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 T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste

Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
Age : 33
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T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste EmptyDim 1 Juil - 13:17
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"Et s'ils ne faisaient qu'un ?"

T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste

Sur le chemin du retour, Leiche me prit la main pour me traîner dans une ruelle. Nous nous regardâmes un instant dans les yeux avant d'hurler de rire. Je l'imaginais parfaitement, chez Kenichi, à devoir tout faire pour se retenir de rire après m'avoir entendu pouffer.

"Putain t’as… t’as vu sa gueule !" Demanda-t-il, hilare.

Je ris tout autant que lui, en plus il avait du mal à parler parce qu'il riait de trop alors c'était trop rigolo quand il parlait. Je n'arrivais pas à me souvenir de la dernière fois o* j'avais autant ris. L'avais-je seulement déjà fait ?


"Pendant une seconde, j’ai cru que Kenichi avait... commandé un plat de boulettes de viande ! Ahah !" Ajouta-t-il.

Yoshi' en aurait fait des brochettes avec ses joues en forme de boulettes ! Nous rîmes si fort qu'un petit vieux ouvrit la fenêtre pour râler. On aurait dit notre voisin qui faisait que se plaindre tout le temps et qui voulait à chaque fois me reluquer, ce gros dégueulasse. Bon, en même temps il était tard alors c'était un peu normal qu'il voulait être tranquille pour dormir. Peut être qu'il se levait tôt le lendemain pour aller travailler.


"Ça va, on s’barre !" Dit-il en riant.

Il tapota ensuite le haut de ma tête et nous nous dirigeâmes vers l'appartement. Le trajet ce fit en silence, j'avais un peu du mal à marcher, alors Leiche m'aida en passant son bras autour de ma taille. Je sentais le sang séché sur mon visage et mes cheveux, ça devenait de plus en plus désagréable.  Ca me rappelait ma rencontre avec Meyer au cimetière quand j'étais aussi sale que maintenant. J'avais emmerdé Roy pour une douche et grâce à Meyer j'avais pu en prendre une. Dire que ça fait déjà bientôt un an. Une année déjà. J'avais du mal à y croire, comme si, en réalité, je connaissais Meyer depuis toujours. Un an. C'était si peu et beaucoup à la fois, enfin pour moi. Car je pouvais toujours mourir à tout moment, à cause de la vie dangereuse que je menais. A ces pensées, je ne pus m'empêcher de passer mon bras autour de celui de Leiche et de serrer très fort. Arrivé à l'immeuble, je vis le vieux con à la fenêtre. Quand nous montâmes les marches, il vint évidemment nous voir et, en voyant mon état, ne put s'empêcher de faire des remarques.


"Mais dans quel état elle est encore elle ? Je commence à en avoir marre de vous deux !"

"Leck mich am arsch. Halt's Maul, Alter Narr !"

Je lui montrai ensuite mon majeur comme le faisais Meyer et nous pûmes rentrer chez nous. Là pour sûr, ce vieux con ne s'y attendait pas ! Une fois à l'intérieur, Leiche ferma la porte à clef. Je retirai aussitôt ma robe et ma culotte que je laissai traîner dans le salon. Je voulais cependant encore garder mon bandeau, j'allais le laver en même temps dans la baignoire. Nue comme un vers, je me dirigeai vers la cuisine pour aller chercher des taiyaki. J'ouvris ensuite le frigo pour prendre une bouteille de jus de fruit. Il y avait de la bière juste à coté. En levant la tête pour regarder dans le placard -que je ne fermais jamais car j'oubliais toujours la porte- il y avait des petits bretzel salés. Je me figeai un instant, songeuse, pendant que Leiche fermait les volets. Avec du recule, je n'avais pas passé une mauvaise journée. S'il ne me l'avait pas dit, en réalité, je n'aurais jamais su que c'était Leiche et pas Meyer qui était avec moi à la fête foraine. Et s'il avait vraiment changé ? De toute façon, j'allais devoir vivre avec, alors autant lui laisser une chance, encore. Je récupérai un plateau et posai mes biscuits et mon jus dessus. Je fis de même avec les bretzel et la bière avant d'aller le rejoindre dans le salon.

"Schatzi ? Tu veux venir avec moi au bain ? R'garde, j'ai tout préparé..." Lui dis-je en montrant le plateau, timidement.

Je ne savais pas s'il était surpris ou non, mais il accepta. J'hochai une fois la tête avant de me diriger vers la salle de bain. Je posai le plateau par terre avant de filer sous la douche. L'eau coulait déjà dans le bain et ça commençait à mousser. Du coup pour éviter que l'eau soit trop sale je me rinçai en vitesse sous la douche. L'eau devint rapidement rouge, le sang des mes adversaires coulait dans le siphon. Je restai cinq bonnes minutes ainsi, le temps que la baignoire se remplisse et que Leiche puisse se préparer aussi. D'ailleurs, il me rejoignit avec un T-shirt pour moi et son pantalon pour lui. Il entra déjà dans la baignoire. Je fis de même et me colla à lui, mon dos contre son torse. Je fermai ensuite les yeux pour profiter de ce moment de détente. Je pris les bras de Leiche pour les serrer autour de mon torse. L'eau coulait encore, comme une fontaine, j'adorais ce son, ça m'aidait à me détendre. Quelques minutes après, pour éviter que l'eau ne déborde, je fermai le robinet avec mon pied. Je me redressai lentement et me penchai en avant pour récupérer le plateau. Je posai tout sur le tabouret juste à coté, par chance la bouffe et la boisson étaient à notre hauteur maintenant. Et... Ensuite, je me tournai vers Leiche, retirai mon bandeau, mes deux mains qui écrasaient mes joues, ma bouche ressemblait à celle des poissons maintenant, comme le visage bouffi de Bear !


"Grrrr, Grrrr, Meyeru ! J'être pas content, j'va cacher ta gule main'nant !" Fis-je en imitant Bear.

Je remuai ensuite mes lèvres en louchant volontairement pour me donner un vrai air débile. Honnêtement ? C'était la première fois que je me permettais d'agir ainsi. Et devant la mine déconfite de Leiche, je ne pu retenir un fou rire.

Humain - Neutre
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Constantine Meyer
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T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste EmptyDim 1 Juil - 21:30
Constantine Meyer
La marche jusqu’à l’appartement se fit dans le plus grand des calmes. Après le passage chez Kenichi et le fou rire de tout à l’heure, l’atmosphère était revenue à la normale et chacun s’enferma dans ses réflexions. Au bout d’un moment, je vis Sofia galérer à marcher alors je la pris par la taille pour l’aider. Je pensais qu’elle allait refuser mon soutien mais, au contraire, elle se laissa faire et s’accrocha à mon bras. Avait-elle oublié à qui elle avait affaire ? Ou s’en fichait-elle ? Je n’avais pas trop envie de m’aventurer dans cette discussion alors je me contentai de continuer à marcher. Nous arrivâmes à destination, grimpâmes les escaliers, croisâmes le voisin du dessous qui se permit de faire des remarques sur l’état de Sofia. Je n’eus même pas le temps d’ouvrir la bouche, la demoiselle se chargea de le remballer à ma place. Et en allemand en plus ! Un joli majeur en prime et nous continuâmes notre ascension.
Enfin rentrés ! Je verrouillai la porte derrière nous, soulagé. Aussitôt, Sofia se déshabilla, laissa traîner ses vêtements dans le salon. Je ramassai la robe, haussai les épaules, la jetai à la poubelle. Je ne savais pas coudre et de toute façon, elle était bien trop abîmée pour la rattraper. Je me dirigeai vers la chambre. Ah oui, la table du salon… elle était toujours renversée en travers devant la porte. J’allai la remettre à sa place tandis qu’une Sofia nue comme un ver farfouillait dans la cuisine. Je la suivis un instant des yeux, me sentis rougir, détournai le regard, me chargeai d’aller fermer les volets en essayant de penser à autre chose pour éviter à ma libido de s’exprimer trop rapidement. Ce fut de courte durée puisque la jeune femme me rejoignit bientôt, un plateau dans les mains. Dessus, elle y avait déposé des Taiyakis, des bretzels, un jus de fruits et une bière.


