|
v
|
v
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez

 Quand la vie t'a pris en gripe | Ft Ulric

Invité
Invité
Profil : MP : Email :
Quand la vie t'a pris en gripe | Ft Ulric EmptySam 24 Juin - 17:33
Anonymous


Dempsey &
Ulric

© Never-Utopia

Bip bip bip bip bip...!

Grmbl. Tu sais que c'est déjà l'heure de te lever, mais ce réveil... C'est qu'il a le don de te mettre de mauvaise humeur. Alors pourquoi le régler tous les soirs, avant d'aller te coucher...? Juste au cas où, dis tu. Mais chaque fois c'est la même chose. Tu ouvre les yeux... Cinq minutes avant l'heure. Et le temps que tu te réveille doucement, que tu émerge lentement et que tes méninges se remettent en marche, ces quelques petites minutes s'écoulent, faisant finalement résonner cette sonnerie stridente non loin de tes oreilles. Et il en va de même tous les jours, tous les matins, Dempsey. Continuer sur cette voie devient vraiment ridicule. Enfin... Vu la chance que t'as, il suffirait d'une fois, et tu te retrouverais en retard. Non... Il vaut mieux continuer à régler ce réveil. En soupirant, tu te retourne et tend le bras en dehors des couvertures, pour chercher à tâtons le bouton mute sur lequel tu appuie finalement quand tes doigts le trouvent. Tu te redresse, lentement, jette un coup d’œil vers la fenêtre d'où les rayons du soleil percent et s'échappent dans l'intérieur de la chambre. Il semblerait que le temps ne soit pas terrible aujourd'hui. Tu entends à peine quelques oiseaux piailler ici et là. Et tu reste un moment là, comme ça... Simplement assis sur ton futon à scruter vers l'extérieur.

Finalement, c'est autre soupire qui t'échappe quand tu te lève, attrapant une tenue propre dans ton armoire avant de sortir dans le couloir pour rejoindre la salle de bain. Là, tu te lave, puis tu prends ton temps pour profiter du bain chaud, appuyé dans le fond du baquet, la tête pendant un peu en arrière et les yeux clos. Le réveil est de plus en plus dur, et tu ne peux pas t'empêcher de profiter de quelques petits instants du genre pour refermer les yeux, et ne penser à rien. Comme si, jour après jour, faire fonctionner ton esprit était de plus en plus compliqué, de plus en plus... Douloureux. Mais tu finis par sortir, pour t'essuyer, et t'habiller. Encore un de ces vieux pantalons à poches, d'un gris plutôt sombre, et un simple t-shirt. Les plaques militaires que tu possède toujours autour du coup teintent légèrement quand tu les fais passer par dessus le tissus de ton haut. Tu prends finalement quelques minutes pour te raser proprement, et dompter ta tignasse noire.

Et te voilà prêt, alors tu te dirige vers la cuisine, en passant par le salon pour allumer la télé, histoire d'écouter les premières infos de la journée. Depuis que tu vivais chez les japonais, tu avais pris la plupart de leurs habitudes, et comme ton ex prenait toujours soin de composé un petit déjeuner traditionnelle à ta fille, tu avais toi-même appris à en composer un. Ce matin là, c'est donc devant la télévision que tu t'installais avec ton riz, ton nattô, ta soupe miso, ton poisson séché et ton omelette pour tranquillement manger. L'esprit encore vaguement ailleurs, tu menais parfois, entre deux bouchées, ta tasse à tes lèvres pour prendre quelques gorgées de ta boisson chaude. Si tu avais adopté la plupart des coutumes des nippons, le café restait pour toi un indispensable du matin, celui qui terminait enfin de te réveiller totalement. Aujourd'hui étant un jour de congé, tu pouvais bien te permettre de prendre ton temps.

Quelques longues minutes plus tard, tu terminais enfin et te décidais à faire la vaisselle. Alors là, seulement, tu commençais à te demander ce que tu allais bien pouvoir faire de ta journée. Appuyé contre le plan de travail, en train d'essuyer tes plats, tu laissais distraitement ton regard courir à travers la pièce. Jusqu'à ce qu'il tombe sur le petit post-it, accroché sur le frigo avec un magnet. Ah. Oui. Évidement. Tu soupire.

«Bon, et ben... Va pour les courses.»

