Les pièces tombaient le long de l'écran, les yeux de Sofia les suivaient, les unes après les autres. La musique, les couleurs, ses doigts sur la télécommande.. Ses sens étaient en éveil, d'une autre manière que par le combat. Elle regarda Meyer qui réclama la télécommande pour lui expliquer. Ah, les explications ! Sofia aimait beaucoup qu'on lui expliquait en détail les choses, elle en avait même besoin. Après tout, elle n'était qu'une enfant dans le corps d'une femme, elle comprenait difficilement les choses par elle même. Elle comprenait seulement comment il fallait se battre. Elle buvait littéralement les explications de Meyer, le fixant pendant qu'il parlait. Sofia avait compris le but du jeu, finalement, surtout après l'avoir regarder joué. Elle hocha une fois la tête, signe qu'elle était prête à essayer. Elle récupéra la télécommande, se collant à nouveau à Meyer. Elle avait compris qu'en haut de l'écran, on lui annonçait quelle pièce allait venir ensuite. Il fallait juste les emboîter. Les explications du fossoyeurs portèrent leur fruit, Sofia construisait son jeu de manière logique, à présent. Elle parvint à créer un bloc compacte. La pièce suivante était le bâton, à l'horizontal. Elle jeta un œil sur la télécommande. "OK". Elle appuya dessus, faisant pivoter le forme géométrique à la verticale, pour la faire rentrer dans l'espace qu'il restait. L'écran s'illumina, produisant un son enjoué, signifiant qu'elle avait réussi à faire plusieurs lignes en même temps. Étonnée, Sofia se redressa, écarquillant légèrement les yeux, sa bouche s'ouvrant pour former un petit "O" de surprise, lâchant même, dans un murmure, un léger 'Oh..."
L'esclave fixa Meyer, peut être contente d'avoir réussi ? En tout cas, bien que Sofia manquait cruellement d'éducation, elle ne semblait pas idiote, et la logique avec laquelle elle emboîtait les pièces le démontrait bien, elle semblait simplement découvrir des choses banales de la vie. Roy sortit discrètement de la salle de bain, pour récupérer son téléphone. Il était habillé et, visiblement, prêt à sortir. Kenichi l'avait littéralement harcelé de SMS... "Bwjah alposr ! bouhgre tnk cul !" Il ne put s'empêcher de retenir un petit rire... Ouais, il était complètement bourré. Il répondit rapidement au message, précisant qu'il n'allait pas tarder à arriver. Il demanda quand même à Kenichi d'envoyer un chauffeur. Il s'approcha doucement du canapé, ne voulant pas trop déranger Sofia qui s'autorisait, pour une fois, un moment de détente. Il s'installa silencieusement sur le canapé, à coté d'elle, venant lui caresser délicatement les cheveux. Elle le regarda, et lui tendit la télécommande en la secouant un peu, comme pour lui montrer qu'elle jouait. Il hocha la tête, avant de lui embrasser le sommet de la tête dans un doux sourire.
"Excuse-moi Meyer, mais je vais devoir m'absenter. Sofia m'a prévenue du coup de fil que j'ai reçu. T'embête pas pour la porte, tu peux fermer, Sofia arrive à répondre à l'interphone et ouvrir, si jamais je reviens trop tard."
Il déposa ensuite son regard sur Sofia, qui, elle, avait déjà reportée son attention sur l'écran pour continuer de jouer. Roy regarda lui aussi l'écran, constatant qu'elle s'en sortait plutôt bien. Là, l'envie de partir le quitta, il voulait, soudainement, rester pour la regarder jouer. Assise en tailleur, dans son T-shirt noir, sans son bandeau, elle semblait à la fois pure et innocente. L'esclave tourna à nouveau la tête vers son maître, lui tendit la télécommande, et la secoua. Roy lâcha un petit rire amusé, hochant la tête.
"Oui, je te regarde jouer. Tu t'amuses bien ?"Demanda-t-il en posant sa main sur la taille de Sofia
"Oui".Elle hocha une fois"Meyer m'a tout expliqué. J'arrive à jouer."
Roy regarda Meyer, souriant en coin. Sofia appréciait la compagnie de Meyer. Mais lui ? Ca devait lui faire bizarre, d'avoir à nouveau de la vie, dans son appartement. Pour faire plaisir à Sofia, il resta quelques minutes, le temps de laisser la voiture venir le récupérer. Son téléphone sonna finalement, c'était le chauffeur de Kenichi. Il se leva, saluant les deux, avant de se diriger vers la sortie.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Lun 18 Sep - 21:21
Elle essaya, une, deux, trois fois, sembla assimiler peu à peu. Puis la pièce suivante tomba dans le bon sens et elle gagna ses premiers points. Sofia ouvrit la bouche et lâcha même un petit « Oh... », littéralement fascinée. Puis elle me regarda, l’air de rechercher une réaction positive de ma part. Je lui accordai seulement un sourire, ne sachant pas vraiment quoi lui dire de plus. Roy nous rejoignit bientôt, l’air préoccupé. Il s’installa à côté de Sofia, caressa un instant ses cheveux et la regarda jouer. Elle secoua la télécommande devant son nez, reprit l’avancée de son jeu tandis qu’il lui embrassait tendrement le haut du crâne.
- Excuse-moi Meyer mais je vais devoir m'absenter,déclara-t-il.Sofia m'a prévenue du coup de fil que j'ai reçu. T'embête pas pour la porte, tu peux fermer, Sofia arrive à répondre à l'interphone et ouvrir si jamais je reviens trop tard.
Au début, l’information mit du temps à atteindre mon cerveau. C’était comme si je ne réalisais pas encore le sens de ses phrases. Je me contentais de fixer l’écran de télévision d’un regard vide pendant qu’il échangeait quelques mots avec Sofia. Avais-je bien entendu ? Laissait-il la demoiselle seule ici cette nuit pendant qu’il allait je ne savais où à cause d’un stupide coup de fil ? Mais… mais ça n’allait pas du tout ! N’avait-il pas compris que je pouvais devenir incontrôlable à tout moment et m’en prendre au premier venu ?
« Ça va… tu vas pas faire une crise, là maintenant... »soupira Meyer agacé.
Je l’espérais de tout mon être. Je refusais de m’attaquer à Sofia alors qu’elle ne m’avait absolument rien fait. D’autant plus qu’elle savait très bien se défendre. Si ça se trouvait, elle m’égorgerait avant même que j’ai posé la main sur elle. Et si elle avait besoin de son maître ? Si elle voulait quelque chose que je ne possédais pas ? Si elle mettait mon appartement ses dessus dessous simplement parce qu’elle voulait de l’eau gazeuse et pas de l’eau plate ? Je n’avais pas envie de me retrouver avec une hybride impossible à gérer sur les bras. Je ne la connaissais pas assez… Paniqué comme jamais, je regardai Roy… ou plutôt l’endroit où il était censé se trouver. Tournant la tête vers l’entrée, j’eus tout juste le temps de voir le pan de sa veste disparaître dans le couloir et la porte se refermer. Et merde, il était déjà parti ! Je me tournai vers Sofia. Elle jouait toujours tranquillement, son épaule contre la mienne s’agitant légèrement sous les mouvements de ses bras. Que faire ? Je n’étais pas tranquille à l’idée de la laisser seule dans le salon pour aller dormir. A mon avis, j’aurais du mal à trouver le sommeil.
« Alors reste, mais te plains pas ! »
Je soupirai, reportai mon attention sur la progression de la jeune femme sur Tetris. Elle se débrouillait très bien à présent. Discrètement pour ne pas la déranger, je me levai et allai fouiller dans le frigo. J’en ressortis une canette de bière bien fraîche et l’ouvris après avoir repris ma place sur le canapé. Le petit « clic » attira le regard de Sofia qui délaissa complètement le jeu pour observer la canette d’un air curieux.
- T’en veux ?proposai-je à tout hasard.
Je lui mis la canette dans les mains.
- Mais j'te préviens, c'est amer.
Intéressée, elle approcha la canette de ses lèvres et but une gorgée. Et là… elle m’offrit une grimace devant laquelle je ne pus m’empêcher d’éclater de rire. Les joues gonflées pour garder la bière au lieu de l’avaler, elle me lança un regard à la fois affolé et réprobateur.
- A… attends !fis-je après avoir repris mon souffle.
Rapidement, je me levai et allai ouvrir l’un des placards de la cuisine pour récupérer un bol. Si jamais elle crachait tout sur le canapé, elle allait mouiller les draps et je n’en avais pas d’autre à lui donner pour dormir. Je me précipitai pour placer le bol sous son menton.
- Crache !
Je riais tellement que le récipient tremblait dans ma main.
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Mar 19 Sep - 16:36
ft. Roy/Sofia & Meyer
"..."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Sofia regarda Roy quitter l'appartement à la hâte, puis reporta à nouveau son attention sur l'écran pour continuer de jouer, comme si de rien n'était. Elle avait l'habitude de se retrouver seule quand il sortait tard le soir pour retrouver Kenichi. Parfois, il ne revenait qu'au petit matin, ou alors dans la nuit avec des femmes dans chaque bras pour aller s'enfermer dans sa chambre. Il n'allait probablement pas le faire, cette fois ci. Meyer, quant à lui, resta silencieux. L'esclave lui lança quelques regards furtifs pour s'assurer qu'il la regardait encore jouer. Finalement, il se leva pour se diriger vers la cuisine. Sofia ne quitta pas l'écran des yeux. Elle ne l'entendit pas revenir, mais le "clic" provoqué par l'ouverture de la canette attira son attention. Sans l'avoir demandée, elle se retrouva avec la canette de bière entre les mains. C'était la première fois qu'on lui proposait de l'alcool. Roy ne voulait pas qu'elle touche à la moindre goutte d'alcool, raison pour laquelle il ne lui en avait jamais proposé. Mais il ne lui avait jamais interdit non plus, il ne lui a jamais dit qu'elle n'avait pas le droit d'en boire.
Elle approcha lentement la canette vers ses lèvres et aspira une grosse gorgée. Aussitôt, l'amertume de la bière lui chatouilla les papilles. Surprise par ce gout immonde, elle écarquilla les yeux et lança un regard de détresse à Meyer, les joues toutes rondes. Sofia ne voulait ni recracher, ni avaler, elle ne voulait pas oser salir l'appartement du fossoyeur. Ce dernier ne put s'empêcher de rire, tandis que la chienne agita ses mains devant elle. La bière moussait dans sa bouche, les faisant gonfler davantage. Heureusement, il se précipita vers la cuisine pour récupérer un bol et le coller sous le nez de Sofia avant de lui demander de cracher, entre deux rires. Elle ouvrit la bouche, laissant la bière tomber dans le bol, puis se mit à tousser. Le gout l’écœura, même, elle l'avait toujours en bouche. Elle avala plusieurs fois sa salive, essayant en vain de le faire disparaître. Sofia regarda ensuite Meyer, tachant de garder une expression neutre, sa paupière gauche tremblait encore rapidement, de dégoût.
"Cette boisson est pas bonne, Meyer..."Dit-elle en geignant.
L'écran se mit à clignoter. Avec tout ça, les pièces s'étaient empilés, dans le jeu, pour atteindre le haut de l'écran. Une musique retentit, annonçant la fin de la partie. Meyer se leva du canapé, étouffant encore ses rires et s'éloigna, quelqu'un avait frappé à la porte, et il allait probablement ouvrir, laissant Sofia sans surveillance. Elle se leva d'un petit bond pour rejoindre les toilettes à cause d'une envie présente. Elle lança un petit regard vers la chambre de Meyer. Il avait laissé la porte de celle-ci ouverte. Sofia remarqua l'ombre d'un étrange objet dans la pièce. Curieuse, elle entra à l'intérieur pour s'approcher de l'objet : c'était un clavier synthétiseur.
L'esclave n'en avait jamais vue, Roy ne jouait pas d'instrument de musique. Intriguée par autant de touches et de boutons, elle passa la main dessus et l'alluma, par accident. Elle sursauta légèrement en voyant quelques lumières briller. Avait-elle fait une bêtise ? Dans le doute, elle préféra reculer lentement vers la sortie, tournant la tête derrière elle. Meyer n'était pas encore de retour, du coup, hésitante, elle s'approcha à nouveau de l'instrument. Du bout du doigt, elle enfonça lentement une touche du clavier, provoquant ainsi une note, douce, pas très forte. Sofia haussa les sourcils, comprenant rapidement qu'on pouvait jouer de la musique avec ça. De nature joueuse, elle aplatit sa main entière sur le clavier, puis l'autre. Elle appuyait au hasard de toute sa main un peu partout sur les touches
Finalement, elle récupéra l'instrument entre ses mains, puis le serra fort contre elle. Sa poitrine et son ventre contre le clavier, les notes jouaient à chacun de ses pas, de manière, évidemment, pas du tout mélodieuse et bruyante. Sofia s'approcha de Meyer, avec sa "trouvaille", pour le fixer dans les yeux, l'air toute à fait innocente. Elle avait envie de savoir si lui savait s'en servir, pour écouter à quoi pouvait ressembler une musique jouée sur un tel instrument.
"Tu montres comment tu joues, s'il te plait ?"Demanda-t-elle simplement et poliment
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Mar 19 Sep - 22:34
Sofia ouvrit la bouche, laissant tomber la bière dans le bol. Je la vis essayer d’avaler sa salive plusieurs fois en faisant des grimaces.
- Cette boisson est pas bonne, Meyer,se plaignit-elle.
Je calmai enfin mon rire et tapotai sa tête comme pour m’excuser de lui avoir fait goûter la bière. Une musique attira notre attention. Le jeu avait continué de défiler et les pièces de couleur s’étaient empilées jusqu’en haut. Une musique annonça la fin de la partie et ce fut le retour à l’écran titre. J’entendis alors quelques coups frappés à la porte. Roy ? Non, il venait juste de partir. Qui cela pouvait-il bien être à une heure si tardive ? Je me levai, allai mettre le bol dans l'évier de la cuisine et me dirigeai vers la porte d’entrée. Avec précaution, je l’ouvris et fis face à mon voisin du dessous, le vieux grincheux qui n’avait rien d’autre à faire qu’espionner les autres par la fenêtre.
- Bonsoir p’tit,dit-il de sa voix rocailleuse.
