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 Berlin... une dernière fois ?

Humaine - Membre FALH
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Berlin... une dernière fois ? - Page 2 EmptyMer 24 Avr - 18:06
Aumérine Lefèvre

Berlin... Une dernière fois
Et sinon je marche pas droit.

J'ai un mauvais gout dans la bouche. Et c'est la cacophonie sous mon crane. Des bribes de pensées, des phrases qui commencent mais ne finissent pas, ou finissent par d'autres qui ne veulent plus rien dire. Mais toutes sont dans les mêmes tons sombres. Dégout, peur, culpabilité. Ces émotions que je n'aime pas, que je repousse sans cesse pour continuer à avancer. Et l'araignée qui rit, tout au fond. Seulement, là, je n'ai pas de cordes auquelles me raccrocher. Celles de Milou ou de Patrick me renvoient des paroles horrifiées. Tu n'as pas fait ça? Celle de mon frère s'effiloche quand j'essaie de la saisir, et celle de mon travail est entourée de bracelets électroniques, comme les barreaux d'une prison. Alors je glisse. Je suppose qu'elles ont raison, hein? Je suis Mauvaise. Et quand je sens deux bras se refermer doucement autour de mes épaules, je me débat, avec des gestes imprécis. Les Mauvaises filles n'ont pas droits aux calins, pas vrai?

"Naaaan! Suis M'chante... J'ai laissé le p'tit garçon!"

Est-ce que c'est ma seule mauvaise action? Non. Evidemment. J'ai aussi menti à son père et l'ai laissé mourir sans rien faire, j'ai menti au psy, alors que je sais très bien que non je suis pas guérie. J'ai frappé un garçon, et c'est Mal, c'est pour ça que j'ai été punie. Je mens et je triche et je rejoins des gens illégaux, des potentiels terrorristes tout ça parce que je crois savoir comment devrais être le monde. Mais le pire c'est quand même le petit garçon. J'ai une petite voix qui crie tout au fond "je pouvais pas faire autrement!" Si! "Tu l'as laissé avec l'autre!"

"J'ai menti pour qu'il souvienne pas, mais l'autre elle voulait pas le prendre! J'suis sure elle l'a laissé tout seul!"

Du coup tu vois bien que c'est pas toi! Si c'est moi! Les bras ils me tiennent toujours et ils sont plus forts que moi alors ça sert à rien que je me débatte... j'ai la tête vague et j'y vois complètement flou. Par contre j'ai conscience que c'est moi qui voit flou et que je n'ai devant moi qu'une seule personne. Une personne qui me serre dans ses bras et me frotte doucement le dos. Je me laisse faire dans un brouillard diffus. Il ne m'aimera plus je sais. Comment mon frère pourrait m'aimer en apprenant ça? Il aime Sofia pourtant. Et il sait qu'elle se bat. C'est pas pareil. En quoi? Je sais pas mais c'est pas pareil. La petite voix qui essaie de me remonter le moral est un peu plus forte, mais les autres ne la laissent pas s'exprimer. Et puis il y a la mienne de voix, qui continue à parler doucement sans que je lui ai rien demandé.

"J'veux pas qu'y reste tout seul... Ca fait peur..."

C'est ce que je déteste le plus. Etre seule. J'entends la voix de Maman qui me dit que je finirai seule. Les moqueries à l'école, au lycée, à la fac. Je sais que je préfère mourir que rester seule.

"Sofia veut pas qu'on le ramène, mais l'autre elle va le laisser tout seul..."

Attends. J'ai dit ça? Non! J'devais pas dire ça! Pourquoi je continue de parler?! Sofia va être punie aussi! Faut pas Faut pas! Je sursaute à retardement, essaie de me redresser. Je crois qu'en fait il y a un problème. Parce que d'habitude je perds pas le contrôle. Je perds le controle. Je dois le reprendre, mais comment? Déjà réparer ma bêtise.

"C'est pas sa faute, hein? C'est l'autre elle a pris son collier! Mais ça ça... ça vaut pas pour un juge, il s'en fichent, les juges..."

Pas sure que ce soit mieux, mais je regarde mon frère dans les yeux (enfin, j'essaie, parce que j'ai toujours autant la tête qui tourne) convaincue. Et j'ai la petite voix celle qui essaie de me remonter le moral qui rale que je pense trop aux autres et que ce serait bien que je retrouve autant mon énergie pour moi. Et puis je mélange encore, parce que c'est pas de Sofia que je parle au sujet des juges. Mais stop stop! Pourquoi je dit des trucs comme ça sans réfléchir!

Mérine s'exprime en Français, Japonais, Allemand, Anglais ou |par signes|.

Sauney de Never Utopia


Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 32
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
Berlin... une dernière fois ? - Page 2 EmptyMer 24 Avr - 21:02
Constantine Meyer
Elle voulut me repousser mais elle semblait ne plus avoir de forces.

- Naaaan ! Suis M'chante… J'ai laissé le p'tit garçon !

