« Et voilà, l’hiver et là et les températures ont chuté depuis bien longtemps déjà ! C’est bientôt Noël, les commerçants s’affairent à mettre en valeur leurs plus beaux produits. Mais la neige est toujours de la partie et... »
- Ah vos gueules…marmonnai-je en éteignant la radio de la voiture.
Ça faisait des semaines qu’ils n’arrêtaient pas de parler du froid. Évidemment ! Nous n’étions pas en juillet ! En hiver, tout le monde se plaignait du froid et en été, c’était de la chaleur. C’était juste le cours normal des saisons, personne ne pouvait rien y faire ! Alors pourquoi ne pas juste… vivre en s’adaptant, sans toujours trouver une raison d’en rajouter ? A mon avis, je demandais la lune… Dans un soupir, je regardai dans le rétroviseur. Assise sur la banquette arrière, Sofia contemplait le paysage qui défilait. Il était bientôt l’heure de dîner, je venais de terminer ma journée de travail. La jeune hybride m’accompagnait aujourd’hui, comme souvent, et parcourait le cimetière de long en large le temps que je fasse mon boulot. Je ne savais pas quoi faire à manger pour ce soir et j’avais envie d’aller passer un peu de temps au bar. Ça faisait longtemps que je n’y étais pas allé et Sofia n’y avait encore jamais mis les pieds. Quand il me vit, Akira le barman me salua d’un grand signe de la main.
- Meyer ! Ça fait un bail ! Oh !
Il regarda Sofia tandis que nous venions nous asseoir sur les tabourets face au comptoir, tout à gauche. Je ne lui avais pas dit que je possédais une hybride. Il l’avait su par hasard le soir de ma rencontre avec Zéphirine ici-même peu après mon arrivée à Togi, mais il s’agissait d’Ikko et il ne l’avait jamais vue.
- Bonsoir mademoiselle !dit-il avec entrain.Moi c’est Akira, mais tu peux m’appeler Aki si tu veux.
Il lui tendit sa main mais elle ne réagit pas. Je lui donnai un coup de coude discret dans les côtes et murmurai :
- Dis bonjour.
Elle savait quoi faire, je lui avais appris à saluer les gens de cette façon. Serrer la main, c’était assez poli et pas trop avenant, juste ce qu’il y avait de respectueux. Dans la majorité des pays d’Europe en tout cas.
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Lun 4 Déc - 11:29
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Master était toujours aussi grincheux, il râlait auprès de la radio de la voiture qui rabachait sans cesse la même chose : En hiver, il faisait froid ! Evidemment... C'était bien lui ça, de toute façon. Il râlait presque tout le temps et semblait faire constamment la tête, la mine sévère et blasée. Sofia lança un léger regard furtif et amusée vers Meyer qui coupa net la radio, puis regarda à nouveau la ville sous la neige qui défilait à mesure que la voiture avançait. Comme souvent, Sofia avait accompagnée Meyer au travail, aujourd'hui. Ils étaient rentrés assez tard, la journée était assez longue, il faisait déjà nuit dehors. La Chienne se doutait bien que son Maître n'avait pas envie de faire la cuisine ce soir, il préféra l'emmener dans un bar qu'il connaissait visiblement bien. Elle était déjà allée dans quelques bars, mais jamais dans celui-ci. Sofia aimait bien s'y rendre, l'ambiance calme et tamisée des bars lui plaisait beaucoup, peut être que ça sera pareil dans celui-ci, du moins elle l'espérait. Dans tout les cas, elle était contente à l'idée de partager une soirée en compagnie de Meyer, ça changeait de leur routine qui s'était déjà installée, mais une routine que Sofia aimait beaucoup... Du moment qu'elle passait du temps avec lui, ça lui allait, de toute façon...
Le bar avait un petit parking privé dans la cours, parfait pour éviter de devoir chercher une place et tourner en rond des minutes durant... Meyer parqua la voiture sur une place libre, le parking était bondé, signe que le bar fonctionnait plutôt bien et qu'il y avait du monde à l'intérieur. Les deux entrèrent à l'intérieur, il y avait une petite musique de fond, assez douce et pas trop forte. Comme dans beaucoup de bar, la lumière était tamisée, tant mieux, mais elle ne retira pas son bandeau, c'était hors de question de le retirer face à des inconnus, Meyer le savait. Rapidement, ils furent accueillit par le barman qui semblait très bien le connaitre. Ils s'approchèrent du comptoir pour s'installer sur les tabourets. Sofia prit soin de dégager sa cape noire avant de s'asseoir, son bras était à présent rétabli, enfin, et pouvait le bouger librement. Le barman observa un instant la Chienne, il devait se douter qu'il s'agissait de l'hybride de son client régulier. Très entreprenant, il se présenta, autorisant même Sofia à lui octroyer un surnom. C'était assez surprenant, d'ailleurs, les japonais s'appelaient uniquement par leur prénom quand ils étaient proches, et se donnaient des surnoms quand ils étaient vraiment amis. Akira devait surement s'adapter à sa clientèle diversifiée... Il n'y avait pas que des Japonais à Togi, après tout...
Sofia ne répondit cependant pas, toujours aussi distante avec les étrangers, elle se refusa le moindre geste et se contenta d'analyser l'agencement du bar pour repérer toutes les portes et les fenêtres. Ces dernières étaient toutes fermées, à juste cause : Le froid était mordant dehors. Il y avait une sortie de secours au fond de la pièce, un petit panneau avec le logo lumineux au dessus l'indiquait, Sofia le reconnaissait. Elle ne semblait pas verrouillée, le loquet en bas était relevé. Une cage d'escalier derrière, visible depuis le cadre de la porte ouverte, surement les appartements du barman, et sa réserve, une impasse donc. Son regard de posa à nouveau sur Akira, ayant remarquée le petit coup de coude de la part de son Maître qui lui demanda de le saluer son tour. Elle regarda la main tendue, n'appréciant clairement pas de devoir la lui serrer. Sérieusement, un japonais qui saluait une japonaise d'une poignée de main ? Décidément, Akira s'était beaucoup familiarisé avec les coutumes des autres peuples. Quelque part au fond d'elle, Sofia avait gardé sa fierté propre aux Ashley, et il restait des traces son éducation japonaise, quand elle vivait encore à Akihabara. Son Maître lui ordonna simplement de "dire" bonjour, en aucun cas de devoir serrer cette main. Elle obéit.
"Bonsoir. Sofia."
Akira évita de la dévisager, pour ne pas froisser Meyer, et retira doucement sa main, un brin gêné tout de même. Il força un bref sourire pour montrer à son client que tout allait bien et récupéra une choppe de bière qu'il remplit aussitôt pour la faire glisser vers lui. Il prépara ensuite un verre de limonade pour la Chienne avant de se retourner pour faire chauffer son petit grille et préparer deux croques-monsieur. C'était simple à faire et surtout rapide, largement suffisant pour calmer la faim des deux clients. La Chienne ne bougea pas de son tabouret, restant au plus près de son maître. Elle n'avait pas remarquée d'autres hybrides dans ce bar, et elle sentit quelques regards peser sur elle et Meyer, surement des regards curieux qui cherchaient à voir de quelle hybride il s'agissait. Et puis, comme toujours, les deux attiraient toujours les regards tant ce duo semblait improbable. Un colosse allemand au regard vide et blasé suivit d'une petite hybride aux yeux bandés, pas banal en soit, quand même. Akira finit par déposer les assiettes et couverts devant les deux, leur souhaitant bon appétit avant d'aller s'occuper de ses autres clients. Comme elle s'en doutait, le bar était bien rempli. Sofia baissa le regard sur son croque monsieur fumant, et fit l'effort de récupérer ses couverts dans ses mains et attendit même l'ordre de Meyer pour pouvoir commencer à manger, sans se jeter sur l'assiette comme une affamée sauvage. Elle ne voulait pas lui faire honte, surtout pas dans un endroit où le gérant le connaissait, et où il avait l'habitude de venir.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Mar 5 Déc - 21:57
Mais elle avait toujours du mal et elle préférait simplement répondre en se présentant à son tour.
- Bonsoir. Sofia,dit-elle simplement.
C’était déjà ça. Akira baissa la main, un peu gêné mais reprit vite contenance et fit son travail de barman, à savoir me servir ma bière habituelle. Sofia, quant à elle, eut droit à un verre de limonade.
- Vous mangez ici ?s’enquit Akira en allumant le grill qui était posé sur le plan de travail derrière lui.J’ai des croque-monsieurs.
Ça tombait très bien. Je répondis donc par l’affirmative et il s’affaira à les préparer. Il y avait pas mal de monde ce soir, ce qui demeurait plutôt rare. Les deux ou trois habitués étaient assis à leur table, dans un coin de la salle. Le reste des places étaient prises par tout un groupe de types en tenues militaires. Je ne savais absolument pas d’où ils venaient mais je voyais de tout au niveau des cultures. Ils étaient bruyants, c’était un peu ennuyant. Cependant, je me contentai d’essayer de les ignorer en écoutant Akira raconter ses mésaventures au supermarché. Il nous servit ensuite les croque-monsieurs et nous souhaita bon appétit. Sofia attrapa ses couverts, attendit sagement que je lui donne le signal pour manger. Je ne voyais pas l’intérêt mais il n’y avait rien à faire, elle refusait de manger tant que je n’avais pas commencé. Par contre, elle finissait toujours avant moi étant donné qu’elle gobait littéralement toute la nourriture qui lui passait dans les mains.
- Au fait Meyer, je suis allé à l’Oktoberfest !annonça Akira avec un grand sourire fier.
Ah tiens, Yoshikazu m’en avait également parlé un jour.
- Laisse-moi deviner, t’as fini sous une table à rouler des pelles à une serveuse qui t’a « obligé » à boire ta bière entre ses gros nibards ?
Il rougit comme une tomate et se mit à rire nerveusement en se grattant l’arrière de la tête.
- Oui bon… j’étais complètement bourré donc…tenta-t-il de se justifier.Mais dis-moi !reprit-il en me pointant d’un doigt accusateur.Ça sent le vécu !
Je lâchai un rire bref.
- J’le cache pas,répondis-je.Mais c’était pas sous une table. Et elles étaient deux.
Il éclata de rire. Je terminai ma dernière bouchée de croque-monsieur et bus un peu de bière.
