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 La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet]

Hybride Male - Sauvage
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Kisui Midoriko
Age : 29
Localisation : Dans les nuages
Emploi/loisirs : Étudiante flemmarde
Multi-Compte : Jilian Doe | Wilson | Esther Liffrey
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyVen 17 Fév - 20:51
Kisui Midoriko



La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur

Engoncé dans sa parka, son sempiternel bonnet rouge vif posé sur sa chevelure bleue Kisui laissait ses pas le guider. Les adieux au port avaient été beaucoup trop éprouvants pour lui et il ne savait plus vraiment où en donner de la tête. Il avait commencé par rentrer chez lui en tentant de noyer le silence sous des flots de musique. Il aurait aimé que les notes habituelles fussent efficaces mais, sans Yukio pour lui tenir compagnie elles n'avaient aucun effet. Il avait rageusement éteint la chaîne hi-fi avant de prendre ses affaires. Son monde était intégralement en train de basculer sans qu'il ne puisse rien y faire. La mort de Jiki avait profondément marqué l'ensemble de la famille Kengo mais aussi bon nombre des orphelins dont elle avait pris soin. Orphelin dont il faisait partie. Le lézard avait bien tenté d'enfouir toutes ces informations mais il n'y parvenait pas. Quoi qu'il fasse il avait l'impression que cela le ramenait à son ami qui avait décidé de partir. Il faisait son possible pour ne pas lui en vouloir. Après tout il était normal qu'il eut préféré suivre sa famille plutôt que de rester ici. Mais, malgré ses efforts, Kisui ne pouvait s'empêcher d'avoir un goût amer dans la bouche. Il se sentait plus seul qu'il ne l'avait jamais été et avait presque l'impression d'avoir été rejeté. Il avait beau savoir que ce n'était pas le cas, que le départ de la famille Kengo n'avait aucun rapport avec lui il ne pouvait s'empêcher de se sentir trahi. Il donna un coup de pied dans un cannette vide qui vola de l'autre côté de la rue. Il ne parvenait pas à savoir depuis combien de temps il marchait mais une odeur de sucre l'attirait en direction d'un secteur dans lequel il allait assez peu habituellement.

Ca sentait diablement bon et ça lui mettait l'eau à la bouche mais il ne n'arrivait pas à mettre un nom sur ce qui sentait de la sorte jusqu'à ce qu'il entende le bruit qui accompagnait tout ça. De la musique et des cris raisonnaient dans la nuit tombante. Il esquissa son premier sourire de la journée lorsqu'il se rendit compte qu'il se trouvait devant l'entrée de la fête forraine. Il avait entendu dire qu'elle était en ville mais ce n'était pas pour ça qu'il avait poussé jusque là avant ce soir. Il n'avait pas vraiment eut l'occasion de le faire à vrai dire. Et puis, mis à part l'odeur des barbes à papa, il aurait pu parier que rien ne l'amènerait jusqu'ici. Son meilleur et pour ainsi dire seul ami venait de se barrer et ce n'était pas le type de lieu dans lequel on se balladait seul. Il commença malgré tout à fureter autour des différentes attractions. Il flânait sans aucun but. Il finit par craquer et acheter quelques chouchoux. Il en mit deux dans sa bouche, se sentant un peu plus léger tandis que le caramelle encore chaud dispensait un goût réconfortant avant qu'il ne croque dans les noisettes qu'il enrobait. Il était presque pris au jeu des rires et de la bonne humeur ambiante. Finalement il avait aussi bien fait de venir jusqu'ici. Le reste de Togi ne risquait pas d'être aussi animé ce soir. Il poussa un soupir et sentit un frisson qui remontait le long de son dos. Malgré les nombreuses couches de vêtements il parvenait encore à avoir froid. Il enfonça sa tête dans ses épaules, tentant de fuir la morsure insidieuse de l'hiver. C'est alors qu'il les sentis approcher plus qu'il ne les entendit. Les ennuis approchaient à grands pas et bruyamment avec ça. Il ne tarda pas à sentir qu'on le poussait d'une bourrade dans le dos. Il se retourna, adressant un regard glacial à son jeune adversaire. Le gamin ne devait guère avoir plus de dix-huit ans mais il se prenait déjà pour un dur, flanqué de ses deux acolytes. Kisui retint un soupir de frustration. Déjà que la journée avait été pourrie il n'avait clairement pas besoin de ces guignols.

- Alors l'épouvantail, on s'promène ?

L'hybride se contenta de lever les yeux au ciel. Mon dieu, mon dieu. Tant de puérilité était vraiment désarmant. Il se retourna donc simplement avec la ferme intention de ne surtout pas répondre à cette provocation débile. Il n'avait pas envie de faire un quelconque mouvement trop brusque qui aurait risqué de le découvrir. Il espérait que ce serait suffisant parce que, en outre, il ne savait pas se battre et n'en avait pas la moindre envie. Le monde qui se trouvait autour d'eux les dissuaderait certainement d'insister. Kisui compris qu'il avait tort sur ce dernier point lorsqu'il sentit quelque chose le heurter à l'arrière de la tête. Il n'eut pas réellement mal mais il pivota de nouveau en direction de ses agresseurs lesquels avaient un sourire de fort mauvaise augure plaqué sur le visage.

- Ce s'rait sympa d'répondre quand on t'cause ! Lança le gamin.

Kisui lui répondit donc qu'il n'avait pas de compte à lui rendre et qu'il pouvait aller se faire foutre. Le seul soucis étant qu'il avait quelque peu omis de chercher des yeux les compagnons du loustic. Il ne tarda pas à se rendre compte de son erreur lorsqu'il reçut un coup au niveau des reins qui l'envoya bouler au sol. La seule pensée cohérente qui franchit ses pensées en cet instant fut : Oh putain, merde.

Code par xLittleRainbow
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyVen 17 Fév - 22:32
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La fête foraine la nuit ? C'est un monde à part. Les lumières s'agitent et se croisent, révélant au hasard de leur halo les toiles de tentes et roulottes dans lesquelles les forains montent leurs numéro.  Au détour d'une allée, un cracheur de feu ou un acrobate mendie une piécette en échange de son numéro puis fait preuve de ses incroyables talents. Aux pieds sont foulés hot-dogs et barbes à papa, dans l'air flottent les odeurs des chouchous, beignets et churros que s'arrachent petits et grands le temps d'une soirée.Et surtout, partout s'étend un océan de gens dont dépassent seulement de temps à autres quelques ballons de baudruches, des clowns montés sur échasse... et une gigantesque tête d'ours rose qui fend la foule comme la figure de proue d'un bateau pirate-bisounours..

- Pardon pardon pardon...

Sous la tête d'ours, le corps de l'ours. Sous le corps de l'ours, un neko qui ne voit plus trop où il met les pieds. La peluche est presque aussi grande que lui, il la brandit à bout de bras comme un bouclier, un bélier qui pourfendrait cette masse d'humains qui le submergent.
C'est un peu l'impression qu'il a avec ce truc. Tant qu'il le brandit, les gens ne regardent que la bestiole - il faut dire que le jouet est d'un rose tellement intense qu'il n'est pas impossible qu'il luise dans le noir. Le porteur reste invisible, tout petit comparé à l'imposante masse de la peluche. Ca lui plait bien ; si on le regarde moins, on risque moins de remarquer son statut d'hybride, et lui risque moins d'insultes ou de coups. Depuis la mésaventure qui l'a envoyé à l'hopital avec une jambe cassée, il angoisse un peu à l'idée d'être pris pour cible Bastet. Neko échaudé craint l'eau froide.

- Pardon pardon pardon pardon...

Son pied s'enfonce dans un truc visqueux qui pouic ; avec une grimace de dégout il continue sa route. Il ne veut pas savoir dans quoi il a marché. De toute façon, il n'a rien vu, de la fourrure synthétique plein les yeux. Allez, vu le bruit, on va dire que c'était une Sophie la Girafe, voilà. Il rassure sa prise sur la peluche et la resserre un peu plus contre lui. Ce n'est pas le moment de glisser et de se casser la figure.  Faudrait pas abimer l'ours. Rien qu'imaginer la tête d'Estelle lorsqu'elle verra ce gros truc assis sur sa chaise le lendemain matin, Bastet se marre. Après tout, c'est elle qui se comporte comme un ours mal léché avant son café du matin ! Peut-être même qu'il rajoutera un petit écriteau devant lui : "Un café ou j'te mords !"

- Pardon pardooooooon...

Bonk.


Un choc. Quelqu'un ne s'est pas poussé assez vite, visiblement. Un aveugle ou daltonien, il ne voit pas d'autre façon d'ignorer son arrivée. Ce ne serait pas si grave si le choc ne l'avait pas déséquilibré. Le porteur du saint-nounours vacille, penche à droite, penche à gauche, pose son pied au sol...Il va marcher, il va marcher, noooooooooon ! Rah la la Thierry, c'est une magnifique semelle qui glisse et.....

Et ploup, la tête de nounours disparait dans les abysses de la foule.

- Oh putain, merde ! fait la petite voix étouffée de Bastet alors qu'il tombe au sol, entrainant dans sa chute un adolescent surexcité qui avait très envie de montrer qu'il en avait une plus grosse que le reste de l'univers.
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Kisui Midoriko
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyVen 17 Fév - 23:33
Kisui Midoriko



La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur

Un coup de pied percuta ses côtes et le lézard ne put que se recroqueviller sur lui-même. Il ne faisait pas le poids ne serait-ce que contre deux gamins. Et si les forces de l'ordre devaient intervenir il aurait moins de soucis s'il était la victime que s'il faisait partie des agresseurs. Son instinct de survie à long terme passait au-dessus de son instinct de stricte préservation. Alors qu'il attendait d'autres coups qui n'allaient certainement pas tarder à faire leur entrée l'hybride sentit confusément qu'il se passait quelque chose. Un quelque chose qui avait détourné l'attention de ses tortionnaires. Il ne fallut pas deux heures à l'hybride pour se redresser et s'éloigner prudemment. Il n'avait pas envie de risquer que ces deux mongoles se rendent compte de sa disparition pas franchement discrète. Les deux s'étaient précipités en direction d'un... Kisui cligna des yeux, pas sûr d'avoir bien vu. Non non, c'était bien ça. Il y avait bien un énorme ours en peluche rose qui se gisait dans la boue. Coincé en dessous le pré-pubère qui l'avait traité d'épouvantail. Kisui ne put pas s'empêcher d'éclater de rire devant l'incongruité de la situation. Et aussi devant le retournement de situation qui venait de survenir. Il aurait certainement été passé à tabac sans l'intervention providentielle de cet ours.

