à trouver le temps ennuyeux ses derniers temps à la mairie. Son hôtel marchait fort, c'était le seul hôtel de l'île en même temps, et personne ne lui cherchait des noises. Bon, excepter Kazuma. Et illuminait ses journées lorsqu'il était dans son hôtel, malheureusement à la mairie, il n'avait pas le droit d'être là. Non, ce n'était que des secrétaires assez snob qui étaient branchés boulot boulot. La seule distraction qu'il allait avoir de la journée était une demoiselle du nom de Andrea Akeda qui voulait ouvrir un complexe hôtelier. Un divertissement pour la journée, c'était plutôt pas mal.
Ajustant son costume et attachant ses cheveux en queue-de-cheval, le rendant beaucoup plus présentable, Jad alla fumer un cigare dans la cour. Il ne savait que très peu de chose sur ce dossier, tout ce qu'il s'avait c'est qu'elle avait beaucoup d'influence cette petite. Le seul détail qu'ils avaient oublié dans cette ville, apparemment, c'est que l'égyptien n'agit pas parce que tel ou un tel à une forte influence. Ici, c'est sa ville et c'est lui qui décide. Sa secrétaire personnelle vint le chercher en annonçant l'arriver imminent de la demoiselle. Écrasant le reste de son cigare, il le jeta à la poubelle pour retourner dans son bureau. Il prépara tout, dossier ainsi que tampon et stylo pour la validation ou le refus. Tout était parfaitement prêt et à cet instant, il les vit entrer.
Il se redressa pour les saluer et serrer leur main, comme à son habitude. Mais, il serra la main d'une femme séduisante, mais pas de la fameuse Andréa. Il fit un petit sourire amusé en la voyant plantée là, ce qui le permettait de voir toute sa tenue en détail. Elle essayait de jouer de c'est à tours féminins ? Allons bon, comme si il pouvait tomber dans ce genre de piège. Pour éviter d'être impoli et surtout de la faire réagir, puisqu'elle avait l'air d'être intimidé par lui, il lui adressa un sourire tout en lui tendant la main.
-Bonjour mademoiselle Akeda. Ravis de pouvoir enfin vous rencontrer.
Il se rasseyait avant de prendre le dossier que son accompagnatrice lui tendait. Le feuilletant dans les moindres détails avec un air sérieux tout en écoutant leur propos. Même si Jad aimait la concurrence, ce complexe hôtelier était beaucoup trop dangereux pour le sien. Du moins, sauf s'il arrivait à négocier pour devenir partenaire et toucher du bénéfice. Une construction en deux ans, tout comme son hôtel… Hm… Le souci c'est de savoir où il voulait le mettre. Il posa son regard sur la demoiselle tout en l'écoutant. Plongeant son regard perçant dans ses magnifiques yeux… Elle avait un certain charme cette demoiselle tout de même.
Il retenait un sourire amusé à la voir s'arrêter lorsque leurs regards se croissaient et ces joues virer aux roses. Elle était adorable… Elle avait l'air d'être plus qu'intimider par leur rencontre, serait-elle amoureuse ? Ce ne serait pas la première fois pour l'égyptien.
Il écouta toujours et encore avant d'avoir une idée. D'un signe de main, il les fit arrêter de parler. Le mot partenaire suffisait largement.
-Partenaire ? Combien de pourcentage je gagnerais si je devenais partenaire avec vous ? Et pour les hectares, la plage est grande. On peut essayer de trouver un bout terrain non loin de plage, voir un peu de plage, pour faire votre projet.
Il fit un sourire, bienveillant. Il avait le don de faire passer une gentillesse énorme alors qu'au fond, il pouvait être un terrible prédateur redoutable. Un démon. Et justement, avant qu'elles ne puissent répondre, il reprit de plus belle.
-Mais j'aimerais parler seul à seul avec mademoiselle Akeda s'il vous plaît. Et que ce soit elle qui réponde à mes questions. Cela ne vous dérange pas d'attendre dehors ?
