Elle posa sa main dans mon dos, heureusement que cette fois-ci j'avais une robe couverte derrière. Je préférais largement les robes à dos nu, ou du moins un peu ouvert, je savais pas trop pourquoi mais bon. Là au moins elle n'allait pas pouvoir sentir ou toucher mes cicatrices. Ca faisait du bien, même si ça m'emmerdait de m'afficher comme ça, j'avais pas envie de paraître faible ou vulnérable. On m'avait appris comme ça. Elle posa ensuite son autre main sur mon épaule pour me caresser le bras. Même si je ne pleurais déjà plus, que je ne sanglotais plus, ni rien, je décidai de rester comme ça.
"Ca va... Ca va..."Souffla-t-elle.
Je l'entendis ensuite faire un drôle de bruit, mais c'était tout faible comme des vibrations... C'était un peu bizarre mais bon, je ne dis rien. Elle m'aida ensuite à me relever, après un instant de câlin. Silencieuse, elle me guida vers la salle de bain. J'avais pas besoin de faire pipi pourtant...
"Tu peux utiliser ma serviette, c'est la jaune. Ou en prendre une sur l'étagère orange."
Elle sortit aussitôt de la salle de bain en me laissant seule à l'intérieur. Je regardai alors le serviette jaune, puis la orange. Je devais faire quoi moi ? Prendre une douche ? Je comprenais vraiment rien... En tout cas, je retirai mon bandeau et la lumière m'agressa aussitôt les yeux, tellement que ça me donnait mal à la tête et des nausées. Mon bandeau était très humide et j'avais horreur de d'avoir mon bandeau mouillé sur les yeux, c'était pas agréable du tout. Je le posai sur ce qui ressemblait au radiateur pour le faire sécher avant de m'asseoir sur le rebord de la baignoire en gardant les yeux clos. J'avais plus qu'à attendre maintenant...
"Tiens, je te met ça là, si tu as besoin."Déclara-t-elle.
De quoi ? Ouvrant un œil, à moitié, je distinguai une paire de lunettes et un foulard rose posés sur le meuble de la salle de bain. Je m'approchai pour récupérer le foulard. Les lunettes, j'aimais pas, ça tenait jamais comme il fallait sur le nez et en plus, celles là avaient l'air trop grandes. Je passe le foulard autour de mes yeux en le serrant à ma taille... Je voyais moins bien qu'avec mon bandeau mais au moins, comme ça, j'avais moins mal aux yeux. De toute façon mon bandeau n'allait pas mettre trop longtemps à sécher.
"Et pour répondre à ton invitation, j'en suis honorée, mais je ne sais pas encore si je travaillerai le matin où l'après midi. Figure toi que les hybrides tombent aussi dans les escaliers le jour de Noël..."
Ils tombaient dans les escaliers... ? Ils étaient pas très doués, pour tomber comme ça. Ca avait l'air un peu nul le travail d'Aumérine du coup, si elle devait juste soigner les chutes d'escaliers. Bon, de mon coté, je sortis de la salle de bain, beaucoup plus à l'aise à présent. Je me sentais mieux.
"Je connaitrai mon emploi de temps mercredi prochain, je te dirai si je passerais le matin ou l'après midi?"
Docile, j'hochai la tête une fois, même si je comprenais pas trop ce que ça voulais dire, ses horaires. Au moins, elle allait passer, ça devrait faire plaisir à Constantine et Jana... Enfin, je pensais. La petite ne connaissait pas encore Aumérine, j'avais pas souvenir d'avoir entendu mon homme parler d'elle.
"Tu veux parler, ou on s'y remet? Je te montre un paquet plus compliqué?"Demanda-t-elle.
Un paquet plus compliqué ? C'était quoi ? J'arrivais déjà pas à faire quelque chose de joli avec un méthode simple.... Mais bon, pourquoi pas ? J'hochai donc la tête à nouveau avant de la suivre dans sa chambre. Il y avait encore de la musique, je m'installai comme avant, au sol, les fesses sur mes talons pour la regarder faire. Il fallait donc passer un ruban autour du cadeau et faire un gros nœud ensuite. Wah ! C'était trop joli et je voulais faire pareil pour le deuxième cadeau de Meyer.
"La musique d'avant j'la connais c'pour ça. C'était mon ancien maître il m'avait fait écouter un jour. Il m'apprenait à parler le français et l'anglais grâce à la musique. Mais il est mort, ça va faire plus d'un an. C'était Meyer qui l'avait mis sous la terre. Ensuite il m'a adopté. Roy il m'avait ordonné de veiller sur Meyer."
Doucement, je me penchai un peu en avant pour mieux voir comment elle faisait le nœud. Ca avait drôlement compliqué... Du coup en attendant j'emballais le cadeau avec le papier mais l'autre face pour changer. J'étais pas certaine de pouvoir faire le truc avec le ruban toute seule, Aumérine allait devoir m'aider.
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
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Jeu 3 Jan - 19:00
Envelopper le cadeau de Yoko san me prend quelques minutes à peine. L'entourer d'un ruban argenté, et faire un noeud à multiples boucles est plus long, parce que je prends le temps de séparer les étapes. Et puis je relève la tête surprise, et loupe une étape. Je n'apprend concrètement rien de tellement plus que ce que je savais déjà. Je savais qu'elle avait des bases de Français depuis notre première rencontre. Idem pour l'anglais, j'avais perçu, vu comment elle avait réagit à la chanson au resto. Maintenant je sais pourquoi. Ce fameux maitre, j'en entends parler, je soupçonne des trucs à son sujet, mais je sais pas quoi en penser. Constantine m'a dit qu'il avait adopté Sofia à la mort de ce Roy. Qu'ils étaient amis. Hier, Sofia a laissé entendre qu'elle se battait (enfin, qu'elle avait son katana, mais bon, ca doit aller avec, non?) depuis toute petite. Ce qui me fait supposer que son ancien maitre la laissait, voire l'encourager à se battre. Et ça, c'est mal. Et en même temps, il lui manque assez pour qu'elle pleure en entendant une musique qui le lui évoque. "Veiller sur Meyer?"
Je ne la regarde pas en posant la question. Je me rends compte que du coup j'ai loupé une étape de mon noeud donc je la reprends. Et en même temps, c'est une technique de manipulation infantile que je connais bien. Et pas qu'enfantine, d'ailleurs. Je l'utilise pour relancer la conversation des patients, et les distraire pendant les examens. La plupart d'entre eux rebondissent, et précisent leur pensée ou leur histoire. Je lui montre le cadeau avec le noeud, et les multiples boucles.
Le second cadeau qu'empaquette Sofia est sacrément plus réussi que le premier, ce que je salue d'un sifflement appréciateur et d'un applaudissement. Je fouille la boite... Yep, je pensais bien. Je lui montre un ruban rouge, qui ornait à l'époque un autre cadeau. Un, deux... Trois fois le tour du paquet. Ce sera assez long, et plus épais que le ruban doré. "J'ai ça, si tu veux? C'était sur un cadeau que m'avait fait Patrick, mais si tu veux faire du recyclage?"
Oui, c'était un ruban à moi mais ça me fait super plaisir de l'utiliser. Et puis c'est cool! Bref, je l'aide pas à pas. Je tiens le paquet cadeau, et l'extrémité du ruban. "Vas y tu fais le tour du paquet, et tu viens faire le tour de mon bout. Bien, Ensuite tu refais un tour dans l'autre sens. et tu me rejoins à nouveau. Attention, attache pas mes doigts, j'fais pas partie du cadeau! Ok, tu y es! Maintenant, c'est un noeud de lacet. Tu fais des boucles très grandes et tu serre bien. Ok. On va mettre un peu de colle pour tenir. Et maintenant, attention, ne te colle pas les doigts. Tu reforme des boucles et tu refais un noeud. Parfait. On a quatre boucles! Et si tu le refais encore, tu en auras huit!"
Bon, c'est pas du grand art, mais c'est classe quand même. Je m'apprête à lui montrer la suite, quand j'entends frapper à la porte. Oups? J'ai pas entendu Yoko rentrer. Je me lève d'un bond et j'entrouvre la porte. Ah oui, c'est Yoko san. Qui tient la cape de Sofia et ses gants. Je les lui reprends en vitesse, en m'excusant aussitôt. "Excusez moi m'dame Yoko, je les ai oublié."
Evidement, elle essaie d'entrer et de voir qui m'accompagne, même si en même temps elle m'assure que j'ai tout à fait le droit d'inviter quelqu'un comme je veux. "Je suis désolée je vous laisse pas entrer, il y a votre cadeau, il est pas emballé encore."
Oui, c'est un peu impoli, et ridicule, mais en même temps, Sofia qui voit mon dos, peut voir mes épaules un peu tendues. Même si elle sait que je monte un sacré bobard que je raconte. Je veux pas laisser Yoko san voir Sofia, pas tant parce qu'elle serait un quelconque danger pour l'hybride, mais juste parce que la vieille dame est hyper trop curieuse. Et je veux pas me faire trop emmerder par ses questions ensuite.
"Pas de problème. Je voulais juste te prévenir que je serais absente ce soir. Et je suis contente de voir que tu as l'air en meilleure forme qu'hier."
Euh. C'est moi ou ça vient comme un cheveux sur la soupe ce commentaire? Ah non, c'est bien ce que je pensais sous couvert de compliment, elle essaie de me tirer les vers du nez. Ou de me reprocher mon comportement. Parce qu'elle embraye en effet sur ce que je redoutais: Les cauchemars d'hier... Sans blague elle m'a entendu crier? Si mon sourire c'est à peine figé en une mine contrite, mes mains dans mon dos se crispent, la droite serrant mon poignet opposé, tandis que je raconte un mensonge supplémentaire. "Je suis désolée, c'était un cauchemar idiot, avec des livres qui me courraient après... Je sais pas ce que j'ai mangé mais ça m'a pas réussi..."
Je sais que ça a rien à voir. Mais je crois que la leçon est comprise. Ce soir c'est lexomil pour éviter de cauchemarder. Trois minutes de conversation stérile et elle repart. Et moi je referme la porte et je me rends compte que j'ai la marque de mes ongles dans le poignet. Et je souffle avant de reprendre la conversation, et de lui rendreses vêtements.
"Désolée, mais elle est trop curieuse à mon gout, et je préférais m'épargner un ensemble de questions chiantes. Au passage, si la musique te gonfle, tu peux en changer, hein? Tu appuie sur le bouton avec 2 flèches. Tes paquets te plaisent, pour le moment?"
Oui, je change de sujet avec autant de subtilité que la vieille.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Sam 12 Jan - 23:48
ft. Sofia & Aumérine
"...Fais chier."
Les bases d'une relation saine
"Veiller sur Meyer?"Demanda-t-elle.
