Wilson était parti récupérer une partie des plaques de verres qu'il avait repéré quelques semaines plus tôt. Le temps avait été maussade toute la journée et un vent fort soufflait, agitant les frondaisons dans la forêt et projetant au sol les dernières feuilles d'automne. Le chef de la Révolution était parti seul. Il ne s'engageait pas dans une expédition dangereuse et, de toute manière, chacun était occupé par les préparatifs de l'installation de l'électricité. Personne n'était vraiment disponible pour venir avec lui. Partant seul il savait pertinemment qu'il ne pourrait pas rapporter l'intégralité des matériaux à la Grotte mais il pourrait peut-être parvenir à ramener les plaques les moins grandes. Pour celles-ci il faudrait de toute manière qu'ils parviennent à s'organiser pour y aller à plusieurs. Et le plus tôt serait le mieux. Le ratel avait presque peur que cela ne disparaisse. Cette opération leur coûtait suffisamment cher comme ça sans qu'ils n'aient en plus à investir dans l'intégralité des plaques de verres nécessaire à la mise en place des aquariums.
Alors qu'il venait d'arriver dans les ruines un éclair zébra les nuages si gris qu'ils semblaient presque noirs. Wilson jura tout bas. Il avait bien vu que le temps n'était pas parfait mais il ne pensait pas qu'il allait se tremper non plus. Il ne s'était pas plus couvert que ça, certain que sinon il aurait trop chaud lorsqu'il s'agirait de porter les plaques qu'il était venu chercher. Alors que les premières gouttes de pluie martelaient le sol il prit le parti de s'installer sous l'auvent encore presque intact d'une maison dont la partie droite était éventrée. Elle avait dû s'écrouler à force d'absence d'entretien. Le ratel soupira. L'air se rafraîchissait fortement à cause de la pluie et il n'aurait pas été étonné de la voir se transformer en neige ou en grêle. Il se frotta les bras avant d'enfoncer sa tête dans ses épaules. A ce rythme là il allait devoir se tremper pour rapporter le verre jusqu'à la Grotte. Cette perspective ne l'enchantait guère. Il n'était pas particulièrement précieux ou craintif mais tout le monde préfère attendre de voir si l'averse daigne passer avant de se jeter dessous. Il se cala un peu mieux contre la chambranle de la porte, provoquant l'ouverture de cette dernière. L'intérieur de la bicoque était aussi éclairé qu'en plein jour à cause du mur manquant mais un morceau du plafond étant encore en place Wilson se dit que cela ferait peut-être un meilleur abri contre les éléments. A moins que ledit toit ne lui tombe sur la tête et, dans ce cas, il aurait vraiment l'air du dernier des cons. Bref, Wilson était bloqué sous l'orage, attendant que ça passe en se demandant vaguement s'il devait entrer dans une baraque en ruine ou non.
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Sam 6 Jan - 17:30
Mais où est-ce que j’ai bien pu le mettre ? J’ai beau retourner ce qui me sert de repère, vraiment pas grand pourtant et pour le coup je me dis heureusement, je n’arrive pas à remettre la main dessus. Mais comment ai-je pu le perdre ? C’est impossible ! Je ne m’en sépare jamais… J’ai perdu le collier que Louka m’avait offert il y a trois ans, une magnifique chaine argentée au bout de laquelle se trouve un pendentif en forme de lune, ornementé d’une petite pierre. J’y tiens plus qu’à n’importe quoi d’autre. En même temps ce n’est pas comme si je possédais beaucoup de choses, mais qu’importe ce que je peux avoir ou non, on parle de la seule chose qui me restait de Louka… Je semble peut-être un peu trop sentimentale à être autant accrochée à un bijou, mais en même temps, de un, ce n’est pas n’importe quel bijou, il a une réelle valeur pour moi, de deux, je ne demande vraiment pas que qui que ce soit me comprenne, j’y tiens plus que tout, et c’est tout… J’en suis d’autant plus une imbécile, ce n’est pas possible ! J’ai beau essayer et réessayer de remonter le temps, je ne vois vraiment pas où est-ce que j’aurais pu l’égarer. Je tourne et je tourne en rond, encore et encore, faisant les cent pas…
Et ça y est, ça me fait tilt ! Hier je suis partie me dégourdir les jambes dans les ruines, et il y a bien un moment où je me suis malencontreusement raccrochée dans de la ferraille qui dépassait de je ne sais plus trop quoi. C’est là-bas que j’ai du l’égarer, j’en suis quasiment sûre maintenant ! Mais ça semble inespéré d’avance… Comment retrouver quelque chose de ce gabarit dans de tels vestiges ? Surtout que je n’ai pas fait particulièrement attention à quel endroit précisément j’ai pu me faire agripper. C’est comme rechercher une aiguille dans une botte de foin… Est-il possible d’être aussi idiote que moi ? Je n’ai de mots pour dire à quel point je m’en veux, tellement… Mais bon, ce n’est pas en restant là, à râler après moi-même et en piétinant toujours plus que j’allais arranger ça. Je n’ai pas le choix de partir à sa recherche. Au moins je n’aurais pas le regret de n’avoir rien fait. Du moins, c’est ce que j’essaye de me persuader. J’aurais toujours l’immense regret de l’avoir définitivement perdu, mais que puis-je faire de plus à ce stade ? En même temps, ce n’est pas en restant aussi pessimiste qu’il allait me revenir. Et puis quelle veine, le temps est tellement gris, limite menaçant… J’espère sincèrement qu’il ne va pas pleuvoir. J’ai particulièrement horreur de ce temps. Je ne supporte pas la pluie.
Pour l’instant, la chance est avec moi. Certes, le vent souffle un peu plus fort que d’habitude, mais l’essentiel est là, pas une seule goutte de pluie à l'horizon. Ca tombe d’autant mieux que j’arrive au pied des ruines. Celles-ci sont un peu comme mon cœur, coincées entre la forêt et la ville, entre nature et civilisation, entre sauvagerie et docilité... Cet endroit ne me déplaît pas, quoi que les gens en disent. Mais par où commencer ? Je suis du genre à me promener avec un peu trop de frivolités, je ne fais pas forcément attention à quelle voie j’emprunte, où je mets les pieds, d’autant plus quand j’ai la tête dans les nuages, c’est-à-dire comme la plupart du temps… Relativisons. Ce n’est pas grave, je vais essayer avec un premier chemin, et puis je verrai bien ce que ça donne avec un autre au pire.
...
J’ignore depuis combien de temps j’ai entamé mes recherches. On ne voit décidément pas le temps passer lorsqu’on est autant occupé et concentré. Et j’aurais peut-être pu continuer longtemps comme ça… Si je ne venais pas de sentir une goute tomber sur le bout de mon nez, m’interrompant immédiatement dans mon activité. Oh non, dites moi que ce n’est pas vrai, il ne manquait plus que ça… C’est vrai que le ciel s’est beaucoup obscurci, ce que je n’ai pas pu remarquer tellement j’avais les yeux rivés sur les débris. Et puis un éclair se met à déchirer soudainement le ciel, me laissant échapper un petit cri aigu. C’est en fait pire que ce que je croyais, un orage… C’est vraiment pire que la pluie, j’en ai horreur… Et vu l’ampleur qu’est en train de prendre le vent, je n’ai plus trop le choix. Je dois me résoudre à suspendre mes recherches pour le moment et dois plutôt songer à m’abriter très vite, au moins le temps que l’orage passe au risque de mal finir. D’autant que les gouttes ruissèlent de plus en plus abondamment sur mon visage, et mon gilet, faisant office d’éponge, se voit de moins en moins en mesure de me protéger, notamment du froid qui commence à se faire vivement ressentir.
Heureusement, il y a quelque chose qui pourrait faire l’affaire à quelques pas d’où je me tiens. C’est plutôt une chance dans ma malchance, car on ne peut pas dire que les abris courent les rues par ici. Cela ne risque pas d’arranger en ce qui concerne le froid, mais au moins je serai peut-être toujours un peu plus au sec qu’en restant plantée au beau milieu des gravats. Je me précipite donc vers ce qui reste de la cahute, lorsque la foudre tombe à nouveau, éclairant une imposante silhouette à cornes, ce qui me fait pousser un nouveau cri, plus strident cette fois. Accroupie et repliée sur moi-même, les mains sur la tête et les yeux clos par peur, comme si ce réflexe incompréhensible allait réellement me protéger de cette apparition, je n’ai eu le temps que d’apercevoir ça, ces deux grandes cornes torsadées…
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Wilson
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Dim 7 Jan - 20:17
Pluie d'orage
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La pluie tombait depuis à peine cinq minutes lorsque le ratel perçut des bruits ténus mais néanmoins reconnaissables d'une personne en train de courir. Il avait fini par se résoudre à entrer dans l'abri de fortune. On entendait de temps à autre des grincements mais ça avait l'air de tenir. Cependant, le bruit le poussa à se relever. Il avait fini par s'asseoir, certain maintenant que la pluie ne cesserait pas de sitôt. Son instinct avait repris le dessus et il se tenait en appui sur ses jambes, prêt à riposter s'il se passait quoi que ce soit d'inhabituel. Il se rendit rapidement compte qu'il n'avait rien à craindre. A peine la personne passa-t-elle le pas de la porte qu'un nouvel éclair illumina la scène. Cela n'avait duré qu'une fraction de seconde mais Wilson était certain d'avoir aperçu des oreilles qui devaient être celle d'un Neko ou d'un Inu voire peut-être même celle d'un renard. Dans tous les cas, cette personne avait hurlé en le voyant et s'était place d'elle-même en position de vulnérabilité, au sol. Le Révolutionnaire haussa un sourcil et ne dit rien pendant quelques secondes avant de décider que la demoiselle ne devait pas représenter une trop grande menace au vu de sa réaction. Il se mit à sa hauteur, conservant une certaine distance de sécurité malgré tout avant de s'adresser à l'inconnue.
- Je ne sais pas pour quoi vous me prenez demoiselle mais je peux vous assurer que je vous vous attaquerez pas du moment que vous ne le faites pas vous-même.
Ses paroles se voulaient rassurantes il n'avait cependant pas omis d'y insérer un petit avertissement. Certains hybrides sauvages ne reculaient devant rien quand leur propre survie était en jeu. Voler quelqu'un qui leur semblait sans défense n'était pas une hypothèse particulièrement absurde et Wilson estimait que mieux valait prévenir que guérir. Elle n'avait pas l'air d'être taillée pour le combat mais il l'avait à peine vue donc il ne pouvait être sûr de rien. Cependant, les éclairs s'espaçant, ses yeux pouvaient désormais s'accoutumer à la pénombre et il distinguait maintenant la forme de la demoiselle. Elle n'était pas très grande et, apparemment elle tenait plus du chat que du loup ou du chien à en croire la longue queue noire qui s'étirait dans son dos. Il l'aurait bien aidée à se relever mais il craignait que son geste soit mal interprété.
- Je vais tenter d'allumer un feu, cela vous permettra de sécher vos vêtements.
Et il pourrait lui aussi avoir un peu de chaleur. Alors qu'il était seul il avait estimé cette mesure non nécessaire mais la demoiselle était trempée et ne tarderait pas à être transie à cause du vent qui soufflait encore. Ils étaient plus ou moins abrités grâce aux deux murs encore debout mais ils n'étaient pas complètement protégés des rafales. Wilson entreprit de trouver des morceaux de plancher ou de poutre qui n'avaient pas été mouillés. Cela prendrait certainement un peu de temps d'en rassembler suffisamment pour avoir une bonne flambée mais ce n'était pas bien grave, il avait le temps. Et puis, cela laissait le temps à la demoiselle de savoir si elle acceptait son aide ou si elle préférait repartir en courant sous la pluie. Mine de rien, le ratel prenait garde à écouter les mouvements de la Neko. Ne jamais être pris au dépourvu, c'était une règle d'or. Après plusieurs minutes il eut une brassée de bois suffisamment sec pour espérer en faire quelque chose. Il installa quelques pierres pour former un âtre, espérant que cela couperait suffisamment de vent pour qu'il puisse allumer quelque chose. Il sortit un zippo de sa poche et entreprit de mettre feu à un petit tas d'herbes séchées et de mousses qu'il avait miraculeusement trouvé en récupérant une planche qui avait dû tomber là plus tôt dans l'année. Après plusieurs essais infructueux un petit feu finit par s'élever. Wilson s'adressa ensuite à l'inconnue.
- Pourriez-vous me surveiller ça pour le feu ne s'éteigne pas s'il vous plait ? Je vais peut-être trouver quelque chose pour nous couper un peu du vent.
Rien n'était moins sûr mais il repartit néanmoins dans les décombres, espérant trouver un trésor quelconque. Un vieux paravent, un morceau de plancher assez large ou haut pour être utilisé, un vieux drap et des piquets. En somme il n'était pas très exigeant. Si sa vie parmi les Révolutionnaires lui avait bien appris quelque chose c'était à être polyvalent et à faire feu de tout bois.
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Dim 7 Jan - 22:15
En rouvant mes yeux de félin, ceux-ci me permettent de voir en réalité un homme. Mon premier réflexe est de lever légèrement le regard, et effectivement, ses cornes, qui venaient de m’effrayer sur le coup, font bien partie intégrante de lui… C’est un hybride ! Oh bravo Einstein, tu as trouvé ça toute seule ? Je m’exaspère moi-même parfois… Mais je n’ai jamais vu de telles cornes auparavant. Je me demande donc évidemment quelle est sa nature, ce que je ne risque peut-être pas de savoir. Enfin, ça ne se demande pas comme ça, et surtout pas maintenant alors que je viens tout juste de crier de peur face à lui, alors que pourtant ça ne tient pas à lui.
Si pour autant sa stature ne m’effraie pas, il n’en est pas de même pour ce qu’il est réellement, ou du moins du rang auquel il appartient. Je ne suis pas tant naïve, du moins je ne pense pas. Mais ce que je sais, c’est qu’il existe des hybrides comme moi qui ne cherchent pas grand chose, et d’autres qui aspirent à tout autre chose. Si je peux espérer quelque chose de tout mon cœur, c’est qu’il ne soit pas un rabatteur. Je prie tous les jours pour ne tomber sur aucun d’entre eux. Et s’il en est un, je ne vois pas mille issues possibles. Je finirai à nouveau enfermée dans ma cage, et rien que cette idée m’hérisse tous les poils. Il n’en est pas question que je retourne croupir là dedans… Mais bon pour l’heure, je me méprends peut-être sur toute la ligne. Il faut absolument que je me calme, il ne faut pas qu’il perçoive ne serait-ce un seul signe d’angoisse, sinon c’est limite je me redonne le fer toute seule. J’essaie de me concentrer, de souffler intérieurement, régulariser ma respiration… Et puis je n’ai pas à m’en faire, je peux avoir toutes les raisons d’avoir peur. C’est vrai, je ne m’attendais absolument pas à trouver quelqu’un ici, je me suis faite surprendre, n’importe qui aurait pu avoir peur, même quelqu’un comme lui. Et puis je peux aussi prétexter l’orage. Donc tout va bien. Respire…
Mais lorsqu’il se met à ma hauteur pour s’adresser à moi, je n’ose plus inspirer ni même sourciller jusqu’à ce qu’il finisse ce qu’il a à dire. Il me rassure qu’il ne va pas me faire de mal. A-t-il déjà ressenti mon anxiété tout compte fait ? Mais il ne me fera aucun mal du moment que je ne l’attaque pas… C’est une blague qu’il me fait ? Je sais bien que détendre un peu l’atmosphère est peut-être d’actualité, mais tout de même… Il m’a bien regardée ? Je ne pourrai pas faire de mal à une mouche ! Mais que dois-je comprendre alors de ça ? Ce n’est pas un rabatteur ? Je peux lui faire confiance ? Mais qui me dit qu’il ne va pas rester tranquille, prétexter aussi les intempéries, et en profiter pour tirer des informations sur moi pour finalement mieux me capturer par la suite ? Hmm… Non, il n’aurait sans doute pas besoin de faire tout ça uniquement pour m’enfermer, même la moitié de sa force suffirait amplement pour faire le job. Mais je ne peux m’empêcher de rester un petit peu méfiante malgré tout.
Alors que je me relève enfin en me tenant les épaules, l’inconnu déclare qu’il va tenter d’allumer un feu qui me servira déjà pour sécher mes vêtements. C’est très prévenant, mais je crois qu’il en a autant besoin que moi. En tout cas c’est une très bonne idée. En plus de nous réchauffer un petit peu, ça va me permettre de pouvoir un peu mieux le jauger. Alors qu’il prend le temps de rassembler quelques morceaux de bois sec pour alimenter le futur feu, je reste plantée là, à le regarder, frottant mes épaules pour tenter de me réchauffer un minimum. Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ? Ce n’est pas en restant immobile que je vais l’aider. Mais même en essayant de l’aider à amasser du bois, je n’en trouve que du trempé à cause de quelques infiltrations. Je me sens vraiment inutile… Je continue donc encore à l’observer au moment de s’apprêter à faire le feu. Le vent ne facilite vraiment pas la tâche… Mais rien n’arrête l’hybride qui finit par obtenir un petit feu, un peu faible certes, mais c’est mieux que rien du tout. Aussitôt fait, il se retourne vers moi.
« Pourriez-vous me surveiller ça pour que le feu ne s'éteigne pas s'il vous plait ? Je vais peut-être trouver quelque chose pour nous couper un peu du vent. »
« Oui bien sûr. »
A peine je lui fais enfin entendre le son de ma voix qu’il est déjà reparti sous l’averse orageuse. Comme il me l’a demandé, je m’accroupis devant le feu de sorte de le couper un peu plus du vent, et l’entourant en plus de mes mains de temps à autre et l’alimentant de brindilles pour ne pas qu’il s’éteigne. L’hybride n’était peut-être pas obligé de retourner contrer la tempête, j’en suis un peu mal pour lui, il va revenir encore plus trempé qu’il ne l’était déjà. Mais d’un autre côté il a bien raison, c’est sans doute mieux si nous sommes un peu plus protégés. En tout cas il a l’air très réactif et très débrouillard, pas comme moi qui ne dois pas en payer bonne mine. Pourtant, j’ai moi aussi appris beaucoup de choses lorsque je vivais encore dans la forêt. Mais il est vrai que je n’étais pas toute seule lorsque j’y étais.
Je souffle en tremblotant. J’ai beau être devant ce petit feu, je sens le froid me gagner de plus en plus. Je pourrai l'alimenter un peu plus avec les planches rassemblées à proximité pour qu'il prenne ne serait-ce un petit peu d'ampleur, mais ça ne sert à rien tant que ce vent continue de courir le long de mon échine, menaçant toujours plus les flammes de s’éteindre. J’attends tout de même avec impatience qu’il revienne. Il ne faut pas se méprendre, ce n’est pas que je ne me sens pas rassurée toute seule, j’ai l’habitude de l’être. C’est juste que maintenant que je sais qu’il est sous l’orage, je m’inquiète un peu pour lui. J’espère tout simplement qu’il ne va rien lui arriver. Certes je ne le connais pas, mais ce n’est pas une raison…
J’entends enfin des pas qui reviennent. Je ne peux m'empêcher d’échapper un léger soupire qui atteste mon soulagement.
« Vous avez trouvé quelque chose ? » fais-je en lui tournant toujours le dos, gardant ma position face au feu.
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Wilson
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Mar 16 Jan - 18:50
Pluie d'orage
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Le ratel était littéralement trempé comme un rat. Il pleuvait à torrent et, vu la saison, on était loin d'avoir une température optimale pour ce genre de pitrerie. Il jura en s'engouffrant sous le proche d'une autre maison à demi-effondrée. A l'intérieur il vit une armoire dont les portes étaient plaquées contre le sol. Super pratique... Il soupira avant de s'arc-bouter avant de retourner le meuble en chêne massif. L'une des portes pendit sur ses gonds misérablement, laissant entrevoir ce que contenait le meuble. Wilson tira trois couvertures mangées par les mites de sous une pile de vêtements qui semblaient inutilisables par le temps qu'il faisait. C'était très loin d'être le grand luxe mais, au point où il en était, de vieilles couvertures en polyester pleines de trous conviendraient parfaitement. Quand on était bloqué sous l'orage avec quasiment rien pour se couvrir on fermait sa gueule et on se réchauffait avec ce qu'on trouvait. Il termina de dégonder la porte qui ne tenait plus que par miracle et sortit aussi la seconde de ses gonds. Il ne pourrait pas transporter les deux en un seul voyage et ça ne serait pas suffisant pour les abriter du vent mais ces portes lui avaient donné une idée. Des portes il devait bien aussi en rester dans la baraque dans laquelle il avait laissé la Neko. S'il en trouvait une ou deux de plus ça pourrait faire l'affaire. Et au pire il tendrait l'une des couvertures ou des vêtements entre les deux portes, ça aurait l'avantage de couper ne serait-ce qu'un peu le vent. Il mis les couvertures sous sa propre veste puis récupéra l'une des deux portes en chêne avant de repartir sous la pluie. Le temps ne semblait pas vouloir se calmer mais les intempéries ne s'aggravaient pas non plus, c'était déjà ça de pris. Lorsqu'il rejoignit leur abri de fortune, Wilson eu le plaisir d'apercevoir la lueur, faiblarde mais néanmoins présente, du feu qu'il était parvenu à allumer un peu plus tôt. Il entendit un soupir échapper à la Neko. Était-elle soulagée de le voir revenir ? Ou était-ce son esprit qui lui jouait des tours ? Autant est-il qu'il chassa rapidement ces considérations.
- Vous avez trouvé quelque chose ?
Il fut presque surpris d'entendre le son de la voix de la Neko. Bon, elle parlait sans avoir l'air parfaitement terrifiée, elle devait donc être partiellement remise de leur rencontre pour le moins surprenante. Il lui répondit par l'affirmative, ne s'étendant pas sur le sujet, pressé de déposer son fardeau. Parce que, mine de rien, ça pesait son poids cette saleté. Il la déposa dans le sens de la longueur, juste derrière l'endroit où la Neko était assise. La porte était relativement haute et offrait une protection plus efficace que le corps de l'hybride. Le ratel se hâta de la caler avec des morceaux de murs (ou de toit, impossible de savoir) pour qu'elle se maintienne à la verticale. Il sortit ensuite les couvertures de sous sa veste avant d'en tendre une à l'inconnue.
- Tenez, mieux vaut ne pas trop réfléchir à la propreté de ces trucs mais ça pourra toujours vous aider à vous réchauffer un peu. Il laissa passer une légère pause avant de reprendre. Il y a une seconde porte comme celle-ci, je vais aller la récupérer, ça nous permettra de protéger encore un peu plus l'âtre et là on pourra peut-être enfin obtenir une flambée convenable.
Sans attendre une réponse quelconque de l'hybride il repartit sous la pluie pour ce qui lui semblait être la deux-centième fois de la journée. A la différence près, que cette fois-ci il savait où il allait et il ne mit donc pas longtemps à récupérer son butin et à s'en retourner auprès de sa compagne d'infortune. Il installa la seconde porte sans un mot, formant un angle obtus avec les deux portes. Ils avaient maintenant de quoi de sécher et le vent semblait suffisamment coupé pour pouvoir alimenter un peu plus le feu, histoire qu'il serve réellement à quelque chose et qu'ils puisse se réchauffer un tant soit peu. Il mit quelques morceaux de bois un peu plus gros au dessus de la flamme qu'il avait obtenu plus tôt, faisant attention à ne pas l'étouffer. Tout en s'activant il reprit la parole :
- On devrait être un peu mieux lotis comme ça. C'est pas Byzance mais c'est toujours mieux que rien. J'espère que vous arriverez à vous réchauffer un peu sans quoi vous risquez de prendre froid.
A ces mots il ôta sa propre veste détrempée qu'il déposa non loin de l'âtre avant de jeter l'une des couvertures sur ses épaules, non sans l'avoir secouée avant en faisant voler de la poussière de toute part. Il n'avait pas enlevé le pull qu'il portait sous sa veste, estimant qu'il était suffisamment sec pour qu'il puisse le garder sur le dos. Il frissonna malgré tout et tendit ses mains au-dessus des flammes.
- Je suis navré si je vous ai effrayée un peu plus tôt, lâcha-t-il.
Le silence ne l'oppressait pas à proprement parler mais quitte à être bloqué ici avec la Neko, autant se faire un peu conversation, cela leur permettrait au moins de se distraire du froid.
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Mer 17 Jan - 22:37
Quelques secondes déjà qui s'écoulent et je n’entends pas de réponse, juste ses pas piétiner. Peut-être ne m’a-t-il pas entendue ? Est-ce qu’il s’agit bien de lui au moins ? Je tourne la tête pour regarder vers l’arrière afin de m’en assurer. Je ne peux pas me tromper avec de telles cornes, il s’agit bien de lui. D’ailleurs il me répond enfin que oui, sans s’étaler davantage. Il est peut être très réactif et très débrouillard, mais il ne semble pas très bavard. En même temps, il a fait une sacrée trouvaille qui a l’air de peser vraiment lourd, et ça a du lui demander déjà beaucoup d’efforts pour la ramener jusque là tout seul, encore plus s’il a du pas mal s’éloigner. En tout cas, il s’agit d’une porte assez imposante qui aura au moins l’effet escompté et fera office de barrière face au vent. Ne s’arrêtant pas là, l’hybride se rapproche de moi pour me tendre une grosse couverture.
« Tenez, mieux vaut ne pas trop réfléchir à la propreté de ces trucs mais ça pourra toujours vous aider à vous réchauffer un peu. »
Je remarque qu’en plus de celle qu’il me tend, il a une autre couverture sous le bras. Ca en fait une chacun, c’est d’autant mieux. Je ne l’aurais pas forcément acceptée s’il n’y en avait eu qu’une seule. Tout en le remerciant, je saisis la couverture qui, effectivement, me paraît bien poussiéreuse au toucher. Je ne suis pas du genre à faire la difficile et plutôt à reconnaitre que c’est une énorme chance d’avoir pu également trouver un tel butin. Je suis même presque admirative qu’il ait pu déjà ramener autant de choses en un seul voyage. Dans de telles conditions, on peut dire que nous frisons presque la perfection. Je sais, c'est un grand mot. Mais avec les portes pour nous couper du vent, le feu et les couvertures, nous allons pouvoir nous réchauffer bien plus. Pour autant, l’inconnu ne me rejoint pas immédiatement, et repart même sur ses pas, m’informant qu’il existe une seconde porte comme celle qu’il vient de ramener. L’art d’en apporter toujours plus. Je ne le connais pas et pourtant il m’étonne dans le bon sens, d’autant que tout compte fait, il n’est peut-être pas si coi que ça. En attendant son retour, je retire donc mon gilet trempé qui me frigorifie plus qu’autre chose, et l’étend au sol à proximité pour qu’il sèche un minimum. Puis m’éloignant temporairement de ces flammes encore très vulnérables pour ne pas les éteindre, je secoue sèchement la couverture pleine de saletés, me faisant toussoter au passage. Je me rassieds ensuite rapidement près des flammes, tout en faisant passer la couverture sur mon dos pour envelopper mes épaules dénudées. Ca m’apprendra de me promener avec seulement un débardeur en dessous du gilet. J’ai toujours un peu froid, mais c’est déjà un petit peu mieux.
L’avantage de la seconde expédition, c’est qu’elle est forcément beaucoup plus rapide que la première vu que l’hybride avait repéré le chemin. Au moins il est resté moins longtemps sous la tempête qui ne semble pas encore vouloir se calmer. Et comme promis, il revient donc avec la seconde porte qu’il place du mieux qu’il peut pour nous protéger des éventuelles bourrasques. De là, nous pouvons alimenter davantage la flambée pour que celle-ci prenne un peu plus d’ampleur et par conséquent nous confère plus de chaleur. Et une fois encore, il est le premier à reprendre la parole :
« On devrait être un peu mieux lotis comme ça. C'est pas Byzance mais c'est toujours mieux que rien. J'espère que vous arriverez à vous réchauffer un peu sans quoi vous risquez de prendre froid. »
« C’est très bien, merci pour tout ce que vous avez fait et les risques que vous avez pris. »
Je ne peux que l’en assurer. Même si ce n’est pas seulement pour moi et qu’il s’agit tout autant de lui, ce n’est pas tout le monde qui aurait prit l’initiative de faire tout ce qu’il a fait, d’autant plus en daignant de retourner sous cette tempête. Non loin de moi l’idée de vouloir douter de ses capacités, mais ça aurait pu être périlleux. Avec le vent, il n’aurait pas été impossible que quelque chose puisse s’effondrer, ou que sais-je encore, le mettant davantage en danger. Heureusement qu’il ne lui est rien arrivé de tel. En tout cas, il peut maintenant lui aussi rester auprès du feu et se blottir dans la couverture pour essayer de se réchauffer, même si actuellement il grelotte toujours autant que moi.
Maintenant que nous nous retrouvons livrés au temps et que le feu, en plus de nous conférer de sa chaleur, nous permet d’être éclairés, j’en profite pour m’attarder sur mon acolyte dont la peau mordorée contraste avec sa chevelure opaline. C’est un très bel homme, je ne peux pas le nier. De par sa carrure, il doit être sûrement très fort, ça ne doit pas donner envie à qui que ce soit de l’ennuyer, pas comme moi qui ferais une proie extrêmement facile. Mais ce qui me marque finalement plus que tout chez lui, ce sont ses yeux d’un vert-jaune… Tellement éclatant… Son regard perçant me ferait presque penser à celui de… Non… Je ne devrai pas y songer…
« Je suis navré si je vous ai effrayée un peu plus tôt. »
Sa voix me permet de me libérer de mes pensées qui étaient à deux doigts de me faire partir très très loin. Je nie d’un mouvement de tête, un léger sourire aux lèvres.
« Non, non, ne vous excusez pas. Et puis, ce n’est pas vous en vous-même qui m’avez effrayée, c’est l’orage et votre présence qui m’ont surprise. Ce n’est pas comme si vous étiez un rabat… »
Je ne peux même pas finir ma phrase… Non mais je me rends compte de ce que je viens de dire ?? Autant parfois je peux faire preuve d’un peu trop de réflexion, autant dans ces moments là je me déteste à oublier de tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler. Non mais qu’est-ce qui m’a prise !? Si ça se trouve c’est un rabatteur ! Rien que cette possibilité me fait frissonner davantage. De toute façon là c’est fichu, j’ai beau baisser machinalement ma tête pour qu’il ne décèle pas mes yeux en détresse, c’est trop tard, j’ai vendu ma peau toute seule !.. Mais quelle idiote… Je n’ai plus qu’à prier pour qu’il ne soit pas dans le mauvais camp maintenant… Je me tiens les mains tellement fort que je ne me rends pas compte immédiatement que je suis en train de marquer ma peau de mes ongles, marmonnant de façon presque inaudible :
« C’est moi qui suis navrée… »
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
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Jeu 18 Jan - 19:00
Pluie d'orage
Feat Luna
La jeune femme fit un signe de négation, repoussant galamment ses excuses. Le tout avec un léger sourire ce qui fit plutôt plaisir au ratel. Rester en de mauvais termes alors qu'ils avaient l'air bien partis pour rester là un moment aurait être assez gênant. D'autant plus qu'elle semblait reconnaissante des efforts qu'il avait fait. Il aurait été seul il en aurait fait bien moins. Il n'était pas à un peu de froid près et, au pire, il serait reparti en direction de la forêt en courant, ça lui aurait tenu chaud. Ceci dit, il n'était pas mécontent de la tournure qu'avait pris la situation. Avec un peu de chance il pourrait attendre relativement au chaud que le temps se calme et même rapporter une glace jusqu'à la grotte ce qui serait très positif. La jeune femme finit par reprendre la parole pour stopper très rapidement. Elle se mit à contempler ses mains, apparemment gênée par les mots qui venaient de franchir ses lèvres.
- C’est moi qui suis navrée…
Devant sa mine dépitée Wilson ne put s'empêcher de rire légèrement. Si des Rabatteurs venaient dans le coin il serait certainement bien plus à plaindre qu'elle ne l'était. D'ailleurs, se trouver en sa compagnie n'était pas tout à fait sans danger mais ça elle ne pouvait pas le savoir. Il la détailla un peu plus avant. Il était vrai qu'elle ne portait aucune marque d'appartenance à qui que ce soit, serait-elle une sauvage qui ne se serait pas recensée selon les directives du nouveau maire ? Possible, en tous cas ça ne le regardait pas.
- Ne vous en faites pas, je suis bien loin des Rabatteurs, moins je les vois mieux je me porte. Ce qui, semble-t-il, nous fait un point commun.
Il esquissa un demi-sourire. Maintenant qu'il était plus ou moins parvenu à se réchauffer il parvenait à se montrer plus causant qu'il ne l'avait été jusqu'ici. Il se rendit d'ailleurs compte qu'il ne connaissait même pas le prénom de cette jeune demoiselle. Pas que ce soit quelque chose d'indispensable à connaître mais peut-être que des présentations lui permettraient de se détendre un tant soit peu. Sa peur des Rabatteurs semblait sincère aussi se permit-il de dire un peu plus que seulement son nom.
- Je suis Wilson. Vous n'avez pas à craindre quoi que ce soit de ma personne. Étant moi-même en cavale je ne risque pas d'aller voir nos meilleurs amis armés pour leur parler de votre existence.
Il tentait de détendre légèrement l'atmosphère sans trop savoir si son humour bancal prendrait avec la Neko. Elle semblait relativement timide. Ou alors son inaction était peut-être l'effet du froid, il n'aurait su dire. Dans tous les cas il espérait qu'il parviendrait à la dérider ne serait-ce qu'un peu.
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Dim 21 Jan - 19:35
Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce qui va se passer à présent ? Dans cette situation, s’excuser rime à quoi ? C’est plutôt pour moi-même que je devrai être navrée. Je ne m’imagine vraiment pas vivre à nouveau en cage, enfin si on peut appeler ça vivre… Je ne conçois vraiment pas cette éventualité, mais comment pourrai-je résister face à un gaillard pareil ? Rien ne servirait de résister, de gaspiller de l’énergie inutilement. Ce n’est pas de la lâcheté de ma part de penser ainsi, mais je ne suis pas non plus stupide au point de croire que je pourrai avoir une infime chance face à lui. Alors dans ce cas, pourquoi chercher à se débattre si ce n’est que pour se faire davantage du mal ? Donc dans une telle position, autant renoncer. Entendant les rires de l’hybride s’élever, je relève doucement mes yeux à la fois inquiets et interrogateurs vers lui. Qu’est-ce qui le fait tant rire ? Parce que j’ai vu juste ? Ou parce que je passe pour une petite idiote ? Ou les deux ?
Apparemment plutôt parce que je suis bête et que je me suis plantée sur toute la ligne. Il m’assure ne pas du tout faire parti de cette organisation, et bien au contraire même, il prétend la fuir autant que moi. Je ne peux cacher mon soulagement, me frottant mes mains légèrement meurtries par mes griffes. Quitte à choisir, je préfère me faire passer pour une cruche à ses yeux plutôt que d’avoir à faire avec un de ces maudits rabatteurs. Ce qui n’empêche que je me sens plus honteuse pour le coup de l’avoir insulté de la sorte. En tant qu’hybrides libres, je crois que c’est bien une des pires injures qu’on puisse recevoir.
« Je suis vraiment, vraiment désolée d’avoir pu croire un seul instant que vous auriez pu être l’un d’eux. »
En même temps, on peut difficilement se fier aux apparences. N’importe qui pourrait en être un. Même moi derrière mes airs totalement innocents. D’ailleurs, a-t-il pu penser que j’en étais un ? Si ça a pu lui traverser l’esprit, sûrement pas très longtemps vu mes réactions assez franches. Alors que lui pourrait tout à fait en avoir l’étoffe, non sans vouloir, une fois encore, l’offenser. Heureusement, il ne semble pas se vexer et me dévoile plutôt un léger sourire qui me rassure un peu, me laissant penser que ma bourde a été très vite mise de côté. Tant mieux, je m’en serai d’autant plus voulue que nous puissions se fâcher par ma bêtise, tout en sachant que nous devons encore patienter face à l’averse torrentielle.
« Je suis Wilson. Vous n'avez pas à craindre quoi que ce soit de ma personne. Étant moi-même en cavale je ne risque pas d'aller voir nos meilleurs amis armés pour leur parler de votre existence. »
Qu’il se présente de lui-même me fait plaisir et me prouve qu'il a un minimum confiance en moi, ou du moins en mon innocence. Ca me fait à nouveau décocher un radieux sourire. Et ce qui me fait surtout rire intérieurement c’est de faire des présentations dans un tel endroit si lugubre qui n’est pas vraiment du genre propice à ce type de situation, encore moins avec un temps si froid et si menaçant. Mais ça a au moins le don de réchauffer l’atmosphère.
« Je m’appelle Luna. Une de mes plus grandes caractéristiques est d’être chanceuse apparemment. » dis-je sur un ton légèrement ironique.
C’est vrai que j’ai le don de tomber sur les bonnes personnes, ce dont tous les hybrides ne peuvent pas franchement jouir. Il y en a tellement qui se font capturer contre leur gré et qui se retrouvent comme esclaves, forcés de servir des humains odieux, capricieux et parfois si cruels… Mais je ne m’illusionne pas et garde en tête que la roue peut tourner à tout moment. Ce n’est donc pas moi qui m’amuserai à provoquer de telles circonstances, d’autant si c’est pour m’affliger des états de stress aussi forts. Et pourtant j’avais bien choisi de retourner à Togi… Je peux sembler contradictoire parfois… Je sais bien que le plus grand danger est de vagabonder en ville. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, je crois que j’ai besoin de ça pour me retrouver, savoir réellement ce que je veux. Quant à Wilson, il doit très certainement appartenir à la forêt. Il y a très peu d’hybrides libres comme moi qui s’amusent à jouer les citadins. Mais que faisait-il aussi proche de la cité dans ce cas ? Ayant encore un peu de mal à me réchauffer, j’approche mes mains, les paumes face au feu qui crépite, les mots me brûlant les lèvres :
« Sans vouloir être indiscrète, si vous êtes vous-même en cavale, que faisiez vous dans cet endroit aux abords de la ville ? C’est assez dangereux. »
Oui, c’est moi qui dis ça et ce n’est pourtant pas de l’humour de ma part. Mais, même si ma capture serait tout de même ça de pris du point de vue des rabatteurs, vu que dans leur logique jamais je n’aurais du me retrouver en liberté, je ne pense pas toutefois que ma tête soit leur priorité. Je me demande donc naturellement à quel numéro Wilson pourrait être sur leur liste.
« Du moins, bien que je dois reconnaître votre ingéniosité, vous ne devriez pas rester tout seul par ici. »
Dernière édition par Luna le Dim 4 Fév - 20:50, édité 1 fois
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
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Mer 31 Jan - 3:28
Pluie d'orage
Feat Luna
Malgré la réserver dont elle faisait preuve depuis le début de leur rencontre la neko finit par lui sourire. Son humour était loin d'atteindre des sommets mais s'il était suffisant pour tirer une telle réaction c'était tout ce qu'il demandait. Elle se présenta à son tour et Wilson se permit d'esquisser un demi-sourire face à la remarque sarcastique de Luna.
- La chance ne vous a pas totalement abandonnée, vous auriez pu plus mal tomber.
Il n'était nullement vexé par la remarque de la neko et voyait ce qu'elle voulait dire lorsqu'elle exprimait son manque de chance. Se retrouver bloquer sous un orage torrentiel n'était pas ce dont rêvaient beaucoup de gens. Cependant, il fallait positiver et voir le bon côté des choses. Ils avaient pu mettre la main sur de quoi se sécher, se faire un feu et avaient un toit au-dessus de la tête. Branlant, certes, mais cela restait un toit sans trop de fuites à l'endroit où ils se trouvaient. Et, crème de la crème, pas de Rabatteurs en vue même si on venait de le soupçonner d'en être un. La neko tendit ses mains en direction du feu. Un léger silence s'était installé et le ratel en profitait pour éponger un tant soit peu l'eau qui gouttait de ses cheveux blancs. C'était bien sympa les cheveux mi-longs mais ça retenait une quantité de flotte... Cette fois-ci ce fut au tour de Luna d'introduire la discussion. Wilson cessa de se frictionner le crâne pour écouter ce qu'elle disait.
- Sans vouloir être indiscrète, si vous êtes vous-même en cavale, que faisiez vous dans cet endroit aux abords de la ville ? C’est assez dangereux. Du moins, bien que je dois reconnaître votre ingéniosité, vous ne devriez pas rester tout seul par ici.
Wilson haussa une épaule. Il ne savait pas vraiment quoi lui répondre. Il était hors de question de révéler la nature de ce qu'il était venu chercher ici. Même si elle n'était pas contre lui elle n'était pas à proprement parler "avec" lui puisqu'elle n'était pas une membre de la Révolution. Il tenait absolument à ce que leur projet d'autonomie énergétique restât secrète. Il opta donc pour une demie vérité.
- Disons que je suis venu chercher des fournitures. On trouve parfois des trésors ici quand on sait où chercher.
Il préférait rester vague et se doutait que sa réponse ne conviendrait pas parfaitement à Luna mais tant pis. En soit, lui expliquer qu'il était venu chercher des plaques de verres ne le mettrait pas tellement en danger, ni lui ni sa cause, mais pour le moment il n'était pas certain qu'elle eut compris qu'il ne vivait pas seul et personne ne venait chercher du verre pour son utilisation personnelle, si ?
- Et merci pour le compliment mais, sans vouloir être indiscret non plus, comment se fait-il que vous vous trouviez ici ?
Il avait retenu de justesse un "en étant aussi peu équipée" qui lui avait brûlé les lèvres. Il s'agissait de ne mettre personne en colère néanmoins il n'avait pu s'empêcher de noter le pull fin et les petites chaussures, pas du tout adaptés à la situation. Il était presque surpris qu'elle ne se soit pas foulé une cheville en marchant dans les décombres. Cependant, il était vrai qu'en suivant les anciennes routes le terrain était plus plat.
- Vous avez déjà croisé la route des Rabatteurs ici pour craindre d'en voir un aujourd'hui ?
Pour le coup la question l'intéressait au plus haut point. Si les Rabatteurs avaient pour habitude de venir dans le coin il faudrait être plus prudent lors de la prochaine excursion, surtout s'ils venaient à plusieurs. Avoir un éclaireur ou deux avec eux demanderait plus d'hommes mais si c'était là le prix de leur sécurité alors la question ne se posait même pas.
Code par xLittleRainbow
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Dim 4 Fév - 22:01
« Ca c’est sûr, j’en suis justement bien consciente. »
Je reconnais effectivement à quel point je peux avoir de la chance. Le pessimisme, ce n’est pas tant pour moi. C’est vrai, je tombe sur Wilson qui, en plus de ne pas être un rabatteur, est très avenant et très prévenant. D’autant que, tel un chevalier servant, il a ramené tout ça tout seul pour que nous puissions nous réchauffer par un temps si rude. Non, clairement, je ne pouvais pas mieux tomber. Quel était la probabilité pour que tous ces champs soient réunis ? Franchement très faible. Alors bien sûr que je crois on ne peut plus à cette bonne étoile qui plane toujours au dessus de ma tête. Elle est loin de m’avoir abandonnée. Comment pourrait-il croire que je pense le contraire ? Peut-être m’a-t-il mal comprise ? Ca m’embêterait qu’il puisse s’imaginer l’inverse alors que je lui suis amplement reconnaissante de tout ce qu’il a déjà fait. Dans le doute, je préfère être plus claire :
« Je suis vraiment très contente d’être tombée sur vous. »
Je lui souris gentiment. Pour aller plus loin, j’avoue quand même maintenant que ça me rassure d’avoir une présence telle que la sienne. On ne refuse jamais une bonne compagnie, d’autant plus si c’est en attendant que le mauvais temps cesse. C’est toujours plus plaisant d’avoir quelqu’un avec qui patienter, discuter, même si ça doit rester assez banalement. Mais j’imagine qu’après quoi, chacun retournera vaquer à ses occupations, chacun de son côté… Un peu comme si nous étions toujours des inconnus ? Si nous devons rester encore longtemps comme ça, assis auprès du feu, je trouverai ça dommage que ça se termine ainsi. Mais c’est la vie dit-on. Après tout, il est de la forêt et moi j’ai rejoins la ville. Ca ne peut en être autrement. Néanmoins, ça peut sembler étrange du coup que des résidents des bois s’aventurent à nouveau jusqu’ici, c’est assez rare même, d’où ma curiosité peut-être un peu mal placée. Il me répond à ça qu’il est venu chercher des fournitures. Ca se tient. C’est vrai que pour ça, c’est le paradis ici. On peut retrouver un peu de tout et n’importe quoi qui peut se retrouver fort utile, surtout pour le quotidien en forêt.
« D’accord. En tout cas, une fois que la tempête sera terminée, si jamais vous avez besoin de ramener des choses comme la taille de ces planches, je pourrai vous aider sans aucun souci. C’est toujours plus pratique à deux, surtout si vous avez de la distance à parcourir, non ? Même si je ne doute à aucun instant de votre force. »
Je l’ai bien vu après tout qu’il est capable de ramener des choses encombrantes à lui tout seul. Mais pour ces fameuses planches, il avait tout de même bien du faire plusieurs fois le trajet. Il ne faut pas se leurrer, une petite aide peut s’avérer bien utile parfois, même pour un gaillard tel que lui. En tout cas, c’est tout naturellement que je lui propose mon aide. Je ne le ferai pas si vraiment ça me dérangeait. Et puis, je lui dois tout de même bien ça en retour après ce qu’il m’a apporté.
« Et merci pour le compliment mais, sans vouloir être indiscret non plus, comment se fait-il que vous vous trouviez ici ? »
Je me sens complètement stupide qu’il me retourne ma propre question, comme s’il vient de mettre le doigt là où je m’y attendais le moins. Et c’est vrai après tout, je me permets de lui dire des choses alors que c’est tout autant valable pour moi aussi. Qu’est-ce que je peux être débile parfois… Sur le coup, j’en reste limite bouche bée. Je lâche un soupire et me mets à rire un peu nerveusement.
« C’est vrai, je n’ai pas plus de raison de me retrouver là que vous, pardonnez-moi, j'avoue avec une petite gêne en me remettant une mèche de cheveux en place. Pour tout vous dire, j’ai égaré quelque chose ici qui a de la valeur pour moi. »
Je n’ose pas vraiment lui dire quelle est cette "chose", je ne suis pas sûre qu’il comprenne. Même moi je peux l’admettre, ça peut sembler tellement futile de s’attacher à un bijou. D’autant plus si c’est pour s’accrocher à un souvenir qui appartient dorénavant au passé… Je ne me rends pas compte immédiatement que mon air s’est attristé à cette pensée. Je devrai peut-être laisser tomber après tout ? Ca n’a plus tellement de sens… Et comme ça ne suffisait pas, voilà une question qui vient un peu plus appuyer cette mélancolie. Mais Wilson n’y peut rien après tout, il ne peut pas deviner. A vrai dire, la seule fois que j’ai vu un rabatteur par ici, c’était la nuit où j’avais réussi à m’enfuir avec…
« Une fois oui. Mais c’était parce que l’un d’eux me pourchassait, la nuit où j’ai pu m’échapper d’une animalerie. Je ne sais pas si en temps normal c’est vraiment leur terrain de chasse. Mais à vrai dire, je pars du principe qu’ils peuvent être n’importe où. On n’est jamais assez prudent face à eux. »
Encore plus lorsqu’on s’aventure en ville, là ma drôle d’idée d’y retourner pour y vivre. A Togi, c’est encore bien pire. N’importe qui peut être un rabatteur sans qu’on le soupçonne. Ne jamais se fier aux apparences. Ca pousse à se méfier de tout le monde et à se déplacer constamment avec la plus grande des prudences. Mais j’en viens à me dire que d’être au plus prêt des ennemis, peut-être qu’ils ne se doutent pas qu’il peut se cacher des fugitifs à proximité ? Ca serait les sous-estimer, mais après tout, qui sait ? Je suis bien toujours en liberté aujourd'hui.
Hybride Male - Sauvage Révolté
Wilson
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Lun 5 Mar - 13:56
Pluie d'orage
Feat Luna
Luna lui avoua la raison de sa présence ici sans faire la moindre difficulté. Elle n’avait apparemment rien à cacher. Wilson lui aurait bien demandé ce qu’elle avait perdu, voire il lui aurait proposé son aide, mais il avait à faire et trop peu de temps. D’autant plus que, par ce temps, ils ne trouveraient probablement rien.
- J’espère pour vous que vous parviendrez à remettre la main sur ce bien que vous avez perdu. Si cette chose s’était retrouvée recouverte par du sable ou de la poussière la pluie l’aura certainement lavée, peut-être cela vous aidera-t-il.
Il garda pour lui le reste de sa réflexion, à savoir que si la chose en question était trop petite il y avait de fortes chances pour que la pluie d’illuvienne l’ait emportée au loin. Il ne dit rien de cela, sentant que Luna tenait audit objet. Sans cela, elle ne se serait certainement pas avancée dans un coin qu’elle avait l’air de bien peu connaître. Alors qu’il lui demandait à quelle fréquence elle avait croisé les Rabatteurs ici le visage de la jeune femme se para de mélancolie. Le ratel se dit qu’il aurait mieux fait de se taire mais, finalement, elle repondit à sa question. Apres cela il comprit parfaitement la raison de son trouble. Fuir l’animalerie n’avait pas dû etre simple sans aide et il la regarda avec une admiration nouvelle. Wilson hocha doucement la tête devant la réflexion de pur bon sens qu’elle faisait par rapport au fait de toujours rester sur ses gardes. Le ratel reflechit à ce qu’il pouvait lui dire, lui révéler sur ce qui se passait dans la forêt. L’hiver ne tarderait pas à etre bien installé et il serait peut-être difficile pour la neko de trouver un abri convenable. Il savait que Satochi le détestait mais Terrance était plus enclin à accepter les hybrides qu’il pouvait ramener au village. Un silence planait entre eux tandis qu’il réflechissait.
- Avez-vous déjà songé que vous n’étiez pas forcée de vivre seule après une telle évasion ?
Il n’avait pas trouvé de meilleur moyen pour lancer la conversation sur ce terrain. Et puis, peut-être pourrait-il apprendre quelque chose d’intéressant à propos des organisations qui creusaient peu a peu leur nid en ville. Il savait que les hybrides pouvaient maintenant rester à Togi et espérer avoir quelques protecteurs. Le ratel se frotta les mains, commençant enfin à se réchauffer. Il était encore humide de la tête aux pieds mais il avait cessé de goutter sur le sol. Il estima que c’était bon signe.
- Dans tous les cas, permettez moi de vous presenter mes compliments. Une évasion réussie n’est pas aussi courante que cela peut en avoir l’air.
De nouveau il adressa un sourire chaleureux à la Neko. Ils avaient enfin commencé à aborder des sujets un peu moins dans le registre des discussions de comptoir pour en venir à des faits plus importants. Comme toujours, le ratel se devoilait peu mais cette prudence n’était due qu’à ses nombreuses années de dissimulation.
- Me permettrez-vous de vous tutoyer ? Finit-il par demander, presque de but en blanc.
Il serait tout de meme plus agréable de discuter comme de vieux amis que comme deux étrangers. Le vouvoiement avait, aux yeux de Wilson, un aspect terriblement guindé. Il l’adoptait sans problème quand il le devait mais preferait néanmoins passer à un registre un peu plus détendu si Luna le lui permettait.