- Schatzi ? Tu veux venir avec moi au bain ? demanda-t-elle d’un ton très affectueux. R'garde, j'ai tout préparé…

Elle me montra le plateau. V… venir au bain ? Avec elle ?

« Ça va, on l’a déjà fait. »

TU l’as déjà fait ! Là… c’était pas pareil… Pourtant, j’acceptai, ne voulant pas décevoir ma compagne. Elle fila à la salle de bain. Je récupérai un tee-shirt de rechange pour elle et un pantalon pour moi, avant de la rejoindre. Elle finissait de se décrasser et commençait à laisser l’eau monter dans la baignoire. Je m’y installai, elle entra à son tour en venant s’adosser contre moi. C’était… vraiment gênant. Pas gênant dans le sens où nous nous trouvions tous les deux nus dans cette baignoire. Non… Elle voulait seulement prendre un bain avec le type qui avait voulu la tuer depuis notre rencontre et qui avait failli y arriver. Je ne comprenais plus vraiment. Tentait-elle secrètement de se dire qu’elle me laissait encore une chance, minuscule mais bien réelle ? Pouvais-je lui prouver que j’avais changé, que, tout comme Constantine, je ne lui voulais aucun mal, seulement son bonheur ? Il ne restait plus beaucoup de temps avant de pouvoir lui faire comprendre. Quand je me réveillerais demain, je serais à nouveau au second plan, au fond de la tête de mon hôte. Un peu déprimé, je baissai la tête en lâchant un léger soupir.
Là, Sofia attrapa mes bras pour venir les serrer autour d’elle. Je me laissai faire, le visage tout près de sa nuque, humant le parfum du gel douche qu’elle venait d’utiliser. Et ça me démoralisa encore plus. Je n’avais pas le droit d’en profiter. C’était lui le numéro un, pas moi. Elle était amoureuse de lui, pas de moi. Elle aimait sa vie auprès de Constantine, pas de Meyer. Cependant, il ne disait rien. Il n’était pas là, il me laissait gérer. Parce qu’il avait confiance. Je devais avouer que ça me surprenait. Il me détestait tellement… Mais il avait compris que mon état d’âme se rapprochait peu à peu du sien, qu’un jour peut-être, nous ne formerions qu’un, qu’il redeviendrait quelqu’un de normal parce que chacun aurait accepté l’autre dans ce même corps.
Plongé dans mes pensées, je fis à peine attention à Sofia qui remuait. Quand je revins à moi, je vis que l’eau ne coulait plus du robinet, qu'elle remplissait à présent toute la baignoire et que le plateau était posé sur un tabouret, à portée de main. La demoiselle se retourna alors, me fit face et retira son bandeau pour me regarder. Ces yeux… je ne me lasserais jamais de leur couleur, de leur profondeur, de tout ce qu’ils pouvaient exprimer rien que pour m… non, pour Constantine. Et voilà, la barre de moral atteignait zéro… jusqu’à ce que Sofia s’écrase les joues, face une grimace et imite Bear.


- Grrrr, Grrrr, Meyeru ! J'être pas content, j'va cacher ta gule main'nant !

Elle se mit à loucher en continuant de remuer les lèvres à la manière d’un poisson débile dans son bocal. Mais que… Je la regardai avec des yeux ronds. Puis j’explosai de rire. Et impossible de m’arrêter, vraiment. Je fermais les yeux pour ne plus la regarder mais quand je les rouvrais, elle recommençait.

- Arrête, S… Sofia ! C’est t… trop ! m’esclaffais-je. J’en peux plus, stop ! Ahah !

Je lui saisis les mains pour au moins l’empêcher de se déformer le visage, mais elle n’arrêtait pas d’enchaîner les « Grrr, pas content ! » et c’était trop dur de résister à l’envie de rire encore. Même elle avait du mal à poursuivre sa blague tellement elle en riait aussi. Nous éclaboussions le mur et le sol mais personne ne s’en préoccupait. Je serrai la jeune femme contre moi, très reconnaissant envers elle de m’avoir sorti aussi vite de ma mélancolie. C’était aussi pour ça que je l’aimais. Elle avait su éclairer le côté sombre de Constantine en allant jusqu’à toucher celui de Meyer. Ma Sofia… Comment avais-je pu lui vouloir tant de mal ? Calmant enfin mon hilarité, je reculai légèrement la tête pour la regarder, dégager sa frange de devant ses yeux, passer ma main sur sa joue… Le cœur battant à tout rompre, j’approchai mon visage du sien, doucement. Et je l’embrassai.
Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
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T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste EmptyDim 1 Juil - 22:26
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"Mais il n'est pas celui que j'aime..."

T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste

Lorsqu'il me regarda, il explosa aussitôt de rire. J'étais certaine que ma blague allait fonctionner même sur quelqu'un comme Leiche. Le petit filou essaya même de fermer les yeux pour ne plus voir ma tête rigolote. Mais je n'allais pas abandonner si facilement. Dès qu'il les rouvrit, je recommençai aussitôt. Au début, je ne connaissais pas Leiche. Je ne croyais même pas en son existence. Pour moi, c'était trop bizarre de se dire qu'on pouvait avoir deux personnes dans une tête. Puis un jour, j'eus affaire à lui, c'était dans la forêt. Il ne se passait presque pas un jour où je pensais à ça. A cette barre en fer qui avait traversée mon ventre. A ce jour où  je faillis mourir à cause de lui. Leiche faisait le mal autour de lui, c'était une évidence. Il rendait la vie trop difficile à Meyer. Et là, maintenant, je prenais un bain avec lui et on riait ensemble. Je voulais le rassurer, lui montrer que je pouvais encore essaye de faire des efforts pour l'accepter. Mais non, je n'étais pas amoureuse de cet homme là, de cet homme qui faisait le mal. Alors... avait-il vraiment changé ? Etait-il devenu quelqu'un de moins dangereux, quelqu'un que j'allais aussi pouvoir aimer comme Meyer ? Dans le fond, je le voulais. Mais je ne pouvais pas forcer mon cœur à aimer. Si vraiment Leiche avait changé, si vraiment il était devenu une meilleure personne, alors mon amour viendra tout seul. Il devra se montrer patient.  

"Arrête, S… Sofia ! C’est t… trop ! m’esclaffais-je. J’en peux plus, stop ! Ahah !" Supplia-t-il, hilare.

Je riais aussi, je riais beaucoup. Il prit mes mains pour m'empêcher d'écraser mon visage. C'était malin de sa part ! Je ne pouvais plus imiter le visage bouffi de Bear. Nous parvînmes à nous calmer, finalement. Il me prit ensuite dans ses bras pour me serrer contre lui. Je répondis à son câlin en faisant de même. Mais très sincèrement, je devais me forcer, je devais vraiment faire des efforts. Mettre de coté le fait qu'il avait voulu me tuer. Courage Sofia... C'était dur, mais c'était pour notre bien à tous. Pour que nous puissions tous vivre ensemble et heureux. Lorsqu'il se détacha de moi, il me regarda un instant dans les yeux et dégagea la frange devant eux. Il approcha son visage du mien pour m'embrasser. Mais....Non. Je ne pouvais pas accepter encore. Je détournai la tête en serrant mes mains sur ses épaules. Sur le coup, je m'en voulais un peu, il faisait des efforts. Ma journée avec Leiche n'était pas si mauvaise que ça, après tout. Mais l'embrasser... Je ne pouvais pas. C'était un signe d'amour réservé uniquement à Meyer. Et pour le moment, Leiche n'était pas Meyer.


"C'est... Fis-je, hésitante. C'est un peu tôt, Leiche. J'vois bien que tu fais des efforts... Je le serrai contre moi, ma voix se transforma en murmure à ses oreilles. J'ai encore besoin de temps... Pour cicatriser tout le mal que tu as fais....On f'ra les efforts à deux, toi et moi."

