Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis le drame. Tu y pensais encore souvent, mais tu n'avais pas sombré dans la mélancolie ou la dépression pour autant parce qu'elle était là, toujours à tes côtés. Fidèle à elle-même. Tu n'évoquais pas la perte de ton père, tu sentais simplement sa présence sur toi. Il veillait sur toi maintenant, non ? Tu aimais à le penser, ne pas faire disparaître trop vite de ta mémoire les souvenirs que tu avais de lui. Djena avait convaincu les "Soeurs" de lui offrir une cérémonie. Et encore une fois cette dernière était restée à tes côtés. Depuis cette nuit où tu t'étais laissé aller dans ses bras, tu n'avais plus pleuré. Tu faisais juste ton deuil avec le temps.
Il fallait bien continuer à vivre, non ? Et tu ne pouvais pas rester sans rien faire, sans occuper ton esprit. Tu avais donc redemandé à la lionne si elle pouvait parler en ta faveur auprès des "Soeurs" pour que tu puisses travailler pour entretenir le couvent. Tu préférais de loin offrir tes services à des humaines comme elles, qui avaient risqué beaucoup pour sauver un jour une petite lionne et même encore maintenant, plutôt que de trouver un travail auprès d'un humain sans scrupule. Tu ne faisais pas ça pour l'argent, tu n'en voulais pas, tu voulais juste pouvoir t'occuper intelligemment et continuer de vivre plus paisiblement à présent.
Tu n'avais pas oublié le carnage dont tu avais été l'investigateur. Chaque fois que tu y repensais, des brides de souvenirs te revenaient. Pas de bon souvenirs. Des images d'horreur. Savoir à présent que tu étais capable du pire te faisait peur. Tu essayais de ne pas trop y penser pour ne pas sombrer dans la folie. Et dans ces moments-là, un visage apparaissait dans ton esprit, qu'elle soit près de toi ou pas, c'est Djena qui occupait une grande partie de tes pensées depuis peu. Tu l'appréciais de plus en plus et tu ne la regardais plus de la même façon. C'est vrai, tu avais connu pas mal de filles lorsque tu devais jouer ton rôle de reproducteur, mais jamais aucune comme cette lionne. Et puis là, aucun humain n'était là pour te forcer à quoi que ce soit. Tes sentiments pouvaient enfin s'épanouir selon leur bon vouloir.
Cette dernière avait réussi les négociations. Les "Sœurs" t'autorisaient à entretenir le couvent et remettre en état ce qui en avait cruellement besoin. Elles avaient été aussi touchées par la perte de ton père et c'était un peu ta façon de les remercier pour ce qu'elles avaient fait pour lui. La première chose que tu avais constaté c'était de nombreuses tuiles qui étaient tombées du toit sur le sol, tout autour du bâtiment. Depuis combien de temps un couvreur n'avait pas fait le point de ce toit vieillot. Tu avais donc commencé deux jours plus tôt à l'inspecter. Bien évidemment, tu avais vite repérer des trous. Ils n'étaient pas énormes, mais avec le temps et les intempéries, ça risquait de vite devenir problématique.
Travailler dehors en cette saison froide et parfois pluvieuse ne te posait pas de soucis. Tant que tu pouvais épuiser ton trop plein d'énergie. Ce jour-là, tu avais de la chance, à part un épais brouillard, la pluie ne semblait pas vouloir se montrer. Tu pourrait commencer à colmater les trous du toit qui demandaient une intervention plus urgente. Par la suite tu replacerais des tuiles neuves. Mais pour ça, il faudrait que les "sœurs" acceptent et puissent selon leurs moyens financiers, en acheter. Déjà avec tes maigres réparations, l'eau ne goûterait plus dans certains endroit du grenier.
La matinée était déjà bien avancée. Tu étais au travail depuis l'aube. Concentré et à moitié perdu dans la brume, tu ne perçus pas tout de suite des bruits s'approchant de toi. mais c'est l'odeur familière de la lionne que tu reconnus immédiatement. Tu relevas alors la tête, épongeant du revers de ta main droite qui tenait un marteau, la sueur sur ton front. Regardant autour de toi, tu aperçus alors sa silhouette non loin. La lionne présentait encore des blessures importante sur son bras, elle avait pas mal souffert de ce côté-là. Il faudrait du temps pour une cicatrisation et une guérison complète, en espérant qu'il n'y ait pas de séquelle moteur sur le fonctionnement de son membre. Chaque jour, tu la soignais. De ton côté, les morsures du loup guérissait peu à peu, tu avais été un peu plus épargné par tes affrontements.
- Bonjour Djena, bien dormi ? Je ne t'ai pas réveillé au moins ? Je ne tiens pas à m'attirer les foudres d'une lionne à son réveil.
Tu la taquinais bien sûr, même si tu risquais de te prendre un pain. Tu ne pouvais pas t'en empêcher, tu aimais bien l'embêter et comme dit le proverbe, "qui aime bien, châtie bien". Tu devais sacrément bien l'aimer cette lionne ... vu comment tu te comportais avec elle. Tu passais même parfois pour un parfait idiot. Mais tu n'avais pas encore eu le courage de lui avouer les sentiments à son égard qui grandissaient en toi. Tu en avais pleinement conscience, mais ... il faut l'avouer, tu étais un peu inquiet à l'idée d'essuyer un refus. Pourtant, régulièrement, tu te souvenais des derniers mots prononcés par ton père. Il faudrait bien que tu te lances à un moment. Ces mots ... ton père avait vu juste dans le petit laps de temps où vous vous étiez revus.
Une poignée de jour... S'était écoulé depuis l'enterrement. C'était malheureux à dire quelque part, mais la vie avait reprit son cours, avec... Une personne précieuse en moins pour Logan. Djena, après la cérémonie où elle était resté dignement à ses côtés, avait dormit deux jours consécutivement. Son corps, avait besoin de récupérer de toute la pression physique et psychologique, en plus de guérir ce bras bien amoché.
Djena... Pendant les soins grimaçait, la cicatrice était fraiche, mais franchement pas belle... Elle soupirait et mettrait sur le compte de son côté guerrière. Il n'y a que les hybrides de salons pour être "jolie", et le premier qui critiquerait son bras, elle lui ferait avaler sa langue. Un nouveau complexe ? Un peu... Les sœurs avaient été exemplaire et d'un grand soutiens pour Logan, elles acceptèrent son offre, avoir un réparateur bon marché, ça ne se refuse pas ! Cependant, le temps se prêtait difficilement aux réparations... Pluie, neige, toit gelé... Djena n'était pas franchement rassuré "Un félin, c'est sur la terre ferme que ça s’épanouit !", sa dernière chute, elle s'en souvenait un peu trop bien.
Cependant... Une condition fut donné également... Le félin aurait jusqu'au printemps pour trouver un autre logis que la chambre de Djena. Mettre ce dernier dehors, par un temps pareil, c'est inhumain et ne pas lui tendre la main est tous simplement monstrueux. Bien qu'il soit serviable sous ses traits bourrus, il reste un mâle et ceux-ci ne sont pas admit pour la quiétude du couvent. L'hybride blonde le savait bien et n'avait rien commenté à ce sujet, les trouvant encore fort sympathique de lui donner un tel délais.
Elle eut également. Son fameux rencart avec Russel. L'hybride rat de l'arène, trop curieux n'avait eu de cesse de la questionner sur ce qu'elle fichait ce jour là, et qu'est-ce qui est arrivé à son bras ? Djena, évoquait le strict minimum, détestant ce genre de curiosité malsaine. Lorsque Russel comprit, il abandonnait son interrogatoire pour juste passer un bon moment avec la blonde, qui avait son regard souvent éteint lorsqu'on évoquait ce drame. Adorant sa compagnie, il avait insisté pour la raccompagner "chez elle", mais pour Djena, il était hors de question qu'il sache où elle vit, de peur de le voir tous les jours se radiner et/ou se faufiler pour la pot de coller à l'infinie. Elle lui montra alors, une fausse adresse... Sa compagnie était sympathique, amusante même si il pouvait être vite lourd si on ne le stoppait pas dans son humour, cependant, Djena ne pouvait lui offrir plus que de l'amitié... Au grand regret du rat. Qu'importe, il ré-essayerait une prochaine fois, et là où il voulut lui voler un baiser sur la joue, de justesse, elle mit sa main et le repoussait avec un grognement qui avait le don de l'exciter encore plus... Comme un défis. Bref, elle avait tenue sa parole, un service contre un autre, affaire classé ! Pourquoi se refusait-elle à ce point à lui ? D'ailleurs, il était convaincue que lorsque ses chaleurs arriveront, elle sera bien ravit de le trouver... Mais non, la lionne préférerait s'enfermer au couvent (ce qu'elle faisait dans ces périodes là), plutôt que de faire des choses qu'elle regretterait amèrement.
Djena... Était à la laverie et elle finissait de lancer des machines. Depuis l'aube, bien plus perché qu'elle, Logan s'affairait sur le toit. Ses corvées terminé, elle décidait de le rejoindre, pas franchement à l'aise. Si l'été, elle adore cet endroit pour regarder les étoiles, réfléchir et somnoler... L'hiver, elle craignait toujours une mauvaise chute. L'hybride tigre était là, un peu plus loin et il avait arrêté de marteler le toit pour se redresser et la regarder s'approcher.
- Bonjour Djena, bien dormi ? Je ne t'ai pas réveillé au moins ? Je ne tiens pas à m'attirer les foudres d'une lionne à son réveil. _ Non ça va, j'ai assez dormit ces jours ci, rassure toi.
Elle lui sourit. Avant de prendre place à ses côtés et de s'accroupir pour observer le travail.
_ Ça va ? Ce n'est pas trop dur ?
Curieuse... Elle touchait du bout du doigt, la tuile qui venait d'être installé. Ça semblait tenir. Elle relevait son visage vers Logan alors, qui paraissait bien plus grand sur le coup.
_ Tu peux prendre ton temps, tu sais...
Ajoutait-elle. Avant de s'assoir sur le toit, sa queue féline remuant de gauche à droite, dans un rythme lent et régulier. Le regard de la blonde était porté sur la ville qui était comme au ralentie, comme chaque hiver.
_ J'aime beaucoup cette vue... Je dis que je ne suis pas fan du couvent, mais franchement... Je n'ai pas à me plaindre.
Ajoutait-elle. Sur un ton calme et détendue. Ça faisait un moment qu'elle n'avait pas discuté avec lui, chacun portant son petit fardeau depuis l'accident.
On parle de la pluie et du beau temps.
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Mer 31 Jan - 15:30
Rien de ce que j'ai vécu ... feat. Djena
Mais je suis là, je n'attend que toi ...
_ Non ça va, j'ai assez dormit ces jours ci, rassure toi.
Il est vrai que la lionne avait dormi durant les deux jours qui avaient suivi l'enterrement. Tu avais eu besoin de sommeil toi aussi après tous ces événements mais lorsque tu t'éveillais, tu ne parvenais plus à trouver le sommeil et là tu étais seul avec tes propres démons. C'est pour cette raison que tu étais resté le plus possible occupé. Djena s'approcha de toi tout en observant le travail que tu avais déjà effectué. Tu posas alors le marteau à côté de toi et t'asseyais un moment. Une petite pause serait la bienvenue.
_ Ça va ? Ce n'est pas trop dur ?
- Ça va. Il y a pas mal de travail à faire sur ce toit. Il en avait vraiment besoin. Mais je ne peux pas travailler aussi vite que je le voudrai. Le temps ne me le permet pas toujours. Aujourd'hui nous avons de la chance. Et si le brouillard se lève eut-être aurons-nous droit à un peu de soleil.
_ Tu peux prendre ton temps, tu sais...
- Je sais ... mais ça m'occupe l'esprit. J'en ai besoin je pense. Tu replias tes jambes et y enroulas tes bras, suivant le regard de la lionne, tu scrutas l'horizon et la ville qui s'étendait sous vos pieds.
_ J'aime beaucoup cette vue... Je dis que je ne suis pas fan du couvent, mais franchement... Je n'ai pas à me plaindre.
Tu souriais à ses dernières paroles. Vous n'aviez pas beaucoup reparlé depuis le drame. A part, comme à présent, à échanger quelques conversations banales. Un silence s'installa. Tu ne savais plus trop quoi lui dire, comme si tu étais gêné quelques parts, alors que pourtant, vous connaissiez mieux maintenant. Tu pris une profonde inspiration. Puisqu'on en était à parler de choses futiles ...
- La fin de l'hiver viendra rapidement. Je ne vais pas tarder à commencer la construction d'un abri. Je ne sais pas où encore exactement, sûrement plus loin dans la forêt. Tu retrouveras bientôt ton intimité.
Quelle était cette conversation dans laquelle tu t'enfonçais alors que ton cœur se mettait soudain à battre la chamade. Décidément, tu devenais nerveux maintenant en la présence de Djena. Ça ne te ressemblait pas ça. Tu souriais pour le cacher, tentant de paraître le plus naturel possible. Puis une idée te traversa l'esprit. Ça vous changerait les idées à tous les deux en plus.
- Djena ? Ça te dit de faire un tour en ville ? Il ne reste plus beaucoup de tuile, il faut que j'en rachète. Ce serait l'occasion aussi de sortir un peu de notre routine. Je t'invite même à manger si le cœur t'en dis.
Tu connaissais le bon appétit de ton amie. Elle ne pouvait pas refuser, si ? Et peut-être qu'ainsi, tu réussirais à reprendre le dessus sur ton comportement à son égard. A moins, que tu ne finisses par avoir le courage de lui dire tes quatre vérités. Tu ne saurais dire pourquoi, mais tu sentais aussi que Djena semblait un peu moins à l'aise avec toi. Quelque chose t'avait vaguement traversé l'esprit et tu voulais en avoir le cœur net à ce sujet. Tu te doutais un peu de ce qui devait la tracasser. Il fallait que tu mettes ça au clair, plutôt que de te déclarer bêtement comme un adolescent pré-pubère avec sa première petite amie. Il te fallait retrouver toute ta contenance.
Une fois que tu avais terminé avec le trou sont tu t'occupais, vous étiez redescendus du toit. Tu avais pris un sweet pour te protéger un minimum du froid, vu qu'à présent tu ferais moins d'effort. Puis, Djena et toi, vous entamèrent votre trajet vers la ville.Tu savais exactement où l'emmener pour le déjeuner. Tout en marchant, tu observais la lionne, puis tu pris délicatement la main de son bras blessé.
- Comment va ton bras ? Il te fait encore autant souffrir ?
C'était la première fois que tu lui demandais ça depuis vos derniers combats. Tu t'étais occupé de son bras durant tout ce temps, mais tu n'avais pas osé encore le lui demander. Il était très abîmé, mais tu étais surtout inquiet de la douleur qu'elle pouvait ressentir. Pour l'aspect, ma fois, tu étais un combattant, tout comme elle. Ce genre de blessure n'allait pas entacher ce que tu pensais d'elle ou même ... sa beauté de lionne. A tes yeux, elle restait la plus belle femme que tu avais croisé jusqu'ici, même avec sa crinière fournie et souvent en bataille. De penser à cela te fis sourire. Peu à peu, c'est une chose que tu réapprenais à faire tout comme plaisanter. Il fallait bien poursuivre sa route.
- La fin de l'hiver viendra rapidement. Je ne vais pas tarder à commencer la construction d'un abri. Je ne sais pas où encore exactement, sûrement plus loin dans la forêt. Tu retrouveras bientôt ton intimité.
La blonde. Hochait la tête, même si ça lui faisait un petit pincement au cœur. C'est qu'on s'habitue vite à de la présence, surtout aussi forte que Logan. Il était d'une compagnie appréciable, et respectueux de la vie du couvent. Ses chamailleries lui manqueront bien vite, mais... Il est temps qu'il fasse sa vie de sauvage, comme il l'a toujours entendu.
- Djena ? Ça te dit de faire un tour en ville ? Il ne reste plus beaucoup de tuile, il faut que j'en rachète. Ce serait l'occasion aussi de sortir un peu de notre routine. Je t'invite même à manger si le cœur t'en dis. _ Oh euhm... Je préfèrerais que tu économises pour ton abri, mais je t'accompagne avec plaisir.
Un sourire... Naissait sur son visage, bien enthousiaste de l'accompagner et de lui être un peu utile. C'est chancelante, qu'elle quittait le toit, étant bien plus rassuré, sur un terrain qu'elle maîtrise. C'était tout de même dur de refuser un petit repas en sa compagnie, mais la blonde, préférait qu'il ai un abri acceptable, confortable et sécuritaire... C'était une priorité pour elle. Manger ensemble, ils peuvent encore le faire maintenant et même après pour fêter son abri !
Logan... Semblait perdu dans ses pensées, il avait souvent le regard lointain et lorsque leurs regards se croisèrent, il y avait comme un blanc, un bug ou un mal aise grandissant. Pas de toute possible, il avait quelque chose sur la conscience... Peut-être la même chose qu'elle et ce moment ensemble, était une bonne occasion pour lui faire part de son sentiment de culpabilité. Vivre toute sa vie avec ce poids, Djena n'en n'étais pas capable, elle devait savoir si oui ou non, Logan lui en voulait de quoique ce soit.
Sur la route... Le tigre, se permit d'attraper délicatement son bras blessé et Djena, complexé par ce dernier, rabattait ses oreilles en arrière tout en ramenant son bras encore très sensible contre elle. Elle su au moins retenir un grognement de "Touche pas à ça", en dehors des soins, Djena mettait souvent son bras en arrière pour le cacher. La saison s'y prête, il faut se couvrir les bras mais qu'en sera t-il en été ?
- Comment va ton bras ? Il te fait encore autant souffrir ?
Questionnait-il. Clairement gênée vis à vie de ce dernier, c'est le regard fuyant et en mettant la main dans sa poche, qu'elle lui répondit.
_ La nuit, parfois... Et il est très sensible. Je crois qu'il a perdu en muscle.
Supposait-elle. Alors que le duo pénétrait dans le magasin de bricolage.
_ Mais je sais que ça aurait pu être pire... Alors, je ne me plains pas.
Ajoutait-elle brièvement. Car, c'est quoi d'avoir un bras dégueulasse, abimé... Par rapport à un gars qui a perdu son père ? Elle pourra le muscler, une fois qu'il sera bien rétablis, mais pas avant. Et puis, Djena relativisait, elle avait encore son autre bras, deux jambes et... Et merde ça l'agaçait ! Elle suivait docilement Logan dans les rayons, puis, elle finit par lâcher une fois qu'ils étaient seuls.
_ Est-ce que tu m'en veux ?
Lâchait-elle, comme un coup de tonnerre. Elle croisait enfin son regard, le sien, étant très sérieux. Puis, elle découvrit son bras blessé pour le désigner avant de préciser, le ton distante et brute sous la nervosité.
_ Je n'ai eu que ça... Mais toi, tu as tout perdu ce soir là. Logan, je vois bien que tu es différent avec moi, depuis ce jour, ça se comprend mais... Ce bras me rappel tous les jours, qu'à cause de ma faiblesse, ton père est mort.
Claquait-elle, sans gants et les sourcils froncés.
_ Alors, je dois savoir... Si oui ou non tu as de la rancœur et que c'est pour ça que... Tu es comme ça. Je vais être honnête avec toi, il n'y a pas un jour où je me dis que si je n'avais pas merdé, ton père serait encore là et tu serais heureux avec lui et non là... Avec une infirme, obligé de réparer des toits dans le froid.
Elle était... Clairement à fleur de peau et elle ne quittait pas Logan des yeux. Attentive à ses faits et gestes.
_ Je sais que je pourrais m'excuser mille fois, que ça ne changerais rien... Parce que, je ne suis pas la plus à plaindre... Mais de nous deux, tu fais le fort, tu... Tu fais comme si de rien n'était, alors que c'est faux ! Tu as toute les raisons du monde de m'en vouloir et tu ne le fais pas.
Et c'est là... Qu'elle ne comprends pas. Elle passe sa main dans ses cheveux ébouriffés par la colère, avant de cacher derrière elle, à nouveau ce bras de la honte. C'était sûrement pas l'endroit ni le moment...
Mais elle n'en pouvait plus de cette ambiance.
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Mer 31 Jan - 17:22
Rien de ce que j'ai vécu ... feat. Djena
Mais je suis là, je n'attend que toi ...
Djena avait refusé poliment ton invitation à déjeuner. Économiser hein ? Elle n'avait pas tellement tord, mais là clairement, tu allais avoir du mal à aborder les sujets délicats qui te travaillaient. Sans compter son attitude lorsque tu pris sa main. Sur le coup, tu avais été surpris et ... tu étais resté silencieux le reste du trajet. Tu te demandais pourquoi elle avait réagis ainsi. Tu avais pourtant toi-même soigné son bras ? Les femmes sont parfois bien compliquées à tes yeux et Djena encore plus. Finalement, tu as beau avoir été un reproducteur, tu ne sais pas grand chose des filles.
_ La nuit, parfois... Et il est très sensible. Je crois qu'il a perdu en muscle.
Vous étiez arrivé devant un magasin de bricolage. Il y avait déjà pas mal de monde à cette heure de la journée. Tu cherchais le rayon qui t'intéressait.
_ Mais je sais que ça aurait pu être pire... Alors, je ne me plains pas.
Tu avais bien entendu ce que Djena t'avais dit au sujet de son bras, mais tu sentais un certain mal-aise dans sa voix. Tout ça ne présageait rien de bon, tu le savais, tu commençais à la connaître suffisamment cette lionne et son caractère tout comme elle avec le tiens, certainement. Tu venais d'emprunter le rayon qui vous intéressait quand soudain Djena repris la parole d'une voix à la fois froide et nerveuse. Tu avais bien remarqué le changement et les paroles qu'elle prononça alors ne mirent plus en doute ce que tu avais supposé ...
_ Est-ce que tu m'en veux ?La lionne tendit vers toi son bras blessé, son ton montant encore en sonorité. Tu croisas son regard et tes sourcils se froncèrent en entendant la suite.Je n'ai eu que ça... Mais toi, tu as tout perdu ce soir là. Logan, je vois bien que tu es différent avec moi, depuis ce jour, ça se comprend mais... Ce bras me rappel tous les jours, qu'à cause de ma faiblesse, ton père est mort.
Tu ouvrais la bouche pour rétorquer, tu avais tellement vu juste. Mais tu aurais dû mettre les choses au clair depuis un moment, à cause de toi, Djena c'était senti fautive tout ce temps. pourquoi ne pas lui avoir expliqué ce qui c'était passé exactement ce jour-là ? Tu refermas aussi tes lèvres, la lionne n'avait pas fini, elle était en train de déballer tout ce qu'elle avait sur le cœur, tous ses doutes.
_ Alors, je dois savoir... Si oui ou non tu as de la rancœur et que c'est pour ça que... Tu es comme ça. Je vais être honnête avec toi, il n'y a pas un jour où je me dis que si je n'avais pas merdé, ton père serait encore là et tu serais heureux avec lui et non là... Avec une infirme, obligé de réparer des toits dans le froid. Je sais que je pourrais m'excuser mille fois, que ça ne changerais rien... Parce que, je ne suis pas la plus à plaindre... Mais de nous deux, tu fais le fort, tu... Tu fais comme si de rien n'était, alors que c'est faux ! Tu as toute les raisons du monde de m'en vouloir et tu ne le fais pas.
Ton coeur battait à tout rompre, tu ne l'avais jamais vu dans un tel état d'anxiété. Finalement, tout ce temps, tu n'avais pas pensé à elle comme il le fallait, tu l'avais laissé en proie avec sa culpabilité. Elle avait fini et cachait de nouveau son bras blessé derrière comme pour cacher sa "laideur". c'est ainsi qu'elle le voyait, n'est-ce pas. Le silence s'installait et pourtant des bruis de pas indiquèrent clairement que des clients avait fuis la "scène de ménage" qui avait lieu dans ce rayon. Tu n'y prêtais pas attention, ton regard ne quittait pas celui de la lionne. Tout ces gestes trahissaient sa nervosité. tu devais mettre un terme à tous ces malentendus. Même si tu savais le risque que tu prenais à cet instant en te rapprochant d'elle, tu poursuivis dans ta lancé, jusqu'à l'enlacer dans tes bras. Tu la retenais contre toi, sachant qu'elle chercherait sûrement à se dégager de ton étreinte comme elle était à fleur de peau. Mais tu tins bon, tu attendis qu'elle se calme suffisamment avant de prendre la parole à ton tour.
- Tu te trompes, Djena. Il te manque une partie de l'histoire. C'est de ma faute, j'aurai dû te raconter tout ça plus tôt.tu ne sais pas ce qui s'est passé dans la forêt lorsque tu es partie de ton côté.
Tu relâchas ton étreinte pour te pencher vers la lionne et la regarder dans les yeux. Ton regard était brillant parce que tu devais te rappeler un moment difficile, mais tu devais le faire pour qu'elle arrête de culpabiliser. Elle devait comprendre qui était réellement ton père ...
- Nous avions réussi à nous débarrasser des deux hybrides à nos trousses, tu avais raison, ça nous a beaucoup aidé que tu les lances à ta poursuite. Mais nous avons repérer un groupe qui était à ta recherche. Ils étaient nombreux. Mon père a compris que je voulais te venir en aide. Il m'a dit de partir seul à ta recherche. Je ne voulais pas, j'ai essayé de l'en dissuader, que l'on aurait pu te sauver tous les deux. Alors que tu expliquais tout ça, ta gorge se serrait, mais tu ne pleurerais plus. Il n'a pas voulu m'écouter parce que ... il préférait nous donner une chance de nous en sortir. Les derniers mots qu'à prononcer mon père ce jour-là ...
Tu fis une pause, déjà parce que tu te sentais mal à l'idée de repenser à tout ça mais surtout parce que ça révélerait à Djena une partie de tes sentiments pour elle. Tu aurais préféré le lui avouer d'une autre façon. Mais tu devais continué, arrêter de jouer les égoïstes car pendant ce temps, ton amie se sentait cruellement coupable.
- "Ne la laisse pas partir, Fils. Elle t'offrira le bonheur que je n'ai pas pu avoir." Je n'ai pas compris ce jour-là. J'étais trop plongé dans mes ténèbres pour ça. Mais depuis peu ... j'ai réalisé ce qu'il avait voulu dire. Il s'est sacrifié pour nous donner une chance de nous sauver, de garder notre liberté dans ce monde difficile pour nous. A ces yeux, nous sommes l'avenir. Mon père ... c'est lui qui m'a appris l'honneur et le respect. Sans lui, je serai sûrement devenu une brute sans cœur.
Tu t'arrêtas, ton cœur était sur le point d'exploser. Tu te sentais perdu dans un épais brouillard, tu ne savais pas quoi dire à quel moment, tout se mélangeait, entre ton père, le sentiment de culpabilité de Djena, son bras et tes sentiments pour elle. Tu inspira une nouvelle fois pour calmer ta respiration saccadée. tu avais baissé la tête durant ce long silence. Tu la relevas pour de nouveau croiser son regard.
- Djena, je n'ai pas tout perdu ce soir-là, parce que tu es restée auprès de moi. Ton soutien, ta présence, ta chaleur, c'est ça qui m'a permis de tenir. J'ai ... beaucoup de mal à exprimer ce que je ressens avec des mots. Oui, je suis triste de ne plus avoir mon père auprès de moi et qu'il n'ai pas pu avoir cette liberté. Mais ...
Tu n'y arrivais pas à les sortir ces mots-là et pourtant ils étaient là sur tes lèvres. Sur ton visage, la lionne devait percevoir la bataille que tu te livrait à toi-même. Tu venais de le lui dire, les mots, c'était pas ta tasse de thé. Tu devrais lui faire comprendre autrement. Tu posas alors une main sur sa joue, approchant ton visage du sien, avant de t’emparer de ses lèvres. tu t’attendais à tout à ce moment-là, une gifle ou pas, qu'elle te repousse ou pas. Mais tu savais que tu l'aurais regretté amèrement si tu n'avais pas eu le courage de le faire, de l’embrasser.
Logan... Avait tout écouté, sans l'interrompre. Chacun avait clairement l'attention de l'autre, et réciproquement, ils se fichaient pas mal du contexte "magasin de bricolage", ça aurait été au couvent, ça aurait été plus délicat car... Pas de rugissement, pas de dispute ni de violence. Djena, n'espérait pas en arriver là, mais elle avait besoin de réponse. C'est avec beaucoup de précaution, que l'hybride tigre se rapprochait, brisant peu à peu le cercle amical, puis intime pour l'étreindre. Le corps de la blonde se raidit et grondait, qu'est-ce qu'il fabrique ? Elle se débattait mais, avec une bras inutile... Lutter contre les muscles de Logan, s'était nettement plus délicat, pourtant, elle montrait clairement son désaccord quant à ce geste, mais il n'en fit rien. Comme si il essayait de rassembler, les bouts de Djena, un peu perdu, éparpillé. Il tentait de la contenir, alors qu'elle, ne demandait qu'à exploser.
D'accord... Visiblement, s'énerver de servait à rien et il y veillait. Alors, Djena inspirait profondément, plusieurs fois, comme pour apaiser la rage en surplus chez elle.
- Tu te trompes, Djena. Il te manque une partie de l'histoire. C'est de ma faute, j'aurai dû te raconter tout ça plus tôt.tu ne sais pas ce qui s'est passé dans la forêt lorsque tu es partie de ton côté.
Ses oreilles félines. Étaient droites, prête à avaler ce bout de récit qui lui manquait et qui visiblement... Est essentiel. A son tour, c'est Logan qui était très sensible, car il contait, plongeait à nouveau dans des souvenirs douloureux. Au fil de son récit, il était de plus en plus émeut sous le regard doré de sa binôme, sa voix était presque tremblante.
- "Ne la laisse pas partir, Fils. Elle t'offrira le bonheur que je n'ai pas pu avoir." Je n'ai pas compris ce jour-là. J'étais trop plongé dans mes ténèbres pour ça. Mais depuis peu ... j'ai réalisé ce qu'il avait voulu dire. Il s'est sacrifié pour nous donner une chance de nous sauver, de garder notre liberté dans ce monde difficile pour nous. A ces yeux, nous sommes l'avenir. Mon père ... c'est lui qui m'a appris l'honneur et le respect. Sans lui, je serai sûrement devenu une brute sans cœur.
Djena... Fronçait les sourcils ? Être l'avenir ? Comment ça ? De quoi ? De qui ? Il s'est sacrifié ? L'hybride lionne, se sentait un peu plus perdu alors que paradoxalement, elle en savait plus. Leurs regards, se croisèrent à nouveau et elle cru lire, que Logan était tout autant largué qu'elle dans tout ce qui s'est passée ses derniers jours.
- Djena, je n'ai pas tout perdu ce soir-là, parce que tu es restée auprès de moi. Ton soutien, ta présence, ta chaleur, c'est ça qui m'a permis de tenir. J'ai ... beaucoup de mal à exprimer ce que je ressens avec des mots. Oui, je suis triste de ne plus avoir mon père auprès de moi et qu'il n'ai pas pu avoir cette liberté. Mais ...
A son tour. Elle l'avait laisser vider son sac, sans l'interrompre et... Peut-être que son erreur fut là, car la suite, elle ne l'avait pas du tout vu venir. Il n'avait pas eu le cran de finir sa phrase, mais au lieu de ça, il a eu les couilles de l'embrasser délibérément. Le visage de l'hybride, s'empourprait sur le champ et avant même qu'elle ne le repousse... Elle lui avait répondu. Cependant, la, c'est franchement la crise et la lionne, clairement dépassé par toute ces émotions inconnus et puissante, le giflait.
_ N-non mais t'es pas bien ou quoi ??
Elle reprit son souffle. Rouge de colère ? Ou de gêne ? Ce n'est peut-être pas le moment de lui poser la question.
_ Je te dis que ça fais des jours que je suis torturée, parce que je pensais que tout était de ma faute et toi...
Elle passe une main sur ses lèvres. A cet instant, Djena est juste comme un volcan bouillant, qui explose et qui s'en prendrait à n'importe qui, n'importe quoi. Furieuse, elle se désignait.
_ Tu penses que HOP un bisou et tout est réglé ? Tu m'as prise pour tes copines d'un soir ou quoi ?? Il te manque trois, quatre cases ! Et... ET MAIS C'EST ABUSE !! Et puis on n'est l'avenir de rien du tout ! Tu boit les paroles d'un gars qui n'a jamais vécue dehors ?! Et il te refile toute ses frustrations et du coup, tu penses que je suis la bonne poire idéale, celle qui accomplira les souhaits d'un défunt. Merde quoi ! Réfléchit par toi même !
Évidemment... Djena regrettera ses nombreux mots qui dépassent largement sa pensée. Des mots, qu'elles ne pensent pas d'ailleurs, à très juste titre, mais quand on est impulsive et maladroite comme elle, ça donne juste un méga big bang en cas de conflit.
_ Je rentre ! Et au cas où tu te pose encore la question... J'AI PAS FAIM !
Vociférait-elle. Avant de le laisser planté dans le rayon. La fraicheur hivernal, fut salvatrice après quelques pas dans la neige. Elle se rendit à un square, un petit détour pour reprendre ses esprits avant de rentrer au couvent... Et c'est là qu'elle comprit, l'impact de ses mots, envers un hybride aussi maladroit qu'elle et qui très probablement, ne voulait pas dire les choses de cette façon, ni que ça se déroule comme ça...
Tout ça à cause... De ce stupide bras ! Pourquoi, était-ce si important d'ailleurs ? Depuis quand le regard de Logan lui importe ? Bonne question... Pourquoi comptes t-il autant, alors qu'il n'a amené que des soucies. Ça, c'était faux, et le pensée lui fit mal au cœur. Logan... Avait été attentionné envers chacune de ses plaies. Assise sur un muret de pierre, elle touchait son foulard orange et rapidement, sa fureur devint de la tristesse... Parce que même si il a peu, il a toujours cherché à lui faire plaisir, à partager avec elle. Ses joies, ses peines... Il n'était pas facile comme garçon, parfois impénétrable mais si il s'ouvre c'est qu'il estime que vous êtes de confiance et Djena, savait qu'elle en faisait partie... Enfin, jusqu'à ce qu'elle foire le tout il y a précisément plus de dix minutes.
Angoissée. Elle passait une main dans ses cheveux, avant de revenir sur ses pas, pour s'excuser. Cependant... Le magasin était désormais fermé pour la pose de midi. Elle shootait dans la barrière métallique de l'entrée... Quitter une culpabilité pour une autre, c'est souvent son lot. Sur le chemin du couvent, elle se revoyait avec lui et réalisait peu à peu... Qu'il n'était pas qu'un ami qu'elle hébergeait, comme elle l'avait dit précédemment, il est de la famille, la sienne. Elle s'en rendit compte un peu trop tard et maintenant, elle était persuadée qu'il allait lui en faire baver.
Ça serait mérité. Oui et non, sachant qu'ils sont handicapées comme pas possible pour exprimer leurs sentiments, émotions. Quand ce n'est pas Djena qui est vexée, c'est Logan...
Comment vont-ils s'en sortir ?
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Mer 31 Jan - 21:11
Rien de ce que j'ai vécu ... feat. Djena
Mais je suis là, je n'attend que toi ...
Tu sentis une douleur cuisante sur ta joue. Il fallait t'en douter, on peu dire que tu t'y étais vraiment pris comme un manche. Tu tournas ton visage vers la lionne, une main sur ta joue devenue rouge. elle n'y avait pas été de main morte. Mais elle n'en avait pas fini, tu venais de la mettre en rogne. Le visage de cette dernière était devenue cramoisie.
_ N-non mais t'es pas bien ou quoi ?? Je te dis que ça fais des jours que je suis torturée, parce que je pensais que tout était de ma faute et toi...
La lionne essuya ses lèvres, ses yeux rivés sur toi et toi ... tu ne pouvais pas en placer une et même si tu l'avais pu, tu ne l'aurais pas fait. Tu te retrouvais "con" parce que tu ne pensais pas que sa réaction serait aussi violente. Tu ne pouvais plus qu'écouter ses paroles sans pouvoir éteindre le brasier.
_ Tu penses que HOP un bisou et tout est réglé ? Tu m'as prise pour tes copines d'un soir ou quoi ?? Il te manque trois, quatre cases ! Et... ET MAIS C'EST ABUSE !! Et puis on n'est l'avenir de rien du tout ! Tu boit les paroles d'un gars qui n'a jamais vécue dehors ?! Et il te refile toute ses frustrations et du coup, tu penses que je suis la bonne poire idéale, celle qui accomplira les souhaits d'un défunt. Merde quoi ! Réfléchit par toi même !
Au fur et à mesure que ses mots parvenaient à tes oreilles, ton visage se fermait de plus en plus, ta mâchoire se serra, tes sourcils se fronçaient et tes points se refermaient. Tu ne pu réprimer le grondement qui montait dans ta gorge tante ses mots te blessaient. et pourtant ... n'avait-elle pas un peu raison ? Tu n'étais pas en mesure d'y réfléchir.
_ Je rentre ! Et au cas où tu te pose encore la question... J'AI PAS FAIM !
La crinière blonde disparaissait déjà de ton champ de vision et tout comme elle, tu étais trop impulsif pour contenir ta colère. Ton poing alla percuter violemment l'une des étagère qui s'effondra avec toute sa marchandise. Tu ne demandas pas ton reste et quitta le magasin à ton tour, percevant les vociférations d'un commerçant mécontent. Tu t'enfonçais dans les rues, renfrogné et les poings toujours serrés. Il ne valait mieux pas que quelqu'un t'aborde à ce moment-là, sinon probablement qu'il aurait fini en punching ball. Tu devais retrouver ton calme mais tu ne pouvais pas le faire tant que tu n'aurais pas décharger toute cette fureur en toi. C'est donc une malheureuse benne à ordure qui te servit de défouloir et dont le contenu finit sur le trottoir. Tes rugissements faisant fuir quelques passants qui changèrent immédiatement de direction. Si tu continuais ainsi tu te ferais découvrir. Tu te dirigeas vers une ruelle sombre, puis tu t'adossas à l'un des murs, posant ta main sur ton front avant de te laisser glisser sur le sol.
Tu commençais à te calmer et de ce fait, dans ta tête, ce fût comme une bande qui te repassait le film sans arrêt. Là, tu compris enfin que tu avais vraiment merdé. Encore une fois tu avais été égoïste et n'avais pensé qu'à tes propres sentiments sans même prendre en compte l'état dans lequel se trouvait Djena. Ce n'était vraiment ... pas le bon moment. Mais c'est comme ça qu'on apprend, non ? Tu n'étais plus un hybride sous la direction des humains. Tu devais apprendre à réfléchir par toi-même, la lionne avait raison, apprendre surtout à ne pas foncer tête baissée quand il s'agissait de sentiments. Tu devais garder ça pour tes combats. Mais si c'était ça l'amour alors tu n'étais plus très sûr de vouloir continuer.
Ton cœur se serrait de nouveau et tu avais tes deux mains sur ta tête à présent. Qu'allais-tu faire. Tu étais encore plus perdu qu'avant. Retourner au couvent ? Djena était en colère, tu ne savais même pas si tu pourrais rattraper le coup. Tu avais été trop loin, bien trop loin et tu t'en voulais. Tu retournerais au couvent bien sûr, tu avais promis aux "Soeurs" de t'occuper des travaux du bâtiment. Tu ne voulais pas fuir cette responsabilité là. Mais que se passerait-il la prochaine fois que tu croiserais Djena ? