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 Ça devait bien arriver un jour...

Humain - Neutre
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Constantine Meyer
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Ça devait bien arriver un jour... EmptyMar 26 Mar - 23:39
Constantine Meyer
Je venais de récupérer Sofia et Jana chez Yoshikazu. La petite fille n’était pas du tout dans son assiette. Recroquevillée à l’arrière de la voiture à côté de Sofia, elle pleurnichait doucement, la tête posée sur les genoux de ma compagne. Avant de partir, je fis une rapide recherche Internet avec mon téléphone portable afin de trouver le médecin le plus proche. Il y en avait un à cinq minutes d’ici, dans un lotissement à l’Est de Togi. J’appelai, tombai sur la secrétaire qui me dit de venir tout de suite car un rendez-vous venait de se libérer. Une chance. Je raccrochai, allumai le contact et démarrai. Le médecin fut très gentil avec Jana mais regarda Sofia de travers. Encore un qui n’aimait pas les hybrides… Le diagnostique fut plutôt rapide puisqu’apparemment, une épidémie se propageait en ce moment : la gastro. Génial… Manquait plus que ça ! Après avoir réglé le montant de la consultation, nous nous rendîmes à la pharmacie pour acheter de quoi soigner la gamine. Moi qui n’allais jamais dans ce genre d’endroit, je me demandais s’il y avait toujours autant de monde. Il fallut près de dix minutes avant de pouvoir passer à la caisse. J’avais l’impression que Jana perdait le peu de couleurs qui lui restait. Et moi j’étais au bord de l’arrêt cardiaque.

« Wow du calme, tu vas nous tuer ! s’affola Meyer. Ça va aller... »

Peut-être mais là, c’était vraiment trop inquiétant. Une fois les médicaments en poche, nous filâmes à la maison.

- Bouge de là ! fis-je au voisin du dessous qui s’apprêtait à nous interpeller, l’air contrarié.

Nous passâmes en courant dans l’escalier, Jana dans mes bras, Sofia devant, les clés et le sac de bouffe et de la pharmacie dans les mains.


- M… Meyer… je vais vomir, se plaignait la petite fille depuis que nous avions repris la route.
- On arrive, tiens bon !

Ma compagne déverrouilla la porte, je me précipitai à l’intérieur de l’appartement en manquant de me rétamer par terre. Je poussai la porte de la salle de bain d’un coup d’épaule, déposai Jana devant les toilettes. Dans la seconde qui suivit, elle régurgita son repas de midi. Je m’adossai au mur, poussai un grand soupir, essoufflé. C’était moins une ! J’aurais eu l’air fin si elle m’avait vomi dessus…
Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
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Ça devait bien arriver un jour... EmptySam 6 Avr - 14:15
Sofia Ashley





" Ça devait bien arriver un jour..."



Feat. Constantine


Jana était en vacances, donc c'était moi qui devait la garder au restaurant pendant que Constantine travaillait au cimetière. Enfin... C'était surtout Yoshikazu qui surveillait la petite. Il savait vraiment y faire avec les enfants. Il arrivait à occuper la fillette, elle ne s'ennuyait pas du tout avec lui. Tant mieux, ça évitait les caprices et les petites crises d'enfants. Et moi, je pouvais rester bien concentrée dans mon travail sans faire de bêtises. Seulement, aujourd'hui, Jana n'allait pas bien du tout. Je savais pas ce qu'elle avait, mais elle était terriblement fatiguée et avait mal au ventre. Constantine venait de nous récupérer. Dans la voiture, Jana était couchée sur la banquette arrière, la tête sur mes genoux. Elle chouinait, doucement, pendant que je lui caressais les cheveux. Je savais pas quoi faire d'autre. Nous étions en route pour aller chez un médecin. Ce dernier s'occupait très bien de Jana mais moi j'étais visiblement pas la bienvenue ici. Tant mieux, j'avais horreur des médecins, de l’hôpital, du vétérinaire... Après quelques examens, le verdict tomba... La gamine avait... La gastro !! ...Je penchai la tête sur le coté. Gastro ? C'était quoi ça ? Constantine paya la consultation et nous nous dirigeâmes rapidement vers une Phare à Scie. Ca aussi je connaissais pas. Visiblement, c'était un endroit où on vendait des médicaments. Et Il y avait une image à l'entrée. Ca disait que les chiens et les chats pouvaient pas rentrer. Du coup je restai dehors pour patienter sagement. Constantine semblait de plus en plus inquiet. Nous primes la route pour rentrer le plus vite possible à la maison.  

"Bouge de là !" Lança violemment mon compagnon au voisin.

Je l'ignorai, comme j'avais les clefs de l'appartement, je passai devant pour grimper très vite les marches. Mais je devais faire très attention à ne pas faire tomber mon sac de bouffe. Ah... Et celui des médicaments aussi. Mais la bouffe c'était plus important.


"M… Meyer… je vais vomir" Déclara Jana sur un ton plaintif.

"On arrive, tiens bon !"

Ah non, pas de vomis dans le couloir ! Ca allait puer pendant des heures après ! Je me précipitai vers la porte pour la déverrouiller et laisser Constantine passer avec Jana dans les bras. Il faillit se casser la gueule en rentrant à la hâte. D'un coup d'épaule, il ouvrit la porte de la salle de bain. Une seconde après, j'entendis Jana rendre son repas du midi. Sans attendre, j'allais ouvrir la porte-fenêtre du salon. J'avais l'odorat très sensible et ce genre d'odeur, très peu pour moi. Je n'osai même pas me rendre dans la salle de bain. Je restai alors debout, dans le salon, bien à l'écart en lançant un regard inquiet vers la porte.

"Elle va mieux, Schatzi ? Demandai-je. Elle va vomir souvent maint'nant ?"

Je me dirigeai lentement vers le sac à médicaments pour les sortir et les poser sur la table. Je comprenais rien à ce qu'il y avait écrit sur les boites. Constantine avait surement reçu des consignes du médecin pour savoir comment il fallait les donner à Jana. Je récupérai ensuite le sac à bouffe pour aller ranger les yakitori dans le frigo. Il y avait aussi du riz et de la sauce. Je préparai un petit verre d'eau pour Jana, elle devait en avoir besoin pour prendre les médicaments, j'en savais rien. Je posai le verre à coté des médicaments, sur la table du salon, puis j'allai m'installer devant la télé pour regarder mes dessins animés.
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Constantine Meyer
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Ça devait bien arriver un jour... EmptySam 6 Avr - 15:54
Constantine Meyer
Entre deux haut-le-cœur, j’entendis Sofia ouvrir la porte-fenêtre du salon. Elle avait raison. Comme il n’y avait pas de fenêtre à la salle de bain, seulement une aération, il valait mieux faire un peu d’air pour éviter les mauvaises odeurs. Je n’y étais pas très sensible mais j’imaginais que ma compagne devait avoir du mal à le supporter.

- Elle va mieux, Schatzi ? demanda Sofia sans oser approcher. Elle va vomir souvent maint'nant ?

Je quittai la salle de bain, la regardai sortir les médicaments du sac pour les déposer sur la table de la cuisine. Elle rangea aussi la nourriture dans les placards et le frigo, et prépara un verre d’eau pour Jana. Puis elle alla s’asseoir sur le canapé. Je laissai la petite fille un instant pour rejoindre Sofia qui allumait la télévision.

- Mieux, j’pense pas, dis-je en la regardant zapper sur la télécommande. Je crois qu’il faut attendre quarante-huit heures jusqu’à ne plus être contagieux. Deux jours, précisai-je en voyant les sourcils de Sofia se froncer. Il faudra qu’elle prenne bien ses médicaments et surveiller sa température…

Rien que d’y penser, ça me fatiguait. Mais là, Jana avait besoin qu’on s’occupe d’elle et je voulais la voir remise sur pieds le plus vite possible. D’autant plus que c’était bientôt la rentrée. J’expliquai également à Sofia en quoi consistait la gastro, en essayant d’user de termes… pas trop dégueulasses. Elle grimaça quand même. Forcément, une gastro… rien de très reluisant. Et elle semblait inquiète. Je tentai de la rassurer comme je pus en prenant mon expérience comme exemple. Je ne tombais jamais malade, ou presque. Quand ça arrivait, j’avouais avoir du mal à m’en remettre. J’avais contracté la gastro deux fois dans ma vie, me semblait-il. Si je me souvenais bien, la dernière s’était résumée en une soirée. J’avais passé les deux jours suivants au lit sans manger grand-chose. Difficile avec les nausées… encore plus en vivant seul. Là au moins, Jana pouvait compter sur nous pour l’aider. D’ailleurs, je devais m’enquérir de son état. Je laissai donc Sofia à ses dessins animés et retournai à la salle de bain. Jana tirait la chasse d’eau et se relevait tant bien que mal. Elle avait le visage tout rouge et les yeux larmoyants.

- Ça va ? demandai-je même si je connaissais déjà la réponse.

Elle haussa les épaules et alla se rincer la bouche. Je la regardai faire, inquiet. J’avais tellement l’habitude de la voir souriante et en pleine forme que ça foutait un coup au moral de la savoir dans un état aussi pitoyable.


- Je veux aller me coucher, Meyer, dit-elle d’une petite voix.

Maintenant ? Bon, de toute façon, ce n’était pas du tout l’heure d’aller dîner et je n’étais pas certain qu’elle puisse avaler quoi que ce soit.


- D’accord, mais prends tes médicaments d’abord.

Je l’emmenai à la cuisine, lui donnai le nécessaire et l’accompagnai jusqu’à sa chambre. Comme le soleil brillait encore, je fermai un peu les volets électriques pour limiter la luminosité. Jana alla directement se coucher. Je lui apportai une bouteille d’eau et la bassine qui était dans le placard de la salle de bain.

- Si t’as encore envie de vomir, sers-toi de ça, conseillai-je en déposant la bassine par terre à côté de son lit.
- M… mais c’est pas propre…
- C’est fait pour, t’inquiète. Si l’odeur te gêne, tu m’appelles et je viendrai la vider, OK ?


