Je ne savais pas trop depuis combien de temps j'étais dans ce centre de dressage pour être honnête je ne savais pas du tout ce qui m'attendait. Apparemment Rufus avait mal agi et c'était pour ça que j'étais ici. Mon dressage fut assez rapide car malgré toutes les horreurs qu'ils ont dites sur Rufus, celui-ci avait apparemment bien bossé sur mon éducation.
Quelqu'un vint alors m'expliquer que j'allais partir dans une animalerie. Je savais ce que c'était, mon père (Rufus) en avait déjà parlé une fois et donc si je comprenais bien les choses, c'était là-bas qu'un humain ou une humaine allait m'adopter et à partir de là j'allais devoir me conduire comme un brave animal. Je ne connaissais rien d'autre de la vie et j'ai été éduquer afin de servir les humains donc ce n'était pas choquant pour moi. Bref je suivis docilement la personne qui m'emmenait à l'animalerie. Une fois là-bas, je pris de plein fouet tout un tas d'odeurs animales. L'endroit était entretenu donc les humains ne pouvaient pas se sentir agressé par ces odeurs, mais moi si. La personne responsable de l'endroit jeta un œil à mes horribles vêtements. Elle me dit alors en roulant des yeux.
"Ma pauvre, jamais tu seras adopté habillé de la sorte"
En moins de temps qu'il n'en fallait on me mit dans une pièce assez étroite avec un sac dans les bras, apparemment je devais me changer. Je ne comprenais pas ce qu'on reprochait à mes vêtements, mais bon je ne me fis pas prié et enfilai un kimono très coloré. Lorsque j'ouvris la porte pour sortir, la personne de tout à l'heure me détailla du regard, elle resserra la ceinture autour de ma taille pour marquer mes hanches et elle repoussa un peut les étoffes afin que l'ouverture sur le côté laisse ma jambe se mettre en valeur. La tenue était très décolleté et au niveau de ma jambe droite j'avais le droit à une grande ouverture ce qui me gênait un peu. Je couinai de surprise quand elle m'agrippa par les cheveux pour me faire une sorte de chignon éclaté. Quand elle me relâcha je sifflai entre mes dents pour montrer ma désapprobation. Mon arrivée ne fut pas de tout repos car en plus il fallut me maquiller et pour être honnête je me trouvais ridicule, Rufus avait toujours dit que j'étais jolie naturellement alors pourquoi me badigeonner de toutes ces choses?
[Trois jours plus tard]
Trois jours que je suis là, planté derrière une vitrine seule . Au début on m'avait mise avec une hybride amphibie mais disons que je n'avais pas trop aimé la façon dont elle me parlait alors je l'ai mordus. Pour la sécurité des autres hybrides, la responsable avait décidé de m'isoler dans une vitrine et je vous assure que le temps commençait à être long. Durant ces trois jours ont me reprochait de ne pas assez me montrer, les humains étaient subjugués par ma beauté mais mes yeux les terrifiaient et comme je n'avais pas envie de sourire forcement ça n'aidait pas.
C'était dur de l'admettre mais l'arrestation de Rufus et la façon dont on m'avaient séparé de ma famille m'avaient un peu perturbé et c'était pour ça que je n'avais pas le cœur à me vendre comme j'aurais dû le faire. C'est au bout du quatrième jour que je me décidai à être une peu plus souriante, je ne comptais pas non plus me déhanché comme certain, mais je fis tout de même un effort pour paraître plus agréable. Lorsque la porte s'ouvrit, je vis une silhouette entrer, le soleil qui traversait la boutique m'aveuglait un peu donc je ne voyais qu'une masse noire entrer. Je ne saurais pas dire pourquoi mais celle-ci m'intriguait. Quand il quitta l'aura du soleil pour jeter un œil aux vitrines, cages et autres places à hybrides, je pus le détailler un peu plus. On aurait dit un géant, je levai la tête autant que possible pour le voir, il avait l'air d'avoir un certain âge, il était aussi âgée que Rufus, par contre il prenait bien plus soin de lui que mon ancien humain. Un début de douleur se fit ressentir à la naissance de ma nuque alors je baissai un peut ma tête.
