Ecoutes-moi ! [PV Athenais]

Humaine - Membre FALH	Juna Kavanez	Age : 30 Multi-Compte : Eileen L. Allannah, Sarika, Kioko, Camille, Red, Sarah, Isako et Hisae

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			Sam 15 Déc - 12:32

Maintenant que la situation était réglée avec Ceeliard, qu'il était installé et qu'il s'amusait à découvrir son nouvel environnement et ses nouvelles libertés, Juna allait pouvoir s'occuper de choses...plutôt importantes. Le FALH continuait tranquillement sur sa lancée et elle allait bientôt pouvoir ouvrir l'orphelinat. Une très bonne nouvelle ! Enfin une depuis l'effusion de mauvaises...Athenais avait beau être de retour, elle ne semblait pas l'être entièrement. Parfois, Juna avait l'impression que son esprit y était toujours. Et clairement, la louve l'accusait de l'avoir trahie en amenant un mâle dans le manoir...

Bordel, que c'était compliqué de gérer une telle faction en même qu'une relation sentimentale ! Elle n'arrivait pas encore à s'avouer qu'elle l'aimait passionnément, mais au fond, elle le savait. La preuve, elle s'était jetée sur son kidnappeur pour la protéger et c'était pris une balle. Les actions parlent toujours plus que les mots...
Alors, il était temps d'agir.

Après avoir attendu que la douleur de son bras s'apaise un minimum, elle s'habilla et alla toquer à la porte de la chambre d'Athenais où elle était toujours enfermée. C'était le petit matin, elle n'avait pas beaucoup dormi, guettant le moindre bruit d'une louve tentant de fuir...Même Ed était prévenu.

- Athenais ? Je voudrais te parler. Laisses-moi entrer. Est-ce que je dois défoncer cette porte pour pouvoir te voir ?

Le ton était à l'humour, elle tentait de détendre l'atmosphère pour que la demoiselle vienne enfin lui ouvrir. Mais bon, tant pis, elle parlerait à travers la porte s'il le fait. Elle s'assit par terre, la main sur la porte...Comme si elle pouvait la sentir ainsi.

- Je ne veux pas que tu te compares à Ceeliard, nous n'avons pas du tout la même relation lui et moi, que j'ai avec toi...Il est comme un enfant. Il ne connait rien à la vie. Je suis un peu comme...une mère pour lui. Rien de plus. Alors j'en suis sure, il ne te fera aucun mal. Sauf si sa maladresse le rattrape, mais ce ne sera pas volontaire.

Le cas Ceeliard était réglé...Du moins, sans réponse de sa belle, elle ne pouvait faire mieux. Elle lui avait un peu parlé de l'hybride...mais elle avait une autre idée.

- Tu sais, il a vécu aussi d'horribles choses. Touche son visage, au moins une fois, et tu comprendras. Tu sauras qu'il est le fruit de la violence de l'homme. Et avec son caractère...Tu aurais voulu que je le laisse là-bas ? Athe, il fait peur aux enfants !

Pitié, faites que Ceeliard n'entende jamais cette conversation ! Elle ne voulait pas qu'il se vexe, ce n'était pas le but.
Mais maintenant, elle allait passer à beaucoup plus important pour elle.

- Mais je ne suis pas venue pour te parler de lui, mais de toi. De nous. Je tiens à toi, je ne veux pas que tu crois que je peux me débarrasser de toi pour des prétextes idiots. Jamais je ne le ferais. Je n'ai peut-être pas su voir que cet homme t'en voulais, te voulais, mais je suis venue te chercher. Je te l'ai dis que je te protégerais...J'ai ma part de culpabilités et d'erreurs dans cette histoire, mais je ne t'ai pas abandonné. Jamais je ne t'abandonnerais !

Son front se posa sur la porte alors que des larmes commençaient à couler sur ses joues. Elle avait peur de la perdre et ne se rendait pas compte que son cœur parlait tout seul. Elle déversait les mots sans s'en rendre compte.

- Athenais, tu n'es pas un déchet...Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. Je te l'ai dis et je te le redis, tu comptes beaucoup pour moi, je ne veux pas continuer sans toi. Tu es ma moité, celle avec qui je veux faire ma vie. Celle pour qui, je serais capable de tout sacrifier. Je ne peux plus vivre sans toi Athe, alors s'il te plait, ouvres-moi...Je veux juste pouvoir...te serrer contre moi. Rien que ça...Athe...je t'aime...

Et voila, ils étaient sortis, depuis le temps ! Elle l'avait dit et c'était venu naturellement. Elle se tut alors, seul le son de ses larmes se faisaient entendre, bien que discret. Elle avait l'impression que son cœur se broyait alors même qu'il devrait être soulagé de l'avoir enfin dit...Mais non, elle ne pouvait l'être tant que la louve serait si loin d'elle et le rejetterait ainsi.

Hybride F - Adoptable	Athenais	Age : 42 Localisation : Centre FALH Emploi/loisirs : S'occuper de Juna et des Orphelins Multi-Compte : Hope Knight, Blake Wright

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			Dim 16 Déc - 0:11

Durant plusieurs heures tu avais pleuré, la souffrance était trop forte. Pas celle de tes blessures apparentes sur ton corps, mais celle de ton coeur te faisait particulièrement mal. Tu revivais cet instant où prise dans ta folie, tu avais mordu la personne qui t'était le plus chère. Sur le coup, tu avais fait ça pour te protéger, parce que tu étais terrifiée, des craintes infondée mais bien présentes et incontrôlables. IL t'avait vraiment brisé. Tu n'étais plus celle que tu pensais être, tu avais changé. Toi qui as toujours été douce, calme, compatissante et surtout forte, tu n'avais plus rien. Tu ne le supportais plus.