- Et à part ça, t’as eu le temps de profiter j’espère ?demandai-je forcé d’élever la voix à cause des militaires qui riaient trop fort.Y a plein de trucs à faire à part boire des bières. - Bien sûr ! J’y suis allé cinq jours exprès !
Et il partit dans un monologue rempli d’entrain sur son séjour à Munich. Derrière nous, les militaires s’étaient mis à jouer au billard tandis que d’autres discutaient entre eux ou jouaient aux cartes. Les quelques habitués présents finirent par s’en aller en grommelant, dérangés par ce groupe venu perturber leur soirée.
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Mer 6 Déc - 12:32
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Le bar était très bruyant, il y avait un groupe de militaires non loin qui jouaient au billard. Ca ne dérangeait pas du tout Sofia qui avait l'habitude des ambiances électriques, c'était bien pire à l'arène. Elle mangeait -pour une fois- proprement son croque monsieur, écoutant d'une oreille distraite la conversation entre Meyer et Akira. Ils parlaient de l'Oktoberfest, tout comme avec Yoshikazu. Décidément, cette fête semblait vraiment connue, si même des habitants de Togi y allait, l'Allemagne n'était pas la porte d'à coté. A plusieurs reprises, Sofia lança quelques regard en coin vers son Maître, qui semblait si fier d'avoir pu boire de la bière grâce à la poitrine de deux femmes... Etait-ce de la jalousie ? Un léger froncement de sourcil, puis elle revint manger la dernière part de son croque monsieur. De toute façon, Il ne pouvait plus y aller, à moins de laisser Sofia seule à Togi pendant plusieurs jours, ce qu'il ne pourrait sans doute pas faire. Akira proposa un second croque monsieur à Sofia, remarquant son appétit vorace, elle l'accepta d'un simple hochement de tête discret et timide. D'un mince sourire en coin, le barman s'empressa de le préparer entre deux commandes d'autres clients pour le remettre à la Chienne.
Un brin songeuse, elle regarda un instant son assiette, puis elle fixa Meyer qui semblait souriant, ou du moins... il ne faisait pas la tronche et appréciait cet endroit. Pour lui faire plaisir, Sofia pourrait lui proposer plus souvent de venir ici, s'il le voulait. D'ailleurs, la fête de noël approchait et elle aimerait bien passer le réveillon avec son Maître. Elle avait longtemps réfléchis pour savoir quel cadeau lui ferait plaisir, maintenant, elle le savait. Elle avait toujours l'argent, bien caché à la maison, que lui avait donné Yoshikazu. La Chienne avait même repéré une boutique qui vendait ce qu'elle recherchait, il fallait à présent trouver le temps de s'y rendre sans que Meyer ne le sache ! Amusée à l'idée de devoir faire quelque chose en douce pour son Maître, un mince sourire se dessina, malgré elle, sur ses lèvres, les joues légèrement roses. Honteuse, elle étouffa un petit rire avant de tourner rapidement la tête vers son croque monsieur.
Avant d'entamer son assiette, Sofia retira sa longue cape noire qu'elle remit à Akira pour l'accrocher sur le porte-manteau derrière le comptoir. La bar était chauffé, et avec tout ce monde, la chaleur la gagna rapidement. Elle avait sa traditionnelle robe dessous, Meyer n'avait pas encore trouvé le temps de l'emmener dans une boutique depuis la dernière fois. Elle s'en fichait, de toute façon, cette robe suffisait largement. Toutes ses pensées l'avait presque fait oublier le brouhaha causé par les militaires. Curieuse, elle tourna la tête vers le groupe en uniforme qui jouaient au billard. C'était la première qu'elle en voyait, croiser des militaires à Togi était assez rare, ceux-là devaient probablement profiter ensemble de leur permission. Finalement, elle s'en désintéressa pour venir manger son croque-monsieur.
Une bouteille de vin vide à la main, un des militaire s'approcha du comptoir. Il empestait l'alcool et semblait très éméché, voir ivre. Il fit doucement claquer la bouteille sur le bois du comptoir pour en réclamer une autre en braillant bruyamment. Il remarqua finalement Sofia qui mangeait et qui - surtout - ne se souciait pas de lui. Un si bel homme, grand et fort ! Comment une petite femme comme elle pouvait l'ignorer !? Sa fierté masculine piqué en plein vif, il s'approcha doucement de la Chienne, assez proche pour remarquer ses oreilles en pointe et ses crocs. Ah, c'était qu'une foutue hybride... Mais bon, après tout, c'était mieux que rien. Il fit violemment glisser un tabouret à coté d'elle pour s'installer, mais ne parvint toujours pas à capter son attention. Elle mangeait, voilà tout.
"Hé !! J't'ai jamais vu ici toi, là. Tu viens de sortir de ton éprouvette ? haha !"lança-t-il d'une voix rocailleuse
Mais... Toujours rien. Sofia s'en fichait totalement, toujours concentrée sur son repas, elle ne prêta pas attention à l'ivrogne. Vexé, il s'approcha davantage, ne cachant même pas le fait qu'il se rinçait l’œil sur la cuisse apparente de la Chienne grâce à sa robe fendue. Il n'hésita pas longtemps avant de venir mettre la main au paquet, la glissant sous le tissu de la robe, l'autre se dirigea aussitôt vers sa poitrine. Mais...Étrangement, elle ne réagit pas. Comme si c'était quelque chose de normal, elle se contenta de terminer son croque monsieur, toujours aussi sage et docile.
"Hé !! Mais c'qu'elle aime ça, celle là ! Hé !! Une chienne, dans tous les sens du terme haha !"
Le militaire beuglait et se marrait, ses deux mains toujours sur Sofia, là où elles ne devrait pas être. Elle s'essuya la bouche, toujours en ignorant l'homme, puis poussa l'assiette vers Akira en le remerciant, comme si de rien n'était. Finalement, sentant la main palper un peu trop sa poitrine, elle tourna la tête vers l'ivrogne, et se contenta de le fixer. Le dernier homme à lui avoir touché la poitrine avait perdu ses deux mains avant de finir éventré de l'entre-jambe jusqu'au cou. Mais elle ne fit rien, toujours aussi docile et calme. Meyer lui avait dit qu'elle ne devait plus s'emporter, et puis de toute façon, elle avait son collier, le militaire ne risquait rien, pour le moment.
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Constantine Meyer
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Dim 10 Déc - 13:05
Quand la porte se referma derrière eux, je reportai mon attention sur Akira qui n’avait pas terminé son récit. Du coin de l’œil, je vis alors un des militaires approcher du comptoir pour demander une autre bouteille de vin car la sienne était vide. Je ne sus pourquoi Akira me jeta un regard à ce moment-là. Mais j’en profitai pour hocher négativement la tête, discrètement. A mon avis, ce type avait déjà bien trop bu. Ce n’étaient pas mes affaires, je ne savais pas pourquoi je m’en mêlais. La dernière fois qu’une bagarre avait éclaté dans ce bar, mes adversaires étaient venus me retrouver sur mon lieu de travail avec des amis pour me régler mon compte.
- Eh ! J’t’ai jamais vue ici toi,brailla le militaire ivre à l’attention de Sofia.Tu viens de sortir de ton éprouvette ?
Il se mit à rire mais la demoiselle ne lui accorda aucune attention. C’était peut-être mieux ainsi. Je lâchai un léger soupir, bus un peu de bière et poussai mon assiette pour qu’Akira s’occupe de débarrasser.
- Eh ! Mais c’qu’elle aime ça, celle-là ! Une chienne dans tous les sens du terme, ahah !
Je le regardai, baissai les yeux. Mon cœur rata un battement. Il avait glissé ses mains sous la robe de Sofia, sans aucune gêne. Et la jeune hybride ne le repoussait même pas. En fait, elle ignorait totalement sa présence.
« La dernière fois, tu lui as dit de ne plus s’emporter pour rien,fit remarquer Meyer que j’entendais pour la première fois aujourd’hui.Alors forcément... »
D’accord mais de là à ne rien faire du tout… Ça n’allait pas ! Sofia finit de manger, repoussa son assiette et se contenta de regarder l’ivrogne sans réagir. Même si je lui avais dit de se calmer, nous n’étions pas à l’abri d’un accident. Elle pouvait très bien attaquer soudainement. Mieux valait que je prenne les choses en main.
- Eh, toi là !
J’attrapai le tabouret de Sofia par le dessous de l'assise et le tirai vers moi pour faire lâcher prise à l’autre idiot.
- Qu’est-ce t’as le p’tit blond ?s’énerva-t-il en se mettant debout.
Il vacilla mais parvint à garder l’équilibre. Je me levai à mon tour pour lui montrer que le « p’tit blond » faisait une quinzaine de centimètres de plus que lui.
- Vas-y casse-toi ! J’vais la baiser, elle !dit-il en pointant Sofia d’un doigt tremblotant. - Tu vas rien faire du tout,répondis-je calmement… pour le moment.
« Oh ça va, une petite baston de temps en temps, c’est marrant ! »
Non, ça ne l’était pas.
- Quoi ? Elle est à toi ?fit l’ivrogne en riant. - Ouais, tu touches pas.
Il s’esclaffa de plus belle.
- J’m’en fous, c’est qu’une esclave de merde !
Et il attrapa Sofia par le bras. Ni une ni deux, je le saisis par le poignet et le mis directement à terre. Il y eut un gros silence dans la salle. Ses amis militaires s’étaient tus et nous regardaient tous à présent. A mon avis, cette histoire allait mal finir…
- Ben quoi ? J’l’ai prévenu,lâchai-je à leur attention.
Mais ils ne semblèrent pas de cet avis.
« Youhou ! »s’écria Meyer fou de joie.
J’évitai de l’insulter à voix haute.
- Hem… Meyer ?
Je me retournai. Akira se cachait à demi derrière le comptoir, l’air effrayé.
- S’il te plaît… Si vous voulez vous battre, allez dehors.
Je fronçai les sourcils.
- J’vais pas me battre,le rassurai-je.Viens Sofia, on s’en va.
Je laissai un billet pour Akira et pris la demoiselle par la main. Mais à mi chemin de la sortie, les militaires nous barrèrent le passage. J’aurais dû me douter que ce ne serait pas aussi facile. Agacé, je pris la parole.
- Vous êtes sérieux là ? Votre pote est complètement bourré, vous allez pas me dire que vous cautionnez son comportement de merde ?