Quel petit garçon ?

- J'ai menti pour qu'il se souvienne pas, mais l'autre elle voulait pas le prendre ! J'suis sûre elle l'a laissé tout seul ! J'veux pas qu'y reste tout seul… Ça fait peur… Sofia veut pas qu'on le ramène, mais l'autre elle va le laisser tout seul.

Je ne comprenais rien à ce qu’elle racontait. A mon avis, elle devait avoir fait un cauchemar mélangeant les événements récents et sa mésentente avec Sofia.

- C'est pas sa faute, hein ? s’enquit-elle en levant ses yeux larmoyants vers moi. C'est l'autre, elle a pris son collier ! Mais ça, ça... ça vaut pas pour un juge, il s'en fichent, les juges…

Je fronçai les sourcils. Bon, elle n’allait clairement pas bien. Je ne savais pas trop comment faire pour la réconforter. Pour moi, elle faisait juste une crise de panique suite à un cauchemar, et je me disais que si, en plus, elle prenait des médicaments – merci Patrick pour l’info – ça ne devait pas aider non plus.

« T’as jamais rien pris toi au fait, » fit remarquer Meyer d’une voix endormie.

Ça m’aurait encore plus flingué…


« Ouais, dès fois c’est pas la solution. »

Comme ça aurait pu seulement te flinguer toi. Je devais peut-être essayer…

« Was ? »

Ça va, je plaisante.

« Me fais pas peur comme ça ! »

Je me reculai un peu en gardant les mains sur les épaules d’Aumérine, l’observai un moment. Elle avait juste besoin d’une bonne nuit de sommeil. Attrapant un verre sur le rebord du lavabo, je le remplis d’eau et le lui mis dans les mains.

- Tiens, bois un coup.

Ça lui ferait déjà du bien. Je la laissai quelques secondes, le temps de partir à la recherche d’un mouchoir. Je trouvai un paquet, allai le lui donner. Elle se moucha. Avec tout le bruit qu’elle faisait depuis tout à l’heure, j’étais étonné que Jana reste endormie. Elle devait vraiment être fatiguée. Elle avait aussi beaucoup pleuré au cimetière…

- T’as besoin de dormir, dis-je en la ramenant dans la chambre. OK ?

Ce n’était pas vraiment une proposition en fait. Elle se laissa faire et s’installa dans son lit, non sans pleurnicher encore un peu en marmonnant des paroles que je ne pris pas la peine d’écouter. J’avais à peine compris cette histoire de petit garçon et de Sofia sans collier, bien trop dans les vapes pour y réfléchir. Quand elle se fut calmée, je retournai me coucher à mon tour.
La nuit fut courte. J’eus du mal à me rendormir et lorsque le réveil sonna à sept heures et demi, j’eus l’impression d’avoir seulement somnolé quelques minutes. A la manière d’un zombie, j’allai me passer un coup d’eau sur le visage dans l’espoir que ça me réveille un peu plus. Aujourd’hui, une voiture venait nous chercher pour nous amener à Meyer Corp. Si on me voyait débarquer avec une tronche pareille, je ferais fuir tous les employés. La plupart d’entre eux ne me portaient déjà pas dans leur cœur à cause de la réputation de mon père… Quand je sortis de la salle de bain, ça allait mieux. Au moins, je voyais où je marchais. Aumérine et Jana se réveillèrent peu après. Chacune s’habilla et nous descendîmes prendre le petit déjeuner en bas. Ma jeune sœur n’évoqua pas notre court échange de cette nuit. Je ne dis rien non plus, ne voulant pas la mettre mal à l’aise. Quand elle prit la parole, ce fut pour me demander la façon dont elle devait se comporter quand nous serions à l’entreprise, ce qu’elle devait répondre si on lui parlait de moi.


- J’crois pas qu’on te pose de questions à mon sujet mais si c’est le cas, le but c’est de faire bonne impression, répondis-je. Dis-toi juste ça.

A neuf heures, la fameuse voiture nous attendait devant l’hôtel. Le conducteur nous salua poliment. Le trajet fut un peu long, non pas en terme de kilométrage mais il y avait beaucoup de monde sur la route, et il fallait traverser presque tout Berlin pour arriver à l’entreprise. Nous y parvînmes avec un peu de retard d’après le chauffeur. Je ne savais même pas que nous étions censés arriver à une heure précise. Eckhard devait se demander ce que nous fabriquions.

« C’est un truc de malade... »

Aumérine, Jana et moi nous tenions devant le bâtiment principal de Meyer Corp, sidérés. C’était… gigantesque. Combien y avait-il d’employés ici ? Était-ce si grand au début ? Je n’en avais aucun souvenir. La voiture qui venait de nous déposer s’éloigna. Je pris Jana par la main et avançai. Nous franchîmes la porte coulissante qui donnait sur le hall d’entrée. Les bureaux de l’accueil ressemblaient à un décor de film. Et j’étais censé trouver Eckhard là dedans ? Une aiguille dans une botte de foin…

- Meyer !

Ou pas. Un sourire jusqu’aux oreilles, Eckhard vint vers nous, suivi de la demoiselle en tailleur et talons hauts d’hier qui tenait un carnet de notes dans ses bras. Eckhard nous salua d’une poignée de main et baissa les yeux sur Jana.

- J’ignorais que tu avais une fille, dit-il surpris.
- C’est pas ma fille, répondis-je à chaque fois gêné que les gens le pensent.

Il m’accorda un regard interrogateur.


- Longue histoire, fis-je simplement.

Il ne posa pas de question, se pencha en avant et sourit à la gamine. Il lui dit bonjour, demanda son prénom et son âge. Elle répondit poliment, un peu intimidée, sans oser me lâcher la main.


- Avant de passer aux choses sérieuses, je vais vous faire visiter, déclara Eckhard enthousiaste. J’imagine que tu n’as plus vraiment de souvenirs des lieux. Et ça a beaucoup changé.

Je hochai la tête. Pour moi, c’était comme si je n’étais jamais venu. En voulant effacer de ma mémoire tout souvenir de mon père, même son entreprise avait disparu dans les tréfonds de mon esprit. La visite commença donc par le rez-de-chaussée puis nous montâmes chaque étage. Ce bâtiment était essentiellement constitué de bureaux et d’ateliers de tests. Eckhard nous montra son antre au dernier étage, puis celle de mon père, immense et lumineuse. Comme je l’imaginais, pas de déco, rien de personnel. Dommage, la vue sur la ville était pas mal d’ici. On voyait bien la tour Fernsehturm sur la place Alexander. C’était une tour émettrice pour la radio et la télévision construite à l’époque du rideau de fer. Elle demeurait le symbole de l’ancien Berlin-Est. Elle était aussi surnommée «  la revanche du peuple » pendant l'occupation soviétique, car quand le soleil s'y reflétait, on pouvait y distinguer nettement un crucifix. Cet effet ne fut pas une volonté de la part des constructeurs puisqu’il s’agissait là d’un régime profondément anticlérical. Aujourd’hui, il était possible d’y monter librement et d’observer la vue panoramique en profitant du restaurant. Je n’y étais jamais allé.

- Même si ça fait des mois, nous n’avons rien touché, ou presque, dit Eckhard en désignant l’ensemble du bureau d’un geste neutre.

Jana me lâcha enfin pour aller observer l’extérieur avec Aumérine. Je fis le tour du bureau en marchant lentement, m’attardant parfois sur quelques détails sans vraiment y prêter attention. Je me tournai vers Eckhard qui m’observait attentivement.


- T’es flippant là, fis-je remarquer en fourrant mes mains dans les poches de mon jean.

Il rit.


- Désolé mais… tu es sûr de ne pas vouloir bosser ici ? demanda-t-il. Tu es toujours fossoyeur, n’est-ce pas ?
- Sûr oui,
répondis-je immédiatement. J’ai… ma vie ailleurs, j’compte pas la quitter.

J’eus un pincement au cœur en pensant à Sofia.

- Et puis, même si dès fois c’est dur, j’aime mon métier… finalement.

Il m’accorda un regard surpris et impressionné.

- Tu n’es clairement pas comme ton père, affirma-t-il incapable de contenir sa joie.

Je fronçai les sourcils.


- Tu m’connais pas, Eckhard.
- Je sais. J’ai encore en tête l’ado colérique, solitaire et instable prêt à tout pour réussir sans l’aide de personne. Mais là, je vois que, contrairement à Nikolaus qui n’a jamais évolué, tu es devenu quelqu’un d’autre. Quelqu’un de meilleur. Ta façon de parler, de te tenir, de regarder les autres. J’ignore ce qui t’a changé, ce que tu as fait de bien ou de mal pour en arriver là. Et je ne veux pas le savoir. Tout ce que je sais, c’est qu’il ne faut pas être psy pour constater que tu vas mieux. Tu peux être fier de toi, Constantine Meyer.


Je restai bouche bée, jusqu’à…

- Si tu veux que j’te roule une pelle, c’est mort.

Impossible de m’en empêcher. Eckhard éclata de rire. Je ris aussi, amusé par ma propre connerie et gêné par ses mots. Il tenait le même discours que Sofia alors qu’il ne savait presque rien et se basait seulement sur mes différences avec Nikolaus. A ce propos…

- Tu me compares trop, dis-je plus sérieusement. Tu pourrais être déçu.

Il haussa les épaules.

- C’est ce que tout le monde va faire ici à partir d’aujourd’hui. Il y aura forcément des déceptions mais c’est comme ça.

Il regarda sa montre. A ce moment-là, Jana me tira par la manche.

- Meyer… j’ai faim, chuchota-t-elle timidement.
- J’allais justement vous proposer d’aller manger, annonça Eckhard. Cet après-midi, je vous ferai visiter l’usine et nous parlerons business après.

Un programme qui risquait fort de nous épuiser. Mais j’étais partant. Après tout, nous n’avions rien à faire d’autre aujourd’hui. Malgré les regards curieux des employés, nous optâmes pour le restaurant de l’entreprise. Je ne voulais pas profiter de la gentillesse d’Eckhard qui insistait pour nous offrir le déjeuner dehors. Il n’hésita pas à signaler que mon père se faisait toujours livrer le repas dans son bureau quand il n’était pas en déplacement ou accompagné.

- Nous avons pourtant de bons cuisiniers ici. Tu peux manger tout ce que tu veux, dit-il à Jana qui me collait encore aux basques. Et ça vaut pour vous aussi, ajouta-t-il à l’attention d’Aumérine et moi.

Trop aimable. Soit il se passait quelque chose de pas net, soit la disparition de Nikolaus soulageait vraiment tout le monde. Ça avait un certain côté effrayant… Réussir à se mettre autant de gens à dos. Mon père avait fait très fort. En entrant dans le restaurant, de nombreuses têtes se tournèrent sur notre passage et le brouhaha des conversations diminua. Je n’imaginais pas attirer autant l’attention.


« T’es le nouveau PDG, tu voulais être discret ? »

Non mais… C’était vraiment gênant. Nous aurions peut-être dû manger dehors finalement.

« Tu peux pas y échapper, faut bien qu’ils te voient à un moment donné. »

Il avait raison. Je pris donc sur moi et suivis Eckhard. Chacun s'équipa d'un plateau et de couverts, et se servit en nourriture. Nous allâmes nous installer dans un coin tranquille et commençâmes à manger. Eckhard s’intéressa alors à Aumérine et se mit à lui poser tout un tas de questions sur elle, sa profession, ses goûts…
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Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
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Berlin... une dernière fois ? - Page 2 EmptyJeu 25 Avr - 15:34
Aumérine Lefèvre

Berlin... Une dernière fois
Visites guidées

Finalement, les bras s'écartent, me repoussent. Je savais que j'aurais pas du dire ça. Lui aussi il m'aime plus maintenant. Je me recroqueville un peu plus en pleurant doucement. J'obéis docilement quand on me donne un verre d'eau et un mouchoir. De toutes façons c'est tout ce que je peux faire non? Être une gentille p'tite fille bien sage... C'est pas comme si j'avais la force de faire autre chose, de toutes façons, je suis complètement épuisée... J'ai pourtant pas pris tant de lexomil que ça? J'ai du mal à me souvenir, mais quand même? Il me fait me lever. Faut que je dorme? Est-ce que ça va changer quelque chose de dormir?

"M'aimeras plus jamais..."

Et c'est pas de dormir qui changera ça, cette certitude. Mais il a dit dort, alors... Et puis je suis fatiguée... Le reste de la nuit se passe dans un sommeil de plomb, dont j'émerge péniblement au matin. Meyer et Jana sont déjà réveillée, et moi, j'ai mal à la tête, un fond de nausée et la tête dans le... brouillard encore plus que d'habitude. Je crois que j'ai fait un cauchemar. Mais j'ai aucune idée de ce que c'était. Je sais juste qu'aujourd'hui c'est pas un jour à faire des calins. Et que faut que je trouve un truc pour cacher les marques sur mon cou, encore visibles quoique les bleus passent doucement au jaune pisse moche, et l'ecchymose sur ma joue, petite croute entourée d'un bleu violacé magnifique. Du coup foulard à motif papillons, et tresse élaborée sur le côtée, avec la pince papillon à la base de la tresse. Et jupe et Tshirt, comme d'hab. Je passe un repas plus calme que d'habitude, et il faut un moment pour que mon roll on fasse disparaitre (ou au moins rende supportable) mon mal de tête. Franchement, c'est pas vraiment le moment, surtout qu'on va voir l'entreprise de feu mon père, qui si j'ai bien compris est celle de mon frère, maintenant, et que les employés vautours vont être à la recherche d'informations. Au cas où, je demande à mon frère s'il a des directives particulières si on me pose des questions sur lui. Je me doute que je doive éviter de dire qu'il est en couple avec son esclave (je sais pas pourquoi il le planque à ce point, mais bon c'est son droit) ou qu'il fait des sacrés cauchemars. J'ai un rire ironique quand il me répond qu'il ne pense pas qu'on m'en posera. Est-il naïf? Bien sur qu'on m'en posera, je serai même pas étonnée qu'on en pose à Jana! Parce qu'on est des filles, plus "influençables", plus suceptibles de donner des informations qu'on irait pas demander à l'intéressé. Bref, faire bonne impression.

"Tu veux dire que j'ai pas le droit de dire que tu chante faux sous la douche?"

"Il chante pas sous la douche, Meyer!"

"Ah oui c'est vrai. Et faux, il chante faux?"

"Non plus!"

Bon, ben qu'est-ce que je peux répondre? Dans tous les cas, j'ai compris l'idée. Et je pense qu'il me connais assez pour savoir que non, j'parlerai pas des cauchemars. Ou d'autres trucs. Bref, quand la voiture avec chauffeur arrive, moi j'ai rejoué à la poupée avec Jana, a qui j'ai appris une nouvelle tresse, en torsade... Et expliqué l'astuce de la tresse assymétrique: C'est vachement plus facile à faire que la tresse dans le dos! Et dans la voiture, je fais des scoubidoubidouah.

Le bâtiment devant lequel le chauffeur nous laisse (en s'excusant mais j'ai pas compris de quoi) est immense. Il accueille quand même pas qu'une seule entreprise?! Je cherche un panneau un truc... Ah ouais nan. Il accueille bien qu'une seule entreprise.

"Mazette, c'est du bâtiment..."

On est accueillis à l'entrée par le type avec qui parlait mon frère la veille, qui s'étonne de Jana, gênant un peu mon frère. Franchement, je crois que la gamine pourrait, elle le présenterai elle comme son père... D'ailleurs si c'est le cas, est-ce qu'elle risque pas d'être triste? J'aimerai en parler avec elle au besoin, mais ne sachant comment présenter la chose, j'en viens à me dire que le mieux c'est de ne rien dire pour le moment.

La visite est un peu difficile pour moi. L'homme (Eckhard, si j'ai bien retenu) a tendance à parler vite, et moi je comprends que dalle. Meyer essaie de traduire au début et très vite je lui fais signe de laisser tomber. J'arrive à comprendre l'essentiel, et puis, je ne fais qu'accompagner. Assez vite donc, je les laisse un peu devant, et commence à sortir mon téléphone pour prendre des photos de mon frère et sa princesse. Et la nana en tailleur et talons (je suis toujours admirative devant les gens qui marchent en talons sans se casser la gueule d'ailleurs...) me préviens que je n'ai pas le droit de prendre de photos. Enfin, il me faut quelques minutes de baragouin entre allemand et anglais pour comprendre que c'est pour des secrets informatiques et trucs complexes... Et du coup je poursuis la visite en sympathisant avec elle (elle s'appelle Maren!) et en discutant plus doucement, quelques pas derrière mon frère, son guide et Jana.

Si elle me sonde sur mon frère, c'est de manière discrète, sous des compliments sur Jana qui a l'air très bien élevée, sur le fait que j'ai l'air surprise de la taille des locaux, et si j'ignorais que mon père possédait une entreprise... Je lui raconte ce que je sais, que Jana est la protégée (il me faut quelques minutes pour réussir à faire comprendre "pupille") de Meyer, qu'il est "meilleur" que son père à elle. Tu reçois le sous entendu, Maren? Mon frangin est tellement génial que les services sociaux qui préfèrent si souvent placer les gosses avec leurs parents ou en famille d'accueil ils ont pas hésité à lui confier une petite fille! Quand à moi, je reste plus simple. Je savais que mon père avait un fils, j'voulais savoir à quoi il ressemblait. Point. Le côté je suis surdouée, j'ai fait de l'hopital psy... On va éviter d'en parler. Je l'interroge en retour sur elle même, sur l'entreprise, s'il y a beaucoup de monde, bref, du badinage diplomatique, avec sourires, hochements de tête et tout le panel de mes tactiques de "je suis tout à fait à votre écoute" acquises à l'hopital et à la clinique.

Dans le bureau, la vue est magnifique... et la décoration encore moins fournie que ma chambre d'hopital. La secrétaire nous quitte pour je n'ai pas bien compris quelle raison, et Jana va pour regarder la vue. Avant de la rejoindre, je montre mon téléphone, demande la permission, et commence à prendre une photo de Jana qui regarde la vue. On essaie de repérer (en pure perte) les endroits que nous avait montré Meyer. D'une oreille distraite, j'écoute la conversation des deux hommes derrière nous. Le mot "Vater" me fait dresser l'oreille un peu plus. J'ai toujours un peu de mal à comprendre ce qu'il dit mais j'ai l'impression que c'est un discours que je lui ai déjà fait en substance, et des fois j'ai l'impression qu'il l'entends pas. Du coup, je recule vers les deux hommes, en ciblant Jana dans mon appareil photo... Sauf que j'suis en position selfie, et que c'est la tronche de mon frère tout rouge que je choppe. Bon, avec un quart de l'écran on voit mes cheveux, et le cadrage est dégueulace. Mais bon. Celle là, je la garde! Et puis tant que j'y suis je prend vraiment des photos de Jana devant la vue panoramique qui prend la pose et fait la belle. Un grondement m'interrompt, et je regarde Jana toute rouge. Je sais pas si c'était son ventre ou le mien, mais visiblement, elle a faim aussi, puisqu'elle va en avertir Meyer. Restaurant d'entreprise... Ca veut dire self genre celui de l'hosto? Ah, non, il dit avec des bons cuisiniers.

Par contre, les regards qui se ciblent sur nous, ça fait presque effrayant. De l'attente, surtout. Enfin, non, pas sur nous. Sur Meyer. Par nervosité et parce que j'ai l'impression que ça intimide Jana autant que moi (ou alors je transfère mes émotions sur Jana mais OSEF), je commente en japonais, assez doucement pour n'être entendue que de notre petit groupe. Sachant que y a limite plus un bruit, faut vraiment pas que je parle fort...

"Ils ont été mal informés, c'est pas possible. Qu'est-ce qu'ils ont tous à regarder ce grand machin alors qu'il y a deux plus jolies filles derrière, hein, princesse?"

C'est idiot, c'est clair, mais juste mettre des mots, ça exorcise un peu la tension que je perçois, les commentaires qui commencent à bruisser quand mon frère se met en marche. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à le regarder comme ça? C'est pas le messie réincarné, c'est juste mon frère, alors qu'est-ce qu'ils en attendent? Et comment il fait pour ne pas avoir l'air de ressentir ces interrogations? Est-ce que je lui envoie ça dans la figure régulièrement, alors il a l'habitude? J'espère que non. Même si JE ne suis pas la cible de ces regards, je les trouve oppressants. Et au passage maudite soit mon hypersensibilité.

Le repas constitue pour moi une autre source de désagrément que j'ai FAIM, n'ayant pas mangé énormément au petit dej, et que j'ai donc pris une bonne quantité de nourriture. Sauf que je suis bien élevée, donc je ne parle pas la bouche pleine. Et là vu qu'il n'arrête pas de me poser des questions, je peux pas manger comme je voudrais. Bonne impression, on a dit. Du coup je souris, je réponds poliment, toujours dans ce même sabir d'allemand et d'anglais. J'essaie de poser une question pour une réponse mais il balaie mes interrogations et je doit me résigner à l'interrogatoire. Je me présente comme assistante vétérinaire, sans préciser que je travaille avec des hybrides. Je met par contre l'accent sur la protection animale, mon apprentissage sur les herbes médicinales et les activitées manuelles, genre perles et scoubidou et je montre le bracelet de Jana au passage. On va éviter de parler de l'informatique (et encore moins de mes tentatives de pirater Meyer Corp), des forums de RP (encore que ça fait un moment que j'ai arrêté... Plus tellement le temps...), et d'autres trucs bizarres pour une fille non? Quoique en agissant comme ça, j'ai l'impression de montrer qu'au contraire de mon frère je reste la "créature" de Nikolaus? Quoique. J'ai un gros doute sur Nikolaus sauvant des bébés chats et leur donnant le biberon! Et puis zut. Je suis ce que je suis. Et si il pense que je suis juste insipide, et bien tant pis. Moi je sais c'est plus important, non?

L'interrogatoire prend fin, et je peux savourer mon île flottante dans le calme, pendant qu'il nous parle de l'entreprise. Enfin, surtout de l'usine, parce que visiblement il y a des normes de sécurités. Ah et que Maren est partie à cause de ça. Parce que ce serait mieux qu'on porte des pantalons pour visiter. Ca, on aurait pu me le dire ce matin! Pas que ça aurait changé quelque chose, j'admet, j'ai que des jupes. Bref. Je ne sors plus de mon rôle jusqu'à notre arrivée à l'usine (j'ai même profité discrètement du trajet pour refaire mes exercices de respiration en faisant semblant de somnoler contre la vitre), ou nous attend Maren, qui me tend un pantalon, le genre jogging décathlon et m'indique un vestiaire. Quand je sors je que je vois qu'on est tous équipé d'un casque et d'un masque (même Jana et il est un peu grand pour elle), et je ne peux pas résister à demander pour une photo. Et pour la première fois, je me retrouve aussi sur la photo, puisque c'est Maren qui la prend. Youpidou première photo du voyage avec mon frangin!

Le reste de la visite se passe quasiment comme le matin. Je laisse Echkard devant avec mon frère, et je suis avec Maren. A la différence qu'on se retrouve à débattre sur les énergies fossiles et renouvelables, et que mes niveaux d'allemand comme d'anglais sont insuffisants, m'obligeant à demander plusieurs fois de l'aide à mon frère. La conclusion étant que les énergies renouvelable, c'est bien, mais que les capter ça pollue aussi et qu'on a pas trouvé comment faire bien, mais qu'ils financent aussi des recherches là dessus. Quand on retourne au QG de l'entreprise et que Meyer va pour nous laisser pour signer des papiers (Echkard nous proposant de l'attendre devant une glace), je l'entraine à l'écart pour lui répêter ce que j'ai dit hier à ma mère. Je veux pas qu'elle essaie de se servir de moi pour lui voler tout ou partie de son entreprise, je veux pas de l'argent de Meyer (Nikolaus) et que j'aimerai bien qu'il sécurise de ce côté là. Est-ce qu'il comprend l'importance que ça a pour moi, je sais pas. J'ai beau savoir que maman n'a pas de droits ou autres, je sais que les lois diffèrent d'un pays à un autre. Et que j'ai quand même peur de Maman. Alors ça fait pas de mal de se protéger, si?

