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| Des retrouvailles inopinées (ft Noïd) | |
| | Maëlys | Age : 30 Emploi/loisirs : Chasseuse pour le village. Et Maman à plein temps Multi-Compte : Aumérine Lefèvre | | | | Profil : MP : Email : | | Lun 24 Juin - 20:54 |
| La journée commençait à peine que j'avais assaillie par une boule d'énergie et de tendresse. Comment ma fille se réveille chaque jour dès l'aube reste un mystère pour moi, est-ce que c'est hérité de la nature féline de son père, ou est-ce qu'elle a acquis ça en me voyant me lever tôt pour relever mes collets? Difficile d'être parfaitement discrète en vivant dans une seule et même pièce. Toujours est-il que, une grosse session de calins plus tard, le ventre rempli de porridge au miel et les cheveux encore humides de la toilette matinale (à la rivière, ça réveille bien), ma fille et moi nous dirigeons vers la forêt. Je sais que l'emmener est dangereux. La laisser seule encore plus. Alors je limite comme je peux les risques. Aussi tôt, il n'y a encore personne en forêt, pas d'humains, en tout cas. C'est donc le bon moment pour relever mes lacets. Les prises du jour sont assez maigre, un lapin, un écureil à moitié pelé, et un autre, qu'une bestiole a trouvé avant moi, et à demi mangé. Et dont j'abandonne l'autre moitié aux charognards. Pendant que ma fille joue avec une branche, je vide mes proies et les met à sécher. Hein? La rendre malade? Elle me voit faire depuis toujours. Elle commence même à apprendre le "bénédicité" que m'avait appris Terance, à m'entendre le réciter à chaque fois. Bref.
Un sourire aux lèvres, je m'approche à pas de loup de ma fille, occupée à détruire une pauvre toile d'araignée avec un bout de bois, et je la chatouille par surprise, lui attirant un bref cri, mélange de rire étranglé et de manifestation de joie enfantine, avant de la laisser m'échapper. Le cache cache est un jeu qu'elle aime beaucoup, et c'est tant mieux car elle ne se rend pas compte de tout ce qu'elle apprend ainsi. Et mon aînée, alors? Est-ce qu'elle joue à cache cache, elle aussi? J'en doute, hélas. Mon ancien maitre considérait le jeu comme une nuisance. Ma pauvre chérie...
Pendant que je réfléchissais, ma fille est partie se cacher. Elle le sait, elle doit rester à porter de voix. Alors... Où se cache-t-elle? La clairière où j'ai suspendu mes proies pour les laisser se vider de leur sang est à mi chemin d'une pente au sous bois touffu. Au dessus ou en dessous de moi? Je constate très vite que non, elle n'est pas au dessus de ma position. Pour moi je supposerai que c'est une erreur. On voit mieux d'en haut. Mais ma fille est petite, et peut facilement se cacher derrière, voir sous un buisson.
Une voix. Homme. Adulte. Danger. Où est Lyra? Je m'approche, sans bruit. L'homme parle... Il parle à MA FILLE! Dégage. Ecarte toi de ma fille! Deux pas rapide pour prendre de l'élan, bondir sur une branche basse, et de là par dessus le buisson. Je parle même pas. J'ai les mots qui se coincent dans ma gorge en un cri inarticulé, primaire, alors que je bondis sur l'agresseur. Tout juste si je remarque que ma fille a eu le réflexe de se reculer par rapport à l'homme et de ramper sous le buisson épineux derrière lequel elle se cachait de moi. C'est rassurant. Mais j'essaie quand même de retomber sur le gars de tout mon poids pour le repousser LOIN de MA FILLE! |
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| Noïd | Age : 31 Multi-Compte : Anodé Cimedroite | | | | Profil : MP : Email : | | Lun 24 Juin - 22:23 |
| La journée commençait a peine que Noïd fut déjà assaillit par une bonne humeur de merde. La raison ? Il venait de reconnaître le plafond de l'endroit ou il dormait, et cette vision ne l'avait pas empli de joie. C'était le plafond du local qu'Anodé avait mit a sa disposition, vu que rester dans la famille Yokoyama n'était plus possible. Donc voir ce plafond lui rappelait dès le matin tout ce qu'il avait perdu, et ce rappel ne lui procurait pas des masses d'extase. Bon, en soi, il avait nettement progressé. Il faisait la gueule le matin, mais comparé à son état des précédentes semaines, ça s'était bien amélioré. Noïd s'étira, se leva, et prit une douche. Comme d'habitude en ce moment, il ne se levait pas tard. La douche le détendit un peu, et après avoir séché sa tignasse, il prit un petit déjeuner. Céréales (ça devait plaire au piaf en lui), et lait. Frugal, mais largement suffisant. A la suite de quoi il s'habilla, piochant dans la pile de fringues que son ex-maîtresse avait choisit pour lui, et se décida à aller se balader en forêt. Il y passait le plus clair de son temps en ce moment. La forêt avait un curieux pouvoir ressourçant sur lui, aussi il s'y rendait dès que possible, s'enfonçant de plus en plus loin dans la masse verte, en sachant pertinemment qu'il retrouverait sa route.
Il avait pris dans son sac a dos un nécessaire de survie dans la forêt (kit de premier soins, etc...) ou cas ou il faisait de mauvaises rencontres ou si jamais il se blessait, ainsi qu'un repas pour midi. Il ne savait pas exactement quand l'envie de rentrer allait le prendre, alors mieux valait prévoir. Il n'avait pas de combat le soir-même, ni de rendez-vous chez sa veto qui s'assumait pas veto, aussi il n'avait aucun impératif.
