Cela faisait quelques jours que j'étais revenue de mon voyage chez ma mère et sans que ce ne soit vraiment justifier : l'île n'était plus vraiment la même qu'avant. Ce n'était plus un endroit nécessaire pour réaliser mon objectif, c'était chez moi désormais. J'avais repris les cours, supplié Emiko de bien m'aider à les rattraper et tout était revenu dans l'ordre, enfin presque. Je n'avais pas encore revu Sofia et elle me manquait, une boule au ventre se creusant à chaque fois que je pensais à elle… Notre dernière rencontre ne s'était pas particulièrement bien passé, j'avais même giflé celui chez qui elle vivait désormais. Cependant je n'avais aucune envie de perdre le contact, j'avais donc réunis mon courage à deux mains et téléphonai au domicile de ce fossoyeur hier dans la matinée. J'étais tombée sur Sofia, à qui je rappelais qu'elle pouvait venir à tout moment, que j'avais encore un livre à lui lire, qu'elle pouvait venir apprendre ce qu'elle voulait ici et plus important que tout : qu'elle me manquait. Je doutais que mes paroles ne la touchent, elle qui semble parfois si indifférente, mais elle m'annonça qu'elle pourra passer le lendemain après ce qui semblait avoir été un bref échange avec Meyer. J'ai alors eu un rire de soulagement avant de lui dire que je passerai la prendre en début d'après-midi, ce qu'elle accepta avant de raccrocher.
Actuellement, j'étais dans cette voiture censé aller la chercher, à une petites centaines de mètres du domicile du fossoyeur, avançant progressivement. J'avais soudain peur que ce soit Meyer qui ne sorte, m'annonçant que non, je ne méritais pas de passer du temps avec Sofia, peur que Sofia ne se montre pas, ou simplement qu'elle change d'avis. Je savais que j'étais la seule à avoir commis des erreurs lors de cet enterrement, que je suis celle qui devait aller présenter des excuses pour la gifle et le jugement sans doute hâtif que j'avais eu. Pourtant lorsque la voiture s'arrêta et que je vis Meyer sortir avec Sofia, je ne lui adressai pas un mot, ni une excuse ni un bonjour, je me contentai d'ouvrir la fenêtre pour qu'il me voit tandis que le chauffeur allait ouvrir la porte à Sofia. Je n'avais aucune envie de lui parler, aucune envie d'admettre qu'il avait fait mieux que moi, que Sofia paraissait satisfaite à ces côtés, aucune envie d'admettre que j'avais perdue. Je me contentai de sourire lorsque Sofia s'avança pour rentrer dans la voiture, refermant la fenêtre dès qu'elle fut rentrée. Le chauffeur refermant la porte derrière elle avant d'aller prendre le volant. Toutes deux sur la banquette arrière, je me tournai vers elle tandis que le monteur vrombit.
- « Je vois que tes blessures se referment convenablement » commençais-je d'une voix douce accompagné d'un sourire qui s'était fixé sur mon visage sans raison. « Je suis contente que tu ai accepté de venir, je suis désolée de mon comportement la dernière fois. Tu ne m'en veux pas trop j'espère ? »
Dès lors que Meyer n'avait plus étais dans mon champ de vision, je n'avais plus eu aucun mal à prendre la parole, ni à m'excuser. J'avais Sofia, rien qu'à mes côtés au moins pour les prochaines heures. Je la dévisageai allégrement, comme si je ne l'avais pas vu depuis des mois, vérifiant qu'elle aille bien jusqu'au bout des ongles. Je lui proposais plusieurs activités en même temps comme continuer le livre, faire du tétris ou même aller prendre des yakitori. Pour être honnête, je voulais juste qu'elle passe une bonne journée avec moi, qu'importe ce que l'on faisait, qu'elle ait envie de revenir me voir de temps à autres.