La nuit venue, obstinément, tu avais laissé ta porte fermée à clé. En vérité, tu n'avais pas bougé depuis ta crise d'angoisse. Tu étais restée au milieu de ta chambre, à genoux sur le sol recouvert d'une moquette. Tu tenais toujours le manche de ta canne brisée tout comme tu l'étais toi-même, dans ta main ensanglantée. Pourquoi ensanglantée ? A force de frotter ton pouce à l'endroit où le bois avait céder. De la nervosité ? De la peur ? Des doutes ? Une déchirure profonde ? Un désespoir ? Un peu de tout cela à la fois et peut-être plus. Ton esprit n'était qu'une immense plage où la mer déferlait ses vagues de colère et de tumulte. Il ne te laissait pas en paix ...

De l'autre côté du mur, tu pouvais la sentir si proche de toi et en même temps si lointaine. Tu voulais terriblement la serrer contre toi, ressentir sa chaleur. Sa présence te manquait cruellement. Mais c'est toi qui avait choisi de partir. Tu avais fuis après tous ces mots si durs qui raisonnaient à présent dans ta tête, en boucle, comme un disque rayé. Ces derniers l'avaient blessé bien plus que tes crocs eux-même. Tu en avais conscience à présent. Mais comment te racheter ? Comment lui dire que tu regrettais profondément ? Ne cesserais-tu pas de la blesser inutilement ? Est-ce que c'est ça l'Amour ? La douleur, le bonheur, la peur, le bien-être, la jalousie, la confiance, la colère, la douceur, le rejet, l'envie, la perte, les retrouvailles ...

Les larmes avaient séché sur tes joues au matin et peu de lumière filtrait au travers des volets clos. Mais quelle importance pour toi, n'est-ce pas ? Tu avais perçu du mouvement dans la pièce à côté, puis la porte que l'on ouvre et referme. Tu n'avais pas dormi, pas même somnolé. Tu étais bien consciente et tu avais plus d'une fois sombré dans des souvenirs éparses. Ton esprit était ainsi depuis ton retour, parfois ici, parfois là-bas, parfois en sécurité, parfois terrifié. Tu ne savais pas comment guérir, comment te relever. Mais Elle, elle revenait toujours dans tes pensées, sa voix si chaude et rassurante ... Son visage si beau et doux sous tes doigts, tu pouvais presque sentir la sensation de sa peau. Tes mains avaient tout enregistré depuis bien longtemps. Des coups sur la porte de ta chambre ...

- Athenais ? Je voudrais te parler. Laisses-moi entrer. Est-ce que je dois défoncer cette porte pour pouvoir te voir ?

Pas de réponse, pas de réaction non plus. Ton visage reste orienté à l'opposé, vers la fenêtre et l'armoire, mais ton pouce se remet en action, frottant de nouveau le bois pointu, la plaie se rouvre et quelques goûte de sang perle. Rien de très douloureux comparé au reste, mais de nouveau tu ressens un certain malaise, une inquiétude. Pourtant la voix de Juna est restée la même. Pas de ton de reproche ou de colère. Tu perçus à travers ta porte des froissement de vêtements, à peine perceptible, le son de sa voix était descendue plus bas. C'était-elle baissée ? Assise ? Tu ne savais pas, mais tu étais à l'écoute ...

- Je ne veux pas que tu te compares à Ceeliard, nous n'avons pas du tout la même relation lui et moi, que j'ai avec toi...Il est comme un enfant. Il ne connait rien à la vie. Je suis un peu comme...une mère pour lui. Rien de plus. Alors j'en suis sure, il ne te fera aucun mal. Sauf si sa maladresse le rattrape, mais ce ne sera pas volontaire.

Instinctivement lorsqu'elle c'était mise à parler de cet "intru" tu avais émis un grognement sourd. Tu ne voulais pas en entendre parler et pourtant ... Juna semblait insister. Pourquoi ? sûrement pour tenter de faire appel à ta bienveillance naturelle qui sommeillait quelque part. Mais était-ce vraiment le bon moment ?

- Tu sais, il a vécu aussi d'horribles choses. Touche son visage, au moins une fois, et tu comprendras. Tu sauras qu'il est le fruit de la violence de l'homme. Et avec son caractère...Tu aurais voulu que je le laisse là-bas ? Athe, il fait peur aux enfants !

Peut-être, mais tu ne savais rien de lui et tu savais pertinemment que quelqu'un qui avait souffert pouvait devenir violent, toi par exemple ? Cela te renvoya quelques heures auparavant, la veille, lorsque tu avais été jusqu'à attaquer ton humaine. Tu ne préféras pas répondre, tu n'avais pas bougé d'un centimètre, tu avais simplement froncé les sourcils. Ce n'était vraiment pas le bon moment ... vraiment. Tu n'avais pas besoins de cela tout de suite.

- Mais je ne suis pas venue pour te parler de lui, mais de toi. De nous. Je tiens à toi, je ne veux pas que tu crois que je peux me débarrasser de toi pour des prétextes idiots. Jamais je ne le ferais. Je n'ai peut-être pas su voir que cet homme t'en voulais, te voulais, mais je suis venue te chercher. Je te l'ai dis que je te protégerais...J'ai ma part de culpabilités et d'erreurs dans cette histoire, mais je ne t'ai pas abandonné. Jamais je ne t'abandonnerais !

