|
v
|
v
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez

 Prom'nons nous dans les bois... ♪

Humaine - Membre FALH
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyMar 6 Nov - 19:39
Aumérine Lefèvre
Bon, ça y est, on était en automne. Et moi je profitais de mes premières "vacances", avant le mois de cours qui précèderait les partiels. La plupart de mes condisciples allaient passer leur semaine à réviser. Moi? Hormis la législation qui était barbante au possible, j'avais confiance. Je m'étais donc plutôt concentrée sur l'approfondissement de mes compétences. Objectif: Cartonner à mes partiels, et demander à passer apprentie vétérinaire d'ici un an. et vétérinaire tout court après.

Mais pour aujourd'hui, pas question de travail. Aujourd'hui, c'était randonnée! En remplaçant mes jupes et T-shirts légers par les collants, pulls et pantalons d'hiver, j'avais retrouvé mes chaussures de randonnées. Etonnament elles me vont encore. Je sais pas quand est-ce que j'ai randonné pour la dernière fois. Les parents de Milou, tout transphobes qu'ils soient étaient assez sympa pour m'emmener quand ils emmenaient mon ami sur les chemins. Bon, c'est surtout que comme ça, les sorties "familiales étaient un peu moins tendues, et peut-être aussi qu'ils avaient l'impression de faire leur BA en invitant l'amie "orpheline" de leur fille.

Yoko san m'a prêté son appareil photo, et m'a indiqué un sentier forestier qui donne sur un point de vue un peu au dessus de la ville. Bon, j'ai aussi eu droit au récit détaillé des nombreuses fois où son mari et elle s'étaient retrouvés là bas, et au passage de leur demande en mariage "si romantiiiiiique"... Elle ne peut plus y aller, avec ses prothèses, elle m'a donc demandé de lui prendre des photos. Et m'a prêté aussi son vieux sac à dos multipoches, dans lequel j'ai glissé mon pique nique, ma gourde, et le barda que j'ai souvent avec moi. Il sent un peu le renfermé, mais il reste solide et assez confortable une fois règlé à ma taille.

Le temps est frais et je ne croise pas grand monde. Et j'avance pas si mal, compte tenu de mon manque d'habitude. A mi chemin, je m'arrête dans ce que le beau père de Milou appelait un "coin à poulet". Un endroit sympatique pour pique niquer, avec un peu de place hors du chemin, et par une trouée dans les arbres, je peux même voir un peu plus bas le chemin, là où il quitte les champs et rentre dans la foret, et plus loin, la route, et les premières maisons.

Je regarde ce paysage, en sirotant ma gourde. Est-ce que je prends quelques photos? Bah, pourquoi pas non? Autant voir un peu comment s'utilise ce truc. Au pire, je remplirais la carte mémoire, et on en choisira deux ou trois pas trop moches. Du coup je joue un peu avec le zoom, l'obturateur...Quand je remarque un mouvement. Sur le sentier, deux personnes. Celle de devant marche assez régulièrement, l'autre s'arrete tous les trois pas. Par pure curiosité, je les observe à travers mon zoom... Et qu'est-ce que Sofia fout sur ce sentier?! Surtout qu'elle est pas avec Meyer, ou alors mon cher frère s'est vu poussé des oreilles et des seins... Bon sang et elles ont l'air de venir par ici. Depuis qu'on a discuté au parc, j'ai discuté avec Constantine plusieurs fois par SMS, et on s'est croisé une fois ou deux. Par contre Sofia, j'l'ai pas vue depuis notre discussion au restaurant. Enfin, si. Une fois au parc, avec Meyer, mais justement ils étaient ensemble, et j'avais passé mon chemin sans les saluer, parce que j'allais pas m'imposer non plus. Même pas sure qu'ils m'aient vue. J'suis presque sure qu'elle trouvera à me reprocher d'être là... Négative? Non, juste habituée à m'entendre reprocher ma simple existence.

Sauf que au travers du zoom, j'ai dans l'idée qu'il y a un soucis. J'ai pas besoin de beaucoup les fixer pour le voir. La fille de derrière est flippée et arrête pas de regarder derrière elle. Et Sofia... Dans le zoom elle est pas si régulière dans son pas... Qu'est-ce que c'est que cette histoire? J'ai le sentiment qu'il y a un soucis. Alors je redescend doucement sur le sentier, avec le sac au dos, jusqu'à arriver à une courbe du sentier, ou j'entends des pas.

"Sofia?"

Par précaution, je préfère m'annoncer en même temps que je m'avance, je sais pas une intuition. Déjà que je ressemble pas à la Mérine de d'habitude... Pas de jupe mignonne, mais un pantacourt de sport kaki et un débardeur crème, j'ai mes lunettes au lieu des lentilles, parce que mince c'est les vacances et que je peux pas garder les lentilles H24 non plus, et les cheveux remontés en queue de cheval. Même mon parfum c'est pas le même que d'habitude, parce que le parfum de miel en pleine nature c'est un coup à me faire bouffer par toutes les bestioles de la foret...

"Je t'ai vue d'un peu plus haut. Tout va bien?"


Dernière édition par Aumérine Lefèvre le Mer 14 Nov - 21:29, édité 1 fois
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyJeu 8 Nov - 12:53
Sofia Ashley
ft. Sofia & Aumérine
"..."
Prom'nons nous dans les bois...
Lentement mais surement, j'approchai de ma cible. C'était un humain, à peine la trentaine. Il ne s'agissait pas d'un contrat, non. Personne ne m'avait demandé de m'en prendre à lui. Je ne savais même pas si j'allais l'attaquer, en réalité. Mon seul objectif, c'était de libérer cette pauvre hybride que cet homme maltraitait chaque jour. Cette hybride, je l'avais rencontré à l'arène, elle m'avait parlé de son maître, des traitements qu'il lui faisait subir. Je lui avais alors demandé si elle voulait devenir libre. Elle m'avait dit où elle vivait et je n'avais plus qu'à venir la libérer. Constantine était au travail, alors j'en profitais pour m'occuper de cette affaire. L'homme en question regardait la télévision pendant que son hybride nettoyait la maison. La porte était verrouillée, tout comme les fenêtres. Sauf une, à l'étage, comme l'hybride me l'avait promis, elle allait volontairement en laisser une ouverte. J'entrai donc discrètement par la fenêtre pour rejoindre la Neko dans la cuisine. Puis soudain, j'entendis des pas se diriger vers nous.

"Mayushii va vite me..."

Avant qu'il n'ait pu terminer sa phrase, je l'assommai pour embarquer l'hybride avec moi vers la sortie. Nous sortîmes par l'arrière pour éviter d'être vues. Puis nous nous dirigeâmes vers l'extérieur de la ville. Cependant, quelque chose clochait, j'avais le sentiment d'être suivi. En regardant derrière moi, je vis deux gros hybrides chiens courir après nous. Ils avaient dû flairer l'odeur de la Neko. Sans attendre, je pris sa main pour courir rapidement vers la forêt. Ils étaient toujours derrière nous et n'étaient pas prêt de nous lâcher.

"Pourquoi tu m'as pas dis que ton maître avait aussi deux hybrides comme ça ?" Lui demandai-je simplement, sans aucune pointe de colère.

"J'ai eu peur que tu viennes pas si tu avais su que..."

"Ok. Tant pis. J'vais devoir m'en débarrasser."

Je m'arrêtai pour leur faire face.
L'interrompis-je

"Tu vas devoir retirer mon collier, Mayushii. Tu dois m'le remettre tout d'suite quand j'ai fini, ok ? Tout d'suite, faut pas attendre."

Elle hocha simplement la tête une fois avant de porter sa main vers mon collier. Elle appuya sur le bouton au milieu. "clic." Je tressaillis aussitôt, prise d'un tremblement nerveux. J'entendis des cris dans ma tête, des images violentes, du sang et puis... Des voix, pleins de voix, un tas. Kenichi, Yoshi, Wilson, Constantine, Jilian, Jana... Tout ceux que je connaissaient, tous m'ordonnaient d'attaquer. Je me mis à grogner, à trembler encore, la bave glissait entre mes crocs. Puis je m'élançai vers mes deux cibles, le Katana à la main. Une première tête roula au sol. Un coup si puissant qu'il n'avait aucune chance de l'arrêter. Maintenant averti, le second hybride se montra bien plus prudent. Nous échangeâmes quelques coups, ses crocs se plantèrent dans mon bras, la blessure était légère. En échange, il eut lui aussi droit à un coup de crocs au niveau de la gorge. J'en arrachai un morceau avant de lui ouvrir le ventre avec ma lame pour le voir patauger dans ses tripes. J'essuyai mon Katana sur les vêtements des victimes avant de retourner auprès de Mayushii.  

"Remet le vite" grognai-je, menaçante.

Apeurée, elle courut vers moi pour remettre mon collier. Aussitôt, je me relâchai, reprenant une expression neutre. Sans rien dire de plus, j'avançais dans la forêt pour emmener l'hybride le plus loin possible, proche du village. Pour le reste, elle devra se débrouiller, je ne pouvais rien faire de plus pour elle. Le trajet se fit en silence, mais je pouvais tout de même ressentir toute la tension et la nervosité de Mayushii. Je la comprenais, sa vie n'allait plus être la même, maintenant.


"Sofia?" Fit une voix familière.

Par réflexe, j'empoignai la garde de mon Katana en fixant Aumérine. Qu'est-ce qu'elle fichait ici, celle là, avec son look de scout  ? C'était vraiment une touriste inconsciente, elle n'allait pas tenir longtemps sur cette île. Se balader en forêt à Togi c'était pas comme ailleurs. Je lui avais pourtant déjà dit que Togi était dangereuse.


"Je t'ai vue d'un peu plus haut. Tout va bien?"

Pour moi oui. En revanche, pour elle... Je sentis la main de l'hybride qui m'accompagnait se poser sur mon collier. Elle avait si peur qu'elle était déjà prête à me le retirer.

"Sofia... Tu connais cette fille ? C'est qui ? Elle nous traque, aussi ? Demanda Mayushii, morte d'inquiétude.

Sur le coup, j'avais envie de la laisser retirer mon collier. Aumérine était juste là, sous mes yeux. Seule. Sans témoin. D'un claquement de doigt, je pouvais la faire disparaître à jamais. Mes doigts se crispèrent davantage sur le manche de mon Katana. Je pourrais laisser son cadavre ici, elle finirait par se faire bouffer par les hybrides sauvages ou les animaux. On trouverait, un jour, ses restes. Et on dirait simplement qu'elle s'était aventurée là où il ne fallait pas. La tuer... La tuer... Attaquer, la tuer ! La tuer ! Un grognement retentit du fond de ma gorge. La Neko attendait toujours pour savoir si elle devait retirer mon collier ou non.


"Qu'est-ce tu fous là ? J't'ai d'jà dit qu'c'était dang'reux, Togi. Pourquoi t'es habillée comme une randonneuse ? T'es inconsciente de v'nir ici seule alors qu'tu sais même pas t'battre."

Sauf que Constantine ne serait probablement pas d'accord pour voir Aumérine mourir. Doucement, je retirai ma main du manche de mon Katana. La Neko, elle, recula sa main loin de mon collier.
Humaine - Membre FALH
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyJeu 8 Nov - 17:43
Aumérine Lefèvre
J'ai presque pas besoin que la fille chat parle pour comprendre (enfin je crois) la situation. Et je préfère l'ignorer pour le moment, et me concentrer sur Sofia. Genre sur celle qui est armée et me menace... encore. Faut pas se demander pourquoi je l'esquive. Enfin, je dit ignorer... Disons que c'est comme quand j'dois gérer l'animal et son maitre. Répondre aux questions du maitre, et en même temps m'assurer que l'animal (voire certains hybrides) en profitent pas pour faire des conneries. Et si je garde les mains visible et légèrement en l'air c'est pas tant pour rassurer Sofia, qui s'en fout comme de sa première tutute (ça a des tutute les hybrides d'ailleurs?) que l'inconnue, terrifiée, la main sur le ventre et l'autre prête à... défaire le collier de Soso...? Y a un truc chelou et pas logique. Ou très logique mais que j'ignore. Bon, et moi ça me rassurerait qu'elle lâche son katana.

Pour autant ses premiers mots... Ben c'est plutôt ceux d'un protecteur que d'un agresseur. Un protecteur en colère, mais un protecteur quand même. Et elle lâche son katana, ce qui me décrispe un peu. Bon euh dans l'ordre; Pour être sure de ne pas me mélanger je compte légèrement sur mes doigts.

"Je monte au belvédère, faire des photos. Je sais, que je sais pas me battre. C'est bien pour ça que je fais attention... C'est un sentier classé vert, "sans risque même pour des jeunes enfants et des personnes âgées", proche de la ville et du quartier général des rabatteurs. Quelqu'un qui disparaitrait dans les parages, ça mettrait le bazar, donc même s'il y a des hybrides... marrons, euh... fuitards par ici, je doute qu'ils attaquent des randonneurs, même isolés qui resteraient sur le sentier. Et j'ai vérifié à ma logeuse ce matin avant de partir, elle m'a confirmé que c'était pas dangereux tant que je rentre bien avant la nuit."

Ca m'agace un peu de me justifier, mais oui, j'ai écouté ses avertissements. D'ailleurs, même si elle elle est dans les broussailles autour du sentier, moi je reste bien sur le chemin balisé. J'ai pris note de ce qu'elle m'avait dit, et j'ai mes "armes" à porté de main, le déo compact alcoolisé en spray, et une seringue prête à dégainer de loxapac. Au passage, si je dois taper quelqu'un avec ce sera au mépris de toutes règles d'hygiène, mais bon, ma priorité sera pas d'éviter une infection... La fille par contre est toujours inquiète. Alors je garde Sofia dans mon champs de vision, mais je lui souris doucement.

"Tout va bien. Tu as confiance en elle, non? Tu crois qu'elle discuterai avec moi si j'étais un danger pour toi?"


Question rhétorique, pas de négations et recentrer sur Sofia, qui mène la danse après tout. Encore des astuces de soignant. Je reviens sur la chienne louve aussitôt, mais j'ai reconstitué le gros du puzzle. Des bleus au bras, de plusieurs couleurs, la manière dont sa main revient sans cesse... Par contre comment Sofia s'est blessée... C'est pas vilain vilain, mais j'ai dans l'idée qu'une petite veine est touchée, parce que le sang coule sans arrêt. Faut dire que si elle garde la main sur son arme, et donc plus bas que le cœur ça aide pas à arrêter le saignement.

"Tu as besoin de pansement? Ça n'a pas l'air de s'arrêter de saigner."


Je sais qu'elle a "quelqu'un de plus compétent que moi" si elle se blesse. Et je sais pas comment elle fait, mais elle a des cicatrices partout, elle doit se blesser souvent. Sauf que là y a personne ( moins qu'elles n'aillent voir la dite personne), elle saigne et j'ai des pansements dans mon sac. J'ai tout le nécessaire de secours, en soit. Par association d'idée...

"Il est au courant, ou avec lui aussi je dois "oublier" que je t'ai croisé dans les bois avec une fille en fuite et enceinte?"

Est-ce que préciser qui est "il" est nécessaire? Oups. A la réaction de la fille, yeux écarquillés et pas de recul, je crois que c'était un secret. C'est sur qu'elle a pas l'air, elle doit être dans son tout premier trimestre. Sauf que ce tic inconscient, il est assez caractéristique des jeunes mamans qui attendent de voir si elles sentent cette petite vie sous leur doigts. Et qui essaient de la protéger, surtout quand elles craignent à tout moment de la perdre. Ou qu'elles l'ont déjà perdue. Encore un petit truc qu'on apprend à vivre à l’hôpital.

"Hey, tout doux. Je dirai rien, c'est promis."
PNJ
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyMer 14 Nov - 16:26
PNJ




Prom'nons nous
dans les bois... ♪


pendant que le loup n'y est pas...





Tiens donc, quelle situation cocasse. Le destin les avait fait toutes deux se revoir dans un environnement particulier et surtout en une compagnie particulière qui se résumait à une neko fraichement enfuie. De plus il semblerait au vu des paroles de la jeune humaine que cette dernière portait un enfant. Que cela est amusant.

D'ailleurs pas plus loin d'elles se trouvait un duo cette fois-ci. Un homme et un enfant. Un père et son fils qui profitaient de l'automne et du beau temps pour se promener. La mère de l'enfant était morte il y a de ça quelques années, la Tanabata ayant brisé des foyers mais qu'importe, le chagrin s'est estompé pour profiter du présent, de ceux qui restent. L'enfant court rit sous le regard de son géniteur. Qu'ils sont mignons.

Mais toi, petit Destin, cela t'importe peu, bien peu. Le père a soudain une idée et prend sa plus grosse voix, entrant dans le rôle du vil méchant, sournois qui veut manger le pauvre enfant. Son fils sursaute, puis comprends le jeu. Il pousse un cri alors que son père va pour l'attraper, se laissant prendre dans ce jeu innocent. Il court, plus vite, ses petites jambes restant vives par son jeune âge. L'adrénaline le fait crier plus fort alors que son père gonfle sa voix grave qui lui court derrière. Leurs jeu résonne et leur parviennent.


La neko sursaute en entendant des cris qui semblent se rapprocher de plus en plus, elle se rapproche de sa sauveuse, inquiète. Les pas se rapprochent et soudain un éclat de voix retentit, distinct :

"Si je t'attrape, je te découpe et je te mangerais !"


La voix est effrayante et la peur l'envahit. Des souvenirs lui remontent et prise de panique alors que deux formes se dessinent, elle ôte d'un geste rapide le collier de Sofia, les oreilles couchés par la crainte de le voir apparaitre. Elle se fiche bien de tous ceux qui sont là, elle veut le protéger, elle veut enfin être en sécurité, qu'importe le prix à payer. Elle a trop souffert pour mériter d'être à nouveau asservie par les humains. Sa voix se brise :

"Je ne veux pas y retourner..."

Alors il apparait, se redressant, sa main repoussant des branches, son regard noir se posant sur eux. Il est tombé sur les mauvais enfants apeurés. Son fils, lui est caché à quelques mètres de là, prêt à aller frapper le vil monstre en lui sautant sur le dos. Il fronce les sourcils, son regard se posant sur le trio, plus étonné de tomber sur d'autres promeneurs qu'autre chose.  


 

©️Codage by Littleelda from Never-Utopia


 
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyMer 14 Nov - 21:05
Sofia Ashley
ft. Sofia & Aumérine
"..."
Prom'nons nous dans les bois...
C'était quand même une sacrée coïncidence de la retrouver ici, celle là. Elle était visiblement seule, personne ne l'accompagnait. En remarquant l'appareil photo dans ses mains, je compris qu'elle était venue ici juste pour se promener. Il n'y avait pourtant rien d'intéressant à voir ici, sauf peut être les clairières  ou le lac. Ca oui, en revanche, le lac, il était trop beau. Je pourrais lui montrer un jour, surtout qu'un guide ne serait pas du luxe pour une nana aussi paumée qu'elle. Ca ferait aussi plaisir à Meyer, tout comme ça lui faisait plaisir que je m'occupe de Jana. Bref, j'effaçai rapidement toutes ces pensées pour me concentrer sur Aumérine.

"... C'est un sentier classé vert, "sans risque même pour des jeunes enfants et des personnes âgées", proche de la ville et du quartier général des rabatteurs."

Je n'avais même pas écouté le début. Un sentier classé vert ? C'était quoi cette merde ? C'était qui le con qui donnait des couleurs à des sentiers ? Le risque était toujours présent, partout. Elle était tellement naïve, encore.

"Quelqu'un qui disparaitrait dans les parages, ça mettrait le bazar, donc même s'il y a des hybrides... marrons, euh... fuitards par ici, je doute qu'ils attaquent des randonneurs, même isolés qui resteraient sur le sentier." Poursuivit-elle.

Elle n'avait probablement jamais entendu parler de Tanabata. Le maire  lui-même fut assassiné, alors un sentier "vert" ... Les sauvages en auraient probablement rien à foutre. Plus je l'écoutai et plus je la regardai et plus j'avais de la peine - ou de la pitié- pour elle. Elle semblait si innocente et insouciante.


"Et j'ai vérifié à ma logeuse ce matin avant de partir, elle m'a confirmé que c'était pas dangereux tant que je rentre bien avant la nuit."

Si insouciante... Plus détendue, je regardai la blessure à mon bras pendant qu'Aumérine s'intéressait à Mayushii. La pauvre semblait toujours aussi terrifiée, elle voulait s'en aller le plus vite possible d'ici. Je ne voulais pas traîner non plus et hors de question d'être suivie par Aumérine, je n'avais pas vraiment envie qu'elle apprenne que je fréquentais les Révolutionnaires, de temps en temps.... Encore moins que j'étais très proche de leur chef.

"Tu as besoin de pansement? Ça n'a pas l'air de s'arrêter de saigner."

Je relevai le regard vers elle, puis je l'abaissai à nouveau vers mon bras. J'avais oublié qu'Aumérine suivait des cours en médecine ... Ou un truc dans le genre, je ne savais plus trop. J'hochai la tête une fois avant de remonter la manche de ma robe. Elle fouilla aussitôt dans son sac, peut être pour récupérer de quoi me soigner.

"Il est au courant, ou avec lui aussi je dois "oublier" que je t'ai croisé dans les bois avec une fille en fuite et enceinte?"

De quoi ? En voyant la tronche surprise de Mayushii, je ne fis même pas attention à ce qu'Aumérine venait de dire. Elle était enceinte ? Alors c'était pour cette raison qu'elle voulait se barrer à tout prix... Ca m'emmerdais de plus en plus de voir qu'elle me cachait des choses alors que je risquais mon cul pour la sortir de là. Bref, elle avait juste très peur, je pouvais le comprendre. Son maître devait la violer si souvent qu’elle avait fini par... Je serrai les crocs à cette idée, tout comme mes poings. Si j'avais su pour ça, j'aurais fait plus que simplement l’assommer, ce gros porc de merde.  Puis soudain, au loin, j'entendis des cris étranges. Ca semblait menaçant... Ou du moins pas naturel du tout. La Neko sursauta et se colla à nouveau à moi. Je tournai la tête en direction des cris, prudente.

"Si je t'attrape, je te découpe et je te mangerais !"

Quelque chose clochait dans le ton de cett-... *clic*

Un frisson. Un vide.

...

Immense.

...

Si immense que j'eus l'impression que mes cheveux se dressaient sur ma tête. Qu-...
Attaque ! Pourquoi elle avait retiré mon attaque, attaque ! Collier !? Tremblante, je regardai autour de ATTAQUE ! moi à la recherche de... ATTAQUE ! ATTAQUE ! De quoi ?! Tue les ! Tue les tous ! Non ! Mes mains sur ma tête, je luttai de toutes mes forces pour.... Tuer ! Le premier ! Je n'avais aucune cible, aucune proie à ... ....ATTAQUE !! Les voix résonnaient de plus en plus, les images me hantaient, je n'arrivais plus à...

"Je ne veux pas y retourner..."

Sa voix résonna comme un écho parmi toutes les autres que j'entendais. Puis un homme, face à moi, les sourcils froncé. Le regard noir. Une menace. Une menace. ATTAQUE, SOFIA ! C'EST UN ORDRE ! Je poussai un puissant grognement, les membres crispés, montrant les crocs. Puis, en une fraction de seconde, comme une flèche, je fondis sur lui, les crocs profondément planté dans sa chair, au niveau de l'épaule. Je n'eus aucune mal à arracher un morceau pour l'avaler d'une traite. Envahi par la rage, noyée dans la haine, un écran opaque, noir, je ne voyais plus rien autour de moi sauf ma proie. Il hurlait de douleur alors que mes crocs arrachaient ça et là des morceaux.

"Lâche mon Papa, espèce d'monstre !"retentit une petite voix.

Les crocs et les griffes maculés de sang, ma victime était toujours vivante, au sol, à se tordre de douleur. Je vis alors un enfant courir vers moi avec un bâton en main. Tétanisée, je n'arrivais plus à bouger. Un enfant... Un enfant !
"Tu ne dois plus leur faire du mal, Sofia, pas les enfants" ... Il me frappa avec son bâton au niveau de ma cuisse. Il se brisa en deux. Je sortis de mes pensées et poussai un puissant hurlement, mon visage proche du sien, l'air menaçante. Je pouvais entendre l'inconnue au sol hurler à son fils de fuir... Comment ça son fils... ?  Qu'est-ce que... ? Je me perdis davantage et, sans que je m'en rende compte, mes griffes frappèrent violemment l'enfant au niveau du torse. Tranché. Le sang gicla et il s'écroula. Dégoulinante de sang, je tournai lentement ma tête vers... L'humaine. Proche de Mayushii. Trop proche. Tremblante comme une feuille, l'extase. L’excitation, ce sentiment de puissance, de supériorité. Je ne n'arrivais même plus à contrôler ma respiration, poussant des grognements sourds.   ATTAQUE ! ATTAQUE !!
Humaine - Membre FALH
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyJeu 15 Nov - 11:57
Aumérine Lefèvre
Merde, j'avais encore fait une boulette. Mais merde, quoi, c'est pas ma faute non plus si mon cerveau il grille les étapes. J'ai vu la fille, j'ai vu sa main, et surement d'autres trucs, parce que mon cerveau il a collé une étiquette sur cette fille, un gros "futur maman". Exactement comme pour la nana et son cancer, comme le fait qu'il y a "plus"entre Sofia et mon frère, et non j'en démordrais pas, j'ai juste bien pigé que je devais la fermer là dessus. Ptet que c'est pas si bien vu, même si j'ai croisé d'autres couples atypiques qui s'assument. M'enfin, je vois pas trop qui pourrait leur mettre la pression dessus, j'veux dire Constantine est en rupture avec ce qui reste de sa famille, et Sofia... Ben en fait je sais rien d'elle. Et entre autre, je savais pas qu'elle était du genre a aider des esclaves à se barrer... Où exactement? Le mythique village des hybrides sauvages? Oui, mythique. A mes yeux, dans cette ère informatique, c'était difficile de croire qu'un village puisse se cacher, je pencherais plus pour une hypothèse de plusieurs petits groupes, plus discrets, quoi qu'en contact les uns avec les autres. Dans tous les cas, elle a l'air vénère la Sofia. Contre la fille qui a menti? Contre celui qui l'a mise enceinte? Contre celui qui la fait fuir pour protéger son bébé? Si tant est que les deux derniers soient pas une seule et même personne, auquel cas, je suis tout à fait volontaire pour proposer à l'hybride le nécessaire pour une vasectomie. Sauf peut-être l'anesthésique, "tellement plus dur à voler"... Bref. Rassurer la fille?

Attends d'abord trouver le pansement pour Soso. J'ai le dakin (oui, c'est un peu fort comme antiseptique, habituellement je l'utilise pour enlever des taches de sang sur mes vêtements, mais bon, c'est facile d'en récupérer gratis à l'hosto), une bande entorse, et... ah, là. Un grand sparadrap.

