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 Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa]

Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyVen 4 Aoû - 23:51
Sofia Ashley
ft. Sofia & Andréa
"Tu n'es pas un déchet, tu ne le sera jamais à mes yeux"

Vers une nouvelle vie...?
En vie. Sofia était en vie. Son âme s'échappait de son corps, sans regret. Une main l'empêchait cependant, une main ferme, une main pleine de peur, qui serrait celle de Sofia comme un cadenas fermant un coffre contenant l'essence de la vie. Une main salvatrice offrant à Sofia une nouvelle chance. Un main ayant défié la Mort elle-même, qui repartie. Les pas résonnant de cette dernière s'éloignèrent, sans jeter un seul regard vers l'arrière, la Mort s'éloigna. Un souffle se fit entendre, dans les oreilles de la rescapée, obstruant son ouïe. Une voix résonnait, presque inaudible.."Tu n'es pas un déchet..."... puis un souffle, des grésillements... "te voir risquer ta vie" ... le souffle reprit, les grésillements s'intensifièrent... "plus compétent que toi.." La voix s'éloigna, les grésillements la camouflèrent presque entièrement, le souffle devint comme une tempête dans les oreilles... "devenir mon arme" ... "Mon bouclier"...

"Le moment n'est pas venu pour toi de t'en aller. Une inconnue, une femme que tu ne connais pas a fait tout ce qui était en son pouvoir pour te sauver, toi, une Chienne. Te rends-tu compte de cette chance qui s'offre à toi, Sofia ? Tu ne devais pas mourir cette nuit. Ton heure n'est pas encore venue. Ne me demande pas pourquoi, contente toi de vivre. Bats-toi... Quoi ? Tu as mal au ventre ? On t'a soigné, Sofia, si tu ressens la douleur provoqué par les soins, ça veut dire que tu es belle et bien vivante. Cette femme t'offre une chance, tu sera bien entourée, Sofia."

"Que vais-je faire, alors, maintenant ? Je me sens perdue. Ma vie s'est brisée au moment de ta mort. Je suis trop stupide et inutile, j'ai été incapable de te sauver. Je t'aimais tant, Roy. Je t'aimais tellement... Tellement. Ma vie, c'était toi. Je ne sais pas ce que je pourrais faire pour Andréa. Sans toi, Roy, je me sens inutile. Je te demande pardon, j'ai échoué. J'ai été dressée dans l'unique but de te servir, de te protéger, de tout donner pour toi. Uniquement pour toi, mon Roy. A moi. Et à moi uniquement. Et même si tu n'es plus, je t'obéirai. Car tu es à moi, et je suis à toi. Je t'aimais. Pour toi, je vais lutter".

Elle ouvrit les yeux, lentement, la lumière venant harceler ses pupilles. "Un rêve ?". Elle plaça son bras devant ses yeux. On lui avait retiré son bandeau, elle poussa un faible gémissement plaintif, égermant petit à petit. La Chienne tâta le matelas, glissant ses doigts dans les draps. Elle sursauta, prise d'un hoquet, apeurée, elle essaya de retourner se coucher au sol, comme à son habitude. Une main vint l'en empêcher, en douceur, la recouchant sur le lit. Encore dans le brouillard, Sofia se laissa faire, prise d'une douleur au ventre. Elle retira son bras de ses yeux, la lumière agressa ses yeux, elle regarda autour d'elle. Une chambre à la fois sobre et chic, très propre et spacieuse, pour Sofia. Un lit double rien que pour elle, une chambre bien équipée : Une télévision éteinte, reflétant le soleil dans son écran noir,  une commode de bonne facture, chic, avec plusieurs tiroirs, beaucoup de tiroirs, aux yeux de Sofia, et, enfin, une table de chevet, avec des vêtements propres, sa laisse et son collier posés dessus.  Son collier !  Sofia passa aussitôt sa main, remarquant que son collier lui fut retirée. Elle se jeta dessus, ne laissant cette fois ci pas le temps au médecin d'intervenir. A la hâte, elle essaya de remettre son collier. On pouvait entendre les cliquetis de métal du fermoir s'entrechoquer. Elle avait beaucoup de mal à le remettre, sa respiration s'accélérant, son visage semblait devenir de plus en plus bestial, menaçant, pendant que ses mains tremblantes luttaient pour fermer le collier.

Un "clic" final, le collier refermé, elle souffla de soulagement, avant de regarder à nouveau la chambre. Elle vit du coin de l'oeil son Katana, suffisant pour la rassurer. Son regard se posa ensuite sur Andréa, le front en sueur. Elle fixa, quelques secondes, ce visage qui lui semblait familier. Andréa, oui, celle qui l'avait sauvée.

Sofia baissa son regard sur son bras, un tube étrange sortait de celui-ci, et, au bout, une poche. Pas banal, cette laisse. Des gouttes tombaient à rythme régulier, et, comme elle pensait justement que c'était une laisse, bien que bizarre, elle ne tenta pas de la retirer. Elle récupéra cependant son bandeau pour le remettre sur ses yeux, grandement soulagée, elle releva le regard vers Andréa, tout en retirant la couverture. Un coup de froid ! Son regard se dirigea alors a nouveau sur son corps. En culotte ? Des bandages lui camouflant la poitrine, les cuisses, les bras. Le silence, elle regarda son corps. Et, sans pleure, les larmes coulèrent à flot sur ses joues, en silence. Bien réveillée, elle se souvint de sa nuit. Les combats, la mort de Roy, une opération douloureuse, Andréa, Thomas, Matthieu. La mort de Roy. Sofia tourna la tête vers Andréa.


"Pardon, je me suis couchée sur ton lit par erreur. Cette personne - désignant le médecin - m'empêche de retourner par terre. Je veux voir où vous avez planté Roy. Je veux le voir pousser. S'il te plait, si tu le permets."


Sofia regarda à nouveau la perfusion, puis sa laisse, et enfin, les gouttes tomber... "ploc... ploc..." Elle revint sur Andréa.


"Ta laisse est bizarre, si tu le permets, j'aimerais récupérer la mienne pour sortir, celle ci ne semble pas pratique. Les riches ont parfois des goûts étranges que je ne comprends pas. Pardon. Où est ma robe ?"


Elle chercha sa robe des yeux, dans la chambre, ne s'intéressant pas aux vêtements propres mis à sa disposition. Sofia avait une seule robe. La sienne. Cependant, elle fut moins inquiète de ne pas le retrouver, moins inquiète que d'égarer son collier, moins inquiète que d'égarer son Katana. Elle jaugea ensuite le médecin du regard. Un inconnu, visiblement pas une menace.

Cela pouvait paraître déroutant, d'ailleurs. Se faire fixer aussi profondément, intensément, par une femme ayant pourtant les yeux bandés. Malgré ce bandeau, ce médecin pouvait sentir le regard se poser sur lui. Le jauger. Menace ou non ? Un regard qui semblait hurler : Ne me touche plus.
 
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyDim 6 Aoû - 12:48
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Vers une nouvelle vie...?

La nuit avait été mouvementée et ramené Sofia chez moi ne fut qu'une infime partie des efforts que j'avais dûs contracté. Il avait fallu que j'annonce la mort de Roy de façon juridique, que je justifie la façon dont on s'est comporté pour éviter toutes plaintes concernant le "non secours à personne en danger". Il fallait aussi organiser l'enterrement de Roy, que je retrouve la trace d'au moins une de ses connaissances pour que les siens soient au courant. Pour cela, les affaires qu'on avait trouvées dans son sac nous avaient aidées, surtout ses papiers qui avaient permis une identification rapide de son cadavre. Il y avait aussi un téléphone inutilisable dont j'avais demandé une expertise rapide afin de retrouver ses proches, un trousseau de clef avec lequel mon personnel cherchait la voiture du défunt et un papier sur lequel était indiqué un numéro qu'un de mes gardes avait appelé et reporté une curieuse conversation. D'autres affaires y été présente mais sans réel intérêt pour notre organisation, j'avais juste récupéré une photo de Sofia dans ses effets personnelles. Elle devait avoir moins de 15ans et souriait, elle semblait épanouie... Je ne savais trop quoi en pensais, qu'elle genre d'éducation avait-elle eu ?

De mon côté, je n'avais pas quitté Sofia une seule seconde, n'ayant réussi à lâcher sa main que lorsqu'elle fut confortablement installée dans une de mes chambres, épaulée par un médecin qui avait été engagé pour l'occasion. J'avais organisé tout ce qui précède depuis cette pièce, le téléphone en main et le regard ne quittant pas notre nouvelle venue. J'étais exténuée mais je m'étais refusé de retourner dans mon lit, j'en étais incapable, me souvenant encore trop bien la sensation que j'avais ressentie en touchant les doigts gelés de Sofia. S'en même que je n'ai à le demander, Thomas m'avait apporté une chaise pour que je puisse m'asseoir à son chevet. Je me souviens l'avoir regardé longuement, repensant à la situation dans laquelle elle devait se trouver avant mon arrivée.

On avait encore aucune idée de l'origine de l'attaque qui était survenu la veille, aucune idée de son objectif, aucune idée de ce qui devait se dérouler avant cette agitation, aucune idée de ce qui justifiait la présence de Sofia et de Roy à cet endroit. On ne savait rien et mis à part Sofia, on avait sans doute aucun moyen de le savoir, mais le savait-elle elle-même ? Je continuais de la contempler, me rendant chaque seconde davantage compte que c'était une inconnue, que je ne savais rien d'elle. Je posai ma main sur la sienne, séparé par un drap. Je n'ai aucune idée d'où je l'ai tiré, Roy faisait-il partie d'une organisation ? Allait-il revendiquer des droits sur Sofia ? Ou étaient-ils de simples innocents qui étaient de passage comme moi ? Je savais que cet espoir était ridicule, mais je n'avais aucune envie de voir des gens surgirent et réclamer ce sur quoi ils n'ont aucun droit. Non, c'est pire que cela, j'en avais peur. Je savais qu'avec la garde qu'on m'avait affectée, il ne pourrait jamais rien m'arriver, je savais qu'il ne pourrait jamais toucher Sofia, mais l'idée qu'elle ne puisse jamais avoir une vie tranquille me terrifiait. Tout ce que j'avais pu faire pour être sûr que personne ne la réclame, c'est donné un poids juridique à la feuille que j'avais reçue. Pour l'heure, Sofia était officiellement mon hybride.

Je n'avais jamais songé à cela, ma mère avait-elle du s'occuper des mêmes difficultés ? Qu'avait-elle dit à mes ravisseurs lorsqu'elle avait décidé de me garder ? C'était à cause de cela ses absences répétés lorsqu'elle m'avait recueilli ? Je n'avais jamais abordé ces sujets avec ma mère et les seules questions qu'elle m'avait posées sur mon passé était d'ordre médical. Tout cela était encore si confus et je ne faisais que bâtir des modèles sur les hypothèses, rien ne prouver qu'il y allait avoir des revendications, la seule vue sur ma demeure devrait calmer n'importe qui, le nombre de garde est colosal. Pour l'heure, il ne pouvait rien arriver, j'avais mis Sofia en sécurité. Oui, on était en sécurité...

La sonnerie de mon téléphone retenti dans la chambre. Je me relevai d'un sursaut, faisant tomber un duvet qui avait été posé sur mon dos. On était le petit matin, les rayons du soleil filtrant à peine l'horizon. Sofia dormait et le docteur attendait à son chevet. Je décrochai rapidement en me rendant enfin compte que je m'étais assoupie. C'était la voix de ma mère, sa voix était la même que d'habitude, un peu sèche et rugueuse, mais je ne pus m'empêcher de sourire, comme apaisée de l'entendre. On s'était pourtant eu au téléphone la veille, comme tous les soirs, mais il était si rare de l'avoir le matin.

-"Andréa, tu vas bien ? Matthieu m'a contacté et m'a expliqué ce qu'il s'est passé, je t'ai appelé dès que j'ai eu la nouvelle. Tu as toujours été impulsive, mais là tes gardes en étaient stupéfaits. Ça m'inquiète, dis moi ce qu'il se passe."

J'étais impulsive, c'est ce que je pensais ma mère ? J'en rougis, moi qui ait l'habitude d'essayer d'être le plus patiente possible en sa présence. Mes craintes s'étaient toutes envolés et j'avais déjà l'impression d'être dans un cocon, chouchoutée par ma mère. Je lui racontai tout, les sentiments que j'avais resentis en voyant le sang, ma volonté à sauver Sofia, ses blessures, ce que je savais de sa situation et puis mes craintes concernant sa sécurité. Je lui ai parlé longtemps, détaillant chaque étape comme si j'écrivais un livre. Elle ne me fit aucun jugement de valeur, indiquant qu'elle allait augmenter la sécurité, que j'étais priée de suivre les indications de mes gardes pour mon bien-être jusqu'à nouvel ordre, puis m'indiqua qu'elle avait hâte de rencontrer Sofia la prochaine fois que je reviendrais au Japon. J'acquiesçai à chaque fois, mon sourire ne se détachant même pas lorsqu'elle parla de sécurité. Je n'avais aucune envie d'être plus entouré, mais ma sécurité était aussi celle de Sofia, en plus elle voulait la rencontrer ! C'est pratiquement comme si elle l'avait déjà accepté ! J'avais conscience que ma voix était plus joyeuse et que ça faisait enfantin, mais j'étais comme libérée d'un poids.

Notre conversation de fut pas beaucoup plus longue, on parla de tout et de rien, mais j'avais la tête ailleurs, les yeux pétillant. Si Sofia plaisait à ma mère, elle pourrait trouver sa place où elle le souhaitait. La nouvelle était fabuleuse et je n'avais plus qu'une envie, c'était de parler à nouveau de Sofia à ma mère ce soir. Je reposai mon téléphone alors que Thomas m'apportait un café. Ce n'était pas vraiment son travail et cette attention prouvait bien que j'avais choqué mes gardes hier soir. Je lui souris en buvant une gorgée.

-"Je vais bien."

Les traits de Thomas changèrent imperceptiblement, j'avais touché dans le mille. Il quitta alors la chambre et j'attendis tranquillement de Sofia se réveille. Il fallut encore attendre près de deux heures pour qu'elle ouvre un oeil. Visiblement elle n'avait pas le réveil difficile, ne grognant pas lorsque le médecin l'empêcha de se relever et ne semblait pas choqué d'atterrir dans un endroit inconnu. Elle ne devait pas avoir trop de mal à se souvenir de ce que qu'il s'était passé hier soir. Je grimaçai en espérant qu'elle n'avait pas entendu mes dernières phrases. De son côté, elle s'agita rapidement lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'avait plus son collier et son bandeau. Peut-être un peu trop, je me souviendrai de les lui laisser la prochaine fois. De son côté le docteur l'analyser davantage, venant me souffler qu'elle souffrait peut-être d'une hypersensibilité à la lumière et qu'une analyse psychologique pouvait être nécessaire concernant son comportement obsessionnel concernant son collier. Je lui lançai un regard sec, elle venait de perdre un proche et ce collier était un lien important qui les unissait, ce que les medecins pouvaient être inhumains. Ce fut alors le tour de Sofia de prendre la parole.

-"Pardon, je me suis couchée sur ton lit par erreur. Cette personne m'empêche de retourner par terre. Je veux voir où vous avez planté Roy. Je veux le voir pousser. S'il te plait, si tu le permets."

Je la regardai avec des yeux globuleux, retourner par terre, mais de quoi parle-t-elle ? Je regardai à nouveau son collier, visiblement elle se prenait pour un chien. Je sentis le regard lourd de sens de médecin. Non, elle n'avait pas besoin d'un psychologue, je n'allais pas la jeter face à un inconnu pour qu'il examine sa psyché comme un pervers. Et puis Roy devait se mettre à pousser ? Si c'est le cas, j'allais sans doute revoir le type de son enterrement. Il était clair qu'elle manquait d'éducation, il allait falloir que je lui trouve des professeurs qualifiés. Mais pour l'heure, il fallait que je lui réponde, en essayant de ne pas prendre un ton condescendant en énonçant des évidences.

-"Ce n'est pas mon lit, c'est le tien. Dans la mesure du possible, je préférerai que tu dormes dessus plutôt que par terre. D'ailleurs cette pièce est ta chambre, tu peux en faire ce que tu souhaites, la mienne se trouve juste de l'autre côté du couloir." Indiquais-je en indiquant la porte pour qu'elle sache que je ne serais pas très loin. "Cette personne est un médecin et il veuille à ce que tu sois rapidement en forme. Quant à Roy, tu pourras assister à son enterrement dans quelques jours, on cherche encore à contacter ses proches."

Cela faisait peut-être beaucoup d'informations, d'un autre côté il allait falloir qu'elle s'y habitue, surtout quand elle aura ses premiers cours. Je lui adressai un demi-sourire, me rendant compte qu'elle allait devoir faire des efforts pour changer de monde, lorsqu'elle reprit la parole.

-"Ta laisse est bizarre, si tu le permets, j'aimerais récupérer la mienne pour sortir, celle ci ne semble pas pratique. Les riches ont parfois des goûts étranges que je ne comprends pas. Pardon. Où est ma robe ?"

Mon sourire s'effaça aussi sec, une laisse ? Il était hors de question que je lui fasse porter une telle chose. Je me repris de justesse, alors que j'allai m'insurger de cette remarque. Non, ce n'était pas sa faute et l'impatience ne mènerait nulle part. Je soufflai bruyamment, essayant de voir comment je pourrais me faire entendre sans être autoritaire. Reprenant d'une voix calme.

-"Ce n'est pas une laisse et sache que je ne t'en ferais jamais plus porter. Tu es libre d'aller où tu le souhaites quand tu le souhaites. Cet objet de riche fait en sorte que tu guérisses plus rapidement, alors essaye de la garder si tu veux courir rapidement. Quant à ta robe, elle était en lambeau quand on te l'a retiré, donc elle est en train d'être réparé. Je t'ai acheté une nouvelle robe, j'espère qu'elle te plaira."

J'indiquai la table de chevet où était reposée une robe noire, semblable à la précédente tout en était à peine plus habillé. J'avais demandé aux gardes d'en trouver une identique pour ne pas la brusquer dans les changements, mais le temps manquait. Enfin, la robe n'avait pas beaucoup d'importance face à la nouvelle que j'allais devoir lui annoncer. Je regardai le docteur avant de me lancer.

-"J'ai discuté avec le médecin, tu devrais pouvoir être sur pied dans cinq jours... Mais pour ça il faudrait que tu restes au lit toute la mâtiné et que tu ne te déplaces qu'avec cela pendant les deux prochains jours." Dis-je alors que Thomas rentra avec un fauteuil roulant. "J'ai vu comme tu aimais bouger hier soir, mais je te le demande, c'est le seul moyen le plus rapide pour que tu retrouves des forces."

Ces mesures avaient longtemps étaient discuté entre Thomas et le médecin, mon garde ayant vu a quel point Sofia aimait bouger. S'il avait choisis cette durée, c'est que c'était le plus court. Dans cinq jours, elle sera capable de marcher et de courir, de mener une vie normal. C'est ce que le médecin avait conclu, mais Thomas m'avait soufflé qu'elle ne serait pas en mesure de se battre avant au moins deux semaines. Une nouvelle d'autant plus difficile à annoncer que je n'avais aucune envie qu'elle recommence à se battre.

-"Je ne sais pas si tu te souviens, mais je t'ai dit que tu avais le droit de t'amuser à combattre mes gardes. Tu ne pourras le faire que dans deux semaines. Je t'interdis formellement de le faire avant, ton état pourrait s'empirer si tu le faisais."

J'avais l'impression de jouer la maîtresse et de lui confisquer un jouet. Un jouet dangereux, certes, mais je n'aimais pas ça.



Dernière édition par Andrea Akeda le Jeu 4 Jan - 16:57, édité 1 fois
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Sofia Ashley
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyDim 6 Aoû - 15:43
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"Tu ne pourras le faire que dans deux semaines..."

