Tu te refais une santé et tu repars fissa ! [PV Bastet]
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Ven 12 Mai - 22:54
Perdu.
Bastet aurait pu s'arrêter là. On rend les cartes, on fait un joli sourire, on avoue sa défaite et tout le monde rentre chez soi ce coucher. Le chat gardait son slip et Moussaka-man son innocence visuelle et ils vivraient heureux pour toujours, chacun avec son set de cartes et sa passion pour le solitaire.
Bastet aurait pu s'il n'avait pas été lui même : un chat. Joueur et sans gêne.
Alors c'est avec un fin sourire qu'il posa ses cartes sur la table, face cachée. Il se releva, posa les mains sur l'élastique de son sous-vêtement, pouces à l'intérieur et le descendit. Aucune honte, aucune gêne. S'il avait été un peu plus bourré, il aurait peut-être même tenté l'hélicobite. Seul un vague rictus déforma son visage lorsqu'il du se pencher puis relever les pieds chacun leur tour pour retirer son slip.
- La vue te plait ?
Moqueur, Bastet ? Jamais ! Il envoya un baiser du bout des doigts vers le donneur, oeillade en sus avant de se tourner. Et hop, un petit cul qui se dandine tandis que le chat se penche, pose le caleçon sur le canapé, fait mine de le lisser précautionneusement et se rassoit enfin dessus. C'est qu'il voudrait pas salir le canapé, hein. Ce serait teeeeellement dommage. Tellement impoli. Ce serait dommage de finir la soirée là dessus, non ?
Attendez. Finir la soirée ? Qui avait dit que la soirée était fini ?
- Alors, tu redistribues ?
Stupeur que Bastet savoura à sa juste valeur, souriant comme un chat qui vient de voler une jatte de crème. Oh, Carte-man croyait vraiment s'en sortir aussi facilement ? C'était mal le connaitre. Il comptait bien profiter de la soirée jusqu'au bout, le matou. Il était clair que Kisui était mal à l'aise - et mal à l'aise parce que fort probablement un peu trop à l'aise, justement. Peut-être se passerait-il quelque chose. Peut-être ne se passerait-il rien. On verrait bien selon comment les choses avançaient. Alors il lui expliqua la nouvelle mise.
-Si je perds, je t'embrasse. Si tu perds, tu perds un vêtement.
Oh, le voir bugguer comme ça était tellement drôle ! Le neko profita de son avantage se pencha vers lui avec un air de conspirateur pour chuchoter :
-J'avoue : je suis un fétichiste des pieds gauches. Je veux absolument que tu perdes cette chaussette.
Clin d'oeil en se remettant droit, puis en s'affalant contre le dossier. Ses jambes s'écartèrent légérement, très légérement, rappelant à son adversaire ce qu'il risquait en perdant... Et ce qu'il risquait en gagnant. Qu'est-ce qui était le plus important pour lui, au final ? Sa fierté ou sa peur ? Ah ah ah ! Bastet avait hâte de voir ce qui vaincrait ! -C'est toi qui a remis en cause ma virilité tout à l'heure, princesse. Alors ? Effrayé ? Je suis trop homme pour toi ?
Sourire de Cheshire, nullement honteux. Jouons tous les deux.
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Kisui Midoriko
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Ven 23 Juin - 11:00
Tu te refais une santé et tu repars fissa !
Le lézard se retint de ne pas fermer les yeux à l'instant même où Bastet retirait son dernier vêtement. Il avait un certain soucis vis-à-vis de la nudité, ce n'était plus à démontrer, alors pourquoi s'acharner ainsi ? Parce qu'il était joueur, terriblement joueur... Et qu'il ne pouvait pas perdre, tout du moins pas quand il pipautait les cartes au fur et à mesure qu'elles étaient distribuées. Il détailla le plafond avec le plus grande des applications pendant quelques secondes avant de daigner redescendre le regard pour tomber sur... des fesses. Il se retint de soupirer de gêne, se contentant de passer la main ne tenant pas les cartes dans ses cheveux. Cette situation le mettait profondément mal à l'aise alors qu'elle semblait amuser au plus haut point le chat. Cela n'aurait plus dû l'étonner outre mesure mais le fait est que si : il ne parvenait pas à connaître les limites de cet invidu. Apriori la nudité et son corps de manière globale étaient loin d'en être. Le pire dans cette histoire était très certainement l'absence de gêne d'un côté et la pudeur incarnée de l'autre. Vraiment, y'avait de quoi rire. Kisui avait pris le parti de fixer avec force d'attention la table sur laquelle étaient posées les cartes mais la nouvelle mise lui fit immédiatemment levé le nez. Il regardait Bastet dans les yeux, la bouche entre-ouverte ce qui lui donnait un air de poisson fraîchement pêché. Ce type ne s'arrêtait-il donc jamais ? Une réplique de plus ne tarda pas à suivre :
- J'avoue : je suis un fétichiste des pieds gauches. Je veux absolument que tu perdes cette chaussette.
Cela tira un petit rire un peu tendu au lézard. Il ne savait pas s'il devait tenter le coup. Il avait envie de gagner pour gagner tout simplement mais l'idée d'une trop grande proximité avec Bastet le mettait profondément mal à l'aise. Il n'avait eu que très peu de relations et ça n'avait toujours été qu'avec des femmes. Il s'occtroya une monumentale giffle mentale à cette pensée. Mais d'où il en était arrivé à penser à des trucs pareils ?! Non, non et non. Il chassa toute image de corps collés l'un contre l'autre et tenta de trouver une parade. Chose bien difficile à faire alors que le chat prenait un malin plaisir à se rendre agicheur entre clin d'oeil et légère mise en avant de son sexe. Le cerveau de l'être aux cheveux bleus pataugeait complètement. Il ne savait pas quoi faire pour se tirer de ce pétrin. Il n'avait aucune envie de perdre alors qu'il savait comment gagner à coup sûr mais, vraiment, être embrassé par Bastet... C'était trop embarassant. Il finit par trancher, faisant mine de ne pas avoir entendu les derniers mots du chat alors que, instinctivement, ses yeux déviaient vers les parties intimes de ce dernier. Il détourna rapidement le regard avant de ramasser les cartes qui étaient posées sur la table.
- Je pense que nous avons fait assez de parties ce soir pour que tu saches distribuer. Cette fois-ci laissons place à la chance, ajouta-t-il sans faire mine de rire.
Il ne savait pas si c'était la bonne décision mais, en tous cas, ça remettait le compteurs à zéro. Il n'était plus maître des cartes et devait juste se forcer à ne pas les compter pour être sûr de ne pas tricher. Mettre son cerveau en veille sur une telle chose serait très loin d'être simple mais peu importait. Il s'était entraîné à le faire à la table qu'il gérait au WW. Juste histoire de tuer le temps mais finalement ça allait peut-être se révéler utile. La première partie fut particulièrement ardue pour le lézard qui faisait réellement tout son possible pour ne pas prédire quelle serait la prochaine carte. Tant et si bien qu'il parvenait presque à oublier la nudité de son vis-à-vis. Le presque étant le mot important. Malgré tout ses efforts ses yeux finissaient toujours pas regarder le corps qui se trouvait face à lui. Il s'appliquait à ne pas avoir l'air aussi gêné qu'il l'était réellement mais doutait que le rendu soit très convainquant. Il avait toujours eu du mal à dissimuler ses émotions et notamment la gêne. On ne comptait plus le nombre de fois où il avait passé la main dans ses cheveux ou frotté sa nuque.
- Et bien on dirait que ton voeu a été exhaucé, lança-t-il lorsque la victoire fut en possession de Bastet.
Il retira sa chaussette gauche qu'il laissa traîner à côté de son fauteuil sans plus de cérémonie. Ce n'était pas comme s'il allait perdre tout ses vêtements d'affilé, si ? En tous cas il espérait bien que non. Se retrouver aussi nu que le chat serait le comble du malaise.
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Dim 23 Juil - 19:00
Oh, comme ça carburait dans cette tête d'algue !
Bastet riait sous cape, ravi de le voir perdre le calme parfait dont il avait fait preuve jusque là en maniant les cartes. Et vas-y que je rougis, et vas-y que je regarde ailleurs... Chez un autre cela aurait pu être de la minauderie mais chez lui cela relevait de la réelle pruderie, le chat le sentait - mais pruderie relevée d'un soupçon d'envie. C'était comme ça que le chat le sentait en tout cas. Malgré la gêne, pas une seule fois le Vertmisseau n'avait fait mine de lutter ou de de remballer les cartes. Il s'était toujours laissé entrainer. Est-ce que ce n'était pas justement ça qu'il voulait ? Qu'on le force à se dévergonder au moins un peu ? Et bien...Cela ne pouvait pas lui faire de mal en tout cas - et Bastet adorait jouer. Jusqu'où pouvait-il se permettre d'aller ? Ils allaient le découvrir ensemble.