Et te voilà, après avoir terminé ta vaisselle, et enfilé ton bombers, qui te dirige vers le centre-ville. En chemin, tu réfléchis à ce dont tu as besoin, à ce que tu aimerais probablement manger dans la semaines et si après tout, il te restera de quoi pour te permettre d'acheter une bricole à manger pour le chat qui vient parfois squatter. Histoire d'éviter qu'il ne plonge encore la patte dans le bassin de ta cour, en essayant d'attraper les deux ou trois petits poissons qui s'y débattent. Tu passe par l'une des supérettes où tu as maintenant tes habitudes, et tu achète quelques trucs, dont ton café et ces petits bonbons, konpeito, dont tu aimes te gaver parfois devant la télé, le soir venu. Ton sachet en main, tu te dirigeais déjà vers la seconde boutique quand, en passant devant l'une de ces animaleries, tu entends une voix s'élever. Forte, ferme, et autoritaire. Qui semble vouloir remettre son interlocuteur en place, une bonne fois pour toute. Piqué par la curiosité, tu t'arrête un instant, avant de soupirer. Tout ça ne te regarde pas, après tout. Tu allais reprendre ton chemin quand une nouvelle fois la voix s'élève. Tu regarde autour de toi, et tu trouve ça étrange que personne n'intervienne. Mais après tout, tout ça semble si normal ici, à Togi. Alors que toi... Toutes ces histoires d'hybrides, de gens assimilés à des esclaves, ça te fait froid dans le dos.

Puis t'es curieux, un peu, quand même. Alors finalement, tu te décide, et tu te dirige d'un pas ferme vers la boutique. C'est juste... Pour y jeter un petit coup d’œil. Histoire de voir à quoi ça ressemble ce genre d'endroits. Mais t'as à peine mis un pied à l'intérieur que ton regard se braque sur le type, le vendeur probablement, qui en maintient un autre par le col. Et autant dire que l'autre est bien mal en point comparé au premier. Ce dernier, tu le vois lever la main, prêt à frapper. Et alors, tu ne peux t'en empêcher.

«Excusez moi... Je pourrais avoir un renseignement ?»
Invité
Invité
Profil : MP : Email :
Quand la vie t'a pris en gripe | Ft Ulric EmptyVen 4 Aoû - 14:18
Anonymous

Quand la vie t'as pris en grippe



Et voilà, encore une cage, sur certains points l’animalerie est mieux que le centre de dressage. On l’abîme moins pour qu’il reste vendable, mais on le traite comme un chien. Encore que les animaleries normales doivent prendre davantage soin des chiots et chatons, on a plus facilement pitié des animaux. Mais ici, une boutique qui vend des esclaves pour pas trop cher, il ne faut pas s’attendre à un traitement cinq étoiles.

La cage est trop petite pour qu’il puisse tenir debout ou s’étaler de tout son long, aussi s’est-il installé sur le dos, bras sous la tête et les pieds calés contre les barreaux dans l’angle en haut de la cage. Donc oui, le premier truc que les clients voient en approchant de sa cage c’est le dessous noir de ses pieds. On ne lui a pas donné de chaussures et la propreté laisse à désirer quand on marche pieds nus.

Ses voisins de cage, plus ou moins sagement assis au fond de leur prison le regardent du coin de l’œil. Probablement en se disant qu’il doit être un peu con pour prendre ainsi ses aises, lui qui a moins de droit qu’eux maintenant. Mais Ulric s’en moque pas mal, il n’a pas spécialement envie qu’on l’adopte et de servir de toutou docile à un humain qui se croit supérieur à lui.

La porte de la boutique s’ouvre sur deux jeunes femmes qui discutent. Visiblement une cliente et une amie venue l’aider à choisir. Le patron les accueille en souriant avant de les laisser faire le tour des « marchandises » pour voir ce qui leur plairait. La blondinette semble être la cliente, sa copine aux cheveux châtains observe les cages d’un œil critique. La première s’arrête devant la cage d’Ulric et l’observe. Ce dernier lève ses yeux hypnotiques sur elle d’un regard mi-blasé mi-indifférent, sans même la gratifier d’un bonjour.

L’autre s’approche et grimace en voyant l’attitude de l’humain.

« Il a l’air mal élevé celui-là… »

La blonde grimace.