Vers une nouvelle vie ?
Le nombre d'informations à assimiler était important, peut être trop pour Sofia, elle n'avait pas l'habitude qu'on lui adresse autant la parole. Cela sembla même la déranger, ne sachant pas si elle avait le droit ou non de répondre. Elle ne comprenait pas : sa vie se résumait à se battre et à protéger, pourquoi vouloir lui faire la conversation ? Par respect pour sa nouvelle Maîtresse, elle écouta. Visiblement, elle n'entendit pas la conversation entre Andréa et sa mère, si ce n'était des échos inaudibles. Elle resta assise sur le lit, fixant toujours le médecin. Sofia ne l'aimait pas, ce médecin, sans vraiment trop savoir pourquoi.Elle n'aimait pas la façon dont il chuchotait à l'oreille d'Andréa. Dans sa tête, le problème n'en était pas un, au final : Si cet homme en blouse blanche dérangeait Andréa, il allait passer un très mauvais quart d'heure. L'instinct de protection de Sofia était resté immaculé. Elle remarqua le regard sec d'Andréa vis à vis du médecin. Le poing de la chienne se serra, empoignant le drap, elle resta cependant silencieuse et calme.  Elle inspira lentement, laissant la voix d'Andréa la bercer, l'écoutant avec attention sans pour autant la regarder dans les yeux. Son attention se porta plutôt sur "sa" chambre. En réalité, la seule chose qui la gênait dans cette pièce, c'était ce lit inconfortable, trop mou. Elle s'amusa rapidement à rebondir dessus, ses fesses ne décollant cependant pas du matelas. Oui, c'était mou, trop mou. Sofia préférait largement dormir au sol, ça maintenait mieux son dos. En signe de désaccord, elle poussa le coussin au sol. Tout lentement, tout doucement, elle fit glisser le coussin sur le lit jusqu'à le laisser tomber par terre, au pied du médecin, qu'elle fixa à nouveau avec un air de défi. Sofia regarda Andréa quand cette dernière évoqua Roy. Contacter les proches de Roy ? Il en avait ? Sofia se mit à réfléchir, elle n'avait pas souvenir avoir vu Roy recevoir de la visite à la maison, ni même être allé chez quelqu'un pour rendre visite. Non, Roy était entièrement seul, il n'avait que Sofia.

"Chez Roy, personne ne venait. Et il n'allait chez personne. Je crois pas qu'il avait des proches. Il me disait que j'étais tout ce qu'il avait. J'étais tout à lui, et lui à moi."

Elle empoigna son collier, autour de son cou, le serrant délicatement. Elle ne songeait à présent que d'une seule chose : Bientôt, elle pourra voir Roy une dernière fois, avant qu'il ne soit enterré. Une dernière fois, elle allait voir l'homme avec qui elle avait partagée sa vie durant 9 ans. Elle hocha simplement la tête avant de regarder à nouveau Andréa. Elle ne souriait plus ? Sofia pensait avoir dit quelque chose de mal, craintive, elle baissa la tête, avant d'entendre la noble souffler bruyamment, Sofia laissa s’échapper un "pardon" discret, presque dans un murmure. Ce qu'elle entendit ensuite la surprit. Andréa annonça de façon ferme que Sofia n'aura plus jamais de laisse. Jamais Roy ne la sortait sans sa laisse ! Anxieuse, elle déglutit.. Dormir sur un lit ? Marcher au pied sans laisse ? Cela faisait beaucoup d'un coup pour Sofia. Elle regarda sa laisse en cuir, avant de la récupérer et de la fixer à son collier. Pour elle, cette laisse était le lien qui l'unissait à son Maître, un manière de dire que jamais elle ne se séparait de lui, et qu'elle restait toujours à ses cotés. Lui ôter cette laisse, c'était comme vouloir creuser une distance. Cette idée la terrifia. La laisse accroché au collier, elle posa la poignée de cette dernière sur les jambes d'Andréa, le regard toujours bas, fixant le sol, ne montrant donc ainsi aucun signe de provocation. Elle lança quand même des regards furtifs en coin pour regarder la réaction d'Andréa, ne se souciant plus de la robe.

Elle récupéra quand même celle sur la table de chevet, semblant satisfaite de la ressemblance avec son ancienne, elle la reposa sur la table, sans la replier, laissant le vêtement pendouiller dans le vide. Andréa repris la parole, après avoir laissé le temps à Sofia de regarder sa robe. Ce qu'elle entendit ensuite la tétanisa. Cinq jour pour s'en remettre. Elle passa machinalement sa main dans ses cheveux, stressée. Cinq jour à rester dans un lit ? Impensable. Sofia vivait pour combattre, uniquement pour ça. Si elle ne se battait pas, elle s'entraînait. Si elle ne s’entraînait et ne se battait pas, elle faisait du sport. Si elle ne faisait pas de sport, elle se battait. Son regard se dirigea ensuite vers la porte, voyant Mathieu entrer avec un fauteuil roulant. Son teint devint aussitôt pâle.

Cet objet, elle s'en souvenait. Un homme grand et maigre, assit dessus. Bien habillé, un costume et un chapeau noir, riche. Le même homme qui avait vendue Sofia à Roy, lui aussi avait un fauteuil comme celui ci. Il ne pouvait plus marcher. Sofia semblait s'étouffer, le souffle coupé, prise de hoquets, elle chercha à se réfugier au fond de son lit, voulant s'éloigner de Mathieu et de cet objet de malheur. Elle récupéra d'ailleurs le coussin, pour le lancer vers lui, tentant de le repousser. En boule au coin du lit, elle tourna le dos au trois personnes dans la chambre, refusant visiblement la réalité. Le drap se tacha de rouge, une des plaies de sa cuisse s'était rouverte à cause de l'agitation. La prochaine annonce d'Andréa sonna comme le coup de grâce : "Je t'interdis formellement de le faire avant, ton état pourrait s'empirer si tu le faisais." ... Elle se répéta cette phrase à toute allure dans sa tête : "Je t'interdis formellement de le faire" ... "Je t'interdis formellement " ... Un ordre. Elle ne pouvait désobéir. Elle poussa des hurlements, semblable à des rugissements, visiblement trop secouée. Incapable de combattre pendant deux semaines. Jamais elle ne connue ça.

Sofia se blessait souvent, en combattant dans l'arène. Malgré cela, elle continuait de s'entraîner, avant de retourner se battre, même si pas totalement rétablie. Roy s’arrangeait pour qu'elle puisse combattre au minimum quatre fois par semaine. En cas de blessure, il la faisait combattre contre des hybrides moins dangereux. Alors deux semaines, dans un fauteuil roulant, a cette idée, Sofia piqua une crise, ne sachant pas comment réagir autrement, n'ayant jamais du faire face à cette situation. Sa voix brisée , sans se retourner, elle sembla supplier Andréa.


"Je n'ai pas mal ! Je peux te montrer que je peux me battre maintenant ! Je ne veux pas aller dans cette chaise à roues !"

Les cris devinrent une véritable crise de rage. Pour la première fois en 9 ans, Sofia avait le sentiment de perdre sa liberté, de se sentir mise en cage. On pourrait presque croire que c'était comme une drogue pour elle, un besoin vital. Ses doigts crispés, elle enfonça ses ongles longs et visiblement taillés comme des griffes, dans le drap, qui ne supporta pas le traitement de la chienne et se déchira. La bave coulait le long de son menton, les crocs serrés.


Dernière édition par Sofia Ashley le Dim 7 Jan - 0:34, édité 2 fois
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyLun 7 Aoû - 21:42
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Vers une nouvelle vie...?

Sofia avait visiblement du mal à se faire à son environnement et le nombre d'informations que je lui donnais ne devais pas aider. Elle s'était assise sur le lit, scrutant la chambre en m'écoutant. Sa concentration était là, réagissant à mes paroles. Ce n'avait rien à voir avec la veille, je sentais le poids de chacun de mes mots comme et véto dans son esprit, comme si j'avais parole d'évangile. C'était pesant, bien que rassurant, au moins si elle m'écoutait, elle n'allait pas encore se blesser. Quant à son libre arbitre, il semblait encore présent du moins c'est ce que je pensai en la voyant poser le bout de sa laisse sur mes genoux. Je lui adressai un sourire désolé, si elle comptait me faire changer d'avis pour si peu, elle se mettait le doigt dans l'oeil. De plus, il allait falloir faire en sorte qu'elle apprenne à lever les yeux ou au moins qu'elle comprenne que cela ne serait à rien, à part la discréditer. Enfin son éducation pouvait attendre, au moins pour aujourd'hui. Le fait de savoir qu'il lui restait une volonté, même si elle était formatée me fit chaud au coeur.

Il allait falloir que je lui apprenne qu'elle avait le droit de se comporter comme une humaine, qu'elle était digne et n'était plus obligée de se plier à la volonté de quiconque. C'était mon objectif, mais pas le sien. À chaque fois que je lui annonçais qu'elle n'était plus obligée de se contraindre à des règles archaïques, j'avais l'impression de lui briser le coeur et bien que je ne montrai aucun signe de faiblesse, cette réaction était dure à encaisser. Moi qui essayais de l'aider à retrouver sa liberté, j'avais l'impression de l'en priver. Je ne doutais pas que cela fasse partie de son formatage, de son éducation ou que sais-je, mais elle y était réellement attachée. Et si le jour où je lui aurais appris à se conduire comme une humaine, elle choisit de redevenir la chose qu'elle est aujourd'hui ? Cette idée me donnait froid dans le dos, où était la délimitation entre son libre arbitre et son éducation ? À quel point aurais-je besoin de marcher sur sa volonté pour le savoir ? Me le laissera-t-elle savoir ou acceptera toutes les règles que je lui donnerai sans se soucier de son bon vouloir ? Trop de questions auxquelles je ne pouvais pas avoir de réponse, mais que je devais constamment garder à l'esprit.

J'eus cependant un avant gout de la réponse lorsque je me mis à parler de ses soins, où Sofia commença par se tétaniser avant de paniquer face au fauteuil roulant. Elle dégeageait la même impression que lorsqu'elle avait découvert le matériel chirurgical la veille. S'isolant et refusant de nous regarder, je devais cependant finir ce que j'avais commencé, lui annonçant qu'elle ne pouvait plus combattre. Sa réaction fut frappante. Criant qu'elle voulait se battre dès à présent avant de dépecer les draps avec ses ongles. Je sentis immédiatement le docteur se tourner vers moi, ne sachant que très bien ce qu'il allait me suggérer. Il en était hors de question. Je lui adressai un regard glacial et lui dit de sortir de la salle avant qu'il n'ait le temps d'ouvrir la bouche. Thomas quant à lui me dévisageait, peu familier avec ce type d'attitude.

C'était clair, limpide même. Jamais elle n'arrêterait de combattre, jamais elle ne le voudrait et jamais je n'aurais la force d'aller contre quelque chose qui lui tient tant à coeur. Peu importe le formatage qu'elle avait eu, ses cris étaient sincères, l'idée de ne plus pouvoir faire cette activité lui était insoutenable. Bien que je ne l'approuvais pas, je n'avais pas d'autre choix que d'accepter ses goûts et ses désirs si je voulais sincèrement pouvoir dire agir pour sa liberté. C'était si dur à accepter, accepter qu'elle veuille se mettre en dangers sans raison, accepter qu'elle puisse se blesser sans que je ne puisse la protéger. Non, c'était pire que cela, en l'acceptant je la mettais en danger. J'avais l'impression de la blesser moi-même. Il n'y avait pas d'autre choix pourtant, c'est sa liberté et je n'ai pas le droit de me mettre en travers. C'était clair.

Il ne me restait plus qu'une chose à faire : calmer Sofia, lui faire entendre raison. Ce n'est pas comme si je pouvais céder sur ce sujet, il en va de sa santé. Sans me poser plus de questions, je commençai à monter sur le lit lorsque Thomas m'interromput en m'attrapant fermement le bras. Ne me dis pas qu'il jugeait Sofia dangereuse seulement car elle s'attaquait à un tissus en bavant ? Ce n'était pas le moment de la craindre mais de l'aider. Je tirai un coup sec pour me dégager avant de poser ma main sur celle de Sofia, confiante dans l'idée qu'elle ne me blesserait pas. La seule question qu'il se posait était de savoir si ça suffirait à la calmer. Je pressai doucement sa paume, comme je l'avais fait la veille en lui murmurant de se calmer. Venant me poser à côté d'elle comme, je recommençai à lui parler, lui soufflant que tout aller bien. M'éfforçant au mieux de ne pas regarder le sang imprégner le drap autour de moi, de ne pas m'agiter, de ne pas m'inquiéter. Tout ce que je devais faire, c'était la calmer, comme le ferait une mère. Je caressai lentement les cheveux de Sofia, reprenant la parole, d'une voix douce.

-"Ça va aller, tu vas bientôt pouvoir te battre. Tu verras ce ne sera pas si long, je serrais là avec toi. Tu vas pouvoir me parler de Roy, tu en as peut-être envie, non ? Tu as l'air de beaucoup l'aimer, j'aimerais le connaitre aussi. Tu pourras me parler de toi aussi, ce que tu aimes, ce que tu souhaites, tout ça est important pour moi. Et puis cette après-midi, je pourrais te montrer la maison, tu verras elle est grande, mais pas autant que le jardin, lui il est immense." Continuai-je tandis que le volume de ma voix baissait progressivement, jusqu'à devenir un murmure. Ces prochains jours, ils sont rien que pour toi. On ira peut-être t'acheter une robe ou un bouquet de fleur si tu veux. Je suis sûr que Roy serait heureux si tu lui en offrais un. Mais ce qui le rendrait le plus heureux, c'est que tu sois en pleine santé, n'est-ce pas ? Et dans quelques jours se sera presque fini déjà, tu pourras marcher de toi-même. Tu vois, tout va bien se passer, tu n'auras pas le temps de t'ennuyer."

Lorsque j'eus fini de parler, je la regardai un moment avant de finir par me tourner vers Thomas : son visage était toujours aussi désapprobateur. Il était évident que les instructions que ma mère m'avait données lui avait été transmises, mais il l'était encore plus que mère ne devais pas savoir que j'étais capable de me comporter ainsi. Entre moi et Sofia, son choix serait immédiat, même si elle ne constitue pas une menace. Les traits de mon visage se durcirent, comme pour porter le poids des indications que j'allais lui transmettre.

-"Il va falloir vérifier la blessure qui s'est ouverte et ce qu'il vient de se passer n'est jamais arrivé, est-ce clair ?"

Il ne répondit pas immédiatement, il était évident qu'il doutait, si ça avait été Matthieu je n'aurais même pas eu une chance de m'en sortir. C'est ma mère qui les a engagés, c'est la seule personne à qui ils doivent des comptes, peu importe le lien que je partage avec eux. Thomas lui était un peu plus souple et finit par accepter, jugeant sans doute que sa réaction avait peut-être été disproportionné. J'en soufflai de soulagement.



Dernière édition par Andrea Akeda le Jeu 4 Jan - 17:01, édité 1 fois
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyMar 8 Aoû - 0:12
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"Ça va aller, tu vas bientôt pouvoir te battre..."

VERS UNE NOUVELLE VIE...?
Les branches d'un arbre se secouèrent, des feuillages s'extirpait une volée d'oiseaux, effrayés par les cris soudains  provenant de la maison d'à coté. Les feuilles chutèrent lentement au sol, virevoltant au gré de la brise. L'espace d'un instant, le son provoqué par les oiseaux camouflait les cris, à l'extérieur. En revanche, dans la maison, les cris s'intensifiaient. Sofia ne fit pas attention à ce qui l'entourait, le médecin quittant la pièce. Elle sentit quelqu'un monter sur le lit, mais ne se retourna pas, continuant de grogner, la bave se mêlant au sang sur le drap. Sofia semblait complètement isolée, comme une tortue retournant dans sa carapace, se refermant de plus en plus sur elle. Elle affichait rarement ses sentiments, en réalité, mais le choc subit la veille était visiblement trop violent, elle se mit à douter, s'acharnant sur les draps, grattant ses ongles contre ceux-ci, comme pour extérioriser sa colère. De la colère ? Sofia n'en éprouvait pourtant presque jamais, seulement si elle sentait qu'on menaçait ouvertement son maître.

C'était comme une spirale sentimentale : Plus elle se mettait en colère, et plus elle ne comprenait pas ce mélange de sentiments, ce qui la mettait davantage et en colère, et donc accroissait son incompréhension : Pourquoi n'arrivait-t-elle plus à se contrôler ? Pourquoi doit-elle libérer sa rage ainsi ? Une rage qui coulait comme si on laissait un robinet ouvert à trop forte pression. Elle n'arrivait plus à se contenir, les mauvaises nouvelles s'enchaînaient, grandes comme insignifiantes. Alors sa colère grandissait, inévitablement , alors son incompréhension augmentait, inexorablement. Et puis, d'un coup, le silence. Quelqu'un venait de la toucher, elle se redressa et se tourna violemment vers la personne lui ayant touchée la main. Le visage proche de celui d'Andréa, elle montrait les crocs, grognant de plus belle, très menaçante, la bave glissait toujours entre ces derniers. Elle fixa Andréa, et là, tout se passa vite dans sa tête : "L'attaquer ? Oui. Peut être. Non. C'est ma maîtresse. Arrête, ne l'attaque pas, c'est ta maîtresse ! Alors pourquoi elle veut détruire ce que je suis ? C'est une menace, je l'attaque. Non ! C'est ta maîtresse, tu dois lui obéir. Elle va me nuire, je l'attaque, et je me tire d'ici. Tu ne peux pas, tu es blessée, tu sera tuée avant. La fenêtre est fermée, tu ne sais pas a quelle hauteur tu te trouve et la porte est gardée. Thomas est présent. Nombre de gardes en dehors de la pièce inconnu, blessure ouverte à la jambe, tu n'as aucune chance. Je m'en fiche, elle cherche à me nuire. Je ne suis pas elle. Attaque... ... NON !! C'est ta maîtresse, OBÉIS !! TU OBÉIS !! ... Ok. C'est ma maîtresse. Elle ne fait pas exprès. C'est pas sa faute. J'attaque pas... C'est ma maîtresse... A présent."

Elle ne fit alors rien, écoutant Andréa, essayant de prendre le fil de la conversation. Elle était rassurante, tout d'un coup. Apaisante. Sofia se calma, ayant quelques remords, d'avoir hésité à l'attaquer. Plus jamais ça. Les paroles d'Andréa sonnèrent comme une promesse. Sofia allait pouvoir se battre à nouveau. Une phrase d'accroche maline de la part d'Andréa, qui fit mouche : Elle avait l'attention de Sofia, à présent. Rassurée d'entendre qu'elle ne sera pas seule, les grognements s'estompèrent petit à petit, Sofia était redevenue plus douce, quittant le regard d'Andréa pour venir fixer le drap, la tête basse. Parler de Roy... Il y avait tellement à dire, sur Roy, le temps pouvait passer très vite, si on parlait de Roy, l'idée plaisait à Sofia, qui hocha innocemment la tête, une fois, lui donnant un air plus mignon, soudainement. Comme une enfant rassurée, après une crise, écoutant avec attention Andréa. Elle pencha ensuite la tête sur le coté, intriguée. Parler d'elle même ? Pourquoi pas, mais il n'y avait pas grand chose à dire. Mais si Andréa le demande, alors elle le fera. Elle hocha une fois la tête en guise d'approbation. Visiter sa nouvelle maison, en voila une bonne idée. Sofia manquait cruellement de repaires. Ne pas connaître son environnement par cœur la dérangeait. Elle hocha deux fois, avant de se redresser, en entendant qu'il y avait un grand jardin. Parfait pour s’entraîner, pour courir, pour bouger. Le calme revint, De façon inconsciente, peut être, Andréa avait compris comment faire avec Sofia. Lui expliquer les choses, par étape, simplement, de façon pragmatique. Planifier, prévoir des choses. Voila comment Sofia fonctionnait, pas de variables inconnues, elle savait à présent comment les choses allaient se présenter. La suite l'intéressa moins, mais elle resta à l'écoute. La robe, du moment qu'elle avait la sienne, ça lui suffisait.


"Donc je reste avec toi, et quand on aura fini tout ça, je pourrais m’entraîner, au moins ?  Pas me battre. Faire de l’exercice, dans ton grand jardin. J'ai hâte de marcher à nouveau, Andréa. Je dois alors attendre deux semaines pour mon prochain combat ? Même si je sais pas ce que tes gardes ont fait, je vais les battre. Ou alors c'est eux qui vont me servir à m’entraîner ? J'ai hâte, Andréa.  Pardon d'avoir crié et d'avoir cassé ton drap."

Sa voix retrouva un ton monocorde , elle se coucha en boule contre les cuisses d'Andréa, regardant sa jambe ensanglantée, ne s'en souciant visiblement qu'à moitié, elle allait simplement attendre que Thomas s'en occupe. Ce n'était pas là une preuve d'arrogance de la part de Sofia vis à vis de Thomas, mais simplement une fatalité qu'elle accepta : Elle se blessait, Thomas soignait. Le concept de "reconnaissance" pour les personnes autres que sa Maîtresse ne lui était pas familier, d'autant plus qu'elle comprit que Thomas était sous les ordres d'Andréa, à priori, il ne faisait qu'obéir. Un raisonnement simpliste, mais assez logique pour autoriser Thomas à la toucher. Docile, elle mit alors sa jambe à disposition, facile d'accès. En se montrant docile et obéissante, elle allait pouvoir reprendre l'entrainement plus rapidement, voilà ce qu'elle se disait.

Elle profita de cet instant de calme, couchée contre Andréa, les yeux clos, l'air fatiguée suite à sa crise de colère. Dehors, les branches d'arbres se secouèrent à nouveau. Les feuilles chutèrent à nouveau au sol, lentement. Les oiseaux revinrent se nicher là, gazouillant, le calme étant revenu...
 
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyJeu 10 Aoû - 19:42
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Vers une nouvelle vie...?

Le calme était revenu, si vite que s'en était déconcertant. Tout ce que j'avais fait, c'était précisé mes intentions, prendre le temps de prendre les éléments que je lui avais di précédemment et les mettre bout à bout. Était-elle incapable de prendre ce recul d'elle-même ou était-ce les circonstances singulières de notre rencontre qui affectait sa patience, son calme ? La question est difficile à traiter pour l'heure et rien ne prouvait qu'elle allait s'emporter à nouveau. Ce qui est sûr c'est que Thomas, lui, n'allait pas nous laisser un seul moment rien qu'à nous deux à partir de maintenant. Il avait jugé que Sofia pouvait être une menace pour moi, une menace que j'étais pour lui incapable de juger. Il était évident qu'il allait commencer à se montrer plus méfiant. Le fait qu'il ait choisi de ne pas l'annoncer à ma mère n'y changeait rien : "ma sécurité avant tout". Pour ma part, je m'y étais fait, mais je n'avais aucune envie que Sofia puisse se sentir épiée, même si c'est par quelqu'un de discret qui ne dégage que peu d'animosité. Il allait donc falloir que je trouve le moyen de les rapprocher à un moment donné, faire en sorte qu'ils ne se concidèrent pas comme une menace l'un l'autre.

Mais pour l'heure je n'avais aucune envie d'élaborer de plan à ce sujet. La vérité c'est que cela m'avait à peine érafler mon esprit. "J'avais calmé Sofia si simplement", voilà ce qui sudmerait mes pensées. Un mélange d'appréhension et de fierté, sentiment qui ne fit que s'accentuer lorsqu'elle vint s'asseoir sur mes genoux. Sans avoir à y penser, j'avais agi de la bonne manière, comme si c'était naturel, comme si c'était vraiment moi qui avais agis. Sans me soucier des étiquettes ou de je ne sais quelle règles que j'ai apprise et que je m'efforce de respecter. La sensation d'être à sa place... Je l'avais ressenti parfois avec ma mère, cette complicité presque fusionnel. Caressant les cheveux de Sofia tout en la contemplant, je songeai encore à cette idée, cette ressemblance entre la relation que j'ai avec ma mère et celle que je commence à tisser avec Sofia. Allait-elle un jour me voir comme une mère ?... Houla, ça me viellirai.

Cette réflexion me tira soudain de ma torpeur, écoutant plus attentivement les paroles de Sofia. S'entraîner ? Si c'est tout ce qu'elle voulait, on devait avoir moyen de lui faire un programme adaptatif, se calquant sur les capacités qu'elle avait au jour le jour. Si quelqu'un pouvait me faire ça, c'était sans doute Thomas. Une parfaite occasion de lier les deux individus. Je le regardai pendant qu'il auscultait Sofia, visiblement il n'y avait rien à craindre de ce côté. Pour une fois que les choses s'alignaient d'elle-même.

-"Thomas devrait être en mesure de créer un entrainement qui s'adaptera à ta condition physique, donc oui tu devrais en être capable, mais ne t'attend pas à quelque chose de très difficile les premiers jours."

Mon garde m'adressa un regard, il voyait clair dans mon jeu... et alors ? Ce n'est pas comme s'il allait discuter mes ordres, je lui lançai un sourire moqueur. Au fond, je ne doutais pas qu'il finirais par apprécier Sofia un jour, la question était de savoir combien de temps cela prendrait.

-"Un entrainement ? Alors tu es vraiment décidée d'en faire un garde ? Si c'est le cas elle va avoir besoin de mes conseils."

C'était Matthieu qui venait de rentrer dans la pièce, sans doute attirer par les hurlements qui avaient précédé. Le regard noir que je lui lançai lorsqu'il parla du rôle de garde se changeant rapidement en hébétement. Déjà, il prenait la parole ce qui représentait un événement hors du commun et en plus il suggérait de participer à l'entrainement. Avait-il conscience que si l'on procédait ainsi, je n'aurais plus aucun d'entre eux si je veux sortir ? Je me mis à douter des instructions que leur avaient donné ma mère, où passait ma sécurité là-dedans ? Elle avait elle-même annoncer qu'elle augmenterait la sécurité, cela signifiait donc qu'elle s'intéressait à Sofia et qu'elle avait demandé à un garde un rapport détaillé ? Bien que cet interêt m'enchantait, ça lui ressemblait assez peu, c'était de la propre initiative de Matthieu alors ? Je le dévisageai, si c'était le cas, c'était bien la première fois que je le voyais faire quelque chose pour lui... Qu'importe, autant que Sofia puisse s'habituer à la présence de mes deux gardes.

-"Soit, si c'est ce que tu veux, vous serez tous les deux à la superviser. Je compte sur vous pour qu'il n'y ait aucun débordement, si elle se blesse à nouveau, je considérerai que c'est votre faute."

-"Ne t'en fais pas, je pense que je saurais m'y prendre" répondit Matthieu du tac-au-tac en défiant Sofia du regard.

Je le regardai à nouveau d'un air surpris, imité de Thomas à peine un mètre derrière moi. C'était vraiment Matthieu ? Jamais il n'avait répondu à un de mes ordres. De son côté, il ne semblait même pas s'occuper de nos regards, ne détachant pas les yeux de Sofia. Ne me dites pas qu'il avait un faible pour elle ? Il allait tout compliquer inutilement. La situation dura ainsi quelques secondes, me rendant compte que j'allais devoir expliquer à Sofia une partie des enjeux qui allaient se jouer, je ne serais pas là pour l'assister durant son entrainement. Je finis par me racler la gorge pour remettre de l'ordre du côté de Matthieu.

-"Bon les garçons, je pense qu'il est temps de mettre de la crème sur les plaies de Sofia, alors je vous prie de sortir. Je pense qu'elle a été assez épiée grâce à toi Matthieu."

Thomas ne dit pas un mot, visiblement trop surpris ce qu'il venait de se passer pour se rendre compte que je l'évinçai volontairement. Ils sortirent sans un bruit, laissant la dite crème sur le bord du lit. Je la pris sans avoir à bouger avant de me tourner vers Sofia.

-"Avec cette crème, tes blessures devraient guérir plus rapidement et ne pas laisser de cicatrice disgracieuse. Je vais t'en mettre mais ce n'est pas pour ça que j'ai envoyé les deux autres dehors. Je veux toute ton attention s'il te plait." Commençai-je alors que je posai la main sur l'épaule de Sofia en parlant d'une voix douce mais emprunte de sérieux. "Tu dois penser que Thomas et Matthieu sont à mon service, mais ce n'est pas le cas, c'est à ma mère qu'ils obéissent. C'est une personne gentille et qui m'a beaucoup aidée, mais quand il s'agit de moi elle peut s'emporter facilement. Je ne veux pas qu'elle t'ennuis et je suis sûr qu'elle va t'adorer quand elle te connaîtra, mais il est possible qu'elle s’inquiète pour moi actuellement. Qu'elle s'inquiète car j'en fais beaucoup pour toi, alors il ne faut pas qu'elle pense que c'est une mauvaise chose." expliquai-je tandis que j'enlevai certains bandages en appliquant la crème. "Je ne te demande pas de faire d'effort particulier, ni d'arrêter d'être toi, mais essaye d'être gentille avec Thomas et Matthieu pendant l'entrainement, comme ça on pourra plus facilement avoir des moments rien qu'à nous."

J'avais abrégé une bonne partie des explications, ne lui donnant que l'essentiel pour ne pas la noyer d'information. Je lui en donnerai sans doute davantage après. Ma relation avec ma mère peut lui sembler compliquer, surtout qu'elle n'aura sans doute pas l'occasion de la rencontrer de sitôt. J'étalais tranquillement de la crème sur quelques petites plaies qu'elle avait dans le dos, tachant de ne pas lui faire mal en reprenant d'un ton plus détaché.

-"Au fond ma relation avec ma mère doit ressembler un peu à celle que tu as avec Roy. Il attendait beaucoup de toi et tu l'aimais, n'est-ce pas ? Que dirais-tu de me parler un peu de lui pendant qu'on est seul ?"

Profitait de l'absence de mes gardes pour aborder le sujet de Roy me semblait la meilleure idée que j'ai eu de la journée. Surtout maintenant que je savais que Matthieu avait un faible pour elle.



Dernière édition par Andrea Akeda le Dim 13 Aoû - 18:45, édité 1 fois
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyJeu 10 Aoû - 22:06
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"... Il attendait beaucoup de toi et tu l'aimais, n'est-ce pas ?"

VERS UNE NOUVELLE VIE...?
 Couchée contre Andréa, Sofia ferma les yeux, plus sereine. Les doigts d'Andréa glissaient entre ses cheveux, elle semblait apprécier, visiblement habituée. Les oiseaux chantaient toujours dehors, la pièce était silencieuse, Sofia en profitait pour les écouter. Cela lui rappelait ses journées avec Roy, quand ils se reposaient. Il lisait toujours dans son fauteuil, à coté de la fenêtre entre-ouverte. Sofia, elle, restait à ses cotés et regardait dehors, attachée au pied du fauteuil. Elle aimait se coucher contre les chevilles de son maître, qui venait la gratifier de caresses, ses doigts glissaient entre ses cheveux. Des journées calmes, comme celles-ci, étaient rares, Sofia en profitait, heureuse de pouvoir partager des moments de tranquillité avec Roy. Elle ressentait, alors, cette même sensation avec Andréa à cet instant, s'adaptant rapidement au changement, comme un chien passant d'une famille à l'autre. Comme étant naturellement "le meilleur ami de l'Homme". Son dressage semblait parfait, Sofia se comportait comme une chienne docile à la fidélité sans borne, et pouvait se montrer aussi féroce qu'une louve pour protéger "sa meute". Cette maison était à présent sa nouvelle demeure, Andréa était à présent sa nouvelle Maîtresse, mais si, dans le fond, elle ne pourrait jamais remplacer Roy.

Sofia posa sa main sur Andréa, empoignant les vêtements de cette dernière, satisfaite de sa réponse. Reprendre l'entraînement, enfin ! Sofia fut soulagée de constater qu'Andréa fera les efforts pour la maintenir à un certain niveau, à défaut de la faire progresser. Progresser... Même si Sofia était très forte, cela ne lui suffisait pas. Elle rouvrit les yeux, elle réalisa. Oui, elle était forte. Très forte. Mais en réalité, pas assez, sinon elle aurait été capable de protéger et sauver Roy à elle toute seule. Elle serra davantage les vêtements d'Andréa, faisant craquer ses doigts. Elle devait devenir plus forte, le pouvait-elle ici ? Cette maison avait-elle une salle d'entraînement ? Qui pourra l'aider à devenir plus forte ? Il fallait trouver une personne capable de suivre Sofia, et son rythme. Roy, lui, l'avait confié à l'homme qui l'avait vendue, faisant d'elle ce qu'elle était aujourd'hui. Les entraînements douloureux et difficile, Sofia en avait l'habitude, la rendant endurante, capable de supporter de combats aussi courts que longs.

Songeuse, elle regardait Thomas. Lui, capable d'entraîner Sofia ? Elle douta, et pour ôter se doute, une pensée lui traversa l'esprit : Il fallait se battre avec lui. Mais Sofia ne se limita pas à ça, l'envie de combattre toute la garde d'Andréa monta en elle. Sa maîtresse lui avait dit, qu'elle le pourrait, mais pas avant deux semaines. D'accord, elle allait obéir, elle allait se contenter d'entraînements faciles. L'attente ne fera que la rendre plus impatiente, et cette impatience se transformera en une explosion de liberté le jour où elle pourra se battre à nouveau. Priver longtemps une personne de ses envies pour, d'un seul coup, lui permettre à nouveau de les réaliser... Sofia savait ce qui allait se produire, elle sera incapable de se retenir, incapable d'y aller en douceur. Un à un, elle mettra à terre les gardes. Elle s'agita légèrement à cette pensée, s'imaginant déjà comment elle allait se battre, imaginant ses combats, elle remua de bonheur. Matthieu entra à ce moment là, se portant visiblement volontaire pour superviser l'entraînement de Sofia. La chienne n'apprécia cependant pas le ton employé par Matthieu. Avoir besoin de ses conseils ? Il a osé, uniquement avec une phrase, placer Sofia en dessous de lui. Elle se redressa lentement, fixant l'homme qu'elle jugea aussitôt du regard. Savoir comment s'y prendre, avec elle ? Impossible, elle foudroya Matthieu du regard, le fixant lourdement, défiant son regard, comme si elle avait envie de le dévorer vivant. Sofia était à présent chez elle, et cet homme la défia. Ils se fixèrent tout deux ainsi, longuement, Sofia se mit à trembler, prête à lui sauter à la gorge. Elle avait horreur d'être ainsi "rabaissée" par un inconnu. Elle ne quitta pas Matthieu des yeux, jusqu'à ce qu'il tourne le dos en premier, pour sortir. Et, même s'il avait le dos tourné, Sofia le fixa, jusqu'à ce qu'il disparaisse de son champ de vision, entièrement. Elle fixa ensuite la porte, pour être certaine qu'il n'était plus là, avant de reporter son attention vers Andréa, beaucoup plus douce et docile.

Elle laissa Andréa passer la crème, silencieuse, non pas qu'elle appréciait. Elle récupéra le pot, curieuse, avant d'y plonger les doigts, les remuants à l'intérieur du pot. Du moment que ça permet de guérir vite, le reste, elle s'en fichait. Sofia renifla le pot, trouvant l'odeur agréable, elle redressa la tête, de la crème au bout du nez.


"Je serai gentille avec toi. Et avec les autres si tu me l'ordonnes, c'est tout. J'ai hâte de m'entraîner avec Thomas, mais pas Matthieu. Il se croit supérieur."

Sentant un courant d'air frais sur sa peau, Sofia regarda ce que faisait Andréa. Elle lui retira des bandages, ce qui expliqua cette sensation de froid par endroit. Elle regarda ensuite sa Maîtresse qui évoqua Roy. Parler de lui ? Sofia se mit à réfléchir, cherchant par où commencer...

"Roy m'a acheté il y a 9 ans. Il m'a dit qu'il n'a jamais eux de chiens ayant tenu aussi longtemps, et qu'il était fier de moi. A chaque fois qu'il me disait ça, je sentais quelque chose dans mon cœur, comme si on frappait dessus mais que ça faisait pas mal. J'étais contente de savoir qu'il était fier de moi. J'avais envie de le rendre heureux, toujours plus. Alors je faisais tout ce qu'il voulait. Et il voulait simplement que je gagne. Alors je gagnais. Je le suivais partout, il m'emmenait voir des gens qui s'occupaient de mon entrainement. Avant aussi je m’entraînais, quand j'étais à vendre, et Roy a continué. Chaque jour il m'emmenait là bas. Les entraînements étaient parfois difficile. On me mettait dans une grande cage avec un autre hybride qui avait pour ordre de me tuer. Quand on se bat pour tuer, on est plus fort. Alors pour pas mourir, je devais juste tuer l'autre en face. C'est ce qu'ils disaient, en tout cas, donc je le faisais. Roy restait avec moi et regardait m'entraîner et me battre. Je savais qu'il me regardait, ca me faisait des choses au cœur." Elle marqua une pause, posant sa main sur sa poitrine, se remémorant ces instants. "Quand j'avais fini de m'entraîner, il m'emmenait toujours prendre un bain, aux sources. Il me massait les épaules, les bras, les jambes...Il prenait soin de moi, j'étais son gagne pain. Grâce à moi, Roy pouvait gagner de l'argent. Parfois, il m'en laissait de coté et quand il y avait assez, il m'achetait quelque chose. Le serre tête que j'ai, c'est un cadeau." Sofia afficha un faible sourire, regardant Andréa, ne sachant visiblement plus s'arrêter. "Roy ne laissait personne me faire du mal, me toucher, ou m'insulter. Je sais pourtant me défendre seule, j'étais même plus forte que lui, je comprends pas... Moi je faisais pareil, si quelqu'un voulait du mal à Roy, je le neutralisais. Du coup, plus personne l’embêtait, quand il me sortait. Maintenant, c'est toi ma maîtresse, Andréa. Personne ne viendra te faire du mal tant que je reste à tes cotés."

Sofia agrippa la manche d'Andréa, la serrant très fort, approchant son visage du sien, avant de poser sa tête sur son épaule, douce et docile.  
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptySam 12 Aoû - 21:43
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Vers une nouvelle vie...?

"Si tu me l'ordonnes", ses paroles me choquèrent une nouvelle fois et elle les formulait comme si c'était la réponse à tout. Je n'ai aucune intention de lui ordonner ce qu'elle doit faire, que ce soit aujourd'hui ou demain et bien que certaines de mes paroles pouvaient passer pour tel, ce ne sont en réalité que des conseils. Il faut que je sois claire avec elle la-dessus, mais comment allait-elle prendre ce fait. Si elle m'en voulait, se sentait abandonner... Je veux qu'elle comprenne que je serai là pour elle, toujours, mais que je n'endosserai jamais le même rôle que Roy a été pour elle. Il la considérait comme un chien ! Comment ne pas serrer les poings quand on entend ça ? Dire que je dois lui faire des obséques en plus de cela... J'inspirai lentement pour reprendre mon calme, c'est une personne précieuse pour Sofia... C'est pour Sofia. Elle se plaisait dans ce rôle, elle l'aimait, juste pour ça, aussi ignoble soit cet homme. Que lui était-il arrivé avant de le rencontrer pour qu'elle voit en lui tant de bonté ? La seule idée que cela puisse être pire me provoqua un frisson... Un jour je saurais peut-être, mais pour l'heure, on doit se concentrer sur ce qui rendait Sofia heureuse. C'est elle qui a perdu un proche.

Je me concentrais à nouveau sur les paroles de Sofia, essayant de comprendre leur relation. Visiblement, tout ce qui lui importait c'était de le rendre heureux et fier. Était-ce son seul désir ? Pitié que ce ne soit pas le cas... Et si son désir de combattre n'était que celui de satisfaire ce foutu mort ? Non, je veux qu'elle passe à autre chose, si elle vit dans l'ombre de cet homme toute sa vie, jamais elle ne voudra de la liberté... Mais une liberté sans désir est inutile, je l'ai bien assez appris quand ma mère m'a secouru, je pensais retrouver tout le bonheur que j'avais perdu à ce moment-là, avant de me rendre compte que j'avais perdu toute volonté. J'étais comme inanimé et si je n'avais pas eu ma mère pour m'accrocher je le serais peut-être restée. La satisfaire fut le premier désir que j'ai retrouvé et chacun de ses sourires me redonnait gout à la vie... En y resongeant, elle était un peu mon Roy à cela qu'elle n'a jamais souhaité que mon bonheur s'arrête à elle. Elle doit même être heureuse que j'ai trouvé une autre personne à laquelle je tiens. En bref, ma mère m'a éveillé à de nouveaux désires. Donc pour que Sofia puisse vraiment gouter à la liberté, il faut que j'arrive à devenir la personne qu'elle veut à tout prix satisfaire et que je l'éveille à de nouveaux désires comme la fait ma mère. Mouais, un plan un peu tordu et sans réel méthode pour réussir chacune des étapes, mais disons que c'est un début.

Sofia quant à elle continuait de parler, m'expliquant qu'elle ne cessait de s'entrainer, qu'elle ne cessait de... tuer ? J'ai bien entendu là ? C'était pas des entraînements ça, c'est ignoble ! Je dévisageais un instant Sofia, elle parlait de comme de faire la vaisselle, sans aucun remord. Je me mordis les lèvres pour ne pas l'interrompre, c'était la première fois qu'elle parlait aussi longtemps, autant à coeur, mais elle parlait de tuer et elle le faisait pour Roy ? Comment pouvait-elle l'aimer alors qu'il jouait avec sa vie et attendait d'elle qu'elle en prenne d'autre. Organiser l'enterrement de ce connard allait être une chose, me retenir de cracher dans sa tombe en serra une autre. Sofia marqua enfin une pause alors que je la regardais avec des yeux exorbitants sans oser parler, il le fallait, c'était une évidence, mais je ne pouvais pas cracher devant Roy, pas devant elle et pas maintenant. Je finis par déglutir lentement pendant que Sofia reprenait la parole.

Je n'écoutais plus vraiment ce que disait Sofia, trop concentrer sur les informations que je venais de collecter. Si son entrainement consistait à tuer, est-ce qu'elle considérait qu'elle avait mon consentement pour les tuer mes gardes ? Enfin ce n'est même pas une question, je ne peux pas lui donner mon consentement pour tuer qui que ce soit, le seul que je pourrais éventuellement donner serait de les laisser en vie. Quant à ordonner à mes hommes de la combattre comme s'il voulait la tuer, c'est encore pire ! L'autoriser à combattre était une chose, autoriser ce type d'affrontement en est un autre, un de ceux que je ne ferais jamais. Encore plus maintenant que je pense qu'elle ne le fait que pour satisfaire un cadavre. Même si c'est le seul désir qu'elle porte actuellement, jamais elle n'aura mon consentement. Est-ce que ça signifiait que je suis incapable de rendre Sofia heureuse pour l'instant ? Non, il y avait forcement un autre moyen, mais lequel ? L'impression de la priver de ses jouets revint de plus belle, mais il fallait que je marque des limites. Lorsque j'en pris enfin conscience, le visage de Sofia s'approchait du mien tandis que je la regardai d'un air désolé, la prenant doucement dans mes bras tandis qu'elle posait la tête sur mon épaule.

-"Sofia, tu n'as pas besoin de mes ordres pour te montrer gentille devant quelqu'un que tu apprécies, comme tu n'as pas besoin de mes ordres pour t'énerver contre quelqu'un que tu n'aimes pas. Je veux juste que tu sois toi-même, d'accord ?" Commençai-je gentiment avant de marquer une pause. "Et je ne sais pas si ça te tient vraiment à coeur, mais j'aimerais que tu ne tues plus jamais, j'aimerais que tu te contentes de neutraliser toutes les personnes que tu affronteras désormais, que ce soit mes gardes ou quelqu'un d'autre." En prononçant ces paroles, je ne pu m'empêcher de la serrer contre moi un peu plus fort, imaginant Roy la forcer à achever un adversaire. Portant ma volonté d'une voix douce. "J'ai compris a quel point tu apprécies Roy, mais je ne suis pas lui, jamais je ne le remplacerai. Je tiens à toi comme à une petite soeur, tu ne seras jamais un chien dans mon esprit, tu vaux bien plus que cela...."

Je la serrais contre moi, caressant doucement sa chevelure, j'aurais voulu continuer à lui parler, à expliquer la situation, mais Thomas rentra dans la pièce, seul visiblement. Mais ça suffit à m'interrompre, je n'avais aucune envie que ma mère sache que je considérai que Sofia fasse partie de ma famille, elles ne s'étaient même pas rencontrées. Passant encore une fois ma main dans les cheveux de Sofia, je lui demandai ça allait, murmurant dans son oreille sans pouvoir voir son visage. Est-ce qu'elle avait bien assimilé ce que je venais de lui annoncer, comment l'avait-elle prise ? Avec cette interruption, j'avais besoin de l'entendre dire que tout allait bien. D'un autre côté, je me tournai vers Thomas, innocemment.

-"Je t'attendais pour mettre les bandages, j'avais peur de mal m'y prendre... Il va falloir que je te la laisse."

Mon étreinte se détendit alors sans pour autant la lâcher, ne reculant pas d'un minimètre, laissant cette tâche à Sofia. Anxieuse à l'idée de voir l'expression de son visage.

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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyDim 13 Aoû - 13:02
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"...Je veux juste que tu sois toi-même, d'accord ?"

VERS UNE NOUVELLE VIE...?
Ne plus tuer les gens ? Sofia haussa les épaules, ca lui était égale. Elle ne tuait pas par plaisir, de toute façon, mais parce que c'était les ordres. Cependant, d'un autre coté, tuer quelqu'un, c'était prouver de façon irrémédiable sa supériorité. Et ce sentiment de supériorité, Sofia l'avait adopté. Alors non, elle n'aimait pas spécialement tuer, mais elle ne détestait pas ça non plus. Ca ne la dérangeait pas, comme quelque chose de naturel. Andréa sembla l'avoir remarqué, que pour Sofia, tuer, c'était quelque chose de facile. La chienne n'avait pas conscience de la portée de cet acte. Celui d'ôter la vie, rapidement, de sans froid. Ses adversaires vivaient, eux aussi, comme elle. Ils respiraient, couraient... avant de la croiser, elle. Celle qui était incapable de considérer la valeur de la vie, incapable de savoir combien elle en a prise. Devra-t-elle un jour assumer cela ? Devra-t-elle un jour payer ? Elle paraissait pourtant si innocente, rien ne venait d'elle, elle y était contrainte. Une simple bête tenue en laisse, un seul collier de chien pour l'empêcher de devenir violente et dangereuse. Un collier pour la gouverner, elle. Un collier pour la garder. Un collier pour l'amener, et, une fois retiré, dans les ténèbres la lier. Roy était clair là dessus, il insistait : Ne jamais lui retirer ce collier, sauf en cas d'urgence. Jamais.

Ayant posé sa tête sur l'épaule d'Andréa, Sofia fut néanmoins surprise de la voir l'enlacer ainsi. Mais elle laissa faire, semblant apprécier, ou en avoir besoin. Elle ne comprenait pas qu'on pouvait agir sans avoir reçu d'ordre avant, elle resta alors silencieuse, inquiète. Lui accorder ainsi trop de liberté, Sofia avait le sentiment de tomber dans le vide, seule, sans parachute, rien pour s'accrocher. Chaque mètres de cette chute la rapprochait du sol, chaque mètres représentaient ses actes libres, avant de s'écraser. Elle devait rester enchaînée, par peur de faire quelque chose qu'elle n'avait pas le droit de faire. Elle avait simplement peur de cette liberté, appartenir à quelqu'un qui lui dictait sa vie, là elle avait le sentiment d'être utile et, surtout, de ne pas porter préjudice aux autres. Vivre libre, Sofia en était tout simplement incapable, désormais, ce concept de liberté lui a été arraché et, comme si c'était un morceau de pâte à modeler, elle a été conditionné pour servir. Elle empoigna les vêtements d'Andréa, la serrant elle aussi, à son tour, de peur. Cependant, une phrase capta son attention : Elle devrait rester elle même ? En fait, elle était simplement ce que les autres voulaient ce qu'elle était, donc... Elle même ? Qui était-elle, en fait ? Sofia, oui. Mais ensuite ? Elle devait donc rester celle qu'elle était avec Roy ? Elle hocha brièvement la tête.

Non, Andréa ne remplacera jamais Roy, Sofia en était consciente, Roy était Roy. Et Andréa... était simplement une nouvelle maîtresse, certes étrange, mais sa nouvelle maîtresse tout de même. Sofia, valoir quelque chose ? Là aussi, elle ne comprenait pas le sens de cette phrase, pour elle, tout ce qu'elle valait, c'était la somme d'argent investi par Roy pour la rendre telle qu'elle l'était à cet instant. Beaucoup d'argent. Pour Sofia, cette valeur était chiffrable, c'était un bout de viande entraîné et capable de tuer. Bien que sa maîtresse relâcha un peu la pression sur cette étreinte, Sofia ne bougea pas, restant dans cette position. Elle n'était pas spécialement pudique, elle se fichait d'ailleurs d'être pratiquement nue, mais tout de même, voir un homme, ici Thomas, entrer dans la chambre alors qu'elle n'avait plus ses bandages... Ce n'était pas sa poitrine qu'elle voulait cacher, mais ses blessures. Preuve de sa faiblesse.


"Entendu, Andréa, j'ai compris. Thomas me regarde, ça me perturbe."

Elle tourna lentement la tête vers lui, gênée et honteuse. Elle laissa aux yeux de tous les preuves de son échec. Ce soir là, elle avait perdue. Ces images la hantèrent, tout ces hybrides s'en prendre aux maîtres, les tuant rapidement. Voir Roy rué de coups, et elle, incapable de le défendre, devant simplement en encaisser quelques uns à sa place. Un échec cuisant. Des investissements colossaux réduits à néant. Elle souffla, cachant à nouveau son visage contre le creux de l'épaule d'Andréa, comme une chienne ayant fait une bêtise. Elle s'adressa directement à lui, sans le regarder.

"Fais ça vite, Thomas, et n'en profite pas pour regarder, ni les toucher. S'il te plait"

Elle parlait, évidemment, de ses blessures. Ne pas regarder les blessures. Ni les toucher. Elle se détacha finalement d'Andréa pour se faire face, timidement, à Thomas, les yeux rivés au sol, elle plaça son bras autour de son ventre, pour cacher la blessure la plus visible, l'autre allant couvrir son autre bras. Elle regarda autour rapidement, voyant à nouveau la robe sur la table de chevet. Impatiente de pouvoir l'enfiler, elle tendit la main vers le vêtement pour le récupérer, attendant Thomas. Elle regarda Andréa en coin, cherchant du réconfort.

"Andréa, j'ai le droit d'aller me laver les dents, ensuite ?"

Même si elle a été dressée comme une chienne, elle était très à cheval sur son hygiène, ne supportant pas se sentir sale. Elle se parfumait de pommes, les cheveux toujours propres, elle savait visiblement se tenir propre, comme le précisait d'ailleurs l'acte de cession de Roy : Sofia était propre. Elle remarqua d'ailleurs avoir été lavée, ce qui la soulagea un peu. Son regard, toujours masqué par son bandeau, se tourna à nouveau vers Matthieu.  
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyDim 13 Aoû - 18:38
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Vers une nouvelle vie...?

Alors que je lui annonçai ce que j'attendais d'elle, ce qu'elle représentait pour moi, je sentis Sofia se raidir contre moi, serrant mes vétements. Qu'est ce qu'il n'allait pas ? Prennait-elle conscience que je ne suis pas Roy, qu'il est parti à jamais ? Ou alors avait-elle peur de la liberté, comme je l'avais eu avant elle ? Dans un cas comme dans l'autre, je ne pouvais rien faire si ce n'est l'accompagner, lui montrer que je suis présente et que je serai là pour l'épauler. Caressant encore une fois sa tête, je fus surprise qu'elle ne se libère pas de mon étreinte sur le moment. Était-elle quelqu'un d'affectueux ou cela signifiait-il qu'elle avait un problème ? Encore une fois, je pestais à l'idée de ne pas voir son visage, comment savoir ce qu'il se passait sans qu'elle ne parle...

C'est alors qu'elle prit la parole, me laissant muette. Sofia était pudique ? Quelle surprise aux vues de son passé, ce n'était vraiment pas le genre de choses à laquelle je m'attendais, mais c'était bon signe, non ? Si elle est capable de me le dire plutôt que de terrer ce sentiment dans le silence, c'est la preuve qu'elle n'avait pas complètement couper les ponts avec ses sentiments. Maintenant il fallait qu'elle s'adresse directement à Thomas, qu'elle soit capable de se passer de moi, au moins pour s'exprimer. Laissant mes mains glisser sur son dos, je lui soufflai ces mots pour lui donner du courage pendant que je la lachai.

-"Il n'y a pas de quoi avoir honte, Thomas a été médecin, il a déjà vu ce genre de choses, il y est habitué et ne te jugera pas, tu en as ma promesse. Mais si tu as la moindre chose à lui demandait, fais-le."

Je sentais Sofia enfouir son visage derrière mon épaule, visiblement honteuse. Je me décidai enfin à poser ma main sur sa tête pour l'apaiser lorsqu'elle reprit la parole, s'adressant à Thomas. C'était la premi_re fois depuis que je la rencontrai qu'elle s'adressait directement à quelqu'un d'autre que moi ! Je ne pus m'empêcher d'embrasser sa chevelure avant qu'elle ne se détache de moi, lui chuchotant que j'étais fière d'elle. Cependant son attitude m'intrigua, elle ne lui cachait ni ses seins, ni sa culotte, ses bras essayant de couvrir tant bien que mal ses blessures. C'est de ça qu'elle avait honte ? Il faut dire que ça convenait mieux à celle que je venais de rencontrer. Lançant un regard à Thomas, je sus immédiatement qu'il avait également compris, essayant de suivre les instructions de Sofia tout en s'appliquant dans son travail.

Le regard de Sofia quant à lui s'enfuyait vers la robe que je lui avait achetée, elle suffirait en effet à cacher la plupart de ses blessures. On l'aidera sans doute à lui enfiler lorsque ses bandages seront refait. Cette reflexion devait l'aider pendant que Thomas s'occupaient de ses plaies je suppose. C'est alors qu'elle s'adressa à moi, me regardant du coin de l'oeil sans oser se tourner. Elle voulait se brosser les dents maintenant ? Si elle commençait déjà à exprimer ce qu'elle voulait aussi facilement, sa réadaptation ne sera peut-être pas si difficile que ça après tout. Posant sur ma main sur la sienne tout en soutenant son regard, je répondus d'une voix tranquille.

-"Bien sûr, il est même bientôt midi. Ce que je te propose, c'est d'enfiler ta robe lorsque Thomas aura fini et puis on t'installera sur le fauteuil roulant." commençai-je avant de me rappeler soudain la frailleur qu'elle avait eu en voyant cet engin. "Avec ça tu pourras aller te brosser les dents, tu verras, c'est pratique et je serais juste derrière toi en cas de besoin. Comme ça tu pourras voir ta salle de bain, c'est la pi_ce juste là." indiquai-je du doigt. "Il y a tout ce qu'il faut pour se sentir propre, on y restera le temps dont tu auras besoin et puis on ira manger. Ça te va ? Tu dois avoir faim après toute cette agitation d'ailleurs, qu'est-ce que tu veux manger ?"

Mes paroles s'étaient voulues rassurante, mais je n'étais pas vraiment sûr du résultat. D'un autre côté, il allait bien falloir passer par là, au moins deux jours. Je caressais la paume de Sofia pendant que Thomas allait chercher la robe, ayant entendu notre conversation. On l'a laissé l'enfilé en ne l'aidant que pour la fermer, cette petite robe noire lui allant comme un gant, bien qu'elle ne cachait finalement que la plaie principale qu'elle avait au torse. Je lui en faisais la remarque en agrippant sa main pendant que Thomas allait chercher le fauteuil pour le mettre au pied du lit. Est-ce que tout cela allait trop vite pour elle ? Je ne pouvais que me dire que oui après la réaction qu'elle avait eue lorsque je lui avais annoncer sa convalescence, lorsqu'elle avait vu Thomas rentrait dans sa chambre avec ce fauteuil. J'avais l'impression de devoir lui dire quelque chose, sans vraiment quoi. Au fond je ne sais même pas ce qu'il lui faisait peur avec ce fauteuil. Enfin, avais-je vraiment besoin de savoir ce qui l'effayait pour l'encourager ? Non, évidement que non et pourtant je n'ai pas l'impression de lui avoir encore formulé cette évidence. Serrant doucement sa main, je pris la parole pendant que Thomas lui tendait le bras pour l'aider à s'installer.

-"Si tu préfères rester sur le lit, tu le peux aussi tu sais. Thomas ira te chercher de quoi te laver les dents ici. À partir d'aujourd'hui, tu n'es plus obligée à rien Sofia, si tu ne te sens pas prête, on peut remettre ça à plus tard. Peu importe ce à quoi tu vas faire face dans le futur, sache qu'ici, dans cette chambre, tu pourras toujours te réfugie. Tout comme je serais là, si tu as besoin de parler, de te confier ou même de conseil." Commençai-je sans savoir si j'en faisais trop. "Je serais là avec toi, jusqu'à ce que tu sois capable de te battre et même après si tu le souhaites. Mais je veux que tu ais conscience que sortir de ce lit, c'est ton premier pas vers la liberté. Certes un petit, un minuscule, mais si tu en as peur, rien ne presse, d'accord ? Avec ce fauteuil, on pourra aller où tu voudras."

Je la regardai dans les yeux à chacun de mes mots, ou plutôt dans le bandeau, mais cela ne changeait rien. Il fallait qu'elle sache où elle va, comment elle y ira et qu'elle sache qu'en cas de moindre doute, je serai là. Voilà ce que je voulais qu'elle sache.

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Sofia Ashley
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyLun 14 Aoû - 20:53
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"... C'est ton premier pas vers la liberté"

VERS UNE NOUVELLE VIE...?
Thomas s'approcha de Sofia, en douceur, approchant ses mains de sa peau nue. Méfiante, Sofia fixa les mains de l'homme, restant cependant silencieuse et ne montrant aucune agressivité. Elle le laissa faire, sans broncher, et lui ne montra aucun signe de jugement. Il se contenta de faire son travail, professionnel. Avant, c'était Roy qui s'occupait des blessures de Sofia, il était le seul à pouvoir ainsi la toucher, la voir dans cet état. Mais les paroles et les explications d'Andréa suffirent à Sofia pour accorder sa confiance à Thomas, et ce dernier s'en montra digne pour le moment. Elle le surveilla encore un instant, les yeux rivés sur ses mains, totalement immobile, jusqu'à reporter son attention sur Andréa. Déjà midi ? Sofia regarda un bref instant dehors, voyant le soleil haut dans le ciel, depuis sa fenêtre. Elle avait dormi toute la matinée ? Surprise, elle chercha une horloge des yeux, dans la chambre, pour constater la véracité des dires d'Andréa. Bientôt midi déjà, oui. Elle qui avait l'habitude de se lever toujours tôt le matin, pour sa promenade matinale avec Roy, elle sembla légèrement "triste" d'avoir loupée celle-ci, ce matin. Elle se posa d'ailleurs la question, regardant Andréa, l'air songeuse : Et elle, allait-elle la sortir le matin ?  Elle n'osa pas lui demander, par peur de lui "imposer" quelque chose, elle resta alors silencieuse, jusqu'à remarquer une main se poser sur la sienne. Sofia baissa le regard, pour fixer la main d'Andréa, curieuse. Que faisait-elle ? Pourquoi posait-elle sa main sur la sienne, comme ça ?  Un geste pourtant simple, mais qu'elle ne comprenait pas.

Le fauteuil roulant. Encore, elle n'allait donc pas y couper. Obéissante et soumise, elle souffla très discrètement, avant d'hocher la tête, les explications d'Andréa adoucirent un peu cette nouvelle. Sofia adorait visiblement écouter Andréa lui expliquer en détail chaque choses de prévues, apaisée, elle reposa sa tête sur son épaule, affectueuse envers sa maîtresse. Elle s'imprégna de la douceur de cette dernière, de sa gentillesse, cela lui rappelait son ancien maître, qui l'était aussi avec elle. Sofia était en effet affamée, n'ayant que manger un morceau de lard la veille, elle avait besoin de récupérer des forces. La chienne ne manquait pas de nourriture avant, non, mais elle se contentait de manger ce qu'on lui donnait, elle n'avait pas le droit de choisir. Elle fut alors surprise par la question d'Andréa, ne sachant pas quoi répondre, elle connaissait à peine le nom des plats cuisinés. Elle répondit alors simplement de manière courte et concise :


"Ce que tu me donneras, Andréa."

Elle fut ensuite distraite par Thomas, qui lui apporta sa robe. Elle se laissa aider, acceptant de revêtir la robe. Elle ressemblait beaucoup à son ancienne, et, de fait, se sentit bien dedans, rassurée de voir que ses blessures furent cachées partiellement par le vêtement. Elle récupéra par la même occasion ses gants et les enfila. Des gants sur mesure, visiblement, équipés de griffes métalliques au bout des doigts, en acier léger, et très certainement acérés. Elle se sentait mieux, clairement, moins "à nue", équipée. Elle chercha ensuite son brassard, et le récupéra. Andréa semblait être attentionnée, elle avait récupérée les affaires de Sofia pour les laisser à sa disposition. Le brassard était fait de cuir noir robuste, de bonne qualité, qui abritait une lame rétractable. Le brassard fut ensuite camouflé par la manche de sa robe, elle soupira légèrement d'aise, récupérant son équipement. Enfin, elle récupéra ses trois kunaï, les accrochant à sa cuisse droite. Sofia tourna ensuite le regard vers son Katana. D'après Andréa, cette pièce était la chambre de Sofia, donc, logiquement, le Katana était à l'abri ici. Elle décida de le laisser au pied du lit, n'y touchant pas. Son regard se porta cette fois sur le fauteuil, anxieuse, pendant que Thomas lui tendait les bras pour l'aider à s'y installer. Sofia semblait songeuse, hésitante, avant de tendre aussi les bras pour Thomas, acceptant finalement de monter sur cette engin. Elle allait y aller, bien que silencieuse, puis se stoppa net, elle se raidit.

Elle repoussa Thomas avant de retourner sur le lit. Ce dernier, bien qu'inconfortable, était donc un refuge. Elle préféra rester assise dessus, croisant ses bras autour de ses jambes, elle fit un blocage, fixant ce fauteuil. Pourquoi parler encore de liberté ? Pourquoi insista-t-elle ? L'image de cette chute vertigineuse traversa à nouveau l'esprit de Sofia. Plus obligée de rien, libre.  Qu'est-ce que ça voulait dire ? Une chienne qui n'a pas de maître et une chienne errante, sans but, livrée à elle même. Livrée à elle même, jusqu'à se faire récupérer par la fourrière. La fourrière, c'était un peu son ancien "chez elle", avant de se faire acheter par Roy. Elle ne voulait pas y retourner, elle ne voulait pas revoir l'homme au fauteuil roulant, elle ne voulait pas revoir ces cages sombres et humides et, surtout, elle ne voulait pas revoir "son mur", y être à nouveau enchaînée. Elle ne voulait pas retourner à la fourrière. Sofia récupéra la laisse toujours accrochée à son collier, s'attachant aux barreaux du lit, se renfermant à nouveau sur elle même.

Encore une fois, son esprit fut tiraillé. Andréa était gentille, mais représentait une menace pour Sofia. Elle plongea sa tête dans ses genoux, comme pour échapper à ce qu'elle avait en face d'elle, se sentant cachée et en sécurité, ainsi. Pour l'heure, elle préféra passer outre son hygiène qu'elle chérissait tant pour rester sur ce lit. On ne pouvait pas évincer aussi facilement le dressage que subit Sofia, durant ces 13 dernières et douloureuses années. Elle déglutit, ne sachant pas si elle devait "en" parler, si elle devait, elle aussi, expliquer à Andréa, comme elle le faisait si bien, elle. Non, c'était interdit de parler de cet endroit, Roy l'avait clairement dit, sinon, elle se mettrait en danger, elle et ceux à qui elle en avait parlé. L'homme au fauteuil était dangereux. Elle resta assise sur le lit, espérant que ça passe, simplement, qu'Andréa comprenne toute seule... Elle avait aussi peur qu'elle l'abandonne, car elle se montrait pas assez coopérative. Sofia n'aimait pas se sentir ainsi "encerclée". Devant obéir, mais ayant trop peur pour le faire, prise entre deux feux. C'était la première elle vivait ça, un sentiment désagréable et ingérable : Sofia avait le sentiment de forcer Andréa tandis que celle-ci la forçait elle. Que faire, alors ? Vers quel feu se brûler pour échapper à l'autre ? Lequel sera moins douloureux ?


 
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyMar 22 Aoû - 18:43
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Vers une nouvelle vie...?

Mes paroles eurent plus d'effet que je ne l'aurais pensé. Sofia réagit immédiatement lorsque j'évoquais le sujet de sa liberté, se réfugiant dans son lit avant de s'y enfermer avec la laisse qu'elle avait pendouillé à son cou. Il est clair que cette idée lui déplaisait au plus au point, le seul problème, c'est qu'elle était déjà libre. Elle ne s'en rendait juste pas encore compte. En se réfugiant ainsi elle avait agit selon sa volonté, la sienne et celle de personne d'autre. Peu importe les raisons qui l'avaient poussé à réagir ainsi, sa réaction avait mis tout le monde mal à l'aise, que ce soit Thomas qui la regardait effarouchée ou moi qui ne savais quoi ajouter. On peut même dire sans trop se mouiller que sa réaction était égoïste. Un sourire se dessina sur mes lèvres, je n'y avais pas vraiment songé mais je lui avait tendu un piège sournois : ce n'était pas le fait de s'asseoir sur le fauteuil qui était le premier pas vers sa liberté, c'était de choisir si elle voulait y aller ou non. À cet instant, j'étais même fière d'elle, qu'elle ait choisi de réagir plutôt que de s'asseoir en se soumettant à ma volonté.

Il se passa un certain temps avant que je ne décide de réagir, ne sachant si elle avait quelque chose à ajouter sur son comportement, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Je ne pouvais donc faire que des hypothèses sur ses raisons. Combien de temps allait-elle rester ainsi, sans bouger ? Fallait-il que je lui annonce qu'ainsi aussi, elle était libre ? Non, vu sa dernière réaction, il valait mieux éviter ce sujet pour l'instant. Ici, c'était son havre de paix, sa chambre, c'est moi-même qui l'avait défini, ce n'est pas pour y torturer son esprit. Dorénavant, je n'aborderai plus ce sujet ici. Il fallait donc trouver un autre sujet de conversation, l'apaisser, lui faire comprendre qu'ici il ne lui arrivera rien, que c'était son espace à elle. Qu'elle avait le droit de chasser quiconque d'ici si elle le souhaitait. En songeant à cela, mon regard se posa instinctivement sur Thomas. Bon, certes, c'est moi qu'il agaçait, mais on était bien trop nombreux pour un espace supposé intime. Il était grand temps que je me débarrasse de lui une bonne fois pour toute.

-"Tu veux bien sortir d'ici, s'il te plait Thomas. Vas donc demander en cuisine qu'on nous apporte de quoi manger, quelque chose de bon et de copieux, Sofia a besoin de reprendre des forces. Et si l'envie te prend de vouloir revenir, je te prie de ne pas franchir le seuil de la porte, j'ai des domestiques pour porter les plats et je pense que tu peux veiller à ma sécurité de dehors. Si je me sens en dangers, je te promets de crier."

Malgré la politesse inhabituelle dont je faisais preuve, Thomas n'hésita pas une seconde à ouvrir la bouche pour contester, chose que j'interrompus immédiatement en l'appelant d'un ton sec. L'indication était claire, à moins d'un ordre contredisant mes indications vienne directement de ma mère, il ne remettrait plus les pieds ici. Le fait qu'il sortit quelques instants après signifiait que rien de tel n'existait. J'en soufflai de soulagement. Il ne restait maintenant plus que moi et Sofia dans la pièce, enfin. Mon regard se reposa sur Sofia, toujours assise sur le lit non loin de la tache de sang qu'elle avait laissé précédement. Il allait falloir faire quelque chose pour ça... Pourquoi pas changer de matelas, Sofia avait souligné qu'elle avait l'habitude de dormir par terre, il y a des chances qu'elle trouve celui-ci trop moelleux, j'avais eu un problème semblable à l'époque. Un bon sujet de conversation pour ouvrir la discussion, parfait. Je restai au bord du lit, sans m'approcher d'elle. Il fallait que l'initiative vienne d'elle cette fois-ci, peu importe le temps que cela mettrait. Coupant le silence qui s'était instauré depuis le départ de Thomas, je pris la parole.

-"Et bien, je ne pensais pas que tu aimais à ce point ton nouveau lit. Je suis vraiment contente que cette chambre te plaises, mais ce n'était pas nécessaire de t'y attacher." Commençai-je avant de marquer ma première pause. "Tu sais, tu es reine ici, tu avais le droit de chasser Thomas avant moi si tu le désirais, comme tu as le droit d'exiger que je sorte... Je comprendrais que tu aies envie d'être seule avec tout ce qui s'est passé." Continuais-je avant de laisser un nouveau flottement, lui laissant le temps de me demander de sortir. "D'ailleurs on ira sans doute acheter de quoi te la rendre plus agréable pendant la semaine, je me souviens qu'après avoir dormi par terre un long moment, un matelas n'est pas ce qu'il y a de plus agréable, on pourra en acheter un moins moelleux si tu le souhaites." Invitai-je avant de laisser une pause plus longue, laissant quelques minutes s'écoulaient pendant lesquelles je remarquais encore la facilité avec laquelle je me confiai à elle, laissant mes idées divaguer. "Tu sais, je suis fière de toi, je ne pensais pas que tu refuserais d'aller dans ce fauteuil, tu m'as vraiment surprise."

Suite à cette dernière remarque, j'eus la soudaine envie de me mordre la langue. J'avais dit que je n'aborderai plus le sujet de la liberté ici. Enfin, je suppose que j'ai le droit si c'est pour la féliciter, juste pour cette fois. Le silence imprégna à nouveau la pièce, je n'ai aucune idée du temps que tout cela prendra, ce qui est certain, c'est que je peux être plus têtue qu'elle. S'il lui fallait un stimulis, soit. Je quittai le lit sans préavis, m'éloignant sans même la regarder, faisant quelques pas avant de déclarer d'un ton neutre :

-"Je vais chercher de quoi te brosser les dents, j'en ai pour une seconde."

L'instant d'après, j'étais dans sa salle de bain, la porte fermée. Je ne sais pas vraiment si la laisser seule était la meilleure idée que j'ai eue, mais il fallait qu'elle s'ouvre à nouveau. Je récupérai une bassine que je remplis d'eau, une brosse à dent neuve et du dentrifrice. Je ne retournai dans sa chambre que cinq bonnes minutes plus tard, sachant pertinemment que ça pouvait paraître une éternité. Je posai le nécessaire sur la table de chevet près de Sofia avant de retourner m'asseoir de l'autre côté du lit, là où j'étais précédemment. Sans attendre de réponse de sa part, je repris la parole.

-"Tu sais, on peut rester dans cette chambre pendant deux semaines si tu le souhaites. J'ai beaucoup de temps libre et je ne compte pas te laisser seule. Ça ne me dérange absolument pas, mais je suis curieuse. Ce n'était pas toi qui t'es affolée tout à l'heure car tu as appris que tu allais être coincé ici ? N'as-tu pas envie de sortir ?"

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Sofia Ashley
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyMer 23 Aoû - 0:50
Sofia Ashley
ft. Sofia & Andréa
Prise au piège.

VERS UNE NOUVELLE VIE...?
Merde... Merde. Merde ! MERDE ! Sofia avait cette lourde impression d'être dos au mur, elle était tout simplement incapable de comprendre ce que voulait Andréa, et cette situation lui était , encore, insupportable. Elle inspira, plongée dans ses pensées, elle n'entendit pas Andréa chasser Thomas de la chambre, elle s'était enfermée dans sa bulle, tremblante. Elle fut prise d'un léger sursaut en l'entendant, en revanche, reprendre son garde d'un ton sec, autoritaire. Elle démontra que c'était elle qui commandait, alors pourquoi refuser de la commander, elle ? Tout serait pourtant si simple, ainsi. Ses mains sur ses oreilles, elle ferma les yeux, fort, ne voulant qu'une seule chose : Retrouver vite son ancienne vie, la seule qu'elle connaissait. L'autre, elle ne la connaissait pas, c'était trop différent de ce qu'elle connaissait. Elle sentit quelqu'un s'asseoir sur le bord du lit, faisant légèrement remuer le matelas moelleux. Elle se tourna légèrement, pour remarquer que c'était Andréa, qui préféra cette fois rester loin d'elle. Sofia comprit aussitôt ce qu'elle voulait, Roy faisait pareil, au début, pour gagner sa confiance. Il se mettait volontairement loin d'elle, pour attendre qu'elle fasse le premier pas vers lui. Pour elle, c'était un peu comme un exercice, au final. Là, elle s'y retrouvait, elle fit face à Andréa, la regardant, d'un air innocente, sage. Gagner la confiance de sa chienne, une première étape intéressante, Sofia ne s'approcha pas, pour le moment, écoutant ce que sa maîtresse avait à lui dire.

Elle souffla par le nez, elle semblait....amusée, par sa première phrase, étouffant un micro rire, poussant un petit grognement mignon. Oh que non, Sofia n'aimait pas ce lit, et elle avait compris l'ironie : Elle s'y était elle-même attachée, après tout ! Elle ouvrit lentement les lèvres, plus détendue. "Chasser" Thomas ? Cette chambre était donc "son territoire". Le sien, oui, mais aussi celui de sa maîtresse, l'idée de lui demander... non, d'oser lui demander de sortir ne lui traversa même pas l'esprit, la laissant poursuivre, approchant lentement son visage, se penchant un peu en avant, comme pour mieux l'écouter, buvant ses paroles. Le reste ne l'intéressa pas vraiment, elle ne voulait tout simplement pas du lit, mais juste un grand panier, par terre, ça lui suffisait. Elle n'osa pas le demander, en réalité, elle se contentera de ce que Andréa lui donnera. Elle marqua ensuite une longue pause. Très longue, pour Sofia. Elle ne savait pas trop si elle devait répondre, si elle le pouvait. Elle se coucha simplement sur le dos en gesticulant légèrement, regardant toujours Andréa, levant la tête pour la voir, à l'envers. Elle pencha ensuite la tête sur le coté, l'air joueuse, peut être ? Elle ne répondit à aucune invitation d'Andréa, en fait. Si Andréa le disait, alors il fallait le faire. Sauf... Sauf pour ce fauteuil, comme elle le rappela justement. Elle s'arrêta d'ailleurs de remuer, en l'entendant. Sofia pensait être punie, tôt ou tard, pour avoir désobéit, mais ce fut tout le contraire. Surprise, elle fixa sa maîtresse, immobile. Fière d'elle ? Ah, encore un piège ! Elle se redressa, plissant les yeux. Andréa était contente du fait que Sofia lui avait désobéit ? N'importe quoi ! Elle se coucha à nouveau sur le lit, les bras le long du corps, regardant Andréa d'en bas, le nez enfouit dans les draps. Elle resta silencieuse, la regardant simplement, jusqu'à ce qu'Andréa décide de se lever, sans rien dire. Etait-elle en colère après Sofia ? Elle ne dit rien, se contentant de s'éloigner, avant d'annoncer sur un ton presque distant qu'elle allait chercher de quoi permettre à Sofia de se laver les dents. Par réflexe, elle s'avança, avant d'être bloquée par sa propre laisse qu'elle avait elle même attachée...

Elle eut à peine le temps de la détacher qu'Andréa sortit, la laissant seule. Pour Sofia, c'était évident, elle avait froissée sa maîtresse. Elle voulait se faire pardonner, absolument. Elle regarda le fauteuil : Au final, voulait-elle, oui ou non, la voir dedans ? Elle hésita, les minutes passèrent doucement et elle ne revenait pas. Sofia s'avança au bord du lit, prête à grimper sur la chaise. Maladroite et les jambes encore engourdis, elle glissa lamentablement sur le fauteuil, se retrouvant les jambes en l'air, sa robe venant, sous l'effet de la gravité, lui recouvrir le visage, ne laissant de visible que sa culotte blanche. Elle se débattait mollement, poussant des gémissements plaintifs, avant de tomber lentement au sol, elle soupira. Elle entendit ensuite la porte de la salle de bain se rouvrir. Sofia se redressa vivement, regagnant à la hâte le lit, rampant misérablement au sol, avant de se "cacher" sous la couverture, ne laissant dépasser du tissus que le haut de sa tête.

Elle récupéra le nécessaire pour se laver les crocs, appuyant sur le tube. La brosse à dent ne résista pas longtemps au tranchant des crocs, les poils de celle-ci se retrouvant vite tranchés. On dirait qu'elles étaient à usage unique : Elle la reposa sur la table, en piteuse état, tout en passant sa langue sur ses crocs, lisses et propres, elle se sentait mieux. Elle prit également soin de nettoyer sa langue, l'intérieur des joues, le palais, sous la langue. Sa façon de se brosser les dents pouvait paraître amusante, même, se mettant du dentifrice partout, tenant la brosse de façon bizarre. Bon, à priori, sa maîtresse n'était pas fâchée, ce qui la rassura légèrement. Elle baissa cependant la tête, l'air un peu triste, suite aux deux dernière questions d'Andréa.


"Pardon... C'est juste que, c'est compliqué. Je comprends pas ce que tu veux, j'arrive pas à savoir. Pardon, pour mes écarts de conduite, c'est pas à moi de dire ce que je veux, ça se reproduira plus.

Elle empoigna les draps, ne sachant pas si ce qu'elle répondait était juste, encore moins si c'était ce qu'Andréa voulait entendre. Sofia avait un sentiment étrange, celui de devoir se justifier. Elle hésita longtemps, déglutissant. Elle hésita trop longtemps, quelqu'un vint frapper à la porte. Les suivants d'Andréa apportèrent le dîner sur un chariot en inox recouvert d'un drap blanc, un peu comme dans un hôtel. La domestique dressa la table, plaçant les couverts et les plats, il y en avait en effet une dans la chambre, avec deux chaises. Sofia huma l'air, attirée par la nourriture. Elle attendit que la domestique termine de tout déposer, cette dernière approcha la table du lit, remarquant que Sofia était blessée. La chienne regarda les plats, et plissa le nez : C'était cuit ! Des petits pois avec des carottes, des pommes de terres rôties, et, surtout, des steaks saignants. Il y avait aussi de la salade de riz, du pain, de l'eau pétillante. Copieux, oui. Les cuisiniers avaient bien suivis les instructions d'Andréa. Sofia récupéra simplement les steaks avec ses mains, puis, par réflexe, descendit tant bien que mal du lit, pour s'asseoir par terre, et dévorer sauvagement sa viande. Elle empoigna ensuite les pommes de terres avant de les enfouir dans sa bouche, mâchant, les joues toutes gonflées, en regardant Andréa pas moment. Sofia semblait très affamée, en effet, bien que sa façon de manger pouvait paraître étonnante, pour la première fois. La chienne, quant à elle, avait visiblement l'habitude de manger par terre, sous le regard médusée de la domestique, qui resta un peu, surprise de voir ça, d'ailleurs.

La bouche pleine, elle fixa, soudainement, le plancher, s'arrêtant de manger. Elle avala ce qu'elle avait dans la bouche. Elle renifla une fois, sa lèvre inférieur se mit à trembler. La domestique quitta finalement la pièce, laissant de l'intimité aux deux femmes. Sofia se mit à gratter le sol, comme pour se retenir. Elle retira son bandeau, les pupilles de ses yeux, dilatées aux maximum, se contractèrent aussitôt, agressées par la lumière. Les larmes finirent par couler abondement, elle n'arrivait plus à se retenir, craquant devant Andréa, elle griffa le plancher, affichant ouvertement encore une fois sa faiblesse. De grosses larmes tombèrent sur le sol, à coté des restes de pommes de terres rôties. La voix tremblante, Sofia répéta rapidement des "Pardons", s'excusant à maintes reprises. Elle était tout simplement dépassée par la situation.


"Pardonne moi, pardonne moi ! C'est juste, trop différent, et c'est venu d'un coup. J'arrive pas comprendre, j'y arrive pas ! Je sais pas ce que tu veux, Andréa ! Je voulais... Juste... C'est Roy, il m'a dit de rapidement trouver quelqu'un pour me garder ! Trouver quelqu'un à protéger, quelqu'un que je devrais à nouveau servir, parce que je suis bonne qu'à ça ! Et j'arrive pas à comprendre ce que tu veux, toi ! Je suis pas foutue de piger, putain, conne que je suis ! Je peux pas me permettre de faire foirer tout ce que Roy a fait jusqu'à présent, j'y arrive pas, il y a mit trop d'énergie, je n'ai appris que ça, j'sais rien faire d'autre, et j'ai peur de pas comprendre ! Je suis juste Sofia, et c'est tout, rien d'autre ! RIEN ! Rien. Je suis une chienne. Une chienne, c'est tout. C'est pour ça que j'suis dressée."

Elle ferma fort les yeux, elle s'était dit qu'Andréa aussi, avait peut être besoin d'explications pour comprendre ce qu'elle était ? Elle était terrorisée à l'idée d'avoir "osée" parler de la sorte à Andréa, à sa maîtresse. Mais peut être qu'il fallait simplement lui dire pourquoi elle existait, ce pourquoi elle a été faite. Après tout, personne ne lui avait expliqué ! Sofia n'osa plus regarder Andréa dans les yeux, elle garda les yeux clos, les larmes continuant de couler et de tomber sur le plancher. Elle ne connaissait pas Andréa depuis longtemps, a peine depuis la veille, mais les événements s’enchaînaient  très rapidement, trop. Elle devait se vider, même si, au fond, se comportement semblait... un peu trop humain ?


Dernière édition par Sofia Ashley le Dim 22 Oct - 22:04, édité 1 fois
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyMar 3 Oct - 11:37
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Vers une nouvelle vie...?

Sofia n'avait pas bougé d'un centimètre pendant que je lui avais parlé. Elle s'était même montrée assez stoïque la plupart du temps et j'avoue que je ne sais pas trop quoi en penser. Au fond, si j'étais allée chercher de quoi lui brosser les dents, c'était bien par désespoir de cause. J'avais l'impression d'avoir échoué, aucune de mes paroles n'avaient donc réussit à gagner sa confiance. Ou était-elle encore en état de choc à cause du fauteuil ? Il fallait que je la fasse réagir, même un peu, si elle veut pouvoir vivre convenablement ici, j'ai besoin qu'elle me dise ce qu'elle a sur le cœur. Je ne peux quand même pas la traiter comme un misérable chien et me moquer de ses sentiments. C'est absurde, je ne sais rien de ses plaisirs ou désir si ce n'est qu'elle aime se battre. Hors c'est totalement impossible pour l'instant. Quant au fait d'avoir parlé de sa nouvelle liberté, je le regrettas immédiatement, me faisant fusiller d'un regard soupçonneux, sans comprendre pourquoi elle rejetait cette notion avec tant de force.

Les seuls points positifs que je ressentis furent le simili de rire que j'entendis et le moment où elle essaya de me suivre lorsque je suis partie dans la salle de bain. J'étais bien incapable de savoir s'il s'agissait d'une preuve d'affection, de confiance ou simplement à cause des dernières instructions de son maître. Mais au moins elle était sortie de sa torpeur, j'ai presque crue qu'elle allait m'appeler sans résultat. Je prie donc le temps de réfléchir une fois dans la salle de bain, il fallait que je trouve un moyen de la faire réagir, n'importe lequel. Est-ce que cette sortie suffirait ? Je n'en savais rien. Au fond je ne la connais presque pas, alors comment diable pourrais-je être capable de deviner sa façon d'agir. Je soupirai longuement avant de sortir de la salle de bain, posant les affaires à sa portée et retrouvant la place que j'avais quitté. Je la trouvai sous la couverture… Une position encore plus défensive que précédemment ou elle avait simplement froid ? Je restai muette, si mes paroles n'avaient pas su lui tirer un mot, je ne pouvais que compter sur le temps désormais.

Elle se brossa les dents à sa manière -me redemandant encore eu fois qu'elle genre d'éducation elle avait bien pu avoir- et ne laissant que la moitié du tube de dentifrice et une brosse à dent saccagé. Je ne fis aucun commentaire, regardant parfois ailleurs par soucis d'intimité avant de me rendre compte que ça ne la gênait pas d'être observé. Je la regardai d'un air curieux tandis qu'elle s'inclinait, prenant finalement la parole. Le sourire qui illumina mon visage s'effaça immédiatement après avoir entendu ce qu'elle avait à dire. Elle n'avait donc rien compris à ce que je lui disais ? On parle la même langue pourtant ! Tout ce que je lui demande c'était de me dire ce qu'elle ressent et sa seule réponse c'est de me dire qu'elle préfère se taire ? Je bouillonnais intérieurement, commençant à me rendre compte que je parlais à un mur… et je devais lui répondre à présent ? Pourquoi faire, pour qu'elle en comprenne l'opposé encore une fois ?

Je fermai les yeux, essayant de lui faire comprendre que je n'attendais pas ça d'elle, un moyen de briser cette barricade qu'elle avait dressé ou même plus simplement de trouver un moyen de répondre. Rien ne vient, je puisais simplement dans mes réserves pour me calmer sans trouver d'issues. Je finis par être interrompu par mes servants qui dressèrent la table, ouvrant les yeux, l'agacement voilé par mes réflexions. Ce fus mon tour de baisser les yeux, j'étais en position d'échec, incapable de trouver quoi dire ni faire, je regardais simplement Sofia affamée qui dévorait les plat avec les mains, avant de surprendre le regard que lui accordait la domestique. Je serrai les dents, me levant avant d'enfoncer mes ongles dans son épaule alors qu'elle s'apprêtait à sortir. Une voix rauque que je ne me connaissais plus sortant de ma bouche.

- « Il s’agit de mon invité je te signale, adresse lui encore un regard comme ça et tu finira ta vie sous un pont. Si tu es incapable de t’abstenir de juger ceux que j’invite, reste en cuisine. »

Je la relâchai finalement, la poussant presque vers la sortie tandis qu'elle me dévisageait le visage blêmi. Je me retournais finalement vers Sofia, me demandant un instant pourquoi je m'en étais prise à elle aussi violemment, j'étais certes dur avec mes employés, mais pas tyrannique... ce que j'aperçus me coupa cependant avant même que je ne commence à y réfléchir. Sofia avait retiré son bandeau et gratter le sol, la lèvre tremblante. J'eus à peine le temps de faire un pas en avant qu'elle ne fonde en larme. Toujours sans avoir le temps d'y penser, j'accourus auprès d'elle, renversant le chariot et reversant le reste de nourriture. Il ne fallut qu'une demi-seconde pour que Thomas n'ouvre la porte en entendant le brouhaha provoquait par la vaisselle. Je ne pris même pas la peine de le chasser, mon attention était tout entière à Sofia, posant la main sur son épaule alors qu'elle murmurait une succession de « pardon ». Ma bouche s'ouvrit, prête à essayer de la consoler mais aucun mot ne sortit… Sofia sortant quant à un un déluge de parole.

Ma gorge se noua, je n'étais pas sûr de savoir ce qui venait de Sofia, de son deuil ou de son éducation mais j'étais sûr d'une chose, c'est parce que je l'ai pressé qu'elle avait craqué. Je la pris dans mes bras, guidant la tête de Sofia contre mon épaule, lui soufflant que tout allait bien aller, encore et encore, un peu plus pour chaque larme qu'elle versait. Je caressai sa chevelure, espérant dissipé davantage sa tristesse que mon pincement au cœur. Me serrant contre elle, je finis par lui murmurer des paroles, d'une voix un peu nouée. Des paroles qui sortaient avant même que je n'ai le temps d'y réfléchir, des paroles ponctuées de longue pause, mais des paroles sans interruption, comme si le silence faisait partie d'elles : des paroles naturelles.

- « Tout va bien aller Sofia, crois-moi… Tu es toute pardonnée… Tu viens d'arriver, c'est normal que tu sois perdue… Tu trouveras ta place ici, tu en as ma parole… Laisse juste le temps faire les choses… Et s'il les fait bien tu trouveras ce que tu cherches, n'en doutes pas d'accord ?… Je suis là, tout va bien… Chut…. Tout va bien... »

Je restai ainsi, lui soufflant les mêmes paroles jusqu'à ce que ses larmes ne sèchent avant de l'embrasser sur la tempe, ramassant une des serviettes de table par terre pour sécher ses larmes, l'humidifiant ensuite avec la bassine d'eau pour nettoyer son visage. Toujours sans la quitter, sans la quitter des yeux, je finis par lui adresser un sourire.

- « Je crois qu’on a passé assez de temps dans cette chambre, il va falloir te changer les idées. » Énonçais-je sans lui laisser le choix cette fois-ci, me tournant ensuite vers Thomas, toujours au seuil de la porte. « Puisqu’elle ne veut pas du fauteuil, vient donc ici la porter, au moins tu arrêteras de servir de meuble. »

Mon regard revînt ensuite vers Sofia, cherchant des signes qui pourraient montrer le moindre désaccord plutôt que d’attendre après ses paroles. Pour l’heure, c’était à moi de la guider, encore un peu, elle finirait bien par exprimer ce qu’elle souhaite, j’espère juste que ce sera de manière moins dramatique.

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Sofia Ashley
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyVen 6 Oct - 20:21
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"... "

VERS UNE NOUVELLE VIE...?
La domestique comprit rapidement son erreur en dévisageant ainsi la Chienne. Son employeur la recadra rapidement, de manière plutôt agressive, même. Lorsqu'elle quitta la pièce avant que Sofia ne fonde en larme, il ne fallut pas plus d'une seconde à Andréa pour s'empresser de venir vers elle, renversant le chariot au passage. La vaisselle se fracassa au sol, provoquant un bruit tonitruant dans la pièce. A cet instant, Thomas entra aussitôt dans la chambre, il devait surement penser que Sofia s'en était prise à celle qu'il devait protéger. Thomas n'aimait pas Sofia, il la considérait comme trop dangereuse -ou sauvage - pour rester dans le manoir. Il était évident que si l'occasion se présentait, il ferait tout pour la mettre dehors. Ni Sofia ni Andréa ne lui prêtèrent attention, l'une venait de craquer, totalement, l'autre tentait de la rassurer. Sa maîtresse semblait faire de son mieux pour consoler la Chienne, mais en vain, rien ne semblait fonctionnait, elle était inconsolable. En réalité, elle n'écouta pas ce qu'Andréa lui disait, son esprit était trop embrumé, elle n'arrivait plus à se concentrer sur ce qu'il l'entourait.

"... Tout va bien." C'était la seule chose qui parvint à ses oreilles en pointes. "Tout va bien ?".... Sérieusement ? Non ! Plus rien n'allait pour elle. Sofia avait agit avec beaucoup d'égoïsme, mais elle voulait simplement respecter les derniers ordres de Roy. Elle était peut être allée trop vite, sa rencontre avec Andréa, fruit du hasard, semblait être une bénédiction alors qu'elle allait mourir. Elle lui avait remis ce papier, l'acte de session, sans même prendre le temps de réfléchir. Elle avait hâtivement vue en Andréa une nouvelle maîtresse alors qu'elle était encore dans les bras de son ancien maître, mort. Ce dernier n'était même pas encore enterré. La Chienne ressentait une légère culpabilité, se demandant presque si elle avait été infidèle. Non... Non, elle chassa ses pensées de son esprit en secouant la tête, relevant le regard vers Andréa. Cette dernière balaya en douceur les larmes qui glissaient encore sur les joues de l'esclave, avant de lui nettoyer tendrement le visage. Gênée d'avoir ainsi affichée sa faiblesse, elle se mit à rougir doucement, détournant les yeux de ceux de sa maîtresse. Elle récupéra aussitôt son bandeau pour le replacer sur son visage et cacher ses yeux.  

Finalement, après un long silence, Andréa ordonna presque qu'il était temps de sortir. Sofia se contenta d'hocher la tête, avant de regarder en direction du fauteuil, résignée. Avançant sa main vers la roue de celui ci, elle remarqua sa maîtresse se tourner vers Thomas, peut être pour lui demander de l'aider à grimper sur le fauteuil. En réalité, non, le garde devait, purement et simplement porter Sofia pour la transporter. A peine surprise, elle recula sa main du fauteuil pour regarder Thomas s'approcher, à contre cœur, mais n'osant évidemment pas contre-dire l'ordre d'Andréa. Il la souleva telle une mariée, d'abord, mais elle afficha clairement son désaccord en gesticulant mollement les jambes tout en plaquant sa main sur la joue de l'homme pour appuyer dessus. D'un grognement las, il la reposa au sol. Bon, très bien. "Elle est chiante", se dit-il. Il s'accroupie ensuite au sol, laissant Sofia grimper sur son dos. Elle passa ses bras autour de son cou tandis qu'il serra ses cuisses contre ses flancs avant de se redresser. La Chienne posa sa tête contre l'épaule de Thomas, regardant Andréa quitter la chambre, suivit par son garde portant l'esclave.

Peut être pour la rassurer, Andréa désigna la porte en face de "sa" chambre. C'était la sienne, celle-ci. Elle l'ouvrit, pour bien montrer à Sofia que c'était sa chambre. Une domestique y faisait le ménage, les fenêtres grandes ouvertes pour l'aérer, elle changeait les draps. La pièce était très chic, grande et lumineuse, montrant une nouvelle fois qu'Andréa était une personne très riche. Cette ambiance luxueuse était totalement étrangère à la Chienne, qui préférait son petit appartement modeste, qu'elle avait avec Roy. Elle regarda la chambre, la domestique qui s'y trouvait salua Andréa avant de s'approcher de Thomas, qui portait Sofia. La femme de chambre la gratifia d'une douce caresse sur les cheveux, un grand sourire radieux aux lèvres. Celle ci ne la dévisagea pas comme la précédente, elle semblait naturellement rassurante et bienveillante. Elle demanda la permission à Andréa d'entrer dans la chambre de Sofia pour y faire le ménage également. Lorsqu'elle eu confirmation de pouvoir y entrer, elle s'inclina gracieusement avant de filer à nouveau à ses occupations. Suite à ce petit vent de fraîcheur, les trois descendirent les escaliers pour traverser le salon.

Le salon était immense, plus grand, à lui seul, que l'ancien appartement où vivait Sofia. Andréa semblait fière de sa maison, elle faisait visiter le salon à Sofia, en pensant peut être ainsi pouvoir lui aérer l'esprit, la faire penser à autre chose ? Elle se contenta de rester silencieuse, sur le dos de Thomas, n'affichant visiblement pas d'intérêt à la visite. C'était presque comme si elle était gênée devant autant de richesse, et, connaissant déjà Andréa, elle savait qu'elle serait capable de lui dire qu'à présent, c'était aussi un peu à elle, tout ça. Elle empoigna les vêtements de Thomas, à cette idée, qui la regarda aussitôt, comprenant rapidement qu'elle était un peu gênée. Finalement, Andréa se dirigea vers le jardin. Par chance, le temps était clément, même s'il faisait un peu frais dehors, cela ne semblait pas perturber Sofia, qui était assez résistante au froid. Ils rejoignirent tous l'arrière, où un salon de jardin les attendait, sur la pelouse parfaitement entretenue.

Thomas déposa Sofia sur la chaise, qui se releva aussitôt sur ses jambes tremblantes. Elle avait perdue beaucoup trop de sang la veille, son teint pâle prouvait qu'elle était encore très faible. Elle se laissa doucement tomber sur les fesses, dans la pelouse. Elle glissa ses doigts dans celle-ci, les brins d'herbes venant se glisser entre ceux-ci. Malgré la pluie d'hier, elle n'était pas humide. Sofia ne fit même pas l'effort de vouloir remonter sur une chaise, elle préférait de toute évidence rester par terre. Elle regarda Andréa s'installer sur une chaise, puis Thomas. L'air songeuse, elle semblait hésiter à prendre la parole, se raclant une fois la gorge.


"Si on met Roy sous la terre... Je..."

Elle ne voulait pas exprimer ce qu'elle voulait, elle hésita longuement, sous le regard curieux de Thomas. La tête basse, sa main caressant toujours la pelouse, elle n'osa pas regarder Andréa dans les yeux. Elle chercha un moyen de dire qu'elle voulait voir une connaissance à elle à l'enterrement. Sans relever le visage, elle continua, finalement, ayant trouvée comment tourner sa phrase

"Je connais quelqu'un qui peut le faire. C'était un ami de Roy. Il s'appelle Meyer et travail au cimetière."

Elle déglutit à nouveau, prenant une petite inspiration. Cela la rassurait un peu, de se dire que c'était Meyer qui allait s'occuper de l'enterrement, et puis Roy lui avait donné pour consigne de veiller sur lui, il devait être informé lui aussi de la mort de Roy. Ca sera l'occasion pour le revoir, aussi, et le présenter à Andréa. Peut être qu'elle sera contente de savoir que Sofia avait un "ami", ou du moins une personne qu'elle appréciait. Une domestique s'approcha du groupe, leur proposant à tous du thé et du café avec quelques biscuits secs. Visiblement, aucuns ne laissaient manquer quoi que ce soit à Andréa. Ne comprenant pas qu'elle y avait droit elle aussi, Sofia resta sur la pelouse, n'osant pas s'inviter d'elle même à table, elle préféra reste à sa place : Par terre.
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyLun 9 Oct - 18:39
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Vers une nouvelle vie...?

Sofia se laissa porter par Thomas, laissant cependant clairement entendre son désaccord. Il était clair que ces deux-là ne s'appréciaient pas, mais au point eu j'en étais tant pis. Il fallait changer les idées de Sofia au plus vite et je ne voyais pas vraiment d'autre moyen que de la faire sortir. Il suffisait de l'avoir vu sourire quand j'ai évoqué le jardin pour se dire que c'est la meilleure option. On sortit donc tous les trois de sa chambre, lui montrant succinctement la mienne où une domestique y faisait le ménage. Celle-ci trouva tout de suite comment si prendre avec Sofia, venant lui caresser la tête en lui souriant. J'observai la scène sans dire un mot, l'envie de la mettre à disposition de Sofia me traversa presque l'esprit, stoppé nette par une autre réflexion. Elle fait partie des rares domestiques qui sont originaires de l'île et l'idée qu'elle considère Sofia comme une hybride, comme une chienne, m'ôta toute envie de les laisser seule. Le geste rassurant qu'elle venait de lui faire se transformant même en une insulte dans mon esprit. Je regardai Sofia une nouvelle fois, c'est comme si elle avait pris une grande inspiration, bien qu'elle ne semblait pas encore complètement remise de ses émotions. Je n'avais aucune envie de refaire une scène devant elle, surtout si elle semblait apprécier la domestique. Pour l'heure, il fallait qu'elle se sente à l'aise, au moins un peu. Je pris donc sur moi et on sortit rapidement après avoir confirmé à la domestique qu'elle devra nettoyer la chambre de Sofia ensuite.

On descendit alors les escaliers, se rendant au salon où je lui présentai de quelques gestes les différentes activités qu'elle pourrait y avoir, que ce soit regarder un film avec le home cinéma ou simplement lire un livre qu'elle aurait prise dans la bibliothèque à l'étage. J'espérai qu'une de ces activités intéresse Sofia, qu'elle trouve un passe-temps au moins le temps de sa convalescence, mais elle ne dit pas un mot. Il était clair pour moi qu'elle n'était encore qu'à moitié ici, se posant certainement des centaines de questions sur Roy, sur ce qu'elle allait devenir. Je ne pouvais que lui faire des propositions, lui montrer les alternatives qui s'offrent à elle… bien qu'au fond, je sentais une crainte montée en moi : et si la vie que je lui proposais ne lui convenais pas ? Hier soir, je l'ai juste recueilli et bien que cela ait été fastidieux, ce n'était qu'une question de survie. Aujourd'hui, elle se pose déjà des questions donc je n'ai que des vagues échos, incapable de cerner le véritable problème. Tout ce que je souhaite c'est qu'elle se sente à l'aise ici, mais pour l'heure, je n'ai aucune idée de comment m'y prendre. Mon sourire s'effaçant progressivement tandis qu'on s'installait dans le jardin, sentant un creux me prendre au ventre.

Je regardai Sofia s'installer dans l'herbe avec un regard égaré. J'avais l'impression d'avoir pris ça comme un jeu, comme si tout allait me couler dans la main, qu'aujourd'hui elle m'accepterait, que demain elle m'aimerait et qu'après-demain elle embrasserait la liberté. Mais la vérité n'est pas aussi simple, je ne peux pas juste lui dire qu'elle est libre, qu'elle peut agir comme elle le souhaite, qu'elle a le droit de s'essayer à la vie et qu'elle peut juste me croire lorsque je lui dis que je serais là si elle en a besoin. Je m'étais reconnue en elle, mais je ne pouvais pas avoir plus tord. Lorsque ma mère m'a recueilli, je rêvais de la vie qu'elle avait à m'offrir… Alors que celle que je lui propose semble la terrifier. Il n'y a pourtant aucun mal à ce que je lui propose, je fais ça pour son bien… je fais ça pour son bien ? J'avais l'impression de m'écrouler sous une montagne de question, toute en emmenant de nouvelle sans être capable de discerné une fin. J'étais submergé, comment j'avais pu croire que je serais capable de prendre soin d'elle. Je n'y connais rien en éducation ! Je n'entendu même pas les premières paroles de Sofia, ne revenant à moi que lorsque Thomas attrapa mon épaule, tout juste avant qu'elle ne continue.
Elle me parle de quelqu'un de compétant, un ami de Roy, quelqu'un travaillant au cimetière. Je regardai Sofia d'un air perdu, encore prisonnière de mes réflexions. Il me fallut quelques secondes pour comprendre qu'elle me parlait de l'enterrement de son ancien maître. Je posai ma tête entre mes mains, frottant mes paupières comme pour me réveiller, me rendant alors compte qu'elles étaient humides. Non, j'allais bien, je devais aller bien. Je pris alors la parole, d'une voix indécise, presque cassé en m'adressant à Thomas.

- « Il s’agit de l’enterrement de Roy, fais en sorte qu’il soit inviter et s’il travail déjà pour cet enterrement, qu’il ait le temps de prendre place à la cérémonie. »

Je reconnue à peine ma voix, tout semblait indiquer que j'allais fondre en larme, pourtant je n'étais pas triste. Je n'avais aucune raison de me mettre dans cet état. Je suis juste un peu perdue, il me fallait des réponses… au moins quelques-unes et je ne voyais qu'une personne à qui les demander, ma mère. Oui, j'allais lui parler et tout allait rentrer dans l'ordre, elle allait me donner des conseils, elle allait me guider et j'allais continuer à être l'incompétente qui dépend de sa mère… Non, je dois pouvoir réussir seule, si je suis ici, c'est pour me prouvait une bonne fois pour toute que je vaut quelque chose ! Que je peux servir à autre chose qu'être sa fille adorée. Ma vue s'embua, toutes ses remises en cause m'avait mis à bout de nerfs. Je me relevai sans prévenir, bousculant presque ce que je reconnue comme une domestique. Je lui dictai ce que je souhaitais par demi-phrase en ignorant le son de ma voix.

- « Sofia doit manger… Copieux… Thomas… surveiller. »

Je n'en dis pas plus, ne me tournant même pas vers Sofia de perd qu'elle ne me voit dans cet état. Je me dirigeai vers les toilettes avec mon sac à main où je sortis directement mon téléphone et appela ma mère. Elle répondu instantanément, suite à quoi je l'entendu s'excuser auprès de je ne sais qui, visiblement elle était occupée. J'aurais dû le prévoir vu l'heure de la journée… Encore une fois, j'avais le sentiment d'être complètement dépassé, il ne fallut pas plus pour que je fonde en larmes. J'essuyais mes larmes tout en sachant qu'elle reviendrait plus nombreuses l'instant d'après, entendant ma mère me demandait ce qu'il se passait, une fois, sans réponse, deux fois, sans que je n'arrive à vraiment cerner le problème, trois fois, pendant que je m'insultais intérieurement d'être aussi faible. Alors qu'elle allait me le demander une quatrième fois d'une voix de plus en plus inquiète, elle dut entendre ma respiration gémissante et mon reniflement disgracieux. Je l'entendis soupirer avant de reprendre d'une voix douce, presque maternelle chose rare chez elle.

- « Tu as encore voulu en faire trop et trop vite je suppose. Andréa… je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je ne sais pas où tu en es mais je suis sûre d'une chose : tu vas y arriver, d'accord ? Je te connais, tu es capable de soulever des montagnes et quand tu as une idée en tête tu n'en démords jamais. Alors ne t'en fais pas, quoiqu'il se passe, rien n'est perdue. Tu es juste un peu à cran car tu n'as pas beaucoup dormi cette nuit. Je suis sûr que tu as passé la nuit à t'inquiéter pour cette Sofia et maintenant tu es à bout car tu manques de sommeil. Alors arrête d'angoisser, passe un peu d'eau sur ton visage, remaquilles toi et fait des miracles… Et penses à bien dormir ce soir !  »

Ses paroles me calmèrent peu à peu, jusqu'à me faire rire tandis que je me mouchais. Je retrouvai ma voix, encore un peu enrouée mais suffisante pour lui répondre. Oui, j'allais tout donner, oui, j'allais faire des miracles… et dormir ce soir. Je m'excusai de l'avoir dérangé et elle me dit au revoir. Elle avait raison, je voulais faire trop, trop vite. Comment est-ce que je voulais que Sofia m'adopte alors que son ancien maître n'est même pas enterré ? Respectant les indications de ma mère, je m'humidifiai le visage avant de me remaquiller. En repartant rejoindre Sofia, j'avais l'impression d'avoir retrouvé des forces. Au fond, je n'avais pas plus de réponses, mais pour l'heure je n'en avais pas besoin. Il fallait juste que je puisse être moi : naturel.

Lorsque je m'installai auprès d'eux, Sofia était installé sur un fauteuil près de la table et elle avait déjà mangé, au moins un peu si on en juger au chocolat qu'elle avait sur les doigts. Visiblement Thomas avait réussi sa mission, je n'avais juste pas envie de savoir comment. Je pris une part de fondant au chocolat, ce que Sofia avait dû manger de toute évidence avant de lui demander si elle l'avait trouvé bon. On continua à picorer en profitant du soleil qui parvenait à peine à nous réchauffer et je ne tardai pas à à sonner la retraite lorsque celui-ci commença à se coucher. Je demandai à nouveau à Thomas de la soulever jusqu'à la salle à manger, juste à côté du salon. On s'installa donc Sofia et moi, l'une à côté de l'autre autour de ma grande table. J'exigeai alors à Thomas de nous laisser seul à nouveau avant de reprendre à nouveau la parole à Sofia.

- « On n'a pas vraiment pût voir tout le jardin, mais j'espère qu'il te plaît un peu. Désolé d'être partie quand tu m'as parlé de Meyer, je ne me sentais pas très bien. Si tu veux que d'autres personnes soient invitées, n'hésite pas à me le dire. » Commençais sans trop savoir quoi raconter. « Tu peux m'en dire plus sur lui ? Tu l'as déjà rencontré ?  »

J'essayais tant bien que mal de faire la conversation, au moins le temps que la nourriture arrive. J'espérais juste que ce que nous serve les cuisiniers conviennent à Sofia, mais puisqu'elle n'avait pas su me dire ce qu'elle voulait ce midi, elle aurait ce qui est proposé ce soir. Je savais par avance qu'elle aurait assez à manger.



Dernière édition par Andrea Akeda le Jeu 4 Jan - 16:57, édité 1 fois
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyMar 10 Oct - 9:56
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VERS UNE NOUVELLE VIE...?
Andréa semblait ailleurs, Sofia ne le remarqua pas tandis qu'elle évoquait Meyer. Heureusement, elle avait entendu les paroles de la Chienne, ordonnant d'une voix fébrile à Thomas de s'assurer de la présence de cet homme à l'enterrement. Sofia redressa la tête après avoir remarqué le ton de la voix de sa Maîtresse. Elle savait, à cet instant, que quelque chose n'allait pas, elle semblait soucieuse. L'esclave resta cependant silencieuse, fixant toujours Andréa dans les yeux, l'air d'attendre la suite. Finalement, elle se releva brusquement, pour s’éclipser rapidement en bousculant au passage la domestique. Ses dernière indications n'étaient pas clair, elle ne prit pas la peine de regarder Sofia et entra dans la maison pour disparaître. Par réflexe et fidélité, la Chienne se dressa, prête à la suivre pour s'assurer qu'elle allait bien. Cependant, elle n'arriva pas à se relever, se déplaçant tant bien que mal à quatre pattes au sol.Thomas s'interposa, faisant face à Sofia. Il se baissa pour l'attraper sous les aisselles et la soulever. Elle plia aussitôt les genoux, se laissant faire et regarda Thomas dans les yeux, l'air de se demander ce qu'il voulait. Il se contenta de la poser sur le fauteuil alors que la domestique dressa la table.

Curieuse, Sofia regarda la domestique poser les tasses et le fondant au chocolat devant elle. La femme posa ensuite son regard sur l'esclave, lui adressant un doux sourire qui se voulait rassurant, comme si elle savait ce qu'elle avait traversé la veille. Elle ne put d'ailleurs résister à l'envie de lui caresser, elle aussi, la tête, bienveillante. Sofia se laissa faire, docile. Elle ne toucha pas au café qu'on lui servait, elle n'aimait pas ça, déjà, mais elle ne comprenait pas qu'elle avait le droit d'y toucher, que c'était pour elle. Thomas, quant à lui, récupéra la cuillère qu'il fit doucement tournoyer dans la tasse, la faisant ainsi tinter. Sofia n'osait pas vraiment le regarder, elle lui adressa des petits regards discrets, bien cachés derrière son bandeau. L'ambiance n'était pas au beau fixe, aucun n'engageait la conversation. La domestique le remarqua et préféra, donc, rester avec Sofia, comme si elle voulait que sa présence rassure la Chienne. Remarquant d'ailleurs que cette dernière ne toucha pas à son gâteau, elle lui rapprocha l'assiette, pour lui faire comprendre qu'elle avait le droit d'y toucher. Sofia approcha finalement sa main du gâteau pour empoigner un morceau, ignorant totalement la fourchette proposée. La domestique ne pu s'empêcher de lui adresser un regard à la fois peiné et compatissant, la pauvre esclave n'avait donc aucune éducation...   


"Mange proprement." Ordonna presque sèchement Thomas

"Pardon...Excuse moi. Je suis désolée. Répondit-elle en reculant la main

Thomas l'observa un instant, remarquant que quelque chose la tracassait. Evidemment, elle avait essayé de rejoindre Andréa en voyant son regard triste. Elle devait s'inquiéter pour celle qu'elle considérait comme sa maîtresse, après tout,elle était une hybride chienne aux yeux de Thomas, ça devait surement être dans ses gènes, son comportement.


"Andréa va bien, elle va revenir. Mange ton gâteau, maintenant. " Il adressa ensuite un regard vers la domestique "Si elle n'aime pas le café, tu peux lui servir un verre de lait s'il te plait ?"

Sofia hocha simplement la tête, une fois, tandis que la domestique lui servit un verre de lait, laissant le café de coté. Elle coupa ensuite plusieurs petits morceaux de gâteaux, respectant finalement le fait que Sofia préférait manger avec ses mains.Elle se mit du chocolat sur les doigts et autour de la bouche. La domestique s'installa à coté d'elle pour lui essuyer la bouche avec une serviette. Ils restèrent tout les trois silencieux, jusqu'au retour d'Andréa. La voyant revenir, la domestique se releva aussitôt, avant de s'incliner en direction de son employeur. Elle s'éclipsa ensuite, les laissant manger tout les trois. Le silence était toujours présent, malgré la tentative d'Andréa en demandant l'avis de Sofia concernant le fondant, qui se contenta d'hocher la tête.

Ils ne restèrent pas bien longtemps dans le jardin, il commençait à faire frais, le soleil se couchait lentement. Il était temps de rentrer pour rejoindre la salle à manger. Thomas souleva à nouveau Sofia, qui le laissa faire, cette fois ci. Ils rejoignirent la pièce, le garde déposa la Chienne sur la chaise. Elle y resta, cette fois ci, pendant qu'Andréa demanda à Thomas de prendre congé. Sofia le regarda s'éloigner, avant de reporter son attention sur sa Maîtresse qui prit finalement la parole. Elle revint sur le sujet de Meyer, elle était en effet parti alors que Sofia parlait, elle s'en excusa d'ailleurs, bien que ça n'importait pas vraiment, à ses yeux. Andréa voulait savoir si Sofia l'avait déjà rencontré, elle n'osa pas vraiment lui annoncer comment c'était passé leur rencontre.

Elle prit une inspiration, empoignant sa robe de ses deux mains. Une pensée venait de lui traverser l'esprit. Roy lui avait ordonné de veiller sur lui, de protéger Meyer. Ces deux là étaient amis, Sofia ne savait pas comment elle allait lui annoncer sa mort, ou lui raconter comment ça s'était passé. Elle avait peur, en réalité. Elle avait peur de dire à Meyer qu'elle était trop faible, qu'elle n'avait pas pu sauver son maître. Qu'il était mort à cause d'elle. Par sa faute. A cause de sa faiblesse. La colère monta à nouveau en elle, une immense rage silencieuse s'empara d'elle. Sofia était tout simplement incapable à présent de répondre à Andréa, elle avait besoin de se calmer, d'un repère dans ce manoir pouvant lui rappeler, même au minimum, son ancienne vie.

Les rayons du soleil couchant se reflétèrent sur la télévision, attirant le regard de Sofia qui ignora inconsciemment Andréa. La télévision ! Mais oui ! Elle se releva tant bien que mal, s'aidant des meubles pour s'avancer jusqu'au canapé. Andréa la laissa faire, la gardant tout de même à l’œil. La Chienne s'installa sur le canapé et récupéra la télécommande. Meyer lui avait montré comment ça fonctionnait. Elle chercha  un moment comment l'allumer, fouillant ensuite les menus pour accéder à la page des jeux. Tetris. Le jeux était aussi disponible sur cette télévision. Sofia poussa un petit soupire de soulagement avant de lancer le jeu en appuyant sur la touche de la télécommande. La musique se lança, Sofia fut aussitôt prise de frissons, ses yeux s'humidifiant. Andréa la rejoignit, la regardant jouer un instant.


"Roy rendait visite à sa femme au cimetière. C'est là bas qu'on a connu Meyer."

Elle marqua une petit pause, les lames coulaient toutes seules sur ses joues. Elles étaient surtout provoquées par le jeu, des souvenirs nostalgiques. Quand Roy rendait visite à Meyer, elle s'installait toujours sur le canapé pour jouer à Tetris, laissant les deux hommes entres eux. Elle reprit, sa voix n'était pas cassée, ni enrouée. Elle avait toujours ce même ton monocorde, inexpressif.

"Ils se voyaient de temps en temps. J'aimais bien allez avec Roy chez Meyer. Ils faisaient leur truc à eux, et moi je jouais à ça. J'aime vraiment aller chez Meyer, il est toujours gentil avec moi."

Elle marqua une nouvelle pause, concentrée sur l'écran du jeu. Elle alignait les formes avec une logique déconcertante, elle qui paraissait si sauvage et, surtout, si peu à l'aise avec la technologie. C'était comme un automatisme chez elle, toutes les formes s’emboîtaient, aussi rapide était leur défilement à l'écran.  

"On allait parfois acheter des Yakitori chez Yoshikazu. On allait aussi au parc. Mais maintenant..." Elle déglutit "A cause de moi, son ami est mort. Si je lui dit que j'ai pas pu protéger Roy, il ne voudra plus me voir." Elle s'arrêta de jouer, proposant la télécommande à Andréa, pour qu'elle puisse jouer à son tour "Andréa... Je peux pas m'arrêter de combattre. Je peux protéger personne si je suis faible."

Elle glissa la télécommande dans les mains d'Andréa, c'était à son tour de jouer. Les cuisiniers préparaient encore le repas, ils ne devraient d'ailleurs plus tarder, les domestiques dressaient la table en silence, n'osant pas déranger Andréa et Sofia dans leur petit moment de complicité.

Un livre traînait sur le canapé, un marque page laissait penser que quelqu'un était en train de le lire. Sofia le récupéra, attirée par l'image de la couverture. Le livre à l'envers, elle l'ouvrit, tournant les pages une à une, l'air de chercher des images dedans. Elle tourna le livre dans tous les sens, elle voyait clairement qu'il y avait des choses écrites dessus, mais elle semblait incapable de lire.


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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyDim 15 Oct - 13:31
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Vers une nouvelle vie...?

Sofia ne répondit pas tout de suite à la question que je lui avais posée, visiblement celle-ci devait lui évoquer de mauvais souvenir. Enfin c'est ce que j'avais conclu lorsque je la vue agripper sa robe. Je me demandai alors si inviter Meyer avait été une bonne idée, avant de me dire que cette réaction venait peut-être plus de l'enterrement que de notre invité. Là encore, je ne savais quoi ajouter, je n'avais jamais perdu un proche, je n'étais jamais allée à un enterrement et je ne pouvais qu'essayer de deviner ce qu'elle pouvait ressentir à l'heure actuelle. Autant dire que j'avais autant voir plus de chance de la froisser que de la réconforter si je tentais quelque chose. Je me contentais d'observer Sofia sans dire un mot, les traits de son visage devenant plus dur. Puis sans se calmer, je vu son attention être attirer vers la télévision avant de se lever pour l'atteindre. Je me redressai instantanément, la main levée comme si j'allais appeler mes gardes. Elle n'était pas encore censé se déplacer d'elle-même ! Mais aucun mot ne sortit de ma bouche, peut-être par curiosité ou simplement car j'étais heureuse de la voir enfin se motiver à faire quelque chose. Je me contentai de rester à côté d'elle, prête à l'aider à la moindre difficulté. On rejoignit ainsi le canapé sans trop d'encombre où je m'assis à côté d'elle, attendant de voir ce qu'elle allait faire.

Elle prit simplement la télécommande avant d'afficher ce qui semblait être un jeu. Je regardais la télévision sans comprendre, j'avais des jeux là-dessus ? Il faudrait que j'arrête d'acheter des choses sans même prendre le temps de les connaître. Mon regard retourna vers Sofia qui avait déjà lancé son jeu, montrant une concentration que je ne lui connaissais pas. Visiblement elle allait être absorbée, je me calai donc dans le canapé en regardant sa partie, essayant de comprendre les règles du jeu. Il y avait une forme qui apparaissant en haut, des lignes qui disparaissaient et un nombre qui augmentait. Tout semblait lié mais je ne comprenais pas vraiment où Sofia intervenait, ni si ses lignes disparues étaient une bonne chose. Je me souviens avoir déjà joué à des jeux-vidéo quand j'étais petit, mais il y avait des voix, des personnages qui expliquaient quoi faire, celui-là me paraissait particulièrement obscure.

Toujours concentré à l'idée de comprendre le fonctionnement de ce jeu, j'eus presque un sursaut quand Sofia pris la parole, répondant finalement à ma question. Je n'appris pas grand-chose de sa déclaration, mais je fus surprise de voir Sofia pleurait lorsque je me tournai à nouveau vers elle. J'hésitai à lui prendre la main, mais elle semblait toujours concentrée sur son jeu et je préférai m'abstenir. Elle reprit la parole un instant plus tard, déclarant qu'elle appréciait Meyer, marquant à nouveau une pause et finissant par évoquer des souvenirs qu'ils avaient en commun, ses regrets et sa volonté toujours présente de se battre. J'inspirai profondément, dévisageant Sofia sans lui donner de réponse tandis qu'elle glissait la télécommande dans le creux de ma main. Je restai silencieuse, n'ayant aucune envie de reparler de cette envie de combattre, tout en commençant à comprendre Sofia… Un peu, peut-être.

Elle réfléchissait comme un soldat, comme ceux qu'on voit dans les films, prêt à tout pour sauver quelque chose. J'avais souvent eus de l'admiration devant ce type de personnage, la noblesse de leur action et le dévouement dont ils font preuve. Mais c'est de Sofia qu'on parle actuellement, pas d'un G.I.Joe. Le soir où je l'ai trouvé, elle aurait pû mourir salement au fond d'une ruelle. Non pire, elle se serait laissée mourir si je n'étais pas arrivée. C'était mon devoir d'empêcher qu'une telle situation ne se répéter, non ? Elle pouvait me répéter son désir de se battre, ce n'est pas comme si j'avais l'intention de mettre sa vie en jeu sans raison. En plus, il était hors de question de la voir faire du sport avant deux semaines, alors pourquoi fallait-il encore mettre ça sur la table. Je grimaçai, ne sachant quoi lui répondre, il ne fallait pas compter sur moi pour l'encourager là-dedans. Si tout ce qu'elle voulait, c'était se battre, qu'elle le fasse avec les gardes, avec des gens qui ne lui feront pas de mal… et avec personne d'autre. J'inspirai profondément avant de lui donner ma réponse.

- « Allons, comment pourrait-il t'en vouloir vu tout le mal que tu t'es donnée ? Tu as frôlé la mort Sofia… Je ne connais pas ce Meyer, mais tu me le décris comme s'il était ton ami. Tu ne penses pas qu'il comprendra ? » Je marquai une pause, lui laissant quelque seconde pour y songer. « Je sais que tu prends les combats très à cœur, mais pour l'heure tu en n'es pas en état de te battre, je te l'ai déjà expliqué. Plus tard, quand tu auras repris des forces, rien ne t'empêches de t'entraîner avec mes gardes si tu le souhaites. Mais pour l'instant je veux que tu te reposes… D'accords ? »

Mes questions n'attendaient pas vraiment de réponse, je souhaitais juste interpeller Sofia, lui faire comprendre que je n'aborderai pas ce sujet de conversation maintenant… Et de préférence jamais. Je posai la télécommande sur la table basse, jouer à un jeu que je ne comprenais pas n'étant pas ma principale priorité. Je me retournai à nouveau vers Sofia qui prenait un livre, le gigotant dans tous les sens comme si elle tentait d'en comprendre l'utilité… comme si elle n'en avait jamais vu. Je la scrutai, essayant de vérifier s'il s'agissait d'une blague où d'une cruelle vérité. Elle tournait les pages sans que je ne sache vraiment ce qu'elle cherchait, tantôt le livre à l'endroit, tantôt le livre à l'envers. On aurait dit un sketch… Mais son visage fusionnant concentration et naïveté criait l'inverse : elle ne savait pas lire. Je m'approchai encore un peu d'elle avant de posait les mains sur les siennes pour l'arrêter.

- « Qu'est-ce-que tu fais ? » Demandais-je d'un ton cristallin. « Si tu cherches des images tu n'en trouveras pas dans celui-là, en revanche l'histoire est grandiose ! Matthieu m'a promis de me le prêter quand il l'aura fini, tu veux que je te lise le début ? »

Sans trop attendre de réponse, je pris le livre de ses mains, Sofia n'opposant aucune résistance et je commençai la lecture. Il s'agissait d'un roman fantastique où l'on contait l'histoire d'un fils de bûcheron qui parcourait le monde, affrontant de nombreux défis pour respecter une promesse qu'il avait fait à son père, mort au début de l'histoire. D'ailleurs le livre commençai par le combat où il perdait la vie, son fils se tenant à ses côtés lors de ses derniers instants. Lorsque je finis le premier chapitre, je me rendis compte que cette lecture n'était peut-être pas une bonne idée, lançant un coup d'œil à Sofia pour voir si elle allait bien avant regardais où en était le repas. L'entrée était posée : une concassé de légumes. Visiblement mon nutritionniste avait noté mes derniers écart ce ce repas n'aurait rien de grandiose… Moi qui espérait faire plaisir à Sofia. Il ne me fallut qu'une demi-seconde pour vouloir tout balancer, adressant mes directives à l'une des serveuses qui apportait les plats.

- « Dit à tout le monde d’arrêter. Ce soir, j’ai envie de Yakitori… » Enonçais-je avant de faire un sourire complice à Sofia. « Envois donc quelqu’un en cherchait chez un Yoshikazu et prend des parts copieuses. »


Une fois mes ordres donnés, je me tournai à nouveau vers Sofia, le sourire aux lèvres.

- « J’espère que ça te convient ? On va manger sur la table basse, on sera plus à l’aise. En attendant tu veux continuer à jouer ou tu préférés que je continue l’histoire? »

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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyLun 16 Oct - 21:43
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VERS UNE NOUVELLE VIE...?
Evidemment que non, Meyer n'allait pas lui en vouloir, à Sofia. Evidemment que non, ce n'était pas sa faute. Elle avait tout fait pour le sauver, elle avait fait face à cinq hybrides sauvages, elle avait sacrifié son corps en vain pour encaisser les coups à la place de Roy, elle a volontairement acceptée de se faire blesser pour parer les coups qui auraient pu être mortel. Peut être qu'au fond d'elle, elle le savait. Mais la Chienne se refusait à cette idée, car, au fond d'elle, elle voulait être punie, elle le méritait, elle a échoué, purement et simplement. Un échec cuisant impossible à encaisser pour le moment. Alors oui, Meyer le comprendra, ils sont amis. Sauf que, pour Sofia, Meyer ne méritait pas de perdre - encore - un ami, elle avait hâte de le voir, pour avoir des réponses à ses doutes. Savoir une bonne fois pour toute comment il allait réagir. De son coté, l'esclave le savait : Puisqu'elle n'avait pas réussi à sauver une vie, la sienne appartiendrait à Meyer. Et, surtout, c'était une promesse faite à Roy.

Sofia ne répondit pas à la suite, elle savait qu'Andréa n'allait jamais la laisser se battre, et se contenter des gardes n'était, au final, qu'un simple amuse-gueule. Elle ne pourra pas tenir longtemps comme ça, elle le savait. Les combats étaient toute sa vie, sa raison d'être, son essence, son âme. La Chienne fixait la télécommande entre les mains de sa maîtresse, espérant qu'elle avait envie de jouer avec elle à ce jeu. Elle cacha sa déception quand elle vit Andréa la déposer sur la table. Sofia voulait simplement partager une activité avec sa maîtresse, se dire qu'elles pourraient tout de même faire des choses ensembles, essayer, se forcer même s'il le fallait, à passer des moments de complicités avec elle. Sauf que... Tout simplement... Rien ne l'intéressait hormis se battre, encore et toujours. Heureusement, il y avait ce livre qu'Andréa récupéra, pour faire la lecture à Sofia.

Il était une fois... Un jeune garçon qui se prénommait Aranel, il vivait heureux dans un chalet à la montagne, avec son père bûcheron. Ils étaient seuls, le fils n'allait pas à l'école, il aidait toujours son père au travail, ils ne se quittaient jamais. Un jour, en revenant de la forêt, ils croisèrent un groupe de bandits. Le père cessa de tirer sa charrette pleine de bois pour récupérer sa hache, le fils fit de même. Les bandits réclamèrent tout leurs biens, mais ils étaient pauvres, ils n'avaient rien. Impossible de raisonner les bandits, ils se jetèrent sur les deux malheureux. D'un coup puissant de hache, le père fendit le crâne d'un bandit, mais cela le suffit pas à dissuader les groupes de brigands.

Le combat était acharné, le son du fer qui se croisait résonnait dans la forêt, effrayant les oiseaux qui s'envolèrent à l'unisson de leur arbre, faisant chuter les feuilles au sol. Le père était blessé, à bout de souffle. Un bandit parvint à lui transpercer le thorax. Il chuta lourdement au sol. Comprenant qu'il était à présent seul face à trois bandits et qu'il venait de perdre son père, Aranel poussa un puissant cri de rage et de désespoir, balayant de son bras l'air devant lui. Un puissant souffle enflammé se forma depuis sa main pour se diriger droit sur les bandits qui prirent aussitôt feu. Sous le choc, Aranel regarda sa main, stupéfait de se qu'il venait de se passer. Le toussotement ensanglanté de son père, au sol, le fit sortir de ses pensées et accourut aussitôt vers lui. Il lui avoua qu'il n'était pas son vrai fils, qu'il l'avait trouvé au pas de la porte et qu'il possédait le pouvoir de manier les flammes. Le père demanda alors à son fils de lui promettre de retrouver le temple au sommet du Mont Honran pour parfaire son pouvoir et purifier le monde.

... Une promesse à tenir.. à un mort. Ce livre avait raison. Une promesse était une promesse. Sofia semblait captivée par la lecture, qui lui rappelait évidemment ce qu'elle venait de traverser, mais elle semblait apprécier écouter Andréa et sa voix cristalline lui faire la lecture. C'était la première fois qu'on lui lisait un livre, elle ne comprenait pas ce qu'était la magie et le monde fantastique, elle se laissa facilement prendre par l'histoire, fascinée qu'un homme pouvaient cracher le feu. Hélas, l'histoire fut interrompue par le bruit des plats que les domestiques posèrent sur la table, sonnant ainsi le début du repas. La Chienne lança un regard vers celle-ci... Pas de viandes, des légumes ? Elle se racla la gorge , pas l'air franchement emballée par ce... dîner ? Heureusement, Andréa intervint pour réclamer des Yakitori. Sofia la regarda, simplement, ne comprenant pas la signification de ce sourire. Elle resta de marbre, toujours aussi inexpressive et regarda vers la domestique qui s'empressa de s'habiller pour sortir, prenant à la hâte l'argent tendu par Andréa. Yoshikazu... Il devait surement déjà savoir pour Roy, lui qui était en contact direct avec Kenichi...

Andréa proposa ensuite à Sofia de manger directement sur la table basse. La Chienne avait en effet davantage l'habitude de manger ainsi, voir même directement par terre. Pour l'heure, Sofia ne voulait ni écouter la suite de l'histoire ni jouer à tétris, elle savait qu'elle allait à nouveau être interrompue une fois la domestique de retour. Cette dernière devrait en avoir pour trente minutes environs. La Chienne s'installa au fond du canapé, assise à l'indienne et récupéra la télécommande pour choisir une chaîne qui passait des dessins animés pour enfants, des cartoons. Le dessin animé montrait un coyote pourchasser un grand oiseau bleu. Bien qu'il se voulait comique, Sofia resta parfaitement neutre face à l'écran. Elle se contentait de regarder les images défiler, sans lâcher la moindre émotion. Elle resta parfaitement silencieuse, ne bougeant plus d'un poil, droite comme un "i" sur le canapé.  

La domestique revint enfin, avec, dans ses mains, plusieurs sacs en papier desquels se dégageaient une agréable odeur de viande, de fromage, de Soja... Elle posa le tout sur la table basse, passant plusieurs fois devant Sofia. Cette dernière restait cependant parfaitement stoïque, ne cherchant même pas à se pencher pour mieux voir la télévision, comme si la domestique n'était, au final, même pas là. Une fois toutes les brochettes sur la table, avec les boissons, elle tendit une lettre à Andréa...


"Dame Akeda, le vendeur m'a remis cela pour vous, il a demandé à ce que vous le lisiez pour Sofia..."

Sans attendre, Andréa récupéra la lettre. L'écriture n'était pas très belle, c'était visiblement écrit à la hâte. Yoshikazu devait ignorer que Sofia s'en était sortie vivante, il écrit alors cette lettre en vitesse pour la domestique, qui avait du lui parler du fait qu'Andréa avait recueillie une hybride chienne.

« Salut ma grande, c'est Yoshikazu,

Bon, écoute, j'ai appris pour Roy, je suis désolé, je sais que tu l'aimais plus que tout au monde. Kenichi m'a dit qu'il sera bientôt enterré, il est aller fouiner à la morgue. Je serais aussi là, pour toi. T'es pas seule, ok ?  Et puis Meyer sera là aussi, et ta nouvelle maîtresse aussi.

Soit forte ma grande, c'est pas facile, je sais. Mais je te connais, tu vas y arriver, tu vas réussir à traverser ça. Les Yakitori sont cadeaux, bon appétit à vous et à bientôt.»

Sofia écouta avec attention la lecture de cette lettre. Comme elle le pensait, il était lui aussi au courant. Aucun mots ne sortit de sa bouche, elle restait toujours aussi silencieuse et, étrangement, ne toucha pas aux brochettes devant elle. La Chienne se contenta de les fixer , l'air pensive. L'idée de savoir que Yoshikazu sera présent la rassura un peu aussi. Mais malgré tout ça... Malgré le fait qu'elle savait qu'elle avait Meyer, Yoshikazu et Andréa avec elle.... Elle avait un immense vide en elle. Un trou noir, énorme, sans fond, qui aspirait son âme petit à petit, qui se délectait de sa profonde tristesse. Finalement, elle tourna lentement la tête vers Andréa, sans un bruit, cherchant à savoir ce qu'elle pensait, où si elle allait tout simplement faire ou dire quelque chose pour briser ce silence.  


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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyMar 26 Déc - 15:14
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Vers une nouvelle vie...?

Sofia avait l'air captivé par l'histoire que je lui contais, il faut dire que plus j'en disais et plus la comparaison avec sa situation était flagrante. La mort du père, une promesse et puis l'aventure. J'ai hésité plusieurs fois à m'arrêter là, nette, songeant au souvenir que je rappelai peut-être à Sofia. Cependant, cette histoire n'était-elle pas finalement parfaite ? Le jeune bûcheron ne s'était pas arrêté, il avait continué à avancer, c'était créé sa destiné. La mort n'était pas ici la fin de l'histoire, mais le début de celle-ci, quel message aurait pu être mieux choisi pour Sofia à l'heure actuelle. Elle était certes silencieuse et ne se confier pratiquement pas, il était évident que la mort de son ancien maître la bouleverser profondément. Ce message d'espoir était sans doute ce que je pouvais lui offrir de mieux ce soir. C'était un plaisir de la voir captiver par ma narration, sa fascination à chaque fois que le livre évoquait la magie. On aurait dit un enfant écoutant sa première histoire. C'est vrai que je n'imaginais pas Roy lui lire des livres avant d'aller dormir, mais la naïveté que je percevais dans le regard de Sofia me toucher. Moi je lui en lirai des histoires, tous les soirs si je le pouvais. Je lui apprendrai même à lire si elle aime cela tant que ça. C'est ce qu'aurait dû faire son ancien maître s'il tenait vraiment à elle.

Je finis cependant ma lecture, demandant à changer de repas. C'était mon devoir d'hôte de faire en sorte que Sofia se sente comme chez elle. De son côté, elle se contenta d'allumer la télévision, non plus pour jouer, mais pour regarder un dessin animé. C'est ça qu'elle fait dès qu'elle ne sait plus quoi faire ? Roy devait la laisser pourrir devant ces animations pendant qu'il s'amusait à côté. Je commençais à pester intérieurement, dénigrant ce qu'avait offert ce vieil homme à Sofia, tout en sachant qu'au fond, je ne faisais que jalouser l'amour qu'elle avait pour lui. Je me mis alors à penser à tous ces mondes de connaissances que je pourrais lui offrir, ce dont elle a été privé, ce qu'elle n'avait jamais connu : le plaisir de la lecture, l'Histoire, la philosophie et peut-être même les mathématiques si jamais elle en a envie. Avec tout cela, elle comprendrait sans doute mieux ce que j'essaie de lui offrir. Je lui souriais tendrement. Au fond, elle n'est pas si différente d'un enfant et bientôt je lui donnerai son premier jour d'école. Il n'y a plus qu'à espérer qu'elle aime étudier... Ce livre semblait être une bonne accroche, pour cela, j'ai peut-être moyen de lui donner envie de lire. L'oreille avare qu'elle avait tendu en est la preuve.

Alors que je me demandais quel était le meilleur moyen de lui enseigner à lire, je fus interrompu par une domestique qui annonça que le marchant lui avait laissé une lettre à destination de Sofia. Je la lu donc sans attendre, espérant que celui-ci ait pensé à mettre quelques mots pour consoler son chagrin. C'était d'ailleurs l'intérêt principal de cette lettre, réconforter Sofia. Ce vendeur semblait être une bonne personne, bien que j'ai jugé l'altruisme dont il a fait preuve en nous offrant ce repas mal placé. Je me contentai donc de demander à la domestique si elle avait invité cet individu à l'enterrement de Roy, ce à quoi elle acquiesça en déposant le dîner sur la petite table. Sofia quant à elle était tournée vers nous, le visage ailleurs. Visiblement la confiance qu'avait essayé d'insuffler ce message avait surtout raviver la perte qu'elle venait de subir. Elle semblait perdu, elle se tourna vers moi, cherchant sans doute des réponses. Je lui caressai alors les cheveux avant de m'approcher d'elle.

- « Ça va aller Sofia ? Si tu as besoin de parler n'hésite pas. » Commençais-je doucement sans avoir de réponse. « Ce qui est dit dans cette lettre est vraie, on est là avec toi : moi, Yoshikazu ou ce Meyer. On est juste là. » Énonçais-je en posant ma main contre sa poitrine, sentant son cœur battre. « Ça doit être très dur pour toi, je n'imagine même pas à quel point. Tu vas devoir être forte… Mais si jamais tu devais avoir un moment de faiblesse, sache que je suis là. Tu peux tout me dire, d'accord ? »

J'espérais que mes paroles la sortent de son état, attendant simplement sa réponse tandis que je tenais délicatement ses mains. Puis après avoir patienté un certain temps, je finis par hausser les épaules en lui souriant. Je n'avais aucune envie de la voir broyer du noir toute la soirée, il fallait prendre les choses en main.

- « Dis, le jeu que tu m'as montré tout à l'heure, tu ne veux pas m'expliquer comment ça marche ? On peut jouer ensemble ? »

Sans vraiment attendre de réponses cette fois-ci, j'attrapai la télécommande et je lançai le jeu. Je compris rapidement que je pouvais diriger les blocs qui tombaient, mais pas les arrêter… Je perdis la partie en moins de trente secondes… Ça je n'avais pas besoin d'aider pour savoir que c'était mauvais. Je lui tendis la manette en m'inclinant, implorant son aide et en l'appelant sensei. On fit alors des parties à tour de rôle, bien que je dois admettre que les miennes étaient bien plus courtes. Je mangeais pendant qu'elle jouait et je lui proposais d'en faire autant quand je prenais la manette. Je ne sais pas combien de temps on a joué ainsi, mais le visage de Sofia semblait reprendre des couleurs à chacune des parties. Au final, j'ai même réussi à tenir 5 minutes sur une partie, j'en ai sauté de joie bien que j'étais encore très loin du score de Sofia. Je crois qu'elle s'est amusée elle aussi. Mais la fatigue que j'avais accumulée finit par reprendre le dessus, je posai alors la télécommande.

- « Je commence à fatiguer, on reprendra ça un autre jour d'accord ? Je pense qu'on ne devrait pas tarder à aller se coucher, tu veux que je continue l'histoire que j'ai commencée tout à l'heure avant d'y aller ? »

Ma voix était calme, à peine un peu plus directive que d'habitude lorsque j'évoquai le besoin de dormir. Au fond, je ne doutais pas que Sofia aussi devait être fatiguée, surtout avec ses blessures.

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Dernière édition par Andrea Akeda le Jeu 4 Jan - 16:58, édité 1 fois
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Vers une nouvelle vie...? [PV Andréa] EmptyDim 31 Déc - 22:53
Sofia Ashley
ft. Sofia & Andréa
"Demain, je fais mes adieux à Roy, et je vais devoir affronter le regard de Meyer..."

VERS UNE NOUVELLE VIE...?
La lettre de Yoshikazu réconforta Sofia, il disait vrai. C'était égoïste de sa part de penser qu'elle avait tout perdu. Et l'histoire du livre d'Andréa le disait aussi ! La mort d'un proche ne signifiait pas forcément la fin, le fils du bûcheron allait retrouver des amis dans le temple. Sofia, elle, avait Andréa, Yoshikazu, Meyer. Elle réalisa à cet instant, grâce à cette lettre et à la présence d'Andréa que non, ce n'était pas fini pour elle. Au contraire même, elle allait commencer quelque chose de nouveau. Son ancienne vie était terminée, mais une nouvelle allait commencer. Mais il restait toujours le problème de Kenichi, c'était de lui dont il fallait s'inquiéter. Ce mafieux était très proche de Roy, et il allait sans aucun doute reprocher à Sofia de l'avoir laissé mourir. Et elle savait bien une chose : Il ne fallait pas décevoir Kenichi, il pouvait se montrer particulièrement dangereux. Un jour, il allait faire payer à la Chienne, c'était certain. Heureusement qu'elle était bien entourée, d'ailleurs, elle ne risquait rien avec Andréa... Pour l'instant.

Incertaine, elle se tourna vers Andréa, comme pour se rassurer de ce que disait la lettre était vrai. Elle voulait entendre Andréa le dire, l'entendre de sa propre bouche. A nouveau, elle essaya de pousser Sofia à s'exprimer, mais c'était peine perdu, elle préféra garder le silence. La Chienne hocha la tête, rassurée de savoir que sa nouvelle maîtresse confirmait ce que Yoshikazu avait écrit dans sa lettre. Cependant, elle fut assez surprise de la voir poser sa main contre sa poitrine, ignorant totalement ce que voulait dire ce geste. En général, quand on la touchait à cet endroit, c'était rarement amical et ça se finissait toujours mal. Elle ne réagit pas et se contenta de regarder la main, de toute façon Andréa n'était pas ce genre de personne, du moins pour le moment elle n'en montra aucun signe. C'était probablement un geste pour la rassurer, après tout, la suite de son discours allait dans ce sens. C'était en effet une situation était très difficile pour Sofia, inédite même, elle ne savait plus trop comment réagir face à tout cela. Devoir être forte... Evidemment, quelque chose de facile à dire, il était hors de question pour Sofia d'afficher à nouveau un moment de faiblesse, afficher ses sentiments lui était interdit.

Les deux se regardèrent un instant, un long silence planant toujours, Sofia n'était pas prête de parler, ni de répondre. Tout était dit, de toute façon, il n'y avait rien à rajouter, il fallait juste attendre la suite, à présent. Andréa décida de rompre ce silence et eut la bonne idée de proposer à Sofia une partie de Tétris. Astucieux de sa part en effet, c'était quelque chose qu'elle connaissait bien et vouloir partager cette activité avec elle pourrait faire en sorte qu'elle s'ouvre plus facilement. Sofia était encore une enfant dans le corps d'une jeune femme, il fallait occuper son esprit, s'occuper d'elle, constamment la surveiller. Sans attendre vraiment de réponse, Andréa récupéra la télécommande pour lancer le jeu. Il y avait toujours les brochettes de Yakitori sur la table, mais Sofia n'y toucha pas, Andréa ne lui ayant pas donné la permission de manger. Elle regarda l'écran de chargement du jeu, puis jeta un regard discret sur Andréa, qui ne savait donc pas jouer. Elle s'approcha d'elle pour lui montrer les touches sur la télécommande, avant de lui expliquer les règles.


"Il faut faire des lignes avec les formes qui viennent. Tu peux les tourner, et tu dois les emboîter après comme ça tu fais disparaître les lignes en bas. Et si ça va en haut ben tu perds."

Les explications pouvaient paraître bancales, pour quelqu'un qui n'avait pas l'habitude de jouer. D'ailleurs, elle perdit rapidement et tendit la télécommande à Sofia en surjouant volontairement sa défaite. La Chienne la regarda un instant, mal à l'aise. Andréa qui s'inclina devant une... esclave ? Étrange, cette dernière se refusait de se croire supérieur à une humaine, même sur le ton de l'humour. Elle récupéra simplement la télécommande du bout des doigts pour jouer à son tour et parvint à faire un meilleur score qu'Andréa, sans vraiment de difficulté. Celle-ci décida de manger des brochettes pendant qu'elle ne jouait pas et proposa à Sofia de faire de même, qui hocha simplement la tête, une fois. Lorsqu'elle termina sa partie, elle récupéra quelques brochettes pour manger à sa faim. Finalement, Andréa parvint à faire une partie de plus de cinq minutes, ce qui la fit sauter de joie, sous le regard toujours aussi terne de Sofia. Bon, au moins elle était ravie de cette soirée, tant mieux. Mais l'heure avait filée, la fatigue gagna les deux femmes.

Andréa lui proposa une lecture avant d'aller dormir. Sofia nia simplement de la tête, désireuse de se retrouver seule, un peu. Elle se fit reconduire dans sa chambre, grâce au fauteuil. Sa maîtresse lui souhaite une bonne nuit, après avoir passé un peu de temps avec elle pour la rassurer, avant de la laisser seule. Elle précisa - du moins elle rappela- que sa chambre était juste en face et que Sofia n'avait pas de souci à se faire. Elle hocha à nouveau la tête, puis se retrouva seule dans la pièce. Sans attendre, elle gagna la salle de bain, d'un pas fébrile, pour aller y faire sa toilette avant d'aller se coucher.


FIN

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