J'hochai simplement la tête. C'était mon rôle oui... Veiller sur lui. Mais aujourd'hui, c'était plus que ça, je voulais faire ma vie avec lui. Et... Pourquoi pas faire comme à la télé, quand les gens ils se marient, et tout ça ? Je la regardai refaire son nœud sur son cadeau. Puis elle me le montra. C'était vraiment joli. Je lui montrai alors le mien, toute contente de l'avoir emballé aussi bien. Enfin, c'était pas réussi comme elle mais là, au moins, ça ressemblait à quelque chose. J'eus même le droit à des applaudissement, comme quoi. Elle fouilla ensuite dans une boite pour sortir un ruban rouge.
"J'ai ça, si tu veux? C'était sur un cadeau que m'avait fait Patrick, mais si tu veux faire du recyclage?"
Toujours silencieuse, j'hochai encore la tête. J'avais déjà oublié qui était ce Patrick dont elle parlait... C'était dur de retenir le noms des gens, je savais pas trop faire ça moi... C'était pas comme si j'étais habitué. Bref, Aumérine m'aida à faire le même nœud qu'elle.
"Vas y tu fais le tour du paquet, et tu viens faire le tour de mon bout"
Jusque là, ça allait, c'était pas trop difficile à faire. Appliquée et concentrée, je fis ce qu'elle me demanda de faire, faisant ainsi le tour du paquet avec le ruban rouge.
"Bien, Ensuite tu refais un tour dans l'autre sens. et tu me rejoins à nouveau. Attention, attache pas mes doigts, j'fais pas partie du cadeau!"
Je fis alors la même chose, dans l'autre sens. Du moment qu'elle m'expliquait, ça allait, je savais faire. J'appréhendais déjà le moment où j'allais devoir faire le nœud, ça semblait vraiment trop dur à faire, j'étais pas certaine d'y arriver seule.
"Ok, tu y es! Maintenant, c'est un noeud de lacet. Tu fais des boucles très grandes et tu serre bien."Expliqua-t-elle.
Bon, des nœuds de lacet, ça aussi je savais faire. Du coup ça semblait moins compliqué que prévu. Une grande boucle puis je serrai très fort. Ah, là ça risquait pas de bouger, tellement j'avais bien serré.
"Ok. On va mettre un peu de colle pour tenir. Et maintenant, attention, ne te colle pas les doigts. Tu reforme des boucles et tu refais un noeud. Parfait. On a quatre boucles! Et si tu le refais encore, tu en auras huit!"
Pour la colle, je la laissai faire, parce que j'avais rien compris moi. Quelqu'un frappa ensuite à la porte. Ca devait être la vieille, j'avais entendu le bruit d'une porte, avant. Aumérine se leva rapidement pour aller ouvrir légèrement. Je la vis récupérer mes gants et ma cape. Ah merde, j'avais oublié ça en bas. J'espérai juste que personne ne s'était blessé avec les griffes. Elles étaient vraiment très bien aiguisés, ça coupait comme des lames de rasoirs.
"Je suis désolée je vous laisse pas entrer, il y a votre cadeau, il est pas emballé encore."
Ah bah oui, si la vieille elle voyait son cadeau ça n'allait plus être une surprise ! Du coup je cachai rapidement la boite de café sous le lit, comme ça c'était sûr qu'elle allait rien voir hein. Par contre, Aumérine, elle, elle avait l'air drôlement nerveuse.
"Pas de problème. Je voulais juste te prévenir que je serais absente ce soir. Et je suis contente de voir que tu as l'air en meilleure forme qu'hier."Déclara la vieille.
Elle était malade, hier ? Ou alors elle devait un peu trop penser à ce qu'il s'était passé. Il fallait qu'elle comprenne que maintenant, elle allait devoir vivre avec ça toute sa vie, elle pouvait plus revenir en arrière. Moi on m'avait toujours dit que je devais jamais me faire de souci pour quoi que ce soit. Parce que, de toute façon, si on pouvait rien y faire, alors ça servait à rien de se torturer l'esprit avec des trucs comme ça.
"Je suis désolée, c'était un cauchemar idiot, avec des livres qui me courraient après... Je sais pas ce que j'ai mangé mais ça m'a pas réussi..."
C'était quoi ce cauchemar de merde ? Je la laissai discuter, du coup. Moi je restai discrète et je me contentai d'attendre. Je pouvais rien faire d'autre de toute façon. Ah, si. Je pouvais emballer les autres cadeaux en attendant. Celui de Jana, avec le coté où il y avait les Pères Noël. Quelques minutes après, Aumérine ferma la porte et revint vers moi.
"Désolée, mais elle est trop curieuse à mon gout, et je préférais m'épargner un ensemble de questions chiantes."
En même temps, si j'avais bien compris, elle vivait chez cette dame. Donc ça semblait normal si elle voulait savoir qui était là. Mais bon, c'était pas mes affaires, je m'en fichais même.
"Au passage, si la musique te gonfle, tu peux en changer, hein? Tu appuie sur le bouton avec 2 flèches. "
Je regardai l'écran, j'avais complètement oublié la musique, je faisais même plus attention à ce qui passait.
"Tes paquets te plaisent, pour le moment?"Demanda-t-elle.
"Oui. Ils vont être content. C'est bien."
Je récupérai mon sac où il y avait la bouffe dedans, je commençais à avoir faim de nouveau. Bon, les yakitori devaient être froid maintenant, mais c'était pas grave on pouvait quand même les manger comme ça. C'était bon aussi. J'en récupérai un au boeuf fromage. C'était mes préférés. Sans attendre, je mangeai la brochette en poussant le sac vers Aumérine, si jamais elle voulait aussi elle pouvait prendre comme ça.
"T'as prévenu Meyer que j'suis ici ? Si j'rentre trop tard il va s'faire du souci... Comme ça, si tu l'préviens j'peux passer encore un peu du temps avec toi. Moi j'aime bien en tout cas."