Cartes relevées, et pokerface - pardon, face rigolarde pour Bastet et transparence absolue dans la gêne pour l'haricot vert. Plus lisible, tu meurs - et comme on aurait pu s'y attendre, victoire de Bastet. Ce n'était qu'une chaussette après tout, rien de bien grave - mais c'était une défaite quand même, un premier pas vers le dessappage.
-Très jolie tournure, lâcha Bastet, tête penchée, toute l'apparence de l'esthéte jugeant de la beauté d'un tableau. Sa jumelle est aussi fine ?
Après une nouvelle tournée, il s'avéra que oui : deux chaussettes rejetées en boule encadraient un Kisui cul au bord de sa chaise, visiblement hésitant à s'enfuir de l'appartement. Mais il ne disait rien, toujours rien - et Bastet n'aurait pas été un chat s'il n'avait pas eu ce coté joueur.
Pourtant alors que Kisui repoussait les cartes vers lui, l'hybride se pencha à son tour, un peu plus que nécessaire et vint lui poser les doigts sur le dos de la main. Voilà qui allait attirer son attention à coup sûr ! Peut-être même un peu trop vu sa réaction.
- Hey, je ne vais pas te sauter dessus, calme toi ! la rassura-t-il, un fin sourire aux lèvres. Mais maintenant que je suis certain que tu triches, si on laissait vraiment décider le hasard ?
Quoi, que des victoires pour le dessaper et maintenant qu'il fallait monter d'un cran, des défaites ? Fallait pas le prendre pour un con, le minet ! Cartes ramassées et d'un tour de main il entreprit de battre les cartes du paquet. Pas assez pour le tromper peut-être ? Dans le doute, il entreprit de les battre une nouvelle fois sous la plateau opaque de la table, hors de vue. Non mais cette tête de trois pieds de long ! C'était hilarant - et ça fit du coup marrer le félin tandis qu'il redonnait les cartes. Tant qu'il ne disait pas non, il continuait lui.
Et puis qui sait, ça le déculpabiliserait peut-être. C'est la faute des cartes et toutes ces conneries...
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Kisui Midoriko
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Dim 23 Juil - 20:06
Tu te refais une santé et tu repars fissa !
Bien évidemment après avoir perdu une première chaussette sous l'oeil gaugenard du chat Kisui ne put s'empêcher de rougir violemment. Ce type avait vraiment le don de le faire tourner en bourrique ! Il jeta donc aux orties ses bonnes résolutions et compta les cartes. Normalement Bastet avait une meilleure main que lui. En même temps, pas très compliqué quand on savait que lui même possédait un trois de coeur et un huit de pic. Même avec ce qu'il pourrait y avoir sous les cinq cartes face cachée au milieu il aurait beaucoup de mal à faire quoi que ce soit. Il laissa malgré tout passer un tour, puis un second avant de se coucher. Après tout, il ne cherchait plus du tout à gagner. Ce qui était malgré tout plutôt pratique. Parce que maintenant qu'il n'avait plus le paquet de cartes il ne pouvait plus se permettre d'en interchanger certaines pour que la partie tourne en sa faveur. Alors qu'il faisait glisser ses propres cartes en direction de Bastet ce dernier posa ses doigts sur sa main. Kisui, tout occupé à ne pas le regarder, n'avait pas anticipé ce mouvement et sursauta avant de retirer sa main. Non mais il se passait quoi là ?! Son regard revint se poser sur le visage du chat, hilare. Le lézard se renfrogna légèrement. Il commençait à être fatigué d'être le dindon de cette farce à laquelle il participait allègrement. C'était à se demander s'il n'avait pas perdu la raison en se promenant attifé en Dracula. Dangereux personnage s'il en est mais pas maso à ce qu'il savait donc ça devait être autre chose qu'un transfert de la personnalité de son personnage.
- Mais maintenant que je suis certain que tu triches, si on laissait vraiment décider le hasard ?
L'hybride aux cheveux bleus allait lui demander ce qu'il entendait par là lorsqu'il s'aperçut que son vis-à-vis commençait à battre les cartes. Il ouvrit grand les yeux, complètement ébahi par ce qu'il voyait. On ne mélangeait pas les cartes pendant une partie de poker voyons ! Ceci dit, il comprenait pourquoi le chat en venait à de telles extérmités. Il avait compris. Kisui voulait lui dire d'arrêter mais aucun son ne daigna sortir de sa bouche. Il resta donc le bec grand ouvert, ne sachant absolument pas quoi faire dans une telle situation. Bastet redistribua les cartes et, une nouvelle fois, le lézard ne put se retenir de les saisir. Il ne savait diablement pas ce qui lui passait par la tête mais ce jeu avait quelque chose d'amusant même s'il ne l'aurait avoué à voux haute pour rien au monde. Il regarda sa main. Presque aussi mauvaise qu'au tour précédent... Il tenta de bluffer, d'évaluer ce qui pouvait encore soritr et, surtout, ce qui pouvait bien se trouver entre les mains du chat. Il tenta le coup et parvint à remporter ce pli une nouvelle fois. Il ne s'en était pas fallu de beaucoup mais les dés étaient jetés. Kisui s'enfonça dans sa chaise.
- Hum... On avait parié quoi déjà ? Ton départ ?
Il tentait de faire de l'humour mais on sentait sans mal qu'il était très loin d'être serein et qu'il n'avait nullement oublié quelle était la mise en cas de victoire de Bastet. Lui qui n'avait jamais embrassé personne ne comptait pas commencer aujourd'hui. Pas avec cet espèce de je m'en foutiste. Il lui avait dit avoir largement l'habitude de ces choses là et il le croyait sans mal. Entre sa nudité et son aisance à laisser entrevoir seulement ce qu'il souhaitait c'était plus qu'évident. En parlant de voir. Le regard du lézard dévia une nouvelle fois sur le corps de Bastet. Il se releva vivement, beaucoup trop vite pour que ce mouvement fut humain mais ça n'avait pas d'importance. Il avait déjà montré ce dont il était physiquement capable sous le chapiteau alors on était pas à ça prêt. Fallait juste qu'il prenne note que la gêne était vraiment une ennemie terrible lorsqu'elle était poussée aussi loin.
- Bon, la partie est terminée. Parce que bon, y'en a qui travaillent demain.
Ne sachant absolument pas où se mettre l'hybride avait fait un pas en arrière en direction de la cuisine. Il ne lâchait pas Bastet des yeux, certain que ce dernier n'allait pas le laisser s'échapper si facilement. En plus d'être malin il n'avait pas l'air de manquer de cerveau. Dommage. Enfin, dommage pour Kisui, pas pour le félin.
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Dim 23 Juil - 21:38
Tension dans la pièce - et c'était plutôt marrant du point de vue de Bastet. La grande bringue s'était recroquevillée autour de ses cartes, toute réserve oubliée. Et s'il gagnait ? Disait son cerveau - juste avant de bugguer sur l'autre option. Et merde. Et s'il perdait ?! Fallait-il mieux avoir le torse à l'air ou les lèvres de quelqu'un contre les siennes ? Aaaaaaaaah... Error 404 solution not found ! L'un ou l'autre convenait très bien au chat - et même l'option d'arrêter là tout de suite aussi et de savourer la débacle de son hôte. C'était juste marrant de voir que l'idée d'abandonner ne lui était même pas venu à l'esprit... Etait-il si réticent à l'idée de ne pas suivre ou était-ce un acte manqué ?
Nouvelle donne - et relance, spontanée, sans même avoir regardé son jeu en fait. Juste un sourire de Cheshire adressé à la grande perche. Vas-y donc, devine ce que j'ai en main si moi-même je ne le sais pas ! De toute façon, gagner comme perdre, ce serait marrant. Autant savourer la tentative de deviner juste ou non - et s'amuser du fait qu'il tente de gagner, et non pas de se mettre au tapis. Ce que ça voulait dire... hum... peut-être que le Jokey préférait affronter la baise que la bise ? Ah ah ah !
Et enfin, révélation. Gagné. Qui avait gagné ? Kisui - et Bastet par la même occasion. Il laisse tomber ses cartes, face visible, sur la table et se laissa retomber contre le dossier du canapé. Bah quoi, fallait bien montrer un peu la marchandise non ?
- Pas vraiment non, le contra-t-il.
Ses mains passèrent dans ses cheveux, les décoiffant - presque - malgré lui puis retombèrent sur le dossier, inertes. Il redressa un peu le regard, croisa celui de Kisui - qui se détourna aussitôt et se releva à une vitesse surhumaine. Le chat ne rit pas, se contentant de sourire. D'attendre. Aller se coucher ? Oui... sitôt l'enjeu de la victoire obtenu. Lui-même ne se releva pas, non. Pas besoin. C'était plus drôle de laisser durer. Juste, en restant assis, de poser un coude sur sa cuisse et sa tête sur la main désormais stable. Et puis de regarder Kisui. Courir après l'hybride pour réclamer sa mise ? Il était plus futé que ça. Fuis-moi je te suis, suis moi je te fuis. - Tu sais ce qui est amusant ? Sa voix était amusée mais pas ouvertement moqueuse, contrairement à quelques minutes plus tôt. Plus... pensive. Le chat ne se limitait pas qu'à sa facette ouvertement insolente, non. Parfois, un peu de subtilité ne pouvait pas faire de mal. Je pensais que timide comme tu l'étais, tu aurais demandé à arrêter la partie bien plus tôt. Bien avant de devoir affronter ce genre de gage.
Il le pointa du doigt de sa main libre, comme une mère grondant son enfant - mais se retenant de rire en même temps.
-Et tu as triché. Vraiment triché. Alors... C'était volontaire de me faire me déshabiller ? Je suis flatté mais tu aurais pu juste me le demander tu sais ? ~
Non, là, vu sa tête, il ne put pas se retenir. Un bon petit rire des familles, pas tant adressé à l'asperge coincé dans l'encadrement de la porte, prêt à fuir quand Bastet n'était armé que de sa bite et de son couteau - ah non pardon, il avait oublié le couteau - non, plutôt à la situation dans son ensemble. Il aurait jamais cru passer une telle soirée - et il n'avait pas besoin de plus pour apprécier la soirée. De toute façon, même s'il avait voulu, il n'aurait pas pu arracher un baiser à son hôte - et il ne le voulait pas.
- Bon. Allons-y. Il se leva du canapé sans aucune gêne et fit mine d'ignorer le recul de Kisui qui de toute évidence avait mal interprété ses paroles. Je dors où ? Sur le sofa ou avec toi ?
Encore une tête impayable, une ! Ah, ce qu'il aurait aimé avoir un appareil photo pour immortaliser ses tronches d'anthologie !
- Si tu veux pas, tu veux pas. Je te force à rien... Princesse.
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Kisui Midoriko
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Lun 24 Juil - 15:30
Tu te refais une santé et tu repars fissa !
Bien évidemment, comme il s'y était attendu, Bastet était loin d'avoir oublié qu'ils n'avaient pas parié son départ. Cependant, il ne chercha pas à se lever, préférant à la place exhiber ce qu'il avait entre les jambes. Nouvelle rougeur. Nouveau détournement de regard. C'était presque devenu une habitude maintenant. Mais ce n'était même pas cela qui fit tiquer Kisui mais plutôt la référence à la partie de cartes qu'il venait d'interrompre. Il était vrai qu'il aurait pu arrêter tout cela bien avant que la situation ne devienne aussi gênante mais...
- Que veux-tu, l'amour du jeu nous fait faire n'importe quoi. C'est pas à toi que je vais apprendre ça, n'est-ce pas ?
La question était purement réthorique. Il était l'évidence même que Bastet s'amusait comme un petit fou à ses dépends depuis qu'ils avaient franchi le pas de sa porte et qu'il l'avait vu nu dans la salle de bain. Voire même peut-être avant cet événement. Bref. Le tout étant qu'il n'était pas du genre à cracher sur un peu d'amusement. Kisui non plus. A cela près qu'il avait un soucis avec la nudité. Il parvenait néanmoins à regarder le chat maintenant qu'il avait changé de position. Bien évidemment il était clair qu'il n'était pas plus vêtu mais son avant-bras en cachait un peu plus qu'avant ce qui n'était pas pour lui déplaire. Le félin lui lança une nouvelle pique et le propriétaire des lieux ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux. Non mais il le prenait pour qui ?! Il lui avait déjà dit qu'il ne voulait pas de ses faveurs, sexuelles ou non. Le faire se déshabiller n'avait pas été dans ses projets de départ. Il avait seulement voulu gagner la partie.
- Me suis juste laissé prendre au jeu, ne va pas croire n'importe quoi, marmonna-t-il.
Il ne savait d'ailleurs pas vraiment ce que l'autre pouvait bien croire. Certainement pas grand chose vu que toute cette mascarade n'avait en fait été qu'un grand jeu au cours duquel le but était de le mettre le plus mal à l'aise possible. Alors qu'il en était là de ses pensées Bastet se leva. Instinctivement il fit un pas en arrière. Des fois que l'autre ait décidé de réclamer son dû quoi qu'il arrive. Mais les préoccupations du chat ne semblaient pas être là.
- Je dors où ? Sur le sofa ou avec toi ?
Cette question le prenait au dépourvu. Il n'avait absolument pas pensé à ce détail. En même temps, il avait espéré voir l'énergumène filer une fois qu'il aurait pris une douche. Mais évidemment il l'avait aussi nourri et avait proposé une partie de poker. Parfois c'était à se demander où il avait la tête. Il passa une main dans ses cheveux, les yeux posés sur le canapé défoncé. Après tout ce qu'il lui en avait fait voir il serait très bien sur le canapé. C'était loin d'être le top du confort mais il n'allait pas foutre un parfait inconnu dans son lit. Il voulait bien être sympa mais fallait pas pousser. La réplique suivante du chat fit s'envoler la dernière once de culpabilité qui persistait malgré tout à le titille.
- Je vais aller te chercher une couverture et un oreiller.
Il aurait bien voulu ajouter quelque chose d'un peu plus aimable mais, premièrement, il ne savait pas quoi et, deuxièmement, il se rappela que ce type avait passé la soirée à se foutre de sa gueule. Le canapé serait parfait. Il récupéra l'un des oreillers qui traînait sur son lit et sortit une couverture en polaire de son placard. Ce serait pas le grand luxe mais il avait pas mieux à lui proposer. Retournant au salon, il lança le tout en direction du chat, l'appelant pas son prénom pour l'inciter à se retourner avant qu'il ne se prenne le tout en pleine tête. Kisui débarassa rapidement leurs verres et rangea la bouteille de vervaine. L'autre idiot était foutu de la faire tomber et de la casser en se relevant la nuit ou il savait pas quoi.
- Demain à onze heures faut que tu sois prêt à partir. Dans sa tête il avait commencé à justifier de l'horaire par rapport à son emploi mais il laissa tomber. Si t'as froid y'a d'autres couvertures dans l'armoire.
Il n'aimait pas trop l'idée que Bastet put entrer dans sa chambre pendant qu'il dormait mais il n'allait pas le laisser se transformer en glaçon.
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Lun 24 Juil - 19:01
Sofa ? Ca valait pas un vrai lit mais Bastet s'en contenterait. Y'avait bien pire comme couchage et il le savait d'expérience. Profitant de l'absence momentanée de son hôte, le chat se rhabilla - quiconque a dormi nu sur un canapé connait la douleur de se coincer une partie sensible entre le coussin et l'accoudoir...Outch ! Pantalon enfilé juste à temps pour rattraper la literie envoyée par Kisui - ce qui le fit reculer d'un pas vacillant d'ailleurs. C'était lui ou il l'avait lancé un peu fort ? Petite vengeance pour ses sarcasmes peut-être ? Boarf, c'était de bonne guerre. Vu l'épaisseur de la couverture polaire, il ne renfila pas son haut et se contenta de tourner le dos à AlgaMan pour mettre en place son lit de fortune. Un oreiller moelleux, une couverture chaude, que demande le peuple - à part un jacuzzi à Biarritz ? - T'as besoin que je fasse quelque chose avant de partir ? Une lessive, du ménage, des courses ? demanda le chat tout en retapant l'oreiller du plat de la main. Grand silence derrière lui. Il se retourna pour reprendre, un chouia sur la défensive. Quoi ? Je ne suis pas gentil, je paie mes dettes c'est tout !