On disait des soldats qu’ils n’avaient rien dans la cervelle mais à ce point… Ah mais j'oubliais. La plupart d'entre eux étaient aussi éméchés que leur camarade. Celui qui était le plus proche de moi croisa les bras, l’air menaçant, mais ne dit rien. Je levai les yeux au ciel, exaspéré.
- Non mais franchem…
Une bouteille se fracassa sur ma tête et ils éclatèrent tous de rire. Le choc me fit tomber à genoux et je dus perdre connaissance pendant deux ou trois secondes à peine. Trois secondes durant lesquelles je n’entendis plus rien du tout, à part un ricanement de satisfaction dans ma tête.
« J’m’en charge maintenant. »
Non… non, surtout p… Je rouvris les yeux, me mis debout. Je sentais un filet de sang dégouliner depuis le haut de mon crâne mais la douleur était absente. En me retournant, je vis l’autre ivrogne rire, tenant dans sa main un tesson de bouteille. Je fis à nouveau face au type qui me barrait la route… et me mis à rire moi aussi. L’effet fut immédiat. Ils se turent tous et me regardèrent, stupéfaits. Le militaire devant moi voulut me pousser mais je ne bougeai pas.
Je m’approchai de lui, si près que nos visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Je le regardai droit dans les yeux et dis, un sourire narquois au coin des lèvres :
- C’est simple, j’vais te maraver la gueuler… à toi, lui…
Je pointai son voisin du doigt, puis un autre.
- Lui, celui-là aussi, et tous tes potes.
Il ricana.
- J’aimerais bien voir ça !
Je lui répondis par un sourire entendu et me tournai vers le comptoir. Akira assistait à la scène, impuissant. Tant pis pour le bar de cet idiot. Le gentil Meyer ne voulait pas se battre ? Moi si. Néanmoins, j’allais lui faire une faveur parce que j’étais comme ça, moi. Il ne le méritait pas mais j’avais juste envie de m’amuser ce soir. Une chanson commençait justement dans les hauts parleurs de la salle. Parfait, une baston en musique, c’était toujours plus motivant. Alors je m’adressai au barman.
- Monte le son, Aki, et regarde bien comment on se débarrasse des déchets trop incrustés.
Je me tournai vers celui qui allait être mon premier adversaire.
- J’te laisse jusqu’à la fin de cette chanson. Si je…
Je baissai les yeux sur Sofia. Je l’avais oublié celle-là.
- Si on est encore debout,rectifiai-je,tu te tires d’ici et t’embarques toutes tes gonzesses avec toi.
Je tendis la main. A ma grande surprise, il la serra. Puis je tapotai gentiment la tête de Sofia.
- Amuse-toi, ma grande. Et n’oublie pas, on frappe mais on ne tue pas.
Et je lui retirai son collier. A ce moment-là, Akira monta le son. Je pensais qu’il allait protester mais apparemment, il avait compris qu’il valait mieux ne pas me contredire. Prendre le temps de m’étirer avant le combat ? Non ! Une demi seconde plus tard, mon poing partait dans la figure de mon opposant.
Spoiler:
Dernière édition par Constantine Meyer le Lun 11 Déc - 19:26, édité 1 fois
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Sofia Ashley
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Dim 10 Déc - 22:17
ft. Sofia & Leiche
"Amuses-toi, ma grande " Avec plaisir, Master.
Une bonne baston et tout va mieux !
Le tabouret glissa violemment sur le sol du pervers alcoolisé vers Meyer. Aussitôt, le ton grimpa, le militaire n'apprécia pas l'intervention du "p'tit blond". Il était clairement plus grand que l'ivrogne, mais il ne se démonta pas, avouant même clairement ses attentions vis à vis de la Chienne. Bah... Elle ne releva pas, elle avait l'habitude de toute façon. Tranquillement, elle termina sa petite limonade, laissant les hommes brailler entre eux, enfin... Meyer était plutôt calme, lui. Tant mieux, peut être que cette fois-ci, leur sortie n'allait pas finir en baston ? Même si c'était une esclave de merde, cette esclave appartenait à Meyer, qui le fit clairement comprendre. Soudain, elle sentit quelqu'un lui agripper le bras, de manière très ferme, même. Sofia conserva cependant son calme, comme si elle s'en fichait, au final. Et... Oui, elle s'en fichait : C'était d'elle dont il s'agissait, on s'en prenait directement à elle, donc elle s'en fichait. Pour le moment, personne ne s'en prenait à son maître, alors le reste...
Cependant, quand elle baissa les yeux, elle vit le militaire à terre, suivi d'un gros silence dans le bar. Meyer avait réalisé une clé de bras parfaite, l'ivrogne n'avait d'autre choix que de manger le parquet.Le groupe entier les fixèrent, malgré la justification hasardeuse de Meyer. Rapidement, Akira l'interpella, lui demandant non sans crainte de se battre dehors plutôt que dans le bar. Normal, après tout, il ne voulait pas le voir finir en ruine à cause d'une simple bagarre. Mais le Maître de Sofia ne semblait pas vouloir en découdre et lui proposa de s'en aller. Elle bondit de son tabouret pour suivre Meyer qui laissa un billet sur le comptoir. Malheureusement, ils furent stoppés proche de la sortie par le groupe de militaire qui, eux, ne semblaient pas vouloir les laisser s'en aller aussi simplement. Toujours sans un seul mot, elle écouta son Maître essayer d'éviter le conflit, en vain. Une bouteille vint se fracasser sur sa tête et il sombra. La Chienne ne bougea cependant toujours pas, les poings serrés, son collier et l'ordre qu'elle avait reçu l'empêchaient de bouger, mais se mit à trembler de colère. Ca bouillonnait.
Meyer se releva, heureusement, un filet de sang lui barrait à présent le visage, qui s'égoutta lentement sur le sol. Il était étrange, Sofia pensait que son rire était surtout nerveux, qu'il était en colère. Il y avait de quoi, après tout, se prendre un coup de bouteille en verre comme ça devait probablement le mettre en rogne. Cette fois-ci, ce fut Meyer qui lança verbalement les hostilité et annonça qu'il allait casser la figure à chacun d'entre eux. Le combat était à présent inévitable, Meyer demanda à Akira de monter le son de la musique. Comme un accord, les deux hommes face à face se serrèrent la main. Très bien, un combat à mains nues, alors. Pas d'armes. Sofia retira ses gants qu'elle laissa tomber au sol sous un lourd claquement métallique, puis elle retira son brassard. Meyer lui tapota la tête. Meyer lui retira son collier.
Et à la seconde suivante, Sofia s'était déjà jeté violemment sur l'homme tenant la bouteille, se jurant de lui faire payer son geste. Il ne s'attendait surement pas à voir une petite tête blonde comme elle s'en prendre à lui, à un militaire ! Sa colère était palpable, ce mec n'aurait jamais du s'en prendre à SON Maître. Il parvint à esquiver l'attaque de la Chienne, lui prenant le bras pour l'envoyer valser sur une table. Merde, elle l'avait sous estimé, pensant que l'alcool l'avait affaibli. Une erreur de débutante. Honteuse, mais sans le montrer, elle se releva et s'approcha de son adversaire qui se marrait, fier de l'avoir envoyée dans le décors. Il provoqua la Chienne en dansant devant elle, puis mimait clairement... l'acte sexuel. C'était qu'un gros porc. Il voulait jouer avec ce qu'il avait entre les jambes ? Parfait, il sera servit. Au corps à corps à présent, elle esquiva facilement le coup hasardeux du militaire pour contre attaquer et frapper violemment du coude au niveau du plexus solaire, un coup précis entre le sternum et les côtes de la cage thoracique qui coupa net ne souffle de l'homme. Il avait beau avoir des abdominaux en béton, cette zone restait sensible. Et, comme promis, la Chienne allait exaucer le souhait du miliaire : Un violent coup de pied dans les valseuses suffit pour le mettre à terre.
Meyer s'en sortait bien, de son coté, mais il était prit à parti par deux militaires. Sans attendre, Sofia courut en sa direction pour lui venir en aide. Prête à décocher un direct du droit, son poing s'écrasa contre la joue de Meyer qui avait reculé pour esquiver un coup. Affolée à l'idée d'avoir frappée son Maître, elle se figea un instant sur place. Elle l'avait entendu beugler quelque chose, mais trop perturbée et la musique trop forte, elle ne parvint pas à entendre. Elle s'approcha de lui pour s'assurer qu'il allait bien, se confondant d'excuses, le teint pâle. Meyer lui agrippa les deux avant-bras, persuadée qu'elle allait se faire frapper, elle ferma les yeux, acceptant de toute façon la colère de son Maître. Cependant, il ne s'agissait pas là d'une punition, non. Meyer fit tournoyer Sofia en cercle avant de, littéralement, la catapulter droit sur un des deux militaires. La rotation était si puissante qu'elle partie comme une flèche. Elle compris rapidement et joignit les pieds, pour laisser ses deux talons s'écraser contre le ventre de l'homme qui fut projeté contre les tabourets du bar.
Légèrement étourdie, La Chienne se releva en s'assurant que le militaire ne fit pas de même. Il était K.O, affalé contre les tabourets. Mais il en restait toujours trop, deux s’élancèrent vers elle, l'un tenta de la plaquer mais elle parvint à sauter pour éviter, pour ensuite prendre appuis sur le dos du soldat pour s'élancer en avant et s'extirper rapidement d'une situation délicate. Un roulé-boulé pour se remettre rapidement debout, elle courut en direction de Meyer, droit sur lui. Ils étaient suffisamment proches et liés pour se comprendre : Il y en avait un qui venait dans son dos. Meyer se baissa légèrement, les mains jointes. D'un bond, elle sauta sur les mains de son Maître, s'en servant comme tremplin pour sauter largement au dessus de lui. Elle leva son coude qui vint de fracasser sur le sommet du crâne du militaire qui avait tenté de prendre Meyer à revers. Largement sonné, il parvint cependant à bloquer les bras de Sofia quand elle toucha à nouveau le sol, l'immobilisant. Son camarade en profita pour lui asséner plusieurs coups puissants au niveau du ventre et des cotes. Hé merde, ils étaient trop nombreux. Il en restait huit, celui qui tenait Sofia était cependant sonné et sans défense...