« Mais il est mignon… Mais je n’arrive pas à voir quel genre d’hybride c’est… »

Lassé qu’on parle de lui comme s’il n’était pas là, Ulric se redresse et s’assois en tailleur dans sa cage en approchant son visage des barreaux.

« Je suis un humain, je ne vais donc pas ronronner si tu me gratouilles les oreilles ou attendre derrière la porte en aboyant quand tu seras absente. Ça m’arrive de remuer la queue mais pas pour n’importe qui. »


C’est l’autre qui pose la question qui brûle sûrement les lèvres de son amie aussi.

« Et pourquoi t’es là ? »

L’esclave n’attendait que ça, un rictus étire ses lèvres.

« J’ai tué un homme. »


Le résultat ne se fait pas attendre et les deux jeunes femmes laissent voir un visage horrifié et se dirigent vers la sortie. Il suffit de pas grand-chose pour faire fuir les clientes de ce genre qui ne réalisent pas bien que la vie c’est pas le pays des Bisounours.

La réaction du patron est immédiate, il se précipite vers la cage et choppe Ulric par le col. Ce dernier se retrouve le visage contre les barreaux, son t-shirt trop grand remontant assez pour laisser voir ses abdos mais aussi ses dernières côtes visibles. Le pantalon trop grand glisse sur ses hanches dont les os sont un peu trop saillants, laissant voir le haut de son boxer au passage.

« Tu as encore fait fuir des clientes ! »

Un sourire provocateur étire les lèvres du jeune homme en voyant le gérant lever le poing pour le frapper. S’il se rate et tape sur les barreaux ça va être amusant à voir.

« Ben allez-y, comme ça si j’ai la gueule abîmée j’aurais pas un défilé de pintades devant ma cage ! »

Juste au moment où le coup part la porte s’ouvre sur une voix masculine peu assurée qui demande des renseignements. Le patron repousse brusquement le jeune homme dans le fond de sa cage et s’essuie le poing.

« Bonjour, que puis-je faire pour vous ? »

Son sourire professionnel a remplacé son visage furieux. Ulric lui essuie le sang sur la lèvre fendue en lui lançant un regard noir.


Invité
Invité
Profil : MP : Email :
Quand la vie t'a pris en gripe | Ft Ulric EmptyVen 4 Aoû - 16:21
Anonymous


Dempsey &
Ulric

© Never-Utopia

Le sourire aimable, l'air affable, le vendeur se tourne vers toi et t'adresse un petit coup d’œil l'air de rien. Il semblerait que même avec toutes ces lois qui viennent de sortir, le type soit pas trop à l'aise à l'idée d'un inconnu puisse le voir en train de frapper violemment la marchandise. Mais tu l'as bien vu Dempsey. Même si t'approche peu à peu de ce stade où les jeunes commencent à t'apeller le vieux, t'as encore une bonne vue... Du moins est-elle assez correcte pour que tu puisse encore voir ce qui se passe à cette distance. N'empêche que tu dis trop rien, t'es plus ou moins nouveau ici, à Togi, et en tant que flic, tu peux pas trop te permettre de t'attirer des emmerdes. On sait jamais, imagine si un jour tu venais à devoir coopérer avec ce patron... Et que quelques mois plus tôt, tu lui avais éclaté toutes ses dents...? Ce serait mauvais pour ton image, Demp. Alors t'intériorise et tu te contente d'une petite grimace, d'un rictus accompagné d'un vague et discret grognement. Tu lui dirais bien d'aller se faire foutre, si il veut te rendre service, mais faut rester poli, dans la vie.

Du coup, tu te contente d'avancer vers lui, dans l'idée de jouer les faux intéressés. Puis en passant devant cette cage, ton regard accroche celui du gringalet qui y est enfermé. Et tu y remarque tout de suite cette drôle d'étincelle, ce petit truc sauvage et indomptable que toi aussi t'arborais fièrement quand t'étais plus jeune. Depuis, chez toi, cette lueur s'est éteinte mais... Ça ne t'empêche pas d'avoir pitié de lui, dans un certain sens. Tu détourne un instant les yeux, et t'aperçois le petit bout de papier plastifié accroché à la cage, sur lequel quelques brefs renseignements s'affichent, dans une écriture à peine lisible. C'est tout juste si t'arrive à déchiffrer son âge, le fait que ce soit un «mâle» et que c'est qu'un pauvre humain.

