Le trajet ne fut pas très long. En me garant devant le bâtiment, j’eus la désagréable impression que le voisin du dessous nous espionnait derrière ses rideaux. Cet espèce de vieux fouineur n’avait rien d’autre à faire de ses journées depuis qu’il était à la retraite… Nous montâmes les escaliers jusqu’au deuxième étage désert. Puis j’ouvris la porte de l’appartement et fis entrer mes invités.
« Tes invités… j’crois bien que c’est la première fois que t’en as, »fit remarquer Meyer.
Il avait raison. Roy et Sofia avaient retiré leurs chaussures. Ce n’était pas la peine mais je me rappelai alors que c’était une coutume à Togi. Encore attaché à mes habitudes d’européen, je vivais toujours comme tel. De toute façon, j’étais seul, personne ne pouvait me juger là-dessus.
« Maintenant si. »
Ils ne restaient qu’une nuit… Il fallait vraiment être un salaud pour balancer des critiques à tout va à propos de l’appartement de la personne qui accueillait sans y être obligée.
« Je vois que tu fais des progrès ! Un peu de réflexion ne te fait pas de mal on dirait, ahah ! »
Je ne rétorquai pas et m’occupai plutôt de faire visiter l’appartement aux deux autres. Ce fut plutôt rapide étant donné que la cuisine était ouverte sur le salon. Il ne restait que le balcon, ma chambre et la salle de bain avec les toilettes. L’autre chambre, plus petite, était toujours vide. Seuls quelques cartons reposaient dans un coin. Cette pièce aurait dû être occupée par Ikko le jour où j’aurais pu lui acheter un lit…
- Tiens, file-moi un coup de main,demandai-je à Roy en commençant à soulever une partie du canapé.
Les vérins étaient un peu durs à déplier, c’était plus facile de le faire à deux. Une fois le lit en place, j’allai fouiller dans l’armoire qui se trouvait dans ma chambre, à la recherche de draps. Je les donnai à Roy et dis :
- Voilà… faites comme chez vous. J’sais même pas si j’ai quelque chose dans le frigo. J’crois qu’on ferait mieux de commander un truc, ce sera plus simple. T’en penses quoi ?
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Mar 5 Sep - 21:43
ft. Roy/Sofia & Meyer
Des invités ? C'est quoi ça ?
Roy était resté silencieux sur le chemin, le trajet était, en effet, court. Par réflexe, il s'était assis à l'arrière, avec Sofia. Une fois arrivée, juste devant le bâtiment, par chance, ils sortirent tous. Les lampadaires éclairaient un bâtiment. De la lumière provenait d'un appartement. Il avait donc des voisins... Roy prit cette information, juste au cas où. Pour ne pas trop attirer l'attention, il préféra retirer la laisse de Sofia avant de sortir de la voiture. C'était plus banal, après tout, moins tape à l’œil. Sofia agrippa aussitôt le bras de Roy, par peur d'être séparé de lui. Ils suivirent Meyer jusqu'au second, avant d'entrer et, effectivement, de retirer leurs chaussures. Le fossoyeur, quant à lui, les garda au pieds. Il était Européen, après tout. Par courtoisie, peut être, Meyer fit visiter l'appartement. Sofia en profita pour cartographier aussitôt l'endroit : Pas de fenêtres dans le Salon/Cuisine, mais un grand balcon... La porte de la salle de bain s'ouvrait dans le sens opposée à celle du salon, l'une pourrait peut être bloquer l'autre. Une chambre, aménagée, avec une fenêtre à gauche de la porte et... une autre pièce vide, avec des cartons au sol et deux fenêtres sur le mur face à la porte. C'était facile cette fois ci, pour Sofia, de se faire une carte dans sa tête, l'appartement n'était pas très grand. Ils revinrent rapidement dans le salon. Meyer demanda l'aide de Roy pour déplier le canapé. Il s'exécuta aussitôt, posant son sac en plastique à coté du meuble à télévision, juste en face.
Sofia les observa un instant, avant de tourner les talons, pour se diriger vers la chambre vide. Elle regarda un instant par la fenêtre, sans allumer la lumière. Déjà car elle n'aimait pas les lieux trop éclairé, mais surtout car Roy lui avait appris d'éviter de se mettre à une fenêtre si la pièce était éclairé, elle serait trop visible. Il avait visiblement des choses à se reprocher pour se montrer si méfiant. Trop méfiant ? En tout cas, c'était calme. On entendait de temps à autre une voiture passer, mais sinon, rien. Sofia tourna ensuite la tête, attirée par les cartons. Tout l'appartement était aménagé, mais pas cette pièce. Ca devait être celle de son ancienne hybride. Mais puisqu'elle est morte, Meyer n'a peut être jamais déballé les cartons, ou alors il n'avait pas la force de les jeter. Elle s'approcha de l'un deux, quelque chose qui dépassait l'interpella. Du tissu, elle tira dessus, pour en sortir des vêtements féminin. Ca semblait, en effet, être les affaires de la défunte. Elle retira sa propre robe. De son coté, Roy récupéra les draps, venant les installer avec aisance sur le canapé. Il avait visiblement l'habitude, c'était rapide. Un bon célibataire endurci. Meyer proposa ensuite à Roy de commander. Il n'y avait pas pensé, mais en effet, lui et Sofia n'avaient pas encore mangés ce soir. Il hocha la tête avant d'ajouter.
"Ouais, ça me va, mais tu me laisses régler alors. Ca te dérange si on commande Japonais ? Sofia ne mange presque que ça... Il s'interrompit, remarquant l'absence de son esclave."D'ailleurs, elle est où ? Sofia ?"Appela-t-il, haussant légèrement le ton.
"...Sofia !?". Elle se redressa, les cartons ouverts à ses pieds. Elle était une petite fouineuse curieuse, fouillant sans gêne dans les cartons, attirée par les vêtements. Un trait de caractère qu'elle cachait bien, même. Sofia semblait beaucoup apprécier les vêtements, surtout quand ils étaient noirs. Son maître venait de l'appeler. Elle accourut aussitôt, pressant le pas. Il ne devait l'appeler qu'une seule fois. Jamais deux. Elle était dressée comme ça, après tout. La chienne arriva dans le salon, portant la robe qu'elle avait trouvée dans les cartons. La tenue était... plutôt courte et serrée, mettant en valeur ses formes. Elle avait visiblement forcée sur le tissu pour l'enfiler. L'ancienne propriétaire était bien plus petite que Sofia. On voyait une bonne partie de ses jambes, recouvertes de ses bas noirs mi-opaque, la rendant particulièrement ... attirante ? Roy écarquilla les yeux, surpris, il bégaya des mots inaudibles, gêné, d'une part, de voir Sofia dans une tenue pareil, et, d'autre part, de savoir qu'elle avait osée fouiller dans des affaires qui n'étaient pas à elle.
"Mai- !! Qu'est-ce qu-... Sofia !! Où t'as trouvé ça !? Va vite remettre à sa place !!" Il regarda Meyer, confus."Désolé, j'sais pas ce qu'elle fout !"
Elle pencha la tête sur le coté, ne sachant pas si elle venait de faire quelque chose de mal ou non. Sofia n'avait visiblement par l'habitude d'être invitée chez quelqu'un. Et puis, après tout, elle avait bien entendue Meyer dire "faites comme chez vous". Elle avait juste fait ce qu'on lui avait dit ce qu'elle pouvait faire. Et Sofia, chez elle, elle aimait changer de tenue. L'esclave s'approcha de son maître, toujours de marbre, presque robotique, le ton parfaitement monocorde.
"J'ai fais quelque chose de mal, Roy ?"
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Mar 5 Sep - 23:38
- Ouais, ça me va, mais tu me laisses régler alors.
Je haussai les épaules. J’imaginais que je n’avais pas trop le choix.
- Ça te dérange si on commande japonais ?demanda-t-il.Sofia ne mange presque que ça… D'ailleurs, elle est où ?
Il regarda autour de lui et je remarquai également que la demoiselle avait disparu.
- Sofia ?appela-t-il.
J’allais fouiller dans l’un des tiroirs de la cuisine quand je perçus les pas feutrés de Sofia. Il me semblait avoir rangé quelque part des tas de publicités concernant les fast-food et restaurants à domicile. Je les trouvai tout au fond du tiroir.
- Mais ! Qu'est-ce qu... Sofia !s’écria Roy, me faisant sursauter.Où t'as trouvé ça ? Va vite remettre à sa place !
Je me retournai, mon cœur fit un bond et je laissai tomber les publicités par terre. Sofia avait changé de vêtements. Mais je reconnaissais cette robe noire. Elle appartenait à Ikko ! En voyant la porte de la chambre inoccupée ouverte, je fis rapidement le lien et me dis que Sofia avait dû aller fouiller dans les cartons. Mais pourquoi ? En plus, cette robe était légèrement trop petite pour elle...
- Désolé, j'sais pas ce qu'elle fout !dit Roy confus en se tournant vers moi.
Cette femme ne ressemblait pas du tout à Ikko mais la voir dans une de ses robes fit remonter en moi le souvenir douloureux du visage de la petite Neko à qui j’avais si injustement ôté la vie. Et elle regardait son maître sans comprendre, demanda même ce qu’elle avait fait de mal. Sur le coup, je fus incapable de réagir, encore trop surpris. Puis, lentement, je me penchai pour ramasser les publicités et les donnai à Roy. Il trouverait peut-être son bonheur en les consultant. Pour la deuxième fois de la soirée, je posai un instant ma main sur la tête de Sofia, sans cependant avoir le courage de la regarder en face – bien que ses yeux me soient encore cachés.
- Tu peux la garder,décidai-je à voix basse.Tu peux même prendre les autres robes, si tu veux.
Après tout, ça ne servait à rien de les laisser ici, dans ces cartons, à part à me rappeler mes erreurs. Je ne comptais pas adopter d’autre hybride, trop craintif à l’idée de refaire une crise en sa présence. J’avais assez fait de mal comme ça… Sans un mot de plus, je me rendis sur le balcon et fermai la porte-fenêtre derrière moi. Il fallait que je prenne l’air. Et surtout que je fume une bonne cigarette pour me calmer. La nuit était complètement tombée sur la ville à présent. Ma cigarette allumée, je me demandai si j’avais fait le bon choix en invitant Roy et Sofia à loger ici cette nuit. Finalement, ce serait peut-être moi qui les massacrerais si je n’arrivais pas à me contrôler.
« Détends-toi, il va rien se passer… Sauf si tu le veux vraiment. »
Bien sûr que non.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Mer 6 Sep - 22:38
ft. Roy/Sofia & Meyer
Des invités ? C'est quoi ça ?
Roy regarda les publicités tomber par terre, gêné. Il voulut aller les ramasser, mais Sofia s'approcha de lui, d'un air d'incompréhension, laissant le temps à Meyer de récupérer ce qu'il avait fait tomber. Roy prit les publicités tendues par Meyer, regardant Sofia d'un air mauvais, visiblement fâché. Il avait remarqué le choc que cela fit au fossoyeur, le mettant mal à l'aise. C'était évident qu'il devait penser à présent à son ancienne hybride qu'il avait lui même tué. Inquiète, Sofia regarda son maître, elle comprit dans le regard de ce dernier qu'elle venait de faire une bêtise. Terrorisée à l'idée d'avoir contrarié Roy, elle se figea, tétanisée. Elle tourna la tête vers Meyer, en sentant sa main sur sa tête, affichant un air parfaitement innocent. Meyer annonça à Sofia qu'elle pouvait garder la robe et, même, récupérer les autres. Cela interpella Roy, qui regarda l'allemand, pensif. Il n'avait surement aucune affection pour Sofia, probablement même qu'il se fichait royalement d'elle, que le fait de poser sa main sur ta tête n'était qu'un geste machinal, mais tout de même... Sans vraiment hésité, il était prêt à se séparer facilement des affaires de son ancienne hybride. Il voulait tourner la page, alors ? Il voulait peut être que Roy l'aide à se débarrasser de ces douloureux souvenirs ? Meyer sortit, laissant Roy dans ses pensés. Il voulait l'aider, là, tout de suite, d'un coup. Il regarda vers la chambre vide, puis Sofia.
"Va remettre ta robe, et tout de suite. Puis tu iras t'excuser. Allez."
Elle hocha la tête, courant vers la chambre. Elle fut suivie par Roy, marchant tranquillement derrière elle. Il laissa son esclave se changer, pendant qu'il regardait les cartons. Songeur, il regarda ensuite la pièce. Ca lui faisait quel effet, à Meyer, quand il entrait ici ? Il devait surement voir son hybride, penser à elle. Ca devait l'emmerder. Il semblait beaucoup s'en vouloir, d'avoir tué une innocente. Après tout, qui ne culpabiliserait pas en tuant un innocent ? A cette pensée, il fut pris d'un énorme frisson et tourna la tête vers Sofia qui se changeait. Elle. Elle avait déjà tué un enfant de sang froid sans une seule once de culpabilité. Facilement. Roy avait encore cette image en tête. Sa chienne avait tué un gosse, sous ses yeux, juste parce qu'il lui avait précisé : Aucun témoin. Mais elle, elle s'en fichait, d'avoir fait ça. Il soupira, chassant cette pensée de sa tête et commença à rassembler les cartons que Sofia avait éparpillée. Une fois changée, Sofia quitta la pièce, suivit de Roy peu après, qui avait terminé de rassembler les cartons dans un coin de la chambre. Sofia rejoignit Meyer sur le balcon, toute penaude.
