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 Une drôle de sortie en « famille »

Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
Une drôle de sortie en « famille » EmptySam 3 Nov - 14:13
Constantine Meyer
Il était bientôt l’heure d’aller chercher Jana à l’école. Aujourd’hui, j’avais l’aménagement d’une tombe à faire dans l’après-midi. Il faisait beau et un petit courant d’air me permettait de me rafraîchir de temps en temps. J’avais quand même chaud mais c’était déjà ça. Je terminais tout juste mon travail quand la secrétaire me héla. Je me retournai, elle me rejoignait avec un verre d’eau.

- Tu as fait vite aujourd’hui, remarqua-t-elle en me tendant le verre.

Je le pris, la remerciai et le bus d’un trait.


- J’étais motivé, fut mon unique argument.

Elle reprit le récipient, contempla la tombe fraîchement creusée et aménagée.


- Je me demandais… Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire ce métier ?

Je lui accordai un regard surpris. On me posait rarement la question en fait. Et je ne parvenais jamais à répondre autrement qu’en révélant mon handicap mental. Alors je haussai les épaules et dis :

- Franchement, j’en sais rien. C’est pas très reluisant comme activité mais… faut bien que quelqu’un le fasse. Ça maintient en forme… et j’ai à peu près la paix. J’parle pas pour toi, ajoutai-je précipitamment en la voyant hésiter.

Elle parut rassurée. Son regard s’attarda sur quelque chose derrière moi, au niveau du sol.


- Oh… je crois qu’elle est abîmée, dit-elle en approchant.

Elle s’accroupit devant une lignée d’iris. A cette période de l’année, ils étaient déjà tous fanés. Mais il en restait encore un en forme, si l’on oubliait la tige cassée qui laissait la tête de la fleur effleurer le gravier. Je m’accroupis à mon tour, coupai habilement la tige au niveau de la cassure, et la donnai à la demoiselle.


- Tiens, cadeau.

Elle ouvrit de grands yeux étonnés et rougit jusqu’aux oreilles.

- On va pas la laisser dans cet état ici, justifiai-je tandis que nous nous remettions debout. Ça fera joli sur ton bureau.
- Ou… oui, m… merci,
bégaya-t-elle sans oser me regarder.

Elle se racla la gorge.


- Ça tombe bien, reprit-elle avec un peu plus de contenance. Je m’appelle Ayame, ça signifie « iris ».

Nous échangeâmes un sourire. Ma montre choisit ce moment pour sonner. Je l’avais réglée exprès, de peur d’oublier Jana.

- Faut que j’y aille. A plus, Ayame.
- Au revoir, Meyer.


Je ramassai mes affaires et me rendis au vestiaire. Je pris une douche rapide, me changeai et filai à la voiture. L’école se trouvait un peu plus loin. Heureusement, il y avait de quoi se garer devant. J’arrivai avec deux minutes d’avance, sortis du véhicule et m’approchai un peu du portail. Je n’arrivais pas à m’habituer au fait d’être le seul mec à attendre au milieu de toute une bande de mamans. En plus, elles me regardaient comme si je venais d’une autre planète, à croire qu’il n’y avait aucun étranger à Togi… Heureusement que je venais au dernier moment. Je n’aimais pas du tout cette ambiance. La cloche sonna, les enfants sortirent. C’était bizarre, Jana faisait ordinairement partie des premiers mais là, je ne la voyais pas. Elle franchit le portail parmi les derniers, l’air contrarié, alors que la plupart des parents étaient déjà partis.

- Qu’est-ce qui t’arrive ? demandai-je inquiet.

Elle baissa la tête.


- J… j’ai été punie…

Je fronçai les sourcils, m’accroupis devant elle.

- Pourquoi t’as été punie ? Regarde-moi, Jana, fis-je doucement en levant son menton.

Ses yeux étaient embués de larmes.


- Parce que… parce que j’ai tapé un garçon.

Was ?

- Mais c’est parce qu’il rigole de moi… parce que je sais pas bien parler le japonais.

Ah… Rassuré seulement à moitié, j’ébouriffai les cheveux de Jana.

- Écoute, Schöne. Il le mérite sûrement mais tu dois pas le frapper, OK ?

Elle hocha la tête.

- Sauf si c’est lui qui te frappe d’abord, faut pas déconner, ajoutai-je à voix plus basse.

Elle pouffa, s’essuya maladroitement les yeux d’un revers de manche. Je lui demandai si son camarade se trouvait ici en ce moment. Elle regarda autour de nous, pointa d’un doigt discret un groupe de gamins qui s’amusaient à jeter des cailloux sur le tronc d’un arbre. L’un des garçons avait une véritable tête à claque. Ce devait être lui.


- Vas-y.
- Quoi ?
s’écria-t-elle apeurée.
- Fais-moi confiance.

D’un pas tremblant, elle s’approcha du petit groupe. Aussitôt qu’il la vit, l’intéressé lui lança un regard dédaigneux. Je m’éloignai et fis discrètement le tour pour me retrouver derrière lui. Il était plus grand et avait l’air plus âgé. Au fond de moi, j’étais un peu fier de savoir que Jana s’était attaquée à plus fort qu’elle.

- Qu’est-ce que t’as ? lança-t-il à la petite fille d’un ton agressif.

Elle parut se décomposer mais répondit quand même.


- C’est ta faute que je été punie ! C’est toi qu’on doit gronder !
- Non, c’est toi qui m’as tapé !
- T’as... tu pas...
bafouilla-t-elle.

Ils se mirent à rire.


- T’as qu’à pas te moquer de moi ! rétorqua-t-elle en allemand.
- Tu sais même pas parler, ahah !

Ce sale petit merdeux… Je m’approchai dans l’intention de le réprimander. Mais quand je le vis lever la main pour jeter un caillou en direction de Jana, je me précipitai et le pris par le poignet.

- Eh !

Je le lâchai, il se retourna et pâlit.

- Si j’apprends encore que tu l’embêtes, t’auras affaire à moi, c’est clair ? menaçai-je en pointant un doigt autoritaire devant son nez.
- O… ou… oui m’sieur…
- Ça vaut pour vous aussi !
dis-je à ses copains qui reculèrent tous d’un pas.

Je reportai mon attention sur le garçon.


- Excuse-toi.
- Pard…
- Pas à moi, imbécile !


Il se tourna vers la petite fille. On aurait dit que je lui avais demandé la lune. Mais il obéit tout de même, penaud. Je lui jetai un dernier regard assassin pour bien lui faire comprendre qu’il avait intérêt à se calmer, puis pris la main de Jana et l’emmenai à la voiture. Elle resta muette jusqu’au premier feu rouge. Je me tournai à demi pour la regarder. Elle contemplait ses mains jointes devant elle.

- Ça va aller ? demandai-je soucieux.

Elle hocha la tête en silence. Pas très convainquant ça.