Voilà ce que tu avais vraiment besoin d'entendre. Jamais ? Vraiment ? Même en connaissant l’existence de cet être démoniaque qui s'accrochait à la vie en toi ? Tu n'en étais pas sûre, tu avais peur de sa réaction. Et puis ... t'embrasserait-elle de nouveau en sachant cela ? Te toucherait-elle de nouveau alors qu'IL t'avait souillé ... Les larmes se remirent à couler tandis que ton visage se tournait instinctivement vers la porte de ta chambre, comme un besoin incontrôlable de vouloir être proche de ton Alpha. Non pas seulement ton Alpha ... Une amie ? Non ... C'était ... bien plus que cela. Ton coeur se serrait comme si tu peinais à pouvoir respirer.

- Athenais, tu n'es pas un déchet...Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. Je te l'ai dis et je te le redis, tu comptes beaucoup pour moi, je ne veux pas continuer sans toi. Tu es ma moité, celle avec qui je veux faire ma vie. Tes oreilles se dressèrent, suivit de près par ton visage qui se releva. Tout froncement de sourcils avait disparu. Celle pour qui, je serais capable de tout sacrifier. Je ne peux plus vivre sans toi Athe, alors s'il te plait, ouvres-moi... Ton coeur s'était mis à battre plus fort tout à coup, au point que tu pensais qu'il allait sortir de ta poitrine. Je veux juste pouvoir...te serrer contre moi. Rien que ça... Sans même t'en rendre compte, ton coeur commanda à ton corps, tu t'étais mise debout, t'aidant de la présence du lit tout près. Athe...je t'aime...

Ton coeur manqua un battement. Cette déclaration tu l'attendais depuis un moment déjà. Pourtant, tu savais que Juna tenait déjà à toi. Tous les signes le montraient. Mais tu ne connaissais même pas le sentiment d'Amour quelques mois auparavant. Tu avais ... simplement besoin de l'entendre. Cette fois-ci, ce n'était plus un simple rêve ou une illusion, mais bien la réalité. N'est-ce pas ? La réalité, vraiment ? Tu avais besoin d'en être sûre. Que ce n'était pas encore le fruit de ton esprit tortionnaire. Tu avais fais les quelques pas qui te séparaient de la porte, encore une fois inconsciemment, comme si tu étais une simple marionnette guidée par ses sentiments. En posant la main sur la poignée, ton coeur s’accéléra, tu percevais les pleurs discrets de ta belle humaine. Voudrait-elle toujours de toi, une fois la révélation faite ? tu devais en être sûre avant de lui dire ces mots qui te brûlaient les lèvres depuis si longtemps ...

Tu déverrouillas ta porte et l'ouvrit doucement, tu cherchas alors de ta main droite à la toucher, à la repérer pour enfin pouvoir la prendre dans tes bras. En réalité, en posant ta main sur sa chevelure, tu t'accroupies pour te mettre à sa hauteur et plongeas soudainement ton visage ruisselant dans son cou, son odeur épicée si chérie qui t'envahissait. Tu enroulas tes bras autour de ses épaules. Tu ne pus pas prononcer un mot sur le coup, tu voulais simplement la sentir contre toi, t'assurer qu'elle était bien réelle. Ta main gauche vînt caresser sa joue, puis du bout des doigts, tu reconnus sans peine ses traits fin, le contour de ses yeux, ses lèvres ... Tu lui soufflas alors à l'oreille quelques mots sur un ton que tu maîtrisais avec peine.

- Je ... Je suis enceinte, Juna ...

Tu marquas une pause, retenant un sanglot. Veux-tu toujours de moi ? Un nouveau silence, tu resserras ton étreinte tout en faisant attention à son bras en écharpe. Puis les mots sortirent d'eux-même, ton coeur loupant une nouvelle fois un battement ...

- Je t'aime ... Je t'aime ... Plus que tout. Je suis désolée de tout ce que je t'ai fais. Je ne veux pas te quitter ... Jamais. Ma lumière ... Je ferai ce qu'il faut pour que plus jamais personne ne puisse m'arracher à toi. Je n'en veux pas, de ... cet être. Aides-moi, mais aimes-moi encore et encore. Reprends ce qui t'appartiens de droit. Je suis à toi ... uniquement à toi.

Tu dégageas ton visage, puis, lentement, tu cherchas ses lèvres avant de les effleurer avec les tiennes. Ça aussi, tu en avais besoin. Pour te rassurer, pour confirmer cet Amour qui te submergeait, pour le celer à jamais. Tes lèvres n'avaient pas été touchées par LUI, tu lui avais refusé ça, le mordant chaque fois qu'IL tentait. Un baiser vaut mille mots, traduit parfois tous les sentiments que l'on peut ressentir. C'est quelque chose qui peut-être si doux et douloureux à la fois ... Tu revivrais peu à peu et ça commencerait par ce baiser que tu venais de donner à ta bien aimée.

Multi-Compte : Eileen L. Allannah, Sarika, Kioko, Camille, Red, Sarah, Isako et Hisae

Localisation : Centre FALH

Emploi/loisirs : S'occuper de Juna et des Orphelins

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- Allons, Athe...

