Jour de repos ? Pas tellement. J'ai une séance de photo relativement tôt. Je me suis levé sans faire de bruits pour ne pas réveiller Touka. Avant chaque séance, c'est le même rituel. Quelque soit le temps, après une douche bien froide, je descend pour m'installer sur la terrasse de devant. Une tasse de café sans sucre, une clope au bec et.. J'attend. Quoi ? Qui plutôt. J'attend ma muse du jour bien sur.
Aujourd'hui, cette muse est un peu spécial puisqu'il s'agit d'une hybride aquatique. Elle porte le doux nom de Mélia, ce n'est pas la première fois que je shoot avec elle. J'entretiens avec sa maîtresse et elle-même, une relation amoureuse depuis quelques mois. D'ailleurs, les voilà qui arrive. J'écrase rapidement ma cigarette au fond du cendrier et me lève pour accueillir les deux demoiselles.
▬ Bonjour Tastuya !
Saluèrent-elle en cœur.
▬ Mina, Mélia. Comment allez-vous ?
J'embrasse leur main, souriant. Cela faisait longtemps que je ne les avais pas vu.
▬ Bien merci. Je suis désolée, je sais que ce n'est pas ce qui était prévu, mais on m'a prévenu à la dernière minute qu'on avait une grosse réunion vers dix heures.. Je d-
Je la coupe net.
▬ Ne t'en fais pas, je comprend tout à fait.
▬ Mais je te laisse Mélia ! Vous me ferez de belles photos n'est ce pas ?
▬ Bien sur !
Après quelques échanges et au revoir, Mina nous laisse pour son travail. J'aide Mélia dans les escaliers car.. Elle est en fauteuil roulant. Elle n'a pas de jambes, mais une queue de poisson. Cependant, le fauteuil est très vite abandonné au rez- de-chaussé. Il y a des escaliers à prendre pour se rendre au sous-sol, et le passage est trop étroit pour qu'on puisse l'emporter. Je la dépose devant la coiffeuse-maquilleuse (meuble), avant de remonter rapidement.
▬ Je reviens !
J'écris un petit mot à l’intention de Touka, pour lui dire où je me trouve, le laissant sur le frigo. Je lui ai interdit de se rendre dans cette pièce si je n'y étais pas. Il y a pas mal de matériels fragiles et je ne veux pas qu'elle y touche. Ce n'est pas une question de confiance envers elle, je ne laisse simplement personne toucher à mon matériel de photographie.
Je redescend vite comme promis. Le temps que Mélia termine son maquillage et sa coiffure, je prend soin de voir si j'ai bien tout ce dont j'ai besoin. J'installe une teinture violette pour le fond, et fait les derniers réglages. Après avoir aider la belle sirène à enfiler son kimono, il est temps de passer à la meilleure partie : les cordes.
Nous discutons de ce qu'elle aimerait, et je me plie à ses désirs. Ça sera donc une séance en suspension. Je la prend tout de même en photo, sans rien avant, afin de faire les derniers réglages, notamment sur l'éclairage. Elle est vraiment magnifique, avec ses longs cheveux couleurs lavandes. Viens enfin le moment où je peux l'attacher, nous parlons de tout et rien en même temps, mais je reste surtout concentré sur mes nœuds.
Suspendue, nous pouvons enfin commencer la séance. Les photos s’enchaînent au rythme des expressions qu'elle prend. Nous changeons entre chaque vague de clic, le cordage, les nœuds, la façon dont elle est suspendue. Parfois juste les bras, les bras avec une jambe, ou le corps tout entier.
Une semaine que ma vie a radicalement changée et apparemment celle de Tatsuya aussi. Comme promis je faisais tout mon possible pour me comporter le moins possible comme une hybride, c'était un peu compliqué pour moi puisqu'ont m'avais éduquée pour servir les humains. Mais je m'en sortais pas mal. Je tenais mon rôle d'aide à la maison en rangeant mon bazar, en nettoyant la salle de bain après ma toilette et quand je voyais que Tsuya car je l'appelais ainsi , était fatigué je prenais en main le repas du soir afin qu'il puisse se reposer ou s'occuper de ses photos. En une semaine j'avais appris pas mal de chose et apparemment j'allais bientôt pouvoir sortir de la maison pour prendre l'air, j'avais réussi à prouver que j'étais quelqu'un de loyal. Il y avait juste deux petits soucis dans cette histoire. La première les odeurs de femmes qu'il ramenait à la maison, mais je savais que je n'avais pas mon mot à dire là-dessus, Rufus me l'avait déjà enseigné, alors je m'efforçais de ne pas y penser. Non pas que j'étais jalouse, enfin si un peu quand même, mais j'avais surtout peur qu'il s'amourache de l'une d'elles et qu'elle décide qu'il devait se débarrasser de moi. En y réfléchissant c'était ça ma peur, qu'une femme lui retourne la tête et que par amour il m'abandonne dans une animalerie. Mais ça bien sûr je ne lui en avais jamais parler, je ne voulais pas qu'il se fâche ou qu'il pense que je vais l'envahir car ce n'était pas mon but. Et le deuxième souci, mes peurs nocturnes. Tsuya avait beau tout fait pour que je me sente bien dans ma chambre, dès qu'il fermait ma porte et que la maison devenait silencieuse je me mettais à trembler et à m'imaginer beaucoup de choses a cause des ombres dans la chambre. Et forcement au bout d'une heure je m'infiltrais dans le lit de l'humain qui dormait comme une masse. Soit il se réveillait au milieu de la nuit avec mon corps bouillant contre le sien, soit il avait la surprise le matin d'avoir ma tête contre lui. Bref il ne désespérait pas car tous les jours il me glissait un mot sur le " Touka ce soir tu dors dans ta chambre".
Ce matin j'ouvris les yeux , le brouillard du matin se dissipa doucement, comme tous les matins Tsuya était déjà debout. Je commençais à connaitre ses habitudes, mais ce matin c'était la première fois qu'il ne bossait pas, c'était mon premier samedi et quelque chose me fit siffler d'agacement, l'odeur d'une femme, j'en avais l'habitude mais aussi d'une...hybride. Je devais rester calme, en plus j'étais dans son lit donc il était surement déjà partis avec elles. Bref je me levai et fis proprement le lit, j'avais pris cette habitude partant d'un principe que j'étais la dernière debout. Je pris ma douche et enfilai ma robe noire qui m'arrivait aux genoux.
Une fois dans la cuisine, je me fis rapidement un petit déjeuner à base d'œuf, je vis le mot de Tsuya, sur le frigo, je me dépêchai de manger et hop je préparais un café à l'humain. J'étais curieuse de voir cette pièce, je n'avais pas le droit d'y aller seule, il me l'avait interdit et comme c'était la seule chose qu'il m'interdisait, je mettais un point d'honneur à obéir. Une fois le café dans les mains et la vaisselle faite, je descendis discrètement jusqu'à la porte légèrement entrebâillée. Je glissai un œil dans la pièce et me raidis d'un coup surpris de voir une hybride ici. Ma langue siffla instinctivement car je n'appréciais pas d'avoir une hybrides sur mon territoire, c'était mon côté animal et je n'en étais pas fière. Lorsque la silhouette de Tsuya se dirigea vers moi, je plaquai ma main sur ma bouche. Ce que je venais de faire ce n'était pas sympa et quand je croisai son regard je retirai ma main et murmurai.
"Je...désoler je me suis dit qu'un café te ferait du bien et ..."
Je déviai mon regard vers l'hybride attachée. On pouvait voir à mon regard que cette image, cette hybride attachée que ça ne me déplaisait pas, je trouvais que cette scène avait un côté très...sensuel, très charnel, quand je me rendis compte que je ressemblais limite à une voyeuse, je raclai ma gorge nerveusement et m'excusai encore. "J'ai juste été surprise de voir une hybride ici désoler. Tu veux du thé?"
Je venais de m'adresser à l'hybride poisson, ma voix était encore froide mais je faisais tout ce que je pouvais pour paraître aimable. En fonction de sa réponse, soit j'irais faire du thé pour ensuite ramener le mug dans la pièce pour ensuite m'assoir dans un coin, soit j'irais directement m'assoir dans un coin si elle ne voulait rien boire, puis dans tous les cas je demanderai à Tsuya.
"Je peux rester pour regarder? ça...m'intrigue et ça me plais aussi"
Citation.
Humain - Anti Esclavage
Tatsuya Harrison
Age : 30
Localisation : Université
Emploi/loisirs : Surveillant - Photographe
Multi-Compte : Loki // Akito Kobayashi
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Ven 25 Mai - 17:59
The Secret Chamber - ft Touka
Flash.
La séance se passe pour le mieux et alors que je terminais la dernière série de photos, pour cette pose, j'entend un sifflement provenir derrière moi. Mon visage quitte mon appareil pour se tourner vers la source de ce bruit, que je reconnais bien. Touka se tient derrière nous, je fronce les sourcils d'un air mécontent. Pas à cause de son intrusion au milieu de la séance, mais bien à cause de son comportement. Cependant, la demoiselle aux yeux rouges et noirs, s'excuse rapidement, comprenant sa bêtise. Mon regard se radoucie alors.
▬ Ce n'est pas grave. On va faire une petite pause. Merci pour le café.
Je lui demande de le garder en main le temps que je détache la jolie sirène. Touka lui demande d'ailleurs si elle souhaitait une besoin. Bien qu'elle tente d'être aimable, je sens que dans son ton, quelque chose cloche.
▬ Non merci, j'ai déjà ce qu'il faut ici.
Dit-elle en montrant d'un mouvement de tête une bouteille d'eau. J'en avais descendu quelques unes à l'avance, étant un hybride aquatique, elle avait besoin de s'hydrater plus souvent que la moyenne. Le serpent me demanda si elle pouvait rester, je n'y voyais aucun inconvénient
▬ Bien sur.
Je libère la sirène de sa dernière corde et la prend dans mes bras. Elle en profite pour se coller le plus possible à moi, avant de poser un baiser sur ma joue. Lorsque je la dépose sur la chaise, elle m'embrasse à nouveau, mais la nuque cette fois-ci. Je ne lui rend pas spécialement ses attentions, et elle ne s'en inquiète guère, l'hybride sait que je ne suis pas quelqu'un de très tactile. Encore moins lors d'une séance photo ou devant d'autres personnes. La sirène me lance un regard inquisiteur.
▬ Je ne savais pas que tu avais une hybride Tatsuya-sama ! Tu nous présentes ?
▬ Oh.. Oui pardon. Touka, Mélia. Mélia, Touka.
J'attrape le café que le reptile m'avait apporté, elle me semble.. Tendue ? Y aurait-il de la jalousie dans l'air ?
▬ Elle est avec moi depuis bientôt une semaine.
▬ Nous en reparlerons avec Mina je suppose..
▬ Ça ne sera pas nécessaire.
L'hybride aquatique me regarde, l'air stupéfaite. Elle devait surement penser que Touka était une de mes concubines, mais ça n'était pas le cas. Comment pouvait-elle penser que je leur aurais parler d'une nouvelle conquête ?
▬ Pardon je pensais que.. Enfin. Tu vois.
Je secoue la tête, terminant mon café en remerciant à nouveau Touka. J'annonce que nous pouvons reprendre la séance, il reste peu de temps avant que Mina ne revienne. Nous devons donc nous hâter si nous voulons faire tout ce que nous avions prévu. Je porte Mélia de la chaise au canapé, attrapant des cordes de la même couleur que ses cheveux. La sirène fait glisser son kimono le laissant sur le bord canapé, et je peux commencer à l'attacher, les bras dans le dos.
▬ Tu peux venir voir de plus près si tu veux Touka.
Tsuya approcha de la porte et il n'avait pas l'air content du tout. Je fus rassuré de voir son visage se radoucir quand je m'excusai et lui expliqua ma présence. Je me doutais que mon sifflement ne lui ait pas plus, il était très à cheval sur la politesse. Mon visage devint plus souriant quand il me remercia pour le café et en signe de bonne foi malgré ma voix tranchante je proposai un thé à la jeune à la sirène qui refusa poliment. Tsuya accepta que je reste ici pour regarder ce qui me remplissait de joie. Mais rapidement mon visage perdit de sa joie. Je venais de la voir embrasser le coup de l'humain et d'autres petites attentions ce qui m'agaçait grandement. Ma langue menaçait de siffler à nouveau, mais je réussis à me retenir, je ne voulais pas que Tsuya me mette dehors ou soit fâché contre moi. Il vint prendre le café que je tenais encore alors que la sirène discutait avec lui. J'étais tendu, je me sentais pas très bien et je commençais à avoir chaud, la présence de l'hybride ne me réussissait pas du tout et je commençais à me dire que je devais surement m'en aller de cette pièce. Je pus enfin connaitre son prénom mais ça n'arrangeait pas les choses. Mes poings se crispaient tant j'étais énervée, mais je tentaient de ne pas le montrer. L'hybride parla ensuite d'une certaine Mina, surement l'humain dont je sentais l'odeur sur Tsuya. Je ne comprenais pas trop de quoi ils parlaient, mais je sentaient au fond de moi que je n'avais pas le même statut que ces filles-là. Je n'avais que peu de contact physique avec Tsuya, à part la nuit quand je m'imposais dans son lit, mais à chaque fois j'avais l'impression de le dégouté ou qu'il me fuyait et j'arrivais pas à comprendre pourquoi, cette fille n'était presque pas humaine, elle avait même une énorme queue alors que moi je n'avais que peu de chose d'un hybride. Je sentais une larme menacer de sortir de mon œil, rapidement je passai la paume de ma main dessus pour ne pas trahir le mal-être au fond de moi. Les paroles de Rufus résonnaient dans ma tête.
"Touka, retiens bien ça, tu es un animal, tu dois obéir et au mieux servir de vide couille pour les humains"
Ces paroles m'avaient tellement fait mal mais au final il me l'avait tellement répété que je m'y étaient habituée. La sirène posée sur une chaise fut ensuite installée dans un canapé. Elle se déshabilla et Tsuya put lui attacher les bras en me proposant de m'approcher pour voir. Je refusai doucement en reniflant une fois, cela trahirait peut-être le fait que je mourrais d'envie de pleurer, mais mon visage ne trahissait rien de mes pensées, je restais neutre et droite.