Je détestais ce surnom débile, d’autant plus que je faisais au moins deux têtes de plus que lui. Tout ça parce que j’étais plus jeune…
- Dis-moi, c’est ta nouvelle esclave ?demanda-t-il en essayant de regarder derrière moi.J’ai vu l’autre type partir sans elle. J’peux la voir ?
Je le regardai avec des yeux ronds.
- Mais de quoi j’me mêle ?rétorquai-je indigné.Elle est pas à moi et non, tu peux pas la voir !
Il tourna les talons en grommelant.
- C’est ça, retourne te coucher, Banause (vieux con) !lançai-je avant de refermer la porte.
Cet espèce d’imbécile n’arrêtait pas d’essayer d’apercevoir Ikko quand elle vivait ici. Elle m’avait même raconté qu’il avait frappé plusieurs fois à la porte pendant mon absence. Heureusement, la demoiselle avait pris la sage décision de ne jamais ouvrir. Dans un soupir, je me retournai et failli bousculer Sofia qui se tenait juste derrière moi… avec mon clavier synthétiseur dans les bras. Que faisait-elle avec ça ? Elle avait dû aller fouiller dans ma chambre pendant que je ne regardais pas.
- Tu montres comment tu joues, s’il te plaît ?pria-t-elle en créant des notes au hasard à chaque fois qu’elle serrait un peu plus l’instrument contre elle.
J’ouvris la bouche pour la réprimander, la refermai en me disant que ça ne servait à rien. Après tout, elle était juste curieuse et elle n’avait rien fait de mal.
- OK… mais à partir de maintenant, interdit de fouiller,prévins-je en levant un doigt autoritaire.
J’allai à nouveau m’installer dans le canapé, suivi de la jeune femme qui s’assit près de moi et me tendit le synthétiseur. Au début, je voulais économiser encore un peu pour l’acheter mais en passant devant une boutique d’instruments de musique, j’avais craqué. Et j’en avais marre de rester plus tard au Centre Funéraire pour squatter le piano de la salle de recueillement, au risque de me faire entendre par un collègue et de répandre l’information sur mes connaissances musicales. Je savais que l’on me demanderait de jouer lors des cérémonies et je n’en avais pas envie. Désormais, je pouvais jouer tranquillement chez moi. Et maintenant que j’y pensais, j’étais désormais capable de payer la totalité du montant que représentait l’achat du synthétiseur grâce à l’argent de Roy. Une épine de moins dans le pied… Je posai le synthétiseur sur mes jambes pliées en tailleur et m’adossai contre le dossier du canapé pour être confortablement installé. Je n’avais encore jamais joué devant personne. Si… devant Dezba, au Centre Funéraire. C’était pour essayer de lui remonter le moral, elle ne m’avait rien demandé. Là, c’était différent, Sofia voulait que je joue parce qu’elle ne semblait pas du tout connaître l’instrument. Mais jouer quoi ? Je ne savais pas trop… D’autant plus que je n’étais pas très bon. Et en général, je ne connaissais rien de très joyeux. Je réfléchis, mon regard croisant un instant celui de la demoiselle. Pour éviter d’être déconcentré, je détournai rapidement les yeux et me focalisai sur les touches blanches et noires qui s’étalaient sous mes doigts. J’appuyai sur l’une d’elle, réglai le son car il était un peu fort, fis un autre essai. Ça paraissait bien comme ça. Finalement, je décidai de jouer « Für Elise » de Beethoven, une des premières compositions que j’avais apprises parce qu’elle demeurait plutôt facile à faire.
Spoiler:
Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas joué et je craignais de faire des fausses notes. Mais je parvins à me débrouiller et me surpris moi-même quand je terminai le morceau sans rien avoir perdu de ce que j’avais appris.
Humaine - Asservie
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Mer 20 Sep - 18:14
ft. Roy/Sofia & Meyer
"..."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Le voisin de Meyer semblait quelque peu envahissant et aussi légèrement pervers. Il voulait regarder Sofia, du simple fait qu'elle était une esclave. En fait, elle resta parfaitement impassible, ayant entendu ce qu'il se disait sur le pas de la porte. Sofia avait l'habitude, de toute façon. Certes, ses formes étaient loin d'être exagérées, mais restaient tout de même correctes. Ca lui arrivait plusieurs fois, surtout quand elle avait sa laisse, d'être regardé comme un vulgaire bout de viande par tous les pervers qui traînaient dans l'arène et dans le quartier où elle vivait. Elle se souvint d'un qui voulait aller trop loin. Roy lui avait donné la permission de le tuer, après l'avoir touchée à des endroits un peu trop intimes. Le bougre en perdit ses deux mains, avant d'être éventré, du sexe jusqu'au cou. Songeuse, elle regarda Meyer : Et s'il lui demandait la même chose ? L'idée ne lui déplut pas, même avec un simple Kunaï elle pourrait lui sortir les yeux des orbites.. Ca lui apprendra à vouloir reluquer !
Finalement, Meyer referma la porte et se tourna vers Sofia. Elle regarda le doigt dressé de façon autoritaire. Aussitôt, comme par réflexe, elle lança plusieurs "pardon" à voix basse, baissant la tête et prête à recevoir une correction, même de la part de quelqu'un qu'elle connaissait à peine. Mais au moins... il avait dit oui ! Innocemment, en serrant fort l'instrument contre elle, la Chienne suivit le fossoyeur jusqu'au canapé pour lui donner le synthétiseur. Elle le regarda régler son instrument, assise en tailleur et en attendant sagement Puis il commença le morceau. Un énorme frisson parcourra aussitôt Sofia, qui se redressa, surprise par le son mélodieux qui provenait d'un tel objet. Ses yeux s'illuminèrent, jamais dans sa vie elle n'entendit un son aussi doux et apaisant. Ses yeux, petit à petit, s'humidifièrent, rendant leur bleu encore plus éclatant, étincelant. Elle tomba sous le charme de la musique, et, sans qu'elle ne s'en rendit compte, laissa rouler une larme sur sa joue. Malgré cela, son visage restait parfaitement neutre, inexpressif, mais les larmes qui coulaient lentement brisaient ce barrage, elle ressentait quelque chose de fort. La musique était tantôt rythmée, tantôt plus calme, pleine d'émotion, de vie. Elle regarda les doigts de Meyer courir sur le clavier, puis regarda son visage. Il semblait concentré, alors qu'il ne faisait qu'appuyer sur des touches. Il semblait aimer ce qu'il faisait. Sofia pouvait comprendre tout ça. Elle se pencha légèrement en avant, avançant doucement sa main sur la jambe de Meyer, pour s'appuyer dessus. Presque à quatre patte au dessus du piano, elle se figea quand la musique cessa. Il avait déjà fini. Elle en voulait encore. Elle tourna la tête vers lui, quelques mèches de cheveux lui chatouillaient le visage.
"Encore, s'il te plait. Je veux encore écouter."
Elle ne réalisa même pas qu'elle venait d'utiliser les mots "Je veux". Jamais elle ne s'était permise de réclamer quelque chose de la sorte. Roy n'était pas là pour le voir. Elle ne savait pas comment il aurait réagit. L'aurait-il réprimandé ou l'aurait-il laissé faire en lui caressant la tête ? Difficile à dire, tant son comportement à son égard était volatile. Une chose était sur, Kenichi, lui , l'aurait déjà rué de coups pour ensuite l'enchaîner au mur, crucifiée. Une chienne ne réclamait rien, une chienne n'avait droit à rien, une chienne ne demandait rien. Sofia le savait parfaitement, ça faisait parti de son dressage, elle en était consciente. Mais là, tout ça, elle s'en fichait, elle en avait fait inconsciemment abstraction. Elle voulait encore écouter la musique, c'était tout. C'était son seule désire.
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Constantine Meyer
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Jeu 21 Sep - 12:31
- Encore, s’il te plaît. Je veux encore écouter.
Je me tournai vers Sofia. Ses grands yeux bleus n’exprimaient pas plus que ce que j’avais pu voir tout à l’heure sur le balcon. Mais ils étaient soulignés de larmes et ses joues prenaient peu à peu une teinte rosée. Je ne pensais pas que la musique lui ferait tant d’effet, elle qui semblait impassible en toute circonstance. A mon avis, je la connaissais bien mal. Littéralement captivée, elle m’était presque montée dessus, les mains sur ma cuisse pour me regarder jouer. Et elle semblait déçue que la mélodie soit déjà terminée, raison pour laquelle elle souhaitait que je joue encore. Je fouillai dans ma mémoire pour retrouver les morceaux que j’étais encore capable de jouer. Il n’y en avait pas beaucoup. Maintenant que je possédais le synthétiseur, je pourrais m’entraîner davantage. Ayant un peu glissé du dossier, je me repositionnai correctement, obligeant Sofia à se décaler aussi. Elle était devenue silencieuse, perdue dans de mystérieux songes qu’elle seule connaissait. Son regard fixé sur le synthétiseur était brillant de larmes. Sans réfléchir, j’avançai ma main avec précaution – sait-on jamais – et la posai doucement sur sa joue pour essuyer le dessous de son œil gauche avec le pouce. Puis, soudain embarrassé par mon propre geste, je retirai ma main et reportai mon attention sur l’instrument posé sur mes genoux. Je venais de trouver ce que j’allais jouer.
Spoiler:
J’aimais bien cette mélodie parce qu’elle n’était pas très compliquée – pour moi en tout cas – et qu’elle laissait libre court à l’imagination. Elle pouvait aussi bien rappeler à de tristes souvenirs qu’à de joyeux moments. Ou les deux à la fois. En fait, je l’avais apprise à un moment bien précis de mon existence. Peu après avoir commis une énorme erreur. Celle-là même qui s’était reproduite quelques années plus tard, dans cet appartement, alors que je m’étais juré de ne jamais recommencer. A cause de moi, deux personnes n’étaient plus de ce monde alors qu’elles n’avaient rien fait de mal, ni à moi ni à personne d’autre. Mais quelqu’un n’avait pas été de cet avis : Meyer. Pour lui, je ne méritais pas leur attention ni aucun sentiment qui aurait pu me faire penser que je pouvais être quelqu’un de bien. Alors dès qu’il sentait que je me relâchais, que je commençais à avoir confiance en quelqu’un d’autre, il frappait. Et il frappait fort. Toutes les nuits, j’étais hanté par les visages de ceux à qui j’avais fait du mal, particulièrement Ikko et… Elle. Je faillis rater une note, me rattrapai juste à temps et continuai la mélodie. Sofia écoutait. Je ne savais pas à quoi elle pensait. Et si elle se mettait vraiment à pleurer comme Dezba lors de notre première rencontre ? Comment faudrait-il que je réagisse cette fois ? Quand la dernière notre résonna, je la regardai avec appréhension.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Jeu 21 Sep - 18:07
ft. Roy/Sofia & Meyer
"..."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Meyer se repositionna sur le canapé, forcant ainsi Sofia à se détacher de lui. Mais elle se rapprocha aussitôt après l'avoir laissé se réinstaller plus confortablement. Sofia regarda la main de Meyer s'approcher d'elle. Docile, elle le laissa faire, appuyant même doucement son visage contre la main. Elle semblait beaucoup apprécier les gestes de tendresse, peut être que Roy lui en faisait, parfois. Après tout, il lui arrivait souvent de lui caresser les cheveux ou la taille. L'esclave laissa le temps au fossoyeur de réfléchir à son prochain morceau. Il ne semblait pas contre jouer, encore une fois. D'ailleurs, c'était au moment où Meyer retira sa main de sous son œil que Sofia se rendit compte qu'elle pleurait. Avec son T-shirt, elle s'essuya les deux yeux. Heureusement, il était assez long pour ne pas laisser entrevoir la culotte qu'elle portait. Elle avait honte, un bref instant, ne voulant pas laisser transparaître des signes de faiblesses. La chienne n'en avait pas le droit, plus précisément. Elle ne devait montrer aucun signe de faiblesse : Pas de blessures, de larmes, de peur, rien. Elle hésita même un instant pour remettre son bandeau, mais ses pensées furent interrompues par la mélodie que jouait Meyer.
Les mêmes frissons parcoururent Sofia. Elle connaissait cette musique. Du moins, elle lui rappelait quelque chose. Elle l'avait déjà entendu quelque part. Cette chanson était populaire, à l'époque, elle passait souvent à la radio, Roy devait l'avoir sur son téléphone et l'écoutait de temps en temps. La chienne se colla à nouveau à Meyer, se redressant lentement pour venir poser ses mains sur ses épaules, son torse entrant en contact avec l'une d'elle. Elle fixa Meyer, qui semblait perdu dans ses songes. Il semblait encore une fois concentré. Cette musique devait peut être lui évoquer quelque chose, pour la jouer ainsi. Sofia se racla la gorge, au fil de la musique, cette dernière lui paraissait mélancolique, bien qu'elle n'en était pas vraiment consciente. Elle ne quitta pas Meyer des yeux, comme envoûtée par ses talents de pianiste. Qui aurait pu croire, après tout, que quelqu'un comme lui pouvait jouer ainsi d'un instrument pareil ? La chienne pencha doucement la tête de coté, apaisée par la musique. Elle soupira d'aise, la gorge nouée. Cette fois ci, visiblement, elle retenait ses larmes, mais ses yeux étaient toujours humides.
Sofia se remémora le soir où Roy l'avait acheté. Elle était enchaînée en mur, elle devait avoir douze ans et avait déjà perdue l'envie de lutter pour sa liberté. Kenichi ne voulait pas la vendre aussi jeune, pourtant Roy avait réussi à le faire céder. Dans le fond, l'avait-il sauvée, ce soir là ? Dans l'esprit de Sofia, oui. Son maître l'avait sauvée des tortures et maltraitances quotidienne de Kenichi. Elle se souvenait encore de l'opération pour lui retirer ses dents et les remplacer par des crocs. Elle était réveillée, et sans anesthésie. Cette douleur était à présent ancré en elle. Elle se souvenait du scalpel qui avait tranché ses oreilles pour leur donner leur forme actuelle. Elle était réveillée, et sans anesthésie. Cette douleur était à présent ancré en elle. Elle se souvenait aussi des coups de fouets, de barre de fer, du taser. Elle se souvenait de ses diètes forcées, de ses journées isolées dans une cave noire, des séances de torture pour la punir... Du fait que Kenichi l'attachait à son fauteuil, pour la traîner sur le bitume. Puis Roy arriva, et tout cela cessa. Sofia étouffa quelques sanglots, cette musique était un véritable catalyseur entre les souvenirs et les larmes. A nouveau, elle coulèrent lentement, perlant sur l'épaule de Meyer. Elle était à deux doigts de craquer. La première fois en treize ans, elle était à deux doigts d'éclater en pleure à cause de son passé qu'elle avait pourtant acceptée, comme une chose naturelle.