Face à moi il y avait cette hybride que j'avais mordu qui commençait déjà à lui faire les yeux doux pour être adopté ce qui me fit siffler de mécontentement. Beaucoup d'humains et d'humaines étaient passé devant ma vitrine, mais lui...c'était lui que je voulais comme Maître, je ne savais pas pourquoi mais quelque chose sortait de lui, quelque chose qui éveillait mon sixième sens. Était-ce son âge? sa démarche? où juste le fait qu'il ressemble à la description que Rufus m'avait toujours faite d'un Maître, grand, remplis de prestance . Il fallait que j'attire son attention, mais comment ? derrière cette vitre la seule chose que je pouvais faire, c'était lui parler. Mais je ne savais pas trop quoi dire en fait. Je pris alors la décision de m'assoir sur le sol en tailleurs et de faire siffler ma langue . Malgré le fait que j'ai une langue humaine, j'arrivais à emmétrer ce petit sifflement de serpent qui pouvait vous glacer le sang. Je devais attirer son attention et quand cela fut fait, j'esquissai un sourire timide. Sur le petit encadré de ma vitrine on pouvait lire.
Citation :
"Touka 18 ans - Hybride serpent doux et docile. Jeune femme polyvalente dressé pour tenir une maison et pour la compagnie des humains"
Spoiler:
Tenue de Touka
Citation.
Dernière édition par Touka le Mer 16 Mai - 20:23, édité 1 fois
Humain - Anti Esclavage
Tatsuya Harrison
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Mar 15 Mai - 16:35
L'adoption du serpent ft. Touka
Jour paisible, jour tranquille.
Mais surtout, jour de congé, jour ensoleillé. Une fois n'est pas coutume, je me sens d'humeur à photographier le paysage urbain de Togi. J'avale sans me presser mon déjeuné, composé d'une simple salade de tomates et de mozzarella. Mon yeux regarde distraitement la télévision, les informations viennent de façon coupée jusqu'à mes oreilles. Une fois le repas terminé, je me grille une cigarette. Je ne suis pas un gros fumeur, mais je dois avouer que ma consommation à grandement augmenté depuis la mort de Tobi. Je zyeute une de ses nombreuses photos sur l'un des murs de ma maison et je.. Soupire.
C'est le cœur lourd et la mémoire plein de souvenirs, que je me dirige vers la salle de bain, afin d'y effectuer une toilette complète. La douche me fait le plus grand bien, chassant magiquement le passé et laissant une douce odeur de menthe poivrée. Je vais pas mal marcher aujourd'hui, alors au diable l'esthétique et vive le pratique. Je m'habille donc simplement, d'un tee-shirt bleu marine un peu moulant, d'un jean noir quelconque et la première paire de basket qui me tombe sous la main.
Togi, me voilà. Appareil accroché autour du cou et sac sur le dos, je me rend au premier arrêt de bus non loin de chez moi, direction, le centre-ville. Il fait particulièrement chaud aujourd'hui, même lourd. Vu la tête des nuages.. Il va surement y avoir de l'orage. J'aurais peut-être du prendre un parapluie..
A peine arrivé à destination, je prend déjà quelques clichés. Je barque mon appareil sur tout ce qui attire mon œil, ou m'inspire. J'essaie de me concentrer sur mon objectif et de ne pas prendre de photos de personnes. J'ai besoin de m'exercer sur autre chose, que ce que j'ai l'habitude de faire. De toute manière, ce soir je pourrais me défouler comme j'en ai vraiment envie, car j'ai prévu d'aller dans un cabaret. Là-bas, je pourrais capturer en image, toutes ses déesses qui s'ignorent.
Trois heures se sont écoulées depuis que je suis ici. J'ai prit pas mal de photos, plutôt bien content, je me suis accordé une pause dans un café, et savoure ma boisson préféré. Un bubble tea. J'aurais aimé que la pluie pointe le bout de son nez, mais elle a visiblement l'air de vouloir prendre son temps. Je me décide à rentrer dès lors ma consommation terminée et payée. Je vais faire un bout de chemin à pied, et prendre le bus lorsque j'en aurais marre de marcher.
Je déambule dans les rues marchandes, quand soudain, mon regard fut attiré par une animalerie que je prend en photo. Je m'approche de la boutique, malgré mon envie contraire de ne pas y mettre les pieds.. Et finit par y rentrer. Tobi me manque énormément, et malgré bien des choses.. J'aimerais.. J'ai besoin d'une nouvelle compagnie. Pas pour un remplacement, car personne ne pourra le remplacer, mais vivre seul est devenue ma hantise ces derniers temps.
Rentrer seul, manger seul, regarder la télé seul, faire du sport seul. C'est devenu assez insupportable. Et il est inconcevable pour moi, de faire vivre dans ma maison, l'une de mes amoureuses ou amantes. Allez savoir pourquoi. Je déambule entre les cages, mais aucun de ses êtres ne trouvent grâce à mes yeux. Non pas qu'ils soient laids ou pas intéressant, mais une part de peur persiste en moi.
