« Home Sweet Home » | ft. Léonard [-18]

Seira avait beau tourner ses mots dans n'importe quel sens, elle ne comprenait pas. Il y avait tant d'hybrides dociles qui ne demandaient qu'à être adoptés. Pourquoi avait-elle retenu son attention? C'était stupide: il ne faisait que s'encombrer d'une hybride indisciplinée, qui plus est violente par moment. Et elle le savait, lorsqu'elle aurait retrouvé ses forces, elle n'aurai pas tant de difficultés pour s'enfuir: elle était plus rapide et plus agile que lui. Mais pour l'heure, elle devait se reposer un peu. Il passait ses doigts dans ses cheveux, et elle n'avait même plus la force de lui lacérer la main à coup de griffes.

Elle se retrouvait à présent blottie contre son torse. Seira était incapable de savoir quoi faire. Elle l'écoutait religieusement, mais ses doutes la hantaient. Elle aurait dû l'abattre. Elle aurait dû se venger. Elle aurait dû s'enfuir. Et pourtant, elle était là, à ronronner dans ses bras, comme un vulgaire chat d'appartement. Elle était écoeurante. Il méritait de subir toute sa haine et sa vengeance. Et comme une idiote, elle se laissait faire. Pire, elle se lovait dans ses bras. La fauve était réduite à profiter de ce moment de calme. Elle était réduite à boire ses paroles.


Avant même qu'elle ne puisse réfléchir à quoi que ce soit d'autre, l'humain s'était relevé. Il l'invitait à le suivre. Seira hésitait, mais lorsqu'il sortit de la pièce, elle savait qu'elle ne saurait pas le retrouver dans la maison. Et puis, c'était une bonne opportunité de repérer les échapattoires que l'habitation lui offrait. La petite hybride reprenait doucement confiance en elle. Elle restait supérieur aux humains, malgré ses angoisses précédentes.

Toujours enroulée dans sa couverture, la jeune femme suivait le maître des lieux à petits pas rythmés. Ses membres étaient moins douloureux qu'à l'animalerie, marcher n'était plus aussi compliqué. Après un court couloir, elle se trouvait devant une bibliothèque remplie de livres. L'un d'entre eux avait une couverture très ouvragée. Seira vérifiait que l'homme avait prit suffisament d'avance, et prit l'ouvrage dans ses mains.

Au camp de dressage, elle n'avait jamais appris à lire. Ils avaient décrété qu'elle ne valait rien, et s'étaient contentés de "l'apprivoiser". Alors elle se contentait de regarder les rares images. Il lui plaisait beaucoup. Et puis, il en avait tant d'autres... Son propriétaire n'allait pas lui en vouloir pour un seul livre emprunté, si? Tant pis, la tentation était trop forte. Elle rebroussait chemin jusqu'à la chambre, le plus silencieusement possible. Elle cachait le tome sous le coussin de son panier, et s'activait pour rejoindre l'homme. En repassant devant la bibliothèque, elle remarquait que le vide créé par son larcin était flagrant: elle décalait un peu les autres livres, comme si de rien n'était.

Toujours rigoureusement couverte de sa couette, la féline descendait les escaliers. Partout où son regard bleuté se posait, c'était quelque chose de nouveau. Elle n'avait vécu qu'en cage, alors même un canapé lui était étranger. Elle en avait déjà vu, certes, mais elle n'avait jamais pu s'asseoir dessus. En un saut, c'était chose faite. C'était vraiment plus confortable que son ancienne prison. Elle se relevait ensuite, intriguée par le bruit d'un cliquetis régulier et rapide. Puis un puissant sifflement résonnait dans la demeure et dans ses oreilles.


Elle s'approchait de lui, un peu gênée. Sa voix était moins tremblante, mais toujours un peu hésitante.


Elle se tenait derrière lui, et jetait un oeil aux images qui s'enchaînaient à l'écran. Soudain, elle remarquait un haut bleu. Elle se penchait au-dessus de son épaule, et tendait le bras vers l'écran, pour lui montrer le vêtement du bout de la griffe.

La panthère se sentait terriblement mal à l'aise. Il la faisait venir sur ses genoux comme si c'était un vulgaire jouet. Elle ne tolérait que peu le contact de ses sales pattes sur ses oreilles ébènes. Mais elle fait abstraction. Pour l'instant, elle était nue, affaiblie et sans repère. Elle devait attendre, se rebeller pour l'instant ne servirait à rien. Il ne lui faisait rien de grâve, dans l'absolu. Une fois qu'elle sera habillée et remise sur pied, elle se vengera et fuira. Elle devait attendre, pour l'instant. Juste ne pas craquer.

La fauve surveillait quels genres de tenues l'homme était en train d'acheter. Il avait prit en compte sa demande, cela la fit sourire un peu. Mais le reste des achats l'inquiète un peu. De la lingerie fine? Pourquoi? Il avait pourtant dit qu'il ne la forcerait pas... Ses promesses devenaient confuses. Seira n'était même plus certaine de savoir ce que l'homme avait promis de ne pas lui faire subir. Les mots qu'elle avait voulu entendre et ceux qu'il avait effectivement prononcé se mêlaient dans son esprit.