Je le serrai doucement contre moi. J'avais si peur qu'il se sente rejeté, qu'il dérape à nouveau. Je caressai son dos avec mes griffes, j'essayai de me montrer aussi douce que possible. Je reculai ensuite la tête pour déposé un baisé sur son front avant de lui proposer sa bière. Je me replaçai à nouveau dos contre son torse pour profiter de mon jus de fruit et de mes taiyaki. Plusieurs minutes plus tard, il vint me frotter le dos en prenant soin de ne pas me faire mal, à cause du coup de griffes que j'avais pris. Nous sortîmes ensuite du bain. J'enfilai mon T-shirt et lui fit de même avec son pantalon. Il était déjà tard, l'heure d'aller dormir approchait. Et je savais que pour Leiche, ça signifiait qu'il passait ses derniers instant avec moi, que Meyer serait de retour demain. Alors que faire, maintenant ? Échanger un dernier moment d'intimité avec lui ? Demain c'était lundi, Meyer allait devoir retourner au travail. Heureusement, il travaillait l'après midi, à force je connaissais son emploi du temps. Ca nous laissait davantage de temps avec Leiche.

"On va devant la télé pour regarder un film ? Ou alors voir si y'a des jeux, tu sais des jeux où ils posent des questions à des gens pour gagner des sous ? Comme ça on pourra jouer à la maison là. J'sais pô trop... On fait s'que tu veux au pire, hein ? Oui ?"


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Constantine Meyer
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T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste EmptyLun 2 Juil - 20:03
Constantine Meyer
J’aurais dû m’attendre à ce qu’elle refuse ce baiser. Pourtant, une brûlure fulgurante me traversa le cœur quand elle détourna le visage en posant ses mains sur mes épaules.

- C'est… C'est un peu tôt, Leiche, dit-elle timidement.

Un peu tôt…


- J'vois bien que tu fais des efforts…

Elle me serra contre elle.

- J'ai encore besoin de temps... Pour cicatriser tout le mal que tu as fait… On f'ra les efforts à deux, toi et moi.

Même si elle essayait de me rassurer en parlant aussi gentiment, en me caressant doucement le dos du bout des ongles, je n’avais jamais eu aussi mal. C’était tellement pénible que je sentis à peine ses lèvres se déposer sur mon front. Elle me donna ensuite la bouteille de bière. Je la pris machinalement, bus une gorgée sans vraiment l’apprécier. C’était bien la première fois d’ailleurs. Sofia me tourna à nouveau le dos pour profiter du bain, de ses Taiyakis et du jus de fruits. Je me sentais mal, l’estomac noué, l’esprit embrouillé d’une multitude de pensées amères. Ne devais-je pas plutôt profiter de cette fin de soirée avec elle ? C’était difficile en sachant qu’elle ne m’appréciait pas à la même valeur que Constantine. Je savais que c’était de ma faute, que je l’avais bien cherché. N’empêche… c’était quand même douloureux. De plus en plus abattu moralement, je tentai de calmer les tremblements de mes mains en allant frotter doucement le dos de Sofia. Elle ne dit rien, je continuai en faisant attention à ses blessures. Au moins, elle me laissait la toucher, lui parler. Tout n’était pas complètement perdu. Elle l’avait dit, il lui fallait du temps. Mais combien ? Et d’ici à ce qu’elle m’accepte enfin, qui sait combien de conneries je pouvais encore faire ?
Au bout de quelques minutes de détente – enfin plus pour elle que pour moi – nous sortîmes du bain et nous habillâmes. Je ne savais pas quelle heure il était, j’avais un peu perdu la notion du temps. En regardant l’horloge du salon, je constatai avec déception qu’il était bientôt temps d’aller nous coucher.


- On va devant la télé pour regarder un film ? proposa Sofia. Ou alors voir si y a des jeux, tu sais des jeux où ils posent des questions à des gens pour gagner des sous ? Comme ça on pourra jouer à la maison là. J'sais pas trop... On fait c'que tu veux au pire, hein ? Oui ?

Je baissai les yeux sur elle, grattouillai le haut de son crâne. Après tout, Constantine ne travaillait que l’après-midi demain. Je pouvais rester encore un peu.

- Ja, répondis-je simplement, dans un murmure.

Apparemment contente, elle alla s’installer dans le canapé en attrapant la télécommande au passage. J’allai éteindre toutes les lumières, sauf la lampe qui était posée sur le meuble derrière nous, histoire d’avoir une source de lumière pour regarder la télévision sans s’abîmer les yeux. Je m’assis près de la demoiselle qui vint se blottir contre moi. Sur le coup, j’hésitai à bouger. Mais sa chaleur et son parfum me firent chavirer si vite que ma main bougea toute seule et alla lui effleurer le bas du dos. Mon regard s’attarda sur l’écran. Les chaînes changeaient toutes les cinq secondes, le temps que Sofia trouve ce qui pouvait attirer son attention. Tiens… Constantine n’avait-il jamais songé à s’acheter une paire de lunettes pour regarder les écrans ? J’avais un peu de mal à détailler certaines images. Finalement, elle s’arrêta sur un jeu télévisé porté sur la culture générale, animé par des types déguisés en animaux pour célébrer je ne savais quel événement. Elle me jeta un regard en coin, comme si elle voulait être sûre que ça m’allait aussi. Je haussai les épaules en guise de confirmation, et elle se concentra sur la télévision. Pour ma part, je ne suivais qu’à moitié. Au début, je trouvai amusante la façon dont Sofia tentait de participer en essayant de répondre aux questions qui étaient à sa portée. Parfois, elle me demandait mon avis et nous parions sur qui aurait la bonne réponse. Je n’étais pas très doué à ces jeux, sauf quand ça concernait le cinéma des années 2000 à 2020. Elle était tellement à fond dans le jeu qu’on aurait dit qu’elle voulait rentrer dans la télévision. Je dus la retenir plusieurs fois par le tee-shirt afin de l’empêcher de se rétamer sur la table basse.
Une heure passa. Je commençais à fatiguer. Constantine devait se languir que j’aille me coucher pour passer la nuit et se réveiller auprès de sa bien aimée. Encore un peu, juste encore un peu…
Mais elle ne m’aimait pas. Elle s’en fichait peut-être que ce soit lui ou moi, là, sur ce canapé. De toute façon, nous nous trouvions dans le même corps, c’était pareil. La seule différence résidait dans nos tempéraments. Et encore, ils n’étaient pas si éloignés. Encore moins maintenant. Si je n’avais pas levé la main sur elle ce soir-là, si je ne l’avais pas fait souffrir comme j’avais fait souffrir Ikko, la situation aurait été beaucoup plus facile à gérer aujourd’hui. Avant, je me jugeais à part parce que je ne représentais que le côté obscur de Constantine. Maintenant, je me sentais complètement rejeté. Pas par lui, puisqu’il semblait me faire peu à peu confiance. Non, le pire, c’était de devoir faire face à la tristesse et à la colère de Sofia pour toutes les erreurs que j’avais commises. La voir si heureuse en présence de Constantine et si craintive depuis qu’elle savait que j’étais aux commandes…
Je serrai le poing sur le tee-shirt de Sofia en la ramenant une énième fois sur le canapé. Ça me foutait la haine. J’étais redevenu Leiche, la pourriture que tout le monde voulait voir disparaître. J’étais dégoûté… et même… jaloux. Pourquoi n’avais-je pas droit à un peu de paix, moi aussi ? Pourquoi Constantine devait-il la savourer plus que moi ? Ah oui, j’oubliais… je n’existais pas vraiment. Je desserrai le poing, regardai ma compagne qui se creusait la tête sur l’année de naissance d’une star internationale qu’elle ne connaissait même pas. Elle avait raison, c’était trop tôt. Encore un peu et ma main partait toute seule pour la baffer gratuitement. J’étais trop impulsif, imprévisible, facilement irritable. Je n’étais clairement pas prêt. Dépité, j’appuyai ma tête contre le dossier du canapé, laissai la fatigue m’envahir peu à peu le corps et l’esprit. Sofia s’était calmée et se blottissait à nouveau contre moi. Je pris doucement sa main, fermai les yeux, sentis ma tête descendre peu à peu vers la sienne. Le son de l’émission me parut très lointain. La lumière de l’écran très sombre.
Puis plus rien. Le noir total.
Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
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T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste EmptyLun 2 Juil - 21:20
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"Qu'est-ce que... ?!."

