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 Wie der Vater, so der Sohn ?

Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
Wie der Vater, so der Sohn ? - Page 2 EmptyDim 25 Mar - 13:17
Constantine Meyer
Je la repoussai d’un doigt sur le front.

- Ouais, ben t’es gentille mais…
- Mais quoi ? Tu sors avec ton hybride peut-être ?
coupa-t-elle amusée.

Je me sentis rougir mais gardai contenance.


- Ça t’regarde pas ! répliquai-je outré.

Non mais pour qui elle se prenait celle-là ?


« Elle peut pas s’occuper de son cul plutôt ? s’indignait également Meyer. Sérieusement, on peut jamais faire les boutiques tranquilles en fait... »

Aussi rare que cela puisse être, j’étais d’accord avec lui. D’abord Eileen, maintenant cette cruche. Je soupirai, agacé, et regardai Sofia qui sortait de la cabine. Une vendeuse récupéra tous les vêtements qu’elle avait essayé et lui laissa la robe choisie. Il était temps de partir. Si nous arrivions à rentrer à la maison sans croiser mon père, ce serait encore mieux. Cependant, au moment où je tournai les talons pour suivre Sofia, la blonde m’attrapa par le bras.

- Attends, il faut que tu saches…

Son air soudain sérieux m’alerta. En me lâchant le bras, elle regarda autour d’elle comme si elle voulait être sûre que personne n’écoutait.

- Ton père ne compte pas repartir sans avoir obtenu ce qu’il veut.

Je fronçai les sourcils.

- Ce qu’il veut ? répétai-je. Qu’est-ce qu’il pourrait bien vouloir ? Il a déjà tout.

Elle hocha négativement la tête.

- Tu te souviens, hier, ce qu’il t’a dit à propos des examens que tu devrais faire ?

Je soupirai.

- Oui et j’en ai rien à foutre. Et d’ailleurs, j’vois pas en quoi ça le concerne.
- Justement…


Elle se tut, l’air de réfléchir. Je ne comprenais rien. Il m’avait lui-même menacé de m’interner si je ne disparaissais pas. Et maintenant, il venait me voir en personne à l’autre bout du monde pour me dire que je devais me rendre à l’hôpital afin de vérifier si j’avais une tumeur au cerveau. Qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Il n’avait même pas essayé d’aider ma mère et il m’avait toujours renié alors pourquoi ça changerait ? Mon interlocutrice ouvrit la bouche pour poursuivre mais une alarme se déclencha à l’entrée du magasin.

- Eh, faut payer ! Il est où ton maître là ? Reviens ici !

Je me retournai et tout se passa très vite… trop vite. Le vigile agrippa Sofia par son collier et l’attira brutalement à lui. Son geste fut si violent que le collier lui resta dans les mains. Dans la seconde qui suivit, Sofia se jeta sur lui et le plaqua au sol, prête à le massacrer. Son gant griffu sur le visage du vigile, elle lui grognait férocement dessus, menaçant de le défigurer à tout instant. Je me précipitai, suivi de la blonde. Quand elle la vit, Sofia grogna de plus belle et montra les crocs. Il fallait que je l’arrête avant que la situation n’empire.

- Sofia ! l’appelai-je.

Elle m’ignora totalement, le visage braqué sur la blonde. Voyant que le collier avait été éjecté, je le ramassai et m’avançai vers elle. Je devais avouer qu’elle était effrayante. Je savais de quoi elle était capable quand on lui enlevait son collier. Pourtant, je n’avais pas peur d’elle. C’était peut-être inconscient de ma part mais je m’en fichais.


- Recule ! criai-je au deuxième vigile qui voulait intervenir.

La main à la ceinture pour attraper son bâton si jamais ça tournait mal, il se figea et me laissa faire. Mais ça ne l’empêcha pas de protester.


- Qu’est-ce qui s’passe là ? Ta chienne n’est pas dressée !
- Elle est parfaitement dressée !
répliquai-je. Mais elle doit garder ça !

Je lui secouai le collier sous le nez.

- Ton crétin de collègue avait qu’à faire gaffe !

Je reportai mon attention sur Sofia, toujours aussi menaçante. J’avançai encore.

- Sofia ! EH !

Je claquai des doigts pour attirer son attention. Elle me regarda enfin… et me grogna dessus. Je ne savais pas si je m’attendais à cette réaction. Mais ça ne me plut pas du tout et me donna l’audace – ou l’imprudence – de réduire la distance qui nous séparait pour l’attraper par le bras. Évidemment, ce fut une grosse erreur puisqu’elle réagit instantanément et me frappa au visage. Je ne pensais pas que ça ferait aussi mal. Mais en fait, je me rendis compte en posant deux doigts contre ma joue qu’elle m’avait griffé avec son gant. D’accord.

« … D’accord ? »

D’accord.
Mon poing fila droit vers sa tempe. Je profitai de cet instant déstabilisant pour la saisir par le cou et lui remettre son collier. Sans ménagement, je la forçai à se mettre debout et la plaquai contre la caisse.


- Tu bouges pas, ordonnai-je fermement.

J’aidai le vigile à se relever, m’enquis de son état. Heureusement, il n’avait rien de cassé et, avant qu’il puisse m’accuser de quoi que ce soit, je lui rappelai que c’était lui le coupable, qu’il n’avait qu’à eu à parler gentiment à Sofia au lieu de la violenter, que j’étais le seul à pouvoir exercer de l’autorité sur elle et que mes arguments étaient tout à fait valables s’il lui venait l’idée de porter plainte. La blonde se permit d’intervenir.


- Mais elle a attaqué…
- Toi, tu fermes ta gueule !
grondai-je incapable d’être patient avec elle.

Je me tournai vers les vigiles et les employés du magasin qui s’étaient tous rassemblés. Par chance, nous étions les seuls clients, je pouvais donc régler mes comptes tout de suite.


- Si elle a attaqué, c’est d’votre faute ! Fallait être moins cons !

Je me tournai vers Sofia qui baissait tellement la tête que sa frange cachait tout son visage. Je repérai la robe qui était tombée par terre, la ramassai. Cette fois, je comptais bien partir avec ! J’allai donc la payer sous le regard apeuré de la caissière, la mis dans les mains de Sofia et poussai cette dernière dehors. Une fois dans la rue, je m’en allai en direction de la voiture sans rien dire, sans prendre garde à la jeune femme qui devait sûrement courir pour arriver à me suivre.

- Meyer !

Je me figeai, Sofia me rentra dedans.

« Non, ne... »

Je me retournai, fis demi tour et pointai un doigt menaçant sur la blondasse qui dut freiner en urgence sur le pavé de la rue pour ne pas me foncer dessus.

- Écoute-moi bien espèce de salope sans cervelle, dis-je avant qu’elle ait le temps d’en placer une. Si tu viens m’emmerder encore une fois, une seule, à propos de mon père, je te jure que j’te démembre et je t’envoie dans un sac poubelle jusqu’à son hôtel ! COMPRIS ?

Les quelques passants qui se trouvaient non loin nous regardèrent, scandalisés. Je n’y fis pas attention et tournai à nouveau les talons. Arrivés au parking, j’eus un sourire en coin et jubilai en entendant Meyer broncher au fond de ma tête. Mais je réalisai également qu’il m’avait laissé sortir volontairement, qu’il avait eu confiance en moi pour régler cette affaire le plus efficacement possible. Alors je soupirai, fermai les yeux et lui rendis sa place.
Le bras appuyé contre la voiture, me sentant soudain faible, je rouvris les yeux, les clignai plusieurs fois comme si je venais de me réveiller. Puis je fis face à Sofia, me jetai dans ses bras et la serrai contre moi.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Wie der Vater, so der Sohn ? - Page 2 EmptyDim 25 Mar - 15:22
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"Et si on se quittait, Meyer ?"

Wie der Vater, so der Sohn ?
Je défiai du regard chacun des présents dans la boutique, ma main griffue menaçant de déchiqueter l'homme qui se trouvait en dessous. Il ne bougea plus, d'ailleurs personne ne bougeait, ils avaient tous compris que j'étais largement supérieur à eux, c'était mes proies. Meyer s'approcha de moi, accompagnée de cette humaine qui venait immiscer entre lui et moi. Si elle continuait de le coller comme ça encore longtemps, elle ne sera bientôt plus capable de marcher. Meyer m'appela, mais j'ignorai totalement son appel, mon regard toujours posé sur cette femme, j'étais simplement en train de préparer mon attaque, pour qu'elle soit rapide et propre, sans bavure. Exactement comme Roy l'aurait voulu. Oui, comme lui l'aurait voulu. Il avait toujours été clair avec moi : Je pouvais attaquer tant que je n'avais pas mon collier, sauf que je ne devais pas tuer sauf s'il disait le contraire. Même mort, je lui restai fidèle, à mon Roy. Cette blondasse n'allait alors pas mourir, mais priver quelqu'un de l'usage de ses membres en le laissant en vie, ce n'était pas tuer. Et je savais où frapper pour la laisser planter au sol comme le navet qu'elle était. Meyer récupéra mon collier au sol pour s'approcher encore. Puis je vis un autre homme en costume noir s'approcher, la main à sa ceinture pour prendre son bâton dans la main. J'approchai aussitôt la griffe de mon pouce vers l’œil de son collègue pour lui faire comprendre que s'il avançait encore, j'allai le lui arracher pour le faire rouler vers lui. Avec ça, il allait très certainement comprendre de pas venir m'emmerder et qu'il serait le prochain. Meyer lui ordonna même de reculer, ce qu'il fit mais protesta quand même. Hé bien, il n'était pas content ? C'était mieux pour lui, de rester à sa place.  