«Z'êtes vendeur nan..? Votre but, c'pas plutôt de garder la marchandise en bon état ?»

En tout cas, ça semble pas trop le préoccuper, le bonhomme. Le gamin est même dans un piteux état, limite pire que toi quand tu ressortais d'un parcours du combattant sous la flotte, pendant tes années à l'armée. Sans plus faire gaffe à l'autre type, tu t'accroupis devant la cage et tu passe un bras entre les barreaux, pour le choper par son t-shirt et le tirer un peu vers toi.

«Approche, gamin, j'vais pas te bouffer.»

Le mec derrière toi à l'air un peu fâché de te voir agir de la sorte avec le produit de sa future vente, mais il semble pouvoir se contenir jusque là, alors tu l'ignore surperbement, et tu fouine dans ton sachet pour en sortir une petite boîte, que t'ouvre avant de tremper légèrement ton pouce dans la pommade, te rapprochant ensuite de son visage. Grognant même un peu quand il fait mine de résister, puis finalement, d'un mouvement du doigt, t'applique un peu d'onguent sur la légère coupure qu'il a sur la lèvre. C'est là que l'autre type, resté debout derrière toi, commence à s'agir enfin.

«Mais, euh... Excusez moi, qu'est ce que vous faites...?»

Et du tac au tac, tu lui réponds.

«Ben... J'fais votre travail, visiblement.»

Mais c'pas finis. Tu sors finalement une petite canette de soda de son paquet pour la tendre entre les barreaux, vers le môme.

«Prends ça, c'plein de sucre.» tu marmonne «t'en as visiblement besoin.»

Cette fois, le vendeur se décompose, il semble limite outré, et il cherche alors à s'interposer, en tendant les doigts pour prendre la canette. Mais tu lui mets aussitôt une tape sur les mains en levant les yeux sur lui, l'air pas franchement content.

«Vous voyez pas que j'fais connaissance...? Tiens, pendant que z'êtes là, ouvrez moi cette cage, on se croirait revenu au moyen âge.»

Le type bafouille, te scrute sans paraître comprendre en prenant presque naturellement les clés qui pendouillent à sa ceinture depuis tout à l'heure.

«Je... Vous... Vous comptez l'acheter, au moins ? Si ce n'est pas le cas, je ne peux pas le...»

Il semble reprendre de l'aplomb au fur et à mesure des mots, et tu arque alors un sourcil. Et là Dempsey, tu te redresse, de toute ta hauteur, le toisant du haut de ton mètre quatre vingt passé, l'obligeant à lever les yeux si il souhaite te regarder bien en face. La tension est presque palpable, c'est tout juste si on pourrait croire que t'es prêt à le frapper, à lui en mettre une bien placé avant de te casser.

«J'peux faire un chèque et payer en plusieurs fois...?»

T'es plus comme ça, Demp. Tu passe tes doigts distraitement sur ta nuque, en penchant légèrement la tête sur le côté. T'as perdu cette fougue et ce petit côté libre de tout depuis belle lurette. Maintenant, t'es ce qu'on appelle plus communément une personne «civilisé».
Invité
Invité
Profil : MP : Email :
Quand la vie t'a pris en gripe | Ft Ulric EmptyDim 17 Sep - 19:49
Anonymous

Quand la vie t'as pris en grippe



Le mec qui entre dans l’animalerie n’a pas le même comportement que la plupart des clients. Ceux qui viennent se sentent en terrain conquis, comme on irait faire ses courses. Lui semble mal à l’aise au milieu de ces cages avec tous ces regards posés sur lui. Derrière toutes ces rangées de barreaux une paire d’yeux se demande qui aura la chance ou la malchance de repartir avec ce nouveau venu. C’est l’espoir de sortir d’ici et la crainte de tomber sur pire que cette cage qui les habitent tous. Sauf un, Ulric lui est occupé à fusiller le vendeur du regard. Ah si un regard pouvait tuer ce type serait mort une centaine de fois au moins.

Mine de rien imaginer une fin digne de cet homme ça fait passer le temps quand on s’emmerde dans sa cage. Une des préférées de l’humain est celle où il serait nu, couvert de miel ligoté sur une fourmilière, des fourmis rouges bien sûr, une espèce qui fait bien mal. Ça prendrait sûrement plusieurs jours à ces charmantes bestioles pour le bouloter, mais au moins elles auraient de quoi faire des réserves.