Aussi, assez tôt le matin, Noïd marchait tranquillement dans la forêt, savourant le calme ambiant du lieu, seulement rythmé par le bruit des animaux et le son de ses propres pas. Les humains étaient doués pour faire une belle cacophonie en ville, aussi le son de la forêt avait tendance à être extrêmement agréable pour l'harfang a l'ouïe très sensible qu'il était. Cette fois, il se décida à aller plus profondément en forêt, dans des coins qu'il ne connaissait pas encore. Il marchait depuis de longues dizaines de minutes lorsqu'il remarqua les premiers pièges.
- « Tiens... ? »
Ça ressemblait a ce qu'on appelait... des pièges à collet. Il avait lu dans un bouquin que c'était un truc de chasseur... Y avait des chasseurs dans le coin ? Peut-être un garde-chasse, ou une connerie du genre... Ce fut a ce moment que son nez réagit a une odeur qu'il ne connaissait que trop bien. Du sang. Par instinct, son corps se mit en position de survie. Il était possible que ça soit les proies du chasseur... Mais ça pouvait tout aussi bien être un prédateur, voir des rabatteurs qui pouvaient le prendre pour un sauvage. Tout sens en alerte, Noïd se planqua derrière un gros arbre, se déplaçant silencieusement comme il savait le faire. Il chercha a percevoir, et surtout a entendre, le moindre petit bruit. Et il entendit un petit son, le bruit d'une petite respiration. Quelqu'un se cachait ? A travers un buisson, Noïd chercha a identifier l'origine du son. … … Une gamine ? Un instant complètement surpris, Noïd mit un peu de temps à réaliser que c'était une hybride. Qu'est-ce qu'une petite hybride foutait la ? Et est-ce qu'elle était pas en danger, avec cette odeur de sang qui traînait ? D'abord hésitant, Noïd finit par sortir de sa planque. Il était pas doué avec les mômes, mais il allait pas la laisser toute seule quand même. La petiote fit une drôle de tête en le voyant. Elle devait pas être habituée a voir des gens... et un grand type (du moins de son point de vue) qui apparaît comme ça, fallait admettre que ça pouvait faire peur. Noïd tendit doucement les paumes, mains ouvertes, en signe d'apaisement. Il ne voulait pas lui faire de mal. Ça sembla la tranquilliser un brin, mais pas des masses. Bon. Noïd mit un genou à terre, pour se rapprocher de la taille de la p'tite, puis dit doucement :
- « Je te veux pas de mal, petite. C'est dangereux ici. Ils sont ou tes parents ? »
C'est pas comme si il avait envie de la ramener à la ville. Mais bon, une petite fille seule dans les bois ça ne le rassurait pas beaucoup. Valait peut-être mieux qu'il attende la un peu avec elle ? Genre, sa mère ou son père devait être pas loin. Il en était à ce stade de son raisonnement quand il entendit un cri. Pas vraiment un truc qui avait du sens... Juste une sorte de mugissement assez énervé. Noïd eut le temps d'écarquiller avant qu'une énorme boule de poil lui tombe dessus, et manque de le faire chavirer. Une boule de poil féminine. La mère en question, donc. Noïd tenta de garder son équilibre, mais se retrouva rapidement au sol, assailli par une maman pas contente. Et vu comment elle s'y prenait, elle savait y faire. Aussi Noïd réagit purement par réflexe. Dans un premier temps, il mordit un bout de peau qui passait à portée, puis il arma son bras et colla un pain sans ménagement a l'agresseuse, assez fort pour qu'elle le lâcha et qu'il puisse reculer.
Bon, pour le côté pas agressif, c'était râpé. Noïd, un peu honteux, contempla la petite qui se planquait du gars qui avait collé un gnon à sa mère, et ladite mère, qui se relevait déjà. Il avait pas vraiment voulu cogner une maman qui avait juste voulu protéger sa gosse, mais son corps avait réagi tout seul. Ce fut à ce moment qu'il aperçut le visage de l'hybride adulte qu'il venait de cogner. Il écarquilla les yeux.
- « Maelys ? »
Il la reconnaissait. C'était une hybride de l'arène avec qui il s'était déjà tapé plusieurs fois. Et accessoirement ça faisait partie des femelles qu'il avait du ken pour le compte d'Anodé, aussi il avait vu son visage de près. De très près même. Assez pour qu'il la reconnaisse, même six ans après. Ils n'avaient jamais vraiment été proches, mais il appréciait par le passé la gentillesse dont elle pouvait faire preuve envers ses adversaires après les combats. Qu'ils aient gagné ou perdu. Noïd tendit les mains en geste d'apaisement.
- « Tout doux, tout doux. Je ne veux de mal ni a toi, ni a la petite. Je voulais juste m'assurer qu'elle était pas toute seule. En forêt, ça pardonne pas, à son âge. »
Maintenant pris d'un doute, il jeta un coup d’œil à la petite tigresse planquée. Elle devait avoir... trois ans ? Nan, ça correspondait pas. Maelys et lui avait copulé y a six ans. Par contre, elle ne semblait pas être restée domestique. Pour montrer qu'il ne voulait pas se battre, il s'assit par terre, et croisa les jambes.
