|
| Portrait of ruin (Pv Meyer) | |
| Invité | Invité | | | | | Profil : MP : Email : | | Mer 22 Nov - 13:39 |
| Cette froide journée d'automne bénéficiait d'un soleil régnant en maitre sur le ciel. Aucun nuage visible à l'horizon. Cela était très agréable, vu la grisaille de ces derniers jours. Il ne restait que de rares feuilles dans les arbres et le froid s'était bien installé. L'heure de la journée était environ midi et le sol était encore détrempé de la veille, une averse ayant transformé le terrain en espèce de marécage boueux où il était assez désagréable de se déplacer. Toutefois, une partie des ruines étant construites sur une colline, cela n'était pas trop problématique. Les lieux servaient parfois de planque temporaire pour certains sauvages ou autres fuyards. De très nombreux bâtiments ne tombaient ainsi pas véritablement en décrépitude, les habitants d'un ou de plusieurs jours venant apporter leurs pierre aux rénovations. Ainsi, on pouvait voir ça et là les vestiges d'un toit de fortune en branchages ou même la présence de chaume sur le dessus d'une maison. Certains murs étaient rafistolés via du torchis voire des matériaux comme des plaques de métal ou de bois. Certains humains venaient déposer ce genre de matériel dont ils ne se servaient plus ici, ou mettaient volontairement la main à la pâte, afin d'aider les hybrides qui passeraient dans le coin. Bien que cela ne soit qu'une rumeur, car aider des sauvages ou des révolutionnaires pouvait leur coûter très cher. Chose que peu de monde savait, la présence d'un réseau souterrain sous la colline était notable. Pas un véritable labyrinthe, mais assez vaste pour faire perdre ses repères à une personne n'ayant pas un minimum de sens de l'orientation. L'endroit ne possédait que deux entrées, l'une sous un bâtiment en ruine et l'autre bien plus loin, passant sous la colline pour finir dans les bois. Comment l'avait-elle su ? Son corps était bien plus sujet aux vibrations sur et sous le sol que les bipèdes. Ainsi, elle pouvait sentir les animaux comme les renards ou autres représentants de la faune ayant l'habitude des terriers s'y cacher.
Serpentant dans les environs, Shayliss aimait beaucoup cet endroit et ses mystères. Les humains l'avaient construit peut être bien avant l'arrivé du savant fou qui avait créé les hybrides. Ces lieux étaient devenus une oeuvre d'art que dame nature avait sublimée, les réparation de fortune ne faisant pâlir en rien leur austérité et la sensation que ces murs semblaient avoir vu de nombreuses choses. Les murs, justement, étaient l'objet d'une théorie comme quoi ils absorbent les informations et les restituent, donnant naissance à des histoires de fantômes parfois plutôt effrayantes. Ces lieux étaient-ils hantés ? Certains le pensaient. Devait-on pour autant leur donner tort ? En 'absence de preuves, qui était-elle pour juger ? D'autant plus qu'elle était du genre à envisager cette possibilité si elle ne pouvait prouver quoique ce soit de manière concrète. L'endroit devait être particulièrement lugubre de nuit mais en cette matinée, il semblait paisible.
Shayliss portait sa longue houpelande, le côté gris à l'extérieur. La couleur délavée lui permettait de se fondre un peu mieux dans son environnement, bien qu'un oeil attentif puisse la détecter relativement facilement. Dessous, elle avait un t-shirt manches longues brun sur un soutien gorge tout simple de couleur noire. Elle avait à son épaule une sacoche de voyage, pouvant aisément être adaptée en sac à dos. Une écharpe en fourrure de tanuki complétait le tableau, fruit d'un troc avec le village des hybrides. La viande contre le fait de pouvoir avoir ladite écharpe. Elle n'était pas taneuse et ne savait pas travailler ce genre de matériau. |
|
| Constantine Meyer | Age : 32 Localisation : Au cimetière Emploi/loisirs : Fossoyeur Multi-Compte : Nein ! | | | | Profil : MP : Email : | | Jeu 23 Nov - 22:19 |
| Les ruines. Derniers restes de ce qui fut sûrement un joli village où les gens vivaient encore en paix. Je ne le saurais jamais mais j’avais envie d’y faire un tour aujourd’hui. Seul. J’aurais pu emmener Sofia, lui faire prendre l’air ailleurs qu’au parc ou au cimetière. Mais j’avais besoin d’être tranquille, ne pas me soucier de son état en la gardant à l’œil à cause de son bras plâtré. Elle n’avait pas beaucoup apprécié que je la confie à Andrea pour me laisser aller seul dans un endroit que je ne connaissais pas. Elle craignait que je fasse une bêtise, que me vienne l’idée de me supprimer à nouveau de désespoir à cause de Meyer. Je ne le ferais pas, je l’avais promis. Quoi que tente Meyer, je lutterais pour ne pas céder. Il était aux alentours de midi, la faim ne me tiraillait pas encore assez pour me permettre une pause déjeuner. Je venais de terminer mon travail au Centre Funéraire et l’après-midi s’annonçait doux et ensoleillé. Cela ne m’empêchait tout de même pas de porter une veste et une écharpe. L’air restait frais, surtout à l’ombre des arbres. En silence, les mains dans les poches de mon pantalon, je suivais un sentier bordé de buissons aux branches nues. Des feuilles mortes recouvraient le chemin, craquelant parfois sous mes pieds quand elles n’étaient pas humides. A part mes pas, je n’entendais pas le moindre bruit. C’était à la fois reposant et un peu angoissant. Qui sait ce qui pouvait se trouver là, tapis dans l’ombre derrière un mur délabré ? Je devais avouer que je ne me montrais pas du tout prudent. Je n’en avais pas vraiment envie. En vérité, le fait de me retrouver seul ici avait un côté si reposant que ma vivacité d’esprit semblait comme absorbée par la quiétude des lieux. Était-ce le cas de chaque être humain qui venait se perdre ici ? Ou demeurais-je le seul influencé ? Un craquement, léger, me sortit de mes pensées. Je regardai autour de moi mais ne vis rien de soupçonneux. Ce devait être un écureuil ou un petit animal dans le genre. Repérant une butte qui passait par-dessus le toit délabré d’une vieille maison, je grimpai jusqu’en haut et m’assis sur le rebord de terre, mes jambes se balançant dans un vide de deux ou trois mètres. Fouillant dans les poches de ma veste, j’y trouvai mon paquet de cigarettes et un briquet. J’en allumai une, consommai une bonne moitié en peu de temps puis ralentis l’allure. Je me demandais ce que faisait Sofia. Elle s’entraînait sûrement avec les gardes d’Andrea. Le problème, c’était qu’il ne fallait pas trop forcer sur son bras, sinon il ne guérirait pas bien. Et elle continuerait de se plaindre qu’elle ne pouvait pas bouger… Je soupirai, laissai échapper un nuage de fumée qui s’éleva au-dessus de ma tête. Un mouvement sur ma gauche attira alors mon attention. Une ombre. L’ombre de quelqu’un qui se trouvait non loin, derrière moi. Je me retournai, ouvris des yeux ronds. C’était une jeune femme, jusque-là, tout allait bien. Sauf que le bas de son corps n’était pas constitué de deux jambes mais d’une énorme queue de serpent. Surpris, je laissai échapper ma cigarette et me levai d’un bond. Très mauvaise idée puisque je me pris le pied… dans mon autre pied et trébuchai vers le vide.
- Merde ! fut tout ce que je parvins à crier en me sentant tomber. |
|
Invité | Invité | | | | | Profil : MP : Email : | | Lun 18 Déc - 19:03 |
| L'endroit était paisible, mais elle restait à l'affut du moindre son qui pourrait en troubler la quiétude. Une fausse note dans cette mélodie de dame nature signifierais que la présence d'un hybride ou d'un humain était envisageable. D'autant plus qu'elle était du genre à se repérer aux vibrations au sol ainsi qu'aux odeurs, sa langue inspectant parfois l'air ambiant à la recherche de quelque chose d'anormal. Elle cherchait à trouver d'éventuelles cachettes, temporaires ou non, pour l'hiver. Mieux valait prendre son temps et analyser les endroits qu'elle avait pu trouver l'année dernière afin de voir si ils constituent encore un bon abri. Et si cela était encore possible, apporter les réparations nécessaires elle même. Certes, l'endroit était supposé hanté mais elle n'avais pas eu de problèmes de revenants la dernière fois qu'elle avait passé une nuit dans le coin.
Une odeur l'interpella. Elle n'était pas animale, ni hybride car elle ne décelait pas un mélange entre l'humain et une hybridation. N'étant désormais plus vraiment seule, plausiblement en présence d'un traqueur qui venait maladroitement de signaler qu'il était là. A moins que ceci ne soit en réalité un piège, un stratégie afin de l'attirer en un endroit précis. C'est pourquoi elle préféra observer en prenant de la distance, mais se rapprochant quand même un peu. Sur ses gardes, elle avança en ayant repéré une silouhette perchée sur une ruine, assez proche pour l'atteindre d'un bond. Maintenant, elle sentait l'odeur d'une cigarette. Manifestement pas un chasseur d'hybrides, bien qu'elle soit encore particulièrement sur ses gardes. Elle se rapprocha, le contournant sur sa gauche.
Elle ne chercha pas à être particulièrement discrète cette fois ci. D'où le fait d'avoir révélé son ombre. Toutefois, l'homme bascula en avant, tête la première. Le pauvre allait se rompre le cou sur les pierres en contrebas ! Avez vous déjà vu un serpent bondir ? Le mouvement est si rapide que l'oeil humain ne peut le suivre. Shayliss se propulsa afin de se porter au secours de l'inconnu, ayant le temps de lui mettre un coup d'épaule afin qu'il se tourne sur le dos. Le reste de son corps forma un panier en dessous de lui et il y atterit lourdement. Rien qui ne fit mal à l'un où à l'autre, même si le choc avait du lui couper le souffle.
- "Suis-je terrifiante au point que vous en ayez perdu l'équilibre ?"
Avait-elle dit d'une voix douce, bien que moqueuse, observant avec attention la réaction de son vis à vis, prête à réagir à la moindre mauvaise surprise de sa part. Son capuchon s'étant enlevé lors de son mouvement, révélant bien plus son visage et ses longs cheveux roux. |
|
| Constantine Meyer | Age : 32 Localisation : Au cimetière Emploi/loisirs : Fossoyeur Multi-Compte : Nein ! | | | | Profil : MP : Email : | | Mar 19 Déc - 22:41 |
| Je fermai les yeux, m’attendant à toucher le sol, à ressentir une intense douleur dans le dos – ou derrière la tête si un malheureux cailloux se trouvait justement dessous. Mais rien ne se passa. Enfin si, il y eut un choc mais pas aussi violent que ce que je pensais. Quand j’osai enfin rouvrir les paupières, j’aperçus au-dessus de moi le visage de la demoiselle.
- Suis-je terrifiante au point que vous en ayez perdu l’équilibre ? questionna-t-elle visiblement amusée.
Je mis un moment à réaliser que j’étais allongé sur sa queue immense parce qu’elle m’avait rattrapé. Je bondis et reculai de quelques pas. Là, je pus la contempler plus aisément. Elle avait un joli visage pâle encadré de longs cheveux ondulés et roux… et même rouges. Ses yeux étaient d’un vert pomme pareil au mien, sa silhouette fine et élancée. Le haut de son corps était couvert d’une espèce de tunique longue et grise. Elle portait une écharpe en fourrure et une sacoche. Sa longue queue était parsemée d’écailles brunes. A vu d’œil, elle devait bien faire dans les quatre mètres.
« Ouow... » murmura Meyer choqué.
J’ignorais totalement qu’il existait des hybrides de ce genre. J’étais désormais habitué à croiser dans la rue des spécimens plus discrets, croisés par exemple avec des chiens ou des chats. Mais des serpents géants… jamais. Je devais avouer que c’était plutôt impressionnant. Me rappelant de sa question plus ou moins moqueuse, je répondis :
- J’croyais être seul. Et… on va dire que t’es plutôt imposante alors ouais, j’ai été surpris.