La remarque du visiteur au gérant attire cependant son attention. Le jeune homme hésite à le prendre pour un bon gros connard pour oser utiliser le mot « marchandise » pour parler de lui et voir en lui un type bien car il se soucis de leur santé. Enfin à partir du moment où on entre ici pour acheter quelqu’un c’est qu’on est un peu dérangé quand même.

L’homme s’approche de la cage et Ulric se tient instinctivement plus loin des barreaux, sait-on jamais, il a eu sa dose de droites pour aujourd’hui. Pour autant il soutient tout de même le regard qu’on lui porte sans baisser les yeux, faisant ainsi comprendre qu’il n’est pas du genre toutou docile. Lorsqu’il se fait tirer par le T-shirt il résiste en grognant, il n’a aucune envie de se rapprocher. Mais quand il le sent appliquer une pommade sur sa coupure ses yeux s’arrondissent de surprise. A quoi il joue ce mec ?! C’est visiblement la question que se pose le gérant aussi. La réponse étire les lèvres d’Ulric en un sourire moqueur et il ne peut retenir un petit ricanement qui lui vaudra sûrement une belle correction à la fermeture du magasin ce soir.

La suite est encore plus surprenante. L’asservi ne se fait pas prier quand on lui tend la canette et il la recule vivement quand le gérant veut la lui reprendre. Sans attendre qu’on change d’avis il l’ouvre et la vide en savourant le breuvage. Il avait soif, et le goût du sucre lui avait cruellement manqué aussi.

Décidément ce mec est étrange, il a l’air sympa, bon Ulric s’en méfie quand même. Mais le visage décomposé du vieux con qui gère la boutique est mémorable. Rien que voir sa tête quand l’autre le regarde de haut ça vaut bien la droite qu’il s’est mangé plus tôt.

La cage s’ouvre, enfin !

L’humain en sort et s’étire longuement, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas pu. Puisque visiblement l’inconnu semble être disposé à le sortir de là autant jouer le jeu. Trop content d’arriver à vendre cette marchandise récalcitrante l’autre imbécile s’empresse de sortir les papiers à remplir et un stylo.

Après de grands sourires professionnels suite à la réception du chèque et autres formules mielleuses adressées à son client, l’abruti les laisse partir. Ulric lui pose sa canette vide dans les mains en passant devant lui et lui tapote la joue.

- T’en fais pas mon p’tit père, tu vas pas me manquer. Mais promis, si un jour on se recroise tu te souviendras de moi.

Il fait mine de sortir puis se retourne comme s’il venait de se souvenir d’un truc.

- Oh ! J’allais oublier, plus besoin de chercher qui a pissé dans tes chaussures la semaine dernière, c’était moi.

Un sourire satisfait aux lèvres Ulric sort et laisse la porte se refermer derrière lui en devinant la colère qu’il vient de faire monter chez son ex geôlier.

Après avoir inspiré profondément l’air extérieur qui lui avait manqué l’humain se tourne vers son « nouveau propriétaire ».

- Merci de m’avoir sorti de là, je suppose que tu voulais faire ta B-A de l’année… Mais tu l’as peut-être compris, j’ai pas trop envie de servir de toutou à qui que ce soit alors dis-toi qui tu as ma gratitude éternelle et porte toi bien !

Avec un sourire et un signe de main il tourne les talons pour partir de son côté, à lui la liberté !


Invité
Invité
Profil : MP : Email :
Quand la vie t'a pris en gripe | Ft Ulric EmptyVen 13 Oct - 14:51
Anonymous