Elle hocha faiblement la tête, s’emmitoufla dans sa couette. Je posai ma main sur son front. Elle était encore chaude… J’espérais que les médicaments fassent vite effet. Et moi, je devais me laver les mains le plus souvent possible après tout contact avec elle. Il en était de même pour Sofia. Je sortis de la chambre en refermant la porte derrière moi, me rendis à la cuisine pour me désinfecter. J’invitai ma compagne à le faire aussi puis nous nous installâmes tous les deux sur le canapé, allongés l’un contre l’autre. Je lâchai un long soupir, déposai un baiser sur la tempe de Sofia. Je la serrai contre moi et commençai à balader ma main sur sa poitrine, pris d’une soudaine envie de profiter un peu de son corps... Toute cette histoire m'avait tendu, j'avais besoin de décompresser.
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Sofia Ashley
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Ça devait bien arriver un jour... EmptySam 6 Avr - 17:08
Sofia Ashley





" Ça devait bien arriver un jour..."



Feat. Constantine


Il me rejoignit un instant sur le canapé. Moi, je cherchai la chaîne de mes dessins animés. Et comme je savais pas y aller d'un coup avec la télécommande, alors je restai appuyé sur le bouton pour changer de chaîne jusqu'à tomber sur la bonne.

"Mieux, j’pense pas. Déclara-t-il. Je crois qu’il faut attendre quarante-huit heures jusqu’à ne plus être contagieux."

Je penchai la tête sur le coté en fronçant légèrement les sourcils. Je comprenais pas ce que ça voulait dire.

"Deux jours Précisa-t-il Il faudra qu’elle prenne bien ses médicaments et surveiller sa température…"

J'hochai la tête pour lui montrer que j'avais compris. Il fallait alors voir si son front n'était pas trop chaud. Ca je savais faire. Je tombai enfin sur la chaîne qui passait mes dessins animés. Constantine, lui, m'expliqua ce que c'était, la gastro. Et franchement, vu ses explications... J'avais pas trop envie d'attraper ce truc. Ca faisait vomir et ça faisait aller aux toilettes pour que ça sorte de l'autre coté aussi. Je retroussai le nez, presque écœurée. Il essaya de me rassurer en me racontant comment c'était quand lui était malade. Un jour entier à se vider et après il était cloué au lit pendant deux jours sans manger. C'était affreux, c'était même horrible. Deux jours, sans entraînement, sans manger ? C'était pire que les tortures infligées par Kenichi. Et les nausées... C'était affreux ce truc. D'aussi loin que je m'en souvenais, je n'étais jamais malade. J'avais une santé de fer. C'était juste des petits rhumes, des maux de têtes, mais jamais quelque chose de bien grave. Les seuls fois où j'étais clouée au lit, c'était à cause de mes blessures des combats. Constantine termina ses explications puis il me laissa à mes dessins animés pour rejoindre Jana. J'entendis la chasse-d'eau.  

"Ça va ?" Demanda-t-il.

J'entendis l'eau couler dans l'évier, puis quelqu'un qui semblait recracher.


"Je veux aller me coucher, Meyer" Fit-il, d'une petite voix.

"D’accord, mais prends tes médicaments d’abord"

Ils sortirent de la salle de bain. Je les "espionnai", le visage à moitié caché derrière le dossier du canapé. Ils se dirigèrent vers la cuisine pour prendre les médocs avant d'aller dans la chambre. Là, je n'entendis plus leur conversation, mais Constantine avait emmené une bassine avec lui. Il resta quelques instants avec elle, puis il sortit de la chambre. Il m'invita à le suivre. Je me levai aussitôt pour le rejoindre rapidement. Un réflexe que j'avais gardé. Roy me disait qu'il ne devait jamais m'appeler deux fois. Je devais rappliquer tout de suite quand on m'appelait. Sinon j'étais punie. Mon compagnon m'expliqua qu'il fallait se laver les mains tout le temps, sinon on pouvait avoir la chiasse aussi. J'obéis, dans ce cas, prenant soin de bien me laver les mains. Nous nous rendîmes ensuite sur le canapé, couché l'un contre l'autre pour regarder les dessins animés. Je sentis la main de Constantine caresser ma hanche tout en déposant un baisé sur ma tempe. Lentement, il remonta sa main jusqu'à toucher ma poitrine. Il me fit comprendre ses intentions lorsqu'il glissa sa main sous mon haut. J'étais pas certaine que le moment était bien choisi mais...

Je me tournai vers lui, la respiration haletante. Je ne pouvais jamais lui résister bien longtemps. J'attrapai alors doucement son visage pour l'embrasser avec passion. Je lui susurrai à l'oreille de m'emmener dans la chambre, afin de pouvoir lui témoigner mon amour. Il s’exécuta sans attendre, me soulevant sans aucune difficulté, comme une mariée, puis il nous conduisit dans notre chambre. Il me déposa sur le lit et baissa les volets. Il me rejoignit, puis je passai au dessus de lui. Je voulais retenter ce que j'avais essayé de faire à l’hôtel. Je l'embrassai au niveau du cou, descendant lentement sur son torse, son ventre, et plus bas. Après une dizaine de minutes, nos corps ne firent qu'un, partageant notre amour. Couchée sur le dos, mes bras autour de sa nuque, je ne pouvais quitter son regard. La respiration de plus en plus haletant, je devais faire attention à ne pas faire trop de bruit. Les doigts crispés, mes ongles s'enfonçaient un peu dans la peau de Constantine. Malheureusement... Nous n'eûmes pas le temps de terminer. J'entendis Jana vomir dans la bassine de l'autre coté, ce qui me stoppa net dans mon élan. Je posai ma main sur le torse de Constantine puis je poussai doucement arrière, pour le faire reculer un peu. En sueur, j'essayai de reprendre mon souffle.


"J'y vais..." Fis-je, simplement.

J'aurais bien voulu au moins pouvoir terminer... Frustrée, je me levai du lit avant d'enfiler un long T-shirt et une culotte, au cas où...Et un de mes pantalons de sport, aussi. Sinon elle allait demander pourquoi j'étais cul nu. Je sortis de la chambre pour rejoindre Jana, après avoir récupéré un petit chiffon. Elle avait les yeux tout humides et la gueule toute rouge.


"C'est pas grave, mein Spatz." Fis-je avec toute la douceur du monde.

Je m'approchai d'elle avec le chiffon humide pour lui débarbouiller le visage.


"Ca ira mieux bientôt, d'accord ?"

Elle hocha doucement la tête avant de se blottir contre ma poitrine. J'en profitai pour servir un verre d'eau, pour lui permettre de se rincer la bouche. Je pris ensuite la bassine pour vite aller la vider et la nettoyer. L'odeur était insupportable mais, heureusement, elle n'avait plus rien dans le ventre, alors ça allait. Une fois la bassine propre, je rejoignis Jana pour la lui déposer sur le sol. Elle s'était recouchée, déjà. Cette petite était vraiment adorable, elle ne faisait pas de crise ou de scène car elle était malade. Elle était vraiment sage. Je sortis de la chambre pour retourner auprès de Constantine....
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Constantine Meyer
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Ça devait bien arriver un jour... EmptySam 6 Avr - 18:25
Constantine Meyer
Et elle comprit le message. J’aurais été un peu déçu qu’elle refuse mes avances car j’en avais vraiment besoin là. Elle se retourna pour me faire face et m’embrassa. Je répondis vivement au baiser. Puis elle me demanda doucement de l’emmener dans la chambre. Je ne me le fis pas répéter, la soulevai dans mes bras et la transportai jusqu’au lit. J’allai baisser les volets comme je l’avais fait dans la chambre de Jana, retrouvai Sofia sur le matelas. Elle monta à califourchon sur mes hanches, je passai mes mains autour de sa taille et commençai à la déshabiller. De son côté, elle opta pour les baisers dans le cou puis descendit petit à petit. Je fus parcouru de violents frissons, pris entre le désir de la laisser faire et celui de me jeter sur elle. Je contins cependant mes ardeurs, me doutant qu’elle voulait retenter ce qu’elle avait commencé à faire ce matin-là, à l’hôtel, lors de notre week-end aux sources chaudes. Et pour tout avouer, je ne pensais pas qu’elle saurait si bien s’y prendre… Quelques minutes après, nous ne faisions qu’un, bougeant à l’unisson dans le lit tout défait. Malheureusement, le plaisir fut de courte durée quand nous entendîmes Jana vomir encore. Je me disais que j’allais attendre son appel pour vider la bassine, mais Sofia préféra aller voir. Elle me repoussa gentiment et s’habilla un minimum avant de sortir de la chambre.
Je me laissai tomber sur le matelas, la respiration haletante. D’un côté, ce n’était pas plus mal, au moins je pouvais reprendre un peu mon souffle. Je tendis l’oreille, crus percevoir la voix de Sofia qui devait sûrement rassurer la gamine. Quelques secondes s’écoulèrent puis je la vis passer devant la chambre avec la bassine pour aller la vider dans les toilettes. Elle la nettoya et alla la rendre à Jana. Quand elle fut de retour dans la chambre, je l’attirai vers moi, la déshabillai une nouvelle fois, échangeai de nombreux baisers en baladant mes mains sur tout son corps. Je me plaçai ensuite au-dessus d’elle et l’embrassai dans le cou, comme elle l’avait fait tout à l’heure. A mon tour d’aller visiter son intimité…
Le soleil se couchait lorsque j’embrassai une dernière fois la demoiselle. Tous deux rassasiés et épuisés, nous restâmes un moment dans les bras l’un de l’autre, silencieux, profitant du retour au calme pour nous vider l’esprit. La tête sur mon épaule, je sentais le souffle chaud de Sofia sur ma poitrine. Ma main libre effleurait son dos, mes doigts rencontrant parfois une cicatrice plus ou moins récente. Le corps de Sofia était beaucoup marqué mais je m’en fichais. Elle était belle, plus que n’importe quelle autre femme. Et je l’aimais plus que tout au monde, bien plus que ma propre vie.


- Je t’aime, murmurai-je avant de déposai un baiser sur son front.

J'étais conscient de ne pas le lui dire assez. Pourtant, mes sentiments étaient bien réels. Elle releva à demi la tête, sourit, répondit en écho à mes mots. L’avantage, c’était que le dîner était déjà prêt pour ce soir. Au moins, nous pouvions rester encore un peu au lit sans nous soucier du repas à préparer. Et j’avais les jambes trop engourdies pour bouger… Cependant, la faim finit par me tirailler et m'obligea à me lever. Je m’habillai, Sofia m’imita et nous nous rendîmes au salon. J’écoutai un instant à la porte de la chambre de Jana. Aucun bruit, elle devait dormir. Tant mieux, il fallait qu’elle se repose le plus possible.


- T’as faim ? demandai-je à ma compagne qui retournait devant les dessins animés.

Son ventre répondit pour moi. Avec un sourire en coin, j’allai à la cuisine et sortis ce que Yoshikazu nous avait préparé. Il y avait aussi la soupe pour Jana. Devais-je la réveiller pour la lui proposer ? Je ne savais pas trop. Et si elle avait faim dans la nuit ? Bon, si elle dormait bien, j’attendrais un peu pour essayer de la faire manger. J’allai donc rejoindre la petite fille, m’agenouillai près de son lit. La bassine était vide. La petite fille remua et entrouvrit les paupières.


- Schöne, fis-je doucement en dégageant sa frange de devant ses yeux.

La fièvre ne semblait pas avoir baissé.


- T’as réussi à dormir ?
- Un peu…
répondit-elle tout bas.

Je lui demandai si elle voulait manger la soupe de Yoshikazu. Évidemment, elle assura qu’elle n’avait pas faim, ce que je comprenais parfaitement. Mais elle devait avaler quelque chose pour reprendre des forces. Alors elle accepta. Je l’aidai à se lever de son lit, à enfiler sa robe de chambre et ses chaussons.


- J’ai froid…
- C’est à cause de la fièvre.


Je la fis asseoir à la table de la cuisine. Sofia bondit du canapé pour s’installer à son tour. Je fis chauffer le repas, posai le bol de soupe devant Jana.

- T’es pas obligée de tout manger. On peut encore en garder pour demain.

Elle hocha la tête sans rien dire, se frotta les yeux et commença à manger. Elle avait vraiment mauvaise mine...
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Sofia Ashley
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Ça devait bien arriver un jour... EmptyDim 7 Avr - 0:05
Sofia Ashley





" Ça devait bien arriver un jour..."



Feat. Constantine


Je pensais vraiment qu'il serait lui aussi totalement coupé dans son élan. Car, en effet, pour ma part, je n'avais plus envie du tout. Je voulais juste glander dans le lit avec mon homme. Mais il ne fut pas de cet avis. A peine fus-je de retour qu'il se colla à moi pour retirer lentement mes vêtements. Bon... Pourquoi pas après tout ? Je devais faire passer ma frustration et lui aussi, surement. Et puis ça me plaisait, ce sentiment d'être désirée, de me sentir belle pour lui, de lui faire autant d'effet. Nous échangeâmes de nombreux baisers, ses mains explorant toujours les courbes de mon corps. Lentement, il me coucha sur le lit et se mit au dessus de moi. Il m'embrassa au niveau du cou et, comme je l'avais fait, il descendit lentement jusqu'à atteindre mon intimité. Je crus perdre la tête, un instant. C'était si intense que j'en venais à le réclamer lui, pour nous unir et terminer ce que nous avions commencé. Une fois notre câlin amoureux terminé, le soleil se couchait déjà. Si seulement nous pouvions passer toutes les après-midi comme ça... Ca serait carrément le paradis. Constantine m'embrassa, un baiser auquel je répondis volontiers. Son corps chaud et en sueur contre le mien, je me laissai perdre un instant dans ses bras, comme si j'étais sur un petit nuage, doux, chaud, moelleux, dans le ciel... Sa main passa dans mon dos, ,effleurant mes nombreuses cicatrices.

"Je t’aime" Susurra-t-il.

Un baiser sur le front, c'était la cerise sur le gâteau. Je levai le regard vers lui avant de lui offrir mon plus doux des sourires. C'était rare de l'entendre prononcer ces mots. Alors, à chaque fois que je pouvais les entendre, c'était comme un trésor pour mes oreilles, du soleil dans mon cœur même s'il faisait un sale temps, dehors.  


"Ich liebe dich auch, Schatzi"

Je me blottis davantage contre Constantine, passant ma jambe au dessus des siennes. Comme nous n'avions pas besoin de faire à manger, nous pouvions en profiter pour rester un peu au lit. Ca nous faisait du bien, ce genre de moment, rien que pour nous deux. Hélas, il finit par se lever et se rhabilla. Je fis de même, enfilant ma culotte et le long T-shirt pour le suivre dans le salon. Je m'installai sur le canapé, pour me détendre encore un peu.

"T’as faim ?" Demanda mon compagnon.

Mon estomac gargouilla à cet instant, mais j'hochai tout de même la tête. Il s'absenta ensuite dans la chambre de la petite pour aller la réveiller. J'espérais qu'elle allait mieux, cette pauvre petite. Manger un peu lui fera le plus grand bien. Finalement, ils vinrent tous deux vers la cuisine. La gamine s'installa à table. Je bondis du canapé pour faire de même.


"T’es pas obligée de tout manger. On peut encore en garder pour demain."

Jana hocha doucement la tête en se frottant les yeux. Et, sans faire de cinéma, elle commença à manger. Je ne pus retenir ma main pour aller lui caresser doucement la joue avec le dos de mes doigts. Mon petit parasite mignon à moi. Si gentille, je l'aimais vraiment beaucoup. A mon tour, je mangeai mon riz et les yakitori. Quand Jana termina de manger, elle demanda la permission de quitter la table pour aller se brosser les dents et retourner se coucher. Constantine accepta, évidemment. Nous nous retrouvâmes à nouveau seuls. Mais, comme toujours, nous mangeâmes en silence. Une fois le repas terminé, je débarrassai la table avant de faire la vaisselle. Je proposai à mon homme d'aller se prélasser sur le canapé pendant que je m'occupais de tout ça. Une fois la cuisine propre, je fis un rapide petit tour dans la salle de bain pour me laver les crocs. Je vérifiai la brosse à dent de Jana, elle était humide, signe qu'elle s'était bien lavé les dents. De retour dans le salon, je décidai d'apporter une bière à Constantine puis je le rejoignis sur le canapé. Je me couchai sur ce dernier, posant ma tête sur les cuisses de mon homme. Cette fois ci, je le laissai choisir ce qu'il voulait regarder. Il savait que le soir, je m'en fichais, je voulais juste profiter de la soirée avec lui.

"Meyer avait raison, l'aut' jour, au restaurant. On a vraiment d'la chance avec cette p'tite. Elle est vraiment gentille et sage."

Je sentis sa main se poser sur ma tête pour la grattouiller doucement. Je gémis de plaisir, fermant les yeux. Je ne remarquai même pas que, lentement, je me perdis dans un profond sommeil...
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Constantine Meyer
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Ça devait bien arriver un jour... EmptyDim 7 Avr - 15:15
Constantine Meyer
Mais elle restait sage, comme toujours. Attendrie, Sofia caressa sa joue avec le dos de ses doigts. A l’arrivée de Jana, elle ne se serait jamais comportée de cette façon. Nous étions devenus tous si proches… C’était à la fois génial et terrifiant. J’avais toujours peur qu’il arrive quelque chose de mal à l’une des deux. Si je ne parvenais pas à les protéger, je m’en voudrais pour le restant de mes jours. C’était donc ça, une vie de famille. Enfin, j’imaginais. Le bonheur et les soucis, tout allait ensemble. Du début jusqu’à la fin de la journée, et ainsi de suite. Le repas se déroula en silence, seulement rompu par le bruit de la télévision. Jana ne termina pas sa soupe mais elle en avait mangé pas mal, j’étais étonné. Pourvu qu’elle ne la rende pas trop tôt… Elle demanda l’autorisation de sortir de table et de retourner se coucher. Je la laissai faire, répétai que si elle avait besoin de quoi que ce soit, elle ne devait pas hésiter à appeler. Sofia et moi nous retrouvâmes à nouveau seuls. Nous terminâmes de manger. Elle s’occupa de débarrasser la table et de faire la vaisselle. Je voulus l’aider mais elle me proposa plutôt d’aller me reposer dans le canapé.
Il n’y avait pas grand-chose à la télévision. Les dessins animés étaient terminés et le soir, il y avait pas mal de jeux télévisés, télé réalité et autres programmes peu intéressants. Je zappai sans vraiment faire attention à ce qui passait à l’écran. J’entendis Sofia se brosser les dents à la salle de bain. Quand elle me rejoignit, elle me donna une bouteille de bière. Je la remerciai, bus quelques gorgées rafraîchissantes pendant qu’elle s’allongeait et laissait reposer sa tête sur mes cuisses.


- Meyer avait raison, l'aut' jour, au restaurant, dit-elle sereinement. On a vraiment d'la chance avec cette p'tite. Elle est vraiment gentille et sage.

Oui, beaucoup de chance. Avec un demi sourire, je grattouillai sa tête, continuai de zapper. Je m’arrêtai au hasard sur un vieux film de samouraï que je regardai seulement d’un œil distrait. Je ne savais pas ce qu’il en était de Sofia mais le sommeil s’empara bientôt de moi, sans prévenir.
Quand je rouvris les yeux le lendemain, le soleil se levait à peine. J’avais oublié de fermer les volets du balcon hier, je pouvais donc voir le ciel matinal bleu-rose à travers la porte-fenêtre. J’étais affalé sur le côté, Sofia roulée en boule dans un coin du canapé. La télévision fonctionnait toujours. Je l’éteignis, posai la télécommande sur la table basse, manquant de renverser la bouteille de bière vide. Je la rattrapai de justesse, évitant à Sofia de se réveiller en sursaut. Enfin, je me levai, grimaçai. Je devais avoir dormi dans une sale position, j’avais mal à la hanche. La douleur passerait bientôt… En attendant, elle me faisait marcher en travers comme un gros débile. Je jetai la bouteille dans le sac des déchets en verre, me dis qu’il ne faudrait pas tarder à aller vider tout ça avant d’en avoir trop à transporter. Je réprimai un bâillement, me rendis à la salle de bain pour faire un brin de toilette, puis dans la chambre pour m’habiller. Même quand je restais à la maison, je n’aimais pas garder mes vêtements de nuit. En parlant de rester à la maison, je devais appeler le Centre Funéraire dès l’ouverture. Je ne travaillais que cet après-midi mais il fallait que je reste ici pour Jana. Comme je n’avais pas d’aménagement prévu, j’imaginais que j’aurais le droit de manquer un ou deux jours sans problème.
J’allai voir Jana. Elle dormait bien et n’avait pas vomi. Pas encore… Je quittai la chambre sur la pointe des pieds, allai à la cuisine. Sofia se réveillait doucement. Elle me rejoignit pour le petit déjeuner, s’assit sur mes genoux pour partager des brioches avec moi. J’en profitai pour balader innocemment mes mains sur ses cuisses nues, attendis patiemment qu’elle finisse de manger. Sofia adorait manger, c’était un de ses passe-temps favoris. Alors quand elle se nourrissait, il ne fallait pas l’interrompre. Même pour une envie de câlin de bon matin. Et puis… ça lui ferait peut-être oublier le fait que nous ne pouvions pas aller au parc avant son service chez Yoshikazu. C’était fou l’effet qu’elle me faisait. Rien que de regarder ma compagne, j’avais envie d’elle. C’était tellement bien hier que je voulais recommencer. Et je le lui fis bien comprendre. Pas de refus de sa part. Dans la minute qui suivit, nous entremêlions nos corps dans la chambre. Cette fois, pas de coupure venant de Jana ou autre.
La matinée défila. Quand il fut l’heure d’appeler le Centre Funéraire, je m’isolai sur le balcon pour ne pas faire de bruit. Le patron comprit très bien la situation, me laissa le temps nécessaire à la récupération de la petite. Peu après, je reçus un message d’Aumérine qui demandait des nouvelles. Si Jana avait du mal à manger, elle me conseilla de lui donner des bananes écrasées et du coca sans bulles pour limiter les nausées et vomissements. Je notai ça dans un coin de ma tête, la remerciai. Au alentours de midi, Sofia se prépara et fila chez Yoshikazu. Pour ma part, je me contenterais des restes du repas d’hier soir. Jana se réveilla bientôt et vint s’étaler sur le canapé à côté de moi.


- Ça va mieux ? demandai-je en posant ma main sur son front.

Elle avait l’air moins fiévreuse.


- Mh… fut sa seule réponse avant de venir se blottir en me collant son gros lapin en peluche sur le visage.

Je lui fis prendre ses médicaments. Pour le repas, elle ne voulait pas la soupe mais il me semblait que le riz pouvait bien passer aussi. Elle en mangea un peu. Je lui proposai une compote de pommes pour terminer. Elle la termina plus facilement.


- Elle est partie travailler Soso ? s’enquit-elle pendant que je débarrassais la table.
- Oui. Et moi je reste avec toi aujourd’hui. Ça te va ?

Elle hocha la tête, grimaça soudain en se tenant le ventre.

- Qu’est-ce qu’il y a ?
- J’ai très mal au ventre.


C’était mauvais signe. Je lui dis de filer vite aux toilettes, ce qu’elle fit en titubant. Après réflexion, j’allai dans sa chambre et lui apportai la bassine. On ne savait jamais, ça pouvait sortir des deux côtés en même temps…

« J’te savais pas si prévoyant, » dit Meyer d’une voix endormie.

Je n’avais pas envie de laver le sol de la salle de bain. Finalement, il n’y eut aucun vomissement. Jana voulut se coucher dans le canapé pour ne pas être toute seule dans sa chambre. Je profitai de mon après-midi pour faire du rangement, m’occuper du linge et faire un peu de ménage. Je traînai ensuite sur Internet, décidai d’aller flâner sur les sites d’achat de maison. Il y avait quelques offres intéressantes mais je n’étais pas sûr que la banque me prête autant d’argent. Un peu découragé, j’éteignis l’ordinateur au moment où Sofia revenait. Elle m’embrassa, alla auprès de Jana pour regarder les dessins animés avec elle. La petite fille se sentait mieux, nous étions rassurés. Le soir, elle mangea un peu plus et ne retourna plus aux toilettes. Elle avait encore un peu de nausées mais rien d’affolant. En me mettant au lit, je me dis que je resterais encore à la maison demain si elle ne se sentait pas d’aller chez Yoshikazu.
Je ne pensais pas que ce serait plus compliqué que prévu.


- er… Meyer !

J’ouvris difficilement les yeux, secoué par Jana qui m’appelait avec insistance.

- Réveille-toi.
- Qu’est-ce qu’y a ?
m’enquis-je d’une voix pâteuse. T’as vomi ?
- Non, ça va mieux !


A la bonne heure. Un problème en moins de réglé. Je me redressai, regardai à côté de moi. Sofia était déjà levée, je l’entendais s’entraîner dans le salon. Il était déjà tard, j’avais beaucoup dormi. Jana devait avoir faim.

- J’arrive.

Elle fila à la cuisine. Je me levai paresseusement, me sentis un peu bizarre tout à coup, pris de nausées, comme si…

- Scheiße, maugréai-je en me frottant les yeux.

Je me mis debout et là, ce fut comme si mon estomac se retournait. Je sortis de la chambre en trombes, me ruai dans la salle de bain et vomis dans les toilettes. Bordel, j’avais chopé la gastro de Jana, j’en étais sûr ! J’avais pourtant tout fait pour ne pas lui faire de bisou, m’étais bien lavé les mains… Ça devait être dans l’air.


« Ouais, le changement de saison, j’sais pas. »

Manquait plus que ça…

- Meyer ? Ça va ? fit Jana derrière la porte.
- Ouais...

Je réprimai un haut-le-cœur.

- N… non… me repris-je vaincu. T’approche pas, j’suis malade moi aussi.

Je l’entendis s’éloigner. Une fois certain que je pouvais m'écarter des toilettes, j’allai me brosser les dents et me désinfecter les mains. Forcément, j’avais pris un risque en m’occupant de Jana. Mais je n’avais pas eu le choix.
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Sofia Ashley
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Ça devait bien arriver un jour... EmptyLun 8 Avr - 13:21
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" Ça devait bien arriver un jour..."



Feat. Constantine


De faibles mouvements, des petits bruits... Une lueur à peine perceptible passait à travers mon bandeau. Tiens... J'avais dormi avec ? D'habitude, soit je le retirais moi même, soit c'était Constantine qui le faisait. J'ouvris lentement les yeux, un instant, apercevant mon homme se lever et s'éloigner du canapé. Comme Jana était malade, je savais qu'on allait pas faire ma promenade. Alors je m'étais rendormie, quand le soleil, lui, se levait à peine. Maintenant, je ne savais pas l'heure qu'il était. Alors, quitte à flemmarder, autant rester un peu couchée. Hélas, mes sens étaient déjà en éveil. J'entendis l'eau couler dans la salle de bain. Peu de temps après, Constantine se dirigea vers la chambre de la petite. J'espérais qu'elle allait un peu mieux, aujourd'hui. Mais ça ne sentait pas le vomi, ça voulait donc dire, peut-être, qu'elle avait passé une bonne nuit. Lorsqu'il sortit de la chambre, je décidai finalement de le rejoindre pour prendre mon petit déjeuné. J'avais trop faim et je préférais écouter les grondements de mon estomac plutôt que de rester sur le canapé. Assise sur les genoux de Constantine, je pris mon déjeuné. Ce dernier en profita pour balader ses mains sur mes cuisses. Je fronçai les sourcils, pas contente. En ce moment, il avait souvent envie de faire l'amour mais là, j'étais occupée à faire un truc plus important. Il fallait pas me déranger quand je mangeais, sinon ça me mettait de mauvaise humeur. Mais ça, il le savait, il me connaissait très bien. Donc il se contentait des caresses et me laissa manger en paix. Mais j'eus à peine terminé qu'il me fit clairement comprendre ses intentions. J'acceptai, ne pouvant résister à mon homme. A nouveau, nous échangeâmes notre amour, dans la chambre, sans interruption.

La matinée passa rapidement. Ca faisait du bien, parfois, de glander. Surtout que, exceptionnellement, je devais remplacer ma collègue de l'après midi, car elle avait un empêchement. Je commençais donc un peu plus tard que d'habitude. Vers midi, il était l'heure pour moi d'aller travailler. J'allais rentrer que le soir, du coup... J'aimerais pas trop mais bon, Yoshikazu avait besoin d'aide alors je devais être présente pour lui. La journée de travail se passa bien, c'était la routine maintenant. Je connaissais tout par cœur, presque. Comme je savais pas lire, j'avais tout appris pour tout retenir et pouvoir conseiller les clients. Je m'en sortais plutôt bien. Je savais pas pourquoi, mais j'arrivais bien à retenir les trucs, Roy me disait que c'était pour ça que je pouvais apprendre des langues facilement. Comme toujours, il y avait des clients un peu pervers qui me touchaient le cul, sous ma robe, mais Yoshi les remettait vite en place. Il avait même dû installer une pancarte qui disait qu'on devait pas toucher les serveuses. Le soir, Le patron me ramena à la maison. J'étais contente de retrouver mon chéri. A peine arrivée, je sautai dans ses bras pour aller l'embrasser. L'appartement était très propre, Constantine s'en sortait vraiment bien. Je passai le reste de la soirée avec Jana, à regarder des dessins animés. Puis il fut l'heure d'aller au lit. La gamine allait beaucoup mieux, maintenant. Le plus difficile était passé... Ou pas. Le lendemain, en me réveillant, j'avais l'impression d'avoir comme une machine à laver dans l'estomac. Et soudain, je sentis quelque chose descendre, d'un coup. Dans la panique, je gigotai dans tous les sens pour sortir du lit le plus rapidement possible. Je m'étalai au sol, comme une merde, puis je courus aux toilettes. Et... Non, ça sortait pas par le haut. 