T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste

"Ja" Répondit-il simplement.

Il n'avait pas l'air très emballé... Mais moi si ! Alors j'allai vers le salon en sautillant avant de bondir sur le canapé en attrapant la télécommande au passage. Leiche, quant à lui, éteignit les lumières sauf une - c'était mieux pour regarder un écran- puis il me rejoignit. Je me blottis aussitôt contre lui pour profiter de sa chaleur, même s'il faisait chaud en fait, mais sentir la chaleur de son corps c'était mieux que celle qu'il y avait à cause du temps. En réponse, il posa sa main sur ma hanche. Cette proximité ne me dérangeait pas du tout même si c'était Leiche et pas Meyer. Il ne semblait plus vouloir me faire du mal alors ça allait, il pouvait me toucher s'il le voulait. Je zappais un long moment les chaînes, il n'y avait rien de bien intéressant à la télé. En même temps il était tard donc trouver une émission à cette heure c'était pas très facile. Heureusement, je fus attirée par deux drôles de types déguisés en animaux. C'était trop rigolo ! Du coup je lançai un regard en coin à Leiche pour m'assurer que ça lui allait. Il se contenta d'un simple haussement d'épaule désintéressé. Pffff, et voila, il recommençait à être chiant comme la pluie. Je voulais m'amuser un peu avec lui pour le reste de la soirée et il ne voulait pas, lui, à priori. Il boudait parce que j''avais refusé son baisé ? Que gamin. Tant pis pour lui, moi j'allais j'amuser en tout cas car les deux présentateurs étaient rigolos dans leur costume.  

Même si je comprenais presque rien aux questions, j'essayais de répondre. Leiche décida de se prêter au jeu et m'aida par moment. Parfois, nous pariâmes pour voir qui avait raison. C'était lui, le plus souvent, mais moi j'étais contente parce que je passais un bon moment avec lui. Je ne demandais rien d'autre. Absolument rien. Juste passer du temps avec Leiche, pour faire comme si j'apprenais à le connaître différemment et pouvoir combler ses désirs, à savoir l'aimer lui aussi. Dans ma tête, j'étais prête à cette éventualité. Tout dépendait de lui maintenant. Je voulais m'assurer qu'il avait réellement changé, qu'il n'étais plus aussi violent et dangereux qu'avant. Que je pouvais compter sur lui comme je le pouvais avec Meyer. En gros, on pouvait dire que c'était comme une phase de test, même si c'était pas très joli dit comme ça. Mais je n'avais pas le choix, je ne voyais aucune autre alternative pour l'accepter et l'aimer. Bref, je me concentrai à nouveau sur l'écran. Le jeu était si prenant que Leiche dut me retenir plusieurs fois par le T-shirt pour m'éviter de me prendre la table sur la gueule. C'était comme avec Meyer quand je jouais à tétris.  Puis il me tira plus sèchement en arrière. Je le regardai discrètement en coin, inquiète. Il semblait nerveux et ça me faisait très peur. Alors je me calmai aussitôt pour venir me blottir à nouveau contre lui. Il ne voulait peut être plus jouer... Très bien, très bien... je restai silencieuse alors, si ça pouvait nous éviter un moment déplaisant. Il prit finalement ma main. Je serrai la sienne contre moi, comme si c'était un doudou. Plusieurs minutes plus tard, je remarquai qu'il s'était endormi. Je grimpai sur lui à califourchon pour prendre son visage entre mes deux mains et j'embrassai sa tempe pour lui souhaiter bonne nuit. Mon torse contre le sien, je posai ma tête dans le creux de son épaule pour m'endormir à mon tour.


" .... De Togi, Ouvrez !" Puis trois coups à la porte.

Encore trois coups, plus puissant.


"....La lumière, et le son de la télé, ouvrez !"

Je me réveillai. Je n'avais pas rêvée, il y avait bien quelqu'un qui frappait à la porte.

"Police de Togi, ouvrez ! "Insista-t-il en frappant encore à la porte.

Je me levai doucement pour aller chercher mon bandeau dans la chambre pour le remettre avant d'aller ouvrir la porte. C'était deux policiers en uniforme. J'avais la tête dans le cul et ces deux types me cassaient déjà les ovaires. L'un d'eux s'attarda sur mon collier et prit le badge entre ses doigts pour lire mon prénom.


"Ton maître est là ? Nous devons lui parl-..." Je fermai la porte.

Ils me saoulaient. Je voulais dormir moi et hors de question de réveiller Meyer. Alors que je m'apprêtais à retourner sur le canapé, la porte s'ouvrit violemment et le flic braqua son arme sur moi. Ah merde, c'était la police ! J'avais pas pensé au fait qu'il ne fallait pas leur claquer la porte à la figure. Aussitôt, je me penchais en avant pour m'excuser. Je gardai la tête basse, totalement soumise. Il rangea à nouveau son arme et se dirigea vers Meyer.


"Vous voulez quel'que chose ? On a rien fait de mal."

En réalité, si. Mais Roy m'avait appris à mentir à la police.

"On enquête sur le disparation de Cathy Kostas. Va réveiller ton maître, nous avons des questions à lui poser." Ordonna-t-il.

Merde. C'était pas bon signe du tout, ça.

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Constantine Meyer
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T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste EmptyMar 3 Juil - 0:07
Constantine Meyer
Boum boum boum !
Je me réveillai en sursaut. C’était quoi ce bordel ? D’autres coups résonnèrent, je mis un moment à comprendre qu’ils venaient de la porte d’entrée.


- Ouvrez !

Qui gueulait comme ça en pleine nuit ? Je me frottai les yeux, remarquai que je me trouvais toujours sur le canapé et que Sofia n’était plus là. Leiche – enfin Meyer – non plus… n’était plus là. Bon... J’imaginais qu’il en avait eu assez pour aujourd’hui. Je ne sentais même pas sa présence. Déboussolé, j’entendis la jeune femme parler, perçus aussi une autre voix, mais j’étais trop dans le brouillard pour comprendre ce qu’ils disaient. Je me levai paresseusement, bâillant à m’en décrocher la mâchoire, et les rejoignis. Deux policiers se tenaient dans le couloir, l’air très sérieux. Qu’est-ce qu’ils voulaient à une heure si tardive ?

- Constantine Meyer ? s’enquit le plus grand en me dévisageant.

Je haussai les épaules, réprimai un nouveau bâillement.


- C’qu’il en reste… maugréai-je mécontent d’avoir été réveillé si brusquement. Vous êtes au courant qu’on est en pleine nuit là ? Ça peut pas attendre demain ?
- Nous aurions quelques questions à vous poser à propos de Cathy Kostas.


Je plissai les yeux.

- Qui ça ? fis-je pas certain d’avoir compris.

Ils échangèrent un regard. J’étais tellement dans les vapes que je peinais à saisir le sens de leurs mots. Je me frottai le visage, épuisé. Ils parurent se radoucir, à moins que mon imagination me joue des tours, et demandèrent s’ils pouvaient entrer pour éviter de déranger le voisinage. Bien sûr, et moi on s’en foutait ! Pourtant, je m’écartai et les laissai passer. J’avais assez de problèmes comme ça, inutile d’en rajouter et me mettre les forces de l’ordre à dos.


- Sofia, éteins la télé s’il te plaît, demandai-je à la demoiselle en posant un instant ma main sur sa tête.

Elle obéit et demanda aux policiers s’ils voulaient boire quelque chose. Ils refusèrent, prétextant qu’ils ne resteraient pas longtemps. Encore heureux ! J’aurais bien aimé retourner me coucher rapidement… Après avoir scruté les alentours d’un regard soupçonneux, les nouveaux arrivants me firent face.


