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 Petite chouette blanche retrouve sa mère [PV Maelys]

Hybride Male - Adoptable
Hybride Male - Adoptable
Noïd
Age : 30
Multi-Compte : Anodé Cimedroite
Profil : MP : Email :
Petite chouette blanche retrouve sa mère [PV Maelys] EmptyVen 12 Juil - 15:18
Noïd
Cela faisait maintenant plus d'une semaine que Noïd avait arraché Mika des mains du gars qui cherchait à la transformer en arme. Une dizaine de jours tout au plus. Mais une dizaine de jours qui avait été une des plus heureuses que Noïd ait jamais vécu. Tout chez sa fille l'émerveillait, que ce soit son intelligence, son tempérament, sa délicatesse... Il redécouvrait chaque jour a quel point il voulait la protéger, et apprenait tout autant a l'aimer. Mika n'était pas une enfant difficile. Du haut de ses 5 ans, elle gardait des séquelles de ses années d'esclavage, et parlait par conséquent très peu. Tout ce qu'elle voulait transmettre à son père, elle le faisait par le biais de ses yeux. Noïd adorait le regard de sa fille. Il adorait voir ses grands yeux s'agrandir quand elle était étonnée, se plisser quand elle était heureuse. Chaque jour auprès d'elle était une bénédiction, mais il savait que cela ne pouvait pas durer pour toujours.
Car sa situation n'était glorieuse. Il se battait pour le compte d'un type pété de thunes et maniaque du contrôle, et ce gars risquait fort de lui pourrir la vie s'il apprenait l'existence de sa fille. De plus, elle était probablement recherchée par Soloviev, l'enfoiré qui l'avait kidnappé et qui considérait que Mika lui appartenait. Noïd savait qu'elle n'était pas en sécurité avec lui. Aussi ils n'étaient presque pas sortis au cours des derniers jours, bien que le quartier ou ils se planquaient soit relativement loin de tout. Il avait juste du sortir pour acheter des vêtements pour sa fille (pas de la très bonne qualité, qu'il avait adapté comme il avait pu pour ses ailes), ainsi qu'a manger.

Il avait attendu le jour de son rendez-vous avec Maelys, le jour ou il lui ramènerait leur fille. Noïd avait parlé chaque jour de sa mère à Mika. Il lui en avait dressé un portrait généreux, lui disant que sa mère était très belle, très gentille, et surtout il lui avait raconté à quel point Maelys l'aimait. A quelle point elle avait été malheureuse quand on lui avait arraché sa garde, et qu'elle avait tout fait pour la retrouver. La petite chouette blanche avait compris ses paroles, mais tout dans son attitude indiquait qu'elle ne comprenait pas bien. Maelys, pour elle, n'était pour l'heure qu'un nom. Tout comme « Maman ».

Ce matin la, ce fut Noïd qui réveilla sa fille. Celle-ci, comme a son habitude, s'était blottie contre lui pendant la nuit, et s'était endormie sans un bruit, après avoir réclamé son premier couplet de berceuse. Il pouvait passer des heures à la regarder dormir, mais aujourd'hui, ce n'était pas possible. Il fallait qu'ils sortent tôt de la ville, quand il n'y avait pas grand monde dans les rues.

- « Debout, p'tit ange. »

C'était le surnom affectueux qu'il avait commencé à lui donner. Après tout, est-ce qu'elle n'était pas tombée dans sa vie comme un ange l'aurait fait ? Mika, ensommeillée, entrouvrit les yeux, et se redressa lentement. Après avoir regardé son père pendant quelques secondes, les yeux gonflés, elle les frotta et entreprit de se réveiller. Elle n'était pas une lève-tôt, et pouvait avoir un peu de mal le matin.

- « C'est aujourd'hui. »

Hochement de tête de la petite. Elle s'en rappelait. Elle avait un peu peur, mais elle s'en rappelait. Après ces dix jours passés avec son père, elle se sentait parfaitement en sécurité avec lui, et rajouter un nouvel élément dans sa vie l'effrayait. Même si cet élément s'appelait « Maman ». Ce n'était pas quelque chose qu'elle connaissait. Mais elle allait faire ce que Papa lui disait de faire. Papa ne voulait que son bien. Elle se leva, attendit le traditionnel bisou sur le front suivi du gros câlin que Noïd lui faisait toujours au réveil, et qui la faisait sourire, puis s'installa à la table pour prendre son petit déjeuner. Noïd lui servit, et avala rapidement un truc lui-même. Quarante minutes plus tard, les deux chouettes étaient repues, lavées, et prêtes à partir. Mika portait un long manteau (pour 5 ans), qui cachait plutôt pas trop mal ses ailes, loin d'être aussi encombrantes que celles de son père, tandis que Noïd avait de nouveau replié ses ailes contre lui, ignorant la douleur que cela lui faisait subir à chaque fois.
De cette façon, ils réussirent à quitter la ville sans se faire voir. Noïd avait volontairement pris un détour, afin de pouvoir vérifier s'ils étaient suivis ou non, puis avait emmené sa fille dans la forêt. Il avait pris un sac a dos qui contenait tout ce dont ils pourraient avoir besoin, y compris des provisions, et les deux avaient marché dans la forêt. Une fois qu'ils furent suffisamment loin, Noïd put libérer ses ailes, et ranger le manteau de sa fille. Aussi c'était deux porteurs de belles ailes blanches qui marchaient côte à côte.
Mika avait attrapé la main de son père, et marchait sans un mot a ses côtés. C'était la première fois qu'elle allait en forêt, et elle découvrait ce paysage paradisiaque pour elle qu'elle n'avait vu que dans des livres que Soloviev avait accepté qu'elle lise. Aussi, Noïd la voyait souvent écarquiller les yeux, signe pour elle de l'émerveillement, ou bien s'accrocher brutalement a son bras quand elle voyait une chose qui l'effrayait, comme un animal qui jaillissait un peu brusquement.