"Je vois très bien d'ici, Merci"
Ma voix était douce et calme, la seule chose qui avait trahi mon état était ce petit reniflement. Je m'adossai au mur et doucement je me laissais glisser pour m'assoir sur le sol en observant la scène. Mes jambes serré était posée en angle sur le sol, j'avais une position sobre mais assez sensuelle et c'était involontaire de ma part. J'admirais le travail de Tsuya en silence, mais au fond de moi je me demandais pourquoi il ne m'avait jamais touché ou frôler de lui-même, en réalité cette semaine la seule fois ou j'étais proche de lui c'était dans le lit pour dormir, sinon j'étais...un peu comme la plante du couloir, j'étais là et c'était tout. La seule chose qui me faisait garder le sourire c'était de savoir que j'allais bientôt sortir dehors et donc m'occuper quand il travaillait .
Tsuya m'avait dit plusieurs fois de ne pas me voir comme un hybride et petit à petit je faisais ce qu'il faut pour être plus humaine, mais je commençais à me dire que lui par contre il me voyait comme un hybride...ou autre chose mais j'arrivais pas à savoir quoi. Tandis qu'il faisait ses photos je lâchai alors une phrase qui pouvait choquer.
"Tsuya...pourquoi moi tu refuses de me toucher ou que je te touche? alors qu'elle, elle peut ?"
Citation.
Humain - Anti Esclavage
Tatsuya Harrison
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Mer 30 Mai - 14:20
The Secret Chamber - ft Touka
▬ Tsuya...pourquoi moi tu refuses de me toucher ou que je te touche? alors qu'elle, elle peut ?
...
Je m'arrêtais net dans ce que je faisais. D'abord le sifflement, puis ça. Qu'est ce que c'est que cette question bon sang !? Alors que je suis occupé et avec quelqu'un.. Je pensais pourtant avoir été clair avec elle là-dessus.
▬ Eh baaaah ! Elle a pas sa langue dans la poche la petite !
▬ Mélia !
Dis-je en la regardant d'un air strict, il était préférable que je l'arrête tout de suite. Mélia était du genre à aimer mettre de l'huile sur le feu. Je me tourne lentement en direction de l'hybride reptile. Je ne sais pas si je dois être énervé, blasé ou.. Je ne sais pas. C'est difficilement de vivre avec un hybride avec ce genre caractère. Je soupire longuement.
▬ Touka, je vais te demander de quitter cette pièce s'il te plait. Je vais terminer mon travail et.. Nous en reparlerons après.
Mon ton se veut neutre, mais on peut sentir qu'il est un peu sec. Je la regarde quitter la pièce, je ne tolérerais qu'elle s'oppose à ma volonté. Hybride ou non, quand on me dérange dans mon travail, je ne le supporte pas. La séance se termine et très vite, Mina arrive pour venir récupérer Mélia. Elle me demande si tout c'est bien passé, ce à quoi la sirène n'hésite pas à venir faire une ou deux remarques taquines que je préfère ignorer.
▬ Au revoir, on se revoit dès que je peux.
Je les regarde partir, restant sur la terrasse le temps que le voiture démarre. Un dernier signe de la main et je rentre. Maintenant.. Il est temps de s'occuper d'autre chose.
▬ Touka ?
Elle ne me répond pas, elle doit probablement être à l'étage. Je monte les escaliers, essayant de rester calme. Je ne la vois pas son lit.. Étonnant tient. C'est dans le mien que je la trouve. Doucement, je pose une main sur son épaule.
▬ Touka, tu ne peux pas me demander ce genre de chose devant des gens et encore moins en pleine séance photos.
Introduisais-je.
▬ Pourquoi tu m'as demandé ça ? Tu sais, ce n'est pas que je refuse tout contact avec toi.. Je ne suis pas quelqu'un de très tactile. Tu peux comprendre ça ? Venir dans mon lit, comme tu le fais et dormir contre moi, c'est déjà beaucoup me demander. Et même si, je préférais que tu dormes dans le tient, je ne crois pas t'avoir repoussé un jour.
L'hybride ne me répond toujours pas. Peut-être réfléchis t-elle ? J'enlève alors ma main, soupirant à son manque de réponses.
▬ Si tu veux savoir pourquoi Mélia est aussi tactile avec moi, et pourquoi je la laisse être aussi familière avec moi..
Poursuivais-je, espérant capter son attention.
▬ C'est parce que je la connais depuis un moment, tout comme Mina, sa maîtresse. De par ses gestes tendres, tu as certainement du comprendre que nous étions pas de simples amis.
Je ne sais pas vraiment si je dois continuer de parler, mais je me vois mal me couper dans ma phrase, sans lui donner plus d'explication.
▬ J'ai plusieurs femmes dans ma vie Touka, que j'affectionne et qui ont toutes de l'importance à mes yeux. Elles sont toutes au courant de mes diverses relations et sont d'accord avec. Mélia et Mina, font parti de ces femmes.
Je lâchais mes cheveux, qui jusque là était attaché en chignon, me tâtant à prendre une cigarette.
▬ Tout ça pour dire qu'il faudra t'y faire.. Mais surtout que, toi aussi tu as une place ici, même si tu n'es arrivée que très récemment.
Dis-je en montrant mon cœur. Pas comme amoureuse, bien entendu. Amie ? Peut-être. Je ne pouvais pas vraiment le dire avec certitude, tout est si récent pour le moment.. Mais je me suis déjà bien accroché à cette petite. J'aime sa présence chez moi, elle apaise mon quotidien.
Je ne pensais pas que ma phrase serait si mal prise. Je n'avais pourtant rien dit de mal enfin c'est ce que je pensais. Tsuya semblait pas très content de ce que je venais de lui dire. Forcement Mélia ramena sa fraise et cela me mettait mal à l'aise, j'avais l'impression qu'elle était supérieure à moi dans cette situation et j'avais horreur de ça. J'affichais un petit sourire sadique quand Tsuya fit preuve d'autorité envers le poisson rouge. Bon elle n'avait rien d'un poisson rouge mais bon. Je perdis mon sourire quand Tsuya se tourna face à moi, un sifflement retenti après qu'il m'ai demandé de quitter la pièce. Je ne saurais dire si j'avais honte ou si j'étais fâché, peut-être un peut des deux. Je grimaçai blessée et sans demander mon reste je quittai la pièce en claquant la porte derrière moi. J'étais furieuse mais je ne savais pas contre qui. Cet hybride? Tsuya? ou moi d'avoir osé poser une question? Rufus m'avait toujours dit de ne jamais poser de questions, que c'était inutile et que je n'étais pas née pour ça.
Dans un premier temps je partis dans ma chambre pour me défouler. Au bout de quelques minutes, ma chambre était sens dessus dessous, c'était ma façon à moi de me venger, de toute façon je ne dormais jamais ici. Une fois calmé j'allai m'assoir sur le lit de Tsuya dos à la porte d'entrée. Je fixais le mur sans un mot et je tentais de me vider l'esprit. Je venais de sentir l'odeur de l'humaine, une odeur que j'avais déjà sentie sur Tsuya, au bout de quelques minutes le duo de femelles était partis. J'entendis alors mon prénom et les pas de Tsuya dans les escaliers. La chaleur de sa main se posa sur mon épaule ce qui me crispait encore plus. Au fond de moi je hurlai de virer sa main de sur moi, mais je ne disais rien et le laissais faire. Il commença alors à parler.