Ce qui ressemblait fort à un second être humain se trouvait aussi coincé sous l'énorme bestiole. L'hybride supposa, à juste titre, qu'il devait s'agir du propriétaire de l'arme et s'avança donc vers lui non sans marcher consiencieusement sur la main de son tortionnaire qui dépassait de sous la peluche. Ses deux potes s'étaient faits la malle en sentant que leur petit jeu ne prenait pas la tournure voulue et l'autre était à moitié à l'ouest à se demander ce qu'il foutait sous une fourrure artificielle rose. Ce n'était franchement pas glorieux comme vengeance mais ça faisait un bien fou. Le lézard arriva enfin près du propriétaire de la chose rose et lui tendit une main pour l'aider à se relever.

- Je te dois un service. Je peux t'aider à transporter cette cho... peluche quelque part ?

Ce n'était certes pas l'entrée en matière la plus originale de l'univers mais ça avait le mérite d'engager la conversation. Kisui se serait bien tiré en courant mais il s'était dit que ça ne se faisait pas. En soit l'inconnu n'aurait jamais su qu'il l'avait tiré d'un mauvais pas mais lui l'aurait su. Et puis il se morfondait depuis le matin alors avoir un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal. Ce mec était providentiel de plus d'une manière. Le lézard se rendit alors compte que la main qu'il tendait était couverte de boue tout comme le reste de sa personne et qu'il avait perdu le plus beau bonnet de la terre dans la bataille. Il lui restait au moins son écharpe. Écharpe aussi recouverte de terre que le reste de sa personne à dire vrai. L'hybride retira sa main pour l'essuyer sur son jean avant de se décider pour plutôt soulever l'ours.

- Ce sera certainement ce qui t'aidera le plus efficacement à te relever.

Tout à son babillage inutile Kisui avait complètement oublié l'idiot du village qui avait eu l'idée de s'en prendre à lui.

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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptySam 18 Fév - 0:46
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Oh la belle rose !

C'est la pensée qui lui passe furtivement en tête lorsqu'il rouvre les yeux. Il lui faut battre des paupières deux ou trois fois avant de comprendre que s'il ne voit que du rose devant lui, c'est parce que la peluche est étendue de tout son long sur lui dans la position dite du "à-dada-sur-mon-bidet-oups-j'ai-tombé-en-avant-hihihihihi" que tous les enfants en bas âge maitrisent si bien. Il lâche un "aaarg" digne d'un film de Romero et essaie de rouler sur le coté. Tentative à moitié couronnée de succès : l'ours toujours sur les jambes, il finit le nez dans la boue.

Oh la belle marron !

Il se redresse : de l'avant-bras, il essuie le gros de la boue sur son visage. Autour de lui, d'innombrables jambes martellent le sol de leurs semelles de caoutchouc. Tombé au milieu de la foule et encore une fois, les gens continuent leur chemin sans même lui jeter un oeil... Un sentiment de rage lui fait serrer briévement les dents le temps que son pragmatisme habituel reprenne le dessus. Bien sûr que personne ne s'est arrêté pour lui. C'est le monde réel, pas Bisounours-land, qu'espérait-il ?

Bah, trois fois rien. Un petit miracle, une main charitable tendue, quelque chose... mais il s'agit de Bastet et lorsqu'il réalise que quelqu'un lui tend justement la main, sa première réaction n'est pas de remercier le dieu des chats, l'univers ou plus simplement la personne au dessus. Non, c'est de se demander où l'homme a été trainé pour étre recouvert de tant de terre. Est-ce que les bains de glaise sont la dernière mode ? Ou est-ce un adepte des matchs de catch dans la boue ? Finalement, ce n'est pas si mal que le neko soit encore sonné ; il n'a pas le temps de balancer une pique que la tête d'algue réalise son état de saleté et change de stratégie. Après s'être essuyé les mains sur son jean - ce qui fait grimacer Bastet malgré lui, preuve que les manières d'Estelle commencent à le contaminer, il a l'intelligence d'aller soulever l'ours qui l'immobilisait.

Avec une légére plainte, Bastet ramène ses jambes vers lui et les tâte fébrilement. C'est devenu une habitude depuis son hospitalisation: toujours vérifier l'état de ses jambes. Une autre fracture multiple risquerait de lui être fatale : un hybride lourdement handicapé n'a guère de chances d'échapper à l'euthanasie. Fort heureusement, si sa jambe droite lui fait mal, elle est toujours intacte d'après ce qu'il sent sous ses paumes. Sauvé !

- Merci grogne-t-il à l'intention de Saint-Porteur-Du-Nounours, le souffle toujours un peu court. Même sa vue est trouble. Il a l'impression que le monde n'est pas très stable, tout bouge. Mais je crois que je ne vais pas arriver à me relever tout seul....

Presque à regret, il tend la main dans la direction de l'Homme-Glaise pour qu'il l'aide à se redresser. Il n'aime pas être dans cette situation. Devoir dépendre de quelqu'un comme ça. Ses pensées ne sont pas encore fluides - d'ailleurs, c'est quoi cette histoire de service dont il parlait ? Ou il a mal entendu ? La douleur, sans être insupportable, est bien présente et il soupçonne qu'il va souffrir pour rentrer jusqu'à chez Estelle. Et même sa vue débloque : il a l'impression de voir une ombre se dessiner sur le sol, comme si quelque chose dans son dos se levait puis se jetait dans sa direction...

Oh la belle bouillasse !

Ce n'est que lorsqu'il se retrouve une fois de plus écroulé, face contre terre, qu'il réalise que non en fait, sa vue allait bien, elle. Quelqu'un vient vraiment de lui sauter dessus. Ou de lui tomber dessus. A ce stade là, il s'en fiche un peu, il voudrait juste qu'on lui foute la paix.

"Oh putain, merde" semble être le leitmotiv de la soirée.
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Kisui Midoriko
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyDim 19 Fév - 13:05
Kisui Midoriko



La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur

L'hybride fronça légèrement les sourcils lorsqu'il vit l'inconnu tâter précautionneusement sa jambe. A priori il y avait plus de mal que ce qu'il n'avait semblé à Kisui de prime abord. Il se sentait subitemment tout à fait stupide avec cet immense ours rose dans les bras. Il ne pouvait pas soutenir l'autre tout en conservant la peluche dans les bras. L'inconnu siffla quelques mots entre ses dents, confirmant au lézard qu'il allait falloir qu'il trouve un endroit où poser son ridicule fardeau.

- Mais je crois que je ne vais pas arriver à me relever tout seul...

Ce disant l'inconnu lui tendit une main. Kisui, pour sa part, avait toujours l'ours sans les bras et ne pouvait pas tendre une main sans lâcher son précieux fardeau. Il devait d'ailleurs avoir l'air parfaitement stupide avec ses yeux qui passaient alternativement de l'ours à l'inconnu et de l'inconnu à l'ours. Son indécision était plus que palpable. Alors qu'il en était à ces considérations bassement terre à terre il ne prit pas conscience que l'individu qui s'en était pris à lui était en train de se relever. Il pressait la main sur laquelle Kisui avait marché sontre son ventre. Et il avait l'air salement en colère du reste. Avant que le lézard n'ai le temps de réagir la brute posa son pied contre le dos de son sauveur ce qui le renvoya au tapis. Alors que ce dernier allait se faire passer à tabac la seule inspiration du lézard fut de balancer la peluche sur l'agresseur. La chose n'était pas très lourde mais elle prenait suffisamment de place pour que l'autre bascule vers l'arrière lorsqu'il se le pris en pleine poire.

Leur simulacre de combat avait fini par attirer l'attention. Une attention dont Kisui se serait fort bien passé. Pendant que leur agresseur se retrouvait sur le dos en train de batailler pour se débarasser de l'ours en peluche rose. Kisui laissa ses yeux se promener dans la foule avant de décider qu'il était grand temps de se faire la malle avant que les autorités compétentes ne débarquent et ne décident de faire main basse sur tous ceux qui avaient été impliqués dans la bagarre. L'instinct de conservation de Kisui lui hurlait de prendre ses jambes à son cou et de planter l'inconnu ici mais il ne put s'y résoudre. Il lui tendit donc une main secourable tout en gardant un oeil sur l'ours rose qui s'agitait.

- Hum je suis désolé pour ton ours mais je pense qu'il faudrait qu'on file.

Il n'ajouta pas "On se fait beaucoup trop remarquer." mais il le pensa très fort. A son humble avis moins on se faisait remarquer plus son espérance de vie augmentait. Il priait très fort pour que son sauveur ait le temps de se relever avant que leur agresseur n'ai réussi à se débarrasser de l'ours. Ils devaient filer c'était sa seule certitude. Ou, tout du moins, se tenir plus loin de ce grabuge dont ils étaient en partie responsable.

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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyDim 19 Fév - 15:19
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Il ne lui fallut qu'une seconde supplémentaire pour réaliser que loin d'être une erreur ou une chute, l'assaut avait été volontaire. La pression sur son omoplate était concentrée en un seul point : un pied. Un pied qui ne faisait pas mine de glisser ou de partir : il le maintenait au sol, volontairement. Et merde. Bastet avait déjà vécu ce genre de situation ; s'il n'arrivait pas à déguerpir, il était bon pour un passage à tabac. Sauf qu'échapper à ce genre de situation quand on est à plein ventre dans la boue, une jambe faible et au moins soixante-dix kilo de barbaque qui vous maintiennent à terre c'est.. comment dire ? Compliqué ?

Son seul espoir était que l'agresseur (et le public) ne voie pas le bracelet à son poignet droit proclamant son statut d'hybride. Il était foutu sinon. Tant qu'on le croyait humain, il y avait une petite chance que l'agresseur y aille mollo ou que quelqu'un dans l'assistance vienne calmer la situation. Par contre, en tant qu'hybride... rien ne le protégerait. Tout ce qui l'attendrait, c'était une bonne correction sous les yeux amusés ou indifférents du public et un passage au centre de dressage - parce que l'autre dirait forcément que Bastet l'avait agressé pour transformer l'acte d'agression en acte d'auto-défense et peut-être même réclamer des frais de dédommagement à sa maitresse. Le neko avait déjà vu des hybrides être expédiés au centre de dressage sous ce chef d'accusation et leur état en en ressortant était effroyable.

Aussi Bastet se contenta-t-il de limiter les dégats en tentant de ramener à lui ses bras pour se protéger. La priorité était d'éviter que sa manche remonte et dévoile le bracelet. Tant pis pour la boue, tant pis pour les coups : mieux valait vivre dans la boue que mourir debout.