Elle avait hâte que cette musique ne cesse, ne voulant pas craquer devant Meyer, mais elle voulait aussi continuer de l'écouter, tant elle lui faisait du bien. Finalement, la dernière notre résonna. Le regard de Meyer croisa celui de Sofia. Son visage était toujours de marbre, ses yeux presque inexpressif, mais elle semblait sangloter, discrètement, de grosses larmes s’échappant contre son grès de ses yeux. Elle n'osait pas les essuyer, plongeant son regard dans celui de Meyer. Là, un pensée lui traversa l'esprit : "Qu'est-ce que je suis ?"
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Constantine Meyer
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Jeu 21 Sep - 20:56
Je remarquai alors seulement maintenant qu’elle avait passé ses bras autour de mon cou pour venir joindre les mains sur mon épaule, et venir appuyer sa poitrine contre mon autre épaule. Elle avait l’air de se retenir d’éclater en sanglots. Ses yeux azur tout près des miens étaient à présent inondés de larmes. Son corps dégageait une chaleur agréable et son parfum à la pomme me chatouillait les narines. J’étais sûr d’avoir le visage rouge, j’avais l’impression d’avoir mis la tête dans un four. Un peu mal à l’aise, je déposai le synthétiseur à côté de moi et me penchai en avant pour aller ouvrir le tiroir de la table basse. J’en sortis un petit paquet duquel je retirai un mouchoir en papier blanc… que je collai sur le nez de Sofia en le lui pinçant entre le pouce et l’index.
- Mouche-toi,dis-je à voix basse comme si j’avais peur de briser la tranquillité de l’appartement.
Je laissai faire la jeune hybride et m’emparai de la canette de bière que j’avais laissé de côté. Je bus quelques gorgée afin de me redonner un peu de courage, et regardai à nouveau Sofia qui s’essuyait le nez en reniflant doucement.
- Tu devrais dormir,conseillai-je en voyant la fatigue marquer son visage.Ton maître veut sûrement que tu sois en forme pour demain.
Je n’en savais rien du tout mais je le supposais. Si elle était là pour le protéger, mieux valait qu’elle passe de bonnes nuits. En plus, il était tard. Et j’étais fatigué, moi aussi je devais aller dormir. Mais Sofia ne semblait pas de cet avis. Malgré son regard neutre, elle avait l’air de ne plus vouloir se détacher de moi. Loin d’être habitué à tant de contact physique, je me retrouvai coincé entre l’idée de la repousser et celle de rester auprès d’elle sans cependant savoir quoi faire ni quoi dire de plus. Alors je lui fis une proposition. Je me raclai la gorge et dis :
- Bon… une dernière et au lit, d’accord ?
« On dirait un père avec sa gamine, ça te va tellement pas, »commenta Meyer avant d’éclater de rire.
Spoiler:
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Jeu 21 Sep - 22:24
ft. Roy/Sofia & Meyer
"..."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Il était très tard, à présent. Suite aux dernières émotions, et à sa longue journée, Sofia sentit la fatigue s'emparer d'elle, subitement. Son nez coulait, elle reniflait lentement. Heureusement, Meyer vint rapidement l'aider en lui donnant un mouchoir. Elle souffla fort dedans, avant d'essuyer ses yeux. Elle avait horreur d'être vue ainsi, elle baissa un peu la tête, honteuse. Mais le fossoyeur ne semblait pas la juger, alors elle le regarda à nouveau. Non, lui n'était peut être pas du genre à voir de la faiblesse partout. Il récupéra sa bière pour boire aisément de grandes gorgées. En le voyant faire, Sofia retroussa légèrement le nez, se souvenant de l'amertume désagréable de cette boisson. Ce qu'elle redoutait de cette soirée arriva, finalement. Meyer lui proposa d'aller dormir. La fatigue qui marquait le visage de Sofia était devenue, en effet, très visible, ses yeux se fermaient lentement, par moment, avant de les rouvrir. Justement, en parlant de Roy... Sofia ne voulait pas s'endormir à cause de son absence. Elle s'inquiétait pour lui, de le savoir dehors, sans elle. Il savait se défendre, mais pas aussi bien que son esclave, elle était là pour ça aussi, le protéger.
Le regard inexpressif de Sofia qui fixait Meyer semblait tout de même réclamer quelque chose. Il comprit rapidement qu'elle voulait écouter un autre morceau. Elle hocha la tête une fois, gardant une parfaite expression neutre, heureuse de pouvoir écouter un autre morceau. Elle garda le mouchoir sale dans sa main, ne sachant pas où le mettre. Meyer, quant à lui, récupéra son synthétiseur. Sofia s'approcha de lui à nouveau, empoignant son t-shirt avec sa main, celle qui ne tenait, évidemment, pas le mouchoir souillé. Le morceau était très doux, parfait pour accompagner la chienne dans son sommeil. cette dernière resta parfaitement silencieuse, profitant au maximum du dernier morceau. Le dernier... Et si c'était vraiment la dernière fois qu'elle allait entendre Meyer jouer ? A cette pensée, elle serra davantage son vêtement, refusant de vouloir y croire. Après tout, Roy allait probablement revenir, ils semblaient devenir amis, non ? Elle avait hâte de revenir ici, dans cet appartement qui manquait probablement de vie. Elle ferma lentement les yeux, des secondes durant, avant de les rouvrir sur les mains qui glissaient sur les touches de l'instrument.
Elle ferma à nouveau les yeux, puis glissa doucement contre le bras de Meyer, qui parvint malgré tout à jouer sans fausses notes. Sofia semblait plonger dans le sommeil, avant de rouvrir encore une fois les yeux. Roy. Qui allait lui ouvrir, si elle dormait ? Elle se redressa lentement, puis se recroquevilla contre Meyer, en boule.
"Je veux pas dormir..."Dit-elle à voix basse
Elle luttait de toute ses forces pour ne pas sombrer dans le sommeil. Mais la musique était si douce qu'il était impossible de résister à l'appel de Morphée. Sofia récupéra son bandeau, pour le replacer à nouveau sur ses yeux. Elle les ferma une nouvelle, juste après avoir remit le bandeau, mais ne les rouvrit pas. Elle s'endormit, finalement. Sofia ne ronflait pas, durant son sommeil, mais sa respiration était forte. Couchée en boule, sur le canapé elle paraissait beaucoup moins dangereuse, dégageant toujours cette étrange innocence qui ne lui correspondait pourtant pas. Meyer, lui, finit son morceau, pour remarquer ensuite que l'esclave avait finalement trouvée le sommeil grâce à la musique.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Jeu 21 Sep - 23:00
Je ne fis pas attention à Meyer. Sofia hocha la tête, l’air plutôt contente de pouvoir profiter d’une dernière mélodie. Tandis qu’elle se calmait peu à peu, je récupérai le synthétiseur, le posai à nouveau sur mes jambes croisées en tailleur. La jeune femme s’approcha, empoigna mon tee-shirt comme si elle avait peur que je m’envole. Et elle attendit. Réfléchissant un instant à une mélodie appropriée, je constatai, comme l’autre jour avec Dezba, que je ne connaissais rien de joyeux. Seulement des airs plutôt lents et mélancoliques. J’avais assez fait pleurer Sofia comme ça, je n’avais pas envie de la revoir sangloter. Pourtant, j’étais bien forcé de choisir et de jouer. Je venais de lui promettre une dernière mélodie. Tant pis… Mon idée en tête, je posai mes doigts sur les touches correspondant aux premières notes et commençai à jouer. Au début, Sofia écouta attentivement. Puis, du coin de l’œil, je la vis s’affaisser de plus en plus, gagnée par la fatigue. Je ne m’arrêtai pas, bien décidé à poursuivre la mélodie jusqu’au bout. Ça ne servait à rien de stopper en plein milieu, en plus je n’aimais pas ça. Après, je me sentais frustré.
- Je veux pas dormir…murmura la demoiselle d’une petite voix affaiblie.
Elle s’était recroquevillée en boule contre moi. Elle avait l’air de se battre contre le sommeil, comme une enfant refusant de s’endormir pour profiter le plus possible de la fin de sa journée. Pourtant, son corps se détendait encore. Puis elle récupéra son bandeau et le remit sur ses yeux. Une minute plus tard, la dernière note s’achevait, plongeant l’appartement dans le silence le plus total. Il fut un instant brisé par le passage d’une voiture dans la rue. Je me sentais vraiment épuisé à présent. Sofia, elle, ne bougeait plus. Elle avait fini par s’endormir. Du moins, je le supposais. Je ne voyais plus ses yeux mais sa respiration était devenue lente, paisible. Alors, doucement et sans bruit, je me levai, le synthétiseur calé sous mon bras. Je l’éteignis et allai le ranger à sa place, sous mon lit. Puis je retournai dans le salon pour éteindre la lumière et fermer les rideaux. En jetant un coup d’œil à la porte d’entrée, je décidai de la laisser déverrouillée. Après tout, j’étais sûr que la jeune hybride entendrait le moindre bruit si quelqu’un entrait. Et si Roy ne revenait qu’au matin, il pourrait aisément trouver quelqu’un en bas pour ouvrir la porte du bâtiment. Discrètement, je pris la couverture pliée qui reposait sur le dossier du canapé et la déposai sur Sofia. Mon cœur se serra soudain. Quand je voyais Ikko dormir, je remontais toujours les draps sur ses épaules parce qu’avec son sommeil agité, elle envoyait tout valser à travers le lit. Et elle était toujours roulée en boule comme Sofia actuellement. Je soupirai, chassai ces souvenirs de mon esprit sans me débarrasser des frissons qui me parcouraient désormais les bras. Un dernier regard sur Sofia puis j’allai dans ma chambre. Je fermai la porte et m’affalai sur mon lit. A peine eus-je remonté les draps sur ma poitrine que le sommeil s’empara immédiatement de moi.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Ven 22 Sep - 15:27
ft. Roy/Sofia & Meyer
"..."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Sofia remuait sur le canapé, elle dormait mal. C'était trop mou, elle avait l'habitude de dormir par terre, sur un tapis. Une sirène retentit à l'extérieur, résonnant dans la ruelle d'en bas. Visiblement, le véhicule était passé juste devant l'appartement, à toute vitesse. La chienne se réveilla d'un coup, se redressant vivement. Il faisait encore nuit dehors, il devait être aux alentours de cinq heure du matin. Sofia avait fait une nuit complète, pour elle. Dormir entre quatre et cinq heures lui suffisait, elle avait prit l'habitude de se lever toujours très tôt le matin. Elle remarqua la couverture sur elle, qu'elle n'avait pas avant de s'endormir. Ca devait être Meyer qui la déposa ainsi. Le temps d'émerger de son sommeil, Sofia se leva doucement et commença sa journée par quelques étirements. Un grand écart sur le sol, elle alla toucher le bout du pied avec ses mains, souple, puis se redressa pour enchaîner avec quelques pompes et des exercices abdominaux.
Une fois ses exercices terminés, elle se dirigea vers la salle de bain, qui se trouvait juste à coté de la chambre de Meyer, qui avait fermée la porte. Une fois son envie pressante passée, elle se rinça le visage à l'eau tiède après avoir retiré son bandeau, pour le remettre tout de suite après. Sofia ne faisait pas spécialement attention à ne pas faire trop de bruit. Elle ne semblait pas vraiment se préoccuper de savoir si oui ou non Meyer voulait encore dormir. Heureusement, elle n'était pas bruyante non plus. Elle sortit de la salle de bain pour se diriger vers la cuisine. Elle avait faim, mais ne savait pas où tout était rangé. Elle fouilla alors un à un les placards et récupéra tout ce qui semblait comestible. Dans le frigidaire, elle récupéra une bouteille de lait entamée et s'improvisa un petit déjeuné à base de charcuterie, de bretzel et de biscuits, qu'elle fit passer avec un grand verre de lait. De toute évidence, la Chienne ne savait pas préparer de petit déjeuné, c'était Roy qui devait le faire. Sofia laissa les emballages vides sur la table, et la bouteille de lait ouverte. Ranger derrière elle ne faisait pas parti de ses habitudes non plus, encore une fois, c'était Roy qui devait s'en occuper.
D'ailleurs, elle se mit à sa recherche, dans l'appartement, déambulant de pièce en pièce, sans pour autant entrer dans la chambre de Meyer. Elle regarda même sur le balcon. Son maître n'était pas encore rentré. L'esclave ne s'en inquiéta pas pour autant, elle avait l'habitude de voir Roy rentrer parfois au petit matin. Sofia se dirigea ensuite vers le sac de son maître pour y récupérer une nouvelle brosse à dent avant de retourner dans la salle de bain se laver les crocs. Devant la glace, elle remarqua ses cheveux emmêlés. La chienne termina rapidement avec la brosse à dents - à présent hors d'usage - pour aller récupérer sa brosse à cheveux dans le sac et retourna à la salle de bain. A nouveau devant la glace, elle se brossa lentement les cheveux puis remarqua qu'elle n'avait plus son serre-tête. Elle finit de se brosser les cheveux et se mit à la recherche du serre-tête, dans le salon, qu'elle trouva sous le canapé. Sofia se redressa, après l'avoir remis sur sa tête. Elle était à présent bien éveillée, propre, coiffée et avait déjà mangée. Elle poussa un petit soupire, regardant vers la porte de la chambre de Meyer. Allait-il bientôt se réveiller ? Sofia n'était pas du genre très patiente. Dès le matin, il lui fallait une activité, et, d'habitude, Roy la sortait pour se promener. Et Si c'était Meyer, aujourd'hui ? A cette idée, Sofia se précipita vers le sac, courant d'un pas léger à travers le salon. Elle récupéra sa laisse en cuir et s'approcha doucement de la porte de la chambre.
