"Là ! Elle est là !! Rattrapez là putain ! Je veux cette pute en laisse et rapidement ! Kenichi va nous buter si on la ramène pas, vous avez compris !?"
Les voix se rapprochaient. Je courrai aussi vite que possible. Il y avait une bifurcation au bout de cette ruelle, je devais les semer et rapidement. Comment ces enfoirés savaient que j'étais ici ? J'ai été négligente, je n'avais pas remarqué avoir été suivie ces derniers temps. Depuis que Meyer était parti à Berlin, en fait. et Kenichi le savait, il en profitait pour essayer de me mettre la main dessus. Je me retournai brièvement pour regarder derrière moi. Ils étaient six à me suivre. Trop nombreux pour moi, surtout que... Un coup de feu ! La balle siffla à coté de mon oreille avant de s'écraser contre le mur. L'impact fit éclater la pierre, des morceaux m'arrivèrent au visage. Heureusement que j'avais le bandeau pour protéger mes yeux. Mais merde, pourquoi me tiraient-ils dessus !? Un autre coup de feu, la balle se logea dans l'angle de la ruelle, pile au moment où je bifurquai, c'était pas passé loin.
"Chopez la !! Mais chopez la !! Tirez lui dans les jambes ! Elle ne doit plus être capable de courir ! Là, elle est partie à droite ! Suivez la ! "
Je n'arrivai pas à les semer, ils étaient trop nombreux, partout. Il en sortait littéralement de partout. Putain... putain... Une solution, vite. Les rues vomissaient des mafieux de partout, j'allais être prise au piège, et ces enfoirés visaient mes jambes avec leur flingue, si une balle me touchait, j'étais foutue. Et surtout, je ne devais pas les tuer, je n'aurais pas le temps de cacher les cadavres. Mais je disais ça, en étais-je seulement capable ? Je ne savais plus combien ils étaient, mais je devais réduire leur nombre, avant qu'ils ne pensent à bloquer toutes les ruelles. Les coups de feu n'alertaient personnes, c'était bizarre, et en plus, les détonations étaient presque inaudible. Ces rats étaient équipés de silencieux. Kenichi avait sorti le grand jeu cette fois ci. Au bout de la ruelle, deux mafieux m'attendaient déjà. Comme je le pensais, j'étais en train de me faire encercler. Seulement un avec une arme, l'autre m'attendait avec un filet. Un premier coup de feu, la balle effleura ma cuisse, assez pour me blesser. Je serrai les crocs, refoulant un grognement de douleur et continuai de courir. Il y avait une petite poubelle à ma droite, un genre de petit conteneur. Je la poussai comme un chariot devant moi, les balles ricochaient sur le métal.
"Là !! Elle est là !!"
Merde, ceux qui étaient derrière moi m'avait retrouvé. Sans réfléchir, je percutai violemment le type armé avec la poubelle, avant de grimper dessus pour prendre de l'élan et sauter. Grâce à l'effet de surprise, je parvins à poser mes deux mains sur les épaules du second pour passer au dessus de lui, parfaitement à la verticale, avant d'atterrir dans son dos. Je profitai de l'impulsion de mon saut pour lui griffer entièrement le dos avant de le projeter d'un puissant chassé vers son collègue. La voie était libre à présent devant moi, du moins je me pensais. A un carrefour, trois autres me tendaient une embuscade. Dans ma course, je saisis ma lame dissimulée sous mon brassard pour me préparer au combat. Je la plantai dans la cuisse du premier. Je la récupérai rapidement avant de percuter violemment de l'épaule le second, le rattrapai par sa cravate pour le balancer sur le troisième. Les deux étaient légèrement sonné, j'empoignai leur cheveux pour claquer leur tête contre le mur. De colère, je raclai leur visage contre la pierre avant de les jeter au sol. Si seulement j'avais mon katana avec moi, tout ça serait déjà réglé.
"Bordel, mais vous foutez quoi !? Elle est seule, seule bordel ! Bousillez lui les jambes j'ai dis !"
Vous pouvez toujours essayer ! Je filai à toute allure à travers les ruelles, je commençai enfin à les semer. Cependant, un autre m'attendais au tournant. Un colosse, cette fois. Sans réfléchir, je lui bondis dessus avant de lui planter mes griffes au niveau des trapèzes. Il pensait probablement que j'allais chercher à l'éviter, sans vouloir l'affronter de front. Mes crocs se plantèrent profondément dans sa chair, que j'arrachai d'un geste vif. Je lui recrachai le morceau en pleine poire et escaladai sur ses épaules pour filer. Je devais quitter le pavé, passer par les toits serait plus facile pour les semer. Je grimpai le long d'un mur grâce au tube de descente d'une gouttière et aux fenêtres de l'immeuble. Il ne me fallut que quelques secondes pour arriver sur le toit. Mais je ne devais pas m'arrêter pour autant, je continuais à courir pour quitter cette endroit le plus rapidement possible.
"Cherchez la partout ! Elle peut pas avoir disparue comme ça ! ... Et toi ! La chèvre là !Il braqua son arme en direction d'un hybride à cornesT'as pas vu une nana avec un bandeau sur les yeux passer ? Réponds !"
C'était qu'un hybride, tant pis pour lui, il n'avait pas à se... Wilson ! C'était Wilson ! Qu'est-ce qu'il foutait ici !? Les hommes de Kenichi s'avançaient vers lui, ils étaient presque une dizaine. Beaucoup trop pour lui seul, surtout si certains avaient des flingues. Wilson avait beau être un monstre au combat, il ne pouvait pas faire face à ces types. Et ils avaient assez peur de rentrer les mains vides qu'ils étaient prêt à s'en prendre à lui pour me retrouver. Je ne pouvais pas le laisser face à ce danger. Il ne me fallut qu'une seconde pour bondir du toit, récupérer deux kunaï et les lancer vers eux. Les deux lames se plantèrent chacune dans le torse des mafieux. Deux en moins, ils n'allaient pas mourir. Puis un craquement sourd. J'avais visé un troisième pour atterrir sur lui. Je lui avait brisé les os de ses jambes et il s'écroula au sol, inerte. Lui par contre, il était mort. Un coup de feu retentit, la balle partit droit vers Wilson, avant de claquer contre l'une de ses cornes.
Ils n'étaient plus que sept à présent. Si Wilson se joignait au combat, nous pourrions avoir une chance, mais j'avais peur qu'il ne pense que je l'avais vendu, ou que j'étais en train de l'attaquer à nouveau. Par chance, la balle qui avait touché l'une de ses cornes semblait l'avoir foutu en rogne. Et la ruelle étroite jouait en notre faveur, ils ne pouvaient pas attaquer sous plusieurs angles, uniquement d'en face. Il fallait désarmer les autres mafieux, sinon ça allait très vite poser problème. J'en vis un qui commençait à recharger son arme. Quel con, faire ça à découvert, c'était stupide. J'en profitai pour le charger, récupérant un kunaï logé dans le torse d'un homme au passage pour le balancer en direction de sa main. Je me jetai ensuite sur lui pour l'assaillir de coups. Je pris bien garde à rester collée à lui pour éviter de me faire tirer dessus. Il ne restait qu'un qui avait une arme, et il était trop occupé à essayer de me viser qu'il oublia probablement la présence de Wilson. C'était une ouverture idéal pour lui, j'espérai simplement qu'il allait saisir l'occasion. Le type que je tabassais n'allait plus tenir très longtemps, et s'il tombait par terre, ça laissait le champ libre à ce connard pour me foutre une balle en pleine gueule.
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
Age : 29
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Lun 2 Avr - 23:32
Les combats et toi c'est une grande histoire d'amour, non ?
Feat Sofia
Contre toute prudence Wilson était sorti en ville sans être accompagné de quiconque. Depuis sa mésaventure avec Sofia il avait bien du mal à se débarrasser de son escorte et il avait dû insister lourdement sur le fait qu'il serait plus discret seul qu'accompagné par trois autres hybrides. Enfin, si tant est qu'il put être discret avec ses cheveux blancs et les deux cornes torsadées qui trônaient sur le sommet de son crâne. Il avait enfilé des vêtements tout ce qu'il y avait de plus classiques mais avait passé un couteau de chasse sous sa veste en cuir. Le couteau était retenu dans un fourreau, maintenu par un holster croisé. Il en avait un second, un peu plus court, juste au cas-où il perdrait le premier. Il était incapable de se battre avec deux lames à la fois. Une dernière arme était fixée à sa cheville gauche, rendue invisible par le flouté offert par le jean droit qu'il portait. Il avait laissé de côté l'habituel bandeau rouge qui retenait normalement ses cheveux, laissant ces derniers complètement libres de voler devant son visage, floutant juste assez ses traits pour qu'on ne puisse se focaliser dessus plus longtemps que nécessaire. Il avançait le regard baissé dans un faux air de soumission parfaitement étudié. Il évitait de croiser les yeux de qui que ce soit. Il était venu dans le coin pour voir s'il serait possible pour la Révolution d'ouvrir une boutique quelconque, pas pour s'attirer des ennuis. Malgré tout, il n'était pas non plus totalement fou et ne s'était donc pas aventuré en plein centre ville, préférant louvoyer dans les rues et ruelles moins bien fâmées de Togi. Toutes les belles villes avaient leur face cachée et il se promenait actuellement dans des endroits que les riches de l'île ne verraient jamais. A moins qu'ils ne soient dans une bien fâcheuse posture. Enfin, il allait bientôt pouvoir rentrer. Il avait vu ce qu'il voulait voir. Certaines devantures présentaient des panneaux annonçant que les locaux étaient libres à la location. Wilson allait s'en retourner à la sécurité de la forêt lorsqu'il entendit des bruits de course poursuite venir dans sa direction. Merde. Il n'avait aucune envie de se retrouver aux prises avec un groupe mafieux ou pris entre deux feux. Il n'y avait cependant aucune issue et alors qu'il était en train de faire demi-tour, feignant de se désintéresser totalement de tout cela il aperçut une robe noire et des cheveux parfaitement blancs. Sofia ? Mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien foutre là ? Sachant qu'il doutait fort être en train de se tromper de personne. A sa connaissance il n'y avait qu'une seule nana avec ce style qui serait susceptible de bondir comme ça en haut d'un mur. Alors que les hommes qu'il avait entendu courir de loin arrivaient face à lui le ratel se demandant si la jeune femme ne l'avait pas vendu. La colère flamboya dans ses yeux.
- Cherchez la partout ! Elle peut pas avoir disparue comme ça !
En entendant ces mots le chef de la Révolution comprit que sa théorie était erronée. Ils n'étaient absolument pas là pour lui. Peut-être même qu'ils n'avaient pas encore remarqué à qui ils avaient affaire. Ceci dit le ratel ne doutait pas qu'ils feraient rapidement le rapprochement entre ce qu'ils avaient sous les yeux et son intervention sur écran géant à la patinoire. Il savait qu'à ce moment-là il deviendrait une cible potentielle. Mafieux ou pas, contre la loi ou pas, une récompense plus qu'acceptable était mise sur sa tête. Il constituait donc une prise de choix pour n'importe qui.
- Et toi ! La chèvre là ! T'as pas vu une nana avec un bandeau sur les yeux passer ? Réponds !
La quoi ?! Il retroussa sa lèvre supérieure en un sourire mauvais. Il voulait voir qui était la chèvre d'eux deux ? Ils n'avaient donc absolument pas fait le rapprochement et devaient penser qu'il était parfaitement inoffensif. Ce qui arrangeait bien ses affaires. C'était toujours bon d'avoir l'élément de surprise de son côté. Par contre, lui n'avait pas d'arme à feux et ça c'était plutôt gênant. D'autant plus que d'autres s'étaient ramenés entre temps. A dix contre un le combat semblait impossible à gagner. Et merde. La suite se déroula presque trop rapidement pour que son cerveau ait le temps d'enregistrer ce qui était en train de se passer. Deux hommes s'écroulèrent, deux lames argentées plantées dans le torse tandis qu'un troisième hurlait alors que ses jambes se briaisaient dqns un bruit de tonnerre. Son cri cessa aussi rapidement qu'il avait commencé lorsque le poids de Sofia conjugué à la vitesse qu'elle avait acquise lui brisaient la colonne vertébrale. Un coup de feu partit, ricochant sur l'une des cornes de Wilson. Le choc lui projeta la tête en arrière bien que la balle n'ait fait aucun dégât. Cela le sortit immédiatemment de son hébétude. Non mais il se croyait où lui ?! Le ratel laissa son côté animal prendre le dessus. Fallait pas se foutre de sa gueule non plus. Ils voulaient jouer ? Il allait jouer, aucun problème. Ceci dit, il n'était pas certains qu'ils soient ravis de son arrivée dans la partie. Il vit Sofia fondre sur celui qui venait de tirer une balle sur lui. Lui-même vit une ouverture parfaite tandis que le dernier homme armé tentait d'ajuster un tir fait pour emporter la tête de la jeune femme. Et celle de son collègue aussi apparemment mais le jeu devait en valloir la chandelle. Wilson se déplaça avec une souplesse et une rapidité insoupçonnable quand on voyait son gabarit. Il venait de se glisser derrière l'homme qui avait commis l'erreur de ne penser avoir affaire qu'à un seul adversaire. Le ratel glissa sa main droite sous la mâchoire de l'homme tandis que la gauche venait se placer derrière la tête, à l'opposé de la première. Dans un craquement sec il brisa la nuque de l'homme. Un de moins. Il aurait pu le tuer autrement mais il savait qu'une démonstration de force brute pouvait toujours faire son petit effet sur les spectateurs. Restaient encore six ennemis. Enfin, si on pouvait encore compter celui que Sofia était en train de finir. Wilson le retira de son équation. Restait cinq ennemis.
D'un mouvement fluide, tout en esquivant une lame sortit d'il ne savait trop où il sortit son couteau de chasse de son fourreau. Il para la lame qu'il avait évité quelques secondes auparavant. L'homme n'était pas si mauvais mais il n'avait pas passé sa vie à s'entraîner au combat et vivait une vie tranquille et non pas une vie de sauvage. Wilson traça une ligne sanglante le long de la gorge de l'homme. Le sang éclaboussa la ruelle. Le ratel avait perdu toute rationnalité et attaquait plus par réflexes purs que grâce à une quelconque réflexion. Ils l'avaient agacé tous ces guignols. Et puis, s'ils s'en prenaient à Sofia c'était probablement une raison suffisante pour leur faire la peau. Il reçut un mauvais coup au poignet droit qui le força à lâcher son arme, le forçant à reculer. La ruelle était trop étroite pour qu'ils puissent combattre à plus d'un contre un. Sofia était encore dans son dos pour le moment mais le ratel ne doutait pas qu'elle pouvait à tout moment faire une apparition. Dans ce combat, il n'était pas seul. Un sourire carnassier ornait ses lèvres alors qu'il se lançait de nouveau dans la mêlée, le second couteau dans la main. Quelques estafilades marquaient ses avants-bras mais rien de grave. Ils étaient très loin de faire le poids face au duo qu'il formait avec la jeune femme en robe noire. Peut-être ne le savaient-ils pas encore mais ils avaient de fortes chances de tous laisser leur peau ici.
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Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Mar 3 Avr - 14:54
ft. Sofia & Wilson
"Je suis heureuse de te revoir, Wilson."
Douces retrouvailles
C'était pas bon du tout ça, pourquoi cet imbécile me visait à la tête ? Je pensais qu'ils avaient reçu pour ordre de me ramener vivanet, en plus son collègue était dans sa ligne de mire. Étaient-ils désespéré au point de me tuer ? Heureusement mes mouvements, en plus d'être rapides, étaient trop imprévisibles pour lui laisser le temps de viser correctement. Wilson entra dans la dance rapidement, très rapidement même, à un tel point que je ne l'avais presque pas vu bouger. Il s'était habilement faufilé entre mon adversaire et moi pour aller s'en prendre à celui qui me braquait avec son arme. Dans la panique, il tira un coup de feu, la balle alla se loger nettement à coté de nous, dans le mur. Mais la suite, je ne m'y attendais vraiment pas. Il l'avait tué, en lui brisant la nuque, d'un geste éclaire et d'une précision chirurgical. Flippant. Ça devenait vraiment mauvais, cette situation. On ne devait pas accumuler les cadavres, comment les cacher, ensuite ? Le mec en face de moi n'arrivait plus à encaisser la pluie de coups qui s'abattait sur lui, il tomba au sol, à peine conscient, mais loin d'être en danger de mort. Sur le coup, je ne savais pas si c'était Wilson qui avait subitement gagné en puissance, pour si c'était moi qui devenait faible. Il était bien plus percutant, alors que moi j'avais du mal à mettre à terre un simple mafieux à peine entraîné au combat. Je n'étais pas concentré, ou du moins je ne l'étais plus. Durant la course poursuite, je n'avais pas besoin de me battre, seulement me frayer un chemin. Mais là, c'était un affrontement direct. Quelque chose me bloquait, et ce quelque chose, c'était ce collier. Je n'arrivais pas à laisser sortir ma force, contrairement à Wilson.
Ce dernier ne perdit pas de temps et retourna au combat. Putain, quel déchaîné, il était vraiment en rogne et ça se voyait. Il sortit son couteau de chasse pour parer celui du mafieux, de justesse. Wilson, c'était clairement le type de combattant à très vite oublier la défense pour se focaliser sur l'attaque. Et il était assez endurant et solide pour se le permettre : Malgré les coups qu'il encaissait, il continuait de frapper comme un malade. La ruelle était trop étroite pour permettre aux autres d'aider correctement leur collègue. Mais l'un d'eux escalada l'échelle suspendue au mur pour se frayer un chemin jusqu'à moi. Contrairement au ratel, moi, je ne faisais que me défendre, repousser les attaques. Un rapide coup d’œil en arrière me permit de voir une autre victime, égorgée cette fois. Sans attendre, le suivant passa à l'attaque et parvint à toucher Wilson au poignet, le forçant ainsi à lâcher son arme et à reculer. Mon adversaire commençait à devenir vraiment pesant, je n'arrivais pas à trouver de temps mort pour essayer de me débarrasser de mon collier. Pire encore, le révolutionnaire se jeta à corps perdu dans le combat, un autre couteau dans les mains. Cette fois-ci, son adversaire s'en sortait bien, il était plus entraîné que les autres et lui donnait un peu plus de fil à retordre. Quant à moi, je parvins à me débarrasser du miens, provisoirement, en l'envoyant dans le décors grâce à un coup de pied directe au niveau du ventre. J'avais visé le diaphragme pour lui couper le souffle et me laisser du temps pour réfléchir. Puis soudain, je sentis le dos de Wilson percuter doucement le mien.
Il était temps de laisser sortir le marchand de sable.
"Wilson. Mon collier, retire le. J'arrive pas m'concentrer tant que je l'ai autour du cou. Appuis juste sur le bouton au milieu."
Un Sauvage qui devait me retirer mon collier. Putain j'aurais tout vu, maintenant. Il était de dos, je ne pouvais pas voir sa réaction, mais j'étais prête à parier que ça le dégoûtait. Retirer le collier d'une hybride, comme s'il était le maître, une ironie pour quelqu'un comme lui, et franchement, c'était drôle. Heureusement, il ne se fit pas prier et retira mon collier. "Clic". Parfait, maintenant, c'était fini, la récréation. Je tremblai aussitôt, poussant des grognements d'excitation incontrôlés, des voix résonnaient dans ma tête, m'ordonnant d'attaquer. Ils savaient ce que ça signifiait, à présent. Ils allaient déguster, j'étais à présent libre, entièrement libre. Je laissai éclater toute ma rage accumulée en poussant un puissant hurlement de colère avant de me jeter comme une folle furieuse sur le type que j'avais envoyé dans le décors juste avant. Il ne résista pas longtemps face à mes coups, bien plus puissants et cruels, à présent. Je frappai non plus pour me défendre, mais pour tuer. C'était ça, la clef de la survie : Chaque coup devait être donné avec la ferme intention de tuer. Il tomba lourdement au sol, peut être mort, j'en savais rien et, honnêtement, j'en avais plus rien à foutre.
De son coté, Wilson parvint à se défaire du moustique qui l'importunait, lui assénant plusieurs coups de couteaux dans le ventre. Encore en vie, il gisait au sol, mais pour lui, c'était fini, il était complètement foutu. Il en restait deux. Et les deux firent face à Wilson. Je courrai aussitôt pour glisser entre ses jambes et m'interposer. Non pas que je pensais qu'il avait besoin de mon aide, mais c'était mes proies. En plus, ceux là étaient nettement plus costauds, ils étaient entraînés au combat et ça se voyait à leur posture. Totalement enragée, mes coups de poings se transformèrent en coups de griffes, mais il parait plutôt facilement. Je ne devais pas perdre de temps, alors plutôt que d'essayer de briser sa garde, j'allai lui briser les couilles. Un coup bien placé au niveau de l'entre-jambe, il se plia en deux dans un râle de douleur. J'en profitai pour rouler sur son dos et finir derrière lui. Je lui donnai ensuite un violent coup de pied direct dans le bas du dos pour le propulser vers Wilson, qui chargea aussitôt avec ses cornes pour le faire voler derrière lui.
Sans attendre, je piquai un sprint vers le sauvage avant de bondir dans les airs. Il comprit rapidement que je voulais passer derrière. Il m'offrit ses deux mains pour prendre appuis et me jeta au dessus de lui. Dans les airs, je levai haut mon coude pour le rabattre, violemment, pile sur le crâne du mafieux qui s'écroula à son tour au sol. Entre temps, Wilson chargea de l'épaule le dernier debout. Il ne pouvait rien faire face à autant de force brute, et il l'avait compris. Mais ça n'empêcha pas le sauvage d'aller le corriger à sa manière, tandis que je terminai ceux qui étaient en train de se relever péniblement. J'étais si excitée que de la bave glissait entre mes crocs. J'arrachai des morceaux de chair ça et là avec ces derniers, pour me délecter de cette douce mélodie qu'était leur cri de douleur. Ils avaient déjà perdu le combat, mais c'était plus fort que moi, je voulais les mutiler, leur faire du mal, mais sans les tuer. Juste les faire souffrir, gratuitement. Enfin, non, ce n'était pas gratuit. Ils avaient eux même provoqué ce qui leur arrivait. Et cette fois, grâce à Wilson, je pouvais frapper si fort et si violemment que, peut être, l'idée de revenir allait vite se dissiper.
Il y avait du sang partout, j'en étais aussi recouverte. Tant pis pour la discrétion, et puis ce n'était pas avec un ratel que je pouvais compter dessus. Je regardai les corps joncher le sol, des morceaux de chair manquant sur leurs membres. Une vision tellement agréable et magnifique. Je pouvais clairement lire dans leurs yeux la peur, leur visage qui me regardait, qui semblait supplier de les laisser en vie. J'étais de bonne humeur aujourd'hui, alors j'allais me plier à leur volonté. Ceux encore en vie allaient le rester, enfin... Si Wilson le voulait. Ca n'allait clairement pas être moi qui allait lui demander d'arrêter de tuer. Il était bien trop en pétard pour m'écouter, et surtout, il n'avait pas à m'obéir. A vu d’œil, il devait en rester trois ou quatre encore capable de marcher.
"Y'a assez de déchets dans les rues de Togi, inutile d'en laisser traîner d'autres. Ramassez vos morts et tirez vous d'ici."ordonnai-je, toujours aussi froide et pourtant monotone.
J'ignorai encore l'état dans lequel se trouvait celui qui fit face à Wilson, mais rapidement, ils s'en allèrent tous, en boitant et en traînant les corps plus loin. Le moteur d'une voiture se fit entendre. Evidemment, il y en avait un qui attendait, prêt à démarrer en trombe avec moi dans leur coffre. Encore dans l'excitation du combat, j'entendis des pas se rapprocher dans mon dos. Je me tournai rapidement pour plaquer le type contre le mur, ma lame sous sa gorge, affichant les crocs. J'eu à peine le temps de réaliser que c'était Wilson, que sa propre lame me chatouillait la gorge à son tour. Il me fallut quelques secondes pour me calmer.
"J't'ai pas vendu, Wilson, Ok !? J't'ai pas vendu ! C'était un putain d'hasard !"
D'un accord tacite, nos lames quittèrent chacune la gorge de l'autre. J'allais récupérer mon collier au sol, le donnant à Wilson pour le laisser me le remettre autour du cou. Je soupirai aussitôt, mes tremblements cessèrent et je retrouvai enfin mon calme, un visage à nouveau détendu et parfaitement neutre. J'allai ensuite ramasser mes armes de jets que je replaçai dans mon étuis.
"Tu fais quoi, ici ?"Lui demandai-je simplement en remettant ma robe correctement en place.
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
Age : 29
Multi-Compte : Kisui Midoriko | Jilian Doe
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Ven 6 Avr - 19:40
Les combats et toi c'est une grande histoire d'amour, non ?
Feat Sofia
Alors que le combat faisait rage il sentit soudainement son dos percuter quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. La personne ne tenta pas de lui faire la peau et il en déduisit donc que ce devait être Sofia. Il n’avait pas pris la peine de tourner la tête pour vérifier, trop occupé à chercher une ouverture dans la garde de son adversaire. Il se fendit en avant et infligea une méchante coupure à la cuisse à l’homme qui lui faisait face. Alors que ce dernier reculait, tentant apparemment de juguler la douleur, le ratel entendit la voix de la demoiselle. Elle voulait qu’il fasse quoi ?! Il lui aurait bien craché à la figure qu’elle pouvait aller se faire foutre et que c’était à son Maître adoré de faire ça mais l’instinct de survie lui souffla de ne pas faire le difficile. Grimaçant de dégoût il se décala rapidement sur la gauche, conservant ses adversaires potentiels dans son champ de vision tout en appuyant au hasard sur ce qui semblait être l’ouverture de ce truc. Il n’avait jamais défait de collier de sa vie et jura intérieurement que ce serait la dernière. C’était pas comme s’il était du genre à être en faveur de l’esclavagisme. Il détestait devoir jouer le rôle du Maître, même de manière aussi temporaire. L’asticot blessé à la cuisse revint à la charge. Wilson, dont l’humeur ne s’était pas améliorée avec l’intermède « collier » lui asséna un violent crochet du gauche, l’autre en vit trente-six chandelles et le ratel enfonça le couteau dans son abdomen. L’autre s’effondra dans un râle de douleur. Il n’était pas mort mais l’hémorragie ne tarderait pas à avoir raison de lui et Wilson s’en détourna. Il ne représentait plus un danger. Ne restaient plus que deux hommes en noirs. Leur posture annonçait clairement qu’ils ne se laisseraient pas faire. Le sourire carnassier et le regard un peu fou, le chef de la Révolution était bien décidé à en découdre et il se mit lui-même en position lorsqu’il vit soudain Sofia surgir dans son champ de vision. Il gronda. Elle n’avait pas le droit de lui voler ses proies. Cette pensée n’était pas normale, son côté humain tentait de le lui souffler mais il le fit taire, l’ignorant complètement ou n’étant tout simplement pas capable de l’entendre sous le voile carmin de sa colère bestiale. La jeune femme attaquait, toutes griffes dehors. Lorsqu’elle projeta l’un des deux hommes vers lui Wilson répondit à sa première impulsion et chargea, faisait passer l’homme au-dessus de sa tête avec ce qui semblait être une facilité déconcertante. L’autre termina un peu plus loin, sonné. Pas mort celui-ci mais ça n’avait pas vraiment d’importance. A moins que… Il n’eut que le temps de voir Sofia courir vers lui. D’instinct il créa un appui de ses mains à la jeune femme. Ils ne s’étaient encore jamais battus ensemble mais le mouvement semblait néanmoins parfaitement naturel. Le ratel se jeta sur l’homme qui lui faisait face, son couteau toujours fermement ancré dans sa main droite bien que la poignée soit maintenant imbibée de sang et passablement glissante. L’autre l’attrapa à la gorge, coinçant sa lame entre leurs deux corps. Il pensait que cela le protégerait ? Comme il était mignon. L’homme comprit son erreur lorsque les incisives du ratel entaillèrent l’une de ses joues. La chaire resta en place mais la douleur lui fit rapidement lâcher prise. Sa colère diminuait légèrement à mesure que l’effervescence du combat se faisait moins pressante. Wilson se contenta de lui donner un violent coup de poing dans le ventre pour faire bonne mesure. L’homme s’écroula, plié en deux sous l’effet de la douleur. Il aurait des méchants bleus et son visage ne guérirait pas de sitôt mais il était très clairement l’un des moins amoché de la bande. Maintenant, c’était au tour de la demoiselle en noir. Elle avait des comptes à lui rendre. Toujours en colère même s’il parvenait lentement à recouvrer sa raison il se dirigea vers elle. Elle lui tournait le dos mais il savait que cela ne signifiait absolument pas qu’il était en sécurité et fut à peine surpris lorsqu’elle le plaqua contre un mur, lame sous la gorge. La sienne était prête aussi, titillant la peau si blanche du cou de la jeune femme. Si elle voulait jouer à la plus maligne ils se videraient tous les deux de leur sang aux côtés des quelques cadavres que les hommes en noirs n’avaient pas pu emporter pour le moment.
- J't'ai pas vendu, Wilson, Ok !? J't'ai pas vendu ! C'était un putain d'hasard !
Elle aurait probablement été plus convaincante si elle n’était pas en train de le menacer d’un couteau mais le ratel lui laissa le bénéfice du doute, se souvenant qu’il avait écarté cette hypothèse un peu plus tôt. Ils finirent par se lâcher l’un comme l’autre. Il la couva néanmoins d’un regard suspicieux alors qu’elle ramassait son collier. Quand elle le lui tendit pour qu’il lui remette il croisa les bras sur la poitrine, ses prunelles dorées lançant des éclairs.
- Tu te foutrais pas un peu de ma gueule ? Tu me prends pour qui ? Je vais pas te mettre une saloperie de collier. Apprends à être libre un peu.
Les paroles étaient mordantes et le ton acide. Déjà qu’il avait dû lui enlever ce truc il n’était pas enclin à le lui remettre. A ce moment-là, ôter le collier semblait d’ailleurs nettement plus agréable que de le lui mettre. Il finit malgré tout par céder face aux tremblements qui agitaient les membres de la jeune femme. Tsss… Il le lui remit, ravalant les paroles qui lui brûlaient les lèvres. Se retenant fermement de lui dire que ce truc c’était comme de la drogue pour n’importe quel toxico. Une toxico de l’obéissance. Il se contint et n’ajouta pas la moindre parole, lui tournant résolument le dos tandis qu’il cherchait son couteau de chasse. Il essuya ses deux lames sur son jean maculé d’écarlate. Non mais comment il allait pouvoir retourner tranquillement en forêt dans cet état ? Merci pour la discrétion. Il retint un grondement de frustration. Sa part humaine avait fini par reprendre un tant soit peu le contrôle de la situation et calmait ses habitudes purement animales. Il prit une profonde inspiration, tentant de détendre ses muscles résolument tendus et d’apaiser son esprit qui bouillait littéralement. La voix de Sofia le tira de ses pensées et s’il semblait moins en colère il portait toujours un regard dur sur la jeune femme.
- Tu fais quoi, ici ?
Bien sûr, maintenant ils allaient tranquillement tailler le bout de gras alors qu’il venait de tuer il ne savait qui au nom du Dieu Hasard. Elle doutait vraiment de rien. Le ratel se concentra sur le rangement de ses armes. Comme si c’était utile qu’elles soient planquées maintenant qu’il était couvert de sang des pieds à la tête. Vraiment très malin de trancher une jugulaire et de mordre un type au visage. Très très futé, bravo Wilson, se morigéna-t-il intérieurement.
- J’étais venu pour affaire et j’étais en train de repartir pour le QC. On repassera pour la discrétion. C’étaient qui ces guignols ?
Parce que c’était ce qui lui semblait être la question la plus importante de la journée. Il faisait sa vie tranquille quand cette troupe de barjos lui était tombée sur la gueule, il pensait qu’il méritait quelques explications. La colère continuait de retomber, remplacée par une certaine lassitude. C’était à croire que cette fille était un aimant à ennuis. Il n’aurait certainement pas dû lui parler comme il l’avait fait tout à l’heure mais il était hors de question qu’il s’excuse. Pas alors qu’il venait de tomber sur une dizaine de mecs qui voulaient lui faire la peau pour la simple et bonne raison qu’il aurait pas dû être là où il s’était trouvé.
- Et je me doute que tu m’as pas vendu sinon je ne vois aucune raison pour que, un, leur première question ait été de savoir par où tu étais partie et que, deux, tu aies été aussi ravie de les mettre en pièces.
C’était loin d’être des excuses mais il reconnaissait néanmoins qu’il ne la pensait pas coupable d’une quelconque trahison ce qui était, à son sens du moins, déjà pas si mal. En l’état actuel des choses la rage avait été remplacée par un vague mécontentement à l’idée de s’être fait de nouveaux ennemis puissants.
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Lun 9 Avr - 11:36
ft. Sofia & Wilson
"Je suis heureuse de te revoir, Wilson."
Douces retrouvailles
"Tu te foutrais pas un peu de ma gueule ? Tu me prends pour qui ? Je vais pas te mettre une saloperie de collier. Apprends à être libre un peu."
A cet instant, je voulais juste qu'il ferme sa gueule et qu'il me remette mon collier. Je tremblai de plus en plus, la main fébrilement tendue vers lui qui tenait mon collier. Je pourrai tenter de le remettre moi même, mais dans mon état actuel, aussi tremblante et excitée, j'aurais vraiment du mal. Et là, j'en avais absolument besoin, rapidement. Sans ce collier, j'avais un mal fou à me contrôler, à ne pas céder à la folie et attaquer furieusement tout ceux qui passaient sous mes yeux. Ca aussi, c'était un magnifique cadeau de Kenichi. Mon dressage et mon entraînement étaient trop violents, trop rudes. J'étais rapidement devenue incontrôlable et dangereuse car j'attaquais tout le monde à l'entrepôt. Kenichi avait alors eu l'idée de concevoir ce collier pour moi et m'a dressé pour attaquer férocement uniquement si je ne l'avais pas. Je restai simplement silencieuse face à la remarque de Wilson. Apprendre à être libre, c'était si facile à dire pou lui. Mais mon cerveau était conditionné comme ça, j''avais été dressée. Il ne me connaissait pas assez pour me comprendre, il ne savait pas non plus ce que j'avais enduré pendant plus de dix ans. On ne pouvait pas tout effacer comme ça, d'un coup. Heureusement, il changea d'avis et m'arrache le collier des mains pour me le remettre. Je soupirai aussitôt de soulagement, mes tremblements cessèrent et j'arrivais à nouveau à réfléchir correctement. Je lui soufflai un petit merci qu'il préféra ignorer, ce n'était pas comme s'il était content de devoir faire ce genre de chose.
La folie présente dans son regard s'estompa petit à petit, pour ne faire place qu'à de la colère maintenant. Je préférai largement ça, je n'avais pas envie de me battre contre lui maintenant, je voulais juste me tirer d'ici avant l'arrivée d'éventuel renfort. Mais connaissant Kenichi, il ne fera rien de plus pour aujourd'hui, c'était peut être un salop fini, une ordure, mais il respectait ses hommes, c'était sa famille pour lui. Et là, sa famille se retrouvait amputée de quelques membres, ils allaient préparer les cérémonies, tout ça, je serais tranquille pendant deux jours. Quant à Wilson, j'ignorai s'il venait de se faire des ennemis, il en avait déjà assez et ça devait l'emmerder de s'en faire d'autres. J'affrontai sans difficulté son regard perçant, le mien l'était tout autant derrière mon bandeau, je n'avais pas peur de lui et il le savait, tout comme je savais qu'il n'avait pas peur de moi. Je restai simplement et parfaitement stoïque, de marbre, devant lui, en attendant sa réponse. Ce type était complètement taré ou alors inconscient de venir à Togi alors qu'il était probablement la cible prioritaire des rabatteurs. Et les rabatteur, ici, c'était pas ce qu'il manquait, tout comme la police. Sans compter les hybrides ou les humains qui voulaient jouer les héros et qui étaient prêt à s'en prendre à lui. Dans le fond, en fait, je m'en fichais pas mal qu'il se fasse prendre, à force de jouer avec le feu, il finira rien par se brûler.
"J’étais venu pour affaire et j’étais en train de repartir pour le QC. On repassera pour la discrétion. C’étaient qui ces guignols ?"Demanda-t-il d'un ton clairement agacé.
Sauf que ces gens là, c'était tout sauf des guignols, ils étaient simplement tombé face à plus fort qu'eux, mais en général, quand ces types traquaient quelqu'un, ça finissait rarement bien pour le traqué. Il ne devait pas les sous estimer, ils étaient dangereux. On parlait de Kenichi après tout, surement l'un des plus gros mafieux de cette île. Mais ce qui attira ma curiosité, c'était de savoir qu'il était venu ici pour des affaires. Quel genre d'affaire un sauvage activement recherché pouvait-il cherché dans la ville même ? D'ordinaire, je me mêlais pas des affaires des autres, c'était une des règles qui m'avait apprise Roy pendant mon dressage : Plus on se tenait éloigné des problèmes des autres, moins on en aura par la suite. Sauf que Wilson, il m'intéressait bien, je voulais en savoir davantage sur lui, apprendre à le connaître, lui et son groupe, ses buts. Même s'il ne le savait pas, depuis notre dernier combat, j'avais arrêté de tuer et de traquer les sauvages perdus à Togi. Je les ignorais simplement, sans chercher à les reconduire vers la forêt, à l'endroit où j'avais rencontré le chef des Révolutionnaires. Je ne tuais que ceux qui s'attaquaient aux humains, car mon rôle était aussi de protéger ceux qui ne savaient pas le faire d'eux mêmes, un peu comme Anticias ou Andréa.
"Et je me doute que tu m’as pas vendu sinon je ne vois aucune raison pour que, un, leur première question ait été de savoir par où tu étais partie et que, deux, tu aies été aussi ravie de les mettre en pièces."
Au moins, il savait réfléchir un peu, contrairement à ce qu'on pouvait penser de lui, ce n'était pas juste un bourrin qui fonçait dans le tas. Il réfléchissait. Mais d'un coté, j'étais quand même bien soulagée de voir qu'il comprenait que c'était simplement un hasard que je ne lui avait pas tendu un piège. De toute façon, ce n'était pas ma manière d'agir, je n'avais pas besoin de balancer quelqu'un pour aller l'affronter à plusieurs. Je réglai ce genre de chose toute seule.
"Ca va faire sept mois que ces mafieux me traquent pour me ramener chez leur patron. C'est loin d'être des guignols, ils sont dangereux et bien plus équipé que toi et moi. "
Je me retournai pour aller ramasser les douilles qui traînaient par terre. Il y avait également les deux armes, je ne m'y connaissais pas vraiment en arme à feu, mais ça ressemblait à des USP 45 équipés de silencieux. Il y avait également un chargeur au sol. J'allai ramasser le tout puis je m'avançai vers la grosse benne à ordure. Mais je m'arrêtai un instant avant de faire demi-tour pour me diriger vers Wilson. Lui et les siens en auraient probablement besoin, alors je lui tendis le tout.
"J'sais pas me servir de ces trucs, alors en général je les balance à la poubelle quand je leur casse la gueule. Mais j'me dit que ton groupe en aurait besoin. "
Je marquai une petite pause, pour lui laisser le temps de prendre sa décision, d'accepter ou non
"Ca te gène si on bouge d'ici ? J'ai pas envie de prendre le risque de voir des renforts arriver, et j'voudrais encore parler un peu avec toi. J'connais un endroit où tu pourras te nettoyer le visage s'tu veux, en plus c'est paumé y'a jamais personne."
Je parlais toujours avec cette même monotonie quand je n'étais pas avec Meyer. J'ouvris la marche, pour le conduire vers la petite place qu'il y avait dans ces ruelles. De base, cet endroit devait être fait pour pouvoir venir s'y détendre, mais vu la situation actuel de ce quartier, c'était laissé à l'abandon. Il n'y avait que des gens peu fréquentables qui traînaient ici.
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Wilson
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Ven 13 Avr - 19:12
Les combats et toi c'est une grande histoire d'amour, non ?
Feat Sofia
Face à la réponse de la jeune femme Wilson se retint de lui répondre avec ironie. Apparemment cette nana ne connaissait pas le second degré et prenait absolument tout au pied de la lettre, il ajouta ça à ce qu’il savait déjà sur elle, c’est-à-dire presque rien. Il avait des yeux, il comprenait bien que ces mecs étaient largement mieux équipés qu’il ne pouvait l’être. Mais c’était justement pour régler ce problème qu’il était venu jusqu’ici alors même qu’il était activement recherché. Il aurait pu confier cette mission à Kali mais ça aurait été tout aussi dangereux pour elle que ça l’était pour lui, elle aussi était recherchée. Quelqu’un d’autre alors ? Non, le sujet était trop délicat pour qu’il puisse se décider à en parler à quelqu’un d’autre qu’à son bras droit. Wilson regarda Sofia se saisir des armes semi-automatiques qu’avaient porté les hommes. Elle allait les jeter mais les lui proposa.
- Pas que j’apprécie grandement les armes à feu et ça peut toujours être utile, mais j’ai nulle part où les planquer pour l’moment. Déjà que je suis très loin d’être aussi discret que je l’étais avant qu’on croise tes… Il ravala le « potes » qui aurait certainement été mal interprétés pour dévier en cours de phrase. ces hommes, je vais pas en plus me promener avec des armes.
Ca ne l’arrangeait pas plus que ça de devoir refuser des armes de ce calibre mais il n’avait décidément nulle part où les glisser sans qu’il ne passe pour un barjo, couvert de sang et armé jusqu’aux dents. Dans ces conditions, même si on ne le reconnaissait pas pour qui il était, n’importe qui le croisant le dénoncerait aux autorités. Ce qui serait le comble du manque de discrétion, fallait bien l’avouer.
- Ca te gène si on bouge d’ici ?
Le ratel secoua la tête en signe de dénégation. C’était même plutôt une bonne idée. Parce que mine de rien c’était pas ce qu’il y avait de plus silencieux un combat de ce genre et même s’ils étaient dans un coin à la con dans lequel les gens n’étaient a priori pas très regardants sur ce qu’il se passait, quelqu’un pouvait parfaitement contacter les flics. Ou d’autres mafieux, pas ravis du tout du sort réservé à leur camarades pouvaient revenir, Sofia marquait un bon point. Il lui emboîta le pas en soupirant.
- Il faudrait que je me rhabille entièrement pour pouvoir de nouveau passer inaperçu. Mais bon, laver ce qui peut l’être sera toujours ça de pris.
Il n’avait pas particulièrement envie de parler après ce qu’il venait de se passer et marcha aux côtés de Sofia, chacun affichant une attitude parfaitement normale, comme s’ils n’étaient pas couverts de sang de la tête aux pieds et comme s’ils ne venaient pas de tuer plusieurs hommes. Ce calme affiché les rendait probablement encore plus terrifiant aux yeux de n’importe qui mais c’était le cadet des soucis de Wilson. Il allait bien falloir qu’il sorte des bas-fonds de la ville pour rejoindre la forêt. Il calculait les différentes éventualités. Il finit par arriver à une conclusion qui, si elle ne l’enchantait pas, semblait être la seule satisfaisante.
- Est-ce que tu sais où je pourrais me planquer jusqu’à ce qu’il fasse nuit ? En passant par l’ancien quartier ouvrier je devrais pouvoir rentrer sans trop me faire remarquer. Y’a pas mal de rues dans lesquelles ils prennent plus la peine d’avoir un éclairage de nuit.
Il savait qu’en procédant ainsi il ne ferait que cacher la misère et qu’un chien ou tout hybride possédant un flair convenable sentirait immédiatement l’odeur du sang mais c’était tout ce à quoi il pouvait penser. Dans tous les cas, il était absolument hors de question qu’il reparte maintenant. Pas alors qu’il était couvert d’écarlate et qu’on voyait encore ses mains des marques sanguinolentes. Ils finirent pas arriver au niveau d’une petite place qui avait dû être agréable dans des temps anciens. Maintenant on voyait qu’il manquait des planches sur les bancs, les arbres se mouraient et la fontaine au centre de tout ça était recouverte de graffitis. C’était pas un endroit très glamour mais Sofia avait raison : ils seraient tranquilles et pourraient enlever au moins une partie du sang qui les recouvrait. Le ratel s’attela à la tâche, commençant par son visage, ses cheveux et ses cornes en plaçant directement son visage sous l’un des jets d’eau. La température était loin d’être estivale et son corps ne tarda pas à se couvrir de chaire de poule. Il nettoya ensuite ses mains et ôta sa veste en cuir pour pouvoir la rincer elle aussi. Au moins il pourrait la fermer et planquer l’état du pull qu’il portait en dessous. Il nettoya aussi tant bien que mal ses chaussures et dut se résigner face à l’état de son jean. Rien à faire, le tissu était imprégné de toute manière.
- Tu crois que ça va t’attirer encore plus d’ennuis ce qui s’est passé aujourd’hui ? Parce que y’a bien quelqu’un qui va finir par faire le rapprochement entre le mec cornu qui les a attaqué et le chef des Révolutionnaires qui a donné une petite conférence de presse à la patinoire.
Ses lèvres s’ourlèrent en un sourire ironique. La Révolution s’était probablement fait un nouvel ennemi puissant et ça le dérangeait au plus haut point mais il n’allait pas non plus se laisser cribler de balles sans répliquer. Bref, il aurait le temps de s’en préoccuper plus tard. Ils n’étaient pas aussi démunis que Sofia avait l’air de le penser. Il s’inquiétait plutôt des répercutions que ça pourrait avoir sur elle. Même si elle se battait très bien elle n’était pas plus à l’épreuve des balles que n’importe qui et, contrairement à lui, elle était probablement sensible aux poisons. Le ratel s’assit sur la margelle de la fontaine, attendant sagement de voir si sa question recevrait une réponse ou non. Après tout, elle n’était pas obligée de lui répondre.
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Dim 22 Avr - 17:31
ft. Sofia & Wilson
"Je suis désolée, Wilson."
Douces retrouvailles
Il n'avait pas tord. Coté discrétion, j'avais vu mieux, surtout pour quelqu'un de recherché. Je soupirai discrètement en le regardant, constatant à quel point le chef des révolutionnaires était quelqu'un au sang chaud. Mais... Ca lui donnait un petit coté très attirant, et il était plus beau, bien bâti. C'était plaisant de le regarder couvert de sang et sa petite veste en cuir lui donnait un petit air de mauvais garçon. Wilson, c'était typiquement le genre d'homme qui me plaisait. Il savait se battre, il était stricte, autoritaire et complètement sauvage dans ses combats. Il était capable de faire couler du sang avec tellement d'aisance que ça ressemblait à un spectacle. Je me contentai alors d'hocher la tête une seule et unique fois pour lui montrer que j'avais compris ce qu'il me disait. Je lui montrai ensuite les deux armes et allai les cacher dans la poubelle. Il était libre d'envoyer quelqu'un les récupérer ou non pour plus tard, sinon elles finiraient naturellement à la déchetterie. De toute façon les types qui travaillaient là bas devaient avoir l'habitude de voir ce genre de choses, des couteaux couverts de sang, des armes de poing et parfois mêmes des doigts, j'en mettrais ma main.... à couper. Il accepta de me suivre dans les ruelles, il me faisait donc suffisamment confiance pour venir avec moi. Je remontai mon bas qui s'était un peu abîmé dans le combat avant de l'inviter d'un signe de la main à venir. Au moins, on ne risquait plus de voir débarquer d'autres mafieux ou même la police, un passant aurait pu nous voir ou entendre le combat et les aurait appelé.
Il faudrait que je me rhabille entièrement pour pouvoir de nouveau passer inaperçu. Mais bon, laver ce qui peut l’être sera toujours ça de pris.
En effet, oui. J'hochai une fois la tête même si ce qu'il me disait là ne m'intéressait pas vraiment, c'était sa merde. Mais au moins comme ça, il pouvait voir que je l'écoutais, c'était un minimum. Et puis le cuir était plutôt facile à nettoyer, pour ce qui était de son jean, en revanche... Je lui aurait bien arraché son pantalon, ça aurait réglé le problème en plus de m'offrir une vue agréable, mais ridicule pour lui. En fait, c'était plutôt drôle, de l'imaginer en caleçon dans les ruelles. Ca m'arracha presque un demi-sourire, cette image du chef de la révolution en sous vêtement. Heureusement, pour ma part, mes vêtements étaient noirs, le sang ne se voyait pas dessus, raison pour laquelle, notamment, je choisissais cette couleur. Ou du moins, qu'on l'avait choisir pour moi. C'était plus embêtant pour mes cheveux, mais heureusement, je n'avais pas de sang dessus, pour cette fois. Je devais simplement me rincer le visage et les cuisses. En tout cas, j'appréciais un peu sa compagnie, ça faisait du bien de pouvoir marcher avec quelqu'un qui avait l'habitude de casser des culs et qui ne me regardait pas comme si j'étais un monstre juste parce que j'avais tué une ou deux personnes "accidentellement". Ils l'avaient bien cherchés, non ? C'était de leur faute, c'était eux qui étaient venu me chercher des ennuis, et manque de chance, il y avait un Wilson qui traînait par là.
Est-ce que tu sais où je pourrais me planquer jusqu’à ce qu’il fasse nuit ? En passant par l’ancien quartier ouvrier je devrais pouvoir rentrer sans trop me faire remarquer. Y’a pas mal de rues dans lesquelles ils prennent plus la peine d’avoir un éclairage de nuit.
Je devais réfléchir à ça. Oui, il y avait beaucoup de ruelles dans lesquelles il n'y avait plus d'éclairage, mais ça voulait aussi dire que c'était l'endroit idéal pour toutes les rencontres pas très recommandables. Mais c'était une bonne idée, de vouloir repartir la nuit, et puis j'allais pouvoir lui tenir compagnie comme ça, j'avais encore des choses à savoir sur lui et son groupe. Surtout que grâce à lui -ou à cause ?- les sauvages de Togi pouvaient dormir plus tranquillement. Je n'étais plus là pour aller les tuer ou leur faire comprendre que leur existence était une erreur. Nous arrivâmes à l'endroit prévu et je lui indiquai la fontaine au milieu de la place. Par chance, elle était encore alimentée en eau, probablement un oubli de la ville, puisque cet endroit était complètement abandonné. Il s'avança aussitôt vers celle-ci pour aller nettoyer ses vêtements et son visage. Je m'installa sur un banc pour le regarder faire. Il passa sa tête sous un jet d'eau et s'essora les cheveux après avoir retiré sa veste en cuir. Il regarda d'un air dépité son pantalon, tandis que je me levai pour aller le rejoindre.
Tu crois que ça va t’attirer encore plus d’ennuis ce qui s’est passé aujourd’hui ? Parce que y’a bien quelqu’un qui va finir par faire le rapprochement entre le mec cornu qui les a attaqué et le chef des Révolutionnaires qui a donné une petite conférence de presse à la patinoire.
Des mafieux qui pourraient penser que je faisais parti de la révolution ? Après m'avoir vu tabasser leur camarades avec Wilson, c'était logique qu'ils pensent que j'étais une révolutionnaire. Mais dans les faits, ça n'allait pas me causer davantage d'ennuis. Il s'installa au bord de la fontaine en me regardant, pensant peut être que j'allais lui répondre. Je récupérai un mouchoir en tissu dans ma petite sacoche pour aller lui essuyer les cornes. Elles me fascinaient vraiment, elles étaient magnifiques et étaient de puissantes armes pendant un combat.
'On s'en fiche, si ça va me causer du souci ou non. C'qui est fait est fait. Et puis j'ai vraiment aimé me battre avec toi."
J'essorai un peu le mouchoir en tissu avant de le lui poser sur la tête, ça n'allait pas beaucoup l'aider à se sécher les cheveux mais c'était mieux que rien.
'On peut rester ici jusqu'à ce soir, il n'y a jamais personne qui passe par là."
Je m'installai à ses cotés avant de récupérer son bras pour le poser sur mes cuisses. Il était légèrement blessé, alors je préférai m'occuper de ça, plutôt que de le regarder saigner inutilement. Depuis ma rencontre avec Anticias, j'avais toujours de quoi me soigner sur moi. Des bandages, des compresses, du fil, des aiguilles et un flacon de désinfectant. Mais là, un simple pansement allait largement suffire.
'Lance est plus doué que moi pour te réparer, mais c'est déjà ça."
Je marquai une petite pause, posant ma main sur son avant-bras. A force de vivre avec Meyer, de partager ma vie avec lui, de recevoir son amour, j'avais l'impression d'être différente de celle que j'étais avant. Moins sauvage et j'avais de plus en plus de mal à masquer mes émotions. Et -surtout- je repensais aux nombreuses vies que j'avais prises, car j'étais simplement aveuglée par une colère noire et profonde. Et c'était Wilson qui m'avait ouvert les yeux en me tabassant assez pour que je puisse l'écouter. Même si ma voix était toujours aussi monocorde et plate, peut être allait-il pouvoir y percevoir du regret dans ce que j'allais lui annoncer.
"Avant de t'avoir rencontré dans la forêt... Presque chaque soir, je sortais. Et je tuais. Je traquais pendant quelques jours des sauvages, pour analyser leurs habitudes, un itinéraire, n'importe quoi. Puis j'attaquais pour tuer. Je me disais que si je les tuais tous, j'allais forcément tomber sur ceux qui avaient attaqués mon ancien maître. Enfants ou adultes, j'faisais pas vraiment la distinction.Je marquai une petite pause pour continuer de le soigner...J'avais simplement une faim insatiable de combat, de sang, de vouloir tuer et de me venger. C'est dans ma nature, je suis faite pour ça. J'en sais rien de pourquoi j'te dis ça. Mais ça m'a fait réfléchir un peu. J'ai vu un tas d'hybrides se faire frapper par leur maître pour rien, ou même tuer s'ils perdaient un combat dans une arène. Des maîtres comme ça, j'en ai connu un tas. Je serrai un instant mes doigts autour de son avant brasEt aujourd'hui, avec mon maître actuel... C'est différent. Il m'aime pour ce que je suis, et je suis aussi amoureuse de lui. Et là, je me suis dit que si moi j'ai droit à ça malgré ma nature, pourquoi pas les autres ? C'est égoïste de penser que moi j'ai droit d'aimer quelqu'un et pas les autres hybrides qui eux doivent juste obéir et fermer leur gueule. On peut pas aider ceux qui ne veulent pas l'être. Les comme moi, qui sont autant amoureuse de leur maître que des combats. Mais il y en a des faibles qui sont obligés de subir des trucs dégueulasses, de se faire frapper par quelqu'un qui ne les aime même pas, qui les voit comme des objets. J'ai longtemps pensé que je devais protéger les humains faibles des sauvages. Et toi, tu protèges les hybrides faibles des humains. Ca ne fait pas de toi quelqu'un de méchant, juste quelqu'un qui a une façon de penser différente des autres. Ca n'existe pas, les gentils et les méchants. Il y a juste des groupes qui pensent pas pareil. Chacun croit faire le bien, mais font le mal aux yeux des autres. Il y aura toujours des extrêmes pour jeter l'huile sur le feu. Et je suis une extrême car je tuais sans réfléchir et même parfois par simple envie. Peut être que j'alimentais une haine. Je pensais faire le bien quelque part, de me dire que nettoyer Togi de la vermine c'est bien. Mais peut être qu'à force de tuer, les sauvages vont en avoir marre et riposter. C'est comme ça que ça commence, une guerre. Deux extrêmes avec leur façon de penser. J'veux pas de ça. J'veux plus. J'veux juste... un truc juste. Aider tout le monde, ceux qui le veulent, et laisser les autres faire comme ils ont envie, car ils sont libres, en réalité."
Ca devait juste peut être sortir. Trop de morts sur ma conscience, un poids trop lourd à porter seule. Je ne savais même plus combien de personnes j'avais tué. Plus de deux cent, peut être. J'en savais juste rien du tout. Dans le fond, je me disais simplement que j'allais pouvoir autant aider les humains que les sauvages. Protéger les humains des sauvages perdus, et reconduire ces sauvages vers Wilson, dans la forêt. Je me raclai un instant la gorge. Si ça ce trouvait, Wilson allait simplement essayer me tuer après lui avoir avoué que j'avais fait trop de dégâts parmi les siens. Ou alors il allait accepter le fait que je voulais simplement éviter le conflit entre les humains et les sauvages, l'aider à éviter une guerre que personne n'allait pouvoir gérer.
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Wilson
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Dim 29 Avr - 15:39
Les combats et toi c'est une grande histoire d'amour, non ?
Feat Sofia
Plutôt que de lui répondre, Sofia tira un mouchoir de son sac et entreprit d'essuyer ses cornes. Wilson ne savait pas trop quoi penser face à ce geste mais préféra conserver le silence. Avec Sofia il n'était jamais ûr de rien et, en soit, même s'il trouvait cette proximité légèrement gênante il n'y avait rien d'insurmontable. D'autant plus qu'elle finit par briser d'elle-même le silence. En entendant sa réponse le ratel ne put s'empêcher de sourire.
- C'est vrai que c'était sympa. On forme une bonne équipe. Il laissa passer un silence alors qu'elle déposait le mouchoir sur ses cheveux détrempés. Et merci pour le coup de main, précisa-t-il en désignant vaguement le dessus de son crâne.
Il ne savait pas si Sofia estimait qu'ils formaient vraiment une "bonne équipe" mais c'était possible. Après tout c'était elle qui avait commencé à donner des commentaires parfaitement positifs sur leur collaboration en combat. Elle annonça qu'ils n'avaient qu'à rester ici en attendant qu'il puisse se frayer un chemin, de nuit, jusqu'à la forêt. En regardant alentours, Wilson ne put qu'abonder dans le sens de la jeune femme : il n'y avait pas un chat. Apparemment ils ne risquaient pas d'être dérangés. Et si quelqu'un devait passer par ici ils pourraient toujours tenter de faire comme si de rien n'était, espérant que l'intrus passerait son chemin sans faire de vagues. Il conserva ses pensées pour lui tandis que Sofia saisissait le bras auquel il avait été coupé. Il se laissa faire, réprimant son premier réflexe qui avait été un geste de recul. Il était parfois difficile de se défaire de ses habitudes, même en compagnie de quelqu'un qui ne nous voulait aucun mal. Il laissa la jeune femme désinfecter la plaie et coller un pansement par dessus. Elle fit un commentaire à propos de Lance. Wilson ne savait même pas qu'elle avait réussi à capter le nom du lupin lors de leur dernière rencontre, tant pis.
- Peut-être mais il est nettement plus râleur et beaucoup moins joli.
Il avait préféré balayer les doutes de Sofia sur la question avec un peu d'humour. Il ne savait pas comment elle allait le prendre mais la réponse était venue naturellement et il ne voyait pas pourquoi il se serait retenu. Elle avait peut-être du mal avec les sous-entendus mais ceux-ci n'en étaient pas vraiment. D'autant plus que, malgré tout, on sentait l'affection et le respect pour son ami au travers de ses propos même s'ils étaient un brin moqueurs. Malgré l'air impassible de la jeune femme, Wilson sentit quelque chose changer. Peut-être la pression de ses doigts sur son avant-bras ou juste le fait qu'elle eut conservé sa main sur ses genoux plutôt que de la lui rendre après l'avoir soigné. Le ratel se tint silencieux, attendant de voir ce qui allait venir. Parce que quelque chose venait, quoi que ce fut ça avait l'air important pour la jeune femme, alors il attendait en silence. Son instinct ne l'avait pas trompé et elle commença à parler. Elle lui en racontait plus en une minute qu'elle n'en avait dit pendant toute leur dernière rencontre. Il se sentit vaguement en colère lorsqu'elle parla de ce qu'elle avait fait à ces sauvages puis il se souvint du regard hanté qu'elle avait porté sur lui lorsqu'il avait été question de la mort de son ancien maître. Elle n'avait plus vraiment toute sa raison, c'était la conclusion à laquelle Wilson en était arrivé. Elle parla de son Maître actuel, de l'amour qu'elle ressentait pour lui et ce qu'il lui rendait. Elle raconta à quel point elle était irrécupérale, à quel point elle ne pouvait être aidée mais que d'autres pouvaient et devaient l'être.
- J'veux juste... un truc juste. Aider tout le monde, ceux qui le veulent, et laisser les autres faire comme ils ont envie, car ils sont libres, en réalité.
La conclusion amena un léger sourire sur les lèvres de Wilson. Elle avait changé, en effet. Il aurait mis sa main à couper qu'elle aurait été bien incapable de tenir un tel discours la dernières fois qu'ils s'étaient rencontrés et il était heureux qu'elle considéra qu'il avait eu son rôle à jouer dans le processus. C'était aussi pour ce genre de victoire qu'il oeuvrait. Bien sûr, il était encore là avec son complexe du super-héro mais qui en avait quoi que ce soit à foutre ? Pas lui. Il chassa rapidement l'introspection de ses pensées, là n'était pas le sujet.
- On est au moins d'accords là-dessus, commença-t-il. C'est pas toujours simple de changer mais je suis content pour toi. Pour ce qui est des sauvages que tu as chassé, il va falloir que tu fasses avec. C'était à une autre période et tu avais tes propres raisons de faire ce que tu faisais. Que ces raisons soient justes ou pas, ce n'est pas à moi d'en juger. On peut pas dire que je n'ai pas de sang sur les mains. On fait ce qu'il faut et après on compose avec notre conscience, c'est tout.
Il avait fait des choses dont il était loin d'être fier mais c'était comme ça. Il avait fait ce qui devait être fait à l'instant t. C'était plus facile à dire qu'à faire, d'apprendre à vivre avec sois-même et avec ses erreurs, mais c'était possible pour peu qu'on décida d'y mettre un peu du sien. Il soupira et tapota doucement les mains de la jeune femme, sachant pertinemment qu'il ne pouvait pas vraiment se permettre davantage de proximités avec Sofia.
- Il y aura toujours des extrêmes et j'ai bien peur de faire partie de ces extrêmes. Je suis le meneur de la Révolution après tout, je suis loin d'être un élément neutre dans ce conflit. J'essaie de faire en sorte de ne pas jeter trop d'huile sur le feu mais je sais aussi que les changements dont nous rêvons ne se feront pas sans qu'on se batte. Je fais juste tout ce qui est possible pour que les innocents n'en pâtissent pas.
Sous ses ordres il n'y aurait pas de nouveau Tanabata, il en était hors de question. Trop de vies avaient été prises pour rien du tout. Des enfants, des humains n'ayant jamais eu un hybride sous leurs ordres. L'attaque avait été menée sans aucune distinction. Il retira sa main droite, se pinçant l'arrête du nez pendant quelques secondes avant de reprendre.
- J'ai merdé à la patinoire et certains ont été blessés, pas de morts mais il y a eu des blessés.
Il n'en dit pas plus. Ce sujet le touchait toujours autant. Ce jour-là il voulait seulement faire passer un message et tout était parti de travers. Il se forçait à ne pas y penser mais c'était loin d'être évident. Il n'avait rien entrepris de nouveau depuis par peur de commettre de nouvelles erreurs, des erreurs qui coûteraient de nouvelles vies. Pour le moment, il parvenait à tenir tout son monde occupé avec les travaux qu'il y avait dans la Grotte mais viendrait un moment où il serait obligé de faire face aux siens et de prendre une décision.
- Enfin, tout ça pour dire que le changement n'est pas toujours une mauvaise chose. Que tu ressentes de nouvelles émotions ou pas tes connaissances en matière de combat ne vont pas s'envoler, tu resteras capable de défendre ton Maître et tous ceux qui en auront besoin et qui croiseront ta route. Ressentir ne veut pas dire devenir faible.
Il ne savait pas exactement pourquoi il disait ça. Simplement, il n'était pas si compliqué de mettre ensemble toutes les pièces du puzzle. Les sentiments pour son Maître, ses doutes quant à ses actes passés, le changement dont elle parlait et même la légère anxiété qui était presque perceptible maintenant. Le changement était toujours terrifiant, surtout quand on prenait connaissance que des sentiments autres que la haine et la colère pouvaient exister. Sofia n'était pas la première qu'il voyait passer par là. Et ça ne serait certainement pas la dernière, songea-t-il avec amertume.
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Lun 30 Avr - 18:51
ft. Sofia & Wilson
"Je suis désolée, Wilson."
Douces retrouvailles
Un silence. Un silence court mais pesant. J'avais vidé tout ce que j'avais sur mon cœur. Tout ce qui me pesait depuis longtemps. En face, c'était Wilson. Qu'allait-il faire, dire et penser, maintenant ? Pendant qu'il réfléchissait à ce que je venais de lui annoncer, je remuais dans ma tête ce qu'il m'avait dit avant et que je n'avais pas commenté. Il m'arrivait souvent, de toute façon, de ne jamais rien dire, ni même répondre aux autres, si je ne le jugeais pas nécessaire. Je ne savais pas quoi je devais penser de lui. Mais il semblait juste et honnête. Lui aussi trouvait que nous formions une bonne équipe au combat. Même si je préférais me battre seule, ça semblait naturel d'être au combat avec Wilson. Peut être que c'était dû au fait qu'il avait beaucoup d'expérience et qu'il n'était pas un boulet pour moi. C'était un homme, un vrai. Du genre à assumer ses actes et ses paroles. C'était encore lui qui prenait des risques pour les siens en venant ici. Un homme. Un vrai. Comme Meyer. Enfin, pas tout à fait. Meyer lui n'arrivait pas à assumer totalement qui il était. Mais malgré ça, je l'aimais. Il n'arrivait pas à accepter la présence de Leiche, cette présence qui pouvait le rendre violent et dangereux, même envers moi. Il avait failli me tuer déjà une fois. J'avais encore ce douloureux souvenir de cette barre d'armature plantée dans mon ventre. Et du visage terrifié de mon homme qui me suppliait de ne pas mourir. Mais c'était bien lui qui m'avait poussé en bas de la crevasse. Même s'il ne le voulait pas, c'était lui. Et c'était ça qu'il ne pouvait pas assumer. Il ne pouvait pas accepter de faire du mal à la femme qu'il aimait.
J'étais également surprise de constater que Wilson me laissait l'approcher de si près. De le toucher. Mais avec un peu de recule, je me disais qu'il était comme tous les autres hommes. Il devait apprécier la proximité avec les filles et qu'on s'occupe de lui. Et comme tous les hommes de son genre, il devait dire qu'il n'avait pas le temps pour les filles. D'ailleurs, il ne cacha pas le fait qu'il me trouvait jolie. Enfin... Comparé à Lance. En fait, c'était vraiment bizarre de me comparer à un garçon. Et en fait... Il n'avait pas vraiment dit que j'étais belle. Il avait juste dit que Lance était moins joli que moi. Hé mais... Attend. Ça voulait dire qu'il ne me trouvait pas belle peut être ! Bah oui, par exemple, moi... Je ne trouvais pas les araignées spécialement jolies. Mais les vers de terre étaient beaucoup moins jolis qu'elles. Bon, au final, ça n'avait pas d'importance. J'étais au moins assez jolie pour Meyer et c'était tout ce qui m'importait, même si pour Wilson j'étais un vers de terre. Je sortis rapidement de ces pensées futiles en remarquant le sourire sur son visage. Un sourire ? Pourquoi ? Je venais de lui annoncer que j'avais tué un nombre incalculable de sauvages. Lorsqu'il prit finalement la parole, je lâchai son bras pour l'écouter non sans une certaine crainte.
"On est au moins d'accords là-dessus C'est pas toujours simple de changer mais je suis content pour toi."
Changer... Il avait raison. J'avais beaucoup changé depuis la mort de Roy. Je n'étais plus la machine à tuer incapable d'afficher ses émotions. Ca me faisait terriblement peur, de changer. Peur de devenir faible. Kenichi me le disait souvent, que l'amour et les sentiments rendaient les gens faibles. Et comme j'étais dénuée d'amour et d'émotions, j'étais l'être parfait pour lui. Mais maintenant... Ce n'était plus pareil.
"C'était à une autre période et tu avais tes propres raisons de faire ce que tu faisais. Que ces raisons soient justes ou pas, ce n'est pas à moi d'en juger."
Alors à qui ? Je m'étais toujours dit qu'un jour, j'allais devoir rendre des comptes sur toutes les vies que j'avais prises. En tout cas, j'étais partie très loin dans mes pensées, j'avais de plus en plus de mal à tout rassembler pour savoir vers où j'allais. Lui aussi avait beaucoup de choses sur la conscience, visiblement. Il avait raison, il fallait vivre avec. Mais c'était facile à dire. Je fus prise d'un petit sursaut en sentant Wilson tapoter doucement mes mains, comme dans un signe de compassion. Alors quoi, je lui faisais pitié ? C'était ça, ce que je devenais ? Une femme qui faisait pitié ? Putain de merde... Non, j'allais trop loin dans mes suppositions au point de devenir presque parano. Il voulait simplement me rassurer. Oui, voilà. Me rassurer, car il était un leader né et c'était surement son genre, de vouloir rassurer les autres et prendre sur lui. Je l'écoutais d'une oreille quand il reprit la parole. Il parlait des conflits et des répercutions sur les innocents. Là aussi, il avait raison. Les luttes pour survivre alimentaient une guerre sans fin. Et la Guerre... La Guerre ne mourait jamais. Je repensais forcément aux événements de Tanabata. Je n'y étais pas, mais j'en avais entendu parler, et ce fut un désastre. Il retira sa main droite toujours installée sur mes cuisses pour se pincer l'arrête du nez. Je le regardai un instant, comme s'il avait quelque chose sur la conscience.
"J'ai merdé à la patinoire et certains ont été blessés, pas de morts mais il y a eu des blessés."
Des grosses couilles. Il en avait des grosses pour reconnaître son erreur. Un homme c'était ça aussi, savoir dire qu'il avait merdé mais aller de l'avant. Je compris petit à petit pourquoi c'était Wilson le chef de la Révolution. Je n'allais certainement pas être celle qui allait le contre-dire ou le rassurer. Il avait en effet merdé. Je le lui avait déjà dit de toute façon, qu'il s'était fait probablement plus d'ennemis que d'alliés ce jour là. Mais c'était déjà du passé. Les erreurs faisaient avancer aussi et puis Wilson semblait jeune, il devait encore apprendre beaucoup. Il avait la chance d'avoir des gens avec lui, à ses cotés. Et... Je me voyais un peu avec lui aussi. Personne dans ce monde n'allait pouvoir supprimer ma soif et mon amour pour les combats. Alors quitte à me battre, autant le faire pour quelque chose de noble et de juste. De juste pour moi. De juste à mes yeux. Et ça, même si j'étais de nature soumise, Meyer devra faire avec, ou bien il me perdra. Pas même lui ne pouvait me tenir éloigné des combats.
"Enfin, tout ça pour dire que le changement n'est pas toujours une mauvaise chose. "
Je redressai la tête lorsqu'il reprit la parole, fixant devant moi, silencieuse. Même si je semblais être passive, mes autres sens étaient en ébullition. J'écoutais Wilson attentivement, mais aussi tout ce qu'il se passait autour de nous. J'observais les environs pour être certaine que personne n'allait venir nous déranger.
"Que tu ressentes de nouvelles émotions ou pas tes connaissances en matière de combat ne vont pas s'envoler, tu resteras capable de défendre ton Maître et tous ceux qui en auront besoin et qui croiseront ta route."
Et c'était exactement de ça dont j'avais peur. Devenir faible, ne plus pouvoir combattre aussi férocement qu'avant, ne plus être aussi sauvage et imprévisible.
"Ressentir ne veut pas dire devenir faible."
On m'avait toujours répété le contraire à coups de poing dans la tronche pour que ça rentre bien. J'en venais même à me demander si je ne préférais pas celle que j'étais avant. Je ne me posais pas de questions. J'inspirai lentement, toujours aussi songeuse. Et c'était typiquement ça qui m'emmerdait. Je réfléchissais, je me questionnais sur moi, sur mes gestes. Je ne parvins pas à lui répondre tout de suite. Il y avait trop d'éléments dans ma tête maintenant. Je laissai couler de longues secondes, me tenant toujours parfaitement droite sur le rebord de la fontaine.
"Si j'ai ce collier, c'est pas pour montrer que je suis une soumise ou quoi. C'est parce que sans lui, je n'arrive plus à contrôler mes pulsions. Mon dressage était trop violent. J'étais devenu complètement tarée et à force, j'attaquais tout. Mon dresseur, mon maître, des gens, des objets, tout, tout... tout. Alors ils m'ont appris à me tenir correctement tant que j'avais ce collier autour du cou. Je n'ai pas le droit de l'enlever moi même, ni de le remettre moi même. Une fois dans ma vie je l'ai retirée moi même car une humaine avait menacé Meyer de mort. Je lui avait alors tranché la gorge."
Je tournai lentement la tête pour le regarder. Je voulais qu'il apprenne à me connaître pour savoir s'il était capable d'accepter celle que j'étais. Ma fidélité envers une personne était la chose la plus précieuse que je pouvais offrir car elle était immuable et sincère. Alors si je devais être fidèle à Wilson, il allait devoir savoir qui j'étais et inversement. Ainsi, pas de surprises, pas de mensonges.
"J'sais que je suis forte. J'ai survécu pendant des années aux combats dans les arènes. Mes cicatrices sur mon corps sont la preuve que j'ai du combattre toute ma vie alors que ne n'ai que vingt ans passé. J'ai rien connu d'autre que le sang, la mort et les combats. Mais quelque part... J'étais heureuse de juste me battre. Je veux devenir toujours plus forte, surpasser les autres. Et maintenant, j'ai peur de perdre tout ça. De devenir faible."
Quelque part, ça me faisait vraiment du bien de parler avec lui. Il dégageait cette espèce d'aura de confiance, de quelqu'un à l'écoute. C'était juste un mec qui fallait pas faire chier sinon il cassait des culs, mais à coté, il semblait être quelqu'un de bien et de présent pour les autres. Ca donnait envie d'aller vers lui. Et c'était ça, la force d'un chef. Mais j'étais Sofia, je n'étais pas celle qu'on pouvait apprivoiser. J'étais, quelque part, bien plus sauvages que les Sauvages. Et c'était ce que j'aimais le plus en moi, quelque chose que je ne voulais pas perdre. En levant les yeux vers le ciel, je constatai qu'il restait encore plusieurs heures avant de voir la nuit tomber. Il restait encore un peu de temps. J'aurais très bien pu m'en aller à présent, maintenant que Wilson était dans un endroit sûr. Mais je voulais rester, c'était une bonne occasion pour en apprendre en davantage sur lui et son groupe.
Je me levai pour aller m'étirer. Je n'aimais vraiment pas rester assise sans rien faire, j'avais toujours besoin de bouger, un peu comme Jilian l'autre jour quand elle était agité comme une puce ou qu'elle était comme une pile électrique ! J'avais très bien retenue sa leçon, je n'étais plus prête de confondre ses deux expressions. Mes étirements ressemblaient toujours un peu à des pas de danse pour les autres, car j'effectuais des mouvements au ralentis, pour simplement bien étirer mes muscles et mes articulations. En gros, c'était un combat au ralentis, ça m'aidait à m'apaiser et à entretenir mon corps. Je levai ma jambe, tendue, assez haut, avant de pivoter lentement avec mon pied d'appuis et la reposer au sol, en douceur. C'était un exercice plutôt efficace pour étirer mes adducteurs sans avoir à m'asseoir par terre ou à faire de grand écart. Tout était fluide, comme l'eau qui coulait lentement dans la fontaine. Cet endroit était vraiment agréable en réalité.
"D'habitude, quand je fais ça, je préfère le silence. Mais comme t'es là, tu veux bien me parler de toi et des tiens ? J'ai envie de te connaître mieux encore."
Je retirai finalement mes cuissardes pour rester avec mes bas. Ils allaient probablement s’abîmer, mais ce n'était pas grave. Meyer m'en avait acheté plein. De toute façon, ceux-ci étaient déjà effilés et je ne voulais pas être perturbé par le bruit de mes talons qui claquaient le sol. Juste le bruit de l'eau, de la friction de mes vêtements et le son de la voix de Wilson.
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
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Sam 19 Mai - 19:54
Les combats et toi c'est une grande histoire d'amour, non ?
Feat Sofia
Même s'il avait saisi qu'un profond changement était en train de s'opérer chez la jeune femme Wilson n'aurait jamais parié que les prochains mots qu'elle proncerait seraient des explications. Il en apprit plus sur elle en trente secondes qu'il n'avait pu en apprendre en plusieurs heures la dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés. Bien que, quand on prenait le temps d'y penser, il ne risquait pas d'avoir appris grand chose dans la forêt vu qu'ils avaient passé la majeure partie de leur temps à se foutre sur la gueule. Mais bref. Il était content de voir qu'elle était capable de s'ouvrir un peu et tout aussi heureux d'en apprendre plus. Il comprit rapidement que son sort n'avait absolument rien à envier à certains qu'ils avaient d'ores et déjà secourus. Wilson ne savait pas quoi répondre face aux explications concernant le collier alors il ne dit rien mais il hocha lentement la tête. S'il devait le lui enlever et le lui remettre à nouveau il le ferait certainement. Toujours avec la même répugnance mais, maintenant au moins il savait pourquoi il ferait ce qu'il considérait comme une trahison envers les valeurs qu'il tentait de transmettre. La jeune femme continua de parler malgré son silence, élaborant un peu plus son discours sur la faiblesse qu'elle avait l'impression de couver.
- Les émotions c'est pas vraiment quelque chose qu'on peut contrôler et faut apprendre à faire avec même si au début c'est pas facile. Et je crois qu'on peut tirer du positif de toutes les émotions, même lorsqu'elles se transforment en faiblesse. Ton amour pour ton Maître, ça fait un moyen de s'en prendre à toi mais ça te rend aussi plus forte parce que tu as quelqu'un a protéger et tu y mettras encore plus de rage que si tu n'avais que ta propre peau à sauver. Il laissa passer un léger silence avant de reprendre tandis que Sofia se mettait debout. La colère et la tristesse peuvent nous aveugler et nous pousser à faire des conneries mais on peut aussi puiser de la force dans ces émotions négatives, les transformer en une sorte de carburant pour qu'on puisse devenir inarrêtable.
Beaucoup avaient dépassé leurs propres limites physiques dans des situations mettant en danger des proches ou des êtres chers, ce n'était pas une grande nouvelle. Cependant, il comprenait que pour Sofia c'en était un peu une. Se mettre à ressentir alors qu'on nous avait appris à ne pas le faire ça ne se faisait jamais sans problèmes. C'était pas simple d'évoluer, d'aller de l'avant. Il la regarda faire de grands mouvements dans l'air afin de s'étirer. Il aurait dû faire de même mais il préféra rester assis sur la margelle, les coudes sur les genoux et les mains croisées.
- D'habitude, quand je fais ça, je préfère le silence. Mais comme t'es là, tu veux bien me parler de toi et des tiens ? J'ai envie de te connaître mieux encore.
Wilson la regarda enlever ses cuissardes sans répondre. Que pouvait-il bien dire sur sa personne qui mériterait un quelconque intérêt. Il ne savait pas comment ils en étaient arrivés à ce point. Ils étaient en train de tisser une confiance nouvelle et c'était un peu tombé comme un cheveu sur la soupe pour tout dire. Mais c'était pas plus mal. Il appréciait Sofia pour ses talents de combattante et l'admirait pour la rage de vivre qui l'animait. D'autres auraient pu décider de tout simplement ne pas chercher à penser. Elle aurait pu enfouir les sentiments, les faire taire plutôt que de les cultiver et de tenter de comprendre ce que ça pouvait bien vouloir dire. Le ratel esquissa finalement un sourire amusé.
- J'ai bien peur d'être très décevant comme personnage. Je suis le fruit d'une double hybridation et j'ai passé la première partie de ma vie en temps que reproducteur. Il haussa une épaule à l'évocation de ce souvenir. Je n'étais ni heureux ni malheureux, je faisais ce qu'on me demandait de faire, point barre. Mais j'ai fini par croiser la route d'un type qui m'a forcé à retirer les oeillères que je m'étais installé. Parce que faut bien l'avouer, c'est beaucoup plus simple de faire comme s'il n'y avait aucun problème.
Un rictus cynique étira ses lèvres. Il n'aimait pas du tout parler de cette partie de son passé. Il avait honte d'avoir passé tant d'années à ne rien faire, d'avoir été la cause du malheur d'un bon nombre des demoiselles qu'on lui avait mises entre les bras. Il serra les poings tandis que son regard quittait Sofia pour se river au sol. On ne pouvait pas effacer le passé, on ne pouvait que vivre avec. La jeune femme devait vivre avec des cadavres sur la conscience et lui même vivait avec ses regrets. Et son lot de cadavres aussi. Il savait que certains se donnaient la mort au centre de Reproduction, ce n'était pas vraiment un secret. Il se racla la gorge et reprit.
- Dans tous les cas j'aurais probablement été exécuté si les Révolutionnaires n'avaient pas organisé un raid au centre de Reproduction. J'avais commencé à discuter les ordres, à ne pas... Il laissa la phrase en suspend. Par bien des aspects il n'avait été qu'un violeur autorisé lorsqu'il était là-bas et ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait admettre à voix haute. Qu'il ne l'ait fait que parce qu'il était une part des rouages de ce merdier n'amoindrissait pas l'atrocité de ses actes. Pas à ses yeux en tous cas. Bref, ils sont arrivés et je suis resté à leurs côtés. J'ai fait mon bout de chemin parmi les Révolutionnaires et j'ai fini par gagner la place que j'occupe plus parce qu'il n'y avait personne d'autre que parce que je voulais vraiment du poste.
Il n'avait toujours pas relevé les yeux. Il était parvenu à conserver une voix à peu près constante tout au long de son récit. Il ne savait toujours pas pourquoi il avait été choisi par les siens pour les mener. Il releva finalement le regard et se força à desserrer ses mains lorsqu'il remarqua que ses jointures avaient blanchies.
- Voilà, tu sais tout ce qu'il y a à savoir sur moi. Enfin, je crois. Pour ce qui est de la Révolution c'est un sujet plutôt vaste. Qu'est-ce que tu voudrais savoir précisément ?
Il y aurait certaines questions auxquelles il ne pourrait pas répondre mais il ferait de son mieux. Il espérait simplement qu'elle ne reviendrait pas trop sur son existence à lui. Il n'avait absolument rien d'un héro quand on savait ce que Sofia venait d'entendre et il se gardait bien de se vanter de ses "exploits" passés lorsqu'il était parmi les siens. Il conservait son passé pour lui, comme beaucoup d'autres, et c'était très bien comme ça.
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Sofia Ashley
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Mer 23 Mai - 18:40
ft. Sofia & Wilson
"Je suis désolée, Wilson."
Douces retrouvailles
Quelque part, j'étais soulagé de voir qu'il m'écoutait et ça confirmait ce que je pensais de lui. Je n'étais vraiment pas du genre à parler facilement de moi, encore moins de mon passée, pour le peu que je m'en souvenais. Tout était flou à ce sujet, je ne me souvenais que de deux hommes venu me chercher dans une maison, puis de mes années dans l’entrepôt de Kenichi, attachée au mur de son bureau. J'en avais déjà parlé à Meyer, quand je lui avais avoué que je n'étais pas une hybride. Je voulais des réponses sur moi, savoir qui j'étais réellement, qui étaient mes parents. Mais peut être que Meyer, lui, il s'en fichait. Je faisais toujours mes étirements, mais ça ne m'empêchais pas de l'écouter, au contraire, j'étais davantage concentrée sur ce qu'il disait ainsi.
"- Les émotions c'est pas vraiment quelque chose qu'on peut contrôler et faut apprendre à faire avec même si au début c'est pas facile. Et je crois qu'on peut tirer du positif de toutes les émotions, même lorsqu'elles se transforment en faiblesse. "
Les émotions, j'en avais, évidemment. Mais ce n'était jamais de l'amour, ou des choses positives. C'était uniquement de la rage, de la colère, de la haine, tout ce qu'il me fallait pour survivre et gagner mes combats. Là, ce qui était nouveau pour moi, c'était ce sentiment d'amour. J'en éprouvais pour mon ancien maître, Roy, mais c'était différent, c'était de la loyauté, de la fidélité, comme une chienne et rien d'autre. Là, c'était dans mon coeur et dans mon ventre. Il y avait comme des papillons dedans quand j'étais avec Meyer. Ca me chatouillait et j'aimais ça. Si par malheur quelqu'un retenait Meyer en otage, je serais incapable de me battre, par peur qu'on lui fasse du mal. Alors quelles genre de choses positives pouvait-on tirer de cette faiblesse ?
"- Ton amour pour ton Maître, ça fait un moyen de s'en prendre à toi mais ça te rend aussi plus forte parce que tu as quelqu'un a protéger et tu y mettras encore plus de rage que si tu n'avais que ta propre peau à sauver."
C'était ce à quoi je pensais. C'était facile à présent de m'atteindre, Meyer était ma faiblesse, mais également ma force d'après Wilson. Ca devait la même chose pour lui. Ca me rappelait notre combat dans la forêt. Jamais de ma vie je n'en n'avait livré un d'une telle intensité. Wilson ne se battait pas pour lui, mais pour sauver les siens, m'empêcher de les trouver après l'avoir tué et faire un massacre. Moi, je me battais pour les exterminer tous et éviter que des événements comme Tanabata ou celui de l'arène se reproduisent.
"- La colère et la tristesse peuvent nous aveugler et nous pousser à faire des conneries mais on peut aussi puiser de la force dans ces émotions négatives, les transformer en une sorte de carburant pour qu'on puisse devenir inarrêtable."
Meyer se laissait souvent aveugler par la colère, ça le rendait particulièrement con parfois. Je voyais ce que Wilson voulait me dire. Du coin de l’œil, je l'observai, il était assis, sur le bord de la fontaine, parfaitement immobile. Il se contenta de me regarder, sans me dire ce qu'il me voulait. Je ne me déconcentrai pas et continuai de m'étirer sans trop y prêter attention. Peut être qu'il réfléchissait simplement à ce qu'il voulait me dire sur lui ? Je ne le forçai pas à parler, s'il ne le voulait pas. Mais il esquissa ensuite un sourire, qu'est-ce qui pouvait bien le faire marrer, tout d'un coup ? Parce que j'avais retiré mes cuissardes ? Ou alors parce que, finalement, il accepta de parler de lui ?
"- J'ai bien peur d'être très décevant comme personnage. Je suis le fruit d'une double hybridation et j'ai passé la première partie de ma vie en temps que reproducteur."
Reproducteur ? Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Il devait coucher avec des femelles pour faire des bébés ? Je retins une légère grimace de dégoût. En fait il devait être plein de maladies à cause du sexe, celui la. Enfin, je ne pouvais pas dire que je m'y connaissais vraiment, et je ne m'y intéressait pas non plus. Meyer était mon premier et il se protégeait. Bref, aucune importance. En revanche, je n'avais encore jamais entendu parler de double hybridation. Ca devait être quelque chose de rare, ou alors je ne l'avais jamais remarqué. Je pensais d'abord que les hybrides n'avait qu'une seule espèce animale dans leur sang.
" -Je n'étais ni heureux ni malheureux, je faisais ce qu'on me demandait de faire, point barre. Mais j'ai fini par croiser la route d'un type qui m'a forcé à retirer les œillères que je m'étais installé. Parce que faut bien l'avouer, c'est beaucoup plus simple de faire comme s'il n'y avait aucun problème."
J'en connaissais beaucoup qui auraient voulu être à sa place, pouvoir baiser des nanas à longueur de journée, il y avait un tas de gros dégueulasses à l'arène. Je ne compris pas vraiment le reste de ce qu'il racontait, mais il parlait visiblement de quelqu'un qui l'aurait guidé, à choisir une autre voie. Il me quitta des yeux pour fixer ensuite le sol, comme s'il avait honte de me dire ça. Il ne devait pas, on ne choisissait jamais son passé. Encore moins quand on était un hybride enfermé dans un laboratoire. Il restait néanmoins plutôt flou, c'était évident qu'il ne voulait pas trop parler de lui. J'allai donc le laisser terminer et ne pas insister davantage.
"- Dans tous les cas j'aurais probablement été exécuté si les Révolutionnaires n'avaient pas organisé un raid au centre de Reproduction. J'avais commencé à discuter les ordres, à ne pas... "
Il en avait déjà marre d'être un esclave au centre d'élevage. Il avait cessé de féconder les femelles. C'était ça qu'il voulait dire, mais n'osait pas car il avait honte. Sur le coup, Wilson me faisait un peu de la peine, même si, à priori, on ne pouvait pas dire qu'il avait forcément eu un passé difficile... Non, je ne dirais pas difficile, mais honteux, de son point de vu.
"- Bref, ils sont arrivés et je suis resté à leurs côtés. J'ai fait mon bout de chemin parmi les Révolutionnaires et j'ai fini par gagner la place que j'occupe plus parce qu'il n'y avait personne d'autre que parce que je voulais vraiment du poste."
Il n'avait donc pas vraiment choisi d'être à la tête des Révolutionnaires. Je comprenais à présent mieux pourquoi il semblait un peu maladroit. Sur le coup, je me demandais bien qui dirigeait les Révolutionnaires avant lui. Leur ancien chef était peut être mort, ou alors trop vieux pour continuer. Il finit par relever le regard et semblait un peu moins nerveux à présent. Je cessai mes exercice pour le regarder aussi. On dirait bien qu'il avait fini de parler de lui. Je m'installai ensuite à coté de lui.
"- - Voilà, tu sais tout ce qu'il y a à savoir sur moi. Enfin, je crois. Pour ce qui est de la Révolution c'est un sujet plutôt vaste. Qu'est-ce que tu voudrais savoir précisément ?"
En réalité, je ne savais pas trop. Je ne savais pas trouver les bonnes questions. Mais au moins, j'étais contente d'en savoir un peu plus sur Wilson. Je me sentis un peu bête, maintenant. Je le regardai sans savoir quoi lui demander, puis mon ventre se mit à gargouiller. Il y avait autre chose d'aussi insatiable que mon envie de combat : Mon estomac. Je posai ma main sur me ventre, un peu déconfite. Je n'avais rien à manger sur moi et j'imagine que c'était la même pour Wilson.
"En fait... J'sais pas trop. J'me dis que j'aimerais bien voir l'endroit où vous vivez. Sinon, tu as des hommes sur le terrain, à Togi ? J'imagine que oui, tu dois savoir ce qu'il se passe en ville. "
Je marquai une petite pause pour aller récupérer mes cuissardes avant de les remettre. Ma demande était peut être un peu soudaine, je ne m'attendais pas vraiment à ce que Wilson accepte de me montrer l'endroit où il vivait. D'ailleurs, maintenant que j'y pensais, il ne devait pas être tout seul ! Bah oui, c'était logique. En revenant m'installer, toujours tiraillée par la faim, je le fixait droit dans les yeux. J'étais de nature très curieuse et pouvais vite me montrer enfantine quand je voulais savoir des choses.
"C'est quoi votre organisation ? Si toi tu es le chef, les autres ils sont quoi ?"
Je regardai un instant mon brassard, avant de tourner le poignet et regarder la lame qu'il y avait dissimulée en dessous. Je savais que Roy avait pensé à un système pour la faire sortir seule, mais il n'avait jamais trouvé le temps de s'y pencher. Je ne connaissais personne capable de réaliser ça, peut être que le groupe de WIlson, si.
"J'veux dire... Y'en a qui ont une place particulière aussi ?"
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Wilson
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Sam 9 Juin - 16:31
Les combats et toi c'est une grande histoire d'amour, non ?
Feat Sofia
Lorsqu'il lui avait demandé ce qu'elle voulait savoir sur la Révolution Sofia avait cessé ses exercices pour venir s'asseoir à ses côtés. Elle ne semblait pas certaine de savoir quelques informations étaient manquantes en définitive. Wilson se contenta de la regarder en silence, attendant sagement qu'elle formule une question. Il aurait pu parler de la Révolution en long, en large et en travers, mais il était curieux de savoir ce qui intéressait spécifiquement la jeune femme. Le ventre de cette dernière gargouilla et le ratel esquissa un fin sourire. C'était sûr qu'après le combat qu'ils avaient mené, lui aussi avait un petit creux mais, malheureusement, il n'avait absolument rien à se mettre sous la dent. Sofia devait s'en douter aussi pressa-t-elle seulement ses mains contre son ventre, apparemment vaguement gênée que ce dernier se soit rappelé à leurs bons souvenirs alors qu'ils discutaient de choses plus ou moins sérieuses.
- En fait... J'sais pas trop. J'me dis que j'aimerais bien voir l'endroit où vous vivez. Sinon, tu as des hommes sur le terrain, à Togi ? J'imagine que oui, tu dois savoir ce qu'il se passe en ville.
Le sourire avait disparu, remplacé par une expression insondable. Elle l'avait donc surpris non loin de la Grotte par hasard ? Lui qui pensait qu'elle avait au moins une vague idée de la localisation de leur Quartier Général. En soit, c'était plutôt une bonne nouvelle. Il s'était inquiété de savoir de quelle manière elle avait pu obtenir une telle information parce que, même si Sofia n'était pas une menace pour eux, si elle avait pu obtenir le tuyau un autre le pouvait aussi. Préférant esquiver la question du "où" le dirigeant des Révolutionnaires répondit plutôt à la question qui avait été clairement formulée. Elle était simple et la jeune femme avait déjà la réponse de toute manière.
- En effet, on a un certain nombre d'hybrides qui circulent en ville. Certains librement, d'autres le sont moins dirons-nous. Nous savons profiter de ce système pourri à notre propre avantage.
Même s'ils avaient l'air seul Wilson n'avait pas envie de parler directement des Sentinelles, hybrides révolutionnaires qui étaient pourtant adoptés par des humains. C'était quelque chose qui était devenu plus délicat depuis l'arrivée du nouveau maire et la mise en place des puces mais ils parvenaient quand même à leurs fins. Il espérait que Sofia comprendrait ce qu'il avait tenté de lui dire à demi-mots. Il pensait qu'elle ferait le lien assez facilement, elle était une combattante et l'infiltration ne devait pas être une technique bien surprenante à ses yeux. La question suivante était, aux yeux de Wilson tout du moins, plus surprenante. Elle concernait directement l'organisation en elle-même. Il n'aurait pas songé que ce point précis intéresserait la jeune femme. Cela ne l'empêcha pas de répondre.
- Chacun suit un entraînement au combat mais, comme tu peux t'en douter, certains sont plus ou moins doués. Lance, dont tu parlais tout à l'heure, est un assez piètre combattant mais il est vif d'esprit et il connait les propriétés de la plupart des herbes qu'on trouve en forêt et en montagne. Il vivait aussi chez un médecin et a donc quelques connaissances basiques par rapport aux produits pharmaceutiques. Il a donc plus ou moins hérité de la place de médecin au sein de notre organisation. Je ne sais pas si c'était exactement de ça dont tu parlais quand tu évoquais une place particulière.
Peut-être voulait-elle seulement parler de la direction de la Révolution et, dans ce cas-là, ce n'était pas très compliqué et dépendait plus ou moins du chef en place. Certains étaient plus enclins que d'autres à partager leurs décisions et à être appuyé par des bras-droits. Le ratel, se leva à son tour, sentant ses muscles tendus il avait décidé qu'il était temps de faire quelques étirements. Même s'il s'entraînait quotidiennement, un combat en conditions réelles n'avait rien à voir et il voulait au maximum éviter d'avoir les muscles raidis de courbattures pendant trois jours. C'était désagréable et mauvais pour son image. Il continua de répondre à Sofia tout en commençant ses étirements par les bras.
- Pour ce qui est du commandement, je suis en haut mais j'ai aussi des personnes qui me conseillent. C'est à moi de prendre la décision finale mais c'est quand même agréable d'avoir l'avis d'autrui avant de faire quelque chose. Ca évite de se tirer une balle dans le pied et ils connaissent tous leur affaire et sont donc à même de soulever des points auxquels je n'aurais pas pensé.
Pour le coup il en citait ni noms ni exemples. S'il avait évoqué Lance c'était seulement parce que Sofia avait parlé de lui auparavant. Son identité était déjà découverte, ça ne pouvait pas changer grand chose qu'il donna quelques éléments de son passé. D'autant plus que l'hybride lupin bougeait rarement de la forêt, son hybridation était loin d'être discrète et il risquait de se faire arrêter par des patrouilles qui ne tarderaient pas à se rendre compte qu'il n'était pas pucé et ce serait le début des ennuis. En revanche Kali, ou même Shin à qui il demandait régulièrement son avis bien que cet espèce de petit con ne fut pas son conseiller et qu'il eut envie de le transformer en sac à même, eux étaient dans Togi en permanance. Et le danger était bien trop grand s'il s'avisait à parler d'eux dans un endroit aussi découvert. Le ratel s'approcha de nouveau de la foutaine. Il ne savait pas si l'eau était décrétée potable ou non mais il décida que ça n'avait pas bien d'importance. Même si l'eau était empoisonnée il ne courrait de toute manière aucun risque. L'eau était fraîche et il reprit la conversation où il l'avait laissée.
- Peut-être qu'un jour tu pourras venir voir où nous habitons. Mais prend le temps d'y réfléchir parce que, si tu vas jusque là-bas alors tu es officiellement avec nous.
Le regard doré s'était de nouveau porté sur le bandeau dissimulant les yeux bleus de Sofia. Il ne savait pas si elle souhaitait se battre à leurs côtés ou non mais elle devait bien comprendre qu'il ne vivait pas seul ni n'importe où. Si elle voulait découvrir son monde elle devrait accepter les règles et les contraintes qui allaient avec. D'autant plus qu'être membre de la Révolution n'était pas sans danger mais, ça, il se doutait que ça ne représenterait pas un gros problème. Elle n'avait pas une vie rose, loin de là. Wilson détourna les yeux.
- Prends le temps de réfléchir, pour le moment, occupe toi de toi et de comprendre ces nouvelles émotions. C'est déjà suffisamment de travail avant de songer à ce que tu veux faire de ton avenir maitenant que tu as découvert le libre-arbitre. Parce que bon, les émotions c'est difficile à gérer et parfois très désagréable, mais si elles sont là c'est aussi parce que tu as pris conscience que tu étais un être à part entière et, ça, ça mène inévitablement à la prise de conscience que tu peux faire ce que tu veux, que personne ne peut te dicter tes faits et gestes. Tu peux décider de plier face à quelqu'un parce que tu as envie de le faire, pour une raison ou une autre, mais tu restes un être pensant avec ses propres désirs et ses propres aspirations.
Il n'était pas certain qu'elle puisse comprendre la portée de ce qu'il venait de dire. Elle en était encore à craindre ces émotions nouvelles qui s'agitaient sous son crâne comme autant de petites bêtes importunes. Même si elle ne comprenait pas maintenant ce qu'elle disait le ratel était sûr qu'elle finirait par leur trouver une signification tôt ou tard. Ce n'était qu'une question de temps et de maturité. Son Maître avait l'air d'être un type réglo et il l'aiderait certainement à y voir plus clair à sa manière même si ça embêtait fortement le Révolutionnaire de devoir admettre qu'un "Maître" puisse avoir un quelconque effet bénéfique sur son hybride.
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Mar 19 Juin - 11:51
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"Itadakimasu!"
Douces retrouvailles
En fait, il y avait tellement de choses à savoir sur les Révolutionnaires que c'était difficile pour moi de poser les bonnes questions. J'étais très curieuse de nature, comme je le disais, alors je voulais toujours tout savoir même si ça ne me regardait pas. D'ailleurs je me faisais souvent taper dessus à cause de ça, à l'époque. Kenichi et Roy n'aimaient pas trop quand je posais trop de questions. C'était pas mon rôle, qu'ils disaient, que je devais juste fermer ma gueule et obéir. Heureusement, plus tard, Roy avait changé et il m'apprenait plein de trucs. Je regardais Wilson qui souriait, mais ce sourire s'effaça dès ma première question. J'avais peut être dit une bêtise ? En tout cas il préféra ignorer ma question concernant l'endroit où il vivait pour me parler directement des Hybrides qu'il y avait en ville.
"- En effet, on a un certain nombre d'hybrides qui circulent en ville. Certains librement, d'autres le sont moins dirons-nous. Nous savons profiter de ce système pourri à notre propre avantage."
Il y avait donc des sauvages qui travaillaient pour lui dans la ville ? J’espérais n'en avoir tué aucun durant ma purge. Il l'aurait remarqué, j'imagine. Là où c'était un peu plus surprenant, c'était de savoir qu'il y avait des hybrides esclaves qui semblaient aussi travailler pour lui. Enfin d'un coté c'était logique, les esclaves avaient accès à des endroits où les sauvages n'avaient pas accès. Un esclave c'était toujours inoffensif aux yeux des autres. Moi par exemple, je pouvais aller à l'arène sans aucun soucis car j'avais un maître avec moi. Et d'ailleurs, c'était ce que je comptais faire : Aller aux arènes pour repérer les hybrides qui cherchaient de l'aide, repérer les mauvais maîtres et libérer les esclaves. Mais comme Wilson le disait, on ne pouvait pas aider ceux qui ne le voulaient pas, alors j'allais devoir faire le tri. Sans attendre, il enchaîna avec la question suivante. Comme toujours, Wilson était un vrai moulin à paroles.
"- Chacun suit un entraînement au combat mais, comme tu peux t'en douter, certains sont plus ou moins doués. Lance, dont tu parlais tout à l'heure, est un assez piètre combattant mais il est vif d'esprit et il connait les propriétés de la plupart des herbes qu'on trouve en forêt et en montagne."
Un entraînement au combat, dans leur situation, c'était plus que nécessaire. Maintenant qu'il en parlait, je me demandais bien s'ils avaient quelqu'un capable de leur apprendre. Wilson savait se battre, mais savoir apprendre était aussi important. Et ça, moi, j'aimais beaucoup. Je le faisais avec Meyer et même Jiji. Peut être que je pourrais passer du temps avec eux pour leur enseigner ce que je savais ? A voir, nous en étions pas là de toute façon, j'avais d'autres choses à régler avant. Il évoqua ensuite Lance, qui lui tenait une place particulière en tant que médecin. Ca aussi, c'était nécessaire. Finalement, Wilson ne semblait pas aussi brouillon que ça dans son organisation. Même si la suite ne m'intéressait pas trop, je l'écoutai quand même, par politesse. Il se leva ensuite, pour aller s'étirer à son tour. Je me disais bien, que c'était bizarre qu'il ne le faisait pas, il risquait d'avoir des courbatures sinon.
"- Pour ce qui est du commandement, je suis en haut mais j'ai aussi des personnes qui me conseillent. C'est à moi de prendre la décision finale mais c'est quand même agréable d'avoir l'avis d'autrui avant de faire quelque chose. Ca évite de se tirer une balle dans le pied et ils connaissent tous leur affaire et sont donc à même de soulever des points auxquels je n'aurais pas pensé."
C'était drôle, ça, d'imaginer Wilson entouré de conseillers. Mais d'un coté il avait raison, toutes les idées ne pouvaient pas venir d'un même cerveau. En revanche, je ne compris pas ce qu'il voulait dire par "se tirer un balle dans le pied". Je regardait alors ses pieds, je me disais qu'il en avait peut être prise une avant pendant qu'on se battait. Heureusement, ce n'était pas le cas. Je poussai un petit soupire de soulagement et l'écoutai à nouveau. Je me contentai d'hocher la tête une fois. Il parlait tellement que c'était dur pour moi de tout retenir ! Avait-il seulement conscience des efforts que je devais faire pour tout écouter ? Surtout que mon estomac continuait de gargouiller, j'avais vraiment d'autres préoccupations maintenant. Je serrai mes mains contre mon ventre en retenant une grimace. Il s'approcha à nouveau de la fontaine avant de plonger les mains dedans pour boire. Il était complètement con ou quoi ? L'eau semblait dégueulasse et si ça se trouvait des gens avaient pissés dedans ! Ah non ! C'était dégueulasse, Wilson ! Je pinçai mes lèvres pour contenir une moue de dégoût. Non, mais sérieusement, c'était o-bli-gé que quelqu'un avait déjà pissé dans cette fontaine. Il suffisait de voir l'état de l'endroit : Des bouteilles de bières vides par terre, des graffitis, c'était sale. Il y avait des clochards, et les clochards ça pissaient partout. Je jetai tout de même un petit regard discret vers l'eau de la fontaine, à priori elle ne semblait pas trop crade mais quand même... Il allait choper une saloperie. Une diarrhée foudroyante. Ca m'était déjà arrivé alors je savais de quoi je parlais.
"- Peut-être qu'un jour tu pourras venir voir où nous habitons. Mais prend le temps d'y réfléchir parce que, si tu vas jusque là-bas alors tu es officiellement avec nous."
Comment ça, officiellement avec eux ? Je n'avais aucune envie de laisser mon Meyer tout seul. A choisir, c'était évidemment lui. Enfin, il avait dit qu'il avait des gens sur le terrain ici qui travaillent pour lui, alors c'était à voir. Mon regard croisa le sien. Je pris le temps de regarder ses yeux, pour me rendre compte qu'il avait un regard envoûtant. Des pupilles en or qui captaient entièrement mon regard.
"- Prends le temps de réfléchir, pour le moment, occupe toi de toi et de comprendre ces nouvelles émotions. C'est déjà suffisamment de travail avant de songer à ce que tu veux faire de ton avenir maintenant que tu as découvert le libre-arbitre."
C'était ça, ce dont je parlais. Comprendre un peu ce qu'il se passait dans ma tête. Mais pour ce qui était du libre arbitre, j'en étais pas certaine. Je ne me sentais pas libre, au fond de moi je restai une esclave car la liberté me faisait trop peur. Je savais qu'avec Meyer je pouvais faire ce que je voulais -ou presque - mais je ne pouvais pas dire que j'étais vraiment libre. J'écoutai le reste, d'une oreille, trop concentrée sur mon ventre qui réclamait à bouffer. J'attendis quand même la fin de son monologue pour me lever et hocher la tête une fois pour lui montrer que j'avais bien tout écouté.
"J'ai trop faim alors je vais chercher à bouffer. Je reviens dans vingt minutes, tu attends, d'acc ? Hein ? Oui ?"
Vingt minutes. Si je courais, ça devrait le faire. Le stand de Yoshikazu se trouvait à plusieurs pâté de maisons.Je lui fis un petit coucou de la main avant de filer à toute allure dans une ruelle pour aller chercher à manger. Courir me permettait de réfléchir et je pensais à tout ce que Wilson venait de me dire. Régler le bordel dans ma tête, déjà, c'était le plus important. Ensuite lui proposer mon aide, du moins si je le voulais toujours après avoir fait le point dans ma vie. Je pouvais lui être utile. Je le savais. J'arrivai rapidement chez Yoshikazu qui me demanda si tout allait bien en me voyant arriver de la sorte chez lui. Mais la situation était critique : Mon estomac était vide ! Il comprit rapidement l'urgence de la situation en entendant mon ventre gargouiller toujours plus fort. Il se mit à rire avant de préparer plusieurs brochettes. Heureusement, quand c'était moi qui lui demandait, il en mettait toujours beaucoup du coup j'en aurais pour Wilson aussi. Je récupérai le sac en papier, déposai un bisou sur sa joue pour le remercier et je filai à nouveau tout droit vers l'endroit où se trouvait Wilson. Il me fallu plusieurs minutes avant de pouvoir le retrouver. Il était encore là, à m'attendre sagement. Super ! Je m'installai à l'indienne sur le rebord de la fontaine avant de déposer le sac entre lui et moi.
"Tu peux prendre c'que tu veux y'a assez pour nous deux." l'invitai-je en lui tendant une brochette.
D'ailleurs, maintenant que j'y pensais... Est-ce qu'il mangeait de la viande, lui ? Parce que les mafieux avaient dit que c'était une chèvre et les chèvres ça mangeait de l'herbe et pas de la viande. Mais d'un coté il avait des crocs comme moi, et moi j'aimais la viande, alors lui aussi peut être. Je le regardai d'un air songeur pendant que je mangeais ma brochette. C'était un hybride... Mais quel genre ?
"C'est vrai que t'es une chèvre ? C'est les types avant qui l'ont dit parce que t'as cornes comme les chèvres mais t'as des crocs, pas comme les chèvres."
C'était quelque chose de bizarre, mais quand je mangeais, j'étais naturellement plus ouverte. Partager un repas avec quelqu'un c'était, pour moi, un signe de confiance. Ca voulait dire que j'étais suffisamment à l'aise avec lui pour partager ce moment là. C'était presque quelque chose d'intime à mes yeux.
"Moi on me dit toujours que je suis une Chienne-Louve. Tu connais ? Les gens ils disent que je suis docile comme une Chienne et féroce comme une louve. Du coup je suis peut être les deux, hein ?"
Je le regardai avec une petite bouille parfaitement innocente, les joues toutes rondes parce que je mâchais mes boulettes de viande. J'étais toujours de bonne humeur quand je mangeais, toujours !
"Du coup j'me demande c'que toi tu es."
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Wilson
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Ven 29 Juin - 16:42
Les combats et toi c'est une grande histoire d'amour, non ?
Feat Sofia
Plus son discours avançait plus Sofia semblait distraite. Pourtant c’était elle qui avait demandé à en savoir plus sur la Révolution… Wilson savait qu’il n’était pas le meilleur orateur qui soit mais il ne pensait pas non plus être chiant comme la pluie. Il termina malgré tout ses explications, recevant pour toute réponse un bref hochement de tête, indiquant que sa comparse avait écouté. Mouais. Il n’était pas certain qu’elle ait réellement écouté un traitre mot de toute la fin mais ce n’était pas si grave, il tenterait simplement de faire plus court la prochaine fois pour que Sofia ne s’ennuie pas de nouveau.
- J’ai trop faim alors je vais cherche à bouffer. Je reviens dans vingt minutes, tu attends, d’acc ? Hein ? Oui ?
Avant même que le ratel n’ait eut le temps de répondre Sofia fila. Il laissa échapper un soupir avant de sourire pour lui-même. Il devait bien avouer que lui aussi avait un petit creux. Il aurait pu filer sans demander son reste mais ça n’aurait pas été correct vis-à-vis de la jeune femme. Et puis, ce n’était pas comme si sa compagnie lui déplaisait de toute manière. Il était content de pouvoir en apprendre un peu plus sur elle. D’autant plus qu’elle avait l’air d’avoir besoin de parler à quelqu’un, d’extérioriser un peu toutes ces choses beaucoup trop nouvelles pour elle. Wilson s’étira de nouveau. Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire pendant vingt minutes, tout seul au milieu d’un quartier pas jojo ? Il haussa une épaule avant de se lancer dans une série de nouveaux étirements. Cela ne pouvait pas lui faire de mal d’autant plus que la souplesse n’était pas ce qui lui était le plus facile et il se devait de travailler ce point constamment s’il ne voulait pas finir aussi raide qu’un ver de lampe.
Comme promis, Sofia revint une vingtaine de minutes plus tard. Ou, tout du moins, le ratel pensait que cela faisait environ vingt minutes. Il ne portait pas de montre donc il n’avait jamais l’heure précise. Il ne put manquer de noter les effluves de nourriture qui s’échappait du sac que transportait la jeune femme. Il huma l’air, sentait sa propre faim se réveiller maintenant que quelque chose à manger était à disposition. Il cessa ses étirements pour s’installer de nouveau sur la margelle. Sofia s’était déjà servie et avait commencé à grignoter une brochette. Elle mit fin à son dilemme lorsqu’elle lui tendit d’elle-même à manger, lui disant qu’il y en avait bien assez pour deux. Wilson ne se fit pas prier et commença lui aussi à se restaurer.
- C’est vrai que j’avais faim aussi. Merci beaucoup pour ce déjeuné.
Déjeuné totalement improvisé pour le coup. Tandis qu’il mâchait tranquillement un morceau de bœuf il se demanda vaguement où elle avait été chercher tout ça. Il n’avait pas vu le moindre restaurant ou autre gargote en venant jusqu’ici, elle avait certainement été relativement loin pour récupérer tout ça. Ce qui expliquait aussi qu’elle soit partie en courant.
- C’est vrai que t’es une chèvre ?
La question sortit de nulle part et Wilson manqua s’étouffer en avalant sa viande de travers. Tandis qu’il tentait de reprendre contenance, Sofia continua de babiller. Ouais, c’était vrai que les autres pingouins l’avaient pris pour un hybride chèvre. Avec un petit sourire satisfait il songea qu’ils savaient maintenant que ce n’était pas tout à fait le cas. Alors qu’il se remettait doucement de son incident avec la brochette il écouta la jeune femme parler de ses propres hybridations. Chienne louve, hein ? Oui, c’était possible. Après ils parlaient peut-être d’une hybridation avec un chien-loup directement, il y avait des races de chiens qui se rapprochaient beaucoup du loup tant du point de vue génétique que du point de vue du comportement.
- Oui, ça se peut. Ou alors ils parlent d’un croisement unique mais avec une race de chien particulière, on peut parler de chien-loup dans certains cas. Ce sont des animaux qui vivent dans des zones froides et qui sont généralement utilisés comme chien de traîneau.
Wilson n’était pas particulièrement savant ni cultivé mais il avait passé suffisamment de temps au centre de reproduction pour en apprendre sur diverses hybridations. Les chien-loups étaient assez appréciés puisqu’ils étaient relativement aisés à dresser tout en faisant preuve, en général, d’une grande fidélité. Cette hypothèse lui semblait plus crédible que celle d’une double hybridation. Il avait entendu dire que, même pour les scientifiques habitués à la manipulation, c’était assez compliqué. Il ne voyait donc pas pourquoi ils se seraient emmerdés avec une double hybridation si c’était pour prendre deux animaux aussi similaires.
- Je suis le fruit d’une double hybridation. Les cornes que j’ai sur la tête sont à l’image de celles du grand koudou, une espèce d’antilope qui vit dans le désert. Avec ça j’ai aussi des gènes de ratel, un animal très violent et combatif. D’où les crocs, sourit-il de toutes ses dents.
Tous les hybrides n’étaient pas aussi bien renseignés sur leurs propres origines mais Wilson fut un jour un hybride tout à fait obéissant et certains avaient bien voulu répondre à ses questions. Il laissa planer un léger silence.
- Donc, en soit, j’ai presque un peu de la chèvre, plaisanta-t-il. Ceci dit j’ai plus récupéré du ratel que du koudou. Ce n’est qu’une supposition mais je pense qu’ils ont rajouté cette seconde hybridation pour calmer le côté agressif du ratel.
Personne ne le lui avait jamais dit mais c’était une supposition assez simple à faire. Il suffisait de voir quand il se laissait embarquer dans un combat, là où le côté herbivore de sa personne se barrait en courant. Il se servit une autre brochette.
- Ch’est vraiment bon.
Le commentaire avait été fait la bouche pleine, mais au diable les bonnes manières et la politesse. Ils n’étaient pas dans un rendez-vous mondain.
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Sofia Ashley
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Mer 11 Juil - 22:00
ft. Sofia & Wilson
"Ah, un Ratel. Ca explique beaucoup de choses."
Douces retrouvailles
Il était comme moi ce type. Il ne pouvait pas tenir en place quelques minutes sans bouger. Il faisait quelques étirements quand je revins avec la bouffe. Comme un vrai gosse qui attendait sa maman pour manger, il arrêta aussitôt en me voyant et alla s'installer sur le rebord de la fontaine. C'était trop mignon mais ça voulait aussi dire qu'il devait vraiment avoir faim. Normalement j'aimais pas partager ma bouffe mais là si, ça allait et j'en avais envie. Du coup il ne se fit pas prier et récupérera aussitôt la brochette que je lui tendais. Les brochettes de Yoshikazu, personne ne pouvait y résister et y goûter c'était l'adopter. Tiens... Ca ferait un bon slogan de publicité ça, p't'être bien que je devrais lui proposer un jour. En plus il m'avait proposer de travailler chez lui comme serveuse. Je levai mon regard en direction du sauvage lorsque j'entendis le son de sa voix.
"C’est vrai que j’avais faim aussi. Merci beaucoup pour ce déjeuné."
Ca se voyait, qu'il avait faim ! Il ne se fit pas prier pour récupérer la brochette. Il ne devait pas avoir l'occasion de manger des choses aussi bonnes souvent. Je vis ensuite Wilson s'étouffer avec une boulette. Il semblait surpris de ma question. Ou alors il voulait tout gober d'un coup pour avoir plus de brochettes. Je faisais ça aussi moi parfois, je gobais tout d'un coup comme ça je pouvais avoir tout plein de bouffes. Voyant qu'il ne demandait pas de l'aider, je continuai de parler. De toute façon s'il s'étouffait je savais pas quoi faire.
'Oui, ça se peut. Ou alors ils parlent d’un croisement unique mais avec une race de chien particulière, on peut parler de chien-loup dans certains cas. Ce sont des animaux qui vivent dans des zones froides et qui sont généralement utilisés comme chien de traîneau."
Un chien de traîneau ? Mais qu'est-ce que c'était ça ? J'en avais jamais entendu parler. On me disait que j'étais une chienne-louve et c'était tout. Pas un chien du froid, là, ou j'savais pas trop quoi. D'ailleurs, maintenant que j'y pensais... Je n'avais aucun souvenir de mes parents. Absolument aucun. Si ça s'trouvait, ma mère était une hybride et mon père un humain, j'en savais rien en fait... J'étais vraiment persuadée d'être une humaine mais je n'avais aucun souvenir de ma vie d'avant. Avant d'être enchaînée à ce mur. Et si en réalité j'étais une hybride ? Il y en avait beaucoup qui avaient des traits humains et aucun traits animaux, du coup on pouvait facilement croire qu'ils étaient humains. Avec du recule, j'étais vraiment bizarre pour une femme normale. Je me battais incroyablement bien, avec une grande souplesse et une grande agilité. J'étais particulièrement féroce, je faisais des choses pas normales pour une humaine.
"Je suis le fruit d’une double hybridation."Annonça Wilson en me faisant sortir de mes pensées."Les cornes que j’ai sur la tête sont à l’image de celles du grand koudou, une espèce d’antilope qui vit dans le désert. Avec ça j’ai aussi des gènes de ratel, un animal très violent et combatif. D’où les crocs"Conclu-t-il en souriant.
Un sourire comme s'il voulait me montrer ses crocs. Un ratel. Je comprenais mieux maintenant pourquoi il était si violent et enragé quand il se battait. Je connaissais le ratel, c'était un animal qui vivait dans la savane et qui pouvait tenir tête aux lions et aux hyènes même s'il était tout petit. J'avais vu les reportages à la télé, j'aimais beaucoup regarder les reportages sur les animaux et même sur les dinosaures ! C'était trop cool les dinosaures ! Mais bon, le ratel ça l'était moins, c'était même carrément moche comme animal alors que Wilson lui, il était trop beau même s'il avait des cornes. Des cornes comme une chèvre parce que les antilopes c'étaient un peu les chèvres de la savane, non ?
"Donc, en soit, j’ai presque un peu de la chèvre"Lança-t-il sur le ton de la plaisanterie, en écho à mes pensées."Ceci dit j’ai plus récupéré du ratel que du koudou. Ce n’est qu’une supposition mais je pense qu’ils ont rajouté cette seconde hybridation pour calmer le côté agressif du ratel"
Il avait en effet ce petit coté posé qui lui allait bien. En tout cas, son hybridation était bien réussi. Dommage pour les humains qui avaient perdu un hybride comme lui, mais bon, à force de vouloir toujours faire des hybrides puissants, ça allait se retourner contre eux. Wilson en était la preuve.
"Ch’est vraiment bon."
J'hochai la tête une seule fois. C'était en effet très bon. Je terminai ma brochette et laissai le reste à Wilson. De toute façon, il était temps d'y aller. Le soleil commençait à se coucher, les gens étaient déjà rentrés du travail donc les rues étaient moins peuplés maintenant. C'était, pour beaucoup, l'heure de manger. Je choisissais toujours ce moment pour sortir quand j'allais chasser avant. Et je passais à l'attaque uniquement la nuit quand les rues étaient vides. J'emballai les brochettes restantes pour les donner au Ratel tout en me levant.
"Si tu veux rentrer c'le moment. J't'accompagne en vitesse jusqu'à la forêt, ça me fera un peu de marche."
Il récupéra la bouffe et se leva à son tour. Il me suivi en silence dans les ruelles de Togi - que je connaissais comme ma poche - pour finalement sortir de la ville sans aucune difficulté. Je restai tout de même vigilante car les mafieux pouvaient nous tomber dessus à tout moment, mais là non, nous étions tranquille. Nous arrivâmes à la lisière de la forêt, c'était vraiment un endroit agréable, calme et discret.
"Voila. On y est. J'suis contente de t'avoir vu."Annonçai-je toujours sans montrer la moindre émotion."Et j'ai hâte de te r'voir."
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
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Mer 18 Juil - 20:34
Les combats et toi c'est une grande histoire d'amour, non ?
Feat Sofia
Sofia semblait d'accord avec lui concernant la qualité de la nourriture. Elle avait simplement hoché la tête mais le ratel commençait à suffisamment la connaître pour savoir que cela valait bien un long discours. Elle emballa les trois brochettes qui restaient et les lui tendit. Wilson se saisit du paquet en remerciant la jeune femme. Il ne se voyait pas refuser, ça aurait été impoli. Et puis, de toute manière, il serait ravi de les terminer tout en marchant. Comme il l'avait pressenti tous ces préparatifs étaient en vue du départ. Il se leva lorsque Sofia suggéra de partir. Se fut son tour de se contenter d'un hochement de tête. Ils allaient devoir se dépêcher et prier pour ne tomber sur personne. Pas que croiser la mamie du coin fut un réel risque mais les mafieux à qui ils avaient botté le train un peu plus tôt pouvaient être pris de l'envie de revenir et rien ne leur disait qu'ils ne croiseraient pas une patrouille organisée par les forces de police ou même par les Rabatteurs. Tandis qu'ils traversaient la ville ils cessèrent de parler, chacun conservant son attention tournée vers les alentours. Sofia semblait partager ses inquiétudes et veillait elle aussi à une potentielle rencontre inopinée. Ils finirent cependant par sortir peu à peu de Togi. Les imeubles cessèrent d'envahir le ciel, laissant place aux quartiers plus résidentiels et, finalement, ils furent à la lisière de la forêt.
- J'suis contente de t'avoir vu. Et j'ai hâte de te r'voir.
Pas un sourire ni une once de joie de vivre mais le ratel estimait que si elle le disait c'était qu'elle le pensait vraiment et il retourna un sourire chaleureux à la jeune femme. Il espérait sincèrement qu'elle trouverait des réponses à ses questions. Elle avait l'air d'être bien entourée et bien décidée à faire ses propres choix.
- J'espère qu'on parviendra à se croiser. Peut-être même qu'on réussira à se passer de sang cette fois-ci, plaisanta-t-il avec légerté.
Il ne conservait que quelques coupures du combat et une bonne douleur à la nuque qui passerait avec un peu de repos. Comme quoi, l'entraînement quotidien portait ses fruits. Il aurait certainement quelques courbatures et de nouvelles ecchymoses d'ici le lendemain mais rien de plus grave que ça.
- A la prochaine et bon courage avec ton introspection. Il lui adressa un dernier sourire avant de sortir l'une des dernière brochette du paquet. Et merci de mes les avoir laissées, ça va être bien d'avoir à grignotter sur le reste du chemin du retour.
Sur ces bonnes paroles il tourna les talons, mordant dans sa nourriture. Il espérait que Sofia ne se ferait pas prendre en chasse par la fine équipe qu'ils avaient réduit en bouille plus tôt dans la journée. Cette fois-ci elle serait seule et, même si elle savait se battre ils avaient pour eux le nombre et les armes à feu. Le ratel tenta de repousser son inquiétude sans y parvenir tout à fait. Mine de rien il s'était attaché à cette nana et elle avait l'air d'être un véritable aimant à emmerdes. Allez savoir dans quel état il la retrouverait la prochaine fois. S'il la retrouvait, songea-t-il avec cynisme avant de se forcer à tourner son esprit dans une autre direction.