Une jolie hybride me fait de l’œil, je m'approche l'air de rien. Je la vois se dandiner dans tous les sens, et me flatter à tout va. J'hausse un sourcil. Elle a beau être belle, la demoiselle est d'une vulgarité qui ne m'intéresse guère. Et puis, je ne cherche pas un hybride pour.. Coucher avec. Je reste cependant planté devant elle, même si mes yeux sont plantés sur elle, ils ne la regarde pas réellement. Je suis un peu ailleurs. Est-ce vraiment une bonne idée.. Ne serait-ce que de penser à prendre un ou une hybride à nouveau.
Un étrange sifflement me fait sortir de mes pensés, je me tourne cherchant la provenance de ce dernier. Il ne venait de pas bien loin, juste de la cage de verre qui se tenait derrière moi. J'observe la créature qui se tient face à moi, assise en tailleur. Si l'hybride était bien jolie, elle fait pâle figure à côté de cette hybride là. Je me vois déjà la prendre en photo. Serait-elle une nouvelle muse ? Je m'approche, lisant l'écriteau, sur lequel se trouvait de maigres informations sur la prisonnière. Un peu.. Jeune. Ai-je vraiment envie de m'embêter avec une jeunette ?
▬ Bonjour Touka.
Un vague sourire se dessine sur mes lèvres. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire, je n'ai pourtant pas de mal à faire la conversation en général. Mais c'est la première fois que je me rend dans une animalerie, avec la possible intention d'acheter un hybride.
Assise en tailleur j'attirais son attention avec le bruit de ma langue. Je voyais bien le petit manège de mon ancienne colocataire et il était hors de question qu'elle sorte d'ici avant moi. Lorsque l'humain se tourna à la recherche du bruit que je venais de faire, je pus enfin voir son visage avec plus de détails. Il semblait très propre sur lui et son visage n'était pas désagréable contrairement à ceux que j'avais vus depuis qu'ont m'avais emmené loin de mes proches. Sa lourde voix résonna contre les parois de ma cage de verre. Je redressai un peut ma tête pour le fixer du regard. La bouche entre ouverte par la surprise et les joues légèrement rosées de voir un homme s'adresser enfin à moi, je pris quelques secondes pour avaler l'information qui suivit. Parler de moi? mais comment? je devais répéter le texte de Rufus? c'est inutile vu que c'est écrit sur ma cage, et s'il voulait que je parle de moi par moi-même? Je refermai ma bouche pour humidifier mes lèvres et doucement je laissai ma voix résonner. Une voix douce, suave et légèrement rocailleuse. Au moins je n'avais pas une voix de crécelle comme ma colocataire.
"Bonjour. je m'appelle Touka, je suis croisé avec un serpent, je ne suis pas spécialement jolie mais je suis entièrement dévouée et loyale"
Puff et voila je répétais mon texte bêtement, comment voulez-vous que je me démarque des autres si je récite juste ce qu'on m'a appris comme une idiote. Rufus avait été clair, soit différente des autres. Mes yeux se mirent alors à briller et je pris de nouveau la parole.
"En vérité je supporte pas d'être ici, j'ai envie d'avoir quelqu'un avec moi pour ne plus me sentir seule. Je ne suis pas méchante, je suis peut-être un peu collante mais pas méchante et..."
Je baissai un peut la tête pour réfléchir, devrais je parler de cette innocence dont Rufus vantait les mérites? Non, je n'ai pas envie d'être acheté pour ça, je veux être acheté parce que je plais. Je relevai la tête en fronçant les sourcils et je terminai ma phrase. "Je vaux dit fois mieux que cette catin de grenouille"
Je montrai d'un geste de menton la cage en face de moi. Elle faisait ce numéro à tous les humains qui passaient, celui-ci n'était pas différent des autres alors que moi je n'avais adressé la parole à personne jusqu'à maintenant et surtout je ne faisaient pas de charme à l'humain qui se tenait devant moi. Mon regard dévia du sien et se posa sur l'appareil photo qu'il avait autour du coup.
J'étais comme hypnotisée par cet engin. Je me rapprocha alors doucement de la vitre à genoux. Je posa mes deux mains sur celle-ci et fixai l'appareil en demandant comme si nous n'avions pas encore discuté.
"C'est...ce truc qui prend des dessins des gens non?"
Je m'en souvenais, Rufus m'en avait offert un, une fois. Je devais prendre des photos des hybrides de la maison pour son travail et il me laissait prendre des photos avec pour m'amuser. Il les effaçait toujours après en disant que mes photos étaient moches, mais ça me plaisait de faire ça. Un sourire angélique s'affichait sur mon visage, j'étais captivée par cet objet et cela se voyait.