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Constantine Meyer
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Lun 11 Déc - 22:50
Il s’effondra, assommé, et le reste des ses coéquipiers nous tomba dessus. Du coin de l’œil, je vis Sofia se jeter sur l’autre idiot à la bouteille. Pour ma part, je dus éviter le crochet du droit du prochain militaire qui s’avançait, avant de le lui rendre, sans le rater. Ce que Meyer ignorait quand il était pleinement conscient et me laissait moisir au fond de sa tête, c’était qu’il pouvait attaquer et se défendre bien plus facilement que ce qu’il croyait. Il ne savait absolument pas de quoi il était capable s’il se laissait emporter par la plus noire des colères. Évidemment, il avait déjà tué deux personnes à cause de moi. Et j’en étais fier ! Mais le problème ne résidait pas là, il ne s’agissait pas de la même situation. Par exemple, le soir où les autres sales types étaient venus le retrouver au cimetière pour le fracasser, il aurait très bien pu s’en débarrasser, même s’ils étaient six. Bon d’accord, je devais avouer qu’il ne possédait aucune maîtrise particulière en combat. Il ne pouvait compter que sur sa force et sa résistance. Mais c’était déjà beaucoup ! Surtout face à un groupe de pauvres débiles, ou encore des militaires bourrés. Pour ce soir, j’étais gentil, j’allais l’aider à s’en sortir sans encombres. Quand mon deuxième adversaire se retrouva à terre, je vis Sofia se faire projeter contre une table. N’y prenant pas garde plus longtemps, je m’occupai de contrer les autres coups qui m’étaient destinés. Je repoussai un militaire à la moustache proéminente, envoyai son collègue se prendre le mur le plus proche. C’était tellement bon de se libérer de temps en temps ! Je regrettais vraiment de ne pas pouvoir sortir plus souvent. J’étais conscient de ma faiblesse. Je demeurais le côté sombre de Meyer, j’imaginais que j’étais condamné à rester le second. Mais j’essayais quand même de le dominer de jour en jour. Pourquoi pas, après tout ? Wer nicht wagt, der nicht gewinnt (Qui ne tente rien n’a rien). Et puis… je me réservais le droit d’avoir mon mot à dire de temps en temps. Distrait par Sofia qui s’amusait à broyer l’entrejambe de son assaillant avec un coup bien calculé, je me pris le poing à l’index manquant d’un des deux militaires qui me faisaient à présent face. Je vacillai un peu, évitai de justesse la prochaine attaque… BAM ! Le poing de Sofia rencontra ma joue.
- Ah putain !
Désorienté, je secouai un instant la tête et lui lançai un regard noir.
- Tu vois pas qu’c’est moi espèce d’idiote ?
Elle se confondit en excuses mais pas assez haut pour que je puisse l’entendre. Comme mes deux adversaires revenaient à la charge, j’improvisai complètement en attrapant Sofia par les avant-bras. Là, je tournai sur moi-même et balançai la demoiselle sur les deux types.
- Allez ça dégage !ricanai-je satisfait.
Des tabourets volèrent dans tous les sens. Ne faisant pas plus attention à l’état dans lequel pouvait se trouver Sofia après ça, je repartis à l’attaque pour me débarrasser du militaire qui se jetait sur moi en hurlant de rage. Celui-là était tellement rempli d’alcool qu’il me suffit simplement de me décaler et de tendre la jambe sur le côté pour lui faire un croche-pied. Il se rétama par terre et ne se releva pas. Pas loin de moi, je vis Sofia faire un roulé-boulé au sol et se remettre debout avec adresse. Puis elle accourut dans ma direction au moment où j’entendais les grognements de colère d’un type derrière moi. Je me dis alors qu’elle pourrait largement s’en occuper si je lui donnais un peu d’élan. Sans plus réfléchir, je posai un genou à terre, joignis les mains et attendis qu’elle y pose le pied afin de la catapulter derrière moi. Le résultat me contenta largement : elle lui asséna un coup de coude sur la tête qui le sonna à moitié. Malheureusement pour elle, il lui immobilisa les bras, ce qui permit à son camarade d’en profiter pour la frapper dans le ventre. Il restait encore huit hommes en tout et la musique était presque terminée. Même si la condition était de me mettre à terre avant la fin, je comptais bien moi aussi tenter le tout pour le tout et me débarrasser de tout le monde lorsque la dernière note résonnerait dans le bar. Alors je fonçai droit sur le type qui frappait Sofia et le plaquai au sol tel un rugbyman en plein match. Je me relevai vite fait, libérai la jeune hybride de l’emprise de son assaillant et projetai ce dernier dans une rangée de chaises. Les six autres gars avaient l’air vraiment remontés. C’était peut-être ceux qui avaient le moins bu… Mais ça n’allait pas m’arrêter. Avec un sourire au coin des lèvres, je me tournai à demi vers Sofia et dis :
- Faut pas laisser des abrutis comme eux penser qu’ils ont le dessus.
J’attaquai donc en premier, soulevai celui qui se trouvait le plus près et l’envoyai s'écraser sur une table. Je pris quelques coups sans ciller cependant, et mis à terre les deux prochains en leur cognant la tête l’une contre l’autre. Le suivant passa par-dessus le comptoir – j’entendis Akira pousser un cri d’effroi – et son acolyte traversa la salle en glissant sur le sol.
- Et voilà l’travail !
Repérant la chope de bière que je n’avais même pas terminé et qui était miraculeusement restée intacte sur le comptoir, je m’en emparai et la terminai cul sec. Un craquement m’indiqua alors que j’avais oublié le dernier militaire. Et cet imbécile très loin d’être discret marchait dans les débris de verre, droit vers moi. Quand je le sentis tout près, j’esquivai et lui mis une claque à l’arrière de la tête, assez puissante pour lui faire manger le bord du comptoir. Il toucha le sol pile au moment où la musique se termina. Poussant un soupir satisfait, je parcourus du regard la salle qui était sens dessus-dessous et me tournai vers Akira qui émergeait de derrière le comptoir.
- M… Meyer, t’es pas sérieux là ?geignit-il en désignant son bar d’un geste désespéré du bras.
Je haussai les épaules d’un air faussement désolé.
- Comment je vais faire pour payer les réparations ?s’indigna-t-il.T’imagines pas le… - Ça va, détends-toi !coupai-je en riant.Regarde, c’est simple, on va demander à… lui, là.
J’allai mettre des baffes au militaire à qui j’avais serré la main tout à l’heure.
- Eh oh ! On s’réveille, Fräulein (Mademoiselle) ! T’es gentil et tu demandes à tous tes potes d’avancer le fric pour réparer vos conneries.
Il bredouilla un truc incompréhensible. Je commençai à brandir le poing et il leva deux mains tremblantes devant son visage.
- Ou… oui oui, OK !
Je lui fis un grand sourire.
- Bon allez, j’suis sympa, c’est moi qui m’en vais,décidai-je finalement.Comme ça j’vous laisse tranquilles pour faire le ménage.
Je lui donnai deux tapes sur la joue et le laissai choir. Puis je me tournai vers Sofia.
- Amène-toi, Sklave (l’esclave),ordonnai-je en esquissant un pas vers la sortie.
Je me ravisai, tournai les talons et allai prendre une bouteille de bière dans le frigo qui se trouvait derrière le comptoir. En passant, je mis un billet dans la main d’un Akira sidéré.
- Garde la monnaie.
Et je sortis du bar.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Mar 12 Déc - 20:15
ft. Sofia & Leiche
"...Qu'... Qu'est-ce que j'ai fais ? J'ai frappé Master... ? C'est impardonnable...".
Une bonne baston et tout va mieux !
Même si elle paraissait frêle et fine, Sofia était robuste, capable d'encaisser des coups, bien que ceux des militaires étaient comme des coups de marteau difficile à supporter. Elle parvint à tenir bon assez longtemps pour permettre à Meyer de venir à son aide en plaquant violemment celui qui distribuait les coups de poing, un plaquage si violent que le militaire fut sonné et scotché au sol. Heureusement, celui qui la tenait subissait encore les effets du coup de coude qu'il s'était prit au milieu du crâne, trop fébrile pour tenir face à Meyer qui l'éjecta contre des chaises. Il se tourna vers elle pour lui donner un bon conseil. Bien qu'elle savait très bien ce que lui disait son Maître, elle hocha la tête une fois en l'écoutant. Il avait raison, de toute façon, leur laisser prendre trop confiance en eux pourrait vite se révéler dangereux : Il fallait semer le chaos et la discorde au sein de leur rang. Ils étaient certes plus nombreux et entraînés au combat, leur état d'ivresse était une faiblesse qu'il ne fallait pas négliger, mais ne pas sous estimer non plus : Qu'était capable un homme ivre, après tout ? Trop imprévisibles, impossible de savoir exactement ce qu'ils allaient faire, il fallait se méfier.
Meyer alla donc s'occuper des soldats encore debout face à lui. Sofia décida donc de lui couvrir les arrières en s'occupant des militaires qui se relevaient. Celui ayant subit le plaquage fut le premier debout. Ne lui laissant pas le temps de reprendre entièrement ses esprits, la Chienne se jeta sur lui pour frapper avec précision au niveau du foie. Un coup, le militaire encaissa facilement, un second, puis un troisième, toujours plus puissant, Sofia s'acharnait dessus, frappant toujours au même endroit. Un dernier coup de pied et la douleur devint trop intense pour son adversaire qui, au bout de quelques secondes, plia et chuta lentement au sol. Pour lui, c'était fini, il en restait encore deux derrières qui se relevaient : Le premier qui avait frappé Meyer avec la bouteille et celui qu'il avait glissé sur le sol , juste aux pieds de la Chienne. Un cadeau de la part de son Maître ? Elle l'accepta volontiers et passa à l'attaque. Le premier était de face et un autre venait dans son dos. Elle n'avait clairement pas la force physique de Meyer et ses coups étaient beaucoup moins impactant que les siens. Elle parvint à esquiver le direct du droit et bondit sur lui pour s'accrocher sur ses épaules. Elle planta ses crocs au niveau du trapèze du militaire et serra fortement la mâchoire, ce qui lui arracha un cri de douleur. Sans attendre, elle frappa violemment au niveau de la tempe, pris appuis sur ses jambes et poussa fortement dessus pour le propulser vers l'arrière, en direction de la table. Son crâne heurta violemment le rebord de celle-ci, il se retrouva inconscient sur le sol.