Il parlait de moi comme si j'étais une Chienne. Non, il parlait de moi comme la Chienne que j'étais. Mais il se trompait lourdement, j'étais parfaitement dressée, la preuve : Personne n'était blessé encore. Meyer ne contesta pas, d'ailleurs, et soutins lui aussi que mon dressage était parfait, avant d'agiter mon collier sous le nez de l'homme. Il lui expliqua brièvement que je devais le garder. Dommage, là je ne l'avais plus et Meyer avait raison : Son idiot de collègue n'avait qu'à faire attention. Il s'approcha encore de moi, mais je l'ignorai toujours, aucun ordre de sa part, je n'avais pas à réagir, juste à me focaliser sur ma cible. Tout était prêt dans ma tête pour passer à l'attaquer, j'attendais simplement un signal. Puis il claqua des doigts, je m'apprêtai à bondir pour sauter à la gorge de la blonde en pensant que c'était le fameux signal. Mais visiblement, ce n'était qu'un moyen pour capter mon attention. Agacée, je lui grognai dessus pour lui faire comprendre que j'étais prête à attaquer. Il s'approcha encore et m'attrapa le bras. Par réflexe, ma main partit comme une flèche droit vers son visage pour lui donner un puissant coup de griffe. Surpris, il porta sa main à sa joue pour vérifier sa blessure. Je venais de faire une énorme bêtise, et avant de vraiment pouvoir le réaliser, son poing heurta violemment ma tempe. Déstabilisée, je lâchai le vigile tandis que Meyer me saisit le cou pour me plaquer au sol et me remettre mon collier. A cet instant, tout s'arrêta. Tout.

Il me releva pour me plaquer avec force contre la caisse et m'ordonna de ne plus bouger. Il me lâcha pour se tourner vers les personnes présentes dans la boutique. Obéissante, je ne bougeai plus, la tête basse et honteuse d'avoir frappée Meyer. Je me mis doucement à trembler, cette fois, je n'avais aucune excuse, il allait probablement me punir, ou... Non, il n'allait pas me corriger en me frappant, ce n'était pas ce que Meyer ferait. Il mit rapidement les choses au clair avec le personnel, leur disant qu'il était le seul à devoir exercer de l'autorité à mon égare, qu'ils n'avaient pas à être violent envers moi. La petite blonde souligna cependant le fait que j'avais attaqué. Dans les faits,je m'étais défendu, mais eux étaient des humains, moi une esclave. Meyer ne la laissa pas poursuivre et lui demanda rapidement de la fermer d'un ton très violent. Si violent et autoritaire qu'il me fit tressaillir. Il récupéra la robe au sol avant d'aller payer et de me la coller dans les bras. Je crevais littéralement de honte, je ne la méritait plus, cette robe, j'avais trop mal agis pour mériter quoi que ce soit à présent, même. Encore une fois, je venais de lui causer des ennuis et c'était à lui de tout arranger. Nous sortîmes de la boutique pour rentrer à la maison, mais cette idiote de femme nous suivait toujours. Elle interpella Meyer, qui se tourna aussitôt. Comme toujours, je le percutai quand il s'arrêtait aussi brusquement, je devais peut être arrêter de le suivre de si prêt...

Il la pointa du doigt pour lui balancer un tas de saloperies, mais il avait raison, dans le fond, elle commençait à devenir agaçante. Au moins avec ce genre de menaces, le message était clair. Je ne savais pas pourquoi elle insistait autant, Meyer devait vraiment beaucoup lui plaire, mais il était déjà à moi. Enfin... S'il supportait encore mes écarts de conduite. La blonde nous laissa finalement tranquille et nous retournâmes sur le parking. Toujours en silence, j'attendis que Meyer ouvre les portes pour montrer à l'arrière, mais il n'en fit rien. Au lieu de ça, il s'appuya fébrilement sur sa voiture pour rester debout. Complètement apeurée, je serrai la robe contre moi en pinçant mes lèvres. Mes jambes tremblaient tellement que j'avais du mal à rester debout, je me demandai même si je n'allais pas me pisser dessus tant j'avais mal au ventre. Puis il me fit face. Nous étions seuls et il n'y avait aucune caméra de sécurité. C'était la première chose que j'avais vérifié en venant ici. Réflexe. Il se jeta ensuite sur moi, je rentrai aussitôt ma tête dans mes épaules en poussant un petit cri de peur. J'étais prête à accepter n'importe quelle de ses punitions. Mais au lieu de ça, il me serra dans ses bras. Pourquoi... ? Pourquoi ne cessait-il jamais d'être si gentil avec moi, si doux, si attentionné ? Je ne le méritais pourtant pas ! Je ne le méritais plus ! Je restai simplement debout, sans répondre à son étreinte, les bras ballants. Après quelques secondes, il me lâcha et ouvrit les portières de la voiture. J'entrai à l'intérieur pour m'enfoncer sur la banquette arrière et restait parfaitement silencieuse jusqu'à la maison.

Je sortis de la voiture en refermant doucement la porte. J'attachai mon katana à la ceinture pour suivre Meyer devant la porte d'entrée. Il fouilla un instant dans sa poche pour récupérer les clefs et ouvrit. Je le laissai passer, avant de le suivre dans la cage d'escalier. J'avais peur de rentrer chez nous, je ne savais pas ce qui allait se passer, ce qu'il allait me dire. Finalement, nous entrâmes dans l'appartement. Tout était silencieux, il accrocha son manteau à l'entrée. Je n'en avais pas, pour ma part, je n'avais pas spécialement froid. Je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire... Je me sentais juste terriblement mal. Meyer s'absenta un instant dans la salle de bain, probablement pour soigner la blessure que je lui avais moi même infligée. J'avais frappée fort et sa joue était bien tailladée, mais il n'avait pas besoin de se rendre chez un médecin, à priori. Il revint avec un petit pansement sur le visage. J'étais toujours plantée comme une idiote à l'entrée, la robe dans mes bras. Il s'avança doucement vers moi, comme pour me faire comprendre qu'il n'allait pas me faire de mal, mais je reculai. Un pas en avant pour lui, un pas en arrière pour moi. Puis j'heurtai la porte, coincée. Je me décalai lentement pour le coté pour courir vers la chambre et m'y enfermer. Je posai la robe sur le lit et détachai mon katana pour le poser contre le mur.  

Je regardai la clenche de baisser, Meyer essaya d'entrer, en vain. C'était verrouillé. Puis il frappa en m'appelant plusieurs fois. Je n'osai pas lui répondre. Je m'assis lentement sur le lit en entourant mes bras autour de mes genoux. Je ne savais pas si Meyer attendait contre la porte ou s'il était déjà parti s'occuper ailleurs. Je pris cependant le temps pour réfléchir à ce qu'il s'était passé. Le vigile m'avait violenté, sa main avait agrippé mon bras très fort, il m'avait fait mal. Puis il avait tiré trop fort sur mon collier, qui appuyait sur on cou, je n'arrivais plus à respirer. Je me sentais en danger, alors une fois mon collier retiré, je m'étais défendu. Et celle femme qui je prenais pour une rivale... Mais je n'aurais jamais du frapper Meyer, ça... Je n'arrivais pas à le comprendre. Peut être que les combats me manquaient trop à présent, pour que puisse garder le contrôle dans ce genre de situation. Je regardai un instant la fenêtre. Je n'avais qu'à l'ouvrir pour sortir, et laisser Meyer un peu en paix. Il ne voulait peut être plus de moi à ses cotés, maintenant. J'avais tout gâchée, là. Ca ne faisait que confirmer ce que je disais : J'étais loin d'être humaine, je n'étais qu'une bête sauvage qui se tenait tranquille tant qu'elle avait son collier de chien autour du cou. Qui voudrait de quelqu'un comme ça ? Qui pourrait m'aimer autrement que comme une Chienne ? Roy avait compris que c'était foutu pour moi, c'était pour ça qu'il m'avait dressée et éduquée comme ça. Oui... C'était pour ça. J'étais une cause perdue. Je faisais perdre son temps à Meyer et je jouais avec ses sentiments. Je voyais bien qu'il ne savait plus quoi faire lui aussi, avec moi. Alors, si je partais, peut être que... 


Humain - Neutre
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Constantine Meyer
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Wie der Vater, so der Sohn ? - Page 2 EmptyDim 25 Mar - 18:00
Constantine Meyer
Elle ne réagit pas et je m’y attendais un peu. Mais elle allait bien et moi aussi. Physiquement du moins. Les griffures sur ma joue n’étaient que superficielles, il n’y avait pas de quoi en faire un drame. Pourtant, je sentais Sofia extrêmement tendue. Maintenant qu’elle avait retrouvé son collier, elle tremblait comme une feuille, assaillie de honte. C’était la deuxième fois que je devais réparer ses erreurs en public. Mais, au final, qu’est-ce que ça pouvait faire ? Pourquoi fallait-il absolument vivre une existence banale sans aucun ennui ? Car c’était ça, la vie : du bonheur et des ennuis. Je devais me rendre à l’évidence, l’un n’allait pas sans l’autre et nous devions faire face à chacun d’eux, quels qu’ils soient. Alors, comme le calme était à présent revenu, j’avais juste envie de rentrer à la maison et oublier tout ça, passer à autre chose.
Je lâchai donc Sofia et nous entrâmes dans la voiture. Le trajet fut silencieux, tout comme notre ascension jusqu’à l’appartement. J’ouvris la porte, accrochai mon manteau à l’entrée. La jeune femme referma derrière elle. Il fallait que je me soigne. Je me rendis à la salle de bain, trouvai de quoi désinfecter ma joue et panser les plaies. Peut-être garderais-je une marque de ces griffures, je n’en savais rien. Je m’en fichais un peu. Une fois le soin terminé, je sortis de la salle de bain. Sofia n’avait pas bougé d’un cheveu. Et elle était pâle comme un linge. Inquiet, je m’approchai doucement. Elle recula. Surpris, je fis un pas de plus. Elle s’éloigna encore et fut arrêtée par la porte d’entrée. Qu’est-ce qui lui arrivait ? Croyait-elle que j’allais l’engueuler ? La punir ? Lui dire qu’elle me faisait honte, que je ne voulais plus d’elle ? Rien de tout ça ! Mais avant même que je puisse m’exprimer, elle se faufila sur le côté et courut vers la chambre pour s’y enfermer.


- Sofia !

Aucune réponse. J’essayai d’ouvrir la porte mais elle était verrouillée. Je frappai, l’appelai encore. Le silence me répondit. Je soupirai, incapable de trouver quoi dire ou quoi faire pour apaiser Sofia. A ce train-là, elle n’ouvrirait pas avant un bon moment. Le soleil commençait à se cacher derrière les montagnes. Il fallait que je réfléchisse. Je me mis à faire les cent pas dans la cuisine.

« Ben alors ? Il lui arrive quoi à la p’tite ? » s’étonna Meyer.

Qu’est-ce que j’en savais ? Si ça se trouvait, tu lui avais fait peur.


« Moi ? Tu déconnes ! J’ai juste voulu aider ! »

- Tu l’as frappée,
fis-je à voix haute, indigné en me rappelant de la façon dont il l’avait maîtrisée.

« C’était la seule solution, et tu le sais. »

Il avait raison. Pourtant, j’avais du mal à lui pardonner. Depuis la crise, je m’étais juré de ne plus jamais lever la main sur elle.

« Ouais ben désolé hein… la prochaine fois, tu peux aller te faire f... »

- Ça va…
l’interrompis-je agacé.

Un silence.


« Mais dis-moi, qu’est-ce qu’elle a voulu dire l’autre courge tout à l’heure ? »

Je n’en savais rien du tout et ça devenait chiant. J’ignorais ce qu’était cette chose que mon père voulait absolument récupérer avant de repartir. Sofia ? Non, il ne connaissait pas son existence avant de débarquer. Et puis, si je comprenais bien, ça concernait cette histoire de tumeur. Déboussolé, je m’arrêtai devant la table et m’y appuyai, l’esprit torturé par cette fin de journée mouvementée. Là, mon regard fut attiré par l’enveloppe qui était toujours au même endroit, renfermant la lettre toute froissée de ma mère. Après hésitation, je m’en emparai, allai m’asseoir sur le canapé et la lus. Elle était rédigée en allemand, d'une écriture penchée et tremblotante.


Constantine,

Je ne sais pas si cette lettre va te parvenir, si tu vas prendre le temps de la lire avant de la jeter à la poubelle. Je connais la haine que tu nourris pour Nikolaus et moi, et je la comprends très bien. Néanmoins, il faut que je te dise…

Tu as toujours été pour moi quelqu’un de valeur. Un enfant non voulu, certes, mais que je n’ai jamais souhaité renier par la suite. Tu m’as fait beaucoup souffrir avant ton arrivée. Cependant, je ne peux t’en vouloir. Nikolaus, lui, n’a pas pu s’empêcher de te maudire pour le mal que tu me faisais. A lui non plus, je ne lui en veux pas. Mais ne sois pas trop dur envers moi, ce ne sont que les paroles d’une femme aveuglément amoureuse.

Tu te demandes sûrement pour quelle raison je suis tombée sous le charme de cet homme si méprisant. Il n’a pas toujours été ainsi, tu sais. Quand nous nous sommes rencontrés, il était quelqu’un de très correct, respectueux, généreux, aimable... Il m’aimait et me comblait de cadeaux. C’était un beau parleur, très charmeur et il le savait. Seulement… il a souvent été rabaissé par sa hiérarchie quand il n’était pas encore grand patron, et c’est ce qui l’a rendu si rancunier, si mauvais.

Je ne te demande pas d’accepter cela, ni de lui pardonner. Je sais à quel point il a été odieux avec toi, et à quel point j’ai été idiote de ne rien faire pour t’aider. Je n’ai tout simplement pas pu. Malgré tout, je l’aimais et j’ai fait l’erreur de le choisir, lui, au lieu de te protéger toi. Maintenant que je vais m’en aller, je me rends compte que je ne t’ai pas aimé comme j’aurais dû le faire, et je m’en veux terriblement.

Je m’en veux de ne pas avoir su intervenir à l’école quand tes camarades se moquaient de ton prénom, te rejetaient pour la simple raison que tu étais meilleur qu’eux en classe. Je m’en veux de ne pas avoir affronté Nikolaus, insisté sur le fait que tu devais être soigné à la maison, avec notre soutien à tous les deux. Je m’en veux de ne pas avoir pu affronter cet être qui a pris possession de toi, résultat de ma lâcheté et de la cruauté de ton père.

Encore une fois, j’ignore si cette lettre va te parvenir mais si c’est le cas, j’espère que tu croiras en mes paroles et non en celles de Nikolaus. Je sais pertinemment qu’il me dénigrera pour alimenter ta colère envers nous. Je comprends très bien si tu hésites, si tu penses que je ne vaux pas plus que lui. Mais sache une chose : je n’ai jamais oublié mon fils et j’ai toujours prié pour que ton existence n’ait pas été vaine, pour que tu aies le droit de connaître le bonheur, même loin de nous.

Aujourd’hui, dans ce lit d’hôpital où j’attends désespérément de partir, les regrets me serrent le cœur et je voudrais tellement pouvoir te voir une dernière fois, m’excuser, t’embrasser, te dire au moins une fois que je t’aime. L’écrire sur un papier me réconforte un peu, me soulage à l’idée que ces mots te parviennent et puissent t’atteindre.

J’espère aussi que tu accepteras de garder ta gourmette de naissance. C’est le seul souvenir que j’ai de toi et je voudrais qu’il soit celui que tu auras de moi.

Nikolaus n’est pas là. Il ne veut pas me voir mourir. Il a seulement promis de te donner cette lettre bientôt.

Alors c’est à toi que je dis adieu, mon fils chéri.

Je t’aime.


Maman

Alors… elle était partie seule. N’était-ce pas plus mal, au final, plutôt que d’avoir le visage de mon père comme dernière vision ? Les mains tremblantes, je me levai. J’avais la gorge serrée. J’allai donc boire un verre d’eau pour me soulager, laissant la lettre et l’enveloppe sur la table basse. Dans un soupir, je m’essuyai les yeux d’un revers de manche et retournai devant la porte de la chambre toujours fermée.

- Sofia ? appelai-je de nouveau en frappant doucement contre le panneau.

Aucune réaction.


- Ouvre-moi, s’il te plaît...

Toujours rien. Elle n’avait quand même pas filé ? Non, elle n’aurait pas pu, le deuxième étage était un peu haut quand même. Inquiet et désemparé, je regardai autour de moi dans l’espoir de trouver quelque chose pour m’aider. Là, une idée me vint. J’allai ouvrir les placards de la cuisine, trouvai le dernier sachet de Taiyaki qu’il restait. Puis j’allai m’asseoir à même le sol, adossé à la porte de la chambre.

- J’t’en veux pas, dis-je sans savoir si Sofia m’écoutait.

Je tendis l’oreille au cas où mais comme je n’entendais rien, je poursuivis.


- Cette fois, c’était vraiment un accident. Ça arrive… les accidents.

« Pas terrible tes arguments... »


Il allait me foutre la paix lui ?

« Oui bon, ça va ! Pardon ! »

Je pris une profonde inspiration.

- Ce type aurait dû faire attention. Ta réaction a été normale. Enfin… moi j’l’ai trouvée normale. Ils sont cons aussi…

Je me grattai l’arrière de la tête.

- Mais… tu sais, grâce à toi, je crois que j’arrive à mieux contrôler Leiche.

« Abuse pas non plus... »


Le silence, encore et toujours. J’ouvris le sachet que je tenais dans les mains et levai devant mes yeux le dernier Taiyaki à la pâte de haricot rouges, le parfum préféré de Sofia.

- Bon, par contre, j’suis pas sûr d’arriver à l’empêcher de manger le dernier Taiyaki.


Dernière édition par Constantine Meyer le Dim 1 Avr - 15:33, édité 2 fois
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Wie der Vater, so der Sohn ? - Page 2 EmptyDim 25 Mar - 19:18
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"Non, c'est avec toi que je veux vivre, c'est toi que je veux aimer"

Wie der Vater, so der Sohn ?
Meyer n'insista pas longtemps et s'en alla. Le calme était revenu, ça me faisait du bien, un peu de tranquillité. L'idée de partir m'abandonna rapidement. J'étais incapable à présent de laisser Meyer, je tenais bien trop à lui pour le quitter. Je ne pouvais plus imaginer ma vie sans lui. Enfin... Si disais ça, mais je pensais la même chose avec Roy. Mais là, c'était différent, ma relation avec Meyer était différente. Pour le moment, je ne savais pas quoi faire, et je me doutais bien que je n'allais pas pouvoir rester enfermée dans cette chambre indéfiniment. Il pourra de toute façon ouvrir la porte avec un simple tourne vis. Je devais me calmer. Oui, voila, me calmer. M’apaiser, faire le vide dans ma tête et arrêter de trembler de peur. Je ne pourrais probablement pas échapper à la punition, mais elle ne serait pas aussi terrible que celles infligées par Kenichi. Après tout, il le disait lui même, que je vivais avec la douleur et que j'allais m'habituer à elle. Soudain, j'entendis Meyer parler à voix haute : "  Tu l’as frappée ". Il devait encore se disputer avec Leiche. Un instant, comment ça ? Alors c'était Leiche, à la boutique ? En y repensant, il m'avait frappé très fort au visage, Meyer n'aurait jamais pu faire ça. Ca voulait dire que... Meyer avait besoin de lui pour me gérer ? C'était horrible... Vraiment horrible ! Je pris ma tête entre mes mains, serrant les crocs pour résister d'hurler de colère. Je n'avais pas le droit de lui faire ça ! Du calme ma grande.... Je ne devais pas me mettre en colère, pas maintenant. Je soufflai plusieurs fois en fermant les yeux.

Plusieurs minutes plus tard, j'entendis Meyer frapper à la porte à nouveau. Il parla à travers, d'un ton très doux. Avant, si je ne le connaissais pas, j'aurais pu me dire que c'était un piège pour me faire ouvrir la porte avant de me gronder. Mais là, je savais que ce n'était pas le cas. J'attendis la suite, pour voir ce qu'il voulait me dire. Il me demanda de lui ouvrir la porte, toujours avec autant de douceur. Je ne bougeai toujours pas, mais pendant un court instant, je n'entendis plus rien, il s'était absenté. Peut être pour chercher le tourne vis, maintenant ? Il revint, pour me dire qu'il ne m'en voulait pas. Vraiment ? Il n'était pas en colère contre moi ? Je me sentis soudainement vide, ou plutôt soulagée d'un gros poids qui me pesait depuis tout à l'heure. C'était un accident, d'après lui. Il le pensait vraiment, ça ? Oui, sinon il ne me l'aurait pas dit. Je ne voyais pas Meyer me mentir, il était toujours honnête avec moi. Pour me rassurer, il précisa même que ma réaction était normale, qu'ils auraient du faire attention et qu'ils étaient cons. Ben ça, c'était bien vrai ! Je souris légèrement, avant de l'entendre dire que grâce à moi, il s'entendait de mieux en mieux avec Leiche. J'étais vraiment contente de l'entendre, j'espérais tellement que c'était le cas, au moins. Mais le plus important arriva. J'avais caché le dernier sachet de Taiyaki ce matin avant de partir au travail avec Meyer, pour le manger en rentrant. Il l'avait trouvé et menaçait de le manger. Je devais agir, et vite.

Je bondis du lit en trébuchant un peu, mes bas glissaient toujours un peu sur le parquet de la chambre. Je me précipitai vers la porte pour l'ouvrir. Meyer tomba aussitôt à la renverse, sa tête se retrouva pile entre mes pieds. Je m'accroupi aussitôt pour lui piquer le gâteau des mains avant de m'asseoir sur son torse, à cheval. Sans attendre, j'enfonçai d'un coup le gâteau dans ma bouche. C'était limite, mais au moins, j'avais pu récupérer mon dernier Taiyaki. J'entendis Meyer rire. Curieuse, je me tournai vers lui en pivotant sur son torse, les joues encore toutes rondes. Je mâchai tant bien que mal la gâteau que j'avais en bouche. J'étais si contente de le voir rire que je ne pus m'empêcher de sourire. Je parvins enfin à avaler le Taiyaki, passai ma langue sur mes crocs avant de saisir le visage de Meyer entre mes deux mains. Je voulais oublier ce qu'il s'était passé à la boutique pour graver ce moment là dans ma tête, le visage de Meyer qui riait, comme s'il ne s'était rien passé.


"C'était le dernier taiyaki et j'l'avais exprès caché pour le manger plus tard. J'ai eu d'la chance d'venir à temps hein ?' Annonçai-je innocemment

Il passa ses deux mains dans le bas de mon dos, et je restai assise sur lui. Je n'avais pas envie de bouger, j'étais bien là, avec lui. Je me penchai doucement en avant pour embrasser sa pommette, avant de passer mes doigts sur son pansement en douceur. Je reculai un peu mon visage pour le regarder d'un air inquiet. Enfin bon, j'avais mon bandeau sur les yeux, mais Meyer me connaissait assez pour comprendre.


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Constantine Meyer
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Wie der Vater, so der Sohn ? - Page 2 EmptyDim 25 Mar - 22:01
Constantine Meyer
Il se passa à peine deux secondes avant que la porte s’ouvre. Je n’eus donc pas le temps de me relever et tombai mollement à la renverse, dans un tourbillon de tissu noir. Quand Sofia s’accroupit pour me prendre le Taiyaki des mains, j’eus une vue imprenable sous sa robe et l’impression d’avoir plongé la tête dans un four. Puis elle s’assit à califourchon sur mon torse pour savourer son gâteau. Enfin non, savourer était un bien grand mot quand on connaissait Sofia. Lorsqu'elle pivota pour me faire face, je vis qu’elle l’avait fourré en entier dans sa bouche et tentait tant bien que mal de le mâcher, comme si elle avait réellement peur que je le lui vole pour le manger. J’éclatai de rire. Un rire qui dura un moment parce que je n’arrivais pas à le contrôler, parce que j’en avais vraiment besoin. C’était ce que j’aimais avec Sofia : rire pour des petites choses anodines, profiter de chaque moment de bonheur comme celui-ci, laisser les soucis de côté pour s’en occuper plus tard, ou tout simplement les oublier. Apparemment rassurée de me voir de bonne humeur, Sofia sourit. Elle parvint enfin à avaler le Taiyaki, prit mon visage entre ses deux mains comme elle aimait le faire pour mieux me regarder.

- C'était le dernier Taiyaki et j'l'avais caché exprès pour le manger plus tard. J'ai eu d'la chance de venir à temps, hein ?

Je me calmai enfin, passai mes mains en bas de son dos en reprenant mon souffle. Elle se pencha alors pour déposer un baiser sur ma joue, près des griffures. Je sentis ses doigts parcourir lentement le pansement et, malgré son bandeau, je devinai son air soudain inquiet. Je me redressai en tenant la demoiselle dans le dos pour ne pas qu’elle bascule à la renverse. Je regardai autour de nous, vis que l’appartement s’assombrissait de plus en plus à mesure que le soleil se couchait. Je me libérai donc une main pour lui retirer son bandeau et la regarder dans les yeux.

- Encore un peu et Leiche le mangeait, répondis-je incapable de quitter mon sourire.

Je collai mon front au sien, fermai les yeux pour apprécier cet instant de sérénité. Puis je regardai l’heure. Il était temps d’aller faire à manger. Je ne savais pas trop ce que nous pouvions cuisiner. Il restait encore des pommes de terre à faire passer avant qu’elles ne s’abîment. Mais nous mangions pas mal de patates ces derniers temps. Cependant, Sofia sautilla de joie et s’échappa vers la cuisine en criant « Ouais, encore des patates, j'adore éplucher les patates ! » Alors je ne contestai pas et la rejoignis. Après consultation d’Internet pour faire notre choix, nous optâmes pour un hachis parmentier. Un plat typiquement français à base de purée de pomme de terre et de viande de bœuf hachée. Pendant que Sofia s’occupait de l’épluchage, je pris en charge la viande à hacher. Quelques minutes plus tard, je mis le plat au four et nous allâmes faire des jeux sur la télévision en attendant que ça cuise. Nous mangeâmes accompagnés du journal télévisé qui n’annonçait rien de bien spécial.
Puis, comme promis ce matin, j’emmenai Sofia à la douche. J’eus droit à l’eau glacée dans le dos, je me vengeai en lâchant son gant rempli d’eau sur sa tête. Nous riions tellement que nous entendîmes le voisin du dessous taper sur son plafond avec ce qui me semblait être un manche à balai. Évidemment, il était encore tôt mais cette espèce d’idiot se couchait à l’heure des poules. Quand nous sortîmes de la baignoire, chacun se sécha et s’habilla. Moi d’un simple pantalon, Sofia d’un de mes tee-shirts et de grandes chaussettes. J’avais remarqué qu’elle n’aimait pas marcher pieds nus, même si le sol n’était pas tellement froid. Ma serviette de bain sur la tête et mes vêtements sales dans une main, je me servis de l’autre pour me brosser les dents en allant dans la chambre. Je mis les habits dans la corbeille à linge, avec la nouvelle robe de Sofia. J’aimais mieux la laver avant qu’elle ne la porte.
Après m’être rincé la bouche, j’allai faire du rangement dans le salon pendant que la demoiselle finissait de se sécher les cheveux. La lettre de ma mère était sur la table basse. Je l’avais oubliée… Avec un pincement au cœur, je la ramassai, m’apprêtais à la remettre une nouvelle fois dans son enveloppe. Mais au lieu de ça, j’appelai Sofia. Elle me rejoignit rapidement, me demandant innocemment ce que je voulais et ce que je tenais dans ma main. Je m’assis sur le canapé, l’entraînai avec moi et la fis asseoir sur mes genoux. Et je lui expliquai tout. Ce que signifiait cette lettre, ce qui y était écrit, ce que j’en pensais. Silencieuse, Sofia écoutait attentivement, sans me quitter des yeux. Distraitement, je triturais la gourmette qu’elle portait au poignet pendant que je parlais. Je détestais toujours autant mon père, et même plus encore après avoir lu cette lettre. Mais je ne pouvais plus haïr ma mère désormais. Je préférais considérer ses paroles comme valides et penser à elle de manière positive malgré tout.


- Y a une chanson qu’elle aimait bien écouter, dis-je en me rappelant soudain un souvenir, bref, lointain mais bien présent.

J’allai chercher mon clavier synthétiseur sous le lit, revins m’installer sur le canapé et l’allumai. Je ne savais pas si je parviendrais à rejouer cet air correctement mais au fond de moi, je sentais que je pouvais le faire. Alors, sans trop savoir pourquoi, j’activai l’enregistrement et commençai à jouer.


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Wie der Vater, so der Sohn ? - Page 2 EmptyLun 26 Mar - 18:57
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"Et nous vivrons heureux"

Wie der Vater, so der Sohn ?
Il se redressa lentement en prenant soin de me maintenir pour ne pas me faire basculer en arrière. Il regarda autour de nous, puis retira la main qu'il avait sur le bas de mon dos pour l'approcher de mon visage. Je savais qu'il voulait retirer mon bandeau, jugeant qu'il faisait à présent assez sombre. Je le laissai faire, ça ne me dérangeait pas de le retirer maintenant que le soleil était couché, mais je dus tout de même plisser un peu les yeux quand il le retira. Meyer confirma ce que je disais au sujet du taiyaki : Encore un peu et Leiche allait le manger. Il souriait toujours, tout comme moi, avant de venir coller son front contre le mien. J'en profitai pour me serrer contre lui en fermant les yeux pour apprécier ce bref moment de calme avec lui. Cet homme m'avait totalement envoûté, je ne pouvais plus me passer de lui, je le voulais pour moi seule, je voulais passer tout mon temps avec lui. On avait cette force incroyable, lui et moi, on était capable de laisser de coté tout nos soucis, de les oublier, pour simplement profiter des instants simples comme ceux là. Je ne pensais jamais en arriver là avec lui, mais ça me motivais davantage pour le rendre heureux, lui faire comprendre une fois pour toute qu'il en avait le droit, et que j'étais celle qui pouvait le faire. Je ne le voyais pas comme un fou, comme quelqu'un de dangereux ou d'instable, ou encore comme un raté. Et je me fichais que les autres le regardaient comme ça, j'étais aussi bizarre que lui alors, dans ce cas. L'essentiel c'était la façon dont moi je le voyais.

Meyer tourna la tête pour regarder l'heure. Je l'imitai, en étant incapable de comprendre cette horloge, mais lui le pouvait. Je compris quand même il était bientôt temps d'aller manger. Il me proposa de manger le reste des patates avant qu'elles s'abîment avec le temps. Toute contente, je bondis pour me remettre debout avant de courir vers la cuisine en lançant joyeusement que j'allais les éplucher, j'adorai vraiment faire ça ! C'était facile à faire en plus, et j'arrivais même à les couper en dés - c'était Meyer qui m'avait apprit - pour faire de la purée. Il prit son téléphone pour chercher quelque chose sur Internet. J'essayai de regarder par dessus son épaule pour voir les images, puis il me proposa de faire du hachis parmentier. Je connaissais très bien ce plat et j'aimais beaucoup en manger. Roy en faisait parfois, comme il appréciait la France, il cuisinait parfois français, et ce plat en était un typique. C'était rapide à préparer, ce qui nous laissa le temps d'aller peu, ensemble, devant la télévision pour jouer à des jeux. Une fois le repas prêt, nous mangeâmes en silence devant une émission qui parlait de ce qu'il se passait à Togi et dans le monde. Ca s'appelait le journal, il me semblait. C'était un peu nul et inintéressant, mais je me disais que Meyer voulait se tenir informé de ce qu'il se passait. Mais en regardant sa tête de blasée aussi inexpressive que la mienne, je changeai rapidement d'avis. Quand nous terminâmes, je m'empressai de tout débarrasser en poussant fort sur ses épaules pour le forcer à rester assis. Je ne voulais pas qu'il fasse d'effort, j'allais m'occuper de tout pendant qu'il buvait un café pour digérer.       

Il vint me chercher à la cuisine pour m'emmener à la douche, comme il me l'avait promis ce matin. Il s'en était souvenu, et ça m'avait vraiment touché. Ravie, je le suivis à la salle de bain. Dans la baignoire, il me tourna le dos. J'en profitai pour lui verser de l'eau glacée dessus, d'humeur taquine et joueuse, puis il répondit à mon geste en me versant de l'eau sur la tête avec le gant de toilette. Je riais beaucoup, tout comme Meyer. Tellement que le vieux grincheux du dessous tapait au plafond pour nous faire comprendre qu'on était trop bruyant. Vraiment ? Il n'avait rien vu alors ! Je sautais dans la baignoire pour frapper des talons et faire encore plus de bruit. Il pouvait râler autant qu'il le voulait, on s'en fichait, d'abord. Une fois la douche terminée, j'enfilai aussitôt un T-shirt, sans rien mettre en dessous, et des bas. Je me brossai les crocs, en même temps que Meyer, mais il s'absenta dans la chambre avec le linge sale. Je le regardai partir avant de continuer, jusqu'à le voir revenir. Il se rinça la bouche, puis je fis de même, et s'en alla dans le salon pour ranger un peu. Je pris un peu plus de temps que lui dans la salle de bain, je devais me sécher les cheveux pour éviter de les avoir humides quand j'irais au lit. Heureusement, nous avions un sèche-cheveux, ce qui me faisait gagner beaucoup de temps. 

J'entendis Meyer m'appeler. J'avais toujours le même réflexe depuis des années : Si mon maître m'appelait, il ne devait jamais le faire deux fois. J'accourus alors aussitôt dans le salon en lui demandant s'il avait besoin de quelque chose. Puis je vis un bout de papier tout froissé dans ses mains. Curieuse, je m'approchai pour lui demander ce que c'était. Il s'installa d'abord pour le canapé, avant de passer ses mains sous mes bras pour me poser sur ses cuisses. Je me calai sur lui pour poser ma main sur le papier en le baissant un peu, pour le regarder. Evidemment, impossible de savoir ce qu'il y avait dessus, c'était écrit en allemand surement. Il m'expliqua rapidement ce qu'il y avait écrit. C'était très triste, sa maman avait l'air malheureuse et elle regrettait beaucoup. Mais c'était trop tard, maintenant. De toute façon, dès qu'on regrettait quelque chose, ça voulait dire que c'était trop tard. Elle parlait beaucoup du père de Meyer, Nikolaus, qu'il s'appelait. C'était moche son prénom. Et imprononçable. Comme lui. Elle évoqua ensuite la gourmette, celle que j'avais au poignet et que Meyer triturait avec ses mains. Nikolaus n'était même pas au chevet de sa femme pendant qu'elle mourrait. C'était vraiment horrible. Quand Roy était en train de mourir, il était dans mes bras. Je l'avais accompagnée jusqu'au bout. Et jusqu'à la fin, j'étais à ses cotées. Alors comment cet homme pouvait faire ça ? Cette pauvre femme était morte seule, dans les regrets et la tristesse. Pour ma part, je n'arrivais pas à ressentir la moindre chose, mais ça rendait Meyer un peu triste. Alors pour essayer de le rassurer, je caressai sa joue avec tendresse pendant qu'il parlait. J'étais contente d'en apprendre davantage sur sa vie, et maintenant... J'étais fière de porter cette gourmette au poignet. Elle représentait beaucoup.




Après un moment de silence, il évoqua un de ses souvenirs, une musique que sa mère aimait beaucoup écouter. Il se leva du canapé, je me décalai aussitôt pour le laisser se lever et le regardai partir vers la chambre. Il revint avec son piano, ce qui voulait dire qu'il allait me faire écouter la musique dont il parlait. Dès la première note, mon corps et chacune des particules de celui-ci furent envahis d'un énorme frisson. Je connais parfaitement cette chanson, Roy m'avait appris les paroles pour m'aider à parler l'anglais. J'attendis la fin de l'introduction, pour accompagner Meyer au chant. Je ne devais peut être pas chanter assez bien, j'hésitai parfois sur les paroles, mais... Partager cette chanson là, précisément, avec lui, c'était un peu magique. Je pouvais comprendre de quoi cette chanson parlait. Je posai ma main sur son torse, mes yeux rivés sur ses doigts qui pianotaient sur le clavier. C'était la première fois que j'osai chanter ainsi, je n'aimais pas trop ça, ça ne me ressemblait pas du tout. Mais pour Meyer, je le voulais. Si ce moment était important pour lui, il ne devait alors jamais l'oublier. Je voulais qu'il comprenne que j'étais là, pour lui, même quand il semblait triste.  A la dernière note, je posai ma main sur sa joue pour tourner son visage. Je ne m'en rendais pas compte, mais j'avais les yeux un peu humide. Je lui souris. 


"Je t'aime tellement...Schatz."

J'échangeai un tendre baiser avec lui, mes lèvres contre les siennes. Et puisque nous avions mangés français ce soir là, notre baiser devait l'être aussi. Profitant un instant de ce moment, je reculai la tête pour le regarder dans les yeux. Je plongeai mon regard dans le sien, les paupières mi-closes. Je ne parvins pas à résister à l'envie de l'embrasser à nouveau, glissant mes doigts dans ses cheveux, j'attrapai sa nuque avec l'autre. J'espérai simplement ne pas le mordre par mégarde, mes crocs étaient si aiguisés qu'il pourrait se blesser...


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Constantine Meyer
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Wie der Vater, so der Sohn ? - Page 2 EmptyLun 26 Mar - 23:38
Constantine Meyer
Moi qui pensais avoir oublié les premières notes de la mélodie, qui craignais de déraper à cause de ça, je me retrouvai surpris de voir mes doigts filer sur le clavier avec aisance. Tant mieux. C’était au moins un bel hommage rendu à ma mère pour l’un des rares souvenirs que je gardais de ses préférences musicales. Et elle avait de bons goûts, les mêmes que Sofia visiblement, puisqu’il s’agissait d’une œuvre d’Elvis Presley : « Can't Help Falling In Love ». Était-ce un hasard si je trouvais que les paroles se mariaient très bien avec la situation actuelle entre Sofia et moi ?

« Ah voilà ! Tu l’aimes, j'le savais ! » s’exclama Meyer d’un ton triomphal.

Je me demandais pourquoi j’avais mis autant de temps à me l’avouer. Peut-être parce que j’avais peur. Peur par rapport à la dangerosité que je représentais pour elle quand je ne contrôlais plus Meyer, par rapport à son passé, au mien, et à notre futur aussi. Une relation comme celle-ci, je n’y avais jamais eu droit, je n’en connaissais pas les fondements avant de connaître Sofia. Et si, un jour, je gâchais tout à cause de mes conneries ?


« Encore faut-il que quelque chose commence entre vous... »

Un frisson me parcourut la poitrine et descendit jusqu’en bas de mon ventre.

« Faut vraiment que t’arrête de réfléchir, conseilla Meyer. Tu m’fous mal à la tronche en plus... »

Encore une fois, il avait raison. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire ! Pourtant, quelque chose m’aida à laisser mes songes de côté et à me concentrer sur le présent. Ou plutôt quelqu’un. Quand le premier couplet de la chanson démarra juste après l’introduction, Sofia se mit à chanter, d’une voix d’abord aiguë à cause du stress puis plus sereine à mesure que l’air se poursuivait. Je ne savais pas qu’elle connaissait cette chanson aussi. Puis je me rappelai de Noël, plus précisément le jour du Réveillon, lorsque la jeune femme m’avait invité à danser sur une chanson d’Elvis Presley. Elle avait l’air de s’être beaucoup entraînée à la chanter puisque son accent japonais se devinait à peine dans son anglais. Deux ou trois fois, elle manqua des mots mais je n’y fis pas vraiment attention, bien trop épaté par la découverte de ce nouveau talent chez elle. Elle n’osait pas chanter assez fort mais elle chantait très bien. Entraînée dans son élan, heureuse de partager ce moment avec moi, elle posa sa main sur ma poitrine comme si elle voulait trouver le rythme des battements de mon cœur. Les yeux rivés sur le piano, elle était très concentrée, comme si elle ne voulait pas rater sa prestation. Je demeurais également très appliqué, jusqu’à ce que la dernière note résonne dans l’appartement.
Le silence s’installa entre nous. Chacun semblait encore envoûté par ce moment plaisant. Puis, lentement, Sofia posa sa main sur ma joue pour tourner mon visage vers elle. Elle avait les larmes aux yeux. Le soir de notre rencontre, je pus voir la même émotion dans son regard après lui avoir joué quelques morceaux au piano. Mais là, je décelais quelque chose en plus. Et elle souriait. De ce joli sourire aux dents pointues qui me rappelaient ce qu’elle était aux yeux de tous, et que je refusais de croire depuis toujours : une esclave, une machine à tuer sans sentiments, sans une once d’humanité. Je connaissais la vraie Sofia, celle qui savait s’exprimer autrement qu’à travers les combats, qui riait, qui pleurait. La Sofia sensible, gourmande, joueuse, épanouie, douce… La Sofia qui m’aimait, qui me le répétait encore maintenant alors que j’étais toujours incapable de répondre autrement qu’en allant l’embrasser. Tant pis, si ça pouvait transmettre le message, c’était déjà bien. Et puis… c’était tellement agréable, bien plus enivrant qu’hier. A tel point que nous n’échangeâmes qu’un court regard avant de nous embrasser à nouveau.
Je ne pouvais plus résister. Ni à mes sentiments, ni à ce que demandait mon corps. J’étais complètement déconnecté du reste du monde. Tout ce que je voulais, c’était Sofia. Juste Sofia, la chaleur de son corps, son parfum, son souffle. Alors je repoussai le clavier synthétiseur, faillis le faire tomber du canapé mais n’y pris pas vraiment garde. A la place, je soulevai la jeune femme dans mes bras. Les jambes serrées autour de ma taille, elle s’agrippa à mes épaules pendant que je l’emmenais dans la chambre. Peu importaient les problèmes causés aujourd’hui ou les jours précédents, c’était bien loin de mon esprit à présent. Peu importaient mes défauts et ceux de Sofia, ils donnaient parfois des résultats agréablement inespérés. Peu importait tout ce qui pouvait nous différencier l’un de l’autre. Plus rien ne comptait désormais… à part mon envie d’elle. De plus en plus fiévreux, tremblant d’excitation, j’allongeai Sofia sur le lit, vins l’embrasser de plus belle avant de lui retirer son tee-shirt. Il faisait sombre dans la chambre mais pas assez pour m’empêcher de contempler son corps, son corps qui m’appartenait pour cette nuit, dont je pris grand soin comme si c’était mon bien le plus précieux… Il l’était, en vérité. Sofia était à moi et à personne d’autre. Et si je ne parvenais pas à le lui dire, alors je devais lui montrer.
Jamais je ne pris autant de plaisir avec une femme qu’aujourd’hui. Parce que, pour la première fois de ma vie, j’aimais cette femme.
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Sofia Ashley
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Wie der Vater, so der Sohn ? - Page 2 EmptyMar 27 Mar - 18:48
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"..."

Wie der Vater, so der Sohn ?
Il poussa son clavier sur le coté sans vraiment faire attention, à deux doigts de tomber par terre. Mais il s'en fichait et me prit dans ses bras pour me soulever. Aussitôt, je serrai mes jambes autour de sa taille en agrippant ses épaules pour me maintenir. Je ne savais pas ce qu'il voulait faire, il nous conduisit lentement vers la chambre, sans me quitter du regard. Un regard que je n'avais encore jamais vu chez lui. Il était peut être tellement fatigué qu'il voulait se coucher tôt, en plus il devait retourner au travail demain. A mesure qu'on avançait vers le lit, Meyer tremblait de plus en plus et son regard devenait vraiment intense. Inquiète, j'espérai seulement qu'il n'était pas malade, je ne m'étais jamais occupé de lui quand il l'était et j'avais peur de tout faire mal. Au pire des cas, nous avions Cathy, elle était infirmière et pouvait s'occuper de Meyer bien mieux que moi s'il était malade. Je connaissais aussi Anticias, même si je ne savais pas comment la joindre... Tant pis, Cathy nous connaissait déjà de toute façon et lui avait son numéro de téléphone pour la joindre.  Perdue dans mes pensées, je remarquai à peine que Meyer me coucha délicatement sur le lit, sans me couvrir. Il resta parfaitement silencieux et me regarda un instant, avant de grimper dessus à son tour, pour se placer au dessus de moi et m'embrasser à nouveau. J'étais assez surprise de le voir agir en premier, cette fois-ci. Je répondis volontiers à son baiser, entourant mes bras autour de sa nuque. Je fermai les yeux pour savourer davantage ce moment, comme si j'étais sur un nuage.  

Là, il retira mon T-shirt. Je me mis rougir doucement. Je commençai à réaliser où il voulait en venir, ce qu'il voulait faire. Terriblement nerveuse, la peur me gagna petit à petit. Alors c'était le moment ? Je ne me sentais pas vraiment prête pour ça.. En fait, je ne pensais pas l'être un jour car jusqu'à présent, je ne m'étais jamais vraiment posé la question de comment c'était, ou si j'allais le faire un jour. Là, c'était un peu inattendu. Meyer contempla mon corps un instant, ses yeux observant chacune de mes courbes. Son regard était différent des gros dégueulasses qu'il y avait parfois aux arènes, il y avait le désir certes, mais j'y voyais également de l'amour. Je lui souris, pour me détendre légèrement. Il posa ensuite ses deux mains chaudes sur ma peau, pour parcourir mon corps avec celle-ci. Il fit preuve d'une grande délicatesse, s'approchant parfois des zones encore vierges d'explorations, là où personne d'autre ne m'avait touché. Je frissonnai, sentant monter en moi un désir encore inconnu. Je le voulais lui, de tout mon être, à un tel point que, doucement, je me mis à trembler, mon esprit totalement déconnecté. Je ne pensai plus à rien, décidant de laisser Meyer mener cette étreinte amoureuse. Il savait comment faire, je m'offris entièrement à lui, jusqu'à ce que nous ne fassions qu'un. Pour la première fois de ma vie, je découvris un plaisir insoupçonnable jusqu'à présent. Un plaisir que j'atteignis car c'était uniquement avec l'homme que j'aimais. Cette nuit, Meyer était à moi, et uniquement à moi. Et j'étais à lui, uniquement à lui.  

Je lendemain matin, je me réveillai l'esprit léger, en douceur, nue contre le corps encore chaud et endormi de Meyer. Le réveil n'allait pas tarder à sonner, alors je décidai de lui offrir un réveil plus doux que cette horrible sonnerie. Je pris son téléphone pour couper le son avant de grimper lentement sur lui, à cheval. Je me penchai en avant, mes mains posée sur son torse pour m'y appuyer. Je le couvris de baisers, sur la joue, le coin des lèvres, le front, le cou et le menton. Je glissai ensuite mes mains vers son visage, puis ses cheveux, pour les caresser avec délicatesse. Il commençait à se réveiller, poussant des petits gémissements fatigués, on aurait dit un ours sortant de son hibernation. Amusée, je ne pus m'empêcher de sourire, puis il ouvrit les yeux pour me regarder. Lorsqu'il fut entièrement réveillée, je me couchai sur lui, mon torse contre le sien. Il passa ses bras autour de moi, dans le bas de mon dos, pour profiter d'un câlin matinal.


"Prends ton temps pour te lever, Schatz. Je vais m'occuper de ton petit déjeuné." Lui soufflai-je à l'oreille

Mais il ne me lâcha pas tout de suite, voulant visiblement encore un peu de moi dans ses bras. Je me redressai légèrement pour regarder son visage encore endormi, mais pourtant déjà blasé. Il était si mignon. De mon pouce, je caressai sa joue avant de m'extirper du lit et d'enfiler mon T-shirt pour filer vers la cuisine. Je préparai son petit déjeuné : Un café, une tartine avec de la confiture, un jus d'orange. Je déposai le tout sur la table, avant d'aller préparer son sac. Je savais quoi mettre à l'intérieur, depuis. De quoi goûter, une bouteille d'eau, son porte-feuille, entre autre. Il sortit enfin de la chambre, habillé, et traînait des pieds comme un zombie qui marchait sans but. Silencieux, il s'installa à table pour manger. Je fis de même, ayant remis mon bandeau entre temps.


"Je vais t'attendre à la maison aujourd'hui. Je vais essayer de faire le ménage de mon mieux, pour que ce soit propre quand tu rentres plus tard....Ca te va ?"

J'avais toujours du mal à lui proposer des choses sans demander s'il était d'accord avant. Je ne voulais pas lui faire croire que je me sentais égale à lui, ou... Je ne savais pas en fait. J'avais tout simplement peur de me mettre au même niveau que lui. Je me sentais plus à l'aise si je demandais l'accord avant de prendre une décision. Comme ça, je ne risquais pas de le décevoir, ou de le mettre en colère. Malgré tout, j'étais à lui, et c'était lui qui décidait de tout.


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Wie der Vater, so der Sohn ? - Page 2 EmptyJeu 29 Mar - 23:46
Constantine Meyer
Cette nuit me donna des sensations que je ne connaissais même pas. C’était bon, si bon que je voulais les vivre à nouveau avant même que tout soit fini. Au début, je craignais un refus de la part de Sofia, par peur ou… je ne savais pas. J’avais de l’expérience, c’était sa première fois. Je n’avais pas osé lui demander mais, d’après ce que je savais de son passé, je le devinais. Et puis… ça se percevait maintenant qu’elle m’offrait son corps. Pour cette raison, je voulais que la jeune femme savoure ce moment au maximum, qu’elle ressente mon désir pour elle, qu’elle y prenne du plaisir, qu’elle ne regrette pas et ne l’oublie jamais.
Quand je me réveillai le lendemain, j’eus l’impression de ne pas avoir dormi du tout et, en même temps, j’avais un intense sentiment de satisfaction avec une pointe d’anxiété. Mais en sentant la chaleur du corps de Sofia contre le mien, toute angoisse s’envola et je profitai de ses baisers matinaux plus qu’agréables. Pourtant, comme à chaque fois que je me réveillais, j’avais la tête tellement dans le brouillard que je ne pouvais m’empêcher de grommeler de fatigue. j’ouvris à demi les yeux, vis le visage de Sofia tout près du mien. Elle se coucha sur moi et je passai mes bras autour d’elle pour la câliner un instant.


- Prends ton temps pour te lever, Schatz, dit-elle à voix basse. Je vais m’occuper de ton petit déjeuner.

Je n’imaginais pas que ce genre de réveil était aussi plaisant. Je ne voulais pas qu’elle quitte le lit tout de suite. Mollement, je la serrai un peu plus contre moi pour profiter encore de sa chaleur. Elle resta un peu puis je la laissai enfiler un tee-shirt et aller à la cuisine. Il fallait que je retourne travailler aujourd’hui. Il n’y avait plus grand-chose à faire puisque je m’étais occupé d’un aménagement hier. Je serais donc sûrement rentré avant le déjeuner. Pendant que j’entendais Sofia s’affairer à la cuisine, je me levai paresseusement et fouillai dans l’armoire à la recherche de vêtements. Une fois habillé, je la rejoignis et m’installai à table, incapable de me réveiller correctement. Je remarquai qu’elle avait mis son bandeau seulement lorsqu’elle me parla.

- Je vais t'attendre à la maison aujourd'hui, dit-elle. Je vais essayer de faire le ménage de mon mieux, pour que ce soit propre quand tu rentres plus tard… Ça te va ?

Je levai les yeux vers elle en avalant ma bouchée de tartine à la confiture. D’un doigt, je lui demandai de s’approcher. Elle se leva et contourna la table, l’air certainement interrogatif derrière son bandeau. Quand elle fut assez près, je passai ma main derrière sa tête pour abaisser son visage vers le mien et l’embrasser sur le front.

- C’est toi qui vois, Süße, répondis-je simplement.

Elle m’offrit un joli sourire. Je terminai mon petit déjeuner, fis un tour à la salle de bain et me préparai à partir. Comme d’habitude, la demoiselle avait déjà fait mon sac. Avant de partir, je la prévins que je n’en avais pas pour très longtemps et que nous irions promener cet après-midi si elle voulait. Je n’avais pas vraiment envie de la laisser seule à la maison. Non pas que je manquais de confiance en elle. Mais maintenant que j’avais pleinement conscience de mon amour pour elle, j’avais du mal à la savoir seule pendant que j’allais travailler. C’était un sentiment un peu bizarre. Pourtant, je devais m’y faire car je ne pouvais pas toujours l’emmener avec moi. Mon patron semblait l’avoir appréciée hier mais peut-être était-il comme la plupart des gens ici : un simple esclavagiste. Arrivé au Centre Funéraire, je croisai d’abord la secrétaire qui me lança un vague bonjour, comme si elle craignait que je lui saute soudain à la gorge. Il faudrait vraiment que j’aie une conversation avec elle à propos de l’incident de la dernière fois…


« Pourquoi ? Tu t’en fous d’elle, t’es pas obligé de t’en faire une amie... »

Oui… mais je pouvais aussi éviter de m’en faire une ennemie. Mais comme je ne savais pas comment engager la conversation, je laissai tomber pour aujourd’hui et allai directement aux vestiaires pour me changer. Je ne fis rien de bien spécial ce matin. J’avais déjà fait pas mal de nettoyage ces derniers temps et, apparemment, les décès se faisaient plus rares. Heureusement, cela n’influençait pas sur ma paye. Mon passage au cimetière fut de courte durée. Pourtant, j’eus tout le loisir de penser à plusieurs choses. Premièrement, arroser les fleurs sur la tombe de Roy et de sa femme. Ensuite, la lettre de ma mère. Je restais ferme sur le fait que, malgré tout, je voulais garder un bon souvenir d’elle. Mais accepter ma gourmette de naissance ne me semblait pas assez pour honorer sa mémoire. En tant que fossoyeur, je passais tous les jours devant les tombes d’inconnus pour qui je n’avais aucune affection particulière. Jusqu’à Roy. Et maintenant, j’éprouvais un certain embarras à l’idée de savoir ma mère enterrée sans pouvoir lui rendre visite au moins une fois.

« Me dis pas que tu veux retourner à Berlin ? » s’alarma Meyer.

Seulement pour quelques jours, le temps de me rendre sur sa tombe et sûrement signer quelques papiers… si elle avait vraiment pensé à moi.


« Tu crois ? »

Je l’ignorais...

« Et Sofia ? Tu peux pas la faire sortir de Togi, tu sais ça ? »

Oui, ça je le savais. C’est pourquoi il me faudrait être assez convainquant pour ne pas la froisser quant à cette soudaine décision. C’est donc un peu stressé que je rentrai à la maison. Sofia m’accueillit en se jetant dans mes bras. Son sourire fondit plutôt vite en remarquant mon air à moitié déconfit. J’avais du mal à le cacher et en même temps, il fallait bien que je lui en parle. Prenant délicatement sa main dans la mienne, je l’entraînai au salon pour nous asseoir sur le canapé. Comme elle me demandait d’un air inquiet si ça allait, je souris pour la rassurer.

- C’est rien de grave, déclarai-je sans lâcher sa main, passant doucement mon pouce sur la jointure de ses doigts. C’est juste que… j’ai réfléchi à propos de ma mère. Et… il faudrait que j’aille à Berlin pour régler deux-trois trucs. Pas longtemps hein, ajoutai-je alors qu’elle ouvrait la bouche en pâlissant. Ce serait l’histoire de… quelques jours.

Je ne savais pas vraiment combien alors je restais vague. J’espérais seulement revenir le plus vite possible.


Dernière édition par Constantine Meyer le Dim 1 Avr - 15:39, édité 1 fois
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Wie der Vater, so der Sohn ? - Page 2 EmptyVen 30 Mar - 16:56
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"..."

Wie der Vater, so der Sohn ?
Il me fit signe d'approche, avec son doigt. Aussitôt, je posai ma tartine pour aller le voir, curieuse de savoir ce qu'il me voulait. Arrivée à sa hauteur, il passa sa main sur ma nuque pour approcher mon visage du sien avant de m'embrasser le front. Avec douceur, il me répondit que j'étais libre de faire comme je le sentais. Un sourire se dessina sur mes lèvres, puis je me penchai en avant pour lui embrasser le coin de l’œil. Je retournai à ma place pour terminer mon petit déjeuné en même temps que Meyer. Il se leva pour aller enfiler ses chaussures et son manteau. Il n'en avait pas pour longtemps, sa journée de travail allait être courte, d'après lui. Il me proposa d'aller faire une promenade une fois de retour. J'hochai la tête une fois pour montrer mon accord. J'adorais toujours autant aller me promener au parc avec lui, pour courir, grimper aux arbres, m'entraîner... Ca me permettait de rester en forme, et de conserver un corps athlétique et musclé. Prêt à partir, Meyer posa sa main sur la clenche de la porte. J'agrippai alors timidement son sac pour le tirer en arrière et l'empêcher de partir. Je voulais rester avec lui, à ses cotés et davantage depuis cette nuit. Nous nous étions unis, lui et moi, signe qu'à présent... nous formions un couple ? Je chassai rapidement cette pensée de ma tête, tandis que Meyer me regardai curieusement. Je levai mes deux mains vers lui pour réclamer un dernier baiser avant de devoir rester seule à la maison. Sans hésiter, il me l'accorda, se penchant légèrement en avant, ses lèvres contre les miennes, je fermai les yeux et le serrai contre moi.  

Une fois seule, je regardai rapidement l’appartement, qui était toujours plus ou moins bien rangé. Je ne savais pas programmer une machine à laver, ou passer l'aspirateur, ni faire le ménage aussi bien que les autres femmes, mais j'allais faire de mon mieux pour éviter à Meyer de devoir le faire en rentrant du travail. C'était aussi mon rôle, quelque part, je devais tout faire pour le servir et lui rendre la vie plus facile.  Je commençai par aérer l'appartement, ouvrant en grand la porte vitrée du balcon. J'allai ensuite dans la salle de bain pour me brosser les crocs. Une fois terminé, je regardai ma brosse à dents qui était encore en assez bon état. Meyer m'avait appris à ne pas les abîmer, avec le temps. Il devait en avoir vraiment marre d'en acheter presque toutes les semaines. C'était pas de ma faute si on avait remplacé mes dents par des crocs aussi aiguisés de des couteaux... Voulant d'abord m'habiller, je décidai finalement de rester en T-shirt, c'était plus pratique pour faire le ménage de toute façon. J'enfilai mes bas noirs et me rendis dans le salon en récupérant le balai. Je passai ainsi toute la mâtiné à ranger et nettoyer notre appartement, j'étais plutôt contente du résultat, Meyer sera très surement soulagé de voir que je pouvais entretenir la maison. Mais je devais avouer que je n'aimais pas trop faire le ménage, c'était même plutôt ennuyant. Je regardai l'horloge pour repérer la position des aiguilles et deviner que mon homme n'allait pas tarder à rentrer. Sans attendre, je gambadai vers la chambre pour m'habiller avec la nouvelle robe que nous avions achetée. Elle était très jolie, légèrement moulante comme je les aimais, elle épousait bien mes formes et ne me gênait pas dans mes mouvements.

Un peu plus tard, j'entendis quelqu'un monter les marches dans le couloir. Puis des clefs qui entraient dans la serrure. C'était lui ! Toute contente, je me précipitai vers la porte pour l’accueillir. Il la franchit à peine que je me jetai dans ses bras pour le serrer très fort contre moi, retrouvant le sourire. Mais en le regardant, il s'effaça rapidement. Il avait une mine anxieuse, inquiète, comme s'il allait m’annoncer une mauvaise nouvelle. Je le gardai cependant dans mes bras, affichant la même mine inquiète que lui. Il me prit la main pour me conduire dans le salon. Nous nous installâmes sur le canapé où planait un lourd silence, un court instant. Je me redressai pour m'asseoir sur ses cuisses, sans pour autant lui lâcher la main. Je n'aimais pas du tout le voir comme ça, mon cœur commençait à battre de plus en plus vite, en proie au stress.  


"Qu'est-ce qui va pas, Schatz ?" lui demandai-je, inquiète

Pour me rassurer, il m'offrit un joli sourire, contagieux, car j'y répondis par un autre... Jusqu'à ce qu'il m'annonce vouloir partir à Berlin. Mon cœur rata un battement et je blêmis aussitôt. Non, il ne pouvait pas avoir dis vouloir partir à Berlin et me laisser seule à Togi. J'avais mal entendu, ça ne pouvait être que ça. Je baragouinais quelques mots inaudibles pour essayer de le faire répéter, mais il m'interrompis pour préciser que ça n'allait durer que quelques jours. Non, non ! C'était trop soudain, qu'est-ce que ça voulait dire ? Un court instant, je regrettai de ne pas avoir jeté la lettre. Je culpabilisai aussitôt d'avoir osée ne serait-ce qu'y penser. Mais j'étais un peu perdue et embrouillée. Il savait pourtant que je n'avais pas le droit de quitter Togi, alors pourquoi ? Il était prêt à m'abandonner, alors que nous venions de... ? Je ne savais pas même pas vivre seule, Yoshikazu ne pouvait pas me garder car il travaillait, alors qui ? Andréa ? Je n'aimais pas beaucoup sa façon de vivre, c'était trop sophistiqué pour moi, même si elle était toujours gentille avec moi. Mais Meyer avait prit sa décision, je devais m'y soumettre, je n'avais pas le droit de protester. Je glissai un instant sur ses cuisses pour me rapprocher de lui et me coller à lui, serrant sa main contre ma poitrine.


"Si...Si c'est c'que t'as décidé, très bien..." annonçai-je, soumise, d'une petite voix

Comme il me l'avait promis, et pensant que ça allait probablement me faire du bien, il me proposa de sortir, pour faire ma promenade. J'acceptai, en hochant simplement la tête avant de me relever pour me diriger vers la sortie. Une fois au parc, comme à son habitude, Meyer me laissa un instant seule dans l'herbe pour s'asseoir sur son banc. Oui, à force, ce banc était presque devenu le sien, j'étais presque persuadé que que la marque de ses fesses était gravée dessus. Sans attendre, je grimpai à l'arbre pour me reposer sur une branche et observer Meyer qui fumait sa cigarette. Je n'arrivais pas à chasser son annonce de mes pensées. Meyer allait s'en aller quelques jours en Allemagne. Je n'aimais pas ça du tout, son père était revenu il y a peu et Kenichi savait qu'il était mon maître. S'il sortait de Togi, je ne pourrais pas le protéger, je ne pourrais pas être à ses cotés pour éviter qu'on lui fasse du mal. Le savoir si loin de moi me terrifiait. Je descendis de l'arbre pour aller le rejoindre, quand il termina sa cigarette. Il se leva et mit ses mains assez haut, pour que je frappe dessus. Mais cette fois, je n'avais pas envie, rongée par le peur et l'angoisse, je serrai mes poings contre mon ventre pour m'approcher timidement de lui.


"Meyer... Tu pars quand ? Et combien de temps ?


Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
Wie der Vater, so der Sohn ? - Page 2 EmptyDim 1 Avr - 13:13
Constantine Meyer
Sofia avait l’air de réfléchir à toute vitesse, complètement paniquée. Je m’en voulais de lui faire subir ça maintenant mais il fallait que je m’assure de ne rien manquer vis-à-vis de ce qu’aurait pu laisser ma mère après sa mort.

« Attends un peu… dit soudain Meyer pensif. Peut-être que Nikolaus veut quelque chose qui te revient ! »

Comment ça ?

« Un truc, ou plusieurs, que Wilhelmina t’aurait légué. »

Ma mère aurait-elle vraiment laissé une partie de son héritage à un fils instable mentalement qu’elle n’a pas vu depuis des années ?

« Et pourquoi pas ? »

En y songeant, j’eus comme un mauvais pressentiment et la quasi certitude que, quoi que veuille récupérer Nikolaus, il devait s’agir d’une histoire d’argent. Mal à l’aise, Sofia grimpa sur mes genoux et se blottit dans mes bras.

- Si… si c’est c’que t’as décidé, très bien… dit-elle d’une toute petite voix.

J’eus un pincement au cœur et la serrai contre moi. Je n’allais pas partir tout de suite, il fallait d’abord me renseigner correctement à propos de cette affaire, réserver le bateau pour quitter Togi et trouver un avion pour l’Europe – si possible, pour Berlin directement. Pas franchement motivé à l’idée de laisser Sofia seule, même pour quelques jours, je me perdis dans le parfum de sa peau en lui couvrant le cou de baisers. M’imaginer loin d’elle me semblait à présent insupportable mais s’il fallait vraiment que j’aille à Berlin, il faudrait que je prenne sur moi et Sofia devrait faire de même.
Afin de changer de sujet et oublier ces détails pour une durée indéterminée, je proposai à la jeune femme de sortir promener jusqu’à l’heure du déjeuner. Elle accepta et nous nous retrouvâmes au parc. Comme d’habitude, j’allai m’asseoir sur mon banc pour la laisser grimper aux arbres. J’allumai une cigarette, sortis mon téléphone portable et fis une vague recherche sur les avions en partance du Japon pour l’Allemagne. Les prix n’étaient pas donnés, même pour un aller simple. Dans un soupir, je rangeai le téléphone, terminai ma cigarette et quittai le banc en voyant Sofia revenir. Je pensais qu’elle voulait s’entraîner alors je levai les mains devant moi pour qu’elle frappe dedans. Cependant, elle ne fit rien et prit la parole.


- Meyer… tu pars quand ? Et combien de temps ?

Je baissai les mains, réfléchis en prenant conscience de quelque chose de très ennuyeux.

- J’en sais encore rien, répondis-je en lui grattouillant la tête. Mais… je crois que je vais devoir avoir une conversation avec mon père.

Elle leva le visage vers moi. Même si je ne voyais pas ses yeux, je devinais son anxiété. A mon avis, elle avait raison de s’inquiéter. Je redoutais plus que tout ma prochaine conversation avec Nikolaus.

[FIN]
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