Quelque chose me déconcentra, la porte de l'animalerie qui venait de s'ouvrir pour laisser un nouvel humain entrer. Bizarrement son aura ne dégageait rien de bon, je tournai la tête vers le visiteur qui était allé directement voir un vendeur. Je le reconnaissais ce type. Il était déjà venu il y a quelques jours et il avait des vues sur moi et ma colocataire. De un je voulais pas aller quelque part avec elle et de deux, ce type était justement intéressé par cette histoire d'innocence. Mon visage reflétait déjà la peur, je reculai un peu de la paroi et levai mon regard rouge vers l'humain qui était encore face à moi avec son appareil. Au loin on pouvait entendre la lourde voix du second visiteur.
"La vipère est toujours disponible? le prix est élevé mais bon si je dois mettre le prix pour son pucelage...allons y"
Mon visage devint tout blanc et je jetai de nouveau un œil au trentenaire en murmurant si bas qu'on pouvait que lire sur mes lèvres pour comprendre.
"Pitié...me laisse pas ici"
Les pars lourds du nouvel humain se rapprochaient, c'était comme un compte à rebours pour moi, pour ma future vie. Rien ne me disait que l'homme à l'appareil photo était mieux, mais bizarrement je me sentais bien plus en confiance avec lui qu'avec le gros lard qui approchait.
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Humain - Anti Esclavage
Tatsuya Harrison
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Mar 15 Mai - 18:51
L'adoption du serpent ft. Touka
Lorsqu'elle relève la tête, je peux un peu mieux observer son visage. En particulier ses yeux. Étrange couleur. Elle a un physique qui sort de l'ordinaire, et je dois avouer que ça me plait beaucoup. Celle et ceux qui passent devant mon objectif, on souvent une petit particularité.. Original. Son kimono laisse entrevoir ses tatouages, mais j'essaie de ne pas trop laisser mes yeux gambader sur la jeunette. Je n'aimerais pas la mettre mal à l'aise avec un regard trop insistant.. Bien qu'elle doit en avoir l'habitude. Je suppose.
▬ Bonjour. je m'appelle Touka, je suis croisé avec un serpent, je ne suis pas spécialement jolie mais je suis entièrement dévouée et loyale
Introduisait-elle sur un ton.. Robotique. Sa phrase n'avait aucun réel intérêt, je voulais en apprendre un peu plus sur son passé. Je connaissais déjà son nom, sa race, et même son caractère grâce à la petite pancarte. Douce et docile. Comme la plus part des hybrides.. Mon expérience de rabatteur me poussait toujours à me méfier des hybrides, qu'importe sa nature, aussi docile soit-elle. On est jamais à l'abri d'une surprise. La seule chose qui me fit tiquer dans sa présentation fut le "je ne suis pas spécialement jolie". Lui avait-on dit cela pour qu'elle le pense réellement ?
▬ En vérité je supporte pas d'être ici, j'ai envie d'avoir quelqu'un avec moi pour ne plus me sentir seule. Je ne suis pas méchante, je suis peut-être un peu collante mais pas méchante et..
Moi qui espérait en apprendre d'avantage sur elle.. Ça ne sera visiblement pas pour aujourd’hui. Ne pas supporter d'être enfermer avec ses congénères pouvaient être compréhensible. La mort de Tobi m'a beaucoup fait réfléchir, et à force de réflexion, je me suis mit à ne plus approuver ses lois, ses conditions de vie pour ses êtres, qui n'avaient rien demander à personne. Et surtout pas d'être créé.
▬ Je vaux dit fois mieux que cette catin de grenouille..
Vulgaire.. Mais cela me fit sourire, me rappelant l'époque où j'avais un langage des plus.. Fleurit dirons-nous. Je tourne légèrement ma tête vers l'amphibienne, qui ne cesse de me faire les yeux doux. Son comportement m'arrache un soupire agacé, couplé à un roulement de yeux. Je reporte alors mon attention sur la demoiselle, tandis que son regard fut attiré par l'appareil photo, qui reposait sur mon large poitrail.
▬ Des dessins.. Oui, on peut dire ça comme ça.
Dis-je dans un sourire. Son ignorance me touche en quelque sorte. Elle n'a pas l'air de connaître grand chose, ce qui m'intrigue encore plus quand à son passé. Aurait-elle vécu enfermé ?
▬ La vipère est toujours disponible? Le prix est élevé mais bon si je dois mettre le prix pour son pucelage...allons y
Tout deux, nous entendons cet homme qui vient d'arriver et qui à déjà l'air d'avoir fait son choix sur l'hybride qu'il convoite. Touka. Tu restes impassible alors que le visage du serpent se décompose. Le porc se tient à côté de moi et reluque d'un œil vicieux la pauvre enfant. Elle me regarde l'air de dire "Sauve moi !". Je lui tournes le dos, je sens que je vais faire une connerie, mais tant pis. Je me dirige vers la caisse, m'adressant au vendeur.
▬ Je sais que ce.. Monsieur est intéressé..
Commençais-je en lançant un regard méprisant à l'intéressé, qui baverait presque sur la vitre s'il le pouvait, avant de reprendre.
▬ Mais j'aimerais acheter l'hybride serpent répondant au nom de Touka.
▬ COMMENT ? J’ÉTAIS BIEN AVANT VOUS. JE L'AI VU LE PREMIER.
Comme si ça m'intéressait. Je l'ignore simplement, tentant de convaincre le vendeur.
▬ Je peux l'acheter le double de son prix. Et puis.. Vous ne refuseriez pas ça à un rabatteur à la retraite.. Qui a encore quelques contacts hauts placés.. N'est ce pas ?
Je suis plus que confiant. J'ai abattu toutes mes cartes, mais je pense que ça suffira amplement pour le convaincre. J'entend le porc couiner et hurler au scandale, mais il n'est pas prêt d'entendre une seule réponse de ma part.
Cette phrase tournait en boucle dans ma tête. Pitié pitié me laisse pas ici. Je ne voulais pas finir chez l'autre, ce mec me terrorisait, c'était marqué sur son visage. Je sentais mon corps se crisper et cela en devenait même douloureux, mes muscles étaient tellement contractés que je ne les sentaient plus.
Le regard du riche cochon me déshabillait, je me sentais presque nue sous ses yeux et ça me donnait la nausée. Quand je vis mon potentiel Maître me tourner le dos, ma gorge se serra violemment. Il partait il m'abandonnait ici avec lui? alors je n'avais donc pas réussi le test de séduction. Mon nez me piquait c'était donc ça avoir la moutarde qui vous monte au nez? mon Dieu que c'était douloureux. J'allais me résigner quand la voix de l'humain résonna plus loin. Il était à la caisse et il venait de dire mon prénom. Je me mis alors à regarder dans sa direction avec espoir. Un léger sourire apparu sur mon visage et celui du gros cochon disparut. Il se mit à crier au scandale ce qui me fit sursauter. Un mot me fit tourner la tête, Rabatteur . J'en avais entendus parler, dans ce centre de dressage, c'était apparemment eux qui m'avaient sorti de chez Rufus.
Le vendeur derrière la caisse accepta finalement. Il n'allait pas cracher sur le double du prix et encore moins s'attirer des soucis avec un ancien rabatteur. Il acquiesça et alla m'ouvrir tandis que le braillard avançait vers mon Maître le poing serré. J'étais loin d'être intelligente, mais je sentais le danger quand il se présentait. À peine le vendeur m'eut ouvert que je me mis à courir pour m'interposer avant même qu'il soit trop proche de celui qui venait de m'acheter. Un sifflement sinistre résonna dans la boutique et le type se stoppa en me fixant froidement. Il pensait faire le poids contre moi? je n'étais pas forte, mais j'étais rapide et une simple morsure le calmerait. Le vendeur qui me connaissait bien tenta de calmer la situation.
"Messieurs s'il vous plaît, vous rendez les hybrides nerveux. "
Il tenta même de me calmer à la voix, mais maintenant que je savais qu'on allait m'adopter, un seul pouvait me calmer avec le son de sa voix. Le vendeur m'ordonna alors.
"Touka arrête... Tu sais ce qu'il c'est passé l'autre fois"
L'autre fois? oui je m'en souvenais. Après avoir mordu l'autre catin, il fallut me punir et comme ils n'aimaient pas laisser des traces avec des coups, on m'avait privé de nourriture durant une journée et j'avais même eu le droit à une douche glacée. Mais ça ne me calmait pas, le danger était encore présent car je voyais la veine du cochon d'humain gonfler sur sa gorge. Je murmurai alors.
"Seulement s'il laisse mon Maître tranquille"
Mes poings étaient tellement serrés le long de mon corps que quelque goutes de sang perlais sur ma peau pâle, j'avais de sacrés ongles vu qu'on me forçait à les garder longs et sans le vouloir je m'était blessé. Le seul qui pouvait me stopper c'était lui, j'avais été éduqué pour ça, pour obéir à celui qui voulait de moi et d'après ce qu'il avait dit au vendeur, il voulait m'adopter. Chaque fois que mon ennemie tentait de parler, d'approcher ou de bouger, je sifflais et plus ça allait, plus mon sifflement se faisait menaçant. Même le vendeur ne savait pas quoi faire pour que je me calme. Je ne comptais pas mordre cette ordure de toute façon, si je le faisais ça serait seulement parce qu'il aurait touché à mon Maître.
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Humain - Anti Esclavage
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Mar 15 Mai - 23:33
L'adoption du serpent ft. Touka
Comme prévu, le vendeur accepte bien content de faire plus de chiffre que prévu sur cette hybride. J'ai beaucoup d'argent de côté, dépenser une telle somme ne me dérange donc pas. N'allez pas croire que je suis radin, seulement, dans la vie de tous les jours, je n'achète seulement ce dont j'ai besoin. Il m'arrive bien évidemment de faire quelques folies.. Comme dans ce cas présent. Je ne sais pas si je fais bien d'acheter Touka.. Mais l'avenir me le dira. Je ne peux plus reculer de toute manière.
Alors que je réglais la somme à payer, le porc semblai vouloir en découdre. Qu'il essaye pour voir, j'en ai maté des plus massifs. C'était sans compter l'intervention de Touka, qui se plaça entre moi et l'ignoble personnage brailleur. J'hausse un sourcil,, je l'entend siffler de façon agressive envers celui qui me veut des misères. Effectivement, quand elle disait être "totalement dévouée et loyale", il fallait la prendre au mot. Elle ne plaisantait pas.
▬ Messieurs s'il vous plaît, vous rendez les hybrides nerveux. Touka arrête... Tu sais ce qu'il s'est passé l'autre fois
▬ Tout va bien Touka.
Dis-je en posant ma main sur son épaule, je lui souris de façon rassurant pour appuyer mes paroles.
▬ Si je puis me permettre, je ne crois pas avoir été un instant agressif envers cet.. Homme.
Si on peut appeler ça comme ça.
▬ Ne devriez vous pas le mettre à la porte de votre établissement avec ce genre de comportement ?
Le vendeur et patron de la boutique acquiesça sans broncher, et s’exécuta presque sur le champ. On entendait les grondements de l'autre imbécile redoubler, mais je restais calme, posé.
▬ Aussi, je vous prierais de ne plus donner d'ordre à cette demoiselle. Certes, nous avons pas encore fait les papiers, mais il me semble avoir débourser une belle somme d'argent il y a quelques minutes pour elle.. Si vous aviez la mémoire courte.
Il n'ajouta rien, probablement car il se savait en tord. Le vendeur l'invita à le suivre dans son bureau afin de remplir les papiers. Je laissais le choix à Touka de me suivre où non. Elle pouvait dire au revoir aux hybrides avec qui elle avait pu se lier durant son séjour ici. Enfin, si lien il y avait eu. La paperasse dura une bonne dizaine de minutes, je prenais mon temps pour lire les petits caractères. On ne sait jamais quelle "bonne" surprise ils peuvent nous réserver. Avant que nous quittions cet endroit, le vendeur me proposa de prendre un collier pour Touka. Je déclinais l'offre, me retenant de faire un commentaire. Comme si c'était un animal..
▬ Bien. Où veux-tu aller en premier ? Tu as peut-être faim ? Ou soif ? Nous irons aussi t'acheter quelques vêtements. Histoire que tu n'es pas que ce kimono dans ta garde-robe, même s'il est très joli.
Je regarde autour de nous, mais l'homme-porc semble avoir disparu. Tant mieux, je n'avais pas particulièrement envie de me battre. J'entend l'orage gronder au loin, il faudra surement acheter un parapluie pour ne pas prendre la pluie, qui ne devrait pas tarder à tomber.
J'étais sur les nerfs, je pouvais exploser à tout moment, le moindre bruit pouvait tout déclencher. Mon côté animal était là et j'avais prévenu l'humain quand il s'était présenté à moi. J'étais loyale et dévouée. Finalement mon corps se détendit d'un coup. La voix de l'homme avait un effet apaisant sur moi. Je pus sentir sa main se poser sur mon épaule. Une aura protectrice m'engloba. J'avais eu le nez, c'était lui mon Maître, lui seul même l'autre cochon n'aurait pas réussi à m'apaiser si vite, c'était comme si j'avais eu un coup de foudre pour lui. Je ne parle pas d'amour, je n'ai pas été éduqué pour ça et je ne savait même pas ce que c'était, c'était un coup de foudre Maître hybride. Mes épaules s'affaissaient un peu signe de ma détente instantané. Je tournai doucement ma tête vers la source de la voix et un petit sourire s'afficha sur mon visage en guise de réponse.