- Vous connaissez mademoiselle Kostas ? questionna le même policier tandis que son collègue sortait un carnet et un stylo de son gilet. Cathy Kostas, répéta-t-il devant ma totale incompréhension.

Cathy Kostas. La gentille infirmière exécutée par Kenichi l’autre jour s’appelait Cathy Kostas. Et on me soupçonnait moi ? Mon cœur rata un battement mais comme j’avais le visage encore marqué de fatigue, mes interlocuteurs ne purent y déceler le moindre étonnement.


- Oui… vaguement, répondis-je enfin. Pourquoi ? Y a un problème ?
- Le frère de mademoiselle Kostas a déclaré sa disparition après avoir constaté qu’elle n’est plus retournée sur son lieu de travail depuis plusieurs jours.


Je fronçai les sourcils pour bien leur faire comprendre que je ne voyais pas du tout où ils venaient en venir. Le collègue du grand costaud prit la parole, les yeux rivés sur son carnet.

- Mademoiselle Kostas est bien l’infirmière qui vous a pris en charge après votre tentative de suicide il y a huit mois ?

Je ne pus m’empêcher de les fusiller du regard. De quel droit se permettaient-ils ?

- Oui, merci de me le rappeler, répliquai-je en colère. Le tact et le respect des gens, ça vous parle sinon ?

Rien que d’y penser, mon avant bras me démangeait. Collée contre moi, Sofia prit ma main pour m’empêcher de toucher les cicatrices.

- Désolé mais vous êtes peut-être une des dernières personnes à l’avoir croisée et nous essayons de rassembler le plus d’indices possible pour la retrouver, déclara le policier au carnet.

Je soupirai, fouillai dans ma mémoire. Évidemment, je l’avais vu se faire tuer. Mais ça, j’allais le garder pour moi. Quelques semaines avant, nous nous trouvions chez elle pour essayer de sauver Sofia. Et ça aussi je n’étais pas sûr de vouloir le révéler. Je haussai les épaules.


- Ça fait des mois que j’l’ai pas vue, dis-je simplement. Elle a l’air d’avoir pas mal de travail alors…
- Son frère nous a dit que vous êtes passé chez elle cet hiver, en décembre plus exactement, pour faire soigner votre hybride.


Je baissai les yeux sur Sofia. Elle avait remis son bandeau et nous regardait tour à tour sans rien dire.

- Et c’est un crime ? demandai-je avec désinvolture.
- Non mais pourquoi ne pas avoir appelé un vétérinaire ?

C’était la question que je craignais. Toutefois, j’y étais préparé depuis un moment. Et s’il fallait jouer la carte des lamentations, tant pis.

- Parce qu’elle m’a empêché de mourir.

C’était surtout Sofia qui m’avait sauvé mais je savais que cette dernière comprendrait mon mensonge, quoi qu’un peu vrai dans un sens. Les policiers eurent l’air gêné. Parfait. Ce qui me déstabilisa un peu fut le fait que Sofia s’accroche un peu plus à moi, comme si elle ne voulait pas se rappeler ce douloureux souvenir. Si elle ne le faisait pas exprès, au moins, ça rajoutait un peu de crédibilité à ma réponse.

- J’ai confiance en elle et j’connais pas les vétos, ajoutai-je. Alors j’l’ai appelée et elle a accepté de nous aider. C’est tout.

Ils hochèrent la tête. A moins d’être un gros mythomane, le frère de Cathy ne pouvait pas avoir raconté une autre version. Après… je ne savais pas s’il était au courant pour le statut de Sofia. Je priais secrètement pour que l’infirmière ait gardé le secret. Le grand costaud demanda à voir la carte d’identité de Sofia. Je demandai à la demoiselle d’aller la chercher. Elle fila dans la chambre, dévoilant au passage le haut de ses cuisses. Ben tiens, il n’y avait pas mieux pour embrouiller un peu les deux guignols ! J’évitai de rire à cette pensée, me concentrai sur la conversation. Le type au carnet examina la carte un moment puis la rendit à sa propriétaire sans faire de commentaire.

- Vous étiez proches de Mademoiselle Kostas ?

Je fis « non » de la tête.

- Elle a été sympa avec Sofia et s’est comportée humainement avec moi, pas comme cet espèce de sans âme qui me servait de médecin.

Il nota quelque chose, me regarda longuement.

- Pourquoi avoir voulu vous supprimer ?

Là, c’était trop. Sofia réagit même avant moi en se mettant à grogner. Les policiers reculèrent, craintifs, et le costaud porta une main à sa ceinture, prêt à dégainer son arme à feu.

- De quoi j’me mêle ? m’écriai-je outré. Ça va bien là, de venir réveiller les gens en pleine nuit pour leur rappeler qu’ils ont voulu en finir avec la vie ?

Je pris la main de Sofia pour l’inciter à se taire.

- Je sais pas où est Cathy ! Si j’le savais, j’le dirais ! Et d’ailleurs, j’espère qu’elle va être mise au courant de c’que vous êtes venus faire là, à déranger ses patients en violant le secret médical !
- Calmez-vous…
- Maint’nant foutez le camp et laissez-nous dormir tranquilles !


Ils se confondirent en excuses, insistèrent sur le fait que si nous voulions les contacter pour leur soumettre le moindre détail pouvant aider à retrouver l’infirmière, nous ne devions pas hésiter. Puis ils nous souhaitèrent une bonne nuit et s’en allèrent. Je mis un moment à me calmer. Si je n’avais pas été convainquant, je ne voyais pas comment faire autrement. Je tentai de contrôler ma respiration, y parvins peu à peu. Après une bonne minute, je me tournai vers Sofia qui attendait patiemment. J’avais l’impression de ne pas l’avoir vue depuis une éternité. Mon cœur et mon cerveau se remirent en marche, et je me jetai dans ses bras.

- Süße… murmurai-je au creux de son cou.
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Sofia Ashley
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Sofia Ashley
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"..."

T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste

Finalement, je n'eus pas besoin d'aller réveiller Meyer puisqu'il vint lui même à notre rencontre à la porte d'entrée. Il traînait des pieds et baillait. En plus, il était torse nu. Non pas que la vue me dérangeait, au contraire, voir son puissant torse me faisait toujours chavirer, mais devant la police... D'ailleurs il commençait à prendre du bide là ! Je le voyais hein, son petit bidon là. Le pire, c'était qu'il s'était remis au sport mais ça n'avait pas duré. J'allais devoir lui proposer à nouveau des séances de footing.

"Constantine Meyer ?" Demanda le policier, me faisant sortir de mes pensées.

Il haussa une épaule et bailla à nouveau. Il n'avait aucune tenue.


"C’qu’il en reste... Vous êtes au courant qu’on est en pleine nuit là ? Ça peut pas attendre demain ?"

Il n'avait pas tord, d'un coté... Mais moi j'étais toujours classe et belle même au réveil. C'était ça, une vie saine sans alcool, sans tabac et sans paresse. Les deux policiers justifièrent alors la raison de leur présence. Meyer ne sembla pas comprendre tout de suite. Mon Dieu, il était vraiment à la ramasse, il me faisait mal au cœur mon pauvre petit Schatzi. Les deux flics s'échangèrent un regard avant de demander s'ils pouvaient rentrer pour éviter de déranger les voisins. C'était une bonne idée, surtout que le vieux con devait déjà savoir que la police était chez nous. Mon homme s'écarta pour les laisser passer.

"Sofia, éteins la télé s’il te plaît" Demanda-t-il en posant une main sur ma tête.

J'hochai une fois la tête, obéissante, puis j'allai éteindre la télévision. Je proposai ensuite aux agents s'ils voulaient quelque chose à boire. lls refusèrent en précisant qu'ils n’allaient pas rester longtemps. Tant mieux d'un coté. Il ne se gênaient pas du tout pour regarder autour d'eux. Heureusement, Meyer avait récupéré ma robe trouée et pleine de sang, mais il y avait encore ma culotte par terre ! Bon, tant pis. Ils devaient surement penser que Meyer faisait des trucs dégueulasse avec ses hybrides maintenant.  


