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 Les dangers de la fidélité ? [Ouvert]

Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
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Les dangers de la fidélité ? [Ouvert] EmptyDim 30 Juil - 20:15
Sofia Ashley
Les dangers de la fidélité ? [Ouvert] Test_animation_by_tigra0-d4zeopl


Elle se tenait là, assise, très faible. Le sang s'échappait de chacune de ses blessures. Elle parvint à traîner son maître à l'abri des regards. Chaque pas furent une souffrance, on entendit à chacun de ses souffles le sang se mêler à l'air, provoquant un gargouillis se terminant par des crachats. A bout de force, elle s’étala contre les cartons, proche des ordures, son maître contre elle. Elle se tenait là, assise, très faible.  La pluie finit par tomber, inexorablement, sonnant presque comme une parodie, un cliché. Chaque goutte frappa le visage de Sofia, son corps faisant office de mur pour son maître. Ce dernier, impuissant, laissa faire, répétant sans cesse à Sofia de s'en aller, de sauver sa vie. Elle fut prise d'un dilemme : Désobéir à son maître et rester, ou s'en aller et le laisse mourir. Elle préféra rester avec lui. Apeurée, se recroquevillant sur elle même, elle ne sut comment réagir à cette situation. Ne connaissant pas les bases du secourisme, elle fut incapable d'apporter les premiers soin, à elle et à son maître. Elle agit alors par instinct : Ses mains venant s'appuyant sur les plaies du maître, sa langue venant chasser le sang sur le visage de celui ci, en vain. Grognant de douleur, Roy, le maître, passa un bras autour de la taille de Sofia, l'approchant de lui. Il prit le collier pour le remettre au cou de son esclave, lui caressant ensuite la joue.

"Va-t-en, Sofia, trouves quelqu'un de bien et donne lui le papier que je t'ai donné avant."

"Non. Je vous abandonne pas. Je reste." Répondit-elle simplement

Le papier en question, un acte de cession signé de la main de Roy, prouvant qu'il cède son esclave. La pluie continua de tomber, entraînant avec elle le sang des deux humains, faisant virer le pavé au rouge. Fatalement, le glas de la Mort sonna, entraînant Roy avec elle. Les blessures qu'il reçut dans l'arène eurent raison de lui. Consciente de la mort de son maître, Sofia resta là, auprès de lui, sanglotant. Roy savait que Sofia ne pourrait pas survivre seule, une chienne errante est vouée à la mort. Voila pourquoi il tenta de lui trouver quelqu'un, capable de s'occuper d'elle. Certes, elle n'était que son gagne pain, l'envoyant peut être à la mort dans chacun de ses combats, mais peut être s'était-il attaché à elle, durant toutes années.  Sofia récupéra son Katana, l'attachant à sa taille, puis se coucha au sol, recroquevillée sur elle même, contre le cadavre de Roy. Détrempée et affaiblit, elle attendit, sans savoir quoi. Peut être le retour de son maître, qu'il se "réveille'.

Elle chercha du regard son bandeau avant de le récupérer des mains de Roy. Comme à son habitude, Sofia se banda les yeux, les soulageant ainsi de la lumière des lampadaires reflétée par l'eau de pluie sur le sol. Elle fut en effet plus habituée à l'obscurité, ses yeux s'étant, au fil des années, adaptés à la nuit. Elle plaça son bras sur son ventre, appuyant dessus, le sang imbibé dans le tissus de sa robe s'échappa alors, glissant entre ses doigts. Vint le silence, rythmé uniquement par le son de la pluie frappant le pavé. Le silence.   
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Les dangers de la fidélité ? [Ouvert] EmptyDim 30 Juil - 23:38
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Les dangers de la fidélité ?

C'était un soir de mauvais temps, l'un de ceux où personne ne sort et où l'on se terre chez sois pour ignorer la pluie. C'est du moins ceux que font la plupart des gens. Pas moi. En réalité, j'adore la pluie, qu'elle soit forte ou douce, elle est toujours apaisante. C'est comme si l'on s'aventurait dans un autre univers lorsque l'on sort par ce temps, le calme ou seul le bruit des gouttes règne sur la ville, les rues désertes et cette odeur inimitable... Bref, vous aurez compris, pour moi, c'est un temps parfait, un temps par lequel je veux sortir plus que tout autre et ce soir, le temps est parfait. Le seul problème que je pouvais avoir, c'est encore mes gardes, ma mère refusant que je sorte dans les rues sans la moindre escorte et comment profiter de ce calme avec des énergumènes qui font sans cesse du bruit autour de toi ? C'est simple, c'est impossible, pas pleinement en tout cas.

Le seul compromis que j'avais réussi à trouver, c'est avec mes gardes personnelles : Thomas et Matthieu. S'en doute les seuls ç s'intéresser à moi malgré leur côté protecteur. C'est avec eux que je me promène ce soir. Enfin, chacun d'entre eux à au moins vingt mètres de moi et ne me parlant que s'ils jugent cela d'une importance capital. Autant dire jamais. Car oui, avoir des gardes du corps c'est mignon, mais en réalité, la plupart du temps ils sont parfaitement inutiles. Avec cette entente, je peux profiter de me promenader tranquillement et celle-ci ne fera pas exception. Enfin, c'est ce que je pensais, mais cette fois ne fut pas le cas.

Alors que je profitais tranquillement de ma promenade, j'entendis quelqu'un courir derrière moi : Matthieu. Celui-ci me prit même pas le temps de m'expliquer la situation, le prenant la main pour m'entraîner dans une ruelle en me disant simplement de le suivre. Il ne m'en fallut pas davantage pour prendre la situation très au sérieux, surtout en connaissant le sérieux et le professionnalisme de mes gardes. S'il en oubliait la courtoisie, c'était grave, obligatoirement. Une fois à l'abri, je découvris Thomas qui nous attendait en couvrant la zone. Ils m'apprirent alors qu'il y avait un nombre important d'hybride à proximité et que certain d'entre eux étaient blessés. En d'autre termes, il y avait eu du grabuge non loin.

Sans me poser de question, je leur laissai le choix de la stratégie à adopter, ils connaissaient mieux la situation que moi. Ils décidèrent de se déplacer jusqu'à un endroit plus simple à couvrir et d'attendre que la situation ce calme là-bas. Je m'y pliai. On bougea alors d'un pas rapide, bien plus pressant que ce dont j'étais habituée. Il était clair que Matthieu et Thomas m'avaient caché des informations pour que je ne panique pas trop, comme le nombre d'individu, le fait qu'ils soient armés ou non, mais leur comportement ne me tromper pas. On traversa de nombreuse ruelles sans que je ne sache où l'on était ou où nous allions. Les rues devenaient de plus en plus sinistre, pauvre. Aucun de mes gardes ne voulaient me donner plus d'information et je commençais réellement à paniquer. J'avais peur et la pluie qui m'apaisait habituellement n'était d'aucun soutient. Puis, alors que je songeais que ce n'était rien de grave, que tout allait bien ce passait, je découvris une flaque de sang que la pluie entraîner le long de la rue. Poussant un cri étouffé, je trébuchai et tombai au sol.

Thomas et Matthieu m'aidèrent immédiatement à me relever, mais j'étais tétanisée et lorsque que je finis par bouger, mon attention était toute entière sur cette rivière écarlate descendait la rue. Quelqu'un était là-bas et le sang continuait à couler, il était en vie, c'est une évidence. Je regardai encore un instant ce flot ininterrompu avant de m'avançait vers lui, décidée. J'entendis alors la voix de Thomas, rauque et sans appelle. Il s'inquiétait et ses craintes étaient sans doute fondées, mais mon pas ne ralentit pas d'un iota, au contraire, j'accélérai. Cette personne allait mourir si l'on ne faisait rien. Lorsque j'arrivai, je découvris deux personnes au sol, un vieil homme et ce qui semblait être une aveugle. Tous deux immobile. Mon sang se glaça étaient-ils mort. Je me tournai vers Matthieu, ancien médecin militaire. Il avait la main sur son arme, le visage sérieux, mais lorsqu'il vu le mieux, je sentis de l'amertume dans son regard. Il les pointa du doigt, toujours à l'affut.

-"L'homme vraisemblablement mort, sa respiration est faible voir inexistante. Quant à la femme, elle respire, mais ses blessures sont bien plus graves."

Il avait dit cela d'une voix monocorde, comme s'il s'agissait simplement d'un examen de routine, comme si rien n'était en jeu. Seul lui importait ma sécurité et elle n'était pas là. Je m'emportai, lui criant dessus.

-"Et alors quoi !? Tu comptes les regarder longtemps ? C'est toi le médecin ici, vérifie, sauves-les. Bouge-toi merde ! Tu comptes vraiment me laisser voir deux personnes mourir ? Car il est hors de question que je parte sans avoir essayer quelque chose. S'il le faut déchires tes vêtements pour leur faire des pansements, je m'en moque. Réagis !"

Matthieu et Thomas me dévisagèrent, stupéfait, c'était la première fois que je m'emportais devant l'un d'entre eux, même lorsque je devais sacrifier une partie de ma liberté pour ma sécurité. Ils se consultèrent du regard et Thomas se mit enfin au travail tandis que Matthieu vérifier la zone. De mon côté, j'étais toujours aussi tétanisée, je ne comprenais même pas où j'avais trouvé la force de lui crier dessus. J'étais inutile, me contentant de serrer les poings.

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Sofia Ashley
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Les dangers de la fidélité ? [Ouvert] EmptyLun 31 Juil - 0:49
Sofia Ashley
Le temps se joua de Sofia, la défia :  Allait-elle mourir ou vivre ? Combien de temps pouvait-elle encore tenir ? Cela devint rapidement une torture. Elle resta là, démunie, à regarder le corps sans vie de Roy, les larmes commencèrent à perler sur ses joues. Elle prit enfin conscience de ce qu'il se produisit, réellement : Il est mort. Elle se répéta cela sans cesse, torturant davantage son esprit : Il est mort. Il est mort. Il est mort. Il est mort. Une réaction humaine peut être ? Mais elle chercha un coupable, voulait-elle déjà chercher vengeance ? Pourquoi est-il mort ? Pourquoi ? Pourquoi ? Elle finit par pleurer, en silence. Chaque sanglot devint douloureux, une douleur exprimée par des grognements aiguës. Une douleur qu’elle finit par ressentir, l'impression de se prendre un camion de plein fouet, l’adrénaline ayant disparue. Ca fait mal... "J'ai mal", murmura-t-elle. Elle remua lentement les orteils, puis les doigts, s'assurant du bon fonctionnement de ses membres, mais elle fut incapable de se relever malgré de vaines tentatives qui la firent chuter encore et encore dans la flaque de sang, sous un "splash" morbide. C'était donc ça, mourir seule ? Cette idée la terrifia. Son instinct lui dicta, subitement, d'aller chercher de l'aide, pour sa propre survie. Elle en fut incapable, chutant encore et encore, et se laissa giser au sol, finalement, perdant doucement conscience.

... .... Quelques minutes plus tard

Prise d'un sursaut, elle se réveilla, poussant un petit cri. Elle entendit du bruit, une chute, quelqu'un tomber dans une flaque d'eau, un cri, des bruits de pas. Sofia fixa alors les trois personnes devant elle, sa planche de salue ? Pas en voyant l'un d'eux poser sa main sur son arme. Elle fronça les sourcils, devant se geste, prenant cela comme une menace. Puisant dans ses dernières ressources, elle se releva, les genoux courbés et tremblotant, poussant des souffles bruyants, montrant l'effort fournis pour simplement se dresser sur ses jambes, elle cracha du sang qui la gênait pour respirer et dégaina lentement son Katana dans un sifflement métallique. Davantage sur la défensive, elle ne montra aucune intention d'attaquer, déjà car elle savait qu'elle ne pourrait tout simplement pas, mais aussi car elle fut paralysée lorsqu'elle entendit Matthieu annoncer la mort de Roy. Elle poussa alors un puissant cri de rage, semblable a un rugissement, titubant et vraisemblablement en colère. Colère mêlée à la tristesse, son cri se transformant en sanglot. Voulant jouer la carte de l'intimidation, elle afficha ses crocs, poussant des grognements préventifs. Son katana raclant le sol prouvait que les forces lui manquèrent pour lever la lame. Matthieu, en militaire confirmé, pourrait éventuellement remarquer que Sofia optait davantage pour la défense et l'intimidation, au vu de sa pose actuelle purement défensive. Et, aussi, qu'elle était taillée pour le combat, ou du moins savait se défendre.  

Sofia fut prise d'un sursaut qui la fit chuter au sol lorsque l'humaine hurla sur ses gardes. Elle comprit également que ces trois personnes ne représentèrent pas, pour le moment, un danger. La chienne resta tout de même méfiante à l'approche de Thomas, le laissant vérifier l'état de Sofia. La plus grosse plaie se trouvait au niveau de l'abdomen, un plaie plutôt grande, sans être trop profonde. Des plaies diverses au niveau des cuisses et bras, des coups de griffes et de crocs, à priori, certains ayant déchirés le tissu de sa robe. Elle fixa Thomas droit dans les yeux, pouvant ainsi mettre fin à leur doute : Sofia n'était pas aveugle et pouvait clairement les distinguer malgré ce bandeau qui semblait, à première vu, opaque. Elle agrippa doucement le bras de Thomas, tenant fermement son Katana de l'autre, pas prête de le lâcher, ni de l'utiliser.
"Roy est parti. Si vous m'emmenez. Ne le laissez pas ici. Il faut le replanter au sol."

N'ayant visiblement pas compris les dernières consignes de Roy, elle donna l'acte de cession à Thomas, sans vraiment réfléchir. Elle sembla rassurée, un sentiment qu'elle ne connaissait pas vraiment : Le soulagement. Elle n'allait pas mourir tout de suite, finalement ? Elle plongea son regard dans celui de son ancien Maître, lâchant le bras de Thomas pour aller glisser ses doigts sur le visage du défunt, et ainsi lui fermer les yeux. Sofia reporta ensuite son attention sur la femme en face d'elle. Elle se contenta de la fixer, intriguée : Était-elle une maîtresse avec 2 esclaves !? Sofia se questionna au point, parfois, de penser en parlant : "2 esclaves... ?" en alternant les regards entre Matthieu et Thomas. Après tout, elle ne connut que ce monde là : Les maîtres envoyant les esclaves se battre, elle n'avait jamais vu de personnes riches, le concept de garde du corps lui était totalement étranger. Elle ne protégea Roy que par instinct canin, de fidélité. S'apaisant au fil des minutes, elle se relâcha lentement, certaine de ne plus être en danger. Elle se laissa faire.


Dernière édition par Sofia Ashley le Sam 5 Aoû - 0:11, édité 1 fois
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Les dangers de la fidélité ? [Ouvert] EmptyLun 31 Juil - 10:46
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Les dangers de la fidélité ?

La jeune femme avait réussis à se lever, enfin presque. Ses deux jambes flageolante essayant tant bien que mal de dresser son buste meurtri. Elle faisait peine à voir et malgré la main qu'elle posait sur son sabre, aucun de nous trois ne souleva ce geste. Jamais elle ne serait capable de le lever avec la force qu'il lui restait. Elle chuta même lorsque je criai mes ordres à Thomas... Si même moi j'étais capable de la mettre à terre, cette pauvre fille était dans un état lamentable. Je l'observais, immobile, espérant simplement qu'elle laisse Thomas lui appliquait des premiers soins sans perdre ses dernières forces en luttant inutilement. Je fus donc soulager de voir qu'elle n'essaya pas d'attaquer Thomas lorsqu'il s'avança, mais la précision avec laquelle elle lui attrapa le bras et le fixa m'interpella. Elle n'était pas aveugle ? Alors pourquoi portait-elle ce bandeau opaque sur ses yeux ? Je pensai immédiatement qu'elle couvrait peut-être une blessure derrière avant de me rendre compte que c'était absurde, il n'y avait aucune trace de sang sur ce tissu. Elle prit alors la parole, prononçant une requête pour le défunt.

On avait confirmation : l'homme était bien mort. De toute manière, même s'il ne l'avait pas été, ce n'est pas avec l'équipement que l'on a ici qu'on aurait pu le sauver. Je serrais davantage les poings, me sentant toujours plus impuissante face à ce que je voyais. Regardant l'homme mort qui se tenait devant moi. Je connaissais son nom désormais : Roy. Je ne sais rien de lui et pourtant le simple fait de connaitre son nom ne faisait plus de lui un étranger. Mon cœur se pinça, et si j'étais arrivée un peu plus tôt ? Il fallait que je sauve cette fille, au moins elle puisque je n'ai pas pu sauver son compagnon. Grinçant des dents, je me tournai vers Matthieu qui revenait après avoir observé les alentours. Il annonça que l'endroit était enfin calme et qu'il ne semblait plus y avoir d'affrontement. Cette bonne nouvelle ne me fit même pas chaud au cœur. Enfin, mes deux gardes pourront enfin lâcher ma sécurité un instant pour s'occuper de notre blessé. Je me tournai à nouveau vers Thomas, celui-ci me tendant une feuille qui provenait de la rescapé. Je l'ouvris rapidement :

"Par la présente, je soussigné, Roy Youngblood, céder Sofia. Prenez soin d'elle. Mettez lui son bandeau sur les yeux à la maison. Ne retirez jamais son collier si vous n'êtes pas en danger. Elle est docile, obéissante, propre et surtout fidèle.
Ne lui faites pas de mal, ne profitez pas d'elle."


J'avais l'impression qu'il me léguait son chien, mais je n'y pris pas attention, la seule chose que j'en retins pour l'instant était cette phrase : "Prenez soin d'elle". Si c'était là les dernières volontés de l'homme qui git à mes pieds, je compte bien m'y tenir. Je regardai à nouveau la jeune fille qui semblait me fixer, murmurant d'une voix à peine audible : "deux esclaves ?". Le sang me monta au cerveau, comme si l'on m'accusait d'inhumanité. Je crachai en guise de réponse.

-"Et puis quoi encore ? Ils sont libres ! Et tu le sera aussi si tu me suis."

Mon ton avait été violent et je m'en voulus immédiatement après, crier après une malade n'était pas dans mes habitudes. Elle n'y pouvait rien elle et aux vues de la lettre, elle n'a pas dû connaitre grand chose d'autre. Je resongeai alors à sa requête, elle voulait qu'on offre une sépulture à cet homme ? Plus j'en savais sur lui, plus il me révulsait, mais sa dernière volonté était que je m'occupe d'elle et c'était visiblement la seule chose à laquelle elle tenait pour l'heure. Je pestai un juron avant de reprendre d'une voix plus amicale, sans pour autant cacher l'amertume de celle-ci.

-"On s'occupera d'enterrer Roy. Pour l'instant laisse Thomas s'occuper de toi... Désolé, mais je n'ai aucune envie que tu rejoignes ce type."

Je pliai la lettre avant de la mettre dans ma poche, m'adressant ensuite à Thomas pour connaitre son état. Comme je m'y attendais, celui-ci était grave et la déplacer pourrait lui être fatale, mais la pire nouvelle n'était pas là. Si on ne lui faisait pas rapidement une transfusion et qu'on ne refermait pas ses plaies, ses chances de survie étaient minime. Mon regard se porta sur la jeune femme un instant avant que je ne dégaine mon téléphone. J'aurai alors dû appeler une ambulance, mais je n'avais aucune envie de leur céder la main. Thomas n'avait rien dis, mais son expression était claire, pour lui elle serait foutue avant l'arriver des secours. Non, si je voulais faire quelque chose, c'était maintenant. J'appelai mon intendante.

-"Je veux que tu m'envois un équipement chirurgical complet ainsi que des poches du groupe O négatif à l'adresse que Matthieu va te donner. Je veux ça immédiatement." Annonçais-je avant de lancer le téléphone à Matthieu. "Thomas, tu te chargeras de refermer les plaies lorsque ça arrivera. Je compte sur toi pour qu'elle ne garde pas trop de cicatrice, elle pourrait t'en vouloir."

Mes deux gardes me dévisageaient à nouveau et encore une fois je les défiai du regard. Pour avoir ce matériel aussi rapidement, il faudrait l'acheter au black et de la manière la moins légal possible, j'en avais conscience et c'est vrai que ça ne me ressemblait pas. Je m’adossai contre un mur en commençant enfin à me demander pourquoi je faisais tout ça, ma pensée empruntant ma voix l'espace d'un instant.

-"Tu vas vivre."

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Sofia Ashley
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Les dangers de la fidélité ? [Ouvert] EmptyLun 31 Juil - 21:49
Sofia Ashley
Un énorme gargouillement se fit entendre. Sofia passa machinalement sa main sur son ventre, avant d'aller récupérer un gros morceau de lard dans le sac ensanglanté de son défunt Maître. Réaction pouvant paraître étrange d'ailleurs, elle mangea comme si de rien n'était, naturellement. Elle déchirait ce bout de lard de ses crocs avec aisance, ne faisant, au final, que répondre à son besoin primaire : Elle avait faim, elle mangeait, point. Un bruit pouvant paraître agaçant se faisait entendre pendant qu'elle mangeait tout en regardant Thomas la soigner. Sofia arracha un morceau de lard fumé pour le tendre à son Médecin de fortune, comme pour le remercier. Elle termina rapidement le lard et posa ce qui en restait au sol, regardant Thomas remettre la lettre à Andréa, intriguée. Sofia sembla attendre une réaction de cette dernière à la lecture de cette lettre, une réponse, elle regarda à la place le cracha, curieuse, ne comprenant visiblement pas le sens de ce geste. Incompréhension de courte durée quand elle comprit qu'elle fut blessée par les propos de Sofia. Libre ? Qu'est-ce que c'est ? Un concept qu'ignorait la chienne, qu'elle ne comprenait pas. Elle resta donc silencieuse, avant de gémir de douleur lors d'une intervention de Thomas et baissa aussitôt les yeux pour surveiller ses gestes.

Sofia revint sur Andréa, quand cette dernière annonça que Roy aura droit à son enterrement, elle sembla soulagée, hochant en tête en guise de remerciement. Elle se redressa doucement en voyant la femme prendre son téléphone, intriguée. Elle n'eut jamais vraiment l'occasion de voir cet objet et, comme une enfant, elle tendit la main pour essayer de le prendre, malgré la distance séparant les deux femmes.Elle écouta du coup à peine le conversation, certains mots étaient même trop compliqué pour elle, de toute façon. Elle esquissa même un microscopique sourire amusée en voyant le téléphone voler d'Andréa à Matthieu. Elle se tourna avec vers se dernier, semblant lui demander ce téléphone, pour le voir de plus prêt peut être ? Sofia garda un œil, cependant, sur Andréa, avant de, finalement, prendre la parole. 

"Tes deux gens libres veulent pas m'aider. Toi tu leur dis de le faire. Pourquoi tu le fais ?"

Elle tourna la tête vers Thomas, ensuite, poursuivant avec lui.

"Tu es soigneur de gens ? Dis moi si tu penses que j'arrive pas à passer la nuit, ça ira plus vite. J'en ai assez d'avoir mal, c'est pénible".

Dit-elle d'un ton parfaitement monotone, elle sembla en effet s'impatienter , commençant à gigoter. Bien que souvent tenue en laisse, Sofia n'aimait pas rester sur place sans bouger, elle avait besoin de marcher, de courir, de faire de l'exercice. Son corps en étant la preuve, Thomas pouvait d'ailleurs le remarquer : Ses cuisses sont fermes, musclées et semblaient puissantes. Elle continua de remuer, lâchant des gémissements plaintifs : Elle voulait partir de cet endroit. Elle agrippa le corps de Roy, le faisant glisser sur le sol pour le ramener vers elle, faisant clairement comprendre qu'il fallait l'emmener lui aussi.

"Il faut partir. Roy n'aimait pas que je reste au même endroit."

Elle gratta le sol du bout de ses gants griffus, se collant davantage contre Thomas pour le pousser doucement, tentant ainsi de le forcer à bouger lui aussi. Pour l'embêter, elle trifouilla Thomas un peu partout, cherchant, s'il la laissa faire, dans les poches. Sofia semblait ignorer la gravité de ses blessures, qu'on ne pouvait tout simplement pas la transporter dans la mettre davantage en danger. Elle s'épuisa donc rapidement, et inutilement, en s'agitant. Chacun de ses gestes faisant gicler toujours plus de sang des plaies non traitées. La couleur noire de sa robe camouflait bien l'évidence : Elle avait en effet perdu beaucoup de sang. Imbibé dans le tissu, le rendant plus lourd et dégageant de plus en plus l'odeur du sang, accentué par la pluie.  
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Les dangers de la fidélité ? [Ouvert] EmptyMar 1 Aoû - 19:09
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Les dangers de la fidélité ?

Ma réplique m'interpella, pourquoi tenais-je tant à ce qu'elle reste en vie ? Cette question a l'air stupide, il parait normal d'aider une personne agonisante lorsqu'on la voit, il faut être inhumain pour dire le contraire. Cependant, je ne me reconnaissais pas. Pourquoi diable ai-je suivi une flaque de sang alors que j'étais terrorisée ? Pourquoi n'ai-je pas simplement fuis ? Et surtout, pourquoi avoir fait appel à un marché clandestin alors que ce type d'affaire pourrait détérioré l'image de ma mère ? Ce n'est clairement pas juste une coïncidence si j'enchaîne tous ces choix inconsidérés, mes gardes m'ont pourtant souligné mon comportement suspect avec leur air réprobateur. Alors pourquoi ai-je agis si bizarrement ? Je ne suis pourtant pas le genre de personne à tomber dans l'altruisme sans raison, je dois bien trop à ma mère pour penser aux autres avant elle. Regardant la femme que je tentais de sauver, qu'est-ce que tout cela pouvait bien m'inspirer pour que j'agisse de manière aussi impulsive ? Pour être franche, je n'en sais rien, sa seule vision me donne la boule au ventre et depuis peu, celle de son ancien maître me dégoûte, mais rien n'expliquais mon ressenti. C'est alors que la jeune femme prit la parole, me demandant pourquoi je voulais l'aider alors que mes gardes non. Enfin une question facile, je suis sûre que mes gardes l'auraient volontiers aider s'il n'avait pas à se focaliser sur ma sécurité. C'est évident... Enfin, je crois. Regardant à tour de rôle Thomas puis Matthieu, je découvris stupéfaite qu'il évitait mon regard, l'air coupable.

Qu'est-ce que c'est que ça ? Ma réaction est-elle si injustifiée ? Il s'agit d'un être vivant, c'est normal d'essayer de le sauver si on en a les moyens, c'est normal de ne pas laisser son prochain mourir dans la rue, seul, agonisant dans un monde où personne ne se soucie de lui, qui a renoncé à tous les plaisirs de la vie car sa position est inférieure à celle d'un animal, qu'il n'était plus rien qu'un jouet dont la personnalité est juste digne d'être effacé, qui a renoncé à l'espoir d'être sauvé et qui n'attend et n'espère plus qu'une chose : la mort, aussi longue et douloureuse puisse-t-elle être. S'il y a une personne qui m'hérite d'être sauvée, c'est bien elle, plus que n'importe qui d'autre, c'est une évidence ! Alors pourquoi ma réaction me semble si peu naturel ?

-"Dis moi si tu penses que j'arrive pas à passer la nuit, ça ira plus vite. J'en ai assez d'avoir mal, c'est pénible".

Sans prendre le temps de peser ma réaction une nanoseconde, je m'étais jeté sur Sofia, giflant celle qui venait d'oser prononcer ses paroles d'une force que je ne maîtrisai pas. Comment pouvait-elle dire cela alors que j'essayais de la sauver ? Me laissant tomber à genoux, j'entendis ma respiration devenir sifflante tandis qu'un flot ininterrompu perlé le long de mes joues. Je compris enfin pourquoi j'avais pris ces décisions, ce n'est pas elle que je voulais sauver, c'est l'ancien moi. Je me souvenais enfin avoir pensé -non, prié- pouvoir m'échapper de mes ravisseurs lors d'une altercation avec d'autres gangs, me souviens avoir pensé que mourir au fond d'une rue moisie n'était pas ce qu'il y avait de pire, que ça m'était souhaitable. C'était clair maintenant.

-"Tu finiras par regretter d'avoir osée dire une telle chose dans quelques années."

En prononçant ses mots, j'essuyais mon visage du mieux que je le pouvais avant de me relever. Cette fille n'est pas moi, je ne suis pas dupe, mais si je me suis reconnue en elle, c'est qu'elle m'hérite les mêmes chances que moi. Je me permis ainsi de changer les dernières volontés de son défunt maître, je n'allai pas m'occuper d'elle, j'allai la rendre heureuse. Je compte bien lui montrer qu'une autre vie l'attend désormais.

Ma pensée enfin terminée, je découvris mes gardes en train de braquer leurs regards sur moi, ne sachant plus comment se comporter. Je leur adressai un sourire avant de croiser les bras, signifiant clairement qu'ils devaient reprendre leurs boulots. C'est d'ailleurs à ce moment là qu'on entendit une voiture déraper au bout de la rue, un homme courant jusqu'à nous avec deux sacs chargés, les déposant à nos pieds. C'était l'un des gardes de mon pavillon.

-"Bien travaillé, je te laisse embarquer le vieil homme qui est là, j'en ai assez de voir ce macabé. Je te charge d'organiser ses funérailles, fait en sorte que ce soit propre. Quant à toi Thomas, tu sais ce qu'il te reste à faire." Organisai-je rapidement avant de me tourner vers Sofia, reprenant d'une voix plus douce. "J'espère qu'ils ont pensé à prendre à prendre des analgésique"

J'avais conscience aux vues de ses blessures qu'elle était habituée à la douleur, voire même qu'elle s'en moquait désormais, mais je n'avais aucune envie que cela fasse encore partie de sa vie, plus maintenant que j'étais là.

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Sofia Ashley
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Les dangers de la fidélité ? [Ouvert] EmptyMar 1 Aoû - 22:13
Sofia Ashley
Le son de la gifle raisonna dans la rue, Sofia l'encaissa tant bien que mal, s'écrasant contre Thomas, trop faible pour rester droite. Elle toussa, sonnée, ses oreilles sifflantes atténuèrent le bruit de la pluie un instant. Elle garda cependant la tête basse en se redressant non sans difficulté, de toute évidence habituée à se prendre des baffes. Sofia se recroquevilla sur elle même, silencieuse, avant de lancer un regard vers Andréa, prise soudainement par la peur : "Tu finiras par regretter d'avoir osée dire une telle chose dans quelques années." Elle prit cela comme une menace direct, ses bras autour de ses genoux, serrant les poings, tremblante, elle détourna le regard d'Andréa, ne voulant pas la "défier" du regard, soumise. Un long silence s'installa dès lors, ce malaise semblait durer une éternité, le bandeau cachait la peur pouvant se lire sur le visage de Sofia, terrifiée à l'idée de "regretter d'avoir osée". Avoir osée ? Sofia n'avait pas le droit d'oser. C'était interdit. Oser, c'était se révolter, c'était avoir la liberté de faire quelque chose qui pouvait déplaire au Maître. Sofia balbutia des pardons à répétitions, espérant ainsi ne pas être punie. Roy disait toujours, lors de son dressage : "On ne mords jamais la main qui nourrit"

Perdue dans ses souvenirs, elle oublia la situation délicates dans laquelle elle se trouva, tout résonna dans sa tête, l'esprit torturé. Le silence fut rompu  par les crissements de pneu d'une voiture. Sofia redressa la tête, en alerte, quand elle vit un homme courir vers eux, elle posa, par réflexe, sa main sur son katana, méfiante. Elle retira aussitôt sa main en voyant qu'Andréa connaissait cette personne, qui posa d'ailleurs des sacs à terre. Intriguée, l'esclave se mit à 4 pattes, fouillant le sac, l'air innocente, simplement curieuse. Ses mains s'agitèrent dans le sacs, avant de plonger le regard dedans : Scalpel, aiguilles, de quoi chauffer les outils... Elle se figea, puis poussa un hurlement de terreur. Sofia repoussa violemment le sac, l'envoyant voler un peu plus loin, avant d'aller se réfugier "à la hâte", plutôt en rampant misérablement, dans les cartons et autres ordures. En boule, ses mains sur ses oreilles, elle hurla de peur. Peur de quoi ? Des outils chirurgicaux ? Fort probable, ses cris se transformant en pleure. Comble de la malchance, il n'y avait rien pour anesthésier. Ca allait être difficile. Très difficile. De la raisonner dans un premier temps, mais surtout de la maintenir immobile durant les soins. La crise fut, sembla-t-il, passagère, les pleures devinrent des sanglots, elle resta cependant terrée dans ses cartons crasseux. Elle supplia

"Pardon d'avoir osée dire des choses que t'as pas aimé ! Je ne recommencerai plus jamais ! Me fait pas de mal, je m'excuse !"

Une explication pouvant justifier cette peur soudaine, peut être ? Elle croyait simplement que ces outils allaient servir pour la punition qu'elle redoutait ? Ou peut être autre chose ? Le calme revint, enfin. Tout comme la pluie, qui cessa de tomber, ne laissant derrière elle que l'odeur unique du bitume mouillé... Les ordures rendant cependant cela bien moins agréable. Un son apaisant des dernières gouttent prisonnières des feuilles chutant au sol se fit entendre, rendant soudainement la ruelle un peu moins sinistre. La nuit était déjà bien avancée, les nuages camouflant la lune s'étaient éclipsés, éclairant davantage la ruelle.

Les cris avaient alerté quelques habitants de cette dernière, ouvrant les volets pour regarder en bas de chez eux. Certains pestèrent contre le groupe, justifiant devoir se lever tôt au matin pour aller travailler, il refermèrent dans un geste de colère les volets, violemment. Quelques rares passants lancèrent un regard curieux, sans s'arrêter, continuant leur route en hâtant le pas. Sofia poussa légèrement les cartons, créant une petite ouverture, pour regarder dehors, toujours apeurée, elle resta aux aguets.  
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Les dangers de la fidélité ? [Ouvert] EmptyMer 2 Aoû - 23:16
Anonymous

Les dangers de la fidélité ?

Prendre soin de Sofia, voilà ce que je devais faire. Je devais réussir à reproduire le miracle que ma mère m'a donné, mais ce n'allait pas être gagner. Mes paroles, mes actes et mes intentions lui sont complétement inconnue et pire que cela, elle semble les interpréter à l'envers. Elle évitait mon regard comme si elle avait peur de moi, comme si je voulais la blesser. Comment ai-je bien pu passer du statut de sauveur à bourreau ? Je n'en ai pas la moindre idée, ce qui est sûr, c'est que je n'avais pas le charisme de ma mère dans ce domaine. Il ne lui avait fallu que quelques dizaines de minutes pour me calmer après m'avoir torturé, après quoi elle étincelait sur ma vie de sa présence ou de son absence. J'étais clairement incapable de faire ça, ce n'était même pas la peine d'essayer, mais il faut tout de même que j'arrive à communiquer avec elle, qu'elle puisse me faire confiance. J'avais beau réfléchir, je ne voyais aucun moyen d'y parvenir et la seule figure que j'autorise à me servir de model m'est inaccessible. Le pire, c'est que plus j'y réfléchissais, plus elle se méfiait de moi. S'en était insupportable, comme si la partie était perdue d'avance. J'ai pourtant eu une éducation sur les suptilités du langage, aussi bien corporel qu'oral, alors pourquoi lui semblais-je si austère ? Je suis pourtant douée pour ça.

Ce sujet me prenait la tête, il allait bien falloir qu'on arrive à communiquer si je voulais pouvoir lui donner les moyens de se reconstruire une vie. Mais la priorité n'est pas là, non, pour l'heure l'important est de la sauver et celle idiote n'arrête pas de gigoter dans tous les sens. Ne sent-elle pas son corps se vider de son sang ? Les mulscles lourds et difficiles à bouger ? Elle avait bien parlé de suicide précédement, mais comptait-elle vraiment le mettre en place d'elle-même ? Le simple fait qu'elle soit pleinement consciente représentait un exploit alors d'où pouvait-elle bien sortir cette volonté si ce n'était pas de l'instinct de survie ? Avais-je le droit à autre chose que des questions sans réponse la concernant ? Tout ce que je sais d'elle c'est son prénom et elle ne me l'a même pas dit d'elle-même... D'un autre côté, je ne crois pas lui avoir lui donné le mien. C'est pourtant la première leçon des civilités et je l'avais oublié à cause de notre rencontre riche en émotions. C'est évident que mes cours étaient inutiles désormais si j'avais été incapable d'instaurer les bases d'une relation stage.

J'eu envie de me ronger les doigts en songeant aux autres erreurs que j'avais bien du commettre sans même y songer. J'avais de quoi m'en vouloir d'avoir autant négliger des règles évidentes, mais je n'avais pas vraiment le temps de songer à ça pour l'instant : Sofia avait la main glissée dans le sac de fourniture qu'on venait de nous laisser. Dès que je m'en rendis compte, je tandis le bras pour essayer de l'attraper en criant la première syllabe du mot "attend", mais il était déjà trop tard. Sofia poussa un hurlement et je m'interrompis. Elle s'était enfuis sous une pile de carton après avoir repousser le sac. Elle avait rampé jusque là-bas, prenant un temps conséquent, mais la seule chose que mon cerveau me permit de faire fut de me rendre compte qu'elle ne s'était pas blessée et d'entendre Thomas annonçait qu'il n'y aura pas d'anesthésie. Ma seule réaction fut de pousser un soupire de soulagement en apprenant qu'elle ne s'était pas coupée avec l'un des outils avant de fusiller Thomas du regard. Cela ne serait jamais arrivé s'il l'avait surveillé comme un bon médecin. J'allai lui faire la morale lorsque Sofia se mit à crier.

Mon coeur se déchirait et mon teint devenait livide au fur que ses cris devenaient pleurs. Je n'avais aucun droit de blâmer mes gardes si j'étais incapable de la mettre à l'aise. J'avais clairement échoué, ces sanglot étouffés torturant mon esprit. Sa supplique achevant ce que je gardais d'espoir de la convaincre. Je regardais le sol, couper du monde et de mes gardes. Depuis des années, c'était la première fois que je me sentais si seule, impuissante. Je restai comme cela un instant ou une éternité, je n'en sais rien. Tout ce que je voulais c'était une autre chance. J'en avais besoin si je ne voulais pas demander à l'un de mes gardes de l'assommer pour la soigner. Non j'en avais besoin si je voulais qu'un jour, elle puisse découvrir un soupçon de la beauté de ce monde. D'un pas lasse, je vînt m'agenouiller devant la pile de cartons où elle s'était réfugiée, ne détournant pas les yeux du sol.

-"Je suis désolée." commençais-je avant de sentir ma vision s'embuer. "J'aurais voulu que l'on se comprenne et j'ai lamentablement échoué. J'ai vu en toi quelque chose que j'ai été et j'ai voulu t'aider. Non, j'ai essayé de t'y obliger. J'ai ignoré tes sentiments au point de décider de ton sort sans même te donner mon nom. Je m'appelle Andréa Akeda et si une femme de m'avait pas aidée, je serai peut-être morte lamentablement dans une rue. Je dois tout à cette femme et j'ai essayé de prendre sa place. De t'offrir la même chance qu'elle m'a laissée." Relevant légèrement le regard, je caressai un bout de carton du bout des doigts toujours sans trouver la force de la regarder. "Si tu ne me laisses pas t'aider, tu finiras comme ça, morte inutilement dans une ruelle lugubre. Je sais que tu ne sembles pas t'en préoccuper, mais je veux que tu saches que la vie a de nombreuses choses à offrir, des choses que tu n'as même pas pu imaginer. Je sais aussi que tu ne dois pas me faire confiance et je ne peux pas te blâmer, mais je veux que tu puisses en profiter, je veux que tu puisses sourire en songeant à demain car un jour j'ai été à ta place." Je marquai alors une pause, sachant ce qu'il me restait à ajouter, relevant le regard pour que nos yeux puissent se croiser tandis qu'une des larmes que je retenais couler sur ma joue. "J'aimerais t'offrir cela sans rien avoir à te demander, mais j'en suis incapable. Si tu ne fais rien alors tu vas finir sous ses cartons. Je peux t'en sortir, mais j'ai besoin de ton courage. J'en ai besoin car pour te sauver, j'ai besoin des instruments que tu as vu. Ils vont devoir te faire mal, mais crois moi, le demain que je t'offre vaut bien ça. Alors s'il te plait, soit courageuse... Tout ce que tu as à faire, c'est prendre ma main. Je promets de ne pas la lâcher." Lui demandai-je tandis que j'avançai ma main de quelques centimètres en sa direction.

Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Les dangers de la fidélité ? [Ouvert] EmptyJeu 3 Aoû - 1:11
Sofia Ashley
ft. Sofia & Andréa
"Je m'appelle Andréa Akeda..."

Les dangers de la fidélité ?

Pourquoi cette femme faisait-elle autant pour aider une chienne sans maître ? Le temps passait inexorablement, à la fois lentement et rapidement, les pensées se mélangeaient, le doute s'installait, les pas de la Mort résonnaient, s'approchant de minutes en minutes, se dirigeant vers Sofia. Cette dernière fixa Andréa, elle remarqua son air coupable et sentit le sentiment d'impuissance dont elle devait faire face. La noble doutait d'elle, ça se voyait, Sofia la fixa, cherchant à la comprendre, à cet instant précis. A l'abri dans ses cartons, reniflant de temps à autre, elle se calma. Elle n'était pas la seule à être en détresse : La femme en face d'elle également, mais pourquoi ? Que voulait-elle prouver ?  Tout semblait si brusque, pas naturel, comme si cette noble voulait à tout prix accomplir quelque chose. Elle avait simplement pitié de la blessée, peut être. Si on était pas dans l'arène, on se souciait des blessés, en réalité. Un comportement que Sofia ne comprenait pas : Elle était devenue inutile, incapable de combattre, bonne à jeter. Une combattante qui ne pouvait plus se battre, ca voulait dire la mort, dans l'Arène. Sofia n'avait plus de Maître à satisfaire, plus aucune raison de combattre, plus aucune raison de tuer, plus personne à protéger. Ces idées en tête, elle fut convaincue, alors, d'être un déchet. Et puis bon, l'humaine en face d'elle semblait déjà bien riche, suffisamment protégée, pourquoi s'encombrer d'une Chienne si on disposait déjà d'une garde complète ? Sofia avait soif de combats, certes. Mais elle aimait surtout se battre pour une cause, pour quelqu'un, pour prouver qu'elle était fidèle, une bonne chienne et qu'on pouvait être fier d'elle. Andréa ne pouvait pas lui offrir ce désir. Un désir ? Sofia fronça les sourcils : Avait-elle seulement le droit d'en avoir ? Non ! Elle secoua la tête à cette idée. Roy lui donna un ordre : Trouver quelqu'un, trouver un nouveau Maître. Mais... ce désir, trop tentant, pouvait-elle y faire face ? Céder à la tentation, vouloir assouvir tout les désirs... Voila qui était bien humain.

Une chienne. C'était une chienne. Elle chassa ces pensées de son esprit déjà trop embrumé. Roy lui avait donné un ordre, elle devait obéir. Sortant de ses pensées, les sons ambiants revinrent aux oreilles de Sofia, progressivement. Elle vit alors l'humaine en face d'elle, surprise. Elle, à genoux devant... une chienne !? Elle s'abaissa réellement à ça ? Sofia, penchant la tête sur le coté, semblait des plus perturbée. Elle écouta le discours de cette jeune humaine, l'incompréhension se lisant de plus en plus sur son visage. Andréa, Sofia connaissait enfin son prénom, ce qui la rassura un peu, elle se sentit plus à l'aise, l'impression de ne plus faire face à une brusque inconnue. Elle était gentille, cette humaine, en réalité. Sofia avait vue juste : Andréa voulait se sentir utile et se prouver quelque chose à elle-même. En si peu de temps, sans se connaitre, les deux femmes semblaient, cependant, se comprendre, un peu. La Chienne fixa la larme couler, se sentant plus sereine. Les émotions passées, elle sentit à nouveau la fatigue et la faiblesse s'emparer d'elle, son teint devint très pâle, un filet de sang s'écoula de son nez, l'essuyant nonchalamment. Elle soutint le regard d'Andréa tandis que sa main s'approcha. Sofia laissa faire, avant de lui répondre.



"Je comprends. Mais je ne suis plus utile. Je ne peux plus me battre pour le moment. Si on est hors combat, on meurt. C'est comme ça. Si tu me sauves, ça sert à quoi ? Tu as pas besoin d'être protégée, tu l'es déjà. Je serai inutile. Roy m'a dit de trouver un Maître à servir, qui sera gentil avec moi. Tu es gentille, mais je pourrai pas te servir. Une combattante qui ne peut pas combattre, c'est quoi ? Un déchet. Alors je suis à ma place ici, dans les cartons".



Le ton de sa voix était parfaitement monotone, sans aucun sentiment. Elle marqua une petite pause, reprenant son souffle, puis soupira de fatigue, s'affaiblissant à présent à vu d’œil. Elle reprit.

"Je suis habituée a avoir mal. Tes outils de torture me font peur. Mais si tu dis vouloir me soigner, alors je te crois. Si tu me sauves, que va-t-il se passer ? Tu sera ma maîtresse ? Je pourrai te protéger ? Me battre pour toi ?" Elle prit finalement la main tendue, confiante."Si tu me sauves, alors je serai à toi."


Elle pointa, de son autre main, la laisse en cuir que tenait Roy dans sa main, enroulée. Finalement enclin à se laisse soigner, elle s'extirpa, avec l'aide d'Andréa, des cartons, trébuchant contre elle, à présent trop faible pour se déplacer seule, elle sombra légèrement, dans un état de semi-conscience. Sa respiration devenait plus faible, les yeux mi-clos, bien que non visible, elle caressa lentement le pendentif de son collier sur lequel était gravé son prénom. Un collier de très bonne qualité, même si destiné aux chiens, fait de cuir, noir, une couture soigné, un fermoir en argent, brillant. Elle se laissa, ainsi, aux mains de la noble et de ses deux gardes.


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Les dangers de la fidélité ? [Ouvert] EmptyVen 4 Aoû - 19:19
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Les dangers de la fidélité ?

Sofia venait de me révéler dans quelle vérité elle vivait, un monde cruel, abject et stupide. Pourquoi accepter de mourir dès lors qu'il est incapable de combattre ? Surtout lorsqu'on pourrait en être à nouveau capable si on acceptait de se faire soigner. C'était absurde. Mais je n'en tenais pas vraiment rigueur à Sofia, le monde dans lequel je croyais vivre lorsque ma mère m'avait recueillie était aussi loin de la réalité. Pour autant, elle refusait de s'y détachait alors que je lui offrais la liberté. Pour la première fois, je me sentais différente d'elle. J'aurais accepté de prendre des risques inconsidérés pour tenter de m'extirper à eux tandis qu'elle leur restait fidèle alors que plus rien ne la retenais. Au fond je n'avais pas besoin de réfléchir pour savoir comment elle en était arrivé là, j'avais moi-même de nombreuse fois penser m'abandonner à eux pour ne plus jamais avoir à penser à ma condition, à penser que ma vie n'avait aucune valeur. Je frissonnais juste en songeant que Sofia l'avait accepté, intégré au plus profond d'elle. Elle venait de prouver qu'elle était plus abimée que je ne l'ai jamais été.

Pourtant, je n'abandonnais pas, bien décidée à lui montrer qu'un autre monde l'attendait, mais dans son discours elle avait raison sur un point et pas des moindre. Je n'avais aucune motivation à lui donner. Aucune raison qui lui prouverait que ce nouveau monde à besoin d'elle et qu'il l'attend. Ma mère avait toujours voulu une fille et j'avais pris cette place. Un trône m'attendais là où je n'avais que des placards à proposer à Sofia. Elle avait raison, je n'avais besoin de rien, j'étais bien gardée, voir même trop, des personnes étaient payées pour faire mes quatre besognes et j'en passe. Dans les faits, je n'attendais rien d'elle concrètement, je voulais juste qu'elle s'en sorte. De son point de vue je ne faisais que lui proposer une vie de déchet.

J'étais à court d'argument, je serrais les dents, contenant toujours mes larmes et désormais une furieuse envie de frapper quelque chose. Même avec l'appui de son instinct de survie, je semblais incapable d'obtenir sa coopération. C'est du moins ce que je pensais avant qu'elle ne reprenne la parole, acceptant mon aide en prenant ma main. Elle avait choisis de me faire confiance, elle avait choisis de vivre et elle avait choisis de m'appartenir. Des larmes de joies roulant sur mon visage tandis que je hoquetais, me moquant du dernier point tant qu'elle avait pris les deux premiers premier. Mais ma joie fut de courte durée, sa main était gelée. J'ettoufais un cris tandis que je me pressai de sortir Sofia des quartons, appelant Thomas à l'aide. Serrant la main de Sofia comme s'il s'agissait de sa vie, refusant qu'elle puisse s'échapper. J'eus à peine le temps de prononcer la premiére syllabe du prénom de mon garde qu'il était là, transfusant Sofia sans perdre une seconde.

J'étais à bout, ma vision trouble tandis que je continuais de pleurer et mon corps convulsait de petit sanglot sans que je n'arrive à le justifier. J'avais l'impression que je venais de la perdre, mais plus que ça, j'avais l'impression que ça basculait tout mon monde. Comme si je l'avais connu depuis des années. Tout ce que je pouvais faire, c'était serré sa main et l'encourager, lui disant que ça allait, qu'elle allait s'en sortir et que ce n'était qu'une mauvaise passe. J'y m'étais toute ma volonté, comme si je voulais me convaincre moi-même. L'opération fut longue, Thomas ayant du mal à occuper tous les postes seuls. Je sentais sa main se réchauffer progressivement, me réconfortant. Je ne quittai pas son chevet, même une fois calmée. Je découvris finalement ses canines et ses oreilles aiguisées. Je me rappelai alors sa façon dont elle avait touché son collier, la viande crues qu'elle avait mangé sans même s'en soucier. C'est comme si le filtre qui m'empécher de voir tout ce qui la rendait différente de moi était tombé. Je contemplai son corps de long en large, refusant d'admettre l'évidence tout en étant incapable de la nier. "Sofia est un hybride ?" Cette intérogation sortit de ma bouche sans que j'y fasse attention, l'absence de réponse en disant déjà assez, je ne pus m'empêcher de mes tourner vers mes gardes qui détournaient le regard.

Je songeai alors à tout ce qu'ils avaient entendu lorsque j'avais parlé à Sofia, ils venaient d'en apprendre plus sur moi que pendant toutes leurs années de services confondus, mais je m'en moquais. Sofia est un hybride. Au point où on en était, c'est presque comme si ça ne changeait plus rien et pourtant je sentais mon ventre se nouait tandis que je repensais aux lois les concernant. Je ne pouvais pas juste la laisser profiter du monde, puisque celui-ci était finalement contre elle. C'est à mes côtés qu'elle allait devoir vivre, au moins jusqu'au jour où on arrivera à leurs rendre leur liberté. Je soufflai, comment allait-elle pouvoir se plaire chez moi ? Tout ce que je sais d'elle c'est qu'elle aime se battre, mais ce n'est pas comme si j'allais l'envoyer volontairement risquer sa vie. À la limite elle peut affronter mes gardes, ils sont payés pour ça si je leur demande. Et après ? Aussi forte soit-elle je doutais de sa capacité à tous les battre, mais allait-elle continuer cette activité qui ne rapporte rien. Je repensai alors à ses paroles : "Tu seras ma maîtresse ? Je pourrai te protéger ? Me battre pour toi ?". C'est ça qu'elle voulait ? Si c'est le cas, la meilleure place que je pouvais lui donner est dans ma garde. L'idée qu'elle soit à mon service m'agaçait au plus haut point.

Ce n'est pas ça que je voulais pour elle, j'avais beau ne pas la connaitre, je me sentais aussi proche d'elle que de ma mère, comme si elle faisait partie de ma famille, comme une soeur. Oui, c'est à peu près ce que je ressens, même si ma mère désapprouverai que je la nomme comme tel. C'est sans doute ridicule comme sentiment alors que je la connais à peine, mais pas plus que de la mettre à son service alors qu'on lui souhaite la liberté. Faire d'elle ma garde... C'était sa demande et la refuser serait cracher sur la liberté que je lui offrai, je n'avais pas une infinité de choix pourtant, mais je n'arrivais juste pas à lui donner ma bénédiction. Je ne la sauvai pas pour qu'elle risque sa vie pour la mienne. J'inspirai profondément avant de venir essuyer la sueur qu'elle avait sur le front, décidée à lui faire part de mes réflexions.

-"Tu n'es pas un déchet, tu ne le serrai jamais à mes yeux et si tu as besoin de te battre, alors tu pourras le faire avec mes gardes, n'importe lequel. C'est ce que je peux te laisser, je n'ai aucune envie de te voir risquer ta vie sans raison. Ils sont bien plus compétent que toi pour me protéger." Énonçait d'un ton franc avant de me rendre compte de ma froideur, je ne laissais aucune chance à sa volonté ainsi. Il fallait que j'ajoute quelque chose. Je serrai davantage sa main, frustrée, tandis que je grommelai. "Mais si tu arrives à tous les battre, sans exception, alors je te laisserai devenir mon arme et mon bouclier... Le chef de ma garde personnelle"

Je lui avais laissé sa chance, ici et maintenant, je ne lui ferai pas une deuxième fois cette offre. De toute manière, ce n'est pas comme si elle allait y arriver, ni comme si elle pouvait m'entendre à moitié consciente. De mon côté, l'affaire est close, il ne me restait plus qu'une chose à faire, m'adresser à Matthieu.

-"Appelle la maison et dis leur de nous envoyer de quoi rentrer, je veux une chambre de prête pour Sofia quand on rentrera."

Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
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Les dangers de la fidélité ? [Ouvert] EmptySam 5 Aoû - 0:13
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