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Humaine - Membre FALH
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
I need your help [grand frère] EmptyLun 10 Déc - 21:02
Aumérine Lefèvre
Plus. Jamais. D'alcool. J'avais déjà dit ça le jour où on a fêté mon départ pour Togi. Mais bon, on avait été petits joueurs à ce moment, le punch coco des parents de Milou, sous surveillance des infirmiers, c'était mignon. Là, ma résistance à l'alcool, déjà pas très forte, en avait pris un coup. Mais je pouvais désormais dire que j'aimais pas la bière, et que le Mojito c'était bon. Traitre mais bon. J'avais pas roulé sous la table non plus, mais j'avais quand même mal au crane ce matin. Bref. C'est pas ça qui m'empêchait d'aller voir mon frère, comme il m'avait proposé.

Et j'y allais avec (entre autres) un petit dossier. Parce que mes résultats me valaient une certaine récompense, et que j'avais bien l'intention de mettre toutes mes chances de mon côté. J'étais clairement sur un petit nuage, après les bonnes nouvelles de la semaine, qui venaient contrebalancer le bordel de la semaine précédente. Et ça se sentait, vu que je chantais... bon, pas à tue tête non plus, mais avec du coeur.

"Une cloche sonne sonne ♫ Sa voix chante dans le vent... ♪"

Bon, il est où le frangin? Un grand blond ça se voit de loin, non? Bon, si je le croise pas il suffit d'aller au centre. Un "ting" dans mon écouteur m'alerte d'un nouveau SMS. Milou qui se moque de moi. Et me confirme qu'il a bien envoyé sa demande à sa mère. Une marche de plus. "Plus qu'à" faire le reste. Et pour ça, je préfère ne pas me lancer totalement seule.

"Obsédante monotone ♫ Elle redit aux vivants... ♫"

La musique est arrivée au hasard sur ma playlist, c'est pas comme si j'avais plus de 5000 titres en mémoire, mais je la trouve appropriée pour un cimetière. Bon, par contre, je vois pas... Ah? Trouvé! Fallait chercher dans l'allée voisine, tout simplement.

"Grand frère!"

Une leçon que j'ai apprise de Milou. Avant de sauter sur les gens pour faire un calin, tu préviens. Ca évite de casser le dos, ou de faire tomber. Bon, Constantine est quelque peu plus costaud que Milou. Encore que, il s'est mis au sport, maintenant qu'il peut sortir à sa guise. Bref, mon frère est là, en train de... je sais pas ce qu'il taille ou arrache d'un caveau, je connais pas bien les plantes mais j'espère vraiment qu'il pèle pas trop. Deux trois pas rapides, et j’attrape mon frère en une étreinte d'ourson. Pataude, brusque, mais avec trop peu de force pour être douloureuse. Et je lâche. Et je fais ma kéké, avec les joues rougies (si, si, c'est que le froid! J'aurais pas dit pareil hier, mais là si!) et les yeux qui brillent.

"J'suis major de promooooo!"

Oui, il le sait. Il a répondu à mon mail ce matin. Mais je crois que je vais rester bloquée la dessus encore quelques jours. Je sais que je savais que j'aurais mes exams les doigts dans le nez, mais mince quoi! Major! Oui, bon, on a compris on sait.

Je lui laisse pas trop le temps de répondre, je sors de mon sac un thermos jaune, 2 gobelets... Et je fais tomber mon dossier. qui bien sur s'étale dans tous les sens, avec les annonces d'agences, les deux tableaux faits à la main et l'article imprimé du site PAP sur "comment acheter un bien immobilier".

"Merdeuh!"

Bon, ben l'anse du thermos dans le bec les gobelets en vrac dans le sac et on ramasse les papiers avant qu'ils décollent. Mince quoi moi qui voulait lui proposer de trinquer (au jus de pomme chaud façon noël) avant de lui mettre le dossier sous le nez...
Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
I need your help [grand frère] EmptyLun 25 Mar - 18:30
Constantine Meyer
- Poisson d’Avril, Meyer !

Jana me colla un poisson en papier sur le front et éclata de rire. Sofia pouffa en me regardant loucher.

- Et ça t’amuse toi ? lançai-je d’un ton faussement vexé.

Je retirai le poisson, le lui collai sur la joue. La petite fille rit de plus belle et retourna colorier des poissons en papier.
1er Avril 2035. La vie suivait son cours, nous étions toujours là, ensemble, vivants. Jana habitait encore avec nous. Il valait mieux. Vu les progrès qu’elle faisait en japonais – et à l’école en général – et le meilleur train de vie qu’elle menait ici, les services sociaux finirent par avouer qu’il n’y avait rien à me reprocher, que la petite fille pouvait s’épanouir dans notre milieu. Elle faisait partie intégrante de notre vie. Sofia s’en occupait désormais autant que moi, comme une famille. C’était un peu bizarre mais je m’y faisais. J’imaginais que ma compagne aussi. Nous vivions pas mal de moments sympas, assez pour faire de l’ombre à ceux qui le demeuraient moins. A part ça, nous prenions régulièrement des nouvelles d’Hisano. Elle était bien traitée dans sa maison de repos mais la vieillesse la rattrapait rapidement. Et encore, elle se faisait beaucoup moins de souci depuis que son fils avait arrêté de me harceler. Je redoutais le jour où il faudrait enterrer la pauvre dame. Mais je préférais aussi ne pas y penser.
Concernant Sofia et son lien permanent avec Kenichi, rien à signaler. Nous remplissions les conditions du contrat et le mafieux ne se plaignait pas. Pas encore du moins… Une ou deux fois, je fus invité à boire un coup et fumer des cigarettes dans le bureau de Monsieur pendant que ma compagne allait consulter le médecin. Nos conversations – ou plutôt ses monologues – se révélaient être essentiellement constituées d’esclavage d’hybrides, de contrats d’assassinat ou encore de paris ridicules sur tout et n’importe quoi. Pour moi, rien d’intéressant mais je faisais comme si ça l’était. Il ne fallait pas contrarier Kenichi… Parfois, nous jouions aux cartes et dans ces moments-là, il voulait que je lui parle de l’Allemagne. Je ne savais absolument pas pourquoi il tenait tant à connaître mon pays d’origine. Peut-être planifiait-il d’envahir le réseau mafieux allemand… En tout cas, je préférais ce genre d’échange. Il nous arrivait même de rire ensemble. Comme quoi, tout était possible.
A part ça, je voyais régulièrement Aumérine. Ma petite sœur avait pas mal de choses à me raconter sur son enfance. Malheureusement, je ne pouvais pas lui en dire autant sur moi mais au moins, elle me connaissait désormais assez pour connaître un peu mes goûts. Sofia avait toujours du mal avec elle, comme si elle pensait qu’Aumérine allait prendre sa place dans ma vie. Je lui avait pourtant expliqué plusieurs fois qu’une relation frère-sœur était différente, qu’il ne fallait pas qu’elle s’en soucie. Quelque chose ne passait pas entre elles. Ma jeune sœur faisait un minimum d’efforts pour se rapprocher de ma compagne. Cependant, cette dernière semblait vouloir garder une certaine distance entre elles. Que pouvais-je y faire, finalement ? Une chance qu’Aumérine ne vive pas sous le même toit que nous, j’imaginais l’ambiance tendue tous les jours… Ça avait déjà été assez compliqué au début avec Jana, je ne voulais pas que ça recommence.
Bref, la petite fille apprécia beaucoup le marché de Noël et il ne s’y passa rien de bizarre cette fois. Le Réveillon que nous vécûmes tous ensemble se déroula quand même bien. Comme promis, Jilian fut de la partie. Au moins, Sofia pouvait passer du temps avec elle et laisser Aumérine tranquille. Le jour de Noël, je laissai à contrecœur Jana à son père et profitai de ce temps libre avec Sofia, très heureuse de remettre sa robe décolletée et de faire quelques pas de danse avec moi sur ses chansons préférées. Meyer ne se manifesta pas une seule fois, et elle ne le réclama pas non plus. Je n’évoquai donc le sujet à aucun moment, ni avec l’un, ni avec l’autre. Nous prîmes un bain qui se transforma vite en piscine à vagues, suivi d’une envolée de draps dans la chambre que nous partagions depuis maintenant plus d’un an et demi. Une bonne journée en somme. Le soir, je récupérai une Jana un peu triste mais apparemment, elle s’était bien amusée. C’était le principal. Au moins, son père ne l’avait pas maltraitée.
Le 31 décembre, jour de mon trente-et-unième anniversaire justement, Aumérine fit la surprise d’amener un gâteau au chocolat et quelques cadeaux qu’elle gardait en réserve depuis au moins trois ans. J’en fus autant surpris qu’amusé, sachant qu’il s’agissait surtout de babioles pas vraiment à mon goût. Mais j’appréciais le geste. J’eus même droit à la visite de Lyne et à un colis de biscuits envoyé par Hisano. Cette fois, Meyer pointa le bout de son nez. Enfin… façon de parler. Je ne le laissai pas sortir – il ne me le demanda pas – mais il y alla volontiers de petits commentaires tout au long de la journée. Toutefois, rien de bien négatif, il paraissait de bonne humeur. Une chance.
L’année 2035 commença et rien de spécial ne vint perturber notre existence. Pour une fois… Le mois de janvier débuta par une petite augmentation de salaire, ce qui ne fut pas pour me déplaire. Sofia et moi poursuivions nos entraînements. J’avais pas mal progressé. Je ne me sentais pas encore à son niveau mais assez fort et entraîné pour réutiliser toutes les techniques apprises jusqu’à maintenant, en adaptant certaines d’entre elles à mon gabarit. Si ça se trouvait, je pouvais désormais mettre sa raclée à Bear sans avoir besoin de Meyer. Et j’avais perdu du bide ! Je n’imaginais pas que retrouver la silhouette de mes vingt ans puisse me faire autant de bien moralement… En plus, j’avais quasiment arrêté de fumer, ce qui aidait pas mal à remonter la pente. Février se résuma à un temps totalement pourri nous empêchant plusieurs fois d’aller promener. Nous nous rattrapâmes en mars et allâmes découvrir un peu l’île du côté de sa grande forêt verdoyante.
Nikolaus ? Ah oui, mon père… Une histoire compliquée. Comment dire… Évidemment, sa disparition fut signalée par la boîte Meyer Corp à Berlin. Une enquête fut lancée et le constat tomba : il disparut à Togi puisqu’aucune réservation ne fut prise à l’aéroport pour un voyage de retour. Bien entendu, on me soupçonna directement. Heureusement, je sus utiliser les bons arguments pour prouver mon innocence, autant que celle de Lyne. La présence de Jana aida beaucoup aussi mais inutile de compter sur Kenichi. De toute façon, je ne risquais pas de lui demander de l’aide. Il y avait assez de dangers potentiels sur cette île pour que les autorités portent elles-mêmes un jugement sur une attaque hybride ou mafieuse, au lieu d’accuser le fils qui fuyait son père comme la peste. A mon avis, nous nous en sortions avec beaucoup de chance. Je me demandais encore comment il demeurait possible de pouvoir continuer à vivre normalement après ça. Enfin… Un enterrement sans corps était prévu à Berlin prochainement et je devais m’y rendre pour signer tout un tas de papiers concernant la cession de l’entreprise. Encore des emmerdes dont j’aurais préféré me passer. Kenichi ne manquerait pas de me rappeler qu’une partie des bénéfices lui revenaient.
Et nous voilà en ce premier jour d’avril. C’était dimanche, Jana s’amusait à colorier des poissons en papier tandis que Sofia jouait à Tetris sur la télévision. Pour ma part, je remplissais les derniers documents concernant la rentrée de classes de Jana. Hier, nous étions allés lui acheter tous ses cahiers, stylos et autre matériel nécessaire à sa deuxième année d’école primaire. Avec beaucoup d’acharnement, d’efforts et de bonne volonté, elle avait presque rattrapé son retard en japonais. Il manquait encore certains acquis mais ils ne l’empêchaient pas de progresser dans les autres matières. J’étais fier de la petite fille. Elle voulait apprendre et s’en sortait bien. Si j’avais eu autant d’enthousiasme à son âge, j’aurais eu de meilleures notes. Quoi que, je n’étais pas mauvais en cours. Mais peut-être trop moyen, surtout au lycée. Enfin… c’était du passé.
La journée se déroula tranquillement. Quand Jana se lassa de colorier les poissons en papier, elle en accrocha quelques-uns dans le salon et dans sa chambre. En contemplant la déco, jamais je n’aurais pensé voir mon appartement dans cet état. Si avant, il manquait totalement de personnalité, je ne pouvais plus en dire autant aujourd’hui. Entre le cartable de Jana, ses chaussures, ses vestes, ses jouets, les nouveaux rideaux, les stickers princesses collés sur le frigo et maintenant tous ces poissons en papier collés n’importe où, ça ne manquait pas de fantaisies ! Si je vivais seul, on se poserait de sacrées questions…


« Ouais enfin t’es taré mais pas à ce point, » ricana Meyer tandis que je faisais un peu de rangement.

Le soir arriva, nous prîmes un dîner léger. Il restait encore quelques jours de vacances à Jana avant de reprendre l’école. Je devais avouer que je stressais un peu, sans savoir pourquoi. Tous les parents appréhendaient-ils autant la rentrée ? Le gamin qui l’embêtait au début de sa première année s’était vite calmé, d’autant plus qu’elle savait riposter verbalement maintenant qu’elle connaissait mieux le japonais. Il n’y avait aucune raison pour que ça se passe mal. En plus, elle aimait bien l’école.


« T’es surtout gêné parce que toutes les mamans bavent à ton passage, » se moqua Meyer au moment de me coucher.

Je levai les yeux au ciel. Je n’étais pas gêné, et puis… c’est même pas vrai en plus !


« Mouais, fais pas l’innocent. »

- Fous-moi la paix…
marmonnai-je.

Il éclata de rire.
Le lendemain, et comme tous les jours depuis mon arrivée à Togi, je m’occupais du cimetière. Terrain public et sacré, j’y trouvais le calme dont j’avais parfois besoin pour méditer sur la vie et ce qui m’avait amené jusqu’ici. Même si le travail était parfois pesant et difficile physiquement, je ne regrettais pas mon choix et ne me voyais pas vraiment faire autre chose. En vérité, je n’y avais jamais réfléchi. Et, mine de rien, il se passait pas mal de choses en ces lieux. J’avais rencontré Sofia, malheureusement enterré Roy, vu Kenichi pour la première fois… Je croisais parfois quelques habitués – il s’agissait surtout de personnes âgées ayant besoin que je porte leur arrosoir trop lourd – et, depuis qu’elle n’avait plus peur de moi, je buvais souvent un thé avec Ayame, la secrétaire du Centre Funéraire. D’ailleurs, c’était bientôt l’heure et après ça, j’irais récupérer Jana chez Yoshikazu. Comme je ne pouvais pas laisser la petite fille seule à la maison, je devais trouver quelqu’un pour la garder en dehors de mes jours de congé. Parfois, le cuisinier s’en chargeait. Sinon Lyne venait à l’appartement, ou alors je la laissais à la maison de repos en compagnie de sa grand-mère. C’était parfois compliqué de trouver quelqu’un de libre et j’avais peur de déranger. Alors, plusieurs fois, je dus emmener Jana ici, au Centre Funéraire. Ayame était ravie de la faire asseoir à son bureau d’accueil pour la laisser dessiner. Quand il faisait beau, la petite fille me tenait compagnie et voulait même m’aider à entretenir le cimetière.


- Il est où déjà grand-père ? demanda-t-elle la première fois qu’elle mit les pieds au cimetière avec moi.
- Là-bas, viens.

Je l’entraînai devant la tombe dudit grand-père. Elle arrosa les fleurs et resta assise devant un moment.

- Et grand-mère, elle va être enterrée avec ?

J’affirmai d’un signe de tête. Elle parut réfléchir.

- Moi aussi ?

Elle partait loin là.

- Je pense que oui, répondis-je un peu embarrassé.

Comme j’étais debout derrière elle, elle leva la tête, me montrant son visage à l’envers et deux petits yeux verts curieux.


- Et toi ?

Moi ? Je n’en savais rien du tout… Pourquoi voulait-elle tant savoir ça ? C’était glauque comme conversation. Cette petite pensait vraiment trop à la mort. Je me demandais si c’était une bonne idée de l’emmener ici finalement. Comme je restais silencieux, elle reprit la parole.

- Je suis sûre que grand-mère sera d’accord pour te faire une place.

Pas sûr non. Mais si elle voulait y croire… Après ça, elle n’évoqua plus le sujet, du moins jusqu’au soir, au moment de lui dire bonne nuit. Elle me prit au dépourvu en se jetant dans mes bras, l’air soudain triste.

- Je veux pas que tu meures, Meyer.

Mon cœur fit un bond.

- Je veux vivre avec toi et Sofia le plus longtemps possible !

C’était quoi ça ? D’où sortait-elle cette idée ? Sur le coup, je ne sus quoi répondre, à part...

- J’vais pas mourir, Jana.

Mais ces simples mots semblèrent la rassurer. Accrochée à mon cou, elle m’embrassa sur la joue. Puis elle recula et me fit un grand sourire larmoyant. Après cela, je cogitai un moment à ce propos. Jana y pensait-elle souvent à cause de la perte de sa mère ? Déprimait-elle en cachette ? C’était inquiétant et je ne savais pas trop quoi faire. J’aurais dû savoir qu’elle serait curieuse vis-à-vis de la mort mais comment lui expliquer ? J’allai donc demander conseil à Hisano peu de temps après. Elle s’était déjà chargée d’en parler à sa petite fille et ne comprenait pas vraiment pourquoi elle remettait ça sur le tapis. Un peu désorienté, j’en parlai à Ayame.

- T’as des enfants ?

Elle faillit s’étouffer avec son thé.

- N… non… répondit-elle en rougissant comme une tomate.
- Ah… fis-je déçu.

Elle se racla la gorge, demanda pourquoi je lui posais cette question. Je lui expliquai la situation, lui avouai mon incapacité d’évoquer le sujet de la mort avec une gamine afin de la rassurer le plus possible. Elle ne fut pas tellement surprise et sa réponse ne tarda pas à arriver.


- Je pense que le mieux est de parler franchement aux enfants, de ne surtout pas leur mentir. Reste simple et n’hésite pas à la laisser poser des questions. Essaye de prendre des exemples sur les animaux ou les fleurs. Et, si tu te sens, la maladie… puisque sa mère est décédée de maladie. Il faut qu’elle en comprenne l’importance mais qu’elle sache que ça ne concerne pas tout le monde.

Ça me paraissait bien comme plan. Rassuré, je la remerciai et pris congé. A mon plus grand étonnement, la discussion avec Jana ne fut pas si difficile. Elle posa une multitudes de questions et saisit rapidement le sens de mes mots. Je m’étonnai moi-même, autant que je fus surpris par la vitesse de compréhension de la petite. J’avais bien fait de demander conseil…
Du coup, aujourd’hui, en y repensant et ayant été témoin de la joie de Jana hier avec ses poissons d’Avril, je me sentais beaucoup plus léger. Même si j’avais passé une nuit un peu pourrie, j’étais d’assez bonne humeur. Il faisait beau et le cimetière était plongé dans le calme le plus…


- Grand frère !

J’arrachai la dernière mauvaise herbe d’une vieille tombe et me retournai. Aumérine accourait joyeusement, l’air d’avoir quelque chose de génial à me dire. Mais d’abord, j’eus droit à l’habituel câlin en guise de bonjour, câlin auquel j’avais eu du mal à répondre au début de notre rencontre. Mais au fil du temps, je trouvais ça marrant et ne manquais jamais d’ébouriffer ses cheveux pour l’embêter.

- J'suis major de promooooo ! s’exclama-t-elle fièrement en m’offrant un immense sourire et des yeux remplis d’étoiles.

Major de… hein ?


« Le mail de ce matin, crétin. »

Ah mais oui ! En plus, j’y avais répondu.

« Tu devais vraiment avoir la tête dans le cul. »

Je l’ignorai et aidai ma jeune sœur à ramasser son dossier qui venait de chuter tandis qu’elle sortait un thermos et deux gobelets de son sac. Je ne fis pas vraiment attention à ce qui était inscrit sur les diverses feuilles, ne voulant pas paraître trop curieux et malpoli.