Encore une chose que les gens ne comprenaient pas, pensa-t-il en s'affalant sur le lit avec la souplesse d'un chat - mais le bruit d'un cachalot replongeant après un salto arrière. Le dédommagement. Bastet détestait avoir des dettes. Il détestait se sentir faible ou redevable. Profiter de quelqu'un sans qu'il le sache ? Aucun souci. Mais lorsqu'il s'agissait de résoudre un véritable problème, la simple idée de recevoir de l'aide sans rien faire en retour le faisait grincer des dents. C'était... Dégradant. Et stupide aussi. Parce qu'une dette non payée, c'était la certitude que la personne ne vous rendrait plus jamais de service. S'il voulait survivre dans ce monde pourri, l'hybride devait mettre toutes les chances de son coté. La gentillesse, ça ne protégeait ni de la faim ni des coups de fouet - mais comment diable Kisui pouvait ne pas comprendre ça ? songea-t-il de nouveau. Ca le dépassait !
-Hey, Kisui ?
Sa voix retentit, étrangement sérieuse alors que l'autre s'apprétait à retourner à sa chambre. La lumière était déjà éteinte - ce qui n'empêchait pas le chat de parfaitement distinguer sa silhouette longiligne dans l'encadrement de porte, merci la nyctalopie. -T'as rien à craindre de moi pendant que tu dors, tu sais ?
Ca lui semblait important à dire. Pas pour une quelconque question de fierté ou autre - parce que bon, c'était bien beau mais c'était que des paroles finalement, pas des actes ou plutôt pas une absence d'acte. C'était juste... de la logique. Si Tête d'Algue craignait vraiment pour sa vertu, il lui claquerait la porte au nez si un jour Bastet venait gratter à sa porte à la recherche d'un abri pour la nuit. De la logique, rien d'autre - et ça n'avait certainement rien à voir avec de la gentillesse. Rien du tout. - De toute façon, t'as pas rien de valeur à piquer.
Pan, dans les dents - parce qu'être sérieux trop longtemps, c'était pas bon pour sa santé. Sur cette ultime parole de sagesse, Bastet se tourna, roulé en boule dans sa couverture, dos à la porte. Allez, bonne nuit les petits !
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Kisui Midoriko
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Mar 25 Juil - 11:51
Tu te refais une santé et tu repars fissa !
Lorsqu'il vit Bastet reculer légèrement sous le poids et l'impact du l'oreiller et de la couverture il se dit qu'il y avait peut-être été un peu fort. Avant de se dire qu'après tout y'avait pas de quoi fouetter un chat et que son invité s'en remettrait bien assez rapidement. Il nota que ce dernier avait d'ailleurs eu la descence de se rhabiller. Lorsqu'il lui demanda s'il y avait quelque chose qu'il pouvait faire le lendemain Kisui ne put s'empêcher de le regarder avec surprise. Il se prenait pour un bon samaritin maintenant ? La justification ne tarda pas à fuser et le lézard se contenta de secouer la tête en répondant par la négative. Il s'occuperait bien de toutes les tâches ménagères lorsqu'il rentrerait le lendemain. Ca aurait au moins le mérite de l'occuper. Il estima que le débât était clos et éteignit les lumières de la pièce à vivre tandis que Bastet s'installait sur le canapé aussi confortablement que c'était possible.
- Hey, Kisui ?
Le lézard s'arrêta dans l'encadrement de la porte, se demandant ce que l'autre allait encore inventer comme connerie. Ce chat ne savait donc pas s'arrêter ? Ceci dit ce qui l'avait stoppé était le ton sérieux sur lequel il avait été alpagué. Bastet n'avait pas fait montre d'autre chose que de l'humour ou du cynisme alors c'en était presque étrange. Autant écouter ce qu'il avait à dire. Kisui ne fut pas déçu et ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en coin. Il était vraiment pas croyable. Le sérieux n'étant visiblement pas dans son caractère le félin ne put s'empêcher de rajouter une dernière petite réplique moqueuse.
- Allez, bonne nuit Bastet.
Dans ces quelques mots on sentait le sourire qui était encore dessiné sur ses lèvres. Finalement il l'aimait bien ce type. Ils étaient l'un et l'autre très différents mais pourquoi pas. Le logi et le couvert contre sa solitude. Ce n'était pas si cher payer.
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