Je cherchai ma cigarette des yeux, me dis qu’elle devait être enfouie dans la terre mouillée à présent. Tant pis. Fouillant dans mes poches à la recherche d’un autre bâtonnet de tabac, je ne quittai pas l’hybride des yeux. On ne savait jamais, elle avait l’air totalement sauvage et pouvait m’attaquer à tout moment pour aucune raison… ou pour défendre son territoire sur lequel j’avais mis les pieds sans le savoir. Je n’en savais rien alors mieux valait rester sur mes gardes. Pourtant, vu la rapidité avec laquelle elle s’était déplacée pour me rattraper, je pouvais être le plus prudent possible, elle m’étranglerait sûrement en une seconde. A cette pensée, je me maudis d’avoir voulu faire cette balade seul. Je savais me défendre contre un être humain mais contre un hybride de ce gabarit, certainement pas. Si je rentrais vivant à la maison, Sofia ne serait pas très contente d’apprendre que j’avais croisé une femme serpent sans qu’elle ait pu lui mettre un ou deux coups pour l’évaluer. Bref, pour le moment, personne n’avait attaqué personne et le mieux à faire était de rester calme et civilisé… si Meyer le permettait.
« Fais donc, » dit-il simplement.
Pour une fois qu’il comptait me laisser tranquille, je n’allais pas protester. Ou alors, il espérait secrètement que la demoiselle me fonce dessus pour me massacrer. Mais je n’y croyais pas trop. N’avait-il pas complètement paniqué le jour où j’avais voulu me supprimer ? Il savait que c’était la seule solution pour le faire taire et l’empêcher de continuer à vivre dans ma tête. Perturbé, je me raclai légèrement la gorge et regardai l’inconnue qui se tenait devant moi.
- Merci de… m’avoir rattrapé au fait, lâchai-je gauchement.
Je trouvai enfin une cigarette, la calai entre mes lèvres et l’allumai. Ou plutôt « tentai » de l’allumer. Ce foutu briquet ne voulait plus fonctionner !
- Scheiße (Fait chier)… maugréai-je irrité. |
|
Invité | Invité | | | | | Profil : MP : Email : | | Dim 21 Jan - 11:49 |
| Elle se sentait plutôt rassurée d'avoir évité à l'humain une blessure pouvant être relativement sérieuse. Shaylis n'était pas une méchante fille et voir les gens se blesser ne lui apportait aucun plaisir, bien au contraire. De plus, peut-être était-ce quelqu'un d'important et qu'elle pouvait en tirer profit. Elle devrait faire donc preuve de finesse pour le découvrir. Shayliss le fixait avec un grand sourire amusé, faisant en sorte de remettre ses vêtements en ordre après ce sauvetage des plus rapides. Faisant de même pour ses cheveux, elle le fixait alors qu'il venait d'émettre une onomatopée de surprise. Elle compris tout à fait sa réaction de lever aussi vite. Son sourire s'élargis quand il avoua avec franchise le fait qu'elle l'avait quelque peu effrayé par son apparition des plus soudaines. Bien qu'elle ait pris le temps de se faire remarquer en douceur, en réalité.
"Je n'avais pas l'intention de vous effrayer. Et rassurez vous, j'ai déjà mangé. Vous voilà donc en sécurité.................. Je ne consomme pas d'humains de toutes façons."
Elle avait volontairement fait une longue pause afin de voir la réaction de l'humain qui l'avait déjà beaucoup amusée. La reptilienne demoiselle n'avait pas compris sa phrase, avant qu'elle ne reprenne la parole. Faire quoi ? Ses yeux toujours rivés sur lui, elle ne relâchait pourtant pas son attention sur son environnement, utilisant son ouïe et les vibrations qu'elle pouvait sentir au sol. Toutefois, elle évitait de sortir sa bifide langue serpentine afin de sentir la présence d'une éventuelle personne embusquée, sauf évidément quand il ne regardais pas. Certains humains ou hybrides interprétaient cela comme un manque de politesse.
"Mais de rien, je n'allais pas vous laisser vous blesser sans réagir, tout de même..."
Son briquet semblait ne plus marcher. Dommage... Du moins, en trouvant deux ou trois brindilles sèches. Elle pourrait certainement l'aider avec l'allume feu qu'elle possédait, étant partie de chez son "père" en embarquant tout ce qui faciliterais sa survie. Mais en avait-elle envie ? Ce sauvetage était déjà bien suffisant et elle n'avais pas l'intention de passer pour une personne servile. Elle haussa les sourcils quand il dit un mot qu'elle ne compris pas mais dont elle devina l'origine germanique. Cet homme était donc probablement allemand ou scandinave. Elle prit un air un peu plus sérieux et lui demanda :
"Je ne comprends pas le mot que vous avez prononcé... Que veut-il dire ?"
Elle le regardait avec curiosité désormais, se demandant ce qu'il allait répondre. |
|
| Constantine Meyer | Age : 32 Localisation : Au cimetière Emploi/loisirs : Fossoyeur Multi-Compte : Nein ! | | | | Profil : MP : Email : | | Dim 4 Fév - 14:42 |
| La demoiselle épousseta ses vêtements et remit ses cheveux en place. Elle avait une façon de bouger qui faisait vraiment penser aux serpents. Des gestes fluides, longs, décrivant des courbes majestueuses qui tromperaient n’importe quel imprudent. C’était à la fois envoûtant à regarder et inquiétant quand on s’imaginait que cette femme pouvait vous massacrer en une seconde. C’était un peu comme Sofia et son visage d’ange cachant un entraînement de tueuse.
- Je n’avais pas l’intention de vous effrayer, dit mon interlocutrice d’un ton si calme qu’il semblait apaiser la forêt tout entière. Et rassurez-vous, j’ai déjà mangé. Vous voilà donc en sécurité.
C’était vraiment censé me rassurer ?
- Je ne consomme pas d’humains de toute façon.
A la bonne heure…
- Je n’allais pas vous laisser vous blesser sans réagir, tout de même.
C’était bien aimable à elle. Si elle était vraiment sauvage au point de détester les êtres humains, je serais en train d’agoniser au sol. Enfin, je supposais. C’était déjà difficile de cerner une personne normale alors un hybride…
- Je ne comprends pas le mot que vous avez prononcé, reprit-elle d’un air curieux. Que veut-il dire ?
Quel mot ? Ah… je ne savais pas qu’elle m’avait entendu jurer. Abaissant un instant mon briquet pour la regarder, je retirai la cigarette de ma bouche pour pouvoir parler correctement.
- Oh, c’est euh… de l’allemand. Une façon de dire que ce briquet commence sérieusement à me casser les c… noix, rectifiai-je en appuyant frénétiquement sur ledit briquet qui ne faisait que de petites étincelles.
Je soupirai, déçu, et fouillai dans mes poches avec le maigre espoir d’en trouver un autre. Au moins, c’était une bonne façon de me rappeler que je fumais beaucoup trop. Je rangeai donc mes affaires à l’intérieur de ma veste et m’adossai à l’arbre qui se trouvait derrière moi. Et maintenant ? Faire la conversation ou m’en aller ? Je venais d’arriver, ce serait bête de partir tout de suite. Je ne me sentais pas vraiment tranquille en la présence de cet immense serpent. Mais je me dis que si je faisais comme si de rien n’était, elle n’aurait aucune raison de m’attaquer.
« J’sais pas si essayer d’être sympa peut t’aider mais bon, essaye, on verra, » suggéra Meyer sans grande conviction.
De toute façon, je n’avais pas d’autre idée. Alors, après un regard sur les alentours, je m’attardai à nouveau sur la jeune femme.
- Tu vis ici ? demandai-je à tout hasard.
Quelle que soit la réponse, je n’en serais pas étonné. Si la forêt, et plus particulièrement ces ruines, étaient sa maison, c’était un environnement idéal pour se cacher. Si elle vivait auprès d’un maître ou d’une maîtresse, ce serait sûrement pour protéger cette personne.