Elle sentit sa couverture glisser le long de ses épaules. Un frisson parcourut son échine. Ses grandes mains se posaient à divers endroits, d'abord ses épaules, puis les flancs, et enfin les seins. Elle déglutit. Les contacts physiques lui étaient insupportables, et il s'acharnait. Ses yeux étaient clos avec force, ses poings étaient serrés, et elle se mordait la lèvre pour ne pas gémir. Elle se retenait de ne pas lui griffer le visage. Elle aurait pu, pourtant. Mais après ça, quoi? Elle serait incapable de s'enfuir pour l'instant. Et il connaissait les lieux, elle ne pouvait pas se cacher dans une pièce en espérant qu'il ne la retrouve pas. Alors que l'hybride appréhendait que ses contacts aillent plus loin, il replaçait sa couverture sur elle.

La demoiselle avait les bras croisés sous son drap, ses joues étaient rougies, son regard fusillait l'humain. Enfin, il donnait son nom. Léonard. Elle n'aimait pas ce nom. Elle n'aimait pas cet homme. Seira retint un gloussement, cependant. Maître? Ah, c'était beau de rêver. La fauve n'avait pas de maître. Il ne fallait pas espérer un tel surnom sortir de sa bouche. Même, pour elle, « maître » était équivalent à une insulte. C'était lui faire preuve de respect que de l'appeler autrement. Mais voulait-elle vraiment faire preuve de respect à son égard? Non. Ce mot était juste proscrit de son vocabulaire.

La demoiselle écoutait sagement les directives qui lui étaient données. En résumé... Elle n'avait le droit à rien. Elle faillit demander si respirer était aussi un crime. Mais elle se ravisa. Le fameux Léonard la mettait en garde, en cas d'utilisation d'un objet sans permission. Était-il au courant pour le livre? Instinctivement, elle entamait un pas en arrière. Mais l'hybride devait sembler la plus innoncente possible. Il ne pouvait pas savoir, il ne l'avait pas vu ni entendu. Et si elle agissait bizarrement, il allait se douter de quelque chose. Et les punitions énoncées l'inquiétaient beaucoup trop. Elle devait rester calme.

Il tapotait le coussin près de lui, l'invitant à venir à ses côtés.


Non, «maître», c'était vraiment pas possible. Il devra se contenter de «monsieur». C'était suffisament respectueux, non? Elle vint alors s'asseoir à ses côtés, le collant comme demandé, mais le moins possible. Elle ne voulait pas être près de lui, alors elle obéissait, mais ne faisait que le strict minimum. Elle pestait, marmonnait, et laissait échapper le fond de sa pensée.

Le contact des doigts de Léonard sur son dos la faisait frémir. Elle voulait juste être tranquille, il n'arrivait pas à le comprendre? Ce n'était pas des coups, elle n'avait pas de réelles raisons de se plaindre... Mais son corps se refusait à toute caresse. En particulier lorsqu'elle venait d'un homme qui l'avait brisée un peu plus tôt. Rien ne prouvait qu'il allait se contenter de caresses, d'ailleurs. Il resserrait son étreinte. Elle posait les mains sur son torse, à travers la couverture, pour maintenir une certaine distance. Finalement, l'humain finissait par se lever, entraînant Seira avec lui. Il la guidait jusqu'à une salle de bain. Elle fit un pas à l'intérieur, et une fois seule, elle abandonnait enfin sa couverture.

La panthère étirait ses membres fatigués et engourdis. Elle se mit face au mirroir, afin de voir dans quel état sa vie à l'animalerie l'avait laissée. Ses oreilles étaient rougies à l'intérieur. Sa frange n'était pas coupée très droite. Ses yeux étaient fatigués. Son regard descendait, et remarquait ses côtes légèrement apparentes. Elle n'était pas en très bonne forme, c'était clair. Elle avait bien mérité un peu de réconfort, et la grande baignoire à côté d'elle serait parfaite.

La fauve se penchait au-dessus du robinet d'eau. Elle avait le droit à l'eau chaude? Avant, elle n'était lavée qu'à l'eau froide. Après un temps de réflexion, Seira décidait de se laver à l'eau froide. Elle risquait déjà d'être découverte pour son "emprunt" de livre, elle ne voulait pas en plus être punie pour une simple question de température d'eau. Alors que le niveau d'eau montait doucement dans la baignoire, la jeune femme entrait avec difficulté. Le froid mordait sa peau, et ses cicatrices devenaient douloureuses. Tant pis, il la puniera. Elle tournait le robinet d'eau chaude, et soupira. Là, c'était beaucoup plus agréable.

Elle ne savait pas bien combien de temps elle avait passé dans son bain. Si elle en avait la possibilité, elle se serait probablement endormie, profitant de la chaleur de l'eau et de la douce odeur de la mousse. Vraiment, rien à voir avec l'animalerie. Mais son propriétaire l'attendait, et elle préférait ne pas découvrir ce qu'elle risquait en le faisant attendre trop longtemps. Attrapant une serviette, elle sortait de la baignoire. Sa peau était toute douce, à présent. Ses cicatrices étaient devenues plus visibles, néanmoins. Mais ce n'est pas comme si elle avait vraiment le choix. Elle ne pouvait pas les effacer, alors elle devait faire avec.