Mais soudain, la semelle glissa ; il sentit plus qu'il ne vit son agresseur chuter en arrière et le libérer de son emprise. Réflexe de survie : relever la tête et essayer de se relever. Ses jambes pédalèrent dans la boue - une nouvelle version de "pédaler dans la semoule" - et manquèrent le faire chuter. Tête d'algue était toujours en face de lui, main tendue. L'ours ? Quoi l'ours ? Il jeta un regard en arrière et, voyant quelqu'un se débattre sous la peluche géante, n'hésita plus. Main saisie, boue sur boue ; l'espace d'une seconde, il crut que la glaise allait lui faire lâcher prise et serra d'autant plus. Enfin debout, il ne prit pas le temps de réfléchir à qui, quoi, comment. Tout ce qu'il savait, c'est qu'Ourzilla n'allait pas tarder à se relever lui aussi, encore plus enragé.

"Grouille !"

Il fondit dans la foule, poussant les badauds pour se frayer un chemin. Certains s'insurgeaient de son manque de savoir-vivre ; quelques autres avaient sorti leur téléphone portable et le prenaient en photo, visiblement pressés de montrer à leurs amis virtuels comme la fête était plus folle avec un petit passage à tabac. Saloperies. Serrant les dents, clopin-clopant, il s'empressa de continuer jusqu'à arriver à une paroi de toile qu'il releva de façon à former une ouverture. Dans la foule, il n'avait aucune chance de distancer son assaillant mais loin de tout public, peut-être pourrait-il trouver une cachette. Du regard, il fouilla derrière lui, cherchant à voir si Saint-Nounours était dans les parages. "Vite !" Si oui, il lui ferait signe de le suivre. Lui non plus avait intérêt à prendre la poudre d'escampette - et si jamais Brutus les retrouvait, Bastet aurait peut-être besoin d'une diversion.

La toile retomba derrière eux. A part quelques traces de pas, rien ne permettait d'imaginer que deux personnes venaient d'entrer frauduleusement dans la chapiteau de La foire aux Monstres : le Freak-Show comme vous ne l'avez jamais vu !
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Kisui Midoriko
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyMar 28 Fév - 9:24
Kisui Midoriko



La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur

Après un instant d'hésitation et un regard en direction de leur assaillant qui ressemblait fort à une tortue qui se serait retrouvée sur sa carapace l'inconnu attrapa sa main. Ils étaient maintenant aussi sales l'un que l'autre et Kisui en était légèrement ennuyé. Ca allait lui coûter une fortune de faire nettoyer sa veste. Il relègua cette information dans un recoint sombre de son cerveau. Ce n'était clairement pas le moment de songer à des choses aussi futiles. Il aurait bien le temps de se préoccuper de la gestion de son sang froid. La terre et l'eau rendaient leurs mains glissantes et les deux hommes s'aggripèrent plus fermement afin que celui qui était toujours au sol puisse se relever avec le moins de difficultés possible. Le lézard fronça légèrement les sourcils en se rendant compte que son compagnon du jour boitait. Ce n'était pas non plus une patte folle mais tout de même, ce n'était pas rien. L'hybride ne se serait pas douté que la chute ait pu être aussi rude pour le jeune homme. De nouveau il se recentra sur le présent. Ils auraient bien le temps d'aller papoter dans un endroit moins animé.

Alors qu'ils se faufilaient parmi les badauds Kisui aperçut des téléphones portables et des appareils photos. Son estomac se serra et il eut bien l'impression qu'il allait vomir sur quelqu'un tant l'angoisse était en train de le prendre à la gorge. Il pria silencieusement pour que personne ne le reconnaisse sur ces vidéos si elles devaient se répendre sur internet. Celui qui lui avait sauvé la mise se faufilait avec plus ou moins de délicatesse parmi la foule et ne semblait pas s'inquiéter plus que ça des objets qui avaient pu capturer leur image. Cela ne réduisit pas le moins du monde les craintes de l'hybride mais il se força à avancer à la suite du jeune homme. Pas comme s'il pouvait faire autrement de toute manière. Maintenant qu'ils avaient commencé à faire front commun ils étaient plus ou moins forcés de cohabiter. De toute manière, de l'avis de Kisui, mieux valait rester près du mec qui avait l'air de savoir se battre. Même si le mec en question avait une jambe à moitié out.

Kisui manqua percuter l'inconnu. Ce dernier c'était arrêté près du chapiteau de la foire aux monstres alors que le lézard regardait derrière eux, ne faisant pas le moins du monde attention à ce qui se passait devant lui. Un seul mot fut soufflé : Vite ! et nul besoin de préciser que le lézard ne se fit pas prier. Il était mort de trouille et était près à suivre son inconnu plus ou moins n'importe où du moment que ça lui permettait de continuer à se cacher. Il était un humain aux yeux du monde et d'un point de vue administratif mais lui-même savait pertinemment qu'il était hybride et que mieux valait que les rabatteurs ne s'en rendent pas compte. Alors que le pan de toile se rabattait derrière les deux compères Kisui poussa un profond soupir de soulagement.

- Il était moins une. Je sais pas trop si je suis heureux d'être dans le chapiteau qui abrite la foire aux monstres mais mieux vaut ça que de se faire refaire le portrait.

L'hybride se rendit compte qu'il était encore en train de parler pour ne rien dire et il retint juste à temps la main qu'il allait passer dans ses cheveux. En soit ils étaient déjà recouverts de terre mais il aimait autant ne pas agraver son cas. Pour le coup il ressemblait vraiment de plus en plus à un épouventail et il trouvait ce constat parfaitement affligeant. De nouveau il chassa cette pensée parfaitement futile. Ce n'était pas le moment de s'inquiéter de son brushing. Il savait pertinemment que toutes ces pensées parfaitement terre à terre aidaient son cerveau à fuir une situation dans laquelle il regrettait profondément d'être tombé mais cela ne le rassurait pas vraiment et n'était pas franchement utile non plus. C'était pas en se souçiant de ses cheveux qu'il allait pouvoir trouver une solution pour sortir du chapiteau sans se retourver avec des vigiles leur tombant dessus à bras-raccourcis.

- Au fait, moi c'est Kisui, dit-il avec un demi-sourire.

Il ne savait pas encore ce qu'il devait penser de son vis-à-vis. Il lui était reconnaissant d'être venu à son aide mais, concrètement, ce n'était pas comme si ça avait vraiment été volontaire. Il s'était retrouvé dans cette situation à cause de lui et non pas par choix. Bon, pas que le lézard ait décidé que de se faire passer à tabac serait l'idée la plus sympa de la journée mais bon, c'était ses affaires, pas celle du jeune inconnu. Kisui commença à s'épouseter avant de se rendre compte qu'à part étaler un peu plus la terre ça ne servait à rien. Il soupira de nouveau avant de reprendre la parole, se faisant l'effet d'une pie bavarde. Mais il n'y pouvait rien, le silence l'avait toujours perturbé et ce n'était pas demain la veille que ça allait changer.

- Ca va aller ta jambe ? Elle avait l'air douloureuse.

Il ne savait pas si l'autre aurait envie de répondre et ce n'était pas vraiment ce qui importait. Il avait juste envie que tout ça passe aussi rapidement que possible histoire qu'il puisse s'en retourner paisiblement à sa petite vie tranquille.

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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyMar 28 Fév - 20:17
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Le toile du chapiteau retomba derrière eux deux, les isolant de la majeure partie du vacarme extérieur - et des appareils photo, seigneur, il espérait sincérement qu'Estelle ne tomberait pas là dessus au détour des ses errances sur le net. "Un adolescent en folie se fait attaquer par un nounours - ce qui se passe à la troisième minute va vous laisser bouche bée !" C'était typiquement le genre de titre accroche-nigaud sur lequel il l'imaginait cliquer. Probablement en serait-il quitte pour une remontrance et quelques plaisanteries plus ou moins fines mais il existait tout de même une chance, infime certes mais réelle, pour qu'elle sévisse de façon plus physique. Bastet avait depuis longtemps appris à craindre le pire de ses maitres.

Mais il n'avait aucun contrôle sur ce qui se passerait ensuite au niveau image, hélas. Alors mieux valait rester terre à terre. Suivant son tempérament prosaique de chat de gouttière, il entraina son comparse un peu plus loin. Visiblement, ils étaient dans une partie réservée au personnel - pas de poubelles, des caisses en fatras et de nombreux mégots de cigarette au sol, signe que pas mal de gens venaient s'en griller une petite ici avant de retourner amuser la galerie et expliquer à bonbonne que non, son fiston adoré n'avait pas le droit de balancer du gravier à la face des monstres même s'ils étaient très laids. Ils finirent tous deux dans une alcove entre deux caisses. Pourquoi là ? Parce que vu le maigre fumet de chaussette mouillée que les narines hypersensibles de Bastet percevait, c'était là que se réunissaient les fumeurs de bédaud et que ce genre de consommateur avaient un don pour trouver la planque où se planquer pépére.

C'est là que Bastet se laissa enfin tomber sur une caisse basse et entreprit de  se masser le genou pour faire passer la douleur. Avec un peu de repos, sa démarche serait redevenue -presque- normale sous peu. Tant mieux. Ca lui éviterait pas mal de regards curieux, des questions auxquelles il ne voulait pas répondre de la part d'Estelle et aussi un brin de mal de mer. Estomac sensible et boiterie égale nausée - du coup, il imaginait que les pirates à jambes de bois souffraient aussi bien du mal de mer que du mal de terre.

- Bastet, se présenta-t-il sommairement avant de réprimer une grimace, sa propre voix sonnant trop fort dans le silence relatif les environnant. De la main il lui fit signe de baisser le ton. Mieux valait laisser passer un peu de temps avant de sortir de là. Réfléchir aussi à un moyen de passer inaperçu. S'ils avaient de la chance, Nourzilla aurait décampé sous peu et ils pourraient s'en aller tranquillement mais hey, depuis quand compter sur la chance était une bonne idée ? Il pouvait tout aussi bien revenir avec des copains histoire de casser la gueule à ceux qui lui déplaisaient. Donc mieux valait trouver un plan... Qui serait sans doute bien plus efficace lorsque sa jambe arrêterait de lui donner des sueurs froides.

D'ailleurs sa jambe, voilà qu'il lui en parlait l'autre. Il s'inquiétait pour lui ou il cherchait juste à meubler le silence ? Le cynisme de Bastet sauta directement sur la deuxième hypothèse. Dommage. Il n'avait rien contre les causeurs en temps normal, appréciant même une bon petite joute verbale mais là il aurait préféré tomber sur un petit malin muet qu'un empôté bavard. Boarf, c'est pas comme s'il avait autre chose à faire de toute façon. Autant lui résumer la situation.

- Cassée il y a quelques mois. On m'a recommandé de faire attention, elle est encore fragile. T'aurais pas un anti-douleur sous la main d'ailleurs ? lui demanda-t-il avec un brin d'espoir. Sait-on jamais, Tête d'Algue - pardon, Kisui - était peut-être bavard et hypocondriaque.