Je fermai mes yeux de sang pour me calmer doucement, mes muscles se détendirent et je pouvais sentir quelques douleurs à cause du stresse que je venais de subir. Pendant ce temps-là mon Maître discuta avec le vendeur afin de lui faire comprendre que l'autre humain n'avait rien à faire ici et qu'il avait été agressif sans avoir besoin de l'être. Lorsque le mot demoiselle résonna à mes oreilles, je fis volte-face pour le regarder. Je sentais au fond de moi que cet humain n'était pas comme les autres et cela m'intriguait. Rufus m'avait toujours dit que quoi que me demanderait mon Maître je devais le faire, mais bizarrement je sentais que lui il ne me demanderait rien de nuisible. Bref je suivis les deux humains dans la pièce pour les papiers, je m'étais attachée à aucun hybride ici, je n'étais pas très sociable donc bon. Le vendeur fit signer plusieurs papiers, des décharges, des assurances bref des choses que je ne comprenais pas du tout. Puis au moment des au revoir il précisa .
"Touka est une bonne hybride, elle a été éduquée dès son plus jeune âge vous en serez conquis"
On pouvait voir sur son sourire qu'il venait de conclure la plus belle affaire de son animalerie. Touka s'inclina poliment face au vendeur et suivit ensuite son nouveau Maître. Le vendeur proposa tout de même un collier mais vu la tête de mon Maître la réponse était non.
En passant devant la cage de mon ancienne colocataire, je me stoppai alors que mon Maître venait d'ouvrir la porte de sortie. Elle me lança un regard noir me rappelant moralement ce qu'elle m'avait dit quand on s'est battue. Le sourire aux lèvres je levai mon majeur lui offrant une dernière touche d'attention. Puis je courus rejoindre mon Maître. Une fois dehors j'inspirai un grand coup pour gonfler mes poumons de cet air neuf. Puis j'expirai et je pris la marche en restant proche de cet homme qui venait de changer ma vie.
Il me demanda alors où je voulais aller. Il parlait de nourriture, de boissons et de vêtement, j'avais l'embarra du choix et même si mon estomac criait famine, le regard de certains passants sur ma tenu un peu trop sexy me rappela à l'ordre. Tout en marchant à coté de l'humain je répondis d'une voix douce.
"Vu la tête qu'ils font en me voyant je dirais que des vêtements plus discrets seraient une bonne idée"
Je n'étais pas vénal et quand je tournai la tête à droite et à gauche pour repérer les lieux, je me stoppai en voyant une vitrine, c'était une friperie, des vêtements pas chers et le mannequin dans la vitre fit briller mes yeux. Elle portait un jean moulant noir, des jolies bottines au talon mis haut et carré et un beau débardeur noir sous une chemise type bucheronnent rouge et noir. C'était ce que les humains appelaient une boutique de pauvre, mais le style vestimentaire me correspondait . Je rougis légèrement et tournai la tête vers l'humain en répondant.
"Discret comme ça..."
Si mon Maître était d'accord je pris la décision de le suivre dans la boutique afin d'essayer cette tenue et en écoutant les conseils de mon Maître ou en lui proposant des tenues, je me permettrais un peu de shopping afin d'avoir une tenue correcte pour ne pas lui faire honte. Bien entendus s'il venait à me poser des questions sur moi je m'emploierais à y répondre du mieux possible. Vers la fin du Shopping, c'est les cris de détresse de mon ventre qui sonnera sûrement la suite de la journée.
Citation.
Humain - Anti Esclavage
Tatsuya Harrison
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Mer 16 Mai - 16:53
L'adoption du serpent ft. Touka
▬ Vu la tête qu'ils font en me voyant je dirais que des vêtements plus discrets seraient une bonne idée.
J’acquiesce silencieusement, lui faisant signe de me suivre, la surveillant du coin de l’œil. Même si elle m'a paru.. Fidèle à ses dires, en s'interposant entre l'homme et moi même, il se pouvait.. Qu'elle ne joue qu'une comédie. Je ne lui laisserais peut-être pas toute la liberté qu'elle pourrait souhaité, du moins, pas les premières semaines. Je n'aimerais pas devoir appeler les rabatteurs si elle se met à fuguer. Mais bon, ce ne sont là, que des suppositions. Je verrais bien vite comment elle se comporte. Je tourne légèrement ma tête, voyant que Touka était à présent, quelques pas derrière moi.
▬ Touka ?