"Bordel..." Maugréai-je, de mauvaise humeur et mal réveillée.

Je sortis de la salle de bain, la douleur au ventre n'était pas passée. Et j'avais des nausées. Bah, ça ira mieux quand j'aurais mangé un truc. Je me dirigeai donc dans la cuisine pour prendre mon petit déjeuné. Comme toujours, je préparai celui de Constantine et de Jana, pour plus tard. Le ventre plein, je m'installai dans le salon pour m'entraîner, même si je ne me sentais pas bien du tout. Quelques heures après, j'entendis la gamine courir à travers le salon comme une flèche pour aller rejoindre mon compagnon.


"Meyer, Meyer ! Meyer !!" Fit-elle, très énergique.

Au moins, elle, elle allait carrément mieux.


"Qu’est-ce qu’y a ?  T’as vomi ?" Demanda-t-il, la tête dans le cul

"Non, ça va mieux !" Répondit-elle.

Jana fila ensuite à la cuisine, pour manger le petit déjeuné que je lui avais préparé. Peu de temps après, j'entendis Constantine sortir de la chambre en trombe et se ruer vers les toilettes. Il vomit, je pouvais l'entendre. Oh non... Non ! Mon ventre gargouilla à nouveau. Je fus prise, à nouveau, de nausées. Ce bruit... Ce bruit ! Je déglutis à plusieurs reprises, ma langue se contractai bizarrement. Je ne savais pas ce qui m'arrivais, j'avais surement bouffé un truc bizarre chez Yoshi, que j'aurais pas dû. Ca m'apprendra à taper dans les restes des clients, en cachette !


"Meyer ? Ça va ? " Demanda Jana

"Ouais..."

Non, il n'allait pas bien du tout.

" N… non… Fit-il en écho à mes pensées. T’approche pas, j’suis malade moi aussi"

Ah.. Il était malade. Merde... Je n'arrivais plus à me retenir et Constantine était dans les toilettes. Je devais vomir, je le sentais. Je voulus d'abord me diriger dans la cuisine pour tout lâcher dans le lavabo. Mais je me ravisai, courant vers la salle de bain en priant pour que mon homme ne soit plus occupé avec les toilettes. Miracle ! La cuvette était libre. Sans attendre, je me jetai à genoux devant avant de rendre mon petit déjeuné. Mes cheveux, trop long, baignaient dans la cuvette. Putain de merde, la poisse ! J'avais une horreur noire de me sentir sale. Je me mis donc à paniquer, tremblante comme une feuille. Le teint vira soudainement au pâle.

"Constantine ! Aide m-...!"

Je fus coupée par un autre vomissement, toussant.

"MEYER !" Hurlai-je, totalement en panique.

Mes cheveux étaient dégueulasses, ça puait, je ne supportais pas cette odeur. Alors plus je vomissais, plus ça puait et plus ça me donnait envie de vomir. Comble de la malchance, mon bandeau se défit et tomba droit en direction de la cuvette. Merde.

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Constantine Meyer
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Ça devait bien arriver un jour... EmptyLun 8 Avr - 15:14
Constantine Meyer
Un courant d’air balaya soudain la salle de bain. J’étais en train de me sécher les mains quand je vis Sofia faire irruption et se jeter la tête la première dans les toilettes. Inutile de préciser la suite, elle non plus ne se sentait pas bien. Misère…

« Eh ben, c’est le combo… » commenta Meyer d’une voix faible.

Forcément, si j’étais mal, lui aussi. Je me regardai dans le miroir. J’avais déjà une tête de déterré mais là, c’était pire ! Finalement, je rouvris l’eau et m’aspergeai le visage. Ça me fit un peu de bien, m’aidai à me réveiller.


- Constantine ! s’écria Sofia apparemment en panique. Aide-m…

De nouveaux vomissements l’empêchèrent de parler. Elle toussa, faisant résonner sa voix dans la cuvette des toilettes.

- MEYER !

Ah oui, à ce point.

« J’suis pas là... »

Je me précipitai et m’agenouillai derrière elle. Le bout de ses cheveux trempait dans les restes de ce qui ressemblait à son petit déjeuner. J’évitai de regarder trop longtemps, attrapai son bandeau qui commençait à se détacher. Je la savais très pointilleuse en matière d’hygiène corporelle. Si son bandeau tombait dans les toilettes, j’allais en entendre parler pendant des années. Ne sachant pas vraiment quoi en faire pour le moment, je le balançai quelque part entre les deux lavabos, pris Sofia par les épaules pour la faire reculer un peu.

- Redresse-toi, dis-je en la tirant en arrière.

Ça ne servait à rien de rester pliée en deux. Son dos reposait contre mon torse. Je plaquai une main sur son front.


- Respire.

Elle n’était pas chaude. Si nous pouvions nous en sortir sans fièvre, c’était déjà pas mal. Ma compagne ne cessait de gigoter. D’après ce que je savais, elle n’était jamais tombée malade. Pas comme ça en tout cas. Les vomissements, elle connaissait mais l’estomac en vrac et l’impression de se décomposer de l’intérieur, pas sûr.

- Süße, calme-toi sinon ça va pas passer !

J’attrapai du papier toilette, lui essuyai la bouche. Encore du papier pour le nez, un bon mètre pour les cheveux. A ce rythme-là, j’allais devoir refaire un stock plus tôt que prévu. A mon avis, m’occuper de Sofia allait être plus corsé que guérir Jana… Au bout d’un moment, ma compagne put enfin s’éloigner des toilettes. Elle me donnait mal à la tête à force de gémir et de grogner. Sans prendre garde à ses protestations, je la déshabillai et la mis dans la baignoire pour lui laver les cheveux. Si je ne le faisais pas maintenant, elle me soûlerait pendant des heures et là je finirais vraiment par avoir mal au crâne. Pendant la douche, je la rassurai comme je pus, fis de même pour Jana qui venait voir si tout allait bien.

- J’ai fini le p’tit dej, Meyer.
- C’est bien, va t’habiller et après tu peux aller jouer.


Je l’expédiais un peu mais malheureusement, je ne pouvais pas être partout à la fois. J’aurais préféré tomber malade tout seul, ça aurait été plus simple… En plus, il fallait que j’aille chez le médecin pour me procurer des médicaments, et faire en sorte d’en avoir assez pour Sofia. Une chose à laquelle je n’avais jamais pensé jusqu’à aujourd’hui. La seule solution pour la soigner sans éveiller les soupçons sur sa condition humaine, c’était d’aller voir le médecin chez Kenichi. Et si je pouvais me rendre le moins possible chez le mafieux, je ne m’en portais que mieux. Une fois séchée et habillée d’un de mes tee-shirts, je portai Sofia jusqu’à la chambre plongée dans l’ombre et la déposai sur le lit. Je lui donnai la bassine et me laissai tomber à côté d’elle.

- Faut que tu te reposes, déclarai-je en caressant sa joue pâle. Reste allongée, tu seras mieux comme ça.

Je fis un gros effort pour me redresser.

- J’vais devoir vous laisser toutes les deux pour aller chez le docteur.

Ça ne m’enchantait pas et j’espérais ne pas vomir sur la route. Pourtant, il fallait m’y rendre maintenant. Je l’embrassai sur le front et la couvris avec la couette.

- Tu bouges pas.

Si ça sonnait comme un ordre, peut-être écouterait-elle plus facilement. Je sortis de la chambre, cherchai mon téléphone. Il fallait que je prenne rendez-vous puis que j’appelle mon travail et celui de Sofia pour prévenir de notre absence. Une fois fait, je hélai Jana, lui indiquai que je devais m’absenter et qu’elle devait rester sage, ne pas toucher au gaz, aux couteaux dans le tiroir de la cuisine, n'ouvrir à personne, etc.

- Et lave-toi souvent les mains, c’est important.
- D’accord…


Elle avait l’air triste.

- Ça va pas ?

Elle serra les poings.

- C’est à cause de moi que vous êtes malades ?

J’aurais dû m’en douter.

- Non, enfin… Tu sais, les microbes, ça se transmet très vite, expliquai-je maladroitement. Ça arrive souvent que la personne qui soigne attrape la mal… le rhume de l’autre mais c’est pas grave.

J’avais failli dire « maladie », ce qui ne me semblait pas être une bonne idée au vu des conditions du décès de sa mère.

- Quand on aura pris nos médicaments, on ira mieux nous aussi.

Elle hocha la tête.

- Bon, j’y vais. T’es sage.

Je n’aimais pas les laisser seules et sans surveillance à l’appartement mais il n’y avait pas trop le choix. J’espérais vite passer chez le docteur et qu’il n’y ait pas trop de monde à la pharmacie. Comme je l’imaginais, le docteur me regarda de travers quand je lui demandai un peu plus que la dose prescrite. J’inventai des bobards en racontant que ma compagne était malade aussi mais qu’elle devait rester au lit. Il ne me crut pas une seconde, insista sur le fait qu’elle devait venir le consulter. Je pris congé avant de m’énerver et de lui faire manger son stylo par le nez. A la pharmacie, il y avait encore du monde. A croire que tout le monde avait chopé la gastro… Comme je n’avais pas d’ordonnance pour Sofia, je demandai quelque chose pour guérir sans avoir recours aux antibiotiques. On me proposa des gélules d’argile verte et je reçus quelques conseils d’alimentation. Mais surtout, il fallait boire beaucoup d’eau.
Je rentrai à la maison presque deux heures plus tard, un peu angoissé. Pourtant, Jana était tranquillement en train de jouer dans sa chambre. Quant à Sofia, je ne savais pas si elle s’était endormie ou non...
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Ça devait bien arriver un jour... EmptyMar 9 Avr - 12:12
Sofia Ashley





" Ça devait bien arriver un jour..."



Feat. Constantine


Cette odeur abominable me donnait toujours plus envie de vomir. Et à en croire par ce qui sortait, je n'avait plus rien dans mon estomac, ça me brûlait la gorge, avec un arrière gout très acide. Constantine arriva, ENFIN, pour m'aider. Il parvint à attraper mon bandeau avant la catastrophe et le balança plus loin. Aussitôt, je ressentis une vive douleur au yeux, accentuant mes nausées et mon mal de crâne. Il posa ensuite ses mains sur mes épaules. J'étais complètement repliée en deux, sur moi même, la tête dans la cuvette.  

"Redresse-toi" Dit-il doucement.

Je sentais mon dos plaqué contre son torse, maintenant. Mes yeux brûlaient, j'agitai doucement mes mains devant moi, comme pour essayer de trouver quelque chose pour m'accrocher. Mon homme posa sa main sur mon front, peut-être qu'il voulait voir si je n'étais pas fiévreuse.


"Respire."

Là, dans l'immédiat, je voulais surtout récupérer mon bandeau et me nettoyer. J'en avais partout, mon nez coulait, j'avais horreur d'être dans cet état. Alors, en colère, je me mis à grogner et à gigoter.

"Süße, calme-toi sinon ça va pas passer !"

Rien à foutre ! Je voulais me débarrasser de cette odeur ! Je l'entendis récupérer du papier toilette. Dans la seconde qui suivit, il m'essuya la bouche et le menton. C'était déjà un peu mieux, je parvins à me calmer légèrement. Il en récupéra encore pour me moucher le nez. Et encore pour éponger la pointe de mes cheveux. Mal à l'aise, je ne cessai de gémir et de grogner. Il essaya tant bien que mal de me déshabiller puis me souleva pour me placer dans la baignoire. Je le laissai me laver les cheveux. Encore une fois, Constantine se montra très attentionné, il me rassura. Jana arriva à cet instant, l'air un peu penaude.

" J’ai fini le p’tit dej, Meyer."

"C’est bien, va t’habiller et après tu peux aller jouer."


Obéissante, elle s'en alla pendant que Constantine m'aidait à me sécher. Une fois fait, je récupérai mon bandeau pour le remettre sur mes yeux. J'enfilai ensuite un T-shirt, reprenant peu à peu ma respiration. Il me souleva pour me porter jusqu'à notre chambre, où il me déposa sur le lit. Même malade, il avait de la ressource. Au moins, je savais maintenant que je pouvais compter sur lui quand j'étais malade. Il se laissa tomber à coté de moi, me caressant la joue avec sa main.

"Faut que tu te reposes. Reste allongée, tu seras mieux comme ça" Déclara-t-il.

Me reposer, moi ? Rester allongée ? Comme si j'étais capable de ça. Il fallait que je dépense mon énergie, sans arrêt, que je sois active. En plus, je devais aller travailler bientôt, Yoshi n'avait personne. Mon chéri se redressa, mais j'étais si faible qu'il ne remarqua même pas que je tirai sur ton T-shirt pour l'empêcher de s'en aller. Je voulais le garder avec moi, comme mon doudou, pour m'endormir.


"J’vais devoir vous laisser toutes les deux pour aller chez le docteur." Dit-il, peu convaincu.

Il m'embrassa sur le front avant de me couvrir d'une couverture.


"Tu bouges pas."

Ca sonnait comme un ordre. Du coup, j'hochai la tête, sage. Message bien reçu. Lorsqu'il sorti, je l'entendis téléphoner au cimetière et à Yoshi, pour dire qu'on allait pas pouvoir venir. Ca me rendait vraiment très triste pour le patron, il allait avoir beaucoup de travail aujourd'hui à cause de moi. Quand Constantine sera de retour, je lui demanderai de rappeler Yoshi pour moi, comme ça je pourrais m'excuser. Il appela ensuite Jana, mais je ne parvins pas à entendre ce qu'il lui disait, ça ressemblait juste à des bruissements. Quelques minutes plus tard, il sortit de l'appartement. Je vis l'ombre de Jana passer devant la porte. Je me cachai aussitôt en boule sous ma couette. S'il y avait bien une chose que je n'aimais pas, c'était de me sentir en état de vulnérabilité, de faiblesse. Je n'étais pas quelqu'un de faible ! Et je ne voulais pas qu'on me voit comme ça. Alors quand ça arrivait, pour une raison ou une autre, je me cachais. Ce que je fis. Je descendis doucement du lit pour me cacher en dessous, la couette toujours sur mon dos. J'étais beaucoup plus à l'aise comme ça. Les yeux rivés sur la porte, je scrutais les moindre changement de lumière. La gamine passait souvent devant la chambre.

"Soso... ?" Fit-elle, timidement.

Je ne répondis pas, je me disais que, comme ça, elle allait penser que je dormais. Elle n'allait pas rentrer. Mais si. Elle poussa doucement la porte et entra. Je me reculai davantage, en boule.


"Soso, t'es où ? Meyer il a dit qu'il faut boire de l'eau. T'en veux ?"

A nouveau, un silence. Reculant encore, jusqu'à ce que mes fesses touchent le mur. Soudain, je la vis se baisser pour me regarder. Je me mis aussitôt à grogner fort, la bave au menton. Mais elle ne semblait pas avoir peur de moi. Elle avança doucement la main vers moi. Un nouveau grognement, plus puissant, avant de claquer ma main au sol, juste devant elle.

"Mais viens ! Tu dois boire l'eau !" Insista-t-elle.

Je ne pouvais plus reculer et Jana semblait ne pas vouloir lâcher l'affaire. Sa main était toute proche, au niveau de mon visage. Elle attrapa la première chose qu'elle parvint à saisir : Mon collier. Elle tira dessus, malgré mes nombreux grognements d'avertissement. Elle voulait me faire sortir de sous le lit. Finalement, ma main partit toute seule. Mes ongles, taillés en griffe, effleurèrent très légèrement son bras. Jana eut aussitôt un mouvement de recule et je vis son visage, son regard. Elle me dévisagea un instant avant de sortir de la chambre. La gamine semblait tragiquer un truc dans la cuisine puis elle revint à nouveau dans la chambre. Mais cette fois, elle ne dit rien. Elle posa juste un verre d'eau trop rempli sur le sol et s'en aller en fermant la porte. Je somnolai, l'estomac complètement en vrac. J'entendis la porte d'entrée, puis des bruits de pas. Constantine était de retour.

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Constantine Meyer
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Ça devait bien arriver un jour... EmptyMar 9 Avr - 13:31
Constantine Meyer
Je me rendis d’abord dans la chambre.

- So…

Personne. Où était-elle passée ? Je ressortis, allai voir Jana. La petite fille coiffait sa poupée préférée. Je lui demandai si tout allait bien, elle répondit par l’affirmative, de manière un peu évasive. Je fronçai les sourcils.

- T’es sûre ?

Elle hocha la tête, hésita.

- J’ai dit à Soso de boire de l’eau mais elle veut pas.

Ah.

- En plus si elle boit sous le lit, elle va tout renverser par terre.

Ma compagne se trouvait donc sous le lit. J’aurais dû y penser. Je l’y retrouvais souvent quand elle se sentait vulnérable, comme si cet endroit pouvait la rassurer. Avec Ikko, c’était l’armoire de la chambre. Chacun ses cachettes… Je retournai donc voir Sofia, m’allongeai à plat ventre par terre en faisant attention à ne pas renverser le verre d’eau plein à ras bord. En effet, elle était roulée en boule dans l’ombre, au niveau de la tête de lit. Je soupirai, plutôt soulagé.

- Ça va ? m’enquis-je à voix basse.

Elle ne répondit pas. Je tendis la main, elle eut un mouvement de recul. Qu’est-ce qui lui arrivait encore ?


- Faut que tu prennes tes médicaments, dis-je doucement.

Aucune réaction.


- Si tu les prends pas, tu vas pas guérir, insistai-je.

Toujours rien. Quelque chose n’allait pas.


- Qu’est-ce qu’il y a, Süße ?

Elle se terra encore plus. Je soupirai d’agacement cette fois. Je voulais bien être patient mais là…

- Si tu m’dis pas, on va pas s’en…

Je me tus, soudain pris d’une violente nausée. Je me relevai avec peine, titubai et fonçai aux toilettes pour vomir encore. Rien. Forcément, mon repas d’hier soir était déjà parti. Mais je demeurais quand même secoué de haut-le-cœur. Je me demandais si ce n’était pas pire. Contracter l’estomac pour ne rien voir sortir était presque frustrant. Non en fait, c’était mieux de régurgiter de la nourriture. La bile, c’était vraiment trop acide ! En me brossant les dents quelques minutes plus tard, j’avais l’impression d’avoir la gorge en feu. J’allai me servir un verre d’eau en grommelant.

- Bordel de m…
- Meyer ?


Jana m’avait rejoint dans la cuisine.

- Est-ce que… il faut que je prépare le repas du midi ? Pour aider parce que vous êtes malades.

Cette petite était décidément trop gentille. En plus, elle aidait déjà souvent pour n’importe quelle tâche. J’ébouriffai ses cheveux. Je l’aurais bien prise dans mes bras pour la câliner en guise de remerciement mais mieux valait me tenir loin, même si elle sortait tout juste de la gastro. Elle avait peu de chance de la contracter à nouveau. Pourtant, il restait préférable de rester à bonne distance.

- T’inquiète pas, la rassurai-je. Je m’en occupe. Qu’est-ce que tu veux manger ?

Nous fouillâmes dans le frigo et les placards pour dénicher de quoi faire le déjeuner. Il n’y avait pas grand-chose… Jana suggéra de faire des boulettes de riz.

- C’est tout ?

Elle haussa les épaules.

- Oui, des boulettes de riz au sel, c’est bon.

Pourquoi pas. Et à mon avis, c’était tout ce que je pourrais manger. Cependant, il était encore tôt, j’avais largement le temps de me mettre aux fourneaux. Pour l’heure, j’avais besoin de m’allonger. Je prévins Jana que je mettais un réveil au cas où je m’endormais, qu’elle pouvait jouer à ce qu’elle voulait dans sa chambre du moment qu’elle rangeait après. Je me rendis dans la chambre. Visiblement, Sofia se trouvait toujours sous le lit. Je ne retentai pas le dialogue, elle finirait bien par sortir. En silence, j'attrapai le verre qui était toujours plein par terre, le déposai sur la table de chevet. Puis je m’allongeai sur le matelas, sur le dos. Je me sentais déjà un peu mieux dans cette position.
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Sofia Ashley
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Ça devait bien arriver un jour... EmptyMer 10 Avr - 12:43
Sofia Ashley





" Ça devait bien arriver un jour..."



Feat. Constantine


Je l'entendis approcher. Une ombre apparue devant la porte, qui s'ouvrit ensuite. C'était évidemment Constantine, qui ne pensa pas à regarder sous le lit. Tant mieux, j'avais pas envie de me faire attraper pour le moment, parce que j'avais fais une grosse bêtise.

"So…" Fit-il, sans terminer.

Il ressortit, probablement pour aller voir Jana. Elle allait surement lui dire que je l'avais blessée. La pauvre petite, je m'en voulais maintenant. Je regardai le verre d'eau, avant de remarquer le retour de Constantine. Ce dernier s'avança un peu avant de se coucher sur le ventre pour me regarder.


"Ça va ?" Demanda-t-il à voix basse.

Il tendit la main vers moi. Voilà, il allait me gronder car j'avais pas été sage. Par réflexe, j'eus un mouvement de recule.


"Faut que tu prennes tes médicaments"

Un silence...

"Si tu les prends pas, tu vas pas guérir" Insista-t-il

Je restai toujours silencieuse, trop honteuse pour dire la moindre chose.


"Qu’est-ce qu’il y a, Süße ?"

Je me terrai davantage, cachant la tête sous la couette. Il soupira, l'air de s'impatienter. J'osai juste pas lui dire, je savais pas comment faire.

"Si tu m’dis pas, on va pas s’en…"

Il s'interrompit puis se releva en titubant avant de courir hors de la chambre. Je pouvais l'entendre d'ici, ça résonnait dans la cuvette. Il vomissait encore. Il y avait un autre bruit ensuite, comme s'il se brossait les dents. Je le vis passer à nouveau devant la porte pour aller vers la cuisine.

"Bordel de m…"

Il était pas content du tout... Jana l'avait rejoint, aussi.

"Meyer ? Est-ce que… il faut que je prépare le repas du midi ? Pour aider parce que vous êtes malades."

Cette gamine était un cadeau du ciel. Je n'avais jamais rencontrer d'enfants aussi gentils. Moi qui en avait horreur, c'était différent pour Jana. C'était une vraie petite perle.

" T’inquiète pas. Je m’en occupe. Qu’est-ce que tu veux manger ?"

Elle proposa des boulettes de riz. Pas de viandes ? C'était bizarre...  En plus, je savais pas qu'elle arrivait à cuisiner. J'étais assez surprise.

"Oui, des boulettes de riz au sel, c’est bon" Déclara-t-elle simplement.

Elle avait raison, ça suffisait et puis je ne me sentais pas capable de manger autre chose. J'avais l'estomac qui faisait comme un tourbillon et le cœur qui était retourné. Constantine revint dans la chambre, demandant à Jana d'aller jouer dans la sienne. Obéissante, elle le fit sans discuter. Mon compagnon récupéra le verre d'eau, sur le sol, et le posa sur la table de chevet. Lentement, il s'allongea sur le lit. Le pauvre... Il n'avait plus de couverture, c'était moi qui l'avait prise pour me cacher. J'attendis plusieurs minutes, avant de me décider à sortir, enfin. Mais en me faisant très discrète. Sans un mot, je posai la couverture sur mon chéri puis je récupérai le verre d'eau pour boire. Je sortis de la chambre pour aller rejoindre Jana. Elle me regarda un instant, sans rien dire. Je lançai un rapide regard vers son bras. Par chance, elle n'avait presque rien, c'était une toute petite égratignure.


"J'ai bu toute l'eau... Grâce à toi j'vais aller mieux." Fis-je, timidement.

Elle ne répondit pas. Peut-être qu'elle était fâchée ? Je m'approchai doucement d'elle.


"Pardon si j't'ai fais mal. J'voulais pas."

Elle haussa les épaules, simplement, en me disant que c'était pas grave. J'eus un petit pincement au cœur. Je m'accroupis en ouvrant mes bras, comme pour l'inviter à venir me faire un câlin. Elle me regarda à nouveau et s'approcha doucement, en gardant sa poupée dans les mains. Je la serrai fort contre moi avant de me redresser. Elle passa aussitôt ses petites jambes autour de ma taille. Je posai ma main derrière sa tête, en remuant doucement de gauche à droite.

"Pardon. J'le ferais plus." Chuchotai-je.

"C'est pas grave Soso." Répéta-t-elle.

Je la gardai contre moi plusieurs secondes avant de la reposer par terre.


"J'vais m'reposer avec Meyer, d'acc ? On revient vite pour te faire à manger."

Elle hocha la tête, toute sage, puis retourna jouer. Quant à moi, je rejoignis Constantine dans la chambre et m'installai à coté de lui. Je me glissai sous la couette, me blottissant davantage. Après quelques instants, je grimpai sur lui, à califourchon. Mais j'abandonnai vite l'idée, prise de nausée, je me couchai finalement sur lui, ma tête contre son torse. Visiblement, Jana n'avait rien dit à Constantine, mais je me devais d'être honnête et sincère avec lui. Pas de mensonges, pas de cachotteries.

"J'ai fais une bêtise... Sans faire exprès, j'ai griffé Jana. Mais elle a tiré sur mon collier pour me faire sortir de sous l'lit. Et comme j'pouvais plus r'culer alors j'ai grogné et j'ai griffé. Mais elle a pas eu mal, j'suis allée vérifier, elle a rien. Et j'ai d'mandé pardon aussi. J'ai pas fais exprès..."

L'air vraiment désolée, j'enfouis mon visage dans le creux de son épaule en serrant son haut de mes poings.
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Constantine Meyer
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Ça devait bien arriver un jour... EmptyMer 10 Avr - 14:27
Constantine Meyer
De longues minutes passèrent. L’appartement était silencieux. J’entendais vaguement Jana trafiquer dans sa chambre mais ne me concentrais pas pour savoir ce qu’elle faisait exactement. Maintenant que je me retrouvais au calme, j’avais juste envie de dormir en espérant me réveiller en pleine forme. J’étais sur le point de sombrer quand je sentis Sofia se coller contre moi. Elle avait fini par quitter sa cachette. Comme à son habitude, elle me grimpa dessus, à califourchon, et posa sa tête sur ma poitrine. Un silence s’installa puis…

- J'ai fait une bêtise…

J’ouvris à demi les yeux, ne vis que sa chevelure qui me chatouillait un peu le menton. Voilà pourquoi elle restait si distante. Elle devait redouter le moment où j’allais l’engueuler. Mais quel genre de bêtise pouvait-elle avoir fait ? Je n’avais rien vu d’inhabituel en revenant. Je ne lui posai pas la question, la laissant prendre l’initiative de le faire puisqu’elle s’était lancée toute seule.

- Sans faire exprès, j'ai griffé Jana.

Quoi ? Mon cœur fit un bond… en même temps que mon estomac.

- Mais elle a tiré sur mon collier pour me faire sortir de sous l'lit, poursuivit-elle précipitamment. Et comme j'pouvais plus r'culer, alors j'ai grogné et j'ai griffé. Mais elle a pas eu mal, j'suis allée vérifier, elle a rien. Et j'ai d'mandé pardon aussi. J'ai pas fais exprès…

D’abord, je forçai Sofia à s’allonger à côté de moi. Elle ne pesait pas lourd mais suffisamment pour me comprimer le ventre et me donner la nausée. Jana n’avait rien dit du tout. Je comprenais maintenant pourquoi elle paraissait hésitante. Elle devait se demander si c’était mal de dénoncer Sofia. Trop gentille… Je soupirai, retirai le bandeau de ma compagne et lui caressai la joue.

- J’suis pas en colère, la rassurai-je.

Tout le monde allait bien alors il n’y avait pas de quoi en faire tout un plat. En plus, Sofia était déjà allée s’excuser, raison de plus pour ne pas la réprimander.


- Mais si ce genre de situation se présente encore, essaye d’expliquer les choses à Jana au lieu de l’attaquer.

Comme elle ne disait rien, je repris.

- C’est une enfant et tu la connais maintenant, tu sais qu’elle te veut pas de mal.

Je grattouillai sa tête, ajoutai que la petite fille était intelligente, qu’elle comprendrait. Je n’aimerais pas qu’elle ait peur de Sofia. Il lui en fallait peu pour faire des cauchemars.

- J’sais que tu remplaceras pas sa mère. Et moi j’remplacerai pas son père. Mais on peut faire au mieux pour qu’elle ait toujours le sentiment de vivre dans une famille normale. D’acc ?

Je l’embrassai sur le front, replaçai ma tête droite. Je commençais à avoir mal à la nuque. Je détestais la sensibilité accrue du corps quand on était malade...
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Sofia Ashley
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Ça devait bien arriver un jour... EmptyJeu 11 Avr - 12:27
Sofia Ashley





" Ça devait bien arriver un jour..."



Feat. Constantine


Il resta silencieux et m'écouta sans m'interrompre. De toute façon, il devait être trop malade pour se mettre en colère. Lentement, il me déplaça sur le coté. Mince, je devais lui comprimer le ventre du coup, avec mes seins qui appuyaient dessus ! J'avais pas envie de le voir se lever en vitesse pour aller vomir, encore, à cause de moi cette fois. Je me laissai tomber sur le coté avant de vite me recoller à lui, comme un petit koala. Je voulais plus le lâcher, je voulais juste rester collée à lui le plus longtemps possible, profiter de sa chaleur, de son odeur. Il le savait, que j'aimais cette ambiance. Lui et moi dans le lit, à somnoler paisiblement, dans l'obscurité et juste profiter du temps ensemble, l'un contre l'autre. Il retira ensuite mon bandeau, comme il n'y avait pas beaucoup de lumière, ça allait. Toujours aussi doux, il me caressa la joue. Aussitôt, je me sentis rassurée, plus à l'aise. Je n'avais plus peur du tout maintenant.

"J’suis pas en colère" Dit-il avec douceur.

Lentement, je glissai ma main sous son T-shirt pour caresser son ventre, décrivant des petits cercles avec mes ongles.


"Mais si ce genre de situation se présente encore, essaye d’expliquer les choses à Jana au lieu de l’attaquer."

Je voulais bien, mais il devait savoir que quand je me sentais faible et vulnérable, mon coté sauvage ressortait instinctivement, comme pour me protéger. Il savait que j'avais horreur d'être vue dans un état de faiblesse. C'était mon instinct de survie à moi. Dans l'Arène, chez Kenichi, partout... Quand on affichait notre faiblesse, on devenait non plus le chasseur, mais la proie. Et moi, j'étais pas une proie. Alors quand j'allais pas bien, je me cachais. Comme je l'avais fait dans la soirée du carnaval masqué.

"C’est une enfant et tu la connais maintenant, tu sais qu’elle te veut pas de mal"

Il avait raison, je savais que Jana était une petite perle innocente. C'était juste une pauvre petite fille victime de la vie. Ca, je l'avais bien compris maintenant. Et c'était mon rôle... Notre rôle, à Constantine et moi, de la rendre heureuse et de lui faire oublier ses soucis. On pouvait y arriver. Il me grattouilla la tête, avant d'ajouter que Jana était assez intelligente pour comprendre qu'il ne fallait pas toucher mon collier car c'était dangereux.

"J’sais que tu remplaceras pas sa mère. Et moi j’remplacerai pas son père. Mais on peut faire au mieux pour qu’elle ait toujours le sentiment de vivre dans une famille normale. D’acc ?"

J'hochai la tête, tandis qu'il m'embrassait le front. Au moins, nous étions d'accord vis à vis de Jana... Enfin. Meyer aussi semblait accepter la présence de la petite. Je caressai toujours son ventre avec le bout de mes doigts. Même si je n'étais pas en forme... Cette fois, c'était moi qui avait drôlement envie de lui. J'essayais de lui faire comprendre mes intentions, embrassant son cou et glissant lentement ma main sous son pantalon mais... Je l'entendis geindre, plaintif. Il retira ma main, me faisant comprendre que lui n'était pas en état. Soudainement frileuse, je me mis à trembler doucement. Je me blottis davantage contre Meyer, fermant les yeux, l'air épuisée.

"J'ai froid... Un peu."

J'étais pourtant assez résistante au froid, je ne comprenais pas pourquoi. J'eus à peine le temps de le réaliser que je m'endormis contre mon compagnon. Puis, d'un coup, je me voyais dans une ruelle. Sombre et étroite. Il ne pleuvait pas, mais le sol était mouillé, ça sentait le bitume humide, pendant la pluie. Mais il y avait aussi une autre odeur, plus commune. Ca sentait comme le fer. J'avais mon katana en main, la lame blanche, immaculée. J'avançai dans la ruelle, incapable de me retourner, de regarder derrière. Et à mesure que j'avançais, je pouvais entendre des pleures. C'était un gosse qui chialait. Cependant, en arrivant à sa hauteur, son visage n'exprimait rien, il me regardait juste avec un regard vide, sans vie. Mais j'entendais toujours les pleures. En baissant les yeux, sur son ventre, je pouvais voir une plaie béante, ouverte. Soudain, du sang s'écoulai de celle ci, à flot, comme une cascade. La lame de mon katana devint subitement rouge, elle aussi. Je reconnaissais cette enfant, c'était celui que j'avais tué de sang-froid, pendant une de mes missions. Quand je parvins enfin à me retourner, pour regarder derrière moi, je vis Roy, l'air en colère. Il me gueulait dessus, mais je ne pouvais rien entendre, les pleures de l'enfant camouflait sa voix. A présent, mes pieds pataugeaient dans une gosse flaque de sang et je pouvais enfin l'entendre.

"Tu nous as tous tué, Sofia ! Je suis mort à cause de toi ! Tous sont morts à cause de toi ! Monstre ! Tu es un monstre!!"

J'écarquillai les yeux, sous le choc. A cet instant, l'hybride aux pics apparut pour tuer Roy. Je n'arrivais même pas à bouger, impossible d'aller le protéger, impossible de le défendre, je devais juste assister à la scène, impuissante et faible. Toutes les voix résonnaient dans ma tête, les voix de tout ceux que j'avais tué. Je les entendais me crier dessus, pleurer, m'insulter de monstre, comme si je me faisait lapider de pierres, mais à coup de voix. Et, de plus en plus, je fus entourée de tout ces gens qui me criaient dessus. Impossible de bouger, impossible de me cacher.  

"Soso ! Soso !!"

J'ouvris lentement les yeux. La tête dans le brouillard. Ah... C'était juste un cauchemar à la con. Constantine n'était plus là. Et je sentais deux petites mains secouer mon épaule. Je tournai les yeux vers Jana, prise d'une violente migraine. J'avais mal à la tête...

"Hallo, mein kleiner Spatz. Il est où, Meyer ?"

"Il fait les boulettes de riz, tu viens manger ?" Demanda-t-elle.

"J'ai pas très faim... J'vais rester au lit encore."

Elle hocha simplement la tête, puis posa sa main sur mon front, comme pour prendre ma température.

"T'as chaud au front, Soso ! Je vais prévenir Meyer !"

Sans attendre, elle courut hors de la chambre en appelant Meyer à plusieurs reprises. Je me redressai lentement, sentant mon estomac se retourner. Je récupérai la bassine au sol, pour vomir dedans. Mais évidemment, il n'y avait rien, sauf l'eau que j'avais bu. Ca me faisait mal à la gorge.
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Constantine Meyer
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Ça devait bien arriver un jour... EmptyJeu 11 Avr - 14:32
Constantine Meyer
Sofia se blottit contre moi, sa main sous mon tee-shirt pour caresser mon ventre du bout des doigts. Cette fois, ce fut à son tour de me faire comprendre ses envies primaires. Cependant, je me sentais incapable d’y répondre. Si je bougeais, je ne garantissais pas de retenir les nausées. Je m’en voulais un peu mais il fallait vraiment que je me repose. Et elle aussi par la même occasion. Ma compagne n’insista pas et s’enroula un peu plus dans la couette, prétextant qu’elle avait froid. Elle, froid ? Je ne l’avais jamais entendu s’en plaindre, à part… ce jour-là. Je fermai les yeux très fort, les rouvris, regrettai quand une migraine me saisit. Je finis par m’endormir. Au réveil, je me souvins vaguement avoir rêvé de Jana qui voulait faire la cuisine toute seule et mettait le feu à l’appartement. Comme Sofia dormait profondément, je me levai discrètement, rejoignis la petite fille dans sa chambre. En me voyant débarquer à la manière d’un zombie, elle pouffa de rire.

- T’as une tête trop bizarre Meyer.
- Te moques pas de moi, t’étais pas mieux avant hier.


Elle rit et me montra le château en Lego qu’elle était en train de construire.

- Tu joues avec moi ?

Je regardai l’heure sur son réveil, acceptai mais pas longtemps parce qu’il était bientôt l’heure de faire cuire le riz. Après avoir participé à une bataille, organisé un mariage et fait un discours minable pendant le repas de noces, j’emmenai Jana à la cuisine pour préparer à manger. Quand ce fut bientôt prêt, je demandai à la petite fille d’aller voir si Sofia était réveillée. Elle revint un peu plus tard en m’appelant, un peu paniquée. Apparemment, ma compagne avait de la fièvre. J’allai dans la chambre. Elle était en train de vomir dans la bassine. A mon avis, elle ne mangerait pas tout de suite… Je m’assis près d’elle. Effectivement, son front était pas mal chaud. Je n’aimais pas vraiment utiliser les médicaments mais quand il le fallait… J’allai fouiller dans la trousse de soins de la salle de bain, y trouvai des cachets de paracétamol. Je pris également les antibiotiques qui étaient censés m’être destinés. Je donnai le tout à Sofia quand elle fut capable de boire un peu d’eau. Quand elle s’allongea de nouveau, j’appliquai un gant humide sur son front. Ainsi, en s’évaporant, l’eau refroidirait son corps. C’était surtout au cas où elle ne supporte pas les médicaments mais il n’y avait pas de raison.

- Repose-toi le plus possible, conseillai-je à voix basse. Appelle-moi si t’as besoin.

Je n’avais pas forcément faim mais je devais manger un peu. Tant pis si je régurgitais tout après. En guise de médicament, je me contentai de l’autre traitement. J’étais plutôt solide, je guérirais en un rien de temps. Jana et moi mangeâmes en silence. Finalement, je me portais un peu mieux avec un peu de nourriture dans le ventre. Au moins, je pouvais faire la vaisselle tranquillement. Peu après, je laissai la gamine jouer et rejoignis Sofia pour faire encore un petit somme. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi épuisé. En tout cas, les soins finirent par payer. Le lendemain, nous allions mieux tous les deux. Nous devions quand même continuer à nous soigner mais au moins, nous ne faisions plus la course pour aller aux toilettes. Je pus appeler Yoshikazu et mon travail pour les prévenir de notre retour le jour suivant. Sofia pourrait aller à l’Arène samedi et Jana commencerait l’école lundi. La vie continuait.


[FIN]
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