« T’imagines ce machin-là dans ton appart ? ricana Meyer. T’aurais même plus la place de circuler. »
J’évitai de lever les yeux au ciel pour ne pas que la demoiselle le prenne pour elle. Quel crétin celui-là… C’était bien lui, ça : se moquer ouvertement au lieu de s’imaginer une seule seconde de ce que ça pouvait représenter pour la personne concernée. D’un côté, je considérais ce corps imposant comme un handicap. Je la voyais mal parcourir les plus petites rues de Togi sans passer inaperçue, ou même monter dans une voiture. De l’autre, j’imaginais qu’il devait lui être fort utile pour se déplacer rapidement, combattre, atteindre des hauteurs... |
|
Invité | Invité | | | | | Profil : MP : Email : | | Ven 23 Fév - 18:33 |
| Elle se plaisait à voir son air inquiet... Le pauvre, elle devrait arrêter de le taquiner, il venait de subir une expérience déplaisante. Inutile d'en rajouter une couche supplémentaire maintenant qu'elle avait pu s'amuser à ses dépends, sans pour autant lui nuire. La belle ne s'en prenait pas à ceux qui ne lui avaient rien fait bien qu'elle soit espiègle. Elle avait hoché la tête en posant sa question, curieuse de ce qu'il avait bien pu dire. Shayliss avait vu juste, il s'agissait effectivement de la langue allemande. Et d'un juron qui indiquait le déplaisir de l'homme face à son briquet. Elle, il lui suffisait simplement d'utiliser une méthode de friction pour allumer un feu. Et quand elle le faisais, ce n'était pas pour fumer, elle ne pouvais se permettre un tel luxe. D'autant plus qu'elle n'avait jamais commencé à le faire. Gardant son allume feu qui faisait partie d'un ensemble paracorde avec mousqueton secret, elle écouta l'homme en le regardant étrangement...
"Oh, je ne vois pas pourquoi je ne serais pas sympa avec vous. Préférez vous que je devienne plus sauvage ?"
Lui dit-elle en le regardant avec un air de prédateur et un sourire amusé. Elle s'était un peu rapproché de lui quand il avait dit cela. Il posait beaucoup de questions, des questions qui pouvaient s'avérer dangereuses pour lui. Certains hybrides n'appréciaient pas et pouvaient attaquer un humain directement après que celle ci soit posée. L'expression de la rousse se fit plus neutre, impassible, bien qu'elle croisa les bras en le fixant.
"Je vous trouve courageux de poser ce genre de questions. Je vis partout et nulle part à la fois. Et vous, où vivez vous ?"
Demanda-t-elle afin d'en savoir plus, n'ayant pas grand monde à qui parler. Elle fixa l'humain une fois qu'il repris la parole avec un air étonné qui fissura son masque d'impassibilité pendant un instant. De quoi parlait-il ? Quelqu'un lui avait échappé ? Ses sens lui avaient ils fait défaut ? Elle préféra se mouvoir vers lui un peu plus, cette fois menaçante. Sa longue langue bifide cherchait l'odeur d'un intrus, se fichant désormais qu'il la voie et en se déplaçant, tentait de ressentir les vibrations causées par un intrus.
"Ne jouez pas avec moi, si il y a quelqu'un d'autre ici, qu'il se révèle immédiatement. Vous n'avez probablement pas envie que je me mette en colère. Dites immédiatement à votre comparse de se révéler et il ne vous arriveras rien."
Elle tenta alors de l'attraper dans ses anneaux. L'objectif étant de le prendre en otage et de forcer la personne encore dissimulée à se révéler. Elle ne souhaitait pas le blesser, juste l'immobiliser. Il pourrait toujours communiquer, son but étant de le tenir assez fermement pour qu'il ne bouge pas d'un pouce. Du moins, si elle arrivait à l'attraper. Elle ne sous estimait jamais un adversaire, chose qui menait souvent à de gros ennuis. |
|
| Contenu sponsorisé | | | | | Profil : MP : Email : | | |
| |
|
Sujets similaires | |
|
| |