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
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Dim 13 Jan - 11:11
Bien sur la manipulation n'a pas marché. Comme d'hab, quoi. Bref. Elle avait ses vêtements, moi j'avais une égratignure sur le poignet. Génial. Bon, rien de grave, évidemment mais bon. Un coup de langue et pouf il n'y paraissait plus. Bon, et avec tout ça, elle avait fini quasiment tous ses cadeaux... Ca lui plaisait? Tant mieux. Moi il me restait... Quasiment tout à faire... L'ensemble des paquets pour Milou, et surtout finir les cadeaux pour mon frère et Sofia. Ce qui risquait pas d'être si simple: J'arrivais pas à avoir d'informations sur cette foutue porte de prison! Bon, allez, les cadeaux pour Milou. On coupe une bande, on met une chausette au milieu et on enroule... Et pouf ça fait un bonbon! Avec une chausette au milieu. J'ai prévenu Meyer? Euh... Pas formellement. D'un autre côté, il sait qu'on est allé faire des courses de noël, le restaurateur lui a dit. Du coup mon frère n'étant pas le dernier des idiots, je me dit que "go pour l'atelier emballage de cadeaux", il a pu se douter que c'était aussi avec Sofia? Génial elle aime bien être avec moi. Au moins une de nous en retire un réel bénéfice... Quoi je fais la gueule, même pas d'abord! C'est juste que du coup, j'espérais un peu d'informations pour faire son cadeau (et celui de mon frère avec), et que je reste le bec dans l'eau... Un hochement de têtepour la remercier, et je prends une boulette de riz dans le sac qu'elle me tend. Ca m'évitera de chercher dans ma portion du frigo, qui est assez vide. Bon, du coup... Ah oui, avec tout ça elle n'a pas avancé dans ses étiquettes, c'est passé à la trappe. Je lui retend donc le dessin et les étiquettes. Et la règle pochoir. Dans le bon sens, juste au cas où.
"Je te réexplique, ou ça ira? Tu as toutes les lettres ici, si tu veux t'aider."
Et pendant ce temps, je fais un paquet de plus en fredonnant sur la chanson qui passe. Games of throne, je me demande si elle connait assez pour comprendre que la chanson s'y réfère? En tout cas vu comment elle a l'air concentrée, celle ci ne semble pas la perturber. D'ailleurs ça me donne une idée... Je prends mon téléphone, je coupe le flash, par précaution. Sur une personne photosensible, c'est idiot de le laisser.
"Sofia?"
Comme toute personne normalement constituée, elle lève la tête. Enfin, une réaction prévisible! Et j'ai donc une très belle photo d'elle avec le foulard rose sur les yeux, le cadeau emballé à ses pieds, et le stylo dans une main. Je tourne le téléphone.
"Tiens, j'envoie ça à mon frère. Qu'il sache où on en est."
Je préfère ne pas la prendre en traitre, mais en même temps, ça m'agace d'avoir l'impression de marcher sur des oeufs en continu. Je veux dire je le fais déjà au travail toute la journée, je cache pas mal de trucs à ma logeuse, principalement parce que ça m'agace qu'elle soit au courant de trucs que j'ai pas encore dit à mon frère. Oui, je sais, c'est pas moi qui les ai dit à Yoko san, mais même. Du coup de temps en temps, j'aimerai bien pouvoir me lacher un peu, merde! Je suis pas une gentille petite fille, et j'aimerai bien pouvoir laisser tomber les masques et laisser voir la fillle sarcastique et cynique... Un feulement à la fenêtre me fait soupirer. Evidemment. La chatte au ventre tellement plein qu'il touche quasiment le sol n'appprécie pas une étrangère sur "son" territoire...
"Allons, duchesse. Voilà qui est peu digne de votre titre."
Voix douce, toujours, quoi que ferme. Et du coin de l'oeil, je surveille Sofia. Comme d'hab, "au cas où"
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Dim 13 Jan - 22:45
ft. Sofia & Aumérine
"...Fais chier."
Les bases d'une relation saine
Bon, en vrai les brochettes elles étaient trop bonnes alors j'en prenais une autre. En attendant, je regardai Aumérine emballer les chaussettes. Ca faisait comme des bonbons c'était trop rigolo. Mais bon, elle allait devoir en faire beaucoup, quand même... Le bâtonnet en bois entre mes crocs, j'emballai le dernier cadeau de Jana. Comme ça moi, j'avais terminé. Il restait juste à faire la décoration avec les rubans et tout. J'allais devoir les ramener à la maison aussi... Et les cacher ! Bien les cacher, sinon Constantine il allait tricher et tout regarder en avance. Heureusement je savais où je pouvais tout cacher. Dans la partie de l’armoire qui était à moi avec mes vêtements dedans, il regardait jamais là dedans, encore moins dans mes culottes ! Enfin... J'espérais...Parce que là, j'avais l'image de Meyer en train de renifler mes culottes et s'en mettre une sur la tête. Dans les dessins animés que je regardais les garçons bizarres ils faisaient ça. J'aimais bien regarder celui où il y avait un type blond qui était devenu prof' alors qu'avant il faisait parti d'un gang, qui était vulgaire et surtout très pervers. En plus il savait se battre, c'était rigolo ça. Je vis ensuite Aumérine me tendre le dessin avec les lettres. Ah oui ! Les étiquettes.
"Je te réexplique, ou ça ira? Tu as toutes les lettres ici, si tu veux t'aider."
Je niai de la tête. Cette fois, j'allais essayer toute seule ! Comme une grande. Je pinçai doucement ma langue entre mes crocs, vachement concentrée, pour essayer de recopier avec mon feutre les lettres.
"Sofia?"Appela-t-elle.
Je relevai la tête pour la regarder, puis j'entendis un "clic" de photo. Elle avait son téléphone relevé vers moi. Elle venait de prendre une photo ? Curieuse, je m'avançai un peu pour regarder. Elle tourna l'écran vers moi comme ça je pouvais voir aussi.
"Tiens, j'envoie ça à mon frère. Qu'il sache où on en est."
Je regardai la photo. C'était bizarre avec ce foulard rose autour des yeux. Mais bon, franchement, j'étais trop belle. Je le savais que j'étais bien foutue... Enfin, si on mettait toutes mes cicatrices de coté hein. Ca allait. Et puis quand on voyait mon mec, il méritait que ça, une gonzesse canon. Il était trop bien gaulé lui aussi. On était des beaux gosses. C'était Yoshi qui me disait ça ! Parce que bon, hein, oui... Lui il se doutait bien qu'il y avait quelque chose entre Constantine et moi. Vu comment il avait risqué sa vie pour venir me chercher chez Kenichi... Puis j'entendis un chat de merde cracher à la fenêtre. J'avais horreur de ces saloperies. A chaque fois que j'en croisais un, il me crachait dessus comme si j'étais... Ah bah ouais, une chienne. Ca devait venir de mon parfum. Du coup je le fixai aussi, cette sale bête.
"Allons, duchesse. Voilà qui est peu digne de votre titre."Dit-elle.
De quoi elle parlait ? Duchesse ? C'était le nom de son chat, ça ? C'était nul à chier... En vrai c'était pour ça que le chat il crachait, avec un nom pareil il devait être dégoûté de la vie.
"Il va trouver ça rigolo ? La photo ? Maint'nant qu'j'y pense... On a jamais fait de photo ensemble, lui et moi. Il doit pas trop aimer ça peut-être... Pis bon, il tire toujours la gueule alors c'est nul, sur une photo hein ? Moi non plus t'façon j'aime pas trop ça, les photos. Mais ça me gène pas si t'en a prise une hein, j'm'en fiche."
Je la fixai un instant puis je retournai à mes étiquettes. Je parvins à tout recopier pareil, les deux cadeaux pour mon chéri. Une étiquette avec "Meyer" et l'autre avec "Constantine". Et les deux avec écris "Jana" dessus. Parfait, j'avais tout fini maintenant ! Puis je regardai Aumérine, songeuse. Sa conversation avec la vieille me revint en tête. Elle parlait des cauchemars qu'elle faisait. Si c'était moi, dans ses cauchemars, en vrai ? Si j'étais un monstre à ses yeux, maintenant ? Elle m'avait vu bouffer un type vivant. Elle devait être un peu traumatisé. Je glissai doucement sur mes genoux pour me rapprocher d'elle. Bizarrement, ma voix se fit plus douce, je parlais bas, pour être certaine que personne n'allait nous entendre.
"Tu fais des cauch'mars à cause d'hier ? Pardon. J'veux pas qu'tu crois qu'j'suis un monstre. Moi aussi la première fois que j'ai tué quelqu'un ça m'avait fait ça aussi. Pis après j'ai eu l'habitude."
Bon, j'allais pas lui dire non plus que maintenant, le fait de tuer quelqu'un me donnait presque un orgasme, hein. Parce que là oui, elle allait vraiment penser que j'étais complètement cinglée. J'allais garder ça pour moi du coup.
"Et toute façon c'était même pas ta faute. Alors faut pas que ça te fasse aussi peur hein ?"
J'avais tellement du mal à utiliser la bonne intonation avec ma voix... Pour lui montrer que j'essayais vraiment de la rassurer. Du coup, même si je semblais plus douce, ça restait quand même un peu robotique. J'arrivais pas à faire mieux de toute façon.
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
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Lun 14 Jan - 9:42
Bon, d'abord, finir de gérer la chatte parturiente et elle ça se voit pas comme la fille hi... TA GUEULE! et nerveuse. Heureusement, Sofia ne gronde pas, comme le feraient certains hybrides. Oh, j'ai dans l'idée qu'elle la regarde pas gentiment, mais bon. Je vais donc attrapper la chatte, doucement, et la réinstaller dans "son" carton sur le balcon, avec une couverture en polaire.
"Il me semblait que nous avions été claires, très chère. Je vous héberge jusqu'à ce que vos petits soient autonomes, mais vous restez chez moi... Je ne veux pas vous voir grogner sur mes invités, jeune fille."
Je sais, comme la plupart des animaux, elle ne comprends pas ce que je dis. Bien pour ça que je module le son de ma voix, après tout c'est pas comme si je m'y connaissait en bestioles, et je sais que le principal est compris: Pas de ce comportement avec moi. Une dernière caresse sur le crane, et je retourne à l'intérieur. Mon frère n'aime pas les photos? Ah bon, moi qui croyais que j'avais la seule où il tirait la tronche... Un haussement d'épaules, et je rédige le message que j'envoie à mon frère. Et je le dit à voix haute pour Sofia. "T'as vu comme elle est concentrée, ta sofia quand elle emballe des cadeaux? Et hop! Envoyé. Je sais pas s'il trouvera rigolo, mais au moins ça le rassurera sur le fait que tu vas bien, et le pourquoi tu rentrera tard. Ce qui est le but de base."