La voir aussi curieuse mettait du baume au cœur du nouveau papa. Il savait que sa fille était ressortie blessée de son passé avec Soloviev, celui qu'elle appelait encore « Monsieur ». Aussi la voir comme ça lui faisait plaisir. Peut-être qu'elle pourrait s'en remettre... Après une longue marche, il sentit qu'elle était fatiguée. Elle ne lui dit rien, peu habituée à faire savoir ses besoins, et elle aurait continué à marcher sans se plaindre s'il ne l'avait pas prise sur son dos, fixant du coup le sac a dos sur son ventre. En sentant le menton de sa fille sur son épaule ainsi que les petits bras qui l'étreignaient pour ne pas tomber, l'hybride combattant sentit son cœur fondre. Qu'elle était adorable. Mika dormit un peu pendant le trajet, bercée par la marche de son père qui ne disait rien, heureux de la situation.
Elle se réveilla un peu avant qu'ils n'arrivent à la clairière, le point de rendez-vous avec Maelys. Elle descendit du dos de son père, et lui attrapa de nouveau la main. Mesure de protection. Lorsqu'ils arrivèrent dans la clairière, ils avaient un peu d'avance sur le rendez-vous. C'était encore tôt dans la matinée, mais Noïd savait que la louve-renarde n'allait pas tarder. Après le mot qu'il lui avait envoyé, elle n'allait avoir qu'un seul désir, voir sa fille.

Quand finalement ils l'aperçurent, Noïd lui fit un signe de la main de loin. Il sentit la main de Mika se serrer autour de la sienne. Elle avait peur, il le sentait. Mais il fallait qu'elle la voit. Il fallait qu'elle retrouve sa mère.
Ils se retrouvèrent finalement face à face. Mika se cacha aussitôt derrière le dos de son père, fuyant le regard de l'hybride en face, sans oser la regarder. Noïd, patient, fit passer sa main dans son dos et réussit à frotter avec amour la tête de sa fille.

- « Voila, mon p'tit ange... Je te présente Maelys. Ta maman. »


Petite crispation dans son dos. Ses mots avaient fait mouche, mais elle avait toujours peur. Il fallait lui laisser un peu de temps. Noïd regarda la fameuse maman en face de lui. Il se doutait qu'elle devait être heureuse, mais ne savait pas vraiment comment elle allait réagir. Il lui fit un petit sourire, pour essayer de l'apaiser. Après tout ce temps, elle pouvait enfin revoir sa fille.
Hybride F - Villageoise
Hybride F - Villageoise
Maëlys
Age : 29
Emploi/loisirs : Chasseuse pour le village. Et Maman à plein temps
Multi-Compte : Aumérine Lefèvre
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Petite chouette blanche retrouve sa mère [PV Maelys] EmptySam 13 Juil - 14:18
Maëlys
Trois semaines. Trois semaines que Noïd a ravivé en moi l'espoir de revoir mon Amaëlle. Oh je n'ai pas végété durant cette période. J'ai pris le temps d'expliquer à Lyraëlle qu'elle avait une sœur. Pourquoi est-ce qu'elle ne l'avait jamais vue. Je lui ai expliqué qu'elle ne serait pas comme son amie Lilith qu'elle ne connaissait pas le village et qu'il faudrait être gentille avec elle. J'ai discuté avec son père de mes inquiétudes. Et si mon aînée me repousse ? Et si elles sont jalouses l'une de l'autre ? C'est lui qui me propose de prendre Lyraëlle avec lui pour mes prochains rendez vous avec Noïd. Je crois que lui aussi ça l'arrange. Je sais que je ne lui laisse pas assez voir sa fille, et qu'il en souffre, même s'il respecte mes volontés. Et je sais qu'elle est ravie de passer du temps avec son père.

J'ai aussi réaménagé notre cabane, parce qu'il fallait bien le faire et que l'arrivée prochaine de mon aînée est un prétexte comme un autre. En vidant la chambre d'Hinata, je retrouve quelques vêtements de Kiyoko qu'elle avait gardé. J'en garde un ou deux qui iront peut-être à Amy, amène les autres au "pot commun" avec les vêtements de la chatte. Pour l'instant, Lyraëlle dort avec moi, et quand son père vient dormir il dort dans l'ancienne chambre d'Hinata. Plus tard, je me dit que les filles pourraient dormir ensemble dans une chambre et moi dans l'autre. Dans tous les cas il faut refaire les matelas de paille et de bruyère. Et puis il faut manger aussi. Et chasser. Bref, je n'ai pas tellement de temps "à moi".

Une semaine après notre rencontre avec Noïd, ayant laissé ma fille cadette et son père partir pour leur première journée entière en tête à tête, j'attends dans la clairière. Et mes espoirs sont déçus. Je sais. Je sais qu'en un an je n'ai pas réussi à retrouver ma fille alors espérer qu'il puisse en une semaine ? Mais oui, j'espérais. Le soir, j'écoute ma fille me raconter en détails sa journée avec son père, leur exploration des montagnes, et les sources chaudes, et que peut-être que l'eau c'est pas si mal. Ce qui me stupéfie, jusqu'à ce que son père m'apprenne que non, les tigres n'ont pas peur de l'eau, et que le désamour qu'éprouve ma fille envers l'élément liquide était lié aux mouvements, que ce soit avec la rivière au milieu du village, ou à la mer. Et le soir une fois mon petit monstre couché, c'est au tigre que je raconte ce sentiment d'espoir qui est revenu en moi et à quel point il me fragilise. Pas que ça l'étonne beaucoup: Ce n'est pas la première fois qu'il me voit dans cet état.

Trois jours après, c'est Loki qui ranime encore plus la flamme, en me prévenant qu'il a croisé quelqu'un qui lui a demandé après moi, et lui a dit de me dire qu'il l'avait retrouvé. Le pauvre je sais pas s'il s'attendait à ce que je le serre dans mes bras, ni aux deux bises que je claque sur ses joues. Je passe les quelques jours qui me séparent du rendez vous à la clairière sur un petit nuage. Je finis l'aménagement de la cabane, aidée de ma cadette, impatiente de rencontrer son aînée. Et aussi de repartir en exploration toute la journée... Surtout qu'Akatora, impressionné (et probablement surtout très amusé) par ses progrès en chasse à décider de lui montrer des trucs. Le jour du second rendez vous, c'est en sautillant que je me rends à la clairière, ma gibecière, une fois n'est pas coutume, plus pleine en partant qu'en revenant au village. Pleine de viande et fruits séchés, pain et pâté de légumes. Un pique nique, quoi. Que je mange seule. Et quand je reviens, après le coucher de soleil, c'est pour tomber directement sur Loki.

"Il t'as dit quelque chose d'autre?!"


Le pauvre hybride crocodile ne s'attendait pas à se faire agresser ainsi, mais sitôt compris l'histoire, il a la gentillesse de m'écouter, de me rassurer, et même de proposer de se renseigner s'il en a l'occasion. Après tout contrairement à moi, lui s'aventure parfois du côté des humains. Je ne vois même pas ma fille avant qu'elle ne s'endorme, veillée par son père. Et la semaine qui suit, je suis maussade, peu concentrée, au point que Lyra, en réaction, cauchemarde plusieurs nuits. Elle se plaint de démangeaisons, elle est un peu chaude, aussi. Même si c'est pas probant. La veille du troisième rendez vous, je me dispute avec Akatora, qui veut emmener Lyra chez un docteur humain. Je me fiche que ce soit un ami à lui, ma méfiance me dit qu'il ne ressort rien de bon des humains! Il obtient gain de cause, cependant. Je déteste les humains, mais je préfère effectivement que ma fille soit soignée par eux que de mourir d'une maladie quelconque. Il n'empêche que le lendemain, je l'assomme de recommandations diverses, autant pour lui que pour ma fille. Ce qui m'amène avec retard vers la clairière. Cette fois encore, j'ai prévu un pique nique. Ainsi, "au cas où", que des lanières de cuir; pour fabriquer une nouvelle fronde. L'actuelle montrant des signes de faiblesse. Pourtant, ce travail restera dans ma gibecière. Parce que quand j'arrive en vue de la clairière, il y a une tache blanche qui m'y attend. Et je me précipite dans la clairière. Mon bébé? OUI! Mon bébé est là! Maman va te serrer dans ses bras mon bébé!

Le mouvement de recul de la fillette me stoppe. Je sais. Je sais qu'elle ne me connait pas, et je me doute que je peux l'effrayer. C'est d'ailleurs pour ça que la déception et le chagrin ne se lisent pas ouvertement sur mon visage. Je suis trop heureuse d'avoir mon bébé devant moi. Un sourire, et je m'agenouille à sa hauteur, Sans m'approcher plus, tandis que Noïd m'introduit auprès d'elle.

"Bonjour Amaëlle. Je suis ta maman. Tu ne te rappelle pas de moi, n'est-ce pas? C'est normal. Tu étais encore tout bébé quand on t'as volé à moi. Mais moi je me souviens de toi. Je me souviens que quand tu es née, tu ressemblais beaucoup à ton papa. Sauf le nez. Tu as le même que moi."


Je continue de parler, doucement. Je raconte ses premiers jours, ses premiers mots, ses premiers pas, le tout entrecoupés de quelques invitations à se montrer, que je la vois un peu. Quand elle sort timidement de derrière son père, je ne peux pas m'en empêcher.

"Que tu es belle, mon petit ange... Tu n'as plus ton collier? Il est devenu trop petit?"


A ce mot, je vois qu'elle réagit. Ca lui dit quelque chose. Si tant est qu'on parle bien de la même chose, de la même bille ambrée que je lui avais mis autour du cou avec un cordon, pour la protéger quand elle ferait ses dents.

"Tu te souviens de Jobas, Noïd? Il pariait toujours des babioles, "pour donner un peu d'enjeux". Pour faire comme nos maitres, je dirais plus tôt. J'avais gagné une bille d'ambre. Tu t'en souviens, Amy? Une petite bille orange. Tu la serrais toujours dans ton poing pour dormir."


J'ai parlé autant au père qu'à la fille. Évidemment, depuis le temps, je n'ai plus de nouvelles non plus de Jobas. Pour la première fois, les billes dorées me fixent. Et je ne peux empêcher les larmes de me piquer les yeux.

"Oh mon ange... Qu'est-ce qu'il t'as fait...?"
Hybride Male - Adoptable
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Noïd
Age : 30
Multi-Compte : Anodé Cimedroite
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Petite chouette blanche retrouve sa mère [PV Maelys] EmptyLun 15 Juil - 23:42
Noïd
Le mouvement de recul a Mika planta un couteau dans le cœur de Maelys, Noïd put le voir. En même temps, avoir un mouvement de rejet de sa fille était probablement une des choses les plus cruelles qui pouvait lui arriver, surtout à elle. Mais malgré tout, elle réussit à prendre sur elle. Elle se baissa, sourit, et commença à parler. A raconter une histoire. Leur histoire. Elle parla de son nez. C'est vrai qu'elles avaient le même.
Alors que sa mère parlait, Noïd sentait la petite crispation autour de sa main s'atténuer. Elle commençait à s'habituer, sa peur refluait. Alors, a pas de loup, elle sortit de sa cachette, progressivement. Elle finit par se tenir a côté de son père, sans lui lâcher la main. C'est bien, p'tit ange. Tu fais des efforts.

Elle l’appela « mon petit ange ». Cela la fit réagit. C'était presque le surnom que lui donnait Papa, après tout. Mais surtout, elle parla d'un collier. Un collier... Cela lui disait quelque chose. Mika mit la main à sa gorge, un souvenir remontant. Elle se rappelait d'une petite bille. Quelque chose qu'elle avait toujours eu. Mais Monsieur l'avait confisqué, il disait que c'était inutile, qu'une tueuse n'en avait pas besoin. Elle l'avait oublié. Mais aujourd'hui... aujourd'hui, ce souvenir remontait.

Maelys continua à parler, s'adressant à Noïd cette fois. Jobas ? Oui, il se souvenait de lui. Un braillard, qui était pas manchot avec ses poings. Comme elle disait, il aimait bien parier des choses... Une façon de se sortir de sa condition d'esclave. Ainsi, elle avait gagné contre lui une bille qu'elle avait donné a Amy.
La dit Amy mit quelques secondes à réagir. Elle savait qu'elle avait un autre nom, mais elle n'avait pas pleinement intégré l'information. Noïd réalisa alors qu'il n'avait pas dit à Maelys que leur fille se reconnaissait sous un autre nom aujourd'hui. Ça n'allait pas lui faire plaisir.

- « C'était rond. »

La voix de sa fille arracha un sourire à Noïd. Sa petite voix... On ne l'entendait pas souvent. Elle n'était pas de nature bavarde. Mais maintenant, elle réussissait à regarder « maman » droit dans les yeux. La peur s'estompait doucement.

"Oh mon ange... Qu'est-ce qu'il t'as fait...?"


Noïd fit la grimace. Il allait falloir lui raconter. Mais avant qu'il réponde, la voix de la petite, franche, retentit une nouvelle fois.

- « J'ai appris à tuer. »

Le poing libre de Noïd se crispa. Soloviev. Putain de salaud. A quel point tu l'as tourmenté pour que dire ça devienne naturel ? Noïd s'accroupit précipitamment. Aussitôt, Mika s'installa sur ses genoux. Toutefois, maintenant en sécurité, elle ne quittait pas sa mère des yeux. Elle devenait curieuse. Curieuse envers cette femme qui semblait la connaître si bien. Est-ce que c'était ça une maman ?

- « Soloviev l'entraînait pour qu'elle devienne une machine a tuer. Je ne sais pas exactement ce qu'il lui a fait mais ça a laissé des traces. Par contre ce que je sais... C'est que notre petiote n'aime pas tuer. Pas vrai, p'tit ange ? »


Hochement de tête. Elle ne voulait plus jamais tuer. Elle n'avait jamais pris la vie d'humains ou d'hybrides, uniquement celles d'animaux. Mais même ça, elle ne voulait pas recommencer.

- « C'est pour ça qu'elle a accepté de partir avec moi. Elle s'est opposée pour la première fois à... Monsieur, comme elle disait. Comme une grande. Et moi, je lui ai cassé la gueule, à ce tocard. J'te cache pas que ça a fait un bien fou. »

Les joues de la petite hybride aux cheveux blancs gonflèrent un peu de fierté. Papa la félicitait ! Il lui frotta la tête avec affection, ce qui la fit sourire. Il se fit la réflexion qu'elle avait, comme toujours, un beau sourire. Dommage qu'on ne le voit que si rarement.

- « Par contre... P'tit ange. Tu pourrais dire comment tu t'appelles à Maman, s'il te plaît ?

- Mika. »


La réponse avait fusée, instantanée. C'était le seul prénom qu'elle se connaissait. Noïd fit la grimace, et tâcha d'expliquer la situation a Maelys.

- « C'est comme ça qu'ils l'appelaient, chez Soloviev. Elle sait qu'on l'appelait Amaëlle, ou bien Amy... Mais elle ne reconnaît pas ça comme son prénom. Le but, c'est pas de la paumer, donc j'ai pris l'habitude de l'appeler comme elle préférait. Même si au final, je l'appelle surtout p'tit ange. Pas vrai, mon cœur ? »

Elle se blottit un peu plus confortablement contre son père en réponse. Celui-ci lui lui fit un petit câlin en réaction. Rien a faire, il ne se lassait pas des câlins avec elle. C'était sans doute ça, être père.

- « Mais c'qui compte... C'est pas son prénom. C'est qu'on a retrouvé notre fille. Mais j'ai tenu ma promesse, et je te l'ai ramenée. Désolé pour le retard, mais maintenant je compte enfin être un père digne de ce nom pour elle. »

Il avait parlé d'une voix tranquille. Elle n'avait déboulé dans sa vie il y a seulement quelques semaines, mais maintenant, il ne pouvait concevoir celle-ci sans elle. Il tapota sur la tête de sa fille, qui se tourna vers lui, son regard doré devenu interrogatif.

- « Je sais que t'es bien installée, p'tit ange... Mais tu veux pas aller faire un bisou à Maman ? Ça lui ferait très plaisir. Tu lui as beaucoup manqué tu sais. »


Dernière édition par Noïd le Jeu 18 Juil - 17:26, édité 1 fois
Hybride F - Villageoise
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Maëlys
Age : 29
Emploi/loisirs : Chasseuse pour le village. Et Maman à plein temps
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Petite chouette blanche retrouve sa mère [PV Maelys] EmptyMar 16 Juil - 8:14
Maëlys
Appris à QUOI?! Heureusement que Noïd détourne l'attention de notre fille à ce moment, parce que je ne peux pas retenir la rage dans tout mon être. Je vais tuer ce porc.Allez, calme toi. D'abord ta fille. J'écoute Noïd confirmer les propos tenus par ma fille. Et me rassurer en me disant que non, il n'a pas réussi à transformer ma fille en arme. Aussi têtue que ses parents. Et j'ai un sourire approbateur puis franchement ravi, en entendant que mon bébé a été capable de faire un choix, de s'opposer à ce qu'elle avait toujours connu, puis que ce connard de Soloviev s'était pris une mandale de Noïd. Ah, ça avait du lui faire bien plus mal que les miennes, affaiblie que j'étais par les coups et privations. Les privations. Est-ce qu'elle les a connues, elle aussi?

Mika? Pas Amaëlle? Ce salaud m'aura décidément tout pris. Jusqu'au nom de ma fille. Je crois que moi aussi j'vais l'appeler par son surnom pendant quelques temps. Parce que pour moi, ça fait 5 ans que c'est Amy, quoi. Pas que "Mika" soit vilain, mais c'est pas le nom qui me vient à l'esprit quand je regarde ma... oui bon NOTRE fille. Oui, tu as tenu ta promesse. Et le sourire que je te lance est clairement plus que reconnaissant. Bon, et sinon...

"C'est un très joli prénom."

Que ce ne soit pas celui que j'aurai voulu pour elle, là c'est pas l'important. L'important, c'est de rassurer ma fille. Qui m'a manqué, mais ne me connais pas. Et l'hésitation dans son regard quand Noïd l'enjoint à se rapprocher de moi est assez parlante. Sans faire de façons, je m'approche de Noïd, m'assied à ses côtés, en tailleurs, et fouille dans mon sac. Ce qui me permet de cacher mon visage aux deux chouettes, car il est moins enjoué que ma voix.

"Ah, c'est que tu ne me connais pas vraiment, n'est-ce pas poussin? Moi je te connais, mais je ne me suis même pas présentée correctement..."


Quand je me retourne vers eux, tenant dans mes mains trois minuscules patés de viande, j'ai à peu près retrouvé contenance. Je leur en tend un à chacun, soupçonnant que, comme ma cadette, Amy pourrait avoir faim plus souvent que 3 fois par jour. Qu'est-ce que je peux lui dire? Parce que j'en ai des trucs à raconter... Entre autre, Lyraëlle. Et je ne sais pas trop comment elle pourrait y réagir.

"Alors comme je te l'ai dit, je suis ta maman. Avant ta naissance, je faisais le même travail que ton papa, c'est même surtout comme ça qu'on s'est connu. Je ne l'avais plus vu depuis un peu avant ta naissance. Aujourd'hui, je vis dans un endroit secret ou les humains ne peuvent pas aller. J'y possède une petite maison, je chasse et je garde les environs pour empêcher des méchants de nous trouver."


J'ai un peu simplifié. Et j'ai évoqué la chasse, en passant, en attendant de voir ce qu'elle en pense, mais sans lui laisser le temps de s'y attacher. Si elle comprend ce que c'est, et si c'est acceptable, avec son traumatisme. Une autre question que je me pose: Est-ce qu'à 5 ans, ma fille a déjà entendu parler de comment on fait les bébés? Je m'arrête le temps de mordre dans mon paté, avant de reprendre.

"Je vis là bas avec ta petite soeur, Lyraëlle. Lyra. C'est une renarde comme moi. Elle court beaucoup, et elle a hâte de te rencontrer. J'ai pensé que ce serait beaucoup pour toi, de nous rencontrer toutes les deux en même temps, alors elle est avec son papa pour le moment, et tu la rencontrera quand tu viendras au village."

Quand, pas si. Parce que je ne crois pas qu'elle sera en sécurité en ville. Par contre, est-ce que je peux amener Noïd au village? Il est toujours sous le joug de "l'autre connard"... J'en suis là de mes réflexions quand je vois ma fille se lever, peut-être poussée dans le dos par son père, et s'approcher de moi. HIIIIIIIIIIII! Mon bébé! Je n'ai pas pu me retenir cette fois, je serre ma fille dans les bras. Un peu brusquement. Pas que je lui ai fait mal. Mais elle ne s'y attendait pas, et je la sent se tendre et essayer de se débattre. Du coup, réflexe: J'assure ma prise pour qu'elle ne se blesse pas, et fredonne une vieille berceuse, dans une langue inconnue, trouvée sur un forum pour jeunes parents. D'ailleurs je soupçonne Soloviev d'avoir retenu la leçon. Pas laisser un accès Internet aux hybrides. Ils apprennent à penser par eux même... Bref, je chante doucement dans une langue que je ne connais pas, et dont je ne connais que la traduction globale de la chanson. Et j'invite par gestes Noïd a venir aussi prendre notre fille dans ses bras, qu'elle entende nos deux cœurs à la fois, en plus de la chanson.

"Tout va bien trésor... Tu ne retourneras pas là bas. C'est promis."

Je pense que Noïd lui a fait la même promesse. Mais je ne sais pas s'il a compris à quel point Soloviev peut-être dangereux. Trop pour le laisser approcher mon petit ange...
Hybride Male - Adoptable
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Noïd
Age : 30
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Petite chouette blanche retrouve sa mère [PV Maelys] EmptyJeu 18 Juil - 22:28
Noïd
Mika eut un mouvement d'hésitation, ce fut perceptible pour les deux parents présents. Mais aux yeux de son père, c'était un cap qu'elle devait franchir, et il allait l'aider pour ça. Il faisait également ça pour Maelys. Même si celle-ci était heureuse de voir sa fille, cela devait faire beaucoup à digérer d'un coup. Entre le prénom et l'apprentissage de la gamine, il y avait de quoi être décontenancée. Elle n'avait d'ailleurs pas réussi à dissimuler une expression de haine à l'égard de Soloviev, haine bien acceptable du point de vue de Noïd.
Mais elle s'en sortait comme une chef. Elle s'installa a côté d'eux, pour que ça soit moins difficile pour la petiote de faire le trajet, et commença à fouiller dans son sac. Elle en sortit plusieurs pâtés de viande, qu'elle leur tendit. Quelle meilleure façon pour apprivoiser une enfant méfiante que parler à son estomac après tout. Noïd eut un petit sourire, et attrapa la nourriture offerte, de même que Mika, qui la renifla, intriguée. Quelques instants plus tard, le père et la fille avaient gobés la nourriture, et en avaient apprécié la qualité.

Pendant ce temps, Maelys avait continué à parler. Elle s'était présentée, avait raconté comment ils s'étaient connus... Et surtout ce qu'elle faisait aujourd'hui.Un village a l'abri des humains ? Ça voulait dire un village a l'abri de Monsieur ? Le village de la petite se redressa, curieuse. De la chasse ? Elle savait ce que c'était, mais avait du mal à le visualiser. Mais est-ce que ça n'impliquait pas de tuer des animaux ? Ça lui faisait un peu peur.
Puis Maman aborda un autre sujet. Lyraëlle. Une petite sœur ? Elle savait ce que c'était, Papa lui en avait parlé rapidement, mais il y avait des choses qu'elle ne comprenait pas. Si c'était une autre fille de Papa, pourquoi c'était une renarde et pas une chouette ? Elle avait davantage pris de Maman ? Mais alors qu'elle réfléchissait à ça, elle ressentit une légère pression dans le dos. C'était Papa qui la poussait un peu. C'est alors qu'elle comprit qu'elle devait faire un effort. Avec hésitation, elle se leva, et s'approcha de sa mère. Qui la saisit dans ses bras, et la serra contre elle avec ardeur.
Noïd fit la grimace. Il se doutait qu'elle n'avait pas de mauvaises intentions, mais il y avait peu de chances que Mika le vive bien. Et en effet, celle-ci commença aussitôt à se débattre.

- « Maelys... », commença Noïd, déjà prêt à stopper la jeune maman. Il ne termina pas sa phrase. La renarde avait commencé à chanter. Une berceuse ?

Comme son père, Mika avait l'ouïe sensible. Et Maelys était plus douée que Noïd pour chanter, aussi la petite chouette se calma de façon perceptible. Cependant, elle n'était toujours pas parfaitement à l'aise. Aussi Noïd accepta l'invitation de son ancienne adversaire, et se rapprocha de la mère et la fille enlacée, pour les prendre toutes les deux dans ses bras. Il sentit Mika tressaillir sous l'étreinte, mais elle ne se déroba pas. Pour une raison qu'elle ignorait, elle se sentait... en sécurité.

"Tout va bien trésor... Tu ne retourneras pas là bas. C'est promis."

Elle pouvait ne pas y retourner ? C'était ce que Papa lui avait dit. Mais maintenant, elle l'entendait de la part de Maman aussi. C'était rassurant. Elle entendait un boum-boum-boum. Et un autre boum-boum-boum. Le bruit du cœur de ses deux parents. Qui étaient la pour elle.
La petite hybride aux cheveux blancs sentit des larmes couler sur ses joues. Elle aurait bien aimé rester pour toujours dans les bras de Papa et de Maman. C'était chaud, confortable, et on se sentait en sécurité. Pendant quelques minutes, Mika pleura, sans faire le moindre bruit, comme elle savait le faire. Après tout, Monsieur lui avait appris à rester discrète, et a ne jamais faire de bruits inutile, comme celui des pleurs. Alors qu'elle pleurait, elle sentit l'étreinte de son père se renforcer.

- « Plus jamais... Plus jamais on te laissera souffrir, Mika. »


Elle avait envie de croire aux paroles de ses deux parents. Papa lui avait promis de la protéger, et il avait tenu sa promesse. Il avait frappé Monsieur pour la défendre elle. Et elle avait le pressentiment, en voyant sa mère, que celle-ci ferait également tout pour elle. C'était la seconde fois qu'elle voyait quelqu'un qui semblait prêt à tout pour elle. C'était étrange. Les mains de la petite se crispèrent sur les vêtements de sa mère. Est-ce que c'était ça, une famille ? Maman, Papa et elle ? Et Lyraelle, aussi.
En repensant à sa petite sœur, elle sentit une question poindre le bout de son nez. Elle leva la tête, et leva ses yeux dorés rougis par les larmes vers ses parents. Elle ne pleurait plus. A la place, on lisait une interrogation.

- « Pourquoi Lyraelle c'est une renarde ? »

Comme d'habitude, elle n'avait pas prononcé plus de quelques mots. Habitué à ça, Noïd clarifia la situation, ayant compris la question derrière celle qu'elle leur avait posé. Dans sa tête de petite fille, elle pensait que sa sœur serait une chouette aussi.

- « C'est pas moi le papa de Lyraëlle, p'tit ange. Maman a aimé un autre homme que moi, après que tu sois née. Mais ça ne change rien au fait que toi et Lyra vous êtes des sœurs, même si vous avez pas le même papa. »

Il avait volontairement simplifié, et fit un sourire d'excuse à Maelys. Il savait parfaitement qu'il n'y avait jamais eu d'amour entre eux, mais il était plus simple d'en parler de cette façon pour expliquer a sa fille comment Lyraëlle était née. Celle-ci lui fit un hochement de tête pour indiquer qu'elle avait compris puis se blottit un peu plus contre sa mère, profitant du câlin à trois. Donc papa était pas le papa de Lyraëlle, mais juste son papa à elle. Elle était rassurée de pas avoir à partager, quelque part. Mais il faudrait qu'elle partage Maman. Plus compliqué.

Noïd, de son côté, regardait la maman en question, proche d'elle à cause de l'étreinte qu'ils partageaient. Sans qu'il le contrôle vraiment, un léger rire le saisit.

- « Je pensais pas qu'on se retrouverait un jour dans une position comme celle-la, Maelys. »

Ils s'étaient connus en se tapant dessus, puis avaient du coucher ensemble sans vraiment le vouloir. Et aujourd'hui, ils se retrouvaient en train de se faire un câlin avec une gamine entre eux issue de cette « nuit d'amour » qu'ils avaient partagés.
Il sentit Mika bouger un peu entre eux deux. Elle avait l'air contente, même si elle ne souriait pas. Il la vit lever son visage vers sa mère, ses yeux dorés exprimant une question qui avait du mal à sortir.

- « Maman ? »

Noïd étouffa un sourire. Il savait que cette simple question exprimait beaucoup de choses pour leur enfant... Et il se doutait que Maelys avait compris, elle aussi.
Hybride F - Villageoise
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Maëlys
Age : 29
Emploi/loisirs : Chasseuse pour le village. Et Maman à plein temps
Multi-Compte : Aumérine Lefèvre
Profil : MP : Email :
Petite chouette blanche retrouve sa mère [PV Maelys] EmptyVen 19 Juil - 12:14
Maëlys
Ambiance musicale:

Mon bébé est dans mes bras. Son petit corps chaud et qui sent toujours aussi bon est contre ma poitrine. Elle s'est détendue un peu quand son père nous a rejoint. J'adapte ma prise de manière à ce que la petite se retrouve bien calée entre nous deux, et je chante toujours, doucement. Elle pleure la pauvre. Tu m'étonne. Beaucoup de changements en peu de temps. Noïd resserre sa prise sur nous. Enfin sur Amy, du coup. Et sans m'arrêter de chanter, je lui caresse doucement les cheveux. Non plus jamais trésor. Plus personne ne te feras de mal. Je m'interrompt quand elle pose sa question au sujet de Lyraëlle. Lyra m'a demandé pareil en soit pourquoi est-ce qu'Amy était une chouette et pas un renard comme moi, et je lui avait expliqué qu'elle ressemblait à son papa. Ce à quoi je lui avait demandé si elle aurait préféré être une tigresse, "comme papa", et elle avait répondu que non, finalement. A la réponse de son père, je comprends que c'est pas exactement la même question. Je rougis quand il parle d'avoir aimé un autre homme. Oui, j'aime Akatora, et si ça a pris du temps, je lui confie quand même l'une des prunelles de mes yeux. Mais bon, à la base de la conception de ma cadette, le romantisme c'était pas ça, et je rougis un peu de cela... A la place, je préfère tâtonner de ma main libre pour attraper dans mon sac une lanière de peau toute douce, longuement assouplie, initialement utilisée pour vêtir ma seconde et qui finira surement comme une nouvelle fronde, pour essuyer les larmes sur les joues de ma fille. Et en rangeant le mouchoir improvisé je récupère une autre douceur que je lui tends, en gloussant au commentaire de Noïd. Je vais pour y répondre quand une petite voix se fait entendre. Deux syllabes qui me font fondre.

"Oui, mon poussin."


Oui, je suis là. Oui, c'est réel. Et je la serre doucement un peu plus contre moi. Je suis là, tu es là, et malheur au premier qui voudrait te reprendre encore à moi. Mais tout ça je le dit pas. Parce que les mots ne suffiraient pas. Et que c'est facile de dire des mots. Alors à la place, je préfère vanner Noïd.

"Oh, je me souviens pourtant que notre première rencontre, je t'avais sauté au cou... Mais c'est vrai que ce contact là est de loin le plus agréable que nous ayons eu."


Bon, d'accord. Je lui avait fait une prise de catch pour l'étrangler. Prise qui avait failli marcher, mais je n'avais pas prévu le coup d'aile, qui m'avait fait lâcher et tituber... Et ce salaupio avait pris l'avantage, évidemment. En tout cas, c'est pas par méchanceté, mais j'essaie de faire rougir Noïd. Vengeance de m'avoir fait rougir tout à l'heure même si c'était surement pas son but. Un rire encore dans la voix, j'apporte à ma fille quelques précisions.

"Le papa de Lyraëlle s’appelle Akatora. C'est un tigre, et il m'a aidé à te chercher quand tu étais encore bébé. Par rapport à toi, c'est un peu ton oncle."

Ce qui commence à faire beaucoup là. Un papa une maman, une petite soeur et un oncle... Avec douceur je repose Amy, entrainant Noïd dans le geste et m'agenouille à sa hauteur. Je m'y prend mal là. Je la noie sous les informations. Elle va finir par prendre peur.

"Ca en fait des informations, pas vrai mon poussin?"
Hybride Male - Adoptable
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Noïd
Age : 30
Multi-Compte : Anodé Cimedroite
Profil : MP : Email :
Petite chouette blanche retrouve sa mère [PV Maelys] EmptyLun 29 Juil - 20:13
Noïd
Un mot qui venait de la bouche de la petite fille. Trois qui vinrent de celle de sa mère pour lui répondre. Noïd eut un petit sourire. Il avait eu droit à la même question de la part de sa fille... Et il avait utilisé exactement le même nombre de mots pour y répondre. Ce n'était pas vraiment nécessaire pour communiquer, Mika lui apprenait chaque jour. Elle savait très bien transmettre tout ce qu'elle voulait transmettre sans ouvrir la bouche plus que de raisons. C'était sûrement un truc qu'il avait a apprendre d'elle.

Mais alors qu'il se faisait cette réflexion, sa mère le bâcha purement gratuitement. Leur première rencontre ? Lui sauter au cou ? Il bugua pendant une bonne seconde, avant de se rappeler qu'elle lui avait fait un étranglement dans les règles de l'art dans le cadre d'un combat qui avait bien failli le foutre par terre. Manque de bol pour elle, elle avait pas prévu les ailes musclées de la chouette, qu'elle s'était prise dans la tronche et qui l'avait forcer à la lâcher. Inutile de préciser que ce qui suivit fut un pain. Il n'avait jamais vraiment fait de différence entre cogner une femelle ou un mâle, de toute manière.
Par contre, elle se foutait clairement de sa gueule. En lui rappelant leur moment de "tendresse" ? Car il fallait admettre qu'il avait pas été des masses tendre quand il avait fallu qu'il couche avec, ne sachant pas à ce moment la que le sexe pouvait aussi être agréable, et qu'il pouvait être autre chose qu'un simple moment ou tu laisses tes pulsions parler pour toi.

- « Tu peux parler. T'étais tellement passionnée lors de notre première rencontre que tu as planté tes crocs dans mon corps. »

Elle l'avait mordu, quoi. Et indice, ça avait pas été dans un moment de tendresse. Et fallait admettre que ça avait fait un mal de chien. C'est d'ailleurs en profitant de la douleur qui l'avait temporairement immobilisé qu'elle avait réussi à l'étrangler. Y a pas plus mignon comme première rencontre, pas vrai ?
Si t'essayais de me faire chier c'est râpé, ma cocotte. Même jeune papa, j'suis toujours pas devenu un fragile. Et j'ai largement assez d'anecdotes pour t'emmerder.

Par chance (pour qui, allez savoir), elle changea de sujet. Elle avait recommencé à parler à la p'tiote, pour lui parler de l'autre type dans sa vie. Le père de Lyraelle. Akatora. Noïd fit une moue pensive. Akatora... Il l'avait pas vu sur la liste des hybrides recherché, celui-la? Bon, ladite liste étant faites par ces empaffés d'humains, elle avait peu de valeur, et si Maelys l'aimait bien, il devait pas avoir un mauvais fond. Mais bon, que Tonton Akatora se rajoute à la liste de la famille allait un peu paumer la petite, il s'en doutait. Ça faisait jamais que trois parents proche en une journée. D'ailleurs, elle avait écarquillé ses grands yeux dorés en signe d'incompréhension, comme elle savait si bien le faire. Ouaip, ça faisait en effet beaucoup.

- « Te presse pas p'tit ange, t'auras le temps de tout comprendre plus tard. C'est déjà pas mal pour aujourd'hui, non ? »

Un oui de la tête. Noïd se sentit brusquement coupable. Il y avait encore un truc donc il devait lui parler. Pas du genre léger, mais il était obligé de le faire aujourd'hui. Avant... Ça n'avait jamais été le bon moment.

- « Par contre... Faut que je te parles d'un truc. »

Sentant qu'il allait lui parler de quelque chose d'important, elle se tourna vers lui, et leva la tête. Noïd lut sur son visage qu'elle s'attendait à ce qui lui présente un autre membre de la famille, et il eut un petit sourire.