Grâce à l'élan qu'elle prit, Sofia parvint à sauter au dessus du militaire qui voulait la prendre à revers, pour finir derrière lui. Perturbé, surtout à cause de l'alcool, il mit trop de temps à se retourner ce qui laissa le temps à Sofia de frapper au niveau de l'articulation du genoux pour le faire fléchir et lui asséner un violent coup de pied retourné, son talon venant heurter violemment la tempe, il sombra à son tour. Parfait, Meyer n'avait plus rien à craindre. Elle regarda dans sa direction pour s'assurer qu'il allait bien. Il parvint à se débarrasser de toute le monde, même de celui qui venait dans son dos, une claque magistrale de forain et le dernier militaire debout mangea le rebord du comptoir. Un faible sourire se dessina sur les lèvres de Sofia, fière de son Maître, fière d'être à lui, d'être sa propriété. Elle s'approcha doucement de lui en jetant un dernier regard derrière elle, il restait un soldat encore conscient qui se débattait mollement dans les chaises, ne représentant aucune menace, elle l'ignora.
L'endroit était sens dessus dessous, dans un état déplorable. Akira semblait totalement abattu, son bras brassa mollement l'air, d'un air dépité, pour désigner son bar. Sofia le regarda à son tour, puis haussa les épaules, l'air de dire "Ben quoi ? C'est normal." Meyer avait de toute façon déjà trouvé la solution pour les réparations : L'un des militaires allait avancer tout les frais. C'était pas plus mal, après tout, c'était leur faute ! Pour qui ils se prenaient, ceux là ? C'était son camarade qui avait frappé Meyer ! Elle écouta leur échange, puis obéit à Meyer quand il lui ordonna de la suivre. Sur le chemin de la sortie, elle se baissa pour ramasser ses gants, son collier et son brassard et croisa le regard d'un militaire à demi conscient qui baragouinait des mots du genre... "Je voulais juste te baiser", entre autre. Gentil garçon, va. Pour lui faire plaisir, Sofia lui fit cadeau d'un petit bisou sur le front, une petite tape sur la joue et se redressa pour sortir du bar.
A l'extérieur, elle remit le collier à Meyer, c'était à lui de le remettre, pas à elle. Seul lui pouvait décider si, oui ou non, il allait le remettre à son cou. Pour l'heure, Sofia se contenta de remettre son équipement et évita de croiser le regard des passants. C'était une véritable bombe à retardement prête à sauter à la gorge du premier venu qui pouvait adresser un regard de travers, autant à elle qu'à Meyer. Roy était le seul qu'elle n'attaquait pas quand elle n'avait plus son collier, maintenant c'était Meyer. Sans ce collier, ne pas attaquer lui demandait trop d'effort et de trop concentration, elle préféra alors fixer le sol sans bouger.
"Pardon de t'avoir frappé, Master... J'ai manqué de précision, c'est honteux."
Elle serra les poings, honteuse, son regard figé au sol. Elle méritait la punition, clairement. Ne pas en recevoir serait trop injuste et elle ne pourrait surement pas se pardonner ce geste. Les secondes défilaient rapidement, elle tremblait de plus en plus, l'envie de se battre ne la quitta pas, elle n'en avait pas eu assez pour ce soir...
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Dim 17 Déc - 19:39
Il faisait frais, le ciel était dégagé et on voyait clairement les étoiles. Mais je m’en fichais, je n’étais pas là pour les contempler. En fait, cette petite baston de bar m’avait donné envie d’encore plus d’action. Aller dans un autre bar ? Pourquoi pas ! J’avais besoin de me défouler, faire manger le sol à plein de types et boire des bières jusqu’à plus soif.
- Pardon de t’avoir frappé Master...
Je baissai les yeux sur Sofia qui me tendait son collier. Elle avait un air penaud.
- J’ai manqué de précision, c’est honteux,dit-elle sans oser me regarder.
Je réfléchis une seconde, levai la main comme si j’allais la frapper. Elle tressaillit mais je ne fis que m’emparer du collier.
- Ça ira,répondis-je sans cependant laisser paraître la moindre indulgence dans le ton de ma voix.Mais la prochaine fois qu'ça arrive, j’te casse en deux, c’est clair ?
Je lui remis son collier, l’observai attentivement. Si ça se trouvait, son bandeau était trop épais et en fait, elle n’y voyait pas assez cette gourdasse. Je soupirai, regardai autour de nous. Et là, une idée me vint. Une merveilleuse idée !
- Eh, j’sais c’qu’on va faire !m’exclamai-je en donnant une tape dans l’épaule de Sofia.
Un sourire narquois accroché aux lèvres, je me tapotai la tempe avec deux doigts et dis :
- Puisque Meyer veut pas te laisser te battre dans une arène… alors on va aller dans une arène ! Juste pour le faire chier.
Ça me plaisait. Et qu’importait ce que ce crétin pouvait en penser. Pour le moment, j’étais aux commandes alors JE contrôlais la situation. Mais il y avait un problème : pour entrer dans une arène, il fallait sûrement débourser pas mal d’argent. J’étais sûr de pouvoir en rapporter bien plus grâce à Sofia mais actuellement, j’étais dans l’impossibilité de dépenser le moindre centime. Il restait à peine de quoi payer le loyer… Et je n’avais pas envie de me farcir le propriétaire pour une histoire de combats illégaux. Mais… attends une minute…
- Toi là !
J’attrapai Sofia par le cou et approchai son visage du mien.
- Roy a sûrement dû te traîner partout pour empocher son blé. Trouve un endroit où on peut rentrer sans payer.
Je la lâchai et fourrai mes mains dans les poches de ma veste. Il devait sûrement y avoir des arènes moins officielles.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Dim 17 Déc - 21:59
ft. Sofia & Leiche
"Des combats d'arènes !? Quelle occasion pour me faire pardonner de Master !"
Une bonne baston et tout va mieux !
Il leva la main. Aussitôt, par réflexe, Sofia se protégea le visage avec ses deux mains en se recroquevillant légèrement, complètement soumise et apeurée. Elle ferma fort les yeux, prête à recevoir sa punition, c'était mérité. Au final, il ne fit que récupérer le collier dans la main tremblante de la Chienne pour le lui remettre. Finalement, elle eu droit à une simple menace, amplement mérité, précisant que la prochaine, elle prendrait la correction de sa vie. Elle hocha simplement la tête, tremblant toujours de partout et totalement paniquée, elle manqua même une inspiration, prise d'un hoquet. Elle se redressa, enfin, voyant qu'elle n'allait pas se faire frapper, elle se contenta d'attendre une décision de son Maître. D'ailleurs, d'une tape dans son épaule, il annonça à Sofia qu'il savait justement quoi faire pour la suite : Des combats d'arènes. Sur le coup, tant sa surprise fut totale, elle ne remarqua pas sa façon étrange de parler de lui à la troisième personne. Des combats d'arènes, ça faisait si longtemps ! C'était l'occasion idéale pour se racheter, même !
Seulement, quelque chose n'allait pas : Pour se rendre à l'Arène, il fallait payer des frais de participation colossaux, somme que Meyer n'avait probablement pas, lui qui avait du mal à joindre les deux bouts chaque mois... D'ailleurs, il l'interpella, elle eut à peine le temps de tourner la tête qu'elle sentit la main de son Maître se serrer sur son cou. Elle déglutit, à nouveau en proie à la peur, elle préféra détourner les yeux pour le pas le regarder de face. Elle ne voulait pas lui faire croire qu'elle osait le défier, surtout pas : Elle lui était totalement soumise et se devait de le montrer. Il lui demanda de l'amener à une arène qui ne réclamait pas de frais. Bien sûr qu'elle en connaissait une comme ça, pas très loin d'ici même. Elle connaissait presque toutes les arènes de Togi, on l'avait traînée dans chacune d'elles quand Roy était encore en vie. La Chienne baissa les yeux pour fixer les pieds de Meyer
"Y'en a une pas très loin d'ici. Je vais t'y emmener."Annonça-t-elle docilement.
Elle ouvrit la marche pour s'enfoncer dans quelques ruelles peu fréquentées, pour arriver dans un petit quartier paumée avec quelques pavillons délabrés. Sur l'un d'eux, une décoration représentait le célèbre personnage de Mickey Mouse qui cachait ses yeux avec ses deux mains tout en faisant deux doigts d'honneurs. Cette arène était assez connue pour être l'une des plus cruelles de Togi. Elle était tenue par un groupe de brésiliens qui se disaient venir des Favela de Rio. Ils étaient réputés pour être particulièrement violent envers les membres qui ne respectaient pas les règles, souvent tués d'ailleurs. La règle était en fait la même partout, il était tout simplement interdit d'en parler, et il fallait un mot de passe pour pouvoir y entrer. Sofia frappa à la porte, une bonne femme lui ouvrit, une ménagère ayant environs la cinquantaine. Elle regarda Sofia et Meyer, un sourire innocent aux lèvres.
"La petite souris est venue ramasser les dents."
La femme sourit de plus belle et les laissèrent entrer. L'intérieur était... totalement banal. Une maison normale, où vivait une femme seule avec son mari. Une simple couverture, car passé le couloir, devant la porte qui menait au sous-sol, se tenait deux hommes tatoués et lourdement armés. Heureusement, ils avaient reconnu Sofia, qui venait souvent ici, après tout. L'un des hommes demanda aux deux d'attendre dans le couloir et de ne pas bouger, le temps d'aller chercher l'animateur de l'arène. Ce dernier arriva rapidement, il avait une apparence totalement banale, il semblait lui aussi brésilien. Il regarda Sofia un instant, puis Meyer.
"Putain mais qu'est-ce tu fous là toi ? J'pensais plus te r'voir ici d'puis qu'on a appris la mort de Roy. C'ton maître ça ?demanda-t-il en dévisageant Meyer, puis remarqua Sofia répondre par un simple hochement de tête"Bon, d'acc... Si t'es là, c'pour la faire combattre, j'imagine. On descend.
Il invita les deux à emprunter les marches. La porte se referma derrière eux, à double tour. L'endroit était parfait insonorisé, impossible d'entendre quoi que ce soit depuis l'extérieur. Même si cette arène n'était pas aussi importante que l'arène principale de Togi, il y avait tout de même du monde. Le sous-sol était très grand : L'arène au centre, entourée de grillages. Un petit bar qui proposait des boissons et qui rapportait quelques revenus, le bureau des paris... Bref, les moyens étaient là, de la musique pour mettre davantage d'ambiance. Il n'y avait, pour le moment, aucun combat en cours, mais on pouvait clairement remarquer que le prochain se préparait, on attendait justement un adversaire. L'animateur se tourna vers Meyer, sous le regard des autres clients, presque tous accompagnés d'un hybride. Il y avait de tout : Un serpent, des chiens, un singe...