Oh, un cri. Cri de gosse de cour de récré, ça. Oui, j'identifie assez facilement. C'est incongru dans ce lieu, mais c'est le même genre de rire et de peur mêlée qu'ont les frères et soeur de Milou, Corail ou Stephane quand ils viennent et qu'on se retrouve à "jouer au loup" pour leur faire plaisir. Ce qui est sympa, parce que les gosses ils nous voient juste comme des enfants un peu grands, contrairement à certains de leurs parents. Bon, et puis comme le pense Sofia, je suis Insouciante, et qu'est-ce que ça pourrait être d'autre?

"Vous devriez vous planquer, pendant que je bobardise ces randonneurs."

"... te mangerais!"


Je relève la tête pour dire ça au moment où le collier se défait. Et la réaction de Sofia me... J'allais dire me surprends, mais c'est pas assez fort. Polypnée, mains sur la tête comme si elle essayait de se boucher les oreilles, elle titube. Je sais que le collier est bizarre. Tout à l'heure déjà, la neko voulait le défaire. Mais de là à avoir une telle réaction...

"Sofia?"


Le randonneur arrive au même moment. Merde autant pour le bobardiser. Un grand gaillard, qui nous regarde comme s'il s'attendait pas à nous voir là. J'imagine qu'il s'attendait plutôt à trouver le/la gosse qu'il poursuivait. Oulah, ça devient galère là. Et Sofia qui a toujours l'air aussi mal... Euh, là va falloir trouver une excuse. Et vite.

"Je veux pas y retourner..."

Hein? Attends, pourquoi elle gronde?!La dernière fois elle a grondé aussi avant de...

"Non!"

Trop tard. Elle a bondit sur l'homme, et Merde merde merde! est-ce qu'elle vient de le mordre?! Putain il saigne et il crie et j'ai peur. Et pourquoi j'ai fait un pas vers elle, c'est pas comme si je pouvais l'arrêter! L'arrêter... Stop stop stop! J'ai peur. Il a peur, il a mal, et ses cris renforcent ma propre panique. Respire, bordel! et elle tremble toujours, elle a même laissé tomber le collier. Le collier. Putain le gosse, mais qu'est-ce qu'il fout ce con?! Trop jeune. Trop jeune pour avoir compris. Son père, lui, a bien compris. Je vois Sofia hésiter un peu et j'entrevois une lueur d'espoir. Je me précipite vers la fille chat, et je ramasse le collier à ses pieds. Elle réagit même pas, les mains sur le ventre. Elle aussi est en choc. Moi aussi, bordel, j'suis morte de trouille! Ta gueule. Tu es une putain de soignante, alors D'ABORD les autres, et APRÈS tu pourras t'effondrer. S'il y a un après. Allez. Un, la fille chat. Deux. Arrêter Sofia. Et j'suis pas sure que mon loxapac suffise. J'sais pas quand je l'ai pris dans la main, mais je sais que là, je peux juste pas bouger. Et pourtant elle me tourne le dos, ce qui ferait monter mes chances de... 0 à 3%, puisqu'il faut quand même une poignée de seconde pour que le produit agisse. Sauf que y a le gosse, et non c'est pas juste un prétexte pour ma trouille. J’attrape la fille chat par les bras, je la secoue un peu. Juste assez pour la sortir de son état de choc. C'est risqué aussi, hein? Je sais très bien. J'dois avoir le cul bordé de nouilles, parce qu'elle se contente de me regarder avec les yeux à demi vides. Elle se débat pas, ce qui est aussi bien, parce que j'ai toujours ma seringue de loxapac à la main, et le collier dans l'autre.

"C'est un système de compulsion? Sans le collier elle attaque à vue?"

Oui, parce que merde pas sure qu'elle comprenne "compulsion". Elle acquiesce et je commence à comprendre. Deux Sofia. Deux comportements. Dressée pour le combat, ça je pouvait l'envisager avant. Genre elle se balade avec toute une armurerie sur elle. Sauf que c'est pire que ça. Là, j'ai dans la tête l'histoire que nous avait raconté Désiré. Sur ces chiens, entrainés pour des combats paris pas bien, et tellement fous qu'ils étaient souvent "irrattrapables". Même ceux qu'on pouvait sauver et non euthanasier d'emblée restaient brisés, dangereux, et devaient être traités comme du lait sur le feu. On euthanasie pas les hybrides, aux dernières nouvelles. Et je m'y connais assez en hypnose, et dune manière plus générale en manipulation mentale pour deviner le principe du collier. Comprendre aussi la différence entre la Sofia du resto et celle ci. Entre celle qui défend son "territoire", et celle qui attaque à vue. Par contre qui est le con qui a mis un collier à clip qui peut s'enlever en 2-2?! Quelqu'un qui veut pouvoir l'enlever... Non, non, non, stop. Là, on va mettre ça de côté... Un hurlement qui me glace le sang.

"Non!"


Je ne suis pas la seule a avoir crié. Putain la conne, elle avait même pas réalisé qu'elle avait aucun contrôle?! Je vois le gamin jeté à terre, avec une gerbe de sang. Le sien où celui de son père, dont Sofia est couverte? Putain, là, pour ravoir la robe... Nan mais ta gueule! Euh, là c'est moi qu'elle regarde. Logique? J'ai un doute. Autant je sais qu'elle me déteste, me considérant au mieux comme une charge, au pire comme un obstacle, et qu'elle danserait probablement sur ma tombe, autant si j'ai bien interprété... Elle devrait pas plutôt voir l'hybride comme un adversaire?! Enfin, en soit, on s'en fout.

"Remet lui son collier. Vite."

"Je veux pas... Je veux pas y retourner..."

Oui, et ben moi, je veux pas mourir! Si. Je viens juste de retrouver mon frère, j'aimerais bien en profiter! Tu lui fais peur, a t'accrocher à lui. Et puis merde, le gosse! Le type qui continue de gémir et le fait qu'il gueule plus comme un veau est de très mauvais pronostic... Le gosse.

"Tu est prête à tuer un enfant pour ça?! C'est toi qui en porteras le poids!"

C'est une faille minuscule. Titiller l'embryon d'instinct maternel qu'elle possède et sa culpabilité, parce que non, elle non plus ne l'a pas voulu. Et appuyer dessus, parce que si le gosse meurt je saurais le lui rappeler. Et pitié qu'elle se dépêche de prendre le collier, parce que là, je sais pas ce qui retient Sofia, mais son grondement en me regardant c'est le même qu'avant d'attaquer le père... Le collier n'est plus dans ma main. Moi j'ose pas regarder l'hybride parce que j'ose pas lâcher Sofia du regard. J'ai la main tellement crispée sur la seringue que j'ai les jointures blanches. Et si j'arrive à ralentir ma respiration, mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine. Mais je ne dois juste pas la lâcher du regard. C'est une forme de combat de dominance, et je le sais très bien. Je sais aussi que si je perds ce combat, que je tourne le regard où les talons comme j'en ai très envie, mon espérance de vie se comptera en nombre de battements de cœur. J'entends même pas l'hybride parler à Sofia, pour lui dire que c'est terminé tandis qu'elle va pour lui remettre le collier.

Un clic. Les épaules de Sofia qui se détendent. NON. Tu t'effondre pas de suite. Soignante. D'abord les blessés. Tu ferme la boite à peur tu t’assois dessus. Je me précipite vers l'homme d'abord, et me laisse tomber à ses côtés. Je peux rien faire. J'ai pas besoin de prendre son pouls ou de faire un tampon pour essayer d'arrêter le sang, même si je le fais quand même en appuyant le rouleau de bande entorse contre la plus grave des plaies. La pâleur de sa peau, la couleur rouge vif et l'irrégularité du sang qui coulent m'indiquent que les artères carotides et vertébrales droites sont sectionnées. Oh mon Dieu... Pire que ça, je crois qu'il manque environ 5cm de la carotide...Eeeeeeeeeek! Je crois que ça, j'vais pas oublier de sitôt cette image... Youpidou la trachée n'est pas touchée du coup, au lieu d'en plus étouffer dans son propre sang, il est presque clair en gémissant le nom de son gosse. Soignante. Rassure le. Mens, même, si tu le dois. Je souris doucement, j'ai presque l'air sure de moi. Quinze ans de mensonge, à jouer un rôle, faut bien que ça serve!

"Il va bien il est juste évanoui. Tout va bien, je suis médecin. Les secours arrivent, respirez doucement et fermez les yeux."


Je suis horrible. Je sais très bien que je mens. Il faudrait 3 minutes pour demander des secours, une dizaine pour qu'ils arrivent, et je vois déjà que les soins que je peux lui apporter ne suffiront même pas à tenir jusqu'à ce que j'ai fini d'appeler le 911. En lui disant de fermer les yeux, je ne fais que précipiter sa fin, puisqu'il perdra probablement conscience aussitôt. Mais les mots magiques font leur office, il y croit ce con. Le gosse. Inconscient, en sang, mais je crois que son poids l'a sauvé. Le coup, porté de droite à gauche à emporté le gamin avec lui, au lieu de traverser vraiment les côtes et les muscles. Je recommence à trembler. J'ai mon contrôle qui s'effrite. La plaie la plus dangereuse qu'aie le gosse, c'est la dernière, sous les côtes. Pour autant, je crois que c'est bénin. Il peut s'en sortir. Sauf que si je l'amène à l’hôpital, il risque de parler. Et c'est dangereux, pour Sofia, pour moi, pour la fille chat. Alors quand je sens un mouvement pas loin de moi, je réfléchis pas, j'passe en mode protection. Je tremble, et si j'étais pas déjà à genoux aux côtés du gamin, je m'effondrerai, mais ça m’empêche pas de les fusiller du regard. Pas touche au gosse. Faudra me passer dessus d'abord. Et oui, je sais. C'est pas chose difficile à faire. Mais pas touche quand même...
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyJeu 15 Nov - 16:28
Sofia Ashley

ft. Sofia & Aumérine
"..."
Prom'nons nous dans les bois...

Monstre
Le temps s'écoulait, de seconde en seconde. Prête à céder à la folie pure, Sofia ne pouvait bientôt plus revenir de là où elle était. Trop embrumée, elle n'avait plus aucun contrôle sur son corps. A présent, plus aucun contrôle sur son esprit. Sofia était dangereuse. Trop dangereuse, même pour Kenichi. Impossible à maîtriser, un esprit totalement brisé, maniable comme de la pâte à modeler. C'était tout simplement de "trop" pour la Chienne, elle avait cédé à la folie. L'arme c'était retournée contre son propre Dresseur. Alors ce collier permettait de la contrôler, elle, d'éviter de lui faire perdre totalement la raison et cela uniquement grâce au dressage : Tant qu'elle avait son collier, elle avait pour ordre de ne pas attaquer. En revanche, une fois retiré, elle pouvait laisser parler sa violence, sa haine, sa noirceur. Le hic... Il lui fallait une cible, un objectif. Retirer le collier sans avoir désigné un cible avant la rendait trop instable, elle attaquait à vue, par pulsion meurtrière car, durant des années, elle fut dressée pour ça. Une arme vivante, parfaitement obéissante, capable de folie meurtrière inhumaine. Elle fixait l'humaine devant, toujours, incapable de la reconnaître. Un nouvel adversaire, peut être, vu sa façon de soutenir son regard. Toujours de plus en plus tremblante, elle montra ses crocs maculés du sang de sa dernière victime. Elle fléchit doucement les genoux, écartant légèrement les bras pour faire tinter ses griffes métalliques entre elles. L'humaine ne semblait pas représenter une menace. Agacée d'être défiée, elle grogna de plus bel. Comment quelqu'un d'inférieur à elle pouvait oser la regarder ainsi droit dans les yeux ? Elle, "la" Chienne. La bave coulait le long de son menton, prenant davantage appuis sur ses jambes, prête à s'élancer pour tuer l'humaine. Pas de témoin, après tout, il ne fallait jamais laisser de témoin. Tous les tuer. Tous les tuer. Puis elle grogna encore une fois et s'élança.  

"C-...C'est fini !" Lança Mayushii, envahie par la peur.

La Chienne s'arrêta net, comme un androïde qu'on venait de désactiver. Elle avait le collier. Une nouvelle maîtresse ? Qu était cette personne ? Pourquoi avait-elle son collier ?


Clic.

Le brouillard se dissipa, lentement. Deux secondes...trois... quatre. Sous mon bandeau, je clignai des yeux pour regarder rapidement autour de moi. Un gosse en sang, inconscient. Un mec quasiment mort, il était foutu au vu de ses blessures. Aumérine... Qu'est-ce qu'elle fichait ici, celle là ? Heureusement, Mayush-... Un énorme frisson envahit mon corps entier. Un frisson d'horreur, les pièces du puzzle se remettaient en place à mesure que mon esprit se clarifiait. Qu'est-ce que je venais de faire... ? Je me tournai à nouveau pour regarder les deux corps allongés au sol. C'était moi ? Pourquoi !? C'était des innocents, je l'avais pourtant bien remarqué ! Je le savais ! Alors pourquoi étaient-ils dans cet état, à présent !? Je regardai Mayushii, c'était elle qui avait retiré mon collier, dans la panique. Aumérine se précipita vers l'homme pour voir si elle pouvait le sauver. Mais non. J'avais visé des endroits bien particulier, pour ne lui laisser aucune chance de survit, pouvoir le bouffer vivant. Un autre frisson. "Monstre". Les paroles du gamins résonnaient dans ma tête. Il avait raison, j'étais un monstre. Un horrible monstre. Je sentis mon estomac se retourner. Le gamin allait s'en sortir, sa blessure n'était pas grave. J'étais parvenue à retenir mon coup, probablement... Luttant contre moi-même pour ne pas m'en prendre encore une fois à un enfant, comme me l'avait ordonné Roy.  