"Pardon d'avoir fouillé les cartons. J'aurais pas du faire comme chez moi, même si tu as dis que je pouvais."
Droite, de marbre, elle le regarda, plantée là, devant lui. Puis elle regarda la cigarette. Roy, quant à lui, passait commande auprès d'un restaurant japonnais. Il garda un œil sur Sofia et Meyer à travers la vitre du balcon.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Jeu 7 Sep - 19:28
Il se passa à peine une minute avant que la porte fenêtre s’ouvre derrière moi et qu’un parfum féminin vienne me chatouiller les narines. Du coin de l’œil, je vis Sofia venir se planter à côté de moi. Elle avait remis sa robe.
- Pardon d'avoir fouillé les cartons,dit-elle apparemment troublée.J'aurais pas dû faire comme chez moi, même si tu as dis que je pouvais.
C’était de ma faute, j’aurais dû réfléchir avant de dire ça. Je savais que Sofia comprenait les choses mais il semblait qu’elle ne soit pas assez vive pour saisir le sens de certaines formulations. Je ne lui en voulais pas et finalement, sa bêtise m’avait permis d’ouvrir les yeux sur la punition que je m’infligeais en gardant les affaires d’Ikko. Je souffrais déjà bien assez, je n’avais pas besoin de me torturer davantage. Évidemment, cela faisait très plaisir à Meyer. Si je voulais continuer à lutter contre lui sans flancher, mieux valait que je fasse tout pour aller mieux psychologiquement. Je devais tourner la page, oublier Ikko et tout ce qui était en rapport avec elle.
- T’en fais pas pour ça,répondis-je en contemplant les lumières de la ville.Tu pourras emmener les cartons avec toi demain.
Je préférais le répéter, juste au cas où. J’ignorais si j’aurais été capable de me débarrasser seul des affaires de la jeune Neko. Dans le salon, Roy était au téléphone, sûrement en train de commander à manger. Et Sofia semblait m’observer attentivement. Un peu embarrassé d’être autant « surveillé », je me penchai sur la barrière du balcon et contemplai le parking en bas, éclairé par les lampadaires. Un bruit attira alors mon attention. Au début, je croyais que c’était une moto qui filait au loin puis je me rendis compte que c’était le ventre de Sofia qui gargouillait. Elle venait de manger un lapin et une barre de céréales…
- Tu connais les Bretzels ?demandai-je à tout hasard.
En voyant son air curieux, je devinai que non. Avant de rentrer, je terminai ma cigarette et l’écrasai dans le pot de fleur rempli de terre qui constituait la seule déco du balcon. Je me rendis ensuite à la cuisine, fouillai dans un placard et trouvai un paquet rouge brillant que je ramenai à Sofia.
- Tiens, c’est salé,dis-je en déposant un biscuit dans sa main.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Ven 8 Sep - 20:39
ft. Roy/Sofia & Meyer
Des invités ? C'est quoi ça ?
Du coin de l'oeil, Roy surveillait Meyer, en compagnie de Sofia. Même s'il était plutôt victime de sa maladie, c'était difficile de lui faire entièrement confiance, surtout qu'il pouvait dérailler d'un instant à l'autre. Mais d'un coté, Roy voulait toujours l'aider, car il avait besoin d'aide, mais visiblement personne pour lui en donner. Une agréable voix féminine vint rompre ses pensées, se présentant professionnellement, prête à prendre la commande de Roy. De son coté, Sofia profitait toujours du calme de la nuit, en compagnie de Meyer. Prendre les cartons ? Evidemment qu'elle en avait envie, même si les vêtements étaient trop petits pour elle, mais la décision revenait à Roy. Elle n'avait pas le droit de désirer, juste de se contenter de ce que Roy lui donnait. Elle regarda l'allemand se pencher sur la barrière du balcon puis l'imita, regardant en bas. Un gargouillis vint rompre le silence. Sofia regarda son ventre, passant la main dessus, avant de regarder Meyer, d'un air 'Bon, bah j'ai faim. Donne moi à manger". Meyer la regarda à son tour, comprenant rapidement la "détresse" de la chienne. Il lui proposa un Bretzel, une pâtisserie traditionnelle Allemande. Elle n'en avait jamais mangé, et Meyer avait visiblement envie de lui faire goûter.
Silencieuse, elle le regarda se diriger vers la cuisine, puis croisa le regard de Roy. Joueuse, elle vint écraser son visage contre la fenêtre, arrachant un sourire à Roy. Ce dernier regarda Meyer passer tout en terminant sa commande auprès du restaurant asiatique. Il esquissa un sourire en le voyant repasser avec le paquet de Bretzel en main, comprenant rapidement que c'était pour Sofia. Il hocha la tête une fois en guise de remerciement. Roy profita ensuite du fait qu'il avait le dos tourné, sur le balcon, pour retourner dans la pièce vide. Il récupéra les cartons, les emportant avec lui sur le pas de la porte. De son coté, Sofia regarda le Bretzel se poser dans sa main. Amusée par la forme de la pâtisserie, elle la leva, pour mieux la distinguer. Ca ressemblait à un grand sourire, elle passa le doigt dans les trous, puis remarqua les gros grains de sel, suite à la remarque de Meyer. Elle croqua dedans une fois, retroussant le nez, surprise. C'était en effet, salé. Très salé, mais elle semblait apprécier, tout de même.
"C'est la première fois que je mange ça..."Elle le regarda, songeuse. "Dis. Tu te sens pas seul, parfois ? Moi, parfois ça m'arrive, quand Roy me laisse seule à la maison.."
Elle termina son Bretzel , faisant encore la grimace à cause du sel. Elle n'avait visiblement pas l'habitude de manger quelque chose d'aussi salé. De son coté, Roy récupéra son téléphone, laissant Sofia discuter avec Meyer. Après tout, Sofia avait toujours un air innocent, un peu comme une enfant. Ça pourrait faire du bien au fossoyeur, de discuter avec quelqu'un comme elle ? Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait prit cette décision, mais il voulait faire en sorte que Meyer puisse remplir sa salle vide, pour qu'il puisse définitivement tourner la page. Du moins, une page parmi les autres. Celle de son hybride. D'un coté, Il le comprenait, il pouvait comprendre la douleur que ressentait Meyer. Parcourant les pages d'une boutique en ligne, il regarda Sofia. Il avait déjà faillit la perdre plusieurs fois, et à chaque fois, il avait eu la peur de sa vie. Il ne pouvait plus imaginer sa vie sans elle, à présent. Il passa finalement une commande, il avait largement les moyens, grâce à tout les contrats d'assassinats réussis de Sofia, et des combats en arène, en plus de quelques boulots à droite et à gauche... Roy prit ensuite la direction de la salle de bain, pour se débarbouiller le visage. Sofia, de son coté, se retourna à nouveau empoignant la barrière du balcon, provoquant, avec ses gants, un petit cliquetis de métal. Elle regarda en bas, légèrement penchée en avant.
"J'aime bien chez toi. Nous on a pas de balcon. On en aura peut être un dans notre nouvelle maison."Elle regarda Meyer, ensuite."Avec l'argent que Roy a donné, tu vas acheter quoi ? Une nouvelle hybride ?"
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Sam 9 Sep - 11:20
Intriguée, elle l’observa sous tous ses angles et passa un doigt dans les trous que formait le biscuit. Puis elle le mangea précautionneusement, comme si elle avait peur que ce ne soit pas bon.
- C’est la première fois que je mange ça,dit-elle avant de croquer une nouvelle fois dedans.
Un court silence se fit entre nous, silence pendant lequel elle semblait apprécier le Bretzel.
- Dis, tu te sens pas seul parfois ?
Je me tournai vers elle. J’étais surpris par sa question et en même temps, je trouvais logique qu’elle me la pose. Elle vivait avec son maître et ils entretenaient une relation très soudée. Et elle me voyait seul dans cet appartement, sachant qu’une hybride y avait vécu quelques mois auparavant.
- Moi, parfois ça m’arrive, quand Roy me laisse seule à la maison,commenta innocemment Sofia.
J’imaginais qu’elle ne devait pas apprécier le fait de rester chez eux à ne rien faire. Car, à mon avis, elle n’était pas le genre d’hybride à faire le ménage. Quand je laissais Ikko ici, je savais qu’elle s’occupait toujours à faire quelque chose. Elle était de nature calme, posée. Quant à Sofia, elle devait avoir besoin de sortir, se dépenser. Elle devait se languir du retour de son maître avant même qu’il ait quitté leur maison.
« Et Ikko ? T’as jamais pensé à ce qu’elle devait ressentir quand tu partais ? »
Mon cœur fit un bond. Si… un peu. Dès que je me mettais à travailler, je me demandais ce qu’elle faisait. Et si j’étais un bon maître en la laissant seule aussi souvent…
« Tu remarqueras que non. »
Oui, j’avais bien remarqué et cela m’arracha un soupir. Sofia, elle, terminait tranquillement son biscuit. Puis elle se pencha sur la rambarde du balcon en posant ses mains dessus. En fait, elle portait des gants pourvus de griffes, je n’y avais pas fait attention et croyais qu’il s’agissait de ses propres mains. Je comprenais mieux comment leur agresseur avait fini en si piteux état.
- J'aime bien chez toi, nous on a pas de balcon,expliqua-t-elle.On en aura peut être un dans notre nouvelle maison.
Elle leva la tête vers moi.
- Avec l'argent que Roy a donné, tu vas acheter quoi ? Une nouvelle hybride ?
Je tressaillis légèrement mais répondis tout de même en essayant de ne pas m’énerver. Après tout, Sofia était juste curieuse et sûrement trop naïve – ou sauvage – pour savoir ce que je pouvais ressentir.
- J’préfère pas reprendre d’hybride…
Silence.
- … même si ça m’arrive de me sentir seul, t’as raison.
C’était la première fois que je le disais à voix haute, ça faisait bizarre. Et ça me rappelait aussi à quel point je plongeais dans la solitude. Mais c’était pour mon bien et surtout celui des autres.
- Je sais pas ce que je vais faire de cet argent,avouai-je.J’en attendais pas autant…
Il fallait d'ailleurs que je récupère la mallette que j'avais laissé dans le coffre de la voiture. Je lui tendis le paquet de Bretzels, au cas où elle ait encore envie d’en manger.
- Pourquoi tu mets ce truc sur tes yeux ?demandai-je alors en regardant son bandeau noir.
Si elle me posait des questions, j’estimais avoir le droit d’en poser aussi.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Sam 9 Sep - 16:49
ft. Roy/Sofia & Meyer
Des invités ? C'est quoi ça ?
Meyer l'avoua, il se sentait parfois seul. Mais il ne voulait pas reprendre d'hybride. Pour Sofia, c'était assez étrange et, surtout, illogique. Les hybrides étaient un moyen simple pour trouver de la compagnie, un peu comme un animal, mais en plus humain. Alors pourquoi ne pas simplement en changer ? Roy le faisait très bien lui, si un de ses hybrides mourraient, il en changeait. Sofia avait simplement eu la chance de vivre assez longtemps pour ne pas être remplacée. Elle ne pouvait pas comprendre les raisons qui poussaient le fossoyeur à rester seul. Elle n'arrivait pas à comprendre qu'il avait simplement peur de tuer "par erreur" encore une fois un hybride, ou même un simple animal de compagnie. Sofia fixa l'homme en face d'elle, avec un air d'incompréhension, masqué par le bandeau. Elle comprenait, cependant, son sentiment de solitude. Elle se souvenait encore de l'entrepôt, du mur sur lequel elle était enchaînée, seule. Elle restait parfois des jours ainsi, crucifiée sur ce mur, à peine nourrie à la cuillère par les hommes de mains de Kenichi, celui qui l'avait arrachée à sa famille, pour la vendre.
Elle regarda Roy sortir de la salle de bain, il lui fit un signe de la main, pour la rassurer. Roy était celui qui brisa ses chaînes, qui la sauva de la solitude. Meyer avait peut être simplement besoin d'un Roy. En le regardant, elle avait, étrangement, envie d'aller dans ses bras. Les "humains", faisaient souvent ça, pour se consoler. "Les humains", oui. Sofia les généralisait ainsi. Même si elle même en était une, elle ne se considérait plus comme telle. On lui avait bourré le crâne pendant treize ans : Elle était une hybride chienne-louve. Transformée en hybride. Elle resta cependant sur place, n'approchant pas Meyer. Sans vraiment s'en rendre compte, elle avoua à Meyer ce que Roy, lui, faisait de l'argent, toujours aussi innocemment.
"J'ai déjà vu Roy ramener des filles à la maison, avec de l'argent, et il se sentait moins seul comme ça. Ou alors on allait en voir dehors. Ensuite on allait à l'arène pour se refaire de l'argent. On s'amuse plutôt bien."
Elle ne précisa pas que c'était elle que Roy envoyait dans l'arène, ça paraissait logique, après tout. Elle récupéra le paquet de Bretzel, tout en écoutant la question de Meyer. Son bandeau. C'était quoi, ce bandeau ? Il avait tellement de fonctions... Elle réfléchit. Pour elle, c'était surtout pour tamiser la lumière. En effet, Sofia vivait, autrefois, dans un entrepôt plutôt sombre, et ce durant plus de 4 ans. Ses yeux bleus clairs, ne supportaient déjà pas très bien la lumière, mais après s'être habituée à vivre dans l'obscurité, elle en avait besoin, pour ne pas faire souffrir ses yeux. Du coup, elle vivait constamment dans le noir. Ce bandeau était particulier, il agissait de la même façon que des lunettes de soleil. Mais de simples lunettes n'allaient pas avec l'image que devait renvoyer Sofia. Un bandeau était quelque chose de plus inhabituel, il provoquait le doute. Et parfois la peur. Tout était dans le paraître.