Seira attachait la serviette autour de sa poitrine, en petite robe, et ouvrit la porte. Léonard se tenait de l'autre coté, son livre à la main. Elle baissait immédiatement les oreilles, craignant la punition qu'il lui réservait. Mais non: il lui offrait le fameux ouvrage. Elle essuyait ses mains sur la serviette, et attrapait le petit livre, qu'elle tint contre son coeur. Ce n'était pas grand-chose pour lui, certainement, mais pour elle, c'était un petit quelque chose qui la confortait. Elle allait probablement passer un certain temps ici, et si l'homme l'inquiétait, il pouvait visiblement faire preuve de bonté. Elle le remerciait d'un bref «merci», avant de le suivre.

Léonard posait quelques vêtements sur la table de chevet, et s'allongeait sur le lit. Après un bref coup d'oeil, tout paraissait plutôt grand pour Seira, et pas vraiment à son goût. Mais elle ne comptait pas restée dénudée plus longtemps. Elle tournait le dos à l'humain. Elle prit une inspiration, avant d'attraper un premier vêtement. La panthère le savait, il allait la regarder, ce n'était même pas la peine de lui demander de détourner le regard, il ne le ferait pas. Et puis, il avait déjà vu et toucher des endroits bien trop embarassants, ce n'est pas comme si elle avait encore grand-chose à cacher. Rapidement, elle enfilait ses vêtements, ne laissant que peu de temps à l'homme pour éventuellement se rincer l'oeil.

Maintenant toute habillée, elle allait s'asseoir en tailleur dans son panier, toujours son livre serré contre elle. Elle aurait bien voulu le regarder un peu dans la soirée, avant d'aller se coucher.

---

hrp: je te remercie également :3
j'ai rarement fait des RPs si longs et si sympas à écrire, alors merci à toi aussi ^^/

Pas de couvr-feu, alors. C'était une bonne nouvelle. Elle avait plus tendance à veiller tard la nuit qu'à se coucher tôt. Il s'approchait d'elle, et plaçait un peigne dans ses cheveux clairs. Seira déposait son livre sur ses genoux, et commençait à se coiffer, tandis que Léonard quittait la pièce. La panthère restait statique un moment. Elle avait le droit de visiter la maison, non? Il ne lui avait pas interdit. Il allait voir, si « les sorties, ce n’est pas pour tout de suite ».

Son peigne à la main, la fauve profitait de sa solitude pour s'approcher de la fenêtre. Après quelques tentatives, et malgré ses forces renaissantes, impossible de l'ouvrir. Elle jetait un oeil dehors. Il y avait un jardin. Elle avait tant envie de sortir... Certes, sa nouvelle maison était plus vivable que sa cage de l'animalerie. Mais à ses yeux, ce n'était qu'une jolie cage. Elle était toujours prisonnière.

La jeune femme, bien peignée, prit avec elle sa gamelle de croquette et se faufilait à l'extérieur de la chambre. Un bruit sourd et régulier était audible, provenant du rez-de-chaussée. Accompagnée d'une douce odeur de viande. Elle grognait un moment. Elle aussi, elle aurait voulu en manger. Elle portait quelques croquettes à sa bouche. Elle n'étaient pas mauvaises, mais elle ne vallaient pas une belle pièce de viande.

Une porte se dressait devant elle. Une autre chambre, visiblement. Elle regardait autour d'elle. Pourquoi la faisait-elle dormir dans un panier s'il avait une chambre de libre? Ah, oui. C'est vrai. Elle était son jouet, elle ne méritait pas d'avoir son propre espace. Elle pestait intérieurement, et s'approchait de la fenêtre. Elle forçait un peu, et entendit un grincement. Seira esquissait un sourire. La fenêtre n'était pas verrouillée. Elle était là, son échappatoire. Certes, elle semblait un peu bloquée, mais cette nuit, elle arrivera à l'ouvrir et partira. Elle refermait la fenêtre, ne laissant aucune trace de son passage.

Ravie par sa trouvaille, Seira quittait la pièce. Il lui tardait que le jour se couche et que Léonard parte se coucher. Enfin... Elle avait son échapattoire. Mais elle voulait se venger un peu de ses punitions. Il le méritait. Sa petite mission, à présent, était de trouver comment le faire souffrir. Peut-être avait-il une laisse quelque part? Il verrait ce que ça fait, d'être prit pour un animal. Ou une pile. Oh, une pile serait terriblement parfaite. Mais où pouvait-il ranger ça?

Ses pas la menaient jusqu'au salon, où elle s'installait sur le canapé. Elle ne trouvait pas la télécommande de la tv, donc pas de piles. Dommage. Léonard apparut bien vite dans son champ de vision. Elle était rassurée de ne pas se faire réprimander pour l'eau. Elle lançait un regard dans ses mains. Dans sa promenade, elle avait terminée sa gamelle. Plus une croquette. Vide. Elle soupirait.