Sofia hésita un moment, puis poussa doucement la porte de la chambre. Elle l'ouvrit très lentement, s'en était presque sinistre, surtout qu'il faisait encore noir dehors, et l'appartement n'était pas encore éclairé, si ce n'était par les lampadaires de dehors. Cette luminosité suffisait cependant à Sofia, elle y voyait correctement. La porte ouverte, la Chienne resta cependant à l'entrée de la pièce. Seule sa silhouette noire se dressait, droite, avec sa laisse dans sa main, éclairée uniquement dans le dos. Une vision qui pouvait paraître effrayante à première vue, et surtout au réveil. Sofia fixa Meyer dormir, pendant un long moment, attendant de voir s'il était, ou non, réveillé. Il dormait visiblement encore, le bruit ne l'avait peut être pas réveillée.
".... Meyer... ? ... ... Meyeeeer.... ?"Dit-elle à voit basse, mais assez fort pour être entendue dans la pièce
Elle ne bougea pas, n'osant toujours pas entrer dans la pièce. Il était peut être cinq heures trente, le soleil n’allait pas tarder à se lever, mais Sofia avait réellement besoin de bouger, elle avait horreur de rester passive, il lui fallait sa promenade matinale, où elle pourrait courir un peu, et se dépenser pour bien commencer sa journée.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Ven 22 Sep - 16:09
Pour une fois, je ne fis pas de rêves bizarres agrémentés de scènes violentes et sanglantes qui finissaient toujours par me faire sortir de ma torpeur. Je dormis plutôt bien, d’un sommeil profond, réparateur. Et j’aurais voulu rester encore un peu au lit si une voix ne m’avait pas forcé à ouvrir les yeux.
- Meyer ? Meyeeeeer ?m’appelait-elle à voix basse.
Qui était-ce ? Il faisait encore noir dans la chambre, je n’y voyais rien. La porte était ouverte et de la lumière tombait dans le dos d’une silhouette postée dans l’encadrement. Une de ses mains griffues tenait un truc long, comme une chaîne. Mon cœur fit un bond.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? »s'écria Meyer paniqué.
Sofia. C’était juste Sofia, me dis-je en reconnaissant le bas de son tee-shirt et la forme du serre-tête qu’elle portait dans les cheveux. Ce qu’elle tenait dans la main devait être sa laisse. Une nuit presque complète de sommeil m’avait fait carrément oublier qu’un type du nom de Roy était venu squatter chez moi avec son hybride parce qu’ils n’avaient nulle part où dormir. La scène de la veille au cimetière resurgit dans mon esprit et je remis tout en ordre. Je soupirai de soulagement… et d’agacement. Elle m’avait faire peur cette idiote ! Qu’est-ce qu’elle foutait plantée là à m’appeler sans cesse ? La tête dans les vapes, je me retournai sur le ventre et regardai l’heure affichée au réveil.
- T’es sérieuse là ?dis-je déconcerté.C’est même pas six heures…
Et j’enfouis ma tête sous mon coussin, les deux mains posées dessus pour le maintenir en place. Bordel, je détestais être réveillé…
- Fait chier…ronchonnai-je d’une voix étouffée par le matelas.
Et comme par hasard, je ne travaillais que l’après-midi aujourd’hui. J’aurais pu dormir plus longtemps, me reposer après la longue journée d’hier. Mais non ! Mademoiselle voulait… Et qu’est-ce qu’elle voulait d’abord ? J’étais sûr qu’elle s’était déjà débrouillée pour fouiller – malgré mon interdiction – dans les placards pour se trouver à manger. Nouveau soupir avant de fermer les yeux. Mais je savais que Sofia n’avait pas bougé et ça me stressait.
- Va jouer sur la télé et fous-moi la paix…grommelai-je sans être sûr qu’elle m’avait bien entendu étant donné que je parlais à travers l’épaisseur du coussin.
Dernière édition par Constantine Meyer le Ven 22 Sep - 19:39, édité 1 fois
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Ven 22 Sep - 19:04
ft. Roy/Sofia & Meyer
"..."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Meyer était donc toujours en train de dormir au moment où Sofia l'interpella avec douceur. Mais, malgré cela, il semblait de mauvaise humeur. Il sursauta en voyant l'esclave plantée sous l'encadrement de la porte. Elle pencha doucement la tête sur le coté, en regardant sa réaction, ne comprenant pas pourquoi il semblait effrayé l'espace d'un instant. La Chienne ne bougeait absolument pas, le fixant intensément durant son réveil difficile. Il regarda l'heure avant de râler après Sofia. Meyer ne semblait pas vraiment ravi de se faire réveiller si tôt. Elle ne comprenait toujours pas, c'était une chose totalement normale, pour elle. Sofia voulut s'approcher, mais se ravisa en entendant le fossoyeur lâcher un "fais chier" en râlant. Persuadée à présent d'avoir fait une bêtise, elle recula doucement en baissant la tête. Il lui ordonna ensuite d'aller jouer à la télévision. Sans un mot, elle obéit. Car oui, la Chienne était bien dressée, obéissante ! Elle retourna donc au salon, sans fermer la porte derrière elle.
Installée à nouveau sur le canapé, elle tâta le sol pour retrouver la télécommande. Elle appuya un peu partout pour réussir par l'allumer, par hasard. Heureusement, la page des menus était encore là et elle put rapidement retrouver le jeu Tétris. Elle lança une nouvelle partie et, aussitôt, la musique débuta. Le son de la télévision pouvait paraître fort, si tôt le matin, mais cela ne semblait pas déranger Sofia. Elle joua quelques minutes durant, sage, avant de pousser un très petit soupir en regardant derrière elle. Meyer ne s'était toujours pas levé. Une idée lui traversa l'esprit. Elle n'était pas habillée, c'était peut être pour ça qu'il ne pouvait pas la sortir tout de suite ! Ni d'une, ni deux, elle se leva d'un petit bond pour se rhabiller. Elle retira son t-shirt, pour finir torse nu. Sofia ne portait jamais de soutient-gorge, elle était incapable d'en mettre, de toute façon, et Roy se refusait de lui apprendre, de gêne. Elle enfila alors simplement sa robe, puis récupéra toute ses armes, pour finir par attacher son Katana à sa taille. Fin prête, elle regarda à nouveau la porte de la chambre, et constata que l'allemand n'était toujours pas debout.
Sofia se rendit à nouveau dans la chambre ses pas provoquaient cette fois des petits cliquetis de métal. Elle resta un instant sous le cadre de la porte, quelques secondes, puis s'approcha du lit de Meyer. Elle fléchit lentement les jambes, furtive, puis bondit sur le lit, venant s'asseoir à califourchon sur les fesses du fossoyeur. Sans attendre, elle se pencha lourdement sur lui, presque couchée d'ailleurs, ses mains posées sur ses épaules. La Chienne n'avait pas encore mis ses gants - et heureusement - car elle pressa avec délicatesse les épaules, pour les masser. Roy avait aussi droit à ça, de temps en temps. Même si elle n'était pas spécialement douée pour les massages, ça pouvait tout de même être relaxant, pour le peu que Meyer laissait Sofia ainsi installée sur lui... Toujours penchée sur lui, elle susurra à son oreille...
"Meyer...Tu m'emmènes faire ma promenade ... ?"
Presque suppliante, bien que sa voix resta parfaitement monocorde, elle remua doucement son bassin, impatiente. Au même moment, elle frotta doucement sa laisse sous le nez de Meyer, pour bien lui faire comprendre qu'elle était prête à être sortie. La musique du jeu, sur la télévision, était largement audible dans la chambre. Si tôt le matin, l'appartement de Meyer était déjà bien vivant !
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Ven 22 Sep - 20:34
Pourtant, j’entendis ses pas légers s’éloigner. Pas trop tôt ! Une minute plus tard, le son du jeu Tetris résonna dans le salon. Elle avait laissé la porte de la chambre ouverte... Agacé, je soupirai une nouvelle fois mais ne pris pas la peine de me lever pour aller fermer. Si je n’y faisais pas attention, je réussirais peut-être à me rendormir…
« Bordel de m... »grogna Meyer.
Je sursautai quand Sofia revint à la charge et se jeta sur moi pour s’asseoir sur mon bassin. Elle était vraiment décidée à ne pas me laisser tranquille, celle-là ! Je sentis ses mains me malaxer les épaules comme pour commencer un massage, puis son souffle dans ma nuque.
- Meyer… tu m’emmènes faire ma promenade ?demanda-t-elle d’un ton pressant.
Elle se mit à remuer comme une enfant attendant une réponse avec impatience. Impossible de me rendormir à présent. D’un geste brusque, je retirai le coussin de sur ma tête, juste avant que la jeune femme secoue sa laisse devant mon nez, histoire de bien me faire comprendre qu’elle voulait absolument faire cette foutue promenade. Lourdement, je me retournai sur le dos, obligeant Sofia à retomber sur le matelas. Je me frottai le visage avec mes deux mains, ne fis rien pour retenir un long bâillement et regardai la demoiselle.
- Ça va… j’arrive,dis-je vaincu.Laisse-moi juste cinq minutes.
Avec autant de motivation que si j’allais dans le couloir de la mort, je descendis du lit et me rendis dans la pièce à vivre, suivi de la jeune femme qui retourna jouer à Tetris en m’attendant. Sur la table de la cuisine, je retrouvai des emballages vides de biscuits et une bouteille de lait entamée. Je jetai le tout, rangeai la bouteille dans le frigo. J’avais eu raison, elle s’était servie à manger. Avec un nouveau bâillement, je me préparai un café. Pendant qu’il refroidissait un peu, j’allai prendre des vêtements propres dans ma chambre et m’habillai. Un simple jean noir et un tee-shirt de la même couleur me paraissaient très bien pour sortir.
« J’peux savoir à quoi tu joues ? »
De quoi ?
« C’est pas ton hybride, t’es pas obligé d’aller la promener, »fit remarquer Meyer énervé.
Je me figeai quelques secondes, les yeux rivés sur la chaussette que j’avais à moitié enfilé. Puis je la mis correctement et rejoignis Sofia. Je devais bien ça à Roy. S’il l’avait voulu, il aurait demandé à la jeune femme de m’exécuter sur le champ hier soir au cimetière. Il aurait très bien pu donner son ordre même si j’avais coopéré. Mais il était resté courtois, même amical avec moi. Grâce à lui, je disposais d’assez d’argent pour payer mon loyer et l’assurance de la voiture sans avoir peur de ne pas pouvoir manger à la fin du mois. Alors je pouvais m’occuper de son hybride au moins jusqu’à son retour… en espérant qu’il se dépêche quand même ! Il n’y avait pas écrit « baby-sitter » sur mon front.
- On y va,dis-je à Sofia.
Je bus mon café tandis qu’elle éteignait la télévision. Dans l’entrée, chacun mit ses chaussures. En la regardant, je vis qu’elle avait mis tout son attirail : de ses gants armés de griffes jusqu’à son katana attaché dans son dos. Avec un haussement d’épaules, je la laissai sortir devant moi, attrapai au passage le sac poubelle que je devais jeter, et verrouillai la porte. J'esquissais un pas quand elle me tendit sa laisse. Elle avait attaché l'extrémité à son collier. Embarrassé, je hochai négativement la tête, détachai la laisse et fourrai cette dernière dans ma poche. En descendant les escaliers, je me servis de mon téléphone portable pour envoyer un message à Roy et lui indiquer que nous sortions. Une fois fait, je laissai tomber le téléphone dans l'autre poche de mon jean.
- P'tit !
J’étais en train de me dire que, vu l’heure très matinale, nous n’aurions aucune chance de croiser l’autre débile du dessous. Mais apparemment, je me trompais. Monsieur Chiant avait choisi son moment pour sortir lui aussi ses poubelles.
- Alors c’est elle la… - Lâche-moi la grappe, Dummkopf (imbécile),l’interrompis-je sans même le regarder.
Et je poussai Sofia qui s’était arrêtée, intriguée, pour l’inciter à descendre les dernières marches qui nous séparaient du rez-de-chaussée. Une fois dehors, je sortis une cigarette de ma poche et l’allumai.
- Bon, où est-ce que tu vas te promener d’habitude ?demandai-je à la demoiselle en espérant ne pas faire des kilomètres à pieds.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Ven 22 Sep - 22:37
ft. Roy/Sofia & Meyer
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Des invités ? C'est quoi ça ?
Il s'avoua vaincu, devant la ténacité de Sofia. Meyer se tourna sur le dos, laissant tomber l'esclave mollement sur le matelas. Elle se redressa vivement en fixant Meyer cherchant à voir sa réaction. Satisfaite d'obtenir sa promenade, elle descendit du lit pour suivre Meyer jusque dans le salon. Ce dernier se dirigea vers la cuisine, probablement pour prendre son petit déjeuné - et nettoyer ce qu'avait laissé Sofia - tandis que cette dernière retourna jouer à Tétris sur la télévision. La Chienne était plus patiente, à présent, elle laissa le temps à Meyer de boire son café tranquillement, certaine de faire sa promenade. Lorsqu'il eut fini de préparer son café, il sortit de la cuisine. Un rapide regard en arrière pour s'assurer qu'il allait se préparer, et Sofia revint à nouveau jouer, balançant doucement ses jambes sur le canapé. Meyer revint rapidement, habillé et son café en main, il regarda Sofia jouer le temps de boire. L'esclave lança quelques regards furtifs sur la tasse du fossoyeur, surveillant où il en était, mais resta silencieuse.
"On y va". Enfin ! D'un petit bond, elle se leva du canapé en éteignant la télévision et couru à toute vitesse vers l'entrée, pour enfiler à la hâte ses cuissardes. Elle sortit de l'appartement d'un bond en avant, puis regarda Meyer récupérer les poubelles et utiliser son téléphone pour envoyer un message. Sofia comprit qu'il devait très certainement prévenir Roy. La Chienne attacha sa laisse à son collier puis la tendit au fossoyeur. Visiblement gêné de devoir promener Sofia avec, il la détacha pour la mettre dans sa poche. Pas rassurée, elle se racla la gorge. Ils descendirent les marches pour finalement croiser le voisin d'hier. Elle s'arrêta pour le fixer, constatant la réaction de Meyer. Elle grogna doucement sur le vieil homme en lui montrant les crocs, menaçante. Meyer n'aimait pas cet homme ça se voyait, par réflexe, Sofia se tenait donc prête à agir, s'il se montrait un peu trop dérangeant.