"Il va bien il est juste évanoui. Tout va bien, je suis médecin. Les secours arrivent, respirez doucement et fermez les yeux."

Je regardai Aumérine. Pourquoi mentait-elle ? Il n'allait pas bien, il allait perdre son père, un innocent, à cause de moi. Les secours n'allaient jamais arriver, je n'avais pas souvenir d'avoir vu Aumérine utiliser son téléphone. Et... Et Constantine ? Comment lui annoncer ça ? Comment lui dire que je venais de commettre un... Enfin, celui là était innocent ! L'homme ferma les yeux, puis la vie le quitta. Il venait de mourir. Mon regard se posa sur Mayushii. J'avais envie de l'inonder de reproches, de lui dire qu'elle n'était qu'une idiote finie à la pisse. Mais... Elle voulait simplement se protéger, elle et l'enfant qu'elle portait. Non, le monstre c'était moi. Moi et uniquement moi. Aumérine était à genoux, à terre, avec l'enfant dans les bras, visiblement prête à en découdre si je m'approchai. Je lui faisais peur ? Elle tenait sa seringue dans sa main, tellement fort qu'on pourrait croire qu'elle avait une arme. Vu la distance, j'avais juste à dégainer pour lui trancher la tête. Elle ne pouvait rien faire dans sa position. Mais malgré tout, elle me défiait encore. Je devais reconnaître qu'elle avait du cran et une volonté de fer. En silence, je me baissai pour saisir le corps de l'homme.

"Viens m'aider, Mayushii. Faut s'débarasser d'ça."

Je laissai Aumérine seule. Elle n'allait pas appeler la police, ni les secours. Elle était complice malgré elle. Forcée de l'être. Si elle me dénonçait... Elle ferait tomber Constantine aussi. Elle risquait aussi de s'attirer des ennuis. Kenichi ne pourrait jamais accepter de me perdre. En réalité... J'étais désolée pour elle. Je parvins à traîner le corps loin du sentier, dans la broussaille, prenant soin d'effacer les traces de notre passage. Grâce à mes griffes, je pouvais aisément creuser le sol meuble de la foret. Mayushii m'aidait, elle aussi. Plus d'une heure après, le trou était très grand, profond. Je récupérai le porte-feuille sur le corps avant de le balancer dans le trou. Il fut rapidement recouvert. Je pris soin de camoufler la terre fraîchement retournée grâce aux feuilles des arbres, tombées au sol. J'effaçai les autres traces pouvant trahir notre passage ici puis je retournai auprès d'Aumérine. Elle s'occupait encore du gamin. Recouverte de terre et de sang, je m'accroupis devant elle.

"J'vais pas l'tuer. Mais faut qu'il s'casse, c'est un témoin. T'as une idée ?"

Son cerveau était plus gros que le mien, elle avait surement une solution. Puis je regardai la Neko. Je ne pouvais plus l'emmener chez Wilson. Elle m'avait causé trop de soucis, elle allait devoir se débrouiller.

"Toi aussi, tu t'casses." Fis-je en me redressant.

"Ma-...Mais, Sofia !" lança-t-elle, les yeux écarquillés.

"Tu fermes ta gueule. C'comme ça. T'as causé assez de souci. Tire-toi."

Je lui tournai le dos, malgré ses supplications. Mais c'était trop tard, je ne pouvais plus l'aider. A vouloir jouer les super-héros comme dans les dessins animés, à vouloir sauver une hybride qui voulait simplement fuir sa vie... J'avais aussi brisé la vie de ce gamin en prenant celle de son père. Un prix à payer bien lourd. J'entendis Mayushii s'écrouler et pleurer, me suppliant de ne pas la laisser errer seule dans la forêt. Bordel, c'était horrible... Horrible. Je regardai Aumérine, priant secrètement qu'elle allait trouver quelque chose pour sauver les meubles.
Humaine - Membre FALH
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyJeu 15 Nov - 18:36
Aumérine Lefèvre
Je suis en panique totale. Et en même temps, comme c'est souvent le cas, j'ai toutes les parcelles de mon cerveau qui vont dans tous les sens. Étonnamment, même mes émotions m'aident. Enfin, façon de parler. J'ai l'impression d'avoir ne petite voix dans ma tête qui muselle toute la panique et m'oriente sur une et une seule priorité. Le gamin. C'est cette même petite voix qui m'empêche de me rouler en boule en voyant Sofia et... Truc? Bidule? Kitty? Ouais Kitty, c'est bien. Donc en les voyant s'éloigner de nous avec le corps du père du gamin. Respire. Ne reste pas là. Je prends le gosse, je titube quelque peu, et je quitte le sentier, en tenant le gamin et mon sac. Je passe un gros arbre mort, et je pose le gamin derrière. Bon, déjà physiquement. Je soulève son T-shirt, et suis rassurée de constater que non, les blessures sont bénines. Un peu de dakin, un sparadrap, peut-être un ou deux stéristrips sur la plus profonde des entailles, un bandage serré sur les cotes par précaution (pas trop quand même qu'il puisse respirer), et sachant que les enfants humains sont aussi solides que des enfants hybrides, il devrait gambader d'ici deux ou trois jours, et être totalement remis d'ici trois semaines au plus.

Le problème c'est mentalement. Déjà à court terme, il a vu Sofia, et si un spécialiste l'interroge, même si consciemment il n'a remarqué que Sofia, il sera aussi capable de décrire KittyCat et moi. En soit, moi je m'en fous, j'ai une "excuse", une justification. Sauf que Sofia, j'ai bien compris qu'elle avait rien à faire ici, et si elle est accusée... Je sais pas, un humain accusé de meurtre devient un esclave, mais Sofia est DÉJÀ une esclave. Alors? Dans le code noir, c'était tout simplement la mort par pendaison. Et le pied tranché pour les esclaves en fuite. Je le sais parce que l'arrière arrière... euh... bref, le Milou descend d'esclaves réunionnais, et qu'il m'a prêté des livres là dessus. Ensuite, à long terme pour le gamin. Il risque fort d'être traumatisé à vie. Et là aussi je doute qu'on puisse lui proposer une...

Je m'interrompt dans mes soins, la bouteille de dakin au dessus de la poignée de kleenex. Une EMDR. Une technique mêlant hypnose et mouvements rapides des yeux, permettant de dissocier les souvenirs traumatiques des images associées. J'ai clairement pas le niveau pour ça. Surtout que ça implique que le gamin se souvienne de moi lui faisant faire des exercices chelou, et j'aurais du mal à justifier ça, surtout en ayant l'interdiction de le faire. C'est un gosse humain, après tout. Mais l'information en amène d'autres, souvenirs de cours, de livres, de formations en ligne... Résilience, amnésie traumatique, hypnose, reformulation de la mémoire... C'est risqué, mais ça peut marcher. Et manque de bol c'est le meilleur moyen que je vois, là, maintenant, pour sécuriser le gosse, Sofia, KittyCat, moi... Bien sur, si ça ne tient pas, ou, soyons lucides, le jour où tout lâchera, parce qu'un traumatisme ça s'efface pas comme ça, le retour de flammes sera d'autant plus important.

Les blessures sont pansées. la bande entorse propre m'a servi à bander le torse du gamin, qui commence à reprendre conscience. Logique, l'antiseptique, ça réveille. Surtout sur une plaie un peu profonde, qu'il a fallu que je maintienne aux stéristrips (et j'en ai plus). Donc maintenant, je passe à la deuxième étape, celle où je suis absolument pas sure de moi. Au passage, je me demande si le fait de pouvoir réfléchir presque calmement à ça, c'est la preuve que je suis plus psychopathe que je ne le pensais? L'induction se fait en douceur, alors que j'ai utilisé le côté "propre" du T-shirt pour lui bander les yeux. Le séparer de ses sens, pour faciliter mon travail. Tout avantage est ici bon à prendre. Avec douceur, j'interroge l'enfant, profitant de son état de veille hypnotique. Il a déjà de lui même bloqué ses souvenirs. Et de manière générale? Il vit juste avec Papa. Merde, pauv gosse quoi. Papa est triste, que maman est au ciel. Et fatigué de travailler beaucoup, alors il était content de faire une promenade avec Papa. Met ça de côté... Concentre toi. Je le pousse à plonger plus loin. doucement.

"Je vais maintenant te raconter une histoire. Tu peux, quand tu n'es pas d'accord, me presser la main, pour me le dire. C'est une simple histoire."


Et elle est assez proche de la réalité. Simplement j'y ajoute des modifications. Je m'efface de la scène, ça c'est facile, car déjà naturellement il m'avait à peine remarqué. Idem pour KittyCat, que je fais arriver plus tard. Le plus dur c'est Sofia. Il me faut recommencer plusieurs fois, touches par touches, modifier des détails, tout en restant proche de la réalité. Elle est déjà grande, pour lui. Elle devient très grande. Elle devient un homme, qui hurle comme un loup. Et puisqu'il hurle comme un loup il doit en avoir les oreilles, n'est-ce pas? un méchant loup avec de la fourure jusqu'au nez et des méchants yeux jaunes. Un méchant loup, comme dans les contes de fée. Un méchant loup qui a mangé Papa et voulait manger Petit Ichigo.

Quand les 2 filles me retrouvent (ce qui ne doit pas être difficile, j'avoue que j'ai pas pensé à comment effacer mes traces, et que je sais pas comment faire d'ailleurs), j'ai le gamin, aux blessures bandées, allongé la tête sur mes genoux, tenant ma main dans la sienne. Il divague un peu, je viens de le faire revenir au début de la journée. Dieu merci, elle ne vient pas me dire qu'il faut le tuer. Juste confirmer ce que j'ai déjà compris. Je hoche la tête, concentrée sur le gamin. Je murmure, parce que je veux pas qu'il entende, qu'il sorte de la transe dans laquelle j'ai déjà assez de mal à le maintenir.

"J'y travaille déjà. Chut."

Là c'est pas le moment de me déconcentrer. Le gamin raconte ce qu'il a mangé à midi, et je suis obligée de le relancer, pour qu'il avance doucement sur la journée. Euh non. non, non, non, elle se casse pas. J'ai besoin d'elle, la moitié... Pardon, la totalité du plan repose sur elle. Un claquement de langue, pour attirer leur attention.

"Une dernière fois, je te raconte l'histoire. Celle que tu as oublié et que tu oubliera quand tu te réveillera."

De la main libre, j'indique la fille chat, le sol à côté, mon oreille, le gamin. Elle a vraiment intérêt à retenir l'histoire. Ah et je lui fais signe de se taire, et idem à Sofia. Je regarde aucune des deux, concentrée sur le gamin. Je sais pas si c'est le choc, si c'est qu'elle a juste l'habitude d'obéir, ou si j'ai à ce point d'autorité, mais elle s’assoit et elle ferme sa gueule, tandis que je recommence une dernière fois "l'histoire". Je commence par la balade avec Papa, c'est chouette youpi. Je ne m'attarde pas. Je commence à décrire le loup. Effrayant, avec des yeux jaunes. Merde il sert la main.

"Qu'y a-t-il, poussin? Tu veux corriger quelque chose?"


"Y a les yeux bleus. bleus très clair qui font froid."

Ouf. J'ai cru qu'il allait rejetter tout en bloc. Mais c'est le gamin qui poursuit la description. "plus grand que papa", avec des oreilles noires et de la fourure aux mains et sur les yeux. Et qui le tape et que Mme Chat le rattrape et après il dort. Je crois que ça a marché. Maintenant le retour au calme. Je refais signe de silence, et entreprends de le guider dans les brumes d'un sommeil artificiel. Il fait au bas mot 15 kgs, une seringue préremplie est conçue pour un adulte de 75kgs, donc 1/5 de la seringue. Moins par précaution. Occulter la douleur de la piqure est le plus facile, c'est à la base à ça que me sert l'hypnose, et d'habitude, je me sert d'une version plus légère. Bien sur le loxapac est pas conçu comme un somnifère mais j'ai pas mieux sous la main. C'est seulement une fois le gamin endormi que j'explique le plan, en même temps que je le rhabille, et tant pis si le T-shirt est deg.

"Je crois que j'ai réussit à modifier ses souvenirs. Évidement, si un expert l'interroge ce soir ou demain, ça tiendra pas, et on se rendra compte. Mais c'est le meilleur truc que j'ai trouvé pour qu'il reste en vie, et nous aussi. Maintenant, "miss Chat"... Tu prends le gamin. Et tu vire avec lui. Je lui ai appris que tu l'as sauvé, si tu sais t'y prendre, il sera facile à convaincre de t'obéir, voire de te voir comme une maman, il en a pas. Raconte lui la même histoire, les mêmes détails et ses souvenirs s'adapteront. Dans six mois au plus il en sera totalement convaincu."


Bon, ok, j'suis pas totalement sure. Mais... J'ai pas mieux

"Mais... Je peux pas... toute seule?! Et avec un gamin?! Un humain?!"


"T'as voulu, t'assume! T'as fait une connerie, tu gère les conséquences, et là, la conséquence c'est un enfant rendu orphelin par TA faute. Tu lui dois bien ça, non? Tu nous as assez mises en danger, Sofia ou moi. Tu l'as entendue? Tu prends le gamin. Tu dégage."