"Alors, c'est simple. Tu fais entrer ton hybride, si elle perd, on la garde. Si elle gagne, t'empoche le fric des paris. Ici, c'qu'on veut, c'est devoir nettoyer le sol après chaque combat, tu piges ? Donc les armes blanches sont autorisées. Si tu fais le con, tu ressors pas d'ici vivant, ni toi ni elle. Tu peux enchaîner autant de combat que tu veux, tant qu'elle gagne. T'façon, maintenant que t'es là, t'as pas vraiment le choix de la faire rentrer. Prêt ?
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Mar 19 Déc - 21:51
- Y en a une pas très loin d’ici,répondit-elle.Je vais t’y emmener.
Parfait ! Sur le coup, je me demandai s’il était nécessaire de prendre la voiture. Puis je décidai de la laisser sur le parking du bar. Si jamais j’étais incapable de conduire à cause de l’alcool, je saurais où la retrouver demain. Je suivis donc Sofia à travers un dédale de ruelles sombres jusqu’à arriver dans un quartier miteux. Nous nous dirigeâmes vers l’une des maisons décorée d’un logo carrément moche représentant une tête de Mickey Mouse faisant deux doigts d’honneur en se cachant les yeux. La jeune hybride frappa à la porte. Une femme d’une cinquantaine d’années ouvrit et nous accorda un sourire innocent.
- La petite souris est venue ramasser les dents,déclara Sofia d’un ton monocorde.
Je lui accordai un regard interrogateur. C’était quoi cette phrase à la con ? Ah, un mot de passe apparemment, puisque la quinquagénaire ouvrit la porte et nous laissa entrer. Nous traversâmes la maison dont la décoration était tout à fait banale, et nous rendîmes au fond d’un couloir qui semblait mener à la cave. Devant la porte se tenaient deux grands types tatoués à l’air pas commode. L’un d’eux nous demanda d’attendre, le temps d’aller chercher l’animateur de l’arène. Une minute s’écoula et ledit animateur fit son apparition.
- Putain mais qu’est-ce tu fous là toi ?s’écria-t-il en voyant Sofia.J’pensais plus te r’voir ici d’puis qu’on a appris la mort de Roy.
Alors il la connaissait. En même temps, si son ancien maître l’avait emmenée dans toutes les arènes, elle devait être plutôt connue.
- C’ton maître ça ?demanda-t-il en me dévisageant.Bon, d’acc… Si t’es là, c’pour la faire combattre j’imagine,dit-il à mon attention.
Je hochai la tête.
- On descend.
Il nous emmena au sous-sol. C’était un endroit spacieux et circulaire, avec l’arène au centre, entourée de grillage, et les gradins tout autour. Je repérai le bar dans un coin, ainsi que le bureau des paris. Une musique remplissait la salle pour mettre l’ambiance et plusieurs personnes accompagnées de leur hybride attendaient leur tour pour entrer en scène. L’animateur se tourna vers nous et m’expliqua la démarche. Dès que Sofia serait entrée dans l’arène, elle combattrait jusqu’à ce que je décide de la rappeler, à condition qu’elle gagne. Et j’empocherais l’argent des paris, bien évidemment. Si elle perdait, elle restait ici et je repartais sans elle.
- Ici, c'qu'on veut, c'est devoir nettoyer le sol après chaque combat, tu piges ? Donc les armes blanches sont autorisées.
Ça tombait à pic, Sofia était très bien armée.
- Si tu fais le con, tu ressors pas d'ici vivant, ni toi ni elle. Tu peux enchaîner autant de combats que tu veux, tant qu'elle gagne. T'façon, maintenant que t'es là, t'as pas vraiment le choix de la faire rentrer. Prêt ?
Bien sûr que j’étais prêt ! On cherchait justement un adversaire pour faire face à l’hybride qui attendait un peu plus bas dans l’arène. C’était le moment d’ouvrir les paris. Et inutile d’hésiter sur les autres candidats, je comptais sur Sofia pour les mettre au tapis jusqu’au dernier ! Même si elle paraissait minuscule et faible à côté d’eux. Je me dirigeai donc d’abord vers le bureau des paris et commençai par une petite somme, histoire de pouvoir m’en sortir quand même si jamais ça foirait.
- Eh ! Toi là avec ton hybride aveugle !
Je me retournai et fis face à un type maigrichon en costard qui n’avait pas l’air de se prendre pour de la merde vu la façon dont il me regardait. A côté de lui se tenait un hybride taureau survolté. Il regardait Sofia comme s’il avait envie de la bouffer. Mais attends, elle n’était pas aveugle… J’ouvris la bouche pour le lui signaler mais la refermai très vite. Finalement, ce n’était pas une si mauvaise idée.
- Tu vois cet hybride ?dit-il en me montrant celui qui se tenait à ses côtés.Il est à moi et c’est le champion de ce soir. Je me fous que ta p’tite ait des armes, il va en faire qu’une bouchée !
J’éclatai de rire et lui tendis ma main.
- OK, massacre-la, j’en ai rien à foutre,déclarai-je en faisant un clin d’œil à l’hybride.
Il me rendit un grognement enragé alors que son maître me serrait la main. Ils s’éloignèrent et je me tournai vers Sofia. Maintenant, il fallait parler stratégie. Je la pris donc par le bras et l’emmenai dans un coin.
- T’as entendu l’autre débile ? Il croit que t’es aveugle, comme beaucoup ici sûrement,dis-je en évitant de parler trop fort malgré la musique.
D’ailleurs, je trouvais ça bizarre, je pensais qu’elle était connue ici, vu la réaction de l’animateur. Peut-être que les personnes présentes ce soir venaient pour la première fois, comme moi. Bref, ça règlerait pas mal de problèmes.
- Alors écoute bien,poursuivis-je en regardant droit vers son bandeau, comme si je la fixais dans les yeux.Les autres combattants ont pas l’air oufs mais faut que tu fasses semblant de galérer. Quand viendra le tour du gros tas, cherche pas midi à quatorze heures et bute-le direct. On va s’faire un max de fric ce soir, Schöne (ma belle),ajoutai-je avec un sourire en coin.
On nous appela. Nous descendîmes donc à l’entrée de l’arène pour son premier combat.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Mer 20 Déc - 11:55
ft. Sofia & Leiche
"Je vais te rendre riche, Master."
Une bonne baston et tout va mieux !
La musique qui jouait en fond, la foule encore en délire depuis le dernier combat, de l'alcool à foison, des adversaires potentiels partout. Cette ambiance était particulièrement familière pour Sofia, elle se sentait totalement dans son élément. Meyer se dirigea vers le bureau des paris, suivit docilement par son esclave. Il y avait quelqu'un dans l'arène, déjà, qui attendait un adversaire pour la suite. Le temps de laisser les paris ouvert, tout le monde venait s'agglutiner autour du bureau pour parier. Meyer paria à son tour avant d'être interpellé par un petit homme chétif accompagné d'un énorme hybride taureau qui défiait Sofia du regard comme s'il voulait l'écraser sur place. Elle ne daigna même pas soutenir son regard, totalement désintéressée. Le maître était nouveau ici, Sofia ne l'avait jamais vu avant et son attitude le montrait très clairement, c'était stupide de venir provoquer. Heureusement, Meyer n'entra pas dans son jeu... Hé, pas mal, comme s'il avait l'habitude de ce genre de situation. Il comprit rapidement l'utilité du bandeau, c'était un moyen de bluff efficace. Le maître du taureau était persuadé que son hybride pouvait ne faire qu'une bouchée de Sofia.
Ils repartirent, finalement. C'était clairement deux cons : Le Maître était loin d'être discret, prétentieux et hautain. Le taureau, lui, ne devait miser que sur sa force physique. Il avait certainement du gagner beaucoup de combats pour avoir autant confiance. Tant mieux, un adversaire trop confiant et stupide avait tendance à commettre plus facilement des erreurs. Cependant, même si elle ne laissa rien transparaître, elle ressentit un énorme vide en elle quand elle entendit Meyer dire à ce type que son hybride pouvait la massacrer et qu'il en avait rien à foutre. Ca lui faisait clairement mal, même, d'entendre ça. Mais c'était son Maître, il devait avoir ses raisons, après tout... Il prit Sofia par le bras pour la tirer plus loin, très certainement pour lui donner des consignes. La Chienne hocha une fois la tête, ayant elle aussi compris que les gens pouvaient penser qu'elle était aveugle. C'était une bonne stratégie, de faire croire que Sofia ne savait pas spécialement se battre, ou du moins qu'elle n'était pas aussi entraînée. Le taureau ne pouvait que penser, ainsi, que son combat serait gagné d'avance. Elle hocha une nouvelle fois la tête pour montrer qu'elle avait bien compris les consignes. Elle glissa doucement sa main sur la joue de son Maître, son pouce venant caresser sa pommette.
"Je vais te faire gagner tout l'argent que tu veux, ce soir, Master."
L'animateur de l'arène annonça le prochain combat, une fois la session des paris closes. C'était à Sofia de se battre, donc. Enfin un combat en arène, après tout ce temps, elle en tremblait d'excitation. La Chienne entra à l'intérieur, son adversaire la dévisagea, c'était un chien, un Rottweiler, à en juger par son physique massif, ses oreilles tombantes et noires. Il renifla l'air, se laissant envahir par le parfum de Sofia. Persuadé d'avoir une femelle face à lui, il laissa parler son instinct primaire et ne cacha pas ses envies envers elle.Tant mieux, si ça pouvait le déstabiliser... Con de clebs. Pour faire monter la tension, l'animateur entra dans l'arène pour présenter les deux combattants. Il sortit rapidement une fois terminé, pour laisser les deux chiens s'entre-tuer. La foule hurlait, chacun encourageait l'hybride sur lequel ils avaient pariés. Très peu avaient misés sur Sofia : Une petite hybride frêle, potentiellement aveugle, sortie de nul part... Seul les habitués savaient qui elle était et avaient misés discrètement sur elle. Sofia ne bougea pas, aucune posture de combat, elle se contenta de rester plantée comme un piquet. Un moyen simple d’appâter un mâle qui pouvait laisser ses besoins primaires s'exprimer : Lui faire croire qu'elle s'offrait à lui.
Le Rottweiler se jeta rapidement sur Sofia, qui ne bougea toujours pas. Il allait frapper au niveau du visage, sur la mâchoire. Un coup qu'elle pouvait se permettre d'encaisser. Elle leva le bras un peu trop tard pour se protéger... quel dommage ! Le poing vint percuter violemment la joue de la Chienne qui recula. Un premier coup qui lui permit d'analyser rapidement son adversaire : Pas très rapide, même lent, mais compensé par une force physique assez grande. Il enchaîna rapidement avec un coup de genoux au niveau du foie. Pas question de le prendre, celui la. Elle parvint à parer le coup grâce à son coude et continua de reculer. Le mâle avait l'avantage et gagnait du terrain, il rua Sofia de coups qui se contenta d'encaisser et de se protéger. La plupart des mouvements du Chien étaient inutiles, il se fatiguait rapidement. Pour le moment, elle ne parvint pas à lui rendre le moindre coup et se laissa déborder, jusqu'à terminer contre le grillage.
Il la saisit à la gorge, s'approchant d'elle pour lui renifler le cou. Elle saignait de la lèvre, celle-ci fendue après avoir reçu le coup de poing. Parfait, ce crétin avait une confiance totale à présent, il pensait que le combat était terminé. Il amorça un coup violent, toujours prise à la gorge, ses mouvements étaient réduits. Elle parvint tout de même à décaler son visage pour laisser le poing du mâle s'écraser contre le grillage. Puis, sans attendre, elle lui asséna un violent coup de genou dans les parties. Il se tordit aussitôt de douleur, puis elle le repoussa violemment d'un simple coup de talon. Pour le moment, ses coups n''étaient pas techniques, simples, pas question de montrer à tout le monde qu'elle savait se battre, surtout pas dès le premier combat. L'adversaire de Sofia perdit l'équilibre, elle en profita pour se jeter sur lui de manière hasardeuse et planter ses crocs au niveau du coup pour en arracher un morceau. La réaction du immédiate, le chien hurla de douleur en se tortillant dans tous les sens. Sofia, quant à elle, cracha la chair au sol. Assez sauvage, elle se jeta sur lui, à nouveau, pour lui lacérer le visage grâce à ses griffes, elle frappait sans relâche, sans prendre la peine de vraiment viser, tout semblait hasardeux. Visage, torse, épaules... Elle déchiquetait tout ce qui passait sous ses griffes métalliques.
Finalement, il ne bougea plus, inconscient. Le sang avait giclé partout dans l'arène, le publique était comblé. La Chienne vint s'asseoir sur le mâle, au niveau du torse, pour le regarder, la tête haute. Cependant, le combat n'était pas terminé, pas tant que l'animateur n'y mettait pas fin. Après quelques secondes, elle se releva en agrippant les cheveux de son adversaire pour le traîner doucement vers la sortie. Elle sembla attendre, cherchant le maître de cet hybride qui se manifesta rapidement en insultant Sofia à foison. Toujours à l'intérieur de la cage, le maître se leva pour s'approcher, ne cessant pas ses menaces et ses insultes...
"Si tu veux le récupérer, tu paies. Tu donnes la moitié à mon Maître, et l'autre moitié au gérant de l'arène. Si tu l'fais pas, tu le récupères morceaux par morceaux."
Couverte de sang, traînant toujours le chien agonisant par les cheveux, elle semblait fixer l'homme face à lui. Avait-elle le droit d'agir ainsi? Bien sûr, elle connaissait très bien cette arène et ce genre de combine fonctionnait . L'animateur joua le jeu en mettant fin au combat pour attribuer la victoire à Sofia, venant réclamer ensuite l'argent que l'homme devait pour récupérer son hybride vivant. Fou de rage, il jeta des liasses au sol, tandis qu'on ouvrit la cage. Sofia balança le corps de son adversaire vers le maître avant de se baisser pour ramasser l'argent et, comme promis, laissa la moitié pour l'animateur. Le perdant et son propriétaire n'avaient d'autre choix que de s'en aller par la porte de derrière. Pour eux, la soirée était terminée. L'animateur s'approcha de la Chienne pour lui ébouriffer les cheveux.
"Brave petite va. Allez casse toi maintenant, je t'appelle pour le prochain combat."
Elle hocha la tête une fois, serrant contre elle les billets pour aller rejoindre Meyer. Docile, elle posa les liasses devant lui. Il avait déjà beaucoup bu et empestait la bière. Il devait surement s'amuser, être content de se retrouver ici. Ca suffisait largement à Sofia pour être heureuse. C'était parfait : Elle se battait, Meyer gagnait de l'argent et il pouvait picoler en passant un bon moment. Ce genre de soirée l'avait manqué, elle se sentait enfin vivante, à nouveau. Les parieurs furent tous invités à venir récupérer leur gain et -comme prévu- très peu de personnes se déplacèrent, car très peu avaient misés sur Sofia. Le prochain combattant fut annoncé, l'animateur s'approcha de Meyer pour lui demander, au micro, s'il voulait ou non laisse son hybride continuer.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
Jeu 21 Déc - 22:34
Avant de rentrer, Sofia posa sa main sur ma joue.
- Je vais te faire gagner tout l’argent que tu veux ce soir, Master,promit-elle.
Et elle rejoignit son adversaire, un type croisé avec un chien. Pour assister au combat, j’aurais pu rester aux premières loges et encourager la demoiselle. Mais je préférais me rendre du côté du bar. De toute façon, je savais qu’elle s’en sortirait très bien toute seule. Quelqu’un monta le son de la musique et la foule se mit à hurler. Je sentais quelques regards sur moi, entendais vaguement mes voisins se moquer de Sofia. C’était tout bonnement parfait ! Cela voulait donc dire que très peu d’entre eux avaient parié sur elle. On me servit une bouteille de bière au moment où le début du match sonna. Debout au milieu de la cage, la jeune femme ne bougea pas, laissant à son opposant l’occasion d’attaquer en premier. Elle leva le bras trop tard pour se protéger le visage et se prit un coup de poing dans la mâchoire.
- Outch ! Ça doit faire mal ça !s’esclaffa le type qui se trouvait derrière moi.
Je ne dis rien et observai. L’adversaire de Sofia croyait vraiment qu’il avait affaire à une novice. Il se trompait tellement ! Très concentré sur le combat, je terminai ma bière et en commandai deux autres. Quand le chien essaya de lui mettre un coup de genou dans le ventre, elle contra. Il enchaîna et elle para autant qu’elle se laissa frapper. Au bout d’un moment, elle recula tellement que le grillage l’arrêta. Elle était coincée. Enfin… c’était ce que devaient penser les spectateurs. Je savais très bien qu’elle essayait de fatiguer l’autre combattant. C’était une très bonne stratégie. Mais il ne fallait pas qu’elle prenne trop de coups non plus, elle n’en était qu’à son premier combat… En entamant ma quatrième bière, je me demandais quand elle allait vraiment riposter quand la situation changea du tout au tout. Son adversaire l’avait prise à la gorge et s’apprêtait à lui mettre la raclée de sa vie. Mais Sofia lui asséna un coup bien placé entre les jambes et se rua sur lui. Elle lui déchira une partie du cou avec les dents, ce qui ne manqua pas de faire hurler de dégoût les spectateurs les plus sensibles, et rire ceux qui s’amusaient le plus. Maintenant que son adversaire était bien affaibli, Sofia se jeta sur lui et le lacéra avec ses gants griffus jusqu’à ce qu’il tombe inconscient. Il y eut des acclamations et des protestations. J’éclatai de rire et finis ma bière d’un trait. J’en commandai une autre tandis que la demoiselle traînait l’hybride par les cheveux en direction de la sortie. Le maître de ce dernier fit son apparition et, même si je ne l’entendais pas, je devinai qu’il devait l’insulter de tous les noms. Elle répondit calmement, l’animateur annonça la fin du match et, furieux, l’homme finit par laisser tomber l’argent par terre devant elle. La cage fut ouverte, elle ramassa tranquillement les billets et me rejoignit.
- Sehr gut (Très bien),dis-je en posant ma main sur sa tête.
Je m’emparai de l’argent. L’animateur s’approcha alors de nous et me demanda si je voulais laisser mon hybride continuer les combats.
- Carrément !répliquai-je en levant ma bouteille de bière devant son nez. Elle s’est à peine échauffée !
J’imaginais que Sofia était loin de l’épuisement et qu’au contraire, elle en voulait encore plus. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas combattu dans une arène qu’elle devait être plus excitée que jamais. Il y eut une courte pause pour elle et les combats reprirent. Son prochain adversaire ne fit pas long feu, comme les trois autres qui suivirent. Malgré ses victoires, personne ne pensait qu’elle pouvait gagner car à chaque fois qu’un nouvel hybride entrait dans la cage, il était plus balèze et plus féroce que le précédent. J’ignorais si Sofia jouait la comédie ou si elle était vraiment épuisée. En tout cas, son comportement continuait de tromper tout le monde. De mon côté, les paris s’enchaînaient. Je ne pensais pas gagner autant d’argent, j’étais pourtant certain que le public changerait d’avis sur Sofia à un moment ou à un autre. Mais arriva l’affrontement tant attendu, surtout du type avec son hybride taureau. Lui aussi avait écrasé tous ses adversaires. Évidemment puisqu’il était le champion de la soirée. Si Sofia le mettait au tapis, je remportais le jackpot. Mais avant de commencer, elle me rejoignit une nouvelle fois avec l’argent empoché.
- Bon, on fait comme on a dit, et après on rentre à la maison,déclarai-je en lui tapotant maladroitement l’épaule.
J’avais trop bu, je ne savais plus ce que je faisais. Mais j’avais encore la force de réfléchir, c’était déjà ça. L’animateur annonça le début du combat. Je me levai de ma chaise, vacillai un peu mais gardai l’équilibre.
- Warte (Attends),fis-je en attrapant Sofia par le poignet.
Je me penchai et l’embrassai. Un long baiser au goût de bière et de sang.
- Au cas où tu meurs,dis-je en reculant.
Au fond de ma tête, j’entendis Meyer protester. Mais je l’ignorai totalement et poussai Sofia vers la cage.
- Allez, défonce-le. Et dépêche-toi j'suis fatigué.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Sam 23 Déc - 0:01
ft. Sofia & Leiche
"Je vais te rendre riche, Master."