"Comme j'ai les yeux clairs, la lumière m'agresse, et puis de toute façon je supporte pas les endroits clairs. Je préfère quand il fait sombre, j'y vois mieux. Les gens disent qu'avec, j'ai l'air plus menaçante, et que ça fait "trop classe". Ca déstabilise mes adversaires, qu'on peut pas voir mes émotions à travers mon regard. On m'a donné pleins d'explications. Un type disait aussi que ça représentait le fait que je devais "obéir aveuglément" à mes maîtres. Les gens disent un peu de tout, en fait."
Elle regarda autour d'elle, jugeant qu'il faisait assez sombre, elle retira lentement son bandeau, plissant cependant légèrement les yeux. Sofia regarda Meyer dans les yeux, le laissant découvrir les siens: Grands et d'un bleu clair profond. Intrigué par ce que faisait Sofia, Roy s'approcha doucement du balcon, les laissant toujours seul. Son esclave retirait que très rarement son bandeau, encore plus lorsqu'il y avait un "inconnu" avec elle. Il regarda ensuite sa montre, à son poignet, la commande ne devrait plus tarder à arriver...
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Sam 9 Sep - 19:08
Elle récupéra le paquet. D’abord, elle m’expliqua que pour se sentir moins seul, Roy ramenait des femmes à la maison. Des femmes qu’il payait avec sa fortune. Sans vouloir me vanter, je n’avais pas besoin de payer pour aller me faire plaisir de temps en temps… Ou alors, ils se rendaient à l’arène pour gagner de l’argent et s’amuser. J’avais vaguement entendu parler de cette arène et ignorais si les combats d’hybrides qui y étaient livrés demeuraient légaux ou non. En tout cas, ça ne m’intéressait pas plus que ça d’aller voir.
- Comme j'ai les yeux clairs, la lumière m'agresse,dit-elle ensuite à propos de son bandeau.Et puis de toute façon, je supporte pas les endroits clairs. Je préfère quand il fait sombre, j'y vois mieux.
Peut-être cela lui rappelait-il un endroit où on l’enfermait quand elle n’était pas encore sous la responsabilité de Roy. Je savais que beaucoup d’hybrides étaient maltraités en animalerie. Ikko m’en avait donné le parfait exemple. Je l’avais récupérée dans un sale état.
- Les gens disent qu'avec, j'ai l'air plus menaçante, et que ça fait « trop classe »,poursuivit Sofia.Ça déstabilise mes adversaires, on peut pas voir mes émotions à travers mon regard.
C’était effectivement un bon moyen de faire face à un adversaire avec un certain avantage. Le regard en disait long sur nos intentions. Quand il m’arrivait de me battre, c’était facile de savoir où parer les coups. Et c’était souvent de cette façon que je parvenais à faire face à mes opposants. En observant, tout simplement. Contrairement à Sofia, la vitesse ne faisait pas partie de mes points forts. Alors j’essayais de frapper aux endroits stratégiques, avec force.
- On m'a donné pleins d'explications,dit Sofia avec entrain.Un type disait aussi que ça représentait le fait que je devais « obéir aveuglément » à mes maîtres. Les gens disent un peu de tout, en fait.
Je hochai la tête, plutôt d’accord avec elle. Les gens pouvaient penser ce qu’ils voulaient, Sofia en faisait à elle seule sa propre interprétation. Donc c’était à cause de la lumière… Après avoir regardé autour d’elle, comme pour jauger les environs, elle porta ses mains à son bandeau et le retira lentement. Quand ses yeux furent découverts, elle les plissa un instant, agressée par la lumière à l’intérieur du salon. Puis elle les leva vers moi. Ses iris étaient d’un très beau bleu azur et j’eus du mal à en détacher le regard. En fait, je n’y parvins pas du tout, comme hypnotisé. Ils étaient… surprenants. En fait, ils contrastaient beaucoup avec son apparence de tueuse. Bien sûr, à première vue, elle avait l’air d’une jeune femme douce et gentille. Elle l’était peut-être vraiment d’ailleurs. Mais je savais désormais de quoi elle était capable quand son maître faisait face au danger. Une main posée sur la rambarde, tout comme la jeune femme, je me servis de l’autre pour… Je n’en savais rien en fait. Je ne savais absolument pas ce que je faisais, trop absorbé par ses yeux bleus qui semblaient luire dans la nuit. Il y eut un souffle de vent, bref mais frais. Sans me dire une seule seconde que Sofia pouvait me sauter à la gorge par réflexe, j’approchai ma main pour dégager doucement les mèches de sa frange qui passaient devant ses yeux et m’empêchaient de continuer mon observation. Je n’imaginais pas pouvoir contempler un regard si profond un jour…
« J’peux savoir c’que tu fous ? »
J’eus un léger sursaut, revins à la réalité dont je venais de m’éloigner si brusquement, à cause d’une paire d’yeux à la fois innocents et marqués par des années de souffrance. Je tournai la tête, m’aperçus que Roy se tenait derrière la porte fenêtre. Il avait fini sa conversation téléphonique et nous regardait calmement. Le ronflement d’une voiture se fit entendre dans le parking, en bas. Le livreur venait d’arriver. J’ouvris donc la porte fenêtre, croisai un instant le regard neutre de Roy et me rendis dans l’entrée. Quelques secondes plus tard, le livreur sonna à l’interphone et j’appuyai sur le bouton qui servait à déverrouiller la porte du bâtiment. Je pris un peu d’avance en ouvrant la porte d’entrée, entendis ses pas dans l’escalier.
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Sofia Ashley
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Dim 10 Sep - 0:11
ft. Roy/Sofia & Meyer
Des invités ? C'est quoi ça ?
Sofia regarda la main de Meyer sur la rambarde, puis revint sur lui. Il ne semblait plus pouvoir la quitter des yeux. Le silence de la nuit régnait sur le balcon, Sofia soutenait le regard du fossoyeur, immobile. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait : Pourquoi la fixa-t-il ainsi ? Pourquoi ce silence, tout d'un coup ? Et a quoi pensait-il ? Une petite brise secoua légèrement les cheveux de Sofia, une mèche venant recouvrir une partie de ses yeux. Elle s'apprêta à replacer sa mèche, mais fut devancée par Meyer. Il approcha sa main pour venir lui même retirer les cheveux obstruant les yeux de l'esclave. Il semblait comme captivé par le regard azur qu'il avait en face de lui. Elle le laissa faire, ne montrant aucun signe de résistance. Il ne semblait pas menaçant, il voulait simplement regarder, même si Sofia ne comprenait pas pourquoi. C'était la première fois que quelqu'un la regardait ainsi. Elle déglutit, elle venait de ressentir quelque chose. Un sentiment qu'elle ne connaissait pas encore. Mais pour la première fois, un humain la regardait différemment. Ce n'était pas un regard de dégoût. Ce n'était pas un regard de haine. Ce n'était pas un regard de terreur. Il ne la regardait pas comme si elle n'était qu'un objet. Il ne la regardait pas non plus comme si elle n'était qu'une tueuse.
Sofia désirait que ce moment dur encore un peu. Pour la première fois depuis treize ans, elle n'avait plus l'impression d'être un monstre. Elle n'avait plus l'impression d'être jugée, mais elle avait l'impression d'être "quelqu'un" et non plus quelque chose. Et tout cela, rien qu'avec un seul regard échangé. Il servait à ça aussi, ce bandeau ? Empêcher Sofia de ressentir les émotions de celui qui la regardait ? Songeuse, ce moment de sérénité fut hélas interrompu pour une voiture qui semblait se garer juste en bas. Surement le livreur qui apporta la commande passée par Roy. D'ailleurs, ce dernier était là, dans le salon. Sofia déglutit une nouvelle fois. Le maître regarda Meyer passer à coté de lui, affichant un faible sourire poli, avant de rejoindre la chienne sur le balcon. Il ne semblait pas en colère, mais son expression était neutre. Il posa son regard sur Sofia, qui tenait son bandeau dans sa main.
"...J'a...J'av-..J'avais envie...Elle hésita. "envie ?". De retirer le bandeau, Roy. Pardon. Je te demande pardon. Pardon, Pardon..."
Elle baissa les yeux, se refusant d'affronter le regard de son maître. Elle avait honte, car elle avait une "envie". Sofia n'avait en aucun cas le droit d'avoir envie de quoi que ce soit, même de la chose la plus insignifiante, comme retirer un bandeau. Elle n'avait pas le droit, elle devait simplement se contenter de ce qu'on lui donnait, de ce que Roy lui accordait. Roy saisit le visage de Sofia, dans sa main, au niveau du menton, pressant doucement ses joues du pouce et de l'indexe, la forçant à le regarder dans les yeux avant de.... lui sourire.
"Remet ton bandeau, Sofia. Et ne l'enlève plus sans mon accord. Ne te dévoile pas comme ça, aux inconnus. Tu es Sofia, et c'est tout. Une tueuse sans une seule once de remord. Fais attention à ne pas trop t'écarter de celle que tu dois être parce que je te laisse davantage de liberté que Kenichi. C'est un avertissement."
Roy relâcha d'un coup sec le visage de Sofia, venant ensuite lui tapoter la joue. Elle tremblait, fixant Roy dans les yeux, lui montrant, dans son regard, la peur qu'elle éprouvait. Voila à quoi servait ce bandeau. Roy ne voulait pas voir la peur se lire dans les yeux de son esclave. Elle ne devait rien laisser paraître. Elle déglutit une nouvelle fois, remettant son bandeau et hocha la tête. Il invita ensuite Sofia à rentrer, fermant la porte du balcon derrière lui. Le livreur était là, Roy s'empressa de venir régler la note et laissa Meyer le guider vers la table. Il ouvrit les sacs, posant sur la table les différents mets asiatiques : Sushi, nems, riz sauté, poulet au caramel... L'odeur se diffusait déjà dans la pièce, une odeur agréable et, pour Sofia, familière. Ils s'installèrent à table, puis Roy regarda Meyer.
"Tu connais le billard ? Quand j'étais encore aux Etats-Unis, j'y jouais souvent. L'avantage avec ce jeu, c'est qu'on peut jouer seul ou à plusieurs. J'veux pas paraître envahissant, alors que je débarque à peine chez toi, et me demande pas pourquoi j'le fais, j'ai juste envie de t'aider. Du coup, j'ai commandé une table de billard, livrée ici. On prendra les cartons de ton hybride, pour que tu puisses l'installer dans cette pièce. Ca pourrait t'aider à tourner la page"
Il marqua une petite pause, venant servir Sofia en Sushi, et, aussi, pour ne pas brusquer Meyer. Après tout, ca pourrait lui faire bizarre, qu'un inconnu décide de l'aider ainsi. Passant sa main sur la tête de Sofia, il ébouriffa ses cheveux, avant de reprendre.
"Et si t'as personne pour jouer avec toi, Meyer, je pourrais passer de temps en temps, si tu veux. T'as l'air d'un mec bien, t'en a assez chié j'pense, dans ta vie. J'sais ce que c'est, d'être dans la merde. Et être seul ca doit pas t'aider, même si je suis sur que tu te dis qu'au moins, en étant seul, tu feras de mal à personne."
Il ne le regardait pas dans les yeux, cette fois. Il se concentrait sur Sofia. Il réalisa qu'à cette table, ils étaient trois. Mais les trois étaient, au final, tous seul. Sofia n'avait plus de famille, on lui a tout pris. Roy n'avait plus sa femme, on lui a pris. Meyer n'avait plus son hybride, on lui a pris. Il souffla doucement, son regard se voilant doucement. Le remarquant, Sofia passa sa main sur la sienne, pour le rassurer : Elle était là pour lui. Et lui était là pour elle. Maintenant, il fallait quelqu'un pour Meyer. Ils étaient là pour lui, si lui voulait d'eux, même si ça pouvait paraître soudain. On ne savait jamais ce que demain nous réservait, après tout.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Dim 10 Sep - 11:20
Dans le salon, j’entendis Sofia prendre la parole, ou plutôt bégayer des excuses sur le fait qu’elle avait envie d’enlever son bandeau. Roy lui répondit et je fus surpris par ses paroles :
- Remets ton bandeau, Sofia. Et ne l'enlève plus sans mon accord. Ne te dévoile pas comme ça aux inconnus. Tu es Sofia et c'est tout. Une tueuse sans une seule once de remord. Fais attention à ne pas trop t'écarter de celle que tu dois être parce que je te laisse davantage de liberté que Kenichi. C'est un avertissement.