Sachant que l'affaire était presque dans le sac, elles n'allaient pas faire la fine bouche. Et monsieur Sullrajah allait pouvoir s'amuser… Attendant que l'autre femme sorte, il reprit avec un sourire amusé.
-Alors, je vous écoute mademoiselle.
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Sam 17 Fév - 8:10
Et si j'achetais une plage ?
M.Sulljarah nous avait accueilli poliment, écoutant nos propos attentivement, qu’ils s’agissent des miens ou de ceux de Mia. Elle avait eu le temps d'énoncer les principaux termes de l'accord qu'on proposait : comme le soutien en ressources humaines, qui nous permettrait d'avoir des formateurs pour les hybrides et pour lui de gérer facilement des arrêts maladies, mais aussi le fait qu'aucun de nos hôtels n’aient la même gamme de prix que le sien. Bien entendu le fait le plus intéressant vint après, proposant à M.Sulljarah de devenir l'un des actionnaires de l'entreprise, faisant de lui le seul réel partenaire de cette chaîne autre que moi. Cette offre pouvait sembler ridiculement généreuse, mais elle était pour le moins obligatoire. Qui accepterait de quitter une situation de monopole sans être sûr d'en tirer profit ? Il semblait évident que cette offre l'avait fait réagir et lorsqu'il leva la main pour nous interrompre en demandant plus de détails, l'objectif de cette offre fut remplis : le refus catégorique était évité.
Le regard vers Mia, je l'ai vu répondre au sourire bienveillant du maire, sachant qu'elle devait se moquer de lui intérieurement. Le poisson avait mordu à l'appât, voilà comment elle devait penser. La prise de parole suivante de M.Sulljarah me laissa cependant sans voix, imaginant vaguement ce que devait penser ma partenaire : cet homme avait vu notre faiblesse et il comptait l'exploiter. Voilà ce que je devinai en la connaissant bien qu'elle ne le laissa pas paraître un instant. Ma réaction était bien plus expressive, j'en avais presque sursauté et mes pensées s'agitaient : pourquoi étais-je incapable de réfléchir calmement ! En plus si l'on refusait cette demande, c'était presque un aveux de faiblesse, confessant que le chef de cette entreprise, moi-même, est incapable de tenir un entretien seule. Mia avait visiblement déjà pensé à ça elle aussi et ne n'essaya même pas de défendre sa place, remerciant M.Sulljarah de l'avoir écouté et m'annonçant qu'elle serait dans la salle d'attente tout posant sa main sur mon épaule d'un geste rassurant.
Mon regard était toujours posé sur la chaise de Mia, désormais vide, le sang dans mes veines semblaient bouillir alors que mon cœur s'était noué : je détestais soudain ce sentiment. Il me rendait faible, incapable de tenir mon rôle. Fermant les yeux, j'essayais de vaincre ce problème, m'imaginant M.Sulljarah embonpoint, la chemise débraillée et la bouche entrouverte pour lui donner un air ahurit. Cela marchait à merveille, représentait ainsi, il ressemblait davantage aux hommes d'influences que j'avais eu le loisir de rencontrer. Je pouvais à nouveau penser correctement, profitant de cet instant pour considérer la proposition qu'il venait de faire. Toute offre devait être suivre d'une contre-offre, c'était une règle élémentaire. Lorsque Mia ferma la porte, je me sentais à nouveau prête, ouvrant les yeux pour me tourner vers M.Sulljarah, prenant la parole d'une voix aussi calme que j'avais en arrivant.
- « Concernant le partenariat et aux vues des estimations faitent, le pourcentage qui vous serait versé représenterait 16 % des bénéfices, soit un sixième. Cette offre devrait augmenter vos revenus d'environ 50 % lorsque nos hôtels seront fonctionnels, de quoi compenser largement les quelques pertes de clientèle que votre hôtel pourrait subir. »
Lors de cette réponse, mon regard c'était d'abord fixé sur ses yeux, me sentant à nouveau attiré vers ces pupilles dorées avant que je ne me rappelle ce qu'il s'était passé précédemment. J'avais donc fini par appliquer la même stratégie qu'auparavant, essayant de fixer d'autres parties de son visage. Cela m'avait permis de tenir le temps de ce dialogue avant de me rendre compte que je venais juste d'anéantir la représentation mentale que je m'étais construite. Son visage était tel ceux taillés dans la roche, émincé et d'un sérieux indescriptible, je me surpris même à suivre les courbes de son visage le regard presque absent, tandis que mes joues reprenais leur teints honteux. Agacée de cet étrange sentiment, je décidai alors de l'affronter directement, plongeant à nouveau mon regard dans le sien. Cette situation ne pouvait plus durer et j'investissais toute la réflexion dont j'étais capable afin d'essayer de trouver une solution.