- « J'imagine que la p'tiote qu'est la, c'est la tienne. Ça doit être pour ça que je t'ai pas revu a l'arène depuis un moment... Vous vivez planqué en forêt tous les deux, c'est ça ? C'est mieux que les combats clandestins, j'imagine. Content de voir que tu as l'air d'aller bien, en tout cas. » |
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| Maëlys | Age : 30 Emploi/loisirs : Chasseuse pour le village. Et Maman à plein temps Multi-Compte : Aumérine Lefèvre | | | | Profil : MP : Email : | | Mar 25 Juin - 6:00 |
| Mais c'est pas vrai qu'en plus il écoute pas! Et qu'il sait se battre. La morsure sur mon bras est douloureuse, assez pour me faire légèrement lâcher légèrement ma prise, et me faire reculer d'un coup de poing au ventre. Reculer, oui, mais pas renoncer, et je reste entre ma fille et mon vieil adversaire. Parce que oui, je l'ai reconnu et pas qu'à la manière dont il tape. Mais c'est ma fille dont on parle, et si j'ai pas laissé son père l'approcher, je laisserait encore moins faire Noïd.
Noïd qui parle sans cesse, les mains tendues. Comme s'il n'était pas sur que je l'ai reconnu, il justifie de s'être approchée de Lyraëlle. Mes oreilles sont toujours pointées vers la Menace, mes crocs découverts et un grondement léger dans ma gorge. Pas une attitude que j'ai souvent montré dans l'arène (pour ne pas dire sans doute jamais), où je n'avais pas de "raison" de me battre aussi forte. L'arène c'était des combats, point. Depuis, j'ai appris à me battre pour ma vie. Pour celle de ma fille, et c'est bien différent. Mon grondement ne s'estompe que quand l'hybride effraie s'assied, et croise délibérément les jambes. Ma posture se relâche un peu, pendant qu'il fait la conversation, pour autant je ne le quitte pas des yeux. Ce qui m'enrage parce que là je voudrais juste serrer ma fille dans les bras et la rassurer. Au passage, maintenant que je suis (un peu) plus calme, je me rends compte que j'ai toujours ma fronde à la taille, et que j'aurais pu m'en servir au lieu de bondir comme une louve enragée. Il faut croire que Terance m'a bien fait la leçon en rappelant que c'est une arme pour la chasse, pas pour se battre...
L'arène, hein? Tu m'étonne qu'il m'y a pas revu. Je n'y suis pas retourné depuis qu'on a conçu... Je ne sais même pas si mon maitre avait annoncé mon retour prochain avant de me voler ma fille, mais dans tous les cas j'avais refusé d'y aller. J'accueille le "content de te voir en bonne santé" d'un signe de tête, bien loin du sourire que j'aurais offert à l'époque.
"Maman...?"
"C'est bon chaton. Il ne te fera pas de mal."
J'ai pas fini ma phrase que je sens une étreinte autour de ma jambe, à laquelle je réponds d'une caresse sur la tête et d'une gratouille derrière l'oreille. Je n'ai cependant pas lâché Noïd des yeux, même si ma voix est plus douce quand je reprends la parole.
"Ils m'ont pris ma première. Je n'allais pas rester là bas et les laisser la prendre aussi."
Mon Amy. Mon bébé. Ma voix se brise un peu par la suite, comme une fêlure. Ma fille s'accroche plus fort à moi, regardant alternativement chacun de nous. Elle ne comprends pas tout, c'est évident. Après tout, je n'ai jamais voulu lui parler d'Amy. Elle est trop petite pour ça non?
"Est-ce que tu as vu mon Amy? J'espérais qu'ils te l'avaient confiée, au moins..."
Qu'elle ne soit pas totalement seule. |
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| Noïd | Age : 31 Multi-Compte : Anodé Cimedroite | | | | Profil : MP : Email : | | Mar 25 Juin - 19:05 |
| Bon, vu sa réaction, elle l'avait reconnu. Mais c'est pas pour autant qu'elle baissait sa garde. L'hybride louve lui grognait dessus, et lui montrait clairement qu'au moindre faux-pas, elle allait lui sauter dessus, pour une activité vachement moins sympa que ce qu'ils avaient connu autrefois. Elle ne se détendit que lorsqu'il s'assit, et qu'il se mit dans une position ou il ne pouvait clairement bien faire de méchant. Alors seulement elle cessa de lui rugir a la tronche, et sa pose ne voulu plus dire « Tu bouges, j'te bouffe ». Ce n'était toutefois pas pour autant que la confiance régnait, il s'en rendait compte. Maelys ne cessait pas de le regarder... Comme quoi, on déconne 0 avec l'instinct maternel.
La petiote restait planquée derrière. Elle avait apparemment toujours peur... Bon, fallait admettre que voir sa mère recevoir un coup, ça mettait pas en confiance. La dite mère semblait finalement plus encline a accepter sa présence, même si ce n'était que temporaire. Au final, elle dit à sa fille qu'elle n'avait rien a craindre, et celle-ci sortit de sa cachette pour aller s'accrocher façon Koala à la jambe de sa mère. Bon, maintenant qu'il la voyait de plus près, fallait admettre qu'elle était plutôt mignonne. Mais bon, s'il laissait son regard se perdre sur elle, il avait le pressentiment que ça n'allait pas plaire à la maman, aussi il reporta son regard sur Maelys qui avait commencé à lui parler. Ainsi, elle avait déjà perdu un gosse, hein... ? Les humains étaient vraiment de sacré sacs a merde. Enlever sa fillle a une maman qui ne demandait qu'a l'aimer était un des actes les plus cruels qu'il pouvait imaginer. Et cela prouvait bien que les humains qui s'occupaient de ça se prenaient pour des Dieux.
