Une nouvelle amie ? PV Aery & Tarlia

Je remets sur mon visage un petit sourire pour essayer de rassurer Freddie mais voir mon amie encore ici me rend triste et mes oreilles ne se détendent pas elle reste baissée.

« Je ne pensais pas qu’elle resterait dans cette cage aussi longtemps. »

Main dans la main nous rentrons dans l’animalerie et je sens que ma maitresse n’est pas du tout à l’aise dans cet endroit. Freddie n’a sûrement pas l’habitude d’y entrer, je regrette un peu de lui imposer ça. En passant dans l’aller je fais bien attention qu’aucun hybride ne s’accroche à ma gentille maîtresse, je ne voudrais pas que quelque chose de mal lui arrive. Lorsque Freddie me pose une question, j’hésite quelques secondes avant de lui répondre.

« Ne t’inquiète pas, ce n’est que pour quelque temps, c’est sûr que ce n’est pas très marrant pour nous mais c’est dans l’attente d’un maître » lui dis-je avec un sourire et en resserrant mes doigts autour de sa main pour la rassurer.

Lorsque ma jeune maitresse s’accroche à mes vêtements, je passe un bras protecteur dans son dos. Je la vois avec les larmes aux yeux et j’hésite à faire demi-tour et à revenir lorsqu’une autre personnalité fera son apparition mais c’est à ce moment que le joli papillon s’adresse à moi.

« Oui c’est moi, tu as l’air fatigué, tu ne manges toujours pas ? » dis-je les oreilles baissées et les yeux sombres.

Elle était si jolie, aujourd’hui il est difficile de la reconnaitre, elle a perdu tout son éclat, elle a la peau sur les os et semble prête à ce laissé mourir. Elle était si joyeuse lorsque nous étions ensemble. Ça me rend très triste de la voir dans cet état, je ne comprends pas pourquoi personne ne la choisis.

Je regarde ma jeune maitresse s’accroupir près de mon amie, je laisse mon bras glisser et se replacer près de mon corps, je reste debout. Ça me remonte un peu le moral de la voir s’adresser à elle si gentiment. Pas que j’en douterais, Freddie est une gentille fille. Lorsqu’elle parle de sucette je me rappelle de mon adoption et de la réaction du vendeur, sauf que cette fois si ce n’est pas Fred qui est présente, j’allais réagir mais le vendeur était déjà près de nous. Toujours aussi désagréable à ce que je vois. Freddie ne se souvient pas d’être venue ici, j’en suis certaine et elle n’est pas capable de se défendre. Je ne suis qu’une hybride je n’ai pas droit de m’en prendre à un humain… mais je ne peux tout de même pas le laisser s’en prendre à ma maîtresse sans rien dire, je dois la protéger du vendeur et d’elle-même, je ne sais pas qui peut venir. Si Fred apparaît, elle va être triste de ne pas savoir comment on est arrivé jusqu’ici et pourquoi elle ce fait agressé de cette manière. Je retiens le plus possible le grognement qui veut sortir, mes oreilles se pointent vers l’avant pour signifier que je ne reculerais pas.

« Monsieur, je suis désolé de m’adresser à vous ainsi, mais nous sommes ici en tant que client, vous ne pouvez pas nous chasser ainsi. » Dis-je en m’interposant entre ma jolie maîtresse et le vendeur. Je replace mon bras derrière son dos.

J’attends la réaction de vendeur avec une grande appréhension, je ne pense pas qu’il va apprécier ma remarque mais je n’ai vraiment pas le choix. Si je dois être punie alors je le serais mais je protégerais ma maîtresse coute que coute.

Mes oreilles se baissent, mon visage se décompose lorsque le vendeur s’en prend à mon amie à ma place. Je ne sais plus quoi faire pour l’aider, je ne veux pas empirer encore plus les choses. Mes yeux deviennent humides lorsque Freddie se met à hurler. Je regrette vraiment de l’avoir fait entrer ici, je ne voulais pas qu’elle voie ce qui se passe ici, je ne pensais pas qu’il oserait faire ça devant un client. C’est vrai que la plupart des employés dans cette animalerie nous détestent mais tout le monde n’est pas comme ça. Derrière moi j’entends qu’une nouvelle fois la voix de ma maîtresse change et je retire mon bras de derrière son dos, en reconnaissant la voix qui était apparue au fast-food. Mes oreilles tremblent un peu, de peur, à cause de l’incertitude sur la suite des événements. Je ne bouge plus jusqu’à ce qu’elle passe devant moi. Pendant que j’attends ma maîtresse j’en profite pour parler avec Aery.

« Je suis désolé qu’il s’en soit pris à toi, je ne pensais pas que ça aller arriver je suis vraiment désolé » dis-je avec un ton triste et les oreilles baissées.

Je m’accroupis devant la cage et passe ma main à travers les barreaux pour replacer ces jolis cheveux correctement.

« Je pensais qu’après tout ce temps toi aussi tu aurais trouvé quelqu’un je ne pensais pas que tu serais toujours ici »

Je retire ma main de la cage et les poses sur mes genoux.

« Il ne te traite pas mieux que quand j’étais avec toi hein ? » Cette question n’en est pas réellement une, au vu de son état je sais très bien ce qu’il en est. Je ne comprends pas comment ils peuvent la traiter comme ça, elle est tellement mince qu’elle pourrait s’écrouler à n’importe quel moment.

Je vois ma maîtresse revenir et je me relève. Lorsqu’elle annonce qu’elle va l’acheter mes oreilles se redressent, mes yeux pétillent et un grand sourire se dessine sur mon visage. J’attends impatiemment en sautillant à côté qu’elle finisse de parler avec l’employé. Mes yeux ne quittent pas mon amie dans sa cage. En plus d’être mon amie elle fera aussi partie de ma famille maintenant, en plus de ça on va surement partageait une chambre, elle pourra nous raconter des histoires le soir comme avant.

Lorsqu’elle me chuchote deux questions j’attrape ses mains dans les miennes.

« Merci beaucoup » dis-je en chuchotant avec un grand sourire. Mes oreilles dansent de joie.  J’aimerais pouvoir lui faire un câlin mais je ne sais pas comment me comporter avec cette personnalité et je ne voudrais pas lui faire honte au milieu de l’animalerie. Je lui lâche les mains au bout de quelques secondes.

Je ne sais pas comment on va expliquer ça a Fred mais j’espère qu’elle ne m’en voudra pas. Mais je suis sûr qu’elle va lui plaire, elle est belle, intelligente et gentille.

J’attends près de la cage d’Aery, impatiente qu’on lui ouvre la porte et dès que c’est possible je lui attrape la main et la colle à moi pour que le vendeur ne puisse pas de nouveau s’en prendre à elle. Je l’aide à tenir debout et nous entraine derrière notre maitresse pour nous protéger.

J’attends inquiète qu’on puisse enfin sortir d’ici, je suis sûr qu’avec nous elle  ira beaucoup mieux. J’attends patiemment près de sa cage en l’appelant par son prénom quelquefois dans l’espoir qu’elle réagisse. Quand ma maîtresse revient elle me tend des documents, je les prends en me relevant et les tiens dans mes bras serrés contre ma poitrine. Je la regarde prendre délicatement la jeune papillon, les oreilles baissées tellement je suis inquiète pour cette dernière. Je les suis de près lorsque l’on sort de l’animalerie. A l’extérieur un taxi nous attend et j’ouvre la portière dès qu’on me le demande et regarde attentivement Aery.

« D’accord » dis-je avec un ton triste.

Lorsqu’Aery est déposé sur le siège, je fais en sorte que ces ailes soient correctement placées pour qu’elles ne s’abiment pas et que ça ne lui fasse pas mal puis place sa tête correctement sur l’appui-tête. Je l’attache correctement et m’installe juste à côté d’elle et attache aussi la mienne. Je caresse délicatement ses jolis cheveux et en profite pour les démêler du mieux que je peux puis je caresse doucement sa joue pour essayer de la réveiller.

« Aery, ouvre les yeux s’il te plaît » dis-je les yeux brillant de tristesse.

Quelque seconde plus tard je vois la jeune hybride ouvrir enfin les yeux. Je souris et mes oreilles se redressent enfin. Je me retourne vers ma maîtresse avec un grand sourire.

« Elle a ouvert les yeux » dis-je heureuse. Je me retourne vers Aery et dis tout bas tout en continuant de lui caresser la jouer pour la rassurer « ça va aller. »

Quand on arrive à la clinique mon nez se plisse à cause de l’odeur désagréable des produits qui sont utilisés ici. Ce qui me fait éternuer plusieurs fois avant que je m’habitue, un peu, à cette odeur. J’attends impatiemment le moment où ce sera notre tour et c’est encore pire lorsqu’on doit laisser Aery au vétérinaire. Mes oreilles sont de nouveau baissées et mon regarde reste fixé sur elle. Je tourne doucement mon regard vers ma maîtresse lorsqu’elle m’adresse la parole.