Juna t'avait serré contre elle lorsque tu t'étais blottie dans ses bras. Tu pleurais toujours dans son cou, mais tu sentais sa main dans ton dos, son odeur réconfortante et sa voix chaude. Mais tu ne pouvais pas éviter de lui faire cette révélation. Pour toi c'était important qu'elle sache les inquiétudes qui te rongeaient. Tu voulais qu'elle t'accepte avec le plus lourd de tes secrets à porter. Tu lui avais ensuite révélé que tu ne voulais pas de cet être, tu voulais que ton ancien maître disparaisse entièrement. Sa mort ... n'avait pas suffit à t'apaiser.

Tu avais effleuré les lèvres de ta bien-aimée, tu en avais besoin. C'était comme un baiser timide, presque comme un premier baiser. Mais par la suite, Juna devint plus audacieuse, tu le sentais dans ce nouveau baiser, elle en avait réellement besoin et tu ne lui refusas pas, car après tout, tu étais dans le même cas. CE baiser, n'avait rien à voir avec les précédents, à présent, il était porté par tous les sentiments de ta belle humaine et ton coeur s'était mis à battre plus fort, un frisson avait également parcouru ton échine.

- Bien sur que je vais t'aider ! Je vais faire en sorte que tu sois...débarrasser de ce truc. Et nous n'en parlerons plus. Après, nous allons reprendre notre vie, notre histoire, là où on l'a laissé. Juste toi et moi, d'accord ? Plus personne ne t'enlèvera à moi. Je vais t'aimer jusqu'au bout et éternellement. Je te le promets !

Tu ne pus réprimer un rougissement, entendre ces mots étaient à la fois gênant et te remplissait de joie. Ainsi, peu importe ce qui c'était passé, ta belle humaine voulait toujours de toi. Bien sûr, tu ne pourrai pas lui donner tout de suite tout de toi comme auparavant, il te faudrait un peu de temps pour te remettre de ce traumatisme du viol répétitif. Pourtant, tu avais une totale confiance en elle, mais en vérité, la violence dont IL avait fait preuve, avais provoqué des blessures internes.

- Je ... ne veux plus jamais risquer d'avoir des petits. Je ne sais pas si il existe un moyen ... mais j'aimerai devenir stérile pour toujours. Que plus jamais on ne puisse m'imposer ça. Je ne veux plus de chaleurs ...

De nouveau, tu sentis des caresses tendres sur ta joue puis de nouveau ses lèvres sur les tiennes. Ça te faisait du bien, ainsi, tu te savais aimé et ces étreintes chassaient tes mauvaises pensées. Tu rendis à Juna chacun de ses baisers et elle respectait le fait que tu avais besoin de temps, ne te poussant aucunement à aller plus loin. Tu avais ensuite de nouveau niché ton visage dans son cou, mordillant au passage son oreille humaine en guise de marque d'affection et aussi un peu ... d’appartenance. Ton Alpha hein ?

- On va effacer chacune de ses traces, d'accord ? Tout, absolument tout. Il ne restera rien de lui. Je veux que tu sois heureuse et même si ça prendra du temps, je serais toujours là pour toi. On s'occupera aussi de chacune des cicatrices, il y a moyen de les disparaître et...il y en a une...Je ne pourrais la supporter.

Tu relevas la tête, caressant de nouveau le visage de ton Amour. Tu le sentais, tu l'imaginais, ses expressions avait changé, quelque chose n'allait pas. Etait-ce en rapport avec sa réaction dans la salle de bain deux jours plus tôt, lorsqu'elle t'avait soigné ? Sûrement, mais ... pourquoi ?

- Qu'est-ce que c'est ? C'est ce "rien" de l'autre fois ?

Tu marquas une pause dans l'espoir que Juna te révèle la vérité sur cette marque au niveau de ta cuisse intérieur. Mais elle semblait hésité, tu pouvais le ressentir. Tu pris son visage entre tes deux mains, posant ton front sur le sien, tu lui murmuras avec une grande détermination.

- Dis-le moi. Dis moi ce qu'IL m'a fait. Ne me le cache pas, ça ne m'aidera pas à aller mieux, ni à tourner la page et ... je ne veux pas que tu changes de comportement chaque fois que tu verras cette marque qui semble t'affliger. Je veux que tu m'aimes entièrement et surtout sans barrière. Tu es une humaine, mais tu es mon Alpha. Je te suis entièrement dévouée et non pas comme une esclave vis à vis de sa maîtresse.

Tu serras de nouveau Juna dans tes bras, la serrant fort tout en veillant à ne pas coincer son bras droit. Puis tu lui murmuras de nouveau à l'oreille de te révéler ce qu'elle savait, que peu importe ce que ce serait, tu la laisserais l'effacer. Peu importe le moyen, même si tu devrais souffrir de te faire ôter un morceau de ta peau. Si il n'y avait que ça pour tout arranger, tu serais capable de le supporter. Pour ta belle humaine, tu ferai absolument tout ...

Plus tard, il t'avait fallu du temps pour digérer l'information. Tu avais frôler de nouveau une crise d'angoisse, ayant du mal à respirer, tu avais haleté. Mais la présence de Juna t'avait aidé, tu n'avais pas de nouveau sombré. Cela faisait bien plus d'une demi-heure que vous étiez ainsi assise par terre toutes les deux, en plein milieu du couloir et des probables regards inquisiteurs.

- Peut-on descendre à la cuisine ? J'ai faim mais ... j'ai peur de m'y rendre seule. Et ... juste pour aujourd'hui ... est-ce que je peux rester avec toi. Je ne te dérangerai pas dans ton travail, c'est promis. Mais je ne veux pas me sentir seule de nouveau. Je te promet que j'irai mieux, je ferait ce qu'il faut pour ça. Et ... je ferai un effort pour ... le nouveau venu. Même si pour l'instant ... je ne préfère pas le croiser.

Multi-Compte : Eileen L. Allannah, Sarika, Kioko, Camille, Red, Sarah, Isako et Hisae

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Emploi/loisirs : S'occuper de Juna et des Orphelins

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- Oui, il y a une solution. On attendra que tu ailles mieux déjà, sur tous les plans et on y réfléchira sérieusement, d'accord ? Mais si c'est vraiment ce que tu veux, je ne t'en empêcherais pas. Tu seras débarrassée de tout ça puisque c'est tout à fait possible...

Juna avait dit cela après un grand silence où elle continuait de caresser ton dos, mais tu avais eu peur face à ce "vide". Ta demande était-elle inconsidérée ? En vivant auprès de ta belle humaine, tu en étais venue à oublier un gros détail, un détail important et auquel tu ne pouvais échapper. Juna, officiellement était ta maîtresse. Si elle le voulait, elle pouvait refuser ta requête ... A force de voir tes sentiments pour elle changer, tu t'étais cru en toute égalité. C'était peut-être vrai dans votre vie quotidienne et à deux, mais c'était loin d'être le cas au niveau juridique. Tu n'étais libre qu'en apparence et tu venais de t'en souvenir ... Juna semblait tout de même l'accepter. En reparler ? Vraiment ? Tu étais pourtant bien sûre de toi.

- Je...oui...c'est ça... C'était donc bien ce que tu avais supposé dès le départ au sujet de cette marque mal placée. Tu laissas Juna poursuivre même si tu sentis une larme couler sur sa joue sur laquelle ta main était restée. C'est...une cicatrice...Celle....la...sur ta cuisse. Il a...il a...gravé son prénom et son nom...Je ne supporterais pas de le voir à chaque fois...Pardon...

Ton visage s'assombrit, bien qu'à cet instant, seule Juna pourrait le remarquer. IL avait donc laissé une marque particulière. Te mettre enceinte ne lui avait pas suffit apparemment. IL voulait être sûr que tu lui appartenais. Ce qui n'était évidemment pas le cas. Jamais tu ne l'aurais considéré comme ton maître ... plus depuis ta douce humaine. Tu avais senti à cette révélation ton coeur s'affoler, il te faisait mal, tu ne pouvais pas le contrôler et ta respiration était devenue rapide aussi. Une crise d'angoisse, rien d'autre. Il te fallu du temps pour t'en remettre et éviter le pire. Si tu n'avais pas senti l'étreinte de ta compagne à ce moment-là, tu serais retournée "là-bas".

Tu avais ensuite émis le désir de bouger, de manger aussi. De te changer les idées en somme. D'oublier cette petite dispute que vous aviez eu et qui avait déchiré ton coeur. De tenter de reprendre une vie à peu près normal. Juna attrapas ta main pour t'aider à te relever alors qu'elle même avait un bras blessé. Tu le lui fis remarqué, qu'elle ne devrait pas faire autant d'effort. Et tu te souvenais en plus d'avoir blessé la veille son bras valide. Elle devait avoir mal, même si elle ne disait rien. Ta moitié ne lâcha pas pour autant ta main avant d'être parvenues dans la cuisine du première étage.

- Bien sur que tu peux rester avec moi, ça m'ira même mieux ainsi. De t'avoir dans la même pièce, de pouvoir te voir dès que j'aurais l'impression que...tu n'es plus là.

De nouveau ton visage s'assombrit et cela ne passerait pas inaperçu pour Juna. Tu étais en train de prendre conscience que tu n'étais pas la seule à souffrir lorsque ton esprit divaguait pour revenir dans les pires moments que tu avais vécu dernièrement.

- Je ... je suis désolée ... Je ... vais faire de mon mieux ...

Tu perçus ensuite des sons familiers comme l'ouverture du réfrigérateur par exemple. Tu entendis ta belle humaine fouiller à l'intérieur.

- Je crois que certains sont trop attentionnés ici...Si tu voyais tous les plats préparés qui stockent dans ce frigo ! Il y a de tout, même des plats français. Dis-moi, tu veux goûter un bœuf bourguignon et finir par une pâtisserie bien de chez moi ?

Cette proposition éveilla ta curiosité et ton attention, tes oreilles velues s'orientant vers l'avant par intérêt. C'était bien la première fois que Juna mentionnait ses origines et d'autant plus ce qui avait pu marqué son enfance. Un faible sourire naquit au coin de ta bouche, ça faisait si longtemps que tu n'avais pas souri, même ne serait-ce qu'un peu.

- Oui, j'adorerai. J'aimerai bien que tu m'en parles, de là d'où tu viens, de comment tu étais lorsque tu étais enfant. Ton esprit divaguait et tu t'imaginais déjà une mini Juna jouant avec d'autres enfants. Mais à quel jeu ? Et sa langue ? Quelle était-elle ? Comment dit-on ... "je t'aime" dans ta langue ?

Tes joues se couvrirent d'un léger gémissement et à la réponse de ta moitié, tu tentas un instant de répéter après elle ces quelques mots. Puis alors qu'elle faisait réchauffer le plat, tu commenças à mettre la table, retrouvant tes repères et dans un sens, de t'occuper ainsi, t'empêchait de penser à d'autres choses plus sombres.

- Dis-moi, j'aimerais que tu me fasses une promesse...Ne tente rien pour ta cicatrice, d'accord ? On trouvera une solution. Il faut attendre que ça guérisse mais il y a moyen de l'effacer. Notamment par un tatouage. C'est une possibilité et tu aurais quelque chose de joli...même si tu le vois pas toi.

Sur le coup, tu avais été surprise. Comment avait-elle deviné ce à quoi tu avais pensé un peu plus tôt pou te débarrasser de cette cicatrice qui mettrait une barrière entre vous ? Mais très vite ton visage s'assombrit de nouveau. Effectivement, un barrière ... pour le moment tu ne pouvais pas accepter ... certains ... attouchements. Mais lorsque tu iras mieux, lorsque tu désireras de nouveau les mains de ta belle humaine sur toi, que se passera t-il ? Jamais vous ne pourrez revivre vos désirs de la même manière tant que cette cicatrice serait là. Un moyen de l'effacer hein ? Un tatouage ? Joli ?

- C'est quoi ... un tatouage ? Même si je ne le vois pas ... tu le verras toi et ... Tu hésitas avant de rajouter ... Je ne veux pas que tu te détournes de moi à cause de LUI.

Tu avais exprimé tout haut l'une de tes craintes. Tu avais eu besoin de le lui avouer même si tu te disais que tu n'aurais pas dû. Un peu comme un sujet tabou qu'on ne peut s'empêcher de mettre sur le tapis pour se rassurer sur un certain point. Heureusement, Juna finit par changer de sujet par la suite et c'était pour le mieux, même si cela concernait "l’intrus" de la veille.

- Pour Ceeliard, ne t'en fais pas, prends ton temps. Remets-toi d'abord, c'est le plus important, il pourra attendre.

Tu hochas simplement la tête. Puis une fois la table mise, tu t'installas sur une chaise tandis que l'odeur du plat chaud parvenait à tes narines. Une odeur étrange ... Tu ne connaissais pas l'odeur du vin, même cuisiné, c'était bizarre, nouveau et assez déroutant. Tu savais que tu n'étais pas spécialement difficile au niveau de la cuisine et Juna savait pertinemment que même si tu mangeais de tout, tu apprécias bien d'avantage la viande à tout le reste. on ne peut renier ce que l'on est, n'est-ce pas ? Tu goûtas une première bouchée qui te fit légèrement grimacer. Pas parce que c'était mauvais, au contraire, mais juste parce que sur le coup, la sauce avait un goût que tu ne connaissais pas. Il te fallait du temps pour t'adapter à ce dernier. Mais très vite, ton assiette se vida, tu avais tellement faim et même si tu savais que ton estomac risquait de rechigner devant tant de nourriture après la disette que tu lui avais imposé, tu en redemandas une deuxième part. A la fin du repas, tu étais rassasiée, mais tu recherchas de nouveau le contact de ta moitié. Tu te levas donc et repéras à l'aide de ton odorat et de tes mains où se trouvait assise Juna. Tu t'installas alors sur ses genoux, enroulant de nouveau tes bras autour de ses épaules et nichant ton visage dans son cou.

- Tu vas travailler dans ton bureau aujourd'hui ?

Multi-Compte : Eileen L. Allannah, Sarika, Kioko, Camille, Red, Sarah, Isako et Hisae

Localisation : Centre FALH

Emploi/loisirs : S'occuper de Juna et des Orphelins

Multi-Compte : Hope Knight, Blake Wright

- Ne t'excuse pas. On doit toutes les deux réussir à tourner la page, à...oublier certaines choses pour reprendre là où on en était. Ce ne sera pas facile ni rapide, évidemment, mais on va y arriver !

L'utilisation du "on" était pour toi très importants, un détail infime qui réchauffait ton coeur dans ses moments sombres. Tu avais encore du mal à réaliser vraiment que vous vous étiez déclaré votre amour réciproque et encore plus à vous imaginer comme un couple. Il y avait aussi une raison simple à cela, même si pour Juna cela n'avait pas d'importance que tu sois une hybride, au yeux de Togi, vous n'étiez rien de plus qu'une maîtresse et son esclave. Et lorsque vous sortiriez à l'extérieur du Centre, vous devrez y faire attention. Ne jamais dévoiler vos sentiments aux yeux du monde. Cela devrait rester votre secret. Là où certains peuvent le crier sur tous les toits, d'autres doivent se montrer plus discret pour pouvoir vivre leur amour mutuel en toute sécurité.

Par la suite, alors que tu avais fini de mettre la table et que le plat continuait d'être réchauffé par le micro-onde, tu sentis ta belle humaine se rapprocher de toi pour te dire un "jet'aime" dans sa langue natale. Cela eu l'effet de te faire frissonner légèrement avant que tu n'essaies toi-même de le prononcer. Apparemment cette langue ne semblait pas des plus aisée à maîtriser. On était bien loin du japonais et l'anglais était sûrement plus simple. Mais que ton être aimé t'apprenne un peu de son pays d'origine te rendait heureuse, tu partageais ainsi un moment unique avec elle, un moment qui ne pourra jamais être entaché.

- Je t'apprendrais d'autres mots si tu veux. Je suis française de base, donc je parle français. J'ai appris le japonais en arrivant ici, enfin, quand le FALH m'a récupéré. Je ne savais que quelques mots, à peine de quoi faire une conversation. Je connais un peu d'anglais aussi, c'est très pratique avec Hope quand nous voulons parler discrètement.

- Ce ne doit pas être facile de devoir apprendre une autre langue en arrivant ailleurs ...