Mais du coup, il comprenait davantage la réaction de Maelys. Si on lui avait enlevé sa première fille, normal qu'elle soit encore plus protectrice avec la seconde. La seconde fille en question dévisageait d'ailleurs alternativement les deux interlocuteurs. Elle devait être un peu perdue... Bon, il était d'avis que les enfants comprenaient souvent beaucoup plus qu'on ne le pensait, mais la conversation devait quand même être un peu compliquée pour elle. Par contre, elle devait ressentir les sentiments de sa mère. Noïd ne pouvait même pas imaginer ce que ça devait lui faire. Il en était la de sa réflexion quand Maelys reprit la parole.
"Est-ce que tu as vu mon Amy? J'espérais qu'ils te l'avaient confiée, au moins..."
Un silence plana pendant quelques secondes. L'esprit de Noïd tentait nerveusement d'analyser le sens de sa dernière phrase, tout en refusant paradoxalement de laisser l'évidence l'envahir. Amy ? Qui était-ce Amy ? Sa première fille, de toute évidence. Mais alors, pourquoi devrait-il l'avoir vu ? Non, plutôt... Pourquoi est-ce qu'on devrait lui avoir confié ? Non. Non !!! Noïd entrouvrit la bouche. La referma. Se crispa. Fit mine de se relever, pour finalement retomber allongé sur le dos, complètement perturbé.
- « Tu...Je... Amy ? »
Quand Anodé lui avait demandé de vendre son corps, il l'avait fait sans se poser de questions. Après tout, il était seul décideur de ce qu'il faisait de son corps, et ses actions n'engageaient que lui. Sauf que non, ce n'était pas la vérité. A l'époque, il était trop immature et trop centré sur lui-même pour y penser, mais ce n'était pas vrai. Faire l'amour avec une femelle en chaleur pouvait engager une autre personne, en plus des deux hybrides. L'enfant que cela pouvait engendrer. Pendant tout ce temps, il avait nié l'évidence. Il était... père. Maelys était tombée enceinte de lui. Et elle avait mit au monde une petite fille. Amy. Sa fille.
- « On a... un enfant. Je... savais pas. Je... Désolé »
Il ne s'exprimait pas comme un adulte, il en avait conscience et s'en tapait complètement. Il avait crée une petite fille. Enfin non pas lui. Eux. Noïd mit plus d'une minute a reprendre son calme. Il devait paraître bien pathétique devant la maman endurcie qu'était Maelys, mais ça aussi il s'en tapait. Tout ce qui comptait a cet instant était Amy. Lorsque finalement il eut reprit son souffle, il se redressa, et s'approcha des deux hybrides qui lui faisaient face. Tant pis s'il prenait une tarte, il l'avait mérité. Il s'arrêta en face d'elle, et plongea son regard rubis dans celui de la femme en face de lui.
- « Non, je ne sais rien d'Amy, Maelys. On ne m'a même pas tenu informé de si notre... union avait fonctionné. Mon boulot a l'époque, c'était de m'occuper de tes chaleurs... C'est tout. »
Il parlait sans détour, pleinement disposé a subir la colère de la maman en face de lui. Il revenait dans sa vie, cinq après qu'on lui ait retiré l'être le plus précieux qu'elle avait, et ce sans rien savoir. Il méritait qu'elle soit en colère. Peut-être même qu'il le désirait. Mais maintenant qu'il avait arrêté de se mentir, son cerveau tournait a plein régime. Amy était quelque part, alors il allait fouiller chaque recoin de sa mémoire pour trouver un indice. Sans quitter Maelys du regard, il articula :
- "S'il te plaît... Parle-moi d'elle. De... Notre fille." |
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| Maëlys | Age : 30 Emploi/loisirs : Chasseuse pour le village. Et Maman à plein temps Multi-Compte : Aumérine Lefèvre | | | | Profil : MP : Email : | | Mer 26 Juin - 14:54 |
| Avant même ses premiers mots, son silence m'a déjà répondu. Il ne sait pas. Il ne sait même pas qu'il a une fille. Est-ce que ça me met en colère ? Oui et non. Disons oui, mais pas contre Noïd. Après tout, la dernière fois qu'on s'est vu, c'est dans ce love hôtel.
Il bafouille, tente de se relever retombe sur les fesses. Il regarde le vide. Je me souviens que Akatora a réagit de la même manière. Enfin un peu moins. Lui savait qu'il y avait risque de grossesse. D'ailleurs j'y repense... Quand j'avais annoncé à Akatora pour la future naissance de Lyraëlle, c'était pas au même endroit ? Ou à peu près ?
Je me souviens qu'hinata m'avait raconté que son mari et maître aussi avait réagit comme ça aussi. Est-ce que c'est habituel chez un homme apprenant qu'il est père ? Possible. D'expérience et en me basant sur le père de Lyraëlle, je sais qu'il va lui falloir un moment. Moment que j' emploie à prendre mon chaton dans les bras.
"Ça va mon cœur ?"
"Il est bizarre. C'est un messant ?"
Un sourire et je lui gratouille l'oreille, occasionnant un fort ronronnement.