"Vous connaissez mademoiselle Kostas ?" Demanda un des deux policiers pendant que l'autre prenait de quoi écrire. "Cathy Kostas" précisa-t-il

Je les laissai discuter entre eux en me faisant toute discrète. Je n'avais pas à intervenir tant qu'on me demandait rien. Je devais simplement agir comme une bonne petite hybride servile. C'était évident que tôt ou tard la police allait chercher Cathy. Je savais qu'on allait avoir de la visite. Il ne restait plus qu'à mentir maintenant, à mentir assez bien pour les faire partir. Meyer et moi étions les seuls à savoir que Cathy était morte. En revanche, je ne m'attendais pas à la suite...


"Mademoiselle Kostas est bien l’infirmière qui vous a pris en charge après votre tentative de suicide il y a huit mois ?"

Je fronçai doucement les sourcils. Comment savaient-ils ? Je pensais que l'hôpital allait garder ça secret. Je n'aimais pas du tout que des inconnus parlent de quelque chose d'aussi privé. Ca me faisait mal d'y repenser, mais ça devait surtout blesser Meyer. D'ailleurs il leur fit comprendre.

"Oui, merci de me le rappeler. Le tact et le respect des gens, ça vous parle sinon ?"

Il avait entièrement raison. Même si lui même avait quelques lacunes avec le respect et le tact envers les gens, mais ça c'était une autre histoire et puis de toute façon j'aimais mon Meyer comme il était. Je me collai aussitôt à lui et pris sa main pour l'empêcher de gratter sa cicatrice. C'était vraiment très déplacé de leur part, ils n'étaient pas très pro, ces deux là. Je les écoutai parler de la suite. Meyer parvint à détourner logiquement leurs questions qui pouvaient se montrer gênantes. Repenser à tout ça ne me faisait vraiment pas plaisir. Je m'accrochai de plus bel à Meyer comme pour chercher du réconfort. L'un des policiers me demanda ensuite ma carte d’identité. Je regardai un instant mon compagnon pour savoir si je devais obéir ou non, puis j'allai la récupérer pour leur montrer. C'était Kenichi qui l'avait faite. Elle était évidemment fausse mais si bien reproduite qu'elle pouvait tromper facilement ceux qui la regardait. Il me la rendit, silencieux et poursuivit avec ses questions. Il notait dans son carnet tout ce que Meyer disait, puis il le fixa un long moment.

"Pourquoi avoir voulu vous supprimer ?"

....Quoi ? Qu'avait-il osé demander ? Ca ne le regardait pas du tout et en plus ça n'avait aucun rapport avec son affaire ! Mon sang ne fit qu'un tour avant de lui montrer mes crocs en grognant, l'air très menaçante. Ils reculèrent aussitôt, méfiants, et le plus grand posa une main au niveau de son arme, prêt à dégainer. J'étais si en colère que de la bave s'échappait d'entre mes crocs. Heureusement, Meyer parvint à les chasser de chez nous. Une fois le calme revenu, il me prit dans ses bras pour me serrer contre lui. Je fis de même en enfouissant mon visage contre son torse. Nous restâmes ainsi un moment, j'ignorai si j'avais encore Leiche en face de moi, mais vu sa réaction en se jetant dans mes bras, je pensais plutôt qu'il s'agissait de Meyer.  

"On peut retourner se coucher maintenant..."

Il acquiesça en silence et m'emmena dans la chambre avec lui. Il s'installa sur le dos et je le rejoignis en grimpant sur lui à califourchon. Je le câlinai pour l'aider à trouver le sommeil avant de sombrer à mon tour. Le lendemain, je me réveillai plutôt tard, épuisée des combats de la veille. Meyer dormait toujours alors j'en profitai pour aller préparer le petit déjeuné. Mes pensées étaient toutes tournées vers Nikolaus, à présent. Il fallait trouver un moyen de l'atteindre. Meyer m'interrompit dans mes pensées en me rejoignant dans la cuisine. Il venait de se lever à son tour, peu après moi. Nous nous installâmes à tables pour manger.

"Ca va être compliqué de faire venir Nikolaus, Schatzi. Le problème c'est que la seule raison pour qu'il vienne à Togi, c'est toi. Quand je l'aurais tué, la police fera très facilement le rapprochement entre toi et sa mort. T'as une idée du coup ?"

D'ordinaire,  je restais en dehors de toute la phase de préparation. Je me contentai d'aller tuer la cible sans me soucier du reste. Mais là, il était question de Meyer. On ne pouvait pas dire qu'il avait l'habitude de ça et il n'avait pas le choix Je n'étais peut être pas très intelligente, mais tout ce qui touchait au meurtre, ça, par contre, j'étais une experte. Faire venir Nikolaus à Togi et ensuite le tuer... C'était nous condamner Meyer et moi aussi. Il n'avait aucune raison de revenir ici, il était chef d'entreprise et très riche. Donc s'il partait de Berlin, ça allait se savoir, tout comme s'il ne repartait jamais en vie de Togi. La police reviendrait nous voir, encore, pour demander des explications. Quand je vivais avec Roy, pas une fois nous avions affaire à la police quand je tuais. Roy était quelque de particulièrement intelligent quand il s'agissait de supprimer quelqu'un et le service de nettoyage de Kenichi était plus qu'efficace. En réalité, la cible n'était peut être pas difficile à tuer, mais la manière de le faire sans se mettre en position délicate, ça.... C'était une autre question.
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Constantine Meyer
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Constantine Meyer
Elle me serra contre elle. J’ignorais si elle me prenait pour moi ou pour Meyer. Il faudrait sûrement que je pense à instaurer un code afin de ne pas la perturber… en supposant que Meyer ne lui mente pas. Si je le laissais encore sortir. Je n’étais pas sûr de le vouloir tout de suite. Pourtant, il ne s’était rien passé de grave, pas d’accident. Il avait su me prouver qu’il pouvait être respectueux envers elle, même s’il y avait encore un peu de progrès à faire. Je devais l’évaluer encore. S’il réussissait, je pourrais avoir enfin entièrement confiance.

- On peut retourner se coucher maintenant… dit Sofia, le visage enfoui contre mon torse.

J’acquiesçai, l’entraînai à ma suite dans la chambre. A peine allongé sur le dos, la demoiselle me grimpa dessus pour me câliner. C’était tellement agréable… Si apaisant que je sombrai vite.
Le lendemain matin, je me réveillai avec l’étrange impression de ne pas avoir assez dormi alors qu’il était plutôt tard. J’entendais Sofia s’agiter dans la cuisine. Je me levai paresseusement, un peu déçu à l’idée de devoir aller travailler cet après-midi au lieu de profiter d’un peu de temps avec ma compagne. Mais il fallait bien manger… Et en parlant de manger, j’avais très faim. Je rejoignis donc Sofia à la cuisine. Nous prîmes le petit déjeuner ensemble. D’habitude, aucun de nous ne parlait jusqu’à ce que je sois à peu près réveillé. Cette fois, la demoiselle engagea la conversation.


- Ça va être compliqué de faire venir Nikolaus, Schatzi, dit-elle d’un air incertain. Le problème, c'est que la seule raison pour qu'il vienne à Togi, c'est toi. Quand je l'aurai tué, la police fera très facilement le rapprochement entre toi et sa mort. T'as une idée du coup ?

Je haussai les épaules, réfléchis un moment, la main suspendue au-dessus de mon bol de café, le croissant touchant à peine la surface. J’essayais de me remémorer le moment où Meyer avait échangé avec Kenichi. Mais bizarrement, c’était flou dans mon esprit.

- Hier… Meyer a dit qu’il savait comment faire, répondis-je.

Je laissai mon regard se perdre un moment sur l’emballage du beurre. Puis je fermai les yeux, les sourcils froncés.


- J… j’m’en rappelle pas.