Elle était beaucoup trop pressée de sortir, cette nuit. Et si... Elle essayait maintenant? La fenêtre était dure à ouvrir, mais ouverte. Si elle attendait, il risquait de la verrouiller avant qu'elle ne puisse fuir. Tant pis pour sa vengeance, son désir de liberté était bien plus fort. Elle tendait sa gamelle vide à Léonard, et se levait du canapé.


Elle esquissait un faux sourire, et trottinait jusqu'à la seconde chambre. Elle fermait la porte derrière elle, et s'approchait de la fenêtre, encore une fois. Malgré toute ses forces, elle arrivait tout juste à l'entrouvrir. À l'affut du moindre bruit, elle essayait de passer dans le petit interstice. Elle devait y arriver, et vite.

Elle avait déjà passé la moitié de son petit corps. Seira pouvait sentir le vent doux glisser sur sa peau. Mais alors qu'elle n'avait plus que quelques efforts pour enfin connaître la liberté, une force la ramenait à l'intérieur. Elle se débattait violemment, s'accrochant autant que faire se pouvait à la fenêtre, mais rien n'y fit. Elle était trainée au sol, et équipée d'un collier électrique. Les décharges tétanisaient ses muscles, l'empêchant de bouger.

Elle hurlait, plaintive et paniquée. Lorsque Léonard plaquait son pied sur elle, elle eût le souffle coupé. Il la plaçait sur le ventre, et avant qu'elle ne puisse réagir de quelconque manière, elle venait d'endurer une nouvelle punition. Elle n'avait pas particulièrement compris ce que c'était, mais c'était excessivement désagréable et embarassant. Elle gémissait, plus de répulsion que de plaisir, mais ces deux sentiments se mélaient.

Seira gesticulait au sol, incapable d'arrêter ce qui vibrait en elle. Elle hurlait, se pliait face au supplice. La ceinture que l'homme avait attaché autour de sa taille semblait être collée. Impossible de la retirer. Elle avait du mal à écouter l'humain, trop tourmenté par son outil de torture. Mais elle comprit l'ordre donné. Tant bien que mal, elle essayait de se tenir à genoux, toujours pliée sur elle-même.


Ses griffes, qui marquaient le sol, vinrent arracher la peau de la jeune femme, alors qu'elle essayait de retirer sa ceinture. Les saignements n'étaient que bénins, mais bien réels. Elle se cambrait au sol, essayant de trouver une position dans laquelle cette foutue ceinture pourrait bouger. Mais rien n'y faisait, elle restait immobile. On aurait dit une bête sauvage qui se débattait. Ce qui n'était pas loin de la vérité, finalement.

Avec le peu de forces qui lui restait, elle rampait jusqu'à Léonard, qui n'avait aucune compassion dans le regard. Il se plaisait à la voir souffrir ainsi? C'était un monstre, comme les autres. Mais c'était le seul qui, dans le moment présent, pouvait soulager sa peine. Elle se replaçait sur ses genoux, et s'accrochait à lui, désespérée. Elle se haïssait pour montrer tant de détresse, mais cette punition lui devenait insupportable.


Elle relâchait son emprise, se laissant tomber au sol. Elle se tordait encore et encore. Elle avait la tête qui tournait. La jeune femme essayait d'étouffer ses geignements en se mordant la lèvre, qui ne tardait pas à saigner. Ses hanches, à cause de ses griffures, avaient bien rougies, et quelques gouttes rouges perlaient sur sa peau. Ce qu'elle avait cru être un retour de ses forces n'avait au final été qu'un excès de zèle. Et maintenant, elle s'en mordait les doigts.

---

hrp: tu penses que je devrais rajouter une balise [-18]? je sais pas si y a besoin x))
elle a vu une sortie, elle a voulu tenter, c'est pas juste, Léo est trop fort xD
t'inquiète pas, t'as pas vraiment le choix, dresser un hybride sans le faire bouger c'est pas trop possible ~

Il était le prédateur, et elle était la pauvre proie. Seira crisait. Elle voulait le tuer, le massacrer. Elle était là, à geindre au sol, pendant que lui savourait sa souffrance. Si elle en avait les capacités, elle lui aurait sauté à la gorge et l'aurait abattu sans remord. Elle aurait même profité de l'instant. Soudain, il la bloque au sol. La fin de sa punition? Non, absolument pas. Il lui attachait son baillon dans la bouche. Elle pestait, grognait tant bien que mal.

Il mit un certain temps avant d'arrêter les vibrations. Bien trop longtemps au goût de Seira. Il avait profité, ce sale humain. Sa haine grandissait encore et encore. Mais dans l'immédiat, elle voulait surtout en finir. Elle s'exécutait en silence, prenant appui sur le lit. Sa queue se lovait instinctivement entre ses jambes, et ses oreilles étaient plaquées contre son crâne. La panthère cachait sa tête entre ses bras, jusqu'à ce qu'un violent coup la fasse se redresser.

Chaque coup provoquait un hurlement, toujours étouffés par le baillon. Son souffle était saccadé, se coupait à chaque attaque. Pendant un moment, il arrêtait de la frapper, la mettant en garde. Mais elle ne l'écoutait pas, sur le moment. Sa respiration était devenue chaotique, et le baillon ne faisait que la faire suffoquer d'avantage. Elle se repliait sur elle-même, et après de lourds efforts, arrachait le baillon de sa bouche. Elle put enfin laisser aller de violentes quintes de toux, jusqu'à ce que ses poumons se calment.

Elle savait que Léonard attendait d'elle qu'elle obéisse en toute circonstance. Mais elle avait du mal à se concentrer, encore plus dans ces conditions. Elle n'avait pas besoin d'être torturée pour être dressée. Il suffisait de la connaître. Ce qu'aucun humain n'avait prit la peine d'essayer.

La jeune femme relevait le tshirt que l'homme lui avait prêté, et dévoilait ses hanches meurtries. Sa peau était rouge, à certains endroits elle saignait un peu. Elle avait mal, et les frottements de la ceinture n'aidaient pas. Elle lançait un regard plaintif à l'humain. Si elle n'était plus victime de vibrations, elle restait terriblement gênée par l'outil toujours en elle, et la ceinture l'empêchait de s'en débarrasser elle-même. Elle la montrait du bout des doigts et murmurait, incapable de savoir s'il ne l'avait ne serait-ce qu'entendu.


Mais le brun donnait un nouvel ordre, d'un ton froid, sévère. Il ne l'avait pas entendu? Ou la voir ainsi lui faisait plaisir à ce point? C'était un monstre, un sadique. Et pour l'instant, l'hybride n'avait pas la force de lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle prit une inspiration à cause de l'appréhension, et fermait les yeux, avant d'obéir. Ses jambes tremblotantes, la douleur et la gêne lui rendaient difficile le fait de garder la position demandée, et craignait qu'il ne lui en tienne rigueur.

---

hrp: c'est ajouté ~

Les yeux clos, la panthère avait les muscles tendues à cause de l'appréhension. Elle retint sa respiration, mais contre toute attente, ce n'était pas la cravache qui touchait sa peau, mais les mains de Léonard. Elle eût un sursaut, et n'osait pas bouger d'avantage. Il lui retirait ses entraves, puis l'attirait à lui. Après avoir été froid, il était maintenant doux? Seira n'y comprenait rien. L'humain la faisait se lever, ce qu'elle fit docilement. Les deux quittaient la chambre pour rejoindre l'autre. La fauve s'approchait de son panier, mais fut installée sur le lit de son propriétaire.

Dubitative, l'hybride restait sur le lit comme demandé. Elle passait le bout de ses doigts sur les petites plaies de ses hanches. Quelle idiote. Finalement, elle n'avait même pas besoin d'un maître sadique pour souffrir, elle était capable de bien se faire mal toute seule. Elle réfléchissait un peu à sa situation. Depuis son adoption, ses plus grosses blessures n'avaient même pas été causées par l'humain.

Ce dernier réapparaissait dans la chambre, une trousse à la main. Le voilà maintenant qui jouait les infirmiers. Il soignait méticuleusement les plaies de la jeune femme, qui restait silencieuse et immobile. Mais elle ne se faisait pas d'illusions: il ne faisait que réparer son jouet, rien de plus.

Léonard la prenait ensuite contre lui, la caressait, la câlinait. Il ne faisait ça que pour paraître plus gentil, et pouvoir mieux la manipuler par la suite, elle en était certaine. On lui avait déjà fait ce coup-là. Seira restait calme pour l'instant, mais bouillonnait intérieurement. Il la croyait stupide à ce point? Il croyait vraiment que son petit manège allait marcher? Et bien non. Pas avec elle.

Les deux prirent la direction du salon. Léonard allumait la grande télévision, et s'installait sur le canapé. Il invitait alors la panthère à le rejoindre, ou alors à s'installer sur le tapis, si elle le souhaitait. Elle savait que c'était un piège. Elle en était persuadée. Si elle s'asseiait à côté de lui, qu'est-ce qui prouvait qu'il n'allait pas lui faire du mal? Il savait qu'elle était blessée, et avait certainement bien compris quels étaient ses points faibles. Pourtant... Il l'avait écouté, réconforté... Il n'avait vraiment pas eu l'air mauvais. Il pouvait bien être quelqu'un de bien, au fond. Quelqu'un qui ne s'amuserait pas à la voir souffrir sans raison, qui ferait attention à elle.

Elle finit par faire quelques pas en arrière, en secouant la tête en signe de négation. L'hybride n'allait pas se laisser berner. Depuis leur rencontre, il n'avait cessé de vouloir la punir, sous prétexte qu'il avait signé un papier lui donnant un droit de propriété sur sa vie. Seira n'allait pas se laisser faire.


Elle fit alors quelques foulées en direction de l'escalier. Mais à quoi bon retourner dans la chambre? Il avait probablement fermé la porte à clé, elle n'aurait même plus accès à la fenêtre. Et puis même si elle y avait accès, elle avait bien vu qu'elle ne pouvait pas sortir par là. Elle ne ferait que se retrouver à la merci de Léonard à nouveau. Et cette fois, pas sûr qu'il prenne en compte ses supplications. Elle avait gravit les escaliers quatre à quatre, et se retrouvait désemparée une fois en haut. Elle s'asseyait au sol, adossée à la porte.

Elle voulait partir, mais elle voulait rester. Elle était totalement perdue.

---

hrp: si Léo veut comprendre pourquoi elle s'acharne à menacer de s'enfuir malgré sa punition, elle finira par lui expliquer x))

Léonard ne tardait pas à la rejoindre. Il devait certainement la trouver stupide, à menacer de fuir, pour au final être là, dans le couloir. Elle détournait le regard lorsqu'il s'approchait de lui. Elle ne voulait pas lui parler, ni l'entendre. Et quand il la prenait dans ses bras, elle se débattait un peu. Pas longtemps, et pas avec force néanmoins. Ses oreilles baissée, elle posait son front contre le torse de l'homme.

Elle ne supportait pas les contacts physiques, d'habitude. Elle avait de trop nombreuses mauvaises expériences, et reçue de trop nombreux coups. Pourtant... Il était plutôt convaincant, quand il prétendait vouloir son bien. Seira avait presque envie de le croire. Lui au moins, avait prit la peine de sembler gentil. Maintenant, il devait attendre le bon moment avant de lui planter un couteau dans le dos. Il l'aidait à se relever, la gardant près de lui.

Elle se lovait doucement contre lui, mais était incapable de comprendre pourquoi. Pourquoi lui faisait-elle confiance? Pourquoi elle ne le frappait pas, comme n'importe quel autre humain voulant la prendre dans ses bras? Certes, la plupart du temps, on ne la tenait que pour la punir, pas pour la réconforter. C'est qu'il essayait d'être vraiment crédible, ce Léonard. Son corps s'était peut-être laissé tenté, mais sa tête restait méfiante. Elle ne voulait pas croire une seule seconde qu'il tenait à elle. On lui avait déjà fait croire ça, et c'est ce qui la fit basculer de petite hybride modèle à bête sauvage.

Les mains du brun quittaient ses joues, et il prit un peu de distance. Il voulait l'entendre? Cela faisait longtemps qu'on ne l'avait pas invité à discuter. Décidément, il chamboulait vraiment le quotidien de la panthère. Alors qu'il descendait les escaliers en direction du salon, Seira prit un moment pour réfléchir. Maintenant qu'il l'attendait en bas, elle pourrait fuir, le temps qu'il se rende compte de son départ elle serait déjà loin. Mais il n'avait pas tort. Elle était en sécurité, ici.

Elle était perdue. Elle voulait y croire, elle voulait vraiment. Mais à quel prix? Il pouvait très bien attendre le bon moment pour frapper, et l'humilier encore. Mais en même temps... Il était peut-être sincère. Peut-être qu'il prendrait réellement soin d'elle. Peut-être qu'il ne lui ferait pas de mal. Impossible à dire. Pour le moment, elle voulait lui laisser le bénéfice du doute. Il aurait très bien pu la punir pour avoir menacer de fuir, au lieu de la caliner.

Après un long moment de réflexion, elle se décidait à le rejoindre. Il était assis dans le canapé, devant la télévision éteinte. Visiblement, il l'attendait. La panthère approchait, un peu hésitante. Est-ce qu'elle avait vraiment envie de discuter avec lui? Pas vraiment. Mais elle voulait se mettre au clair avec lui.


Sa voix se faisait plus forte, plus claire. Elle perdait son sang-froid. Seira avait besoin de vider son sac. Et elle avait enfin l'opportunité d'être écoutée.


La panthère baissait la tête. Elle espérait sincèrement qu'il était différent des autres humains avec qui elle avait dû vivre jusqu'ici.

Encore une fois, il la calinait. Seira se retrouvait assise sur le canapé, aux côtés de Léonard. Il était certes doux et affectueux, mais l'hybride ne pouvait pas juste oublier ce qu'il lui avait fait subir un peu plus tôt. Elle restait à l'affut du moindre geste violent qu'il pourrait vouloir faire. Elle se retint de ne pas le mordre, lorsqu'il caressait son oreille droite. Pour sa défense, il ne pouvait pas savoir qu'elle était sensible. Elle semblait normale, les traces de son ancienne blessure étant cachée sous un épais duvet de fourrure noire.

L'homme prétendait que ses sévices n'étaient pas des punitions. Seira grinçait des dents. Elle n'avait pas vraiment le même avis que lui sur la question. Il avait raison sur un point: elle aurait du dire «torture». Oui, c'était plus l'impression qu'elle avait eu. Elle l'écoutait silencieusement, tandis que ses oreilles s'allongeaient doucement sur sa tête, et que sa queue trahissait sa colère. Mais elle ne parlait pas.

Elle sentait ses mains parcourir son corps. Certes, il ne profitait pas d'elle non plus, ce n'était que des caresses platoniques et sans arrière-pensées. Mais aux yeux de la fauve, il prenait un peu trop ses aises. Elle n'était pas un jouet ou un chat d'appartement. Elle était une hybride panthère, capable de le tuer d'un coup de griffe bien placé. S'il n'était pas encore victime de sa fureur, ce n'était que parce qu'elle n'avait pas d'échappatoire. Et puis, elle n'était pas tout à fait en forme. Et enfin, que faire s'il arrivait à prendre le dessus sur elle?


Elle finit par repousser Léonard, et se levait. Seira avait fait quelques pas en arrière, afin de maintenir une distance entre elle et lui. Elle se tenait droite, fière, les bras croisés, mais ses attributs animaux trahissaient son appréhension.


L'hybride avait du mal à maintenir sa posture confiante. Elle le savait, elle serait incapable d'être une petite esclave qui suit les ordres à la lettre. Elle était bien trop révoltée, trop peu volontaire, et bien trop méfiante. Elle ne pouvait, ne voulait pas accorder sa confiance trop tôt. Ça s'était déjà retourné contre elle. Si elle devait se livrer à son propriétaire, ça ne pouvait pas être dans l'immédiat. Elle avait besoin de temps.

Lorsque Léonard lui attrapait le bras, elle sentit son coeur râter un battement. Il la regarde d'un air froid et déçu. Il croyait la faire réagir? Il croyait la faire culpabiliser, à cause de son comportement si peu volontaire? Il croyait qu'elle serait désolée d'être une déception?

Il avait raison.

Seira écoutait ses mots, sans avoir la force ni l'envie d'y répondre. Sa voix montrait clairement tout son ressentiment face à son aversion pour l'autorité. Elle ne baissait pas les yeux, mais détournait le regard. Il avait raison sur certains points, mais la panthère avait du mal à l'admettre. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle suscitait un tel intérêt, elle qui était si récalcitrante. Il aurait pu trouver bien mieux à l'animalerie. Elle savait qu'elle allait gâcher son temps. Qu'elle allait le rendre fou. Qu'il allait la punir. Alors à quoi bon faire des efforts? On lui avait rappelé tant de foirs qu'elle était une bonne à rien, elle n'avait plus envie d'essayer.

Il prit ensuite de la distance avec elle, et prit les escaliers, la laissant seule avec ses doutes. Qu'est-ce qu'il allait faire? La fauve craignait tout et n'importe quoi. Il pouvait très bien aller chercher sa cravache, l'oeuf et la ceinture, ou même, d'autres outils de «dressage». Ses parties animales ne montraient plus de la colère, mais de l'appréhension. Elle n'aimait pas le savoir dans une autre pièce, craignant ce qu'il pouvait faire.

L'homme réapparut bien vite, heureusement ou non. Seira se risquait à l'observer approcher. Il n'avait qu'un livre dans les mains. Il avançait d'un pas décidé, et l'attrapait par le bras. Il l'asseoit de force sur le canapé, et lui tend l'ouvrage. Le brun l'ordonnait de lire. Elle était bloquée. Elle ne pouvait pas s'en aller, et n'avait pas envie d'avouer cette lacune, qui la pénalisait face à d'autres hybrides mieux élevés.

Elle prit le livre entre ses mains, et fit mine de lire dans sa tête. Mais un coup d'oeil vers l'homme lui fit comprendre que son manège ne marchait pas, et qu'il voulait l'entendre lire à voix autre. Elle pestait, gromelait. Elle regardait avec insistance les lettres. Mais pour elle, ce n'était qu'un amas de symboles sans queue ni tête. L'hybride était incapable de comprendre quoi que ce soit.


Seira grognait. En fait, elle ne voulait même pas entendre sa réponse. Elle savait qu'elle ne valait pas grand-chose. Ses instructeurs n'avaient pas trouvé utile de lui apprendre quoi que ce soit. Il était certain qu'ils pensaient la revoir au camps, faute d'avoir trouvé un maître assez stupide pour l'acheter.

Mais contre toute attente, il ne semblait pas se moquer d'elle. Léonard n'avait plus son regard froid, il émanait même d'un sentiment de compassion et de douceur. La blonde se calmait un peu, mais restait sur ses gardes. Il voulait lui apprendre à lire? Il avait l'air sincère. Mais elle avait la possibilité d'abandonner. Son regard bleuté se posait sur les pages indéchiffrables. Même si elle n'arrivait pas à apprendre, le temps passé ensemble lui permettrait de se faire une idée des intentions de son propriétaire.

---

hrp: il n'y a pas vraiment de technique meilleure qu'une autre, ça dépend juste si Léo veut des résultats rapides quitte à s'en prendre physiquement à elle, ou s'il est patient et qu'il veut qu'elle s'adoucisse d'elle même .w.

L'homme s'asseyait auprès d'elle, et prit le livre en main. Sous les yeux dubitatifs de Seira, Léonard parcourait le livre rapidement. Il arrivait peut-être à lire rapidement, mais pas elle. Elle soupirait, déçue. S'il pensait être pédagogue, ce n'était pas le cas. Elle croisait les bras, attendant qu'il finisse de la narguer.

Finalement, ce qu'elle avait prit pour de la moquerie n'en était pas du tout: il lui montrait quelques groupes de symboles en particulier qui lui seraient utiles. D'abord, des mots sur le thème de la nourriture, puis les dangers, et les interdictions. La panthère avait du mal à se concentrer et à tout assimiler, mais elle semblait comprendre la logique derrière les symboles. Il lui fallut un temps pour réussir à retrouver elle-même les kanjis dans les pages.

L'exercice se poursuivait. Le brun lui montrait comment dessiner les symboles qu'elle avait appris à reconnaître précédemment. À présent, armée d'un crayon et d'une feuille, elle devait écrire seule. Elle essayait de reproduire les mêmes traits que l'humain, dans le même ordre que lui. Les formes n'étaient pas parfaites, un peu tremblantes, mais on reconnaissait plus ou moins les kanjis.

La fauve continue de travailler pendant une bonne partie de l'après-midi, sous l'oeil attentif de son instructeur du jour. Seira avait vraiment du mal à tout assimiler, et avait tendance à mélanger les anciens et les nouveaux mots. Sur la fin de l'exercice, elle peinait à se concentrer. Elle se sentait un peu idiote. Ce n'était pas censé être une activité difficile.

Mais Léonard la félicitait, et caressait ses cheveux blonds. Elle ronronnait un moment. Il lui fit la suivre jusqu'au bureau, et l'invitait à s'asseoir sur ses jambes. Un peu mal à l'aise, elle finit par s'exécuter. Seira avait choisi quelques vêtements qu'il avait choisit lui-même précédemment, et quelques autres. Ses oreilles étaient droites et sa queue fendait joyeusement l'air.

Une fois la commande terminée, elle se relevait, ravie de ses petits achats. Elle lançait un regard à Léonard. Il l'avait aidé, et félicité. Il avait bien le droit à un dernier effort.

Plus le temps passait, et plus Seira commençait à apprécier les caresses sur ses cheveux blonds. Mais en même temps, elle avait la sensation de se laisser faire, comme un vulgaire chat d'appartement. Elle était bien trop docile à son goût, mais elle n'osait pas se rebeller. Pas maintenant.

Il voulait... La laisser sortir? L'hybride regardait l'homme, bouche-bée. Non, c'était une blague. Ça ne pouvait être qu'une blague. Pourtant... Il se faisait crédible. La panthère écoutait chacune des paroles de Léonard, chaque mise en garde, chaque explication. Il la prévenait de chaque éventualité, et des instructions qu'elle devait suivre. Mais elle ne s'inquiétait pas vraiment. elle n'avait aucune raison d'être blessée. Une fois dehors, elle n'avait aucune raison de revenir. Mais ça il n'avait pas à le savoir.

Il prit sa main, et la guidait jusqu'au garage. Seira eut du mal à rentrer. Ce genre de pièce n'était pas le genre d'endroit où elle aimait aller. Elle lançait un regard interrogateur à Léonard. Pas de sourire malsain, de regard malfaisant. Elle finit par entrer, suivit de l'humain. Ses yeux parcouraient la pièce, détaillant les armoires et autres caisses présentes.

Le propriétaire approchait d'elle, une large ceinture de cuir en main, à laquelle étaient attachées des petites poches. Il l'attachait autour de la taille de la panthère. Il lui indiquait alors qu'elle aurait son propre trousseau de clé lorsqu'il l'aurait fait faire. Il appuyait sur une des poches de la ceinture, et lui indiquait qu'elle allait être capable de rentrer et sortir à sa guise. Il la mit en garde également, menaçant de lui retirer son droit de sortie s'il devait aller la chercher à l'hopital ou au commissariat.

L'homme, accompagné de près par son hybride curieuse, se dirigeait jusqu'au jardin. Il lui indiquait la poignée, et l'invitait à essayer sa ceinture. Seira était un peu perplexe. En quoi sa ceinture allait l'aider à ouvrir la porte? Elle s'approchait néanmoins, sous le regard de son propriétaire. Alors qu'elle posait la main sur la poignée, elle lançait un dernier regard interrogateur à Léonard. Sans clé, comment était-elle censée faire? Mais contre toute attente, la porte s'ouvrait.

La panthère fit quelques pas en dehors du jardin. C'était vraiment sa ceinture qui lui avait ouvert le passage? Ses yeux bleus parcouraient la rue qui s'étendait devant elle, suivant parfois le trajet des passants. Elle avait vraiment la possibilité de sortir. Elle s'apprétait à sourire, mais elle prit une expression grave. Elle était soucieuse. C'était beau. Bien trop beau. Il ne pouvait pas juste lui permettre de sortir, sans aucune garantie, aucune contre-partie. Elle rebroussait chemin, et rejoignait Léonard. Lui seul avait la réponse.

---

hrp: elle va avoir la pression xD