"C'est un vieil ami. Il t'a fait peur ?"
Une moue de réflexion et elle secoue la tête. Non elle n'a pas eu peur de lui. Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose.
"Il est moins grand que papa."
Un mouvement et je modifie ma prise sur Lyra pour la décaler sur ma hanche, celle à l'opposé de l'hybride ailé. Il s'est repris plutôt vite. Et je me sens presque triste pour lui. J'ai eu 9 mois pour me faire à l'existence d'Amy. 12 pour apprécier sa présence. 51 pour me faire à son absence. Lui la il vient d'avoir un peu moins de deux minutes. Pour autant son regard ne me quitte pas tant qu'il s'approche. Sa voix ne tremble pas quand il confirme que non il ne savait pas pour l'existence de notre fille. Notre fille. C'est difficile à dire pour moi. Jusqu'à présent ça avait toujours été ma fille.
Lui parler d'elle ? Contre ma hanche je sens Lyra, elle qui s'agite. Je crois que nos discussions vont très vite lui paraître longues. Alors d'un signe de tête, j'invite mon vieil adversaire à me suivre dans la clairière ou nous attendent toujours mon lapin et mon écureuil. Sitôt posée au sol, ma fille se précipite après un papillon.
"Reste dans la clairière !"
Je ne compte de toutes façons pas lâcher ma fille dès yeux. Et pendant qu'elle poursuit son papillon, puis s'arrête net pour observer une fleur, je parle à Noïd, même si je ne le regarde que d'un œil.
"Je l'ai appelée Amaëlle. Un nom d'ange pour la protéger. Elle a eu 5 ans il y a trois mois. Elle a tes ailes, des yeux dorés. Elle a fait ses nuits de suite, elle n'a quasiment jamais pleuré sauf quand elle a fait ses dents. Elle aime le bleu, le bouillon de poulet et refuse les carottes."
Ca fait pas grand chose comme informations, n'est-ce pas ? Lyraëlle est revenue vers le papillon. Sa queue touffue dressée vers le ciel elle se rapproche de l'insecte posé sur une branche avec une intention évidente: l'attraper.
"Mon maître à décidé que j'étais trop douce pour enseigner correctement à ma fille. Il me l'a prise à peine sevrée."
La blessure est ancienne mais toujours aussi vive qu'au premier jour. Ma voix se brise et les yeux brûlent de larmes que je ne laisse pas sortir. Tout comme j'ai fait l'effort de parler doucement pour ne pas que ma fille entende. Certes elle a l'ouïe fine mais elle reste captivée par son papillon... Qui vient de lui échapper et s'envole en se moquant bien de ses appels à revenir jouer... |
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| Noïd | Age : 31 Multi-Compte : Anodé Cimedroite | | | | Profil : MP : Email : | | Sam 29 Juin - 13:17 |
| Pendant qu'il était au sol, Noïd n'avait accordé que peu d'attentions à ce qui se passait autour de lui. Enfin, les phrases échangées par la petiote et Maelys étaient bien parvenues à ses oreilles, mais son cerveau n'avait aucun effort pour en comprendre le sens. Tout au plus avait-il réalisé qu'il s'agissait d'interaction entre un parent et sa fille. Le genre d'interaction qu'il aurait du avoir, lui aussi.
Lorsqu'enfin il fut remis, et qu'il eut posé ses questions, la gamine commença à s'agiter. Oui, c'est sûr que ça devait pas être passionnant, ces discussions dont elle ne comprenait pas le sens. Aussi Noïd accompagna son ancienne partenaire vers la clairière, ou elle laissa sa petite jouer. Au loin, Noïd aperçut des proies en train de se vider de leur sang. Ah... C'était donc ça qu'il avait senti tout a l'heure. Dès qu'ils furent dans la clairière, la petite commença à poursuivre un insecte. Voir une petite fille aussi pure et joyeuse avait tendance à mettre du baume au cœur... Et dire que Amy aurait du avoir la même vie. Noïd resta sans rien dire à côté de Maelys, qui surveillait sa fille, sans vouloir trop s'approcher. Elle n'était plus celle qu'il avait connu aujourd'hui, et pourrait mal réagir a une trop grande proximité.
Aussi il se contenta d'attendre. Attendre qu'elle soit prête à parler... Et alors qu'elle regardait sa fille, la louve-renard reprit la parole. Amaëlle. C'était le prénom de leur fille. Amy n'était donc qu'un diminutif. Alors que la mère parlait, Noïd écoutait, cherchant a graver la moindre de ces informations dans sa mémoire... Pour que au sein de celle-ci, Amy ne soit plus qu'un prénom, mais devienne une vraie petite fille. Sa petite fille. Ainsi, elle avait ses ailes... Noïd ne put retenir un vague sourire. Ce n'était pas le meilleur cadeau qu'il aurait pu lui faire... Les ailes, ce n'est pas très pratique au quotidien. Des yeux dorés, des ailes... Une enfant qui ne pleure pas, qui n'aime pas les carottes. Ce n'était pas grand chose en soi, mais c'était un début. Les premières choses qu'il apprenait sur sa fille. Et il comptait bien en savoir plus.
Au loin, la gamine dont il ne connaissait pas le prénom continuait à jouer. Et dire qu'elle aurait du avoir une grande sœur... Au moins, elle et sa mère avaient pu être présentes l'une pour l'autre. Est-ce que Maelys aurait tenu le coup si elle n'avait pas eu sa seconde fille ? Noïd ne le savait pas.