Et aussi lui démontrer qu'on s'était pas entretuées. Enfin façon de parler. Mine de rien, elle a tremblé un peu, les lettres sont... ben du niveau d'une enfant qui apprend à écrire, mais au moins les noms sont reconnaissables. Un sifflement admiratif accompagne mon examen, tandis que je me demande comment "améliorer" les cadeaux de Jana pour les décorer un peu. "Tu fais des cauch'mars à cause d'hier ? Pardon."
On a dit qu'on ne parlait pas d'hier, bordel! Déjà que j'ai du mal à garder mon cerveau en laisse, si en plus toutes les personnes que je croisent m'en parlent Non, là t'exagère. La caissière t'en a pas parlé. je vais pas m'en sortir!
"J'veux pas qu'tu crois qu'j'suis un monstre. Moi aussi la première fois que j'ai tué quelqu'un ça m'avait fait ça aussi. Pis après j'ai eu l'habitude."
La première partie de sa phrase m'a fait bugguer. Et la deuxième me fait peur et me met en rage. Parce que... Parce que j'ai du mal à concevoir qu'on puisse "s'habituer" à tuer. Bon, en même temps, je suis restée une "gentille fille..." Allez, recentre toi, recentre toi. Tiens, écoute, la musique elle change, c'est quoi? Oh la reine des neiges. Pas vraiment la meilleure chanson à écouter là maintenant... Nan finalement je suis mieux la tête dans mes genoux...
"Et toute façon c'était même pas ta faute. Alors faut pas que ça te fasse aussi peur hein ?"
Est-ce qu'elle essaie de me consoler? De me rassurer? Non, là, ça y est, c'est fini là. J'explose de rire. Le rire un peu... complètement hystérique. Et derrière, la musique. "Conceal don't feel don't let them know... Well now they know"... Ah oui, oui, tellement adapté... Bon, et je pleure un peu aussi... Allez respire. Respire! ARRETE DE RIGOLER COMME UNE DEBILE PUTAIN! Voilà c'est mieux.
"J'ai plus 5 ans, tu sais, j'ai arrêté de croire que la faim dans le monde c'était parce que je voulais pas manger mes légumes..."
Oui de l'ironie, mais là je suis pas vraiment apte à l'adoucir. Tout juste à préciser.
"Donc oui, je sais que c'était pas de ma faute. Et non, ça me fait pas aussi peur. Enfin, si, mais... Raaaaah!"
Encore une fois je perds mes mots. Respire. Met en ordre. Et calme toi un peu. Je reprends la voix un peu plus... normale et moins psychotique. Et si je suis toujours recroquevillée avec les bras autour des genoux, j'en sors au moins la tête pour répondre.
"Je sais que t'es pas un monstre. J'ai compris assez, du peu que toi et mon frère m'avez dit, de ce que j'ai vu, pour deviner que t'es plutôt une arme, et ton collier la goupille. Ce qui me met en colère, parce que..."
Je sais pas le dire avec des mots. Ca me renvoie à des trucs personnels, des émotions qui sont miennes, et pas siennes, à un contexte qui n'est peut-être pas le sien. C'est injuste, c'est tout. Je hausse les épaules. Ah si. Ca, elle peut peut-être le comprendre
"Avoir créer les hybrides n'autorise pas les hommes à en faire n'importe quoi. "Un grand pouvoir impliques de grandes responsabilités" ne devrait pas juste être une maxime de super héros."
Et pourtant c'est le cas. Bien pour ça que je me dit qu'on aurait jamais du créer les hybrides, d'une, vu comment ils sont traités... Et de deux, qu'on devrait VRAIMENT avoir un permis pour se reproduire et être moins con...
"Et au passage ça devrait pas te rassurer que j'ai les pétoches? Genre que je risque pas de m'approcher de ton maitre ni de lui faire du mal?"
Là de suite, j'en ai rien à foutre, hein? Surtout que c'est raté. Parce que le problème est pas là. Comme d'hab, je suis trop conne pour avoir peur pour ma propre vie. Pour essayer de retrouver une contenance, j’attrape l'un des cadeaux de la gamine, et le ruban. Je passe autour d'un coin, je passe derrière, je reviens devant au niveau du coin opposé, et derrière à nouveau, et je fais un nœud à boucles, encore. Et en même temps, je parle.
"Sauf que c'est pas juste toi qui me file des cauchemars. Je suis supposée être une foutue putain de soignante. Je dois être une gentille fille, tu comprends. Pas quelqu'un qui laisse une nana enceinte et un gosse complètement traumatisé seuls dans une forêt..."
Je dois être une gentille file, c'est bien retenu. Parce que ne pas l'être m'a couté trop cher. Je dois donner le change, si je veux survivre dans ce monde. Parce que les gens tolèreront mieux une gentille fille un peu bizarre qu'une femme avec ses opinions divergentes, mais pas la force de les défendre normalement. Ce qui me fait d'ailleurs hausser les épaules, et ajouter avec un brin de fatalisme.
"Mais t'inquiète pas, ça ira, je m'effondrerai pas, et je gèrerai. Pas comme s'il y avait le choix dans ce monde."
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Lun 14 Jan - 12:28
ft. Sofia & Aumérine
"...Fais chier."
Les bases d'une relation saine
Elle vira ce con de chat de là pour le foutre dans un carton plus loin. Tant mieux. Elle pianota ensuite sur son téléphone, surement pour envoyer un message à Constantine.
"T'as vu comme elle est concentrée, ta sofia quand elle emballe des cadeaux?"Dit-elle.
C'était rigolo.
"Et hop! Envoyé. Je sais pas s'il trouvera rigolo, mais au moins ça le rassurera sur le fait que tu vas bien, et le pourquoi tu rentrera tard. Ce qui est le but de base."