Mérine s'exprime en Français, Japonais, Allemand, Anglais ou |par signes|.

Sauney de Never Utopia

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Constantine Meyer
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Berlin... une dernière fois ? - Page 2 EmptyJeu 25 Avr - 18:45
Constantine Meyer
Elle répondit comme elle put, mélangeant allemand et anglais. J’apportai quelques mots de vocabulaire pour l’aider. Eckhard écoutait, attentif. Il avait l’air très intéressé par ce qu’Aumérine racontait. Il voulait sûrement savoir qui était exactement le deuxième enfant de son ex patron. C’était sympa de sa part, au moins ma sœur ne se sentait pas trop à l’écart. Mis à part ça, c’était difficile de manger avec la moitié des regards rivés sur nous. Nous terminâmes le repas. Eckhard nous fit parcourir l’ensemble de l’usine durant une bonne partie de l’après-midi. Vint ensuite l’heure de passer aux choses plus sérieuses. Jana en avait un peu marre de marcher. Je la comprenais. En plus, elle ne devait pas saisir la moitié de ce qu’Eckhard racontait. Peut-être qu’Aumérine non plus d’ailleurs. Je proposai à ma jeune sœur d’emmener la petite fille à la cafétéria au rez-de-chaussée du bâtiment principal pour lui faire prendre son goûter. Elles pourraient ainsi s’accorder une pause pendant que je règlerais quelques affaires.

- Je vous rejoins là-bas, dis-je en tapotant la petite tête blonde de Jana.

Avant de s’éloigner, Aumérine crut bon de me confier qu’elle ne comptait pas suivre les idées de sa mère et tenter de récupérer le moindre argent venant de l’entreprise. Si ça l’inquiétait, je la rassurai immédiatement sur le fait que j’avais bien compris et que je ne me faisais pas de souci pour ça. Elle me mit tout de même en garde contre Liliane, puis elles s’en allèrent en compagnie de la secrétaire d’Eckhard. Ce dernier m’emmena dans les étages. Il convoqua les chefs de service et nous nous retrouvâmes bientôt en salle de réunion. Ils me regardaient tous comme s’il craignaient que « Nikolaus numéro deux » les foudroie tous d’un seul coup. Assis à côté d’Eckhard qui commençait une sorte de discours sur la disparition de mon père, je tapotais le bois vernis de la longue table, anxieux. Il y eut ensuite un tour de table pour que chaque chef de service se présente. Mais au moment où la troisième personne allait ouvrir la bouche, je me levai, incapable de résister à cette ambiance trop tendue. Eckhard m’accorda un regard surpris.


- Qu’y a-t-il ? Ça ne va pas ? s’enquit-il inquiet.
- Ça va, le rassurai-je. Mais j’aimerais bien que tout le monde se détende, ajoutai-je en parcourant la salle d’un regard circulaire. Ça m’stresse là.

En voyant tous les regards braqués sur moi, je me dis que j’aurais dû me taire. Heureusement, Eckhard vint à ma rescousse.

- Il a raison, nous ne sommes plus soumis à la pression que nous mettait Nikolaus. Cela ne veut pas dire que nous devons nous relâcher dans notre travail, mais je peux vous garantir qu’il n’y a pas de crainte à avoir avec son fils ici présent.

Pour le coup, ses paroles me redonnèrent un peu d’entrain et de courage pour prendre la parole à mon tour.

- Je sais que beaucoup d’entre vous se disent que je suis comme lui et j’vous en veux pas. J’ai la même tête de psychopathe que lui.

Il y eut quelques sourires. Je me grattai l’arrière de la tête, gêné.

- Je m’attendais pas à devoir prendre sa place. Il n’en avait sûrement pas envie et moi non plus. J’creuse juste des trous pour enterrer les gens, et ça me va. C’est pour ça qu’à partir de maintenant, c’est Eckhard qui va gérer. Mais je reste le proprio. Ça veut dire que s’il se la joue tyran comme mon père, j’le vire.

Je tapotai l’épaule du principal intéressé avec un sourire faussement menaçant.

- Message bien reçu, dit-il en riant.

L’ambiance se détendit un peu plus. Le tour de table continua. A la fin, Eckhard leur annonça qu’il me ferait un rapport de la situation toutes les semaines par e-mail. J’ajoutai que, sans vouloir le vexer, je voulais également un rapport de chaque chef de service concernant leur vie au travail et celle des employés qui étaient à leur charge. Même si je ne voulais pas trop m’impliquer dans le quotidien de l’entreprise, je souhaitais au moins savoir si tout le monde se sentait bien au boulot. Mine de rien, je trouvais ça important. Je transmis mon adresse mail personnelle. De toute façon, je ne recevais jamais rien à part des publicités et quelques documents concernant l’assurance de la voiture, mon dossier de santé, les informations de ma banque ou encore l’école de Jana. Eckhard me donna un téléphone portable. Il servirait à communiquer à propos de l’entreprise et échanger en cas d’urgence. Quelques papiers firent le tour de la table pour récolter des signatures. J’eus droit aux questions de la part des curieux qui voulaient en savoir plus sur moi. Je restai un peu vague sur l’endroit où je vivais, sans pour autant être fermé à la conversation. Ces gens m’avaient l’air avenants et s’il fallait faire bonne impression, je devais me montrer tout aussi aimable. Je n’avais aucune raison d’être agressif envers eux. Je voulais juste que tout se passe bien à partir d’aujourd’hui. Jana et Aumérine n’étaient pas passées inaperçues. Je dus décliner leur identité devant l’air étonné de tout le groupe.


- Je crois que ta petite te cherche, déclara Eckhard en regardant le message qu’il venait de recevoir sur son téléphone.

Maintenant que je me sentais un peu plus confiant et décontracté, j’en oubliais presque l’heure. Aumérine et Jana devaient se languir de rentrer à l’hôtel. Il était temps de les rejoindre et de quitter l’entreprise. Avant cela, je saluai chaque chef de service d’une poignée de main. Eckhard m’emmena ensuite dans son bureau pour signer les derniers papiers. Dès que tout serait mis en place, j’aurais accès à un compte bancaire personnel relié à l’entreprise. J’étais aussi surpris qu’heureux. Avec les revenus que j’obtiendrais, il me serait possible d’acheter une maison à Togi et nous ne serions plus obligés de serrer la ceinture à la fin du mois. Je n’aurais jamais cru en arriver là un jour. Pourvu que toute cette affaire ne cache rien de louche… Je retrouvai Jana et Aumérine dans le hall d’entrée. Nous saluâmes Eckhard qui ne manqua pas de me rappeler à quel point il était content d’avoir pu régler cette histoire de succession. Il aurait beaucoup de choses à gérer mais il semblait ne pas en être effrayé. Depuis la disparition de mon père, il s’occupait déjà de pas mal d’éléments dont Nikolaus avait habituellement la charge. Il n’était pas son assistant pour rien. Il prenait son rôle très à cœur et ça me rassurait. Je ne voyais pas qui désigner d’autre à part lui.
De retour à l’hôtel, il restait un peu de temps avant de descendre manger. Épuisé, je m’effondrai sur mon lit et laissai Jana et Aumérine vaquer à leurs occupations. Il ne fallait pas que je m’endorme tout de suite sinon j’allais passer une mauvaise nuit. Alors je sortis mon téléphone portable et vérifiai l’heure par rapport au décalage horaire. A Togi, il devait être environ une heure du matin. Lyne m’avait dit qu’elle se couchait tard. J’espérais que ce soit le cas aujourd’hui. Je m’en voudrais de la réveiller en pleine nuit. Je tentai un message. J’eus une réponse peu de temps après. Heureusement, elle ne dormait pas encore. Je lui demandai des nouvelles de Sofia. Même si la demoiselle ne parlait pas beaucoup, elle n’était pas aussi désagréable que ce que je croyais. Le compagnon de Lyne passait pas mal de temps avec elle. Au moins, ça l’occupait. Mais à mon avis, je n’échapperais pas à la crise en rentrant. Quand je souhaitai une bonne nuit à la jeune interprète, il était temps de descendre manger.
Comme nous étions tous les trois très fatigués, le repas se déroula dans un silence presque total. Revenus à la chambre, nous allâmes à la douche chacun notre tour puis nous coucher sans plus discuter. De toute façon, nous ne devions pas tarder car le départ était très tôt. Je n’avais pas pu trouver d’autre horaire. Sinon, nous n’arriverions qu’après-demain. Nous nous retrouvâmes donc dans l’avion à cinq heures du matin, aussi silencieux les uns que les autres. Après le décollage, Jana termina immédiatement sa nuit une fois les premières perturbations passées. Je suivis le mouvement en peu de temps et il me sembla qu’Aumérine s’accorda également quelques heures de sommeil en plus. Il n’y eut malheureusement pas de petit déjeuner. J’aurais dû penser à acheter quelque chose à emporter hier… Du coup, nous attendîmes avec impatience le repas de midi. Jana était si affamée qu’elle faillit s’étouffer avec ses pâtes. L’après-midi, nous regardâmes des dessins animés avec elle. Je l’aidai à terminer ses devoirs puis nous fîmes des jeux. Même si je redoutais le face à face avec Sofia, j’avais hâte de la revoir. Elle pouvait avoir son caractère, elle me manquait énormément. Quatre jours sans elle, c’était beaucoup trop long. Je m’empressai donc d’envoyer un message à Lyne dès que nous débarquâmes à l’aéroport.
Il ne restait plus que le bateau à prendre et nous serions de retour à Togi.
[FIN]
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