Donc y a des choses que je ne dois pas faire. Il m'a demandé de vivre ma vie, et c'est ce que je tente de faire et malgré tout il m'impose de multiples interdictions, finalement je restais une soumise contrairement à ce qu'il voulait me faire croire. Il affrontait mon silence et ajouta le fait qu'il n'était pas tactile et que me laisser dormir à ses côtés était déjà beaucoup. Sur le coup je le prenais assez mal et je sentais mes tripes se tordre au fond de moi. Sa main quitta mon épaule et il continua de me parler. Il se mit à me parler de Mélia, rien que son nom me faisait dresser les cheveux sur la tête. Je poussai un sifflement quand il prononça son nom, il continua de tout m'expliquer. J'avais donc ma place ici? Oui comme bonniche, j'entretenais la maison, faisait à manger, tout ce que devait faire un hybride domestiqué, alors pourquoi m'avais fait croire que j'étais une femme comme les autres et libres?
Quand mon nom résonna une nouvelle fois, je descendis du lit toujours dos à lui. Je fis demi-tour et fixai l'humain de mon regard rouge sang. Puis je me décidai à lui parler...dans la provocation en me comportant comme une domestique, chose qu'il n'appréciait pas.
"Je suis loin d'être stupide Maître, je les sens les odeurs sur vous, je le sais pour ces femmes et ça m'est égal vu que moi j'avais le droit de dormir avec vous. Mais maintenant je sais que c'est trop demander alors je vais retourner dans ma chambre et je vais prendre la place pour laquelle vous m'avez acheté... Car c'est ce qu'il c'est passé, vous m'avez acheté. Je ne vous ennuierai plus, la maison sera propre, votre repas chaud et je...vous envahirais plus"
La fin de ma phrase était étranglé par la peine que je ressentais, c'était un peu comme si on venait de me reprendre ma liberté, j'ajoutai alors la voix légèrement tremblotante.
"Vous m'avez dit de vivre ma vie et c'est ce que j'ai voulus faire, mais apparemment ce n'est pas possible puisque je n'ai pas le droit de vous voir travailler, je n'ai pas le droit de poser certaines questions, je n'ai pas le droit d'avoir...bref je vous dérangerais plus... Maitre"
Ce mot dans mes phrases c'était de la pure provocation.
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Humain - Anti Esclavage
Tatsuya Harrison
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Jeu 31 Mai - 20:12
The Secret Chamber - ft Touka
Colère.
Sous ses paroles, je réprime la vague de colère qui monte en moi. Ces mots n'ont que pour but de me provoquer, ce qui marche d'une certaine façon. Si mon visage reste neutre, mon regard trahit mes véritables émotions.
▬ Ainsi, voilà donc ton vrai visage.
Je me lève pour me mettre à la fenêtre la plus proche, je l'ouvre, sort un paquet de cigarette ainsi qu'un briquet et me met à fumer. Je dois rester calme, elle est jeune.. Il me faut être patient. Ne pas rentrer dans son jeu de provocation, où je pourrais dire des choses blessantes que je ne pense pas.. Et probablement digne d'un vrai maître qui parlerait à son hybride. De longues minutes s'écoulent sans que je ne dise rien, je cherche mes mots. Elle qui dit ne plus vouloir me déranger, reste tout de même dans la même pièce que moi. J'expire une volute toxique, cachant un soupire dans mon expiration.
▬ Ce que tu ne comprends pas, Touka, c'est que ce que je t'interdis, je l'interdirais à quiconque vivrait sous mon toit. Hybride ou humain.
Ma cigarette est à peine terminée que j'en allume une autre. Je ne fume, d'ordinaire, que très peu.. Mais lorsque je suis énervé ou tendu, ma consommation augmente jusqu’à ce que je retrouve mon calme habituel.
▬ Ce n'est pas parce que je t'ai dit de vivre ta vie, qu'il n'y a pas de règles à respecter.. Et là aussi, c'est applicable à tout être vivant sous mon toit.
Je soupire un instant. Est ce qu'elle me fera le même cirque à chaque fois que je vais la contrarier ? Ça risque de ne pas être de tout repos.. Mais je ne la reverrais pas à l'animalerie, malgré son caractère. Certains ne s'embêterait pas avec ce genre d'hybride.. Ils les renverraient en animalerie, ou pire, au centre de dressage. Au bout de la troisième cigarette, je sens que la nicotine fait son effet, je me sens un peu plus détendu. J'aurais pu lui lancer bien des piques, mais ça n'aurait fait qu'envenimer la situation, ce que je ne souhaite pas.
▬ Bien.. J'espère que tu as compris ce que j'ai essayé de te dire. Si tu comptes me cracher ton poison à nouveau, il est inutile de me répondre.
Et quand bien même elle le ferait, je quitterais la pièce sans même lui adresser un regard.
Après avoir craché mon venin comme on dit souvent, je restais face à lui attendant de voir sa réaction. C'était compliquer à gérer pour moi, on m'avait éduquée à la soumission et là je tombais sur un humain qui me demandait de ne pas l'être, mais en voulant être libre j'avais fait une bêtise. Mon regard croisa le sien et malgré la neutralité de son visage je sentais dans son regard que mes piques avaient fonctionné, il était en colère mais finalement je me rendais compte que ce n'était pas ce que je voulais. Sa phrase me blessa de l'intérieur, mon vrai visage? comment me voyait-il? voyait-il que j'étais juste une pauvre fille perdue qui ne connaissait rien de la vie et qui devait faire face à une situation qui la dépassait? Certains hybrides pleurent, d'attaque mais moi...je piquais, j'étais un serpent et la seule chose que je savais faire pour appeler à l'aide, c'était de piquer avec mes mots.
Tsuya prit la parole une nouvelle fois au bout de plusieurs longues secondes. Il m'expliquait doucement le pourquoi du comment. Au fur et à mesure qu'il parlait je commençais à comprendre certaines choses. Ce n'était que mon avis, mais j'avais l'impression qu'il était tellement habitué à vivre seul, qu'il refusait qu'on entre dans son univers. Tsuya ne parlait pas beaucoup de lui, ni de son passé et je savait rien de lui. Gênée je me dirigeai vers la fenêtre, et avec des gestes lents dignes d'un serpent, je pris place à cheval sur le rebord en fixant l'humain qui était déjà à sa troisième cigarette. Il venait de finir de parler et je restai dans cette position quelques secondes, puis je murmurai.
"Pourquoi je suis ici? tu peux pas me garder ici avec l'éducation que j'ai eue, sans m'expliquer ce que je dois faire. Et vivre ma vie n'est pas un motif de présence. Au début je pensais que tu avais besoin de présence, de quelqu'un avec qui parler le soir ou une sorte d'animal de compagnie...mais depuis mon arrivée tu restes distant et j'arrive pas à passer la porte de ton monde...sauf le soir quand je dors avec toi"
Je ne lui en avais jamais parlé, mais la nuit il murmurait et gigotait beaucoup, en général je caressais ses cheveux pour l'apaiser comme je l'avais souvent fait avec les petits dont je m'occupais chez Rufus, Tsuya ne le savait surement pas car j'étais discrète, alors je me décidai à lui demander.
"Qui est Tobi?"
J'observais chaque trait de son visage, je me doutais qu'il aille être étonné ou choqué que je mentionne ce nom. Alors je pris les devants avant qu'il s'énerve ou fuit la conversation et je m'expliquai.
"La nuit tu fais des rêves ou des cauchemars et tu dis souvent ce nom. Je te demande pas de faire de moi une fille comme... Mélia, mais j'ai besoin d'avoir mon propre rôle ici et...la nuit je te protège je tente de faire fuir tes cauchemars. Si ce Tobi te hante la nuit, peut-être qu'en parler te ferait du bien"
Je continuais de le fixer, puis j'ajoutai en détournant les regards. "Tu n'es pas le seul à avoir vécu des choses horribles, mon vrai visage il est là, une fille perdue dans sa vie, sans réel objectif, ni but dans sa vie, j'ai besoin que tu m'en donnes un pour que je me concentre dessus et que j'oublie tout ce qu'on m'a fait subir"
Citation.
Humain - Anti Esclavage
Tatsuya Harrison
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Lun 4 Juin - 23:04
The Secret Chamber - ft Touka
Le silence et puis.. Une réponse.
▬ Pourquoi je suis ici? tu peux pas me garder ici avec l'éducation que j'ai eue, sans m'expliquer ce que je dois faire. Et vivre ma vie n'est pas un motif de présence. Au début je pensais que tu avais besoin de présence, de quelqu'un avec qui parler le soir ou une sorte d'animal de compagnie...mais depuis mon arrivée tu restes distant et j'arrive pas à passer la porte de ton monde...sauf le soir quand je dors avec toi
Je m'apprête à lui répondre, les mots sont au bout de ma langue, prêt à passer la porte de mes lèvres mais.. On me coupe avec une question pour moins.. Inattendu. Qui est Tobi ? Je me fige sur place, la bouche entre-ouverte, mon expression change, passant de la colère à la une tristesse que je tente tant bien que mal de cacher. Le reptile enchaîne en m'expliquant qu'elle entend souvent ce nom la nuit, lorsque je dors. Première nouvelle.. Je ne savais pas que je parlais dans mon sommeil. Par chance, je n'ai pas grand chose à cacher.. Je ne m'en inquiète donc pas trop. Mais revenons à nos moutons. Je n'ai clairement pas envie de continuer cette conversation, je suis prêt à la congédier une nouvelle fois mais le petit serpent était loin d'en avoir terminé. J'écoute donc ces dernières paroles et je peux avouer que ces derniers mots m'ont surpris. La première fois que la jeune hybride avait évoqué son passé, elle ne m'avait pas l'air particulièrement touché par celui-ci. Beaucoup d'hybrides ayant vécu des atrocités dans leur vie pensent que cela est normal, et je pensais à tord que c'était le cas pour la demoiselle au regard bicolore.
Je soupire longuement, perdu dans mes propres réflexions. Comporte toi en adulte et surtout considère la comme une adulte. Je regarde mon paquet de cigarette avec une furieuse envie d'en reprendre une, mais ça ne serait pas vraiment raisonnable. Bien. Par quoi commencer.. Par Tobi j'imagine ? Je n'ai pas parlé de lui et de son décès à qui que se soit, pas même Ryu ou Archer. J'ai préféré enterrer mes sentiments au fond d'un trou assez profond, pour que même moi je ne puisse pas les atteindre. Chasser, ignorer, ils ne refont surface que lorsque je dors, transformant mes utopiques chimères en cauchemars sans fin. De manière général, je ne parle pas de mes sentiments, je préfère m'extériorisé sur les feuilles de mon journal. Les personnes à qui je me confie peuvent être compté sur les doigts d'une main. Vais-je réussir à m'ouvrir à une quasi-inconnue ? C'est ce que nous allons voir.
▬ Tobi est.. était.. Mon partenaire lorsque j'étais encore rabatteur. Il était mon meilleur ami, mon confident. Il s'est fait abattre sur le terrain, assassiner par des humains. Je suis arrivé trop tard.. Pour faire quoi que se soit.
Et depuis je suis rongé par la culpabilité..
▬ Ça ne fait que quelque mois.. Alors on ne peut pas dire que je me suis vraiment remit de mon deuil encore. Je ne pensais pas reprendre un hybride à mes côtés. Notamment par peur de reperdre quelqu'un de proche.
Je m'arrête un instant.. Je n'arriverais probablement pas à en dire plus sur le sujet pour le moment.
▬ Je suis.. désolé Touka. Pour tout à l'heure. Je prend bien en compte que c'est difficile pour toi.. Je ne cherche pas à me cacher derrière des excuses, loin de là, mais c'est tout aussi difficile pour moi. Je pense qu'il nous faudra un peu de temps pour s'habituer à l'un et l'autre.. Je vais faire des efforts pour m'adapter à tes besoins.
Mon regard se lève alors vers elle.
▬ A moins que tu préfères retourner à l'animalerie et trouver quelqu'un qui.. Te conviendras mieux.
Assise sur la fenêtre face à Tsuya, je l'observais et lui expliqua ce qui se passait la nuit histoire qu'il voit que je suis au courant pour Tobi mais pas parce que j'avais fouillé quelque part. Gênée j'avais détourné le regard en lui confiant que j'avais moi-même vécu des choses horribles. Un silence pesant régnait dans la chambre, il dura bien plusieurs secondes avant que Tsuya se lance et m'expliquer une peu cette zone d'ombre. Je plongeai mon regard dans le sien. J'étais silencieuse et attentionnée, cela se voyait peut-être sur mon visage, mais j'étais contente qu'il me parle.
Alors comme ça Tsuya était un ancien rabatteur, je ne savais pas totalement ce que c'était mais je savais que c'était eux qui étaient allés me chercher chez Rufus et malgré le peu de douceur dont ils avaient fait preuve, ils étaient tout de même resté très correcte. Je me retenais de le prendre dans mes bras, je ne savais pas trop s'il accepterait, surtout qu'il avait déjà mentionné le fait que je lui en demandais beaucoup en dormant avec lui. J'étais assez touché qu'il dise avoir peur de perdre quelqu'un de proche. Étais-je ce genre de personne? une proche? il serait touché s'il m'arrivait du mal? Je baissai un peut les yeux continuant de l'écouter parler. Alors là je ne m'y attendais pas du tout, Tsuya venait de s'excuser, mes joues devinrent un peu rouges. Je plantai mon regard dans le sien quand il parla de l'animalerie. Par peur et par reflexe, je me jetai sur lui pour me blottir contre lui en murmurant.
"Non me ramène pas là-bas!"
Comprenant ce que je venais de faire, je le lâchai d'un coup toujours assise sur la fenêtre et je détournai le regard en murmurant.
"Je suis bien ici, je veux pas retourner la bas"
Je soupirai afin d'évacuer un peu mon stress, puis je m'exprimai un peu espérant décoincer l'ambiance.
"Tu sais...je suis à moitié animal et...chez les animaux le territoire est important, tu fais ce que tu veux bien sûr, je ne suis pas...enfin bref juste si tu dois ramener une hybride ici préviens-moi que me prépare...c'est dur d'accepter une inconnue dans un lieu qui doit être mon territoire."
Je ne savais pas si je m'exprimais bien, mais la conception de territoire chez les animaux était importante et c'était la seule chose qui pouvait me perturber. Nerveusement je me mis à gratter mon avant-bras en murmurant.
"Je peux continuer de dormir avec toi? ou ça t'ennuie vraiment?"
J'espérais qu'il accepte que je dorme encore avec lui mais surtout...que cela lui fasse tout de même un minimum plaisir, je ne voulais pas m'imposer. Après sa réponse je demandai une dernière chose timidement.
"Dit Tsuya...je voudrais te demander un service..."
J'observai son air curieux puis j'ajoutai.
"Tu accepterais de...que je sois ton modèle comme l'autre hybride?"
Mes joues devinrent à nouveau rouges et je lui confia.
"J'ai du mal à accepter mon corps et ce que tu lui as fait la rendait tellement jolie...je voudrais voir si ça ferait pareil pour moi"
Citation.
Humain - Anti Esclavage
Tatsuya Harrison
Age : 30
Localisation : Université
Emploi/loisirs : Surveillant - Photographe
Multi-Compte : Loki // Akito Kobayashi
Profil : MP : Email :
Mar 19 Juin - 14:22
The Secret Chamber - ft Touka
Un cri du cœur.
▬ Non me ramène pas là-bas!
S'était exclamée le reptile, venant presque se jeter sur moi avant de se raviser. Je la rattrape alors, pour la garder contre moi et vint murmurer doucement à son oreille.
▬ Ce n'est pas parce que je ne suis pas tactile, que je n'apprécie pas ce genre de contact.
Dis-je en relevant doucement son menton. Touka ajoute suite à sa précédente phrase, qu'elle se sent bien ici, qu'elle veut rester. Je lui confis que j'en suis rassuré et que je n'aimerais pas la rendre malheureuse. Elle m'explique ensuite, que comme tout animal, elle défend son territoire des possibles inconnu.e.s qui y font intrusions.
▬ Bien d'accord, je prendrais en compte cet élément à l'avenir. Je savais que c'était le cas de beaucoup d'animaux, mais je ne pensais pas que c'était le cas pour les serpents.
Il faudrait peut-être que je me documente un peu plus sur les reptiles, j'apprendrais surement des choses qui me seront utiles. Pour le reste.. J'étais persuadé qu'elle finirait par s'y faire. Il y a beaucoup de personne qui vont et viennent dans cette maison, que se soit des clients ou mes amours. Touka finit par me demander si elle pouvait continuer à dormir avec moi. Je ne savais pas quoi répondre exactement, aussi quelques longues secondes s'écoulèrent avant que je ne lui délivre ma réponse.
▬ Tu peux. Tant que tu en ressentiras le besoin. Cependant il se peut que je te demande de dormir dans ton lit de temps à autres.. Même si cela devrait être plutôt rare.
Je ne pouvais faire mieux pour elle et j'espérais que Touka saurait sans contenter. Et puis.. J'avais beau dire que j'aimais dormir seul, je m'étais un peu habitué à sa présence dans mon lit. Au moment où je pensais pouvoir la libérer de mon étreinte et pouvoir vaquer à mes occupations. L'hybride serpent me demanda une chose à laquelle je n'aurais jamais cru entendre de sa bouche. Elle voulait poser comme Mélia.
▬ J'ai du mal à accepter mon corps et ce que tu lui as fait la rendait tellement jolie...je voudrais voir si ça ferait pareil pour moi.
J'hoche doucement la tête, la prenant par la main, je l'invite à me suivre dans mon antre. Arrivé en bas, je lui laisse le choix de sa tenue, lui montrant une grosse armoire où se trouvait tout un tas de vêtements et d'accessoires divers. Je lui dis qu'elle peut aussi se coiffer et se maquiller comme elle le désire. Je la laisse libre de ses choix, après tout, c'est son shooting. Le temps que l'hybride se prépare, je m'occupe du reste, du décors, des réglages de mon appareil photo, des lumières, et du choix des cordes. Sans me tourner vers Touka, je lui demande.
▬ Tu es bien sure que c'est ce que tu veux ? Être attachée. On peut faire sans aussi.. C'est comme tu veux.
Je voulais m'assurer que le petit serpent était bien sur de ce qu'elle souhaitait. En entendant une quelconque réponse, je m'activais à poser les bases du futur décors. J'avais poussé le canapé dans un coin, rangé les cordes que nous avions utilisez avec Mélia. Puis sur le sol, j'avais posé deux tentures de velours rouges sombres. Il y avait un tapis qui était caché en dessous, ainsi si elle désirait s'allonger, cela serait plus confortable. Pour finir, j'ajoutais quelques fausses fleurs de couleur noir.
▬ Tu es prête ?
Alors que je posais mon regard sur elle, j'avais bien vite une réponse à ma question sans même que l'hybride ait vraiment eu besoin de parler. Touka était en sous-vêtement,noir et simple, à l'image de sa coiffure et de son maquillage. Rien d'extraordinaire ou de transcendant, mais la beauté au naturel avait aussi son charme. J'essayais de ne pas trop la détailler afin qu'elle ne soit pas subitement gênée ou intimidée. Je m'approche d'elle, un léger sourire aux lèvres, portant des cordes de couleurs rouges dans les mains.
▬ Comme c'est ta première séance de photo et de shibari, je vais faire quelque chose de simple.
Pas de suspensions ou de laçages qui l'empêcherait tout mouvement. Je lui demande de s’asseoir pour le moment, je vais commencer par ses jambes, puis ça sera autour de son buste par la suite. Je me concentre un maximum sur ce que je fais, lorsque mes mains effleurent sa peau, si douce. Gardant bien à l'esprit qu'il s'agissait de Touka et pas une des demoiselles du cabaret, ni une de mes amantes. Je termine mon oeuvre au bout d'une trentaine de minutes.
▬ Tu vas pouvoir commencer à poser !
Dis-je dans un clin d’œil, l'invitant à prendre place sur les tentures.
▬ Si tu as besoin d’accessoires, tu sais où ils se trouvent.
Ajoutais-je en pointant du doigt l'armoire que je lui avais montré quelques minutes plus tôt.
▬ Ne cherche pas forcément à prendre des poses comme les mannequins..
Si tant est qu'elle ait déjà vu des magasines ou autres sur ça..
▬ Soit juste toi. Naturel.
Je finis par me taire pour la laisser faire. Je la guidais de temps à autre quand je la sentais bloquer sur une position, lui demandant si tout allait bien, si les cordes ne la serraient pas trop, faisant quelques réglages techniques entre deux prises. Plus le temps passait, plus j'avais du mal à me concentrer. Était-ce parce que pour la première fois depuis qu'elle était ici.. Je ne voyais pas Touka comme une enfant, mais comme une femme. Je suis faible face aux femmes, et je ne peux nier que son corps paré de rouge et de noir, sans oublier ses tatouages, avait tout d'attrayant.. J'espérais vraiment qu'après cette séance, Touka se sentirait mieux dans sa peau et qu'elle prendrait à quel point elle est sublime.
Le petit moment de proximité entre nous m'avait apaisé, j'avais pu sentir la chaleur et l'odeur de l'homme qui ne m'avait pas déplu. J'avais déjà eu ce genre de contact avec Rufus, mais cela m'avait toujours mis mal à l'aise , surement parce qu'il était du même sang que moi. Tsuya lui était un inconnu pour moi et pour ce petit moment intime ne m'avais pas laissé indifférent. Je pris bien note qu'il n'était pas contre les étreintes. Dans la foulée il m'annonça qu'il allait prendre en compte le fait que je n'appréciais pas d'avoir la surprise d'une femelle sur mon territoire, s'il me prévenait je m'y faisais mais découvrir sa présence par surprise c'était compliqué pour moi. Et bien sûr il accepta que ma présence dans son lit perdure jusqu'à ce que je me sente en confiance pour aller dans ma chambre.