Pour être honnête avec moi-même, ce sentiment était encore ambiguë, au fond, j’espérais toujours que Sofia décide de revenir habité chez moi, bien que je savais cela improbable. J’espérai même qu’elle me dise que cela ne c’était pas si bien passé avec Meyer, mais il était évident que ce n’était pas le cas. Je devais simplement l’accepter, Sofia ne reviendrait jamais pour de bon, juste pour quelques heures ici ou là. Au fond je n’arrivais toujours pas à comprendre ce que Meyer avait de plus que moi, ce pourquoi elle avait choisi son mode de vie et cela rendait la chose insupportable. J’avais l’impression de lui être simplement inférieur… en tout.
Je continuai ainsi jusqu'à ce que le chauffeur ne s'arrête devant chez moi, me rendant alors compte que je ne lui laissai même pas le temps d'ouvrir la bouche. Je décidai donc de me calmer tandis que je la guidai vers le salon, la télé était déjà allumée sur le jeu, le livre mis en évidence sur la table basse, quelque petit livre d'image était aussi à côté si jamais elle souhaitait commencer à apprendre à lire et deux servantes nous attendait pour nous proposer des rafraîchissements. L'une d'entre elle s'occupant de prendre nos affaires : sac et veste. Je m'installai alors sur le canapé, attendant que Sofia ne me rejoigne, la laissant choisir l'activité qui lui convenait le plus.
- « Je ne te fais pas visiter à nouveau la maison ? Tu es ici comme chez toi, si tu veux sortir dans le jardin ou simplement faire quelque chose ici n’hésites pas, d’accord ? »
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Sam 6 Jan - 16:22
ft. Sofia & Andréa
" ..."
Une première visite
Sofia était à la maison, avec Meyer, ils regardaient la télévision ensemble quand le téléphone se mit à sonner. Elle se leva aussitôt pour aller répondre afin d'éviter à son Maître de devoir se lever. De toute façon, si c'était important, elle lui rapporterait le téléphone jusqu'au canapé, même pas besoin de bouger ! Mais c'était une voix féminine, au bout du fil, et familière en plus de ça. Andréa ? Elle n'avait plus donné signe de vie depuis l'enterrement, Sofia avait du mal à faire son deuil, c'était encore un peu frais, pour elle. Son ancienne Maîtresse lui rappela qu'elle pouvait aller chez elle quand bon lui semblait, suivi d'un tas d'autres arguments pour lui faire comprendre qu'elle était la bienvenue. Étrange, d'appeler ainsi une semaine après l’enterrement sans donner de nouvelles, surtout que Sofia se sentait particulièrement fragile et vulnérable. Meyer ne lui offrait pas vraiment de réconfort, comme si elle était un fardeau. Andréa lui avoua même qu'elle lui manquait, Sofia se contenta d'hocher la tête et de rester silencieuse, avant d'annoncer qu'elle était disponible le lendemain. Elle demanda la permission à Meyer, qui accepta presque tout de suite, comme s'il voulait se débarrasser de Sofia pour la journée. Ils n'étaient pas encore aussi proche, à l'époque. De son coté, Andréa semblait heureuse de pouvoir passer du temps avec elle.
Comme prévu, le lendemain, Andréa arriva dans une grosse voiture chic, conduite par un chauffeur. Accompagnée de Meyer, Sofia sortit de l'immeuble pour rejoindre la voiture. Le chauffeur se dirigea aussitôt vers elle pour lui ouvrir la portière, Andréa, elle, se contenta de baisser la vitre pour permettre à Meyer de voir que c'était bien elle. Une drôle d'ambiance, tendue, dont Sofia n'avait pas spécialement besoin, il lui fallait surtout du réconfort. Elle se tourna vers Meyer pour lui faire un petit coucou de la main et entrer dans la voiture, à coté d'Andréa. Cette voiture coûteuse, un chauffeur personnel... Vraiment, elle était très riche, un monde que Sofia n'aimait pas spécialement, trop complexe et sophistiqué, elle qui aimait davantage avoir une vie simple. La voiture démarra, pour s'éloigner de l'immeuble. Meyer ne se donna pas la peine de la regarder partir et se contenta de rentrer chez lui comme si de rien n'était. Aussitôt, Andréa s'excusa et chercha à s'assurer que Sofia ne lui en voulait pas. Dans un silence parfait, le visage impassible, elle se contenta de nier de la tête, simplement...
