Requiem for a Dream [P.V Ceeliard]

Hybride F - Adoptable	Athenais	Age : 42 Localisation : Centre FALH Emploi/loisirs : S'occuper de Juna et des Orphelins Multi-Compte : Hope Knight, Blake Wright

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			Mar 18 Déc - 10:18

Cette dernière semaine n'avait pas été de tout repos pour toi, ni pour ton entourage en vérité. Après un "sauvetage" tumultueux, un retour au FALH dans la crainte et l'insécurité, la venue d'un nouvel hybride avec Juna qui s'était finalement terminée en déclaration ouverte, tu restais encore "fragile" psychologiquement. Tu n'avais pas quitté ta chambre à la suite de ce dernier événement durant les deux jours suivant. Enfin, tu quittais ta chambre le soir venu, pour rejoindre celle de ta belle humaine lorsque cette dernière allait se coucher. Tu mangeais encore peu et à chaque fois que tu percevais des bruits à travers la cloison que tu partageais désormais avec le nouveau venu, tu ne pouvais t'empêcher de devenir nerveuse.

Tu avais cependant promis à ta bien-aimée de tout faire pour aller mieux, même si ça te prendrait du temps, même si régulièrement, tu étais sujette à des crises d'angoisse incontrôlables. Te rendre au-delà du couloir était inconcevable. Même aller simplement aux toilettes à l’étage, te stressait. Ça peut paraître idiot ou exagéré, mais tu n'y vois rien et tu venais de connaître une séquestration des plus violentes. Donc oui, tu étais devenue paranoïaque. Tu n'acceptais de descendre à la cuisine qu'en compagnie de ton Alpha avec laquelle tu te sentais de nouveau en confiance et en sécurité.

Tu avais aussi accepté qu'elle te parle un peu de ce Ceeliard. Au début, tu te fermais à cette discussion, mais tu devrais un jour ou l'autre faire sa connaissance et apprendre à cohabiter avec lui, ne serait-ce que pour ta belle sauveuse des causes perdues. Tu souhaitais autant que cette dernière, redevenir celle que tu étais, même si cela prendrait du temps. Tu n'avais pas encore recroiser le chemin de l'hybride mâle depuis votre "rencontre" ...

Au petit matin, pleine de bonnes résolutions, tu avais commencé par te rendre à la salle de bain. Tu t'y étais rendue aux aurores, histoire de ne croiser personne. Puis, tu t'étais habillée, piquant un jogging dans le placard de Juna. Heureusement pour toi, vous faisiez presque la même taille. tu n'étais pas à l'aise dans ce vêtement, mais les robes, tu ne pouvais plus en porter pour le moment. Tu devais ruser pour pouvoir laisser ta queue velue un minimum libre et tu ne voulais pas commencer à faire des trous dans les pantalons de ta belle.

Tu avais ensuite rangé le capharnaüm de ta chambre suite à une de tes "crises". La canne cassée te rappelant ton premier maître, avait été jetée, avec une certaine nostalgie de ta part. Tu disais ainsi adieu à une partie de ton passé. Tu te sentais terriblement seule dans la journée sans la présence de Juna à tes côtés. Une autre personne te manquait, Cheyenne. Depuis que tu avais "rejeté" ses sentiments qu'elle nourrissait envers toi, tu ne l'avais pas revu. tu voulais garder son amitié, mais elle ne le voyait pas ainsi pour le moment. Tu ne pouvais pas l'en blâmer, mais tu n'avais pas pu lui mentir ou lui cacher tes propres sentiments envers ton humaine. L'hybride sauvage ne le comprenait pas, que tu puisses aimer l'un d'entre-eux. Mais tu espérais qu'un jour, elle finirait par l'accepter et qu'elle reviendrait auprès de toi en tant que cette amie que tu chérissais.

En début d'après-midi, tu commenças à t'ennuyer, tu n'avais pas de livre en braille à lire sous la main et tu n'osais pas quitter cet étage. Tu étais encore trop anxieuse à cette idée. Mais il n'était pas bon pour toi de rester inactive, si tu n'occupais pas ton esprit d'une manière ou d'une autre, tu allais sombrer dans ces mauvais souvenirs et retourner "là-bas". L'existence du piano dans une des pièces voisines se rappela alors à toi. Tu te souvenais parfaitement du jour où Juna te l'avait ramener et installer dans une des chambres qu'elle avait aménagé en petit salon. Parfois, lorsque tu en avais joué, cette dernière était venue, sûrement pour écouter et s'échapper un peu de ses responsabilités du Centre. Pour toi, ce serait bénéfique peut-être. Ça te changerait les idées, te sortirait aussi. Même si tu avais peur de sortir hors de TON territoire.

Tu hésitas un bon moment, jusqu'en début d'après-midi. Puis, n'entendant aucun bruit suspect à l'étage, tu t'aventuras dans le couloir, te dirigeant vers la fameuse pièce en comptant le nombre de tes pas et en t'aidant des murs. Il n'y avait pas de clé pour cette pièce et c'est ce qui te stressait le plus. Mais tu devais le faire, ce serait un premier pas vers ta guérison, non ? Et si une crise d'angoisse te prenait ? Non, tu ne devais pas penser à cela. La musique, le piano, tu devais te concentrer sur cela. Et ne dit-on pas que "la musique adoucit les mœurs" ?

Une fois dans la salle, tu avais donc juste refermer la porte derrière toi, puis tu avais vite retrouver tes repères et l'emplacement du piano. Il y avait également non loin, un sofa qui permettait de s’installer. Juna parfois, s'y était endormie en t'écoutant jouer, sûrement épuisée de son travail. Mais ce jour-là, elle n'était pas là et tu t'installas sur le petit tabouret, ouvrant le capot qui recouvrait et protégeait les touches de l'instrument. Tu plaças tes pieds sur les pédales, prête à les utiliser aux moments voulus. Tu n'avais que ta mémoire tactiles et auditives pour te rappeler les notes de musique. Tu avais donc la chance d'avoir cette "oreille absolue" si prisée par certains. tu vérifias avec une petite mélodie d'abord si le piano n'était pas trop désaccordé. Il ne pouvait l'être après si peu de temps. Tu n'avais pas été absente plus de deux semaines et tu en jouais avant très régulièrement.

Tu commenças par jouer le début d'une musique que tu appréciais beaucoup, sans aucun doute ta préférée. Et ce jour-là plus que tout autre, elle se prêtait parfaitement à l'état psychologique dans lequel tu te trouvais. Rien d'autre ne pouvait plus t'atteindre lorsque tu jouais. Tu sentais tout ton corps vibrer sous ces notes de plus en plus vivante et prenante. Aucune fausse note, tu la connaissais par coeur ...

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		Mer 19 Déc - 2:54

— Du piano... mes oreilles me font défaut... —

Ceeliard se sentait vraiment mal d’avoir blessé Juna et Athenais. C’est vrai que ce n’était pas entièrement de sa faute mais, un certain poids était toujours sur ses épaules… un peu comme s’il devait s’excuser auprès d’Athe maintenant. Il le devait mais, tentait quand même un peu de filer en douce quand il entendait des pas même si ce n’était pas elle. Cee ne voulait surtout pas se ramasser à l’infirmerie avec une morsure au bras ou peu importe. Normalement, le caracal essayait de sortir tôt le matin pour ne pas avoir à se pousser à l’anglaise. C’était bien plus simple comme cela et ainsi cela facilitait ses allées et venues.

Ceeliard passait de longues minutes à penser à comment il pourrait bien s’excuser. La méthode la plus simple était encore juste de dire qu’il s’excusait… mais, il ne savait pas si elle accepterait cela comme un signe de soumission. Tu passais de longs moments à rédiger sur des feuilles des exemples d’excuses pas trop cul cul. À chaque fois cela ne marchait pas et il chiffonnait la feuille et la jetait aux vidanges. À aller comme cela, il aurait bien besoin d’un bac de recyclage. Cee ne savait surtout pas vraiment comment s’approcher de la louve. Il n’avait pas vraiment le courage après l’autre jour. C’était si difficile. Il aurait quand même à faire le saut à un certain point. Il vaudrait peut-être mieux qu’il prenne son courage à deux mains et qu’il le fasse tout de suite.

Il demanda même des conseils à Ed mais, n’eut que comme réponse d’y aller et de s’excuser ainsi que d’y aller en douceur. C’est bien cela qu’il a fait dans la chambre de sa maitresse mais regardez où cela là mené. Il doit maintenant trouver le courage d’y aller contre ce que son ventre lui dit. Ceeliard ne voulait pas vraiment mais, il le devait. À chaque fois qu’il trouvait, le courage, il trouvait toujours une autre raison pour ne pas y aller. Cela ressemblait vraiment à une partie de yoyo. Cee voulait bien faire face à Athenais mais, c’était bien plus compliqué.

Au petit matin, remplis de remord, Cee avait essayé de sortir tôt mais, en ouvrant la porte, il a vu Athe s’y diriger. Ainsi Ceeliard avait donc refermé la porte doucement en ne faisant pas trop de bruit et en attendant un peu plus tard. Il n’allait pas pourrir de l’extérieur s’il attendait un peu plus. Une fois que la louve était de retour dans sa chambre, le caracal prit ses trucs et alla te laver. Il pensait sous la douche à la meilleure manière pour s’approcher d’Athe. Pourquoi étais-ce si difficile? Il retourna dans sa chambre de par la suite. Ceeliard s’installa en position de méditation. Cela lui faisait nettement du bien pour lui permettre de se calmer dans des moments remplis d’émotions. Il passa bien des heures placé en cette position. En réalité, il s’était endormi en position assise.

Lorsqu’il se réveilla, il entendit une mélodie qui semblait venir du couloir. Il s’étira et se leva. Ceeliard ouvrit la porte et écouta longuement la source du bruit. Cela semblait provenir d’une salle plus loin dans le couloir. Juna ne lui avait jamais dit qu’il y avait un piano à l’étage et surtout qu’une personne savait si bien en jouer. Cee s’approcha doucement en ayant peur de rencontrer Athenais. Il tentait d’y aller doucement telle une souris. Ceeliard savait bien qu’elle pouvait le localiser d’assez loin.

En se promenant dans les couloirs, à chaque pas, la musique devenait de plus en plus forte. Une fois rendu à côté de la porte d’où provenait le bruit, Cee pu discerner l’odeur de la louve. Étais-ce bien elle qui jouait du piano? N’était-elle pas aveugle? Doucement Ceeliard vint entrouvrir la porte pour lui permettre d’observer. D’un premier coup d’œil, car, il ne voyait que d’un œil, il vit bien Athenais en train de jouer du piano sans aucune faute. Cee aimait bien le piano. Il ouvrit un peu plus la porte et fit éruption dans la salle. Il savait bien qu’Athe l’avait déjà localisé. Le caracal vit alors un sofa libre. Sans trop faire de bruit, l’hybride se dirigea donc vers celui-ci.

Lorsqu’il fut rendu à côté, il s’assit et ne dit rien. Il n’arrivait pas à en croire ses oreilles. Cee retira sa capuche et fermi même ses yeux pouvoir se concentrer sur les notes de la musique. Cette musique lui faisait un peu pénétrer dans l’univers d’Athenais. Maintenant qu’il était rendu, il ne pouvait plus vraiment faire demi-tour. Il s’était lui-même prit au jeu et se disait qu’il devait le faire… même si sa tête lui disait de fuir. Il était comme qui dirait hypnotisé de par la musique et ne pouvait pas partir.

*Courage Ceeliard… Elle est juste là. Elle va te bouffer tout rond. J’imagine. Comme un petit encas. Ne dis pas cela. Bah tu verras bien. J’espère juste que tu n’as pas raison.*

@Athenais

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Tu étais stressée en commençant à jouer, mais très vite, emportée par cette musique que tu affectionnais tant, tu oublias vite tout le reste. C'est comme si tu étais dans une bulle seule devant ton piano, la mélodie vibrant dans tout ton être. Les notes dans un premier temps lentes et au tempo doux semblaient glissée. C'était fluide. Tu accéléras une première fois la musique, tu ne pouvais rien entendre tant cette dernière raisonnait dans toute la pièce et sûrement à l'étage tout entier. Peut-être même que Juna pourrait la percevoir un peu, mais elle n'avait pas ton ouïe.

Lorsque tu jouais ainsi, tu étais bien incapable de percevoir le son d'une porte qui s'ouvre ou même des bruits de pas. Tu ne l'avais donc pas entendu venir ni entrer dans "ton antre", "ton échappatoire". Mais tu avais perçu sans difficulté son odeur. L'odeur d'un félin, d'un hybride mâle. La même que le jour où il avait pénétré dans la chambre de ta belle humaine. C'était bien lui. Celui que tu avais considéré immédiatement comme un intrus, un ennemi, un danger pour toi. Lorsque tu avais senti sa présence, tes sourcils s'était froncé et sans le son des notes, ton grognement ce serait fait entendre, mais ta musique justement se fit plus violente, des notes plus percutantes qui traduisaient bien ton récent malaise. Et pourtant ... tu avais poursuivi.

Ta respiration s'était faite plus rapide, ton coeur s'était mis à battre très vite, l'angoisse t'envahissait. Mais la musique, TA musique te permettait de ne pas sombrer de nouveau dans la folie. Tu repensas alors à Juna. Tu lui faisais entièrement confiance, jamais elle ne t'aurait mis en danger inutilement. Tu voulais faire un effort, redevenir celle que tu avais toujours été, douce, compatissante, altruiste. Tu avais toujours jugé les autres par apport à leurs actions, leur comportement, mais comment le faire à présent si tu ne lui laissais pas le bénéfice du doute ? L'apparence pour toi n'avait aucune importance. Savoir que les cicatrice de cet hybride avaient pu effrayé les orphelins, ne te faisait absolument pas peur pour ta part. Tu ne les verrais que si tu devais les toucher avec tes mains, chose que tu ne souhaitais pas faire pour le moment. Le seul contact physique que tu acceptais, c'était celui de ton Alpha.

Tu attendus d'avoir terminé la musique pour laisser s'installer un grand silence. Puis, tu repris une nouvelle mélodie, plus doucement afin de pouvoir entendre si le caracal voudrait bien te parler. Ce qu'il ne semblait pas prêt à faire tout de suite.

De continuer à jouer te rassurait tandis que tu ouvris la bouche, lui parlant directement pour la première fois depuis "l'accident" de votre rencontre. Ton ton fût alors assez froid et cassant.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

Tu te rendis alors compte du ton que tu avais employé. Tu te repris et poursuivis ensuite un peu plus calmement mais toujours assez tendu. Tous ces efforts, tu les faisais uniquement pour ta belle humaine, du moins c'est ce que tu pensais à ce moment-là ...

- Cee ... Ceeliard, c'est ça ? Tu aimes la musique ? Le piano ? Tu laissas à l'hybride le temps de répondre si il acceptait de la faire, puis tu repris. Si il y en a une que tu veux entendre et si je la connais ... je peux la jouer.

— Un échange tendu... —

Ceeliard voyait bien que sa seule présence venait importuner Athenais. Son odeur était-elle vraiment si mauvaise que cela? Non… cela devait certainement avoir un lien direct avec ce qui lui est arrivé… la raison de l’atèle de Juna. Ceeliard ne dit rien surtout voyant les sourcils de celle-ci se froncer un peu. Il ne tentait surtout pas de la déranger du tout. Il la vit alors changer de chanson. Cette chanson lui disait quelque chose… c’était comme s’il l’avait déjà entendu quelque part… Son premier maitre lui en avait montré beaucoup sur la musique. Le nom de la chanson c’était… La prière… La prière d’une vierge… oui c’était bien cela mais, qui l’avait donc écrit? Il posa ses deux mains sur sa tête. Il essayait de trouver cela dans son palais mental…ça faisait si longtemps qu’il y était… Il se souvint du prénom de la personne qui l’avait écrit : Tekla… mais il ne se souvenait pas du reste. C’était trop flou dans sa tête.

Il entendit alors Athe lui parler en lui demandant ce qu’il faisait là d’un ton froid. Il fermi ses yeux un peu plus fort et se cacha sous ses mains sous peine de se faire manger. Il avait bien vu ce dont elle était capable. Cee ne voulait surtout pas répéter ce qui s’était passé dans la chambre. On pouvait un peu l’entendre gémir de peur. Ensuite, la louve changea de ton de voix et lui demanda s’il était bien Ceeliard. Elle lui posa aussi les questions suivantes : S’il aimait la musique et le piano. Cee vit alors un court moment que Athenais lui laissait certainement pour répondre. Il devait lui dire de quoi sinon il passerait certainement pour un sauvage.

-Oui c’est moi Ceeliard. Je m’excuse pour ce qui s’est passé dans la chambre de Juna. Je n’aurais pas dû entrer dans votre bulle. Juna m’avais bien prévenu mais, je n’en ai fait qu’à ma tête. Oui j’aime bien la musique. Mon premier maitre voulait que j’aie beaucoup de connaissance en musique. J’adore le piano. C’est vraiment un superbe instrument à cordes frappées. Ce… ce que vous jouiez… C’était bien « La prière d’une vierge » de Tekla… Je ne me souviens plus de son nom de famille mais, c’est vraiment magnifique. C’est quand même la pièce qui l’a vraiment fait connaitre.

Cee vouvoyait la louve pour ne pas sembler irrespectueux. Il lui avait bien manqué de respect au pare avant. Athe lui demanda alors s’il voulait qu’elle lui joue de quoi si elle connait cela bien sûr. Un long moment de silence se fit alors entendre. Ceeliard était partit dans ses songe pour essayer de trouver une belle musique qui pourrait être connue de cette louve. Le caracal avait tant d’idées qui lui venaient en tête. Mais, il y en avait beaucoup qui n’était soit pas assez connu où sinon pas totalement de circonstance. Il voulait de quoi qui sonnait bien et que tous les gens connaissaient. Il pensa alors à un morceau parfait. Il ouvrit ses yeux et dit alors à Athenais :

-Connaissez-vous Franz Liszt? J’aime bien ce qu’il a fait dans le monde de la musique. J’adore la rapsodie hongroise No2 de Liszt. Si vous ne connaissez pas je pourrais essayer de vous le montrer comment ça sonne. Je ne suis pas très bon au piano mais, je connais cette mélodie.

Ceeliard ne voulait pas non plus s’imposer. Il ne voulait surtout pas voler la place de la louve sur le banc du piano. Il resta assit pour ne pas venir dans la bulle de Athenais. Il venait d’échanger quelques phrases avec elle. Comment allait-elle le trouver? Certainement encore comme un intrus.

-Est-ce plus difficile d’apprendre étant aveugle? Euh… désolé de la question. Vous ne devez pas vraiment le savoir. Je m’excuse.

Ceeliard se sentait un peu mal car il venait de faire une bourde en lui posant cette question.

Localisation : Centre FALH

Emploi/loisirs : S'occuper de Juna et des Orphelins

Multi-Compte : Hope Knight, Blake Wright

-Oui c’est moi Ceeliard. Je m’excuse pour ce qui s’est passé dans la chambre de Juna. Je n’aurais pas dû entrer dans votre bulle. Juna m’avais bien prévenu mais, je n’en ai fait qu’à ma tête.

- Oublions ça, veux-tu ?

Tandis que dans ta tête, tu pensais "n’aggraves pas ton cas ou tous mes efforts seront vains". Tu ne voulais simplement pas reparler de tout cela et tu n'étais pas encore prête à présenter tes propres excuses ...

-Oui j’aime bien la musique. Mon premier maître voulait que j’aie beaucoup de connaissances en musique. J’adore le piano. C’est vraiment un superbe instrument à cordes frappées. Ce… ce que vous jouiez… C’était bien « La prière d’une vierge » de Tekla… Je ne me souviens plus de son nom de famille mais, c’est vraiment magnifique. C’est quand même la pièce qui l’a vraiment fait connaitre.

- Tekla Bądarzewska, un nom difficile à retenir et à prononcer, mais c'est bien ça. Tu marquas une pause alors que tu finissais de jouer ton morceau, les dernières notes raisonnant encore dans la petite pièce. Arrêtes de me vouvoyer, je ne suis pas une humaine, juste une hybride comme toi et ... une esclave.

Depuis que tu vivais au FALH, depuis que Juna avait commencé à te traiter différemment, tu n'avais plus ce sentiment d'être une simple esclave qui doit obéir sans poser de question. Mais pour autant, tu n'oubliais pas qu'aux yeux des lois de Togi, jamais tu ne serais élevée au même niveau que les humains. Alors c'est ainsi que tu allais vivre ta relation avec ta belle humaine, dans le secret le plus intime, uniquement entre ses murs. Ainsi, tu ne concevais pas qu'on puisse utiliser le vouvoiement avec toi, tu n'aimais pas ça car tu n'y étais simplement pas habitué.

-Connaissez-vous Franz Liszt? J’aime bien ce qu’il a fait dans le monde de la musique. J’adore la rapsodie hongroise No2 de Liszt. Si vous ne connaissez pas je pourrais essayer de vous le montrer comment ça sonne. Je ne suis pas très bon au piano mais, je connais cette mélodie.

Tu fronças légèrement les sourcils, pas par colère ou agressivité, mais parce que tu étais en train de te concentrer, de fouiller dans ta mémoire. Ce nom te disait quelque chose, mais impossible de te souvenir ne serait-ce que les première notes. Cependant ... permettre au mâle de s'approcher de toi pour t'aider à retrouver, cela t'était impossible de l'accepter. c'était déjà bien que tu ais fait la démarche de lui parler.

- Je connais, mais je ne parviens pas à me souvenir de la mélodie principale. Fredonnes moi une partie, ça devrait suffire.

L'hybride caracal accepta et s'exécuta. Tu concentras sur sa voix et au bout de quelques instants, tes souvenirs refirent surface pour te rappeler les notes. Tu commenças alors à jouer, un peu plus doucement que d'ordinaire, cela faisait bien trop longtemps que tu n'avais pas joué cette mélodie. Certaines parties un peu rapide te posèrent quelques soucis, mais tu t'en sortis plutôt bien dans l'ensemble.

-Est-ce plus difficile d’apprendre étant aveugle? Euh… désolé de la question. Vous ne devez pas vraiment le savoir. Je m’excuse.

- "Tu", le rectifias-tu.Tu le savais, il fallait parfois du temps pour se débarrasser du vouvoiement. Tu n'as pas à t'excuser, je ne suis pas aveugle par ta faute et ta question est légitime. On me l'a déjà posé plusieurs fois, notamment les orphelins. Tu finis de jouer le morceau avant de poursuivre, répondant en même temps à la question de Ceeliard. Effectivement, je ne peux pas comparer avec l'apprentissage d'une personne voyante. Mais j'imagine que c'est comme pour un sourd de naissance, il n'a jamais entendu mais il est capable très jeune de lire sur les lèvres. Mon sens du touché est tout aussi développé que mon odorat ou mon ouïe. Mon premier maître m'a permis d'apprendre le piano lorsque j'étais encore une enfant. Avant même que je n'apprenne le braille. C'est un instrument assez simple de ce point de vue-là. Il suffit de trouver le "la", tout comme une personne voyante au finale. A la différence que tout passe par les doigts et les sons des notes. Mais j'ai aussi un avantage, j'ai ce qu'on appel "l'oreille absolue", je n'ai donc pas besoin de lire les partitions même en braille, il me suffit d'entendre une musique quelques fois pour parvenir à la reproduire.

Tu caressais les touches lisses du bout des doigts, les touches les plus larges pour toi, mais les blanches pour les voyants comme nous. Ces derniers se mirent de nouveau en mouvement pour jouer une nouvelle musique que tu affectionnais. Le jeune caracal reconnaîtrait-il ce morceau ? C'est à la fin de cette énième mélodie que tu rabaissas le socle protégeant les touches et te levas.

- Assez de piano pour aujourd'hui ... un jour ... peut-être ... nous jouerons ensemble. Pour le moment, tu vas m'aider ... si tu le veux bien. Cela fait un moment que je n'ai pas préparer sa collation à notre gardien. Si ça te dit de venir. Je dois d'abord passer par la cuisine pour préparer le café de Eduard, le gardien.

Tu comptais de nouveau tes pas pour sortir de cette pièce. Le Manoir t'étais familier maintenant que tu y vivais depuis un an et tu y avais tous tes repères. Une fois dans la cuisine, tu préparas la cafetière, tu connaissais les goûts de l'humain sur ce point, il te suffisait de compter les doses. En attendant que le café s’écoule, tu avais sorti le thermostat ainsi qu'une boîte de biscuits. Tous était rangée à la même place, comme si tu n'étais jamais parti. La règle du Manoir, toujours reposer les objets à leur place exacte. Cela facilitait tes actions, tes déplacements, ta vie au quotidien.

- Je ne peux pas faire la cuisine car cela représente un trop grand danger pour moi, mais je peux au moins faire ça. Tu aimerais un café aussi ou un chocolat chaud ? Je vais m'en faire un si tu veux.

Tu préparas cette fois-ci tout ce qu'il fallait à la préparation d'un voir de deux chocolat chaud. Tu avais demandé l'aide du mâle pour avoir la vaisselle nécessaire. Pour le moment, toute agressivité avait disparu de ton esprit, mais la méfiance régnait toujours, un peu comme une musique d'ambiance lors d'une soirée.

— Une comparse de musique classique... —

Ceeliard détourna un peu de regard. Il se rendait bien compte que de parler de ce malencontreux accident c'était un peu comme remuer le couteau dans la plaie. La louve lui dit alors le nom complet de l'artiste qui avait écrit "la prière d'une vierge". Elle fini son morceau. L'aveugle lui dit alors de cessez de la vouvoyer. Le caracal ne voulait surtout pas insulter Athenais.Il voulait simplement lui démontrer un peu de respect.

-Je m'excuse... je... je veux juste repartir de bon pied. Je ne voulais pas sembler irrespectueux. Je vois bien que tu occupes une grande place pour Juna.

Cee espérait qu'elle ne le détesterait pas à cause de cela. Alors qu'il lui eu parlé de Franz Liszt, le caracal vit bien le visage de Athe changer. Voulait-elle le frapper? la voix dans sa tête lui disait : *Attention elle va pas te manquer si elle te frappe.* C'était très difficile de le savoir mais, après quelques instants, il su qu'elle cherchait dans sa tête. Ceeliard n'avait pas l'habitude de se regarder dans le miroir quand il cherchait dans sa tête. Athenais lui dit alors qu'elle connaissait mais, n'arrivait pas à se souvenir des notes de la trame principale. La louve lui proposa de fredonner une partie de la mélodie.

-Je... je... je vais essayer.

Le caracal commença à fredonner. Il se concentrait sur les bonnes notes sautant quelques unes ici et là. Lorsque Ceeliard l'entendit commencer à jouer, il cessa progressivement laissant toute la place pour le piano manœuvré de main de maitre de par la louve. Fermant ses yeux il voyait encore le jour où il avait entendu pour la première fois cette chanson. Cee était dans une dame de fer... son premier maitre lui avait fait écouté cette chanson... il lui avait dit de se concentrer là dessus... Une belle chanson pour venir retirer l'esprit de la torture... rien de mieux que cela.

Athenais se mise alors à jouer un autre air totalement différent. Ceeliard connaissait bien cette musique Il en avait écouté beaucoup mais manquait certes de pratique un peu. Il garda ses yeux clos et se concentra quelques instants sur la mélodie. Quelques mots sortirent de la bouche du caracal :

-Bee... Beethoven... Fur Elise...

Peu de temps après, Athe eut finit la pièce. Le petit hybride entendit le socle du piano se refermer. Cee ouvrit ses yeux. Il l'observa et elle lui dit que c'était assez de piano pour aujourd'hui. La louve lui proposa de l'aider... l'aider... elle veut vraiment que je l'aide. Elle voulait que je l'aide à préparer la portion du gardien Eduard.

-Oui je veux t'aider...

Le caracal la suivit tout en restant à une distance raisonnable d'elle. Il ne voulait pas sembler être trop invasif. Rendu à la cuisine, Cee observait Athe préparer le café en l'aidant avec la céramique. Elle savait vraiment où tout était. Il ne fallait donc pas qu'il replace les choses à une place différente. La louve lui dit alors qu'elle ne pouvait pas cuisiner... vu son handicap... c'était certes bien trop dangereux pour elle. Athe lui proposa alors soit un café ou un chocolat chaud.

-J'aimerais bien un chocolat chaud... si possible. Je... je... je pourrais si tu veux lui cuisiner de quoi... j'ai quelques notons en cuisine. Je ne veux pas non plus m'imposer... qu'est-ce que Eduard aime bien? Peut-être une petite salade verte? Sinon quelques légumes coupés pour sustenter sa faim.

Cee cessa de parler et attendit de voir sa réaction.