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 Nur du und ich

Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
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Nur du und ich EmptyMer 11 Juil - 21:28
Constantine Meyer
Enfin vendredi soir ! J’avais bien cru que la semaine ne se terminerait jamais… J’étais épuisé. Tout ce travail allait finir par m’envoyer séjourner dans une des tombes que je creusais. Heureusement, la présence de Sofia me revigorait l’esprit quand je la retrouvais après le travail. Elle était pleine de vie pour nous deux… Je n’arrêtais pas de me demander ce que je ferais sans elle. Si elle n’était pas toujours reliée à Kenichi, nous pourrions vivre plus sereinement. Il fallait faire avec et saisir chaque instant rien qu’à nous, chaque petit moment de plaisir. Je commençais à peine à le comprendre. Nous disposions de si peu de temps ensemble ces derniers jours que j’aimais profiter de la moindre occasion aux côtés de ma compagne.
Et ce soir, elle avait visiblement décidé de sortir. Mais elle ne voulait pas me dire où. Je craignais un peu sa surprise parce que…


« … t’as pas confiance en elle. »

Hein ?

« Pourquoi t’as peur ? s’enquit Meyer d’un ton sarcastique. Elle a sûrement demandé l’aide de Yoshi. »

Sûrement oui. Il avait raison, je devais avoir confiance en elle et ne pas m’inquiéter. Alors après avoir pris une douche rapide, nous prîmes la voiture et je la laissai me guider. Elle se débrouilla très bien. Nous arrivâmes à destination sans encombres. Et quelle destination… Il s’agissait des sources chaudes de Togi.

« Nom d’un ch... »

Je n’aurais jamais pensé à m’y rendre. Pourtant, ça me ferait du bien. En effet, les sources chaudes étaient généralement réputées pour leurs vertus curatives et bienfaisantes. Rien de mieux pour se détendre et passer un moment tranquille avec Sofia. Étant totalement étranger à ce genre d’endroit, je suivis la jeune femme d’un pas intimidé. Pour me rassurer, elle prit ma main et m’entraîna vers l’entrée. Y était-elle déjà allée ? Je n’imaginais pas Kenichi accepter ça. Quant à Roy… je n’en savais rien.
Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
Age : 33
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Nur du und ich EmptyMer 11 Juil - 23:29
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
Tu mérites vraiment qu'on prenne soin de toi, mon chéri"

Nur du und ich

J'avais soigneusement caché le fric que j'avais gagné l'autre jour chez Yoshi'. C'était mon salaire, qu'il disait. Je voulais tout donner à Meyer mais il refusa en disant que c'était à moi. Sauf que moi j'en avais pas besoin et lui si. Du coup j'avais décidé de lui payer une journée complète à Togi Thermal. La total : Bain privé, massages, relaxation, tout pour lui, pour qu'il puisse profiter. Je ne lui avais pas dit parce que c'était une surprise ! Et il ne fallait pas dire sinon ça ne serait plus une surprise. Alors je lui avais demandé de grimper dans la voiture, de prendre des affaires pour le Week end et de partir juste tout les deux. J'avais assez d'argent pour un hôtel super classe que Yoshi m'avait réservé. Il m'avait aidé à préparer ce Week End quand j'étais retournée au travail Mercredi, Jeudi et Vendredi. Je guidais Meyer sur la route comme mon patron me l'avait appris. Nous arrivâmes rapidement aux sources chaudes. J'avais même acheté un maillot de bain pour le bain à bulle et le sauna. Hors de la voiture, je pris la main de Meyer pour l'accompagner vers l'entrée. Il semblait complètement perdu, c'était visiblement la première fois qu'il venait ici. En réalité, c'était la première fois aussi pour moi mais je connaissais très bien les règles des bains japonais. A l'intérieur, j'approchai du comptoir pour m'adresser à la standardiste. Je commandai absolument tout, notamment un bain privé, juste pour Meyer et moi. Je payai le tout et fut même surprise de voir qu'il me restait encore beaucoup d'argent. Alors c'était ça, un salaire ? On pouvait acheter plein de truc ? Tant mieux. Je pris à nouveau la main de Meyer pour nous diriger vers nos vestiaires.

A l'intérieur, avec lui, je posai mon sac sur le banc pour que nous puissions nous changer. J'avais mon maillot avec moi et j'en avais aussi un pour Meyer. Sans attendre, je me déshabillai pour l'enfiler, pas gênée du tout de le mettre devant mon homme. Il fit de même. Je voulais d'abord commencer par le bain à bulle, c'était l'idéal pour se détendre un peu. Une fois changés, nous nous y dirigeâmes. Nous étions seuls, lui et toi, cette journée était rien que pour nous et je me fichais pas mal de devoir claquer tout mon fric, je le voulais par dessus tout. Pour nous, pour mon homme qui avait terriblement besoin de se détendre, de se reposer. Alors ce Week-end sera entièrement pour lui et je serais sa femme rien qu'à lui, entièrement dévouée à son bien être. Il entra dans le bain à bulle et je le suivis aussitôt. C'était très agréable, comme si on se faisait masser tout le corps. En plus, il y avait des genres de marches dans le bain où on pouvait s'asseoir. J'en profitai donc pour grimper à califourchon sur les cuisses de Meyer. Je me collai à lui en encadrant son visage avec mes mans et, sans prévenir, je l'embrassai avec fougue et passion. Je l'aimais tellement, j'étais si amoureuse de lui, d'une force dont il ne pouvait pas s'imaginer. Un amour unique et pure, mon cœur, mon corps et mon âme étaient entièrement et uniquement à lui. Je l'aimais si fort que je ne pouvais plus imaginer ma vie sans lui. Et rien que le fait d'y penser me faisait horriblement mal à la poitrine.


"Schatzi... ?" J'aimerais te demander quelque chose. J'ai envie de passer du temps avec toi mais.. Je l'ai promis à Leiche. Aujourd'hui, j'aimerais passer cette fin de journée avec lui mais à une condition : Que toi tu te souvienne de tout ce que nous allons faire lui et moi"

Je le regardai toujours amoureusement dans les yeux, même si mon bandeau était encore là, j'étais certaine qu'il pouvait sentir toute ma tendresse à son égare. Je m'approchai à nouveau de lui pour l'embrasser sur le coin des lèvres, puis sur la mâchoire, puis sur la tempe. Je me devais de tenir ma promesse, c'était pour notre bien à tous. Passer du temps avec Leiche ici, dans un endroit calme était une très bonne occasion pour me rapprocher de lui encore un peu, de limiter les risques où il pouvait péter les plombs sans aucune raison. Ici, nous étions calmes, c'était le bon moment pour le faire venir. J'espérai simplement que Meyer allait accepter et, surtout, j'espérais qu'il allait se souvenir de cette journée avec moi. Je lui avais de toute façon dit clairement que si Leiche empêchait Meyer de se souvenir, je refusais de le voir. En attendant, je profitai de ce bain à bulles. La suite du programme était un massage dans une chambre de relaxation avec de la musique. Le mot était compliqué mais il me semblait bien que ça s'appelait la musicothérapie. Je m'étais renseigné sur ça et visiblement la musicothérapie ça pouvait aider les gens qui étaient violent ou qui avaient des Leiche dans leur tête, que ça aidait à rester calme et détendu. Alors pour moi, c'était l'endroit idéal pour Leiche et moi. Avec du recule... Peut être bien que je voulais l'aimer lui aussi... Aimer Leiche et Meyer comme si c'était une seule personne.
 
Humain - Neutre
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Constantine Meyer
Age : 31
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Nur du und ich EmptyJeu 12 Juil - 19:39
Constantine Meyer
Nous entrâmes dans le bâtiment, nous dirigeâmes directement vers le guichet. La secrétaire nous accueillit avec un grand sourire et demanda ce que nous souhaitions. Apparemment, Sofia avait tout prévu car je n’eus même pas le temps d’ouvrir la bouche. Quand elle sortit l’argent pour payer, je compris alors qu’il s’agissait de ce qu’elle avait durement gagné en travaillant chez Yoshikazu. Quand nous nous retrouvâmes au vestiaire, je voulus lui dire qu’elle n’avait pas à dépenser tout cet argent pour moi. Puis je me ravisai. Elle aussi allait en profiter. Nous avions besoin autant l’un que l’autre de nous détendre dans ce genre d’endroit. Dans le sac que la demoiselle avait emmené, nous trouvâmes chacun un maillot de bain. Nous nous changeâmes sans un mot. Une fois prêt, je me tournai vers Sofia pour lui demander par quoi elle comptait commencer. Je crus avoir une attaque. Je n’avais jamais vu un maillot de bain aussi sexy. Et vu la corpulence de Sofia, il lui allait à merveille. C’était un deux pièces noir aéré au milieu de la poitrine, et pas beaucoup de tissu à l’arrière du bas. Au fond de ma tête, j’entendis Meyer jurer tout ce qu’il savait, aussi choqué et perturbé que moi. Mon dieu… Comment résister devant… ça ?
Le visage brûlant, je détournai mon regard et suivis Sofia en direction du bain à bulles. Une chance que nous étions seuls. J’imaginais déjà les têtes se tourner au passage de la jeune femme. Je n’avais jamais eu l’occasion de tester le bain à bulles. Quand je m’y plongeai, je pus constater que la sensation était loin d’être désagréable. Je me sentis tout de suite plus détendu. Sofia me rejoignit vite tandis que je m’asseyais dans l’eau. J’étais en train de me concentrer pour ne pas laisser mes pensées agir sur ma libido mais la demoiselle vint s’asseoir à califourchon sur moi. Ça n’arrangeait pas les choses… Encore moins quand elle m’embrassa vivement. Pourtant, je répondis à son baiser, le cœur prêt à exploser. Qui aurait cru qu’un an auparavant, Sofia déchiquetait un lapin devant l’homme solitaire et égoïste que j’étais ?


- Schatzi ?

Je desserrai mon étreinte et la regardai. Elle n’avait pas retiré son bandeau. Il y avait peut-être trop de lumière ici.

- J’aimerais te demander quelque chose, dit-elle d’un air hésitant.

J’attendis.


- J'ai envie de passer du temps avec toi mais... je l'ai promis à Leiche. Aujourd'hui, j'aimerais passer cette fin de journée avec lui.

… Hein ?

« QUOI ? »

- Mais à une condition : que toi tu te souviennes de tout ce que nous allons faire lui et moi.


Je restai bouche bée, ne réagis pas quand elle déposa ses lèvres contre les miennes et sur ma tempe. J’avais du mal à le croire.

« Elle est sérieuse là ? J’ai bien entendu ? » s’écria Meyer sidéré.

Qu’avait-il fait la dernière fois pour mériter l’indulgence de Sofia ? Je fouillai dans ma mémoire mais impossible de me rappeler du moment où nous étions retournés à l’appartement après le passage chez Kenichi. Si jamais il l’avait menacée…


« Relax, j’ai rien fait ! Bon… on a pris un bain et j’ai voulu l’embrasser mais... »

Pardon ?

« Il s’est rien passé j’te dis ! »

Je ne savais pas si c’était vraiment une bonne idée de le laisser sortir maintenant. Et puis… parviendrais-je à respecter la condition de Sofia ? Et Meyer ? Saurait-il se tenir correctement avec elle ?

« Tu crois vraiment que j’vais tout gâcher ? rétorqua-t-il vexé. J’suis comme toi là, j’en crois pas mes oreilles ! J’pensais pas qu’elle voudrait me revoir... »

Je restai silencieux un moment, contemplant Sofia qui patientait en passant ses mains sur la surface de l’eau pour essayer d’attraper les bulles qui remontaient. J’avais plus confiance en Meyer aujourd’hui qu’il y avait quelques jours, c’était indéniable. Mais pouvais-je le laisser sortir encore une fois aussi longtemps ?

« J’serai sage. »

Bon…

- D’accord, dis-je finalement, à voix basse.

J’embrassai ma compagne sur la joue.


- Promis, j’me souviendrai de tout, la rassurai-je en grattouillant le haut son crâne, un sourire en coin.

J’inspirai profondément, expirai lentement et fermai les yeux. Ce fut comme si je m’endormais une seconde. Je sentis mon front toucher l’épaule de Sofia. Puis je rouvris les yeux et redressai la tête.

Bordel, j’avais l’impression d’avoir la gueule de bois ! Si ça faisait cet effet à chaque fois que Constantine me laissait sortir, ça n’allait pas me plaire. Enfin… J’imaginais qu’il fallait un temps d’adaptation. En tout cas, j’allais pouvoir bénéficier d’une soirée de détente aux sources chaudes avec la femme que j’aimais. C’était tout simplement parfait ! Cependant, j’avais besoin de savoir quelque chose.


- J’pensais pas que tu voudrais me revoir aussi vite, Süße, dis-je en m’adossant au bassin pour appuyer mes coudes sur le rebord. T’étais pas obligée de tenir ta promesse tout d’suite. Qu’est-ce qui t’a décidé ?
Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
Age : 33
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Nur du und ich EmptyJeu 12 Juil - 22:29
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
Tu mérites vraiment qu'on prenne soin de toi, mon chéri"

Nur du und ich

Bon, vu sa tête, il ne s'y attendait pas du tout. Il semblait vraiment surpris et restait parfaitement stoïque, répondant à peine à mes baisers. Je les imaginais très bien là, maintenant, en train de se consulter, de savoir si c'était une bonne idée, du pourquoi je voulais voir Leiche. Du coup je me contentai de lui caresser les cheveux, mes doigts glissaient doucement dans sa chevelure. J'aimais tellement les toucher, ils étaient doux, il s'en occupait plutôt bien. Enfin là, ça devenait carrément long, ou alors j'en avais l'impression car l'attente de sa réponse devenait difficile. Je voulais qu'il accepte mais honnêtement, j'en doutais. Je me disais que Meyer ne voulait pas perdre cette journée avec moi. J'en savais rien en fait. C'était trop difficile de deviner ce qu'ils pouvaient penser, ces deux là, même s'ils commençaient petit à petit pouvoir vivre ensemble. Du moins c'était l'impression que j'avais.  

"D’accord..." Lâcha-t-il dans un soupire.

J'espérai qu'il ne s'était pas forcé, j'allais rapidement m'en vouloir, sinon. Puis il m'embrassa sur la joue. Je fermai les yeux pour mieux profiter de son baiser, puis il ajouta.


"Promis, j’me souviendrai de tout"

J'étais rassurée. C'était la seule chose que je demandai, rien d'autre. Il me grattouilla le haut de la tête comme il le faisait souvent pour me faire comprendre que je ne devais pas me faire de souci. Puis il ferma les yeux et prit une grande inspiration. Il piqua aussitôt du nez, son front me toucha l'épaule. Je le serrai contre moi pour être certaine qu'il n'allait pas tomber. Je le gardai un instant contre moi jusqu'à ce qu'il reviennent à lui. Dans mes souvenirs, c'était la première fois que je voyais comment se passait cette transition entre Meyer et Leiche. Et... en réalité, c'était totalement con. Il faisait une putain de micro-sieste et l'autre débarquait, sérieusement !? J'devais avoir peur à chaque fois que Meyer allait piquer un somme, maintenant que je savais ça !? Bref, non. Visiblement, il fallait l'accord de Meyer pour que Leiche puisse sortir, sauf s'il pétait un plomb comme dans la forêt.  

"J’pensais pas que tu voudrais me revoir aussi vite, Süße" Dit-il en posant ses coudes sur le rebord du bassin.

Et pourtant si, Schatzi. J'en avais réellement envie.


" T’étais pas obligée de tenir ta promesse tout d’suite. Qu’est-ce qui t’a décidé ?"

C'était pourtant simple et logique à la fois. Mais peut être que pour lui ça ne l'était pas. D'un coté c'était normal, il n'était jamais venu dans un endroit comme celui-ci.

"Parce qu'ici, tout est calme et t'auras aucune raison pour péter un plomb."

Il devait comprendre que j'avais toujours peur de lui. Il devait se rentrer ça bien dans son crâne. Sa compagne avait peur de lui. Et ça, c'était pas normal du tout. Je n'avais pas à avoir peur de l'homme avec qui je voulais vivre.

"On f'ra les efforts à deux, j'te l'ai promis. Je te laisse encore une seule et unique chance. Ici, toi et moi, on sera seul. Mes paroles se muèrent en murmure à son oreille Nur du und ich. Tu vas te détendre le corps et l'esprit. Profiter, te laisser aller..."

Mes mains glissèrent le long de son cou pour finir sur ses épaules que je me mis à masser. C'était l'endroit idéal pour quelqu'un d'aussi violent et impulsif que lui. Et comme nous étions seuls, personne ne pouvait venir tout gâcher, personne ne pouvait énerver Leiche. Même si je restai proche de lui physiquement, il n'avait plus droit à mes baisers, à présent. Pour ça, il allait devoir patienter, attendre que moi et uniquement moi décide si, oui ou non, il pouvait m'embrasser. Il n'avait plus droit à l'erreur, la moindre. Un seul faux pas de sa part et je m'en irais d'ici. A lui de ne rien gâcher à présent.  Nous restâmes un long moment ainsi, dans le silence où chacun profitait de cet instant. Puis après plusieurs minutes, je me levai, pris la main de Leiche et l'entraînai avec moi vers les bains.

Là aussi, c'était un bain privé, il n'y avait personne. Je retirai alors mon maillot de bain, mais je gardai le serre-tête car il était trop rigolo avec les oreilles de chat. Toute nue, je m'avançai vers les bassines et les tabourets. Je fis signe à Leiche de retirer son maillot à son tour en lui montrant le panneau. Avec les dessins, je comprenais qu'il s'agissait des règles. Heureusement moi je savais qu'il fallait se mettre tout nu et se laver avant d'entrer dans le bain. Je m'installai donc sur un tabouret et commençai ma toilette. Leiche fit de même et, comme d'habitude, il semblait un peu gêné. Avec du recule, je me disais qu'il avait du mal à tenir, en fait. Nous n'avions toujours pas fait l'amour depuis. C'était peut être comme une cocotte minute qui allait péter à tout instant. Bah, tant pis... Je me levai ensuite pour aller lui frotter le dos, posant mes genoux au sol. Il m'invita ensuite à faire de même en me proposant son propre tabouret tandis qu'il passait derrière moi. Une fois propres, nous entrâmes dans le petit bain privé et nous nous installâmes dans l'eau. C'était vraiment agréable et très joli. Une petite chute d'eau pas très bruyante, juste ce qu'il fallait pour se laisser porter par le son de l'eau qui coulait. Un peu de brume, la chaleur de l'eau, un décors paradisiaque... C'était parfait, absolument parfait. A nouveau, je grimpai sur ses cuisses pour me laisser choir contre son puissant torse en fermant les yeux.

 
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Constantine Meyer
Age : 31
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Nur du und ich EmptyDim 15 Juil - 14:40
Constantine Meyer
- Parce qu'ici, tout est calme et t'auras aucune raison pour péter un plomb, répondit-elle simplement.

Il m’en fallait peu pour partir en vrille, dans n’importe quel endroit…


- On f'ra les efforts à deux, j'te l'ai promis, poursuivit-elle confiante. Je te laisse encore une seule et unique chance. Ici, toi et moi, on sera seuls. Nur du und ich, murmura-t-elle à mon oreille. Tu vas te détendre le corps et l'esprit. Profiter, te laisser aller…

Elle commença à me masser les épaules. Mais attends, Pourquoi voulait-elle absolument maîtriser la situation en m’emmenant ici ? Pensait-elle, comme Constantine, que je pouvais l’attaquer d’un moment à l’autre ? N’avais-je pas été clair là-dessus ? Puis je me rappelai de l’autre jour, avant de m’endormir sur le canapé. Ce que j’avais ressenti en réalisant que, quoi que je fasse, Sofia aurait toujours peur de moi parce que je ne pouvais pas complètement changer… c’était dur à encaisser. Me dire que, même si je faisais tout pour lui prouver mon amour, je finirais toujours par déraper à un moment ou à un autre, ça aussi c’était dur à encaisser. Pourtant, j’existais pour ça, à la base. Pour décharger Constantine de toute cette haine accumulée depuis des années, pour le libérer quand il avait besoin de se vider l’esprit. Il ne comprenait pas ça. Et c’était tout à son honneur puisque je le poussais toujours à faire des conneries. Évidemment, il ne m’avait pas créé pour être la voix de la raison… Quoi que, parfois, il m’arrivait d’être de bon conseil. Mais j’avais échoué, je le savais. Sans aucune raison, j’avais eu envie de gifler ma compagne alors que le seul fautif dans l’histoire, c’était moi. Parce que j’étais jaloux, égoïste, en colère. Voilà pourquoi je n’étais pas prêt. Il n’empêche que là, Sofia n’avait aucune envie de me voir péter un plomb, elle voulait seulement passer un bon moment avec moi. Pensait-elle vraiment qu’elle pouvait m’aimer, moi aussi ? Elle ne me laissait qu’une seule chance. Cette pression… Non, il ne fallait pas que je commencer à stresser sinon je ferais vraiment des bêtises. Comme elle l’avait si bien dit, nous étions là pour nous détendre, profiter de cette fin de journée pour laisser de côté les soucis du quotidien. Le reste du week-end appartiendrait à Constantine et il le méritait. Mais là, pour le moment, c’était mon tour.
Après quelques minutes durant lesquelles nous restâmes tout à fait silencieux afin d’apprécier le calme qui régnait dans la pièce, Sofia sortit du bain, me prit la main et m’emmena en direction d’un autre bain. Je connaissais ce genre d’endroit, même si je n’y avais jamais été. Ça faisait partie des nombreuses traditions du Japon. D’un côté s’alignait toute une série de douches avec des tabourets pour s’asseoir et du savon pour se laver. Et de l’autre, il y avait un bassin dans lequel nous pouvions nous tremper seulement après nous être nettoyés. Et bien sûr, le maillot de bain était interdit. Personnellement, ça ne me gênait pas. En plus, nous étions de nouveau seuls. Non, le plus embarrassant, c’était de devoir faire face à une Sofia nue sans pouvoir profiter de son corps. D’ailleurs, elle avait déjà retiré son maillot pendant que je cogitais. Sans un mot, elle me montra le panneau qui indiquait que je devais enlever le mien. Je hochai la tête, m’exécutai. Comment faire pour ne pas céder à la tentation ? Avancer à l’aveuglette ? Mauvaise idée… A mon avis, il n’y avait pas grand-chose à faire à part prendre sur moi. Dans un soupir discret, je m’assis sur le tabouret à côté de Sofia et commençai à me laver. L’instant d’après, je la retrouvai derrière moi en train de me frotter le dos. C’était agréable… Quand elle eut fini, je lui retournai le geste en allant m’agenouiller derrière elle. Je fis très attention aux traces de griffures dans son dos pour ne pas lui faire mal. Elle étaient plutôt bien cicatrisées depuis mais elles pouvaient être encore sensibles.
A présent propres, nous pûmes entrer dans le bain. Je m’assis et Sofia grimpa encore une fois sur mes cuisses pour se blottir dans mes bras. Je la serrai contre moi. J’étais content. Même si je craignais mes propres réactions jusqu’à la fin de cette soirée, j’étais content d’avoir pu sortir pour passer du temps avec elle. Je n'imaginais vraiment pas qu’elle aurait envie de me revoir. Je ne devais surtout pas la décevoir. Le menton posé sur l’épaule de la demoiselle, je fermai les yeux. L’ambiance était aussi calme et reposante que dans le bain à bulles. Tout comme Constantine, je n’aurais jamais pensé à me rendre dans un tel endroit. Je ne regrettais pas de m’y trouver. Sofia avait eu une très bonne idée. La chaleur de sa peau m’apaisait. Le savon lui avait donné une plaisante odeur de fleurs. J’avais tellement envie de l’embrasser… Mais la dernière fois, elle m’avait repoussé. J’en avais encore des frissons de déception. Alors, timidement, je déposai un simple baiser au creux de son cou. Elle ne réagit pas. Je ne pus donc savoir si j’avais bien fait ou non. Au cas où, je préférai ne pas recommencer. Si j’allais trop vite en besogne, je foutrais en l’air ma seule chance de gagner sa confiance. Doucement, j’éloignai mon visage, portai mon attention sur le bras de Sofia. Les traces de crocs de l’hybride loup étaient encore visibles. Mais elle n’avait plus besoin des points, c’était déjà ça. J’étais plutôt fier de mon boulot. Au moins, elle était guérie maintenant. Et ces blessures-là ne venaient pas de moi…
Ces pensées m’amenèrent automatiquement à baisser les yeux sur le ventre de la jeune femme. Parmi les nombreuses cicatrices qu’elle portait, une en particulier me rappelait un très mauvais souvenir. J’avais merdé ce soir là, vraiment. Je ne savais plus ce que je faisais, j’étais allé trop loin. Tout ça parce que je n’étais qu’un connard fini qui ne cherchais qu’à faire le mal autour de moi pour me sentir bien. Sauf que là, il s’agissait de Sofia. J’avais failli tuer la femme que j’aimais. Si elle avait succombé, Constantine ne l’aurait pas supporté. Il aurait réussi à se supprimer de désespoir. Et je n’aurais pas pu me rendre compte que Sofia comptait beaucoup pour moi. Je n’aurais pas pu profiter de ce moment aux sources chaudes de Togi, ni lui dire que…
Non. Je n’avais rien dit. Je n’avais pas eu le temps. J’avais voulu exprimer mes sentiments à l’arène, à la fin des combats de Sofia. Mais j’avais été interrompu avant d’avoir pu me confier. Et maintenant ? En étais-je seulement capable ? Elle ne me croirait pas. Elle penserait que ce serait un moyen de l’amadouer, que je ne le pensais pas. Et pourtant… Constantine, lui, elle le croyait. D’ailleurs, il pouvait me remercier. Si je n’avais pas autant insisté, il n’aurait sûrement pas eu le courage de lui dire « Je t’aime ». Et là, c’était moi qui galérais… Le monde à l’envers ! Perturbé, je relevai la tête pour regarder Sofia. Mettant ma main en visière au-dessus de ses yeux, j’usai de mon autre main pour relever à demi son bandeau. Ainsi, je pus observer son œil gauche, contempler son iris azuré un instant. Puis je remis son bandeau en place. Malgré la tranquillité des lieux, la présence de Sofia, le fait que je pouvais sortir pour passer du temps avec elle, je me sentais triste. Je ne savais même pas pourquoi. Peut-être parce que je n’avais pas encore l’habitude d’être aux commandes. Les émotions s’entrechoquaient sans que je puisse en prendre le contrôle… J’espérais seulement que ça ne se voyait pas sur mon visage.
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Sofia Ashley
Age : 33
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Nur du und ich EmptyDim 15 Juil - 22:03
Sofia Ashley
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ft. Sofia & Meyer
"Quel est ton nom ?"

Nur du und ich

Ca me faisait vraiment bizarre, tout ça. J'étais là, dans la source chaude avec Leiche. L'époque où il me haïssait, où il me voulait du mal, où il voulait me tuer semblait loin, déjà. Est-ce que j'avais réussi à faire en sorte que Leiche soit devenu quelqu'un de... moins mauvais ? Pourtant j'avais l'impression de n'avoir rien fait pour ça, mise à part subir et accepter sa violence, subir  encore et encore, même si à chaque fois ça me déchirait le cœur. Subir jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il se heurtait face à une forteresse. Moi. Est-ce que j'ai été plus forte que lui sans même avoir à me battre ? Honnêtement, j'en savais rien. Et en réalité, est-ce qu'il m'aimait ? Ou alors il me tolérait simplement ? Ses gestes disaient qu'il m'aimait, mais j'en savais juste rien. Qu'est-ce que je devais dire, penser, faire ? Car lui, il restait silencieux. Ca me gênait beaucoup. Leiche n'était pas Meyer. Avec Meyer, on avait pas besoin de se parler, lui et moi. Même dans le plus total des silences, Meyer et moi étions unis, un geste, un regard, ça valait les plus grand discours du monde. Leiche devait me rassurer, il devait me faire comprendre qu'il avait changé. Avec du recule, est-ce que j'en demandais trop, moi aussi ? Peut être que je n'étais pas consciente des efforts que je lui demandais. J'avais peut être bon dos de dire"on fera les efforts". Mais Sofia, honnêtement... Là, c'était lui qui devait surtout les faire. Alors oui, accepter sa simple présence c'était déjà un miracle, mais... J'avais l'impression d'être hypocrite, au final.   

Doucement, il me serra contre lui. C'était agréable, en fait. Très agréable. Je me laissai alors faire, me choyant contre son torse. Je venais à l'instant de comprendre une chose importante. Je devais le mettre en confiance, car maintenant c'était clair : Il doutait. Son menton sur mon épaule, il cherchait du réconfort, c'était un signe classique. Soit. J'allais alors l'aider, encore, pour faire un petit pas en plus. Il avait mérité un autre nom. Car... Je ne voulais plus que Leiche soit un cadavre. S'il devait faire parti de notre vie, très bien. C'était à lui de choisir, j'allais le lui demander plus tard. Après un long silence, je le sentis déposer un doux baiser dans le creux de mon cou. J'en frissonnai de plaisir. Le coquin ! Ne savait-il pas que j'adorais ça ? Je pinçai doucement mes lèvres en le serrant davantage contre moi avant de soupirer d'aise. Il releva ensuite la tête pour me regarder dans les yeux, à travers mon bandeau. Il plaça sa main en visière au dessus de mon front avant de soulever légèrement le tissu pour laisser apparaître ma pupille gauche. Je plissai légèrement les yeux à cause de la luminosité, mais grâce à sa main, je parvins à les garder ouvert pour le regarder lui aussi. Je le voyais clairement, dans ses yeux. Les yeux... Je le disais toujours, c'était le reflet de l'âme. Et la sienne était clairement tourmentée. J'avais donc raison, Il doutait de lui, entièrement. J'étais vraiment trop dure avec lui. Si je continuais d'en demander trop, peut être il allait en avoir marre, peut être qu'il allait se dire "elle ne voit pas tout ce que je fais pour mieux me comporter." Et ça, je le comprenais aussi.  

Nous restâmes encore une vingtaine de minutes ainsi, puis je me levais avant de l'entraîner avec moi. Je me dirigeai à nouveau vers les vestiaires pour enfiler mon maillot. Leiche fit de même puis nous nous dirigeâmes vers l'étage. C'était la salle de relaxation. Deux hybrides nous y attendaient. Je les regardai un instant, suspicieuse. Parfait, elles étaient bien moins mignonnes que moi et surtout moins bien gaulées. Non mais, il manquerait plus que ça, qu'une nana mieux foutue que moi touche à mon Meyer. Elle nous accueillit chaleureusement et nous invita à nous installer sur les tables qui étaient recouvertes d'une serviette blanche douce et soyeuse. Il y avait de la musique très calme, l'endroit semblait paradisiaque. Un fond sonore d'eau qui coulait, des bambous qui faisaient offices de mur, des images animées d'arbre qui bougeaient au vent sur les murs, des couleurs de rêves, allant du mauve au bleu. On ne pouvait probablement pas trouver d'autres endroit aussi reposant dans tout Togi.  Nous nous installâmes chacun sur notre table de massage. Elles étaient collées l'une à l'autre, parfait. Nous pourrions ainsi discuter à voix basse, lui et moi, de manière intime. Je défis le haut de mon maillot pour laisser l'hybride me masser le dos sans être gênée par les ficelles. Je tournai ma tête vers Leiche et lui offrit mon plus beau des sourires... Même si je n'avais pas trop l'habitude de sourire en présence d'autres personnes - et que je n'aimais pas ça du tout - c'était un bon moyen pour le mettre en confiance. Doucement, j'approchai ma main de la sienne pour la prendre.


"Comment tu veux que j't'appelle ... ?" Demandai-je dans un murmure.

La lumière était tamisée, je n'avais plus besoin de mon bandeau ici. De ma main libre, je le retirai, pour fixer Leiche dans les yeux. Ca me rappelait nos débuts, à Meyer et moi. Lui aussi se laissait noyer dans mon regard. Comme la première fois sur le balcon, où son regard m'avait atteint jusqu'à mon âme.Jamais quelqu'un ne m'avait regardé de la sorte, avant. On me voyait toujours comme un montre sanguinaire, sans émotion, une tueuse froide et impitoyable. Je l'étais toujours, bien sûr. Mais je m'en souvenais encore très bien. Ce soir là, le soir de ma rencontre avec lui, il ne m'avait pas regardé comme ça. Il m'avait regardé comme si mes yeux étaient la plus belle chose qu'il avait vu dans sa vie. Un regard que je n’oublierais jamais. Pourquoi ? Car c'était la première marche qui m'avait permise de devenir celle que j'étais aujourd'hui, qui m'avait permise de réaliser que je pouvais connaître autre chose que la mort et le sang. Alors... Merci Meyer. Merci de tout mon cœur... Une larme, sur ma joue ?  

 
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Constantine Meyer
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Nur du und ich EmptyLun 16 Juil - 0:04
Constantine Meyer
Elle ne dit rien, ne releva pas. Soit elle n’avait rien vu, soit elle ne voulait rien voir. Peu importait. Je devais essayer de mettre les mauvais sentiments de côté et ne garder que les bons. Difficile pour un esprit né pour accumuler le négatif. Nous profitâmes encore quelques minutes du bain puis allâmes remettre nos maillots pour changer d’endroit. A l’étage nous attendaient deux hybrides, une Neko brune et une blonde, dans une salle tamisée au milieu de laquelle étaient placées deux tables de massage. J’aurais préféré me faire masser par Sofia mais bon. Au moins, nous pourrions nous voir et discuter – si je parvenais à aligner deux mots – pendant la détente. Nous nous allongeâmes côte à côte, à plat ventre. L’ambiance était encore plus propice à l’apaisement ici. La lumière, le décor, la musique, les différents parfums… Ça donnait envie de dormir. Mais je n’allais certainement pas partir tout de suite. Sofia voulait passer cette soirée avec moi, alors je restais. C’était ma chance.
Pour plus de confort, elle retira le haut de son maillot. Incapable de la regarder, je me concentrai sur l’huile de massage que la Neko brune appliquait sur ses mains pour me masser. La séance débuta. Aucun de nous n’ouvrit la bouche, chacun souhaitant se tranquilliser avant d’engager la conversation. Je voulais discuter, dire n’importe quoi, partager quelque chose avec elle. Constantine était bien plus à l’aise pour parler, même si c’était pas gagné au début. Moi… à part insulter les gens, je ne savais pas dire grand-chose. Surtout à la personne qui bouleversait mon cœur depuis peu. A ce propos, le sourire que Sofia m’offrit me donna l’impression qu’une bombe explosait dans ma poitrine. Quand sa main vint prendre la mienne, je ressentis comme une décharge électrique dans mes doigts. C’était une sensation à la fois excitante et douloureuse. Vraiment bizarre.


- Comment tu veux que j’t’appelle ? demanda-t-elle à voix très basse.

Je restai bouche bée. Comment… voulais-je… qu’elle m’appelle ? Alors Leiche, c’était fini ? Pour de vrai ? Je n’arrivais pas à y croire. C’était une blague… Je rêvais et allais me réveiller dans le bain à bulles, au moment où Constantine m’avait laissé sortir. Je fermai les yeux. Quand je les rouvris, Sofia retirait son bandeau. En effet, elle n’en avait pas besoin ici, la lumière était assez basse, elle ne serait pas agressée. Son regard rencontra le mien encore une fois. Je crus chavirer. Constantine avait tellement de chance... Non, surtout, pas de jalousie ! Je me mordis la langue pour me calmer, respirai profondément, regardai la larme couler sur la tempe de Sofia, resserrai mes doigts autour des siens… Attends. Elle pleurait là ? Était-ce ma faute ? Non, non non… ça n’allait pas du tout ! Je ne voulais pas qu’elle pleure ! Mais elle souriait. Je ne comprenais pas. Sérieusement, comment Meyer arrivait-il à déchiffrer ça ? Je commençais à paniquer. Heureusement, ses iris captivèrent mon attention. Ils étaient si beaux, si attirants, et son regard était tellement profond… Je ne me rappelais pas très bien de la première fois que Constantine avait pu le contempler. A l’époque, je m’en moquais, ça ne m’intéressait pas. Je me souvenais seulement de l’effet que ça lui avait fait. Et je retrouvais cet effet maintenant. C’était si prenant que j’arrêtai de respirer quelques secondes.
Puis, doucement, je lâchai sa main pour venir dégager sa frange. Ainsi, je pus continuer à contempler ses yeux. Je profitai de cette proximité pour essuyer sa larme. En regardant sa tempe humide, j’eus de vagues flashs à l’esprit, des images brumeuses, et des mots. « Je vais te rendre heureux. » Je crus voir une chambre d’hôpital, Sofia allongée sur moi. « Ne me quitte pas. » Son parfum de pomme m’envahissait les narines… « Reste en vie ». Mon cœur fit un bond. La veille au soir, j’avais bien failli tuer Constantine. Il avait tenté de se suicider à cause de moi. Parce que je n’étais qu’une pourriture bonne à jeter, un salaud, une véritable ordure qui n’existait que pour faire le mal. Ma main trembla. Je caressai la joue de Sofia pour m’aider à dissiper les mauvaises ondes. J’en avais presque oublié sa question. Comment m’appeler…


- Je… j’sais pas, répondis-je à voix basse également. Laisse-moi réfléchir.

Je sentais déjà le regard des hybrides qui devaient se demander à quoi nous jouions. Je les ignorai, me concentrai sur Sofia. Les minutes passèrent dans le silence le plus total. Oui, il me fallait du temps pour méditer. J’étais encore bien trop surpris par la décision de ma compagne. Leiche… ce nom allait faire partie du passé. Mon nouveau nom allait être très important. Il fallait bien choisir. La séance se termina trop vite à mon goût. Il était déjà si tard… Nous n’avions même pas encore dîné. Nous remerciâmes les hybrides, retournâmes au vestiaire pour nous rhabiller. A l’entrée, la secrétaire nous souhaita une bonne soirée et déclara qu’elle serait ravie de nous revoir. Forcément, pour le prix que ça avait coûté… Nous nous retrouvâmes dehors. Il faisait bon, même si le soleil avait disparu. L’été s’annonçait vraiment bien. Je me tournai vers Sofia, pris sa main. Finalement, il n’y avait pas à réfléchir sur mon nom.

- Pour Constantine, je suis Meyer, dis-je décidé. Et je le resterai.

Un silence.

- Jusqu’à ce que je m’en aille… j’imagine.

Le dire à voix haute me rappelait avec amertume que, quoi qu’il arrive, je n’existais pas. La tristesse m’envahit à nouveau et je vis le bas du visage de Sofia s’affaisser un peu. Évidemment, elle ne comprenait pas. Il était peut-être temps de m’expliquer. Repérant un banc non loin contre la façade des sources chaudes, j’emmenai Sofia et nous nous y installâmes. Sans lâcher sa main, je regardai son bandeau.

- Tu te souviens quand Constantine a tout raconté à Roy à propos de sa maladie mentale ? De la voix, ma voix, qu’il a dans la tête et qui le pousse à faire du mal autour de lui ?

Elle hocha la tête une fois.

- Moi, je me souviens de ce que t’as répondu : les gens qui se disent normaux sont bien plus fous que lui. Les humains en général le sont, de toute façon, certains plus que d'autres.

Elle ne dit rien, attentive. Je poursuivis.

- Sur le coup, ça m’a pas frappé. Jusqu’à ce que je rencontre Kenichi.

Je fis tout pour ne pas voir surgir le visage de cet enfoiré dans mon esprit.

- Roy a ensuite supposé que Constantine devait essayer de s’entendre avec moi.

Ses mots résonnaient dans mes oreilles comme si c’était hier. « Je me dis qu'essayer de l'accepter et faire en sorte qu'elle fasse de même... A défaut de pouvoir la chasser, tu vois ? » Et puis Sofia… « Devenir ami avec son Meyer dans sa tête ? »

- Il avait raison, admis-je en posant doucement ma main sur la tête de Sofia pour la grattouiller. Seulement… j’aurais dû faire les efforts plus tôt au lieu de vous rejeter, Constantine et toi. J’ai été con.

Je me rapprochai d’elle et la serrai dans mes bras. J’ouvris à nouveau la bouche pour parler, fus incapable de sortir un mot. Alors je reculai pour la regarder et souris. La soirée n’était pas terminée. Je ne voulais pas qu’elle sache la vérité tout de suite.

- C’est gentil de ta part de me permettre de passer plus de temps avec toi, Süße.

Je l’embrassai sur la joue, me levai et lui tendis la main.
Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
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Nur du und ich EmptyLun 16 Juil - 11:51
Sofia Ashley
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"Quel est ton nom ?"

Nur du und ich

Cette séance ... Non, cette après midi entière ici me faisait également du bien. Mes muscles étaient si raides qu'on aurait dit du béton. Même si je m'étirais bien, si je prenais soin de mon corps, j'avais besoin qu'on détende mes muscles. Etre ici était profitable pour lui et moi à la fois.  Encore une fois, pouvais facilement  voir que Leiche était tout perturbé, c'était tellement mignon de le voir comme ça. En fait... Je l'aimais bien, comme ça. J’aimais le coté mâle alpha de Meyer, l'homme, le mâle sûr de lui. Lui être totalement soumise ne me dérangerais pas -merci mon éducation de clebs -  mais le voir comme ça, c'était tout aussi plaisant. C'était entre nous, ça. Intime. Il me lâcha la main pour dégager ma frange qui masquait en partie mes yeux. Il approcha ensuite ses doigts de mon visage. Je laissai faire, docile. J'étais parfaitement à l'aise avec lui, s'il voulait me toucher au visage, il pouvait le faire.   

"Je… j’sais pas. Laisse-moi réfléchir." Répondit-il enfin, à voix basse.

Je comprenais qu'il voulait prendre son temps, pour ça. Je savais que pour lui c'était quelque chose d'important. Et même s'il ne montrait rien, je pouvais sentir sa joie, son soulagement. Il le méritait de toute façon. Si je voulais qu'il choisisse un nouveau nom, c'était grâce à ses efforts à lui. Le reste de la séance de massage se déroula dans le calme. Dommage... Je voulais tellement discuter avec lui. J'avais l'impression de gâcher du temps si on ne parlait pas, lui et moi. On avait réellement besoin de se parler, pour essayer de comprendre. Tant pis, pour me rassurer, je me disais qu'on allait avoir d'autres occasions. De toute façon, demain, après notre nuit à l’hôtel, nous reviendrons ici. J'avais tout réservée pour un Week-End. Mais j'ignorai si j'allais récupérer Meyer demain ou non.. Le massage terminé, nous retournâmes dans les vestiaires pour nous rhabiller. A l'accueil, la standardiste nous salua et nous sortîmes des sources chaudes. Il faisait presque nuit, déjà. Mince, nous n'avions pas encore mangés. Enfin, ce n'était pas très grave, j'étais certaine qu'à l'hôtel nous pourrions encore manger. Leiche se tourna vers moi et prit ma main. Je levai légèrement la tête pour le regarder.


"Pour Constantine, je suis Meyer. Et je le resterai." Annonça-t-il, décidé.

Euh... Ok, mais c'était pas pratique du tout là. Si je parlais de Meyer, comment savoir de quel Meyer j'allais parler, hein ? Ah ça il n'y avait pas pensé hein ! Evidemment, c'était encore à moi de trouver une combine pour les différencier... Putain le relou. Bon, tant pis, je lui avais promis qu'il pouvait choisir et je devais tenir ma promesse. Alors... Qu'il ne fasse pas la gueule si lui je ne l'appelais pas "Mon Chéri" ! Hé ouais. Je devais bien trouver une combine pour ne pas m'embrouiller l'esprit avec ça.  


"Jusqu’à ce que je m’en aille… j’imagine"

....Quoi ? Mais non ! Je ne voulais pas qu'il s'en aille. Si prêt du but, j'étais si proche de rendre Meyer bon, il ne pouvait pas s'en aller déjà. Je penchai légèrement la tête, je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire par là. Il m'emmena vers un banc qui se trouvait pas loin de là. On aurait pu parler pendant le trajet vers l’hôtel mais bon...Je commençai à avoir sacrément faim là. Assis sur le banc, il ne lâcha pas ma main et me regarda dans les yeux à travers mon bandeau.  

"Tu te souviens quand Constantine a tout raconté à Roy à propos de sa maladie mentale ? De la voix, ma voix, qu’il a dans la tête et qui le pousse à faire du mal autour de lui ?"

J'hochai la tête une fois. Evidemment que je m'en souvenais. Comment oublier le soir de notre rencontre ?

Moi, je me souviens de ce que t’as répondu : les gens qui se disent normaux sont bien plus fous que lui. Les humains en général le sont, de toute façon, certains plus que d'autres."

Il suffisait de regarder Kenichi pour comprendre. Mais où voulait-il en venir ? Il semblait vouloir m'expliquer quelque chose mais...

"Sur le coup, ça m’a pas frappé. Jusqu’à ce que je rencontre Kenichi"

Et encore, il n'était qu'un taré parmi d'autres... Mais c'était le pire que j'avais connu.

"Roy a ensuite supposé que Constantine devait essayer de s’entendre avec moi"

Il avait raison.

"Il avait raison" Annonça-t-il en parfait écho avec mes pensées.

Puis il posa sa main sur le haut de ma tête et la grattouilla. Hon ! J'adorais trop quand il faisait ça. Je remuai mes orteils et pinçai doucement mes lèvres de plaisir.  


"Seulement… j’aurais dû faire les efforts plus tôt au lieu de vous rejeter, Constantine et toi. J’ai été con."

Et il l'étais toujours maintenant. Sans déconner, j'voyais pas où il voulait en venir. Ses explications n'étaient pas claires du tout et j'étais davantage perdue qu'avant. Il ouvrit la bouche pour parler. Peut être que j'allais enfin savoir pourquoi il me faisait une intro pareille. Mais...non, rien. Il ne dit rien. Je le connaissais maintenant. Il savait parfaitement quoi dire mais n'osait pas. Il avait jugé que ce n'était pas le moment. Je n'allais pas insister alors, ça serait pour la prochaine fois. Il me serra ensuite dans ses bras. J'acceptai son câlin et j'y répondis par un autre.  

"C’est gentil de ta part de me permettre de passer plus de temps avec toi, Süße"

Pas vraiment non, c'était simplement une promesse. Et comme j'étais du genre fidèle à l'aveugle, je ne me voyais pas rompre ma promesse. Il se leva et me tendit la main. Je la récupérai et me levai à mon tour. L'hôtel n'était vraiment pas loin, une marche nous ferait du bien. Je l'entraînais donc avec moi sur le petit sentier éclairé par le clair de lune. J'adorais tellement ce genre d'ambiance. Mains dans la mains, nous marchâmes jusqu'à l'hôtel. C'était du genre grand luxe. Quasi tout mon salaire était passé dans ce Week End mais ça valait le coup. Il me restait encore un peu d'argent. De toute façon si je ne pouvais pas le donner à Meyer autant tout claquer pour nous faire plaisir. Un jour j'allais lui enfoncer mon salaire entier dans la tronche pour lui faire comprendre que moi j'en voulais pas. Ca me servait à rien à Togi. J'étais une hybride, donc avoir du fric, pour moi, c'était superflue. Dans le hall, le standardiste nous accueillit de manière très pro et classe. Je m'approchai en lui disant que nous avions réservés une chambre pour deux au nom de "Meyer". Hé oui, pour ce soir, je n'étais pas Sofia Ashley, mais Sofia Meyer. Hé, ça sonnait bien, non ? Aussitôt, il nous donna la clef de notre chambre. C'était à l'étage, la chambre "2B" d'après ce qu'il disait.  

Nous nous dirigeâmes aussitôt vers notre chambre. C'était vraiment la grande classe. Une vue magnifique, une chambre spacieuse, ultra propre, un grand lit, une télé géante, une décoration et une atmosphère reposante, le grand luxe en gros. La salle de bain était du même calibre. Un SPA, une baignoire, toujours aussi chic. C'était parfait. Pour une fois, même si on s'en foutait, Meyer et moi allons vivre comme des gros richards. Il y avait même à bouffer sur la table et ça fumait encore. Comme si les mecs savaient quand nous allions venir pour nous laisser un repas chaud dans notre chambre. Incroyable. Il y avait même notre valise déposée au pied du lit. Yoshikazu avait fait en sorte qu'on puisse éviter de se la trimbaler. Honnêtement ça m'aurait pas dérangé de la prendre avec nous mais bon, Yoshi c'était un peu comme mon Papa et il voulait que ce soit parfait pour Meyer et moi donc il avait tout prévu aussi. Bref, nous nous installâmes à table pour manger. Inutile de dire que le repas, c'était du grand luxe aussi.  


"Demain, on r'tourne aux sources chaudes. Ils ont une salle de relaxation avec la lumière. Moi ça m'emmerde un peu mais si j'garde mon bandeau c'est bon. Faudra essayer hein ? Oui ?"

J'hochai la tête une fois en prenant une bouchée. C'était trop bon !

"Ils ont aussi un bar, on pourra y aller s'tu veux comme ça tu pourras boire de la Hitachino Nest Nipponia, j'me suis renseignée, il parait que c'est une blonde et aussi la plus forte qu'ils ont. Enfin une des plus fortes. Finis pas bourré hein demain." lançais-je, taquine.

Une fois le repas terminé, je me levai pour me diriger vers la salle de bain. Quelqu'un frappa à la porte peu après. C'était le room service qui venait débarrasser la table. Je me brossai les crocs avant de me déshabiller. Le type avait terminé de débarrasser la table, donc je sortis de la salle de bain, nue, et fila directement au lit. J'étais claquée. Meyer me rejoignit rapidement. Je me blottis dans ses bras pour trouver rapidement le sommeil.  Peut être que demain j'allais laisser Meyer revenir... Je devais y réfléchir encore.

Le lendemain, je me réveillai avec l'impression d'avoir passé la meilleure nuit du monde, comme si j'avais dormi sur un nuage tant le lit était confortable. Il était encore très tôt le matin, le soleil se levait à peine. Parfait, ça me laissait le temps pour réveiller Meyer d'une façon plus originale que d'habitude. Je grimpai sur lui pour embrasser sa tempe, puis sa joue, puis le coin de ses lèvres. Je descendis pour faire de même au creux de son cou, puis son torse et enfin le bas de son ventre. La pute chez Kenichi avait fait pareil et visiblement ce con avait apprécié, alors bon...

 
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Constantine Meyer
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Nur du und ich EmptyLun 16 Juil - 19:44
Constantine Meyer
Elle se mit debout à son tour, accepta d’entrelacer ses doigts avec les miens, et nous nous mîmes en route. Je pensais que nous rentrerions à l’appartement. Mais la jeune femme m’emmena dans un quartier de la zone industrielle qui abritait un hôtel de luxe. Sérieusement, elle avait réservé là-dedans ? Elle devait avoir dépensé tout son argent… Enfin, j’imaginais que, de toute façon, elle n’avait rien à en faire. Et puis ça nous profitait à tous les deux, heureusement. Si j’avais été seul à pouvoir bénéficier d’autant de choses, je ne l’aurais pas accepté. Constantine encore moins. Bref, nous entrâmes dans le hall et, comme aux sources, nous approchâmes du guichet. On nous accueillit aussi bien que tout à l’heure. Sofia avait réservé à mon nom. Nous reçûmes la clé de notre chambre, à l’étage. Je n’avais jamais vu une pièce aussi grande seulement pour dormir. Il y avait tout : ma valise, le lit, la télévision, le SPA, l’immense baignoire, la décoration… et une table sur laquelle reposait un repas encore chaud. Mon ventre cria automatiquement famine en voyant la nourriture. Sofia devait avoir très faim elle aussi puisqu’elle se mit tout de suite à table. Je la rejoignis, nous commençâmes à manger.

- Demain, on r'tourne aux sources chaudes, annonça-t-elle aux anges. Ils ont une salle de relaxation avec la lumière. Moi ça m'emmerde un peu mais si j'garde mon bandeau c'est bon. Faudra essayer hein ? Oui ?

Euh… oui OK. Mais demain, ce serait au tour de Constantine de profiter de tout ça… Je n’eus même pas le temps de hocher la tête, elle reprit.

- Ils ont aussi un bar, on pourra y aller s'tu veux, comme ça tu pourras boire de la Hitachino Nest Nipponia. J'me suis renseignée, il paraît que c'est une blonde et aussi la plus forte qu'ils ont. Enfin une des plus fortes. Finis pas bourré hein demain !

Nous échangeâmes un sourire, je lui promis de me retenir, même si c’était plutôt à Constantine de le faire. Nous terminâmes tranquillement le repas. Je n’avais jamais aussi bien mangé ! Repus, nous quittâmes la table. Tandis que Sofia filait à la salle de bain, un employé de l’hôtel frappa à la porte pour venir débarrasser. Je le laissai faire et allai explorer la chambre. Elle était presque aussi grande que mon appartement… Quand il s’en alla, je vis Sofia sortir nue de la salle de bain et se jeter dans le lit, l’air fatigué. Alors, c’était la fin de la journée, j’allais devoir rendre sa place à Constantine. C’était passé trop vite, beaucoup trop vite. Un peu déprimé, je me déshabillai, gardai juste mon boxer et m’allongeai près de Sofia. Elle vint aussitôt dans mes bras, frottant sa tête contre moi comme un animal à la recherche de caresses. Ce n’était plus la peine de reprendre notre conversation à la sortie des sources chaudes. Je ne me sentais toujours pas capable de lui annoncer la mauvaise nouvelle, et elle avait envie de dormir. Alors, dans un soupir, j’éteignis la lumière et fermai les yeux.

Je passai une bonne nuit. Sans rêves, sans interruptions. C’était rare. Dommage que nous ne puissions pas nous offrir ce genre de luxe plus souvent. Et j’étais content. Pourquoi ? Parce que j’avais tenu ma promesse et m’étais souvenu de toute la soirée d’hier, bien qu’étant au second rang. J’étais également plutôt fier de Meyer qui avait su se tenir malgré tout ce qui lui avait traversé l’esprit. Mais je comprenais son état. C’était seulement la deuxième fois qu’il avait le droit de sortir. D’après ce que j’avais vu, la soirée c’était bien déroulée pour Sofia aussi. Elle avait semblé satisfaite. Tant mieux. Quand je me réveillai le lendemain, je crus d’abord que c’était volontairement, parce que je me sentais reposé et que je n’avais plus besoin de dormir. Cependant, je réalisai peu à peu que ce qui me tirait de mon sommeil était tout autre chose. Ça se situait en dessous de la ceinture, je sentais les mains de Sofia sur mon bas ventre et la bouche de la demoiselle sur… sur…
Je ne pus retenir un gémissement de plaisir. Je ne savais absolument pas ce qui lui prenait de faire ça maintenant alors que ce n’était encore jamais arrivé, et qu’elle avait vécu un traumatisme récemment. M… mais… c’était... irrésistible. Le cœur battant, la respiration incontrôlable, j’ouvris les yeux, me redressai en position assise, obligeant ma compagne à interrompre son affaire. Elle se redressa, l’air surpris.


- S… Sofia… murmurai-je fiévreux en tendant la main vers son visage.

Je l’attrapai par la nuque, l’attirai vers moi et l’embrassai à pleine bouche. Elle répondit au baiser, intensifiant mon désir d’aller plus loin. C’était vraiment difficile de résister à l’envie de lui faire l’amour. Mais je ne voulais pas qu’elle me rejette. Alors je me contentai de la pousser doucement sur le dos et de m’allonger sur elle, sans rien faire de plus que l’embrasser.
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Sofia Ashley
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Nur du und ich EmptyMar 17 Juil - 11:24
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"Bon.... Ok"

Nur du und ich

Il finit par se réveiller. Je pensais vraiment qu'il allait profiter un peu de ce que je lui offrais, mais au lieu de ça, il se redressa, ce qui m'obligea à m'arrêter. Crétin. A la fois surprise et curieuse, je restai assise sur mes talons en penchant la tête sur le coté. Peut être que lui n'aimait pas ça en fait. Je ne pouvais pas le savoir mais quand même, c'était étonnant. Les seuls hommes que j'avais vraiment connu dans ma vie c'était Kenichi, Roy et Yoshikazu. Kenichi et Roy, eux, ils aimaient beaucoup qu'une femme s'occupe d'eux. Pour Yoshi j'savais pas trop... Vraiment, je comprenais pas trop, ou alors j'étais trop nulle et ça ne lui plaisait pas.

"S… Sofia…" Murmura-t-il en approchant sa main de moi.

...Euh, oui ? Il faisait quoi là ? Je penchai la tête de l'autre coté, vraiment curieuse de savoir ce qu'il me voulait, maintenant. Puis soudain, il m'attrapa par la nuque et m'attira vivement vers lui pour m'embrasser avec passion. C'était rare de le voir m'embrasser avec autant de fougue mais je ne disais pas non, puisque je répondis à son baiser avec la même intensité. Les yeux clos, je le laissais me coucher sur le dos. Il grimpa ensuite sur moi et continua de m'embrasser. Merde... Il avait clairement envie d'aller plus loin. C'était certain, moi aussi je le voulais mais... Lorsque je rouvris les yeux pour regarder Meyer, ce fut le visage de Bear qui m'apparut. Ce visage ignoble couvert de sueur tant il avait prit du plaisir, avec ce sourire malsain. Un électrochoc, j'étais comme paralysée par la peur et je ne savais pas quoi faire. Je devais réagir, Sofia... Faire un truc, j'savais pas quoi ! Et là, mon corps réagit tout seul. Mes mains sur le torse de Meyer, je le repoussai violemment sur le coté pour le dégager de là. C'... C'était pas moi ! C'était pas ma faute ! J'voulais pas !

Précipitamment, je me levai du lit pour courir dans la salle de bain et m'y enfermer. A la hâte, j'allumai le pommeau de la baignoire pour faire couler l'eau. Mais ... C'était surtout pour masquer le bruit de mon vomissement dans les toilettes. J'avais l'estomac entièrement retourné, comme si je venais de subir un immense dégoût. Merde... C'était pas bon tout ça ! C'était Meyer au dessus, pas Bear ! Pourquoi je voyais sa sale gueule à chaque fois que j'échangeais un moment d'amour avec mon Schatzi ? Encore une fois, je venais probablement de lui faire du mal, j'étais certaine qu'il était en train de culpabiliser. Il devait se dire que c'était sa faute, mais non...  La lumière m'agressait les yeux, j'y voyais presque plus rien. Mon avant bras devant mon visage pour me protéger au mieux, je tirai la chasse avant d'entrer dans la baignoire pour me doucher rapidement et me brosser les crocs en même temps. Laisser passer un peu de temps, pour me remettre. Et ensuite, sortir, lui montrer que tout va bien, que c'était rien. Je devais être forte, ne pas pleurer, ne pas lui montrer que ça n'allait pas.  

Quelques minutes après, je sortis de la salle de bain. Meyer était juste là, sur le lit, l'air pensif. Je m'approchai aussitôt de lui en récupérant un T-shirt dans la valise pour l'enfiler rapidement. Je grimpai sur le lit pour aller lui faire un câlin, le serrer fort contre moi avant de reculer mon visage pour le regarder et sourire doucement, même si je devais avoir une tête bizarre parce que la lumière me faisait trop chier. En me tournant légèrement, je vis mon bandeau posé sur la table de chevet. Je le plaçai sur mes yeux pour faire à nouveau face à Meyer. Je l'embrassai sur la tempe, puis le nez et enfin la joue. Allez, du courage... C'était rien de grave au final, hein ? C'état rien.


"C'est pas grave... Hein ? On essaiera un autre jour, ok ? J... J'pensais que...Si j'te réveillais comme ça, ça te f'rait plaisir ... Que t'aurais moins envie après parce que ... Heu.. J'sais pas trop, comme ça fait longtemps que t'as rien fait alors..."

Je me raclai la gorge. J'étais tellement nulle avec ça. Tant pis. Je n'arrivais pas trop à m'expliquer, Meyer allait comprendre, j'imagine. Je le serrai à nouveau contre moi. Pour oublier tout ça, je me levai pour m'habiller. Il y avait un grand réfectoire en bas pour prendre le petit déjeuné. Autant y aller avant de retourner aux sources chaudes. Je laissai Meyer se préparer pendant que je faisais quelques étirements et exercices, il y avait tellement de place dans la chambre que je pouvais même faire quelques enchaînements plus technique qui demandaient de l'espace. Une fois prêt, nous descendîmes au rez-de-chaussé où tout était déjà préparé pour ce premier repas de la journée. Je m'installai à une table avec Meyer. Un employé vint aussitôt à notre table pour demander ce qu'on désirait manger. Meyer demanda un café avec un croissant. Pour ma part, un thé et une jus d'orange avec un dashi maki tamago et une tartine de confiture.

"Ca t'a plus, la journée d'hier ? Moi j'ai beaucoup aimé c'était trop cool. J'ai hâte de voir comment c'est la lumino.. lunimo..téprathi... Le truc avec la lumière là, pour se détendre."
 
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Constantine Meyer
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Nur du und ich EmptyJeu 19 Juil - 23:11
Constantine Meyer
Je m’attendais à ce qu’elle refuse. Je savais que je ne devais pas brusquer les choses. J’en étais pleinement conscient, tellement que je n’avais pas le moindre espoir de la voir répondre positivement. Pourtant, quand elle me bouscula pour s’enfuir dans la salle de bain, je reçus comme un coup de poignard en pleine poitrine. Quel con ! Et tout ça, c’était de ma faute. J’aurais dû… Qu’est-ce que j’aurais dû faire en fait ? La laisser continuer son affaire et en profiter ? Je n’en étais même pas sûr. En y repensant, je me demandais si elle avait agi volontairement ou si elle voulait simplement copier ce qu’elle avait vu le soir où nous étions rentrés dans le bureau de Kenichi. Je soupirai, remis mon boxer en place et me frottai les yeux. A côté, j’entendais l’eau de la douche couler. J’aurais bien aimé aller me laver aussi mais je préférais laisser Sofia tranquille. Si ça se trouvait, elle prendrait peur en me voyant débarquer dans la baignoire avec elle. Alors j’attendis, perdu dans mes pensées, oscillant entre la façon dont je devais essayer de la rassurer ou la meilleure manière de mettre un terme à la vie de ce gros tas de merde de Bear.
J’étais tellement concentré que je remarquai à peine le retour de ma compagne. Je revins à la réalité seulement quand elle me serra dans ses bras, vêtue d’un tee-shirt. Quand elle recula le visage pour me regarder, elle me fit un grand sourire, les yeux plissés à cause de la lumière du soleil. Ça lui faisait une drôle de tête. Elle trouva vite son bandeau, le mit à sa place. Soulagée, elle s’approcha à nouveau de moi pour m’embrasser sur la tempe, le nez et la joue. Elle semblait avoir envie de parler sans savoir par quoi commencer.


- C'est pas grave... hein ? finit-elle par dire timidement. On essaiera un autre jour, OK ? J... J'pensais que… si j'te réveillais comme ça, ça te f'rait plaisir... Que t'aurais moins envie après parce que... Heu... J'sais pas trop, comme ça fait longtemps que t'as rien fait alors…

Elle se racla la gorge, gênée. Ça partait d’une bonne intention. Et je voulais lui répondre qu’elle n’avait pas à s’inquiéter mais je ne trouvai pas les bons mots. Alors je la laissai me serrer à nouveau contre elle et se lever pour finir de s’habiller. J’allai prendre une douche rapide, me vêtis à mon tour. Puis nous nous rendîmes au restaurant de l’hôtel pour prendre le petit déjeuner.

- Ça t’a plu, la journée d’hier ? demanda la jeune femme quand nous eûmes chacun entamé notre boisson. Moi j’ai beaucoup aimé, c’était trop cool. J’ai hâte de voir comment c’est la lumino... lunimo… téprathi... Le truc avec la lumière là, pour se détendre.

J’eus un sourire en coin, tendis la main pour caresser sa joue un instant.

- J’ai beaucoup apprécié aussi.

Je préférais éviter de lui dire que ça aurait été encore mieux si j’avais eu le contrôle. Après tout, elle avait voulu passer ce moment avec Meyer. D’ailleurs, je ressentais encore la déception de ce dernier. Le temps était passé beaucoup trop vite et je le comprenais. Je me demandais si Sofia allait encore le réclamer… Nous terminâmes de manger et nous rendîmes à nouveau aux sources chaudes de Togi. L’accueil fut aussi plaisant qu’hier. Nous commençâmes par aller nous détendre dans le bain à bulles. Comme la luminothérapie n’était pas disponible en raison de problèmes électriques dans la salle prévue à cet effet, on nous proposa des soins. Je n’étais pas vraiment enchanté par le fait de me faire tartiner le corps pour avoir la peau douce mais comme ça avait l’air de faire plaisir à Sofia, je la suivis dans la pièce d’à côté où les deux hybrides d’hier nous attendaient.
Une dizaine de minutes après le début du soin du dos, je trouvai que, finalement, ce n’était pas si désagréable. Ça sentait fort les huiles et ça piquait un peu le nez parfois mais c’était supportable. Et pendant ce temps, Sofia et moi pouvions discuter. Elle me raconta ses dernières journées à travailler chez Yoshikazu. Comme je n’en avais pas eu le temps jusqu’à maintenant – et que ça m'était sorti de la tête – je lui fis remarquer que sa tenue de serveuse lui allait bien et qu’elle était mignonne quand elle la portait. Elle accepta le compliment avec un grand sourire et les joues rouges. Elle demanda ensuite comment se passait mon travail. Il n’y avait rien d’intéressant à dire mais je fis l’effort de lui raconter quelques anecdotes pour poursuivre ce moment de partage. La conversation dévia vers les entraînements dont nous ne nous étions plus occupés depuis longtemps. Nous convînmes d’un jour prochain afin de les reprendre et continuer à améliorer mes techniques. Cela me fit penser qu’il faudrait bientôt retourner à l’arène, sinon j’en connaissais un qui allait perdre patience… En plus, je ne savais toujours pas comment attirer Nikolaus ici sans éveiller les soupçons par la suite.


- Tu te sens de retourner te battre ? m’enquis-je tandis que les hybrides s’occupaient de nous faire un soin des mains. Tes blessures, ça va ?

Les griffures dans son dos étaient encore pas mal visibles, ainsi que les traces de morsures sur son bras. Avant même que Sofia puisse répondre, l’hybride qui s’occupait de moi poussa une petite exclamation de surprise en voyant mes mains. Évidemment, elles étaient un peu abîmées à cause de mon travail.

- Désolé, j’crois qu’y a pas grand-chose à faire, dis-je avec un demi sourire embarrassé.
- Je vais faire de mon mieux, répondit-elle aimablement.
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Sofia Ashley
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Nur du und ich EmptyLun 23 Juil - 20:43
Sofia Ashley
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"...."

Nur du und ich

Bon... Mon chéri n'avait pas trop l'air embarrassé par la situation. En même temps... C'était sa faute ! Il n'avait qu'à me laisser finir, ce gâcheur ! Alors maintenant, il pourra se gratter s'il voulait que je recommence. Tant pis pour lui. Nous étions bien installé dans la salle du restaurant de l'hôtel et on pouvait prendre notre petit déjeuné au calme, nous étions seul et c'était mieux pour discuter.  Voyant que j'avais du mal à prononcer un mot, il eut un petit sourire en coin avant de venir me caresser la joue. Ben quoi ? Il se foutait de ma gueule ou quoi ? Il était drôlement compliqué ce mot c'était pas ma faute si j'étais jamais à l'école pour apprendre à causer comme les gens normaux. J'avais appris à parler en fonction de ce que j'entendais. Et souvent, j'entendais des trucs de culs et tout ça, des mots grossiers, un langage pas toujours correct. Fallait pas s'attendre à une éducation propre en côtoyant des mafieux, hein. Bon, j'y allais peut être un peu fort là, en fait il devait juste trouver ça mignon que je baragouinais n'importe quoi. Avec du recule, j'avoue que c'était drôle.  

"J’ai beaucoup apprécié aussi." Dit-il simplement.

Tant mieux, j'étais contente et je n'avais pas besoin de lui demander s'il se souvenait de tout. Il me l'avait promis alors je lui faisais entièrement confiance. J'étais vraiment très contente alors. Comme ça en réalité, ça me dérangeait pas trop de passer du temps avec Meyer, du moment que mon Schatzi se souvenait de tout je m'en fichais c'était presque pareil pour moi. J'me disais que petit à petit, peut être, ça allait devenir une seule personne. Comme dans un manga que je connaissais, Dragon Ball Z là. J'adorais regarder ça, les gens ils se battaient du coup c'était cool. Et dedans, ils pouvaient fusionner. Du coup peut être que Schatzi allait fusionner avec Meyer. Une fois le petit déjeuné terminé, nous nous rendîmes aux sources chaudes à nouveau. Il y avait encore largement de quoi faire là bas.

Sur place, l’accueil fut aussi chaleureux que la veille. Sans attendre, nous nous dirigeâmes vers les vestiaires pour enfiler nos maillots de bains et aller directement dans le bain à bulle, comme hier. C'était bien pour commencer, nous y restâmes plusieurs longues minutes à savourer ce moment de calme entre nous. Pas besoin de parler pour savoir que nous étions bien ici, lui et moi. Malheureusement, la relaxation par la lumière n'était pas disponible. Dommage. A la place, l'établissement, pour s'excuser, nous offrit une séance de soin du corps et du visage. Bon, pourquoi pas après tout. Du moment que ça pouvait aider Schatzi à aller mieux moi je m'en fichais pas mal. Nous nous installâmes donc chacun sur notre table de massage pour laisser les deux hybrides s'occuper de nous.  

Une fois les soins du dos terminé, je pus regarder à nouveau mon compagnon. Nous en profitâmes pour discuter de tout et de rien. Je réalisai alors que c'était rare qu'on pouvait parler comme ça, lui et moi. Je n'étais pas très bavarde d'ordinaire mais là, la situation se le prêtait. C'était une conversation sans grande importance mais bizarrement, ça me faisait des chatouilles au cœur et des papillons dans le ventre. J'aimais partager tout et n'importe quoi avec lui. Il en profita pour me complimenter sur ma tenue de travail. Je me sentir aussitôt rougir et je pinçai mes lèvres, un brin timide pour le coup. Les clients me reluquaient le cul car elle était un peu courte, mais je m'en foutais, car au final cette tenue plaisait aussi à Meyer. Et puis Yoshi disait que ça plaisait et que ça pouvait attirer des clients. Bon. Il me raconta ensuite ses journées à lui puis la conversation dévia vers les entraînements que nous avions bizarrement délaissé. Enfin, avec tout ce qu'il s'était passé, nous n'avions plus vraiment le temps ou l'envie de nous entraîner ensemble. C'était une bonne idée d'en discuter, nous pourrions reprendre comme ça. Notamment le footing, j'aimais beaucoup courir avec lui et ça faisait office de ma promenade le matin.  


"Tu te sens de retourner te battre ? Tes blessures, ça va ?"

Les deux hybrides chattes s'occupaient de nos mains. Celles de Meyer étaient beaucoup plus abimées que les miennes, ce qui effraya même celle qui s'occupait de lui, m'empêchant ainsi de lui répondre.

"Désolé, j’crois qu’y a pas grand-chose à faire" Dit-il légèrement embarrassé.

Je regardai alors ses mains. Moi j'aimais comme ça, c'était viril, pas des mains de pd, mais de vrai mec. De mon Alpha.


"Je vais faire de mon mieux"

Occupe toi de ton cul.

"J'le suis toujours, même maintenant, même quand je dors, quand je mange, quand je regarde mes dessins animés... J'étais obligée avant sinon j'me faisais péter la gueule".

Je le regardai, c'était une bonne occasion de lui raconter comment je m'entraînais chez Kenichi.

"Il me faisait toujours des coups de pute. Si je baissais ma garde, j'me prenais des tartes dans la gueule. Il m'avait appris à toujours me tenir prête à me battre même dans les pires situations. Ce gros cons me piégeait même quand j'étais aux chiottes. J'te raconte pas les dégâts après."

En vrai, avec du recule, c'était quand même marrant, les entraînements de Kenichi.

"J'devais nettoyer après. Mais bizarrement, quand il m'entraînait, il faisait gaffe à pas trop me faire mal. C'bizarre hein ? Je marquai une petite pause en le regardant "C'était quand Roy m'avait acheté déjà. Du coup, il faisait attention à pas me blesser de trop. C'était toujours dur, ses entraînements, il me lâchait jamais... T'as pas idée à quel point c'était dur ses entraînements de malade.. Si j'allais pas me battre, je m'entraînais. Si je m'entraînais pas, j'allais me battre. Pas un jour passait sans que je devais combattre. J'ai commencé très jeune, d'aussi loin que j'm'en souvienne, j'me suis toujours battue en fait, depuis que je suis toute petite. Mais j'arrive pas trop me souvenir d'avant le mur. Il m'a entraîné pendant plus de dix ans, c'est beaucoup hein ? Il tenait beaucoup à Roy, il l'aimait vraiment. "

Et là, je venais de réaliser une chose. Cette semaine de torture... C'était juste ma punition. Enfin j'le voyais comme ça. Kenichi me l'avait dit, à l'enterrement, que c'était ma faute et qu'il allait me le faire payer, car je n'avais pas pu sauver son ami. Une simple punition, alors...

"P't'être que s'il t'aime bien toi aussi il sera plus gentil avec nous ?" J'sais pas trop, après ça reste un gros con alors faut s'attendre à tout avec lui..."

Les deux hybrides nous dévisageaient de temps en temps. Elles ne devaient pas trop comprendre de quoi on parlait, mais elles regardaient souvent mes cicatrices puis les mains de Meyer. J'étais presque certaine qu'elles pensaient qu'il me battait. Mais bon, leur avis n'avait pas trop d'importance. Si elles ne voyaient pas que nous étions amoureux là, alors elles avaient clairement de la merde dans les yeux.
 
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Constantine Meyer
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Nur du und ich EmptyJeu 26 Juil - 21:00
Constantine Meyer
Elle commença le soin sans rien ajouter de plus, laissant à Sofia le loisir de prendre la parole.

- J'le suis toujours, même maintenant, même quand je dors, quand je mange, quand je regarde mes dessins animés... J'étais obligée avant, sinon j'me faisais péter la gueule.

Certes… J’évitai de m’imaginer ce que cela avait dû être, sinon j’allais m’énerver tout seul et je ne profiterais pas convenablement de cette journée. Ce fut cependant difficile de penser à autre chose quand Sofia commença à me raconter la façon dont Kenichi la traitait. Il ne la laissait jamais tranquille, pas une seconde. Si elle avait le malheur de baisser sa garde, il la frappait. Il fallait toujours qu’elle se tienne prête à combattre, dans n’importe quelle situation. Cet enfoiré la piégeait même aux toilettes… Ce qu’elle remarqua de surprenant, c’était que Kenichi paraissait plus indulgent lors des entraînements. Bizarre en effet. Mais en même temps, ce type était tellement dérangé que cela ne demeurait peut-être pas si étonnant que ça.

- C'était quand Roy m'avait acheté déjà, poursuivit la demoiselle. Du coup, il faisait attention à pas me blesser de trop. C'était toujours dur, ses entraînements, il me lâchait jamais... T'as pas idée à quel point c'était dur ses entraînements de malade…

Oh non, je n’avais pas idée. Et je me demandais s’il valait mieux que je reste dans l’ignorance ou non...

- Si j'allais pas me battre, je m'entraînais. Si je m'entraînais pas, j'allais me battre.

Raison pour laquelle les combats étaient devenus comme une drogue pour elle. Même s’ils représentaient une contrainte au début, elle avait fini par s’y faire, par crainte de recevoir une punition. Elle avait commencé si jeune que c’était aujourd’hui presque encré dans ses gênes. Elle avait besoin de combattre… comme j’avais besoin de fumer pour supporter un peu mieux la vie. Et j’avais voulu lui enlever ça de la tête. J’étais bête… et surtout égoïste. En plus, mes propres arguments n’avaient rien de valable face aux siens. Elle pouvait mourir à tout moment en combat mais le fait même de se battre définissait son envie de vivre. Moi… je me tuais à petit feu, point. Je savais que la cigarette n’était pas la solution. De plus, ça n’aidait en rien à faire disparaître Meyer. Au bout de quelques années, j’aurais dû m’en rendre compte. Maintenant, ce que je devais craindre, c’était qu’il pète un plomb si je ne fumais pas assez. Le monde à l’envers…

- … beaucoup à Roy, il l'aimait vraiment.

Je regardai Sofia. Je m’étais perdu si loin dans mes pensées que je ne l’écoutais plus.

- P't-être que s'il t'aime bien toi aussi il sera plus gentil avec nous ?

Kenichi ? Elle rêvait là…

- J'sais pas trop, se répondit-elle songeuse. Après ça reste un gros con alors faut s'attendre à tout avec lui…

Je hochai la tête, tout à fait d’accord. Personnellement, je le détestais plus que tout au monde. Plus que mon propre père. Il pouvait me faire des compliments et des cadeaux, ça ne changerait rien. J’avais trop d’aversion pour ce type, jamais je ne pourrais lui pardonner ce qu’il avait fait à Sofia, que ce soit durant mon séjour à Berlin ou plus loin dans le passé.
Après le soin des mains, nous eûmes droit au visage et aux pieds. Réticent au début, je découvris en fait que ça faisait un bien fou. En plus, les hybrides étaient très professionnelles, celle qui s’occupait de moi sentait bon les fleurs et aucune d’elles ne nous dérangea durant notre conversation, à part pour nous proposer du thé. Midi approchait et je commençais à avoir faim. J’entendis le ventre de Sofia gargouiller quand nous quittâmes la salle de soins pour nous rendre au rez-de-chaussée. Un bon déjeuner ne nous ferait pas de mal. Pour cela, nous retournâmes à l’hôtel. Nous profitâmes d’un repas à base de spécialités françaises – Sofia trouva très étrange de manger du fromage de chèvre sur une biscotte grillée aux herbes et à l’huile d’olive, le tout entouré de salade et de tomates cerises, mais ça ne l’empêcha pas de tout manger. Pour digérer tranquillement, nous nous installâmes dans le jardin de l’hôtel. Il était beau et spacieux. De l’extérieur, on ne croirait pas qu’un tel espace vert existait dans la zone industrielle de Togi. Intriguée par la fontaine qui siégeait au milieu du jardin, Sofia s’en approcha. Je la suivis, la regardai tendre sa main pour accueillir l’eau qui jaillissait de part et d’autre de la pierre. Cet endroit avait un côté à la fois traditionnellement japonais avec un mélange d’européen. C’était particulier mais pas désagréable à contempler. Nous nous assîmes sur le rebord de la fontaine, assez large pour bénéficier d’un confort acceptable. Du bout des doigts, ma compagne caressait la surface de l’eau, créant des ondulations qui rejoignirent celles provoquées par les nombreux écoulements. Elle demanda ce que je préférais faire aux sources chaudes cet après-midi, en énumérant diverses activités, mais je ne la laissai pas finir et me rapprochai pour l’embrasser.
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Sofia Ashley
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Nur du und ich EmptyMar 31 Juil - 21:01
Sofia Ashley
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"...."

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Bon...Le silence. Il ne disait rien et semblait à peine m'écouter. Super, il s'en fichait pas mal de ce que je disais. Déjà que je n'étais pas trop du genre à beaucoup parler, si c'était pour le faire dans le vide autant ne plus rien dire. Il se contenta d'hocher la tête à ma dernière phrase et rien. Bon... Tant pis, il avait peut être pas envie de me parler. Du coup je restai silencieuse le reste de la séance. Les hybrides passèrent aux soins du visage et des pieds. Au moment où elle approcha sa main pour me toucher au visage, je lui saisis doucement le poignet pour lui faire comprendre que je ne voulais pas qu'elle me touche ici. J'avais horreur de ça. Elle hocha simplement la tête et s'occupa de mes pieds. Ca en revanche, j'aimais beaucoup, ça faisait longtemps que personne ne s'était occupé de moi comme ça. Maintenant que j'y pensais, Meyer ne m'avait jamais proposé de massage, ou un autre truc pour me détendre. Bon, il était peut être pas aussi attentionné avec moi, enfin... Si, mais à sa manière. Il n'avait pas l'habitude d'avoir une chérie alors il savait pas comment faire, c'était tout, je pouvais comprendre. C'était pour ça qu'il était tout le temps maladroit parce qu'il était très nul dans les choses de l'amour, comme moi. Mais moi j'apprenais très bien grâce à mes dessins animés à la télé, je faisais pareil de ce que je voyais et ça marchait plutôt bien, Meyer était heureux. Du moins je l'espérais.  

L'heure de manger arriva et mon estomac ne manqua pas de me le rappeler. Une fois les soins terminés, nous nous rendîmes à nouveau à l'hôtel pour manger. C'était bizarre, visiblement français. Du fromage de chèvre sur une biscotte avec de l'huile d'olive, de la salade et des tomates. Je n'aimais pas trop mais bon, comme j'avais faim je mangeai quand même tout. Nous nous installâmes ensuite de les jardins de l'hôtel pour digérer, en plus il faisait beau alors autant en profiter. C'était très joli et grand, je préférais cet endroit là plutôt que le parc proche de chez nous. C'était plus calme et plus reposant ici. Il y avait même une grande fontaine au milieu. J'adorais trop le bruit de l'eau, c'était pour moi un bon moyen pour me détendre et me vider la tête, alors je m'y approchai pour m'y installer. C'était comme l'autre jour avec Wilson où on s'était assis sur le bord d'une fontaine dans un coin paumé de Togi. Cette fois-ci c'était avec mon chéri et dans un endroit beaucoup plus accueillant. Je caressai l'eau du bout des doigts pour créer des petites ondes dans l'eau, c'était rigolo. Nous décidâmes d'abord de profiter de ce jardin avant de retourner aux sources chaudes, mais je demandai quand même à Meyer ce qu'il voulait faire en y retournant. Il restait encore le bar à aller voir et je savais qu'il voulait y aller aussi pour goûter la bière. En plus il faisait drôlement chaud alors une bière toute fraîche ça lui ferait plaisir. Je le regardai ensuite, il ne me répondait toujours pas. Putain, il avait quoi à me foutre des vents là ? Puis il m'embrassa. Un peu surprise, d'abord, je ne réagis pas tout de suite, mais je répondis quand même à son baiser.

Il dura un instant, puis je reculai la tête pour le regarder. Bon, j'étais quand même un peu vexée de parler dans le vide depuis avant, je ne savais pas trop ce qu'il avait tout d'un coup à rien dire. J'allais lui faire payer ! Distraitement, je me levai en le regardant du coin de l’œil, malicieuse. Je fis semblant de m'intéresser à autre chose avant de le pousser dans l'eau de la fontaine sans prévenir. Elle était quand même profonde et il allait être trempé de la tête aux pieds, bien fait ! Sauf que... Ce petit malin parvint à agripper ma robe au niveau du torse et m'entraîna avec lui dans la flotte. Surprise, je poussai un petit cri aigu avant de plonger la tête en première dans l'eau. Je ressortis la tête pour me débarbouiller le visage avant de rire. Je retirai mon bandeau pour l'essorer et plaquai mes cheveux en arrière. Je devais ressembler à Meyer avec cette coupe de cheveux. Pour me moquer de lui, j'essayai de l'imiter en prenant une mine blasée et en fronçant les sourcils. Je balançai ensuite pleins d'insultes en allemand en râlant et en prenant une grosse voix.  

 
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Constantine Meyer
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Nur du und ich EmptyDim 5 Aoû - 18:18
Constantine Meyer
Elle répondit au baiser, juste un instant, avant de reculer la tête pour me regarder. Puis elle se leva et fit un ou deux pas de côté pour contempler à nouveau la fontaine. Si je m’attendais à ce qui suivrait, je me serais défendu et aurais évité de finir trempé. Malheureusement, je n’avais pas prévu cette idée de me pousser dans la fontaine. Je n’eus même pas le temps de pousser un cri de surprise. Par réflexe, je voulus me rattraper au bord en pierre mais au lieu de ça, ma main s’agrippa à ce qui me semblait être un pan de la robe de la jeune femme. Il y eut un grand plouf et nous nous retrouvâmes tous les deux dans la fontaine. Je sortis la tête de l’eau en même temps que Sofia qui riait à s’en décrocher les poumons. Je me mis à rire aussi, aussi étonné qu’amusé par sa blague. N’empêche, ça rafraîchissait ! Il faisait tellement chaud que l’eau fraîche de la fontaine était la bienvenue. Sofia retira son bandeau pour l’essorer. Je tendis la main pour l’aider mais là, elle plaqua ses cheveux en arrière, fronça les sourcils et enchaîna maintes insultes en allemand pour m’imiter, la voix rocailleuse et les poings serrés. J’éclatai de rire. Elle me connaissait tellement bien… Je riais tellement que j’en avais mal au ventre. En plus, comme elle plissait les yeux à cause du soleil, ça lui faisait une tête bizarre, ce qui ne m’aidait pas à me calmer.
Par contre, je me tus en un instant quand je pris conscience que mon téléphone portable se trouvait dans la poche de mon jean. Je me levai d’un bond en jurant, le sortis de ma poche. J’appuyai sur la touche centrale en bas, il s’alluma. Je pouvais être fier de mon dernier achat. Au moins, le vendeur ne m’avait pas menti en garantissant que la coque était waterproof. Soulagé, je le remis dans ma poche au moment où un type du personnel approchait, l’air contrarié. Il nous signala que nous n’avions pas le droit de nous baigner dans la fontaine et que nous devions sortir tout de suite. Un peu déçu mais compréhensif, je m’excusai, sortis de la fontaine et tendis la main pour aider Sofia à faire de même. Il nous fallait à présent nous changer avant de retourner aux sources chaudes. Mais nos vêtements dégoulinaient, nous ne pouvions pas retourner dans la chambre dans cet état. Alors je remis son bandeau à la demoiselle et l’emmenai dans le coin détente du jardin, où s’alignaient plusieurs chaises longues. Un duo de femmes d’environs cinquante ans faisait bronzette en lisant des magazines people. Je rapprochai deux chaises l’une de l’autre pour que Sofia et moi puissions discuter tranquillement. Je m’occupai ensuite d’essorer un peu sa robe, avant de faire de même pour mes habits. Avec le soleil qui brillait haut dans le ciel et le petit air qui traversait le jardin, nous serions vites assez secs pour pouvoir rentrer dans l’hôtel sans nous attirer d’ennuis.
Il suffit d’une quinzaine de minutes à peine, le temps de nous mettre d’accord sur les activités de l’après-midi et de profiter d’un verre de jus de fruits bien frais. Nous allâmes nous doucher et nous changer avant de reprendre la route des sources chaudes. Il nous restait le sauna à tester. Moi qui craignais un peu la chaleur, je me demandais si j’allais y résister assez longtemps. Mais peut-être n’était-ce pas la même sensation qu’un soleil de plomb. Nous eûmes droit à une cabine privée rien que pour nous deux. Une serviette de bain autour de la taille, je m’assis sur le banc en bois à côté de Sofia qui finissait d’attacher la sienne au-dessus de sa poitrine. La serviette était légèrement trop petite pour sa poitrine… Mais après une lutte acharnée, elle parvint à la faire tenir correctement.


- Tiens, n’oublie pas de boire, dis-je en lui donnant une bouteille d’eau.

J’en profitai pour boire quelques gorgées. Pour l’instant, il ne faisait pas trop chaud, je me sentais bien. A l’aise, j’appuyai mon dos contre le mur derrière moi et posai ma main sur celle de Sofia.


- Tu veux… aller à l’arène demain ?

Surprenant de ma part, moi qui n’aimais pas vraiment la voir enfermée sur le ring pour se battre à mort. C’était plus le délire de Meyer, même si je savais que Sofia adorait ça. Cependant, c’était pour cette raison même que je lui faisais la proposition. Jusqu’à maintenant, elle avait toujours été accompagnée de Meyer. Je voulais lui montrer que moi aussi je voulais partager ces moments avec elle. Enfin… c’était surtout parce que je m’inquiétais. Mais c’était normal, non ?
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"Il faut bien en parler, à un moment..."

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Il riait à son tour, j'adorais trop l'entendre rire, pour moi ça voulait dire qu'il était heureux d'être avec moi et c'était tout ce que je voulais. Etre heureux avec lui, et lui avec moi, rien d'autre n'avait d'importance à mes yeux... Enfin sauf les combats. Nos rires cessèrent aussitôt lorsque Meyer se redressa rapidement, presque d'un bond puis il fouilla dans la poche de son pantalon. Merde.... Son téléphone ! Inquiète, je triturai mes doigts en joignant mes mains contre mon torse. Je m'approchai ensuite de l'écran pour voir s'il fonctionnait toujours. J'avais oublié que les gens avaient des trucs dans leurs poches parfois. Heureusement, il semblait toujours aller, ce qui me rassura. A cet instant, un type s'approcha de nous, l'air pas commode du tout. C'était un employé de l'hôtel qui nous demanda de sortir de là car nous n'avions pas le droit d'y être. Nous étions trempée jusqu'aux os, difficile de retourner dans notre chambre dans cet état sans se faire gueuler dessus par le personnel de l'hôtel, encore une fois. Meyer m'aida à remettre mon bandeau après l'avoir essoré. Bon, il ne restait plus qu'à se sécher, alors. Sous cette chaleur ça n'allait pas être difficile.

Mon chéri me conduisit vers les jardins où il y avait des chaises longues pour se reposer. Bonne idée, comme ça on allait rapidement sécher. Il y avait deux vieilles qui prenaient un bain de soleil en lisant des magazines pour vieilles. Nous nous installâmes plus loin pour les laisser tranquille. Meyer essora ensuite ma robe pour la faire sécher plus vite. Après seulement quelques minutes, nous étions assez sec pour pouvoir retourner dans nos chambres. Nous nous douchâmes ensemble, rapidement, pour enfiler de nouveaux vêtements et filer vers les sources chaudes pour la dernière fois. Il restait encore le sauna à faire, avant de profiter du bar. C'était la première fois que j'y allais. Il fallait se mettre tout nu et enfiler une serviette ensuite. Meyer enfila la sienne rapidement atour de sa taille mais moi j'avais un peu de mal à cause de mes gros seins. C'était vraiment chiant parfois, pas pratique du tout ça remuait dans tous les sens quand je devais combattre ou courir. Heureusement j'avais de quoi les maintenir pour ce genre de situation. Je parvins enfin à la faire tenir... Au pire si elle se barrait tant pis, c'était pas grave nous étions seuls, lui et moi... D'ailleurs j'me demandais pourquoi on s'embêtait à mettre ça, on s'était déjà vu tout nu...


"Tiens, n’oublie pas de boire" dit-il en me tendant la bouteille.

J'aimais trop quand il était attentionné comme ça envers moi. Ca me faisait plaisir quand ça venait de lui. Je bus quelques gorgées, elle était bien fraîche mais plus pour longtemps vu comment il faisait déjà chaud ici. Je transpirais déjà pas mal, mais apparemment c'était bon pour le corps. Ca éliminait les toxines et ça permettait de soulager les douleurs musculaires. C'était Yoshi qui me l'avait dit quand je lui avais demandé. J'en avais bien besoin et Meyer aussi, à cause de son travail. Je sentis ensuite sa main se poser sur la mienne. Je tournai la tête vers lui pour le regarder avec amour.


"Tu veux… aller à l’arène demain ?"

Si je m'attendais à ça... Ca faisait bizarre de l'entendre demander si je voulais y aller. Il connaissait déjà la réponse, évidemment que je voulais y retourner et puis de toute façon il le fallait à cause de Kenichi. Mais je préférais largement me dire que j'y allais par plaisir que par contrainte. J'hochai la tête vivement, toute contente à l'idée d'aller me battre demain. Normalement je devais y aller le samedi pour me reposer le dimanche comme ça je ne loupais pas le travail lundi. Je voulais profiter de ce Week-end avec Meyer, alors tant pis et puis ça valait largement le coup. Je savais très bien qu'il n'aimait pas me voir combattre dans l'Arène, j'espérais vraiment qu'un jour il allait changer d'avis sur ça. Peut être qu'un jour j'allais l'entendre gueuler parmi la foule pour m'encourager, qu'il allait y prendre autant de plaisir que moi.

"Tu sais très bien que je veux toujours y aller, Schatzi. Ca s'rait trop bien si toi aussi t'aimais y aller. Y'a une bonne ambiance et des bières, donc ça va hein ?"

Il se contenta de sourire paisiblement en venant tapoter le sommet de ma tête. Je lui rendis le même sourir avant d'aller réclamer un baiser. Je m'installai ensuite à califourchon sur ses cuisses pour prolonger ce baiser, me laissant complètement envahir par des frissons d'amour. Je laissai mes doigts glisser sur son torse en sueur. Il était tellement sexy comme ça, tellement que je laissai mon regard se perdre sur son corps. Ce silence me permis de penser à quelque chose qui avait faillit me sortir de la tête : L'assassinat de Nikolaus. Il fallait bien en parler à un moment, autant le faire maintenant.

"T'as réfléchis, pour Niko ? C'est vraiment pas évident, les flics ils vont forcément venir réclamer des comptes chez nous comme t'es son fils... Du coup j'me suis dit que si t'es à Berlin ou ailleurs pendant que lui est à Togi, on pourra pas te soupçonner. Si tu pars et que tu me laisses le tuer, ça ira, non ? Tout ce que j'ai besoin, c'est que tu me donnes des ordres précis. C'est comme ça qu'il faut faire. Tu me montres la cible, tu me dis quand et tu me donnes les consignes et après j'me débrouille."

On parlait de tuer un Homme comme si on allait simplement faire les courses. Pour moi en tout cas c'était naturel, Nikolaus n'était pas ma première cible à tuer. Là, c'était simplement délicat car il s'agissait du père de Meyer et que la police pouvait vite faire le rapprochement.
 
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Constantine Meyer
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Visiblement très contente, Sofia hocha vivement la tête et dit :

- Tu sais très bien que je veux toujours y aller, Schatzi. Ça s'rait trop bien si toi aussi t'aimais y aller. Y a une bonne ambiance et des bières, donc ça va hein ?

Vu comme ça… difficile de contre argumenter. Un sourire en coin, je tapotai doucement le sommet de sa tête, remerciant intérieurement la simplicité rassurante dont elle faisait preuve concernant les sujets les plus sérieux du monde. Nous échangeâmes un baiser puis elle vint s’installer à califourchon sur mes genoux pour continuer sur notre lancée. C’était déjà difficile de résister à son charme quand je la voyais nue. Mais là, dans cette position avec une serviette et rien dessous, sachant que je ne pouvais rien faire d’autre que regarder à cause de son traumatisme, c’était de la torture…

- T'as réfléchis pour Niko ?

Je lui accordai un regard surpris. J’avais failli l’oublier lui… Et je ne m’attendais pas vraiment à parler de mon crétin de père maintenant, alors que nous profitions d’un week-end en paix rien que tous les deux.

- C'est vraiment pas évident, les flics ils vont forcément venir réclamer des comptes chez nous, comme t'es son fils... déclara Sofia pensive. Du coup, j'me suis dit que si t'es à Berlin ou ailleurs pendant que lui est à Togi, on pourra pas te soupçonner. Si tu pars et que tu me laisses le tuer, ça ira, non ?

Elle ajouta que, tout ce dont elle avait besoin, c’était d’un ordre précis de ma part et elle ferait le reste. Pas banal comme sujet de conversation pour un couple qui profitait d’une séance de sauna tout à fait ordinaire. J’étais contrarié mais ma compagne avait raison, nous devions rapidement trouver une solution. Sinon, Kenichi sévirait. Passant mes mains dans son dos, caressant distraitement ses cicatrices, je réfléchis. Sa suggestion n’était pas mauvaise. Je ne voulais pas la laisser à nouveau seule ici pour partir à Berlin mais si je me trouvais assez éloigné de Nikolaus au moment de son assassinat, avec un alibi en béton, j’aurais plus de chance de m’en sortir sans attirer le moindre soupçon. Le problème : comment attirer mon père ici ?

« A ton avis ? » questionna Meyer que je n’entendais plus depuis hier.

Il tombait bien lui. Apparemment, il savait quelque chose que j’ignorais, puisqu’il avait assuré à Kenichi avoir une idée de la façon dont il pouvait ramener Nikolaus à Togi.


« C’est pourtant évident... »

Explique-toi alors !

« Ça va, du calme. Tiens et pourquoi tu m’laisserais pas en parler directement à Sofia ? »

C’est pas ton tour, fallait lui dire hier.

« J’avais autre chose en tête… si tu vois c’que j’veux dire. »

Je soupirai, regardai Sofia. Bon…

- Meyer veut te parler lui-même de son plan, dis-je ennuyé.

Je pensais qu’elle refuserait. Pourtant, elle hocha la tête et accepta. Alors doucement, j’inclinai la tête pour aller l’embrasser dans le cou. Je fermai les yeux.

Quand je les rouvris une seconde après, je manquai de basculer en avant et de faire tomber Sofia aussi. Je la rattrapai à temps en lui accordant un sourire désolé.


- S’cuse… il est parti trop vite, j’étais pas prêt.

Je pris la liberté de lui retirer son bandeau. La lumière était assez tamisée pour ne pas l’agresser. Avant de reprendre la parole, j’observai un moment son regard bleuté, mon visage tout près du sien.

- Ton idée tient la route, dis-je en reculant légèrement. D’ailleurs, j’voulais attirer Niko en lui proposant de te vendre. Mais comme j’t’ai… t’apprécie, me repris-je immédiatement, j’ai changé d’avis.

Je me raclai la gorge à la manière d’un politicien prêt à faire un discours.

- Du coup, on va se servir de sa pouffiasse à la place. Elle est ici, j’l’ai vue la dernière fois à l’arène. C’était une de tes deux escortes. Tout c’qu’on a à faire, c’est la convaincre d’appeler Niko elle-même pour une raison qui n’a rien à voir avec nous, et dès qu’il se pointe, tu l’butes.

Je fronçai les sourcils, réfléchis quelques secondes.

- Faut juste trouver comment la remettre en contact avec lui… A près c’qu’il lui a fait, j’suis pas sûr qu’elle veuille encore en entendre parler.

Devant le regard intrigué de Sofia, j’expliquai brièvement ce qu’il s’était passé dans le vestiaire pendant qu’elle combattait.
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"Il faut bien en parler, à un moment..."

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Ses mains vinrent se glisser dans mon dos pendant qu'il m'écoutait. Il caressa mes cicatrices, il avait le choix là en tout cas. Ca me faisait toujours bizarre quand on les touchait, je n'aimais pas trop ça, c'était comme vouloir insister sur les blessures que j'avais subis. Mais là c'était différent, ça venait de Meyer donc pour moi c'était un geste affectif, car il m'aimait. Et moi aussi, je l'aimais, alors je le laissai faire. De la complicité et des gestes intimes entre nous, des gestes que personnes d'autres n'avaient le droit de faire. Je le regardai dans les yeux, en attendant de savoir ce qu'il pensait de tout ça. Mais il semblait un peu perdu dans ses pensées, c'était comme ça à chaque fois qu'il discutait avec Meyer. Du coup j'attendis, simplement, en me disant qu'ils étaient en train de débattre sur la façon de faire, si mon idée était bonne ou pas. Meyer s'impliquait de plus en plus dans notre relation et ça ne me dérangeait pas, au contraire, il marquait des points comme ça. C'était ce que je voulais voir de lui, ce que j'attendais. Il soupira en bout de quelques secondes et me regarda à nouveau.

"Meyer veut te parler lui-même de son plan"lança-t-il d'un air ennuyé.

Bah quoi ? C'était très bien. J'étais contente de savoir qu'il voulait nous aider. Alors évidemment, j'acceptai en hochant la tête. Suite à mon approbation, il inclina la tête pour m'embrasser le cou. Je penchai à mon tour la tête pour le lui offrir en le serrant davantage contre moi. Un léger frisson me parcourut le corps, puis il bascula en avant en manquant de me faire tomber. Il me rattrapa rapidement, sans que je n'eus le besoin de bouger. Je savais que ça allait faire ça, c'était comme la dernière fois chez nous, sur le canapé. Comme toujours, il suffisait qu'il fasse une micro-sieste pour laisser l'autre venir. C'était quand même bien bizarre, mais rigolo.


"S’cuse… il est parti trop vite, j’étais pas prêt."

Je pinçai mes lèvres à cet instant là. Mon cerveau venait clairement de penser à autre chose. A autre chose qui se situait sous la ceinture et au-dessus des genoux. Et puis vu comment il était sous pression, là, sa phrase prenait tout son sens. Je ravalai un rire à cette pensée, pour écouter la suite. Mais il resta silencieux et retira mon bandeau, son visage tout proche des miens, je le laissai faire.

"Ton idée tient la route. D’ailleurs, j’voulais attirer Niko en lui proposant de te vendre. Mais comme j’t’ai.."

QUOI !?

" t’apprécie, j’ai changé d’avis."

Ah... Il se racla ensuite la gorge comme s'il allait nous faire un grand discours. Il évoqua la blondasse qui avait accompagné son con de père à Togi. J'ignorais qu'elle était encore ici, je pensais qu'elle allait suivre Niko pour lui sucer tout son fric... Et pas que. Je fus davantage plus surprise lorsque j'appris qu'elle était mon escorte pour mon entrée sur le ring, à l'Arène. C'était un travail comme un autre, j'allais pas juger là dessus... Et puis de toute façon elle avait l'air trop débile pour faire autre chose. Enfin non... Pas tout à fait, j'étais un peu mauvaise langue là. Elle était très bonne interprète. Dommage, c'était un peu gâché son talent. Mais bon, je m'en fichais pas mal au final. En revanche, le suite... Ce fut comme un douche froide, pour moi. J'appris que Meyer avait volontairement quitté l'endroit pour aller s'isoler avec cette pute dans les vestiaires. Je le regardai avec un air d'incompréhension. C'était pour lui que je me battais, pour lui montrer comment j'étais forte, pour qu'il soit fier de moi. C'était pour lui faire honneur, pour le remercier. Un combat, pour moi ,c'était pas juste pour me mettre sur la gueule avec un type. C'était mon montrer tout l'amour et la reconnaissance que j'avais pour lui.

De la trahison ? J'avais ce sentiment étrange en moi. Ca me faisait mal. Je n'aimais pas ça du tout. Je me raclai la gorge, les yeux humide, au bord des larmes. Petit à petit, sa voix ne devint qu'un simple écho dans ma tête, je ne l'écoutai plus, j'étais simplement très triste. Offensée. Insultée. Les gens me regardaient tous me battre. Mais seul un regard comptait pour moi, c'était le sien et il n'était pas là. C'était pendant le combat contre l'hybride loup, le plus difficile en plus. J'étais même pas en colère contre lui, en fait. Sans prévenir, je me levai et quittai le sauna. Même Roy n'avait jamais osé me faire ça. Ni même Kenichi. Aucun des deux ne m'avaient abandonné pendant un combat. Ils étaient toujours présent du début à la fin. Et l'homme que j'aimais, lui, il l'avait fait. C'était peut être pas important, pour d'autres, mais pour moi si. Comme si en plein spectacle, un homme quittait le public pour aller s'isoler avec une gonzesse, à l'écart, plutôt que de regarder sa copine sur scène qui jouait pour lui. C'était pareil. Un rapide tour sous la douche et j'enfilai à nouveau mes vêtements pour me diriger vers le bar. C'était le dernier endroit où nous devions aller, même si je n'avais plus envie du tout de rester ici.  


 
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Je pensais que ça allait l’intéresser. Pourtant, plus je parlais, plus son visage semblait se décomposer. Je vis même quelques larmes lui monter aux yeux. Mais avant que je puisse lui demander ce qui n’allait pas, elle se leva et quitta le sauna sans se retourner.

- Ben quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit ? fis-je à voix haute en fixant la porte fermée d’un regard étonné.

Au fond de moi, je sentis Constantine bouillonner.


« T’es vraiment qu’un pauvre con ! gronda-t-il soudain, me faisant sursauter. C’est pas possible d’être aussi débile ! »

Eh oh, ça va hein ! Qu’avais-je fait de mal ? Je venais de lui dire la vérité…

« Peut-être mais dès fois, vaut mieux garder certaines choses pour soi. »

Sofia était trop susceptible, voilà tout. J’entendis Constantine soupirer de désespoir.

« Si tu veux qu’elle t’accepte, il va vraiment falloir que t’arrives à la comprendre. »

Est-ce que je dois te rappeler que j’suis pas censé éprouver le moindre sentiment positif ?

« Pas censé oui. Ça veut dire c’que ça veut dire. La preuve ! T’as toi-même détourné la règle en avouant que tu l’aimes. »

Pas faux… Mais je n’étais pas non plus censé savoir tout maîtriser d’un coup, par l’opération du Saint Esprit ! Merde à la fin !

« Oui bon, ça va ! »

Énervé, je me levai et sortis du sauna à mon tour. Où était-elle passé cette gourd… imbéc… Sofia ? Elle n’avait quand même pas encore filé à l’arène ? Non, quelque chose me disait qu’elle ne se trouvait pas très loin. Avant de me rhabiller, je pris une douche. Bon, et pourquoi m’en voulait-elle alors ? Il fallait m’expliquer parce que là, j’étais largué.

« Elle voulait que tu la regardes combattre et toi t’es parti suivre l’autre blondasse de mes deux. C’est pas compliqué à comprendre. »

Ah… c’est tout ?

« Comment ça, c’est tout ? C’est trop, tu veux dire ! »

Je soupirai.

- Scheiße… maugréai-je en sortant de la douche.

Une fois vêtu, je pris le couloir qui menait au hall d’accueil. Aussi aimablement que je le pus, je demandai à l’hôtesse si elle avait vu ma compagne. Elle m’indiqua le bar vers lequel elle pensait l’avoir vu se diriger. Je fis un pas dans cette direction, me ravisai. Non, si j’y allais maintenant, je n’allais pas savoir quoi dire. Il fallait que je réfléchisse.


« Tu t’excuses. »

Facile à dire, ça ! Sérieusement… J’irais bien mieux après une pause cigarette. Je me rendis donc à l’extérieur du bâtiment pour satisfaire mon envie de tabac. Je terminai le bâtonnet en à peine une minute. De retour dans le hall, j’allai directement au bar. Sofia était assise sur un tabouret au comptoir, en train de déprimer devant un malheureux verre de jus de pomme agrémenté d’un petit parasol en papier. J’eus envie de rire mais me retins, d’abord parce que je ne voulais pas qu’elle pense que je me moquais d’elle si elle me voyait. Puis parce que je sentais Constantine extrêmement tendu quant à ce que je m’apprêtais à dire ou à faire. Non mais avoue, un bon verre d’alcool fort, je veux bien mais un jus de pomme…

« Tais-toi… »

Un parasol en papier… ahah !

« Ferme-la ! »

- Mais toi, ferme-la !
m’écriai-je incapable de me retenir plus longtemps.

Le barman me regarda d’un air ahuri et Sofia se retourna, surprise. Nos regards se croisèrent un instant et elle se détourna. Je soupirai une nouvelle fois, allai m’asseoir à côté d’elle.


- J’suis désolé, dis-je sans perdre plus de temps.

Comme elle ne disait rien, je levai les yeux au ciel et poursuivis.


- Tu peux m’faire la gueule, Süße, mais si ça s’trouve, j’ai gagné la confiance de l’autre blonde et ça pourra sûrement nous aider à attirer Niko ici.

Du bout du doigt, elle tritura le parasol en papier en faisant la moue. Perdant patience, j’abattis mon poing sur le comptoir à côté de son verre et la pris par l’épaule pour la forcer à me regarder.

- J’te rappelle que, jusqu’à maintenant, c’est moi qui t’ai accompagné à l’arène, pas ton Constantine chéri. Alors un peu d’indulgence…

« ... »


Je la lâchai comme si je venais de me brûler.

- S’il te plaît, ajoutai-je plus gentiment.

Putain Meyer, pas comme ça ! C’était déjà difficile de faire bonne figure devant elle, j’allais finir par tout foutre en l’air. Passant une main sur mon visage pour me calmer, je soufflai doucement et fouillai dans ma poche. J’en sortis le bandeau que Sofia avait oublié dans le sauna, et le lui tendis sans oser la regarder en face.
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Sofia Ashley
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Nur du und ich EmptyMar 7 Aoû - 20:47
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"à quoi je m'attendais avec quelqu'un qui faisait le mal autour de lui ?"

Nur du und ich

Il y avait quelques clients au bar, c'était très calme comme ambiance, une petite musique en fond, toujours dans le thème de la détente. C'était pas ici qu'on allait retrouver des ivrognes qui puaient la bière en se lançant des insultes comme des gros porcs. Comme il n'y avait personne au comptoir, je m'y dirigeai avec ma petite mine tristoune. Ca m'embêtait de laisser Meyer comme un con tout seul dans le sauna, mais il devait comprendre que ce qu'il avait fait c'était pas très gentil envers moi. Je savais bien qu'il était maladroit et qu'il faisait des trucs sans réfléchir... Je poussai un petit soupire, ne sachant pas trop quoi penser, au final. Ca me faisait chier, en ce moment j'étais souvent triste à cause de lui. Ou alors c'était l'impression que j'avais, je ne savais pas trop. Je m'installai au bar, sur un tabouret haut. Je réalisai à cet instant que j'avais oublié mon bandeau dans le sauna et j'avais un peu mal aux yeux. Super, pile ce qu'il me fallait. Je plaçai ma main en visière en m'accoudant sur le comptoir. J'avais vraiment l'air d'une grosse déprimée maintenant. Le barman s'approcha de moi, l'air amicale, un sourire aux lèvres. 

"Ola ma p'tite, t'as pas l'air en forme, hein ? J'vais te préparer un truc."

"Ma p'tite"... D'accord, j'avais l'air jeune mais quand même, j'avais pas une tête d'enfant, si ? Ou alors, comme j'étais une hybride, il me parlait comme ça.  Quelques secondes plus tard, il fit glisser un verre de jus de pommes sous mon nez, avec un petit parasol en papier dedans et une paille en spirale. Je pinçai mes lèvres doucement pour masquer un petit sourire, c'était trop rigolo. J'approchai mes lèvres de la paille pour aspirer le jus. C'était trop bon et tout frais. J'aimais bien cet endroit, mais ça aurait été mieux si Meyer était là...

"Mais toi, ferme-la ! "

...Quand je disais que cet endroit était calme, qu'on allait pas y entendre des insultes d'ivrognes... Evidemment, en me tournant, c'était lui. Le barman lui lança un regard d'incompréhension et moi de surprise. Quelle idée de gueuler comme ça ? Il allait attirer l'attention. Je le regardai un instant, il soupira et s'approcha de moi. Je me tournai à nouveau vers mon verre de jus de pomme. Il s'était surement engueulé avec Meyer et il sentait la clope. J'aimais pas du tout cette odeur, ça me piquait les narines et il puait de la bouche à cause du tabac.

"J’suis désolé" Lança-t-il rapidement, comme pour se débarrasser de ça.

Au moins il s'excusait, même si c'était tout pourri. Je me demandais vraiment s'il savait de quoi il devait s'excuser. Je restai silencieuse, pour écouter le reste.


"Tu peux m’faire la gueule, Süße, mais si ça s’trouve, j’ai gagné la confiance de l’autre blonde et ça pourra sûrement nous aider à attirer Niko ici."

Sauf qu'il n'était pas allé avec elle s'isoler dans des vestiaires pour ça. Il ne savait pas, ce soir là, qu'on devait tuer Niko. Alors il l'avait suivi pour une autre raison. Ce n'était pas du tout une excuse valable. Au contraire, c'était ridicule de me dire ça. C'était horrible, de me dire qu'il avait suivi une jolie fille pour s'isoler pendant que je risquais mon cul dans l'arène, sans savoir pourquoi. Pourquoi, putain, il avait suivi cette nana ? Toujours silencieuse, je triturai du bout des doigts le parasol en papier, pas franchement convaincue. Là... Il perdit patience et afficha à nouveau sa vraie nature. Il frappa du poing sur le comptoir, ce qui me fit sursauter. Il me prit ensuite l'épaule pour me tourner violemment vers lui. Je crus bien qu'il allait me coller une baigne dans la gueule alors je fermai fort les yeux.  

"J’te rappelle que, jusqu’à maintenant, c’est moi qui t’ai accompagné à l’arène, pas ton Constantine chéri. Alors un peu d’indulgence…"

De l'indulgence... ? Il me demandait sérieusement d'être indulgente ? Rien que le fait d'accepter sa présence faisait de moi la personne la plus indulgente du monde ! Merde quoi ! Il avait essayé de me buter et malgré ça j'acceptai sa putain de présence ! Et là, il osait me demander ça ? Je crus rêver.

"S’il te plaît"

... Je ne voulais pas prendre le risque de le voir s'énerver davantage. Alors, totalement soumise, j'hochai la tête en récupérant mon bandeau pour le remettre. Encore une fois, j'avais peur de lui, j'avais peur qu'il me tape ou qu'il pète encore un plomb. Je voulais pas voir notre week-end gâché à cause de lui.  

"O...Ok... Pardon..." lançai-je d'une voix légèrement tremblante.

Je récupérai mon verre, la main aussi tremblante que ma voix, pour boire avec ma paille. J'avais peur. Je n'osai même pas lui demander de partir alors que je ne voulais pas passer le reste de ma journée avec lui. Je voulais retrouver mon Schatzi, ses gestes attentionnés et sa douceur. On passait un bon moment avant que ce crétin n'arrive. J'aurais pas dû accepter quand il voulait me parler directement. Je ne savais pas trop quoi faire ni quoi dire maintenant.  


"Tu... Tu vas goûter la bière, alors ? Un léger silence... puis je me forçai à continuer Tu sais, celle que j't'ai parlé c'matin..."

Le barman s'approcha en voyant que la situation était plus calme pour me demander de quelle bière je parlais. Je lui demandai donc timidement de lui servir la Hitachino Nest Nipponia. Il hocha une fois la tête avant d'aller chercher une bouteille au frais pour le servir.

"Si t'as une idée pour Niko... C'est bien. On pourra surement la croiser demain, cette fille... Puisque visiblement elle te fait subitement confiance"

Je voulais qu'il s'en aille.
 
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Elle le récupéra sans broncher et le remit devant ses yeux. Sur le coup, je pensais qu’elle allait m’engueuler, trouver quelques mots bien gratinés pour insulter la pauvre âme que j’étais. Mais elle n’en fit rien et se contenta de répondre un « OK pardon... » d’une voix peu rassurée. Je vis même ses mains trembler autour de son verre. Merde et voilà ! Je lui faisais encore peur ! Que faire ?

- Tu... Tu vas goûter la bière, alors ? demanda Sofia incertaine après un long silence.

La bière ?


- Tu sais, celle que j't'ai parlé c'matin…

Ah… En fait, c’était hier soir, au dîner, pendant que je profitais du peu de temps qu’elle m’avait accordé pour tenter de me rattraper. Et aujourd’hui, je gâchais encore tout ! Professionnel, le barman se permit de demander de quelle bière la demoiselle voulait parler. Elle passa commande et il me servit en quelques secondes.

- Si t'as une idée pour Niko... C'est bien, déclara Sofia toujours aussi craintive. On pourra sûrement la croiser demain, cette fille... Puisque visiblement elle te fait subitement confiance.

Je baissai les yeux sur la bouteille qui reposait devant moi, les relevai pour regarder le barman et lui faire comprendre qu’il devait prendre congé un moment. Il comprit et s’éclipsa silencieusement. Une fois seuls, je poussai légèrement la bière sur le côté, lâchai un profond soupir et enfouis la tête dans mes bras croisés. Je restai un moment dans cette position, avant de me redresser et observer Sofia qui détourna vite la tête, comme si elle avait peur que je la foudroie d’un simple regard. Je sentis mes muscles se détendre. Et quand je pris la parole, toute trace de colère avait disparu.

- Süße.

Je tendis la main, me ravisai, l’avançai encore et la posai sur l’avant-bras de la jeune femme. Je bloquai complètement pendant quelques secondes, partagé entre l’idée de la prendre simplement dans mes bras sans rien dire ou tenter de m’excuser encore. Et… pourquoi pas les deux ? Perturbé, je rapprochai mon tabouret du sien, pivotai pour lui faire face et la serrai contre moi. Elle se laissa faire sans rien dire, certainement encore apeurée, craignant qu’il me vienne l’envie de l’étrangler. Ça, c’était le moi d’avant. Je ne voulais plus lui faire de mal, j’en avais marre de la voir souffrir par ma faute. Pourtant, parfois, il m’arrivait encore de me laisser submerger par ma vraie nature. C’était trop difficile à gérer, je ne savais pas si j’y parviendrais un jour… J’avais fait des progrès, je le savais. Mais ce n’était jamais assez. Quelque chose me barrait la route, comme si je n’avais définitivement pas le droit de changer. Et je ne demeurais pas assez fort pour passer cet obstacle. Démoralisé, je laissai une main sur la taille de Sofia et allai poser l’autre sur le haut de son crâne pour le grattouiller doucement.

- J’suis vraiment nul… murmurai-je en appuyant ma joue contre sa tête. Un pauvre con, c’est Constantine qui l’a dit.

Un silence, je repris.

- Tu veux savoir ? J’sais pas quoi faire. J… j’suis pas fait pour ça, à la base. Alors c’est dur. Et ça m’emmerde de te voir me supporter à chaque fois qu’je vrille.

Heureusement que Constantine avait un peu plus confiance en lui ces derniers temps, sinon j’aurais très vite pété un plomb.

- A un moment, j’me suis même demandé si c’était pas mieux d’abandonner. Vivre comme avant. Sans la partie où j’essaie de te t… de… ‘fin tu vois… ajoutai-je avant qu’elle ne prenne encore plus peur. Peut-être que c’est mieux si tu m’détestes. Au moins, j’suis fixé et j’arrête les tentatives foireuses.

Je desserrai mon étreinte et penchai la tête pour la regarder en face, devinant comme toujours ses yeux derrière son bandeau.

- Mais j’suis aussi têtu que ton Meyer préféré, poursuivis-je avec un peu plus d’entrain dans la voix, et un sourire au coin des lèvres. Alors j’ai décidé d'pas abandonner. Parce que moi aussi j’t’aime.

« ... »


Ben quoi ?

« J’ai pas rêvé là, tu lui as dit ! »

Je réalisai enfin et mon cœur fit un bond.
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Sofia Ashley
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Nur du und ich EmptyMer 8 Aoû - 21:00
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"Surement pas à ça, en tout cas... "

Nur du und ich

Un autre silence gênant s'installa entre nous. Je ne voulais pas passer le reste de ma journée avec lui.... Je voulais qu'il s'en aille. Qu'il s'en aille ! J'étais à deux doigts de lui dire que c'était définitivement fini pour lui, qu'il avait utilisé toutes ses chances. Mais je n'y arrivais, j'avais toujours peur d'ouvrir la bouche. Je regardai mon verre à présent vide... Dommage, j'en voulais encore un peu. Et là, je vis le barman remplir à nouveau mon verre en souriante avant de s’éclipser. Ca alors... En plus d'être professionnel, il était trop gentil et serviable. C'était comme ça que je devais faire mon travail chez Yoshi aussi, comme lui. Meyer croisa ensuite ses bras sur la table après avoir poussé sa bière. Il poussa un lourd soupire, comme s'il en avait marre d'être ici. Je tournai la tête pour le regarder, me demandant bien ce qu'il était en train de faire.  Il se redressa lentement et me regarda. Je détournai très vite la tête pour ne pas croiser son regard. Il allait encore faire une remarque méchante ou me gueuler dessus.

"Süße"

Il avança la main vers moi puis se ravisa, probablement lorsqu'il remarqua que je reculai un peu pour éviter le contact. Il la posa finalement sur mon avant-bras. J'attendis la suite, mais rien, il était silencieux. Il était comme ça à chaque fois qu'il réfléchissait à quoi me dire pour détendre la situation. Il n'aurait pas besoin de le faire s'il ne gâchait pas tout à chaque fois. Il approcha son tabouret du mien puis il me prit dans ses bras. Je restai parfaitement stoïque, sans rien dire. Je n'avais qu'une hâte, c'était que cette situation se termine. J'étais fatiguée de lutter contre lui, de toujours devoir essayer de relativiser, de faire de mon mieux pour l'accepter. Il n'y avait peut être rien à faire avec lui. Il posa ensuite sa main sur ma taille et l'autre au dessus de ma tête pour la grattouiller. Bon, au moins je n'avais plus cette sensation qu'il allait me taper.  

"J’suis vraiment nul… " murmura-t-il en appuyant sa joue contre ma tête. "Un pauvre con, c’est Constantine qui l’a dit. "

Je l'écoutai seulement d'une oreille. Il allait partir dans un monologue chiant pour se justifier encore une fois de pourquoi c'était une personne horrible. Et je n'avais pas envie de l'écouter, justement. Je voulais qu'il s'en aille.

"Tu veux savoir ? J’sais pas quoi faire. J… j’suis pas fait pour ça, à la base. Alors c’est dur. Et ça m’emmerde de te voir me supporter à chaque fois qu’je vrille."

Moi non plus j'en savais rien. Et moi aussi, ça m'emmerdait. Pourtant, la solution était simple : Il devait s'en aller.

"A un moment, j’me suis même demandé si c’était pas mieux d’abandonner. Vivre comme avant. Sans la partie où j’essaie de te t… de… ‘fin tu vois…"

Peut être, oui. Peut être que c'était mieux comme ça.  

"Peut-être que c’est mieux si tu m’détestes. Au moins, j’suis fixé et j’arrête les tentatives foireuses."

Comment ça, des tentatives foireuses ? Des tentatives de quoi ? D'être une meilleure personne ? Ca me semblait en effet quelque chose d'impossible. Il me lâcha doucement pour pencher la tête et me regarder dans les yeux. Je le regardai aussi, toujours sans grande conviction. Il insistait, il ne voyait pas que je ne voulait pas de sa présence.

"Mais j’suis aussi têtu que ton Meyer préféré" lança-t-il, un peu plus joyeux avec un sourire en coin "Alors j’ai décidé d'pas abandonner. Parce que moi aussi j’t’aime."

En fait, dans un autre contexte, cette déclaration m'aurais probablement surprise. Peut être que j'aurais été contente, j'en savais rien, mais il avait choisi le mauvais moment pour me le dire. Je ne m'y attendais pas, je n'imaginais pas que quelqu'un comme lui pouvait tomber amoureux aussi. Malheureusement, je ne ressentais pas du tout les mêmes sentiments pour lui. Je le regardai, toujours silencieuse. Je ne savais pas quoi lui dire. Enfin, si. Mais je ne savais pas comment le lui dire sans lui faire du mal. J'étais dans une position délicate...

"Je.."

Je soupirai doucement par le nez en pivotant sur mon tabouret pour faire face à mon jus de pomme.

S'il te plait... J'... Je déglutis, j'avais peur de le lui dire. "J'.. J'aimerais qu'tu t'en ailles. J'me sens pas prête. Lui dis-je d'une toute petite voix tremblante.

Je serra mes deux mains autour de mon verre de jus de pomme. Je priai pour que mon Schatzi revienne, que Meyer allait accepter de lui rendre sa place et qu'on puisse continuer de profiter de cette journée ensemble.

 
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Constantine Meyer
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Constantine Meyer
Je me sentais plutôt mal à vrai dire. Je venais de lui avouer mon amour pour elle alors qu’elle avait toujours peur de moi. C’était carrément malsain ! Qu’est-ce qui m’avait pris ? J’aurais dû attendre, être sûr que j’avais sa confiance, qu’elle ne me rejetterait pas. Car elle allait le faire, je le savais. Je ne devais pas m’attendre à un miracle. Je le savais, pourtant, je ne voulais pas y faire face une nouvelle fois. C’était trop frustrant, trop triste. Et le sentiment de jalousie intense mêlée de colère envers Constantine refaisait peu à peu surface. Je ne devais pas céder, être assez fort pour encaisser. Si je craquais, c’était fini.

- Je… commença Sofia d’une toute petite voix.

Elle se détourna, la tête baissée sur son verre.


- S’il te plaît… J… j’aimerais que tu t’en ailles, souffla-t-elle tout bas. J’me sens pas prête.

Et voilà. Comme l’autre jour quand nous prenions le bain. « C’est un peu tôt, » avait-elle dit. Comme ce soir-là, une espèce de brûlure me traversa la poitrine et je crus sentir mon cœur se déchirer l’espace d’un instant. Je me souvins aussi des mots qui suivirent : « J'ai encore besoin de temps... Pour cicatriser tout le mal que tu as fait… On f'ra les efforts à deux, toi et moi. » Non, ce n’était pas à elle de faire ces efforts. Je devais surmonter ça tout seul, lui montrer que je pouvais, avec ma propre force de volonté, devenir quelqu’un de meilleur, juste pour elle. Lui montrer qu’en tant que seconde personnalité, même en n’étant que l’ombre de Constantine, je demeurais capable de toucher à la lumière sans m’y brûler. Je ne mentais pas en assurant être aussi têtu que mon hôte, en persistant sur le fait que je n’allais pas abandonner, en disant « Je t’aime » à Sofia. Mais face à la réaction de la jeune femme, c’était comme si ça n’avait plus aucune valeur. Je ne devais pas le prendre comme ça, il ne fallait pas que ça pique ma haine, surtout pas…
Alors je fis tout pour intérioriser, ne rien montrer de ce que je ressentais à ce moment-là. Elle avait le regard rivé sur son verre mais je savais qu’elle était attentive à la moindre réaction de ma part. La main que j’avais reposé sur le comptoir commençait à trembler. Je la ramenai vers moi pour la cacher derrière mon dos, en prenant une profonde inspiration. « J’aimerais que tu t’en ailles. » Ces quelques mots n’arrêtaient pas de résonner dans ma tête. Elle avait raison, je devais partir, laisser Constantine revenir avant de faire une bêtise. Car malgré mes aveux, je n’étais toujours pas prêt, moi non plus. J’eus une triste envie de rire en les imaginant heureux jusqu’à la fin de leurs jours, avec une ombre de moi les observant au loin, un sourire collé au visage, content pour eux. Je ne voulais pas que ça se termine comme ça. Me rendant compte que je regardais dans le vide depuis longtemps, je levai les yeux vers Sofia qui ne bougeait toujours pas d’un cheveu. Allez, va-t-en Meyer, t’as plus rien à faire là. Mais.. je voulais encore lui dire… Non, ce n’était pas une bonne idée. Elle ne veut plus de toi. Dégage. Maintenant. J’ouvris la bouche.


- Au revoir... Sofia, murmurai-je simplement.

Les mains toujours tremblantes, je croisai les bras sur le comptoir, enfouis encore une fois mon visage dedans et fermai les yeux.

Quand je les ouvris et relevai la tête, je vis totalement flou. Mes oreilles bourdonnaient désagréablement et des frissons me parcouraient le corps tout entier. C’était quoi ça ? Pourquoi me sentais-je aussi mal ? Je me redressai un peu plus, me tournai vers ma compagne pour lui en faire part.


- So…

Ce fut comme si le monde tournait autour de moi. Une bouffée de chaleur m’envahit soudain la poitrine et la tête, et je basculai sur le côté. Je sombrai avant même de toucher le sol.
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Sofia Ashley
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Nur du und ich EmptyLun 13 Aoû - 11:54
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"..."

Nur du und ich

Sa main commença à trembler. J'avais peur. Terriblement peur qu'il craque ici et fasse une crise. Pas ici... Pas maintenant. J'étais fatiguée de le supporter. Je ne voulais plus, pour le moment. Comme s'il s'avait que j'avais remarqué ses tremblements, il retira aussitôt sa main pour la cacher derrière son dos. Après avoir fixé le vide pendant un long moment, il tourna le regard vers moi, mais je n'osai pas l'affronter. Un rien pouvait le rendre incontrôlable, je devais juste attendre et prier très fort pour que rien n'arrive. S'il lui restait un semblant de bon sens, il pourrait deviner qu'il n'y avait rien à ajouter à présent car je n'étais plus en mesure de passer du temps avec lui pour le moment.  

"Au revoir... Sofia" Murmura-t-il enfin.

C'était comme une libération pour moi. Soulagée, je poussai un petit soupire, heureuse de savoir que rien de mal n'allait se produire. Il enfouit sa tête dans ses bras, croisés sur le comptoir. Seulement quelques secondes après, il se redressa, mais semblait totalement perdu. Son regard semblait chercher de l'aide, comme s'il ne savait plus où il était.  


" So…"

La suite se passa très rapidement. Il ne parvint même pas à prononcer mon nom qu'il commença à chuter vers le sol. Je me levai précipitamment pour le rattraper et le maintenir assis sur son tabouret. Il semblait comme évanoui, je ne savais pas quoi faire du tout, c'était la première fois que ça arrivait. Qu'est-ce que je devais faire, maintenant, moi ? J'avais beau le secouer, il ne réagissait pas. J'avais beau l'appeler, il ne bougeait pas. Très nerveuse, je déglutis avant de joindre mes mains au niveau de ma poitrine en me triturant les doigts. Je tournai sur moi même, pou regarder autour de moi, chercher de l'aide du regard, mais personne ne semblait faire attention à nous. Je n'osai pas aller chercher quelqu'un. Heureusement, le barman super sympa remarqua ma détresse et arriva rapidement en essuyant un verre avec un chiffon.  

"Tout va bien ? Qu'est-ce qu'il lui arrive ?"

Je triturai toujours mes doigts, en proie à la nervosité. Je n'osai pas lui dire qu'il y avait deux Meyer et qu'à cause de ça il avait perdu connaissance, il m'aurait prise pour une folle. Je bégayai un instant, ne sachant pas quoi lui dire car je ne savais même pas moi même ce qu'il avait.

"J'sais pas il allait bien et là il est comme ça. Il a faillit tomber par terre là." dis-je ne pointant le sol du doigt "Mais j'l'ai rattrapé et maintenant il reste assis là et il bouge plus. C'est pas ma faute, c'est pas moi."

Je voyais clairement la pitié dans le regard du barman. J'avais peur qu'il pense que je lui avais fait du mal. Si un hybride faisait mal à quelqu'un alors il devait aller au centre de dressage. Ce fut pour ça que je lui avais dit que c'était pas moi. Il posa son verra et avança sa main vers le front de Meyer.

'Il a un peu de fièvre, on dirait qu'il a perdu connaissance. Bouge pas, j'vais appeler une ambulance."

Pour le coup, je le laissai faire... J'étais de toute façon complètement perdue et j'étais incapable de pourvoir l'aider. Le barman s'éclipsa un instant avant de revenir avec son portable collé à l'oreille. Il expliquait la situation et répondait à des questions. Il donna ensuite l'adresse pour permettre aux ambulances de venir. Lorsqu'il raccrocha, le barman resta avec nous et essaya de me rassurer comme il le pouvait. Il était vraiment gentil, il me tint compagnie jusqu'à l'arrivée des ambulances. Ils me posèrent un tas de questions, mais j'arrivais à peine à leur répondre.Je leur disais juste qu'il s'était évanoui. Ils firent quelques tests bizarres, sur place, en m'expliquant qu'ils vérifiaient juste s'ils devaient l'emmener à l'hôpital ou non. Ils me demandèrent ensuite où nous vivions. Comme la voiture de Meyer était à l'hôtel, c'était plus pratique de leur dire qu'on avait une chambre là bas. Ils placèrent Meyer sur un genre de lit à roulettes, comme il ne pouvait pas marcher, puis ils nous emmenèrent vers leur camionnette. Le trajet se fit en silence, jusqu'à l’hôtel. Les ambulanciers allèrent jusqu'à notre chambre pour déposer Meyer sur le lit. Ils m'annoncèrent ensuite qu'il avait simplement besoin de repos, qu'il n'avait rien d'anormal.  

Ils s'en allèrent, en me précisant que je pouvais les appeler si besoin, qu'un médecin serait disponible pour venir ici. J'hochai simplement la tête, de toute façon je ne savais pas me servir d'un téléphone. J'étais enfin seule avec lui dans la chambre. Je retirai mes vêtements pour rester en culotte. Je fouillai ensuite dans le sac de Meyer pour y trouver un de ses T-shirt et l'enfiler. J'allai m'installer à coté de lui, dans le lit, pour me blottir contre son torse. Je ne savais pas quelle heure il était, j'ignorai combien de temps il allait rester comme ça. Tout ça, c'était encore de sa faute. Il avait encore tout gâché, notre week-end à nous que j'avais payé. Je pinçai mes lèvres et sentis mes larmes monter. Je reniflai doucement, comme si j'avais peur de le réveiller. Je n'étais pas certaine de vouloir le revoir un jour, pour le moment je ne voulais plus du tout en entendre parler.

Je restai ainsi contre lui des heures, incapable de me détacher de lui, je le serrai toujours aussi fort contre moi. C'était comme ça, quand je sentais que mon "maître" n'allait pas bien, je restais collée à lui. C'était comme ça que j'étais éduquée, à rester fidèle et loyale. Après plusieurs minutes, j'entendis quelqu'un frapper à la porte. C'était le service de chambre. J'allais donc ouvrir. Il me demanda si tout allait bien et que si nous avions besoin de quoi que ce soit, le personnel de l'hôtel se tenait à notre disposition. C'était un hôtel de luxe, après tout, ils devaient bien traiter leurs clients. Le type avait un chariot avec lui avec de la bouffe dessus. Il m'annonça, avec un sourire avenant, que je pouvais choisir ce que je voulais dessus, que c'était offert par la direction car ils étaient désolés d'apprendre ce qu'il venait de se passer avec Meyer. Je vis un paquet de taiyaki, alors je lui montrai du doigt et il me le donna. Je ne voulais rien d'autre, je n'avais pas très faim, mais je pris tout de même des biscuits au cas où Meyer se réveillait, comme ça il aura de quoi manger lui aussi.

Le serveur me salua et je retournai très vite auprès de Meyer en ouvrant mes taiyaki. C'était les miens maintenant et j'allais tout manger. Je fis tout de même attention à ne pas laisser de miettes sur les draps sinon ça allait piquer, c'était pas très agréable. Finalement, la fatigue me gagna et je trouvai rapidement le sommeil. Meyer, lui, n'était toujours pas réveillé. Le lendemain matin, très tôt, le soleil n'était même pas encore levé, j'ouvris les yeux. Je me hissai péniblement sur Meyer, encore un peu dans le brouillard, pour vérifier aussitôt comment il allait. Il dormait toujours. Je posai mollement mes mains sur son visage et, avec le pouce et l'indexe, j'ouvris en douceur sa paupière pour le forcer à se réveiller. Allez... Il avait suffisamment dormi maintenant ! Il fallait se réveiller...  

 
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Constantine Meyer
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Nur du und ich EmptyMer 15 Aoû - 12:07
Constantine Meyer
Quand je me réveillai, j’étais tellement dans les vapes que je mis du temps à remarquer la présence de Sofia, allongée sur moi. Elle essayait de m’ouvrir les paupières… Ça voulait sûrement dire que j’étais resté inconscient beaucoup trop longtemps. Je repoussai doucement sa main en clignant des yeux. Il faisait sombre. Quelle heure était-il ? Je mis aussi un moment à réaliser que nous ne nous trouvions plus aux sources chaudes mais dans notre chambre d’hôtel. Que s’était-il passé ? Nous étions dans le sauna, j’avais laissé sortir Meyer pour qu’il explique à Sofia comment attirer Nikolaus à Togi. Puis elle s’était sauvée à cause de cette histoire de combat raté parce qu’il avait suivi l’ex compagne de mon père dans les vestiaires. Ensuite… je ne me rappelais plus trop. J’avais ressenti la colère de Meyer mais on aurait dit qu’il luttait pour la contenir. Il avait l’air très déçu. Ensuite, j’étais revenu. Cependant, impossible de faire quoi que ce soit car un mal inconnu m’avait envahi de la tête aux pieds. Puis plus rien.

- Scheiße… marmonnai-je en essayant de me relever.

J’eus quelques vertiges mais parvins à me mettre au moins en position assise. A califourchon sur mes cuisses, Sofia m’observait, silencieuse. D’une main, je fouillai dans la poche de mon pantalon pour extirper mon téléphone portable. Dimanche… nous étions dimanche ! Merde ! J’avais eu raison de craindre Meyer. Je n’aurais pas dû le laisser sortir, même si la demoiselle avait acquiescé. A cause de lui, car j’étais sûr que je m’étais évanoui par sa faute, nous avions raté une partie de notre week-end. Cet espèce de connard fini pouvait toujours attendre désormais. Il allait rester au fond de ma tête pendant un moment. D’ailleurs, je ne l’entendais pas. Il devait savoir qu’il avait fait une connerie… Dépité, je laissai tomber le téléphone sur le matelas à côté de moi et pris Sofia dans mes bras.


- Excuse-moi, Sofia… dis-je à voix basse en enfouissant mon visage dans son cou. J’ai encore tout fait foiré.

J’aurais pu dire que c’était seulement l’œuvre de Meyer. Mais après tout, nous n’étions qu’une seule et même personne, je devais en assumer les responsabilités…

- J’aurais pas dû le laisser venir te parler, poursuivis-je en grattouillant doucement le creux de son dos. C’était idiot et…

Je fus interrompu par la sonnerie du téléphone portable. Me détachant de Sofia, je regardai qui appelait. Mon cœur fit un léger bond de panique : Kenichi. Qu’est-ce qu’il me voulait celui-là ? Craintif, je décrochai. Si j’avais pu sentir son haleine à travers le combiné, j’aurais parfaitement pu distinguer les odeurs de Whisky qu’il dégageait. Quand il me parla, il avait l’air totalement défoncé. Sans me laisser le temps de dire quoi que ce soit, il demanda si je comptais amener Sofia à l’arène ce soir. Ça ressemblait plus à un ordre qu’à une requête. Étant donné que j’avais justement proposé à la jeune femme d’y aller, je répondis par l’affirmative. Comme il avait l’air de galérer à aligner deux mots, je compris difficilement que Kenichi m’offrait un séjour chez les prostituées tout de suite parce que c’était sa tournée. Je refusai, prétextant que j’avais autre chose à faire. Il ne s’attarda pas là-dessus. J’allais raccrocher mais il devint soudain plutôt menaçant et annonça qu’il avait changé d’avis concernant Nikolaus. Mon père devait mourir dans les deux semaines et il fallait que j’amène l’argent de l’assassinat à la fin de ce délais. Il coupa la communication avant même que je puisse réagir.
Et voilà… Décidément, nous terminions le week-end en beauté... Inutile de tout expliquer à Sofia, elle avait très bien entendu. Je la pris une nouvelle fois dans mes bras en soupirant.
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