Une bonne baston et tout va mieux !
Meyer semblait satisfait, il s'empara rapidement de l'argent. Il posa sa main sur la tête de son esclave, comme pour la féliciter. C'était ce qu'elle voulait, il passait une bonne soirée, et elle aussi, de ce fait. Probablement la meilleure passée avec Meyer depuis qu'il l'avait adoptée, Sofia pouvait enfin faire ce qu'elle savait faire de mieux : Se battre et faire gagner de l'argent à son Maître, elle ne pouvait pas rêver mieux. Elle était si excitée que son cœur tambourinait dans sa poitrine, elle en voulait encore, toujours plus. L'animateur approcha pour demander s'il voulait la laisser continuer. Sa réponse fut immédiate : Oui ! Ce premier combat n'était qu'une entrée, un amuse-gueule, elle n'était pas encore rassasiée, loin de là. La Chienne était faite pour tenir longtemps, pour être endurante et rester un maximum de temps à combattre. Il restait encore beaucoup de participants, largement assez pour remplir les poches de Meyer, mais il restait encore le plat de résistance : l'hybride taureau. Pas question de le laisser en vivant, celui là, et puis elle avait reçu un ordre précis : Faire au plus vite.
L'animateur annonça le prochain combat, appelant une nouvelle fois Sofia à entrer dans l'arène. Elle ne s'était pas montrée très technique, semblait en difficulté contre un adversaire pas entraîné... Qui pourrait parier sur elle, maintenant ? Pas grand monde, encore une fois. Seuls les anciens clients misaient toujours discrètement sur elle. La Chienne adopta toujours la même stratégie, elle ne montra aucun mouvement technique, semblait toujours parer les coups au dernier moment, avant de mettre au tapis son adversaire de manière hasardeuse. Mais un hasard parfaitement calculé et voulu. La foule hurlait de colère, comment cette petite salope pouvait ainsi ruiner leur soirée comme ça !? C'était qui, ceux là, d'où ils sortaient, ces deux là !? Encore un combat, cette fois-ci, elle semblait fatiguée, elle transpirait ! Impossible qu'elle puisse tenir un troisième combat en agissant de manière aussi hasardeuse... Et pourtant, elle envoya au tapis l'hybride lion en quelques instants. Elle ne bougeait pas de l'arène, tandis qu'on évacuait le corps sans vie de son adversaire, sous la colère palpable de la foule. Rapidement, l'animateur remis en place les râleurs et annonça le prochain combat. Elle fit volontairement durer le combat, laissant un nombre d'ouverture incalculable : Elle savait qu'elle était observé par le taureau, il fallait le tromper en adoptant un style de combat opposé à celui qu'elle connaissait. Son adversaire actuel s'épuisa rapidement avant d'être mis à terre.
Sofia retourna voir Meyer qui empochait l'argent des paris. L'animateur annonça déjà le prochain combat, celui que tout le monde attendait : La Chienne contre le taureau. Le public était en délire, aucune chance cette fois, c'était du tout cuit ! Son Maître semblait... ivre. Il lui tapota maladroitement l'épaule en lui demandant de faire comme convenu. Elle hocha une fois la tête pour montrer qu'elle avait parfaitement compris les consignes. On appela les deux combattants dans l'arène. Sofia s'y dirigea avant d'être stoppée par Meyer qui avait saisit son poignet. Elle se tourna, prête à recevoir les dernières consignes, peut être ? Hé... Non. Elle eut droit à un baiser. Attendez... Quoi !? Un baiser !? Surprise, elle écarquilla les yeux, sous son bandeau, avant de rougir. Elle se figea, incapable de savoir comment réagir. Elle savoura évidemment l'instant, prise au dépourvue, mais... non, elle ne parvint pas à comprendre. Quand elle regardait les téléfilms bidons à la télévision, quand Meyer était au travail, c'était toujours deux amoureux qui s'embrassaient ! Alors... Ca voudrait dire que... !? A cette idée, elle rougit de plus belle, avant d'être poussée vers l'arène. Elle y entra, mécaniquement...
Sofia fit face au taureau, mais n'y prêta même pas attention, trop perturbée par ce qu'il venait de se passer entre elle et son Maître. L'animateur annonça le début du combat, son adversaire ne pouvait plus tenir en place et hurlait à qui voulait l'entendre qu'il était le champion de la soirée, invaincu, que personne n'était de taille face à lui. Elle s'avança doucement face à lui, puis s'arrêta à bonne distance. Le colosse baissa les yeux sur elle avant d'éclater de rire. Il amorça un coup de poing, de toute sa force. Sofia parvint à l'éviter sans difficulté et répliqua par deux puissants coups de poings au niveau de la gorge. le taureau de figea, puis cracha du sang. La foule devint aussitôt silencieuse, tout le monde regarda, impuissant, la défaite certaine du champion de la soirée. Sans attendre, la Chienne récupéra sa lame cachée sous son brassard pour la planter dans le ventre du taureau. Elle prit appuis au sol avant de pivoter sur elle-même pour donner un violent coup de pied sur le manche de sa lame pour l'enfoncer dans la chair. Le corps massif de son adversaire fut projeté contre le grillage de l'arène. Pour être certaine de le tuer, se jeta sur lui pour récupérer sa lame en l'éventrant de bas en haut. Il tomba lourdement au sol, sans vie, toujours sous le silence de la foule.
L'animateur annonça la fin du combat, le Maître du taureau était fou de rage, hurlant à la triche. Gardant le silence, Sofia sortit de l'arène pour rejoindre Meyer. Il était complètement ivre... Il ne pouvait plus conduire, dans cet état. Heureusement qu'elle n'était pas blessée, du moins rien de grave, elle était capable de le faire marcher, peut être...Ou alors faire appeler un taxi ? En tout cas, Meyer était aux anges, il récupéra la forte somme d'argent gagnée grâce à ce dernier combat. C'était une fin parfaite, inutile de continuer davantage. La dernière fois que Sofia fut si gourmande, elle perdit son maître. Ce simple souvenir lui suffit pour demander à Meyer de s'en aller, trop apeurée à l'idée de revivre ça...
"Master... S...Surtout, ne prend pas ça comme un ordre, Mais... Est-ce qu'on peut rentrer, s'il te plait ? ...Si tu veux ? ... C'est toi qui décide, mais...
Terrifiée à l'idée de lui demander une chose pareille, elle regarda le sol, plus précisément les pieds de Meyer, affichant ainsi clairement sa soumission. Elle ne voulait pas qu'il prenne sa demande comme un signe insoumission ou de désobéissance...
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
Dim 24 Déc - 0:20
Les joues rouges, elle tourna les talons et s’éloigna à petits pas. J’aurais voulu la suivre pour assister au dernier combat – ou plutôt massacre – de plus près. Mais je tenais à peine sur mes jambes. Alors je me laissai tomber sur ma chaise et commandai une dernière bière. Meyer fumait beaucoup pour m’empêcher de me manifester. Quand j’avais le contrôle, l’alcool le faisait taire. Le problème, c’était que même si mes limites demeuraient plutôt lointaines, il arrivait un moment où j’avais du mal à y voir clair et à me mouvoir correctement. Je ne pouvais donc pas profiter à fond de ma liberté. Pour ce soir, c’était déjà pas mal, je m’amusais bien. A présent, j’avais juste envie d’aller me coucher. A son réveil, Meyer ne se souviendrait sûrement pas de grand chose et c’était mieux pour lui.
- Et la voilà face au grand champion de ce soir !annonçait l’animateur avec entrain.Les paris sont faits ? J’espère que le maître de la p’tite est prêt mentalement car ce soir, on ne mange pas du taureau, c’est le taureau qui vous mange !
J’étais plus que prêt ! Mais pas à la voir se faire ratatiner. Le public était plus surexcité que jamais. S’ils savaient ce qui allait se passer… je me réjouissais d’avance. Ce fut même plus rapide que ce que j’espérais. Quand l’adversaire de Sofia voulut la frapper, elle esquiva aisément et lui asséna deux puissants coup de poing droit dans la gorge. Il se raidit d’un coup, cracha du sang. Pour être efficace, ça l’était ! Choquée, la foule devint silencieuse. De manière totalement naturelle, Sofia sortit une lame de son brassard et la planta dans le ventre du taureau. Puis elle donna un coup de pied dans le manche pour l’enfoncer plus profondément, ce qui projeta violemment l’hybride contre le grillage. Et elle l’acheva en se jetant sur lui pour l’éventrer de bas en haut. Du sang gicla de partout et le taureau tomba. Sur ce bel exploit, l’animateur annonça la fin de l’affrontement. Le public se remit alors à hurler, certains de joie, d’autres d’étonnement ou de rage. Le maître du taureau était si furieux que son visage était tout rouge. On aurait dit que sa tête allait exploser. Heureux, je me levai d’un bond, me rattrapai au type de devant pour ne pas trébucher et allai récupérer mes gains pendant que Sofia me rejoignait. Quand elle prit la parole, ce fut d’un ton pas très rassuré.
- Master... S… Surtout, ne prends pas ça comme un ordre, mais... Est-ce qu'on peut rentrer, s'il te plaît ? Si tu veux ? C'est toi qui décide mais…
Elle ne termina pas, l’air carrément apeuré. Qu’est-ce qui lui prenait ?
- T’as pas écouté ?rétorquai-je brutalement.J’t’ai dit qu’on s’en allait après ce combat.
Je rangeai l’argent dans ma poche et saisis la demoiselle par le bras.
- On s’tire.
Nous nous frayâmes un passage parmi la foule qui félicitait et insultait Sofia à la fois. J’eus aussi droit à des insultes mélangées aux tapes amicales sur l’épaule mais je n’y pris pas garde et marchai. Sofia me devançait. Je la tenais par l’épaule pour rester en équilibre. J’y voyais presque en double et mes jambes ne semblaient pas vouloir suivre le reste de mon corps. Quand nous nous retrouvâmes à l’air libre, je lâchai un soupir de satisfaction et me mis à rire.
- T’as été parfaite, Schöne,déclarai-je en lui ébouriffant les cheveux.J’te pensais pas aussi douée. Maintenant aide-moi à rentrer à la maison, j’suis pas frais là.
Elle hocha la tête et me soutint durant le trajet. L’air frais me faisait du bien, m’aidait à supporter la fatigue. J’avais hâte d’être dans mon lit.
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