N’avait-elle pas le droit d’enlever son bandeau si elle estimait que la lumière était assez basse pour que ses yeux s’y adaptent ? Roy semblait plutôt dur comme maître mais il avait aussi une part de tendresse avec elle. Et je pensais qu’il la laisserait faire son choix quand elle ne se trouvait pas en combat. Mais après tout, je ne les connaissais pas assez pour savoir ce qu’il se passait vraiment entre eux et je ne voulais pas juger trop vite. D’autant plus que cela ne me regardait pas. Peut-être même que Sofia n’avait pas le droit de me parler des raisons pour lesquelles elle portait un bandeau. Je me promis donc de ne rien évoquer à ce sujet face à Roy. Ils entrèrent dans le salon au moment où le livreur arrivait. Roy s’empressa de payer la note et je refermai la porte avant d’aller l’aider à amener les sacs de nourriture sur la table de la cuisine. Je remarquai alors les cartons dans l’entrée. C’était ceux qui contenaient les affaires d’Ikko. Roy avait dû les emmener ici pendant que Sofia et moi étions sur le balcon. Il avait bien fait. Une odeur de nourriture japonaise commença à envahir l’appartement. Ça sentait vraiment bon. Je n’avais pas faim quelques minutes auparavant mais là, j’étais prêt à tout manger. Nous nous installâmes à table et chacun se servit.
- Tu connais le billard ?demanda soudain Roy qui était assis en face de moi, à côté de Sofia.Quand j'étais encore aux États-Unis, j'y jouais souvent.
Il expliqua que l'avantage avec ce jeu tenait du fait que l’on pouvait jouer seul ou à plusieurs.
- J'veux pas paraître envahissant alors que je débarque à peine chez toi, et me demande pas pourquoi j'le fais, j'ai juste envie de t'aider.
Hein ? Mais de quoi parlait-il ?
- Du coup, j'ai commandé une table de billard, livrée ici. On prendra les cartons de ton hybride pour que tu puisses l'installer dans cette pièce. Ça pourrait t'aider à tourner la page.
Je le regardai avec des yeux ronds comme des soucoupes et fis tomber le sushi que je tenais entre mes baguettes. Cet élan de sympathie venant de lui me sidérait complètement. Nous nous connaissions à peine ! Mettant tranquillement divers mets devant Sofia avant de lui ébouriffer les cheveux, il reprit la parole.
- Et si t'as personne pour jouer avec toi, Meyer, je pourrais passer de temps en temps, si tu veux. T'as l'air d'un mec bien, t'en a assez chié j'pense, dans ta vie. J'sais ce que c'est, d'être dans la merde. Et être seul ça doit pas t'aider, même si je suis sûr que tu te dis qu'au moins, en étant seul, tu feras de mal à personne.
Il était sérieux là ? Je ne comprenais pas. Pourquoi ? Pourquoi tant de générosité ?
« Parce que tu lui as tout raconté avec ton air de chien battu et qu’il a pitié de toi, pauvre personnage que tu es, »répondit Meyer de mauvaise humeur.
Bien sûr, ça l’embêtait que quelqu’un daigne faire attention à moi.
« Ouais ben profites-en bien !s’écria-t-il en colère.Et va te faire foutre au passage ! »
Et il partit bouder. Tant mieux, au moins il me laisserait tranquille pour la soirée. Je récupérai mon sushi mais ne le mangeai pas tout de suite. Roy paraissait aussi détendu que s’il faisait ce genre de présent tous les jours à n’importe qui. Il trouvait peut-être ça normal de me venir en aide de cette façon mais… c’était trop pour moi.
- Je…commençai-je sans savoir quoi dire.
Je regardai Sofia qui se régalait avec la nourriture, reportai mon attention sur son maître.
- T’étais pas obligé,repris-je gêné.Mais… c’est sympa de ta part. M… Merci.
Je pris le temps de manger mon sushi, songeur.
- J’y ai pas beaucoup joué par contre. Au moins, j’aurai de quoi m’entraîner. Et j’compte sur toi pour me filer des astuces,ajoutai-je pour lui faire comprendre qu’il était le bienvenu.
Puisque nous en étions là, autant essayer de m’en faire un ami. Enfin… une proche connaissance pour le moment. Peut-être ne ferais-je aucun faux pas si j’arrivais à considérer ce type comme quelqu’un de confiance. Si, jusqu’à maintenant, j’avais commis deux erreurs – deux fatales erreurs – c’était sûrement parce que le lien qui m’unissait à ces deux personnes n’était pas assez fort. J’avais envie de croire à cette théorie. Il fallait bien que je croie en quelque chose si je voulais avancer un peu. Remarquant qu’il manquait de l’eau, j’allai chercher trois verre et une bouteille à la cuisine, que je déposai sur la table au milieu de la nourriture.
- Et… t’as raison.
Il m’accorda un regard interrogateur.
- Ça m’aide pas d’être seul mais je sais que, comme ça, j’ferai de mal à personne.
Une situation difficile à gérer en somme. Car lorsqu’il me semblait trouver la bonne personne avec laquelle me lier, je faisais toujours un maximum d’efforts pour que ça fonctionne entre nous. Mais visiblement pas assez pour que ça dure… Je savais que le problème venait de moi, ou plutôt, du sale type qui occupait ma tête en permanence. Mais comment m’en débarrasser ? Il semblait ancré en moi comme une deuxième partie de mon âme.
- Y a des moments où… je m’en prends à moi-même… pour me calmer,avouai-je déconfit.Ça a fini plusieurs fois à l’hôpital.
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Dim 10 Sep - 21:53
ft. Roy/Sofia & Meyer
"Ça m’aide pas d’être seul mais je sais que, comme ça, j’ferai de mal à personne."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Meyer avait l'air surpris et gêné à la fois. En même temps, qui ne le serait pas ? Un parfait inconnu débarquant chez lui avec une assassine, lui proposant de l'aide. Roy comprenait, évidemment, la surprise du fossoyeur, mais il avait cette qualité de se montrer honnête et convaincant, on pourrait lui donner le bon Dieu sans confession. Roy n'était pas un homme au physique impressionnant, à vrai dire. A peine plus grand que Sofia, peut être le mettre soixante quinze, il n'était pas très musclé non plus, mais toujours propre sur lui même. Il portait toujours des costumes élégants, les cheveux court et bien coiffé, une barbe naissance mais bien taillée et entretenue. Un homme au physique qui pousse à la confiance, en somme. Roy fut soulagé de constater que Meyer n'était pas contre le fait de se débarrasser des cartons, mais il ne savait pas lui même ce qu'il allait en faire. Surement tout bazarder dans une benne... Il récupéra les baguettes, finalement, pour enfin se servir. Il raffolait du poulet au caramel, et du riz sauté et s'en servit une belle assiette.
Il jeta un regard à Sofia, qui dévorait, littéralement, tout ce qui se présentait face à elle. Elle avait vraiment l'air d'une sauvage, elle mâchait à peine, gobant tout, uniquement pour se remplir la pense. Roy soupira, à la fois confus et amusé. Il entendit Meyer le remercier et tourna donc la tête vers lui, pour hocher la tête en guise de réponse. Il profitait du repas, écoutant le fossoyeur parler. Ce dernier avait donc déjà joué au billard ? Roy était impatient, du coup, de faire une première partie avec lui, soulagé de voir qu'il acceptait l'aide que Roy lui proposait. Il lui sourit, d'ailleurs, affichant ainsi son accord pour venir plus souvent ici par la suite. L'allemand se leva ensuite, pour disparaître dans la cuisine, laissant Sofia et Roy seuls quelques instants. Il récupéra une serviette pour venir débarbouiller son esclave, tendrement.
"Tu pourrais manger proprement, tu crois pas ? Tu aimes, ça va ?"
Sofia le laissa, évidemment, faire, hochant la tête à plusieurs reprise, l'air de se régaler. Meyer revint, posant à boire sur la table. En y repensant, Roy avait en effet oublié de commander la boisson avec. Il regarda le blond, ensuite, d'un air interrogateur. Il avait raison ? A quel sujet ? Meyer lui répondit rapidement. En effet, la solitude. Elle était à double tranchant, pour lui. Certes, il ne pouvait faire de mal à personne, sauf... à lui même. Surpris, Roy haussa légèrement les sourcils. Il ne pensait pas que c'était grave à ce point. Il resta un instant silencieux, regardant ce qu'il restait à manger. Sofia gobait tout, encore, avant de prendre l'eau pour faire passer tout ce qu'elle avait avalé.
"Sofia est un peu hyperactive. T'as du le remarquer, elle a besoin de bouger. Quand elle est à la maison, c'est pareil. Au début, j'savais pas comment faire avec elle, elle bougeait tout le temps, elle avait besoin de se battre, encore, et encore. Du coup, je lui ai acheté un sac de frappe. Quand elle en a besoin, elle frappe dessus, comme un chat qui se fait les griffes sur son arbre à chat, tu vois. Quand elle a finit, elle est plus calme. T'as le choix, toi. Tu peux aller cogner sur des fumiers, dehors, ou alors tu peux cogner sur un sac de frappe, pour te défouler. Pour rendre la chose plus drôle, tu peux coller la tronche d'un mec que t'aime pas dessus"Termina-t-il dans un petit rire
Roy tourna à nouveau la tête vers Meyer, pensif. Il ne savait pas si le comparer à Sofia était une bonne chose, ils n'étaient pas vraiment pareil, ces deux là. Mais ils avaient surement une chose en commun : Parfois, ils ne se contrôlaient plus et devaient cogner. Sofia avertit Roy qu'elle avait terminée, et demanda la permission d'aller se laver aussitôt les dents. Il hocha la tête, la laissant filer dans la salle de bain, après avoir fouillé le sac de Roy pour récupérer une des brosses à dents, ainsi qu'un T-shirt long. Il sourit en la regardant courir du bout de la pièce à l'autre. Elle ressemblait vraiment à une enfant, innocente. Elle entra ensuite dans la salle de bain, laissant la porte légèrement entre-ouverte, encore une fois. Ca ressemblait à une habitude, pour elle, de ne jamais s'enfermer dans une pièce. On pouvait alors l'entendre maltraiter la brosse, qui ne survivra pas à son unique usage...
"Elle me coûte une fortune en brosse à dents...Soupira Roy, se frottant le front"Au moins, elle est propre..".
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Dim 10 Sep - 23:46
Roy haussa les sourcils, étonné, et resta un moment silencieux, l’air de réfléchir. Je m’y attendais, n’importe qui aurait réagi pareillement. Son hybride mangeait tellement vite que je voyais à peine la nourriture passer du plat à sa bouche.
- Sofia est un peu hyperactive,expliqua-t-il au bout d’un moment en la regardant.T'as dû le remarquer, elle a besoin de bouger.
J’affirmai d’un signe de tête.
- Quand elle est à la maison, c'est pareil. Au début, j'savais pas comment faire avec elle, elle bougeait tout le temps, elle avait besoin de se battre, encore et encore. Du coup, je lui ai acheté un sac de frappe. Quand elle en a besoin, elle frappe dessus, comme un chat qui se fait les griffes sur son arbre à chat, tu vois.
Je voyais très bien. Et je me rappelais de l’état de mon dernier sac de frappe après une crise de rage…
- Quand elle a fini, elle est plus calme. T'as le choix, toi. Tu peux aller cogner sur des fumiers dehors, ou alors tu peux cogner sur un sac de frappe pour te défouler. Pour rendre la chose plus drôle, tu peux coller la tronche d'un mec que t'aime pas dessus,ajouta-t-il en riant.
J’eus un sourire en coin. C’était une idée. Je voyais bien la photo de mon père sur un sac de frappe. Nous continuâmes à manger. S’étant plus que goinfrée, Sofia demanda la permission d’aller se brosser les dents. Son maître hocha la tête et, après avoir dégoté une brosse à dents dans son sac, elle fila à la salle de bain. Mon cœur rata un battement en la regardant. Elle me rappelait Ikko quand elle me demandait si elle pouvait prendre un bain. En général, cela se produisait tous les quinze jours quand elle faisait le grand ménage de l’appartement. Épuisée à la fin de la journée, elle venait toujours me demander poliment si elle pouvait aller se détendre en prenant un bon bain. Évidemment, je répondais oui à chaque fois, ne voyant pas pourquoi je devais lui refuser ça. Toute heureuse, elle tournait les talons et gambadait jusqu’à la salle de bain.
- Elle me coûte une fortune en brosse à dent…soupira Roy, me faisant sortir de mes pensées.
La porte de la salle de bain était entrouverte et nous entendions clairement Sofia s’acharner sur sa brosse à dents.
- Au moins elle est propre,remarqua-t-il en se frottant le front.
Oui, on ne pouvait pas reprocher à Sofia de ne pas faire attention à son hygiène. Quand elle se battait, elle semblait oublier complètement le sens du mot « propre » mais je savais à présent qu’en dehors de ces moments, mademoiselle prenait bien soin d’elle. Heureusement d’ailleurs. C’était sûrement plus facile pour Roy de gérer une hybride qui savait s’occuper d’elle.
« Ikko sentait toujours bon, »rappela Meyer qui ne boudait malheureusement déjà plus.
Je tentai de l’ignorer mais ne pus m’empêcher de me rappeler le parfum de la jeune Neko, qui me faisait à chaque fois penser à un champ de fleurs au soleil. Je secouai la tête, mangeai un peu pour m’aider à penser à autre chose.
- Au fait…
Il me regarda, attendit la suite.
- Tout à l’heure, Sofia m’a demandé si j’allais m’acheter une nouvelle hybride avec l’argent que tu m’as donné. Mais… j’crois pas que ce soit une bonne idée.
Je me rappelai alors de quelque chose. Quelques jours après avoir adopté Ikko, j’avais fait une photo d’elle avec mon téléphone au cas où je venais à la perdre à l’extérieur. N’étant pas très doué pour décrire une personne, j’avais pensé que montrer une photo serait plus simple afin de demander aux gens s’ils l’avaient vu. Toutefois, l’occasion ne s’était pas présentée une seule fois étant donné que la jeune Neko restait à la maison, trop craintive à l’idée de mettre un pied dehors. Je sortis mon téléphone portable de la poche de mon jean et fis une manipulation jusqu’au dossier photos, que je pris soin de ne pas ouvrir pour éviter de faire face au visage innocent de la demoiselle que je ne reverrais plus jamais. Je tendis l’appareil à Roy.
- Efface-la… s’il te plaît,demandai-je d’un ton presque suppliant.
Il n’aurait aucune crainte à la trouver, il n’y avait aucune autre photo dans ce téléphone.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Lun 11 Sep - 14:43
ft. Roy/Sofia & Meyer
"Efface-la… s’il te plaît"
Des invités ? C'est quoi ça ?
Roy termina de manger, regardant en direction de la salle de bain, s'assurant que Sofia n'y faisait aucune bêtise. Elle était silencieuse, mais on pouvait clairement entendre des bruits métallique s'entre-choquer, elle devait surement se changer et retirer toutes ses armes. Roy regarda ensuite Meyer, qui l’interpella. Ce dernier avait en effet gagné beaucoup d'argent, durant cette soirée. Il était surpris d'entendre que Sofia lui avait posée une question pareille. Elle était bien plus curieuse qu'elle n'en avait l'air, et sa question n'était pas des plus idiotes non plus. En effet, qu'allait-il faire avec ? Bien sûr, pour le moment, acheter un hybride n'était pas la meilleure idée pour Meyer. Et Roy voulait être honnête avec lui, il hocha la tête, semblant plutôt d'accord. Ce n'était pas encore le moment d'acheter un nouvel hybride, puisque le fossoyeur ne semblait pas capable de se contrôler encore. Meyer récupéra son téléphone. Par politesse, Roy resta silencieux, pensant qu'il avait reçu un message, simplement. Machinalement, il récupéra le sien, pour vérifier l'écran : Pas de nouveaux messages. Il releva le regard vers Meyer qui lui tendit son propre téléphone. Surprise, Roy le récupéra, écoutant l'explication de l'Allemand...
...Il voulait supprimer la photo de son ancienne hybride ? Roy lanca un bref regard sur l'album et remarqua qu'il était vide, pratiquement. Ca accentuait encore le fait que Meyer était quelqu'un de bien seul. Roy, lui, avait pleins de photo, sur son téléphone, de sa femme, avec lui, de Sofia, beaucoup de photos de Sofia. Pendant qu'elle s’entraînait, qu'elle dormait, avec lui aussi, dehors. Il avait même des photos de ses soirées, avec des amis. Lui avait gardé les photos de sa femme, mais Meyer ne voulait visiblement plus revoir le visage de son hybride. Après tout, c'était difficile à comparer. Roy lui ne l'a pas tué, sa femme, il n'a pas de reproche. C'était peut être ça, alors. Meyer culpabilisait trop, a un tel point qu'il ne pouvait plus regarder le visage de celle qu'il avait tué. Sans hésiter davantage, il supprima la photo du téléphone et en profita pour rajouter son numéro dans le répertoire de Meyer.
"C'est fait, et je t'ai rajouté mon numéro, au passage."
Il ne commenta pas davantage, c'était la décision de Meyer, après tout, et il avait demandé de l'aide. Roy n'a fait qu'être le doigt de Meyer qui refusait de supprimer cette photo. Sofia sortit enfin de la salle de bain. Elle ne portait plus qu'un long T-shirt noir, lui arrivant jusqu'à mi-cuisse. Elle était pieds nus, ne portait plus ses gants, laissant ses ongles taillés en griffes visibles, et visiblement renforcés. Aucun doute, une griffure pouvait se montrer douloureuse. Elle avait cependant gardé son étui en cuir à la cuisse gauche, celui qui contenait ses trois kunaï. Elle s'approcha rapidement de Roy avant de grimper sur ses genoux pour se coller à lui. Il la laissa faire et posa sa main sur sa hanche, la caressant avec tendresse.
"T'as sommeil ? Tu veux aller te coucher ?"
Elle nia simplement de la tête, elle voulait simplement rester collée à Roy. Ce dernier haussa les épaules, il avait l'habitude, quand elle était comme ça. Ca arrivait presque tous les soirs, de toute façon. L'un des rares moments de calme, et de repos, qu'elle appréciait. Roy regarda à nouveau Meyer et récupéra son verre d'eau, sirotant quelques gorgées.
"Tu es originaire d'où, sinon ?"
Roy ne voulait pas trop insister sur la maladie et le passé de Meyer, il voulait simplement essayer d'avoir une conversation normale avec lui, en faisant abstraction de ce qu'il savait sur lui. Après tout, ça pourrait peut être lui faire du bien, au Fossoyeur, d'avoir une conversation basique avec quelqu'un. Ca devait surement faire longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion d'en avoir une. Il devait très certainement et essentiellement parler des défunts, avec les visiteurs et encore... Rien de vraiment joyeux, en somme. Roy, lui, a déjà laissé sous entendre qu'il était Américain, en parlant du billard. Quant à Sofia, quelques indices laissaient voir qu'elle "était asiatique", une demande particulière de Roy pour lui donner des traits japonais, à son "hybride" ? S'échanger les différentes coutumes de leur pays d'origine pouvait être un bon moyen d'avoir une conversation normale.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Lun 11 Sep - 20:00
Au début, il fut surpris. Mais il n’hésita pas longtemps et tapota deux-trois fois sur l’écran pour supprimer la photo. Puis il me rendit le téléphone.
- C'est fait,confirma-t-il.Et je t'ai rajouté mon numéro au passage.
Je ne dis rien, ça ne me dérangeait pas. Je terminai de manger. Roy avait fini également, il ne restait plus rien. Sofia sortit de la salle de bain. Elle avait remplacé sa robe par un tee-shirt noir dont les pans lui effleuraient le haut des genoux. Elle était pieds nus, avait retiré ses gants de combattante et ne portait qu’un étui à la cuisse. Elle s’approcha de son maître et lui grimpa dessus pour se blottir dans ses bras.
- T'as sommeil ?lui demanda-t-il tendrement.Tu veux aller te coucher ?
Apparemment non, elle souhaitait seulement rester près de lui. Il se contenta de hausser les épaules et me regarda, avant de boire un peu d’eau et de reprendre la parole.
- Tu es originaire d'où sinon ?s’enquit-il curieux.
Je l’imitai en prenant un peu d’eau. J’étais plutôt content de pouvoir parler d’autre chose que de mon cas particulier. A mon humble avis, une conversation banale me ferait le plus grand bien. Et j’imaginais que Roy devait penser la même chose. Je le remerciai intérieurement pour son initiative et répondis :
- Allemagne. Enfin… j’suis né à Berlin mais j’ai surtout vécu en France.
J’expliquai que, même en vivant en France, mes parents avaient absolument tenu à m’inculquer la culture germanique, ainsi que le dialecte. A ma plus grande déception alors que je jugeais inutile de parler allemand en France, ils ne m’adressaient jamais la parole en français à la maison. Forcé de les comprendre pour éviter de me rendre ridicule – et surtout pour pouvoir les envoyer chier quand ils me prenaient trop la tête – j’avais fini par savoir parler aussi bien l’allemand que le français. Je gardais même un accent germanique quand je parlais une langue étrangère, mais il se ressentait davantage en usant du français. D’ailleurs, je trouvais ça plutôt moche à entendre. Je me souvins en avoir fait la démonstration à Zéphirine, la jeune vétérinaire guadeloupéenne que j’avais rencontré peu de temps après avoir adopté Ikko.
- Au final, je n’ai vraiment vu l’Allemagne que quand je suis parti bosser là-bas pendant trois-quatre ans,dis-je en triturant du bout de mes baguettes les restes de salade qu’il restait au fond d’une boîte en carton.J’y allais avec mes parents quand j’étais gamin, pour l’Oktoberfest. La fête de la bière,précisai-je.
Je fis une légère grimace en me rappelant ces souvenirs.
- Mais ils me laissaient pas m’éloigner. Alors j’assistais chaque année au spectacle désolant et carrément honteux de ma mère qui essayait de raisonner mon père parce qu’il était complètement déchiré et se battait avec des types aussi bourrés que lui.
J’eus un léger sourire.
- J’aurais dû prendre des photos et les envoyer sur tous les ordinateurs de sa boîte,raillai-je.Ça lui aurait fait les couilles.
Je posai mes baguettes.
- Et toi t’es d’où ?demandai-je en me disant que c’était aussi bien de lui retourner sa question.T’as parlé des États-Unis tout à l’heure.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Lun 11 Sep - 22:06
ft. Roy/Sofia & Meyer
"..."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Ah, un allemand ! C'était la première fois que Roy parlait avec un allemand. Même s'il vivait en France, il était éduqué comme une allemand. Roy regarda Sofia, c'était pareil pour elle. Son père était anglais, mais sa mère japonaise. Elle a été éduquée comme une japonaise, même si son père ne l'était pas. Elle n'avait d'anglais que son nom, "Ashley", qui disparut. Effacé. Il lui caressa les cheveux, à cette pensée, continuant d'écouter Meyer. Il parlait beaucoup, tant mieux, ça voulait probablement dire que ça lui plaisait, de parler d'autre chose que de ses problèmes. Roy était très intéressé, surtout quand le fossoyeur évoquait la France. Il adorait la France, il écoutait même de la musique Française, et comprenait les paroles, il avait beaucoup apprit grâce à ça, d'ailleurs. Meyer connaissait donc mieux la France que l'Allemagne ? En tout cas, il parlait de l’Oktoberfest, Roy connaissait ça, il appréciait surtout les filles dans leur costumes traditionnelles. Il sourit, à cette pensée, hochant la tête à Meyer pour préciser qu'il connaissait la fête de la bière Allemande.
Même si Roy ne connaissait pas beaucoup la culture Allemande, il savait qu'ils étaient portés sur la bière. Il pensait que c'était une simple cliché, mais écoutant Meyer, a priori, non ! Il sourit en l'écoutant raconter comment son père allait cogner sur les types bourrés. Même s'il était chef d'une entreprise, il commettait des écarts non négligeable, alors ? La remarque de Meyer le fit sourire, lâchant même un petit rire. Finalement, Meyer retourna la question à Roy. Il avait retenu que ce dernier avait évoqué les Etats Unis. Roy hocha la tête, pour appuyer les dires du fossoyeur.
"Hé ouais, je suis Américain. Je suis venu à Togi quand j'avais 20 ans à peine. J'ai entendu parler de leur truc d'hybride, j'ai pas hésité. J'te raconte pas la galère au début pour la langue... "
Il regarda Sofia, qui somnolait sur lui. Il décida de la laisser tranquille, au moins elle était calme et profitait juste de la chaleur de son maître. Difficile de dire, d'ailleurs, si elle avait les yeux ouverts ou non, mais elle semblait écouter. Elle empoigna doucement la chemise de Roy, ce dernier passa un bras autour de sa taille. Là, ils ressemblaient davantage à un couple, ça pouvait paraître assez troublant.
"Et j'ai pas perdu de temps, en un an, j'ai rencontré ma femme, on s'est vite marié. Elle m'a appris à parler un peu le japonais. Elle était Française, elle. J'aime bien, la France, surtout écouter leur musique. Et Sofia aime aussi, je crois. Mh ?"
Il l'interpella, la secouant un peu, et lui souriant. Elle releva la tête et regarda son maître. Roy écoutait, en effet, beaucoup de musique, à la maison. En fait, il y en avait toujours, parfois du rap, comme ce qu'écoutait Sofia tout à l'heure, ou alors de la variété française.
"Oui. Surtout celle où y'a le violon, dedans. C'est laquelle, encore ?Elle réfléchit un instant
Il lui sourit, un peu tristement, d'ailleurs. Cette chanson, bien que très vieille, lui évoquait sa femme. Elle se servait de la chanson pour lui apprendre le Français. L'idée venait d'elle. Il embrassa le haut de sa tête, lui disant, à voix basse, que c'était sa préférée aussi.
"Ensuite, quand j'ai eu Sofia, elle a pu peaufiner mon Japonais. On dirait pas comme ça, mais elle est plutôt pédagogue. C'est surement grâce à sa simplicité de voir les choses.
"Tu as toujours un accent, mais c'est agréable. Meyer aussi en a un, quand il parle. Mais on peut vous comprendre, c'est l'essentiel."
Sofia se releva, fixant ensuite Meyer.
"Je vais préparer un café. Roy en boit toujours un quand il finit de manger. Je peux y aller, Meyer ? Tu en veux un aussi ?"
Roy n'avait, en effet, pas osé lui en demander un. Il laissa donc Sofia prendre l'initiative, même si en réalité, elle ne faisait que répondre aux "exigences" de son maître. C'était elle, visiblement, qui préparait le café à la maison. Roy, quant à lui, souriait à Meyer, hochant doucement la tête, l'air de s'excuser en même temps.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Lun 11 Sep - 23:18
- Eh ouais, je suis Américain,dit-il fièrement.Je suis venu à Togi quand j’avais à peine vingt ans. J’ai entendu parler de leur truc d’hybride, j’ai pas hésité. J’te raconte pas la galère au début pour la langue.
Et je le comprenais. Avant de venir ici, j’avais fait en sorte de connaître au moins les bases mais le japonais n’était pas une langue très facile à apprendre. J’avais dû faire de sérieux efforts – aidés par les menaces d’enfermement de mon père.
- Et j'ai pas perdu de temps. En un an, j'ai rencontré ma femme, on s'est vite mariés,reprit-il avec un petit rire.Elle m'a appris à parler un peu le japonais. Elle était française, elle. J'aime bien la France, surtout écouter leur musique. Et Sofia aime aussi, je crois,ajouta-t-il en baissant les yeux sur la jeune femme.Mh ?
Il la secoua légèrement. Dormait-elle ou écoutait-elle attentivement ? C’était difficile de le savoir avec son bandeau sur les yeux. Elle releva la tête et dit :
- Oui. Surtout celle où y a le violon dedans. C'est laquelle, encore ?se demanda-t-elle en partant dans des rêveries.
Roy sourit et je décelai dans ce sourire quelque chose d’assez triste, sans savoir pourquoi. Peut-être se rappelait-il quelques souvenirs… Embrassant la tête de Sofia, il lui dit que cette chanson était aussi sa préférée. Il me regarda à nouveau, me raconta qu’il avait pu améliorer son japonais depuis que Sofia était sous sa responsabilité.
- On dirait pas comme ça, mais elle est plutôt pédagogue. C'est sûrement grâce à sa simplicité de voir les choses.
Il avait certainement raison.
- Tu as toujours un accent, mais c'est agréable,commenta Sofia sur le ton de la conversation.Meyer aussi en a un quand il parle. Mais on peut vous comprendre, c'est l'essentiel.
Zéphirine m’avait dit exactement la même chose. Doucement, Sofia se redressa et tourna la tête vers moi.
- Je vais préparer un café,dit-elle.Roy en boit toujours un quand il finit de manger. Je peux y aller, Meyer ? Tu en veux un aussi ?demanda-t-elle poliment.
Sa décision semblait gêner son maître mais pour lui montrer qu’elle ne dérangeait pas, je restai aussi neutre que possible. Puis je regardai ma montre, hochai négativement la tête.
- Trop tard pour un café… Je dors assez mal comme ça,dis-je presque comme une excuse.Merci quand même. Mais vas-y, la machine est là. Et les tasses dans le placard au-dessus.
Je lui indiquai ladite machine posée sur le plan de travail, près du micro-ondes. Tandis qu’elle se mettait à l’œuvre, je lâchai un bâillement discret en mettant une main devant ma bouche. Avoir parlé de dormir m’avait soudain rappelé à quel point j’étais épuisé. Je me levai.
- Faut qu’j’aille prendre une douche,annonçai-je à Roy en rangeant la chaise sous la table.Si t’as besoin d’y aller après, y a c’qu’il faut sous les lavabos.
Ces affaires de toilette ne m’appartenaient pas, elles étaient déjà présentes lorsque j’avais aménagé. L’appartement étant meublé, je bénéficiais aussi de quelques éléments déjà fournis. Au moins, je n’avais pas eu besoin de tout racheter. Sans vraiment attendre de réponse de la part de Roy, je me rendis dans ma chambre pour aller chercher des vêtements propres et allai m’enfermer dans la salle de bain.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Mar 12 Sep - 19:22
ft. Roy/Sofia & Meyer
"..."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Meyer ne voulait pas de café, Sofia hocha la tête puis se dirigea vers la cuisine. Roy n'avait pas entendu qu'elle allait devoir se servir de la machine à café, elle les préparait, d'habitude, sans machine. Elle ne savait pas s'en servir. Roy remarqua le bâillement discret de Meyer, il était déjà tard, en effet. Mais lui n'était pas vraiment fatigué, et Sofia non plus. Le fossoyeur voulait prendre une douche, avant de préciser à Roy qu'il pouvait lui aussi en prendre une. Il hocha la tête, soulagé. Il en avait besoin, oui. Il le regarda se diriger vers la salle de bain, espérant que Sofia n'y avait pas mis le bazar. La connaissant, surement pas. Il releva d'ailleurs la tête, il l'avait oublié. Sofia était la, dans la cuisine, cherchant partout une bouilloire et le café. Il ne trouvait pas, avant d'appeler Roy. Ce dernier se leva pour aller la rejoindre dans la cuisine. L'esclave regarde son maître, toute penaude et l'air désolée.
"Pardon Roy, mais j'arrive pas à mettre la main sur le café."
Il lui sourit tendrement, et amusé à la fois. Il lui montra la machine à café avant de lui apprendre à s'en servir. Très attentive, aux explications de son maître, elle fixa les moindre faits et gestes de celui-ci. C'était la première fois qu'elle voyait ce genre de machine, elle préparait toujours les cafés avec une bouilloire et du café en poudre. Roy appuya finalement sur le bouton, la machine se mit en route, peu bruyante, pour remplir lentement la tasse.
"C'est de la triche. La machine fait tout, toute seule."
"Mh. Ouais. Mais les tiens sont meilleurs."
Elle hocha la tête, plutôt d'accord, tandis que Roy récupéra le café. Il fixa un instant la tasse, songeur. En fait, Sofia n'a jamais demandée à en boire. Et elle n'en avait surement jamais bu. Il lui tendit la tasse, amusé et lui demanda de boire une gorgée. Sofia récupéra la tasse, regardant le café à l'intérieur. Elle l'approcha de ses lèvres, sirotant une gorgée. Elle fut surprise par la chaleur de la boisson, et tira la grimace. Elle ne semblait pas vraiment apprécier, visiblement, son nez se retroussa. Sofia rendit la tasse à Roy, qui sourit de plus bel. Il retourna au salon, suivit par Sofia, avant de s'installer sur le canapé. La chienne demanda la permission pour grimper dessus, ce que Roy accepta, évidemment. Elle se colla dans son dos, posant sa tête dans le creux de son épaule, le serrant contre elle. Roy récupéra son téléphone, pour aller sur Youtube avec. Sofia aimait regarder les vidéos dessus, un peu comme une enfant, sauf qu'elle, elle regardait des vidéos de combats, en tout genre, mais avait un faible pour la box thaïlandaise. Pour lui faire plaisir, son maître en lança une. Elle fixa l'écran, immobile, pour profiter de la vidéo. Elle remuait, de temps en temps, simulant les coups qu'elle voyait, plongée dans sa vidéo. Elle gesticulait de plus en plus, faisant bouger le canapé. Roy lâcha un petit rire puis se releva.
"Ca va, ca va, calme toi ! J'ai compris. Mais tu sais que j'ai rien à t'apprendre Sofia, moi ?" Dit-il, amusé
Sofia se releva vivement, "heureuse", mais sans l'afficher, de passer un moment de complicité avec Roy.
"J'aime bien m'entraîner avec toi."
Elle se mit en position de combat. Roy, quant à lui, leva la main. Aussitôt, elle frappa dedans, avec son pied. Le coup claqua fort. Il leva la main de plus en plus haut, à chaque coup. Sofia arrivait à frapper haut, et fort, sa jambe pouvait aisément passer au dessus de Roy. Il hocha la tête vers Sofia, satisfait, avant de changer de main, pour refaire le même exercice. Il demanda a Sofia se frapper plus fort. Ce qu'elle fit, les coups claquant davantage. Sa main reculait fortement, sentant la puissance de son esclave. Il entendit Meyer sortir de la balle de bain, il avait finalement terminé de prendre sa douche. Roy ne s'arrêta pas pour autant, continuant "d'entraîner" Sofia.
"Ca va Meyer, elle a rien laissé traîner dans la salle de bain, elle a nettoyée le lavabo derrière elle ?"
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Dim 17 Sep - 10:06
Au début, je ne voulais pas m’attarder sous la douche mais dès que l’eau chaude me coula dessus, je me détendis et profitai de ce moment pour réfléchir tranquillement. La somme astronomique qui reposait dans le coffre de ma voiture me donnait l’envie puérile d’aller me moquer de mon père qui avait toujours pensé que je n’empocherais pas plus que mon misérable salaire. A mon avis, il n’avait jamais gagné autant d’argent d’un coup, même avec son meilleur client. Avec un sourire satisfait, je me dis qu’il valait mieux garder l’information pour moi car il serait capable de débarquer ici-même pour me créer des problèmes. Il trouvait toujours un moyen de faire tomber plus bas que terre les gens qu’il estimait le moins et face auxquels il voulait absolument être supérieur. Et comme monsieur était un éternel insatisfait, il s’arrangeait bien évidemment pour que ses « victimes » subissent le plus de pertes possible, que ce soit matériellement ou sentimentalement.
« Un homme cruel, en effet,commenta Meyer songeur.Wie der Vater, so der Sohn (Tel père, tel fils). »
- Fous-moi la paix,marmonnai-je en frottant mes cheveux avec du shampoing aromatisé à la pomme.
« Quoi ? Tu crois que t’es pas comme lui ? »
Je n’irais pas rabaisser quiconque me regardait de travers, ni lui rendre la vie infernale pour mon simple plaisir ou parce que je me prenais pour le roi du monde.
« OK pour ça, j’avoue qu’au niveau de l’estime de toi-même, ça dépasse pas les pâquerettes. »
Il resta silencieux comme s’il réfléchissait.
« N’empêche que t’es quand même un salaud. »
A qui la faute ? Je me comporterais beaucoup mieux si j’avais le total contrôle de mon esprit. Je soupirai. Il fallait toujours en revenir au fait que Meyer était présent uniquement pour rendre mon existence invivable, et celle de mes connaissances douloureuse. Désemparé alors que je voulais profiter de ma douche pour décompresser, je coupai l’eau et me séchai. Après m’être habillé d’un vieux pantalon de sport et d’un tee-shirt noirs, et plaqué les cheveux vers l’arrière comme d’habitude, je sortis de la salle de bain. Roy et Sofia se tenaient debout au milieu du salon. Il avait les mains levées et la demoiselle donnait des coups de pied dedans pour s’entraîner.
- Ça va Meyer, elle a rien laissé traîner dans la salle de bain ? Elle a nettoyé le lavabo derrière elle ?s’enquit Roy sans pour autant détacher son attention de l’hybride qui continuait à donner des coups dans ses mains.
Je hochai la tête.
- C’est propre,confirmai-je en allant jeter mes vêtements dans la corbeille de linge sale qui se trouvait dans ma chambre.
Je revins auprès d’eux, les observai un moment, à moitié concentré et à moitié dans mes pensées. Sofia se mouvait de manière très souple tout en combinant force et vitesse. Je ne voyais pas ses yeux mais je l’imaginais fixée sur son objectif.
- Euh… c’est pour quand la livraison du billard ?demandai-je.Faut que j’prévois pour être présent à ce moment-là.
Ce serait bête de rater la livraison et je m’en voudrais si cela arrivait. C’était quand même un cadeau de Roy et…
« Attends une minute... »
En fait, c’était le premier cadeau que je recevais de la part de quelqu’un. En fouillant dans ma mémoire, il ne me semblait pas avoir eu cette chance un jour.
« C’est bien ce que je pensais, »maugréa Meyer déçu.
Un peu déboussolé, je cachai ma gêne en m’occupant de débarrasser la table.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Dim 17 Sep - 13:28
ft. Roy/Sofia & Meyer
"..."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Roy sourit à Sofia, Meyer lui ayant confirmé qu'elle n'avait rien laissée traîner. En même temps, il s'en doutait, il avait demandé uniquement par politesse. Il laissa son esclave donner quelques coups avant de bloquer sa jambe en la prenant par la cheville. Elle comprit que c'était fini, elle laissa Roy relâcher sa cheville pour reposer le pied au sol. Meyer demanda ensuite à Roy pour quand était prévu la livraison du billard. En effet, il n'avait pas pensé à lui donner la date de livraison. Il leva les yeux au ciel en secouant la tête, trouvant idiot qu'il avait pu oublier un détail aussi important. Il récupéra son téléphone, demandant une minute à Meyer, le temps qu'il puisse consulter les historiques des achats sur le site en question. Sofia regarda l'allemand débarrasser la table. Aussitôt, elle le rejoignit pour l'aider, comme un mécanisme. Finalement, Roy retrouva sa commande. Il récupéra de quoi écrire tout en s'approchant de Meyer, pour noter sur, un papier, la date.
"En général c'est rapide avec eux, d'ici deux semaines, j'te note comme ça t'oublies pas. Bon, je file à la douche moi aussi."Il caressa rapidement les cheveux de Sofia, qui s'occupait de débarrasser la table. "Pas de bêtise, ok ?"
Elle hocha simplement la tête, avant de se retrouver seule avec Meyer. Dans la salle de bain, Roy fouilla donc sous l'évier, comme indiqué par Meyer, pour trouver rapidement ce dont il avait besoin. On entendit rapidement l'eau couler. Sofia remarqua cependant que son maître partit à la douche sans prendre ses vêtements de rechange. Attentionnée, elle alla les récupérer dans son sac, puis se dirigea vers la salle de bain pour y entrer. Roy non plus, ne fermait jamais les portes. C'était visiblement une habitude pour les deux, à croire qu'ils ne vivaient pas sereinement. Il était nu, sous la douche, mais ça ne semblait pas le déranger que Sofia puisse le voir ainsi. Elle déposa les vêtements, avant d'être attirée par l'écran du téléphone de Roy qui s'alluma. Quelqu'un l'appelait. Elle regarda dessus. Sofia ne savait pas lire, mais elle pouvait reconnaître la suite de chiffre. C'était Kenichi, elle reconnaissait le numéro, comme une photo dans sa tête. Elle se figea, terrorisée. Pourquoi appelait-il ? Elle récupéra le téléphone, tremblante comme une feuille. Roy n'avait pas remarqué la sonnerie. Elle savait décrocher, elle avait vu Roy le faire plusieurs fois. La chienne glissa son pouce sur l'écran pour décrocher avant d'apporter le téléphone à son oreille. Sofia n'avait pas agit de son propre chef, non. C'était les consignes : Si Roy était occupé, elle devait décrocher pour lui transmettre le message. Elle sortie de la salle de bain, laissant son maître se doucher.
"...C'est Sofia, Roy est occupé."
La conversation ne dura pas très longtemps, mais assez pour faire blêmir Sofia. Elle se contenta d'hocher la tête au téléphone, oubliant que son interlocuteur ne pouvait pas la voir, elle n'avait visiblement pas l'habitude de la technologie, heureusement que Kenichi connaissait Sofia et savait qu'elle écoutait. Elle posa le téléphone ensuite sur la table, laissant Kenichi raccrocher. Elle tremblait encore, puis se rapprocha de Meyer. Sofia remarqua la vaisselle dans le lavabo, elle s'y dirigea pour nettoyer les verres et couverts à l'intérieur.
"Roy n'aime pas du tout faire la vaisselle. Il nettoie à la maison, mais pas la vaisselle. J'ai appris à le faire, comme ça il n'a plus besoin de se forcer pour faire ce qu'il n'aime pas... ... "Elle inspira, gardant un ton toujours parfaitement neutre et monotone, presque robotique"De toute façon, je suis dressée pour ça."
Elle tourna la tête, fixant Meyer, les mains pleines de mousse, l'éponge entres celles-ci. Elle s'approcha, après avoir fermée l'eau du robinet. Elle huma l'air... Une odeur familière. Elle posa la main sur le torse de Meyer, pour se mettre ensuite sur la pointe des pieds. Son autre main vint se poser sur son épaule, grimpant presque sur lui. Cette odeur venait de ses cheveux, Elle dégageait la même odeur, son parfum avait la même odeur. Sofia raffolait des pommes, autant de l'odeur que du gout. Collée à lui, son torse touchant le sien, elle glissa ses doigts dans les cheveux encore humide du fossoyeur, comme envoûtée par le parfum. Celui de Sofia n'était qu'un artifice, un moyen de camoufler sa nature humaine. Certes, ça ressemblait à un véritable parfum, comme on pouvait en trouver partout, mais il contenait des hormones de chienne-louve, une création du laboratoire de Kenichi, qu'il avait dans son entrepôt. Roy s'en procurait par dizaine et avait dressée Sofia pour qu'elle soit capable - et surtout obligée - d'en mettre une fois par jour, s'imprégnant ainsi des hormones...
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Dim 17 Sep - 16:09
Sofia réagit aussitôt et vint m’aider. Pendant ce temps, Roy pianotait sur son téléphone, certainement à la recherche de la confirmation de commande. Il dégota un papier et un stylo et griffonna dessus la date de livraison.
- En général c'est rapide avec eux, d'ici deux semaines,assura-t-il.J'te note, comme ça t'oublies pas. Bon, je file à la douche moi aussi.
Il esquissa un pas vers la salle de bain mais caressa d’abord les cheveux de Sofia.
- Pas de bêtise, OK ?
Elle hocha la tête et il alla prendre sa douche. Nous avions presque débarrassé les affaires quand Sofia se rendit à la salle de bain avec un sac. Il devait contenir les vêtements de son maître. Je la laissai s’éloigner tandis que je passais un coup d’éponge sur la table. Une minute à peine s’écoula avant qu’elle ressorte de la salle de bain, un téléphone collé à l’oreille.
- C'est Sofia, Roy est occupé,dit-elle à son interlocuteur.
Comme je n’avais pas vraiment envie d’écouter la conversation, je me concentrai sur le sac poubelle plein que j’étais en train de fermer. J’allai le déposer dans l’entrée pour ne pas oublier de le jeter demain matin. Cependant, la jeune hybride ne parlait pas. Quand je revins dans le salon, elle faisait des signes de tête, comme si elle approuvait ce que lui racontait l’autre personne au bout du fil. Enfin… « approuver » n’était peut-être pas le bon terme étant donné que la demoiselle était aussi pâle qu’un linge. Enfin, elle déposa le téléphone sur la table et me rejoignis alors que je rangeais les dosettes de café à leur place. Silencieuse, elle commença à laver les verres et couverts qui s’entassaient dans l’évier.
- Roy n'aime pas du tout faire la vaisselle,déclara-t-elle au bout d’un moment.Il nettoie à la maison mais pas la vaisselle. J'ai appris à le faire, comme ça il n'a plus besoin de se forcer pour faire ce qu'il n'aime pas… De toute façon, je suis dressée pour ça,conclut-elle sur le ton de l’évidence.
Ses paroles me faisaient tellement penser au comportement d’Ikko que c’en était perturbant. L’avantage avec la jeune Neko, c’était qu’elle savait déjà tout faire étant donné qu’elle « travaillait » déjà pour son père avant de venir vivre ici. Un jour, elle m’avait dit ne savoir faire que ça, s’occuper d’une maison, et qu’elle était donc là pour m’aider, me libérer du temps. Avec tristesse, elle avait ajouté qu’elle aurait bien voulu faire mes courses mais l’extérieur l’effrayait trop pour oser ne serait-ce que mettre un pied hors de l’appartement. Parfois, je la surprenais en train de rêvasser sur le balcon, à regarder l’horizon comme si elle voulait éperdument s’enfuir, être libre. Et à côté de ça, elle semblait plus qu’heureuse de « me servir » comme elle le disait. Elle avait été élevée de cette façon et ne trouvait son bonheur que dans la satisfaction de son maître pour son travail effectué. Alors je l’avais laissée faire. Je ne savais pas comment me comporter avec elle. Et si je bousculais ses habitudes, j’avais peur de la perturber. Elle m’accueillait avec le sourire à chaque fois que je rentrais à la maison et elle était toujours douce et gentille avec moi, malgré mon sale caractère. J’ignorais si elle se forçait par respect, peur ou automatisme, ou si elle éprouvait vraiment de l’attirance envers moi, quelle qu’en soit la nature. Je ne comprenais pas vraiment le « fonctionnement » des hybrides. Pour moi, ils étaient tout ce qu’il y avait de plus humain avec un certain côté animal. Mais il m’était déjà difficile de comprendre un être humain normal… Elle ne s’était jamais plainte, pas une seule fois. Connaissant un peu son existence douloureuse auprès de son père, je n’osais rien dire, craignant de la voir se fermer complètement. Car j’avais été plutôt content qu’au fil des jours, la demoiselle s’ouvre un peu plus, prenne de nouvelles habitudes, se considère de moins en moins comme soumise… fasse sa vie comme elle l’entendait. Une personne luttant pour les droits des hybrides m’aurait engueulé et soutenu que je me servais d’Ikko. Sauf que je ne voyais pas cela de cette façon. En effet, j’avais posé mes conditions et la jeune femme les assimila rapidement : dès le premier jour, je lui fis comprendre que je la sortais l’animalerie parce qu’elle n’avait rien à y faire, et que c’était à elle de choisir ce qu’elle souhaitait devenir. Elle eut deux choix : rester près de moi, avoir un toit, des vêtements et de quoi manger à condition de participer aux tâches ménagères, ou partir et être libre. Bon, évidemment, elle choisit de rester parce qu’elle ne voulait pas se retrouver toute seule dans la rue. Mais elle avait docilement rempli son… « contrat ». En fouillant dans mes souvenirs, je demeurais certain de ne jamais avoir protesté contre ses agissements. Elle s’occupait parfaitement de l’appartement, même un peu trop parfaitement. Je lui avais même dit plusieurs fois qu’elle pouvait aussi prendre du temps pour elle pour lire ou regarder la télévision.
« Ouais… elle avait vraiment rien à se reprocher,souffla Meyer.Et tu l’as t… »
Je fermai un instant les yeux, les rouvris et vis que Sofia avait la tête tournée vers moi, les mains pleines de mousse. Elle semblait… figée. Avais-je fait quelque chose sans m’en rendre compte pendant que je cogitais ? Lentement, elle se rinça et coupa l’eau du robinet. Puis… elle me fit face et posa une main sur ma poitrine.
« Elle fabriques quoi là ? »paniqua Meyer.
Qu’est-ce que j’en savais ? Dressée sur la pointe des pieds, Sofia m’attrapa par l’épaule avec son autre main et vint se coller à moi, comme je l’avais vu faire avec Roy quand elle était montée sur ses genoux aux vestiaires du Centre Funéraire. Je baissai les yeux sur elle. Elle tendait le cou et me reniflait. Je me raclai la gorge, très gêné... surtout par le fait qu’elle n’arrêtait pas de frotter sa poitrine imposante contre moi en essayant de humer ce qui me semblait être le parfum de mon shampoing.
- Euh… j’sais pas c’que tu fous mais c’est très bizarre,dis-je déstabilisé par son souffle dans mon cou.
Je ne savais pas si elle réservait le même traitement à son maître mais s’il nous voyait, il ne serait peut-être pas très content.
- J’suis propre, t’as pas besoin de vérifier,tentai-je en posant un doigt sur son front pour faire un peu reculer sa tête.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Dim 17 Sep - 18:11
ft. Roy/Sofia & Meyer
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Des invités ? C'est quoi ça ?
Dans sa vie, seules trois choses comptaient pour Sofia : Rendre son maître heureux, se battre et les pommes. Elle en raffolait, presque comme une drogue, même Roy ne savait pas à quel point elle les adorait. Après tout, il lui en donnait pour la récompenser, comme on le ferait avec un chien en lui donnant une friandise. L'odeur de la pomme l'attirait, tout simplement, et cette fois, ce fut sur Meyer qu'elle jeta son dévolu, du moins ses cheveux. Sa grande taille l'empêchait d'atteindre correctement ces derniers, si bien qu'elle se colla de plus en plus à lui, essayant presque de lui grimper dessus. Elle n'écouta même pas sa première phrase, trop concentrée sur l'odeur. Elle avait un très bon odorat, d'ailleurs. Certes pas aussi développée que les hybrides chiens, puisqu'elle n'en était pas vraiment une, mais plus que la plupart des gens. Elle sentit un doigt se poser doucement sur son front. Elle recula un peu la tête, fixant ensuite Meyer. Vérifier s'il était propre ? Sofia s'en fichait, elle voulait juste plonger sa tête dans les cheveux du fossoyeur ! Frustrée de ne pas y arriver, elle se détacha lentement de lui, soufflant par le nez d'un coup sec pour exprimer sa déception.
"Tes cheveux sentent la pomme. Et j'aime cette odeur, c'est comme mon parfum."
Sofia fixa Meyer, de façon toujours aussi "perçante" et intense. Et, d'un coup, sans prévenir, elle courut vers les affaires de Roy, ne provoquant étonnement pas beaucoup de bruit, ses pas étaient légers, Elle courait naturellement sans que ses talons ne touchaient le sol, mais sa course semblait tout de même naturelle, prouvant encore une fois qu'elle a été dressée et entraîner pour tuer en silence. La chienne s’accroupit devant les affaires, fouillant joyeusement dedans, comme une enfant qui avait hâte de montrer quelque chose à un adulte. Elle récupéra un des flacons de parfum et se redressa vivement, avant de retourner tout aussi rapidement vers Meyer pour lui tendre fièrement son flacon. Il était en forme de pomme, d'un rouge translucide. Elle retira le bouchon, puis appuya dessus, pour s'en mettre, lui donnant un air un peu coquette, malgré son apparence. Une forte odeur de pomme s'en dégagea aussitôt, à la fois sucrée et acidulée, très agréable à sentir. Un contraste amusant, d'ailleurs, un odeur si forte pour une tueuse qui se devait être discrète.... Elle n'en mettait simplement pas, si elle devait partir tuer. Sofia revint ensuite fixer Meyer, un bref instant, puis regarda la porte de la salle de bain, songeuse... Elle savait que Roy allait mettre du temps, il était toujours très lent, dans la salle de bain.
"Il va mettre du temps à sortir. Qu'est-ce qu'on pourrait faire, en attendant... ?"
Étonnant de la part de Sofia, peut être moins pour Meyer, lui qui ne la connaissait pas vraiment, mais elle voulait passer du temps avec l'allemand. Elle semblait l’apprécier. Elle savait qu'il voulait aller dormir, mais elle ne le voulait pas ! Pour Sofia, parler avec quelqu'un qu'elle ne devait pas tuer était assez rare. En fait, elle ne parlait même pas avec ses victimes, c'était inutile, et c'était les seuls personnes qu'elle voyait, quasiment, en dehors de Roy. C'était un peu comme une nouvelle expérience, pour elle, et semblait apprécier le contact humain. Elle s'approcha à nouveau de lui, levant la tête pour le regarder, comme pour réclamer quelque chose, une grattouille peut être ? Au fond d'elle, Sofia voulait savoir ce que c'était, d'être en compagnie d'Hommes "normaux"... Certes, Meyer ne l'était pas vraiment, mais à ses yeux, c'était différent. C'était autre chose que les prostituées que Roy ramenait à la maison, autre chose que les gens qu'elle devait tuer, autre chose que de se faire torturer par Kenichi. Pour une fois, elle avait quelqu'un de normal en face d'elle, un nouveau type de rencontre. Elle voulait que ça dure, voir ce que ça faisait, tout simplement. Elle baissa lentement le regard, songeuse.... "Si seulement je pouvais retirer mon bandeau...". Elle se remémora l'instant passé sur le balcon, la manière dont elle fut regardée : Elle n'était plus un monstre, l'espace de quelques secondes.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 32
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
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Dim 17 Sep - 22:57
Elle s'éloigna d'un pas et soupira, visiblement déçue.
- Tes cheveux sentent la pomme. Et j'aime cette odeur, c'est comme mon parfum.
C’était donc ça… J’ouvris la bouche pour répondre mais la demoiselle tourna soudain les talons et se précipita d’un pas léger et bondissant vers les sacs laissés par son maître. Elle farfouilla dedans sous mon regard curieux et revint vers moi avec un objet serré contre elle et l’air surexcité. Elle tendit le bras. Au creux de sa main reposait un flacon en forme de pomme d’un joli rouge vif translucide. Elle enleva le bouchon et appuya sur la tête du parfum pour s’en asperger le cou. La voir faire était amusant. Si, pas plus tard qu’en fin d’après-midi, je ne l’avais pas vue déchiqueter un homme vivant, je ne me serais jamais imaginé que cette femme si coquette était une tueuse assoiffée de sang. Son parfum sentait bon, il avait quelque chose d’apaisant… Je la comprenais quand elle disait adorer cette fragrance. Elle me plaisait aussi beaucoup. Sofia leva la tête vers moi et regarda la porte de la salle de bain.
- Il va mettre du temps à sortir,prévint-elle.Qu'est-ce qu'on pourrait faire en attendant ?
Comment ça, « on » ? Tout ce dont j’avais envie, c’était aller m’étaler dans mon lit pour dormir. Je la regardai baisser la tête, l’air d’être perdue dans ses pensées. En y réfléchissant, si je laissais la jeune hybride seule ici, elle risquait de faire des bêtises. Une idée me vint alors. J’allai m’emparer de la télécommande rangée dans un tiroir de la table basse. Puis je m’installai dans le canapé déplié et laissai aller mon dos contre le dossier.
- Viens voir,dis-je en l’invitant à me rejoindre.
J’allumai la télévision et allai dans le menu proposé. Quand j’avais la flemme de sortir de chez moi et que je voulais me changer les idées, je jouais à des jeux sur la télévision. Peut-être divertiraient-ils Sofia en attendant le retour de Roy. Je lui tendis la télécommande et dis :
- Joue à c’que tu veux, t’as le choix. Et interdit de jeter la télécommande,ordonnai-je au cas où.
En la voyant s’approcher, je me demandai si elle n’allait pas plutôt me sauter dessus pour s’accrocher mes cheveux et les renifler comme de la drogue...
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Lun 18 Sep - 16:50
ft. Roy/Sofia & Meyer
"..."
Des invités ? C'est quoi ça ?
Sofia suivit du regard Meyer, qui alla prendre une télécommande dans un tiroir de la table basse. Elle ne bougea pas, attendant simplement. "Vient voir". Elle s'approcha aussitôt, comme une enfant curieuse. Elle regarda la télécommande, puis la télévision qui s'alluma. Elle avait l'habitude de la regarder, surtout des dessins animés. Roy l'allumait pour occuper Sofia quand il n'était pas à la maison, quand elle ne s'entraînait pas. La chienne pensait alors qu'ils allaient simplement regarder quelque chose ensemble. Elle s'apprêta à s'asseoir sur le canapé quand elle vit Meyer accéder à un drôle de menu. C'était coloré, pleins d'images, visiblement le menu qui permettaient de pouvoir jouer à différents jeux. Sofia s'approcha de l'écran, intriguée par tant de couleurs. Elle tourna la tête vers le fossoyeur, celui-ci lui tendit la télécommande, qu'elle récupéra. L'esclave regarda cette dernière, en penchant la tête. Elle, pouvoir jouer ? D'habitude, c'était Roy qui jouait, sur son téléphone. Sofia, elle, se contentait de regarder par dessus son épaule pour regarder, surtout quand ils prenaient les transports en commun, ou dans les fils d'attentes. Cependant, elle reconnut un image, d'un jeu vieux comme le monde. Cette image était très coloré, avec des formes diverses : "Tetris". C'était le seul qu'elle connaissait, d'ailleurs. Elle tourna rapidement les talons, courant vers la salle de bain...
"Roy, Roy !"
Elle entra rapidement dans la salle de bain, probablement pour aller demander la permission de pouvoir jouer. Roy était là, les mains prenant appui sur le rebord de l'évier. Il était torse nu, mais avait déjà enfilé son pantalon. Il semblait songeur, silencieux. Sofia ne referma pas la porte derrière elle, s'approchant doucement de son maître, inquiète. Ce dernier avait le regard un peu triste, comme perdu au fond de ses pensées. Elle s'approcha encore, toute penaude, se penchant un peu en avant pour regarder le visage de Roy. Ce dernier tourna finalement la tête vers Sofia, lui forçant un sourire rassurant.
"Qu'est-ce que tu veux, Sofia ?"Lui demanda-t-il simplement
"J'ai le droit de jouer ?Dit-elle en montrant la télécommande"Je peux retirer mon bandeau aussi, s'il te plait ? C'est juste pour jouer...."
Roy ferma les yeux, en soupirant. Sofia recula d'un pas, persuadée d'avoir été trop loin en osant demander la permission pour retirer son bandeau. Lorsqu'il rouvrit les yeux, et voyant Sofia reculer de peur, son cœur fit un bond. Il se redressa, fronçant légèrement les sourcils, l'air pensif. Il regarda son esclave, un instant. Il commençait à réaliser, petit à petit, que la présence de Sofia le faisait souffrir de plus en plus. Ca aurait pu être sa propre fille, qu'il aurait pu avoir avec sa défunte femme. Etait-ce une erreur de vouloir combler le vide en utilisant cette esclave ?
"Est-ce que t'es heureuse, Sofia ?"
"Bien sûr, tu es la."Annonça-t-elle aussitôt, d'un ton toujours aussi monocorde."Tant que tu es là, je suis heureuse. Je le suis avec toi"
"Putain..."
Il ne comprenait pas d'où pouvait venir cette loyauté sans faille. On lui avait pourtant tout arraché. On l'avait fait souffrir. Sofia n'était rien d'autre qu'une victime des affaires tordues de son père et de Kenichi, et Roy n'était que l'instrument de ses tourmentes. Mais elle avait tout oubliée. Il s'approcha d'elle, pour la prendre dans ses bras, et la serrer aussi fort qu'il pouvait. Sofia le laissa faire, laissant ses bras le long de son corps, tandis que Roy serrait toujours davantage. Il glissa sa main à l'arrière de la tête de Sofia, pour la serrer contre sa joue. Elle tenait fort la télécommande, Meyer était clair : Elle ne devait pas tomber, ou la jeter. Elle ne bougea pas d'un centimètre, ne comprenant pas ce que Roy voulait. Ce dernière prit la parole. Il allait faire un cadeau à Sofia. Pour une fois il allait lui demander de faire autre chose que de tuer. Une mission spéciale. Une mission qui pourrait lui faire comprendre qu'elle pouvait être autre chose qu'un monstre.
"J'ai une mission pour toi, Sofia. Tu vas essayer de veiller sur une personne, autre que moi. Je veux que tu veilles sur Meyer, si un jour je ne suis plus là."
Elle se contenta d'hocher la tête, obéissante. La mission était claire et simple : Elle devait simplement faire en sorte qu'il ne lui arrivait rien, même si Roy n'était plus là. Ce dernier la serra davantage contre lui, empoignant ses cheveux blancs.
"Va jouer, maintenant. Tu peux retirer ton bandeau si tu veux."Dit-il en la relâchant, finalement.
"Merci" Elle s'inclina rapidement, comme le faisait les japonais "Kenichi a appelé. Il veut que t'ailles le voir dès que possible, pour te montrer quelque chose à l'entrepôt."
"Il était comment, au téléphone ?"
"Il avait l'air d'avoir bu beaucoup de vin..."
Roy hocha la tête, il savait que quand Kenichi était bourré, il l'appelait toujours pour continuer la soirée avec lui, dans un bordel. C'était les seules fois où il n'emmenait pas Sofia, et la laisser seule une nuit chez Meyer ne le dérangeait pas plus que ça. Il allait très certainement y aller. Sofia sortit finalement de la salle de bain, en retirant son bandeau. Elle ferma la porte, cette fois, laissant Roy terminer. Elle rejoignit le fossoyeur et s'installa sur le canapé, le fixant un bref instant puis se colla un peu à lui. C'était plus un réflexe qu'autre chose, comme le ferait n'importe quel chien docile, en fait. Elle appréciait simplement le contact, autant avec ceux qu'elle devait tuer que les autres. Elle regarda ensuite la télévision, et appuya sur le bouton indiqué à l'écran, après avoir cherché un long moment celui qui correspondait à l'image... Pas douée avec la technologie. La musique se lança aussitôt. Au bout de quelques secondes, Meyer pouvait remarquer que Sofia ne savait pas du tout jouer. Elle se contentait de laisser les pièces descendre lentement vers le bas, tout en étant captivée par l'écran. Bien que, par moment, elle appuyait au hasard sur les flèches pour faire bouger de gauche à droite les pièces, difficile d'espérer un bon score ! Son silence la rendait toujours aussi innocente, persuadée qu'elle jouait correctement, c'était, également, plutôt mignon. Son regard se posa de temps en temps sur le fossoyeur, quand les pièces atteignaient le bas de l'écran, presque comme si elle était fière d'avoir "réussi" à les faire tomber jusqu'en bas. Comprenait-elle seulement les règles du jeu... ?
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 32
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
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Lun 18 Sep - 18:13
Mais elle se contenta de prendre la télécommande et de l’observer comme si c’était la première fois qu’elle en voyait une. Et là, sans prévenir, elle se précipita vers la salle de bain en appelant son maître.
- Roy ! Roy !
L’écoulement de l’eau s’était arrêté.
- Qu’est-ce que tu veux, Sofia ?demanda-t-il. - J’ai le droit de jouer ? Je peux retirer mon bandeau aussi, s’il te plaît ? C’est juste pour jouer...
Connaissant la dureté de Roy, je ne savais pas si le ton suppliant de la demoiselle allait le faire céder. Je le savais aussi très doux avec elle mais ça dépendait des moments. Je ne fis pas attention à la suite de leur conversation. Ils parlaient à voix basse et je n’avais pas envie de tendre l’oreille pour entendre quelque chose que je n’étais peut-être pas censé savoir. Sofia revint peu de temps après, la télécommande dans une main et son bandeau dans l’autre. Finalement, elle avait eu l’autorisation. Tant mieux pour elle. Elle s’installa confortablement à côté de moi, se permit même de se blottir contre mon épaule. Mais je ne dis rien, ne me décalai pas non plus. Elle n’était pas gênante, du moment qu’elle ne se mettait pas à gigoter de partout. Du bout des doigts, elle appuya sur les boutons directionnels de la télécommande pour choisir un jeu. Elle sélectionna le Tetris, un jeu qui existait depuis très longtemps. J’y jouais parfois aussi sur mon téléphone. Et apparemment… la jeune femme ne connaissait pas du tout le principe. Au début, je la laissai faire mais remarquai au fur et à mesure qu’elle laissait tomber les pièces jusqu’en bas sans se soucier de leur sens et de leur emplacement. Son regard – que je pouvais désormais contempler aisément – était si concentré que je me demandais si elle ne s’amusait pas plutôt à regarder simplement les formes de couleur tomber toutes seules, en appuyant par hasard sur les flèches de la télécommande de temps en temps. Parfois, elle me jetait des coups d’œil sans que je sache vraiment ce qu’elle pensait.
- J’vais t’expliquer,dis-je à la fois pris de pitié et amusé.
Avec un sourire en coin, je tendis la main pour qu’elle me donne la télécommande. Ce qu’elle fit et je lui montrai les boutons qu’elle devait utiliser.
- Tu dois utiliser les flèches de gauche et de droite pour déplacer les pièces sur l’écran,précisai-je.Si t’appuies sur « OK », elles changent de sens. Faut les emboîter dans les autres qui sont déjà en bas pour gagner des points et éviter de monter au plafond. Si tu touches le plafond, t’as perdu.
« J’te connaissais pas aussi pédagogue, bravo ! »se moqua Meyer.
Je l’ignorai totalement. En fait, pendant que je parlais, Sofia me regardait de manière si attentive que j’en oubliai presque la raison pour laquelle je lui racontais tout ça. Ses yeux azurs étaient trop captivants, je ne comprenais pas pourquoi je n’arrivais pas à m’en détacher dès que mon regard avait croisé le sien. Ils reflétaient d’un côté l’indifférence totale, quelque chose de neutre, presque dénué de sentiments ; et de l’autre une once d’intérêt, un brin d’entrain, une lueur vive comme une flamme dans l’obscurité. Je ne parvins à détourner les yeux que lorsque je fis une ou deux manipulation sur la télécommande pour illustrer mes explications. Puis je la lui rendis.