Un mince sourire se dessina sur le visage de Sofia, Meyer avait accepté son aide pour cuisiner. Toute contente, elle marcha en silence aux cotés de son Maître jusqu'à l'appartement. Pour une fois, le vieux voisin n'était pas à la fenêtre pour les espionner, c'était assez rare. Il ne devait certainement pas être chez lui, pour le moment... Tant mieux, il ne viendra emmerder personne. Les deux rentrèrent chez eux, profitant rapidement de la douce chaleur de l'appartement. Ca faisait du bien, surtout qu'il faisait froid dehors. Tandis que Meyer s'occupait de mettre les courses à cuisine, Sofia, quant à elle, ouvrit son paquet de Taiyaki, elle ne pouvait plus attendre d'en manger au moins un. Elle le rejoignit rapidement, les joues encore gonflées, mâchant son gâteau. Très à cheval sur l'hygiène, elle se lava les mains après avoir retiré ses gants.
Ils préparèrent la salade de pomme de terres dans un premier temps. Elle adorait ça... En fait... Elle mangeait presque de tout, elle n'était pas vraiment difficile au sujet de la nourriture. Ce n'était pas très difficile à réaliser, même plutôt rapide. Une fois terminée, Sofia récupéra le saladier pour le mettre au frigo et retourna vite vers Meyer pour ne rien rater de la suite. Il sortit 3 assiettes, comme elle l'avait fait avant, pour préparer les escalopes. Comme promis, Meyer laissa Sofia casser les œufs. D'un geste plutôt maladroit, elle brisa la coquille de l’œuf et hésita un moment avant de la jeter à coté. Elle fit de même avec le reste, quelques morceaux de coquilles dans l'assiette que Meyer s'empressa de retirer. Oeufs battus, farine et chapelure dans chacune des assiettes, comme la recette qu'elle avait vue à la télévision, les escalopes étaient prêtes. Meyer avait frappé dessus avec une spatule, c'était assez étrange et amusant à voir. Sofia l'avait regardé faire, plutôt curieuse, mais il devait savoir ce qu'il faisait, après tout.
Tout était prêt ! Ça avait l'air drôlement bon, et pourtant si simple à faire. Les assiettes étaient beaucoup plus présentables que celles de Sofia auparavant. En même temps, c'était pas difficile, au vu de la catastrophe qu'elle avait provoquée... Ils s'installèrent à table, Sofia fixa Meyer jusqu'à ce qu'il commence à manger, pour faire ensuite de même. Elle récupéra la rondelle de citron qu'elle dirigea toute entière vers ses crocs, prête à la croquer. Elle fut rapidement stoppée par Meyer, qu'elle regarda, intriguée. En effet, Sofia ne connaissait pas le gout de ce fruit, elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion d'en manger. Il lui conseilla de manger uniquement l'intérieur, qu'elle regarda curieusement, la rondelle entre son pouce et son indexe. Elle n'écouta pas la mise en garde de son Maître et la plia en deux pour croquer l'intérieur. Son visage se crispa aussitôt, surprise par autant d'acidité, elle balança le citron droit devant elle, qui atterrit dans l'assiette de Meyer. Qu'elle horreur, ce fruit ! Elle regarda un instant le morceau de citron puis se pencha sur la table pour aller le retirer.
"Oh... Pardon Master. C'est drôlement acide hein ?"annonça-t-elle innocemment.
Elle espéra juste que cette petite bêtise n'allait pas contrarier son Maître. Elle surveilla rapidement sa réaction du coin de l’œil en se faisant toute discrète puis récupéra la viande. Le reste du repas se déroula en silence, Sofia termina rapidement de son côté et laissa Meyer prendre son temps. Elle ne quitta pas la table, restant sagement assise sur sa chaise pour patienter. A peine eut-il terminé, elle se leva pour débarrasser la table et faire la vaisselle. Comme toujours, en même temps, elle prépara un café pendant que son Maître patientait à table. Elle le lui rapporta rapidement une fois la vaisselle terminée, ça permettait au café de refroidir un peu, comme il ne l'aimait pas trop chaud. Sofia s'installa derrière lui pour glisser sa main sous son T-shirt pour lui masser les épaules, au niveau des trapèzes. Son travail devait lui demander beaucoup d'effort , et ça devrait probablement lui faire du bien. Après tout, le seul objectif de la Chienne était de tout faire pour servir au mieux Meyer, prendre soin de lui. En général, le dimanche était un jour de repos - même si Meyer avait travaillé ce jour là - Sofia ne réclamait jamais de promenade. Et puis, elle l'avait déjà faite, après tout, en allant faire les courses.