- « Tu sais que je fais un boulot pas très facile, et un peu dangereux. » Elle hocha la tête. « Du coup, je te caches pas que je suis très doué pour m'attirer des emmerdes... Avant, ça me posait pas de problèmes, mais maintenant, j'ai peur que ça devienne dangereux pour toi aussi. »

Il ne fallait pas lui cacher. Elle était assez grande pour comprendre qu'il vivait pas dans un milieu recommandable. Mais surtout, elle était assez intelligente pour comprendre ou il voulait en venir. Mika se mit à trembler, de façon imperceptible. Ce qui n'était pas perceptible le devint pour un papa qui adorait sa fille, et il la serra contre lui.

- « Calme-toi. Je ne vais pas t'abandonner, p'tit ange. »

Il sentit qu'elle pleurait. Sans faire de bruit, comme on lui avait appris, et il sentit son cœur se déchirer. Alors il commença à chanter, à son tour. L'unique couplet de berceuse qu'il connaissait, et qu'elle adorait. Chaque soir, alors qu'elle était accroché à lui, il lui chantait en boucle, jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Et encore une fois, ce son la calma, et la rassura. Il n'allait pas l'abandonner. Maintenant, elle le croyait.

- « J'ai juste peur qu'il t'arrive quelque chose. Est-ce tu ne voudrais pas rester avec ta mère ? Je viendrais te voir souvent, c'est promis. »

Un silence plana pendant quelques secondes. Elle réfléchissait mais ne tarda pas à donner sa réponse. Un « Non » de la tête, fermement décidé. A l'heure actuelle, elle voulait rester avec Papa.

- « J'aime Maman. Mais après. »


Quatre mot. L'équivalent d'un paragraphe complet, pour elle. Elle n'avait pas quitté son père du regard a ces mots, et s'accrocha par la suite à lui, avec énergie. Ne sachant pas trop quoi faire d'autre, il rendit à sa fille son étreinte. Il ne pouvait pas la forcer à rester avec sa mère. Il n'en avait pas spécialement envie non plus

- « ...Ça te va, Maelys ? J'te promet que je la protégerai. Que ce soit ce connard de Soloviev ou qui que ce soit, jamais personne ne la prendra à nouveau. »
Hybride F - Villageoise
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Maëlys
Age : 29
Emploi/loisirs : Chasseuse pour le village. Et Maman à plein temps
Multi-Compte : Aumérine Lefèvre
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Petite chouette blanche retrouve sa mère [PV Maelys] EmptyMar 30 Juil - 17:43
Maëlys
Un gloussement amusé à ce discours à double sens. Oui comme si d'instinct on avait tout deux compris que c'était pas le moment d'expliquer à notre fille qu'on se tapait allègrement dessus. Ce même accord tacite qui me fait ravaler un "t'avais même pas bon goût !" et rire un peu. Et la mine un peu étonnée de mon petit ange n'aide pas.

Quand Noïd commence à lui parler d'un ton plus sérieux, je devine ce qu'il va dire. Contrairement à moi je sais qu'il est toujours dans le circuit. Et je sais à quel point la concurrence peut être dangereuse par moments. Une des choses qu'il m'avait fallu quelques combats pour comprendre et que je combattais à ma manière en essayant d'amener une meilleure ambiance. Mais oui je comprends bien de quels dangers il parle.

Je ne pense pas qu'Amy comprenne ces dangers mais elle comprend la proposition implicite, et ça ne lui plaît pas. Je suis surprise d'entendre Noïd fredonner. Mine de rien j'ai rarement eu l'occasion de l'entendre ainsi. Ça a clairement un effet apaisant, et je me retiens de chantonner la mélodie moi aussi. Parce que c'est la chanson de son papa, et que maman en a d'autres. J'appuie la proposition, cependant.

"Ton papa serait rassuré pendant que tu es au village, et je pourrais te raconter plein d'histoires sur ton papa, sur le village..."


Non. Heureusement pour moi elle regarde son père et ne me voit pas me mordre violemment la lèvre pour ne pas pleurer ou insister. Raté pour la première, deux grosses larmes coulent déjà sur mes joues. Est ce que ça me va ? Non. Il n'y a pas que soloviev. Il y a aussi son connard d'entraîneur. Il y a aussi tous les dangers qui guettent une enfant hybride en ville. Mais je ne peux pas le dire. Je ne peux pas parler. Alors je passe ma main dans le dos de ma fille' juste entre ses ailes, et je masse doucement.

"Ni soloviev. Ni personne. Quand à toi, Mika, regarde moi. Je veux ta promesse. Tu apprends à venir jusqu'à cette clairière seule. Et si jamais ton papa te dit de venir au village, tu ne pose pas de question. Tu n'hésite pas. Tu viens ici et tu appelle. Compris ?"


Je suis anormalement sérieuse. Et mon ton est sans répliques. Non, soloviev ne touchera pas à ma fille. Plus jamais. Et elle aura une solution de repli. Un regard de crainte avant qu'elle ne s'apaise. Je soupçonne qu'il lui a parlé à elle aussi de ce ton calme et sans contestation possible. Assez ironiquement c'est de mon ancien maître que je l'ai appris. Pour autant elle en a vite perçu la différence. Et je suis récompensée d'un hochement de tête grave. Une demi satisfaction à peine. Je voudrais la prendre avec moi au village et qu'importe son avis, l'enfermer dans un cocon ou plus jamais plus personne ne la mettra en danger. À défaut je suppose que je ne peux qu’éloigner le danger d'elle.

Le reste de la visite se passe à partager un pique nique, à montrer à ma fille et à son père les divers endroits sympathiques de la foret. Une anse de la rivière ou on ramasse des cailloux ronds, et où on lui montre des ricochets, un arbre du sommet duquel on a un chouette point de vue sur la ville, une clairière à éviter à cause des abeilles... Mais où on trouve des ruches sauvages. Quand le soleil se couche, et que la séparation se fait imminente, je serre ma fille dans mes bras et ne veux plus la lacher. Et c'est pas faute d'essayer, hein?

"Tu est sure que tu ne veux pas venir au village?"


Un silence. Et un hochement de tête décidé.

"Fais bien attention à toi, d'accord? Et à ton père aussi."


Parce que même si elle le sait pas, j'ai comme l'intuition que cette petite elle lui fait du bien, lui qui faisait pas forcément très gaffe à ses miches quand on combattait ensemble.Et une fois les deux anges partis, je serre le point et les suit. Parce que j'ai pris une décision.
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