- « Concernant votre offre, il serait inenvisageable de ne pas posséder une partie de la plage, quel serait l'intérêt de construire en dehors de la ville sinon ? De plus, il est prévu dans ce complexe hôtelier d'attirer également une clientèle riche, il est alors nécessaire d'exploiter convenablement les atouts alentour. Si vous ne souhaitez pas nous fournir un espace convenable, il nous serait préférable de s'installer en ville en se passant alors de votre bénédiction et aussi de votre partenariat. »
Je m'étais montrée ferme et j'avais appuyé chacun de mes propos d'éléments concrets, comme j'avais vu Mia le faire au cours des derniers jours. Une réponse presque parfaite si l'on exceptait celles de mon corps. Mes joues s'étaient enflammées, je sentais mon cœur se déchaînait contre ma poitrine, ma respiration était devenue courte et l'on ne parle même pas du fait que je du déglutir à la fin de cette prise de parole. Je n'avais qu'une envie, me réfugier et je luttais pour que mes épaules n'essayaient pas de cacher mon visage. Mais le plus insupportable n'était pas là, non, ce qui était abominable, c'est qu'au fond j'aimais cette sensation. Heureusement pour cette négociation, la situation dans laquelle on était me permettait finalement une échappatoire. Lorsqu'elle me vint à l'esprit, je n'hésitai pas une seconde, ne laissant pas le temps à M.Sulljarah de formuler une réponse. Me levant de ma chaise dans un calme simulé.
- « Cependant, si vous êtes prêt à nous vendre un terrain, nous sommes libre de le faire à l'aide des propositions faite dans mon dossier. » Énonçai-je en soulevant ma chaise pour l'approcher de son bureau, profitant d'être debout pour ouvrir le dossier sur la table avant de m'asseoir à nouveau. « Il y a ici quatre offres, chacune d'entre elle possède ses avantages. Si vous souhaitez vraiment nous donner le minimum d'espace possible sur la plage, je vous prie de regarder la proposition 3. »
Suite à cette prise de parole, j'avais étalé les propositions entre nous, désignant de la paume de la main la troisième. Mon regard quant à lui avais enfin trouvé son refuge, fixant ces plans. J'étais loin d'avoir retrouvé mon calme, mais j'avais au moins réussi à stabiliser cette émotion. Enfin presque, mon regard était toujours attiré vers le sien. Il était tellement proche désormais. Je repensai à ses lèvres, l'envie de les caresser était réalisable désormais… Cette idée incendia mes joues en un instant. Une inspiration bruyante me tirant de ce mauvais pas. Je ne devais pas penser à lui, pas une seconde et pourtant j'étais incapable de m'empêcher de lui chercher son regard, même pendant une fraction de seconde. Je me rendis alors compte qu'une de mes mains tremblaient légèrement, mon sentiment de malaise augmentant significativement tandis que j'essayai de me calmer. Tout ce que j'avais à faire, c'était d'attendre la réponse de M.Sulljarah maintenant.
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Mar 27 Fév - 22:51
Andréa Akeda & Jad Sullrajah961 mots ▬ dialogue en #8F4323
Et si j'achetais une plage ?
Cette proposition que venait de lui énoncer mademoiselle Akeda et sa collègue n'était pas un projet que le maire allait refuser. Après tout, pour la ville ça ne pouvait être qu'avantageux. Mais, pour le propriétaire d'un hôtel dans cette île et, qui plus ait, le seul hôtel de la ville, le refus pouvait être envisageable. La proposition de partenariat était un point primordial pour la réalisation de cet établissement. Si cela n'avait pas été proposé, jamais il n'aurait été acheté. Jad n'était pas idiot au point de se mettre en danger lui et son bien le plus précieux.
D'ailleurs, monsieur Sullrajah avait fini par vouloir s'entretenir avec Andréa. Elle avait l'air d'être très sensible à son charme ou bien à son charisme ou était-elle intimidée par lui ? Vu les joues rosies qu'elle arborait, le charme ou le charisme était les points les plus exploitables. Mais... Elle n'avait pas dit son dernier mot et il fut bien surprit de voir autant d'assurance chez elle en l'espace de quelques secondes et surtout ses yeux plantés dans les seins. Il se retenait d'avoir un sourire amusé et l'écouta sérieusement.
Hm... Un partenariat avec seize pourcent des bénéfices pour un début n'était pas si mal... Mais sachant que l'égyptien savait que cet hôtel allait forcément bien marcher, peut-être pouvait-il demander un peu plus ? Une augmentation de cinquante pourcent de revenu plus tard, une fois que l'hôtel sera construit ? Bon... Pourquoi pas, après tout... Mais il gardera un regard sur cet établissement et surtout ferait quelques modifications s'il le faut pour qu'il marche ou non... Quoi que... Vu comment réagit cette demoiselle en face de lui, peut-être pouvait-il la manipuler pour pouvoir avoir un peu plus une fois le projet totalement achevé ? Oh, vous pensez que Jad n'en serait pas capable ? Vous le connaissez mal.
Puis, il tiqua de nouveau à propos des hectares qu'elle voulait posséder une vraie partie de la plage, ce qui le dérangeait grandement. C'était un grand centre touristique et, serte, être près de la plage permettrait aux touristes d'être plus près de ce beau paysage, mais... Cela ne ferait que baisser la clientèle de monsieur Sullrajah. Du moins, la clientèle sans activité illégale... Soit dix pourcent de son chiffre d'affaire... Bon, alors finalement peut-être que ça pourrait être envisageable. Puisqu'il sait très bien que les autres clients pratiquant ce genre d'activités resteraient et viendraient dans son hôtel parce que le premier règlement de cet établissement est : ''Tout ce qui se dit, se voit ou se fait dans l'enceinte de cet établissement reste dans l'établissement. Car la discrétion, le secret et la protection de la vie privée de nos clients est la plus grande priorité.'' Donc... D'accord pour la plage.
Il allait lui annoncer, mais il fut pris de court par son geste et le reste de ses paroles. S'apprêtait-elle à partir ? Il planta ses yeux dans les siens, fronçant légèrement les sourcils pour comprendre pourquoi elle agissait ainsi alors qu'il n'avait même pas donné sa réponse. Il écouta encore et encore avant de se rendre compte que son état s'empirait de secondes en secondes... Sa main c'était misse à trembler... Comme un bon gentleman, ayant remarqué sa faiblesse et voulant l'exploité, il attrapa sa main délicatement pour la serrer avec bienveillance. Il fit apparaître sur son visage une légère inquiétude, quel bon comédien.
-Vous allez bien mademoiselle Akeda ? Voulez-vous un verre d'eau ?
Sans attendre sa réponse, il attrapa son téléphone et ordonna à sa secrétaire de ramener un verre d'eau. En attendant, il lâcha la main de la demoiselle pour se lever, fermer le dossier et aller vers la porte. Et au moment où il l'ouvrit, le verre lui fut tendu. Il retourna s'asseoir, mais cette fois aux côtés d'Andréa, lui déposant le verre d'eau sur le bureau pour lui reprendre sa main et lui caresser doucement du pouce. Avec son sourire des plus bienveillants, il commença à parler doucement, presque en murmure.