Pour ta part tu ne connaissais que le japonais ... et le braille bien sûr, une langue universelle au final, tout comme le langage des signes. Tu ne compris pas vraiment de quoi parlait exactement Juna lorsqu'elle mentionna Hope et la langue qu'elles utilisaient, sûrement une façon de communiquer pour que les autres ne puissent comprendre. Tu ne posas pas de question à ce sujet. Ta belle humaine t'avait parlé de leur amitié respective, de ce qu'elles avaient vécu. Dans un sens, tu étais rassurée que Juna puisse avoir quelqu'un de confiance auprès d'elle lorsqu'elle partait en mission pour le FALH. Plus que ta propre vie, tu voulais protéger celle de ta bien aimée. Rien d'autre ne comptait plus, voilà pourquoi, tu le savais ... jamais tu ne pourrais la trahir, pas même sous la torture ...

- Un tatouage, c'est un dessin au final. Ou des mots. On utilise une encre spéciale qui permet au dessin de rester dans la peau pour la vie. Tu ne peux pas le voir mais j'en ai un.

Ton Alpha avait répondu à la question que tu te posais et tu te représentais un peu mieux ce qu'était un tatouage, une sorte de marque en somme. Tu ignorais cependant qu'elle en possédait un, encore un frein dû à ta cécité. Mais Juna prit ta main pour la guider tout le long pour que tu puisses te le représenter. Ce simple geste, cette simple caresse sur sa peau si douce et chaude provoqua une accélération des battements de ton coeur. Au delà de tes propres angoisses d'être toucher à certains endroits, tu n'étais pas insensible au corps de ta belle humaine. Sa main guida la tienne de l'une de ses hanches jusqu'à la suivante. Un tatouage au final assez étendu sans que tu ne l'ai jamais su.

- Tu ne peux pas le sentir, mais là, il y a une rose et en descendant, voila tout le long c'est la tige avec des épines évidemment. Mais si tu veux un tatouage, je pourrais aussi m'en faire un. Comme un tatouage couple, quelque chose qui nous unira pour la vie...Après tout, je t'ai dans le cœur, dans la tête, je peux t'avoir dans la peau aussi...

Ton coeur manqua un battement et tu ressentis quelque chose de fort au creux de ton ventre. Tes joues se colorèrent également légèrement et ça aussi tu le sentis. Un murmure en toute intimité, une magnifique déclaration à laquelle tu ne t'attendais pas.

- Oui ... j'aimerai bien. Je veux être liée à toi ... pour toujours. Que tu l'effaces à jamais. Pour moi aussi, il n'y a que toi ...

Un bref instant, tu avais repensé à Cheyenne dont tu avais rejeté les sentiments car tu n'avais pas pu renier les tiens, ni la faire espérer cruellement. Ton amour pour Juna était à présent bien trop fort. Tu voulais rester auprès d'elle tout le temps, les minutes où tu te trouvais loin d'elle te semblaient des heures. Tu ne savais pas encore comment l'exprimer, tout cet amour. Tu apprenais encore, c'était la première fois pour toi. Mais tu avais une certitude, personne ne pourrait jamais la remplacer dans ton coeur. A la fin du repas, tu avais ainsi ressenti le besoin de t'approcher de ton Alpha, de sentir sa chaleur, de la toucher. Tu t'étais ainsi installée sur ses genoux, sans aucune gène. tu n'en avais jamais eu avec cette dernière. Tu avais même été la première à te montrer entreprenante avec elle et ça tu ne l'avais pas oublié, même si pour le moment, tu recherchais avant tout une grande affection plutôt qu'un désir charnel.

- Oui, j'ai un peu de retard à rattraper. Mais je crois que j'ai d'abord des réponses à te donner. Est-ce que tu connais un peu la France ? C'est un pays assez loin d'ici et bien plus grand, j'ai grandi dans une région qu'on peut considérer de paumée mais c'est surement là bas que j'ai gagné mon fort caractère. Les bretons ont un fort tempérament. Donc la Bretagne, c'est au bord de l'océan et il fait toujours doux, on ne connait pas beaucoup la neige là-bas. Je n'étais pas une enfant...agréable. J'étais une vraie peste, je le sais. Mais je tentais de plaire à mon père. Il avait voulu un garçon, j'étais encore une fille alors il ne s'est jamais intéressé à moi. Je me suis dis, à l'époque, que de devenir un garçon serait la solution...J'étais affreuse avec les autres filles de l'époque. Vulgaire, macho, violente...Ma mère ne savait pas quoi faire et de toute façon, rapidement, elle ne put rien faire. Je passais mon temps à fuguer et un jour quand je suis rentrée, elle était morte. C'est à ce moment là que je suis partie pour de bon et que le reste s'est enchaîné.

Tu avais écouté Juna sans l’interrompre une seule fois. Tu te rendais compte que tu aimais qu'elle te parle de son pays, de son enfance quelle qu'elle fût, de ses souvenirs bons ou mauvais. Tu voulais tout savoir sur elle. La main de cette dernière s'était posée sur ton genoux et à la fin de son récit, elle caressait cette zone sans pour autant remonter plus haut, respectant tes angoisses. Mais à ce simple geste, tu compris qu'elle avait besoin d'être rassurée. Tu le savais, tu la connaissais maintenant, ses doutes, ses craintes au sujet de la noirceur en elle. Tu posas l'une de tes mains sur sa joue, te penchant pour lui murmurer à l'oreille quelques mots.