Avec un soupir, il essaya de se caler mieux que ça sur la caisse en bois. La douleur était pulsatile mais un peu moins forte - du moins il l'espérait. Il entreprit de plier et déplier la jambe en douceur, voulant à tout prix éviter que le genou ne se verrouille et l'empêche de marcher. Avant, arrière, avant, arrière... Admirez Bastet, le french cancaneur à une patte.

- Sinon, ce gars, tu le connaissais ? demanda-t-il à son acolyte de malfortune, curieux de comprendre ce qui lui était arrivé ces dernières minutes. Pourquoi il nous court après ? Tu lui as piqué son argent de poche ou un truc du genre ?
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyMer 1 Mar - 10:01
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur

Heureusement pour le lésard son compagnon du jour avait davantage de jugeote et un instinct de survie plus développé. Il ne tarda pas à leur dégoter un coin plus tranquille que juste à côté de la toile de la tente. Kisui fronça légèrement le nez. Son hybridation ne lui donnait pas un odorat particulièrement développé mais il n'en avait pas besoin pour sentir l'odeur de tabac froid, les vieux pieds et la sueur. Des caisses s'allignaient le long de la toile de tente sans qu'on ne put deviner ce qu'elles pouvaient bien contenir. Kisui abandonna cette idée, se disant seulement qu'elles devaient contenir des costumes servant pour le spectacle. Il écouta Bastet lui expliquer qu'il avait été victime d'une fracture. Kisui lui adressa une grimace de compassion.

- Non, désolé, je ne me promène pas avec des médicaments sur moi.

Il avait parlé tout bas, comme Bastet le lui avait intimé par signes un peu plus tôt. Ils devaient se faire aussi discrets que possibles au moins pour quelques temps. Pas que ce soit la rencontre la plus sympa de l'univers mais au moins ils étaient en un seul morceau. Kisui pouvait s'en réjouir puisque, au départ, ça ne semblait pas gagné-gagné. Il passa une main crasseuse dans ses cheveux bleus. Il aurait bien pesté contre leur saleté mais il ne jugea pas ça utile. A la tronche que tirait Bastet il n'était pas ravi d'être ici et trouvait qu'il parlait trop. Le lézard se mordilla la lèvre inférieure, tentant de juguler le flot de mots qui désiraient sortir de sa bouche. Pour une fois dans sa vie il avait du mal à se la boucler. Pourtant le secret était un sujet qu'il maîtrisait parfaitement mais, là, c'était différent sans qu'il ne put réellement mettre la main sur ce qui différait entre aujourd'hui et les autres jours de son existence.

- Sinon, ce gars, tu le connaissais ? Pourquoi il nous court après ? Tu lui as piqué son argent de poche ou un truc du genre ?

Kisui manqua de sursauter lorsque son compagnon du jour lui adressa ces quelques mots. Il avait eu l'air si incommodé par son bavardage qu'il ne s'était pas attendu à ce que ce soit lui qui engagea la conversation. Le lézard se contenta de vaguement hausse une épaule. Il n'avait malheureusement pas de réponses convenables à lui donner. Après quelques secondes de silence il se décida à développer un peu sa pensée. Parce que c'était sûr que l'autre n'était pas bien avancé avec un haussement d'épaule.

- Non non. C'est juste ma gueule qui leur revenait pas. Je sais pas pourquoi ils ont jeté leur dévolu sur moi.

On sentait que ça ne le perturbait pas plus que ça. Il n'était pas une force de la nature et la couleur de ses cheveux associée à son air déguingandé le transformait assez régulièrement en cible. Il avait arrêté de se demander pourquoi ça finissait toujours comme ça. Peut-être que s'il avait fait en sorte de se donner une apprence de personne qui prenait soin d'elle ça changerait la donne. Ou peut-être pas. Et, de toute manière, il n'avait pas prévu de changer pour qui que ce soit et ce n'était pas maintenant que ça allait changer. Les yeux de Kisui se posèrent alors que les mains de Bastet, toujours en train de soutenir sa jambe qu'il pliait et dépliait avec soin. Alors qu'il allait ajouter un commentaire plus stupide encore que les précédents il remarqua un curieux bracelet au poignet de Bastet. Un bracelet qui ressemblait fort aux colliers que portaient certains hybrides. Les yeux verts s'écarquillèrent légèrement sous le coup de l'étonnement. Il se mordit la langue pour ne pas dire un truc con du genre "Euhh avec ce que t'as là les rabatteurs risquent pas de débarquer ?". Il préféra faire mine de ne rien avoir remarqué.

- Est-ce que tu crois qu'on pourrait pas emprunter l'un des costume qui doit se trouver dans l'une des caisses ? Je sais qu'on peut pas être sûr que ce soit ce qu'il y ait là-dedans mais bon, on peut toujours vérifier.

Kisui n'aurait su dire s'ils seraient la discrétion incarnée une fois déguisés mais, en soit, ils étaient dans une fête forraine et il avait croisé plus tôt dans la soirée des originaux habillés à l'effigie de leurs personnages préférés. Qu'il y en ait un ou deux de plus ne se ferait pas plus remarquer que ça. A moins que le patron ne se rende compte que ce qui ressemblait fort à ses affaires était en train de se faire la malle sur le dos de deux guguss qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Ils seraient alors des voleurs en plus d'être des troubles fêtes. Ce n'était peut-être pas l'idée du siècle.

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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyJeu 2 Mar - 22:08
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Sa gueule ? Qu'est-ce qu'elle avait sa gueule ?

Tout en continuant ses exercices articulatoires, Bastet étrécit les yeux et, inclinant très légérement la tête tel un chat curieux, observa vraiment Tête d'Algue. Jusque là, il ne s'était pas accordé beaucoup de temps pour le regarder ; s'il avait vraiment dû le décrire, il aurait sans doute utilisé les mots "Tête d'algue, grande bringue, hésitation". Pas de quoi le reconnaitre dans une foule quoi, mais juste assez pour savoir qui suivre dans la foule.

Mais ses mots l'interpellaient - et plus encore que ses mots, son ton égal. Si le Neko parlait avec distance de ses mauvaises expériences, c'était dû à son cynisme plus qu'à autre chose ; on percevait sous ses phrases décalées un humour à froid et une once de hargne désespérée qui pouvaient révulser, interloquer ou faire rire selon la sensibilité et la mentalité de l'interlocuteur attentif. Kisui, lui, donnait juste l'impression d'être.... blasé. Comme si cela ne le touchait pas réellement, un autre univers, un autre monde - où la lune serait blooooooonde. Pour Bastet, survie rimait avec adaptation ; quelqu'un qui se fichait du pourquoi du comment et d'évoluer pour éviter les problèmes, c'était... un extra-terrestre ? Pas loin. Ca le déconcertait et comme tout bon chat, ce qu'il ne comprenait pas l'intéressait.

Ses yeux passèrent rapidement sur son corps - rien à dire, des vêtements de qualité digne d'une grande surface sous une sur-couche boueuse - et s'attardérent sur son visage, dévorant ses traits avec une curiosité grave et intense. Sa gueule, qu'est-ce qu'elle avait sa gueule ? Bah pas grand chose en fait. C'était juste une grande brindille qui donnait l'impression de risquer de s'envoler au moindre coup de vent. Visage un peu longiligne, passe-partout ; expression blasée qui aurait mieux convenue à un adolescent en pleine crise d'adolescence rebelle ; une relative nervosité sous son le poids de son regard, ce que Bastet appréciait malicieusement. Peu de choses remarquables chez lui au final, si on exceptait sa chevelure bleu canard et ses prunelles aux reflets changeants. Teinture et lunettes de contact probablement - marrant quand on songeait à ses vêtements si communs d'être aussi coquet mais bah, les humains n'étaient pas les êtres les plus cohérents au monde. En tout cas, pas de quoi fouetter un humain ou un neko, ce type. Il avait bien dû faire quelque chose pour attirer l'attention de l'autre excité, mais quoi ?

Ses pensées s'arrêtèrent là. Alguinator l'examinait lui aussi et au vu de l'écarquillement de ses yeux, il venait de repérer quelque chose de bizarre. Quoi, un truc plus étrange que le nounours rose fluo ? Sérieusement ? Bastit le quitta des yeux et se mit en quête de ce qui avait pu le surprendre. Check up rapide: deux oreilles, deux yeux, de la boue, une bouche, beaucoup de boue, des vêtements sous la boue - Estelle allait le tuer, fit une petite voix sous son crâne, tout boueux, tout froissés, tout... tout froissés.

Vêtements plus en place. Manches remontées. Oh merde. Il sentit sa machoire se resserrer en comprenant que ce qu'il avait voulu éviter venait d'arriver. Bracelet visible.

Pokerface immédiatement. D'un coup sec, il retendit la manche par dessus son poignet enserré. Pas un mot, tout ça était normal. Se comporter comme s'il avait le droit de faire ça, le droit d'être là : c'était encore la meilleure façon de faire en sorte qu'un curieux imprudent ne pose pas de question. L'attitude jouait beaucoup - pas totalement, mais beaucoup et Bastet était prêt à utiliser toutes les armes à sa disposition pour survivre dans ce monde de merde.

Aussi lorsqu'il reporta son attention de nouveau sur Kisui ne se donna-t-il pas la peine de se justifier ou de s'excuser. Qu'il se pose des questions ; mieux valait ça pour lui que d'être certain de la vérité. Moins de risques. Sa voix était neutre. Rien à voir, rien à dire, vraiment.

- Pas une mauvaise idée les costumes, mais pas tout de suite.

Du pouce, il pointa la paroi de tissu sous laquelle ils s'étaient faufilés.Le bruit de la foule à l'extérieur se faisait toujours entendre bien qu'atténué. Du blabla, quelques cris d'excitation, un enfant qui pleure, un saltimbanque hurlant une annonce...

- Le prochain show commence dans dix minutes d'après l'annonceur. Si on se faufile dans la foule de ceux qui sortiront juste avant, on a plus de chances de s'en tirer. Enfin si ce sont bien des costumes....

Avec un grognement, il se releva de sa caisse. Sa jambe était douloureuse mais en état ; il vérifia en s'appuyant dessus une ou deux fois. Bon. Y'avait plus qu'à. De la main, il désigna une grosse caisse à coté d'eux. Pourquoi celle là ? Parce qu'elle portait un cadenas. Un cadenas ouvert. Donc ça contenait quelque chose de facilement accessible. Autant commencer par là.

- Aide moi à soulever le couvercle, grogna-t-il en lui faisant signe de passer de l'autre coté de la boite.

C'était aussi lourd qu'il le pensait ; ils n'étaient pas trop de deux pour le pousser. Restait plus qu'à espérer que la pêche soit bonne.

Si jamais c'est un costume de danseuse de ventre, je le laisse à Tête d'Algue pensa Bastet juste avant de commencer à inventorier le contenu de la caisse.
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyMar 7 Mar - 10:21
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur

La découverte que venait de faire Kisui ne passa pas inaperçue aux yeux de Bastet qui s'empressa de rabattre sa manche sur l'élément suspect qu'il portait à son poignet. Kisui préféra continuer de faire comme s'il n'avait rien vu. Ce n'était pas son problème après tout. Il lui aurait bien dit qu'entre hybrides il fallait se serrer les coudes mais son instinct de conservation lui souffla qu'on ne savait pas si on pouvait réellement lui faire confiance. On ne savait jamais. Certains hybrides faisaient partie des Rabatteurs. Son secret devait à tout prix continuer à rester connu du moins de personnes possibles. De toute manière, mis à part Armand, plus personne sur l'île n'était au courant pour ses écailles et tout le reste. La famille Kengo s'en était allée et, de fait, la plupart des gens au courant de son hybridation aussi. Son sauveur avait l'air d'être assez d'accord vis-à-vis de l'idée concernant les costumes. Il fit néanmoins une remarque tout à fait pertinente sur les annonces qui passaient au-dehors. Le lézard ne parvenait pas à entendre distinctement les mots prononcés par le speaker mais ça ne semblait pas poser de problème à Bastet. Ce constat éveilla une petite étincelle de curiosité chez Kisui qui en vint à se demander avec quel animal il avait pu être hybridé. Tout comme lui il n'y avait rien d'aussi flagrant que des oreilles, une queue ou tout autre caractère morphologique. Kisui cligna rapidement des yeux et se détourna, il s'était rendu compte qu'il regardait fixement l'hybride. Ce n'était ni très poli ni son genre de se transformer ainsi en voyeur.

- Si on se faufile dans la foule de ceux qui sortiront juste avant, on a plus de chances de s'en tirer. Enfin si ce sont bien des costumes...

Kisui espérait que les caisses contenaient bien des costumes et que le pessimisme de Bastet n'était que du pessismisme et non pas une prémonition. L'hybride se releva avec quelques difficultés, posant une main sur son genou endolori. Le lézard espérait qu'il n'allait pas s'effondrer au mauvais moment. Ils allaient certainement devoir courir une fois leur larcin sur le dos. Enfin, avant de songer à quelque fuite que ce soit il fallait déjà commencer par fouiller ces caisses. Le jeune homme aux cheveux noirs l'appela à côté de la caisse la plus accessible et lui demanda de soulever le couvercle. Chacun s'arcbouta de son côté, bougeant avec quelques difficultés le lourd panneau de bois. Kisui était frêle et, contrairement à ce qu'il aurait aimé, on ne pouvait pas vraiment dire que son apparence fut trompeuse. Il avait pour lui la vitesse et la souplesse lorsqu'il laissait son côté animal prendre le dessus mais la force ça n'avait jamais été son truc. Ils laissèrent le couvercle à demi posé sur le haut de la caisse. S'ils l'avaient laissé tomber au sol ils n'auraient certainement pas été capables de le remettre à sa place. Kisui se pencha au-dessus de la boîte pour en observer le contenu. Se trouvaient en vrac ce qui ressemblait fort à de nombreux costumes rangés là, pêle-mêle. Kisui retira ce qui devait être une robe couvrant bien peu de surface de peau. Il écarquilla grand les yeux avant de regarder Bastet, toujours aussi éberlué.

- Non mais je ne peux pas porter ça !

Disant cela il songeait aux écailles bleues présentes au niveau de l'aine. Vu l'ouverture qui courait le long de la robe il n'y avait pas moyen que cela passe inaperçu. Et puis il avait le sang froid. Il allait claquer s'il devait sortir dans cette tenue plus de deux minutes. Un frisson d'anticipation lui courrut le long de l'échine ce qui termina de lui donner l'air idiot supposa-t-il. Ce n'était pas comme si porter une robe en soit le dérangeait mais celle-ci précisément n'était absolument pas possible.

- Je vais mourir de froid si je porte ce truc à l'extérieur, tenta-t-il de se justifier auprès de Bastet.

Il savait qu'il avait l'air parfaitement ridicule mais c'était le cadet de ses soucis. Protéger son identité avait toujours été la priorité et cela n'allait pas changer aujour'd'hui. D'autant plus que, couvert de boue comme il l'était, la robe n'aurait pas été crédible. Il rejeta le bout de tissu au fond de la caisse et entreprit de chercher quelque chose qui lui conviendrait davantage. Il rejeta de côté tout ce qui était trop peu couvrant. Il finit par dégoter ce qui semblait être aloué à un vampire ou il ne savait quel autre nobliot joué dans les pièces de théâtre. Il avait trouvé une chemise à jabot, un pantalon noir assez basique ainsi qu'une veste noire allant jusqu'à ses genoux et comportant un immense col rigidifié. C'était bien loin d'être son style mais peu importait.

- J'pense que je vais pouvoir passer là-dedans. Ce sera peut-être un peu grand mais le tout est de passer inaperçus.

Rien de plus normal qu'un vampire lorsqu'on approchait d'Halloween c'était bien connu. Il aurait fallu qu'il puisse faire quelque chose pour ses cheveux aussi. Il fallait bien avouer que le bleu n'était pas la couleur la plus discrète de l'univers. Après ce n'était pas comme s'il pouvait y faire grand chose. Fugacement il se dit qu'il pourrait peut-être recommencer à se teindre les cheveux en brun foncé comme le faisait Jiki lorsqu'il était enfant. Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Il regarda en direction de Bastet, se demandant sur quoi il allait porter son dévolu.

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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyMar 7 Mar - 20:21
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Non mais vraiment, faut que j'arrête de prévoir le pire...

Ce fut la première pensée qui lui passa par la tête en voyant ce que Saint-Algue tenait entre les mains. A croire que l'univers se métamorphosait pour le simple plaisir de correspondre à ses réflexions. Il devait y avoir quelqu'un qui veillait sur lui, tout là haut. Quelqu'un avec un sens de l'humour tordu.

L'explication lui arracha un vague soupir, à mi chemin entre la dérision et le dédain. Le froid ? A d'autres ! Pourquoi fallait-il que tous ces mâles jouent les petites choses fragiles à la seule pensée d'enfiler une robe ? Comme si la virilité dépendait des vêtements que l'on portait. Bastet en avait porté les huit premières années de sa vie et il avait toujours le poil soyeux et les clochettes virevoltantes, merci bien. En fait, si la robe n'avait pas été aussi spartiate, il l'aurait enfilée en le narguant - sauf que là, avec un nue-bras et son bracelet au poignet, autant se balader avec un écriteau au néon "HYBRIDE A TABASSER" au dessus la tête.

- Tu sais, tu peux l'avouer que tu préféres les mini-jupes" se contenta-t-il de le vanner en retournant explorer les profondeurs de la caisse à ses cotés.

Mais sous ses doigts, des robes, toutes plus courtes et légéres les unes que les autres. A en juger par leur état et leur nombre, Bastet pencherait pour une caisse d'accessoire d'assistante magicienne - alias, la cruche qui distrait le public pendant que Roberto le Mago escamote l'as de pique. Si c'était le cas, c'était une très mauvaise nouvelle pour eux... Il eut un instant d'espoir lorsque Kisui extirpa du bazar une cape et une veste à jabot de ce bazar mais qui tourna vite court. Visiblement, c'était la seule tenue couvrante du lot...

Bastet se redressa, laissant tomber le tas de robes dans la caisse. Il claqua des doigts, nerveusement, explorant les alentours à la recherche d'autre chose. Hélas, rien en vue. Tout autour d'eux, les caisses lourdes et massives étaient soit cadenassées, soit cloutées. A moins que son comparse se révéle avoir sur lui un marteau, un rossignol et un retourneur de temps, c'était cette caisse ou rien. Dehors, le bazar s'accentuait. Cinq minutes avant la fin de la séance, cinq ! Fallait se presser. L'autre n'allait pas aimer mais il n'y avait pas trop le choix. S'ils voulaient s'en tirer tous les deux, c'était Bastet qui devait se grimer en vampire, lui en danseuse. Au moins, il était fin, songea-t-il. Il rentrerait dedans sans problème - par contre, faudrait serrer au niveau poitrine.

- Je suis au regret de te dire qu'il n'y a rien d'autre que des robes là dedans. Et qu'on aura pas le temps d'ouvrir et fouiller une autre caisse.

D'un geste rapide et souple - tout l'opposé de sa démarche - Bastet se fendit en avant et attrapa la chemise. Pour lui, c'était tout vu. Ils courraient tous deux moins de risque si on ne découvrait pas qu'il était hybride et l'uniforme de Draculito était le seul à couvrir les bras. Brindalgue devrait dévoiler ses jolies gambettes, tant pis pour lui. Il survivrait.

- Tant pis pour la mini-jupe. Change-toi, vite. Ils vont sans doute passer en coulisses entre les deux shows. lui intima-t-il tout en otant ses chaussures du bout des pieds, l'un puis l'autre, mode adolescent qui n'a pas envie de faire ses lacets.
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyMer 8 Mar - 17:35
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur

Kisui renifla la chemise qui sentait le renfermé mais avait l'air plutôt propre dans l'ensemble. Il songea un instant qu'il faisait des histoires pour rien. Vu à quel point il était sale il n'était pas l'heure de tergiverser sur la propreté de son futur déguisement. Son explication n'avait pas semblé convenir à Bastet qui s'était contenter de lui proposer de prendre une mini-jupe. Le lézard n'avait répondu à cette attaquer sarcastique que par un haussement d'épaules. Ce qu'on pouvait penser de lui ne l'atteignait guère. Que Bastet fut aussi hybride que lui ne changeait absolument pas la donne. Le brun sortit une pile de robes toutes plus affriolantes les unes que les autres sans parvenir à se décider. Il finit d'ailleurs par remettre tout ça où il l'avait trouvé, visiblement mécontent de ce qui était à l'intérieur de la caisse. Kisui avait décidé que c'était le cadet de ses soucis puisqu'il avait lui-même déjà trouvé de quoi se vêtir. L'hybride à la chevelure bleue regarda l'autre qui vérifiait la fermeture des autres caisses. Il n'était apparemment pas plus heureux de ce qu'il pouvait voir qu'il ne l'avait été en fouillant la caisse déjà fouillée.

- Je suis au regret de te dire qu'il n'y a rien d'autre que des robes là dedans. Et qu'on aura pas le temps d'ouvrir et fouiller une autre caisse.