"Mon maître à décidé que j'étais trop douce pour enseigner correctement à ma fille. Il me l'a prise à peine sevrée."
La voix de la louve-renarde s'était brisée en prononçant ses mots. Elle les avait murmuré, mais l'ouïe fine de la chouette avait saisit chacun de ses mots. Chacune des émotions qui s'était échappée des lèvres de la mère qui avait été séparée de son enfant. Tout comme il voyait les larmes qui bataillaient pour sortir des yeux de Maelys. Il n'y avait rien de plus cruel que de séparer une mère de son enfant. Ce n'était pas juste qu'elle souffre comme ça. Et d'une certaine façon, il en était responsable. Aussi, il posa sa main sur l'épaule de l'hybride qui était a côté de lui, et lui serra un peu l'épaule.
- « Je vais la retrouver. »
Il n'avait pas vraiment fait exprès de la toucher. Son corps avait bougé presque tout seul, malgré le fait qu'il voulait lui laisser de l'espace. Etait-ce parce qu'on parlait de leur enfant a tous les deux? Il ne le savait pas, et s'en foutait. Noïd planta son regard rubis dans celui de son ancienne adversaire. Il ne plaisantait pas.
- « Amy... Elle doit être en ville, c'est obligatoire. Si elle a été conçue pour être une combattante... Ils n'auraient pas voulu abandonner leur investissement. Donc... Ça veux dire que je peux la retrouver. »
Noïd n'avait jamais été aussi sérieux. Il réfléchissait a toute allure, a comment il pouvait s'y prendre. Cette relation avait eu lieu parce que l'ancien maître de Maelys avait graissé la patte a Anodé... Donc ce dernier en gardait forcément une trace, prudent comme il était... Mais pour autant, il ne pouvait pas mettre ce dernier dans la confidence. C'était beaucoup trop dangereux de donner ce type d'information a un taré comme lui. Noïd revint brusquement en voyant la seconde fille de Maelys continuer a jouer. Et cela le fit sourire.
- « J'ai rien a perdre, donc je vais tout faire pour te la ramener. Je lui dois et je te dois au moins ça Toi... T'en as une deuxième a protéger. Donc prend pas de risques. D'ailleurs, comment elle s'appelle, ta petiote ? Elle te ressemble. »
Noïd était sincère. Il ne voulait surtout pas qu'elle se mette en danger. Parce que sinon, personne ne pourrait s'occuper de la petite a sa place. La ou lui, tout le monde s'en taperait s'il lui arrivait un truc. Le choix était vite fait.
- « Et... dis-moi tout ce que tu sais sur ton ancien maître. Son nom, son adresse, même s'il n'y habite plus... Tout ce dont tu te rappelles sur ce fumier qui t'as enlevé notre fille pourrait m'être utile pour la retrouver. »
Il n'avait pas pu empêcher son visage de montrer sa colère a cette dernière phrase. A cet instant, il n'y avait personne qu'il haïssait plus que ce type. Encore un de ces humain pétri de certitudes qu'il pensait qu'il avait le droit de jouer à Dieu avec les hybrides... Lui-même avait été crée pour une promotion de Noël. Et Amy... Pour devenir une combattante. Pourquoi est ce que la vie d'un hybride devait dépendre du bon vouloir de ces connards ? Il était hors de question que ça continue. Il allait la sortir de la. Pour qu'elle soit heureuse. |
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| Maëlys | Age : 30 Emploi/loisirs : Chasseuse pour le village. Et Maman à plein temps Multi-Compte : Aumérine Lefèvre | | | | Profil : MP : Email : | | Sam 29 Juin - 17:17 |
| Une inspiration profonde. Un contact qui me fait sursauter, alors que j'essayais de reprendre le dessus. Et c'est quatre mots qui me font m'interroger. Comment? J'ai mis quasiment un an à chercher ma fille, et je ne l'ai pas trouvée. D'un autre côté, ça fait 3 autres que je ne l'ai plus cherchée. Pas que je l'ai abandonnée. Mais que je me suis concentrée sur Lyraëlle, pour qu'elle soit vite indépendante. Forte. Capable de se protéger loin des humains.
Elle doit toujours être en ville. Je suis évidemment arrivée à la conclusion qu'elle était toujours sous la coupe de mon maitre. Donc chez les humains ou à portée. Le soucis majeur étant que la ville est grande. D'un autre côté, Noïd est visiblement assez libre de ses mouvements. De mémoire, à l'époque il l'était déjà relativement. "L'autre connard" comme il l'appelait déjà lui foutait relativement la paix, là où le mien ne me laissait pas sortir seule de l'appartement. Et seulement pour aller aux arènes, éventuellement à la clinique pour faire mes vaccins. Il réfléchit, analyse au mieux les données. La suite de ses propos est assez triste en soit. Rien à perdre. Moi, j'ai encore Lyra. Lui il aurait pu avoir Amy, si je n'avais pas laissé mon maitre me la prendre. Oui, je sais. Je me suis battue tout ce que je pouvais. J'aurais seulement aimé pouvoir me battre un peu plus.
Ma deuxième fille. Un réflexe de protection hérisse mon poil. Oui, j'ai Lyra à protéger. Lyra qui après s'être roulée par terre, se redresse en se grattant furieusement l'épaule, et découvre avec joie un autre papillon à sa portée. Ou le même je sais pas je lui ai pas demandé son nom. Celui de mon maitre, hein? La fureur glaciale qu'on lit sur sa figure comme dans sa voix ressemble à la mienne.