Une main vint pousser doucement Sofia, dans le dos, pour la faire avancer. C'était le signe de Meyer pour lui faire comprendre de continuer et d'ignorer le voisin. De toute façon, il ne semblait pas être un adversaire à la hauteur. En bas des marches, ils sortirent finalement du bâtiment, le fossoyeur s'alluma aussitôt une cigarette. Le soleil se levait doucement, les rues étaient déjà assez claires, les lampadaires s'éteignaient au fur et à mesure que la lumière du jour recouvrait le ciel. Meyer demanda alors à Sofia où elle avait l'habitude de se promener. Sauf que d'habitude, elle avait sa laisse ! Elle ne sortait presque jamais sans.
"Roy m'emmène toujours au parc. Et il préfère me tenir en laisse, aussi."
Meyer laissa la laisse dans sa poche, mais accompagna Sofia sur le chemin pour aller au parc. Un passage clouté permettait de traverser la route. Le fossoyeur, lui, s'arrêta, mais pas Sofia. Elle continua sa route, ne voyant pas le feu être au vert pour les voitures. Heureusement pour elle, Meyer parvint à lui agripper le collier à temps pour la tirer vers l'arrière. Sans pression aucune, Sofia recula, simplement, complètement inconsciente du danger de la route. Elle resta au pied de Meyer, cette fois ci, marchant juste à coté de lui. Ils arrivèrent au parc, avec des bancs. Comme il était encore très tôt, il était vide. Le temps était clément, lui, il faisait bon dehors, malgré l'heure. Aussitôt, Sofia se mit à courir vers un arbre, pour grimper dedans avec agilité, laissant Meyer seul. Camouflée dans les branches, elle regarda le parc vide, avant de poser son regard sur l'allemand. Elle remarqua un écureuil courir au sol. Elle bondit hors des branchages pour rouler sur le sol, en bas, et le prendre en chasse. Malheureusement, il était trop petit et trop rapide, il parvint aisément à s'échapper.
Maintenant qu'elle était retournée en bas, elle s'étira chacun de ses membres, soigneusement. Elle s'accroupit au sol et se redressa, plusieurs fois. Elle décida de s’entraîner un peu, réalisant des enchaînements rapides et souples avec ses jambes et ses poings. Au fil de l'enchaînement, elle devenait de plus en plus rapide, pivotant dans tout les sens, donnant des coups de pieds puissants dans le vide. Sofia croisa le regard de Meyer et s'arrêta, avant de lever la main pour la secouer en l'air, cherchant à l'interpeller.
"Meyer ! Tu viens t’entraîner avec moi?"Demanda-t-elle simplement
D'ailleurs, Meyer reçu un message de la part de Roy, pour le remercier de sortir Sofia et lui demanda si elle était sage. Le message était bourré de fautes, parfois les mots avaient des lettres en trop. Soit il était complètement bourré, soit il avait une très grosse gueule de bois. Il ne précisa cependant pas quand il allait revenir. L'esclave s'approchait petit à petit de Meyer, marchant tranquillement vers lui pour voir s'il avait, oui ou non, envie de s'entraîner avec elle.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Ven 22 Sep - 23:38
- Roy m’emmène toujours au parc,répondit-elle avec entrain.Et il préfère me tenir en laisse aussi,précisa-t-elle.
Je voyais bien qu’elle semblait mal à l’aise sans sa laisse mais je refusais de la promener de cette façon. Comme je l’avais toujours pensé, les hybrides n’étaient pour moi que des êtres humains modifiés. Il ne représentaient pas le moins du monde un symbole d’esclavage. J’avais acheté Ikko parce que…
« T’as eu pitié ? »
Pas seulement. Je ne voulais pas la laisser dans cette cage. Qui plus est, parmi les autres hybrides, elle était celle qui demeurait le plus en mauvais état. Et la moins chère aussi. Ensuite, elle entretenait l’appartement parce qu’elle le voulait bien. Elle aurait aussi pu choisir de partir, être libre. Mais elle avait préféré rester.
« Pour son plus grand malheur... »
Je secouai la tête pour ne plus y songer, baissai les yeux sur Sofia qui attendait sagement le départ. D’un signe de tête, je l’invitai à me suivre. Il y avait un parc pas loin d’ici, plutôt grand et peuplé de nombreux arbres. Sur le chemin, nous dûmes traverser une grande rue. Je m’arrêtai alors que le bonhomme sur le panneau d’en face virait au rouge. Mais Sofia ne vit rien du tout et s’élança. Aussitôt, je tendis la main, l’attrapai par le collier et la tirai en arrière, juste avant qu’un automobiliste passe en klaxonnant furieusement. Un regard réprobateur sur elle suffit à lui faire comprendre qu’elle devait marcher à côté de moi et pas devant. Quand nous arrivâmes à l’entrée du parc, la demoiselle se mit soudain à courir droit sur le premier arbre venu et grimpa dedans. Une fois calée sur la branche la plus solide, je la vis parcourir tout le parc d’un regard affûté avant de baisser les yeux vers moi. Comme elle portait son bandeau, je ne pouvais rien voir de ce qu’elle exprimait. Mais j’imaginais qu’elle devait se sentir bien là haut. Puis elle sauta à la poursuite d’un écureuil qui passait par là. Le petit malin eut de la chance de se déplacer plus vite que Sofia. Très vite, il monta le long d’un arbre et partit se cacher hors de la vue de son prédateur. Aucunement déçue de ne pas avoir pu attraper l’écureuil, Sofia s’en désintéressa complètement et se mit à faire des étirements. Repérant un banc à quelques mètres, j’allai m’y asseoir pour entamer une deuxième cigarette. Je n’avais pas l’habitude de me lever aussi tôt pour aller simplement me promener. Mais je devais avouer que le calme du parc était reposant. Peut-être y retournerais-je plus souvent à cette heure-ci.
- Meyer ! Tu viens t’entraîner avec moi ?
Je levai les yeux. Plus loin, Sofia secouait sa main en l’air pour attirer mon attention. Un peu curieux à l’idée de voir comment elle s’entraînait avec une autre personne que son maître, je me levai. Là, mon téléphone vibra dans ma poche. C’était Roy qui me remerciait de sortir son hybride. Il demanda si elle était sage. Ses phrases étaient bourrées de fautes et je le soupçonnai d’avoir bien bu avant de m’envoyer ce message. Je lui répondis rapidement mais n’eus aucun retour. J’ignorais totalement quand il reviendrait. Sofia vint à ma rencontre.
- Tu veux frapper là ?demandai-je à tout hasard en levant les paumes de mes mains face à elle.
L’ayant vu faire hier soir avec Roy, je me dis qu’elle avait peut-être envie de recommencer. Elle hocha vivement la tête et se mit en position de combat. Je calai ma cigarette entre mes lèvres, lui donnai le feu vert. Elle commença à frapper. Comme j’étais plus grand que Roy, j’abaissai un peu les mains et les montai petit à petit pour inciter Sofia à se surpasser. J’étais vraiment surpris, elle se débrouillait très bien. Sa petite taille ne l’empêchait en rien d’atteindre mes mains avec ses pieds. Elle faisait preuve d’agilité, de souplesse et d’une rapidité sans pareille.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Dim 24 Sep - 13:32
ft. Roy/Sofia & Meyer
"..."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Meyer était bien plus grand que Roy, il devait baisser des mains pour permettre à Sofia de les atteindre avec ses pieds. Concentrée, ses yeux ne quittaient pas les mains de Meyer, elle enchaîna les coups, toujours aussi rapide. Le Fossoyeur semblait vouloir tester les limites de l'esclave et leva les mains très haut. Elle recula légèrement pour prendre de l’élan et se penchant en avant, sa main venant prendre appuie sur le sol. La tête en bas, elle parvint ainsi à frapper la main de Meyer avec le bout de son pied, avant de retomber sur ses jambes. C'était un coup plutôt acrobatique, qui manquait de puissance, mais qui était malgré tout précis et suffisait à faire mal. Peu de temps après cette figure, on put entendre un "woaah!" enfantin provenir de derrière. Un enfant avait assisté à l'entraînement que Meyer donnait à Sofia. Il s'approcha rapidement en courant, suivit par sa petite sœur et sa mère.
Le garçon devait avoir environs huit ans, et sa sœur à peine six. Ils regardèrent tout deux Sofia, puis Meyer. La mère arriva aussi vite que possible, s'excusant auprès des deux. Elle semblait jeune, pour une mère de famille, et récupéra ses deux enfants, observant la Chienne d'un air inquiet. Le duo n'était pas vraiment rassurant, entre un immense Allemand blond vêtu en noir, et une femme armée jusqu'aux crocs portant un bandeau sur les yeux, on ne pouvait pas dire qu'ils inspiraient facilement confiance. Sofia les observa un instant, avant de revenir sur Meyer. Elle s'apprêta à donner un autre coup dans la main du Fossoyeur quand elle remarqua sa robe se soulever. Le petit garçon, ayant échappé à la vigilance de sa mère, regarda sans gêne sous la robe de Sofia. Cette dernière se retourna, doucement, pas l'air vraiment gênée et regarda le gamin.
"Mais t'as pas de queue !"s'exclama-t-il
Sofia pencha la tête, avant de jeter un œil sur Meyer. Elle regarda à nouveau le garçon, intriguée. Ce dernier tournait autour d'elle, sa mère n'osant pas approcher, elle appela son fils plusieurs fois, qui refusa d'écouter sa mère pour scruter l'hybride qu'il avait devant lui. Ne sachant visiblement pas si elle en était vraiment une, il préféra lui demander directement...
"Dis, t'es quoi toi comme animal ?"
"Une Chienne-Louve."Répondit-elle sans réfléchir
Roy disait souvent à Sofia qu'elle était docile et obéissante comme une chienne, mais agressive et protectrice comme une louve. Ses cheveux était d'un blanc éclatant, et ses vêtements noirs, rappelant la fourrure des chien-loups. Ses yeux étaient d'un bleu profond, également comme cette espèce de chien. L'enfant s'émerveilla, tandis que sa mère, morte d'inquiétude, s'approcha de Meyer pour lui demander si elle était docile et ne mordait pas, mais elle voulait aussi aller lui faire la conversation. Après tout, le fossoyeur était un bel homme, bien bâti, qui semblait plaire à cette femme. La petite sœur rejoignit son frère, laissant sa mère faire la court à Meyer tout en surveillant du coin de l’œil ses enfants. Sofia s'accroupit, finalement, se mettant à hauteur des enfants. Roy avait été clair avec la Chienne : Elle ne devait plus jamais faire de mal à un enfant et devait se montrer gentille avec eux.
Plus jamais elle ne devait ôter la vie d'un être aussi innocent et pur qu'un enfant. Alors, bien dressée, elle se laissa caresser la tête. Aux yeux des deux gamins, ce n'était qu'une chienne. Elle avait de toute façon accepté sa condition, persuadée au final d'en être réellement une. Elle resta ainsi, alors, accroupie, se faisant frotter la tête comme on caressait un petit chien. La petite fillette s'approcha aussi, saisissant dans sa main une mèche des cheveux de Sofia pour tirer dessus. Silencieuse, elle baissa la tête en même temps qu'on li tirait les cheveux, se laissant faire. Son oreille en pointe était alors visible, le gamin vint aussitôt la tripoter, avant de soulever la lèvre supérieur de la chienne pour vérifier ses crocs. Cette dernière parvint à rester parfaitement calme, se laissant trifouiller de partout, comme si on découvrait un nouveau jouer.
Un cri retenti au loin. Sofia releva la tête, calmement, pour observer. Une petite vieille criait au voleur, à l'entrée du parc, avec un homme qui courrait un sac à la main. La Chienne ne regarda pas Meyer, mais elle l'entendit lui donner l'ordre de pourchasser le voleur. Sans attendre, elle poussa sur ses puissantes jambes pour se propulser rapidement et se mit à la poursuite du voleur. Ses pieds battaient le sol à toute vitesse. La Chienne était beaucoup plus rapide que le voleur et passa comme une flèche devant le vieille. Rapidement, le voleur fut mit à terre et elle récupéra le sac. Ses doigts griffues plantés dans le trapèze, l'homme ne bougeait plus, fermement maintenu au sol, il grogna de douleur. La petite vieille s'approcha des deux. En la voyant, Sofia lui rendit le sac, qu'elle arracha des mains de l'esclave.
"Rend moi ça, espèce de petite sauvageonne ! Tu as failli me renverser tout à l'heure ! Tous les mêmes ces hybrides, ils ne font même pas attention aux humains, aux VRAIS humains ! Quelle honte, ton maître devrait te tenir en laisse !"
Sofia resta parfaitement silencieuse, ne regardant pas la petite vieille hausser le ton sur elle. Elle garda la tête baisse, honteuse même, persuadée d'avoir mal agis, elle répéta à voix basse qu'elle était désolée, avant de recevoir un coup de sac sur le dos. Elle ne réagit pas, se laissant faire. Pour l'esclave, c'était une punition méritée car, en effet, elle avait failli renverser la pauvre vieille dame en pourchassant le voleur.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Dim 24 Sep - 19:38
Comme elle semblait ne jamais s’arrêter, je terminai ma cigarette et rehaussai le niveau en levant un peu plus les mains. Bientôt, ce fut difficile pour elle de les toucher. Alors elle fit un mouvement spectaculaire : d’abord, elle recula pour prendre de l’élan puis vint prendre appui par terre avec sa main. Elle leva son bassin puis sa jambe le plus haut possible, se retrouvant la tête en bas, et le bout de son pied vint frapper la paume de ma main gauche, juste avant qu’elle retombe habilement sur ses jambes.
- Wouaaah !s’écria une voix non loin.