De nouveau Kisui haussa les épaules signifiant clairement que ce n'était pas son soucis. Il avait trouvé l'attirail de Dracula et il comptait bien le garder. Si l'hybride devait porter un collier c'était bien qu'il appartenait à quelqu'un. Son état était donc pleinement connu et reconnu. Ce n'était pas son cas et il aimait autant continuer à vivre comme un humain aussi normal que possible. Si les Rabatteurs le chopaient il avait de très fortes chances de se retrouver au centre de dressage et rien que d'y penser lui filait les chocottes. Il avait entendu de nombreuses histoires en rapport avec ce lieu. Elle avaient toutes un point commun : elles n'étaient jamais joyeuses. Bastet profita de son moment d'inattention pour lui dérober son butin. Kisui se retint de crier, sa colère ne passant qu'au travers d'un sifflement entre les dents et d'un regard assassin. Il était hors de question qu'il se balade dans la ville à moitié à poil.

- Tant pis pour la mini-jupe. Change-toi, vite. Ils vont sans doute passer en coulisses entre les deux shows.

Tandis qu'il parlait il jeta au loin ses deux chaussures. Kisui, quant à lui, ne savait plus où se mettre. Il passa nerveusement une main dans ses cheveux. Il était hors de question qu'il se pare d'une tenue affriolante. Il s'avança en direction de l'hybride. Il n'aimait pas la violence et encore moins s'imposer. Ce n'était tout simplement pas dans son caractère. Mais, cette fois-ci, il ne pouvait pas se contenter de faire l'autruche même si c'était là sa technique habituelle.

- Je garde ça. Je ne peux pas me promener à moitié à poil dehors. C'est hors de question.

On sentait à sa voix qu'il n'était pas sûr de lui mais il y avait aussi autre chose. Une angoisse sourde pointait légèrement le bout de son nez bien que le lézard ait tenté de se maîtriser au mieux. Il se serait bien jeté sur le vêtement tant convoité mais il savait que dans son état émotionnel actuel il ne serait pas en mesure de faire attention à ne pas faire de mouvement trop rapide. Son secret serait révélé alors que c'était précisément ce qu'il voulait éviter.

- Si t'as juste peur qu'on voit ce que tu portes au poignet t'as qu'à attacher des foulards à tes deux poignets en guise de déco. Personne ne verra rien.

Il essayait de se montrer convainquant mais il n'était pas persuadé de son effet. Il n'avait aucune envie qu'ils en viennent aux mains pour une bêtise pareille. D'autant plus qu'ils n'avaient absolument pas le temps. Le spectacle allait se terminer et ce serait l'heure pour les artistes de venir fumer leur clope. Autant dire qu'ils ne seraient certainement pas très bien accueillis si on devait les trouver là en train de voler des costumes. Kisui profita d'un instant d'inattention pour attraper un pan du vêtement. Il allait l'attirer à lui quand il sentit une résistance. Il stoppa net son mouvement. A ce train là ils allaient déchirer l'habit de Dracula et ils se retrouveraient tous les deux à devoir se mettre en robe. Ce serait sacrément ironique.

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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyJeu 9 Mar - 0:04
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La veste de Dracula entre eux deux : tire, tire, tire ! De la sueur, du sang, des larmes... Tire encore ! Plus fort ! Jusqu'à le lui arracher des mains ! Le gagnant pourra alors l'enfiler - la veste, pas Dracula.

Sans rire : un moment tout va bien, on parle de se travestir et subitement v'là t y pas qu'Alguinatron se sent pousser une grosse paire de cojones, grosse au point de dépasser de la robe. Non mais Bastet comprenait, hein. Être arrêté pour exhibitionnisme et atteinte à la pudeur, c'était jamais marrant - non, Bastet ne parlait pas en connaissance de cause, il ne vous permet pas ! Mais voilà, cette virilité si exubérante empêchait le Vertmichou d'enfiler un vêtement si féminin. Bastet estimait être de son devoir de l'aider à dégonfler son égo - ou du moins, le truc qui lui servait d'égo sous le pantalon.

- T'inquiètes Georgette, ils seront trop occupés à zyeuter tes gambettes pour voir que tu es un mâââle !

Et hop, il tira de son coté, grimaçant lorsqu'il dut prendre appui sur sa jambe faible.Salademan tira aussitôt de son coté, commença à se justifier d'une voix angoissée. Ca, c'était bizarre. Angoissé par quoi ? Personne ne saurait jamais qu'il avait mis une robe. Soit ce gars avait de très gros problèmes de genre, soit il n'était pas tout seul dans sa tête et les autres le traitaient de travelo, soit il y avait une autre raison.

Ceci n'empêcha pas Bastet de retenter de prendre le dessus. Question de principe. Oui, il aurait pu, mais les foulards translucides étaient bien efficaces qu'une bonne vieille veste de tissu épais. Question de curiosité aussi. Pourquoi est-ce que Wakame tenait tant à devenir une Seigneur de la Nuit ? Et puis... Plaisir. Pur et dur. Le plaisir du jeu, de tirer, de voir qui gagnerait. Et le plaisir de l'emmerder, de le perturber. Oui, il en fallait peu pour faire plaisir à un chat - juste lui permettre de faire chier le monde de temps à autres.

Crrrrr.....

Habitué de la couture, Bastet se figea. L'autre aussi. Qu'ils tirent encore un peu, et chacun se retrouverait avec un demi-habit de vampire - si c'était le cas, le chat prendrait le pire et l'algue le vamp, il y tenait ! Yeux dans les yeux, ils se fixaient par dessus l'habit. Le regard de Bastet était presque rieur ; celui de Kisui effrayé. On aurait pu les croquer et les caser dans un manga yaoi, les lecteurs n'y auraient vu que du feu - du moins ceux des lecteurs qui n'auraient pas feuilleté à toute vitesse le volume à la recherche d'images plus graphiques.

Mais l'intant de grâce fut rompu par la reprise des cris dehors. Quatre minutes, quatre minutes.

Okay, fit un Bastet dont le sourire s'atténuait mais persistait néanmoins. On n'a pas le temps : explique moi pourquoi c'est moins dangereux que ce soit moi qui aille onduler des hanches. T'as vingt secondes, top chrono.
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Kisui Midoriko
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyJeu 9 Mar - 0:57
Kisui Midoriko



La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur

Le vêtement donnait des signes de faiblesse alarmants. Apparemment Bastet s'en était lui aussi rendu compte et chacun avait suspendu son geste. Le lézard espérait toujours pouvoir récupérer son butin sans avoir à donner de plus amples explications à l'hybride contre lequel il était en train de batailler mais il se rendait compte petit à petit que ça ne se passerait aussi bien que dans ses rêves. L'autre n'était pas plus près que lui à lâcher le morceau. Ils avaient tous deux de très bonnes raisons de ne pas vouloir trop dévoiler son corps. Raisons qui semblaient nettement plus évidente du côté de Bastet que du sien il fallait bien l'avouer. Mais ça c'était parce que l'autre ne savait pas tout. Kisui se rendait bien compte qu'il allait certainement devoir fini par aborder le sujet. Il ne pourrait pas se planquer éternellement. Il ne savait pas s'il pouvait faire confiance à l'hybride. Toute sa vie était construite autour du fait qu'on ne pouvait faire confiance à personne. Il s'en était tellement imprégné que, même dans une situation aussi critique que celle-ci, il ne parvenait pas à se défaire de cette habitude. Le secret était la base même de sa vie et il n'était pas si simple de s'en départir même si on avait d'excellentes raisons de vouloir le faire.

- Okay. On n'a pas le temps : explique moi pourquoi c'est moins dangereux que ce soit moi qui aille onduler des hanches. T'as vingt secondes, top chrono.

C'était maintenant un véritable ouragan sous la boîte crânienne surmontée de cheveux bleus. Comment avait-il pu en arriver à un tel point ? Il ne pouvait pas parler de son hybridation à un quasi inconnu. Un quasi inconnu hybride qui plus est. Pas que le fait qu'il soit humain aurait changé grand chose ceci dit. Dans tous les cas subsistait le risque que l'autre aille cafarder auprès des Rabatteurs qui ne tarderaient pas à lui tomber dessus à bras raccourcis. Son regard se fit fuyant, tentant d'esquiver la question. Déjà dix secondes. Il savait qu'il devait dire quelque chose, n'importe quoi. Il se mordit nerveusement la lèvre inférieure. Cinq secondes. Il prit une profonde inspiration. De toute manière il n'avait pas vraiment le choix. Mieux valait prendre le risque de se faire balancer plus tard que d'être sûr de se faire pincer immédiatement. Il aurait tout le temps d'aviser plus tard.

- Disons que tu n'es pas le seul hybride de nous deux.

Il avait articulé ces quelques mots avec une lenteur excessive, ses yeux bleus-verts esquivant toujours avec application ceux de Bastet. Il n'avait jamais parlé de ça à d'autres qu'aux Wolfken et aux Kengo. Avec eux il pouvait être certain que rien ne fuiterait. Avec le presque inconnu c'était très différent. Il ne pouvait être sûr de rien et la peur lui tordait douloureusement l'estomac. Il ne savait pas quoi faire ni même comment cela allait se passer. Il se sentit néanmoins obligé de rajouter quelques informations supplémentaires. Qu'il soit hybride ne changeait pas grand chose au problème puisque Bastet l'était aussi.

- De toute évidence, commença-t-il en montrant d'un signe de tête le poignet de Bastet, ton statut est pleinement connu des autorités. J'ai des papiers qui déclarent que je suis humain.

La réaction de l'hybride l'inquiétait de plus en plus. Allait-il le frapper en le targuant d'être un paria ? Un traître à la cause des hybrides ? Ou allait-il simplement lui rire au nez en lui demandant une preuve de ce qu'il avançait ? Aucune de ces perspectives n'était particulièrement plaisante. Maintenant les dés étaient jetés. Il ne pouvait plus rien y faire. Tout était entre les mains de Bastet. Il lui aurait bien aussi expliqué que les lézards ayant le sang froid il allait crever en dix minutes s'il le foutait dehors en petite tenue mais il préféra ne pas agraver son cas. Il était suffisamment passé pour un moins que rien pour les six prochains mois. Il finit par relever le regard, de l'inquiétude continuant de planer dans ses prunelles aux couleurs si inhabituelles pour un être humain.

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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyVen 10 Mar - 11:16
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Tu n'es pas le seul hybride de nous deux.

Bastet arrêta aussitôt de tirer mais ne relâcha pas son emprise sur le vêtement. Yeux étrécis, il vrilla son regard sur Caulerpinou. Avait-il bien entendu ? L'autre était lui aussi un hybride ? Il repassa rapidement sur son corps, cherchant une trace quelconque de son hybridation. Pas de queue, pas de membres distordus, rien de visible. Et sur son visage... Ses prunelles se rivèrent aux siennes, bronze contre turquoize. Les yeux. Les cheveux. Très probablement.