- Félicitations, dis-je en ébouriffant une nouvelle fois sa tignasse blonde. Qu’est-ce que tu comptes faire ? T’as des projets ?
Humaine - Membre FALH
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Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
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I need your help [grand frère] EmptyLun 25 Mar - 21:18
Aumérine Lefèvre
Gah, calinou, j'aime les calinous, je veux faire des calins au monde entier! Euh. Nan. Pas au monde entier. Déjà pas à ceux qu'ont blessé Lucah. Pas à ceux qu'ont blessé Sofia. Pas à mon père, lui je lui collerait bien plus volontier mon pied dans le tibia (voire ailleurs). Pas Sofia non plus d'ailleurs. Ouais bon flute. Je me dégage de l'ébourriffement en ralant faussement.

"Arrête euh! Tu vas faire tomber ma barrette!"

Et elle est belle ma barrette. Je l'aime ma barrette. Parce que c'est un chouette cadeau que m'a fait mon frangin. Un grand papillon en arabesques d'argent, qui retient mes cheveux en demi queue. Et que j'ai porté quasi quotidiennement depuis une semaine. Même à la maison. J'crois que j'ai essayé de lui casser des côtes tellement j'ai serré fort quand j'ai vu que NON SEULEMENT il savait que c'était mon annif, mais qu'EN PLUS de me le souhaiter, il m'offrait un cadeau! et un beau en plus! Bref, je suis heureuse, joie bonheur et chocolat.

"Pardon m'sieur, je me permet!"

Je pose sans façon le dossier et mon sac sur le coin de la tombe, le temps de tout recaler comme il faut et parvient à servir 2 verres de jus de pomme aux épices. Bizarrement, j'ai choisi des trucs comme la badiane ou l'anis étoilé qui ont réputation de détoxifier. Pas pour rien qu'on en boit aux alentours de Noël!

"Plein! Déjà trinquer? Et après, ben euh... M'occuper de Lucah. Et continuer d'inonder les boites aux lettres pour trouver des clients."

Et aussi faire des trucs pas très légaux avec le FALH, mais ça, chuuuuuut. Si jamais je me fais choper, faut pas qu'il sache! Comme ça il mentira pas en disant pas savoir et il risque rien. Pour le reste il sait les galères d'il y a quinze jours pour l’hôpital, sans parler de Lucah. On en a parlé à mon anniversaire. Comme un réflexe, je réajuste légèrement la barrette dans mes cheveux, et je développe un peu les dernières nouvelles après avoir fait "tchin" à grand renfort de gobelets en plastique "Festival du Jeu Cannes" (édition 2033 et 3034). Je raconte donc la signature officielle du contrat avec l'hopital, à mi temps, et les démarches pour pouvoir travailler en libéral.

"J'serai la première de l'île! Enfin, en tout cas officielle."

Oui, parce que je suis sure qu'il y en a qui bossent au noir, genre le doc qui soigne Sofia, j'crois pas qu'il soit référencé "soigneur d'hybrides après combats clandestins" dans l'annuaire. Mais je dit pas à Meyer. Je sais qu'il sait pour les combats. Mais je crois pas qu'il sait que je sais, ni mon opinion là dessus. Je raconte aussi le commentaire de mon tuteur de stage, celui auquel je m'attendais pas du tout. Parce que "avoir mon année", ça je savais que je l'aurais. Mais je m'attendais à avoir tout juste la moyenne pour le stage, vu le nombre de fois où il m'a mis la misère devant des patients ou ses engueulades carriéristes.

"Il a dit "Elle ne sait pas tenir sa place, ce qui est catastrophique pour une élève. Mais pour une professionnelle et encore plus si elle veut travailler en indépendant, il faut qu'elle soit capable de prendre des initiatives." Et il m'a recommandé pour des études de vétérinaires dans un an et une bourse à ce moment! Franchement, tu y crois toi?"


Vu le personnage, moi j'aurais pas cru, mais bon, on peut se tromper hein? Je raconte aussi Lucah, et les déboires de son arrivée. Genre le bond que j'ai fait en voyant au réveil, le lendemain de son arrivée, une main sortir du placard... Par un effet chelou d'association d'idée, je lui raconte l'interrogatoire des 2 policiers au sujet de Meyer... Nikolaus, comme quoi il avait disparu patincouffin, lui demande s'ils lui en ont parlé (ce qui me semble "évident") et essaie de le faire rire en racontant la connerie que j'ai sortie: "Nan, mais honnètement, si vous le cherchez là ou je m'en fous, vous pouvez affréter une navette pour pluton!" Ouais, c'était aussi plus classe dans ma tête. "J'omet" de lui dire que quand j'ai vu les flics arriver, j'ai cru que c'était par rapport à la randonnée, au gamin, ou encore au FALH, et que j'étais assez nerveuse. Au point que l'un des flics l'avait remarqué. Bon, heureusement, Yoko San l'avait rabroué quand à l'heure matinale. "Sérieusement, ils ont ruiné ma SEULE grasse mat du mois..." Je raconte aussi que je commence à chercher un appart parce que Yoko San elle est gentille mais qu'est-ce qu'elle est CURIEUSE! Et que ça devient urgent avec mon nouveau protégé. Et puis je reviens de l'âne au coq.

"Ils l'ont retrouvé d'ailleurs? Meyer."

Oui, je m'en fous. Si je le voyais ma seule réaction serait de lui en mettre une... Et éventuellement de dire aux flics qu'il y a un type qui m'emmerde. Bah quoi? C'est pas mon père il refuse mon existence. Donc s'il est en ma présence, c'est un type louche. CQFD.
Humain - Neutre
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Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
I need your help [grand frère] EmptyLun 25 Mar - 22:27
Constantine Meyer
- Arrêteuh ! fit-elle en tentant maladroitement de se recoiffer. Tu vas faire tomber ma barrette !

Ah oui, sa barrette. Je n’imaginais pas que mon cadeau lui plairait autant. Je la lui avais offert pour son anniversaire mercredi dernier. Une jolie barrette en argent qu’elle semblait ne plus quitter depuis. Déjà, j’avais galéré pour me renseigner sur sa date d’anniversaire sans qu’elle s’en aperçoive. Mais en plus choisir un cadeau à la petite sœur à qui je n’avais jamais rien offert, à part à Noël dernier… L’enfer. Au moins, je pouvais être fier de mon choix.

- Pardon m’sieur, je me permets.

Elle déposa son sac et son dossier sur la tombe la plus proche, libérant ainsi ses mains pour servir deux gobelets d’un breuvage qui ressemblait à du jus de fruits.

- Plein ! répondit-elle enfin. Déjà, trinquer ?

Bien sûr. Je pris le gobelet qu’elle me tendait, la remerciai.

- Et après, ben euh... m'occuper de Lucah.

Lucah était son hybride depuis quelques jours seulement. Il lui fallut un moment pour se décider à l’adopter sans regretter, et elle me demanda même conseil – alors que je ne savais pas trop comment l’aider.

- Et continuer d'inonder les boîtes aux lettres pour trouver des clients.

Elle ne perdait pas de temps, c’était une bonne chose. Elle se donnait toutes les chances de réussir. Pas comme moi et ma fainéantise légendaire. Nous trinquâmes, je bus une gorgée de son breuvage. C’était du jus de pomme épicé. Pas mauvais du tout ! Aumérine m’expliqua la façon dont son admission officielle à l’hôpital s’était déroulée. Elle y serait à mi-temps afin de pouvoir travailler également en tant qu’infirmière libérale.

- J'serai la première de l'île ! Enfin, en tout cas, officielle.

J’aurais bien aimé être aussi fier de mon parcours… Elle conta aussi le commentaire de son tuteur de stage qui n’avait pas l’air motivé à la pousser vers le haut au début, jusqu’à ce qu’elle obtienne son diplôme. De là, il fit en sorte de la recommander pour des études de vétérinaire agrémentées d’une bourse. Elle n’en croyait pas ses oreilles. Mais tant mieux pour elle ! Elle enchaîna sur les premiers pas de Lucah chez elle. Ça avait l’air de bien se passer pour l’instant. Puis elle évoqua le jour où les policiers vinrent l’interroger au sujet de Nikolaus. Ce fut rapide étant donné qu’elle n’avait pas croisé notre père une seule fois à Togi. Elle n’était même pas au courant qu’il s’y trouvait. Elle termina sur le fait qu’elle cherchait un appartement parce qu’elle commençait à en avoir assez du trop plein de curiosité de sa propriétaire. Je la comprenais tellement… Le voisin du dessous devait être le même genre d’emmerdeur. Tout en écoutant Aumérine, je rassemblai mes affaires, prêt à aller les ranger avant d’aller me changer.

- Ils l'ont retrouvé d'ailleurs ? Meyer, demanda-t-elle soudain.

Meyer ? Ah, Nikolaus. Je fis « non » de la tête.


- Il s’est volatilisé, dis-je en haussant les épaules. A mon avis, il a eu un accident ou un truc du genre. Il laisserait pas son entreprise aussi longtemps.

Je terminai mon jus de pomme, rendis le gobelet à ma jeune sœur.

- A propos de ça…

Je lui fis part de cette histoire d’enterrement et de papiers à signer concernant l’entreprise de Nikolaus, lui demandai si elle voulait m’accompagner à Berlin à ce moment-là, même si elle non plus ne le portait pas dans son cœur. Je ne connaissais pas encore la date mais ça n’allait pas tarder.

- T’es pas obligée, ajoutai-je en ramassant le gant de travail que je venais de faire tomber. J’imagine que tu dois pas vraiment avoir le budget pour seulement trois ou quatre jours.
Humaine - Membre FALH
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
I need your help [grand frère] EmptyMar 26 Mar - 10:09
Aumérine Lefèvre
C'est pendant la petite pause, le petit silence qui nait parfois dans une conversation que je prends conscience de mon erreur. Maman m'a poussé à toujours faire mieux, précisément pour se venger de mon père (faudra vraiment que je comprenne exactement ce qu'il y avait entre eux parce qu'elle lui en veut vachement!) par le biais de mon frère. Et je suis précisément en train de me venter auprès de mon frère de mes succès. Alors je sais que j'ai de quoi être fière. Pas d'avoir de bons résultats ou quoi, ça j'ai été "formatée" pour ça. Mais d'avoir réussi à me relever aussi vite de la trahison de l’hôpital. La psy me l'a dit. Que trois ans plus tôt je me serai effondrée, roulée en boule pendant un moment. Et que là, je réussissais à envoyer chier les autres et à trouver une solution pour me remettre "en sécurité". Enfin, en sécurité relative, parce que je suis pas idiote. Un, je sais pas si ça marchera, et Deux j'ai bien peur d'avoir à faire à une autre "clientèle" qu'à l'hosto. M'enfin, la question est pas là. Est-ce que j'ai blessé mon frère? Je le regarde. Non il a pas l'air blessé. Je lui fais un câlin, au cas où? Difficile, vu qu'il range ses affaires.

Nikolaus a donc complètement disparu? Il n'a pas l'air inquiet, ce qui peut se comprendre. Moi je m’assombris, parce que j'ai l'image d'un randonneur qui lui aussi à "disparu". Est-ce que Meyer sait? Je ne crois pas que Sofia lui en aie parlé. Et moi, j'ai pas envie. Je repousse l'image. On parle de Nikolaus, là, pas d'un... On repousse. Et même si je suis trop empathe pour souhaiter la mort de mon père, j'avoue que ça me fait moins de tracas. Ah ouais même pas un an après ils l'enterrent? Les flics m'ont dit qu'il avait disparu en juillet-aout de mémoire. D’ailleurs au passage "vous faisiez quoi en juillet aout vous?" Ben comment tu veux que je sache? Genre pendant 2 mois, mon emploi du temps heure par heure? C'te connerie.Bref. J'opine de la tête. Je comprends que derrière il soit "plus facile" de le déclarer mort. Pas que je crois que des gens se soucient de lui, puisque de mémoire, la mère de mon frère est décédé. La mienne euh... Je veux pas savoir. Mais si il y a des sousous derrière tu m'étonne qu'il faut régler vite les choses.

Je secoue les gobelets pour chasser le fond de jus qu'il y reste et les remet dans mon sac. J'ai l'impression qu'il y a tellement plus que "tu voudrais venir à l'enterrement?". Soyons francs, je pense qu'il sait comme moi que je ne l'aime pas, et que n'y étant absolument pas obligée, j'vois pas pourquoi j'irais. Sauf que je sais aussi que LUI doit y aller, que je suis pas sure que ça fasse remonter des bons souvenirs à la surface, et qu'il n'aura pas moyen de rendre Sofia avec lui. Du coup, j'entends plutôt un "tu veux pas venir avec moi" que "ça te dit de venir à son enterrement?" Hein? Le budget... Herm. C'est l'autre point, ça.

"C'est pas tant ça la question. Tu crois qu'on pourra dire "et sinon c'était un con niveau papa" sur l'homélie funèbre, ou t'es toujours obligé de trouver des trucs gentils à dire?"


Hein? Détournement d'attention? Un peu. Je le suis sur le sentier du centre funéraire. Voyons... L’hôpital pourrait râler que je pose des congés si tôt, mais bon, ils ont pris ma période de stage en compte pour la période d'essai. Donc normalement les jours obsèques parents j'y ai droit. Au pire j'échangerai des heures avec des collègues. Et je m'attends à ce que les demandes viennent progressivement pour le côté libéral, donc... Lucah? Il est capable, il sait cuisiner, faire le ménage, et la proprio m'a déjà demandé à me "l'emprunter" pour des travaux de jardinage ou de courses. Exactement ce qu'elle demande à ses pensionnaires masculins, donc à voir s'il serait d'accord. Les sous. Ca se gère.

"J'crois qu'il faudra que je demande à Patrick pour le billet d'avion, mais oui, je dois pouvoir. J'espère juste que Maman s'invitera pas."


Oui, parce que Maman elle m'en veut à mort. Pourtant c'est pas moi, hein? C'est Patrick qui, quand il a appris qu'elle avait touché un super gros héritage, a fait saisir par le juge ou l'huissier l'ensemble des pensions alimentaires qu'elle me devait... Ca, plus le fait que je n'ai que rarement demandé plus que "l'argent de poche" hebdomadaire et que du coup j'ai des économies qui se sont accumulées... Je veux dire, Patrick pense que je peux devenir propriétaire. D'un p'tit studio, en l'état actuel des choses, et en empruntant sur plusieurs années, mais bon, c'est déjà ça! Donc un billet d'avion, ça doit pouvoir se faire. Et ma mère m'en veut à mort, et vu que j'ai bloqué son numéro son mail et tutti quanti, si lle est à l'enterrement, j'en prendrais plein la tronche. Je passe à autre chose. Signer les papiers, l'entreprise de Nikolaus...

"Est-ce que ça veut dire que tu vas devenir directeur d'entreprise? Entreprise de quoi, d'ailleurs?"


Oui, parce que non, je ne sais pas ce que fait mon père dans la vie. Euh vu qu'on programme son enterrement on devrait ptet dire faisait? J'vois pas trop mon frère en directeur. Donner des ordres, subir les mécontents? Nan. Vaut vraiment mieux pas. J'ai pas envie qu'il s'use et devienne comme Nikolaus, et devienne méchant. Tu me diras là il s'use aussi. Alors qu'est-ce qui serait mieux pour lui? Je sais pas trop.
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Constantine Meyer
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I need your help [grand frère] EmptyMar 26 Mar - 11:31
Constantine Meyer
Elle secoua les gobelets pour en faire tomber les dernières gouttes de jus, avant de les ranger dans son sac avec le thermos.

- C'est pas tant ça la question, déclara-t-elle sereinement. Tu crois qu'on pourra dire « Et sinon, c'était un con niveau papa » sur l'homélie funèbre, ou t'es toujours obligé de trouver des trucs gentils à dire ?

Ça, c’était une des choses que je redoutais le plus. D’accord, toute l’entreprise et les proches de mon père devaient savoir que notre relation était bancale. Certains ne devaient même pas savoir que j’existais, Aumérine encore moins. Mais si jamais je devais prononcer un discours, que devais-je dire ? Comme le suggérait humoristiquement ma petite sœur, que c’était un salaud doublé d’un crétin fini ? Ou un type bien sans le penser le moins du monde ? J’espérais vraiment ne pas être obligé de m’exprimer devant les gens. Déjà parce que je n’avais jamais eu l’occasion de parler devant un public. Et si c’était pour mon géniteur… je préférais encore m’enterrer vivant. Je fis signe à Aumérine de me suivre jusqu’au local où je rangeai mes affaires.

- J'crois qu'il faudra que je demande à Patrick pour le billet d'avion, mais oui, je dois pouvoir, ajouta-t-elle confiante. J'espère juste que Maman s'invitera pas.

Ah oui, sa mère. Comment s’appelait-elle déjà ?

« Liliane. »

Aumérine semblait craindre de revoir sa mère autant que moi de revoir mon père.

« Les histoires de famille... »

Si la fameuse Liliane s’invitait à l’enterrement, à quoi aurais-je droit ? Un regard plein de haine ? Des insultes ? Un faux sourire poli ou l’ignorance totale ?

- Est-ce que ça veut dire que tu vas devenir directeur d'entreprise ? demanda Aumérine, me faisant sortir de mes pensées. Entreprise de quoi, d'ailleurs ?

Je l’emmenai à l’intérieur du Centre Funéraire, en direction de la salle de repos.

- Meyer Corporation, c’est une multinationale allemande, un des plus importants fournisseurs de machines industrielles et environnementales, expliquai-je. En gros, c’est de la fabrication et vente de pompes, vannes et joints mécaniques pour les industries du pétrole, gaz, produits chimiques et autres.

Je la laissai passer devant, entrai à sa suite. Ayame était en train de faire chauffer de l’eau dans la bouilloire. Elle salua silencieusement Aumérine en déposant la boîte de thé au milieu de la table.

- Directeur d’entreprise, très peu pour moi, repris-je en grimaçant. Tu m’vois en costard derrière un bureau ?
- Ben… le costard te va plutôt bien,
dit Ayame les joues un peu rouges.

J’imaginais qu’elle devait penser à la tenue de cérémonie que je portais parfois aux enterrements.


- Tu m’aides pas là, fis-je avec un sourire faussement accusateur.

Elle pouffa de rire. J’indiquai à Aumérine que j’allais prendre une douche rapide, et filai aux vestiaires. J’entendis vaguement Ayame lui proposer de se joindre à nous pour le thé, avant de refermer la porte derrière moi. Cette histoire d’enterrement allait encore me faire perdre des cheveux…


« T’es plus tout jeune aussi. »

Sympa. Je n’étais qu’en début de trentaine, il ne fallait quand même pas exagérer.
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Aumérine Lefèvre
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I need your help [grand frère] EmptyMar 26 Mar - 13:21
Aumérine Lefèvre
J'ai... pas tout compris. Je veux dire ouais ok, multinationale, je sais ce que c'est. Mais j'ai du mal à imaginer le concept. Sans être pauvre à l'excès, j'ai plutôt l'expérience des supermarchés low costs, des vacances à la bibliothèque du coin de la rue et des "tu mange à la cantine, c'est pas bon mais c'est gratuit. Bon, à côté de ça, j'avais des vêtements propre et on avait un bel appart. Apparences, apparences. Bref. J'ai du mal à imaginer le "niveau de richesse" d'un directeur de multinationale et c'est pas faute d'en entendre parler à la TV. Quand au secteur de l'entreprise...

"Tu veux dire que même professionnellement il pompe l'air?"

Non parce que le pétrole, les produits chimiques et autres, ça pollue! Et qu'après c'est les gros industriels qui viennent gronder les petites gens comme moi de pas savoir consommer responsable! Bref, je le suis dans les couloirs du centre, jusqu'à une salle... C'était pas là qu'il m'avait ramassée à la petite cuillère? "Bonjour, m'dame!" Et la dame, là, c'est qui? Ah oui, c'est la dame à l'accueil. Mon frère lui continue sur l'idée d'être un directeur derrière un bureau, ce qui déjà m'amuse parce que non, je le vois pas tellement derrière un bureau. Et Là. QUOI?! Non. Non, ne rigole pas. Si. Je glousse comme une gamine. Et sitôt la porte fermée derrière un Meyer parti à la douche, je me tourne vers la secrétaire. Non, pas pour lui demander des photos. On va éviter. Par contre, c'est moi où...

Ouais, bon, ok, Meyer le tombeur de ces dames. Est-ce que je fais remarquer que je sais? De mon point de vue c'est plus qu'évident. De celui de Meyer? J'ai un doute, un parce que c'est un garçon (quoi, c'est vrai il parait que les mecs ne voient pas ces choses là!) et deux parce que j'ai pas l'impression qu'il aie compris que OUI il avait le droit d'être apprécié. Un problème que je connais bien, que je lui attribue peut-être à tord, et qui revient régulièrement me titiller. Donc pas sure qu'il aie capté qu'il avait peut-être "une touche" avec sa collègue. Et elle est-ce qu'elle sait que j'ai remarqué? Je ne pense pas. Et le lui dire serait un peu un manque de tact. Pire ça risquerait de les amener à des comportements gênants. Du coup je souris, je me présente.

"Je suis Aumérine Lefèvre. La plupart des gens m'appellent Mérine. Je suis. Une amie de Meyer."

Je ne sais pas si beaucoup de gens savent qui je suis mais dans le doute... Elle me sourit, secoue la tête, et m'explique qu'elle sait qui je suis et qu'elle ne pensait pas qu'il avait "une soeur aussi charmante." Simples paroles de politesses à double sens (inutile de mentir ma chérie je sais, et c'est pas une figure de rhétorique) mais qui me font rougir... Et tirer un peu les cheveux sous la barrette pour resserrer la demi queue qu'elle retient. Quand Meyer revient (eh, il a été rapide!) on a trouvé un point commun: la confection de vêtements. Du coup on parle chiffons, je lui ai montré mon sac, elle me parle d'un patchwork sur lequel elle travaille, et puisqu'elle travaille à la machine je lui demande des conseils sur les différentes marques de machines à coudre. De là on embraye sur une association de loisir créatifs dont elle fait partie, et dont elle me donne la carte. Trop cool. J'suis en train de la ranger en continuant de discuter quand il revient.

"Recoucou!"

Non, je ne lui refait PAS de calin! Du coup on sert le thé, bizarrement, on arrête de parler chiffons (je crois qu'elle sait autant que moi qu'il y connait rien), et... ben du coup on parle de quoi. De quoi qu'il me demande, le grand frère? Ah oui, pourquoi je voulais le voir. Oui parce que non c'était pas pour trinquer au jus de pomme! A la base j'avais une vraie raison, et c'est toujours là, dans ma chemise en vrac.

"Ben en fait euh... J'voulais encore te demander des conseils... Parce que j'ai aucune idée de comment ça marche de chercher une maison. Et que Internet c'est bien mais y a tout et n'importe quoi dessus..."


Je bafouille un peu, je jette un regard un peu gêné à la secrétaire. C'est pas privé, bien sur que non et en soit elle aussi elle peut m'aider, elle a probablement plus d'expérience que moi elle aussi (c'est pas dur en même temps)

"Du coup, j'veux bien des conseils?"

Et de les regarder les deux pour pas exclure la secrétaire...
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Constantine Meyer
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I need your help [grand frère] EmptyMar 26 Mar - 14:15
Constantine Meyer
Je pris une douche express. Depuis que l’eau chaude déconnait, je préférais ne pas trop m’attarder. Il serait temps que le type de la maintenance fasse son travail...

« Tiens en parlant de ça. »

De quoi ?

« Du fait que tu vieillis ! »

T’es sérieux là ? Pourquoi tu…

« Ça va, j’plaisante… J’voulais juste parler de l’autre fois, quand t’as dit que… tu ne voulais plus te débarrasser de moi. »

Ça date d’il y a quatre mois au moins…

« Quoi ? T’as changé d’avis ? »

Non mais pourquoi en reparler maintenant ? S’il y avait encore eu un dérapage, je voulais bien mais il ne s’était rien passé de grave depuis la dernière crise à la plage.

« C’est rien, c’est juste que… J’arrive toujours pas à y croire. Dire que t’as voulu te tuer pour... »

Un frisson me parcourut la colonne vertébrale.

« Désolé. »

Pas grave… Je soupirai, m’habillai en vitesse et retournai dans la salle de repos. Aumérine et Ayame étaient en grande conversation. Apparemment, elles avaient trouvé une passion commune : la couture. La secrétaire nous servit une tasse de thé à chacun. Je la remerciai, m’installai à table.

- Ben en fait euh... J'voulais encore te demander des conseils… se lança ma jeune sœur avec embarras. Parce que j'ai aucune idée de comment ça marche de chercher une maison. Et que, Internet c'est bien, mais y a tout et n'importe quoi dessus… Du coup, j'veux bien des conseils.

J’échangeai un regard avec Ayame qui sourit gentiment. D’abord, je demandai à Aumérine si elle voulait louer ou acheter. Elle semblait prête à acheter maintenant qu’elle allait avoir une vie stable. Pour ma part, je n’avais fait que louer puisque je n’étais jamais resté au même endroit plus d’un an. Mais les démarches d'achat ne devaient pas être très compliquées.

- Est-ce que t’as établi ton budget ? T’as vu avec la banque pour un crédit ?

Elle affirma, donna quelques détails sur les montants. Elle n’avait pas droit à grand-chose. Un petit appartement avec certainement quelques travaux à réaliser. C’était mieux que rien. Elle sortit son dossier et nous montra les annonces qu’elle avait repéré à différents endroits de Togi. Nous les consultâmes un moment, chacun y allant de ses commentaires sur les caractéristiques et photos jointes. Elle ne les avait pas encore visités. A mon avis, elle voulait que je l’accompagne. Je lui proposai donc mon aide, ce qui la rassura grandement. Ça ne me dérangeait pas, du moment que ça n’empiétait pas sur mon travail et que je pouvais récupérer Jana à l’école à temps. Pour d’éventuels travaux, je n’étais pas un grand bricoleur mais je me débrouillais et pouvais m’adapter.
Nous terminâmes nos thés. Ayame lava rapidement les tasses et nous souhaita une bonne fin de journée. Elle avait encore quelques trucs à terminer avant de rentrer chez elle. J’aidai Aumérine à ranger son dossier. Il ne fallait pas se précipiter, prendre les étapes une par une. Puisque le crédit était accepté, nous avions une base sur laquelle nous appuyer pour les recherches. Elle n’avait qu’à me tenir au courant pour les futures visites. Il était l’heure d’aller chercher Jana chez Yoshikazu.


- Tu veux venir ? proposai-je à tout hasard.
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Aumérine Lefèvre
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I need your help [grand frère] EmptyMar 26 Mar - 20:39
Aumérine Lefèvre
Sur les conseils de mon frère et de sa collègue, je leur explique mon projet. Les simulations que j'ai faites, mon objectif. Il est raisonnable, en soit. J'ai de quoi acheter un T1 voire un petit T2. Je me contenterai d'un T1 bien aménagé comme je veux. Mizuki Ayame San est une mine d'or sur les lectures d'annonces, et nous montre comment les décrypter. Du coup après la première, on "s'amuse" à décoder les suivantes pour deviner les non dits. Et je noircis les annonces de commentaires au crayon dans les marges. Meyer devine le pourquoi exactement j'ai besoin d'aide et me la propose.

"Merci. Seule, je serais pas prise au sérieux, sans parler d'être une proie "facile" pour des arnaqueurs."

Après pour le reste je dois pouvoir me débrouiller, non? Montrer aux autres, à Patrick et au juge, notamment que je suis capable de m'assumer seule. Si il estime crédible qu'une nana incapable de se rappeler quoi que ce soit avant ses dix ans et qui oublie tout toutes les 2h peut faire un voyage à l'autre bout du monde en écrivant des trucs sur ses mains, je me dit que je devrais être capable de me trouver un appartement! Je baisse la tête et les épaules quand mon frère (et sa collègue qui renchérit) me rappelle à la patience. Je sais, je sais s'emballer est de mauvais conseil.

"Je veux juste profiter du beau temps avant le prochain orage."

Avant que quelque chose ne se passe et ne fasse tout dégringoler. Parce que c'est comme ça que ça marche, non? Et que si je veux être sécurisée, et pouvoir protéger Lucah, mon frère, moi, accessoirement, j'ai besoin d'avoir un endroit "à moi". Pas une chambre de 9m² avec sanitaires et cuisines à partager avec d'autres! Alors c'est probable que ma voix à l'air d'une enfant, mais bon, est-ce qu'ils se souviennent, les deux "vieux" de ce que c'est que de vouloir son indépendance? Juste de ne plus avoir un aîné sur le dos qui commente que je sors pas assez ou raconte à mon tuteur que je me suis blessée, ou que je suis rentrée tard.

"Et puis à 2 dans une chambre, ça va vite devenir intenable!"

Vivre "l'un sur l'autre" dans un si petit espace, c'est un risque de devenir chèvre et agressif. Et je ne parle même pas des insinuations de ma proprio sur les "convenances" entre filles et garçons... Qui pour autant ne lui ont pas fait me proposer une alternative. Bref, je finis de ranger mon dossier avec toutes les annotations, et remercie Mizuki san pour ses conseils. Et je ressors avec mon frère du centre, quand il me propose de l'accompagner récupérer Jana. J'aimerai bien voir la petite, savoir si elle a réussi a faire le collier de son cadeau de noël, on en parlait la dernière fois. Sauf que.

"Sofia?"

J'ai pas envie de la voir. Nos relations sont au stade... Je dirai d'une neutralitée polie, et je ne compte pas vraiment faire d'efforts pour aller plus loin. Elle est trop dangereuse à mon gout. Du coup si je peux l'éviter, tant mieux. Pas de Sofia? Elle est à son truc de combat? En soit je veux pas savoir et tant mieux. Du coup j'accepte bien volontiers la proposition. Et une fois qu'on est plus à côté de la secrétaire, je lui fait un calin bref. Un peu comme quand on a parlé de Nikolaus la première fois. Ou que je lui ai offert ses cadeaux de Noël et que j'étais triste de pas avoir pu faire "mieux". Ces petits calins juste réconfort. Parce que j'ai l'intuition qu'il y pense (en même temps ce genre de sujet ça s'éloigne pas comme ça) et que c'est pas un sujet chouette à penser.

"Ca va? Tu pense à quoi?"

Exprimer les ressentis. Et au passage si je me suis trompée sur toute la ligne je le saurais! Ah et aussi maintenant qu'on est plus avec la secrétaire, j'suis repassée au français. J'aime mieux, c'est comme une langue "secrète" avec mon frangin. Ben quoi?
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Constantine Meyer
Age : 31
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I need your help [grand frère] EmptyMar 26 Mar - 22:21
Constantine Meyer
Elle hésita, demanda si Sofia serait présente. J’aurais dû m’en douter… Effectivement, elle risquait de croiser ma compagne puisqu’elle travaillait chez le cuisinier aujourd’hui. Son service devait être fini mais elle restait également pour faire un peu de ménage et de rangement. Ma jeune sœur préférait donc faire un bout de chemin avec moi, et proposa que je la laisse chez elle avant de retrouver Sofia. Ça ne me dérangeait pas, c’était sur la même route. Je trouvais dommage que leur relation soit si tendue alors que ça n’avait pas lieu d’être… Un jour, il faudrait que nous parlions tous les trois. Je sortis mon téléphone portable de la poche de ma veste. Yoshikazu venait de me laisser un message. Apparemment, Jana semblait un peu patraque, il se demandait même si elle n’avait pas un peu de fièvre. Allons bon… Mon cœur fit un bond d’inquiétude. Elle allait pourtant bien ce matin…

- Scheiße… marmonnai-je en répondant rapidement que j’arrivais.

J’allais inviter Aumérine à sortir de la salle de repos mais elle me fit un câlin soudain.

- Ça va ? Tu penses à quoi ? s’enquit-elle en français.

Je lui montrai le téléphone, le rangeai ensuite.


- Yoshi vient de me dire que Jana est peut-être malade, répondis-je avant de soupirer. J’espère que c’est rien de grave.

Elle m’offrit un regard désolé. Nous sortîmes de la salle, saluâmes une dernière fois Ayame qui était retournée à son bureau, et quittâmes le Centre Funéraire. J’emmenai Aumérine à la voiture. Sur le trajet, elle me remercia encore de l’avoir aidée dans ses démarches d’achat d’appartement. Je la félicitai une nouvelle fois pour sa promo. Nous arrivâmes devant chez elle. Avant qu’elle descende, je l’interpellai.

- Elle te va bien ta barrette.

Elle porta une main dans ses cheveux.

- Ouais, je sais pas qui me l’a offerte mais il n’a pas trop mauvais goût !

Nous échangeâmes un rire, elle me fit un dernier câlin et s’en alla. Direction le restaurant. Je ne tardai pas à y parvenir, trouvai de la place devant étant donné que tous les clients étaient partis. Quand la clochette de la porte annonça mon arrivée, j’eus tout juste le temps d’apercevoir le cuisinier avant qu’une tornade de cheveux blonds me fonce dessus. Je posai un genou à terre pour être à la hauteur de la petite fille.

- Ça va Jana ?

Elle ne répondit pas et enfouit son visage dans mon cou en s’accrochant à moi. Je crus même l’entendre pleurnicher. Bon, ça n’allait pas, j’avais compris. Je posai maladroitement ma main sur son front. Il était un peu chaud et elle avait les joues rouges.

- Tu devrais l’emmener rapidement chez le médecin, conseilla Yoshikazu en approchant.

Je hochai la tête, me remis debout et pris la main de Jana. Sofia arriva, un sac de nourriture dans les mains.


- J’ai préparé une soupe pour ce soir, dit le cuisinier en désignant le sac. Je crois que ça fera du bien à la petite si elle est malade.

Je le remerciai, gêné. Il se donnait vraiment du mal pour nous parfois… Une grattouille sur la tête de Sofia et nous voilà partis.

[FIN]
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