Nous venions de passer d'un moment tendu à un moment convivial et je pus enfin me détendre. Je lui parlai alors de mon manque de confiance en moi et en mon corps, je lui exposai mon idée, celle de poser pour lui comme l'autre hybride...
Il semblait assez surpris mais il ne refusait pas. Il prit ma main et me ramena dans sa chambre des secrets au sous-sol. Une fois dans la pièce il me montra les vêtements, les accessoires et m'informa que je pouvais m'habiller et me coiffer comme je le désirais. J'ouvris donc l'armoire, mais aucun des vêtements ne me tentait, surtout que je sentais les diverses odeurs et cela me dégoutait un peu, je n'avais pas envie de porter sur moi une autre odeur. Une idée me vint, si je devais accepter mon corps, autant le montrer, alors je me déshabillai tout en l'écoutant me parler. Une fois en soutien-gorge et culotte noire, je répondis.
"Les liens ne me dérangent pas, on m'a jamais malmené ou attaché si c'est ça qui t'inquiète, j'ai pas de gêne avec ça"
Je relevai ensuite mes cheveux sous forme d'un demi-queue, j'étais resté très naturelle et très simple, si j'étais si jolie que tout le monde le disait, autant jouer sur le naturel. Tsuya me demanda alors si j'étais prête, je m'étais rapproché de lui et je répondis en souriant doucement
"oui Tsuya"
L'humain s'approcha de moi avec des cordes rouges en souriant doucement, il m'expliquait que comme c'était ma première fois on allait faire dans le simple et cela me plaisait. Je pris place sur un tabouret et je le laissai faire son œuvre. Ma peau frissonnait doucement quand la chaleur de ses mains me frôlait, quelques papillons dans le bas de mon ventre se manifestaient et ça me faisait tout drôle mais je n'en disais rien et je ne montrais rien, restant neutre et professionnel.
Au bout d'une trentaine de minutes Tsuya m'annonça qu'on allait pouvoir commencer. Il me parla d'accessoire mais pour le moment je n'en voyais pas trop l'utilité, je voulais me concentrer sur mon corps et savoir si j'allais réussir à me voir comme une jolie fille ou pas. Doucement je me dirigeai vers les décors sans trop savoir me tenir, puis les paroles de Tsuya résonnaient...soit toi-même. Je fermai les yeux et inspirai un grand coup, puis doucement je m'allongeai sur le ventre dans la longueur afin que Tsuya puisse voir tout le côté de mon corps. Je plaçai mes mains sous mon menton, mes coudes étaient plantés dans le sol et doucement je relevai mes jambes en les pliants, mes pieds pointaient vers le plafond et mes genou rentrait dans le matelas. Une position que j'avais souvent quand je lisais dans le canapé. Au début je ne bougeais pas, puis tout naturellement, mon visage quitta mes mains et je posai ma joue sur mes avant-bras que j'avais reposé au sol. Mes cheveux tombaient sur le côté face à Tsuya alors d'un geste lent, je ramenai mes cheveux de l'autre côté pour dévoiler mon visage au photographe. Je le laissai faire ses clichés, puis je me redressai pour m'assoir à genoux sur le sol comme quand j'étais dans ma cage en le fixant silencieusement.
Citation.
Humain - Anti Esclavage
Tatsuya Harrison
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Localisation : Université
Emploi/loisirs : Surveillant - Photographe
Multi-Compte : Loki // Akito Kobayashi
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Mar 3 Juil - 17:12
The Secret Chamber - ft Touka
Parfait.
Devant l'objectif, Touka me semble plutôt à l'aise. Chose plutôt rare pour un modèle qui pose pour sa première séance. Certains se bloquent, ne savent pas comment se placer, en deviennent gênés.. Mais pas elle, ou alors, elle le cache bien. Quoi qu'il en soit, la séance est plaisante, fluide et se passe sans problème particulier. Sur les dernières minutes, alors que je m'apprêtais à lui dire qu'il y a assez de cliché, l'hybride prit une position bien particulière. A genou dans la tenture rougeâtre, elle me renvoyait clairement l'image de la Touka que j'avais rencontré il y a une semaine. Prisonnière derrière sa cage de verre.. Je n'ai qu'un bref aperçu entre chaque photo, mais je sens que ces derniers clichés vont être saisissant.
▬ On va s'arrêter là pour aujourd'hui.
Je m'approche du serpent, lui tendant une main pour l'aider à se relever, puis je l'invite à reprendre place sur le tabouret. Je vais enlever les liens qui entravent son corps.
▬ Tu risques d'avoir quelques marques c'est normal.
Dis-je pour la prévenir. Il pouvait difficilement en être autrement, les cordes devaient être serrés, sans quoi le rendu ne serait pas terrible.
▬ Tu penses que tu peux te débrouiller pour la deuxième jambe ?
Ainsi, le temps qu'elle se débarrasse du cordage, je peux jeter un coup d’œil aux photos. J'avoue être un poil impatient de pouvoir les regarder. J'attend que l'hybride me réponde avant de rejoindre mon ordinateur. Je m'assoie devant ce dernier, ouvrant le dossier où était entreposé les clichés.
▬ Viens avec le tabouret quand tu as terminé, tu seras plus à l'aise pour regarder !
Prononçais-je sans même lever mes yeux de mon écran. Splendide, il n'y avait pas d'autres mots.. Et comme je l'avais prédit, les derniers clichés où elle pose à genoux sortent vraiment du lot. J'ai déjà hâte de faire une autre séance avec Touka, avec un thème, quelque chose de travailler. Je lui en parlerais dès qu'elle m'aura dit ce qu'elle pense des photos. D'ailleurs, là voilà qui se pose enfin à côté de moi.
▬ Tu vois assez bien l'écran ?
Je commençais à faire défiler les photos, mes yeux allant de l'écran à son visage pour observer ses réactions.
Je prenais beaucoup de plaisir à posé pour lui, il ne parlait pas, ne me disait rien, mais je voyais à son regard que ce que je faisais lui convenait, alors je me laissai aller au naturel jusqu'à me retrouver à genoux par terre comme dans ma cage à admirer Tsuya. Je vouais une grande admiration, ce n'était pas physique, mais mental, il m'avait sauvé d'une vie de soumission et je lui en étais éternellement reconnaissante. Lorsqu'il annonça la fin de la séance, je fus un peu déçu mais d'un côté toute bonne chose avait une fin. Il tendit sa main vers moi et sans hésitation je la pris pour me relever. Le cordage agressait ma peau mais contre toute attente c'était assez agréable malgré la douleur. Je pris place sur le tabouret de départ sans quitter Tsuya du regard.
Lorsqu'il commença à desserrer le cordage après m'avoir averti des traces, je sentis une drôle de sensation m'envahir, une sensation de soulagement et de plaisir, comme ci...on venait de me libérer de mon passé de soumission. Tsuya était donc peut-être ma bouée de secours... Il me proposa de me débrouiller avec la seconde jambes et j'acceptai afin de le laisser s'occuper de ses photos. Une fois libre de mes cordes, j'inspirai un grand coup pour me rendre enfin compte de ce que je venais de faire. Je ne pris pas le temps de me rhabiller, une fois libre je pris le tabouret comme il me l'avait conseillé et je pris place à coté de lui en répondant oui à sa question.
En silence j'observais les photos, pour la première fois de ma vie j'appréciais mon corps, je le voyais sous une autre facette, je ne le voyais plus maigre et anormal mais...agréable, moi qui complexais sur mes yeux et mon corps, me voici enfin admiratif de ce que la nature m'avait offert. Je pointai l'une d'elles du doigt, j'étais sur mes genoux, les mains posées dessus docilement et mon regard était planté vers celui qui prenait la photo. Mon visage ne souriait pas, mais on voyait dans mes yeux que j'étais heureuse. Je murmurai alors doucement.
"Celle-là...je la trouve...magnifique"
J'étais toujours en sous-vêtements, et mes jambes portaient les stigmates de cette séance photo peu banale. Je tournai la tête vers Tsuya en souriant doucement, puis instinctivement je déposai mes lèvres sur sa joue. Je les laissai collés sur sa peau durant quelques secondes, puis je reculai doucement mon visage en murmurant.
"Merci Tsuya..."
Je l'avais surement surpris, mais tant pis. Je profitai d'ailleurs de ce moment pour prendre doucement son appareil photo. Puis une idée me vint à l'esprit. Je passai mon regard de l'appareil à Tsuya et je lui demandai.
"J'aimerais refaire cette photo, sans cordage mais...avec toi dessus un peu comme la soumise et son Maître sauf que là...je le verrais plus comme l'hybride et son protecteur..."
J'espérais qu'il accepte, cette photo me tenait à cœur pour commencer ma nouvelle vie. Une vie de liberté avec quelqu'un qui me protège de ce monde de brutes. Je repris la parole durant sa réflexion et ajoutai.
"S'il te plaît dit oui"
Citation.
Humain - Anti Esclavage
Tatsuya Harrison
Age : 30
Localisation : Université
Emploi/loisirs : Surveillant - Photographe
Multi-Compte : Loki // Akito Kobayashi
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Mer 18 Juil - 11:42
The Secret Chamber - ft Touka
Dans un sourire partagé, nous regardons les photos.
Mes yeux dérivent de temps à autre sur Touka, observant ses réactions. Même si la demoiselle reste muette un moment, ses pupilles expriment à merveille son ressenti sur les photos qui défilent. Il me semble déceler un peu de surprise face aux clichés de son corps, elle se redécouvre et parait heureuse de ce qu'elle voit. Je suis content d'avoir pu l'aider dans sa.. Renaissance. Lorsque nous arrivons à la fin, l'hybride sort de son mutisme pour me dire qu'elle particulièrement une photo, parmi celle que j'ai prise lorsqu'elle était à genoux.
▬ Merci Tsuya..
Avait-elle murmuré, après avoir déposé un baiser d'une tendresse qui m'attendrit. Ma main venait se poser sur le haut du son crâne, lui offrant quelques caresses en guise de réponse. Le reptile, sans doute dans un élan de curiosité, prit mon appareil photo. Je dois avouer que cela fit monter en moi un petit pic d'angoisse. Je n'appréciais pas vraiment qu'on a mes affaires, enfin, celle là en particulier. C'était fragile et cher.. Je ne suis pas matérialiste, mais ça m'embêterait de devoir racheter un appareil.. Surtout après avoir autant dépenser ces derniers temps, avec l'adoption de Touka.
▬ J'aimerais refaire cette photo, sans cordage mais...avec toi dessus un peu comme la soumise et son Maître sauf que là...je le verrais plus comme l'hybride et son protecteur...
Mes yeux s'arrondirent de surprise et ma réponse fut quasiment immédiate.
▬ Je ne suis pas vraiment à l'aise devant un objectif..
Confiais-je au serpent, mitigé face à sa proposition. Ce n'était pas un non ferme, mais pas un oui enthousiaste non plus. Je soupirais alors qu'elle me demanda de dire oui, me regardant avec ses grands yeux de biches... Comment je suis censé dire non face à elle ? Je suis vraiment un homme faible.
▬ D'accord d'accord, met toi en place, je vais réglé l'appareil pour qu'il prenne la photo tout seul.
Je m’attelais donc rapidement à ma tâche. Si c'était pour l'aider, je ne pouvais pas faire mon égoïste.. Et même si la perspective de prendre une photo de moi ne m'enchantait guère, je gardais bien en tête que Touka serait à mes côtés, que c'est pour elle que je le fais. Pour son bien. Matériel prit en place, je rejoignais le serpent qui se mettait à nouveau à genoux. Je me dépêchais, même si j'avais largement le temps de me mettre en place, une bonne soixantaine de secondes avant que l'appareil ne se déclenche en rafale.
Comme c'était son idée, je demandais à Touka dans quelle position elle voulait que je me mette. J'avais bien comprit que je devais être derrière, mais voulait-elle que je reste planter comme un i derrière elle, ou voulait-elle que je pose une ou main où deux sur ses épaules, où ailleurs.. J'attendais ses simplement ses directives et si rien ne lui venait particulièrement, je lui glisserais l'idée que je pouvais enlever mon kimono pour le mettre sur ses épaules. J'imaginais que cela pouvait peut-être renforcer l'idée de protecteur qu'elle souhaitait.
J'avais vraiment envie de cette photo, ne me demandez pas pourquoi je n'en avais aucune idée, et j'en avais encore plus envie quand il m'annonça qu'il n'était pas à l'aise sur les photos. J'en déduisais rapidement qu'il ne prenait que très rarement des photos de lui et donc s'il venait à me dire oui ça serait comme...un privilège que j'avais sur les autres. Je jouais de mon regard pour le faire plier, je commençais à bien connaitre Tsuya et il avait du mal à dire non dans certains moments. Lorsqu'il répondit oui je me mis à applaudir dans mes mains comme une gosse en répondant.
"Ouiii"
Puis je descendis du tabouret et je retournai sur le lieu du shooting. Je me mis à genoux et Tsuya qui avait paramétré son appareil vins derrière moi en me demandant comment il devait se mettre. Je ne savais pas trop en fait, mais il eut l'idée de son kimono et je fis oui de la tête en souriant. Mais comme nous avions pris du temps pour trouver une idée, l'appareil se déclencha en rafale pendant qu'il approchait son kimono de mois. Aucun de nous ne regardait l'objectif, Tsuya se contentait de me couvrir tandis que moi je me perdais dans le regard protecteur de mon Maître avec un petit sourire fier aux lèvres.
La rafale terminée je tournai la tête vers l'appareil et me mis à ricaner un peu en annonçant.
"Au moins les photos seront naturelles"
Je gardai son kimono sur moi et je me levai avec lui pour aller voir le résultat. Le shooting se termina sur tout un tas de photos de nous deux et d'un coup je posai mon doigt sur l'une d'elles sur l'écran.
"Celle-là...je peux avoir celle-là ? s'il te plaît?"
C'était la seule qui avait réussi à capter nos deux regards qui s'étaient croisé un bref instant et elle était tout au naturel, on voyait Tsuya détendu contrairement à la première fois que je l'avais rencontré...c'était donc ça mon rôle? le rendre plus serein et moins tendu depuis la perde de son collègue? ce rôle me plaisait et je comptais bien le remplir à la perfection. J'allais être celle qui lui changerait les idées quand il va mal et je le ferais avec plaisir.
Je descendis du tabouret et fis un nouveau baisé sur la joue de Tsuya en souriant.