Dempsey &
Ulric

©️ Never-Utopia

T'es là, devant lui, presque à le toiser du haut de ton mètre quatre vingt et lui, il semble se décomposer au fur et à mesure que tu te redresse pour planter ton regard directement dans le sien. Figé sur place, il a tout de même un brusque mouvement de recul alors que tes doigts viennent simplement se glisser sur ta nuque. L'air embarrassé, de ta proposition parce que, franchement, t'es pas crésus non plus, et de la peur ou de la crainte que tu semble lui inspirer, tu penche un peu la tête sur le côté et tu le scrute, comme si tu cherchais à t'excuser quelque part. Ce qui est un peu le cas, en vérité. Même si, honnêtement, c'est pas le genre de type que t'apprécie particulièrement, et que t'aime fréquenter. C'est qu'il vient quand même de s'en prendre à un pauvre gars, terré dans le fin fond d'une cage, incapable de se défendre et avec des mollets aussi épais que l'étaient tes poignets...! Mh, bon, ok, c'est peut-être un peu abusé, dis comme ça, mais... N'empêche que tu n'approuve clairement pas ce genre de comportement. Même si ici bas, sur cette foutue île, tous le monde semble l'accepter sans broncher. Sauf toi. Pourtant, ça fait longtemps maintenant que t'as cessé de te révolter contre tout ce qui pouvait t'inspirer du dégoût. Ça fait trop longtemps, même, que tu as cessé de combattre ce genre de choses. Trop fatigué. Trop las. T'as plus le courage de rien. Même te lever, jour après jour, ça te demande quelques efforts.

C'est d'ailleurs un soupire qui t'échappe alors que tu te penche vers le comptoir, attrapant le stylo qu'on te tend finalement et que tu utilise pour remplir les quelques papiers. La routine, que le vendeur te dit. Pourtant, ça te prend des plombes. Une dizaine de minutes, au moins, pendant lesquelles le gamin, enfin sortis de sa cage, semble prêt à attendre patiemment. L'a pas l'air trop con, au moins. Sa trop longue captivité aurait pu le pousser à déguerpir dès que la porte s'était ouverte, mais loin de là, il prenait même quelques instants pour se délier les jambes et s'étirer un peu. En fouinant dans tes affaires, tu en sors finalement ton chéquier. Tu gribouille quelques mots, quelques chiffres sur un premier, puis sur un deuxième. T'hésite brièvement et puis... Bon, t'en fais quand même un troisième. Avec l'accord du vendeur, t'ajoute les dates auxquelles tu souhaiterais qu'il les encaisse au dos de chacun d'entre eux, avant de lui tendre le tout avec la pile de documents que tu viens de signer au passage.

Il prend tout de même le temps de vérifier le bougre, et puis finalement, c'est un large sourire qui étire le coin de ses lippes alors qu'il te félicite pour ton achat. Il te donne tout de même quelques dernières instructions, que tu n'écoute même pas à moitié en vérité, avant de t'offrir une légère courbette en te souhaitant une bonne journée. D'un grognement, tu lui rend la politesse, avant de jeter un coup d’œil vers le môme auquel tu fais signe de te suivre. Mais t'as à peine fais quelques pas vers la porte de sortie qu'il s'arrête pour venir fourrer la canette vide entre les pattes du vendeur, dont le sourire se fige brièvement à ses mots. Toi-même, tu ne peux t'empêcher de soupirer, un peu blasé, mais déjà tu reprend ton chemin... Avant de t'arrêter, encore, en te retournant, un sourcil haussé, interrogateur, vers le décoloré qui semble s'amuser de la situation.

«Tu veux pas le laisser tranquille...?»

Que tu laisse finalement échapper, dans un vague grognement, avant de te détourner. Cette fois, tu pousse la porte et tu sors enfin. Longuement, tu prends ta première bouffée d'oxygène et alors que tu t'apprêtais à reprendre tranquillement tes courses, l'air de rien, tu croise le regard vairon de ton dernier achat. Tu l'écoute bien sagement, mais pour un peu, t'aurais presque envie de le ramener là d'où il vient. En venant le sortir du merdier dans lequel il s'était fourré, tu ne t'étais clairement pas attendu à ce que les événements qui allaient suivre ne soient aussi épuisant, aussi... Agaçant. C'est que t'es plus des plus patient, alors sans même chercher à comprendre, tu viens poser l'une de tes grosses paluches sur son épaule, pour le retenir, et même, le tirer un peu jusqu'à toi.

«Tu peux pas faire ça. T'en aller de cette façon,je veux dire.»

Plongeant la main dans le sachet que tu tenais toujours autour du poignet, tu en sors finalement un de ces paquets de chocolats, de friandises que tu ne t'achète que rarement parce que pas franchement donné, que tu lui tend alors sans trop chercher à comprendre. C'est qu'il doit crever la dalle, le pauvre, et puis... Même si c'pas des plus équilibrés, comme repas, ça peut pas lui faire de mal.