-Mademoiselle, votre projet, je ne peux que l'accepter si cela peut vous rassurer. Le partenariat que vous me proposez est largement équitable, surtout si plus tard, je peux toucher un bénéfice de cinquante pourcent une fois achevé. Cependant, j'aimerais quand même pouvoir avoir un œil sur tout ce qui si passe et peut-être vous donner deux trois conseilles par la suite. Après tout, entre partenaires, les conseils sont toujours bienvenu, n'est-ce pas ?
Il lui afficha un grand sourire avant de se relève, lâchant la main de ma jeune femme, pour retourner à sa place de maire et tamponner le papier pour confirmer que le projet était accepté. Puis il écrivit quelques mots sur une feuille de papier et le tamponna ensuite. Il appela sa secrétaire pour aller en faire une copie avant de ranger le reste du dossier dans son bureau. Il se leva une nouvelle fois lorsque les papiers furent imprimés une deuxième fois, donnant la photocopie à la jeune femme en revenant s'asseoir à ses côtés.
-Je vous ai donné un terrain de plage comme vous le souhaiter avec l'hectare que vous souhaitez. Mais si jamais cela ne fonctionne pas, vous devrez rembourser la mairie de votre achat.
Il lui fit un nouveau sourire, les plus sincère qui soit pour lui faire comprendre qu'il n'y avait aucune menace ni pression derrière tout ça. À première vue, ils avaient fini leur échange sur le projet de mademoiselle Akeda, cependant, Jad voulait discuter un peu plus personnellement. Mais, il savait que cela était peut-être déplacé... Alors, il resta à côté d'elle avant de lui poser la question qui finira cet entretient ou le continuera si la jeune femme le décide.
-Avez-vous d'autres questions ou d'autres choses à me dire ? C'est le bon moment pour le faire.
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Mer 28 Fév - 0:54
Et si j'achetais une plage ?
Alors que j'attendais sa réponse, M.Sullrajah déposa sa main sur la mienne, un geste bienveillant si le contact avec sa peau ne m'avait pas provoquée un frisson résonnant tout le long de mon bras. Sa main était douce et grande, recouvrant la mienne sans difficulté, à présent seul se contact existait à mes yeux, oubliant même l'accord que j'étais venu chercher. Le calme que j'avais essayé de me forgé s'était brisé, mon esprit vidé et mes repères éparpillés. Mon regard se noya dans le sien tandis que je voyais ses lèvres bouger sans entendre le son qui en sortait. J'étais simplement heureuse, oubliant mes joues rouges, mon coeur enflammé et la honte qui m'avait envahie auparavant. Il était venu vers moi et j'étais heure. C'était un instant de bonheur...
...avant qu'il ne lache ma main.
Sans que je ne comprennes pourquoi, il avait rompu le contact, il s'était levé, m'avais abandonné. Avais-je fais quelque chose de mal ? Tout ce que j'avais alors essayé de retenir jusqu'à lors revînt alors de plus belle. Mes joues n'étaient plus en feu, elles étaient devenues magma. Mon coeur battant devint quant à lui plus lourd à chaque pas que faisait M.Sullrajah et la timidité que je ressentais c'était transformé en crainte. Je me rendis alors compte que je n'avais aucunement écouté ce qu'il venait de dire. Et s'il avait refusé l'accord et me renvoyer chez moi ? J'eus à peine le temps de me poser la question qu'il ouvrit la porte, récupérant un verre d'eau que son assistant lui tendait. Je laissai un soupir s'échapper, prenant avec lui toutes les craintes qui venaient d'apparaitre. Si tout cela n'était pas une leçon ! Je me promis intérieurement de ne plus me perdre ainsi lorsqu'il posa le verre sur son bureau. De sages pensées, si bonne qu'il ne tarda pas un instant de plus avant de prendre à nouveau ma main entre ses doigts.
Le frisson fit de nouveau son apparition tandis que je me sentais fondre. Cependant je résistai cette fois, du mieux que je pu... Toujours incapable de résisté à son regard envoutant. A chaque fois qu'il caressait le dos de ma main, j'éprouvais l'étrange besoin de le prendre dans mes bras, m'imaginant blottit contre lui, pouvant sentir son odeur... Pourtant et malgré tout, je fis attention d'écouter chacune de ses paroles. Il acceptait, trouvait notre partenariat équitable et proposait de monter ses parts plus tard à 50%. Cinquante pourcent ! Avec cela, il aurait autant de pouvoir sur l'entreprise que moi, c'était inconsevable. Autant me demander de lui céder l'entreprise, c'était du vol. Ce nombre aberrant résonnait dans mon esprit, soudain consciente que je n'aurais même pas eu la force de nier si je m'étais laissé bercer à nouveau. Le doux sentiment que je ressentais à chacune de ses caresses se transforma soudain en trahison. Il se jouait de moi, comme je l'avais fait à de nombreux hommes d'affaire lorsque j'accompagnais ma mère. Il me trouvait faible et compter m'exploiter.
Le pincement inconnu que j'avais au coeur se transforma en rage, il me prenait pour une idiote et je détestais cela. L'envie d'arracher ma main à la sienne me pressa et s'il ne l'avait pas fait un instant plus tôt, je l'aurais devancé. Il m'affichait un grand sourire et je fis de mon mieux pour l'imiter. Mes joues rouges disparaissaient, mon coeur ralentit brusquement, devenant même trop lent tandis que je sentais mes yeux s'humidifier. Il avait raison de me prendre pour une idiote, je l'avais été. J'avais vraiment cru que lorsqu'il avait pris ma main, cela signifiait quelque chose, que l'on pouvait devenir quelque chose et que cet entrevu représentait plus qu'un accord. J'avais tort, c'est tout ce que ça représentait à ses yeux. J'avais bien trop souvent jouer son rôle pour ne pas m'en rendre compte. Pourtant lorsque je le voyais tamponner différents documents, je me refusais à croire que c'était cause perdue. Je me détestais pour cela.
Il annonça alors qu'il avait donné le terrain que je souhaitais sur la plage, laissant à nouveau apparaitre son magnifique sourire. Pourtant je n'y répondis pas cette fois-ci, consciente qu'il n'était qu'un autre mensonge. Je me contentai de me redresser afin de lire en diagonale le papier sur lequel il avait écrit. Il n'y avait rien indiquant les cinquante pourcent qu'il venait d'évoquer et cela me suffisait, rangeant les documents qu'il avait tamponnés dans une pochette en lui laissant les autres. J'étais prête à me lever lorsqu'il prit à nouveau la parole, m'invitant à lui poser d'autres questions en indiquant que c'était le bon moment... Sur quoi se reposait-il pour dire que c'était le bon moment ? La fragilité sur laquelle je reposais ? Le fait que je retienne des larmes sorties de nulle part ? Ou bien n'en avait-il simplement pas fini de se moquer de moi ? Je me relevais la pochette à la main, défiant son regard d'un air sévère, montrant tout le mépris que j'avais désormais pour lui, ignorant la partie de moi que me murmurer de me laisser me perdre le long de ses iris dorés.
- « Je crois au contraire que nous aurons tout le temps de discuter de cela plus tard. J'ai désormais des rendez-vous plus important à prendre si je veux que cette entreprise soit rapidement sur pied. Nous aurons tout le loisir de discuter plus tard, vous êtes désormais un actionnaire de cette entreprise après tout. On discutera donc du reste en temps et en heure, l'augmentation évoquée précement de vos bénéfices également. »
Mes paroles bien que polis étaient glacées, presque haineuse. Cela en grande partie afin de compenser mes yeux aux bords des larmes. Je lui passai devant, sortant de son bureau d'un pas décidé sans même attendre sa réponse, ne m'arrêtant pas devant Mia qui attendant devant la salle. Je n'avais qu'une envie, m'éloigner de cet homme, de cette attirance que j'ai pour lui, de ses yeux envoutant et de ses lèvres manipulatrices. Je voulais être loin de lui car je sentais que si cet entretien continuait je serais capable de lui trouver des excuses, capable de le pardonner et me laisser à nouveau emporter par ce qu'il m'évoquait. Je refusais de lui offrir à nouveau une faiblesse, tout ce qu'il mérite désormais, c'est ma rencoeur.