"Serguei. Serguei Ivan Soloviev. Russe, tu t'en doute. Je ne sais pas si tu te souviens de lui. Cheveux blonds coupés au couteau, ta taille ou un peu plus grand... Et une belle cicatrice de la bouche à l'oreille."
En tout cas quand il m'a abandonné c'était bien parti pour devenir une belle cicatrice bien visible. J'ai même une légère pointe de satisfaction en disant ça. Je l'ai payé cher, pour sur. Mais bon.
"Je n'ai jamais su où il vivait. Je ne sortais qu'en voiture. Quand j'ai du fuir la ville, j'avais restreint mes recherche à un carré allant du Boulevard Mashida à la rue de Stokolm. Un appartement orienté nord-ouest, au deuxième ou troisième étage, d'où on voyait la mer. Je vivais dans le studio d'en face, mais Amy ne peut certainement pas vivre seule, et je ne sais pas à quoi ressemble l'appartement."
J'ai quitté ma fille des yeux trente secondes. Le temps de dessiner grossièrement un plan pour représenter le carré d'habitations auquel j'ai circoncis mes recherches. Ca représente quand même une certaine surface, et ce n'est là que l'ancienne adresse de mon maitre, mais c'est un point de repère. Sans compter le fait qu'il assiste peut-être toujours aux combats. Ce type adorait ça, je ne serait pas étonnée qu'il fréquente encore les arènes. Bref. Donc j'ai quitté ma fille des yeux. Et mon premier réflexe quand je l'entend crier "Maman" est de bondir sur mes pieds, me maudissant d'avoir été inattentive à elle, persuadée qu'en ses quelques secondes il lui est arrivé quelque chose.
En fait, elle court vers nous, les mains serrées, avant de nous montrer sa prise, fière comme un paon. Dans ses mains git un papillon auquel la poigne peu précise d'une fillette de trois ans n'a pas fait de bien. Je ne suis pas spécialiste en insectes, mais je doute qu'il revole avec une aile à moité broyée, si tant est qu'il vive encore.
"J'ai attrappé toute seule! Est-ce qu'il faut l'éplusser pour le manger?"
L'éplucher. Au passage, ça me rappelle qu'il faut que "j'épluche" le lapin et l'écureuil, et que je nettoie sommairement leurs peaux avant qu'on rentre au village. Oui, ma fille a pas compris la différence entre les lapins et les volatiles, et les légumes. Dans les deux cas faut enlever la peau. Et les faire cuire. Il y a une autre notion que ma fille n'a pas saisi.
"C'est très bien, Lyraëlle, mais les papillons c'est le manger des oiseaux. Pas des hybrides renards comme nous."
Au passage, je me rends compte que j'avais complètement zappé de répondre à la question de Noïd sur ma seconde fille. Ben voilà il sait comment elle s'appelle. A elle aussi un nom d'ange. Ma fille penche la tête sur le côté, une oreille dressée au ciel et l'autre penchée sur le côté, comme à chaque fois qu'elle traite une information. Et elle pose sa proie sur les genoux de l'hybride ailé.
"Tiens, comme ça t'es plus triste!"
Et de me serrer dans ses bras, avant de repartir jouer, sans prêter attention au fou rire, quelque peu nerveux, qui secoue mes épaules. Quelque peu? Ouais non, pardon. Complètement. Je n'ai aucune idée de d'où ma fille a su que Noïd (moi, je peux deviner, elle me cotoie au quotidien, mais Noïd? Elle ne l'avait jamais vu!) était "triste", mais bon... Pas sure qu'il apprécie le papillon écrasé... |
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| Noïd | Age : 31 Multi-Compte : Anodé Cimedroite | | | | Profil : MP : Email : | | Dim 30 Juin - 12:52 |
| Serguei Ivan Soloviev. Noïd n'allait pas oublier ce nom... Pas le nom du gars qui avait essayé de pulvériser la vie de la mère de sa fille, et qui s'octroyait le droit de posséder Amy. Rien qu'a cette pensée, une bouffée de violence secouait Noïd, et lui donnait envie de trouver son adresse pour aller le tabasser sur le champs. En toute franchise, il ne se rappelait pas vraiment de ce type. Il avait du le croiser plusieurs fois à l'arène, mais il lui avait parlé directement qu'une ou deux fois. Et il n'avait pas du faire beaucoup de différences entre lui et les autres propriétaires d'hybrides... En gros, il l'avait simplement catalogué dans la catégorie « connard prétentieux » et ne l'avais considéré digne d'intérêt. Jusqu'à aujourd'hui.
Maelys dessina grossièrement, quittant pour la première fois sa fille du regard depuis le début de la conversation, un petit plan sur le sol. Noïd n'en perdit pas une miette, absorbé par la démonstration qu'elle lui faisait. Vue sur la mer. Boulevard Mashida. Chacune de ces informations était parfaitement intégrée par l'harfang des neiges, qui n'avait jamais été autant impliqué dans un apprentissage. Mais du coup, quand la petiote poussa un petit cri en appelant sa mère, aussi bien ladite que Noïd sursautèrent de concert. Maelys parce quelle était déjà prête à bondir pour protéger sa fille, et Noïd prêt à se défendre, ses réflexes ayant repris le dessus.