....Mais en réalité, si. Elle lui en voulait un peu, d'avoir fait une scène alors même que son Maître, l'homme qu'elle aimait par dessus tout se faisait enterrer. En plus de ça, Andréa ne lui avait donné plus aucunes nouvelles. Sofia était parfaitement capable de passer à autre chose, elle se fichait pas mal de perdre contacte avec les gens. Mais au moins, Andréa fit l'effort d'appeler et d'avouer son désir de la revoir. D'ailleurs, elle ne s'arrêta pas de parler, ne laissant aucun répit à Sofia, impossible de lui répondre. Elle hocha simplement la tête en l'écoutant à peine, préférant regarder le paysage défiler par la fenêtre. Il était évident que Sofia ne semblait pas vraiment heureuse, même si elle ne manquait de rien. Elle n'était pas mal traitée, son corps ne montrait aucun signe qui pouvait indiquer qu'elle était battue, son visage avait de bonnes couleurs. Meyer s'occupait d'elle un minimum. Mais Sofia devait rester avec lui, c'était une promesse, après tout, et elle s'était déjà attaché à lui.
Arrivées à la maison, les deux femmes se dirigèrent vers le salon... Il y avait la musique de Tétris à la télévision, le livre ouvert, bien en évidence, sur la table, et d'autres à cotés avec des images et deux servantes prêtes à leur proposer de quoi boire. Tout était donc préparé, comme pour faire comprendre à Sofia qu'ici, elle ne manquerait de rien. Andréa s'installa sur le canapé, laissant Sofia libre de choisir ce qu'elle voulait faire. En réalité, elle n'en savait rien, elle n'avait même pas envie d'aller dans la salle d'entraînement des gardes pour se battre avec eux. Elle se contenta de s'approcher de la table pour récupérer un livre d'image au hasard et l'ouvrir, intriguée par les illustrations... seules chose qu'elle comprenait, en fait. Il y avait un gros symbole avec, à coté, une image qui représentait un avion, sur la page suivante, un autre symbole avec l'image d'un bateau... puis un chien, un dinosaure, une étoile... Sofia pencha doucement la tête, intriguée... Il n'y avait aucune cohérence entre ces images. N'y comprenant rien, elle reposa le livre sur la table et lança un regard vers Andréa.
Elle regarda à nouveau le livre, trop intriguée par celui-ci, et le récupéra pour s'approcher doucement d'Andréa et s'installer à coté d'elle. Une fois assise, la servante s'approcha aussitôt d'elles pour leur proposer deux verres de thé glacé à la pèche. La Chenne laissa son verre sur la table, regarda Andréa, puis le livre. Elle l'ouvre à la première page, lança un nouveau regard à Andréa, et s'attarda ensuite sur la première image. C'était probablement une sorte de jeu; où il fallait deviner ce que l'illustration représentait ? C'était pas bien difficile ! Elle posa son doigt sur la première image et lança encore un regard vers Andréa.
"C'est un avion..."Elle tourna la page"Et ça un bateau... et ça c'est un chien."Elle tourna à nouveau la page"Un dinosaure, et une étoile..."
De toute évidence, Sofia ne comprenait pas le but de ce livre. La servante, quant à elle, se pinça les lèvres, pour se retenir de rire, face à cette scène insolite. Elle était plutôt surprise de remarquer que Sofia ne savait tout simplement pas lire, ou alors elle trouvait ça peut être mignon, tout simplement... Difficile à juger.
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Dim 7 Jan - 7:36
Une première visite
Sofia m'avait suivi sans poser la moindre question, toujours aussi résignée. Au fond je ne savais pas vraiment ce que j'avais espéré, une semaine n'est pas suffisante pour changer des habitudes et peut-être qu''elles ne changeront jamais maintenant qu'elle vit avec Meyer. Je devais me résigner, Sofia n'opposera sans doute jamais la moindre résistance à ceux qu'elle considère comme les maîtres. Cette idée me fit curieusement esquisser un sourire, il n'y a pas plus tard qu'une semaine, mère devait se poser les mêmes questions à mon sujet. Ce n'était pas à la même mesure, mais il m'avait fallu des années et un épisode que je préfère oublié pour comprendre cette leçon, il en faudrait peut-être plus pour Sofia. Je la regardais, toujours aussi heureuse qu'elle soit là, bien qu'elle ne semblait pas totalement satisfaite. Était-ce à cause de l'enterrement ? Elle m'avait pourtant dit qu'elle souhaiterait me revoir à ce moment-là… C'était trop tôt ? Trop tard ? Je n'en savais trop rien, en est-il que j'avais senti une légère tension lors du voyage. J'espérai que celle-ci s'estompe lorsque l'on sera chez moi.
Quand je lui laissai choisir l'activité qu'elle souhaitait faire, elle marqua une période d'hésitation avant de se diriger vers la table sans réelle conviction. Elle finit par ouvrir un livre, tournant les pages assez rapidement pour le reposer. Je déglutis, espérant qu'elle ne finisse pas simplement par me rejoindre sans rien souhaité. Elle prit alors un second livre avant de venir se poser avec moi. Une servante nous servant un thé glacé pour l'occasion, bien que la saison ne s'y prêtait pas vraiment. Ouvrant le livre, Sofia décrivit brièvement les images qu'elle avaient sous les yeux. Elle invitait mon regard sur le livre, souhaitant sans doute que je joue avec elle. Je souris, en tournant la page et en demandant de quoi il s'agissait à Sofia lorsque j'aperçue la servante se retenir de rire. C'était la même que la dernière fois, toujours incapable de se comporter convenablement devant mes invités. Elle se figea lorsqu'elle croisa mon regard, se rappelant sans doute de la menace que je lui avais faite ce jour-là avant de s'incliner et de prendre congé, la deuxième servante comprenant visiblement davantage la situation prit alors sa place, apportant les autres livres d'images sur la table basse en souriant à Sofia.
Je m'amusai avec Sofia un petit moment avec le livre d'images, sortant même un livre où le but était de trouver un petit bonhomme avec un bonnet. De quoi hausser la difficulté en somme. J'avais mis le livre entre nous deux, dirigé vers elle et nous cherchions toutes deux l'individu. Elle était visiblement bien plus rapide que moi à ce jeu, je n'avais plus vraiment la patience ni la concentration pour cela. Elle en fit deux ou trois, occupant un bon quart d'heure. La tension que j'avais sentie s'était atténuée, donnant place à une ambiance plus conviviale. Encore loin des fous rires, mais ce n'était plus tendu : l'important est là. Était-ce le moment de lui faire comprendre l'intérêt de ces livres imagés ? Je regardai Sofia, n'ayant aucune envie de lui enlever le livre qu'elle utilisait des mains. Je finis donc par reprendre un livre d'image et de le feuilleter en ignorant celui du bonhomme. Espérant que cette astuce finisse par relancer la curiosité de Sofia vers celui-ci. Cela prit un moment et au rythme où elle allait je ne savais pas vraiment si ma ruse avait fonctionné ou si elle avait simplement finit l'autre. En est-il qu'elle s'était rapprochée de moi afin de regarder les images.
- « Tu sais à quoi sert ce livre Sofia ? » Demandais-je en sachant très bien qu'elle ne connaissait pas la réponse. « Il sert à comprendre les livres sans images, comme celui du fils de bûcheron que je t'ai lu la dernière fois. Tu veux savoir comment ça marche ? »
Ces tirades avaient uniquement pour but d'éveiller sa curiosité et de donner un objectif à long terme, meilleur moyen d'après moi de lui donner envie d'apprendre. J'attendis alors sa réponse, me donnant l'accord nécessaire pour passer à l'étape suivante. Je lui montrai alors du doigt les caractères en bas de page.
- « Les livres sans images sont composées de caractère de cette forme. On les appelle kanji est ils sont très utiles pour former des mots, celui-ci correspond à la chenille qu'il y a au-dessus. Pour réussir à le lire, il faut s'aider des petits symboles que tu as au-dessus du kanji, ils sont appelés hiragana, chacun d'entre eux correspond à un son. Ici on a donc : Che-Ni-Lle. » Prononçai-je en pointant les symboles à tour de rôle. « Tu veux essayer de lire le prochain mot à l'aide de ses symboles ? »
Je posais alors le livre entre nous deux, tandis qu'on découvrait le dessin d'une cheminée. Elle semblait comprendre rapidement comprendre comment cela fonctionnait, bien que je dû la corriger une ou deux fois. L'important était qu'elle ne se décourage pas et que j'arrive à la motiver… Pour cela, j'avais prévu quelque récompense. Il me fallait juste espérer qu'elle lui soit adapter.[/color]
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Lun 8 Jan - 21:06
ft. Sofia & Andréa
" C'est ennuyant de lire... Je préfère allez me battre!"
Une première visite
Sofia suivit le regard d'Andréa qui se posa sèchement sur cette servante. Celle-ci se figea aussitôt avant de prendre congé. C'était une femme qui n'arrivait tout simplement pas à comprendre les difficultés que pouvait éprouver la Chienne face à des situations qui semblaient banales pour elle. Sofia ne la quitta pas du regard, comme si elle ne semblait pas apprécier son attitude, mais d'un autre, elle ne semblait pas non plus comprendre qu'elle se moquait d'elle. La seconde servante, beaucoup plus compréhensive, lui accorda un sourire rassurant en rapportant d'autres livres. Sofia la fixa un instant, puis reporta son attention sur celui qu'elle avait en main. Andréa se prêta un instant au jeu, en laissant Sofia simplement décrire les images qu'elle voyait, même si ce n'était pas le but du livre. Tata récupéra ensuite un autre livre où le but était de trouver un petit personnage qui portait un bonnet. Un jeu facile pour la Chienne qui avait l'habitude de ce genre d'exercice, son sens de l'observation affûté lui était vital après tout, quand elle partait chasser les hybrides sauvages.
Peu à peu, Andréa se désintéressa du livre pour laisser Sofia jouer seule un instant et en récupéra un autre, à image. L'hybride lui lança plusieurs petit regard, de plus en plus intriguée par ce qu'elle faisait dans son coin, sans elle. Trop curieuse, elle abandonna son jeu pour s'approcher d'Andréa et observer ce qu'elle faisait. Pour le moment, les livres étaient plutôt amusant et cette activité plaisait à Sofia, c'était quelque chose de nouveau, qu'elle ne connaissait pas. Andréa lui demanda aussitôt si elle savait à quoi servait ce livre d'image. Pour Sofia, c'était simplement un jeu, mais elle se doutait bien que ce n'en était pas son utilité. Elle nia alors simplement de la tête pour écouter les explications qu'on lui donnait. Elle pencha doucement la tête, trouvant que ce n'était pas très clair. Un livre d'image qui servait à comprendre les autres livres sans images ? Difficile à imaginer, pour le moment. Justement, Tata lui demanda si elle voulait voir comment ça fonctionnait. Elle hocha la tête une seule fois et patienta sagement la suite en regardant l'image du livre.
C'était une chenille plutôt mignonne. Andréa expliqua que chaque mot était composé de syllabes et que le tout formait un mot. Ca devenait un peu plus difficile à comprendre, mais elle tâcha d'écouter attentivement. Elle expliqua ensuite que chacune des syllabes avaient un son. Elle lut alors le mot "Chenille" en articulant chaque syllabes et en pointant du doigts les symboles. Doucement, Sofia l'imita ... "CHE-NI-LLEUH" ... Pas très glorieux, surtout qu'elle se contenta de pointer du doigt l'image. Fière d'elle d'avoir réussi, elle regarda Andréa qui lui proposa d'essayer le mot suivant. Elle hocha une fois la tête, sans vraiment de conviction, mais elle se voyait mal refuser, après tout. Elle ne parvint pas vraiment à lire le mot "cheminée" correctement et se découragea rapidement. C'était trop difficile pour elle et Andréa pouvait remarquer qu'elle commençait à se désintéresser de l'exercice, il lui était plus difficile de capter son attention sur les images. Un garde passa dans le salon pour saluer les deux femmes, suivit d'un autre. Après avoir salués, l'un des gardes demanda à l'autre s'il voulait aller s'entraîner. Sofia posa sa main à plat sur l'image pour la cacher et regarda Andréa.
"Est-ce....Est-ce que j'peux aller avec eux... ?Demanda-t-elle timidement dans oser regarder Andréa dans les yeux.
Evidemment, la réponse d'Andréa ne se fit pas attendre et refusa, expliquant tout de même à Sofia qu'elle n'était pas encore tout à fait rétablie. Déçue, elle regarda les deux gardes s'éloigner avec envie certaine de les rejoindre. Mais elle resta assise sur le canapé, à coté d'Andréa. Cette dernière essayer de capter à nouveau son attention, mais il était trop tard, Sofia n'avait plus envie, son temps disponible de concentration avait atteint ses limites et détourna timidement les yeux du livre que lui présentait Andréa. C'était tout simplement inutile et elle le compris rapidement. En insistant davantage, elle risquerait de braquer Sofia et de perdre son envie d'apprendre pour la suite. Aussi, elle décida qu'il était temps de faire une pause. Il était bientôt l'heure de goûter, de toute façon. La servante arriva rapidement avec un plateau. Elle savait que Sofia appréciait manger de manière simple, sur la table basse du salon. Elle se permis donc cette petite initiative qui, en effet, plut à Sofia. Elle se versa doucement un grand verre de lait et récupéra des gâteaux.
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Jeu 18 Jan - 11:55
Une première visite
Sofia se débrouillait comme elle pouvait, ce qui confirmait simplement ce que je pensais : jamais elle n'avait essayé d'apprendre à lire. À son âge, cela allait prendre un temps fou pour qu'elle parvienne à retenir les hiragana, les katana et ne parlons même pas des kanji. En pensant à toutes les difficultés qu'elle pourrait rencontrer, je me demandai même s'il était vraiment utile d'insister. Après tout, elle n'a jamais montré une quelconque volonté pour apprendre à lire et visiblement elle ne s'est même pas rendu compte de cet handicap. Ne c'était elle jamais demandé comment les gens comprenaient certaine chose ? Ou alors elle s'en moquait, cela paraissait plus probable. Cette idée m'irritait, sans être capable de lire, jamais elle ne serait capable de vivre indépendamment, contrainte de rester à jamais au crochet d'un « maître ».
Je soupirai en pensant à tout cela pendant qu'elle faisait de son mieux pour désarticuler les différentes syllabes. Cet apprentissage allait être de longue haleine et pour l'instant je ne pouvais pas y faire grand-chose, me contentant d'évaluer le niveau de concentration de Sofia pour connaître ses limites. Elle se fatigua très vite, en moins d'une demi-heure, mais cela ne me surprenait pas vraiment. Pour quelqu'un qui n'avait jamais étudié, c'était déjà surprenant qu'elle n'ait pas demandé de pause ou simplement réclamé faire autre chose plus tôt. Finissant par décrocher, son regard se posa sur l'un des gardes venu nous saluer pendant sa ronde. Il suffisait de voir ses yeux pour deviner ce qu'elle allait demander et elle ne se fit pas tarder. Prenant une voix timide pour savoir si elle pouvait aller les suivre. Son intention était évidente, elle voulait se battre avec eux, comme je lui avais proposé lorsqu'elle habitait ici. Cependant, j'avais aussi stipulé qu'elle n'y aurait droit que lorsqu'elle serait totalement rétablie.
Je refusai donc, laissant clairement entendre qu'elle pourra le faire la prochaine fois qu'elle viendra. Il était évident qu'elle était déçue, tellement qu'elle ne semblait presque plus écouter mes paroles. Je pointai encore le livre d'image une ou deux fois pour voir si elle pouvait tenir encore un peu, mais c'était fini. Je regardai ma montre, elle avait tenu 35 minutes. A ce rythme, il ne serait même pas envisageable de lui donner des cours particuliers, les professeurs ne prenant que des créneaux d'une heure. Enfin j'avais déjà abonné cette idée quand Sofia avait quitté ce domicile, mais je voulais tout de même faire en sorte qu'elle sache lire. S'il fallait lui enseigner moi-même je le ferais. Je pris le livre du bûcheron en main, hésitant un instant à l'ouvrir, si l'objectif final ne la motivait pas, il allait être très compliqué de la motiver à nouveau à apprendre. Je soupirai me demandant à nouveau si Sofia voulait apprendre à lire de son côté. C'est alors que mes pensées furent interrompu par une servante venant apporté le goutté.
Sofia prit naturellement de la nourriture, chose qui m'encouragea un peu tout en me rappelant à qu'elle point elle pouvait être de nature soumise. Après tout c'était la première fois qu'elle le faisait chez moi sans que je ne lui autorise. Je pris un cookie, avant de me rappeler ce que je m'étais dit la veille, avant de venir cherche Sofia: si je ne sais pas comment la motiver, il suffit de suivre ses envies. La façon dont elle avait commencé à manger ne tromper pas et au fond, même si elle n'exprimait pas clairement ses volontés, il suffisait de s'intéresser un minimum à elle pour s'en rendre compte. Je mis le livre d'image de côté, il était clair qu'elle ne travaillerait plus aujourd'hui, pas si je voulais qu'elle ait envie de revenir une prochaine fois. Il ne me restait plus grand-chose à faire si ce n'est la félicité et la récompenser pour le travail qu'elle avait fait. Reposant le verre de lait que je venais de boire, je me tournais vers elle, prenant une voix subtilement plus forte que d'habitude afin d'accaparer son attention, mais sans montrer un côté autoritaire.
- « On voit que ces livres d'images t'ont ouvert l'appétit. Je suis heureuse de voir que tu as su t'y intéresser. » commençai-je d'un sourire. « J'aimerai beaucoup que l'on continue à faire ça quand tu passeras… Bien que je me doute qu'il y a d'autre chose que tu préférerais faire autre chose. Ce ne serait l'histoire que d'une petite demi-heure au début, après quoi je te ferais un petit cadeau. Ce sera ma façon à moi de te remercier. »
Suite à cette annonce, j'hésitai un court instant. De base j'avais prévu de lui offrir une console portable où il y aurait le jeu auquel elle aime jouer sur la télévision, mais je me demandai s'il n'y avait pas mieux à faire.
- « Pour cette fois, j'ai bien vu à qu'elle point tu voulais suivre les gardes tout à l'heure… Alors je veux bien que tu y ailles, mais seulement si tu ne te bats pas. À l'heure qu'il ait ils sont sans doutes en train de s'entraîner dans l'arrière cours. On y ira après manger. Enfin, si c'est ce que tu veux ?»
Espérant que cette annonce la motive, je continuai de manger, écoutant sa réponse. On suivit alors les indications que j'avais formulés, passant par le jardin où on s'était posé la dernière fois avant d'atteindre la zone d'entraînement. On pouvait y distinguer plusieurs groupes, certain s'entraînait dans une lutte au corps à corps, d'autre encore utiliser des armes en bois représentant généralement au couteau pour simuler une agression, et enfin on pouvait distinguer au loin un dernier groupe faisant des exercices de tir. Pour ce dernier, je leur avais plusieurs fois faire remarquer qu'on pouvait les entendre depuis le jardin et il avait fini par aller le plus loin possible, à la limite de la forêt et tout portait un silencieux. Je me tournai ensuite vers Sofia.
- « C'est ici qu'il s'entraîne, n'hésite pas à aller leur parler si tu en as envie… Tu peux aussi aller au fond et jouer avec une arme à feu si tu le souhaites tant que tu demandes à un garde de t'expliquer comment ça marche. »