J'hochai la tête. Ca allait surement lui faire plaisir de recevoir ce genre de message en sortant du travail. J'étais contente alors, par ce que je savais que lui allait l'être, c'était tout ce que je voulais pour lui. J'étais même prête à faire toutes les photos qu'il voulait s'il en avait envie. Elle regarda ensuite mes étiquettes et poussa un petit sifflement comme pour me dire que j'avais assurée. En vrai, j'étais fière aussi. Parce que pour la première fois de ma vie j'avais écris un truc et c'était trop cool. Mais elle se referma aussitôt après avoir évoqué l'accident d'hier. J'aurais peut-être pas dû en parler ? J'en savais rien moi, je me disais que si ça sortait, que si elle en parlait, elle pourrait aller mieux. Mais bon, je connaissais pas assez Aumérine en fait, peut-être qu'elle voulait juste pas en parler ? Il le fallait en fait, elle allait jamais pouvoir oublier ça. Elle devait évacuer, sinon elle allait garder du venin en elle, ruminer, y penser tout le temps et pas pouvoir se sentir plus légère. Puis elle se mit à rire. Bah quoi ? J'avais dit quoi ? Elle était bizarre...
"J'ai plus 5 ans, tu sais, j'ai arrêté de croire que la faim dans le monde c'était parce que je voulais pas manger mes légumes..."
Quoi ? Les légumes ? Mais ça n'avait aucun rapport...
"Donc oui, je sais que c'était pas de ma faute. Et non, ça me fait pas aussi peur. Enfin, si, mais... Raaaaah!"
En fait si, elle avait peur, elle arrivait même pas à réfléchir correctement. C'était pas si grave après tout, j'avais jsute tué un seul type, ça aurait pu être pire. J'aurais pu la tuer elle, aussi. Mayushii et le gamin avec. J'aurais pu tuer tout le monde. Là, ça allait, c’était juste un mec. Et il était très bien caché, ça risquait rien. Les animaux allaient bouffer son corps et au final il aura totalement disparu.
"Je sais que t'es pas un monstre. J'ai compris assez, du peu que toi et mon frère m'avez dit, de ce que j'ai vu, pour deviner que t'es plutôt une arme, et ton collier la goupille. Ce qui me met en colère, parce que..."Dit-elle, repliée sur elle même.
Une arme ? J'étais une arme ? Mh... Oui ! Mais j'étais contente d'être une arme moi, ça voulait dire que j'étais pratique et utile, que je pouvais facilement protéger les gens mais fallait juste faire attention à comment on se servait de moi. Il fallait peut-être une notice ? Mh... Parce que oui, si on retirait mon collier comme ça, bah voilà, ça faisait la merde.
"Avoir créer les hybrides n'autorise pas les hommes à en faire n'importe quoi. "Un grand pouvoir impliques de grandes responsabilités" ne devrait pas juste être une maxime de super héros."
Ca je le savais déjà, c'était pour ça que Wilson se battait. Et c'était pour ça que j'étais à ses cotés, que j'étais prête à l'aider. Mais je voyais pas le rapport en fait, encore pourquoi elle était dans cet état et pourquoi elle me parlait de ça. Et j'aimais pas trop sa façon de dire les choses. A vouloir se faire du souci pour les autres alors qu'elle était elle-même dans la merde, ça sonnait faux-cul et j'avais horreur des gens comme ça. Elle ramenait la situation d'hier sur des trucs qui n'avaient rien à voir en fait.
"Et au passage ça devrait pas te rassurer que j'ai les pétoches? Genre que je risque pas de m'approcher de ton maitre ni de lui faire du mal?"
J'haussai les épaules. Moi j'arrivai bien à encaisser le fait de tuer des gens et, pire, des innocents. Ca arrivait, les accidents. Tant pis. Toute façon il était mort et on pouvait rien y faire. Alors dans ma tête, je me disais juste que si je pouvais plus rien y faire alors je devais pas me faire du souci, passer à autre chose. Donc oui, je m'en fichais pas mal, si elle prenait le risque de faire du mal à Constantine, en fait. Parce que moi, d'avance, je savais que j'étais capable de la tuer et rapidement passer à autre chose comme si c'était juste une page dans ma vie qui se tournait. Sans importance.
"Sauf que c'est pas juste toi qui me file des cauchemars."
Ah bah j'en faisais un peu partie alors, quand même. Je me disais bien.
"Je suis supposée être une foutue putain de soignante. Je dois être une gentille fille, tu comprends. Pas quelqu'un qui laisse une nana enceinte et un gosse complètement traumatisé seuls dans une forêt..."
Mh... Non, je comprenais pas trop. Mais si ça l'emmerder de savoir que le gosse était encore en vie avec la nana, je pouvais très bien y retourner pour les buter. Moi je m'en fichais.
"Mais t'inquiète pas, ça ira, je m'effondrerai pas, et je gèrerai. Pas comme s'il y avait le choix dans ce monde."
A nouveau, j'haussai les épaules. Ben tant mieux alors. Au moins elle avait compris où elle avait mis les pieds en venant à Togi. Là, elle avait bien compris.
"Bon bah ça va alors."
Et voilà, je pouvais passer à autre chose. Je récupérai une autre brochette dans le sac pour la manger. Mes cadeaux étaient bien emballés, j'avais terminé. Du coup je me levai pour m'approcher de l'ordinateur pour regarder l'écran. J'appuyai là où elle avait dit pour changer la musique. Celle qui passait maintenant était nulle à chier. J'en choisis une autre au hasard avant de retourner m'asseoir.
"Tu dis qu'c'est mal d'utiliser les hybrides. Mais p't'être que moi j'suis contente d'être utilisé comme ça ? Moi j'aime bien combattre, y'en a plein qui aiment ça. Et beaucoup, plus que tu crois. Y'en a ils organisent même des combats entre hybrides. J'y participe même. On m'avait dressé pour ça, ça fait plein de sous !"
Bon, j'avais pas le droit de parler de l'Arène souterraine, mais il existait tellement d'arènes clandestines, au marché noir. Dans des vieux entrepôts, des sous-sol désaffecté... C'était même le quotidien de certain, ça.
"Mon ancien maître il m'emmenait presque tous les jours. Il avait plein de sous et du coup il m'achetait plein de robes. Avec le temps on s'habitue à tout, tu sais ? Et quelque chose de grave, ça devient quelque chose de pas grave. Une tragédie ça devient juste un petit accident."
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Mer 16 Jan - 17:18
Bon bah ça va alors. C'est exactement ça. On va faire en sorte que ça aille, parce que de toutes façons j'ai pas d'autre choix. Elle s'englouti une autre brochette, m'attirant un rire amusé, avant de changer la musique. Plus de reine des neiges, et je retiens de ne pas mettre cette musique sur la liste. Génial, une musique en moins, il en reste... trop. Je reprends une chaussette pour la transformer elle aussi en bonbon de papier cadeau, pendant qu'elle reprend la parole. Qu'elle est contente d'être utilisée comme ça?
"Comme les elfes de maisons?"
Je ne suis pas sure qu'elle comprenne la référence. Ni qu'elle aie vraiment écouté puisqu'elle contnuait sur sa lancée. Elle aimait combatre. elle l'avait dit, ça. Pas que elle? J'avais été élevée en pacifiste et bien plus. J'avais du mal à concevoir qu'on puisse aimer se battre. Des combats clandestins, hein? J'avais à peu près intuité ça. Ou, vu ce que Meyer m'avait dit, qu'elle aie pu être un "homme de main" comme ceux des méchants dans les animes et les romans. Par contre... Y a plein de gens qui se battent hein? Je me demande si, dans ceux qui "tombent dans les escaliers", y en a qui sont surtout tombés sur plus forts qu'eux dans ce genre de combats? Elle continue de parler. Son ancien maitre, encore, hein? Je l'aime pas. C'est décidé. Et c'est mon droit, d'abord. Bon, j'dirai pas ça à Sofia. Pas que ça risquerai de la blesser, mais elle l'aime beaucoup et je suis pas sure qu'elle peut comprendre que tout le monde soit pas pareil. Est-ce que j'en parlerai à mon frère? Peut-être un jour. Ou pas. L'important, là, c'est ce qu'elle dit.
"Tu as raison. On s'habitue à tout."
Ca ça fait écho à des propos tenus par ma psy... On parlait des différences d'éducation, de ce qu'on appelait la maltraitance. Et du fait que l'être humain s'habituait au pire comme au meilleur. Par association d'idées, je fredonne. Rien a voir avec ce qui passe sur mon lecteur. On saura jamais c'qu'on a vraiment dans le ventre... Je finis mon paquet, en fait un autre, pensive. Caché derrière nos apparences... Tout juste si je lui indique le dernier paquet, si elle veut l'améliorer. Je réfléchis. ca m'ennuie quand même son truc? Parce que oui, on s'habitue à tout. L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau... De nombreuses études psychosociales démontrent comment on peut en arriver à aimer un comportement dangereux. Je les connais. Ou le pire ou le plus beau... La sortie au camps des milles était un classique, quand j'étais enfant, au niveau sorties scolaires. Avec Milou, et deux ou trois autres ados de l'hopital, on avait même analysé nos éducations (ce qui avait presque été plus efficace que les discussions avec la psy pour définir la maltraitance) selon ces expériences... Et en soit, ben oui, ptet bien que dans un autre contexte, j'aurais pas les limites que j'ai aujourd'hui.
"Pour autant, je ne suis pas sure qu'on puisse comparer hier à un "incident". Ou alors tu franchis la ligne qui te sépare d'un serial killer psychopathe. Et là, c'est toi qui est dangereuse pour mon frère. Crois moi niveau psychopathie, je m'y connais..."
Après tout, JE sortais de l'hopital psychiatrique, non? Ok, la section pour enfant qui ressemblait plus à un foyer pour gosses chelou dont on voulait pas que l'asile proprement dit, mais bon, y a qu'un couloir entre les deux services... Pour autant je ne la laissais pas réfléchir, ni réagir.
"Tu as une idée de comment éviter que ta "goupille" ne saute à nouveau sans que tu ne l'aie prévu?"
Recentrer sur un autre sujet me semble être une bonne idée. Je vais pour attrapper un autre cadeau, mais quelque chose dans la posture de Sofia me retient. Une impression, à voir comment elle regarde les cadeaux. Est-ce que finalement, je ne serai pas la seule à être ennuyée par la tournure de la conversation? Si, possible. Alors autant arrêter là. Je lui tends le sac de course, qu'elle puisse y remettre les cadeaux emballés. Je préfère qu'elle parte et réfléchisse, plutôt que de me sauter à la gueule. Preuve que j'ai encore un peu d'instinct de conservation. "Tiens. Tu veux que je prévienne mon frère que tu rentre?"
Pas un mot, juste un passage dans la salle d'eau pour reprendre son bandeau habituel. Bon. Sot je l'ai vraiment énervée, soit je l'ai remuée... Tant pis. Je la laisse partir, et moi je retourne à mes cadeaux. Juste un SMS à Constantine, pour le prévenir que Sofia rentre...
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