Une fois le café terminé, Meyer s'installa sur le canapé, suivit par Sofia, pour aller se détendre un peu devant la télévision. Cette fois-ci, pas de dessin animé, mais plutôt le journal télévisé, histoire de rester un minimum au courant de ce qu'il se passait à Togi. La fatigue se lisait sur le visage de Meyer. Sofia posa sa main sur son épaule pour l'inviter à se coucher , pui proposant ses cuisses comme oreiller. Elle resta silencieuse, ses doigts venant gratter doucement ses cheveux, regardant la télévision sans vraiment s'y intéresser.
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
Dim 17 Déc - 17:31
Elle contempla un instant la tranche de citron puis la plia en deux pour croquer dedans. L’effet fut immédiat : elle fit une grimace et lâcha le citron qui atterrit mollement dans mon assiette. Embarrassée, elle le récupéra.
J’eus un sourire en coin et continuai de manger. Le repas se déroula en silence, comme toujours. Nous nous étions bien débrouillés, c’était bon. Sofia ne disait rien mais elle termina son assiette sans en laisser une miette. En vérité, je ne l’avais jamais vu gaspiller. Elle n’était pas difficile et mangeait de tout, surtout la nourriture asiatique. Quand je terminai mon repas, la demoiselle se hâta de débarrasser la table et faire la vaisselle. Je restai assis, somnolant un peu après avoir bien mangé. Une petite sieste ne serait pas de refus. Mais d’abord, j’eus droit à une tasse de café et un massage des épaules. La main fraîche de Sofia sous mon tee-shirt me fit tressaillir un instant. Mais je profitai de ce moment de détente au maximum parce que j’en avais vraiment besoin. Je bus ensuite mon café et me forçai à me lever pour aller m’asseoir sur le canapé. Sofia me suivit et s’installa avec moi tandis que j’allumais la télévision pour regarder un peu les informations. Le fond sonore m’aiderait également à m’endormir. Même en étant épuisé, je peinais toujours à trouver le sommeil. Je me demandais si je n’allais pas me mettre carrément dans mon lit quand Sofia me prit doucement par l’épaule, m’invitant ainsi à m’allonger et me servir de ses cuisses comme oreiller. Je me laissai faire, fus agréablement surpris en sentant ses doigts venir me grattouiller les cheveux. Je ne pouvais pas rêver mieux. Pourtant, quand je fermai les yeux et m’endormis peu après, le visage d’une Severina souffrante m’apparut. Je voulais dire souffrante mentalement. Elle n’était pas bien, se tenait la tête avec les mains et gémissait. Non, en fait, elle pleurait et ne cessait de répéter « Je ne voulais pas le tuer, je ne voulais pas le tuer. » Qui ? Moi ? Parlait-elle de ce jour où elle me poignarda avec un couteau pour se défendre de Meyer ? Ça m’en avait tout l’air. « Non, ce n’était pas lui, Sev. C’était l’autre lui. » Sev ? Qui appelait-elle ainsi ? Se parlait-elle à elle-même ? Ou à… Non, c’était impossible. Elle ne pouvait pas elle aussi… Il y eut alors un instant de flou total, tout devint noir puis la lumière revint. J’étais dans sa chambre chez ses parents. Le tabouret bascula et Severina, pendue au cou par une corde trouvée dans le garage de son père, eut un dernier spasme avant de laisser la vie s’échapper de son corps. Je me réveillai en tremblant, regardai le visage de Sofia au-dessus de moi. Je ne savais pas si elle dormait ou non mais sa tête penchait un peu sur le côté et elle ne bougeait pas. Le journal télévisé était terminé et avait laissé place à un film sans intérêt sur l’esprit de Noël dans une famille nombreuse. Je me mis sur le côté pour tourner le dos à la télé, fermai à nouveau les yeux. Satanés cauchemars… je ne pouvais même pas faire une simple sieste tranquille...
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