Beaucoup d'hybrides sauvages trouvaient refuge dans la forêt, mais Sofia ne fut jamais capable de trouver où ils se cachaient tous, ils étaient bien trop prudent, et ils avaient raison. La Chienne était là, prête à leur faire payer, à tous, elle se l'était juré. Même dans la mort, même si son ancien maître n'était plus de ce monde, elle lui était fidèle et elle l'aimait encore. Un amour sans limite, un puis sans fond de fidélité et d'amour. Et là faute à qui, s'il était mort ? Aux sauvages, ces erreurs de la nature et leur combat grotesque pour leur liberté. Quelle meilleure punition que de les envoyer en cage, dans ce cas ? Et cette fois, Sofia décida de s'en prendre directement à celui qui semblait être leur chef, ou du moins une personne très importante de leur groupe d'ahuris. Le même qui apparut au marché de Noël, c'était lui, sa cible, à présent, et uniquement lui. Cette situation ne pouvait plus durer, Togi ne devait plus être le terrain de jeu des hybrides sauvages. Togi était aux humains, tout leur appartenait ici, et même les esclaves. Que ça leur plaisait ou non, ils étaient la propriété des humains, tout comme Sofia. Elle fut dressée pour ça. C'était son rôle, de les servir, et ça allait être le leur aussi.
Des jours que Sofia traquait sa proie, impossible de mettre la main dessus. Mais lorsqu'elle le trouva, elle ne se précipita pas, elle préféra l'analyser, prendre son temps. Impossible de savoir quel genre d'hybride c'était, malgré la présence de ses cornes. Il fallait s'en méfier, certes elles pouvaient représenter une gène pour lui, à cause du poids, mais son corps était probablement adapté. La Chienne comprit rapidement qu'il était inutile de tenter une attaque surprise. Le sauvage était toujours sur le qui-vive, et rater une attaque surprise c'était s'exposer à une contre-attaque. Elle allait devoir attaquer de front et jouer sur la ruse plus tard. S'exposer volontairement, passer pour une chasseuse lambda, comme il dut en voir des tonnes déjà. Elle pourrait ensuite sortir le grand jeu, une fois que le sauvage aura baissé sa garde en pensant faire face à quelqu'un de plus faible que lui. Ca pouvait marcher, c'était le plan. Ce mec devait savoir se battre, c'était certain. Ce combat ne sera pas facile, et Sofia le savait.
Il était là, isolé. Avant de passer à l'action, Sofia s'assura que personne ne l'escortait dans un rayon de plusieurs dizaines de mètre autour de lui. Personne, parfait. La Chienne bondit de sa branche, faisant virevolter le tissu sa robe -offrant d'ailleurs un joli angle de vu sur sa culotte- dans les airs. Elle atterrit lourdement sur le sol, en fléchissant les genoux, et se releva pour faire face au sauvage. Il était évidemment sur ses gardes, Sofia avait clairement le physique et l'attitude d'une chasseuse. Mais il régnait un calme inquiétant, les deux étaient à bonne distance l'un de l'autre. Inconsciemment, Sofia porta sa main à son cou pour retirer son collier. Ce n'était pas sa main qui avait bougé, mais celle de Roy. Elle était persuadée qu'il aurait fait ça, donc elle se permit d'agir ainsi. Son visage doux et impassible s'assombrit aussitôt, affichant les crocs. Elle se mit à trembler, doucement, ayant du mal à se contenir à présent.
Elle laissa son collier tomber par terre. Ce combat serait probablement un combat à mort. Donc si elle mourrait, qu'importait si son collier se retrouvait là ? Si elle gagnait, elle n'avait qu'à le récupérer. Elle dégaina ensuite son Katana, dans un long sifflement métallique et prépara son autre main à récupérer son arme de jet si son adversaire tentait de fuir. Mais il n'en fit rien, difficile de savoir ce qu'il pensait à cette instant. Sofia n'était pas du genre à parler, avant, pendant, ou après un combat. Elle se contentait de frapper et de tuer, inutile de perdre son temps à discuter. Mais pas cette fois-ci, non. C'était peut être son dernier combat. Elle allait peut être mourir, ou être trop gravement blessée. Et ce mec, en face d'elle... C'était probablement lui qui était à l'origine de la mort de Roy. Si elle parvenait à la tuer, elle n'aurait enfin plus aucune raison de se battre.
"A cause des sauvages comme toi... Mon Maître est mort. Et c'toi qui les pousses à se révolter. Alors c'ta faute si je l'ai perdu."
Sa respiration s'accéléra, ses doigts tremblèrent. Elle poussa un lourd grognement, ne parvenant plus à se contenir.
"J'vais te crever !"hurla-t-elle finalement, de rage
Sans attendre davantage, elle fléchit les jambes pour fondre comme une flèche sur le sauvage. Elle amorça une attaque horizontal avec son Katana, tout en préparant les griffes de son autre main pour enchaîner sur une seconde attaque. Le combat était lancé, tout semblait se dérouler au ralentit, pour Sofia. Ce combat était beaucoup trop important pour commettre des erreurs. Elle devait s'en tenir à son plan, attendre que le sauvage prenne la confiance pour contre-attaquer plus férocement...
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
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Dim 7 Jan - 21:29
Combat à mort ?
Feat Sofia
Le ratel était sorti seul, comme bien souvent. Il estimait qu'il n'avait pas besoin d'escorte et de toute manière chacun avait bien mieux à faire que de le suivre à la trace. Il était grand garçon et savait se défendre aussi bien que n'importe qui. S'il devait tomber dans une embuscade et être capturé ce serait le destin point final. Ils avaient besoin de chasser pour survivre et il était donc parti relever les collets. Fallait bien que quelqu'un le fasse et, au vu des effectifs, tout le monde participait pour l'ensemble des tâches ce qui semblait tout à fait normal à Wilson. Il fallait bien que la Révolution survive même quand il n'y avait pas d'intervention particulière en vue. Des combattants qui mourraient de faim étaient inefficaces. Malgré tout il restait sur ses gardes. On avait rapporté une augmentation de la fréquentation des bois depuis leur petite intervention au marché de Noël. Penser à l'incident qui s'y était produit fit grincer le ratel des dents. Dire que l'un des leur avait été capturé. Il sera les poings avant de se forcer à se recentrer. Il aurait été idiot de sous estimer ceux qui voulaient leur mettre la main dessus en passant la forêt au peigne fin. Il n'avait cependant pas pris autre chose qu'un bon couteau avec lui. Un couteau de chasse bien affuté mais cela restait une lame courte et il n'avait pas vraiment de griffes à disposition. Il se savait relativement vulnérable ce qui renforçait sa vigilance. Ne pas être pris par surprise était déjà quelque chose d'important. C'était ce qui avait perdu son homme. D'autant plus que, depuis plusieurs minutes, il avait la très désagréable impression d'être observé, de sentir le poids d'un regard pas forcément aimant posé sur sa nuque. Il savait que son instinct l'avait rarement trompé. Alors qu'il s'apprêtait à demander à l'autre de "se montrer bordel de merde !" un mouvement lui fit interrompre sa marche. Immédiatement il se mit en position de combat, les jambes légèrement fléchies et de trois quart, laissant moins de prises à l'adversaire. Ses yeux dorées étaient fixés sur une jeune femme aux cheveux blancs et aux yeux bandés. Le ratel huma l'air, sentant une odeur canine se mêler à une odeur humaine. Hybride adoptée ? Probable. En tous cas le collier qu'elle portait autour du cou venait corroborer cette hypothèse. Elle avait tout d'une combattante, la posture mais aussi une musculature sèche mais néanmoins présente qui ne laissait aucune place au doute. Wilson ne tarda pas non plus à apercevoir le katana qu'elle avait avec elle. Merde. Elle avait beaucoup plus de longueur que lui. Il était plus grand et avait donc l'avantage sur elle s'il se plaçait en extension mais pas alors qu'elle avait cette arme. Arme dont elle devait certainement savoir se servir, ce genre de joujou était très rarement purement décoratif. Le ratel ne disait rien ni ne bougeait un muscle, attendant de voir ce qu'on lui voulait. La Révolution s'était fait un paquet d'ennemis avec le temps et y'en avait un qui venait juste de lui tomber dessus, à voir de quoi il s'agissait. Il se tenait encore en silence face à elle lorsqu'elle retira son collier. Se dernier se défit avec un léger claquement avant de tomber au sol. Cela transforma le visage calmement placide en un masque de fureur. Emotion qu'elle ne tarda pas à illustrer par des mots.
- A cause des sauvages comme toi... Mon Maître est mort. Et c'toi qui les pousses à se révolter. Alors c'ta faute si je l'ai perdu. J'vais te crever !
Des oiseaux s'égaillèrent, effrayés par ce hurlement et elle fondit sur lui, katana en avant. Il recula en se décalant légèrement afin de ne plus être sur le chemin de la lame, sa main gauche atteignit rapidement la garde du couteau qu'il portait à la ceinture. Il ne parvint cependant pas à dégainer assez rapidement pour parer le coup qui venait de l'autre côté. A en croire la brûlure qu'il ressentait au niveau des côtes elle devait avoir des griffes. Foutu cabot ! Il fit dévier le katana de sa course en utilisant la seule arme qu'il possédait. La femme bougeait rapidement et ses mouvements étaient précis. Wilson attendait une ouverture. S'il parvenait à l'amener à se battre au corps à corps il aurait certainement l'avantage. Temps qu'elle conservait son arme il ne pouvait rien faire. Le katana créait une barrière de métal entre eux. Barrière qu'il ne parvenait pas à percer. Le bruit de l'acier raisonnait à ses oreilles sans qu'il ne parvienne à trouver une ouverture. Ils étaient lancés dans un ballet mortel dans lequel le premier faux pas serait sanctionné. Elle était plus agile et vive qu'il ne l'était et, à ce rythme, les choses ne dureraient pas bien longtemps. Il était hors de question qu'il crève ici ! Il devait prendre soin des siens et il avait promis à Disturbia qu'il ne mourait pas bêtement. Il allait devoir jouer le tout pour le tout. Il laissa ses mouvements ralentir peu à peu, feignant parfaitement la fatigue. S'il pouvait seulement lui faire baisser légèrement sa garde, juste assez pour la désarmer, ils seraient presque à égalité. Elle avait des griffes qu'il ne possédait pas mais il avait un couteau. Sans le katana l'équilibre serait presque présent dans cet affrontement. Il laissa son souffle s'alourdir alors que ses mouvements se faisaient encore un peu plus lents. Il guettait. Une ouverture, légère, se présenta. Trop légère, jugea-t-il et ne s'y engouffra pas, préférant reculer encore une fois. Il voulait de tout coeur qu'elle pensât qu'il était fini, épuisé, mort, complètement nul. Alors elle lui laisserait peut-être le loisir de l'attaquer. Ce qu'il espérait temps se présenta deux mouvements plus tard. Il avait reculé davantage et elle s'était fendue plus en avant qu'elle ne l'avait fait jusque là. Il saisit l'occasion et, laissant la lame glisser contre son flanc, y imprimant une nouvelle estafilade. Néanmoins, cette blessure ne serait pas aussi vaine que la première qu'elle lui avait infligé. Il était suffisamment proche maintenant. Il sait le poignet de l'hybride et le tordit violemment, la forcer à lâcher son arme. Il ne tarda cependant pas à reculer. Il n'aimait pas tellement se battre contre d'autres hybrides et, de toute manière, les griffes sifflèrent à l'endroit où il se situait précédemment. Elle ne perdait pas le Nord la p'tite dame et elle se battait foutrement bien.
Le ratel avait réussi à mettre trois mètres entre lui et la jeune femme et il se tenait maintenant entre elle et son arme, bien décidé à ne pas la laisser la reprendre. Il s'était de nouveau mis en position, prêt à réagir si elle tentait de l'attaquer de nouveau. Ses vêtements s'imbibaient lentement de sang là où les griffes et le katana avaient mordu sa chaire. Il put constater que certains de ses coups avaient aussi portés même si les marques semblaient légères. Néanmoins, maintenant, elle n'avait plus l'avantage de cette longue lame. Il était celui qui avait une arme et elle celle qui était désarmée. La balance penchait lentement en sa faveur et ce n'était pas pour lui déplaire. Profitant de ce léger temps mort, Wilson lui lança quelques mots.
- Je suis navré que ton Maître soit mort même si je ne sais foutrement pas de quoi tu parles. Temps que les humains nous considèrerons comme leurs choses chacun perdra des êtres chers. Humains comme hybrides.
Il ne savait foutrement pas quelle serait la portée de ses paroles sur l'énergumène. Certainement aucune vu la rage dans laquelle elle était. Il n'était même pas certain qu'elle parvienne encore à l'entendre. Elle avait l'air très attachée à son statut d'esclave ce qui était regretable mais qui, pire, lui voilait complètement la face. Une petite voix lui soufflait qu'elle n'entendrait certainement jamais raison mais il poursuivit néanmoins.
- Si on incite les hybrides à se révolter c'est pour que les humains cessent de les briser, de briser leurs os ou leurs esprits. La violence en elle-même ne m'intéresse absolument pas. Mais si je dois te marteler le crâne jusqu'à ce que tu comprennes qu'un hybride a le droit de vivre autant que n'importe quel être humain je le ferais.
Ce qu'il disait était vain et il savait qu'il ne ferait qu'attiser la colère de la jeune femme mais il ne pensait pas que cela puisse vraiment être pire. De toute manière le combat était déjà engagé et ce qu'elle avait dit raisonnait encore dans son esprit. Ce qu'elle racontait n'avait pas de sens pour lui. Il n'avait jamais été particulièrement proche d'un humain et il se fichait éperdument de savoir qui était exactement celui qu'elle avait perdu. Cependant, il ne pardonnerait pas qu'elle veuille l'éradiquer pour la simple et bonne raison qu'il avait le malheur d'exister et d'avoir des idéaux. On ne méprisait pas ainsi l'envie de liberté de centaines d'individus. Si ce désir n'était pas le sien qu'elle conserve son collier mais qu'elle ne vienne pas le faire chier avec ses conneries.
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Lun 8 Jan - 22:55
ft. Sofia & Wilson
" Merde, merde ! Pourquoi tu ne te laisses pas tuer, simplement !?"
Pour quoi est-ce que tu te bats ? Pour qui ?
Les oiseaux s'échappèrent des branchages pour se disperser dans le ciel. Les aiguilles des sapins tombaient lentement vers le sol. Enragée, Sofia frappa violemment avec son Katana à l'horizontal, un coup prévisible que son adversaire parvint à éviter sans peine. Malheureusement pour lui, il ne vit pas assez rapidement le second coup arriver, les griffes de Chienne lacérèrent la chair du Ratel. Avec précision, sans se laisser déconcentrer par le coup qu'il venait de subir, il dévia la lame du Katana avec son couteau de chasse. Sofia avait clairement l'avantage, pour le moment, elle avait bien plus de portée de lui. Elle était plus agile et plus rapide, confortant ainsi son avantage, du moment qu'elle évitait le combat au corps à corps. Le fer se croisait violemment, Sofia avait clairement comme seul objectif de tuer et elle frappait uniquement dans ce but. Le Ratel subissait, il devait trouver rapidement un plan avant de se retrouver totalement submerger par les attaques de la Chienne. Mais il ne fallait surtout pas le sous-estimer, ce combat n'était pas du tout gagné et la moindre erreur pourrait être fatale. Les coups pleuvaient littéralement, les deux combattants n'avaient pas le choix que d'en encaisser certains pour éviter d'être fatalement touché par d'autres. Ce mec savait se battre, mais il semblait s’essouffler...
Sofia gagnait en terrain, son adversaire reculait petit à petit. Elle frappait toujours de plus en plus fort en faisant de grands pas en avant. Heureusement, ses nombreux entraînements, des années durant, lui permirent d'être endurante, mais le Ratel semblait l'être tout aussi, mais moins qu'elle, à priori... Il montrait des signes de fatigue. Voulant lui porter le coup de grâce, Sofia se pencha en avant pour amorcer un puissant coup de Katana et tenter de littéralement le trancher en deux. Mais à sa plus grande surprise, le sauvage parvint à lui saisir le poignet et le tordre habilement pour la désarmer. Tant pis, elle venait de perdre son Katana, il ne fallait plus y penser et se concentrer sur la suite : L'empêcher de contre attaquer. Et le meilleur moyen était simplement d'attaquer, de ne pas laisser place à la surprise. Sans attendre, elle trancha l'air de ses griffes acérées, un mouvement puissant et rapide que son adversaire esquiva. Le but ici n'était pas de toucher, mais simplement le forcer à reculer pour éviter de se faire attaquer.
Le sauvage était à environs trois mètres à présent. Et le Katana plus loin derrière. Se concentrer dessus serait une erreur, il était perdu, tant pis. Sofia ne pouvait pas prendre le risque de tenter de le récupérer et s'exposer aux attaques de son adversaire. De toute façon, elle avait d'autres atouts que lui ne soupçonnait pas encore, il pensait avoir réduit son désavantage, Sofia pourrait éventuellement en profiter pour le prendre par surprise. Elle adopta une posture de combat qui ne laissait aucune ouverture, montrant ainsi qu'elle savait aussi se battre sans son Katana. Des entailles ça et là, sa robes déchirées par endroit, le sang suintait à travers le tissu, tandis que des gouttes s’échappèrent des plaies plus profondes pour terminer au sol. Sofia remarqua qu'elle n'avait pas perdue son arma en vain, son coup semblait tout de même l'avoir touché, lui aussi était blessé, et lui aussi perdait du sang. Une légèrement période d'accalmie s'installa, les deux combattants se fixèrent à nouveau dans les yeux.
Hé merde, fait chier, il parlait. Mais tant pis, Sofia pouvait en profiter pour élaborer sa prochaine attaque pendant que lui perdait son temps à vouloir faire la causette. Et, plus que ça, elle pouvait récupérer, reprendre son souffle. Navré pour Roy.... ? Il était réellement navré pour la mort de Roy !? Sofia grinça des crocs, laissant s'échapper un léger grognement de colère. Le conflit dont il parlait, il ne faisait que l'alimenter ! ... Et toi, alors ? Tu ne le faisais pas ? Elle fronça doucement les sourcils à cette pensée. Et puis non ce n'était pas pareil ! Sofia, elle, n'appelait personne à se battre, elle le faisait seule ! Lui, en revanche, il poussait carrément au conflit ouvert... à la guerre. De toute façon, son discours n'avait pas de sens, évidemment que les hybrides étaient les choses des humains, sans eux, ils n'existaient pas. Ils étaient leurs créateurs, il leur devait la vie, alors pourquoi prendre la leur ?
Pour Sofia, les humains n'étaient tous à mettre dans le même sac, ils n'étaient pas tous comme le Ratel les décrivait. Roy aimait Sofia, un amour véritable, et elle l'aimait en retour. Il parlait de liberté... encore et toujours. Alors pourquoi les sauvages lui privèrent de sa liberté d'aimer son maître ? A présent, elle partageait ce sentiment avec Meyer et elle était bien décidée à le défendre, personne ne pourra lui faire du mal. Pas tant qu'elle était vivante, elle l'avait juré. Evidemment qu'un hybride avait le droit de vivre, s'il savait rester à sa place, s'il respectait les humains. Cependant, trop de sauvages se montraient dangereux, il fallait que ça cesse. Sofia ne quitta pas sa posture, son regard toujours posé sur le Ratel. Elle hésita longuement, devait-elle lui répondre ou se contenter d'attaquer ? Il ne fallait pas tomber dans son piège, les mots pouvaient avoir beaucoup plus d'impact que les coups... Engager la conversation avec lui serait prendre un risque, celui de douter.
"Les humains sont pas tous comme tu le décris. Ca s'trouve, c'est même une minorité, t'en sais quoi ? Tu vis dans ta forêt, t'as p't'être jamais connu ce que ça fait, de vivre avec un humain. Moi j'le sais. Je l'aimais, plus que tout. J'étais heureuse avec lui. Je me sentais libre, et depuis qu'il est mort, j'me sens esclave de ma propre colère, envers vous. Tu trouves pas ça ironique, toi ? Vous êtes mes maîtres, de mon esprit, car vous avez alimenté cette haine. Et maintenant, j’ai la chance d'avoir un autre humain. Et lui aussi, je l'aime. Et je l'aime d'une manière que tu peux pas imaginer, car tu sais pas ce que c'est, ni quel effet ça fait, d'avoir un humain qui t'aime pour ce que tu es. "
Putain... Elle avait craquée, Sofia ne pouvait plus se retenir, sa rage et sa colère s’évaporèrent lentement, pour faire place à une profonde tristesse, à peine perceptible cependant, son visage n'affichait plus rien. Elle qui ne parlait jamais pendant un combat, c'était justement pour éviter ce genre de situation, éviter de laisser les émotions prendre le dessus. Mais c'était trop tard, de toute façon...
"Si tu penses pouvoir me marteler le crâne pour me faire piger c'que t'as dis, alors t'en fait pas, j'arrive pour t'exposer mon 'poing' de vu dans ta gueule. Vous êtes trop dangereux pour les humains innocents, vous vous en prenez à eux. Et il faut quelqu'un pour faire le ménage. T'es pas ma première proie, t'es juste la plus grosse."
Toujours envahie par la tristesse, elle se rua à nouveau sur lui, faisant cette fois-ci preuve de beaucoup plus de technique qu'avant. Ca servait plus à rien d'essayer de lui faire baisser sa garde, il avait de toute façon compris qu'il avait en face de lui une femme qui savait se battre, il était loin d'être dupe, c'était une erreur de penser qu'il pouvait se laisser prendre au piège. Elle n'hésita pas à se lancer au corps à corps, ses techniques de combats étaient bonnes, s'il pensait à présent que le combat serait facile, il se fourrait le doigt de l’œil et jusqu'au coude. Mais ça, c'était tout autant valable pour elle : Ce sauvage ne se laissait pas faire, il était extrêmement doué... Probablement l'un des adversaires des plus puissants qu'elle avait affrontée. Le combat était parfaitement rythmé, entre attaque et contre-attaque. Sofia enchaîna coups de griffes et coups de pieds. Son talon percuta violemment les cotes du Ratel, suite à une puissante rotation sur son pied d'appui. Mais il était extrêmement résistant, il encaissa le coup et répondit pour un coup de lame au niveau de l'épaule de la Chienne.
Merde, c'était foutu, elle ne s'attendait pas à ce qu'il encaisse aussi bien. Elle allait se faire toucher, il fallait juste minimiser le coup. Par réflexe, elle plaça son brassard en cuir au niveau de son visage et y extirpa la lame dissimulée à l'intérieur pour dévier le couteau du Ratel. Cependant, son coup était si puissant et si précis que la lame du couteau de chasse partit droit vers son visage. Au dernier moment, elle le décala sur le coté, la lame venant trancher juste à coté de l’œil, son bandeau s'effila lentement pour tomber sur le sol. Heureusement qu'ils étaient en pleine forêt, même si la lumière agressa ses yeux, elle parvint à garder une certaine visibilité pour contre attaquer en donnant un violent coup d'avant bras. La lame présente sur son gant parvint à trancher l'épaule du Ratel.
Sévèrement touchés, les deux combattants reculèrent. La Chienne pouvait sentir le sang couler sur son visage, mais ce contact lui permit de toucher son adversaire, certes à un endroit moins dangereux pour lui, mais il serait peut être plus limité dans ses mouvements à présent. Sa lame dans sa main droite, Sofia ne lui laissa cependant pas le temps de prendre son souffle et prépara sa prochaine attaque. Elle récupéra un kunaï pour le lancer au niveau du torse de son adversaire. Il esquiva sans grande difficulté, l'arme de jet fut volontairement lancée de cette manière pour capter l'attention du Ratel dessus. C'était le second qu'elle lança qui devait toucher, elle visa la cuisse. La lame vint se planter dans sa jambe, c'était le moment d'attaquer. Elle s'avança rapidement vers son adversaire, mais elle ne s'attendait pas à le voir récupérer le Kunaï pour le renvoyer à l'expéditrice. Cette fois-ci, la lame se figea à l'intérieur de la cuisse de la Chienne qui perdit l'équilibre et chuta à terre. Sans attendre, elle se releva et extirpa, dans un puissant grognement de douleur, la lame qui s'était réfugié à l'intérieur de sa cuisse. Sa jambe touchée, elle adopta une posture défensive et préféra attendre, cette-fois, la réaction du Ratel.
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
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Jeu 18 Jan - 16:47
Combat à mort ?
Feat Sofia
Il ne s'était pas attendu à ce que son adversaire réponde. Malgré la violence de ses mots son visage ne laissait presque transparaître aucune émotion. S'il y en avait Wilson savait que, de toute manière, il était trop mauvais à ce genre d'exercice pour pouvoir dicerner quoi que ce fut mais ça n'avait pas d'importance. Il grimaça un sourire en l'entendant clamer son amour pour ses Maîtres passé et présent. Il en avait rien à foutre et il avait clairement pas prévu d'attaquer l'actuel puisqu'elle semblait très heureuse de sa condition. On ne sauvait pas ceux qui ne voulaient pas être sauvé, ça n'aurait aucun sens.
- Tu ne me connais pas plus que je te connais, extrapole pas trop gamine.
Elle touchait juste quand elle disait qu'il n'avait jamais dû vivre en compagnie d'un humain mais il en avait côtoyer un bon nombre pendant qu'il était reproducteur et ils étaient loin d'être tous sympathiques. La plupart des scientifiques se montraient plus froids qu'autre chose mais il avait surtout eu loisir de rencontrer des propriétaires et, là, il en avait vu de toutes les couleurs. Y'en avait des qui avaient l'air de prendre soin de leur propriété et d'autres qui s'en servaient très clairement comme d'un sac de sable. Il avait toujours détesté devoir être en contact avec une hybride qui avait tout sauf envie de sa présence. Il n'avait pas baissé sa garde et était parfaitement préparé lorsqu'elle se jeta sur lui, toutes griffes dehors. Le combat s'annonçait serré. Elle savait ce qu'elle faisait mais lui aussi. Il encaissait la plupart des coups qu'elle lui portait. Même si elle le faisait avec précision elle manquait légèrement de force pour parvenir à briser sa garde. Elle avait l'agilité mais il avait la force brute. Cette simple différence lui permit de porter une contre-attaque des plus efficace. Alors que le pied de la jeune femme venait s'écraser contre ses côtes, lui tirant malgré tout une grimace de douleur, il en profita pour lancer son couteau en direction de la gorge de son adversaire. Il n'était pas question de pitié. Elle voulait sa peau ? Verrait bien qui verrait le dernier, rien ne l'empêchait d'avoir la sienne. Cependant, elle était plus armée qu'il ne lui avait semblé au départ et elle para le coup grâce à une lame que contenait le brassard qu'elle portait à l'avant bras. La lame du ratel dévia et partit en direction du visage de l'humaine. Il ne fit pas gros de dégâts mais sectionna le bandeau qui protégeait les yeux de la jeune femme, révélant deux prunelles d'un bleu glacial. Elle cilla, apparemment incommodée par la lumière malgré le peu de luminosité qui traversait les frondaisons. Cette seconde d'inattention coûta cher à Wilson qui sentit la lame de l'inconnue mordre son épaule. Il grogna de douleur avant de reculer. Son épaule gauche le lançait violemment, la blessure était la plus profonde qu'elle lui avait infligée pour le moment.
Ils se jaugèrent quelques secondes avant qu'il n'aperçoive dans la main de la catin un éclat argenté. Elle tenta de ficher l'arme de jet dans sa poitrine et il crut qu'il était sorti d'affaire en l'esquivant mais il sentit alors éclater une nouvelle douleur. Il poussa un cri dans lequel se mêlait douleur, surprise et colère. Elle ne l'emporterait pas au paradis ! Elle s'élançait maintenant vers lui. Serrant les dents Wilson récupéra à son propre compte l'arme qu'on venait de gracieusement lui offrir. Le petit couteau repartit en sens inverse, retour à l'expéditeur. La folle tomba face contre terre mais le ratel ne fit aucun mouvement dans sa direction, tentant de juguler la douleur qui émanait de sa jambe blessée. Épaule et cuisse gauche. Il avait maintenant tout un côté d'handicapé à son grand déplaisir. Néanmoins il était ravi de voir qu'il n'était pas le seul à porter les stigmates de l'affrontement. Elle aussi avait un appui affaibli et la perte de son bandeau devait affecter un peu sa vision. Elle s'était installée dans une position défensive, attendant visiblement de voir ce qui allait venir. Wilson s'élança, couteau dans la main droite il fendit l'air tout en tentant de barrer toute retraite à son adversaire d'un crochet du gauche, destiné à son foie. Il la manqua de peu avant de décider à s'exposer. Elle sous-estimait son amplitude de mouvement. Un sourire mauvais ornant ses lèvres il se lança en avant alors qu'elle était encore au milieu de son mouvement précédent. L'une des cornes du ratel parvint à esquinter l'une des épaules de la jeune femme mais elle avait été trop rapide pour qu'il puisse l'entraîner au sol. Utiliser la dizaine de kilos qu'il portait sur le dessus du crâne n'était jamais aisé et il se laissa rouler au sol, emporté par l'élan avant de se relever avec vivacité. Sa nuque le lançait et il savait qu'il l'avait peut-être mal jouée. Il avait espéré pouvoir atteindre un point plus vital que l'épaule. Néanmoins il savait que ce n'était pas exactement bénin de voir une parcelle de son corps partiellement traversée par quoi que ce soit. Un grondement animal montait du fond de sa gorge. Le ratel laissait la part de chasseur qui sommeillait en lui prendre le dessus. Habituellement il tentait de calmer cette fureur qui grandissait à chaque contrariété mais, celle fois-ci, il n'avait pas besoin de contrôler quoi que ce soit. C'était un combat à mort et il comptait bien gagner. Il avait encore trop à faire pour qu'une donzelle en robe lui tranchât la gorge. Ils étaient de nouveau séparés par quelques mètres. Blessés et le souffle court il était impossible de savoir qui prendrait la prochaine initiative. Wilson aurait voulu que le combat puisse se dérouler au sol et entourer ses mains autour de la gorge frêle. Ses yeux dorés ne lâchaient pas son adversaire des yeux. Il ne se laisserait plus surprendre par une arme de jet pas plus qu'elle ne sous-estimerait une nouvelle fois les cornes qu'il portait. Elles appartenaient peut-être à un herbivore mais elles étaient loin d'être inoffensives. Leurs armes n'étaient pas les mêmes mais, dans ce combat, ils semblaient pourtant à égalité.
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Sofia Ashley
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Sam 20 Jan - 18:38
ft. Sofia & Wilson
" Pourquoi tu te bats ?"
Pour quoi est-ce que tu te bats ? Pour qui ?
Mais pourquoi ne voulait-il donc pas se laisser tuer, tout simplement !? Personne ne se battait avec autant de rage sans raison, le ratel ne voulait pas mourir, il se refusait de perdre. Ils se jaugèrent des yeux, lui devait certainement faire un bilan du combat actuel, de ses blessures, et juger ce qu'il pouvait et ne pouvait plus faire à présent, établir une nouvelle stratégie en prenant en compte ces données. C'était, du moins, ce qu'un bon combattant devait faire. Et lui, il était justement bon. Quant à Sofia, elle regarda un instant sa cuisse avant de retirer le kunaï qui s'y était logé, dans un râle de douleur. Son adversaire s'élança pour faire siffler sa lame dans l'air avant d'anticiper la manœuvre de retraite de Sofia et frappa au niveau du foie avec son poing. La Chienne dévia la lame du ratel et esquiva de justesse le crochet. Prête à contre-attaquer, elle s'avança d'un pas en avant, ne s'attendant pas à recevoir de plein fouet un coup de corne au niveau de l'épaule. D'un mouvement quasi-miraculeux, Sofia parvint à se décaler pour minimiser les dégâts. Un cri aigu de douleur retentit, la corne pénétra malgré tout sa chair.
Comme elle le pensait, les cornes étaient trop lourdes. Son adversaire roula sur le sol dans son élan, permettant à Sofia de reprendre position. Le dernier coup du ratel désarma la Chienne qui perdit sa lame secrète. A nouveau, les deux combattant se firent face, à quelques mètres l'un de l'autre. Leurs corps étaient à présent bien abîmés, tout deux étaient épuisés, le souffle court. L'endurance de Sofia était mise à rude épreuve, elle ne pouvait probablement plus continuer ce combat bien longtemps. Il fallait en finir, mais comment ? Sans prévenir, elle lança violemment son kunaï en direction du visage du ratel. Il décala simplement la tête sur le coté, l'arme venant s'écraser dans un lourd bruit métallique contre l'une de ses cornes avant de ricocher dans une direction au hasard. Elle s'élança avec toutes les peines du monde sur lui, son brassard pouvait largement encaisser les coups de couteau , il lui restait toujours cette protection, et elle avait encore ses gants aux griffes métalliques. Ils s'échangèrent une série violente de coups, le couteau du ratel percutait le brassard de Sofia, elle répondait par de puissants coups de griffes.
Elle devait absolument le désarmer, et reprendre un semblant d'avantage. Sofia exposa volontairement son coté du corps le plus fragilisé, pour inciter le ratel à frapper. Elle prépara son pied, prenant appuis au sol pour anticiper la contre attaque. Le ratel frappa violemment au niveau du ventre, pour tenter de planter sa lame dans l'abdomen de la Chienne. Grâce à son appui, elle pivota légèrement sur le coté et agrippa son avant-bras, à la louche, pour le lever plus haut vers elle grâce à l'élan. Aussitôt, elle planta ses crocs aiguisés comme des rasoirs dans le bras du sauvage qui lâcha son couteau avant de le retirer, par réflexe, toujours tenu par la Chienne. Il répondit par un coup de poing au niveau du visage, qui s'écrasa contre la joue de Sofia. Sonnée, elle tira le bras vers elle pour coller un coup de genou au niveau du ventre de son adversaire. Les coups pleuvaient toujours, atteignant parfois leur cible. Sofia amorça finalement un puissant coup de pied, devant prend appuis sur sa jambe toujours valable. Le ratel, lui, prépara un autre crochet du gauche. Le tibia de Sofia percuta avec force le cou du ratel, tandis que le poing de ce dernier heurta son menton quand elle reposa pied à terre. Les deux combattants s'écroulèrent au sol.
Les secondes passées ainsi à terre semblaient être des minutes. Ils étaient à présent pratiquement hors combat, ayant subit trop de dommages. Sofia se releva et s'approcha du ratel en titubant, il fit de même. La Chienne frappa mollement son visage d'un coup de poing, puis un autre, puis un autre... lentement. Quand elle était trop épuisé pour continuer son enchaînement, son adversaire répondit par des coups de poing à son tour. Un... deux... trois.... quatre... Sofia ne pouvait plus parer, elle ne pouvait qu'encaisser. A son tour, le sauvage s'arrêta. Le sang tapissait le sol, les stigmates de leur combat étaient visibles, tant sur leur corps que dans la zone de l'affrontement. La Chienne amorça un nouveau direct du droit qui percuta le menton de son adversaire. Ce dernier répondit lui aussi d'un direct, touchant Sofia à l’œil. Elle était incapable de lever la jambe, elle devait se contenter de frapper avec ses poings. Un œil eu beurre noir, du sang qui s'échappait de son nez, de sa bouche, elle était complètement éreintée. Rassemblant toutes ses forces, elle frappa, d'un uppercut, le ventre du ratel, visant précisément le diaphragme. Mais elle n'avait plus assez de force, ce n'était plus suffisant pour couper son souffle. Mais il recula tout de même. Elle en profita pour donner un ultime coup de poing hasardeux, perdant à moitié l'équilibre. Complètement raté, elle trébucha sur le ratel, pour finir couchée sur lui.
Elle ne perdit pas le nord et dégaina son dernier kunaï, prête à l'enfoncer dans l’œil du sauvage pour l'achever. Assise à cheval sur les hanches de ce dernier, elle se pencha en avant pour appuyer toujours plus fort. La pointe de la lame s'approchait dangereusement de son adversaire qui tentait de la repousser. Au dernier moment, il parvint à dévier la lame qui se planta dans le sol, avant de frapper du poing les cotes de Sofia qui se tordit de douleur, ses bras venant aussitôt tenir son ventre. Son front contre le torse du ratel, qui reprenait son souffle, elle ne parvint pas à se redresser. Et puis des larmes. Des sanglots. Des larmes qui vinrent glisser une à une sur le torse du sauvage. Elle se redressa, le visage rongé par la tristesse, son nez coula, les larmes se mêlant au sang, elle regarda son adversaire. Sans réfléchir, elle passa ses deux mains autour de sa gorge pour tenter de l'étouffer. C'était sa dernière option, tout ce qu'il restait à faire.... Elle pensait vraiment pouvoir le tuer ainsi... Puis soudain... plus rien, le choc. Le ratel avait habilement repris suffisamment de force pour coller un ultime coup de tête en plein dans son visage. Le sang s'échappa d'une plaie ouverte au niveau de son front. Sofia avait lâchée prise, ses bras ballant mollement le long de son corps, mais... toujours assise sur le bassin du sauvage, droite, le regard vide. Elle semblait inconsciente, mais luttait malgré tout pour ne pas tomber. Les larmes coulant toujours le long de ses joues.
"... Je-..."Le souffle coupé, elle cracha du sang sur le coté, comme pour ne pas souiller davantage le ratel... ? Étrange..."J'comprends pas...."
Incapable de continuer de parler, elle posa sa main sur le ventre du ratel pour garder l'équilibre. De toute évidence, elle ne voulait plus continuer le combat, elle ne pouvait plus, et avait visiblement acceptée ce dénouement. Elle éclata à nouveau en sanglot, ses larmes coulant de plus belle, elle se mit à trembler, avant de regarder le sauvage, un regard qui semblait le supplier, un regard affichant de la peur.
"... Je veux juste... protéger mon Maître...Et les humains qui- ..."Prise d'un vertige, elle glissa sa main sur le ventre du ratel pour se rattraper" Les humains... ils sont pas tous mauvais. Alors... Je t'en supplie... Arrêtez de leur faire du mal... Ne faites pas de mal à mon Maître... Ces gens là... qui n'ont rien demandé à personne, pourquoi s'en prendre à eux ?"
La voix complètement brisée, elle ne parvint pas à détacher son regard des yeux du sauvage. Si elle ne pouvait pas le battre, alors elle n'avait d'autre choix que de le supplier, de lui demander de ne plus faire du mal aux humains innocents dans Togi. Mollement, elle se laissa tomber sur le ratel, sa joue contre son torse. Sa respiration semblait sifflante et saccadée, parfois obstrué par du sang qu'elle devait cracher, ses forces l'avaient totalement abandonnées...
"Pour quoi est-ce que tu te bats ? Pour qui ?"laissa-t-elle finalement s'échapper dans un souffle épuisé
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
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Mer 31 Jan - 2:54
Combat à mort ?
Feat Sofia
La gamine ne semblait pas encore avoir épuisé la totalité de ses projectiles et en lança de nouveau un en direction de son visage. Wilson se contenta de pencher la tête sur le côté, l'arme touchant l'une de ses cornes avant d'aller se perdre dans un buisson. Sa jambe blessée le faisait souffrir et le bras qui allait avec était guère mieux. Néanmoins, il put le constater lorsque son adversaire se lança vers lui, il n'était pas le seul dont les appuis étaient atteints. Ils ne cessaient de s'échanger des coups, chacun exploitant la moindre ouverture. Il crut à un moment que ce combat allait en finir. Le côté blessé de la jeune femme était exposé. Il lança son couteau dans cette direction, bien décidé à ce que la lame se plante dans l'abdomen découvert. Cependant, comme il l'avait fait auparavant elle exploita son excès de confiance et pivota de côté avant de saisir son avant bras. Il ne put retenir un petit cri de douleur lorsque les crocs acérés se plantèrent dans sa chaire. De surprise il fut forcé de lâcher son arme. Tout n'était malgré tout pas perdu puisqu'il en profita pour lancer un coup de poing qui atteignit la jeune femme au visage. Il avait espéré que cette attaque la ferait lâcher prise mais il n'en fut rien et ils continuèrent d'asséner des coups aussi violents que peu précis. La joute se termina par une rencontre assez violente avec le sol. Un coup de pied l'avait cueilli au niveau du cou tandis que son poing avait de nouveau rencontré le visage de son adversaire. Le menton cette fois-ci. Ils s'écroulèrent. Les oreilles de Wilson bourdonnaient et la douleur était presque insoutenable. Il soupçonnait qu'une côte ou deux ait été brisées durant l'altercation, faisant de chacune de ses inspirations une souffrance de plus. Il avait le souffle court et chaque parcelle de son corps lui hurlait de cesser cet affrontement. Il était au bout. Malgré tout il ne pouvait pas se permettre de perdre. Il n'avait pas le droit. Elle ne pouvait pas le réduire au silence pour la simple et bonne raison que son discours, que ses idéaux, la dérangeait. Et puis, il ne voulait pas risquer de lâcher le loup dans la bergerie. Rien n'indiquait qu'elle s'en tiendrait à sa propre mort et qu'elle n'irait pas chercher ses compagnons pour faire de même avec eux. Il ne pouvait pas les laisser tomber. Il n'avait pas le droit de crever ici. De toute manière il n'en avait aucune envie. Pas alors qu'il était en train de trouver un semblant d'équilibre dans sa nouvelle situation de dirigeant. Il s'était battu trop longtemps pour qu'on donzelle en robe noire le réduise au plus définitif des silences. La respiration sifflante il se força à se relever, le visage tordu dans une grimace de douleur. Il tenta de frapper la jeune femme sans y parvenir.
Les minutes s'écoulaient avec une lenteur qui semblait incroyable. Ils semblaient perdus dans un espace-temps qui leur était propre. Le combat avait perdu de sa superbe. Ni l'un ni l'autre ne tentait d'établir de stratégie précise. Ils survivaient. C'était à présent à qui craquerait le premier. Le premier qui s’évanouirait à cause de la perte de sang aurait perdu puisque l'autre pourrait, à ce moment-là, lui faire la peau sans qu'il résistât. La jeune femme finit par placer un coup au niveau de son diaphragme. Au début de leur combat il en aurait rit tant le coup manquait de force. Mais pas maintenant. Pas alors que son propre corps s'avouait vaincu. Il recula et s'effondra, sa jambe blessée n'avait pu soutenir son poids lors du mouvement en arrière. Son adversaire ne s'attendait apparemment pas plus que lui à ce qu'il chutât et elle se retrouva sur lui. Pendant un court instant, le ratel crut que tout était terminé. Mais non. Bien sûr que non. Ce combat était une lutte à mort. Il avait manqué l'oublier pendant une seconde et cela avait bien failli lui coûter la vie. La jeune femme possédait encore une lame et cette dernière était passée bien près de son visage avant qu'il ne parvienne à la dévier. Il ne savait pas vraiment par quel miracle ses bras avaient pu lutter. Simple coup de poing dans les côtes déjà endolories de son adversaire. Sans la lutte âpre qui avait précédé cet acte jamais cela n'aurait pu la faire dévier de son objectif. A la plus grande surprise de Wilson elle se mit à pleurer. Les larmes se mêlaient au sang, partiellement coagulé en certains endroits. Des sillons plus clairs se faisaient une place sur ce qui restait du joli minois. Des étoiles noires se mirent à danser devant ses yeux. Était-ce l'hémorragie ? Certainement. Il s'en tint à cette hypothèse jusqu'à ce que son esprit engourdi finisse par se rendre compte que ce n'était pas le sang le problème, mais le manque d'oxygène. Cette espèce de petite garce essayait de l'étrangler ! Dans un dernier sursaut de colère il parvint à lui asséner un violent coup de tête. Son crâne heurta rudement le sol après ce mouvement. Il n'avait pas la force de retenir le poids de ses cornes. Pas dans l'état d'épuisement dans lequel il se trouvait.
La scène la plus étrange qui lui eut été donnée de voir se déroula ensuite. La jeune femme continuait de pleurer. Les pleurs inondaient son visage, semblant vouloir nettoyer les ravages de la lutte telles les larmes du phénix. Les premiers mots qu'elle prononça il ne les entendit pas. Au bord de l'évanouissement Wilson dut faire un réel effort pour ne pas simplement sombrer. Cependant, elle ne poursuivit pas immédiatement, les sanglots avaient pris le dessus sur son discours et le ratel la sentait trembler tandis qu'elle prenait appuis sur lui pour ne pas tomber. Il aurait pu voir là la plus belle des occasions pour en terminer définitivement mais il croisa le regard de la jeune femme. Dans les yeux si bleus vivaient une détresse comparable à celle qu'il avait déjà pu observer chez des êtres qui avaient subi mille sévices. Elle n'avait certainement pas vécu les mêmes choses que ceux qu'il avait aidé auparavant mais la peine qu'il lisait dans ses yeux était réelle. Sa colère retomba, remplacée par de l'incompréhension. Il savait qu'elle détesterait qu'on la prenne en pitié mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine peine devant tant de détresse. Elle recommença à parler. Ses propos étaient hachés, entrecoupés de sanglots, mais malgré tout parfaitement audibles et compréhensibles. Elle termina sa tirade et se laissa mollement tomber sur le ratel qui tentait de faire un peu de tri dans ses propres pensées. Pas facile quand on avait l'impression d'avoir un marteau piqueur logé dans le cerveau mais il essayait. Il lui devait bien ça. Ne serait-ce que parce qu'elle lui avait offert le combat le plus intéressant qu'il ait eu depuis plusieurs années.
- Pour quoi est-ce que tu te bats ? Pour qui ?
Ah, ça c'était une question à laquelle il pouvait aisément répondre. Pas sûr qu'elle verrait ce qu'il voulait dire puisqu'elle ne semblait pas avoir de problème particulier avec la maltraitance de ses semblables mais peu importait. De toute manière, dans leur état, ni l'un ni l'autre ne risquait d'aller bien loin. Leurs respirations sifflantes étaient totalement asynchrones et formaient une mélodie dissonante dans la forêt qui tentait de reprendre peu à peu ses droits maintenant que le combat était terminé.
- Je me bats pour ceux qui n'en ont pas la force. Tu sais gamine, tout le monde ne sait pas se battre comme toi. Là t'as reçu des coups mais j'en ai reçu aussi et, en soit, c'est parce qu'on a bien voulu prendre part à la bataille chacun de notre côté. J'aurais pu décider de ne pas me battre et de te laisser me trancher la gorge. Mais je pouvais pas faire ça. Pas alors que certains vivent dans la peur de leur Maître, dans la crainte de la violence physique ou des privations pour une assiette cassée ou un ménage pas fait correctement. J'ai des côtes brisées mais c'est parce qu'on s'est battus à armes à peu près égales. J'ai recueilli des hybrides avec de telles blessures qui leur avait été infligées par amusement ou parce qu'un peu ivre leur Maître leur avait donné un coup mal placé.
Il soupira. Il parlait trop et se rendait compte que c'était plus ou moins décousu mais il avait tellement mal à la tête. Tout était déjà si confus sous son crâne, difficile de rendre la chose intelligible pour autrui de cette façon. Il grimaça de douleur lorsqu'il tenta de soupirer. Il aurait bien chassé le sang qui coulait lentement mais sûrement en direction de ses oreilles mais il avait comme l'impression que toutes les connexions nerveuses entre son corps et son cerveau avaient cessé de fonctionner. Son enveloppe charnelle s'était mise sur pause, estimant qu'il avait vraiment trop fait le con. Dommage.
- Désolé si je suis pas très clair. Simplement, je comprends que tu sois heureuse avec ton Maître et de toute manière s'il te maltraite pas on a aucune raison de venir te chercher. On va pas aller chercher des hybrides qui veulent pas qu'on les aide, ou qui n'en ont pas besoin. On tente d'aider ceux qui ne peuvent pas faire autrement que d'endurer.
Elle avait parlé d'autre chose que de son Maître actuel. Il ferma les yeux quelques secondes. Ce geste aurait été impensable seulement quelques minutes plus tôt. Il sentait toujours le corps de son adversaire contre le sien et savait qu'elle n'était pas plus en état physiquement qu'il ne l'était lui-même. Et puis, il lui donnait des informations qu'elle était venue chercher, il y avait peu de chances pour qu'elle relance les hostilités. Il dût s'avouer que même si le combat reprenait il serait de toute manière incapable de faire quoi que ce soit pour assurer sa propre défense. Il perdait le fil de ses propres pensées et se força à reprendre là où il en était resté par rapport aux questions de la jeune femme.
- Je sais pas qui était ton ancien Maître et je sais pas pourquoi il a été pris pour cible. Je peux rien te dire à ce sujet. Sache simplement que je ne parviens pas à cautionner des actes comme ceux de Tanabata. Depuis que je suis à la tête de la Révolution de telles actions n'ont plus été entreprises parce que je suis d'accord avec toi sur au moins un point : tous les humains ne sont pas mauvais.
Le ratel n'avait pas rouvert les yeux et il ne parlait pas fort mais il savait qu'elle parviendrait à l'entendre malgré tout. Il savait que sa position par rapport à l'humanité n'était pas partagée par l'ensemble de ses camarades mais, contrairement à beaucoup, Wilson n'avait pas eu lui-même à subir de sévices de la part de ceux qui le possédait lorsqu'il était encore un esclave. Il était révulsé par ce que subissaient certains des siens mais parvenait à faire la part des choses puisque n'ayant pas de griefs personnels associés à toute cette histoire. Il s'était tu. Il ne savait pas si ce qu'il disait pouvait aider la jeune femme à comprendre, peut-être même à faire son deuil. Il ne savait pas. Il aurait voulu dire qu'il s'en foutait royalement mais, étrangement, ce n'était pas le cas. Elle était parvenue à le toucher. Il avait lu une telle détresse et un tel besoin de réponses dans les grands yeux bleus qu'il aurait été mentir que de prétendre qu'il était parfaitement indifférent.
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Sofia Ashley
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Mar 20 Fév - 16:26
ft. Sofia & Wilson
" Pour la même raison que moi..."
Pour quoi est-ce que tu te bats ? Pour qui ?
Toujours affalée contre le torse du Ratel, la Chienne luttait pour garder les yeux ouverts, malgré la douleur la fatigue et la luminosité. L'adrénaline du combat retomba rapidement, faisant ainsi surgir la douleur lui arrachant quelques gémissements plaintifs. Mais au moins, elle était encore vivante, pour le moment, tout comme l'hybride sauvage. Son oreille contre le cœur de ce dernier, elle pouvait le sentir battre sous sa poitrine qui se gonflait à chacune de ses respirations. Sofia avait atteint ses limites, elle ne pourrait plus se défendre si son adversaire décidait de l'achever. Peut-être lui aussi était trop en piteux état pour tenter de l'achever, elle n'en savait rien et ne pouvait pas prendre le risque de fermer les yeux. Ces derniers étaient rivés sur le bras du mâle, pour s'assurer qu'il n'allait pas le bouger. De toute façon, il n'avait rien sur lui qui ressemblait à un téléphone ou une radio pour appeler de l'aide. Si quelqu'un arrivait maintenant pour le secourir, elle serait fichue et ça, elle le savait. Depuis sa rencontre avec Anticias, l'infirmière qu'elle avait sauvée d'une attaque d'un hybride sauvage, Sofia avait appris à se soigner et possédait même du matériel médical qu'elle emportait toujours avec elle lorsqu'elle chassait. Mais dans son état d'épuisement actuel, elle n'arriverait même pas à ne serait-ce qu'ouvrir l'emballage du bandage. Elle devait être patiente et récupérer un semblant d'énergie en restant couchée contre le ratel. Et puis, son poids devait l'empêcher de bouger lui aussi, c'était tout aussi bien ainsi et ça réduisait les risques d'une quelconque ultime tentative. Rapidement, elle chercha des yeux son Katana, son seul et unique bien auquel elle tenait comme la prunelle de ses yeux, et il était hors de question de le perdre ici. Gênée par les mèches de ses cheveux teintés de rouge qui s'étaient collées sur son front à cause du sang qu'elle perdait, elle parvint tout de même à le distinguer plus loin, sur le sol.
Soudain, elle crut entendre la voix du Ratel. C'était assez flou, ça résonnait dans sa tête et elle avait du mal à comprendre ce qu'il disait. Mais par respect pour son adversaire, ayant reconnu en lui un bon combattant, elle se concentra sur ses paroles pour l'écouter. Et puis, il se donnait la peine de répondre aux questions qu'elle avait elle même posée. Il se battait pour ceux qui ne savait pas se défendre d'eux-même. Ca sonnait vraiment "super-héros" ... Mais après tout, Sofia faisait la même chose, mais pour les humains. Anticias par exemple, une humaine si douce et si gentille qui était simplement au mauvais endroit au mauvais moment, prise pour cible par un hybride sauvage. Elle ne savait pas de défendre, Sofia s'était battue pour elle. Ce n'était en rien différent du Révolutionnaire qui se battait pour les faibles lui aussi. Il ne s'était pas battu pour lui, mais pour protéger les siens et empêcher Sofia de les trouver pour tous les massacrer. La Chienne n'avait jamais vraiment songé au traitement des hybrides adoptés. Pour elle, obéir à un maître était inné, quelque chose de naturel, c'était simplement son rôle de protéger et servir. Elle se faisait frapper quand elle n'était pas obéissante, autrefois, mais plus depuis qu'elle était avec Meyer. L'époque où elle était enchaînée à un mur pour se faire torturer et ruer de coups était belle et bien terminée. "C'est le principal. Qu'il te fasse pas d'mal j'veux dire. Qu'on aime quelqu'un ou pas ça veut pas dire qu'il a l'droit d'nous taper sur la gueule". Elle écarquilla les yeux quand, soudain, les paroles de Jilian résonnèrent dans sa tête. Si elle considérait le fait qu'on ne devait frapper un humain sans défense... Etait-ce aussi valable pour les hybrides, alors ? Un maître pouvait frapper un hybride sans défense par simple plaisir, une punition gratuite ?
En proie au doute, Sofia resta silencieuse, toujours allongée sur le Ratel. Elle ferma les yeux, à présent persuadée qu'il n'allait pas relancer les hostilités. Il reprit parole, précisant le fait que ses actions étaient ciblées. Pas vraiment, pour Sofia, et du peu qu'elle avait vu, au marché de Noël, ça semblait plutôt décousu... Au final, sa cause semblait... juste ? Alors pourquoi lancer des attaques de grosse ampleur ? Son discours allait dans le sens opposés de ses actes. Mais le plus important suivait : Roy, et sa mort. Au départ, la Chienne voulait tuer le Révolutionnaire car elle était persuadée que c'était lui et son groupe qui étaient à l'origine de l'attaque dans l'arène, comme ça ressemblait beaucoup à celle du marché de Noël... Mais il avoua qu'il n'avait aucune idée de qui avait lancé cette attaque. Comme elle le pensait, le Ratel était bel et bien le chef de ce groupe. Il évoqua rapidement l'attaque de Tanabata, Sofia en avait vaguement entendu parler, mais elle s'en fichait pas mal. Et d'ailleurs, depuis qu'il était à la tête du groupe, d'après lui, plus aucune action aussi violente ne fut entreprise, car les humaines pouvaient être bons. Elle empoigna doucement le haut du Chef de la Révolution, elle n'arrivait pas à trouver la cohérence dans ce qu'il disait. Peut être était-il simplement un peu jeune et donc maladroit ? Elle déglutit, avant de pousser de petits sanglots. Elle était trop perdue, les paroles de Jilian hantaient encore son esprit. Et, finalement... Sofia se trouva particulièrement hypocrite. Elle aussi, elle chassait des sauvages à vu, sans se soucier s'ils savaient se défendre ou non, s'ils avaient fait du mal ou non, elle les avait simplement tué. Cette dur réalité lui percuta le cerveau, assez difficile à supporter. Tuer une mère et son petit, des hybrides âgés, ceux qui cherchaient simplement à survivre... Elle les avait tous mis dans le même sac. Aveuglée par la colère et le désire de vengeance, nettoyer les rues de Togi de la vermine... Est-ce que ça faisait d'elle une bonne personne ? En quoi était-elle différente, au fina,l de ce Ratel ?
"...Si... Si c'est pas vous... Alors qui ?"demanda-t-elle, la voix teintée par la tristesse, l'air perdue"Tu dis que tu veux protéger les hybrides qui n'ont pas le choix que d'endurer, que tu vas pas chercher ceux qui ont pas besoin... Alors pourquoi vous avez attaqué le marché ? Ce semblait pas du tout être une attaque ciblée, il y avait des enfants avec leur parents, dedans. Des hybrides heureux qui passaient juste du temps avec leur maître. Les explosions, les entrées gardées par des sauvages... J'ai eu tellement peur ... De voir des sauvages attaquer Meyer, et ... Que j'aurais pas pu défendre, encore une fois. Quand une chienne à trop peur et qu'elle croit voir son maître en danger, elle attaque. Alors... Je t'ai attaqué, toi.
Puisant dans le peu de force qu'elle parvint à récupérer, elle se hissa doucement sur le Ratel, pour le regarder, son visage proche du sien, les traits marqués par la douleur et la fatigue. Elle pouvait sentir son souffle chaud lui caresser le visage, il luttait pour ne pas perdre connaissance, pour rester en vie. De sa manche, elle chassa son sang qui couvrait sa figure. S'il n'était pas au courant de cette attaque dans l'arène, il devait alors s'agir d'un acte isolé, ou, éventuellement, de l'ancien chef de la révolution. S'il n'était pas lié, Sofia n'avait plus aucune raison de s'en prendre à lui, pour le moment. Le sauvage ne semblait pas être du genre à mentir, il semblait plutôt du genre à assumer, alors s'il disait de pas être au courant de la mort de Roy, il devait dire vrai.
"C'était maladroit... cette action. Ton message est passé mais... Si ça se trouve, tu vas engendrer davantage de haine, car là, les gens ils voulaient juste... passer du temps ensemble. J'pense pas que c'est dans un marché de noël qu'on peut trouver des hybrides maltraités avec leur maître à coté d'eux, ni même des gens pour aller dans ton sens. Tu t'es exposé... C'est dangereux."
De la culpabilité ? Un sentiment étrange grandissait chez Sofia, elle ne voulait plus le voir mort. Ca ne voulait pas dire qu'elle cautionnait ses actes, ou qu'elle était d'accord avec sa façon de faire. Pour elle, il n'y avait pas de "méchants" ou de "gentils", simplement des gens avec une façon de penser différentes. Personne n'avait tord, personne n'avait raison, chacun défendait ses idées. Et rien que ça, ça imposait le respect. Lentement, la Chienne récupéra son matériel de soin dans sa sacoche, non sans fournir de gros efforts. Elle devait stopper les hémorragies. Chacun de ses gestes lui demandaient de puiser dans le peu d'énergie qu'il lui restait. Une petite bouteille d'alcool, des compresses, des bandages, ça devait être suffisant. Lentement, elle se redressa pour s'asseoir à califourchon, avant de pivoter sans un râle rauque de douleur. La jambe du Ratel saignait beaucoup. Sofia ouvrit la bouteille et laissa mollement couler l'alcool sur une compresse. Ses mains tremblantes l'empêchaient d'être précise, quelques gouttes tombèrent à coté, mais c'était suffisant. Elle nettoya la plaie, qui était profonde. Il fallait suturer, un simple bandage ne pourrait pas suffire pour arrêter le sang de couler.
"Je dois refermer ta blessure, ça va te faire mal..."Annonça-t-elle faiblement
Elle n'avait vraiment aucune idée de pourquoi elle lui venait subitement en aide. Elle aurait pu ramper plus loin et se soigner elle même, et le laisse se vider de son sang ici. Il aurait probablement succombé à ses blessures, et elle aurait pu s'en sortir vivante. Mais elle ne parvint pas à chasser les mots de Jilian de sa tête. Sa seule amie. Et elle ne voulait pas décevoir cette unique amie. Elle récupérera l'aiguille, inutile d'essayer avec les pinces, elle tremblait trop. Ca n'allait pas être parfait, mais largement suffisant. Sa douleur à l'épaule la relançait, lâchant un grognement. Elle souffla à plusieurs reprises, approchant l'aiguille de la plaie, avant d'entamer la suture. Heureusement, trois points suffisaient, c'était plus rapide. Elle banda ensuite la jambe, serrant suffisamment. Elle pivota à nouveau sur le Ratel, toujours assise à califourchon sur lui, pour panser ses autres blessures, plus petites. Épuisée, elle laissa tomber le reste de son matériel avant de s’effondrer à nouveau sur le Sauvage. Si vraiment ce type avait une "famille" à protéger... Qui était Sofia, au final, pour les priver de leur chef ? Peut être comprendra-t-elle mieux, plus tard, les motivations du Ratel. Peut être qu'il parviendrait à lui ouvrir les yeux.
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
Age : 29
Multi-Compte : Kisui Midoriko | Jilian Doe
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Mar 6 Mar - 16:54
Combat à mort ?
Feat Sofia
Wilson avait de nouveau fermé les yeux tandis que la voix de son adversaire lui parvenait. Elle semblait lointaine, si lointaine. Il se força à relever les paupières pour ne pas sombrer dans l’inconscience. Elle lui demanda une nouvelle fois qui avait bien pu attaquer son ancien maître. Le ratel voulu hausser une épaule et grimaça de douleur. Pendant une seconde il avait oublié que la gauche avait été blessée de manière assez significative. Il se contenta de donc de répondre dans un murmure.
- Je sais vraiment pas. Je pourrais essayer de parler à des anciens.
Il ne termina pas la fin de sa phrase. Poser la question à des hybrides qui faisaient partie de la Révolution depuis plus longtemps que lui impliquait qu’il puisse rejoindre la Grotte à un moment ou à un autre et, pour le moment, c’était loin d’être gagné. La jeune femme poursuivit, comme si elle ne l’avait pas entendu, parlant de ce qui s’était passé au marché de Noël. De nouveau il ferma les yeux. La lumière lui semblait soudain trop crue et les oiseaux étaient trop bruyants. Il avait mal et c’était à peu pres tout ce qu’il était capable de comprendre en cet instant. Il tenta néanmoins de mettre de l’ordre dans ses idées afin de lui retourner une réponse ou, tout du moins, des mots qui ne soient pas assemblés au hasard. Lorsqu’il fit un nouvel effort pour rester éveillé ses prunelles dorées croisèrent le regard bleu de la jeune femme. Elle attendait de toute évidence une réponse.
- Nous vivons au beau milieu de la forêt. Nous ne sommes connectés à aucun réseau d’une part parce qu’on est trop loin et d’autre part, pour assurer notre propre sécurité. Les explosions n’étaient que des fumigènes, pour les plus proches yeux et gorges irrités seront les seules blessures. Il fit une pause, ordonnant autant que possible son discours. La cohue et les blessés qui en ont resulté sont un très mauvais calcul de ma part. Cependant, sans ce genre d’action certains hybrides ne connaîtraient toujours pas notre existence. Elle avait parlé d’autre chose en lien avec le marché, il en était certain, il suffisait de remettre le doigt dessus. Pour les hybrides présents aux sorties ils ne faisaient que le guêt et avaient pour ordre de n’attaquer personne sauf s’ils étaient eux-mêmes sous la pression d’un ennemi. Regarder qui partait précipitemment en tractant son hybride par le bras ou au bout de sa laisse nous offrait beaucoup plus d’informations que d’attaquer ceux qui tentaient de sortir.
Cela leur avait permis de se mettre sur la piste de deux ou trois maîtres abusifs qui n’avaient jusqu’ici pas alertés leurs détecteurs. Wilson ne savait pas si ce qu’il disait parviendrait à convaincre la jeune femme mais il n’avait malheureusement rien de mieux à lui offrir. Il lui en avait plus révélé sur son organisation en quelques phrases qu’il ne l’avait fait avec beaucoup. A défaut de s’apprecier ou de se comprendre, un respect mutuel était né. Le ratel avait l’impression que ce n’était pas une mince affaire que de gagner le respect de la jeune femme aussi s’estimait-il content pour le moment. Les paroles suivantes suivirent le meme cheminement à propos de leur action au marché de Noël.
- Tu t’es exposé… C’est dangereux.
Wilson aurait bien ricané en lui disant qu’il se fichait du danger mais ça aurait été un mesonge. Il avait su que n’importe qui apparaissant sur cet écran serait en danger. Il avait simplement préféré que ce soit lui plutôt qu’un autre. Il esquissa un vague sourire en songeant à une petite demoiselle qui lui avait un jour fait des reproches assez justifiés.
- On m’a déjà dit que je voulais trop me la jouer super-hero. Tu n’as qu’à mettre mon apparition sur cet écran là-dessus. Son sourire fana alors qu’il donnait une réponse un peu plus sérieuse. N’importe qui aurait été en danger. Ma tête est mise a prix depuis très longtemps, maintenant elle vaut seulement un peu plus cher. Et puis, pendant que nos amis les Rabatteurs me cherchent partout, ils laissent mes agents tranquilles ce qui arrange grandement nos affaires.
Il ne pouvait pas la convaincre du bien fondé de ses actions, ni de la justesse des idées qu’il voulait transmettre, il ne pouvait que parler et espérer que cela puisse faire écho à un moment donné. La tête appuyée sur le sol et le sang dégoulinant des blessures qu’il avait sur le visage, le ratel avait du mal à voir ce que faisait la jeune femme. La seule chose évidente était qu’elle ne se trouvait plus directement dans son champ de vision et qu’elle s’agitait, souffrant apparemment autant que lui. Il songea qu’avec un peu de chance une patrouille les trouverait. Cependant, cette idée apportait son lot de questions. Qu’est-ce qu’il ferait de la jeune femme s’ils débarquaient ? Elle avait tenté de le tuer, c’était l’évidence même, mais d’un autre côté ils n’avaient pas fini de discuter. Une petite voix disait à Wilson que, si les siens arrivaient maintenant, il pourrait bien tempêter autant qu’il voudrait ils la mettrait en pièces. Il grogna, ne sachant que faire. La voix de la jeune femme, rendue rauque par la douleur et les pleurs le surpris dans ses réflexions.
- Je dois refermer ta blessure, ça va te faire mal…
Wilson n’eut pas le temps de s’apesentir sur l’incongruité de ces paroles. Il sentit la morsure de l’alcool sur la plaie à vif qu’il avait à la cuisse. Malgré lui il se cambra tout en poussant un râle de douleur. Bordel de merde. La douleur fut la plus forte et le noir l’avala. Il rouvrit les yeux, clignant plusieurs fois des paupières. La jeune femme était toujours étalée sur lui mais l’air embaumait l’alcool. Il n’avait pas dû rester inconscient plus de quelques minutes sinon l’odeur se serait dores et déjà dissipée.
- Est-ce que t’as pris le temps de faire pareil pour toi ? J’te rappelle que faudra que tu retournes voir ton maître. Il se fera du soucis s’il te voit pas rentrer.
Elle avait l’air à bout et, pour Wilson, le plus important était qu’elle ne s’endorme pas. Si elle se vidait de son sang sur lui ce serait le pompon. D’autant plus qu’elle avait de quoi se soigner. Il n’arrivait d’ailleurs toujours pas à comprendre pourquoi elle l’avait soigné lui. Il cessa d’y penser, l’esprit trop engourdi pour réfléchir à des soucis plus immediats que d’éviter de se retrouver avec un cadavre sur la poitrine. Il se sentait totalement impuissant face à la situation et, le pire était encore d’admettre que c’était bel et bien le cas. Il lui avait parlé de son maître parce que cela semblait important pour elle et que cela lui permettrait peut-être de trouver suffisamment de ressources pour panser ses propres plaies. Au vu de sa faiblesse il ne pourrait pas se relever à moins de s’aider d’un élément quelconque du décor comme un arbre. Et là encore, rien n’était moins sûr.
- Qu’est-ce qui t’as decidé à m’aider ? Pas que ca m’embête, je suis très heureux de plus répandre mon sang partout, mais rien ne t’y obligeait.
Oui, il avait dit qu’il ne se préoccupait plus de cette histoire mais ça lui trottait dans la tête. Et c’était une question aussi bonne qu’une autre quand le but du jeu était seulement de rester éveillé suffisamment longtemps pour empêcher les futurs arrivants de découper la jeune femme en très petits morceaux. Du monde finirait forcément par venir quand il deviendrait évident qu’il était parti depuis beaucoup trop longtemps pour la tâche qu’il avait à effectuer. Il sentait néanmoins que la position allongée alliée aux soins de son ancienne adversaire aidaient quelque peu. Il avait mal partout et chaque inspiration était une torture mais ça irait. Il avait maintenant dans l’idée qu’il survivrait ce qui n’était pas forcément son pronostic une demie heure plus tôt. Il leva une main tremblante et pu essuyer le sang qui avait coulé dans son oreille droite. Les sons seraient déjà un peu moins étouffés. Malgré les soins de la jeune femme il n’osait pas faire de même de l’autre côté de peur d’aggraver le cas de son épaule. Il profita du mouvement vers le bas pour doucement toucher le bras de la jeune femme avant de laisser sa main retombre sur le sol, inerte.
- Au fait, comment t’appelles-tu ? Que je sois capable de mettre un nom sur l’un des adversaires les plus coriaces que j’ai croisé.
Il venait subitement de se rappeler qu’il ne connaissait absolument pas son identité. Il grimaçait un sourire, tentant de détendre un peu l’atmosphère. Peut-être ne seraient-ils jamais amis ni même alliés mais il serait tout de même mieux qu’il connaisse son prenom plutôt qu’il continue à l’appeller “gamine” si leurs chemins venaient à se croiser de nouveau.
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Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Dim 11 Mar - 23:38
ft. Sofia & Wilson
" Pour la même raison que moi..."
Pour quoi est-ce que tu te bats ? Pour qui ?
Dans son état, Sofia avait à peine la force d'écouter les paroles du Ratel, alors lui répondre était à présent presque impossible. Elle préférait garder ses forces pour plus tard, elle se contenta d'enregistrer tout ce qu'il disait pour continuer cette conversation plus tard, si les événements le lui permettaient. Au moins, à priori, il n'était pas contre l'aider à trouver des réponses. Au moins ça, des réponses. Sofia n'en demandait pas davantage, des réponses pour l'aider à tourner la page. Elle ne voulait plus vivre dans le passé, se remémorer, chaque jour, la mort de son ancien Maître. Elle voulait, à présent, aller de l'avant et profiter de la vie avec Meyer. La façon dont il avait de s'expliquer sur "l'attaque" au marché laissait vraiment sous entendre que la Révolution n'avait que très peu de moyen. Leur Chef devait-il alors se contenter avec ce qu'il avait ? Enfin, d'après lui, cette action n'avait comme seul et unique but de se faire connaître davantage et repérer, éventuellement, les hybrides qui avaient besoin d'aide. Dans le fond, c'était tout de même assez courageux de sa part, car cette action était vraiment à double tranchant pour lui. Et pour preuve : Ce n'était pas un hybride en détresse qui le retrouva, mais Sofia, qui voulait le tuer. Et elle n'était probablement pas la seule, d'autres viendraient, tôt ou tard, pour tenter de prendre sa vie, notamment les rabatteurs. Au final, Sofia s'était trompé sur les motivations du Ratel, il ne voulait tuer et attaquer personne ce jour là.
Après un brève pause, le chef de la révolution poursuivi, répondant à la remarque de Sofia au sujet de son exposition, aux yeux de tous. C'était dangereux, oui, mais comme il le disait si bien lui même, pour lui ou pour quelqu'un d'autre, le danger serait le même. Il avait simplement choisi d'assumer et d'endosser ce rôle, plutôt que laisser un autre prendre ce genre de risque. Sofia esquissa un léger sourire, c'était en effet une attitude de super-héro. Mais dans les dessins animés de super-héros qu'elle regardait à lla télévision, ils avaient des super-pouvoirs, eux, contrairement à lui. Lui, il pouvait mourir d'une balle, il était recherché, à présent, même si ça laissait davantage le champ libre à ses hommes sur le terrain. Sur le terrain ? Que voulait-il dire par là ? Enfin, la question était surtout : Où ? S'il y avait des agents à Togi, ils devaient forcément savoir au sujet des nombreuses attaques récentes sur les sauvages dans la ville. Si le Ratel savait que Sofia en était l'origine, il aurait de bonnes raisons de l'éliminer. Elle n'avait pas envie, pour l'heure, d'y songer, elle devait se concentrer pour faire de son mieux et refermer les blessures du sauvage.
Quelques minutes plus tard, affalée sur le torse de son ancien adversaire, Sofia semblait attendre son réveil. Il ouvrit les yeux, émergeant petit à petit, pour aussitôt demander si elle avait prit le temps de faire la même pour elle. Malheureusement non, à peine un bandage pour limiter la perte de sang, mais elle était incapable de refermer ses blessures d'elle même, dans son état. Mais quand le sauvage évoqua Meyer, Sofia se redressa presque aussitôt. Il avait raison, la Chienne n'avait pas le droit de causer du souci à son maître ! Et puis, c'était encore trop tôt pour l'abandonner, elle n'avait pas le droit, elle en avait fait la promesse. Trouvant un second souffle dans ces pensées, elle se redressa lentement. L'idée d'abandonner Meyer était impensable, elle devait survivre, coûte que coûte. Elle avait horriblement mal, chacun de ses gestes désespérés lui arrachaient des râles de douleurs. Elle fouilla mollement dans sa sacoche pour récupérer ce qu'il restait de son matériel pour panser ses blessures. Même si c'était hasardeux et laborieux, ça devrait lui permettre de tenir un peu plus longtemps et éviter de sombrer totalement. Heureusement, son ancien adversaire ne semblait pas abandonner l'idée de lui faire la conversation. Tant mieux, ça l'aidait à rester éveillée. Il lui demanda ce qui l'avait poussé à l'aider, alors qu'elle voulait le tuer à peine quelques minutes auparavant.
"T'as aucune raison de mourir si toi et les tiens vous avez pas tués Roy.... Et ils ont besoin de toi pour les protéger..."
Elle n'avait pas la force, ni l'envie, de s'expliquer davantage. Il pouvait déjà être content de se faire soigner ! Sofia le regarda s'essuyer le sang qui couler dans son oreille, avant d'effleurer son bras en laissant le sien tomber doucement au sol. Son regard croisa le sien, puis il lui demanda son nom. En y repensant, elle ne connaissait pas le sien non plus, mais en quoi était-ce important ? Elle se fichait pas mal, mais par respect pour l'adversaire qu'il était, et aussi car lui avait fait les efforts de répondre à ses questions, elle ne se voyait pas l'ignorer.
"Sofia."Répondit-elle simplement.
Elle avait pansée ses blessures, mais les soins n'étaient pas aussi efficace que ceux qu'elle avait donné au Ratel. Elle ne lui retourna pas la réponse, il était assez grand pour donner son nom à son tour, s'il le voulait. Elle entendit ensuite des bruits de pas qui s'approchaient de plus en plus. De la visite ? Merde, pourquoi maintenant ? Sans attendre, elle glissa sur le sol pour ramper jusqu'à son katana et le récupérer. Rien n'indiquait que c'était une menace, mais elle préférait se préparer à cette éventualité. Quatre individus firent leur apparition, tandis que Sofia essayait de se redresser tant bien que mal, à seulement quelques pas du Ratel. D'ailleurs, l'un des inconnus alterna les autres de sa présence. Sofia ne savait pas s'il s'agissait des siens, ou des ennemis venu pour l'achever, elle ou lui. Debout, mais fébrile, elle leur fit face. Elle savait qu'elle n'avait probablement aucune chance, mais si elle devait mourir, elle devait le faire en combattant. La lame de son katana raclant le sol, elle fixa les quatre hommes devant elle, qui s'approchèrent avec méfiance. Aussitôt, elle poussa un violent grognement pour tenter de les intimider, en vain. L'un d'eux s'approcha d'elle, suivi de son camarade, le combat semblait inévitable. Sofia pris une posture défensive - du moins elle essayait-, affichant les crocs et prenant un air toujours menaçant. Mais visiblement, il en fallait plus pour pour intimider. Sofia parvint à peine à lever sa lame pour fendre l'air qu'elle fut mise à terre et immobilisée, un couteau sous la gorge.
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
Age : 29
Multi-Compte : Kisui Midoriko | Jilian Doe
Profil : MP : Email :
Mar 13 Mar - 23:03
Combat à mort ?
Feat Sofia
La mention de son Maître avait eu l'effet escompté et la jeune femme se prodiguait maintenant des soins de premiers secours d'une précarité alarmante mais, au moins, elle ne se viderait pas de son sang sur son torse ce qui était déjà pas mal. Maintenant qu'elle l'avait sauvé il se sentait redevable. Bon, ok, si elle avait dû le soigner c'était parce qu'elle lui avait tapé dessus avant mais ce n'était pas le point que le ratel voulait retenir. Elle avait été un formidable adversaire et ferait donc une grande alliée. Et puis, au-delà de ces considérations, elle avait réussi à le toucher et il ne pouvait pas jeter ça aux orties. D'autant plus qu'il lui avait dit qu'il esserait de se renseigner sur ce qui était réellement advenu pour son ancien Maître et il comptait bien le faire. Il lui demanda d'ailleurs ce qui l'avait poussée à lui venir en aide. Après tout, quelques minutes auparavant ils étaient en train de lutter pour prendre la vie de l'autre. Ce retournement de situation était tellement inattendu qu'il avait besoin d'explications. La jeune femme ne l'ignora pas et lui répondit avec sobriété. Quelque chose soufflait au ratel que ce genre de réponse laconique était plus proche de ce qu'elle disait habituellement que les grands discours qu'elle lui avait sorti pendant leur combat. Il n'entendait que la moitié de ce qui se passait aussi ôta-t-il le sang qui obstruait l'une de ses oreilles avant d'attirer l'attention de son adversaire vers lui, lui demandant son prénom. Elle se contenta de le lui donner. Sans fioritures. Sofia. Il bougea légèrement la tête, ce qui équivalait à un hochement de tête. Il se déclina lui aussi son identité, même si elle ne le lui avait pas demandé. De toute manière, tous connaissaient son nom à Togi dorénavant alors il ne prenait aucun risque. D'ailleurs elle devait probablement être au courant.
- Enchanté, Wilson.
Lui aussi faisait dans le laconique mais il ne se sentait pas la force de faire beaucoup mieux. Sa tête tournait et des étoiles noires dansaient dans son regard, signe que l'évanouissement n'était pas loin. Cette fois-ci, il en était certain, ce n'était pas Sofia qui tentait de l'étrangler mais bien les effets de la perte de sang et des efforts excessifs engendrés par le combat. Alors qu'il fermait une nouvelle fois les yeux, priant cette fois-ci pour qu'on lui foute la paix bordel de nom d'un chien. Il avait juste envie de pouvoir dormir pendant trois jours histoire de récupérer. Le monde avait cependant l'air d'en avoir décidé autrement et des bruits de pas se firent entendre. Il souleva ses paupières lourdes, sentant le poids de la jeune femme quitter sa poitrine. Mais qu'est-ce qu'elle faisait ? Il tourna la tête et la vit qui rampait pour récupérer son katana. Elle était vraiment têtue. Les quatre hybrides qui approchaient étaient des Révolutionnaires. On avait donc fini par s'inquiéter de sa disparition. Il perdit de vue ce qui arrivait à Sofia lorsque Lance s'approcha de lui. L'hybride lupin gronda doucement entre ses dents avant de remarquer que les plaies étaient suturées. Il parla sans que Wilson ne parvienne vraiment à comprendre le sens de ses paroles. Il secoua la tête et le Révolutionnaire répéta, plus fort et plus lentement.
- Vous pouvez vous lever ?
Le ratel esquissa un signe de tête. Pas comme s'ils allaient pouvoir le porter de toute manière. Il entendit vaguement Sofia gronder. Ou était-ce l'un de ses gars ? Il ne savait pas. Il se releva avec l'aide de celui des quatre qui était resté à ses côtés. Bien, il pourrait marcher. Pas bien loin mais il pourrait marcher. C'est alors que ses yeux se posèrent sur la jeune femme aux cheveux blancs. Elle était dans une fâcheuse position, plaquée au sol et un couteau contre la gorge. La voix de Wilson claqua dans l'air. Fatiguée mais emprunte d'une autorité qui n'acceptait pas d'être contredite.
- Arrêtez, aidez-la à se remettre sur ses pieds.
La scène resta en suspend un moment alors que ses subordonnés le regardaient. Il aurait bien tempêté mais il n'en avait pas la force, portant déjà une bonne partie de son poids sur l'épaule de Lance qui, de toute évidence n'avait pas la carrure faite pour. Il était un bon soigneur même s'il n'avait pas eu de réelle formation en la matière. Il s'était attelé à cet apprentissage avec assiduité.
- Lance, occupe toi de ses plaies. Et que quelqu'un d'autre vienne m'aider à sa place.
Il était diminué, très diminué même, mais il restait leur chef et le couteau ne tarda pas à quitter la gorge de Sofia tandis qu'un hybride plus robuste venait prendre la place de Lance qui, après un regard en coin à Wilson, obtempéra. De toute évidence il le faisait de mauvaise grâce mais il ne serait pas celui qui désobéirait. Peut-être ne sauraient-ils jamais ce qui s'était passé ici mais il avait pu constater que des soins, bien que précaires, avaient été dispensés au ratel et ils n'étaient que deux ici. L'équation était vite faite. Seule la femme qui s'était relevée péniblement avait pu faire ça.
- Wilson, ça va prendre un peu de temps je vous conseille de vous asseoir, ajouta-t-il néanmoins avec acidité à l'encontre de son chef.
Ce dernier grogna plus qu'il n'acquiessa. Il ne se sentait pas de rester debout beaucoup plus longtemps de toute manière. Il s'affala plus qu'il ne s'assit contre un arbre. Les points noirs qui voilèrent son regard ne perdurèrent pas et il attendit patiemment que Lance puisse apporter les soins nécessaires à Sofia. Maintenant la grande question était de savoir ce qu'il allait faire d'elle. Il ne pouvait pas la ramener à la Grotte maintenant. A moins que... C'était une idée. Après elle ne voudrait certainement pas rester et il faudrait bien qu'ils la rapportent un jour en ville. Wilson repoussa des mèches devenues rouges qui étaient tombées devant ses yeux. Quelle journée de con. Sans déconner, il était parti relever des collets et se retrouvait maintenant à gérer une hybride dont il ne savait pas quoi faire. Il s'était installé non loin du petit atroupement. Hors de question qu'il en lâche un seul des yeux. Normalement ils étaient tous suffisamment futé pour ne pas abattre la jeune femme alors qu'il avait spécifié qu'on ne devait rien lui faire mais il savait qu'une réaction violente de la part de cette dernière n'était pas à exclure. Il s'adressa d'ailleurs à elle ensuite.
- Si tu pouvais ne pas bouger pendant qu'on t'administre les premiers soins ce serait bien. Tu as ma parole que personne ne tentera de te droguer ou de t'abattre. Une fois que tes plaies auront été pansées on avisera. Parce que je me doute que venir avec nous ne t'intéresse pas plus que ça, tu dois retourner en Ville. Mais pour ça il te faudra peut-être un accompagnateur histoire que tu ne tournes pas de l'oeil et tombe dans un fossé.
Il parlait un peu pour ne rien dire mais espérait qu'elle croirait en la sincérité de ses paroles. Il n'avait pas donné le moindre prénom. Il se doutait que Sofia tenait à son anonymat et il ne balancerait pas l'identité de Lance comme ça. Chacun des quatre Révolutionnaires qui étaient venus le chercher étaient maintenant plus ou moins en danger. Elle avait vu leurs visages et elle pourrait toujours vendre ces informations au plus offrant. Wilson pensait qu'elle n'en ferait rien aussi n'en fit-il pas mention. Ils attendait tous, plus ou moins impatiemment, que le lupin ait terminé son office.
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Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Sam 31 Mar - 21:20
ft. Sofia & Wilson
" Pour la même raison que moi..."
Pour quoi est-ce que tu te bats ? Pour qui ?
Wilson. Alors ce sauvage s'appelait Wilson. Un nom que Sofia ne pourra jamais oublier. Wilson représentait tout ce qu'elle respectait : Un adversaire puissant qui parvint à lui tenir tête, le sens du respect entre deux combattants, un chef respectable qui se battait pour les siens, un homme qui agissait pour les intérêts de ceux qu'il protégeait. D'ordinaire, Sofia se fichait pas mal des gens, la vie des autres lui importait peu, voir pas du tout. Elle qui tuait de sang froid, la vie de ses proies n'avait aucune valeur. Sauf là. Pas avec Wilson. Durant ce combat, elle avait appris à mieux connaître celui qu'elle voulait tuer. Elle se souvint alors d'une phrase qu'elle avait entendu. C'était Roy qui lui avait dit, il pensait que dans le cas de Sofia, elle était plutôt bien adaptée : "On peut en savoir plus sur quelqu'un en une heure de jeu qu'en une année de conversation”. Il lui avait dit de qui cette phrase venait, mais elle avait oubliée, ça sonnait bizarre, le nom. Il suffisait de remplacer, ici, le jeu par un combat, et ça prenait sens. C'était peut être pareil pour Wilson, Sofia avait totalement baissé sa garde, et il devait l'avoir remarqué, comme c'était visiblement quelqu'un de très expérimenté. Mais il n'en profita pas pour renverser Sofia et la mettre dans une position délicate. Ils se contentèrent simplement d'échanger un regard entendu, un regard qui montrait qu'à présent, ils se respectaient en tant que combattants. Malheureusement, ce moment d’accalmie fut très vite interrompu par la venue des renforts.
Et la Chienne était toujours dans une position très délicate. Désarmée, mortellement blessée, elle laissa s'échapper des grognements intimidants entre ses crocs. Intimidants, mais pas assez pour les sauvages venus sauver leur chef. La lame froide chatouillait la gorge de Sofia, une lame qui ne demandait qu'à trancher, pour lui ôter la vie. Tenue par les cheveux pour relever sa tête et faciliter l’accès à sa gorge, elle ne pouvait plus rien faire pour se défendre. Peut être allait mourir à présent. Ca lui pendait au nez, de toute façon. On ne pouvait pas tuer et se battre comme elle le faisait sans subir les conséquences un jour. C'était simplement le retour de flamme qu'elle attendait. Puis soudain, une voix puissante s'éleva dans les airs. Une autorité telle que Sofia cessa aussitôt de grogner. C'était Wilson, qui ordonna à ses hommes de la lâcher et de l'aider à se remettre sur pied. Donc, de la soigner, de la sauver, elle aussi. De sauver celle qui voulait, à peine quelques minutes auparavant, supprimer leur chef. Le temps semblait s'être arrêté un instant, un silence s'installa dans la forêt. Le sauvage lâcha les cheveux de Sofia, obéissant à l'ordre qui venait d'être donné. La Chienne laissa sa tête retomber par terre, dans un soupire soulagé et épuisé. Elle n'allait peut être pas mourir, finalement, grâce à l'intervention du Ratel. Ce dernier, remarquant qu'on lui obéissait, poursuivit ses instructions et ordonna à un certain Lance de soigner Sofia. Lance. Ce nom était à présent gravé dans son esprit. Elle regarda le sauvage qui s'avançait vers elle, restant tout de même méfiante.
Wilson s'éloigna pour aller s'étaler contre un arbre, profitant ainsi d'un repos bien mérité. Ce mec était probablement le seul ici à ne pas avoir "trop" envie de la voir morte. Et maintenant, il était plus éloigné. Sofia n'aimait pas ça du tout, mais elle était trop faible pour se débrouiller seule. Compter sur l'aide d'un ennemi potentiel, dont elle ne savait rien, qu'elle ne connaissait pas ? Difficile à envisager pour elle, mais elle n'avait pas le choix. Quelle situation à la con, elle était simplement censé venir ici, tuer Wilson, et se barrer rapidement. Au lieu de ça, sa vie dépendait maintenant d'un sauvage qui lui administrait des soins avec des produits qu'elle ne connaissait pas. Et pour couronner le tout, même si elle lui demandait d'expliquer ce qu'il faisait, il se contenta de rester silencieux et de la regarder d'un autre dédaigneux. Elle s'agita de plus en plus, n'appréciant pas du tout ce qui était en train de se passer. Elle devait paraître dangereuse et menaçante, à présent. Lance s'agaça, alors qu'il essayait de la soigner tant bien que mal, malgré ses nombreuses demandes et ses "ta gueule" à répétition, rien n'y faisait, Sofia perdait patience.
Puis à nouveau, la voix de Wilson s'éleva, demandant à Sofia de se calmer. Ce qu'elle fit aussitôt avant de tourner le visage vers lui, pour le regarder. Il lui promit ensuite qu'ils n'allaient pas la droguer ou la tuer. Venant de lui, ça sonnait vrai et honnête. Du moins elle l'espérait. Il avait raison, la priorité était de panser ses blessures, même si, visiblement, il ne savait pas quoi faire pour la suite. La situation devait en effet être plutôt inédite pour lui, et il devait réfléchir rapidement pour savoir ce qu'il allait d'elle ensuite. Elle n'avait aucune envie de les suivre, il avait parfaitement raison là dessus, elle voulait vite rentrer pour se reposer et se remettre rapidement de ses blessures. Sa proposition était logique, dans son état, elle avait très peu de chance de retourner en ville à moins d'être accompagnée. Lance termina les soins, il remballa tout son matériel et laissa Sofia se redresser lentement, pour se mettre assise sur le sol. Elle chercha son Katana des yeux, ne voulant à aucun prix le perdre. Dans un grognement douloureux, elle se releva pour aller le récupérer et le replacer dans son fourreau. Elle chercha ensuite ses kunaï, qu'elle rangea également. Elle tituba suite à ces efforts, et fut rapidement soutenu pour un sauvage. Bon, à priori il s'était porté volontaire pour raccompagner Sofia. Cette dernière s'appuya sur lui, assez légère pour l'homme qui parvint à la soutenir avec aisance.
"C'est l'bordel dans ma tête, là.Lâcha-t-elle dans un râle d'épuisement, s'adressant à WilsonJ'crois qu'on s'reverra, j'espère. Dans d'autres conditions."
Sans même lui adresser un dernier regard, elle s'éloigna. Si Wilson n'était pas idiot, il pourrait facilement comprendre qu'il s'agissait là d'une invitation plus pacifique. Aidée du sauvage, elle s'éloigna en titubant. Il était inutile d'en rajouter davantage. Sofia avait assez d'éléments pour mettre les sauvages dans une situation embarrassante : Elle avait vu leurs visages, elle savait où ils traînaient dans cette forêt. Mais elle n'allait rien faire. Sofia n'était pas du genre à balancer. Et à qui, de toute façon ? Les rabatteurs ? Il se fichait pas mal d'eux. Elle était une combattante fière et loyale, et elle avait reconnue ces mêmes valeurs chez Wilson. Lui et les siens ne risquaient rien, du moins pas devant d'elle. Le chemin du retour se passa dans le silence le plus complet. Sofia ne parlait pas, elle ne voulait pas parler, de toute façon. Arrivés à la lisière de la forêt, le sauvage s'arrêta, laissant la Chienne seule à présent. Ils s'échangèrent un dernier regard, avant de partir chacun de leur coté.
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