L'hybride s'était arrêtée devant une vitrine. Je me dirige vers elle, observant l'objet de sa convoitise. Une boutique qui ne donne pas vraiment envie de rentrer dedans à première vue. Le jeune femme me glisse, en rougissant, qu'elle appréciait ce genre de vêtements.
▬ Si c'est ce que tu veux, entrons ma foi.
Je le laisse entrer la première, mes yeux observent le moindre recoin du magasin
▬ Bien prend, ce dont tu as besoin et ce qui te plait. N'en prend pas trop non plus, tu pourras t'acheter d'autres vêtements les jours à venir.
Malgré l'apparence peut avenante de la boutique, l'ambiance interne était toute autre. Un peu vintage. Je me permis quelques photos, prenant même le petit serpent sans qu'elle ne puisse s'en apercevoir. Je lui montrerais tout de même, à un moment.. Mais pas pour l'instant, je préfère la laisser faire sa vie au milieu des tissus. Elle me demande mon avis, parfois même des conseils, mais je ne suis pas un expert en vêtements féminins. En revanche en sous-vêtement, c'est une autre histoire.
Shopping terminé, la pluie se met enfin à tomber, et pas qu'un peu. Nos ventres respectifs gargouillent en cœur, et le choix du prochain endroit se fait sans tarder. Comme la foule se fait dense et se mouve à vive allure pour se mettre au sec, je prend les sacs de Touka, ainsi que sa main afin de ne pas la perdre. Je nous dirige vers un petit restaurant japonnais, sans prétention, où j'ai l'habitude d'aller.
▬ Je ne sais pas vraiment tes préférences en matière de nourriture mais pour ce soir, ça sera ici. J'espère que ça t'ira.
Dis-je avant de m'engouffrer dans la bâtisse en compagnie de Touka. On nous place vite à une table, et bientôt nous pourrons commander. Encore une fois, je précise à l'hybride qu'elle peut prendre ce qui lui fait plaisir. Après ce repas, nous pourrons enfin rentrer à la maison.. Et pour la première depuis ce qui me semble être une éternité, je ne serais plus seul.
Je ne pensais pas que s'acheter des vêtements étaient si agréable. En général Rufus allait acheter les vêtements et nous les ramenait à la maison. Alors choisir mes vêtements actuellement était très appréciable. L'humain me demandait de ne pas trop en prendre alors forcément j'obéissais et partis d'un principe que trois tenus et une paire de chaussures me suffirait amplement ainsi que sept sous-vêtements ( un par jour). Le shopping ne fut pas long, contrairement à certaines femmes je ne voulais pas rester trop longtemps dans cette boutique, il était hors de question que mon Maître s'impatiente.
Le shopping se termina donc sur la tenue que j'avais vue dans la vitrine, une petite robe qui tombait au niveau des genoux dans un style un peu gothique avec un bustier violine et un jean bleu déchiré avec un t-shirt ample qui dénudait mes épaules. Une fois dehors la pluie se mit à tomber, je sursautai quand il me prit les sacs des mains. J'avais troqué mon kimono plié dans un des sacs pour la tenue de la vitrine, heureusement car la pluie tombait abondamment et mon kimono n'aurait surement pas apprécié. La foule se mouvait pour vite s'abriter et la chaleur de la main de l'humain engloba la mienne. Je courus alors après lui car il faisait des pas bien plus espacer que les miens. Cet humain était une montagne comparée à moi. Nous trouvâmes un abri, c'était un restaurant et mon ventre était déjà jouasse de la situation. Je découvris donc ce qu'était de la nourriture Japonaise moi qui avait été nourris de légume et de viande rouge depuis ma naissance, je devais avouer que ce poisson cru et ces brochettes de viande étaient à tomber. Je faisais bien attention à table à bien me tenir pour ne pas faire honte à mon Maître et une fois le repas fini il m'emmena dans ce qui allait être ma nouvelle maison. Sur la route je prenais soin de ne pas m'éloigner de lui surtout qu'on marchait assez vite pour ne pas être trop mouillés.
Une fois à la maison, je me déchaussai pour ne rien salir, j'attendis qu'il m'autorise à prendre mes marques et j'espérerais au fond de moi qu'il me laisse aller me laver, j'étais propre mais je sentais encore l'odeur de l'animalerie sur moi et puis j'étais trempée.
Il ne le voyait pas car j'étais discrète mais je lui étais tellement reconnaissante de m'avoir sorti de cette animalerie. J'espérais que ça se passe bien entre nous et qu'il ne regrette pas de m'avoir acheté, je ne savais pas si je supporterais de retourner dans cette cage. En moins d'une journée cet humain m'avait fait changer d'avis sur les humains que je pensais monstrueux.
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