C’était un peu alarmant. Si je n’arrivais pas à me souvenir de ce que faisait Meyer quand il prenait le contrôle, ça n’allait pas ! Était-ce parce que je l’avais volontairement laissé sortir ? Parce que j’étais resté en arrière trop longtemps ? En tout cas, s’il savait quelque chose, je l’ignorais et ça m’énervait. Sofia s’inquiétait pour cette affaire et elle avait raison. Il fallait absolument que je trouve le moyen le plus efficace d’attirer mon père dans les griffes de ma compagne sans que la police vienne me soupçonner ensuite. Perturbé, je rouvris les yeux, posai le regard sur le bandeau de Sofia. C’était devenu une habitude. Même quand je ne pouvais pas voir ses yeux, je faisais comme si c’était le cas. Parce que je savais qu’elle me regardait aussi. De ma main libre, j’allai lui grattouiller le haut du crane, descendis lui caresser la joue, la laissant là un moment, le temps de contempler son visage en me demandant comment je vivrais sans elle. Lentement, je sortis de mes réflexions, reportai mon attention sur mon petit déjeuner.

- Je trouverai, finis-je par dire pas très sûr de moi.
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Sofia Ashley
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Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
Si Meyer ne se souvient de rien, ça me plait pas du tout..."

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Bah qu'est-ce qu'il lui arrivait, tout d'un coup ? On aurait dit qu'il était paralysé là. Je regardai sa main suspendue au dessus de sa tasse, avec le croissant qui frôlait le café. Je voyais bien dans son regard qu'il était paumé. Je me disais d'abord que c'était normal, il ne savait pas comment faire. Et puis d'abord, qui pourrait trouver ce genre de conversation normale ? On parlait de tuer un Homme. C'était certes une pourriture, mais un Homme quand même. Meyer lui ne faisait qu'enterrer des gens déjà mort, il n'était jamais l'acteur de cette mort. Enfin si, pour Ikko, mais ça c'était autre chose. Un accident.  Bref, je me disais juste que c'était une réaction normale de sa part car il doutait. Mais la réponse qu'il me donna me fit légèrement frissonner.  

"Hier… Meyer a dit qu’il savait comment faire,"

Au moins, maintenant j'étais certaine de parler avec mon chéri et non pas avec Leiche. Mais le pire fut la suite.

"J… j’m’en rappelle pas".

Comment ça, il s'en rappelait pas ? Car alors en réalité, il ne doutait pas, c'était juste qu'il n'arrivait pas à se souvenir ? Ca ne me plaisait pas du tout, ça. Mais vraiment pas du tout. Si Meyer ne pouvait pas se souvenir des moments que je passais avec Leiche, alors je ne voulais définitivement plus le voir. Je préférais de loin faire une croix sur lui plutôt que de me priver de souvenir avec Meyer. Malheureusement c'était un peu délicat. Je ne pouvais pas le rejeter de la sorte alors que, pas plus tard qu'hier, je lui avais promis de faire les efforts avec lui. J'en avais juste marre, clairement marre. A chaque fois que j'essayais d'accepter ce parasite, il y avait autre chose pour me faire chier. Alors peut être que Meyer ne se souvenait même pas de notre journée à la fête foraine ? Je frissonnai d'horreur, je ne voulais pas que mon compagnon n'ait pas se souvenir avec moi. Je croisai son regard et heureusement qu'il ne pouvait pas voir le mien. Il n'y aurait vu que de la colère, encore, de la colère et de la lassitude. De sa main libre, il vint me grattouiller le haut du crâne avant de me caresser la joue. J'enfouis aussitôt ma tête dans la paume de sa main avant d'y déposer plusieurs baisers amoureux.

"Je trouverai" Dit-il, incertain.

Je laissai un petit blanc car visiblement il n'était pas encore prêt pour parler de ça. Et puis, en plus, c'était le matin et il n'aimait pas parler avant d'avoir pris son café. Je terminai rapidement de manger de mon coté avant de me lever pour aller derrière lui. Je posai mes mains sur ses épaules pour les masser doucement, avant de glisser mes doigts sur son torse. J'embrassai sa nuque au même moment pendant qu'il buvait son café. Je me redressai ensuite pour mordiller son oreille avant de lui chuchoter.


"Je vais préparer ton sac"

J'embrassai une dernière fois sa tempe puis me dirigeai vers la chambre pour y trouver son sac de travail. J'y mis un T-shirt propre et son déodorant puis me rendis à la cuisine. Une bouteille d'eau et... Mince, nous n’avions pas de restes. Tant pis, en ouvrant le frigo il y avait de quoi préparer un sandwich. Ca au moins c'était facile à faire. Je le lui préparai donc : des tomates, du jambon, des cornichons, du beurre. Un fois terminé, je l'emballai dans l'aluminium et le remis au frigo. Je jetai un rapide coup d’œil vers le salon pour voir ce que faisais mon chéri. Il prenait son temps pour manger. J'allai le rejoindre pour débarrasser le table pendant qu'il finissait sa tasse. Je le laissai ensuite aller à la salle de bain pendant que je faisais la vaisselle. Une fois terminé, j'entrai à mon tour pour me laver les crocs. Une fois notre petite toilette du matin terminé, nous nous rendîmes ensemble au salon pour aller sur le canapé. Je grimpai aussitôt à califourchon sur lui. Ca faisait cinq jours déjà qu'il était revenu de Berlin.

"Si tu laisses Leiche passer du temps avec moi, alors toi tu te souviens plus de rien ? J'ai pas trop envie de ça...."

J'encadrai son visage avec mes mains, inquiète.

"Tu te souviens de notre journée à la fête foraine ?"
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Constantine Meyer
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Constantine Meyer
Un silence s’installa entre nous. J’en profitai pour apprécier mon café et le reste du croissant. Sofia, elle, avait déjà terminé. Elle se leva et vint me masser les épaules. Très bonne idée ça, j’avais grand besoin de me détendre pour commencer la journée. Elle descendit sa main sur ma poitrine, j’eus un agréable frisson. Son baiser sur ma nuque faillit m’achever mais ce fut encore plus plaisant quand elle me mordilla légèrement l’oreille.

- Je vais préparer ton sac, chuchota-t-elle doucement.

Elle m’embrassa sur la tempe et s’éloigna. Déjà… J’aurais bien profité encore un peu du massage… et même plus que ça. Pourtant, quelque chose chassa efficacement ces pensées, ou plutôt quelqu’un. Je serrai les poings et me mordis l’intérieur de la lèvre. Cette pourriture de Bear paierait un jour. Il paierait de sa vie pour ce qu’il avait fait subir à Sofia. Je n’arrêtais pas d’y songer. D’habitude, j’étais plutôt du genre à oublier vite les choses importantes, ne pas faire assez attention à autrui et même mettre les pieds dans le plat. Mais là, c’était quelque chose de beaucoup trop grave pour que je puisse passer à côté. Même Meyer ne l’avait pas supporté. J’en souffrais aussi dans la mesure où je n’osais pas toucher Sofia alors que j’en avais très envie. Malgré les cicatrices, malgré son corps marqué, elle restait une jolie femme. Elle restait ma Sofia, la Sofia que j’aimais avec mon cœur et avec mon corps. Une éternité semblait être passée depuis notre dernier câlin… Pensif, je mis un moment à terminer mon petit déjeuner. La demoiselle vint ensuite débarrasser et je filai à la salle de bain pendant qu’elle faisait la vaisselle.
Je croisai mon regard dans le miroir. J’avais une sale gueule. On aurait dit que je n’avais pas dormi depuis des semaines. Dans un soupir, je me lavai le visage, passai un coup de rasoir et me peignai les cheveux. Ils commençaient à devenir un peu longs… Une séance chez le coiffeur n’était pas de refus. Sofia vint se brosser les dents, je fis de même. Il restait encore un peu de temps avant de l’amener travailler chez Yoshikazu. En attendant, nous allâmes nous installer sur le canapé. Comme à son habitude, la jeune femme grimpa à califourchon sur mes cuisses.


- Si tu laisses Leiche passer du temps avec moi, alors toi tu te souviens plus de rien ? demanda-t-elle alors avec inquiétude. J’ai pas trop envie de ça...

Je sentis mon estomac se nouer. Évidemment, ça lui faisait peur. Elle m’aimait moi, pas Meyer. Elle encadra mon visage avec ses mains.