- J'ai déjà vu ton côté sombre, je le connais, mais je n'en ai pas peur. Si tu en ressens le besoin, tu pourras toujours me parler de tes démons. Je t'aime pour la personne que tu es devenue, je t'aime avec toute cette violence que tu caches. Je te l'ai dit auparavant. Si il le faut je l'arrêterai pour que tu ne commettes pas l'irréparable. Tu m'as sauvé, mais tu n'es pas devenu comme LUI, tu ne le seras jamais.

Tu marquas une pause, repensant un instant à ce moment où tout s'était accéléré et où tu avais chercher à empêcher ta belle humaine de vouloir se venger à tout prix de ton état. Un sourire cependant apparu sur tes lèvres au souvenirs de certaines paroles qu'elle venait de prononcer.

- Ainsi tu étais vilaine avec les autres filles ? Je suis bien contente que tu les aimes à présent. Enfin non, que tu m'aimes moi. Sois préparée, je défendrai MON territoire et une louve n'a qu'un partenaire ... son Alpha.

Tu déposas un baiser sur ses lèvres après les avoir touché du bout des doigts pour les repérer. Un doux baiser, simple, mais plein d'amour. Puis quelques minutes plus tard, Juna rompit le silence qui s'était installé. Elle se leva pour aller chercher ce fameux dessert dont tu ne savais encore rien.

- Tu as encore faim ? Il y a un dessert. Je suis sure que tu vas aimer !

Tu l'entendis préparer tout sur la table devant toi, puis elle te rejoignis, s'installant de nouveau sur sa chaise avant de t'inviter à prendre place sur ses genoux. Une image qui semblait appropriée à un couple tout à fait normal, ce qui n'était pas votre cas, mais pour l'heure, alors que vous étiez seules, il l'était.

- C'est un far breton, donc un gâteau de ma région. Tu me diras comment tu trouves, moi je préfères sans pruneau. Ah ça peut être un peu lourd à digérer.

Tu goûtas à une première part, sans pruneau cette fois là. Ce n'était pas mauvais en soit mais tu avais un peu de mal avec la texture, la contenance de ce gâteau. Tu goûtas ensuite à la part contenant des pruneaux, mais décidément, tu n'avais jamais été fan ni des pruneaux, ni des raisins secs dans les desserts. Tu mangeas tout quand même. Mais tu allais être honnête, ce gâteau n'était pas ton fort.

- Ce n'est pas mauvais, mais je n'en raffolerai pas. Trop crémeux, trop lourd et je n'aima pas trop les pruneaux. Je préfère de loin un gâteau plus léger et si il y a du chocolat dedans, c'est encore mieux.

Ah, toi et le chocolat. En somme, tu aurais préféré le quatre-quart si tu avais su ce que c'était et qu'il venait aussi de Bretagne, tout comme les crêpes dont tu aurais sans doute raffolé, mais ça tu ne pouvais pas encore le savoir. Tu sentais la poitrine de Juna dans ton dos, se soulever au rythme de sa respiration régulière. Cette chaleur, tu voulais la ressentir encore été encore, mais comme te l'avait dit ta moitié un peu plus tôt, elle avait du travail. Tu savais ce que le FALH représentait pour elle et même au-delà de tes propres souffrances, tu ne pouvais pas te l'accaparer indéfiniment.

- Je vais aller m'habiller. Ça ne t'ennuie pas si je t'emprunte un survêtement. Je n'aime pas trop porter ça ... mais je serai plus à l'aise je pense. Je te rejoindrai dans ton bureau, si tu veux bien.

Tu te levas ensuite, déposant un baiser sur la joue de Juna avant de débarrasser ton assiette et de remonter à l'étage au-dessus. Il ne te fallu pas longtemps, tu avais passé un coup de brosse rapide dans ta chevelure, mais rien de plus. Tu avais également attrapé un des livres en braille qui reposait sur une petite étagère. Tu l'avais déjà lu, mais ça n'avait pas d'importance si il parvenait à t'empêcher de sombrer. Tu redescendis ensuite jusqu'au rez-de-chaussée, lentement, un peu angoissée à l'idée de croiser quelqu'un, mais au final c'est Eduard qui vînt à ta rescousse, t'accompagnant alors jusqu'au bureau de ta belle.

- Je suis content de te voir Athe. Tu sais que tu peux venir me voir quand tu veux, on discutera autour d'un café pour moi et d'un chocolat chaud pour toi. Tu vois, je n'ai pas oublié tes préférences !

Cet homme-là avait tout ton respect, il était juste, bienveillant, simple. Tu le voyais comme un protecteur dans un sens. Une fois à destination, il s'entretint un instant avec Juna avant de vous laisser. Tu t'étais simplement installée sur le divan dans le petit "coin salon du bureau de ta belle humaine. Même si elle n'était pas assise à côté de toi, sentir son odeur qui planait fortement dans cette pièce, te rassurait. Tu lus un moment, le bout de tes doigts frôlant les pages au fil de ta lecture de ces petits points gravés qui formaient en réalité des mots que tu comprenais parfaitement. Au bout d'un moment, sans t'en rendre compte, tu commenças à t'assoupir, ton corps se laissant emporter par la fatigue, ton esprit par des souvenirs lointains, très lointains ... du temps de ton premier maître. A l'époque, il t’apprenait le piano et t'avait offert ton premier livre pour apprendre le braille. Tu le voyais comme un père. Tu n'étais qu'une enfant et à cette époque, tu ignorais la notion de servitude et d'hybridation. Un être innocent et naïf ...

Multi-Compte : Eileen L. Allannah, Sarika, Kioko, Camille, Red, Sarah, Isako et Hisae