«Fringué comme t'es, tu vas te faire arrêter au prochain carrefour et ils vont te ramener dans ta cage. Puis tu vas faire comment pour te nourrir, hein...? J'ai cru comprendre que les p'tits gars comme toi n'avaient malheureusement plus aucun droit. Tu peux pas non plus te permettre de voler, parce que tu finiras par te faire prendre et alors, ce sera retour à la case départ.»

Tout en te détournant, l'air plutôt confiant, tu fais mine de reprendre ta route tranquillement, prenant finalement la direction inverse de celle que tu avais prévu d'emprunter pour te rendre jusqu'au centre-commercial du coin. Tu pense plutôt passer par la petite épicerie que t'as vu sur le chemin, ce sera sans doute mieux, pour lui, comme pour toi.

«Tu pourrais aussi bien me suivre... On va t'acheter de quoi t'habiller un peu plus chaudement. Puis comme ça, tu pourras profiter d'un repas correct et d'un bon bain avant d'essayer de t'enfuir à nouveau.» d'un haussement d'épaule, tu ajoute «De toute manière, c'pas comme si j'avais un penchant pour les mômes.»
Invité
Invité
Profil : MP : Email :
Quand la vie t'a pris en gripe | Ft Ulric EmptyLun 13 Nov - 17:15
Anonymous

Quand la vie t'as pris en grippe



Plutôt que de le laisser filer, l’homme le retient. Ça semble assez logique vu le prix qu’il a laissé à l’animalerie pour son petit sauvetage. Mais au lieu de s’énerver, il lui pose un paquet de chocolats dans les mains. Bien que surpris, et sans attendre la suite, Ulric l’ouvre et se sert, sans un merci, comme si c’était normal. Oui, il a la dalle, mais surtout il n’a pas mangé de ce genre de choses depuis plus de six mois maintenant. Et son estomac grogne doucement de reconnaissance alors que le jeune homme ferme les yeux et soupire de plaisir.

Puis il se souvient de l’existence de son « maître » et rouvre les yeux pour l’observer. Il n’a pas tort dans son raisonnement mais ça emmerde bien le décoloré.

- Quand je vole un truc j’me fais pas chopper si facilement, s’ils m’ont choppé la dernière fois c’est que je le voulais bien.

Ce qui est vrai, s’il n’avait pas voulu innocenter cette fille il ne serait pas resté en attendant que les flics viennent le cueillir. Mais bon c’est vrai que là, dans cette tenue et dans son état il aura du mal à aller bien loin. Sa condition physique a pas mal diminué à cause du manque d’activité et de l’alimentation très limite qu’il a eu ces derniers mois.

L’inconnu reprend sa route et lâche qu’il peut juste le suivre et profiter avant de se barrer. Au moins il est réaliste sur les chances de garder Ulric. Mais c’est une offre plutôt correcte.

- Si tu me prends par les sentiments alors je te suis mère Thérèsa.

Ouais, il va se remplir l’estomac, se faire rhabiller et prendre un bain chaud, après il aura qu’à partir. Il le suit alors puis en regardant autour de lui il heurte une femme habillée de manière très chic, elle se retourne en le fusillant du regard alors que le jeune homme s’excuse en lui offrant son plus beau sourire. Tout en pestant sur les esclaves mal dressés elle reprend son chemin. Ulric fourre ses mains dans ses poches tant pour le confort que pour tenir son froc trop grand. Comptant discrètement du bout des doigts combien de billets il a pris dans le sac à main de la femme bousculée.

Le nouveau propriétaire ajoute un commentaire sur le fait qu’il n’est pas intéressé par les « mômes ». Ulric sourit en coin amusé par sa réplique.

- Ça tombe bien, je ne comptais pas te tendre mes fesses pour te remercier.


Finalement ils arrivent devant une épicerie, le jeune homme se demande ce qu’ils vont y acheter et salive d’avance à l’idée d’un repas complet. Il enfourne un nouveau chocolat pour patienter.
Contenu sponsorisé
Profil : MP : Email :
Quand la vie t'a pris en gripe | Ft Ulric Empty
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Quand la vie te sourit ? [clos]
» Quand le passé ressurgit
» [Flashback] Quand est-ce que ça s'arrête ? ft Meiko
» Quand le Diable se met à jouer [PV Aiden]
» Quand rien ne va en s'arrangeant [Vladimir] [/!\ -18]

Maître ou Neko ? :: Hors-rp :: Rp terminés
Sauter vers: