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 Un entraînement poing par poing

Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Un entraînement poing par poing EmptySam 31 Mar - 15:08
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"Si je suis pas là pour te protéger, alors je vais t'apprendre à le faire"

Un entraînement poing par poing
Meyer savait se battre, il pouvait se défendre, mais à vrai dire, je pensais savoir me battre bien mieux que lui. Et c'était une chose normale, après tout. J'ai été entraînée pour tuer, des années durant, sans pause, sans interruption. C'était toute ma vie, malgré mon jeune age. Mon seul et unique but, ma raison d'être, c'était d'attendre que mon maître retire mon collier, m'ordonne d'attaquer pour neutraliser ma cible, morte ou vive. Depuis la mort de Roy, je me battais de moins en moins, faisant monter en moins une énorme frustration que j'avais du mal à extérioriser. J'avais donc pris la décision -seule- de chasser les sauvages à Togi, comme pour me venger d'eux, de la mort de Roy, de mon manque croissant, exponentiel, de combat. Et depuis mon combat contre Wilson, par respect pour ses idéaux, les siens et car il avait été un adversaire honorable, je ne tuais plus les sauvages. Je restai malgré tout une machine vide, sans âme, ayant toujours soif de combat, de sang, de cadavre. Même si j'étais avec Meyer, la nuit, je rêvais souvent de moi même arrachant des vies par pur plaisir. Et ça... On ne pouvait plus rien y faire, c'était gravé en moi. En fait... C'était moi. Il devait s'adapter. C'était à lui de s'adapter à ça, car moi je ne pourrais plus jamais changer. Meyer avait réussi à avoir une énorme influence sur moi. Je n'étais presque plus sauvage, un peu plus éduquée, je savais me tenir -ou presque- en publique. Mais ça, jamais il ne pourra l'effacer, ou le changer. Je ressentais autant, voir même davantage, de plaisir et d'excitation quand je me battais, que le soir où lui et moi nous avions fais l'amour. Je restai un monstre malgré tout, un démon. Je tuais comme je respirais, je regardais mes victimes, droit dans les yeux, perdre la vie. Ils me regardaient tous avec un visage terrifié, comme si j'aspirais leur âme avant leur dernier souffle. Et j'en frissonnais. De plaisir. D'excitation. Je me sentais vivante quand eux mourraient.  

Lorsque que tu sens ma chaleur
Regarde dans moi dans les yeux
C'est là que se cachent mes démons
C'est là que se cachent mes démons
Ne t'approche pas trop
C'est sombre à l'intérieur
C'est là que se cachent mes démons
C'est là que se cachent mes démons

J'étais à présent complètement rétabli. Il était très tôt le matin, la télévision était éteinte. J'étais tellement heureuse de retrouver toute ma mobilité que je m'entraînais durement dans le salon. Des gestes très techniques, acrobatiques, tant pis si je faisais du bruit, j'en avais rien à faire, je voulais juste retrouver ce plaisir que j'avais perdu depuis la crise de Meyer. Et je n'avais rien perdu de toutes mes connaissances, mes enchaînements étaient toujours aussi fluides et puissants. Je ne parvins à me retenir un sourire satisfait et rassuré. J'étais de retour. Des gouttes de sueurs perlaient sur mon front, absorbées par mon bandeau. D'autres glissaient le long de mes mèches blanches pour tomber par terre. J'étais déjà habillée, entièrement équipée. Mes griffes sifflaient dans l'air et semblaient trancher le vide. Par mégarde, ma main partit droit vers le canapé, les griffes tranchèrent sans difficulté le tissu. Meyer allait râler, c'était sûr... J'avais encore fait une bêtise. J'eu à peine le temps de m'en inquiéter que quelqu'un frappa à la porte. Je m'en approchai pour l'ouvrir, et voir ce crétin de vieux con de voisin. Il me regarda un instant, silencieux. Je le regardai aussi, en sueur, un sourire carnassier aux lèvres. Il fixait mes crocs comme s'il pouvoir y voir son reflet à l'intérieur. Je ne bougeai toujours pas, mes mains griffues tremblantes, j'attendis simplement de savoir ce qu'il voulait si tôt le matin. Il se racla la gorge, tandis que des grognements essoufflés grondaient depuis ma gorge. Il voulait surement se plaindre du bruit, mais il avait trop peur de parler, d'ouvrir la bouche. Alors, silencieuse, je la lui fermai doucement au nez, sans le quitter du regard, affichant toujours ce même sourire.  

Je retournai dans le salon pour poursuivre mon entraînement. Meyer se leva peu de temps après, en traînant des pieds, à peine réveillé. Il avait les yeux encore fermé et se dirigea instinctivement vers la cuisine pour récupérer le petit déjeuné que je lui avais déjà préparé. J'attendis qu'il revienne s'installer à table pour aller l'embrasser avec passion. Je m'installai à cheval sur lui et retirai mes gants pour éviter de le blesser. Mes ongles glissaient sur sa peau, jusqu'à remonter sur son torse. Mes lèvres ne quittèrent pas les siennes, je ne pouvais m'empêcher de parcourir son buste avec mes mains. Il ne prit pas le temps de prendre son petit déjeuné, il me souleva pour me conduire dans la chambre, lui aussi ne pouvant visiblement plus résister davantage. Nous partageâmes ensemble une étreinte amoureuse, assez douce malgré mon état d'excitation apparent. Je ne l'étais pas spécialement car je partageais ce moment avec Meyer, non. Je l'étais car aujourd'hui, lui et moi allions nous battre ensemble. Nous entraîner. Il me l'avait promis la veille, comme j'étais entièrement guérie. Une fois notre dance terminée, je me laissai choir contre lui, haletante, mon corps chaud et en sueur contre le sien, il me serra un instant dans ses bras. Au moins, maintenant qu'il était peut être de bonne humeur, il n'allait pas trop me gueuler dessus en voyant l'état du canapé.  

Après plusieurs minutes de câlin et d'embrassades, je me relevai en m'entourant des draps pour aller à la douche. Meyer, quant à lui, se décida de prendre son petit déjeuné. Je me prélassai un long moment sous la douche, profitant de l'eau chaude qui coulaient sur mes épaules. Je pris tellement de temps que Meyer me rejoignit, il devait en avoir marre d'attendre, probablement. Je lui fis un peu de place et nous prîmes rapidement la douche ensemble. Je jetai un regard discret vers son visage pour voir s'il faisait plus la gueule que d'habitude. Et oui, il faisait clairement la tronche, et me regardai d'un air particulièrement curieux. Il avait certainement vu l'état du canapé. J’essayai alors d'afficher mon air le plus innocent possible en me shampouinant les cheveux, avant de lui offrir l'un de mes plus beau sourire. Sa mine sévère s'illumina à son tour par un faible sourire, puis il vint déposer un baiser sur mon front en dégageant la mousse.


"Désolée pour le canapé... Hein tu m'en veux pas trop ? Oh ! Le voisin est passé, je savais pas trop ce qu'il voulait..." Le prévins-je en me rinçant le corps.

Il se contenta d'hausser les épaules, alors je fis de même. Une fois la douche terminée, nous sortîmes de la salle de bain, habillés, prêt à sortir. Le parc était un excellent endroit pour nous entraîner. C'était spacieux, il y avait des endroits isolés et à l'abri des regards. L'air était de qualité, en plus, c'était l'endroit idéal. Et puis ça changeait un peu, ça nous permettait de sortir et d'aller dans un endroit que nous fréquentions que rarement. Je préparai un sac pendant que Meyer enfilait ses chaussures. Des boissons, de quoi manger et deux petites serviettes. Une fois prêt, nous nous dirigeâmes vers le parc, à pied. Il faisait particulièrement beau aujourd'hui, et je voulais en profiter pour marcher avec lui. Je glissai mon bras autour du sien pour marcher à ses cotés, collée à lui. Comme d'habitude, certaines personnes se retournaient sur note passage, pour nous regarder, toujours aussi curieux en voyant le couple étrange que nous formions. Je m'en fichai pas mal, mais Meyer, lui, râlait toujours à voix basse en se demandant ce qu'ils voulaient. Pour l'apaiser, je frottai mon pouce sur son bras, en restant parfaitement silencieuse et neutre.

Une fois arrivés à destination, je laissai Meyer choisir un endroit calme où nous pourrions nous entraîner. Il en trouva un, un peu isolé, entouré d'arbres et de buissons. Il y avait même une petite mare avec des carpes à l'intérieur. C'était vraiment joli comme endroit. Il posa le sac contre un arbre avant de me rejoindre. Il avait mis, pour l'occasion, des vêtements de sport. Pour ma part, j'avais enfilé une robe, je me battais toujours comme ça de toute façon. Je l'invitai d'abord à faire quelques étirements, pour chauffer les muscles et éviter des blessures inutiles. Il n'était pas très souple, contrairement à moi, mais il faisait de son mieux pour m'imiter. Quand nous étions dehors, je n'arrivais plus à sourire, mon visage était toujours neutre. Je n'arrivais à m'exprimer uniquement quand nous étions seuls à la maison. Mais il savait que j'étais heureuse de partager ce moment avec lui. Une fois les étirements terminés, je me mis en position de combat, face à lui


"Je ne t'ai jamais vu te battre par toi même, Schatz. C'était toujours Leiche. Avant de commencer, je dois évaluer ton niveau à toi, sinon j'pourrais pas faire un entraînement efficace."

Il allait bientôt partir pour Berlin. Et je ne pouvais pas le laisser s'en aller comme ça. J'avais vraiment trop peur pour lui, je voulais m'assurer qu'il était capable de se défendre efficacement seul, si je n'étais pas là pour le protéger. Je l'avais promis à Roy, que j'allais veiller sur Meyer, et je comptais bien tenir ma promesse envers mon ancien maître. Je restais fidèle jusqu'à la fin. Je regardai Meyer s'approcher en hochant la tête à mes dires. Il ne devait pas craindre de me blesser, ou de me faire mal. D'ailleurs, ça serait vraiment vexant s'il agissait de la sorte. Comme je le pensais en le voyant prendre position, il n'avait vraiment pas beaucoup de notions. Il y avait un tas d'ouvertures, même si ses poings étaient proches de son visage, il était mal positionné et ses jambes mal placées, lui empêchant de prendre correctement appuis sur le sol. Je quittai ma position pour m'approcher de lui. Il se laissa faire, pendant que je corrigeai sa posture. Je le plaçai en trois quart, le forçai à écarter davantage les jambes, plier légèrement les genoux. Je rapprochai ensuite son poing vers sa tempe, l'autre légèrement plus en avant pour contrer plus efficacement. Je pris la même position, pour lui montrer ensuite comment frapper efficacement du poing. Frapper avec les jambes demandait davantage d'entraînement et de souplesse. Nous allions nous contenter des poings pour le moment. Des coups directs, des crochets, des uppercuts... Les coups pouvaient sembler simples à réaliser, mais même les coups les plus basiques demandaient de l'entraînement pour être vraiment efficace. Je lui montrai donc comment réaliser chacun des coups, avant de le laisser essayer directement sur moi. Je me mis en position de défensive, sans le quitter des yeux.  

 
Humain - Neutre
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Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
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Un entraînement poing par poing EmptyDim 1 Avr - 22:01
Constantine Meyer
Le printemps suivait son cours et les beaux jours arrivaient, parfois dérangés par la pluie et quelques orages tardifs. La routine continuait, rien ne changeait notre quotidien… mise à part le fait que, désormais, Sofia représentait bien plus pour moi et que nous vivions comme un couple. Enfin, c’était ce que je pensais. Je ne savais pas ce qu’il en était de son côté. En tout cas, j’étais sûr de mes sentiments. Et c’était plus surprenant que ce que j’imaginais. La crainte à l’idée de la perdre, la joie de la savoir près de moi, ces sensations étaient maintenant bien plus présentes et perturbantes.

« Si c’est ça d’aimer quelqu’un, c’est chiant ! » se plaignait Meyer à longueur de journée.

Occupé par mon travail, je l’ignorais, préférant me concentrer et laisser mon esprit s’évader vers Sofia quand je me relâchais. Aujourd’hui, notre premier entraînement devait avoir lieu. Je ne savais dire si j’avais hâte ou non. Pourtant, j’en avais véritablement besoin. Non seulement, il fallait que j’apprenne à me battre correctement sans l’aide de Meyer, mais en plus, cela faisait longtemps que je ne pratiquais plus aucun sport et je le ressentais.
Je me levai tôt en ce vendredi matin, même si je ne travaillais pas. Je voulais justement profiter de ce jour de repos pour emmener Sofia au parc et commencer le fameux entraînement. Quand je lui annonçai la nouvelle la veille, elle en fut si heureuse qu’elle faillit me faire tomber de ma chaise en se jetant dans mes bras. La tête dans les vapes, je me levai paresseusement et me rendis au salon où Sofia faisait des mouvements de combat. Récupérant le petit déjeuner qu’elle avait préparé, je me laissai tomber sur une chaise en me frottant les yeux. Aussitôt, la demoiselle me rejoignit et s’installa à califourchon sur mes genoux pour venir m’embrasser, baladant ses mains fraîches sur mes épaules, ma poitrine et mon dos. Ça, c’était un réveil parfait ! Enfin presque, il manquait juste quelque chose. Je me levai donc, bien décidé à combler ça. Apparemment très fébrile, ses lèvres ne quittant pas les miennes une seule seconde, elle se laissa faire lorsque je l’entraînai jusque dans la chambre afin de profiter d’une étreinte matinale.
Plus tard, elle fila à la douche et j’allai prendre mon petit déjeuner. En passant devant le canapé, quelque chose attira mon regard et je remarquai avec surprise et déception que Sofia avait mis un coup de griffe dans le tissu d’un des coussins. Elle avait sûrement dû faire de trop grands mouvements sans prendre garde à son environnement… Je soupirai. Au moins, ça me donnait l’occasion de changer…


« On se rassure comme on peut. »

Après avoir avalé mon café et quelques biscuits, j’allai à la douche. Sofia se prélassait sous l’eau chaude. Elle se décala pour me laisser de la place dans la baignoire et me fit un grand sourire, l’air de se demander si j’allais l’engueuler pour le canapé ou si son visage lumineux allait me faire oublier ce léger incident. Heureusement pour elle, j’eus du mal à résister et répondis par un autre sourire, avant de l’embrasser sur le front. Elle s’excusa néanmoins, ajouta que le voisin du dessous avait frappé à la porte sans savoir ce qu’il voulait vraiment. Nous haussâmes les épaules d’un même mouvement et terminâmes la douche. Une fois habillés, moi d’une tenue de sport et elle d’une de ses robes habituelles, j’enfilai le sac qu’elle avait préparé et nous nous rendîmes au parc. Comme nous étions vendredi et que les gens travaillaient, il n’y avait pas grand monde dans les rues mais assez de personnes pour regarder bizarrement le couple que nous formions. Agacé, je ne pouvais m’empêcher de grommeler. Sofia, elle, ne disait rien. Au parc, il y avait seulement une mamie qui donnait à manger aux pigeons. Je déposai le sac contre un arbre, dans un coin tranquille où personne ne viendrait nous déranger. Nous étions entourés d’arbres et de buissons, et il y avait une petite mare peuplée de carpes. L’endroit donnait surtout envie de faire une sieste mais nous n’étions pas là pour ça.
Nous commençâmes par quelques étirements. J’eus du mal à la suivre, étant beaucoup moins souple qu’elle. Mais je ne me laissai pas décourager.


- Je ne t'ai jamais vu te battre par toi même, Schatz, dit-elle en se mettant en position de combat face à moi. C'était toujours Leiche.

Elle avait raison. J’étais d’ailleurs toujours étonné par ce phénomène. Pourquoi savait-il se battre et pas moi ?

- Avant de commencer, je dois évaluer ton niveau à toi, sinon j'pourrai pas faire un entraînement efficace, précisa-t-elle.

Je hochai la tête, compréhensif, et me mis en position également. Elle me corrigea tout de suite sur le placement de mes bras et de mes jambes. Je ne connaissais visiblement pas les bonnes techniques pour me défendre efficacement et donner des coups sans en reprendre derrière. Comme je devais tout assimiler depuis le début, Sofia préféra m’apprendre à me servir des poings avant de savoir maîtriser les mouvements des jambes. Elle me montra divers coups à reproduire et se plaça face à moi en position défensive. J’hésitais. Elle était très pédagogue, le problème ne résidait pas là. En fait, j’avais peur de frapper trop fort. Ses blessures étaient guéries depuis un petit moment maintenant. Pourtant, je craignais toujours de la brusquer et de réveiller les douleurs. Et là, je me disais que le mieux, c’était peut-être de frapper dans un sac. Sauf que je n’en possédais pas. Alors je commençai doucement. D’abord pour apprendre à bien maîtriser les mouvements. Si je ne les faisais pas correctement, ça ne servait à rien de forcer dès le début. Sofia m’encourageait, c’était stimulant. Plus tard dans la matinée, j’avais assez progressé pour augmenter un peu la force de frappe. Au moins, je pouvais être fier de mon endurance.
Nous passâmes aux mouvements des jambes et c’est là que l’épreuve se corsa. J’avais vraiment du mal à me positionner, prendre assez d’appui pour contrôler ma force et ne pas perdre l’équilibre. Sofia restait patiente, à l’écoute et toujours prête à me donner les meilleurs conseils pour réussir. J’étais motivé, prêt à tout pour m’améliorer alors je restais très concentré, même si je finis au sol plusieurs fois. Quand midi approcha, nous fîmes une pause et mangeâmes les sandwichs que nous avions préparé la veille. Assis dans l’herbe, adossé au tronc d’un grand arbre, j’attirai Sofia contre moi pour piquer la bouteille d’eau qu’elle venait de refermer.


- J’suis pas terrible… dis-je après avoir bu quelques gorgées. Il va vraiment falloir m’entraîner souvent.
Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
Age : 33
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Un entraînement poing par poing EmptyLun 2 Avr - 20:03
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"Si je suis pas là pour te protéger, alors je vais t'apprendre à le faire"

Un entraînement poing par poing
Il s'en sortait plutôt bien, j'étais très fière de lui et vraiment heureuse de partager ce moment. Evidemment, ça ne remplaçait pas les combats en arènes, mais c'était mieux que rien, pour le moment. J'étais loin de l'excitation que je pouvais ressentir face à de vrais adversaires, de l'adrénaline quand on sentait qu'à tout moment, on pouvait se retrouver blessé, ou même mourir. Bref, je me concentrai à nouveau sur mon homme qui faisait tous les efforts du monde pour réussir les exercices. Pour le voir continuer sur sa lancée, je l'encourageai de temps en temps, bien que timidement, mais ça semblait fonctionner. Mais quelque chose ne me plaisait pas beaucoup, malgré tout : il frappait vraiment comme un chiffon. Au début je pouvais le comprendre, il voulait se familiariser avec les gestes. Mais maintenant qu'il les connaissait, il pouvait frapper plus fort. Il semblait se retenir en fait, peut être par peur de me faire mal. Il savait qui il avait face à lui pourtant, il n'avait pas besoin d'y aller doucement avec moi. Je ne le pris pas mal, je savais qu'il voulait simplement éviter de me blesser, mais un entraînement efficace devait passer par la force aussi. Il fallait frapper fort, c'était comme ça. Donner un coup faible et lent ne permettait pas d'assimiler correctement les bonnes postures à prendre pour ne pas perdre l'équilibre. C'était trop facile pour le corps de rester stable si les mouvements étaient lents, il ne pouvait pas apprendre, de cette manière. Mais... Quand même, je devais avouer que c'était tellement mignon et touchant. Meyer n'était pas mon compagnon pour rien.

Je décidai de passer outre, pour l'instant. Peut être que plus tard, avec davantage de confiance, il pourra se lâcher un peu plus. Il était temps de lui montrer les mouvements de jambes. C'était bien plus compliqué car ça demandait plus de savoir faire pour être capable de tenir debout sans trébucher après un puissant coup de pied. Et l'équilibre, dans un combat, c'était vital. Une seconde pouvait suffire à renverser le court d'un combat si on titubait suite à une mauvaise posture. Encore une fois, je lui montrait comment faire. Je commençai par le plus simple : Le chassé du pied. C'était un coup défensif, très utile pour maintenir une distance de sécurité avec l'adversaire, ou le repousser pour se sortir d'une situation précaire. Je m'en servais très souvent, quand j'avais besoin de récupérer un peu, ou même de me dégager d'un angle. Je lui montrait ensuite comment réaliser un coup de pied bas circulaire, en insistant longtemps sur la position à prendre avec sa jambe d'appuis. Je fis de même avec le coup de pied haut. Je lui demandai ensuite de placer son avant bras fermement au niveau du visage, pour lui faire une démonstration de ce qu'on pouvait faire avec un peu d'entraînement. Je pris un léger élan avant de m'élancer et de bondir dans les airs pour réaliser un simple coup de pied circulaire sauté. Il fit quelques pas sur le coté, sous la puissance du coup, tandis que je me remis rapidement en position. Il essaya de faire de même de son coté, du moins pour les simples coup de pieds bas et hauts, mais il chuta plusieurs fois par terre. Je l'aidais à se relever, gardant un visage toujours neutre. C'était très drôle de le voir s'étaler comme ça, mais je ne voulais pas qu'il pense que je me moque de lui, pour ne pas le décourager.

Midi approcha, le soleil était très haut dans le ciel, même si les températures étaient encore un peu fraîches. Heureusement, avec cet entraînement, je n'avais pas froid du tout. J'attrapai un des sandwich qu'il y avait dans le sac, puis en donnai un à Meyer. Nous nous installâmes contre un arbre, sur l'herbe, pour profiter de cette pause déjeuné. J'avais le sentiment d'avoir vraiment de la chance, je pouvais profiter de l'air libre, aux cotés de celui que j'aimais. C'était bien loin de l'époque où j'étais enchaîné au mur, dans l'humidité et le noir, à devoir subir les tortures de Kenichi. Je pris la bouteille d'eau pour y boire quelques gorgées, avant de la refermer. Meyer m'attira aussitôt contre lui pour me prendre la bouteille des mains. Je posai ma tête contre son épaule pour ferme les yeux, et profiter de cet instant dans calme. Calme qui fut très vite interrompu par Meyer.

"J’suis pas terrible… Il va vraiment falloir m’entraîner souvent."

Je redressai la tête pour le regarder un instant. Lentement, j'approchai mes lèvres des siennes, réclamant un baiser. Mais, au dernier moment, je tournai la tête pour croquer dans son sandwich. J'en pris une grosse bouchée, le regardant ensuite d'un air innocent


"Ca va venir Meyer... Faut être patient, d'acc ?" Dis-je d'une voix douce et rassurante.

Il approcha sa main de ma joue pour me la caresser avec délicatesse. Je lui offris un petit sourire en échange, avant de me coucher au sol, ma tête sur ses cuisses. Il posa aussitôt sa main sur ma tête, pour caresser ensuite mes cheveux. Comme il le faisait souvent, il dégagea la mèche qui me barrait le visage. C'était parfait, ainsi, le temps pour nous de digérer, et nous pourrions reprendre l'entraînement. Alors que nous profitions de ce moment de complicité, j'entendis des pas s'approcher de nous. Toujours en alerte et sur le qui-vive, je me redressai rapidement pour voir qui venait nous déranger. C'était un couple de personnes plutôt âgés, entre 50 et 60 ans je dirais, et visiblement très très riches. L'homme s'approchait lentement, un sourire bienveillant aux lèvres. Dans le doute, je préférai me relever, pour être prête si ces gens nous voulaient du mal. Mais, à peine debout, l'homme me montra ses deux mains, levées vers le ciel.


"Bonjour. Meyer se releva à son tour Nous vous avons assisté à votre entraînement. Votre hybride est très impressionnante, c'est quelle race ? Demanda-t-il en me jaugeant du regard, avant de revenir sur Meyer En fait, nous sommes actuellement à la recherche d'un hybride capable d'assurer notre défense. Mais en trouver des entraînés n'est pas facile et c'est souvent au petit bonheur la chance. Mais celle-ci, je crois la connaitre. Je l'ai vu se battre en arène, et je n'imaginais pas la trouver ici."

Je n'aimais pas du tout ce qu'il était en train de dire. Mais je restai silencieuse et droite, me montrant pour le moment docile. Il s'approcha de moi pour regarder mon collier et saisit le médaillon pour y lire mon prénom. Vu son sourire satisfait aux lèvres, c'était visiblement ce qu'il espérait y lire. Il tapota ensuite amicalement ma joue, comme n'import quel humain l'aurais fait avec une chienne.

"Pour en venir aux faits, Monsieur, j'aimerais vous l'acheter. Son allure de poupée de maison plait beaucoup à ma femme, en plus. On commence à 5 000 000 de Yens ? Je suis prêt à dépenser une fortune pour un placement aussi sûr qu'elle."
 
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Constantine Meyer
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Un entraînement poing par poing EmptyMar 3 Avr - 20:48
Constantine Meyer
Elle releva la tête pour me regarder, esquissa un geste pour m’embrasser. Mais au dernier moment, elle croqua dans mon sandwich.

- Ça va venir, Meyer, m’encouragea-t-elle. Faut être patient, d’acc ?

Je hochai la tête. Je le savais pertinemment mais pour ce genre de chose, j’avais rarement la patience. Il fallait que j’assimile tout, tout de suite. J’étais donc bien décidé à m’entraîner dur pour y arriver. Déterminé, je caressai la joue de Sofia avec douceur avant de prendre une bouchée de mon sandwich. Elle m’offrit un joli sourire. Après le repas, elle profita de quelques minutes de digestion pour s’allonger sur le dos, la tête sur mes cuisses. Distraitement, je passai mes doigts dans ses cheveux, dégageai les quelques mèches qui passaient devant son bandeau. Le beau temps était de la partie, c’était agréable de passer cette matinée ici tous les deux, dans le calme le plus total. Enfin… jusqu’à ce qu’un couple de quinquagénaires s’approchent de nous. A première vue, ils avaient carrément l’air de rouler sur l’or. Ils portaient des vêtements qui devaient coûter mon loyer, et se tenaient à la manière des riches complètement coincés qui sortaient de chez eux dans l’unique but de dépenser des fortunes pour assouvir leurs besoins égoïstes et scandaleux. A l’affût, Sofia se redressa vivement et se mit debout. Méfiant mais souriant d’un air bienveillant, l’homme leva les mains en l’air et nous salua poliment.

- Bonjour, dit-il tandis que je me relevais à mon tour. Nous avons assisté à votre entraînement. Votre hybride est très impressionnante, c'est quelle race ?

Il ne me laissa pas le temps de répondre et reprit, quittant Sofia du regard pour reporter son attention sur moi.

- En fait, nous sommes actuellement à la recherche d'un hybride capable d'assurer notre défense, expliqua-t-il. Mais en trouver des entraînés n'est pas facile et c'est souvent au petit bonheur la chance. Mais celle-ci, je crois la connaître. Je l'ai vu se battre en arène, et je n'imaginais pas la trouver ici.

Il était sérieux là ? Non seulement il nous espionnait mais en plus, il se permettait de parler de la demoiselle comme si c’était une marchandise ! Quand il avança sa main pour vérifier le prénom de la jeune femme sur le médaillon de son collier, je me mis à bouillir. Et je me retins de lui arranger le portrait au moment où il lui tapota gentiment la joue, comme si c’était…

« Une chienne ? suggéra Meyer apparemment amusé. C’est ce qu’elle est aux yeux de tous, tu sais. »

Et je ne m’y ferai jamais. Mon interlocuteur s’éclaircit la voix et poursuivit.

- Pour en venir aux faits, Monsieur, j'aimerais vous l'acheter. Son allure de poupée de maison plaît beaucoup à ma femme, en plus.

« Pfff... bwahahah ! Poupée de maison ! Elle est bien bonne ! »

- On commence à cinq millions de Yens ? Je suis prêt à dépenser une fortune pour un placement aussi sûr qu'elle.

« WAS ? »
s’écria Meyer choqué.

Là, c’était trop. Ne tenant plus, je l’attrapai par le col de son costard. Sa femme poussa un petit cri apeuré.


- Elle est pas à vendre ! grondai-je hors de moi. Elle est à moi ! Pose encore tes mains et tes yeux sur elle et tu les récupèreras pas, OK ?
- M… mais… calmez-vous Monsieur…
- J’me calmerai quand vous aurez disparu de ma vue !
répliquai-je en le lâchant violemment.

« T’es vraiment sûr de toi là ? Cinq millions de Yen ! Y en a au moins pour quarante mille euros ! »

J’en avais rien à foutre !

- Je peux monter le prix… renchérit l’homme en remettant son col correctement.
- J’en veux pas d’ton fric !

Ce qu’il ne comprenait pas, c’était qu’il n’en aurait jamais assez pour remplacer Sofia.

« Oh… T’es vraiment amoureux dis-donc. »

Je l’ignorai.

- Alors barrez-vous avant que j’vous mette mon poing dans la gueule !

Outrés, ils s’éloignèrent. J’entendis vaguement les mots « fou », « malotru » et « décevant » mais je n’y pris pas garde et me tournai vers Sofia, les poings serrés, tremblant de rage. A la vue de son visage, je m’apaisai aussitôt, ou presque. Je n’arrivais pas à croire à ce qu’il venait de se passer. Pourtant, la vente d’hybrides était quelque chose de normal à Togi. Ils ne savaient rien de Sofia et avaient fait leur proposition en toute innocence. Cependant, je ne pouvais m’empêcher d’être révolté à l’idée de considérer la jeune femme comme un simple objet. C’était… c’était…

« Impensable ? »

Pire.

« Inadmissible ? »

Oui, voilà ! Complètement inadmissible !
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Un entraînement poing par poing EmptyMar 3 Avr - 22:02
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"...Quand même, ça faisait un sacré paquet de fric"

Un entraînement poing par poing
Il était sérieux, lui ? Cinq millions, c'était une somme colossale et il était prêt à augmenter son prix. Quelque part, j'étais vraiment heureuse pour Meyer, je me disais que grâce à tout cet argent, il allait pouvoir s'en sortir beaucoup plus facilement. Et... Peut être que j'étais prête à faire ce sacrifice pour lui, je ne voulais rien d'autre que faire en sorte que sa vie soit meilleure. Et autant d'argent pouvait justement l'aider. Mais le connaissant, il allait refuser et probablement s'énerver, encore. Et... voila, il s'énerva, allant saisir violemment le pauvre homme par le col. Il le menaça assez rudement s'il me touchait encore. Ca me faisait tout chaud au ventre, Meyer me protégeait, il refusait tout cet argent pour me garder, moi. Voilà pourquoi j'étais follement amoureuse de lui : C'était un homme, un vrai, dur et violent, mais qui se montrait très doux et attentionné envers moi, comme si j'étais sa petite chose fragile rien qu'à lui. Je restai à l'écart, silencieuse et méfiante. La femme était restée derrière, alors je me contentai simplement de m'assurer qu'elle n'allait rien tenter d'idiot. A Togi, une île envahie par la mafia, même une vielle croûte comme elle pouvait être dangereuse. Heureusement, il ne s'agissait que d'un couple de riches, ils ne montraient aucune violence. L'homme tentait même de calmer Meyer, en vain. Mon pauvre bonhomme, quand il était en colère, il ne fallait justement pas lui demander de se calmer, ça avait le don de l'énerver encore plus. C'était pour cette raison que quand il râlait, je le laissai faire, ça passait tout seul et il se calmait ensuite.  

Comme il l'avait dit, le riche proposa de revoir son prix à la hausse en essayant de garder une certaine contenance. Il ne fallait pas insister, Meyer avait déjà dit non, et je ne voulais pas le voir davantage en colère à cause d'un type qui ne comprenait pas qu'il perdait son temps. Mon homme balança une nouvelle menace, et c'était la dernière avant de le voir passer à l'acte. Vieux ou pas, si on l'emmerdait de trop, il cognait. Heureusement, le couple comprit enfin et s'éloigna en pestant, visiblement agacé par ce refus. Ils n'avaient qu'à se trouver un autre hybride, il y en avait plein qui savaient se battre dans les arènes. Et vu comment ils étaient riches, ils n'allaient avoir aucun mal à trouver un maître prêt à se séparer de son hybride contre un bon paquet d'argent. Mais cette rencontre me donnait une information assez importante, pour moi. Malgré mon absence des arènes, je restai encore connue des gens qui les fréquentaient. Et ça, c'était pas bon signe, car ça voulait dire que ce genre de rencontre pouvait encore arriver. C'était assez fréquent même, de voir des gens assister aux combats dans les arènes pour tenter ensuite de racheter les hybrides les plus forts, d'où le terme de "placement sûr" de la part du vieux riche. Meyer finit par se tourner vers moi, pour me regarder. Il tremblait encore de colère et je n'aimais pas ça du tout. Pour le rassurer, j'allai me blottir contre lui avant de gratter son dos. Il se mettait vraiment très facilement en colère, et j'avais peur qu'un jour, il tombe sur quelqu'un qui n'allait pas se laisser faire.


"Tu sais... Ce qui vient de s'passer, c'est normal ? Je reste une Chienne, aux yeux des gens. Ca arrive souvent, ce genre de truc. t'as les mecs qui viennent nous regarder combattre dans l'arène, et après ils rachètent les hybrides les plus forts. "

Je levai un instant les yeux pour le regarder, être certaine qu'il soit plus calme avant de continuer. Je déposai un baiser sur son torse, à travers ses vêtements, avant de le serrer à nouveau contre moi, toujours en douceur.

"On en reverra d'autres comme ça... J'avais peur de continuer... Je n'avais pas le droit de lui dire comment se comporter. "Et parfois, ça ne se passe pas aussi bien que ça, face à un refus aussi violent. J'suis très bien placé pour le savoir, tu te souviens aussi bien que moi du soir, au cimetière, où Roy s'était fait attaquer par un mec. C'est ça, qui peut arriver. Si tu te montres violent, eux aussi le seront. Les mecs qui te font un prix sont juste là pour négocier, ils ne seront pas menaçant. Il le seront seulement s'ils sentent que ça pue. Sa femme était restée à l'écart. Si ces gens étaient dangereux, elle aurait sortie une arme pour te tirer dessus, car tu devenais une menace, et ni toi ni moi aurait pu faire quoi que ce soit, même si je la gardais à l’œil. "

Je marquai une courte pause. Tout ce que je lui disais, c'était du vécu. Avec Roy, ça arrivait presque tous les jours quand j'allais aux arènes avec lui. Il avait une arme aussi sur lui, mais il n'a jamais manqué de respect aux gens qui venaient me négocier, car il savait que ça pouvait très vite mal tourner. Toujours pour apaiser Meyer, je caressai son flanc , avant de continuer

"C'est juste que j'veux pas te voir en danger pour un truc aussi con que ça.  Ca me touche vraiment de voir que tu tiens autant à moi, mein schatz, et c'est réciproque... C'est pour ça que je te mets en garde... Tu sais que, enfin.. J'oserais pas te dire comment te comporter, tu le sais hein ? J'oserais pas." Je me raclai la gorge, par crainte de me montrer trop confiante envers lui c'est juste pour te prévenir, moi je t'aime comme t'es."
 
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Constantine Meyer
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Un entraînement poing par poing EmptyMer 4 Avr - 20:41
Constantine Meyer
Afin de m’aider à me calmer, Sofia vint se blottir dans mes bras et me gratter le dos avec ses ongles pointus.

- Tu sais... Ce qui vient de s'passer, c'est normal, déclara-t-elle sur le ton de l’évidence. Je reste une chienne aux yeux des gens.

Oui mais…

- Ça arrive souvent, ce genre de truc. T'as les mecs qui viennent nous regarder combattre dans l'arène, et après ils rachètent les hybrides les plus forts.

J’ignorais cela mais j’aurais dû m’en douter. Levant le visage vers moi pour croiser mon regard – enfin, je l’imaginais – elle m’embrassa sur le torse et reprit, en me serrant dans ses bras.

- On en reverra d'autres comme ça…

Malheureusement...

- Et parfois, ça ne se passe pas aussi bien que ça, face à un refus aussi violent. J'suis très bien placée pour le savoir, tu te souviens aussi bien que moi du soir, au cimetière, où Roy s'est fait attaquer par un mec.

Oui, je m’en rappelais comme si c’était hier, puisqu’il s’agissait de notre première rencontre. J’avais assisté en direct à l’agression de Roy par un type armé dont Sofia s’était rapidement occupée. Après ça, je les avais aidé en enterrant le corps, bien caché sous la tombe d’un autre homme qui devait se faire inhumer plus tard.

- C'est ça, qui peut arriver. Si tu te montres violent, eux aussi le seront. Les mecs qui te font un prix sont juste là pour négocier, ils ne seront pas menaçant. Il le seront seulement s'ils sentent que ça pue.

Elle ajouta que, même sous ses airs innocents, la femme de tout à l’heure aurait très bien pu sortir une arme pour me tirer dessus car je pouvais représenter une menace pour eux. Aucun d’entre nous n’aurait rien pu faire, même si Sofia se tenait prête à agir en cas de problème.

- C'est juste que j'veux pas te voir en danger pour un truc aussi con que ça, dit-elle embarrassée. Ça me touche vraiment de voir que tu tiens autant à moi, mein Schatz, et c'est réciproque... C'est pour ça que je te mets en garde... Tu sais que, enfin... J'oserais pas te dire comment te comporter, tu le sais hein ? J'oserais pas.

Elle se racla la gorge, l’air de craindre des réprimandes pour le discours qu’elle me tenait.

- C'est juste pour te prévenir, moi je t'aime comme t'es.

Mon cœur fit un petit bond. Elle me disait « je t’aime » si facilement et moi, je n’y parvenais toujours pas… Je hochai la tête encore une fois, lâchai un soupir et grattouillai la demoiselle sur le haut du crâne pour la rassurer.

- T’as raison, j’ai pas réfléchi, avouai-je. Mais ça m’fout tellement en rogne d’entendre les gens parler de toi comme ça…

Je me penchai pour déposer un baiser sur son front. Malgré la douceur de ses gestes et de sa voix, ma prise de conscience vis-à-vis de mon comportement violent, je n’arrivais pas à me calmer. Peut-être que continuer l’entraînement m’aiderait.

- On reprend ? proposai-je en essayant d’arrêter les tremblements de mes mains.

Sofia acquiesça et nous continuâmes les exercices. J’avais à peu près assimilé les mouvements des pieds mais il me fallait encore beaucoup apprendre. Pour vérifier si j’avais bien compris à propos des coups de poing, nous fîmes le même entraînement que ce matin. Tout allait bien d’après les compliments de Sofia et sa concentration extrême pour parer mes coups de moins en moins retenus. Sauf que la colère me gagna soudain et je ne contrôlai pas ma prochaine attaque. Conséquemment, je frappai la demoiselle en plein dans la tempe et le choc l’envoya valdinguer dans l’herbe.


- Sofia !

Confus, je me précipitai pour l’aider à se relever.

- Pardon ! Pardon, je… j’sais pas c’qui m’a pris...
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Sofia Ashley
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Un entraînement poing par poing EmptyMer 4 Avr - 21:58
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"Il... Il m'a frappé ?"

Un entraînement poing par poing
Il m'écouta sagement, sans m'interrompe. Peut-être qu'il réalisait que c'était effectivement risqué, comme comportement, face à ce genre de situation. Quand j'avais terminé de parler, il vont me grattouiller le haut de la tête. J'étais rassurée, il ne m'en voulait pas d'avoir osée lui parler de cette manière. Mais quelque part, c'était nécessaire, il n'y connaissait rien à ce monde, contrairement à Roy qui avait baigné dedans. Meyer n'était pas un mafieux, lui, même s'il avait typiquement le physique pour, et ça aurait été le plus beau et mignon des mafieux ! Je gloussais très discrètement à cette pensée, relevant ensuite mon regard vers lui. Il avoua finalement qu'il avait agi sur un coup de tête -comme souvent en fait- avant de me dire que ça le mettait toujours en colère quand on me traitait comme une chienne. Il se pencha ensuite en avant pour déposer un baiser sur mon front, mais je le sentais toujours aussi nerveux et tendu. C'était vraiment bizarre, en temps normal il aurait déjà du se calmer, surtout après avoir échangé un câlin avec moi... Peut être que ça ne suffisait plus ? Ca me rendait un peu triste, quelque part. Je pensais bien le connaître, mon Meyer, alors pourquoi était-il encore en colère ? Je me disais qu'il devait penser que je n'aimais pas son coté violent, et qu'il avait peur que je ne l'aime plus à cause de ça ? Non, c'était idiot, il le savait très bien que je l'aimais tel qu'il était, je lui disais souvent en plus.

Il me proposa de continuer l'entraînement. Bonne idée, ça allait nous permettre de penser à autre chose, et à lui de se détendre, je l'espérais du moins. Et il avait tellement, mais tellement besoin de se détendre, ses mains tremblaient toujours, ça devenait même inquiétant. Je préférai ne pas le relever et hochai simplement la tête pour lui montrer que j'étais d'accord pour nous y remettre. Nous continuâmes en douceur, préférant d'abord vérifier ce que Meyer avait appris ce matin, c'est à dire les coups de poings. Je me mis en position et l'invitai à frapper doucement pour commencer, ça me permettait de mieux analyser ses mouvements pour le corriger ensuite. Mais je n'avais pas grand chose à lui redire, il maîtrisait plutôt bien ce que je lui avais dit ce matin.Je me contentai de rectifier une ou deux fois la position de son pied et lui rappelai l'importance de la rotation légère de la hanche pour donner plus d'impact à son uppercut. J'étais contente de le voir fournir autant d'efforts, et il devenait même très efficace, ses coups de poings devenaient vraiment percutant. Je l'encourageai toujours aussi timidement, je n'étais pas très à l'aise pour féliciter les autres, mais pour Meyer, pour lui donner envie de continuer, j'étais prête à faire cet effort. Je l'invitai à frapper plus rapidement et plus fort cette fois-ci, ça permettait de voir s'il pouvait allier puissance et technique. J'arrivais parfaitement à suivre son rythme, à parer les coups qu'il donnait , c'était parfait, j'étais très fière de lui. Je m'apprêtai à bloquer son prochain coup de poing, mais là... Je ne compris pas ce qui allait se passer.

Il m'avait frappé. Violemment. Très violemment, au niveau de la tempe. Son coup était si puissant et rapide, je n'étais pas prête pour le parer, tout simplement car je ne m'y attendais pas. Je titubai, avant de m'effondrer au sol, à peine consciente. Frapper à la tempe était la meilleure technique pour mettre K.O un adversaire, l'os du crâne était très fin à cet endroit, et le cerveau percutait la boite crânienne, ce qui provoquait le K.O. Pourtant... Je n'étais pas son adversaire, alors pourquoi son coup était si violent, comme s'il avait réellement l'intention de me faire mal ? Car oui, clairement, je l'ai remarqué, l'espace d'un instant, c'était intentionnel. Je restai au sol, incapable de me relever, trop sonnée encore. Je l'entendis crier mon nom, puis il se précipita vers moi pour m'aider à me relever. Par réflexe, je rampais misérablement dans l'herbe pour l'éloigner de lui. Je ne voulais pas qu'il me touche. Je plaçai une main tremblante devant mon visage pour me protéger, poussant des petits grognements dissuasifs. Sur le coup, je ne savais pas à qui j'avais affaire : Leiche ou Meyer ? Je lisais dans son regard un immense regret.... C'était Meyer. Il me disait ne pas savoir ce qu'il lui avait pris... Moi non plus, mon amour, je ne savais pas... Pourquoi est-ce qu'il m'avait frappé ? Ce n'était qu'un entraînement, et son coup de poing était réellement dangereux, il aurait pu me faire très mal. J'avais déjà envoyé des types à l'hôpital juste en un seul coup, et c'était précisément à cet endroit là.


"Laisse moi..."Marmonnai-je du bout des lèvres

Je reculai encore un peu, craintive. peut être m'avait-il simplement puni pour mon écart de conduite de tout à l'heure ? Je réalisai rapidement que, étant encore sonnée, je n'avais pas réussi à terminer ma phrase. Je me corrigeai rapidement.


"Laisse moi... juste récupérer un peu..."

Je me tenais la tête, me redressant lentement pour m'asseoir dans l'herbe. Ma tête tournait encore, j'avais envie de vomir, mais heureusement, je parvins à tout garder. Des vomissements suite un coup à la tête, ce n'était pas bon du tout. Ça signifiait très souvent un traumatisme crânien. Mais ce n'était pas la cas, le coup de Meyer n'était pas assez puissant pour ça, du moins je l'espérais.  
 
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Constantine Meyer
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Un entraînement poing par poing EmptyJeu 5 Avr - 20:06
Constantine Meyer
Son premier réflexe fut de reculer en rampant par terre pour s’éloigner le plus vite possible de moi, la main devant le visage comme si elle avait peur que je la frappe à nouveau. J’eus un pincement au cœur et en même temps, je la comprenais parfaitement. La première et dernière fois que je l’avais tapée aussi fort, c’était lors de ma crise. Sauf qu’à présent, j’étais bien moi-même. Meyer se tenait tranquille. Comme le jour où j’avais riposté face à Eileen au magasin de vêtements, je ne savais pas pourquoi j’agissais ainsi. C’était comme si… je ne me sentais plus moi-même. Ou… que Meyer et moi n’étions plus que la même personne. A cette pensée, j’eus un frisson d’horreur et la désagréable impression que le principal intéressé s’en réjouissait secrètement. Désorienté, je tandis la main vers Sofia.

- Laisse-moi… souffla-t-elle tout aussi déstabilisée, mais pas pour la même chose.

Q… quoi ?


- Laisse-moi… juste récupérer un peu…

La paume de sa main plaquée à l’endroit où mon poing l’avait touchée, elle tentait de reprendre ses esprits tant bien que mal. Honteux, je restai où j’étais de peur de la brusquer encore. Mes mains tremblaient toujours. Mais qu’est-ce qui m’arrivait bordel ?

« Alors ça, j’en sais foutrement rien, » répondit Meyer d’un air un peu trop naïf à mon goût.

C’était de ta faute !


« Eh ! J’ai rien fait là ! C’est toi qui as merdé ! »

J’en avais marre de toutes ces conneries, de ce connard qui m’empêchait de vivre ma vie comme je l’entendais, qui faisait du mal aux autres, à Sofia qui souhaitait juste m’aider… et m’aimer. Ça me fatiguait. Si je ne tenais pas autant à la jeune femme, j’aurais encore tenté de me supprimer pour en finir avec tout ça. Cependant, pour elle, je décidais de vivre et de faire le maximum afin de lui offrir une vie convenable. Désormais, je l’aimais trop pour oser la trahir encore une fois de cette façon… et de n’importe quelle autre façon d’ailleurs. Le coup que je venais de lui donner était impardonnable. Il fallait vraiment que j’apprenne à me contenir ou je finirais vraiment par la tuer un jour…
Secouant la tête pour chasser ces mauvaises pensées de mon esprit, je regardai autour de moi, cherchant désespérément un moyen de… je ne savais pas… me faire pardonner ? Heureusement, je n’avais pas frappé assez fort pour assommer Sofia. Par contre, elle n’était pas à l’abri d’un traumatisme. Peut-être valait-il mieux aller faire un tour chez Cathy pour être certain qu’elle allait bien… D’abord, je me relevai et allai chercher deux bouteilles d’eau dans le sac. Je dévissai le bouchon de la première et la lui donnai.


- Tiens…

Elle la prit maladroitement et but quelques gorgées. Doucement, je me rapprochai et collai l’autre bouteille contre sa tempe. Un peu de froid aiderait sûrement à faire passer la douleur.

- J’suis désolé…

Je ne savais pas quoi dire d’autre. Je me sentais tellement mal d’avoir levé la main sur elle…

- On… on va s’arrêter là pour aujourd’hui, déclarai-je craintif à l’idée de refaire une bêtise.
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Sofia Ashley
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Un entraînement poing par poing EmptyJeu 5 Avr - 21:53
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"Il... Il m'a frappé ?"

Un entraînement poing par poing
Il resta loin de moi, me laissant récupérer, comme je le lui avais demandé... Je ne me sentais vraiment pas bien, j'avais du mal à me remettre les idées en place. Je clignai des yeux sous mon bandeau, secouant un peu la tête, la douleur ne voulait pas s'en aller. En y repensant, j'étais plutôt étonnée de la précision de son coup, ce n'était pas évident de frapper à cet endroit de cette manière. Meyer s'éloigna un instant pour aller récupérer deux bouteilles d'eau et m'en donna une. Maladroitement, je la récupérai pour boire quelques gorgées, même si je n'avais pas vraiment soif... Il était suffisamment mal à l'aise pour que je refuse ses tentatives de vouloir m'aider. Je ne lui en voulait pas du tout, en réalité, je ne me sentais même pas capable de lui en vouloir. Il approcha la seconde bouteille pour la coller sur ma tempe. Je le laissai faire, retirant ma main pour lui laisser l'accès.  Il s'excusa à nouveau, l'air de vraiment s'en vouloir d'avoir encore levé la main sur moi. Enfin, je disais "encore" ... L'autre jour, c'était Leiche. En fait, je ne savais pas quoi penser, c'était trop soudain et je ne comprenais pas pourquoi il m'avait tapé. J'avais beau réfléchir, je ne pensais pas avoir faire quelque chose de mal et quand bien même, maintenant que j'y pensais, quand je faisais des bêtises, Meyer ne me tapait pas. Putain... Ca devenait vraiment difficile. Il me proposa ensuite d'arrêter l'entraînement pour aujourd'hui. J'hochai la tête, de toute façon je n'étais plus capable de continuer pour le moment, c'était le mieux à faire. Il se releva pour aller récupérer nos affaires avant de venir m'aider à me remettre debout.

Il récupéra ensuite son téléphone, pour appeler Cathy et lui demander si elle était à la maison. Il me regarda, avant de me demander si ça me dérangeait d'aller la voir pour faire un rapide contrôle. C'était plus prudent, alors j'hochai à nouveau la tête en restant silencieuse. Nous prîmes la route pour nous rendre chez elle, mais j'avais cette étrange sensation que nous étions suivi. Je regardai plusieurs fois dans le rétroviseur de la voiture pour vérifier, mais je ne voyais rien d'anormal. Une fois chez l'infirmière, elle nous accueillit avant de me demander de m'installer sur une chaise. Elle dégagea mes cheveux et retira mon bandeau pour vérifier ma tempe. J'avais une petite bosse et un bleu, mais rien d'alarmant d'après elle. Elle me donna un médicament pour faire passer la douleur avant de me demander comment je m'étais blessé. Je laissai Meyer répondre, qui était toujours embarrassé et je remarquai le regard que Cathy lui lança. Elle semblait le juger, discrètement, avant de venir me remettre mon bandeau. Nous ne restâmes pas bien longtemps chez elle. Meyer la remercia pour son aide, puis nous quittâmes sa maison pour regagner la voiture. Cathy avait demandé à Meyer de me laisser me reposer à la maison, chez nous, pour faire passer le douleur et éviter d'avoir la tête qui tourne.  

Une fois à la maison, je retirai ma robe que je laissai traîner au salon pour aller enfiler un t-shirt. Meyer ramassa ma robe pour aller la ranger dans la chambre. J'allai m'installer sur le canapé pour allumer la télévision. En regardant l'horloge, je savais que mes dessins animés passaient quand les aiguilles étaient dans cette position. Je zappais rapidement avec la télécommande pour trouver la chaîne. C'était un animé japonais qui parlait de l'histoire entre une fille et un garçon qui étaient amoureux. Je ne comprenais presque rien mais j'aimais bien. Je ramenai mes pieds sur le canapé pour entourer mes genoux avec mes bras. Grâce au médicament de Cathy, j'avais un peu moins mal à la tête. Peu de temps après, Meyer me rejoignit pour me demander si ça allait. J'hochai simplement la tête, je n'avais pas envie de parler, juste rester tranquille pour regarder mon dessin animé. Il s'installa à coté de moi, n'osant pas trop m'approcher. Nous regardâmes la télévision en silence, mais un silence qui me mettais mal à l'aise et je n'aimais pas trop ça.

Je décidai alors de lui lancer un petit regard doux, comme pour lui faire comprendre que malgré tout je l'aimais toujours et que je ne lui en voulais pas, mais... Il semblait rongé par la culpabilité. Il tremblait toujours, et ça commençait vraiment à m'inquiéter, cette fois-ci. Meyer m'avait parlé de la lettre de sa mère. Il m'avait expliqué qu'elle était morte à cause d'une tumeur dans la tête. Je n'avais pas tout compris, mais Nikolaus avait dit que Meyer avait peut être la même chose et que c'était à cause de ça qu'il y avait Leiche. Je commençai à me poser un tas de question. Ses tremblements, son attitude violente et surtout, le coup qu'il m'avait donné dans le but de me faire mal... Et s'il était malade ? Je ne voulais pas qu'il meurt comme sa mère à cause d'un truc dans le cerveau. Je me raclai la gorge, n'osant pas trop parler, mais... Ca coûtait quoi, au final d'aller simplement vérifier ? Je ne voulais pas le perdre... Mon Meyer.


"Meyer... Je suis vraiment inquiète pour toi... Peut être que Nikolaus a raison et qu'il faudrait qu'on aille à l’hôpital, juste... Juste pour vérifier ?"

Malgré le ton monotone de ma voix, il y avait une certaine crainte... Encore une fois, j'osai dire à Meyer ce qu'il devait faire.Je regrettai aussitôt, je n'avais vraiment pas le droit d'agir ainsi... Seul lui devait décider de tout.
 
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Constantine Meyer
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Un entraînement poing par poing EmptyDim 8 Avr - 14:58
Constantine Meyer
Elle hocha la tête. Je rangeai donc les affaires dans le sac à dos et allai aider la demoiselle à se mettre debout. Je lui demandai si ça la dérangeait de nous rendre chez Cathy pour un examen rapide afin d’être sûrs qu’elle allait bien. Elle accepta. J’appelai l’infirmière sans grand espoir étant donné que nous étions vendredi mais, par chance, elle ne se rendait à l’hôpital qu’en fin d’après-midi. Nous retournâmes sur le parking de l’appartement pour récupérer la voiture, et nous nous mîmes en route. Cathy nous accueillit avec un sourire chaleureux. Elle fit installer Sofia sur une chaise et commença l’examen. Quand elle lui retira son bandeau, nous pûmes constater qu’elle portait une jolie bosse et un bleu sur la tempe. Elle lui donna de quoi faire passer la douleur. Je redoutais le moment où l’infirmière demanderait comment Sofia s’était blessée. Et en même temps, je ne pouvais pas mentir cette fois. Alors, quand elle posa la question, je lui expliquai tout, sans oser la regarder dans les yeux, bien trop honteux. J’imaginais bien que, depuis que nous nous connaissions, Cathy devait me considérer comme quelqu’un de particulièrement instable et violent.

« Faut dire qu’une tentative de suicide, l’agression d’un médecin, l’altercation avec Eileen, le supposé accident de Sofia, et maintenant ça… T’es pas aidé, » déclara Meyer pour mon plus grand désarrois.

N’empêche qu’il avait raison… Après avoir reçu quelques conseils et remercié l’infirmière, nous nous en allâmes. Arrivés à la maison, Sofia troqua sa robe pour un tee-shirt avant de s’installer sur le canapé pour regarder des dessins animés. Je profitai de ce moment de calme pour m’occuper du linge et faire un peu de rangement. Ça me permettait de me vider l’esprit. Une fois fait, je rejoignis la demoiselle, m’enquis de son état. Silencieuse, elle se contenta d’un hochement de tête. Je ne la dérangeai pas plus et m’assis à côté d’elle, un peu craintif à l’idée de m’en approcher si elle voulait rester tranquille. Malgré le temps passé depuis mon soudain accès de colère au parc, mes mains tremblaient toujours un peu. Je fis alors de discrets exercices de respiration et cela sembla fonctionner. Plus tard, Sofia détacha son regard de la télévision et tourna la tête vers moi. Je ne savais pas ce qu’exprimait son regard vu qu’elle portait toujours son bandeau. La lumière du jour était encore trop vive dehors pour l’enlever maintenant.


- Meyer... Je suis vraiment inquiète pour toi… dit-elle d’une voix cependant toujours aussi monotone. Peut être que Nikolaus a raison et qu'il faudrait qu'on aille à l’hôpital, juste... Juste pour vérifier ?

Mon cœur fit un bond d’horreur. Vérifier ? Vérifier quoi ? Si j’avais une tumeur ? Elle aussi pensait que je pouvais en avoir une ? Sur le coup, j’eus très envie de lui hurler de s’occuper de ses affaires et de ne plus jamais prendre en compte ce que disait mon père. Puis je me dis que c’était de ma faute, que je n’aurais pas dû lui expliquer ce que lui et moi avions échangé lors de sa visite ici. Je me dis aussi que, dans un couple, tout allait dans les deux sens et que je n’étais pas le seul à m’inquiéter. Je savais que Sofia ne voulait que mon bien comme je voulais son bonheur. Alors, je détournai les yeux pour fixer la télévision sans faire attention au dessin animé qui y était diffusé, et me laissai choir contre le dossier du canapé en soupirant. En vérité, je ne savais pas quoi répondre. Je n’avais pas envie de faire ces examens. Et en même temps, une fois faits, je serai tranquille… à condition d’avoir une bonne nouvelle. Perturbé, je me tournai vers Sofia et pris sa main pour la caresser quelques instants.

- Je… j’sais pas, murmurai-je.

Je la regardai, contemplai son doux visage, fus pris d’une envie de l’embrasser, là, maintenant. Je me rapprochai, posai ma main sur sa joue et allai déposer un léger baiser sur sa tempe, avant de l’embrasser doucement. Au contact de ses lèvres, je me sentis tout de suite beaucoup mieux et apaisé. J’eus même une idée. Peut-être pas très brillante mais… elle ferait sûrement plaisir à Sofia.


- Écoute… Süße.

Je laissai un silence, le temps de bien réfléchir à ce que j’allais dire.

- J’ai pas envie de faire ces examens.

Elle savait à quel point je détestais les hôpitaux.

- Mais… j’en ai peut-être besoin. Autant que c’que t’as besoin de te battre. Alors… Voilà c’qu’on va faire : dès que ça va mieux, je t’emmène à l’arène. Mais attention ! ajoutai-je alors qu’elle prenait une grande inspiration, sûrement pour s’exclamer de joie. Dès que ça commence à tourner mal, on s’tire, klar (compris) ?
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Sofia Ashley
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Un entraînement poing par poing EmptyDim 8 Avr - 17:00
Sofia Ashley
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"Il... Il m'a frappé ?"

Un entraînement poing par poing
Je m'y attendais un peu, je pouvais facilement constater que ma remarque ne lui plaisait pas trop. J'avais très peur de le mettre davantage en colère et je ne voulais pas croiser son regard. Il le détourna pour regarder la télévision, j'en fis de même pour continuer de regarder mon dessin animé, sans vraiment attendre de réponse de sa part. Je me disais juste que, là, il était très fâché et le mieux à faire était de fermer ma gueule pour éviter que ça pète. Alors je fermai simplement ma gueule et me renfrogna discrètement, pour me faire toute petite et espérer que ça allait simplement passer. Il se passa un bref instant durant lequel je réussis à reprendre le court du dessin animé. Je le sentis saisir ma main. Mon cœur fit un petit bond, mais je ne quittai pas l'écran des yeux, laissant ma main dans la sienne. Puis je le sentis la caresser, un petit sourire se dessina tout seul sur mes lèvres, comme si j'étais très contente de voir qu'il n'allait pas s'énerver contre moi. Je tournai alors la tête vers lui pour le regarder. Il semblait un peu perturbé, avant de me murmurer qu'il ne savait pas. Il était comme moi, se rendre chez le vétérinaire me terrifiai, j'en avais horreur, c'était pareil pour lui avec les hôpitaux. Mais il devait comprendre que, parfois, on avait pas le choix, surtout pour quelque chose comme ça, c'était pour sa santé, pour sa vie, tout simplement. Et ça pourrait nous rassurer, lui et moi, qu'un médecin nous dise que tout va bien dans sa tête, si on mettait de coté la présence de Leiche.  

Nous échangeâmes un regard, comme si le temps venait de se figer. Malheureusement, ça cognait dans ma tête, ma tempe me faisait toujours mal. Il approcha doucement sa main vers ma joue, je le laissai faire, pas craintive. Il était très doux, cette fois-ci, son regard dans le mien m'hypnotisait, je me perdis volontiers dans ses beaux yeux verts. Complètement ailleurs, je le regardai s'approcher de moi pour m'embrasser avec une douceur incroyable ma tempe. Nos regards se croisèrent brièvement avant de nous échanger un tendre baiser sur les lèvres. A cet instant, j'oubliai totalement ma douleur à la tête, je répondis volontiers à son baiser, avant de lui en proposer un autre, ma main venant se glisser derrière sa nuque. A présent entièrement en confiance, je me rapprochai de lui pour profiter davantage de la chaleur de son corps. J'attendis avec impatience ce qu'il allait m'annoncer alors qu'il laissa planer un petit silence.  


"J’ai pas envie de faire ces examens."

Je le savais bien, que tu ne voulais pas, mais il le fallait. Au moins, comme ça, on serait fixé.

"Mais… j’en ai peut-être besoin. Autant que c’que t’as besoin de te battre."Finit-il par avouer.

J'hochai une fois la tête avec un petit sourire, soulagée de voir qu'il comprenait un peu. Ca allait être difficile, pour lui, mais il savait que je serais présente pour le soutenir, je n'allais pas le laisser traverser cette épreuve tout seule. Je voulais être là pour lui.


"Voilà c’qu’on va faire : dès que ça va mieux, je t’emmène à l’arène. Mais attention ! Dès que ça commence à tourner mal, on s’tire, klar ?"

Avais-je bien entendu !? Mon visage s'illumina d'un immense sourire. Je me jetai aussitôt dans ses bras pour le serrer très fort contre moi et le couvrir de merci indénombrable, les larmes aux yeux. C'était comme une libération pour moi, je pouvais enfin retourner à l'arène, la vraie arène, la grande ! Celle où tout le monde me connaissait, j'avais si hâte d'y aller à présent. Même si je n'avais pas le droit d'utiliser mes armes, l'arène de Togi était de loin la meilleure en terme d'organisation et d'ambiance, il y avait beaucoup de moyen mis en place. Ne pouvant davantage contenir ma joie, je grimpai à califourchon sur les cuisses de mon homme pour le couvrir de baisers. Je ne pouvais plus quitter mon sourire, tout crocs visibles. Je me collai entièrement à lui, enfouissant mon visage dans le creux de son cou pour renifler son parfum. J'empoignai doucement ses cheveux, pour le forcer à rester collé contre moi, j'étais si heureuse, à cet instant.

"Merci ! Merci tellement, Schatz ! Merci ! Tu verras, c'est pour eux que ça va mal tourner ! J'ai tellement hâte de te montrer l'arène de Togi, c'est génial ! J'ai même ma propre musique quand j'y vais. T'as le mec qui fait les annonces des combattants quand ils entrent, et après ils mettent un thème qu'ils ont choisi pour eux, genre ça met l'ambiance et tout !

Je n'arrivais plus à m'arrêter de parler, tant j'étais excitée et contente. Je me reculai un peu pour regarder le visage de Meyer, avant de l'encadrer avec mes deux mains tremblantes. Ma respiration et ma voix l'étaient tout autant, l'Arène de Togi était comme une seconde maison pour moi, les gens m'aimaient la bas. Et comme c'était la première fois pour Meyer, je me disais que lui énoncer les règles était une bonne idée. Je les connaissais par cœur, je devais les répéter chaque jour comme on récitait les passages de la Bible, quand Kenichi me dressait à l'entrepôt. L'Arène c'était mon église à moi.

"Règle numéro un: Il est interdit de parler de l'arène au monde extérieur,

Règle numéro deux: Il est interdit de parler de l'arène au monde extérieur!

Règle numéro trois: Deux esclave entrent, un esclave sort! Que ce soit par KO, incapacité de combattre ou mort, un seul esclave sort de l'arène, l'autre... Sert de jouet au public afin de 'célébrer' sa défaite.

Règle numéro quatre: Ceux et celles qui espèrent se faire de l'argent doivent savoir que les esclaves qui se battent sont ceux et celles des divers particuliers, et qu'en aucun cas on ne pourra tenir les organisateurs pour responsables des pertes.

Règle numéro cinq: Quiconque vient pour la première fois en tant que membre est tenu de faire combattre un esclave dans l'arène. Afin de devenir membre, il faut s’acquitter d'une forte somme, en général, rentabilisée par les paris fait le soir même.

Règle numéro six: Les combattants dans l'arène ne disposent d'aucune arme, ils se battent donc avec leurs poings, pieds, crocs....

Règle numéro six bis: Une fois par quinzaine, la roue de l'infortune prends place. Cette roue permet aux combattants de se battre à l'aide d'armes blanches, tranchantes ou contondantes, choisie au hasard par la roue, le maître du sacrifié la faisant tourner pour lui.

Règle numéro six ter: La roue de la fortune permet également aux maîtres qui s'en sentent capable d'entrer dans l'arène, afin de lutter contre un ou plusieurs esclaves. En ce cas, le maître, comme les esclaves, ont droit à une arme de leur choix, les stipulations restent les mêmes pour les esclaves, quant au maître assez fou pour entrer dans l'arène, il accepte les risques de l'endroit.

Règle numéro sept: Quiconque violerait les règles verrait sa tête mise à prix, à ramener vif, afin d'en faire l'attraction principale de l'arène le temps d'une soirée. Les combats se multiplieront jusqu'à ce que le traître perde la vie."


Je souriais toujours, en proie à l'excitation, je n'avais désormais qu'une chose en tête, c'était d'y aller. Le seul souci, c'était les frais d'inscription. Mais ça, c'était un détail, ça allait vite être rentabilisé après quelques combat.

 
Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
Un entraînement poing par poing EmptyDim 8 Avr - 19:27
Constantine Meyer
En guise de réponse, elle se jeta dans mes bras sans cesser de me remercier. Je ne pensais pas que lui autoriser les arènes ferait cet effet-là. Je me sentis mal à l’aise en me rendant compte que je l’avais privée de quelque chose d’aussi important pour elle. Mais j’évitai de le lui montrer et me contentai de sourire tandis qu’elle se trémoussait dans tous les sens, heureuse. Elle aussi souriait, c’était agréable à voir. Se plaçant à califourchon sur mes cuisses, elle m’offrit une multitude de baisers et me serra dans ses bras.

- Merci ! Merci tellement, Schatz ! Merci ! Tu verras, c'est pour eux que ça va mal tourner !

Je n’en doutais pas.

- J'ai tellement hâte de te montrer l'arène de Togi, c'est génial ! J'ai même ma propre musique quand j'y vais. T'as le mec qui fait les annonces des combattants quand ils entrent, et après ils mettent un thème qu'ils ont choisi pour eux, genre ça met l'ambiance et tout !

J’eus un rire en m’imaginant la scène. Je ne me moquais pas, loin de là, mais ça devait vraiment valoir le coup. Surexcitée, Sofia se mit à me réciter par cœur les règles de la grande arène de Togi. Quand elle évoqua la numéro cinq, à savoir que, pour devenir membre, il fallait s’acquitter d’une forte somme, je perdis un peu espoir. Nous n’avions pas les moyens d’entrer, raison pour laquelle Leiche avait demandé à Sofia d’aller combattre dans une arène clandestine. Faudrait-il d’abord passer par là avant d’aller fréquenter celle de Togi ? Pas très motivé à cette idée, j’écoutai Sofia énumérer la suite des règles tout en réfléchissant. Elle allait bientôt commencer à travailler pour Yoshikazu. Le problème, c’était que ça prendrait pas mal de temps avant de rassembler la somme.

« C’était cool l’arène clandestine, commenta Meyer. Franchement, tu devrais l’emmener. Et puis… faudrait pas tarder pour tes examens, on sait jamais. »

Oui… Plus j’y pensais, plus ça m’angoissait. J’étais pourtant sûr et certain d’être en bonne santé.

« Ouais mais ça, tu le sauras pas sans passer par l’hôpital. »

Évidemment. Maintenant que j’y songeais, j’étais allé plus souvent à l’hôpital de Togi qu’à n’importe quel autre centre de soin.

« Et c’est pas fini ! »

Très encourageant…

[FIN]
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