Aussi il se sentit un peu con en voyant la gamine courir vers eux, toute fière. Bon, elle était mignonne, c'était un fait. Dans ses petits points d'enfant de trois ans gisait ce qui avait autrefois été un papillon bien portant. Noïd fit un sourire en l'entendant demander s'il fallait le manger. Je suis pas sûr que ton corps soit des masses d'accord pour que tu manges un insecte, ma grande. Maelys répondit à sa fille, et Noïd sentit sa colère s'envoler en les observant, et son sourire se fit plus détendu. Peut-être que lui aussi, à termes, il aurait droit à une vie comme celle-ci. Ça avait l'air bien. Cette pensée le rendait a la fois heureux et triste. Si seulement il avait appris l'existence de sa fille plus tôt... Si seulement il s'était posé les bonnes questions avant.
- « Je manges pas d'insecte je te ferais dire ! », dit Noïd en souriant. Bon, les chouettes étaient des rapaces, donc bouffaient elles aussi de la viande, ce qui était loin d'être le cas de tous les oiseaux. D'ailleurs, il connaissait enfin le prénom de la petite. Lyraelle. C'était mignon aussi... Et Maelys avait apparemment un faible sur les noms d'ange.
Ce fut a cet instant que ce qui restait du papillon fut déposé sur ses genoux. Noïd haussa un sourcil, un peu étonné.
"Tiens, comme ça t'es plus triste!"
Et sans se poser plus de questions, Lyra fit un câlin a sa maman et repartit jouer au triple galop. Une vraie pile électrique, cette môme. Noïd resta un instant interdit... Jusqu'à ce qu'il remarque le fou rire qui secouait la maman-poule a côté de lui. P'tain, ça faisait un moment qu'il l'avait pas vu rire celle-la. Finalement, il explosa de rire aussi, sentant toute la tension qui restait en lui partir a toute allure. Les gosses, ça avait vraiment un pouvoir mystérieux. Il essuya les larmes de rire qui coulaient de ses joues, et entreprit de se calmer. Un papillon écrasé devenait le meilleur anti-dépresseur du monde. Efficace, la p'tite Lyra.
- « T'as une gamine en or, tu sais ça ? Tu lui diras merci d'ma part. Pour le papillon qui rend les gens heureux. »
Noïd se redressa, et s'épousseta le pantalon. Maintenant que Maelys lui avait tout dit, il avait hâte de se mettre à la tâche. Il savait pas encore des masses comment il allait faire, mais il trouverait bien une solution.
- « Merci pour toutes ces infos, Mae. Je vais faire de mon mieux pour retrouver notre petite... Avec un peu de chances, la prochaine fois, on pourra les voir jouer toutes les deux dans cette clairière. »
Le surnom avait fusé, naturel. Comme si le fou rire qu'ils avaient partagé a l'instant avant d'une certaine façon abaissé des barrières que Noïd se mettait dans la tête. Il tendit la main à la louve-renarde, maintenant plus détendu.
- « Dis moi bonne chance. Et toi, bon courage pour gérer Lyra. Elle a de l'électricité dans les pattes, ta môme. » |
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| Maëlys | Age : 30 Emploi/loisirs : Chasseuse pour le village. Et Maman à plein temps Multi-Compte : Aumérine Lefèvre | | | | Profil : MP : Email : | | Dim 30 Juin - 21:03 |
| Mon fou rire est visiblement communicatif, puisque Noïd se met à rire à son tour, et Lyra nous rejoint, même si je ne suis pas sure qu'elle comprenne le pourquoi du comment. Et puis elle s'arrête de rire, et se gratte l'épaule en reniflant l'air, pour trouver un nouveau jeu. J'espère juste qu'elle ne va pas me ramener une cigale. Dans mon fou rire, je me suis laissée retomber assise, et je reprends mon souffle. Dieux que ça fait du bien de rire, surtout après avoir rappelé à moi autant de chagrin. J'hoche la tête, bien consciente que oui, ma gamine est extraordinaire.
Le surnom me fait lacher un bref rire, presque juste une exclamation amusée. La main qui se tend me renvoie à l'époque d'avant, avant la naissance d'Amy, aux arènes. Est-ce que j'aimais ça? Oui et non. Si j'aimais bien me battre et utiliser mon énergie, je trouvais toujours dommage qu'il n'y aie pas dans les arènes cette "solidarité" entre hybrides que j'avais connu avant, sur les combats plus spectaculaires que je menais alors. J'avais essayé de la recréer, notamment en tendant la main pour aider un adversaire, ou en essayant d'avoir toujours un mot gentil (même quand mon adversaire m'avait méchamment démoli la gueule), mais peu avaient suivi.
"Je ne dit jamais bonne chance, t'as oublié?"
Un rappel du passé, un passé plus heureux? Moins tracassé peut être. Plus inscouciant.
"Je serai là la semaine prochaine, même heure. Et celle d'après. Mais sois prudent. Si tu meurs, elle ne pourra compter sur personne avant que Lyra ne soit assez grande pour rester seule."
Je te confie mon aînée tu comprends, ça? Et en même temps, j'ai un poids en moins. Parce que je sais que toi, plus qu'Akatora où les gamins mouches du village, tu sauras où chercher. Et en attendant? Je vais reprendre ma gamine qui se gratte toujours, à croire qu'elle a roulé dans les orties, finir de préparer mes proies, en chercher d'autres et rentrer avec au village. Et enseigner encore à ma cadette comment survivre. |
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