Oui, je suis plus tranchante que d'habitude. Je suis surtout épuisée, et sur la réserve. Évidemment, dans ce que je ne dit pas, c'est que s'il lui vient à l'idée "d'assumer" en jetant le gamin du haut d'une falaise... Je pourrais difficilement l'en empêcher. Mais je serais pas au courant. Et je doute qu'elle soit capable de tuer le gosse. Sinon, elle n'aurait pas infligé ça à Sofia, parce que j'ai l'impression qu'elle est pas mieux que moi, là. Allez putain, casse toi... Casse toi, que je dois encore soigner Sofia, dont j'ai pas vérifié la blessure au bras (qui en plus doit être dégueulasse avec la terre et le sang, un coup à ce qu'elle fasse un AES ou choppe le tétanos) avant de pouvoir juste m'écrouler...
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyVen 16 Nov - 17:18
Sofia Ashley

ft. Sofia & Aumérine
"..."
Prom'nons nous dans les bois...

Monstre
... ...

... Quoi penser, maintenant ? Quoi faire ? Quoi dire ? J'étais totalement paumée, là. Comme si je réalisai petit à petit qu'en fait... Nous avions évité le pire. Si Mayushii ne m'avait pas remis mon collier, elles seraient mortes aussi. Aumérine et elle. Et je me serais perdue, à la recherche constante de cible à tuer car aucune ne m'avait été donné. Pas de cible, tuer tout le monde pour être certaine d'avoir la bonne. J'étais réellement un monstre. Avant, je le savais, mais je me voilais peut être la face, j'arrivais facilement à ne pas y penser, grâce à un simple et unique prétexte : Obéir aux ordres. A partir de là, c'était facile pour moi de balayer toutes mes victimes. J'obéissais juste aux ordres. Mais là... C'était quoi les ordres ? Il y en avait pas. Alors ça révélait quelque chose d'essentiel sur moi : J'étais trop dangereuse et instable, en vrai. Ce collier... Là... C'était juste pour éviter ça. Un monstre. Une erreur qui... Qui peut vivre au milieu des gens. Et si un client au restaurant me retirait mon collier ? Il allait se passer quoi ? Attaquer tout le monde ? Yoshi n'était pas assez fort pour me maîtriser. Je l'avais déjà attaqué. J'avais déjà attaqué Constantine. J'avais déjà attaqué Roy. Mais jamais Kenichi... Même sans mon collier. Pourquoi jamais lui ?


"Une dernière fois, je te raconte l'histoire. Celle que tu as oublié et que tu oubliera quand tu te réveillera."


Je regardai à peine Aumérine, du coin de l’œil. J'ignorais ce qu'elle faisait, je comprenais rien en fait. Elle racontait un tas de conneries pour espérer faire croire au gamin que tout ça c'était une autre histoire. Bref, ça me concernait pas et je laissai Mayushii s'installer à coté d'elle pour écouter. Je m'éloignai légèrement pour repérer des traces que nous aurions pu laisser. J'effaçai tout avec précaution, faire en sorte que tout était resté naturel ici. Après quelques minutes, je m'étais assurée qu'il n'y avait personne d'autre ici. Nous étions seuls, pour de bon. Je retournai auprès des deux.

Je crois que j'ai réussit à modifier ses souvenirs." Annonça-t-elle.

C'était possible, ça ? En réalité oui. Kenichi avait fait la même chose avec moi, il m'avait persuadé que j'étais une Chienne-louve, mais ça, c'était sous la torture, durant des années, chaque jour... chaque heure, chaque minute. Là, elle lui avait juste raconté une histoire.


"Évidement, si un expert l'interroge ce soir ou demain, ça tiendra pas, et on se rendra compte. Mais c'est le meilleur truc que j'ai trouvé pour qu'il reste en vie, et nous aussi."

C'était vraiment bancal tout ça et ça me plaisait pas du tout. On aurait du le laisser ici, seul, voué à une mort certaine. Aumérine venait de créer une bombe à retardement qui allait nous causer du soucis plus tard. Donc non, le meilleur truc pour que "nous" restions en vie, c'était de l'abandonner. Autrefois, je l'aurais simplement tué, un témoin, enfant ou pas, j'en aurais rien eu à foutre. C'était d'ailleurs la seule fois où je n'étais pas d'accord avec Roy. Son ordre, même s'il était mort, il était toujours valable pour moi. Je restai fidèle à mon ancien maître, même dans la mort. C'était grâce à Roy si ce gosse était encore en vie. Finalement, Aumérine regarda Mayushii pour lui dire de prendre le gamin avec elle et se barrer d'ici. Au moins nous étions d'accord là dessus. Et avec de la chance, le gosse finira par se faire bouffer par un truc et le problème serait résolu.

"Mais... Je peux pas... toute seule?! Et avec un gamin?! Un humain?!" Lança la Neko, désabusée.

Au moins ça ferait un grand frère pour son gosse à elle.


"T'as voulu, t'assume! T'as fait une connerie, tu gère les conséquences, et là, la conséquence c'est un enfant rendu orphelin par TA faute. Tu lui dois bien ça, non? Tu nous as assez mises en danger, Sofia ou moi. Tu l'as entendue? Tu prends le gamin. Tu dégage." Répliqua Aumérine.

Mayushii me lança un ultime regard, pour essayer de me prendre en pitié. Ah bon ? Essayer de me prendre en pitié, moi ? C'était sérieux là ? En réponse, je me contentai de lui tourner le dos pour m'éloigner. Si Aumérine disait vrai, il fallait que je me casse d'ici avant que ce foutu gamin se réveille, s'il me voyait il allait forcément se souvenir. Plus loin, je me mis à tituber, comme si j'étais fiévreuse, prise de nausée. Pourtant je n'étais pas malade. Je n'étais quasiment jamais malade, j'avais une santé de fer. Mon estomac se retourna. Je posai une main dessus avant de m'adosser contre un arbre, un violent vertige m'empêchant de tenir debout correctement. Lentement, je posai mes genoux à terre pour creuser un trou. Je savais ce qui n'allait pas. J'avais bouffé ce type, un innocent et ça me rendait malade. J'avais l'habitude de manger une partie de mes victimes, mais c'était toujours des cibles de contrats ou à l'arène, jamais un type innocent. Une fois le trou creusé, je retira mes gants pour m'enfoncer les doigts dans la bouche et me faire vomir. Répugnant, je sentis la chair de cette homme remonter le long de ma gorge. Il y avait du sang aussi, un morceau de doigt... Bordel... L'air vraiment faible, je rebouchai le trou avant de me relever. Entre temps, Aumérine me rejoignit.


"Faut qu'on rentre. Reste avec moi, on sera loin de tes "sentiers verts" à la con. Si quelqu'un nous voit dans cet état ça va alerter."

A force d'y traîner, je connaissais la foret. Evidemment, beaucoup moins bien que ceux qui l'habitaient, mais mes connaissances étaient largement suffisante pour nous faire sortir d'ici entière et, surtout, discrètement. On en aurait pour une heure de marche, en fonction de notre allure. Mais j'y pensais... Elle n'avait pas le permis, comme Constantine, elle ?

"T'es venue en voiture, jusqu'ici ?"
Humaine - Membre FALH
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyVen 16 Nov - 19:16
Aumérine Lefèvre
Pas contente la fille chat. Elle avait le gosse endormi dans les bras. Et elle me regardait MOI comme si c'était MA faute. Mais MERDE à la fin! Moi j'étais venue en PUTAIN DE RANDONNE! J'avais définitivement pas demandé à me payer une rencontre avec Soso, et encore moins un... Stop. Tu passe à autre chose. Facile à dire, pas à faire. Je SAIS que je dois me focaliser sur autre chose, le temps de laisser mon cerveau décanter un peu les images, puis y revenir doucement. Je sais aussi que dans l'idéal, j'ai besoin d'un câlin, ou mieux de décharger sur quelqu'un mon ressenti, mais j'ai un peu personne là. L'hybride chat est tout sauf aidante, Sofia... Elle est complètement handicapée sociale cette fille et j'ai dans l'idée qu'elle est elle aussi en SSPT. Reste... Personne. Parce que je vois pas à QUI je pourrais raconter ça. Pas même à Milou. Et surement pas à Constantine, Patrick, ou Yoko-san. Merde, les photos. Bon, dieu merci, l'appareil n'a rien. On peut pas en dire autant des genoux de mon pantalon, de mon débardeur ou même de mes mains. J'ai du sang jusque sous les ongles. Et sur les sangles du sac. A l'aide d'un dernier mouchoir et du dakin, je les nettoie sommairement, en verse un creux de main dans ma paume et me frotte les mains. Insuffisant, mais... J'ai pas mieux.

Je sais pas si j'ai une absence ou quoi... Quand je relève les yeux, y a plus personne. Ah? si j'entends quelqu'un qui vomit. Et comme il y a peu de chances que ce soit un randonneur lambda (je veux bien admettre que les choses se sont mal goupillées mais à ce point?!), je me dirige en titubant vers le bruit. Ouais, c'est Sofia. Un symptôme de plus en faveur du SSPT. Génial. Je gère ça comment, moi? Je lui masse le dos en lui promettant que ça va aller? Pff, conneries. Pire que ça, je ne la connais pas assez pour savoir réellement ce qui la met dans cet état. Parce que soyons logique, si l'autre savait que le collier était une compulsion, là où Sofia ignorait tout de la grossesse... Deux niveaux d'informations différents. Donc elle savait autrement. Et c'était probablement pas la première fois qu'elle voyait l'effet de la louve sans collier... Je crois que je veux pas savoir. Et j'en veux d'autant plus à la fille chat d'avoir démoli mon ignorance et ma bienheureuse innocence. De plus mon empathie est à vif, et m'emprisonne plus qu'autre chose. Et oui, je sais c'est pas de l'empathie, j'suis pas une superhéroïne. C'est "juste" un surnombre de neurones miroirs, doublé d'un nombre supérieur de connexions entre les dits neurones. Une atypie, comme ces femmes qui ont 4 types de bâtonnets dans les yeux, au lieu des 3 habituels. Et qui vivent très bien avec, puisqu'ignorant que les autres n'ont pas ce bâtonnet. Sauf quand on le surcharge.

Quand j'entends Sofia s'adresser à moi, je la rejoins doucement. Par réflexe, un réflexe de soignant, je commence à placer ma main sous son coude, pas au contact juste de quoi la stabiliser au besoin, avant de me rappeler que je suis pas en meilleur état et que je doute qu'elle apprécie une telle intervention. Langage, bordel! Quoi? Moi j'ai rien dit à voix haute! et une voiture

"Non,sans blagues, moi qui pensait lancer une nouvelle mode... Et non, pas de voiture... Ce serait pas drôle, sinon..."

C'est sorti avant que je ne le retienne. Dégoulinant de cynisme et d'ironie. Je tiens comme je peux, hein, et c'est pas simple, du tout. Sauf que je me souviens plus si elle est pas complètement premier degré...

"Tu sais si on a un ruisseau, un point d'eau quelconque? On pourrait essayer de nettoyer un peu nos vêtements et nos gueules. Et nettoyer ton bras, avant que tu choppe une infection... Si on bouge et fait des petites étapes... Moins de traces, c'est ça? Et tu sais comment nous faire rejoindre nos logements respectifs sans qu'on se fasse voir en ville?"


Oui, parce que en foret, ok, j'ai bien compris qu'avec elle je risquais "rien", même en cas de mauvaise rencontre comme celles dont elle m'avait mis en garde. Et on risquait moins d'être vu par d’honnêtes citoyens. Mais en ville? Plus dur.

"Cons... Meyer en a une, je crois. Mais si ça t'ennuie pas, j'préfèrerai qu'on aie pas à l'appeler..."


J'avais beau ne pas aimer "Meyer", il fallait quand même que je pense à l'appeler autrement que par son prénom. Et certes il avait une voiture, mais là... J'avais trop peur de ce que je venais de découvrir. Et des conséquences. Mes mots restaient clairs, mais leur rythme était différent de d'habitude. J'étais obligée de me concentrer pour parler doucement, sans virer dans les suraigus.

"Quelqu'un savait que tu faisait fuir la fille? On peut demander de l'aide de ce côté?"

J'avais un espoir. Mince. Parce que si il y avait eu quelqu'un d'autre que Sofia... Je sais pas, en fait, j'arrive pas à réfléchir. Mais j'ai l'intuition que non y a personne. Parce que ce serait trop beau.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyDim 18 Nov - 16:58
Sofia Ashley
ft. Sofia & Aumérine
"..."
Prom'nons nous dans les bois...

Monstre
Je l'entendis s'approcher de moi alors que je me relevai. Sa main proche de mon coude comme pour m'aider à rester debout. J'avais pas besoin de son aide, j'étais beaucoup plus forte qu'elle et ce genre de situation, moi, j'avais l'habitude. J'avais pas besoin d'une faible pour m'aider à tenir debout. Surtout que je n'étais pas blessée, j'avais juste des nausées mais ça allait bien mieux, maintenant. A nouveau droite, fièrement debout et la tête haute, comme à mon habitude.

"Non,sans blagues, moi qui pensait lancer une nouvelle mode... Et non, pas de voiture... Ce serait pas drôle, sinon..."

Je la regardai du coin de l’œil. Qu'est-ce qu'elle racontait cette tarée ? Elle n'était pas consciente dans la situation dans laquelle on était ou quoi ? Si elle voulait vraiment rigoler, je pouvais tout aussi bien la laisser là pour qu'elle se démerde à rentrer seule car pour moi, avec ou sans voiture, c'était facile.

"Tu sais si on a un ruisseau, un point d'eau quelconque?"

J'hochai une fois la tête avant d’emboîter le pas.

"On pourrait essayer de nettoyer un peu nos vêtements et nos gueules. Et nettoyer ton bras, avant que tu choppe une infection..."

Je levai légèrement mon bras pour le regarder. J'avais déjà oublié cette blessure, ce n'était rien de grave. Comme si j'allais choper une infection en si peu de temps... Quoi que, quand on savait que ça venait d'un chien, on était jamais assez prudente. Toujours silencieuse, je nous frayais un passage dans l'épaisse végétation de la forêt.

"Si on bouge et fait des petites étapes... Moins de traces, c'est ça?"

...Non, on devait justement faire vite. Même si là... Le moment de la journée n'était pas super. Les traces n'étaient plus importantes maintenant. Si elle pouvait s'arrêter de parler, par contre, ça serait mieux. C'était déjà assez le bordel dans ma tête, j'avais pas besoin de la voix d'Aumérine et toutes ses questions.

"Et tu sais comment nous faire rejoindre nos logements respectifs sans qu'on se fasse voir en ville?"

J'hochai à nouveau la tête, agacée. Je m'arrêtai un instant pour prendre des repères, avant de continuer en bifurquant légèrement vers la droite. J'entendis le son de l'eau qui ruisselait non loin d'ici.

"Cons... Meyer en a une, je crois. Mais si ça t'ennuie pas, j'préfèrerai qu'on aie pas à l'appeler..."

Sérieusement ? Evidemment qu'on allait pas appeler Constantine. Si elle parlait autant, c'était surement parce qu'elle était trop en panique. Et ça m'emmerdait de plus en plus. Je regardai autour de moi un instant, puis je levai la tête vers la ciel. Nous n'étions plus loin maintenant. Après quelques pas, nous parvînmes au bord d'un petit ruisseau.  

"Quelqu'un savait que tu faisait fuir la fille? On peut demander de l'aide de ce côté?"

Je retirai ma robe pour la plonger dans la flotte. l'eau vira aussitôt au rouge et marron. Il y avait beaucoup de sang et de terre dessus. Je frottai un peu puis j'allais la pendre sur la branche d'un petit arbre non loin, exposée un peu au soleil. Je m'assis ensuite au bord du ruisseau pour me laver le visage, les crocs et les bras.

"Personne savait." Dis-je simplement.

Je regardai à nouveau mon bras, ça saignait encore mais moins qu'avant. De toute façon, on ne pouvait pas rentrer maintenant. Il fallait attendre un petit peu, c'était pour ça que j'avais choisi de nettoyer ma robe. Je retirai ensuite mon bandeau pour le laver lui aussi avant de le remettre rapidement.


"On va rester ici un peu, si on rentre maintenant on se fera voir. C'est le moment de la journée où y'a tout le monde qui rentre du travail. Après c'est plus calme et il fera déjà un peu nuit. J'pourrais passer au restau' et récupérer des fringues pour qu'tu puisses rentrer sans avoir l'air d'une clodo."

Je n'aurais qu'à passer par les toits pour accéder facilement à l'entrée arrière du restaurant. Il y avait toujours des vêtements de rechanges dans les vestiaires. Moi j'avais pas besoin, je savais comment rentrer sans être vue, mais pas elle. Entre temps, elle avait mis un bandage à mon bras et un produit qui piquait. L'infirmière qui m'avait appris à me soigner, Anticias, elle m'avait dit que ça s'appelait de l'anti...quipique. Anti...spitique. Un truc pour nettoyer et comme ça la blessure s’infecte pas, voila. Bon, comme on avait du temps à tuer, je me relevai en retirant mes cuissardes et mes bas pour être pieds nus dans l'herbe, c'était agréable. Je pouvais faire un peu d'exercice comme ça, m'entraîner. Je donnai des coups de pieds dans le vide, rapides. Ca m'aidait à penser à autre chose.
Humaine - Membre FALH
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyMar 20 Nov - 16:38
Aumérine Lefèvre
Pas un mot de réponse et elle ouvre le chemin. Je la suis en essayant de ne pas trébucher, ce qui n'est pas simple en dehors du sentier... Et en essayant de me taire mais c'est difficile. Pire j'en suis consciente. Mais je perds mon contrôle. Et encore je pourrais être pire.  Je réussit à éviter de parler à tort et à travers et de décrire le paysage. Enfin presque.

"Putain c'est glacé..."

Oui je fais ma précieuse. Mais oui l'eau est pas chaude non plus. Ça gêne pas Sofia déjà à moitié à poil et qui lave sa robe. Évidement comme je le présentais ça aurait été trop beau qu'elle aie un support derrière elle. Attendre la nuit? Attends. Il est déjà... Bon sang, j'ai complètement perdu la notion du temps. Effectivement on va devoir attendre un moment. Je sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose. D'un côté je sais très bien que pour l'heure je ne tiens que parce que je bouge. Et encore. Je commence à trembler, je ne tiendrais plus très longtemps. D'un autre côté, si je m'effondre ici personne ne le saura à part Sofia. Qui me prend déjà pour une bonne a rien inconsciente et idiote alors...

Elle me montre son bras. J'avais failli oublier. Allez tenir encore un peu. Inspirer doucement. Et chantonner. Je n'ai pas pu le faire pour le gosse, mais là je pense pas pouvoir faire sans.

I've read the books of old... The legends and the myths...

Comme à chaque fois c'est efficace. Enfin bon, c'est pas immédiat immédiat parce que ma voix déraille un peu sur les notes. Mais au moins mes mains ne tremblent presque plus, pendant que j'examine avec douceur sa plaie

Achille and his gold. Hercule and his gifts

Bon elle a grossièrement nettoyé la plaie à l'eau. Par contre ca saigne encore. Pas beaucoup mais après plusieurs heures... C'est inquiétant. Plus assez de dakin, je nettoie au sha.

Spiderman control... and Batman with his fist...

Ça pique vachement ce truc j'en fais l'expérience quotidienne, pour autant elle moufte pas. Ça perle toujours mais moins que tout à l'heure. On dirait une morsure, et j'ai dans l'idée que l'une des dents... l'un des crocs plutôt a traversé la veine radiale. Ce qui explique que ça saigne encore. Surtout que juste à ce niveau là, j'imagine qu'à chaque fois qu'elle force un peu sur son bras (genre pour trainer un corps ou creuser une tombe, par exemple...), elle rouvre ou en tout cas empêche de refermer.

And clearly I don't see myself upon that list

Bon ben on va nettoyer une deuxième fois, avec le fond de la bouteille de dakin... Et improviser un point de compression. Pour bien faire il faudrait d'autres pansements stéristrip, voire carrément un point (encore que j'ai un doute la dessus), puisqu'on voit pas la veine, mais en l'absence...

But she say where you wanna go? How much you wanna risk.

une compresse roulée en boule plaquée sur le point qui saigne encore et 3 petits sparadraps que je retaille de manière à ce qu'il n'y aie pas de collant sur la morsure. Et par dessus, je replace une bande jersey. Ma dernière, défraichie et plus tellement élastique, mais le but c'est juste de maintenir la pression sur le pansement pendant une ou deux heures. Après je pourrais ne laisser que les sparadraps.

I'm not looking for somebody with some superhuman gifts


Chanter me fait du bien. Arrivée au refrain, j'ai repris ma voix habituelle quoi que chantant toujours juste a mi voix, aidée par la mélodie et par les gestes familiers. Enfin autant que faire ce peut avec un matériel limite et l'impossibilité d'agir correctement en stérile. Mine de rien je m'en sors bien je trouve! Le pansement est propre, et le bandage solide.

Sitôt son bras à nouveau "libre" elle s'éloigne de quelques pas et enlève ses chaussures pour... taper dans le vide. Ok...

"Essaie de garder ton bras au dessus du coeur par contre. Et tu devrais peut-être faire vérifier tes vaccins... si tu veux pas en parler à ton médecin... ben j'peux essayer de voler du sérum, mais ca servira a rien si t'attrape le sida ou une hépatite... ça se transmet à certains hybrides..."


Et maintenant, à moi. J'ai fait passer tous les autres, est ce que maintenant je peux m’écrouler? Même pas en soi. J'ai repris suffisamment du poil de la bête pour ne pas pleurer ou trembler.

Some superhero, some fairytales bliss

Je fous mon pantacourt dans l'eau et je suis contente de n'avoir quasi pas à frotter pour effacer les traces de sang. En même temps c'est un pantalon de sport, conçu pour être tâché de boue. Le débardeur est un peu moins sale, juste quelques  éclaboussures. C'est surtout les mains et les lunettes qui ont pris. Je le secoue, frotte consciencieusement le reste, en grimaçant un peu et je m'assois sur une branche non loin. Au passage j'ai continué de chantonner en boucle. Et je me concentre. Sur les mots que je chante, sur le froid sur les jambes. Sur les petites douleurs des multiples bleus et éraflures qui parcourent mes jambes. Rien de grave, hein? Juste les discrets bleus et éraflures de quelqu'un qui est pas très adroits et se cogne dans les encadrures de portes...

Just something I can turn, to someone I can miss

Juste apaiser. Je ne me rends pas compte, heureusement de ce à quoi je ressemble, a me balancer doucement d'avant en arrière le regard dans le vide. Réfléchir doucement. Ce que je pouvais faire, ce que j'ai fait. Calmer, et dissocier comme je peu les images et les émotions. Plusieurs fois mes ongles se plantent dans mes coudes.

I want something just like this


Un mouvement dans mon champs de vision. Enfin, vu que Sofia bouge sans arrêt, et que je la regardais vaguement (il faut dire que ses enchainements aident un peu à absorber mon attention et facilitent l'auto-induction), on peut plutôt dire un mouvement "hors schéma", qui brise la logique précédente. Je sors aussitôt de mon état hypnotique... Non, pardon, on appelle ça "état de conscience modifié", m'arrêtant net de chanter, relève la tête aussitôt, le regard clair. Fatigué. Mais clair. Est-ce l'heure d'y aller? J'ai encore perdu conscience du temps passé dans cet état de rêve éveillé mais il me semble qu'on y voit encore "trop" bien pour que ce soit bientôt la nuit. Un problème donc? Je fronce les sourcils et regarde vers Sofia.

"Qui a-t-il? On y va?"

la musique au cas où:
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyJeu 22 Nov - 12:11
Sofia Ashley
ft. Sofia & Aumérine
"..."
Prom'nons nous dans les bois...

Monstre
Elle arrêtait pas de chanter. C'était pas très fort, même discret, du coup ça me dérangeait pas trop. Je pouvais comprendre les paroles, mais je connaissais pas la musique. Du moment qu'elle me gênait pas dans mon entraînement, je m'en fichais.

"Essaie de garder ton bras au dessus du cœur par contre. " Conseilla-t-elle.

Je m'arrêtai pour la fixer. J'allais quand même pas me balader avec le bras en l'air comme un tarée. Si elle avait bien fait son boulot je ne devrais plus saigner.


"Et tu devrais peut-être faire vérifier tes vaccins... "

Vaccins ? Je connaissais pas ce mot là. Je savais pas ce qu'elle voulait dire. Je l'ignorai pour reprendre mes exercices.

"si tu veux pas en parler à ton médecin... ben j'peux essayer de voler du sérum, mais ca servira a rien si t'attrape le sida ou une hépatite... " Ajouta-t-elle.

Ca se voyait pas que je comprenais rien à ce qu'elle me disait ?


" Ca se transmet à certains hybrides..."

Elle avait l'air de savoir ce qu'elle disait, en tout cas. J'hochai simplement la tête avant de reprendre mon entraînement. De son coté, Aumérine se dirigea vers l'eau pour nettoyer ses vêtements. Lorsqu'elle termina, elle se dirigea vers une branche pour s'asseoir dessus. Elle chantait toujours en se balançant d'avant en arrière, l'air crispée. C'était vraiment une tarée elle aussi.  Si elle voulait devenir un médecin et que voir des cadavres ça la mettait dans cet état, elle ferait mieux de changer de métier. En plus elle arrêtait pas de me regarder avec son air de dingue. Bref, elle pouvait me reluquer si ça l'amusait. Je préférais rester concentrer sur mon entraînement et à réfléchir à l'itinéraire le plus facile et le moins risqué pour rentrer.

"Qui a-t-il? On y va?" Demanda-t-elle.

"Comment ça, qui a-t-il ? Y'a rien. C'est encore un peu tôt."

Je me dirigeai vers ma robe qui avait dû pas mal absorber le soleil. Elle était encore un peu humide mais ça allait, je pouvais la remettre. Je remis également mes bas et mes cuissardes. Je m'assis sur le sol pour m'étirer les jambes et les adducteurs. Mes muscles étaient bien chauds, je me sentais déjà mieux. Mayushii ne devait plus être très loin du centre de la forêt maintenant, enfin... Si elle avait continué son chemin. De toute façon, avec un enfant humain à ses cotés, ils n'allaient, peut-être, même pas passer la nuit. Il y avait des animaux sauvages une fois la nuit tombée, sans parler des hybrides qui rôdaient... Avec de la chance, elle allait tomber sur un Révo. Je m'en fichais maintenant, elle pouvait mourir, elle et le gosse, ça me faisait ni chaud ni froid.

"Tu m'as pas répondue. J'dois aller chercher des fringues ou pas, pour toi ? T'as plus l'air si sale que ça. Main'tant."

Je terminai mes étirements puis je dégainai mon Katana pour vérifier la lame. Toujours aussi immaculée. Mais j'allai tout de même passer un peu d'eau dessus pour retirer d'éventuelles traces de sang. Je me mis ensuite en position, l'arme à la main, pour réaliser quelques passes. La lame sifflait dans l'air, comme si elle pouvait le trancher. On avait juste à longer le ruisseau pendant encore une heure pour pouvoir sortir de la forêt.


Dernière édition par Sofia Ashley le Sam 24 Nov - 17:02, édité 1 fois
Humaine - Membre FALH
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyJeu 22 Nov - 20:02
Aumérine Lefèvre
Ah oui, je me disais aussi que c'était trop tôt. Bon, ben fausse alerte. Je me détends un poil, avant de regarder autour de moi, maintenant que je suis un peu plus calme et apte à réfléchir plus loin que de mettre mes pas dans ceux de Sofia. Je n'ai aucune idée de où on est, mais je me souviens que dans le descriptif du sentier, il y est mentionné un torrent qu'on longe avant une intersection. Une fois rhabillée, Sofia commença a faire plein de mouvements chelou, dont je devinais l'utilité sans pour autant les connaitre tous.

"Ah, c'était une question?"

Pour moi c'était plutôt un ordre, mais bon. Je regarde mon pantalon, mon débardeur... Ils ont encore quelques traces, le T-shirt surtout, et des traces rosâtres sur le pantalon.  Je la regarde, j'évalue.

"Je dois avouer que s'il faut que je t'attende pendant que tu y vas... J'préfèrerai éviter."


Oui, on est d'accord c'est idiot. Parce que genre les menaces contre lesquelles elle me met en garde, je les ai jamais vu. Par contre la menace qu'elle elle représente, oui, oui, oui, je l'ai bien vue! Sauf que... Ben je sais pas je dois être débile, je préfère rester avec elle que seule. Après, si je peux camoufler les traces autrement... Je me laisse glisser de mon tronc plein de mousse en raclant bien avec les fesses, et me frotte volontairement dans la poussière. J'y fait même une ou deux roulade (avec la souplesse d'un bout de bois). Je suis aussitôt bien plus sale. Mais plus de sang, juste une randonneuse un peu échevelée.

"Voilà. J'suis plus du tout propre, mais... On voit encore des traces de sang?"

Je tourne sur moi même pour me soumettre à son examen.

"Il y a un autre sentier un peu avant là où on s'est... retrouvées. Un sentier rouge, difficile, et que je risquais pas de prendre. Mais je me dit que si je prétends que j'étais là bas plutôt qu'ici... Ca peut pas faire de mal, et tant pis si je dois jouer la reine des cruches."

Et vu mon équipement plutôt léger, si je m'amuse à prendre ce sentier, je serai dans cet état, échevelée et dégueulasse. Quand à passer pour la dernière des connes... Je sais le vrai, moi. C'est toujours douloureux, mais un peu moins. Je me rassois sur mon tronc mousseux, et la regarde manier son katana en fouillant dans mon sac. J'ai pris pas mal de trucs à bouffer, et au final... Soyons franc, je n'ai pas franchement faim. Sauf que je suis pas idiote, je vais avoir besoin d'un minimum d'énergie pour rentrer à la maison. Du coup, ben je sors deux bananes de mon sac. Deux parce que je suis polie. Et des bananes parce que comme dirait le beau père à Milou... "C'est le meilleur ingrédient à prendre si t'es pas sure que ton estomac le gardera. Ca a moins mauvais gout quand ça ressort."

"Sofia, tiens."


Je préviens avant de lancer la banane en sa direction, histoire qu'elle la coupe pas en deux. Et j'épluche la mienne, avant de la mâchouiller sans appétit. Je regarde toujours Sofia. Et la question commence à me turlupiner à nouveau.

"C'est ton ancien maitre?"

Qui t'as appris à te battre, qui t'as mis ce collier... Je sais pas exactement c'est quoi la suite. J'indique vaguement... ben en fait j'indique Soso, en gros aussi bien son katana que son collier... Juste j'espère très fort que c'est pas Constantine. Le genoux contre la poitrine, un bras autour, j'attends la réponse.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptySam 24 Nov - 16:56
Sofia Ashley
ft. Sofia & Aumérine
"..."
Prom'nons nous dans les bois...

Monstre
"Ah, c'était une question?"

Evidemment, j'allais pas me casser le cul à entreer discrètement dans un restaurant après avoir traversée la ville sur les toits pour le plaisir. Pensive, elle se regarda pour jauger l'état de ses vêtements.

"Je dois avouer que s'il faut que je t'attende pendant que tu y vas... J'préfèrerai éviter."

Je soupirai, essayant de camoufler mon agacement. J'allais surement pas la laisser ici, je connaissais la ville, très bien même. Je savais où se cacher, où attendre sans se faire voir. Bon, tant pis, on fera autrement. Et là... Dépitée, je la regardai se badigeonner de poussière. Mais... Que...Bordel, si je la laissais seule, en vrai, elle n'allait pas survivre longtemps. Elle se roula même par terre, ce qui lui donna un air un peu idiot quand même.

"Voilà. J'suis plus du tout propre, mais... On voit encore des traces de sang?"

...J'ignorai pour me concentrer sur mes passes avec mon Katana.  

"Il y a un autre sentier un peu avant là où on s'est... retrouvées. " Annonça-t-elle ensuite.

Je l'écoutai à peine, je voulais pas vraiment discuter avec elle. Juste rentrer et oublier tout ça.


"Un sentier rouge, difficile, et que je risquais pas de prendre."

Rouges, verts, marrons, roses... Ils pouvaient avoir n'importe quelle couleur, ses sentiers, j'en avais rien à foutre. Elle me dérangeait juste dans mon entraînement et j'avais horreur de ça.

"Mais je me dit que si je prétends que j'étais là bas plutôt qu'ici... Ca peut pas faire de mal, et tant pis si je dois jouer la reine des cruches."

La reine des cruches, elle avait pas besoin de le jouer, elle le paraissait assez naturellement là. Elle était pas censé avoir un gros cerveau qui lui permettait de réfléchir mieux que les autres ? Enfin bon, il y avait plusieurs formes d'intelligences. Elle savait peut être très bien calculer des trucs, lire, ou quoi... Mais dans ce genre de situation, ça n'aidait pas et elle était pas très maline.

"Sofia, tiens."

Je tournai la tête vers Aumérine et vit une banane arriver vers moi. Je l'attrapai avec ma main avant de la regarder. J'avais pas faim du tout, j'avais bien mangé avant. Je rangeai la banane dans ma petite sacoche accrochée à ma robe et continuai mes exercices en silence. Du moins j'essayai, je devais à nouveau me concentrer pour réaliser des mouvements fluides et précis.

"C'est ton ancien maitre?"

Je plantai violemment mon Katana au sol, clairement agacée maintenant. Elle arrivait pas à se taire, c'était impossible pour elle de garder sa gueule fermée. Je la regardai, sans savoir de quoi elle me parlait. Mon ancien maître de quoi ? Comme si j'avais envie de discuter de Roy avec elle, là, maintenant. Elle désigna ensuite mon Katana et mon collier. Ah ça... Je récupérai ma lame pour rengainer.

"Le Katana c'est un cadeau. J'me suis toujours battu avec, d'aussi loin qu'j'me souviens. Et le collier, faut pas toucher, faut laisser là où il est." Dis-je d'un ton monocorde.

Je marquai une petite pause. Clairement, je devais me forcer pour lui répondre alors que rien m'obligeait à le faire.


"J'me bats depuis qu'j'suis toute p'tite. Pour protéger mon maître, pour protéger les faibles, ceux qui savent s'défendre. Pour faire des sous. Ca toujours été comme ça et j'aime bien. Toi t'aime tes randonnées, moi j'aime me battre."

Je lui tournai ensuite le dos pour entamer la marche. Il était l'heure d'y aller, le but c'était de pouvoir marcher dans la forêt en profitant encore de la lumière du jour et arriver en ville une fois le soleil couché. Je cachai mon Katana sous ma cape d'hiver, épaisse et noire. Elle tenait vraiment chaud en plus il y avait une capuche dessus. Je la mis d'ailleurs, je commençais à avoir froid aux oreilles.
Humaine - Membre FALH
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyMer 28 Nov - 13:17
Aumérine Lefèvre
Quand elle plante le katana par terre, je sursaute. Pas sure qu'il apprécie, le truc, d'être traité comme ça. D'un autre côté, mes connaissances en matière d'épée, c'est la série Eragon et assimilés, donc bon, on peut dire que j'y connais rien en la matière. Pas que ça me dérange habituellement, mais bon. Bref, du coup son geste brusque m'a fait sursauter. Et prendre conscience qu'il y avait à nouveau un problème. Merde quoi, encore?! J'en peux plus moi, là! J'suis épuisée, je ne réussi qu'à repousser les symptomes, et je sais très bien que même une fois à la maison, je pourrais pas craquer complètement de peur d'attirer un peu trop l'attention de cette vieille pie curieuse qu'est ma propriétaire! Donc mince, c'est quoi le problème cette fois, hein?

Elle répond à la question, en tout cas, et je sens mes épaules se détendre. Bon, à peine. Mais c'est un petit poids en moins... Le katana elle l'a toujours eu, d'aussi loin qu'elle se souvienne. Aux dernières nouvelles elle est pas amnésique, et elle n'est avec Constantine que depuis un an. Donc... Non, c'est pas lui. C'est tout ce que je voulais savoir. Quand au collier...  Je retiens de justesse le "non, sans dec", mais il doit être inscrit sur ma tronche. Contrairement à elle je ne tiens pas très bien mon masque. Et je crois que j'ai parfaitement compris le pourquoi du comment il ne faut pas y toucher du tout. Et il est hors de question que je m'approche de ce collier. Surtout un truc aussi peu sécure. Et surtout en sachant qu'ellle était tout à fait volontaire pour me tuer moi. Preuve, s'il en est besoin que j'ai un minimum d'instinct de survie. Si, si. Juste qu'il faut le chercher.

Je ne m'attends pas à ce qu'elle reprenne. J'avais repris une bouchée de ma banane. D'ailleurs c'est bizarre qu'elle aie pas voulu de la sienne, après avoir rendu tout ce qu'elle avait dans son estomac tout à l'heure. Peut-être qu'elle a simplement trop la nausée pour y songer, ou que ça l'agace... Difficile de savoir avec elle, c'est bien ce qui me met sur les nerfs.

Elle se bat depuis gamine? "C'est pas juste" serait ma première réaction. En fait, non. C'est ma première réaction. On s'en fout, non, de pour qui c'est, les enfants doivent être protégés. Ca faisait partie de ma thérapie, de comprendre ça, et de comprendre que Maman n'avait pas respecté cette règle. Oui, elle est pas écrite (encore que, la charte des droits de l'enfant, c'est pas pour rien), oui, je suis pas la première pour qui elle est pas respectée, et je me doute que Meyer c'était pire. Au moins moi j'ai des bons souvenirs de mes premières années. Mais c'est une règle, que je connaissais, qui n'était pas respectée, ce qui me perturbait. Il m'a fallu du temps pour le dépatouiller, mais je m'y tiens: les "enfants" doivent être protégés. Super efficace d'ailleurs ta protection. Ouais, je sais. D'un autre côté, j'avais pas les moyens d'empêcher Sofia de le tuer si elle voulait, je le sais, elle le sait, et je sais qu'elle sait que je sais. T'avais envie de t'amuser à ça, toi. Oui. Donc oui, j'ai fait avec les moyens du bord, avec ce que j'ai pu comprendre ou deviner. Et putain merci de me le rappeler maintenant. Dieu Merci, je pense plus vite que Sofia (ou n'importe qui d'autre, la pensée va toujours plus vite que la parole) ne parle, donc je peux me raccrocher aux wagons.

Euh. C'est quoi le rapport avec la randonnée? J'aime pas la randonnée moi! Ah. Ok, c'est un parrallèle. Mal foutu, mais j'ai compris l'idée. Un jour, un jour tu verras... Hein? Quoi? Du coup, tu m'étonne qu'elle se trimballe avec tout un attirail. La noblesse au coeur d'un combat. Ok, t'es sur que c'est le moment, là?! Attends, sauf que là un jour enfin tu comprendras... Nan mais ta gueule, j'essaie de réfléchir! C'était pas un combat, mais alors pas du tout. Ce qui signifie que Les forces, qui sommeillent en toi! Mais FERME LA BORDEL! je suis pas sure qu'elle le prenne "si bien" que ça. J'avais vaguement intuité qu'elle avait l'habitude de se battre, qu'elle perdait tout sens "moral"  si on lui enlevait le colllier, et vu sa gueule en me voyant, que oui, c'était l'éclate totale de tuer quelqu'un. Ce qui me faisait d'ailleurs toujours très peur, mais pour l'heure j'avais occulté. Parce que j'avais aussi compris autre chose, plus vague et sur quoi j'arrivais pas à  mettre de mots, mais en gros j'étais pas sure d'avoir fait le bon choix en me laissant voir comme "inofensive" à Sofia. Oui, je l'étais. Mais j'étais aussi une putain de soignante, avec les quelques atouts qui vont avec.

Bref, mais là, je commençais à percuter qu'il y avait peut-être "vraiment" 2 Sofias. Un mécanisme de défense assez courant, créer une autre personnalité, y refourguer tout ce dont on ne veut pas... et espérer très fort que ça n'explose pas. J'étais pas trop spécialiste là dessus, c'était plutôt le domaine de Milou mais effectivement Sofia ressemblait par moment à certains de ses personnages. La prochaine fois qu'on discutera dissection de souris, j'pourrais lui parler de Sofia... Ce con, qui m'avait foutu la trouille en me racontant comment son tueur psychopathe psychdélique tuait ses victimes pour me distraire de la souris que je devais disséquer... Bref, personnage qui, une fois revenu à la normale... pêtait généralement des cables en mode "mais merde, mais j'ai tué qui cette fois"? Bien sur, Milou avait créé ce personnage Catharsis un peu exacerbé, en tout cas au début. Mais pour en revenir au fin du sujet... Je me demandais si Sofia n'était pas tout autant en PLS mentale que moi. Et c'est con, mais ça devait pas aider.