- Tu te souviens de notre journée à la fête foraine ?

J’affirmai aussitôt.

- Oui, bien sûr, la rassurai-je.

Et pour le prouver, j’énumérai tous les manèges qu’elle avait fait, avec ou sans Meyer. Je n’oubliai aucun détail, de la grande roue aux tours d’auto tamponneuse. Ce qui me paraissait flou en revanche, c’était l’après. J’avais ressenti la colère et la déception de Meyer, puis de l’inquiétude. Je me souvenais encore un peu de l’arène, beaucoup moins du passage chez Kenichi. Quant à ce qu’il s’était passé après être rentrés à l’appartement… Rien. Jusqu’à ce que la police vienne tambouriner à la porte pour me poser des questions sur Cathy. Perturbé, je serrai Sofia contre moi. Sentir sa chaleur et le parfum naturel de sa peau m’apaisa. Je déposai un baiser au creux de son cou, puis deux. Ça m’avait tellement manqué… Je continuai un moment, attirant la demoiselle un peu plus contre moi. Le cœur martelant ma poitrine, je soupirai, murmurai :


- I… Ich liebe dich...
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Sofia Ashley
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T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste EmptyLun 9 Juil - 19:48
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"J'me sens bloquée moi maintenant..."

T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste

Il voulait me rassurer et ça se voyait. Il ne se passa pas une seconde avant de le voir hocher la tête quand je lui demandai s'il se souvenait de notre sortie d'hier. Mais je n'étais pas rassurée du tout. Je serrai mes mains contre ses joues tout en caressant ses pommettes avec mes pouces. Je me pinçai ensuite nerveusement les lèvres en remuant sur ses cuisses. Pour me montrer qu'il avait bien tout retenu, il me décrivit notre journée. Les manèges qu'on avait fait, le nuage rose qu'on a mangé, notre tour dans la roue... Il n'avait rien oublié, il se souvenait de tout,. J'étais si contente, je me mordis l'intérieur de ma lèvre avant de venir gratter l'arrière de sa tête avec mes griffes. Il se souvenait au moins de ça, c'était le plus important pour moi, même si j'aurais voulu aussi qu'il se souvienne de notre soirée à l'arène. Je vouais qu'il se souvienne à quel point je savais me battre quand il me regardais. Puis il me serra contre lui. Je le laissai faire, collant mon torse contre le sien. Il vint ensuite déposer plusieurs baisers dans le creux de mon cou. Je frissonnai de plaisir, j'aimai beaucoup quand il me faisait ça, j'avais l'impression de chavirer. Ma tête se mit à tourner, je profitai un maximum de cet instant. Il me serra davantage contre lui, si fort que je pouvais sentir son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine contre la mienne. Je sentis ensuite son souffle chaud dans mon oreille me chuchoter...

"I… Ich liebe dich..."

Aussitôt, ma respiration de mit à trembler. Je savais très bien ce que ça voulait dire. Je n'avais qu'une envie, là, maintenant, c'était de m'offrir entièrement à lui, de partager notre amour autant avec nos sentiments qu'avec nos corps. Mais à chaque fois que je fermai les yeux pour penser à Meyer avec moi dans un lit, son visage se transformait en celui de Bear... Et du coup je n'avais plus envie du tout. A cause de moi Meyer ne pouvait plus être satisfait. C'était un homme, je me doutais bien qu'il aimait faire des câlins amoureux, moi je m'en fichais, c'était surtout pour lui, même si d'un coté j'aimais aussi. Mais maintenant, je n'y arrivais plus. Je déglutis, sentant la température monter, puis je reculai légèrement, incapable d'aller plus loin. Bear qui riait, Bear qui me fixait, Bear qui me touchait... Comme hantée. Je lâchai un soupire exaspérée avant de regarder Meyer dans les yeux.  

"Ich auch, mein Liebe. Mein Herz schlägt für dich. Mein Schatzi nur meins."

J'approchai mes lèvres des siennes pour l'embrasser avec passion. Je ne voulais plus le laisser partir au travail et le garder pour moi toute la journée, lui faire des câlins sur le canapé. Mais malheureusement, ce n'était pas possible D'ailleurs, ça me faisait penser que moi aussi j'allais devoir y retourner. J'en avais envie aussi, je voulais revoir Yoshi, mais pas aujourd'hui, je voulais rester seule à la maison et en profiter pour faire le ménage comme ça Meyer n'aurait rien à faire en rentrant à par la bouffe... Si seulement je savais cuisiner, je pourrais être une meilleure femme pour lui. Il le méritais et il en avait besoin car son travail lui demandait trop d'effort, le mien moins.  

Je me décalai ensuite à coté pour venir me blottir dans ses bras et regarder la télévision. Je posai une main sur son torse en le caressant du pouce. La matinée passa trop rapidement, il était presque temps pour Meyer d'aller travailler. Je me levai pour aller récupérer ses vêtements afin qu'il puisse s'habiller.


"Tu pourras appeler Yoshi ce soir pour lui demander s'il est d'accord pour que je revienne travailler à partir de demain ?"
Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
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T'es tout ce qu'il me reste et je suis tout ce qu'il vous reste EmptyLun 9 Juil - 22:50
Constantine Meyer
Sa réaction ma parut bizarre. Elle soupira comme si elle était agacée mais l’instant d’après, elle prit la parole d’une voix douce :

- Ich auch, mein Liebe. Mein Herz schlägt für dich. Mein Schatzi nur meins.

Ça alors… Je ne pensais pas qu’elle ferait autant d’efforts pour parler allemand. Agréablement surpris, je répondis à son baiser. Ça aussi, j’avais l’impression que je n’avais pas eu l’occasion d’en profiter depuis très longtemps. Pourtant, la dernière fois, c’était avant hier, quand j’essayais de la faire sortir de sous le lit. Elle avait voulu m’entendre dire que je l’aimais. C’était difficile à dire, même si mon amour pour elle dépassait tout ce qu’elle pouvait imaginer. J’étais moi-même surpris par mes propres sentiments. Je ne pensais pas être un jour capable de ressentir autant de choses pour quelqu’un. Je tenais tant à Sofia que je ne me voyais plus vivre sans elle. M’imaginer ici tout seul me donnait presque la nausée. Avant, la solitude ne me dérangeait pas, je m’adaptais. A présent, cela faisait un an que nous vivions ensemble. Nous avions traversé tellement de choses…
Perdu dans mes souvenirs, je laissai Sofia s’asseoir à côté de moi et se blottir dans mes bras pour regarder la télévision. Nous avions encore une bonne heure avant de partir chacun travailler. Après un épisode d’animé japonais et une émission culinaire, ma compagne se leva et m’amena mes vêtements.


- Tu pourras appeler Yoshi ce soir pour lui demander s'il est d'accord pour que je revienne travailler à partir de demain ? demanda-t-elle pendant que j’enfilais mon pantalon.

Je lui accordai un regard d’abord interrogateur puis compréhensif. Elle n’avait sûrement pas envie d’aller au boulot aujourd’hui. J’aurais dû y penser. Elle n’était pas complètement remise des combats à l’arène, il fallait qu’elle se repose. Je hochai donc la tête.


- Je vais l’appeler en partant pour pas qu’il s’inquiète.

Je mis mon tee-shirt, le lissai un peu même si ce n’était pas vraiment la peine étant donné que j’allais le salir dans pas longtemps. Il était temps d’y aller. Un peu réticent, je pris mon sac. Sofia alla me chercher le sandwich qu’elle avait préparé pour mon déjeuner. Avec un sourire en coin, je lui dis qu’elle pouvait le manger pour midi, je me débrouillerais dehors. Peut-être même ferais-je un tour chez Yoshikazu pour lui expliquer la situation de vive voix. Avant de partir, je déposai un baiser sur la tête de Sofia.

- T’es sage, j’reviens vite.

Une grattouille et me voilà dehors. Moi non plus je ne voulais pas aller travailler. Malheureusement, je n’avais pas le choix.

[FIN]
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