Nous nous tournâmes d’un même mouvement en direction d’un gamin de huit ou neuf ans, accompagné de sa petite sœur et de sa mère. Ils nous regardaient tour à tour comme s’ils n’en croyaient pas leurs yeux. Embarrassée, leur mère s’excusa. A première vue, elle semblait bien plus jeune que moi. Elle regardait Sofia comme si elle avait peur que cette dernière attaque soudainement ses enfants. En même temps, je la comprenais. L’attirail de la jeune hybride faisait peur à voir pour quiconque ne la connaissait pas. Alors qu’elle s’apprêtait à reprendre son entraînement, Sofia se figea en se rendant compte que le gamin avait pris la liberté d’aller regarder sous sa robe. J’eus peur que la demoiselle réagisse mal mais en fait, elle paraissait totalement indifférente.
- Mais t’as pas de queue !remarqua le garçon choqué.
Sofia me regarda un instant et reporta son attention sur lui. Il tournait autour d’elle comme si elle représentait un curieux phénomène.
- Dis, t’es quoi toi comme animal ?demanda-t-il sans aucune gêne. - Une chienne-louve,répondit tout naturellement Sofia.
Les deux gamins semblaient ravis. Aucun d’eux n’écoutait la jeune mère qui se cessait de leur dire de s’éloigner de Sofia, toujours inquiète à propos de sa potentielle dangerosité. Voyant que c’était peine perdue, elle finit par se tourner vers moi. Elle demanda si la jeune hybride était docile et si elle mordait. Je fis tout mon possible pour répondre d’un ton assuré que Sofia était inoffensive tant qu’on ne lui ordonnait pas d’attaquer. Pour le coup, je n’en savais rien mais il fallait bien improviser. En plus, je ne la tenais pas en laisse. Si jamais elle sautait à la gorge d’un des enfants…
« J’aimerais tellement voir ça, »dit Meyer avec espoir.
Je l’ignorai, me concentrai sur la jeune mère qui avait visiblement envie de me faire la conversation puisque ses enfants étaient occupés.
- Vous avez un accent, vous n’êtes pas du coin ?s’enquit-elle curieuse, tout en surveillant ses gamins.
Je fourrai mes mains dans mes poches, pas vraiment à l’aise avec les nouvelles rencontres.
- J’suis Allemand d’origine. - Oh…
Elle expliqua qu’eux avaient toujours vécu à Togi. Elle partit alors dans un monologue interminable à propos de son mari qui les avait abandonnés pour je ne savais quelle raison parce que je n’écoutais plus vraiment. J’observais Sofia qui se faisait docilement caresser la tête par les gamins. La petite fille se mit à lui tirer les cheveux et son frère à lui tripoter l’oreille avant de lui ouvrir la bouche pour vérifier ses crocs. Non mais pour qui ils se prenaient ces p’tits cons ? Aucun respect, franchement ! Ils eurent de la chance qu’un cri attire mon attention, sinon je leur aurais dit deux mots. A quelques mètres de l’entrée du parc, une vieille dame criait au voleur et un type partait en courant avec un sac à main sous le bras. Sans réfléchir, je baissai les yeux sur Sofia qui avait aussi vu la scène.
- Arrête-le !
Elle ne me regardait pas mais comprit tout de suite que je m’adressais à elle. Comme je n’étais pas son maître, je craignais de donner un ordre dans le vent. Cependant, en une demi seconde, elle s’élança à la poursuite du voleur.
- Euh… j’y vais !dis-je maladroitement à la jeune mère.
Je n’attendis pas de réponse et courus après Sofia. Elle mit rapidement le voleur à terre, ses mains griffues fermement plaquées sur lui pour l’empêcher de bouger. J’arrivais à destination quand elle rendit son sac à la vieille dame qui le lui arracha littéralement des mains, l’air furieux.
- Rends-moi ça, espèce de petite sauvageonne !s’écria-t-elle.Tu as failli me renverser tout à l'heure ! Tous les mêmes ces hybrides, ils ne font même pas attention aux humains, aux VRAIS humains ! Quelle honte, ton maître devrait te tenir en laisse !
Sofia baissa la tête et se confondit en excuses. Mais cela ne suffit pas à la vieille dame qui lui donna un coup de sac dans le dos, avant de me lancer un regard noir auquel je ne pus m’empêcher de réagir violemment.
- Eh oh, du calme là ! D’un, elle est pas à moi et de deux, t’aurais aussi pu courir toi-même derrière lui, espèce de vieille peau mal lunée !
Je pointai le voleur d’un doigt tremblant de rage. Il gémissait de douleur au fur et à mesure que les griffes de Sofia s’enfonçaient dans sa peau.
- Allez casse-toi avec ton sac de merde !grondai-je à la vieille qui reculait en bougonnant des paroles comme « irrespectueux » ou encore « jeune délinquant ».
Je me tournai vers Sofia.
- C’est bon lâche-le, il en a eu assez,soupirai-je.
A peine s'enleva-t-elle que je soulevai le type par le col de sa veste, le mis debout et lui donnai un coup de pied entre les omoplates pour le faire dégager.
- Fous l’camp !
Il ne se le fit pas répéter et disparut aussi vite que possible. D’ailleurs, la mère et ses deux enfants aussi avaient disparu. Elle avait dû les inciter à partir, sûrement aussi outrée que la vieille face à mon langage familier. A nouveaux seuls dans le parc, je jurai à voix basse. Devoir gueuler de cette façon de bon matin… Testé mais pas approuvé ! Droite comme un piquet, la tête toujours baissée, Sofia ne bougeait pas d’un cheveux. Ces derniers étaient un peu en bataille après être passés sous les mains des enfants. Et son altercation avec le voleur avait mis sa robe dans tous ses états.
- Viens par là,dis-je d’une voix plus calme cette fois.
Elle obéit et me fit face. A présent détendu, quoi qu’encore un peu irrité, j’enlevai la feuille de chêne qui s’était logée dans la frange de Sofia, et lui aplatis les cheveux sur la tête pour les remettre à peu près comme avant. J’époussetai gauchement le bas de sa robe, finis par me rendre compte que c’était plutôt gênant sachant que, quelques secondes plus tôt, j’affirmais que cette hybride n’était pas à moi.
- Bon, oublie ça,déclarai-je en secouant la main comme si ce geste mettait un terme à toute cette histoire.
Je lui fis signe de me suivre.
- Viens, on va bouffer un truc, j’ai faim.
Je connaissais un endroit où on mangeait de très bons Yakitori. Et pour me calmer complètement, rien de mieux que me mettre un truc sous la dent.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Dim 24 Sep - 21:41
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Le voleur avait remarqué le Katana à la ceinture de Sofia. Il craignait pour sa sécurité, et supplia l'esclave de ne pas lui faire du mal, pendant que Meyer haussait le ton sur la vieille femme. Heureusement pour l'homme, Sofia ne tuait jamais si on ne lui en donnait pas l'ordre. Elle devait juste l'arrêter, et rien d'autre. Elle écouta Meyer gueuler, cachant sa surprise devant les paroles qu'elle entendait. Il venait de prendre sa défense, alors qu'elle avait commis une faute ? Car, en effet, Sofia était toujours persuadée d'avoir commis une erreur. Finalement, l'allemand écourta violemment sa rencontre avec la vieille femme en lui sommant vulgairement de partir, ce qu'elle fit rapidement. Dans un soupire, Meyer demanda à Sofia de lâcher le voleur, ce qu'elle fit aussitôt. Elle retira ses griffes plantées dans la chaire de l'homme, laissant s'échapper un filet de sang du bout de ses doigts.
En se relevant, Sofia se mit aussitôt de coté, restant droite et la tête basse. Elle regarda Meyer relever brusquement le voleur pour le chasser d'un coup de pied. Sofia restait totalement silencieuse, ne sachant pas quoi penser. Le fossoyeur semblait très en colère, mais avait pris sa défense. D'une voix plus douce, il demanda à Sofia de s'approcher, ce qu'elle fit aussitôt, relevant la tête vers lui. L'esclave se laissa faire, il lui retira une feuille dans les cheveux avant de la recoiffer et d’épousseter sa robe. Même Roy ne faisait pas ça, dans ce genre de situation. Elle inspira doucement, attendant de savoir si elle allait être punie ou non. Puis elle soupira, lorsque Meyer secoua la main en disant d'oublier cette histoire, comme pour la chasser d'un revers de la main et passer à autre chose.
"Pardonne moi Meyer, je t'attire des ennuis."Dit-elle à voix basse
Heureusement, Meyer ne semblait pas lui en vouloir et lui fit un signe distinctif de la tête pour lui demander de le suivre. Toujours aussi obéissante, elle se mit aussitôt à coté de lui pour le suivre au pied. Le maître temporaire de Sofia voulait aller manger, c'était une bonne idée, elle aussi avait un petit creux, après ses derniers efforts. Le jour s'était à présent levé, la ville était plus animée, les gens partaient au travail, dans leur voiture, à vélo ou en autobus. Cette fois ci, la Chienne faisait bien attention à ne pas quitter Meyer d'une semelle, marchant quand il marchait, et s'arrêtant quand il s'arrêtait. Devant ce duo inhabituel, quelques passants se retournaient à leur passage.
Au loin, on pouvait voir un stand qui vendait des Yakitori, dont l'odeur parvenait déjà aux narines des deux. Sofia en raffolait, elle était capable d'en manger tous les jours. C'était surement ce qu'elle préférait, même. Cachant sa joie, elle lança un regard à Meyer, comprenant que c'était vers là qu'ils allaient. Elle préféra attendre d'être à quelques mètres du stand de Yakitori pour s'y précipiter ensuite. Elle connaissait très bien le cuisinier, Sofia et Roy venaient très souvent ici. Même si elle n'affichait rien sur son visage, la Chienne était très heureuse de retrouver Yoshikazu, le cuisinier du stand. Il n'y avait personne, c'était vide. Sans attendre, elle s'installa avec enthousiasme sur la chaise, remuant les jambes dans le vide. Et là, son attitude changea aussitôt. Elle semblait plus vivante, son ton devint joyeux, enfantin, accentuant davantage son coté innocente.
"Bonjour Yoshikazu !"S'écria-t-elle avec un sourire plein de crocs
"Mais qui voila ! La plus belle !Dit-il en venant ébouriffer les cheveux de Sofia"Bah alors ma grande, t'es toute seule aujourd'hui ?
"Mais non, tu sais bien que j'ai pas le droit de sortir seule !"Elle poussa un tout petit rire, avant de reprendre"Je suis avec Meyer !"
Lorsque Meyer arriva, Yoshikazu le salua, l'air de le connaitre aussi. Le stand de Yoshikazu était très populaire dans le quartier, il proposait surement les meilleurs Yakitori du coin. Le hasard fit simplement que Sofia et Meyer ne s'étaient jamais croisés ici, le fossoyeur était surement très pris par son travail.
"Vous vous connaissez ?"Demanda-t-il alors à Meyer"Roy a encore laissé Sofia seul pour aller tremper l'biscuit, hein !?Il se mit à rire, puis repris"J'vous sers comme d'habitude ?"
Lorsqu'il se tourna pour commencer à préparer les brochettes, Sofia perdit instantanément son sourire pour retrouver une attitude parfaitement neutre. Yoshikazu semblait beaucoup plaire à Sofia, on était évidemment loin d'un sentiment amoureux, il était tout simplement toujours très attentionnée avec elle, car il savait bien sûr d'où elle venait et qui l'avait vendu, surtout, et donc ce qu'elle avait endurée. Il avait simplement réussi à briser la carapace de la Chienne, il était le seul à avoir réussi. Il se tourna vers les deux, tenant deux brochettes dans sa main qu'il tendit à Sofia. Cette dernière les récupéra rapidement en remerciant le cuisinier
"Et voila ma grande, c'est cadeau, c'est moi qui offre!"
Il se tourna après avoir, encore une fois, ébouriffé les cheveux de Sofia, pour se remettre au travail et préparer les brochettes de Meyer. Sofia regarda d'ailleurs ce dernier, tenant dans ses mains les deux Yakitori au bœuf fromage. Lentement, elle passa sa langue le long de la brochette, léchant la sauce qui dégoulinait encore. Une fois arrivée au sommet de la brochette, elle la mit en bouche, ses lèvres pressant la brochette, elle aspira le fromage pour ensuite l'avaler sans retirer le Yakitori de sa bouche, ne quittant pas Meyer des yeux, visiblement reconnaissante envers lui.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Jeu 28 Sep - 19:21
J’entendis vaguement Sofia proférer de nouvelles excuses mais je ne répondis pas. Pour moi, elle n’était fautive en rien. Je lui avais demandé de rattraper le voleur, elle avait obéit, c’est tout. Elle avait même réagi très vite, je ne m’y attendais pas. Je ne savais pas si j’aurais pu rattraper le voleur si j’avais été seul. J’avais de l’endurance mais peut-être pas autant de vitesse que la jeune femme. Marchant côte à côte, chacun enfermé dans son silence, nous quittâmes le parc et nous rendîmes dans les rues de Togi qui commençaient à prendre vie au fur et à mesure que le jour se levait. Sans prendre gare à certains passants qui nous regardaient comme si nous étions des bêtes de foire, j’emmenai Sofia en direction d’un stand duquel s’échappaient de délicieuses odeurs de viande badigeonnée de sauce sucrée-salée. Quand il ne resta plus qu’une dizaine de mètres à parcourir, la jeune hybride se précipita vers le stand d’un pas bondissant. Avec légèreté, elle sauta sur le tabouret qui se trouvait juste en face du cuistot et lui fit un énorme sourire.
- Bonjour Yoshikazu !fit-elle avec entrain. - Mais qui voilà ! La plus belle !répondit-il en lui ébouriffant les cheveux.Bah alors ma grande, t’es toute seule ? - Mais non, tu sais bien que j’ai pas le droit de sortir seule !
Elle rit et reprit.
- Je suis avec Meyer !
Il me salua avec un sourire amical. Comme avec le barman, j’entretenais une relation plutôt positive avec lui sans pour autant nous qualifier d’amis. Nous nous entendions bien le temps de la consommation, tout simplement. Par contre, j’ignorais que Sofia aussi le fréquentait de temps en temps. Je m’installai à côté d’elle et la regardai. C’était… étonnant. Je ne la connaissais que depuis hier, je la savais peu expressive et c’était difficile de déceler quelque chose dans son regard en permanence caché par son bandeau. Mais là… la voir sourire de cette façon, c’était comme retrouver soudain la lumière du soleil après des jours entiers de pluie. Au plus profond de moi, je me sentais soulagé qu’elle puisse sourire de cette façon. C’était un peu comme lorsque j’avais dit oui à Ikko pour le bain la première fois qu’elle m’avait demandé. Je ne savais pas qu’un simple bain pouvait la rendre si heureuse et en même temps, j’avais été content de constater qu’elle n’était pas si malheureuse avec moi.