« Non ça ne me dérange pas du tout, on a déjà dormi ensemble dans cette petite cage quand on était toute les deux dans cette animalerie. Enfin avant que les employés nous séparent » dis-je tristement.

Enfin je dormirais surement par terre les premiers jours, Aery aura besoin de se reposer et je ne voudrais pas la déranger ou lui faire mal en bougeant la nuit. Elle est tellement faible… à la maison je l’obligerais à manger cette fois-ci, je ne la laisserai plus ce privée pour moi… Elle n’en aura plus besoin de toute façon.

« Est-ce qu’il en a pour longtemps ? » demandais-je à ma maîtresse, les oreilles plus basses que jamais. « S’il met longtemps c’est que c’est grave ? » demandais-je inquiète.

- Donc, tu as été avec elle dans cette animalerie ? Je comprend mieux certaines choses ... Pourquoi vous ont-ils séparé ? Pour vous mettre en vente chacune de votre côté ? 'Fin bref, je comprendrai jamais ces endroits ...

« Ils nous ont mis deux par cage parce qu’il n’y avait pas assez de place, des hybrides ont dû être achetés donc les cages se sont libérés et ils nous ont remis un par cage mais je voyais plus Aery de là où j’étais » dis-je les oreilles baissées.

- Je ne vais pas te cacher que je suis moi-même un peu inquiet de son état, elle semble bien affaiblie ... Elle aura sans doute besoin de plusieurs jours de repos au calme. Et puis, je préfère que le docteur prenne son temps pour l'examiner, au moins on sera sûr de savoir tout ce qu'on doit faire pour qu'elle puisse se rétablir sous peu.

J’hoche juste la tête à la réponse de ma maitresse ne sachant pas quoi répondre à ça, ou plutôt ne voulant pas en savoir plus. Mon regard se dirige vers Aery qui a les yeux fermés, mon regard est vide. J’espère qu’elle va aller vite mieux, elle ne mérite pas ce qui lui arrive. J’ai envie de là rejoindre mais je ne voudrai pas gêner le vétérinaire. Mes oreilles se redressent sur ma tête lorsque le vétérinaire s’adresse à ma maîtresse, ça veut dire qu’on va enfin avoir des nouvelles.
Un petit sourire apparaît sur mon visage lorsqu’il annonce que ces jours ne sont pas en danger, même si mes yeux, eux, ne retrouvent pas leurs éclats habituels. Mes oreilles se baissent assez vite lorsque le vétérinaire annonce le diagnostic de l’état de mon amie.  Je commence à avoir les larmes aux yeux quand il nous dit qu’il devra la garder en observation. On ne va quand même pas la laisser seule ici ? Elle vient juste de sortir de sa cage, qu’elle va de nouveau se retrouver seule.
Je baisse la tête et regarde mes pieds n’osant plus regarder ce qui est en train de se passer. Je sais bien que dans les animaleries on ne leurs appartient pas mais sans nous il non plus de métier non ? Enfin j’espère qu’Aery n’a pas refusé de manger pour ne pas être choisi…

Je relève la tête, les oreilles bien droites lorsque mon nom est cité par ma maitresse. Je n’ai pas vraiment suivi le début de la conversation mais je comprends assez vite qu’elle demande à raccourcir son séjour ici et je reprends un peu espoir. Lorsque ma maîtresse et le vétérinaire se lance dans des négociations je perds un peu le fil de la conversation et fixe donc mon regard sur Aery, je me retiens de ne pas me rapprocher d’elle. Même si en vérité ça ne changera pas grand-chose à son état je suis sûr que ça lui ferait du bien de sentir une présence près d’elle.
Mon regard se redirige sur mes pieds, je reste bien droite, le dossier d’Aery toujours serer contre moi. Je commence à piétiner sur place, d’impatience, en attendant que cette conversation finisse enfin et de savoir ce qui va se passer.

Lorsqu’on s’adresse enfin à moi je relève la tête, les oreilles bien droites. Mais ça ne dure pas longtemps lorsqu’elle me dit que finalement on va laisser Aery ici jusqu’à ce soir mes oreilles se baissent de nouveau. C’est mieux que ce qui était prévue à la base mais elle va rester quand même seule ici.

« D’accord » dis-je avec un petit sourire forcé.

Même si j’aimerais rester avec Aery, je ne peux pas y rester sans ma maîtresse. Si elle veut partir je la suivrai de toute façon.

Je quitte la clinique, en suivant ma maitresse, avec le cœur lourd mais le vétérinaire va quand même veiller sur elle enfin je l’espère vraiment. J’essaye de suivre tant bien que mal mais mes pensées sont dirigées vers le joli papillon toujours prisonnier même si elle est sortie de sa cage.

Nous prenons le bus et les odeurs qui y sont accroché son pire que dans l’hôpital, c’est vraiment sale. Les personnes présentes transpirent beaucoup, c’est très désagréable. Nous arrivons devant un immense bâtiment, je lève la tête pour voir jusqu’où monte ce bâtiment tout en marchant mes oreilles sont bien droites, de curiosité. On entre à l’intérieur et elle m’indique de rester près d’elle mais de toute façon je ne comptais pas la lâcher d’une semelle, je ne voudrais pas la perdre de vue. La vue de tout ce qu’il y a ici m’empêche de trop penser à Aery et à son teint très pale. J’attends bien patiemment que ma maîtresse finisse de faire les achats qui seront utiles à Aery. 
Je me retrouve assez vite avec plein de sacs dans les mains. Ce n’est pas très pratique de transporter tout ça dans le bus jusqu’à la maison, à plusieurs reprises les sacs ont failli glisser de mes mains, mais j’ai réussi à les rattraper, j’en suis d’ailleurs assez fier.
 
Quand on entre dans l’appartement la sœur de ma maîtresse est présente et je la salue poliment. Je reste bien silencieuse lorsqu’elle explique à sa sœur ce qui est en train de ce passé. Je ne sais pas vraiment si elle m’apprécie, elle ne fait pas vraiment attention à moi. Après leur conversation on file dans la chambre ou on dépose tous les sacs. J’obéis a la demande de ma maîtresse en préparant la chambre, je commence par ouvrir la fenêtre pour aérer la chambre et  je prends un peu de temps en changeant les draps pour être sûr qu'Aery sera bien installé. Une fois fini je referme la fenêtre, elle n’a pas été ouverte longtemps mais je ne voudrais pas qu’il fasse trop froid quand Aery viendra ici. Je rejoins ma maîtresse et elle m’annonce qu’on va manger avant de repartir. Je file jusqu’à la cuisine pour préparer quelque chose de rapide. Lorsque je reviens près d’elle je lui tends son repas et pose vite le mien sur la table car je sens un éternuement arrivé. Je ne supporte pas vraiment la fumée de cigarette, mais je ne peux rien dire sur cette manie, même si ça abîme son corps.
Nous mangeons en silence, je n’ose pas ouvrir la bouche, il y a assez de tension, je ne voudrais pas en rajouter.
 
Une fois le repas fini on repart en direction de la clinique et je commence à être impatiente, cela se voit sur le mouvement de mes oreilles qui bougent d’avant en arrière. Avec la nuit qui tombe je reste encore plus près de ma maîtresse pour ne pas la perdre.
 
Quand on entre dans la pièce où se trouve Aery, cette dernière est réveillée et tend ces mains vers moi et je ne peux m’empêcher de bondir vers elle et d’attraper ses mains. Je la regarde silencieusement avec un petit sourire que je voudrais rassurant, mais mes oreilles me trahissent puisqu’elles sont baissées.
Mon amie s’excuse, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais cette petite phrase me rend vraiment triste mais à peine ai-je le temps de répondre que ma maîtresse répond avant moi. Mais c’est tout aussi bien, ce qu’elle dit est mieux que ce que j’aurais pu dire moi-même. Le vétérinaire revient et je me retrouve de nouveau seule avec mon amie.
 
« Ne t'inquiète pas ça va aller, tu vas te sentir comme chez toi à la maison. Et on pourra être de nouveau ensemble. Tu pourras de nouveau me raconter des histoires » je rie faiblement après cette dernière phrase.
 
Je ne préfère pas en dire plus je ne veux pas la fatiguer davantage alors je reste là sa main dans la mienne, jusqu’au retour de notre maîtresse. Lorsqu'elle me fait un clin d’œil un sourire beaucoup plus franc s’affiche sur mon visage et mes oreilles se détendent.
 
« Je vais bien prendre soin de toi, tu verras. » dis-je à Aery.
 
Je dirige de nouveau mon regard vers notre maîtresse, le regard pleins de questions silencieuses surtout sur le départ imminent qui nous attend, quand ? Maintenant ? On y va ?