- Il ne t’embêtera plus, mais s’il recommence, tu me le dis, d’accord ? Jana ?
- Oui…


Le feu passa au vert, je redémarrai. Sofia nous attendait à l’appartement, debout au milieu du salon, en train de faire des étirements. Elle vint m’enlacer un court instant, se baissa pour faire aussi un câlin à Jana. C’était rapidement devenu une habitude pour lui souhaiter la bienvenue à la maison. Sauf que, cette fois, la petite fille resta accrochée à elle et enfouit son visage dans la poitrine de Sofia. J’eus un pincement au cœur. Cela faisait déjà plus de quatre mois qu’elle avait perdu sa mère. Cherchait-elle un réconfort maternel à travers la jeune femme ? Cette dernière avait l’air de ne pas comprendre, mais ça ne l’empêcha pas de serrer la petite fille dans ses bras. Elle l’emmena ensuite à table où son goûter l’attendait. Au début, Sofia était réticente envers Jana. Mais au fil du temps, elle s’habituait à elle et devenait plus avenante, s’évertuant même à l’aider dans la vie quotidienne.
Après avoir avalé son goûter, je demandai à Jana de déballer ses affaires d’école pour se mettre à ses devoirs. Elle n’était pas ravie mais il le fallait. Et j’étais là pour l’aider. Enfin… avec ce que je savais. C’était un peu compliqué d’apprendre à quelqu’un une langue que l’on maîtrisait surtout à l’oral. Je connaissais les différentes écritures mais il m’arrivait encore de buter sur certains caractères. Pour le reste des cours, à savoir mathématiques, sciences, histoire et géographie, ça allait. Pour le japonais… j’aurais voulu passer mon tour. Mais bon, ça me donnait aussi l’occasion d’approfondir mes connaissances, et pourquoi pas d’inculquer également les bases à Sofia.
La difficulté avec le japonais écrit, c’était ce mélange des trois systèmes d'écriture : le Kanji, l’Hiragana et le Katakana. Au début de l’apprentissage, il fallait d’abord maîtriser les Kana, c’est-à-dire les différents caractères. A son niveau, Jana devait écrire les mots en Hiragana, et plus tard, elle écrirait en Kanji. Pour faciliter la compréhension, on utilisait les Furiganas : des Hiraganas ou Katakanas placés à coté ou au-dessus des Kanji afin d'en avoir la prononciation. Plus je lisais le cours de Jana, moins j’étais motivé. Et inutile de préciser que Sofia s’ennuyait déjà. Pourtant, je devais faire des efforts pour assister Jana. Et puis, grâce à l’allemand, elle pourrait peut-être se diriger plus tard vers un métier d’interprète, comme Lyne.
Une heure plus tard, nous terminions les devoirs. Jana s’était bien débrouillée, et moi aussi au passage. Je n’étais pas si nul que ça, et la petite fille était déterminée. Je craignais qu’elle se décourage mais elle m’avait étonné. Je la laissai donc ranger ses affaires et vaquer à ses occupations. Je n’avais pas spécialement envie de rester là à ne rien faire. Il n’y avait pas grand-chose à la télé à cette heure-ci. Je proposai donc à Sofia de nous rendre au parc pour reprendre un peu les entraînements. Pendant ce temps, Jana pourrait s’amuser et oublier sa mauvaise journée.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Une drôle de sortie en « famille » EmptyDim 4 Nov - 10:08
Sofia Ashley
ft. Sofia, Meyer
"..."
Une drôle de sortie en « famille »
Ca faisait plusieurs jours déjà que Jana était entrée dans nos vies. J'avais l'habitude de sa présence maintenant, mais c'était encore un peu tôt pour dire que je m'étais attachée à elle. Pour le moment je ne savais pas comment la considérer. Par assez proche pour me dire qu'elle était de la famille, mais pas une inconnue totale pour la considérer comme une nuisance. Elle était juste là, maintenant. Et j'avais bien compris que ça allait durer très longtemps, comme la vielle était de plus en plus malade. Et puis je voyais bien comment Meyer s'en occupait, je voyais bien qu'il était déjà attaché à cette gosse. Alors pour l'aider, car après le travail il était fatigué, je m'occupais aussi de Jana même si j'en avais pas très envie. C'était pour mon homme que je le faisais. Nous étions mercredi, j'étais au travail et Meyer aussi, il était de midi lui, donc il allait finir juste à temps pour aller chercher Jana à l'école. Perdue dans mes pensées, pendant que je frottai ma table avec le chiffon, je n'entendis pas le client m'appeler.   

"Elle est sourde celle là ?! Hé !" Gueula une voix grave.

Je me redressai pour tourner la tête en direction de la voix.

"Bah quand même ! 'Tain sont toutes comme ça les serveuses hybrides ? Ramène ton cul !"

Silencieuse, je m'approchai pour me planter devant lui, impassible, le visage toujours de marbre en le fixant. Je voyais bien que ce mec était à présent déstabilisé, comme il ne voyait pas mes yeux. Yoshi' était absent un petit moment, sinon il l'aurait déjà remis à sa place. Bref, je me contentai d'entourer sa commande avec mon feutre pour aller la déposer sur le comptoir. Lorsque Yoshi revint, il prépara rapidement le repas du client. Une heure plus tard, le restaurant était quasiment vide. Il n'y avait plus de client, même s'il restait encore du temps avant la fermeture. Parfois c'était comme ça, des journées calmes, sans trop de clients. Du coup je restai assise sur une chaise en train de fixer l'horloge. J'ignorais encore comment ça se lisait, ce truc. Puis soudain, je vis Yoshi récupérer l'horloge pour venir s'asseoir à coté de moi.

"Tu sais compter jusqu'à dix, hm ?" Demanda-t-il d'une voix douce.

J'hochai la tête une fois, toute fière !


"Alors, tu sais ce qu'il se passe si tu comptes six fois jusqu'à dix ?"

"...Non ! Il se passe un truc spécial ?" fis-je, subitement intriguée.

"Ouais, r'garde. dit-il en riant un peu Tu vois, l'aiguille toute fine, rouge, qui bouge vite ? Dès qu'elle bouge une fois, ça fait un. Ca s'appelle une seconde. Et ça, tu en as soixante. C'est six fois jusqu'à dix."

C'était ce que Meyer essayait de m’expliquer l'autre jour. Mais c'était trop compliqué de comprendre.

"Quand l'aiguille là aura fait un tour, la plus grande va bouger sur un petit trait, tu vois ? Elle aura fait un aussi, mais cette fois, c'est une minute, Et...."

Je l'interrompis en posant mon doigt sur l'aiguille la plus petite pour la pousser au milieu à droite et la grande tout en haut. C'était quand elles étaient dans cette position que je pouvais rentrer à la maison.

"R'garde, j'ai mis les aiguilles comme ça, j'peux rentrer."

Il se mit à rire avant d'ébouriffer mes cheveux. Il m'expliqua que ça, c'était la position pour dire "trois heure de l'après midi". Il essaya de me faire comprendre le reste, mais je n'avais plus très envie de l'écouter car ça devait trop compliqué. Du coup je terminai ma journée de travail en faisant le ménage, puis il me ramena à la maison quand il fut "trois heures de l'après midi". Seule à la maison, je fis passer le temps en faisait un peu d'exercice dans le salon. Ils arrivèrent finalement et, comme je le faisais toujours, j'allai me glisser dans les bras de Meyer pour lui souhaiter la bienvenue. A contre-cœur je me baissai pour faire de même avec Jana. Mais en voulant me relever, elle resta accrochée à moi et enfouit sa tête dans ma poitrine comme pour chercher du réconfort. Sans m'en soucier davantage, je la portai jusqu'à la table pour l'installer sur une chaise. J'avais préparé son goûter, apparemment les enfants mangeaient toujours en rentrant de l'école. Elle termina rapidement avant de déballer ses affaires d'école pour faire ses devoirs. Curieuse, je restai à table pour voir comment elle apprenait. C'était facile à comprendre, j'arrivais à suivre ce qu'ils faisaient. Une heure plus tard, elle termina ses exercices.

Meyer me proposa de nous rendre au parc pour un petit entraînement. Contente, j'hochai la tête une fois et allai chercher une bouteille d'eau. Nous nous habillâmes chaudement pour sortir. Une fois au parc, nous nous installâmes non loin des jeux pour enfants. Il y avait des mamans présentes avec leurs enfants. Jana alla s'amuser avec eux, nous laissant, mon compagnon et moi, seuls. Je retirai ma cape pour la poser dans l'herbe, tout comme la bouteille d'eau que je posai dessus. Il faisait un peu froid, mais d'un coté c'était pas plus mal, c'était un bon entraînement aussi. J'indiquai à Meyer qu'avant, il fallait s'étirer pour chauffer les muscles. Les jambes, les adducteurs, les poignets, les doigts, les chevilles, la nuque... Tout. La dernière fois, nous avions vu comment réaliser des coups de poings efficaces. Je me mis en position et demandai à Meyer de frapper, j'étais prête à parer son coup. J'allais lui montrer deux façon différentes pour parer. Car frapper c'était bien, mais en général, dans un combat, c'était les parades et les contre-attaques qui pouvaient faire toute la différence. Il me frappa donc d'un direct du droit. La première parade que je lui montrai était simple. Je me contentai de dévier son coup vers l'intérieur. Avec son élan, il se penchant légèrement en avant en m'exposant son visage sans aucune défense. Je contre-attaquai avec un coup de coude au niveau de la tempe. Evidemment, je ne l'avais pas frappé, je m'étais arrêté juste avant.


"Ceux qui savent pas s'battre ils cherchent à bloquer un coup et après ils savent pas quoi faire. Le mieux c'est dévier en faisant perdre l'équilibre, comme ça toi tu as encore tes deux mains libres pour attaquer."

En soit, c'était pas compliqué, ce geste. Le prochain que j'allais lui montrer allait être plus délicat à réaliser. Il se remit en position, je fis de même. A nouveau, il frappa d'un direct. Cette fois, je me décalai d'un seul petit pas sur le coté pour bloquer son poignet au niveau de mon épaule. Avec mon autre main  au niveau de l'articulation du coude. D'un coup sec, je rabattis ma main vers ma poitrine pour casser son articulation et le forcer à sa penser en avant, vers moi. Un coup de genou au niveau du foie, un crochet au niveau de la mâchoire puis je glissai derrière lui pour lui saisir son menton et le projeter en arrière, toujours sans lâcher son bras, pour finir avec un coup de poing au niveau du nez. Même si Meyer était un colosse, les articulations, elles, étaient toujours les mêmes chez tous le monde. Encore une fois, je ne l'avais pas touché, c'était juste pour imager le geste. Je l'aidai à se relever.

"L'erreur qu'on peut faire, c'est vouloir absolument frapper l'articulation. C'est pas bon de vouloir faire ça. Il faut juste ramener son bras vers la poitrine comme si t’avais un gros ressort qui faisait revenir ton bras d'un coup vers toi. Tu fais perdre l'équilibre comme ça."

Discrètement, je jetai un petit regard devant moi pour voir ce que je faisais Jana. Elle jouait sagement avec les autres, pour le moment ça se passait bien. Je revins donc sur Meyer et me mis en position. C'était à son tour d'essayer la parade et l'enchaînement que je venais de lui montrer.
Humain - Neutre
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Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
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Une drôle de sortie en « famille » EmptyMar 6 Nov - 22:39
Constantine Meyer
Contente, ma compagne se hâta d’aller se préparer. Nous nous changeâmes pour ne pas attraper froid dehors, j’aidai Jana à enfiler un pull bien épais. Ce week-end, il fallait absolument que nous allions faire les boutiques pour lui acheter des vêtements. La paye étant enfin tombée, je pouvais me permettre de dépenser un peu d’argent pour elle, et aussi pour Sofia.
Quelques minutes plus tard, nous franchîmes l’entrée du parc. Nous nous approchâmes de l’aire de jeux pour que je puisse avoir toujours un œil sur Jana pendant que Sofia et moi combattions.


- On est juste là, OK ? fis-je à la petite fille qui s’apprêtait à s’élancer vers les balançoires.

Elle hocha la tête et s’éloigna. Une fois seuls, ma compagne déposa sa cape dans l’herbe, ainsi que sa bouteille d’eau. Je retirai ma veste, l’accrochai à la branche de l’arbre juste derrière moi. Je frissonnai mais bientôt, je me réchaufferais. D’ailleurs, il était temps de s’étirer pour éviter les catastrophes. J’avais tellement hâte de commencer que je ne savais pas si je tremblais de froid ou d’excitation. Aujourd’hui, Sofia optait pour la meilleure façon de parer les coups. Elle me demanda donc de frapper en premier afin d’illustrer. En me remémorant le dernier entraînement, je me plaçai correctement sur mes appuis et envoyai le poing. Je ne me retins pas, sachant pertinemment que Sofia saurait gérer. Elle dévia mon attaque vers l’intérieur et riposta immédiatement avec un coup de coude au niveau de ma tempe. Elle me frôla seulement et me laissa me remettre en position.


- Ceux qui savent pas s'battre, ils cherchent à bloquer un coup et après ils savent pas quoi faire, expliqua-t-elle. Le mieux c'est dévier en faisant perdre l'équilibre, comme ça toi tu as encore tes deux mains libres pour attaquer.

Je hochai la tête, ayant bien enregistré la façon dont elle s’y était pris. Je devais avouer que parer ne faisait pas partie de mes priorités quand je me battais. En général, je donnais le maximum de coups pour déstabiliser mon adversaire, prendre de l’avance sur lui, et j’esquivais. Mais ce n’était pas toujours possible et parfois, je ne parvenais pas à être assez rapide, alors je comprenais parfaitement l’utilité des techniques que m’apprenait Sofia aujourd’hui. Pour la deuxième démonstration, ma compagne me demanda encore une fois de frapper, ce que je fis. Elle fit un pas de côté et bloqua mon poignet à la hauteur de son épaule. Avec sa main libre, elle me força à me pencher vers elle en cassant l’articulation de mon coude. Dans la demi seconde qui suivit, elle mima un coup de genou au niveau du foie et un crochet dans la mâchoire. J’eus à peine le temps de la voir se faufiler derrière moi pour m’envoyer en arrière, sans lâcher mon bras.

- L’erreur qu’on peut faire, c’est vouloir absolument frapper l’articulation, déclara-t-elle en m’aidant à me relever. C'est pas bon de vouloir faire ça.

N’était-ce pas ce qu’elle avait fait ?

- Il faut juste ramener son bras vers la poitrine comme si t’avais un gros ressort qui faisait revenir ton bras d'un coup vers toi. Tu fais perdre l'équilibre comme ça.

D’abord faire perdre l’équilibre alors. C’était noté. Un coup d’œil à Jana qui était toujours là et qui jouait, et nous reprîmes l’entraînement. Il fallait que je parvienne à reproduire les mouvements que Sofia venait de me montrer. Je me mis en position, attendis qu’elle attaque. La première parade fut plutôt facile à reproduire. Même si j’y parvins du premier coup, je préférai recommencer plusieurs fois, en augmentant la cadence. Ainsi, j’étais certain de bien maîtriser. La deuxième me donna un peu plus de fil à retordre. Comme il s’agissait d’un enchaînement de plusieurs mouvements, c’était plus compliqué à réaliser et je mis plus de temps à l’assimiler. Heureusement, Sofia donnait de bons conseils, elle m’aidait beaucoup à progresser. Lorsque je pus enfin exécuter la parade au bout d’une quinzaine de minutes, j’étais vraiment content d’avoir repris les entraînements. Constatant que je me débrouillais plutôt bien, Sofia proposa de refaire les mouvements de notre premier entraînement, histoire de voir si j’avais bien tout retenu. Il me fallut un peu de temps pour me souvenir mais au final, je m'aperçus que je n’avais rien oublié et que je réagissais correctement face aux assauts de la jeune femme. Nous fîmes une pause au moment où Jana nous rejoignait en courant.

- Pourquoi vous vous tapez dessus ? demanda-t-elle curieuse tandis que je m’étirais.
- On s’entraîne au combat, répondis-je simplement. C’est du sport.

Elle écarquilla les yeux, admirative.

- Moi aussi je peux faire le combat ?

Je lui ébouriffai les cheveux.

- T’es trop p’tite.
- Même pas vrai, j’ai presque huit ans !
se défendit-elle.

Je lâchai un rire.


- C’est vrai, t’es une grande fille.

Une question me vint alors à l’esprit.

- C’est quand ton anniversaire, Jana ?
- Le 29 juin.


Je tâcherais de m’en souvenir. Si ça se trouvait, elle serait toujours avec nous dans quelques mois. Cela dépendrait de la situation de son père.

- Pourquoi ?
- Pour savoir. On va faire un marché, OK ?


Elle m’accorda un regard interrogateur.

- Si je vois que t’as bien progressé en japonais, on t’apprendra quelques trucs en combat, d’acc ?

J’imaginais qu’il n’y avait rien de mal à cela. Après tout, ce serait un bon moyen de lui apprendre à se défendre plus tard. Apparemment contente, elle accepta en me tapant dans la main.
Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
Age : 33
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Une drôle de sortie en « famille » EmptyMer 7 Nov - 11:50
Sofia Ashley
ft. Sofia, Meyer
"..."
Une drôle de sortie en « famille »
Constantine était très attentif à mes démonstrations, il voulait faire de son mieux pour reproduire les mouvements que je lui montrais. Je me mis en position de combat pour le frapper d'un coup de poing, sans me retenir. Il parvint à dévier mon coup sans difficulté, c'était un geste très facile à réaliser... Quand on s'y attendait. Alors, pour corser un peu l’entraînement, j’accélérai la cadence en frappant à plusieurs reprises, de plus en plus rapidement. Il s'en sortait très bien, j'étais contente de le voir aussi concentré. En revanche, pour la seconde parade, il montra des signes de difficulté. C'était un enchaînement difficile à réaliser mais j'avais confiance en lui, il allait réussir aussi. Après de nombreuses tentatives et grâce à mes conseils, il parvint enfin à reproduire la parade de manière quasi-parfaite. J'étais si fière de lui ! Comme il avait assimilé cette nouvelle technique, je lui proposai de revenir à ce que nous avions vu lors de notre premier entraînement, à savoir comment donner des coups de poings efficaces. Là aussi, il n'avait rien oublié. A ce rythme, il allait très vite devenir beaucoup plus efficace au combat. S'il avait la force et la technique, il n'aura plus besoin de faire appel à Meyer pour s'en sortir. D'ailleurs, en parlant de lui, ça faisait un moment que je n'avais plus eu à faire à lui. Il avait peut être compris la leçon maintenant, inutile de lui en vouloir davantage. Une pause était à présent la bienvenue. Je récupérai ma bouteille d'eau pour boire une gorgée avant de la donner à mon compagnon. A ce moment là, Jana vint vers nous en courant.

"Pourquoi vous vous tapez dessus ?" demanda-t-elle
"On s’entraîne au combat. C’est du sport." Répondit-il

La petite écarquilla les yeux, je savais ce qu'elle allait demander ensuite.


"Moi aussi je peux faire le combat ?"

Je la fixai, subitement intéressée. Peut-être pensait-elle que c'était un jeu, qu'elle ne prenait pas ça au sérieux.

"T’es trop p’tite." Dit-il en ébouriffant ses cheveux

C'était faux Au contraire, elle avait l'age d'apprendre.


"Même pas vrai, j’ai presque huit ans !"

A son age, Kenichi m'avait déjà fait combattre dans une cage contre des hybrides. J'avais juste des notions de combats, quand j'étais gamine. Je m'en souvenais encore comme si c'était hier. La cage sombre, humide, qui puait la mort. Il me regardait me faire rétamer sans une seule once de pitié dans le regard. Il me disait que si je voulais vivre, je devais éviter de crever dans cette cage. Je prenais tellement de coups, qu'à force, ça devenait une habitude, je ne pleurais plus. C'était devenu quelque chose de normal, pour moi, de me faire taper dessus, jusqu'à pouvoir rendre les coups que je recevais. Mais bon, là, pour Jana, Meyer lui donnait déjà trop d'amour, ça allait devenir une faiblarde. Un sac de frappe.

"Si je vois que t’as bien progressé en japonais, on t’apprendra quelques trucs en combat, d’acc ?" Annonça Meyer.

Je n'avais pas suivi leur conversation, j'en avais peut être rien à foutre de ce qu'ils se disaient. Contente, Jana frappa dans la main de Constantine. Bon... Elle pouvait repartir maintenant, retourner jouer et me laisser ce moment avec mon compagnon, non ? Doucement, je me mis entre elle et lui en la poussant doucement en arrière. Et, sans prévenir, je me mis en position pour frapper violemment Constantine, avec ma jambe, au niveau des côtes. In-extremis, il bloqua le coup avec son coude, plaqué contre le corps. J'ignorai s'il l'avait fait exprès ou non, mais c'était exactement la façon de bloquer un tel coup. Malgré son gabarit, sous la puissance de mon attaque, il fit quelques pas de coté. Je voulais lui montrer que, même si quelqu'un pouvait paraître plus frêle que lui, savoir donner un coup de pied aussi puissant pouvait suffire à faire chanceler quelqu'un d'aussi costaud que Constantine.


"Tu vois, Schatzi, un bon coup de pied c'est très efficace. Les muscles des jambes, chez les humains, c'les plus puissants. On a plus de force dans les jambes. C'pour ça qu'on va apprendre les coups de pieds, oui ?"

Dans des mouvements lents, je lui montrai comment prendre un appuis solide, comment positionner les bras pour conserver un équilibre parfait. Ensuite, je lui montrai comment frapper avec la jambe. Mon pied parti droit vers son menton, mais sans le toucher. Je refis plusieurs fois le même geste pour qu'il puisse bien assimiler chaque mouvement. Rater un coup de pied ça pouvait très vite se montrer dangereux, une perte d'équilibre et on pouvait se retrouver dans une position délicate. Je regardai Jana s'éloigner en courant pour retourner jouer.

"J'avais son age, quand j'ai appris à m'battre, p't'être même moins. C'est bien, si elle apprend elle aussi. Ca doit pas être dev'nir une faible. Les faibles ils finissent toujours pas crever à Togi."
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Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
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Une drôle de sortie en « famille » EmptyLun 19 Nov - 14:25
Constantine Meyer
Il se passa à peine une seconde avant que Sofia décide de me porter un coup par surprise, en envoyant la jambe au niveau de mes côtes. Par réflexe car ne pouvant ni reculer ni contre-attaquer à cause de la proximité de Jana, je bloquai la jambe de ma compagne contre moi. Ne m’étant pas du tout attendu à ça, je fis malgré tout deux pas de côté. Et en y pensant, même si je l’avais prévu, elle semblait avoir mis une certaine puissance dans cette attaque. A mon avis, j’aurais quand même eu du mal à bloquer sans bouger.

« Il va falloir se muscler un peu plus, mon p’tit. »

On dirait l’autre vieux con de voisin qui parle…

« Ah merde, j’ai pas fait gaffe, ahah ! »

Impressionnée, Jana regardait Sofia avec des yeux ronds comme des soucoupes.

- Tu vois, Schatzi, un bon coup de pied c'est très efficace, déclara ma compagne. Les muscles des jambes, chez les humains, c'les plus puissants. On a plus de force dans les jambes. C'pour ça qu'on va apprendre les coups de pieds, oui ?

Je hochai la tête, prêt à assimiler le plus possible. Elle me montra donc comment prendre les bons appuis et me positionner pour garder le meilleur équilibre. Elle illustra la façon de frapper avec la jambe, plusieurs fois, en arrêtant son pied à seulement quelques centimètres de mon menton. Venant d’elle, c’était impressionnant. Moi… je ne me voyais pas du tout lever le pied aussi haut. Je ne me sentais pas aussi souple et surtout, j’étais beaucoup plus lourd qu’elle. Donc question rapidité, il me faudrait du temps.

« J’avoue, faut te soulever le gras, » se moqua Meyer.

Je n’en avais pas tant que ça… Bon, je ne faisais plus beaucoup de sport mais j’avais à peine pris du bide.


« N’empêche, une bonne remise en forme, ça te ferait du bien. »

Je le savais. A ton avis, pourquoi avais-je proposé un entraînement à Sofia ?

« Alors motive-toi ! »

Oui oui… Jana nous regarda un moment avant de retourner jouer. Sofia la suivit des yeux.

- J'avais son âge quand j'ai appris à m'battre, p't-être même moins, déclara-t-elle avec un semblant de nostalgie dans la voix. C'est bien si elle apprend elle aussi. Ça doit pas dev'nir une faible. Les faibles, ils finissent toujours pas crever à Togi.

Un peu rude mais pas forcément faux. Heureusement que la petite fille s’était éloignée. Ça n’aurait pas été très bon d’entendre ces mots. Ils l’aurait peut-être même effrayé. Je posai un instant ma main sur la tête de Sofia, lui grattouillai les cheveux, puis nous reprîmes l’entraînement. Comme je l’imaginais, les coups de pied à hauteur de visage n’avaient pas l’air faits pour moi. Sofia était plus petite mais contre un adversaire à ma taille, ça me semblait compliqué. Peut-être qu’avec un peu d’expérience, j’y arriverais. Mais pour le moment, c’était pas gagné. Je me contentai donc de viser là où je pouvais pour aujourd’hui, c’était déjà pas mal. Je ne me serais même pas imaginé combattre de cette façon un jour. C’était pourtant bien pratique.

« Tu verras quand tu seras opérationnel. Sofia va être fière de toi. »

J’avais hâte… trop hâte même. Mais l’apprentissage ne se ferait pas aussi vite, il fallait être patient. Et arrêter de compter le nombre de fois où je me retrouvais le cul par terre, c’était trop décourageant.

« Si ça s’trouve, ça va te muscler le fessier. »

N’importe quoi… Des bleus ! C’est tout ce que j’allais avoir oui ! Bref. Nous continuâmes. Une bonne heure passa et il me semblait avoir encore fait des progrès. Ou alors, je l’espérais seulement. En tout cas, Sofia me soutenait toujours, restait patiente et attentive. Nous étions en train d’échanger des coups à tour de rôle pour travailler l’esquive quand je fus pris d’un début de toux.

- Süße, att…

Évidemment, pas le temps de la prévenir, son pied était déjà parti contre ma tempe. Heureusement, le coup n’était pas très puissant et me fit seulement faire un pas de côté. Je tendis la main vers ma compagne pour lui signaler d’attendre, pendant que je me plaquais l’autre contre la bouche en essayant de ne pas m’étouffer.

- Scheiße… parvins-je à maugréer entre deux toux.

J’allai m’appuyer contre l’arbre et boire un coup d’eau dans l’espoir de calmer les choses. Ça me fit un peu de bien mais ma gorge me grattait encore.
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Sofia Ashley
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Une drôle de sortie en « famille » EmptyLun 19 Nov - 23:06
Sofia Ashley
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"..."
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Faire de Jana une femme forte qui pouvait se défendre. En soit... C'était pas une mauvaise idée, hein ? Je le répétais assez à Aumérine aussi, ça. Les gens qui ne vivaient pas ici depuis toujours disaient tous la même chose : C'était dangereux partout, de toute façon. Ailleurs, on ne risquait pas de tomber face à un serpent de cinq mètres de long qui crevait la dalle et qui était prêt à bouffer un humain. Ailleurs, on avait moins de chance de se retrouver face à un homme-ours de deux mètres de haut qui pouvait nous écrabouiller d'un coup de patte. Togi, ça me faisait penser au film avec les dinosaures là, on l'avait regardé avec Meyer. Jurassic truc. Park. Les humains s'étaient amusé à fabriquer des dinosaures et du coup tout le monde s'était fait bouffer. Togi c'était la même, les humains avaient perdu le contrôle des hybrides et du coup il y en avait des dangereux. La main de Constantine, sur ma tête, me fit sortir de mes pensées. Il me grattouilla un peu, comme un signe d'accord. Du coup il ne semblait pas contre l'idée d'entraîner la gamine aussi. J'étais contente, je savais comment m'y prendre avec quelqu'un d'aussi petit et fragile.  

Nous reprîmes l'entraînement. Mon compagnon n'était pas aussi souple que moi, il avait du mal à lever les jambes aussi haut. Néanmoins, il pouvait frapper au niveau des cotes et du foie - surtout au niveau du foie -, c'était un endroit très sensible qui pouvait mettre K.O si on le touchait correctement. C'était inutile de travailler sur la souplesse, ça allait prendre trop de temps. Par contre, s'il apprenait à garder un appui solide en frappant avec ses jambes, vu comment il était balèze et costaud, il pouvait causer de gros dégâts. Patiente, je lui montrai comment faire. Je l'aidais à se relever quand il tombait sur les fesses, sans cesser de l'encourager pour ne pas lui faire perdre espoir. C'était normal au début, moi aussi j'avais des bleus sur le cul avant de pouvoir réaliser des mouvements comme aujourd'hui. Il se relevait avec la ferme intention de continuer à chaque fois. J'étais contente de le voir aussi motivé. Contente et fière de lui.  


"Süße, att…" Prévint-il.

Trop tard, ma jambe était déjà partie droit vers son visage et je ne pouvais plus m'arrêter. Juste essayer de ralentir pour ne pas le frapper trop fort. Il fut pris d'une quinte de toux, subitement. Encore. Il tendit la main vers moi, comme pour me dire d'attendre. Moi, je ne savais plus trop où  me mettre, honteuse de l'avoir frappé comme ça. Son autre main se plaqua contre sa bouche comme s'il essayait de reprendre son souffle. J'avais un sentiment que je n'aimais du tout dans mon cœur. Ca me chatouillait mais ça me faisait pas plaisir, je n'aimais pas. C'était pas la première fois qu'il toussait comme ça. Je l'entendais aussi quand il allait fumer sur le balcon. Il toussait et j'entendais à travers la vitre.  


"Scheiße… " Grommela-t-il.

Scheiße ouais, à qui il le disait, hein ? Moi je devais rester plantée là comme une conne à le regarder s'étouffer contre un arbre et boire de l'eau pour faire passer la toux. Je savais bien d'où ça venait, je savais très bien pourquoi il était comme malade alors qu'on faisait du sport. Je voulais plus le voir comme ça, j'en avais marre. J'étais là pour le protéger, faire en sorte qu'il pouvait vivre du mieux possible. Pourtant, chaque jours, je le regardais fumer ses clopes à la con de merde. Ca faisait longtemps que je voulais lui en parler de ça, mais je n'avais jamais osé de peur de pas rester à ma place de soumise. Mais non ! C'était fini maintenant, je voulais plus le laisser se suicider comme ça ! Alors, timidement, les mains jointes contre mon ventre, je me triturai les doigts, nerveuse. Très nerveuse.


"Ca va... Schatzi ?" demandai-je en me raclant la gorge.

Evidemment qu'il n'allait pas bien et évidemment qu'il hochait la tête pour me faire croire que oui. Je m'approchai encore un peu pour poser ma main dans son dos. Et... rien, j'osais rien dire, je savais pas comment faire. J'allais paraître égoïste peut être ? Par rapport à l'arène, moi aussi je risquais de mourir à chaque fois... Mais c'était pas pareil. Moi je me sentais terriblement vivante quand j'entrais dans cette cage. Et je n'allais surement pas croire qu'on pouvait ressentir la même chose en fumant cette merde.


"Constantine... J'aime pas te voir comme ça." Annonçai-je finalement, la voix un peu aiguë.

Quand il s'agissait de mon homme, j'étais toujours très sensible... Trop même. Je ne supportais pas le voir souffrir, ni même l'idée qu'on pouvait lui faire du mal. Ca me faisait mal, beaucoup. Alors évidemment, je sentis mes larmes monter... Parce que là, j'étais impuissante pour un truc aussi débile qu'une cigarette.


"Pourquoi tu prends ça ? Pourquoi t'en as b'soin et pas moi ? J'comprends pas à quoi ça t'sert mais j'aime pas du tout..."

Je restai proche de lui en lui massant doucement le dos. Il semblait pourtant sportif, il avait la carrure pour en tout cas, alors ça servait à quoi si son corps lui ne pouvait plus suivre à cause de ça ? Surtout qu'il allait mourir pour pour un truc aussi débile.
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Constantine Meyer
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Une drôle de sortie en « famille » EmptyMar 20 Nov - 17:22
Constantine Meyer
Sofia restait plantée là où elle était, ne sachant pas vraiment comment agir pour m’aider. Il n’y avait rien de plus à faire, à part attendre que ça passe.

- Ça va... Schatzi ? s’enquit-elle gênée.

J’affirmai d’un signe de tête, même si cela ne sembla pas vraiment la convaincre. Elle s’approcha, posa doucement sa main contre mon dos.


- Constantine... J'aime pas te voir comme ça, dit-elle d’une petite voix.

Satanées cigarettes… Je fumais pourtant un peu moins depuis l’arrivée de Jana à la maison. Mais je ressentais quand même le besoin de continuer.


« Pourquoi ? A la base, c’était contre Niko et moi mais t’en as plus besoin maintenant… Si ? »

Je ne savais pas. Nous n’étions jamais à l’abri d’un pétage de plomb de ta part.

- Pourquoi tu prends ça ? Pourquoi t'en as b'soin et pas moi ? demanda Sofia en écho à mes pensées. J'comprends pas à quoi ça t'sert mais j'aime pas du tout…

Je soupirai et me tournai vers elle avec un regard désolé.

- Je… j’ai commencé à cause de Meyer, répondis-je. Et de mon père. Pour décompresser, oublier les problèmes. Les fuir oui… ajoutai-je avec amertume.

Je me penchai, ramassai à nouveau la bouteille d’eau pour boire une autre gorgée.


- Il dit que maintenant, c’est plus la peine et j’sais que tu penses pareil… peut-être.

Au final, je n’en étais pas si sûr étant donné qu’elle peinait encore à lui faire confiance.

- C’est dur d’arrêter. J’voudrais bien, pour toi, pour…

J’allais dire Jana mais là, c’était à Sofia que je parlais, pas à la petite fille.

- Pour ma santé. J’sais que ça sert à rien en plus, c’est rempli de plein de merdes.

Ça m’empêchait juste de respirer comme je voulais et de me dépenser à mon maximum. Je pris la main de Sofia, la serrai légèrement dans la mienne.

- J’vais arrêter, promis, assurai-je déterminé. Ça va prendre un peu de temps mais j’vais y arriver.

J’étais inquiet parce que, me connaissant, je savais que ça allait être vraiment compliqué. Il faudrait que Sofia m’aide beaucoup et que je trouve un moyen de pallier au manque de cigarettes. Je lui expliquai ça rapidement, elle hocha la tête. Par contre, au travail, il faudrait que je me débrouille seul. Ces moments-là seraient les plus difficiles. Mais ma compagne m’encouragea, bien décidée à contribuer à ce changement. Je la remerciai. Heureusement qu’elle était là pour moi... Pourtant, autre chose me perturbait maintenant. En évoquant le problème de la cigarette, je pensais aussi à la fois où mon père me recommanda de faire des examens afin de déterminer si j’étais atteint d’une tumeur au cerveau comme ma mère, ou si ma maladie portait un nom plus précis. Devais-je l’écouter ? Sofia aussi, plus tard, avait insisté « juste pour vérifier ». Depuis, elle n’en avait plus reparlé. Avait-elle oublié ou… abandonné l’idée ? Je me rappelai avoir honteusement détourné son attention en lui proposant enfin de l’emmener se battre à l’arène. Mais si je lui en parlais maintenant, elle allait davantage s’inquiéter…

« Franchement, c’est pas une mauvaise idée, ces examens, déclara Meyer d’un ton réconfortant. Si t’as rien, tant mieux et si t’as quelque chose... »

Je n’étais pas certain de vouloir le savoir.

« Il le faut. Si jamais c’est grave, faut pouvoir soigner ça vite. »

Soigner ça… Et à partir de là, il y aurait un suivi. Et si jamais ça se savait, on me retirerait sûrement la tutelle de Jana.
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Sofia Ashley
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Une drôle de sortie en « famille » EmptyMer 21 Nov - 23:37
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Une drôle de sortie en « famille »
Il se tourna vers mou après un bref soupire, comme s'il était ennuyé par mes questions... Ou du moins, plutôt, comme s'il était ennuyé de me voir inquiète pour lui, encore. Il me regarda avec un regard qui en disait long. J'étais un peu gênée sur le coup, mais c'était plus fort que moi, je savais que cette saloperie allait le tuer bientôt.

"Je… j’ai commencé à cause de Meyer. Et de mon père." Répondit-il.

Encore Meyer... Alors la cigarette ça l'aidait à décompresser ?


"Pour décompresser, oublier les problèmes. Ajouta-t-il en écho à mes pensées. Les fuir oui…"

Je pouvais le comprendre ça. J'avais les combats, moi, pour décompresser, me vider la tête. Bien sûr que je pouvais le comprendre. Il se pencha en avant pour récupérer la bouteille d'eau. Au moins il ne toussait plus, maintenant, la crise semblait être passée.

"Il dit que maintenant, c’est plus la peine et j’sais que tu penses pareil… peut-être."

J'hochai la tête. Meyer avait vraiment fait beaucoup d'effort pour se tenir à carreau, j'étais fière de lui. C'était la prochaine chose que j'allais lui dire quand il reviendra. Je voyais les efforts qu'il faisait pour nous faciliter la vie à tous et c'était important de lui dire. Meyer était comme un enfant capricieux, il avait besoin de l'entendre pour qu'il comprenne que nous l'avions vu.

"C’est dur d’arrêter. J’voudrais bien, pour toi, pour…"

C'était comme une drogue ce truc, ça rendait les gens dépendant, je le savais ça. Mais j'étais prête à l'aider. J'ignorais encore comment, j'allais trouver. Il suffisait de se renseigner.

"Pour ma santé. J’sais que ça sert à rien en plus, c’est rempli de plein de merdes."

Au moins il en était conscient, c'était déjà bien. Il n'allait pas me faire la remarque à la con du "de toute façon il fallait bien mourir de quelque chose". Ca m'aurait rendu très triste, mais aussi en colère. Ca lui servait avant, d'accord, mais maintenant sa vie avait bien évoluée, il avait beaucoup de changement autour de lui, des choses positives en plus. Il n'était plus seul, il avait quelqu'un sur qui compter.

"J’vais arrêter, promis. Ça va prendre un peu de temps mais j’vais y arriver." Annonça-t-il, déterminé.

J'étais trop contente de l'entendre me faire cette promesse. Mes mains dans les siennes, je serrai aussi, doucement. Il avait juste besoin d'un moyen pour penser à autre chose, de faire quelque chose pour oublier son besoin en cigarette. Le sport c'était bien. Le footing, par exemple. On n’en faisait pas beaucoup ensemble. Je lui montrai que j'étais là pour lui, j'étais prête à l'aider de mon mieux. Je le regardai longuement, pensive, alors qu'il semblait perdu dans ses pensés. Doucement, j'approchai ma main de sa joue pour la caresser en lui offrant un doux sourire. J'attendis quelques instants, mon regard toujours plongé dans le sien.


"A quoi tu penses, Schatzi ?"

Il sursauta très légèrement, comme si je venais de le réveiller. Je souris de plus bel, amusée. Il était trop mignon !

"On pourra se renseigner chez un médecin ? Eux ils doivent savoir, il doit y avoir des techniques !" Fis-je, enthousiaste.

Ou alors Yoshi ? Il savait plein de chose lui... Je pourrais lui demander demain, au travail.


"On pourra faire du sport ensemble aussi, plus souvent. On trouvera bien quelque chose, t'es pas l'premier à vouloir arrêter de fumer j'pense."

Discrètement, je glissai ma main dans son dos pour le caresser doucement, grattouillant du bout des ongles. Je lui proposai de reprendre l'entraînement. Il but encore quelques gorgées et posa la bouteille. Nous en étions aux coups de pieds. Pour changer un peu, je me plaçai derrière lui et le guidai en positionnant ses membres correctement pour un équilibre optimal. Je le tenais, donc c'était plus facile pour lui de rester debout.

"Surtout, ton appui là.. je tapais doucement sur sa jambe d'appuis Elle doit rester solide. Ton talon il doit pivoter vers ta cible, c'est ça qui te donnera tout le maintien. En même temps, ta hanche va suivre le mouvement pour passer devant aussi. C'est ça qui donne la puissance à ton coup, qui va maintenir un l'équilibre. Quand tu frappes, l'erreur à pas faire c'est baisser ta main. Il faut la garder proche de ton visage pour avoir une double protection. L'idéal serait d'avoir un sac de frappe pour renforcer le tibia. On pourra en acheter un tu crois, à l'occasion ?"

Une fois les explications terminées, je me mis devant lui pour lui montrer à nouveau le geste, lentement. Comme il avait du mal à lever la jambe, je lui montrai le geste de manière à frapper plus bas, un low kick, en gros. C'était tout aussi efficace en réalité, pouvoir frapper fort au niveau des jambes ça faisait très mal et, souvent, ça pouvait totalement ruiner la défense de l'adversaire. C'était un exercice parfait pour Constantine comme il avait des soucis de souplesse.

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Constantine Meyer
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Une drôle de sortie en « famille » EmptyJeu 22 Nov - 17:23
Constantine Meyer
- A quoi tu penses, Schatzi ?

Je sursautai légèrement, sortis de mes songes. Sofia avait posé sa main sur ma joue et m’offrait un sourire encourageant.

- On pourra se renseigner chez un médecin ? Eux ils doivent savoir, il doit y avoir des techniques !

Pour arrêter de fumer ? Oui mais laquelle conviendrait le mieux, et laquelle fonctionnerait ? Il fallait nous renseigner.

- On pourra faire du sport ensemble aussi, plus souvent, proposa Sofia avec entrain. On trouvera bien quelque chose, t'es pas l'premier à vouloir arrêter de fumer j'pense.

Non, et j’étais loin de demeurer le dernier. Je frissonnai quand ma compagne passa sa main dans mon dos pour me grattouiller avec ses ongles. Son geste me réconforta. Quand elle demanda si je voulais continuer l’entraînement, j’acceptai volontiers. Avant, j’allai boire encore quelques gorgées d’eau puis je me mis en position. Très pédagogue, Sofia se plaça derrière moi et fit bouger mes jambes afin de me donner le meilleur équilibre. Elle expliqua que ma jambe d’appui devait rester solide, que le talon devait pivoter vers ma cible et que c’est ce qui me donnerait tout le maintien.

- En même temps, ta hanche va suivre le mouvement pour passer devant aussi. C'est ça qui donne la puissance à ton coup, qui va maintenir un l'équilibre. Quand tu frappes, l'erreur à pas faire, c'est baisser ta main. Il faut la garder proche de ton visage pour avoir une double protection. L'idéal serait d'avoir un sac de frappe pour renforcer le tibia. On pourra en acheter un tu crois, à l'occasion ?

Je haussai les épaules. Pourquoi pas mais où le mettre ? Je n’étais pas propriétaire de mon appartement, je ne savais pas si j’avais le droit de faire un trou dans le plafond pour fixer un crocher. Peu après, Sofia me montra une technique pour attaquer avec le pied, mais sans lever la jambe étant donné que j’avais beaucoup de mal. Un low kick apparemment. D’après elle, ça brisait souvent la défense de l’adversaire. Effectivement, c’était plus facile, je me sentais davantage confiant en essayant ce mouvement. Satisfait de mes progrès, nous cessâmes l’entraînement une heure après. Il était temps de rentrer, il commençait à faire nuit et froid. J’appelai Jana, elle dit au revoir à ses camarades et nous rejoignit en courant. Elle avait sali son pantalon mais qu’importait, au moins elle s’était amusée.
Nous rentrâmes à la maison. En laissant Jana et Sofia aller jouer ensemble à Tetris, j’ouvris le tiroir du meuble d’entrée et regardai longuement le paquet de cigarettes de secours que je laissais là. Le jeter maintenant ? Attendre ? Non, je n’étais pas prêt. Alors je refermai le tiroir et rejoignis les filles sur le canapé. La soirée se termina tranquillement, il était à présent l’heure pour Jana de se coucher.


- Dis Meyer, tu crois qu’il va vraiment arrêter de m’embêter ?

J’étais en train de remonter la couverture sur la petite fille qui me regardait d’un air inquiet. J’aurais dû me douter qu’elle y repenserait avant de dormir.

« Elle va encore faire des cauchemars, » déclara Meyer.

Sûrement… J’ébouriffai les cheveux de Jana.


- Il a pas intérêt, répondis-je. Et de toute façon, s’il recommence, il faut que tu ailles tout de suite voir ta maîtresse. Et dis-le moi aussi, d’accord ?

Elle hocha la tristement la tête.

- T’as pas à avoir peur de lui, ni des autres, la rassurai-je. T’es pas plus bête qu’eux alors t’as pas à t’en faire.

Je l’embrassai sur le front, lui souhaitai bonne nuit. Je rejoignis ensuite Sofia qui se prélassait sur le canapé. Nous regardâmes un peu la télévision. Affalée sur moi, la demoiselle me grattouillait les épaules pendant que je faisais la même chose dans le creux de son dos. Après nous être rapidement douchés, elle proposa de remplir la baignoire pour un bain. Ce petit moment de détente nous ferait du bien, en effet. Cinq minutes plus tard, nous nous assîmes dans l’eau chaude. Adossée contre moi, Sofia faisait des ronds sur la surface avec le bout de son index. J’entourai son ventre avec mes bras et la serrai contre moi en soupirant. Ce calme était le bienvenu.
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Sofia Ashley
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Une drôle de sortie en « famille » EmptyJeu 22 Nov - 23:36
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Il ne répondit rien à propos du sac de frappe. Il se contenta juste de hausser les épaules. Pour moi ça voulait dire oui, dans ce cas ! Bref, j'étais contente de voir qu'il assimilait aussi bien l'exercice que je venais de lui proposer. J'aurais dû y penser plus tôt. A force de tomber en essayant de lever la jambe il aurait fini par se décourager, peut-être... Je savais pas trop, d'un autre coté Constantine était très obstiné, il n'était pas du genre à abandonner facilement. C'était même le genre de mec à prendre le taureau avant la charrue et c'était ce que j'aimais chez lui. Une heure après, mon homme décida qu'il était temps de rentrer. Comme mes muscles étaient encore très chaud, je ne savais pas qu'il commençait à faire aussi froid. La petite devait être congelée. En plus il faisait déjà nuit, presque. Il l'appela et elle nous rejoignit aussitôt après avoir dit au revoir à ses petits camarades de jeu. Une fois à la maison, nous nous installâmes sur le canapé pour jouer à Tétris. J'étais toujours aussi balèze à ce jeu, Jana, elle, apprenait encore à jouer. Constantine nous regarda même faire quelques parties, j'adorais trop quand il me regardait jouer ! Je pouvais pas m'empêcher de lui lancer des petits regards, pour être vraiment certaine qu'il me regardait et voyait que je savais très bien faire.

Puis vint l'heure de coucher Jana. Je baissai aussitôt le son de la télé -à force j'avais appris- pour éviter de l'empêcher de dormir. C'était surtout pour éviter d'être emmerdée plus tard à cause d'une gamine qui voulait pas dormir alors que je voulais profiter du reste de la soirée avec mon homme. Depuis le salon, je pouvais pas les entendre, la porte de la chambre était fermée. Enfin, si, l'isolation était à chier alors je pouvais juste entendre des bruits. Deux ou trois minutes plus tard, il me rejoignit dans le salon pendant que je me prélassai sur le canapé. Je savais l'ouvrir maintenant alors je pouvais m'allonger dessus, c'était confortable. Je me blottis aussitôt contre mon compagnon et lui grattai amoureusement les épaules du bout des ongles. Il fit de même dans le bas de mon dos. J'adorais ce genre de moment de calme avec lui. J'avais peur de les perdre avec la venue de Jana mais en réalité... Ils étaient toujours là. Mieux encore, je pouvais maintenant les savourer.

La soirée passa lentement, il était temps d'aller au lit. Mais avant, nous prîmes la douche ensemble. Je proposai à Constantine de nous prélasser dans un bain bien chaud, ce qu'il accepta rapidement. Contente, je commençai à faire couleur l'eau. Après cinq bonnes minutes, la baignoire était remplie d'eau chaude. Je m'installai contre mon compagnon qui passa aussitôt les bras autour de mon ventre et me serra contre lui. Je posai mes mains sur les siennes puis je les caressai avec douceur. Je penchai la tête un peu en arrière pour regarder Constantine et lui attraper la nuque avec ma main pour venir l'embrasser avec passion.


"Elle dort... ?" Susurrai-je à voix basse.

Il hocha la tête. Je me redressai pour me tourner vers lui et m'installer sur ses cuisses, à califourchon. J'explorai son corps avec mes doigts... Et constatai qu'il commençait à prendre du bide. Ouais, il fallait vraiment reprendre le sport. A nouveau, j'approchai mes lèvres des siennes pour l'embrasser, plus délicatement cette fois-ci. Il m'avait dit que nous ne pouvions plus faire nos câlins comme avant, seulement quand Jana était à l'école. Mais parfois, c'était trop difficile de résister à Constantine, surtout quand on prenait la douche ensemble. Le plus discrètement possible, nous échangeâmes notre amour avant de sortir du bain. J'enfilai juste un T-shirt, comme d'habitude, avant de regagner la chambre avec ma moitié. Nous nous installâmes au lit et je m'affalai aussitôt sur lui, profitant de sa chaleur et de son parfum pour trouver un sommeil paisible.

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Constantine Meyer
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Une drôle de sortie en « famille » EmptyVen 23 Nov - 0:14
Constantine Meyer
La demoiselle posa ses mains sur les miennes, prenant le temps de les caresser doucement. Le séjour aux sources chaude me revint, surtout le moment où nous fîmes les soins pour les mains. L’hybride qui s’occupait de moi avait été surprise par l’état « désastreux » de mes mains. Avec mon travail, c’était difficile de les préserver. Et encore, je mettais des gants quand je creusais. Je ne les trouvais pas si abîmées que ça mais je devais avouer que ce n’était quand même pas terrible.
Après quelques minutes de silence profond et apaisant, Sofia leva le visage et m’attrapa par la nuque pour réclamer un baiser. J’y répondis, le cœur battant, le corps brûlant.


- Elle dort ? demanda-t-elle à voix basse.

Je hochai la tête. J’imaginais que Jana était déjà partie au pays des rêves. Sofia se redressa alors et me fit face. Puis elle s’assit à califourchon sur mes cuisses et laissa ses doigts parcourir mon corps. Je frissonnai, dus réprimer l’envie de me jeter sur elle comme un sauvage. Alors je me concentrai sur son regard, scrutai ses iris bleus, m’y perdant à moitié, avant de prendre doucement son visage entre mes mains pour l’embrasser à nouveau. Elle se blottit, augmentant mon désir de ne faire qu’un avec elle. Elle se montra tout aussi impatiente en se dandinant contre moi. Bientôt, nous bougions à l’unisson sans faire attention au fait que nous renversions de l’eau hors de la baignoire. Nous dûmes faire de sérieux efforts pour ne pas faire trop de bruit. Si Jana dormait bien et ne faisait pas de cauchemars, je m’en voudrais de la réveiller au beau milieu de son sommeil. Et en même temps, j’avais du mal à y penser, surtout quand Sofia m’attrapa par les cheveux pour coller mon visage dans sa poitrine…
Plus tard dans la chambre – après avoir épongé le sol de la salle de bain – je regardai Sofia enfiler un de mes tee-shirts habituels en guise de pyjama. La vue de son corps me comblait toujours autant, malgré les cicatrices et les blessures plus récentes dues aux combats à l’arène. Elle était belle, la plus belle femme jamais vue dans ma vie, et je me demandais comment je pouvais avoir autant de chance. Car elle était aussi belle à l’intérieur. Loin d’être comme toutes les autres, extraordinairement différente mais toujours attirante. J’aimais Sofia pour ce qu’elle était, et espérais que ça ne change jamais. Elle me rejoignit bientôt, s’affalant contre moi pour profiter de la chaleur de mon corps. J’éteignis la lumière, passai mon bras sur son épaule. Contre toute attente, j’eus un peu de mal à m’endormir. Je remuais pas mal de choses dans ma tête, de la prise en charge de Jana à la découverte d’Aumérine, en passant par mon lien avec Kenichi et la récente disparition de mon père. En débarquant à Togi deux ans auparavant, je n’aurais jamais imaginé vivre tout ça.

[FIN]
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