Elle met sa capuche et commence à marcher. Ah. Finalement on y va? T'as du la saouler de paroles. Oui, ben désolée d'avoir besoin de parler quand je vis un choc, j'suis comme ça, j'vais pas changer pour ses beaux yeux! Jamais vu ses yeux, ils sont toujours derrière un bandeau! Ah mais ta gueule c'est une expression!

Le retour est difficile pour moi. Je ne suis pas une mauvaise marcheuse. Mais je reste une marcheuse de sentiers, dépourvus de ronces, pas trop boueux, ou avec des marches pour aider à avancer. Sans parler du fait que la luminosité descend vite, et qu'avec les arbres cachant le peu de lumière qui reste, on y voit vite pas grand chose. Note: Sofia est nyctalope. Ah, je savais bien Non, on ne cite pas de Naheulbeuk, et encore moins ce mot. Bon, pour autant, je ne me plains pas. Je glisse une ou deux fois, me rattrape de justesse, mes jambes sont vites couvertes d'éraflures et... aaaaaaieuh oui, ça c'est des orties, et contrairement à Sofia, j'ai pas de bottes qui montent super haut, donc je douille, mais je me plains pas. Parce que j'ai ma fierté, et que je suis trop occupée à appliquer le plan B.

Puisque mon contrôle reste faible, et puisque le plan A (comme autohypnotise toi pour bloquer un peu tu reviendras dessus en lieu sur) n'a pas marché, je passe au plan B. Bordel mais met toi en colère. Parce que là, j'ai la trouille. Je suis triste et dégoutée de ce qui s'est passé. Et je suis mal à l'aise, à cause de Sofia. Parce que j'ai la trouille d'elle et en même temps de l'empathie pour elle mais que je ne comprends pas parce que je n'arrive pas à la cerner et l'impression dérangeante qu'elle me considère comme un cafard ce qui me porte un coup à mon estime de moi et j'en ai déjà pas beaucoup tout en m'agaçant prodigieusement parce que j'avais rien demandé non plus merde. Et si vous avez réussi à lire ça sans respirer, vous avez une vague idée du bordel que met Sofia dans ma tête. Bref. Je sais que les émotions ça pousse à agir ou à ralentir. Et la peur, le dégout, la tristesse... Ca ralentit. La joie, je vois pas trop comment me concentrer dessus pas avec Miss Araignée Noire qui tire dessus, reste... La colère.


C'est pas si facile de me mettre en colère, surtout quand je sais objectivement que non, c'est pas ma faute, c'est pas celle de Sofiaenfin, si un peu quand même, et ça sert à rien d'en vouloir à la fillle chat, elle est plus là pour que je gueule dessus. J'ai une musique qui me vient en tête, juste la musique, avec son rythme un peu particulier, sur lequel je cale mon pas pour avancer. UN deux trois QUATRE cinq SIX sept. En boucle. C'est pas un rythme régulier, et je ne connais pas les parôles, mais c'est une chanson qui a la teinte de la colère à mes yeux, et je m'en sers.

Donc, je me concentre sur marcher, je serre les dents, et je garde la même pensée en boucle: Je suis plus un bébé. Parce que c'est ça en fait qui me met en rage. Même sans pressentir exactement ce que peut ressentir Sofia envers moi, je sais qu'il y a cette notion. Oui, je suis faible. Oui, je ne sais pas me battre. Oui, je montre mes émotions, je pleure, je ris, et oui, putain, oui, j'aime aussi Sofia. Et non pas de cette façon, bande de cons. Je suis une enfant, je vous rapelle. Et putain, OUI, JE L'EMMERDE! J'ai géré ma vie toute seule, j'ai pas eu la trouille comme là UNE SEULE FOIS depuis que je suis à Togi. Et c'est pas faute d'avoir fait des nuits, des gardes des urgences! J'ai eu droit au sauvage qui essaie de me poignarder avec une seringue (autant pour la sédation, les gars, et bravo pour les réflexes des rabatteurs à l'autre bout de la salle, heureusement que j'avais eu le réflexe de tirer sur la menotte de contention), au maitre ivre de rage à qui j'ai du refuser l'entrée dans la salle d'op parce que merde y a des règles d'hygiènes (d'ailleurs il avait fallu l'assomer celui là), j'ai entendu les histoires de dizaines d'hybrides et des maltraitances quotidiennes. Je suis petite, mignonne? Je sais. Je sais aussi qu'elle voudrait qu'une seule chose c'est que je me casse. Eh ben elle peut aller se faire f... voir, je partirais pas! Bon, ça y est, je crois que ça marche. Faut pas que ça dure 107 ans, mais ça marche.

Quand on arrive aux abords de la ville, j'ai le souffle un peu court, des feuilles dans les cheveux, et les jambes qui ont l'air d'avoir servi d'arbre à chat. Heureusement que j'ai pas mis le pull qui est dans le sac, parce que là avec l'exercice j'ai pas froid. Certes c'était juste de la marche un peu rapide, et je sais que j'aurais récupéré en 5 minutes, même si on continue à cette allure, mais le polaire est un peu chaud, c'est un coup à transpirer et là, à attrapper un rhume. Et ça non plus je ne peux pas me le permettre. Je veux réussir cette année d'étude haut la main, et je commence à en avoir marre de craindre pour mon avenir. Parce que moi j'aime pas me battre. J'aime soigner. Et je ne peux le faire qu'ici.

Sofia s'arrête dans une ruelle, et j'espère vraiment que c'est pas "pour moi", parce que merci, je peux suivre. Ou alors, elle réfléchit à la suite? Moi aussi. Juste avant d'entrer dans la ruelle, j'ai vu un arrêt de bus. Et surtout le nom de l'arrêt, Orée du bois. C'est le terminus de la ligne que je prends entre l'hopital et chez moi. Enfin, quand je peux parce qu'à 21h y a plus de bus. Mais là, il est quoi, même s'il fait nuit, 19h00, pas plus. C'est l'heure où il y a encore les derniers travaillleurs qui rentrent, des bus toutes les demi heures, et pas encore trop de bordel. Même si je ne connais pas ce côté de la ligne, j'estime que oui, je peux rentrer par là, en m'installant juste derrière le conducteur. Ce qui aura pour avantage aussi de ne plus avoir Sofia me trainant comme un boulet. Surtout que je ne sais pas ce qu'elle prévoit, mais moi, me faufiler discrètement, je sais pas faire. Depuis qu'on a franchi les maisons, d'ailleurs, je me suis au contraire un peu redressée, et obligée à me détendre un peu plus. Si, si, j'ai tout à fait le droit d'être là. Bon, je dis pas que je me comporte façon reine du monde, mais juste que je cherche à me montrer "à ma place".

"Je peux prendre le bus à partir de là."

Je retiens le "merci de m'avoir raccompagné", et seule la politesse m'empêche de lui tourner le dos et de mettre mon plan à execution. Pour autant mon ton est certainement pas une question, c'est un fait, et si elle n'a pas répondu dans 5 secondes, je la planterai là avec le merci dit plus haut. Je serai plus vite rentrée, entre autre, que si on doit traverser la moitié de la ville à pieds.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ EmptyMer 28 Nov - 22:09
Sofia Ashley
ft. Sofia & Aumérine
"..."
Prom'nons nous dans les bois...

Monstre
Mes réponses semblaient lui suffire. Elle ne dit rien. Enfin, oui, enfin un peu de calme, enfin le silence pour pouvoir faire le vide dans ma tête. Bien emmitouflée dans ma cape hivernale noire, avec la capuche sur la tête, je continuai de marcher sans trop me soucier d'elle. Bon, fallait faire le point maintenant qu'Aumérine avait terminé de parler. Je pouvais me concentrer et réfléchir sur ce qui venait de se passer, je devais piger. On était juste trois, Aumérine, Mayushii et moi. Il y avait des voix, quelqu'un qui parlait de découper et de manger, mais à cet instant... J'avais conscience que le ton utilisé était pas sérieux. Comme un jeu. Mayushii avait paniqué - cette idiote- et avait retiré mon collier. Ensuite, c'était un peu flou, je me souvenais juste d'avoir attaqué un type et il y avait un enfant ensuite. J'avais commis une grosse erreur en pensant pouvoir faire confiance aux hybrides que je voulais libérer. Je ne devais plus accepter ou laisser quelqu'un pouvoir le retirer, ce collier. Enfin, dit comme ça, ça semblait logique en fait, mais je m'attendais vraiment pas à ça. Qui pouvait le prévoir, après tout ? Moi qui voulais faire confiance à ceux que je voulais sauver...   

Il faisait déjà plus sombre dans la forêt, preuve que le soleil se couchait. Notre timing était bon, une fois en ville, les rues devraient être plus calmes. Nous longions toujours la rivière, le bruit de l'eau qui ruisselait m'aider beaucoup à faire le vide en moi. Le son de la forêt était vraiment apaisant, j'étais contente de voir qu'Aumérine avait compris que j'avais besoin de calme pour me recentrer. J'avais bien compris que pour elle, c'était l'inverse. Raison pour laquelle je ne lui avais pas dit de simplement la fermer. D'ailleurs, en la regardant un peu, je remarquai qu'elle n'avait pas une tenue tout à fait appropriée pour marcher hors des sentiers. Elle allait sacrément avoir mal aux jambes. Bref, mon estomac me sortit de mes pensées. Ca faisait un moment qu'on marchait et j'avais un petit creux maintenant. Je récupérai la banane dans ma sacoche pour la manger. Nous n'étions plus très loin maintenant. Aumérine avait du mal à me suivre et vu sa tête de concentrée... Elle semblait faire la gueule. Ben tient, elle ressemblait bien à Meyer là pour le coup, à toujours tirer la tronche, tellement que c'était devenu sa tête normale. Si elle continuait elle allait être pareille.

Au bout de plusieurs minutes, nous arrivâmes enfin aux bords de la ville. Je connaissais un endroit pour y entrer de façon discrète. Aumérine semblait beaucoup plus à l'aise en ville, je remarquai très vite qu'elle était plus détendue ici. Moi aussi d'ailleurs, ça faisait du bien de sortir de cette forêt. J'allais enfin pouvoir rentrer, prendre un bon bain, me débarrasser de cette tenue et pouvoir profiter de Meyer lorsqu'il sera rentré du travail. Je m'arrêtai, regardant Aumérine. Et elle, elle avait qui pour l'attendre à la maison ? Probablement personne, elle devait être seule. Bah, après tout j'en avais un peu rien à faire. De toute façon, on avait tous nos soucis et moi j'en avais un bon paquet déjà. Je me sentais clairement pas prête pour accepter cette gonzesse dans ma vie alors qu'elle était entrée en défonçant toutes mes portes une à une. Je commençais à peine à trouver mes marques avec Jana... Une chose après l'autre. Jana était bien plus importante qu'Aumérine... Et puis, avec Meyer, nous n'avions toujours pas discuté d'elle sérieusement. Je savais même pas où ils voulaient aller, ce qu'ils comptaient faire réellement. Car oui, elle avait retrouvé son demi-frère et ensuite ? Ben ensuite j'en savais rien. Il y avait aussi Lyne qui se tapait de plus en plus l'incruste, ça faisait clairement beaucoup trop pour moi tout ça. Ouais, beaucoup trop. D'un coup.


"Je peux prendre le bus à partir de là." Annonça-t-elle.

Je regardai distraitement l'arrêt de bus. Puis elle. Si elle voulait s'en aller maintenant, j'allais pas la retenir. Elle était assez grande pour savoir quoi faire, après tout. Je lui devais rien de toute façon, pourquoi je voulais m'embêter à l'aider à rentrer chez elle ? En la regardant de haut en bas, on voyait qu'elle était juste très sale comme si elle venait d'une randonnée un peu... plus sportive. Bon, elle n'avait qu'à attendre le bus ici alors. Pour ma part, je devais regagner les toits pour gagner un peu de temps et pouvoir rentrer à la maison avant Meyer. Silencieuse, j'hochai une fois la tête avant de lui tourner le dos. Elle comme moi allions devoir vivre avec ce que nous avons vécu dans la forêt, un lourd secret commun. On pouvait plus rien y faire. Sans rien ajouter de plus, je bondis sur un conteneur à ordures pour escalader le mur de l'immeuble avec aisance. En équilibre sur le rebord du balcon du premier étage, je pris un léger élan pour sauter et attraper le bord de la fenêtre, aidée par les griffes en métal de mes gants. Il ne me fallut que quelques secondes pour disparaître entièrement sur les toits. Un rapide coup d’œil pour me repérer et je me mis à courir en direction de chez moi. J'aimais beaucoup sentir le vent caresser mon visage et mes cheveux quand je courais sur les toits. Cette sensation de liberté... de Légèreté. Je devrais peut-être le faire plus souvent, comme avant... Surtout que j'en avais besoin, en ce moment.

Contenu sponsorisé
Profil : MP : Email :
Prom'nons nous dans les bois... ♪ Empty
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Promnons nous dans les bois... (PV Djena)
» Promenons-nous dans les bois
» Décidément, les bois sont un lieu de rencontre incroyable ! [pv Shinemichi]
» Perdu dans les rues ....
» Un accouchement dans la difficulté [PV Chucky]

Maître ou Neko ? :: Hors-rp :: Rp terminés
Sauter vers: