C'est quoi tous ces liens ? Pourquoi j'suis pas parmi les miens ? [BLAKE]

La porte désormais ouverte, tous les regards s'étaient déposés sur l'homme ayant pénétré dans la pièce. Il était un homme qui en impose, grand et costaud. Il n'avait rien à voir avec les deux autres hommes dans la pièce, lui, me faisait trembler d'une véritable peur.

L'homme qui venait de pénétrer dans la pièce montra assez rapidement son autorité et en quelque parole, mon dossier se retrouva entre ses mains, les deux autres humains ayant désormais quitté la pièce, en silence. Les mains derrière de le crâne, j'avais commencé à griffer et tirer les liens qui m'élançaient le crâne et les joues, toutefois, je compris assez rapidement que la muselière ne serait pas facile à retirer toute seule.

Le dos contre un mur de la pièce, mon regard n'avait pas quitté celui de l'homme, se montrant méchant et agressif, celui-ci n'avait pas l'air d'un débutant et me donnait froid dans le dos.

- Yoko Ishikawa, 18 ans depuis peu, accusée pour agressions et tentative de meurtre contre sa propre mère. Enlevée au berceau, élevée par des hybrides sauvages dans le forêt. Se prend pour une hybride. Prononça t-il, alors que je restais muette face à ses dires.

Yoko, qui était-elle ? J'en étais maintenant persuadée, ils m'avaient toussent confondu avec une autre humaine. Je n'étais aucunement cette Yoko, je n'avais pas été enlevée au berceau de mes parents. J'étais née dans la forêt de deux hybrides anthropomorphe chat, j'étais un hybride du nom de Kaya et bien que mon apparence n'était pas celle d'un hybride, mon cœur lui, l'était. Je fronce un sourcil en observant l'homme, crachant finalement face à lui.

-  Tu m'en diras tant ... Tu est bien bruyante pour un petit chat apeuré. Bien, tu as deux solutions devant toi. Où tu continues de te débattre et la suite sera moins drôle pour toi, ou bien tu coopères et on en aura vite terminé sans que tu ne souffre de trop. S’exclama t-il

Toujours dos contre le mur, je m'étais mise à observer l'humain faire, on ne sait quoi dans son coin. Ne répondant pas au nom de Yoko, je m'étais finalement misé à l'ignorer, ne voulant bien évidemment pas coopérer avec cet humain. C'est quand l'homme commença à s'approcher de moi, que je me mise à cracher et gronder férocement, je n'avais plus mes canines pour me défendre, mais bel et bien encore mes griffes, cependant...

C'est quand je m’apprêtais à griffer l'humain que quelque chose me piqua sévèrement à la cuisse. Dans un couinement de désagrément. Dos contre le mur, mon corps commença alors à descendre, descendre jusqu'à que mes fesses touchent le sol froid de la pièce. La tête dans les nuages, une vague de fatigue se propagea alors dans tout mon corps, j'étais fatiguée... Tellement fatiguée.

- On va aussi régler ton petit soucis d'ongles. ils sont assurément bien trop longs.

Hein... qu'est-ce qu'il disait l'humain ? Plissant les yeux, je me mise à le regarder, ayant l'impression d'avoir manqué bien plus d'heures de sommeil que ça. Glissant au sol jusqu'à me retrouver coucher contre celui-ci, je me mise à bâiller, fermant un œil et surveillant l'humain de l'autre. Dans un sens... je me sentais plutôt bien, calme... Alors que la situation était plutôt oppressante, je n'avais aucune idée de ce qu'il était en train de m'arriver. Les yeux un instant clos, c'est la froideur de la table qui me surprise. L'homme m'avait porter jusqu'à là et se retrouvais désormais face à moi avec un drôle d'objet.

- Je te conseille d'éviter de trop bouger les doigts, Yoko. Tu pourrais te les blesser. Pas que ça m'ennuie personnellement, mais c'est à toi de voir si tu veux souffrir inutilement.

Bien évidemment, je n'avais aucunement réagi à ses paroles, Yoko, ce n'était pas moi et, ça ne le serait jamais. Les yeux de nouveau clos, je me mise à grimacer quand quelque chose vint faire "Clac" et que je ressenti une drôle de sensation au niveau de mes doigts. Ouvrant un œil, je vis alors une première de mes griffes tomber par terre, QUOI ? l'humain était en train de me couper les griffes ? pour qui se prenait-il ?! ... et mince, j'étais épuisée.

- Miii... Miou. miaulais-je un instant, reprenant possession de ma main une fois lâché, cachant la deuxième sous mon corps pour que l'humain arrête de me toucher.

Cette sensation était tellement étrange, je n’avais jamais eu les griffes coupées. Une main était bien suffisante. En parfait désaccord avec l’humain, ma deuxième main se réfugia sous mes fesses, toutefois, prise d’une grosse fatigue c’est en partie, Morphée, qui permit à l’humain de prendre possession de ma deuxième main.

C’est quelques instants plus tard que je sentis un soulagement au niveau de mes joues. Ouvrant les yeux, l’homme venait de me retirer la muselière m’empêchant de mordre qui que ce soit. Cependant, voilà que celui-ci me repoussa sur le côté, une nouvelle piqûre m’affaiblissant d’autant plus.

Les paupières closes, l’humain commença alors à faire, ce qu’il avait à faire. Je n’eus le temps de faire aucun mouvement que la fatigue me pris de court. Endormie, je n’avais alors rien ressentie à mon pucage.  

Les rêves étaient beaux et doux, j’avais toujours aimé les rêves pour la simple et bonne raison que ceux-ci me permettaient de revoir ma mère. Un sourire aux coins des lèvres, je pouvais encore sentir son pelage chaud duquel je me réfugiais du froid hivernal. Ses câlins, ses rires… puis, cette tâche rougeâtre qui venait toujours à me réveiller en sursaut.

- Bien, à partir d'aujourd'hui, Yoko, tu m'appartiens. Je vais te laisser entre de bonnes mains pour commencer ton dressage, je me chargerai de le parfaire par la suite.

Je n’eus aucune réaction face à ses paroles, ouvrant finalement les yeux pour me redresser sur la table métallique. Yoko par ci, Yoko par là… a croire que toutes les phrases portant le nom « Yoko » entrait par une oreille et sortaient par l’autre, que venait-il de dire au juste ? Peu importe.

Maintenant assise, je me mise à regarder l’homme toujours aussi méchamment, prise à quelque instant des sensations du tranquillisant. J’apporte une main à mon crâne, encore déboussolé. Je me rends alors compte de la chose… je me mets à regarder mes mains, sans… GRIFFES ! Il avait osé cet imbécile d’humain !

Ssshh ! Crachais-je à son visage, descendant de la table en manquant de me casser la figure, n’ayant pas repris mon équilibre à cause du tranquillisant.

Je pris mon temps pour reprendre mes esprits ainsi que mon équilibre. Je n’avais plus de griffes mais il me restait encore mes dents. Regardant l’humain dans les yeux, j’avais patienté un court instant avant de me diriger avec vitesse jusqu’à la porte mais, celle-ci s’ouvrit alors. Dans un grondement, je pris pour cible celle qui m’avait empêché de prendre la poudre d’escampette. À peine face à elle, l’humaine se fit mordre sauvagement la main. J’étais en colère et ça s’entendait… Il aurait peut-être dû me laisser la muselière.

Le sang de l'humain commençant à ruisseler dans ma bouche, celle-ci me donna un violent coup dans le museau. De douleur, je tombais alors à même le sol en retenant mon nez saignant entre mes mains, mes yeux ne cessant de couler. Retenant un maximum mes larmes, je me contentais d'observer les deux humains en miaulant de douleur de temps à autre.

« Donc c’est elle mon travail ? » Prononça la jeune femme à l'homme face à elle.

L'homme commença alors à répondre à la dresseuse, mais, bien trop préoccuper par mon nez, je ne pris en compte que certaines paroles. Retirant enfin mes mains de mon nez, je me mise à écarquiller les yeux en voyant celles-ci ensanglantées. Me redressant en m'appuyant sur le mur, je laissais alors là une magnifique empreinte.

« Bien, Yoko, je te laisse entre les mains experte de cette dresseuse. Je te conseille de te montrer magnanime avec elle. » prononça l'homme sans que je ne lui adresse un seul regard. Je commençais déjà à les détester ceux-là...

Finalement, l'homme quitta la pièce, me laissant alors seule à seule avec l'humaine m'ayant blessé au nez. Je restais sur me garde face à elle, mes oreilles félines qui auraient dû être écrasées à l'arrière de mon crâne, la queue balaye l'air nerveusement (attribue à voir comme l'imagination de Kaya). Un premier grondement sorti de ma gorge pour l'humaine, elle n'avait rien à voir avec la femme qui s'était autoproclamé ma "mère" non, celle-ci semblait bien plus dangereuse que ça... j'étais une proie facile.

Il était impossible pour moi de fuir et qui sait colombiens d'arme l'humaine disposait elle... Je me mords l’intérieur de la joue, essuyant le sang coulant encore de mon nez avec le dos de ma main, me laissant finalement retomber sur le sol, ne quittant pas la dresseuse de mes yeux gris. Elle avait beau être plus forte que moi, je refusais m’abaisser face à elle.

« Shhhhh ! » Crachais-je en passant une main derrière ma nuque, celle-ci me piquant légèrement.

Il ne me restait plus qu'à attendre la suite de cette histoire. L'homme était parti, pour le moment mais, restait encore de nombreux obstacles. Il fallait que je fuis, que je retrourne dans la forêt et... que je retrouve le village des hybrides, là-bas; aucun humain ne viendrait me capturer.