Un sourire fin remonta lentement les lèvres de Bastet. Nulle trace de méchanceté, plutôt de l'espiéglerie. La chat adorait résoudre des devinettes ou découvrir ce qui n'aurait pas dû être - et s'il pouvait ennuyer une personne ou deux dans le même temps, ce n'était que du bonheur.

Ainsi donc, il existait bel et bien des hybrides qui vivaient en tant qu'humains. Voilà qui apportait un tout autre regard sur sa condition. Bien sûr, le neko savait que les hybrides pouvaient se faire passer pour humains - c'était cette crainte qui avait poussé son animalerie d'origine à le faire tatouer derrière l'oreille, afin qu'il ne puisse tromper leur attention - mais il avait toujours pensé que ce n'était qu'une solution de cours terme. Si c'était pour jouir de deux ou trois jours de liberté mais finir au centre de dressage ensuite, pas la peine de se donner la peine de lutter.

Le regard qu'il portait sur l'auto-proclamé semi-humain se teinta de machiavélisme. Avec son aide, pourrait-il lui aussi prétendre un jour être humain ? Il devait avoir des contacts, des amis, des soutiens. Une simple prise de sang aurait suffi à rompre sa carapace d'humanité : comment passait il outre les examens médicaux obligatoires ? Comment avait il pu trouver du travail sans aucune famille ou référence connue ? Tout un monde de possibilités s'offrait à lui. Si c'était vrai...Ne pas lui laisser le temps de réfléchir, lui souffla une partie de son cerveau. Visiblement, Manimal était très sensible au stress et au temps défilant.

- Prouve le. Dix secondes.

Son ton se doublait presque d'un ronronnement de rire, un mélange entre méfiance et émerveillement. Il le regarda faire, fasciné.

Du brouahah dehors. Sa tête tourna à la vitesse de l'éclair dans la direction du bruit puis revint presque aussitôt dans sa position initiale. Pas le temps pour ça maintenant. Sers toi de ta tête, Bastet : en quoi cette information peut-elle t'être utile maintenant, tout de suite ? Réfléchis, réfléchis. S'il est hybride il a encore plus à perdre que toi à être attrapé ce qui veut dire... Jouer autrement la pièce. Vous avez les costumes. Au lieu d'être un duo... Oui. Ca pouvait marcher, il en avait vu d'autres faire ça.

Il lâcha la manche de la redingote et, toujours tout sourire, recula jusqu'à la caisse. Il se pencha et tout en fouillant lui dit, la voix étouffée par le bois du contenant "Enfile le costume. J'ai vu un haut de forme au fond de la caisse, ça cachera ta chevelure."

Quelques secondes de recherche intensive lui suffire à attraper ce qu'il cherchait : ledit chapeau, un peu écrasé par le poids des autres accessoires. Et un bonus juste à proximité qu'il prit sans hésiter : une laisse de chaine assortie d'un collier de piètre qualité, le genre utilisé dans les entre-numéros comiques.

- Tiens, t'auras besoin de ça, fit il en balançant à Reptilosapiens tout ça avant d'attraper de quoi se changer lui-même.
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Kisui Midoriko
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptySam 11 Mar - 19:16
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Bastet se contenta finalement de le détailler de la tête aux pieds. Kisui se sentait mal à l'aise sous le feu de ce regard inquisiteur. Il aurait aimé tirer encore davantage sur les pans de son manteau comme pour cacher plus encore les écailles qu'il portait sur les cuisses. C'était complètement stupide dans le sens où il portait toujours son pantalon et qu'il était donc impossible pour l'hybride de les voir mais que voulez-vous, il était de nature inquiète. La pire douche froide fut le sourire qui naquît sur les lèvres de son vis-à-vis. C'était le sourire du chat qui venait d'attraper une souris particulièrement dodue. Et la souris de l'histoire n'était autre que lui-même, indubitablement. Cependant ses révélations semblaient faire tergiverser l'hybride officiel. Il n'y avait pas été de ses petits commentaires sarcastiques auxquels Kisui avait fini par s'habituer.

- Prouve le. Dix secondes.

La panique recommença à monter en lui. Il ne comptait pas se déshabiller devant cet énergumène. Il en était rigoureusement hors de question. Son cerveau tournait à toute allure, luttant pour trouver une solution alternative. Les bruits se faisaient de plus en plus proches. Il n’avait pas le choix. Il devait prendre une décision et plus vite que ça. Afin de couper court au strip tease l’hybride se contenta d’attraper à une vitesse bien trop élevée pour un être humain l’une des robes qui traînait au fond de la caisse. Il haussa un sourcil, la chose blanche et pleine de dentelle pendue au bout de sa main.

- Alors, satisfait ?

Bastet avait lui aussi repéré les bruits qui venaient progressivement et un en particulier avait été suffisamment alarmant pour qu’il tourne la tête. Leur affaire commençait à sentir sacrément mauvais. Kisui tentait de trouver une solution mais son esprit s’était comme mis en pause et plus aucune idée constructive ne semblait décidée à sortir. Fort heureusement pour le lézard son compagnon d’infortune avait nettement plus de jugeote que lui et semblait conserver son calme plus facilement. Ce dernier se remis à farfouiller dans la caisse tout en lui parlant de rôles et de chapeau haut-de-forme. L’hybride grimaça lorsqu’il dut saisir la laisse mais il enfila néanmoins l’équipement complet de Dracula avant d’attacher ses longs cheveux bleus en un chignon haut. Cela lui donnait un air terriblement féminin et il ne mit pas longtemps avant d’enfoncer le chapeau sur sa tête, espérant couper court aux commentaires acerbes de Bastet. Ce dernier avait lui aussi revêtu ses habits de lumière et Kisui lui laissa le soin d’attacher le collier à son cou. Il attrapa la chaîne qui tenait lieu de laisse, un dégoût perceptible peint sur le visage. Il allait devoir faire mieux que ça s’il voulait être convaincant aussi se força-t-il à adopter un air plus neutre.

- Bon, faut qu’on dégage d’ici. Je sais pas où est-ce qu’on va aller mais déjà faut sortir de cette tente avant qu’on ne nous surprenne.

Aussitôt dit aussitôt fait. Les deux comparses soulevèrent une nouvelle fois le pan de toile qui les séparait de l’extérieur. Ils s’éloignaient déjà alors que les premiers cris de surprise s’élevaient depuis la tente qui hébergeait la Foire aux Monstres. Ils auraient peut-être dû songer à refermer la caisse… Enfin, ce qui était fait était fait et ils se laissèrent happer par la foule qui quittait les lieux. Kisui et Bastet formaient un couple parfaitement atypique aux yeux du lézard mais, curieusement, ils n’attiraient pas plus l’attention que ça. Cette propension à ignorer le sort des hybrides mettait le jeune homme hors de lui mais il se contint. Ce n’était pas comme s’il pouvait y faire quelque chose de toute manière. Alors qu’ils se trouvaient dans une partie du parc où la foule était un peu moins présente le lézard reprit la parole.

- Et si on rentrait ?

Il espérait que Bastet comprendrait qu’il souhaitait quitter les lieux au plus vite. Apparemment ils n’étaient pas poursuivis par qui que ce soit mais on ne savait jamais. Ils avaient bien attaqué des gens à grand coup d’ours en peluche rose. Ils pouvaient toujours retourner chez lui le temps de soigner un peu leur apparence avant que Bastet ne retourne chez son maître ou sa maîtresse. S’il le souhaitait il pourrait lui prêter des habits. Et sinon il pourrait toujours remettre ses vêtements toujours couverts de terre. En effet ces derniers avaient judicieusement atterri dans la grande veste noire que portait maintenant le lézard. Comme quoi c’était plutôt pas mal ces trucs de magicien avec tout plein de poches intérieures.

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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyDim 12 Mar - 13:25
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Clac. Le collier se referma sur son cou, lui arrachant un bref rictus d'angoisse. L'entrave était de piètre qualité, plus rutilante qu'utile mais cela restait du cuir. Le contact contre sa peau lui rappelait de mauvais souvenirs ; il dut se retenir de tirer dessus pour être sûr et certain qu'il pourrait respirer. C'est avec un rien de réticence qu'il regarda Draculisui et, soupirant, lui tendit l'autre bout de la laisse. Celle-ci avait l'air étrangement perdue dans la paume de sa main. Perdue et pourtant menaçant, comme une cravache dont un simple geste pouvait faire mal. Il dut se retenir de refermer les doigts dessus.

Les mains désormais vides, il se redressa et s'accorda une seconde pour se frictionner les bras. Si son acolyte était entièrement dissimulé sous sa cape, Bastet était tout l'inverse lui. En fait, il avait même un peu froid. Ce n'était qu'en otant ses vêtements boueux qu'il s'était rendu compte de la fraicheur de l'air. Le costume en lui même n'allait pas l'aider à se réchauffer... Il avait déjà vu des maillots de bain plus couvrants que ça ! Mais ce costume avait l'avantage de dissimuler son corps par la nudité presque totale. Les pans lâches et légers de la jupe carmin ondulaient au moindre mouvement et empêchaient l'oeil de s'apercevoir que les cuisses qu'elles recouvraient était un peu trop  masculines pour une femme. Le haut, bien que minime, était agréablement rembourré juste là où il fallait, réduisant ses épaules et surtout empêchant le soutien gorge apparent de balotter de ci de là. Pour tout parement, il avait dissimulé la partie inférieure de son visage sous un simili voile transparent qui devrait - il l'espérait du moins - casser la ligne un peu trop masculine de ses machoires. Son bracelet valsait à son poignet droit, lâche sans être enlevable, signe évident de son état d'hybride. Et bien sûr ce foutu collier.

Si seulement il avait eu une glace ! Dans l'état actuel des choses, il avait dû se limiter à essuyer son visage et ses mains sur ses anciens vêtements et ébouriffer ses cheveux dans le style androgyne que certaines femmes arboraient ces jours ci. Certes il savait instinctivement comment imiter une femme - tout était dans la démarche et la posture, il l'avait vu avec ses soeurs - mais il aurait pu faire tellement mieux ! C'en était rageant ! Mais il fallait faire outre.

Décroisant les bras, il s'avança de quelques pas vers El Lordo Vampiro.. Le premier pas fut hésitant mais son corps se remit d'office en branle. Les hanches qui remontent, roulent. Les épaules qui suivent avec un temps de retard. Les bras qui suivent et amplifient le mouvement, souple, pas rigides. Ne pas poser le talon, rendre le pas sautillant. Regard rivé sur son nez, puis se détournant brusquement comme pour ne pas tenter le diable. Une ébauche de sourire sur ses lèvres, visible uniquement par le creusement d'une fossette.

La tête de Saint-Algue lui arracha un reniflement de rire. Visiblement, c'était relativement efficace.Dans un semblant de révérence, il l'encouragea à sortir.

- Si monsieur veut bien s'en donner la peine.

La pseudo danseuse du ventre suivit son simili-maitre dans un déhanché impressionnant. Juste à temps à en entendre les voix qui retentirent derrière eux - et diminuèrent presque aussitôt, étouffées par l'épaisse toile du chapiteau. Tous deux se perdirent dans la foule joyeuse et bruyante. Bien malin qui les rattraperait.

Egarés au milieu de la foule, la situation aurait dû se calmer. Si Bastet se faisait un peu bousculer, il pouvait au moins suivre sans difficulté son maitre, le chapeau haut de forme dépassant des têtes comme la cheminée d'une locomotive. Mais la foule était dense et Kisui marchait vite - probablement pour mieux semer d'hypothétiques poursuivants, mais trop vite pour l'hybride qui devait gérer la douleur et la démarche modifiée. Plus d'une fois, il se retrouva propulsé en avant, le collier le pressant à aller plus vite, trop vite. Mauvaise sensation. Quelques gens riaient, certains en profitaient. Une, deux mains au cul. Quelques ricanements salaces. Bastet se contenta de s'éloigner des humains concernés, rouge. Une hybride docile n'aurait pas fait d'esclandres pour ça. Son maitre aurait dû régler ça.

Enfin, moins de monde. Bastet s'accorda le droit de souffler un moment lorsque Manimal ralentit le pas jusqu'à se retrouver à ses cotés. Rentrer ? Son regard balaya l'horizon. Oui, il valait mieux partir d'ici avant qu'autre chose leur tombe dessus. Il ne restait plus qu'à espérer qu'ils n'aillent pas trop loin : la douleur se réveillait et il ne tenait pas vraiment à rentrer chez Estelle habillé en Princesse Jasmine adepte du nudisme.

- Les désirs de mon maitre sont des ordres, se contenta t il de dire de façon audible. La tête de l'autre en entendant ça lui arracha un sourire de malice.
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Kisui Midoriko
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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyDim 12 Mar - 19:59
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Bastet s'était plus ou moins fait malmené alors qu'ils avançaient dans la foule mais Kisui avait pris soin de faire comme s'il n'en avait absolument rien à faire. Il avait vu nombre de client du Wolf Wealth faire ainsi et cela semblait parfaitement normal aux yeux du monde. Il savait que son compagnon hybride avait du mal à progresser mais il voulait à tout prix mettre autant de distance que possible entre eux et le lieu de leur larcin. Ils auraient le temps de se reposer plus tard. S'ils passaient chez lui il pourrait donner à l'hybride de quoi calmer sa douleur, ce serait déjà ça de pris. Une petite voix lui souffla qu'il ne devrait pas faire ça. Et si on l'acusait de vol ? Parce que Bastet devait appartenir à quelqu'un. Si ledit quelqu'un se mettait à le chercher et qu'on les retrouvait tous les deux chez lui ce serait la merde. Kisui s'efforça de chasser ces idées tout en proposant à Bastet de rentrer.

- Les désirs de mon maitre sont des ordres.

En entendant cette déclaration Kisui tenta de dissimuler sa grimace de dégoût dans un sourire. Ce n'était pas très convaincant, lui offrant un sourire tordu et grinçant. Il se contenta de se remettre en marche, sans un mot. Il restait deux pas devant Bastet, comme ils l'avaient fait tandis qu'ils allaient dans la foule mais l'homme aux cheveux bleus avait néanmoins ralenti la cadence. Pas la peine que des anti-escalavage ne leur tombe sur le rable alors qu'ils tentaient juste de se mettre à l'abri. Cette situation aurait d'ailleurs été des plus ironique : des humains expliquant à deux hybrides à quel point leur situation craignait. Risible, vraiment. Les deux compères cheminèrent dans un silence absolu. Kisui avait revêtu une expression qui lui était assez peu habituelle. Le visage fermé il avançait en tenant d'une main la laisse qui le reliait à Bastet tout en conservant l'autre fermée en un poing serré qu'il avait enfoui dans l'une des poches du costume de vampire. Jamais il n'avait tant détesté le mode de vie de Togi qu'aujourd'hui. Finalement il comprenait parfaitement pourquoi Yukio avait décidé de mettre les voiles et d'aller voir ailleurs comment tournait le monde. Lui-même aurait bien fait de même s'il n'avait tant craint d'être traité comme un animal de foire là-bas. Après une trentaine de minutes de marche ils finirent par arriver devant l'immeuble miteux qui abritait l'appartement de Kisui. Bien évidemment la porte d'entrée ne s'était pas réparée comme par miracle pendant qu'il s'était absenté. Ils entrèrent donc sans le moindre soucis dans le hall d'entrée qui sentait la crasse et l'urine. Le lézard conserva une expression des plus fermées, certain que Bastet ne tarderait pas à faire une réflexion des plus spirituelles sur son lieu de vie. A moins que la douleur n'ait calmée ses ardeurs.

- Je suis désolé de te l'annoncer mais il faut monter au quatrième. Y'a pas d'ascenseur.

Kisui aurait aimé pouvoir se montrer plus aimable mais il savait qu'il supporterait mal les commentaires qui pourraient être faits sur son appartement. Il vivait comme il le pouvait et tentait de savourer sa liberté au quotidien. Il n'acceptait pas qu'on remit cela en question. Il proposa son bras à Bastet. Si ce dernier avait le genou aussi amoché que ça en avait l'air les escaliers ne l'aideraient certainement pas.

- Si ça peut te consoler j'ai des médicaments qui t'attendent en haut, annonça-t-il à voix basse et un demi-sourire.

Il ne savait pas si cela donnerait à Bastet suffisamment de courage pour monter les quatre volées de marches mais il l'espérait. Il n'avait pas très envie d'avoir à porter l'hybride à a mode princesse. Bien que, en soit, avec l'accoutrement qu'il portait sur le dos ça n'aurait rien de vraiment curieux. Porter une jeune donzelle en habits fluides paraîtrait certainement plus normal aux autres habitants que de voir une pauvrette souffreteuse s'agriper au bras d'un guss qui ressemblait étrangement au locataire du quatrième. Une fois que ces petites pensées eurent fait leur chemin Kisui se pencha vivement et souleva Bastet un bras passé dans son dos et l'autre sous ses genoux.

- Si tu gigottes parce que tu trouves ça honteux je jure que je te pose en travers de mon épaule sans plus de cérémonie. Et ait l'air heureux ce sera plus sympa pour les voisins, ajouta-t-il avait un rictus.

Il n'était pas certain de tenir jusqu'au quatrième mais ils iraient plus vite de cette manière et plus rapidement il aurait refermé la porte de son appartement sur eux mieux ce serait.

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La fête en ville mais pas vraiment de joie au coeur [PV Bastet] EmptyDim 12 Mar - 21:20
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Vivement qu'ils arrivent. La douleur augmentait. La boiterie aussi. La jupette ne volait plus que d'un seul coté lors de ses enjambées, obligé qu'il était de trainer sa jambe faible. Plus d'une fois il buta sur la chaussée défoncée alors qu'ils s'enfonçaient dans les profondeurs de la ville, ponctuant les premières fois le choc d'un juron en allemand fort peu féminin, serrant les dents les fois suivantes. C'était ça ou hurler.

Aussi ses commentaires se firent-ils absents alors que d'ordinaire le chat ne serait fait un plaisir de commenter les alentours à sa façon. Fallait dire qu'il était jusque là loué à un tarif raisonnablement cher, ce qui empêchait les plus pauvres de s'offrir ses services. Il avait plus fréquenté les quartiers résidentiels aisés ou les hotels que les bas-fonds de la banlieue. C'était pas franchement le genre d'excursion dont il rêvait. Van Risling avait l'air de connaitre ces lieux comme sa poche, lui. Au moins, il avait ralenti le pas même si Bastet aurait préféré qu'il prenne la peine de prendre une route mieux entretenue - mais en existait-il seulement une dans ce coin ? Peu importait. Dents serrées, le félin encaissait juste, se jurant d'avaler une boite entière d'anti-douleurs dès qu'il en aurait la possibilité - et une douche, déesse-chat toute puissante, il tuerait pour une douche chaude, juste de quoi chasser la douleur et la boue dont il avait encore l'impression d'être couvert.

Enfin son maitre pour la soirée s'arrêta. Le neko leva les yeux, épuisés. Vieil immeuble. Porte défoncée, tenant par miracle. Même de la rue il percevait les odeurs putrides d'ammoniaque qui en émanaient. Foutu odorat exacerbé. "J'ai connu des bacs à litières plus propres" fit-il tout bas, mais écrasé par la douleur comme il l'était ses mots semblaient creux, une simple banalité utilisée pour rompre un silence trop pesant.

Quatre étages ? Son regard s'égara sur les fenêtres obscures qui émaillaient la façade décrépie. Quatre étages... Il se rendit compte de la hauteur à parcourir. Le monde vacilla un court instant ; il s'accrocha par réflexe à l'épaule de Kisui, son point de repère temporaire. Pas de vanne, non. Tout ce qui sortirait de sa bouche en ce court instant de faiblesse ne pourrait être que pitoyable. Il se contenta de secouer la tête de droite à gauche et d'expirer profondément avant de se remettre d'aplomb et, vacillant à peine, de rentrer dans le bâtiment. Le haut-le-coeur qui lui vint immédiatement en passant à coté de cette pissoitière du pauvre ne l'aida pas à rassembler ses forces. Avec l'aide de Kisui il grimpa difficilement une marche. Deux marches. Trois marches. Refusa de songer à tout ce qui lui restait à gravir avant d'arriver en relative sécurité. Quatre marches...

Lorsque Tête de chou le saisit, il résista une seconde, raide. Cela faisait des années qu'on ne l'avait pas attrapé comme ça de façon innocente. Il résista à peine à son réflexe de se débattre pour échapper à l'étreinte, juste assez longtemps pour que la voix de Speedo Homo lui explique la situation. De l'aide. Oh. Il se laissa aller. En temps normal, Bastet lui aurait juste ri au nez et serait descendu de là mais il était encore assez malin pour savoir que la meilleure chose à faire dans cette situation-ci était de le laisser faire. Sinon, il y serait encore demain...

Alors le chat, loin de se débattre, passa les deux bras autour du coup de son prince d'un soir pour l'aider à mieux le porter. Porter quelqu'un de vivant et volontaire était bien plus simple que tirer un poids mort. L'enlaçant donc, la tête à hauteur de l'épais col de vampire, Bastet lui souffla dans un gloussement qui exprimait lassitude extrême, ironie et un rien de soulagement :"Allez, emmène moi au septième ciel grand fou !"
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