- Vous vous connaissez ?demanda Yoshikazu en nous regardant tour à tour.Roy a encore laissé Sofia seule pour aller tremper l’biscuit hein ?plaisanta-t-il.
Il rit, j’eus un sourire en coin. Apparemment, il savait l’essentiel à propos de Roy.
- J’vous sers comme d’habitude ?
Sofia et moi affirmâmes d’un même hochement de tête. Il nous tourna alors le dos pour faire ses préparations. La demoiselle laissa fondre son sourire. J’étais un peu déçu, j’aurais bien voulu en profiter encore un peu.
« Arrête, on dirait un gros pervers ! »
Mais pas du tout ! Je soupirai en détournant les yeux, gêné à l’idée d’avoir l’air d’un chasseur de jeune filles.
- Et voilà ma grande, c’est cadeau, c’est moi qui offre !annonça Yoshikazu en lui donnant deux énormes brochettes de bœuf au fromage.
Elle le remercia poliment. Il lui ébouriffa encore une fois les cheveux et prépara ma commande. Pendant ce temps, Sofia commençait à déguster sa première brochette. Après l’avoir léchée pour récupérer la sauce, elle la fourra presque en entier dans sa bouche pour aspirer le fromage qui se trouvait au milieu. En voilà une qui semblait heureuse de manger. Bientôt, je fus servi à mon tour. Cinq brochettes de poulet avec un peu d’oignon vert, alignées dans une petite barquette en plastique. Je pris le temps de les apprécier, sans vraiment savoir de quoi parler avec Sofia. J’avais tellement l’habitude de manger seul… Avec Ikko, c’était pareil. Souvent, nous mangions en silence et je détestais ça. Alors, au bout d’un moment, je lui avais demandé de me raconter ce qu’elle avait fait de la journée, et de me résumer les histoires qu’elle avait pu lire dans les livres que j’allais emprunter pour elle à la bibliothèque.
« Euh… en parlant de ça, t’aurais pas oublié d’en rendre un par hasard ? »
Merde, mais oui ! Une main prise par la brochette au poulet, je me servis de l’autre pour noter dans mon téléphone qu’il faudrait que je me rende à la bibliothèque très vite. Quand je rangeai le portable dans la poche de mon jean, je vis que Sofia avait déjà avalé ses deux brochettes et contemplait la dernière qu’il me restait, prête à la dévorer si je détournais les yeux. Elle avait également plein de sauce autour de la bouche. Lâchant un rire moqueur, j’attrapai une serviette en papier et la nettoyai.
« C’est ça et tu veux pas lui donner toi-même à manger aussi, non ? »s’exaspéra Meyer.
Je fis comme si je ne l’avais pas entendu et tendis ma dernière brochette à Sofia.
- Tiens, tu peux la prendre.
Mais avant qu’elle s’en empare, je la ramenai vers moi et ajoutai :
- Mais tu manges proprement, OK ?
Elle hocha vivement la tête et je lui donnai la brochette avant de lui tapoter la tête sans trop savoir ce que je faisais. Puis je me dis que, si Roy n’était toujours pas rentré quand nous retournerions à l’appartement, il serait peut-être sage d’aller à la bibliothèque pour rendre le livre.
- Et au fait, Meyer,dit Yoshikazu en venant se poster face à moi.Cette année, j’me paye un voyage chez toi pour participer à l’Oktoberfest !
Je haussai les sourcils, surpris.
- Vraiment ? Paraît qu’il va y avoir pas mal d’étrangers cette année. - Et toi ? Tu vas y aller ?
Je haussai les épaules. J’aurais bien aimé m’y rendre. Je n’avais jamais loupé une occasion. D’autant plus qu’avec l’argent de Roy, je pouvais largement me payer le voyage aller-retour. Mais si jamais je croisais mon père pendant la fête… notre rencontre risquait très certainement de virer au cauchemar.
- J’verrai,finis-je par répondre pas très sûr de moi.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Dim 1 Oct - 16:30
ft. Roy/Sofia & Meyer
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Des invités ? C'est quoi ça ?
Sofia ne prenait même pas le temps de déguster ses brochettes, elle les mangea assez rapidement, en regardant Meyer en coin, qui soutenait son regard. Elle ne savait pas trop ce qu'il voulait, ils mangèrent tous les deux en silence. Le fossoyeur semblait, lui perdu dans ses pensées, et laissa sa brochette sans surveillance. La prédatrice, juste à coté, remarqua la proie alors sans défense, qu'elle dévorait déjà des yeux. Evidemment, elle n'allait pas se servir directement dans l'assiette de son maître temporaire, mais son regard laissait clairement comprendre qu'elle en avait envie. Le silence ne gênait pas Sofia, au contraire, elle en avait l'habitude. Soudain, Meyer semblait prit d'un léger sursaut, comme s'il venait de se rappeler de quelque chose. Il récupéra son téléphone, pour noter quelque chose. Bien que curieuse, Sofia ne prit pas la peine de se pencher dessus pour regarder, puisqu'elle ne savait pas lire, de toute façon.
Finalement, Meyer croisa à nouveau le regard de Sofia. Ses yeux se posèrent sur les lèvres de l'esclave, son visage était barbouillé de sauce, lui donnant un air enfantin. D'un geste doux et particulièrement attentionné, il vint essuyer la bouche de Sofia, le tout accompagné d'un petit rire moqueur. Il agissait avec elle comme si elle était à lui, depuis longtemps, tout semblait parfaitement naturel. Sofia elle, n'y prêta pas vraiment attention, se laissant faire docilement. Elle avait l'habitude de se faire pincer les joues, ébouriffer les cheveux et caresser par les filles que Roy amenait à la maison. Les hybrides étaient devenus, à Togi, quelque chose de totalement naturel, comme s'ils n'étaient que des animaux, pour d'autres, ils étaient humains. Comme pour Meyer, par exemple, le fait qu'il refusait de promener Sofia avec sa laisse signifiait que, pour lui, Sofia n'avait peut être rien d'une chienne.
Le Fossoyeur finit par remarquer le regard insistant de Sofia sur la dernière brochette. Sans hésiter longtemps, il la récupéra pour la tendre vers Sofia. Juste avant qu'elle ne puisse la récupérer, Meyer la ramena à nouveau vers lui. Surprise, l'esclave se dressa sur ton tabouret en faisant un petit "O" avec bouche. La condition pour avoir cette brochette était de manger proprement, elle hocha vivement la tête avant de prendre la brochette dans sa main pour la dévorer rapidement, pendant que Meyer discutait avec Yoshikazu. Evidemment, elle se mit de la sauce - involontairement - autour de la bouche, la brochette terminant rapidement dans l'estomac de Sofia.
"C'est quoi la Otoberfesst, Meyer?"Demanda-t-elle avec un gros accent sur le mot, la bouche pleine de sauce
Elle ne connaissait pas du tout l’Oktoberfest, la fête typique Allemande. Et comme Meyer était Allemand, il devait très certainement connaitre, lui. Et oui, au vu de sa réponse, il savait très bien ce que c'était. Il hésitait même pour s'y rendre. De nature curieuse, Sofia avait d'y aller aussi, sans savoir que, à cause de sa nature d'hybride officieuse, elle ne pourra jamais quitter l'île. Yoshikazu savait aussi ce que c'était, il sourit à Sofia, mais préféra ne pas répondre à la place de Meyer, par politesse, mais aussi pour ne pas les gêner dans leur éventuelle complicité.
Un nouveau client arriva, saluant Sofia et Meyer, puis reporta son regard sur le cuisinier. Il avait un chapeau melon noir, un long manteau trois-quart noir aussi, une chemise blanche, contrastant avec le reste de sa tenue. Dans l'ensemble, il était habillé de façon assez chic. Il passa commande, sa voix était discrète et rocailleuse, puis lança un regard vers Meyer et Sofia, il semblait s'intéresser à l'un ou l'autre, voir les deux. Sofia remarqua la crosse d'un revolver, dans son étuis en cuir, qu'il avait au torse. Tout portait à croire que cet homme faisait parti d'un groupe de mafieux, son tatouage au cou accentuait davantage cette impression. Le Chienne reconnaissait ce tatouage, elle l'avait déjà vu sur des hommes quand elle était dans l’entrepôt de Kenichi. L'esclave resta silencieuse, mais surveillait tout de même du coin de l’œil l'homme. Roy n'était toujours pas revenu, en plus. La présence de cet homme était peut être une simple coïncidence...
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Dim 1 Oct - 18:36
- C’est quoi la Otoberfest, Meyer ?demanda innocemment Sofia qui n’avait pas mangé plus proprement que tout à l’heure.
Sans rien dire, je réitérai mon geste pour lui essuyer la bouche. J’allais répondre mais à ce moment-là, un client arriva et s’installa à côté de Sofia. Il nous gratifia d’un rapide bonjour discret et commanda. Il était vêtu d’un manteau noir et portait un chapeau melon aussi sombre qui lui cachait un peu le visage. A première vue, il avait l’air d’un type banal mais depuis que je fréquentais Sofia, je me disais qu’il valait mieux me méfier des gens qui m’approchaient, surtout quand la demoiselle se trouvait non loin. Je me rappelais encore de l’agresseur d’hier qui avait voulu s’en prendre à Roy au cimetière. Ou peut-être était-il la seule cible… Bref, je n’en savais rien du tout mais je préférais rester sur mes gardes. Sofia aussi semblait tendue. A mon avis, elle aurait aimé que nous restions tous les deux seuls au stand pour échanger tranquillement. Je posai la serviette en papier dans la barquette vide et me tournai vers elle.
- L’Oktoberfest,rectifiai-je en articulant bien pour qu’elle comprenne.Ça veut dire « Fête d’Octobre ».
Je lui expliquai que c’était plus communément connu sous le nom de « Fête de la Bière » et que cela se déroulait tous les ans à Munich, en Allemagne. Elle durait seize à dix-huit jours selon le calendrier et regroupait des tas de gens venus de pays différents. C’était la plus grande fête foraine au monde et l’on y trouvait de nombreuses attraction historiques ou modernes, des stands de nourriture et bien sûr, des tentes où l’on vendait par milliers des chopes d’un litre de bière.
- Les premiers jours, ça paraît sympa et convivial. Mais comme la bière est pas chère, y en a beaucoup qui viennent exprès pour se bourrer la gueule,dis-je avant de soupirer.Et après, y a des bastons partout. - Avoue que t’as déjà participé,railla Yoshikazu avec un grand sourire.
Je haussai les épaules.
- Ouais… mais moi, au moins, j’suis encore lucide pour mieux apprécier mon poing dans la gueule du premier qui vient faire chier.
Il éclata de rire.
- Mais maintenant, c’est plus strict,ajoutai-je à l’attention de Sofia qui écoutait sagement.Si t’as le malheur de te battre à côté des flics, ils t’embarquent direct sans poser de questions.
J’omis volontairement de dire que ça m’était déjà arrivé plusieurs fois. Il fallait dire que mon père était un parfait exemple. Je m’en sortais toujours avec une petite amende quand je parvenais à prouver aux policiers que j’avais seulement été emporté dans la bagarre contre mon gré. Les moins chanceux avaient droit, en prime, à une nuit gratuite en cellule. Depuis que je faisais tout pour ne pas tomber face à face avec mon paternel, je ne restais qu’une journée à la fête et évitais soigneusement de m’attirer des ennuis. S’il entendait parler que son bon à rien de fils se retrouvait encore au commissariat pour avoir cassé des bras et des dents, il ferait tout pour mettre la main sur moi et m’expédier à… Je secouai la tête, regardai Sofia qui semblait attendre une suite à mon récit. Je tapotai maladroitement sa petite tête blonde et jetai un rapide coup d’œil au type assis à côté de Sofia. Je ne savais pas si c’était mon imagination mais je crus le voir détourner les yeux. Je ne dis rien, pas encore sûr qu’il cachait quelque chose de louche dans son attitude.
- Bon, on y va,décidai-je en me levant de mon tabouret.
Je fouillai dans mes poches à la recherche d’argent et déposai un billet sur le comptoir, avec un peu de pourboire. Yoshikazu me remercia et Sofia et moi nous éloignâmes. Pour retourner à l’appartement, nous devions traverser à nouveau le parc. Une fois fait, nous empruntâmes le chemin le plus court pour rentrer et c’est là que je me rendis compte que nous étions suivis. Sofia aussi devait le savoir car elle restait très silencieuse et paraissait attentive aux bruits de nos pas parfois trahis, je l’entendais aussi, par ceux d’un inconnu derrière nous.
- Dès fois à l’Oktoberfest, des types bourrés essayent d’inventer des techniques stupides pour se donner en spectacle quand ils se battent devant tout le monde,dis-je aussi naturellement que possible en allumant une cigarette.
J’obligeai discrètement Sofia à tourner dans une ruelle à gauche alors que ce n’était pas du tout dans la bonne direction.
- Tu sais c’que j’ai vu un jour ?
Je me plaquai tout de suite contre le mur. Avec un clin d’œil à la demoiselle, cigarette à la bouche, j’attendis patiemment que le type s’approche. Quand j’aperçus le bout de son pied, je l’attrapai par le col, le ramenai vers nous pour qu’il soit hors de vue des éventuels passants, et le bloquai à terre en utilisant toute la force de mon poids. Son chapeau melon tomba par terre. C'était bien le type du stand. Je repérai l’arme à feu qu’il portait à la ceinture, m’en emparai et la jetai dans le conteneur le plus proche. Puis, aussi calmement que si c’était tout à fait la routine, je pris ma cigarette et la lui enfonçai dans le nez. Il poussa un cri que je m’empressai d’étouffer en lui plaquant une main sur la bouche. Puis je levai les yeux vers Sofia.
- Mais j’pensais pas que c’était autant efficace…avouai-je avec un léger sourire impressionné.
Je baissai les yeux sur l’espèce de pauvre merde que j’empêchais de bouger, et retirai ma main de devant sa bouche.
- Bon et t’es qui toi ?demandai-je d'un ton à présent agressif en regardant la fumée de la cigarette lui sortir par la narine droite.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Lun 2 Oct - 19:21
ft. Roy/Sofia & Meyer
"..."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Oktoberfest, corrigea Meyer. Dans un murmure, Sofia répéta le mot, syllabe après syllabe, avec, tout de même, un lourd accent Japonais, transformant le "Oktoberfest" en "Oketoberufestu". Le Fossoyeur savait parfaitement de quoi il parlait, il était un habitué, à l'entendre parler. C'était donc une immense fête en plein air, avec de la bière partout, et de la nourriture. Sofia se fichait pas mal de la bière, mais la nourriture à volonté semblait l'intéresser. Elle écoutait Meyer avec attention, toujours avec la même innocence. Elle adorait écouter les gens lui expliquer et lui apprendre des choses. Même si l'idée d'être entourée de monde la révulsait, mais s'il y avait des combats, peut être que... D'ailleurs, elle remua ses jambes sur le tabouret, s'agitant un peu quand Meyer évoquait les bagarres. Ca lui manquait déjà, à vrai dire, la Chienne avait soudainement envie de se battre. Elle fixait le Fossoyeur qui parlait de ses anciennes altercations, donnant à Sofia davantage l'envie d'y aller, et avec lui ! On devait bien s'amuser, avec lui. Sans s'en rendre compte, le Chienne s'était penchée en avant, sur son tabouret, ses deux petites mains se tenant fermement au bord de celui ci pour éviter de basculer. Son regard se posa ensuite sur Yoshikazu lorsqu'il éclata de rire, avant de revenir sur Meyer pour continuer de l'écouter.
Il termina ses explications en précisant que la police avait davantage tendance à embarquer les troubles fêtes. Elle pencha alors la tête, l'air de ne pas connaitre le mot "flic", mais préféra tout de même attendre la suite du récit de l'allemand. Ce dernier la gratifia simplement de petites tapes sur le sommet de sa tête. Sofia avait remarqué vers où se dirigea ensuite le regard de Meyer et, volontairement, ne regarda pas derrière elle. Il donna finalement l'ordre d'y aller. Sans attendre, la Chienne bondit de son tabouret pour faire claquer ses deux talons sur le sol, prête à suivre au pied son maître temporaire. Les deux prirent le même chemin qu'à l'allée, mais quelque chose clochait. Ils étaient suivi, Sofia l'avait remarqué mais préféra rester silencieuse, elle n'avait pas spécialement peur, de toute façon, son visage affichant toujours la même neutralité. Soudainement, après un silence, Meyer continua son récit, Sofia savait que c'était pour paraître naturel, pour camoufler le fait qu'ils savaient qu'ils étaient suivis. Elle joua le jeu, hochant la tête aux paroles du fossoyeur.
Sans même avoir besoin de la toucher, Sofia suivit Meyer dans la ruelle, marchant toujours au pied. C'était donc ici qu'il allait agir pour surprendre ce type, elle voyait clair dans le jeu du fossoyeur, restant de marbre, prête à agir au cas où. Elle resta debout, contre le mur, l'air complètement figée en regardant Meyer lui faire un clin d’œil. Bien qu'elle ne le montrait pas, elle appréciait cette complicité improvisée. Sofia était curieuse de voir de quoi il était capable, comment il allait maîtriser l'homme. Il avait l'avantage de la surprise, quand un homme suivait quelqu'un, il avait tendance à accélérer et baisser sa garde, quitte à casser sa couverture, de peur de perdre sa cible de vue. L'inconnu tomba facilement dans le piège, il n'avait même pas fait gaffe à la ruelle, il se trouva rapidement à terre suite à un geste technique de Meyer, rapide et précis, l'immobilisant facilement. Sofia poussa un faible soupire satisfait, même si elle aurait fait en sorte d'empêcher le type de crier avant de commencer à le torturer ! Ceci dit, l'idée de la cigarette dans la narine lui parut originale et assez drôle à voir. L'allemand retira sa main de la bouche de l'inconnu, lui intimant de dire qui il était, et, indirectement, ce qu'il voulait.
"Ok, ok ! Du calme !Implora-t-il en tremblant
Ah... Il semblait bien moins mystérieux et dangereux, d'un coup. Sofia s'approcha, offrant à l'inconnu une vu en contre plongée inédite. Elle n'avait pas besoin d'intervenir, Meyer lui montra qu'il n'était pas un amateur. La Chienne se pencha doucement vers le visage de l'homme, des gouttes de sueurs perlaient sur le front de ce dernier, regardant le visage de Sofia s'approcher du sien petit à petit. Elle approcha ensuite sa main griffue, l'homme ferma fort les yeux, s'attendant forcément au pire. Mais non, L'esclave se contenta simplement de retirer la cigarette du nez de l'homme. Inutile de continuer la "torture", il allait visiblement parler.
"J'devais juste vous suivre, pour vous surveiller, ok?annonça-t-il d'un voix tremblante"J'ai déjà vu la Chienne se battre dans l'arène, j'la trouve juste trop... bon, tu piges quoi, hein ?Il se racla la gorge, regardant Meyer"T'es pas un p'ti joueur toi, tu m'fous les boules... On a demandé un volontaire pour aller vous surveiller, forcément, j'me suis porté volontaire, quand j'ai su que c'était pour elle, là."
Sofia resta toujours silencieuse, elle se redressa en regardant Meyer. C'était donc juste un genre de "fanboy" qui avait pour mission de surveiller les deux ? Il était assez flou, c'était peut être Kenichi ou Roy qui l'avait envoyé ? Sofia n'afficha pas sa déception, elle aurait aimé voir Meyer se battre, pour regarder sa façon de faire. Plus elle passait de temps avec lui, plus elle appréciait sa compagnie. Maintenant, elle voulait le voir à l'oeuvre...
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 32
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
Lun 2 Oct - 23:05
- OK OK ! Du calme !gémit-il en se mettant à trembler.
« Eh ben… il lui en faut peu pour le calmer... »
En détaillant plus attentivement son visage, je remarquai qu’il n’était pas beaucoup plus vieux que moi. D’épais cheveux bruns parsemaient sa tête aux traits durs et ses yeux marrons étaient animés d’une profonde angoisse. Sans bruit, Sofia se pencha sur lui. Quand elle approcha sa main griffue de son visage, je crus qu’il allait faire une attaque mais elle se contenta seulement de retirer la cigarette de son nez. Il fut alors plus aisé pour lui de parler.
- J’devais juste vous suivre pour vous surveiller, OK ?avoua-t-il paniqué.J’ai déjà vu la chienne se battre dans l’arène, j’la trouve trop… bon tu piges quoi, hein ?ajouta-t-il en me regardant.
J’imaginais bien qu’elle devait faire baver plus d’un homme, surtout en pleine action au cœur de l’arène. Mais ça ne m’expliquait toujours pas… Attends, avais-je bien entendu ? Il venait de me faire comprendre que Sofia se battait dans l’arène de Togi ? Elle l’avait évoqué hier soir sur le balcon mais j’ignorais encore si Roy et elle allaient seulement voir des combats ou si la demoiselle y participait. Désormais, je savais comment son maître arrondissait ses fins de mois...
- T'es pas un p'tit joueur toi, tu m'fous les boules...dit l’inconnu dépité.On a demandé un volontaire pour aller vous surveiller, forcément, j'me suis porté volontaire quand j'ai su que c'était pour elle, là.
Je regardai Sofia qui leva le visage vers moi. Agacé, je soupirai puis ajustai ma prise sur le type pour lui tordre le bras derrière le dos. Il poussa un juron et me supplia de le lâcher.
- J’te lâche si tu jures de plus montrer ta sale gueule,ordonnai-je.On m’surveille pas, moi, c’est compris ?
Je ne parlais pas pour Sofia parce que je n’étais pas son maître, mais je devais admettre que ça ne me plaisait pas non plus qu’elle soit suivie elle aussi.
- Oui oui… promis !geignit l’autre idiot.
Je relâchai mon emprise et le laissai se relever.
- Viens on s’tire,dis-je en faisant un signe à Sofia pour lui demander de me suivre.
Ce qu’elle fit sans broncher. Mais nous avions à peine parcouru deux mètres quand j’entendis le bruit métallique du conteneur. Alerté, je me retournai et, ni une ni deux, me jetai sur ce sale enfoiré qui avait récupéré son arme à feu.
- Ah tu veux jouer à ça !grondai-je irrité.
Moi qui comptais rentrer tranquillement à l’appartement en me disant que j’avais pu lui éviter le pire… Il venait de me chauffer suffisamment pour laisser à Meyer une porte légèrement ouverte sur ce que j’appelais « un bon moyen de se défouler sans regrets ». Je m’appliquai donc à lui casser le poignet et à retourner son arme contre son bras en pressant mon doigt contre le sien, l’obligeant ainsi à appuyer sur la détente. Le coup de feu partit, il hurla de douleur et lâcha son arme. Il tenta en vain de me donner un coup de pied mais je lui mis une bonne droite dans la figure, l’attrapai par le cou et le plaquai contre le mur.
- T’as d’la chance,sifflai-je entre mes dents en le fusillant du regard.
Pourquoi de la chance ? Parce que je bouillonnais tellement que j’étais prêt à le tuer. Mais Meyer ne disait rien alors je pus me contrôler. Je le soulevai donc et allai le jeter dans le conteneur.
- Dis à tes potes que la prochaine fois, c’est en morceaux que j’te fous là-dedans,menaçai-je devant son air sonné.
Il ne répondit évidemment pas. Je ramassai son chapeau, le lui balançai au visage. Puis je me tournai vers Sofia qui n’avait pas bougé d’un cheveux. Mes poings serrés tremblaient de rage.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Mar 3 Oct - 17:40
ft. Roy/Sofia & Meyer
"..."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Il avait déjà capitulé, ce n'était donc qu'un amateur, un simple admirateur qui voulut profiter d'une mission pour approcher la Chienne. Meyer montrait une autre facette de sa personnalité, à la fois violente et autoritaire. L'inconnu lui était à présent totalement soumis, sa voix tremblait, ses yeux affichaient la peur, Sofia le remarqua aisément. Elle était une Chienne, après tout, elle pouvait sentir la peur des gens. Mais avoir peur, et montrer sa peur était deux choses différentes. Quelqu'un qui montrait sa peur avait perdu le combat à l'avance, c'était une cible facile, inintéressante. Quelqu'un qui avait peur mais qui ne le montrait pouvait être dangereux, car il était totalement conscient des risques. Ce type, là, c'était simplement une petit frappe, une proie facile. Elle regarda Meyer lâcher l'homme, puis regarda vers le conteneur en acier dans lequel l'arme a feu se trouvait. Une petite erreur de la part du Fossoyeur, un homme frustré était un homme capable de tirer avec son arme. Et l'homme au chapeau melon était on ne pouvait plus frustré, mais elle resta silencieuse. Sofia voulait absolument voir comment Meyer allait réagir face au danger. Evidemment, elle allait intervenir si cela se montrait nécessaire, simplement sur la défensive, son collier l’empêchait de toute façon d'attaquer.
"Viens on s’tire". Evidemment, elle obéit, mais garda un œil sur l'homme. Car, comme elle s'y attendait, il récupéra son arme. Mais elle n'eut pas le temps de voir s'il allait tirer ou simplement prendre la fuite avec : Meyer était déjà sur lui. Il était réactif, des réflexes surprenant. Elle avala sa salive, regardant l'homme en action. Il lui brisa le poignet...Elle se mordit la lèvre inférieur. Un coup de feu retentit, Sofia releva lentement le menton, appréciant le doux son de la douleur. Il le plaqua violemment contre le mur, elle déglutit une nouvelle fois, émoustillée. Le regard qu'adressa le Fossoyeur à l'inconnu était particulièrement explicite, l'esclave connaissait ce regard, sa respiration s'accéléra, son cœur fit des bonds dans sa poitrine, elle lâcha un petit soupire d'aise, se languissant de la suite. Si on lui avait donné l'ordre, cet homme serait déjà mort depuis longtemps, mais Meyer en décida autrement, il le laissa finalement en vie pour faire passer le message. Pourquoi pas, après tout ? Une preuve vivante de la dangerosité du Fossoyeur, il ne fallait pas lui chercher des ennuis. Mais pour Sofia, tuer était tout aussi efficace, ça pouvait dissuader aussi.
Finalement, il se tourna vers Sofia, les poings encore tremblant. Elle pencha la tête sur le coté, curieuse : N'en avait-il pas eu assez avec cette petite frappe ? Elle le regarda d'ailleurs s'en aller rapidement, les bras ballants. Même lorsqu'il sortit de son champ de vision, elle ne quitta pas des yeux le coin de la ruelle et patienta sagement quelques secondes. Finalement, l'ombre de l'inconnu disparut, il était parti pour de bon. Elle reporta son attention sur Meyer, ensuite, avant de s'approcher doucement de lui, faisant claquer ses talons sur le pavé qui résonnaient ensuite dans la ruelle. D'un geste assez doux, Sofia récupéra dans ses deux mains le poings de Meyer, puis le regarda dans les yeux.
"Moi aussi ça me frustre quand ils sont trop faibles, comme lui.Elle marqua une petit pause. Il y a un eu coup de feu, ça attire les gens."
Evidemment qu'elle n'osa pas demander à Meyer de s'en aller, elle ne faisait que suggérer l'idée. Si Meyer voulait rester, ils allaient rester, s'il voulait s'en aller, ils allaient s'en aller. Elle n'avait pas à décider elle même de partir ou non, alors elle se contenta de serra doucement le poing de Meyer dans ses deux mains chaudes, pour tenter de le calmer. Elle était persuadé que c'était de la frustration, qu'il voulait se battre encore. Car elle, c'était ce qu'elle aurait ressenti à sa place. Un combat sans frisson, c'était simplement une perte de temps, et affronter des faibles était, pour Sofia, quelque chose de frustrant. Elle hésita même à lui demander s'il voulait se défouler sur elle, elle se sentait capable de lui tenir tête, après tout. Mais elle sa ravisa, Sofia préféra finalement attendre la décision de Meyer, c'était à lui de décider ce qu'ils allaient faire à présent, c'était lui le maître.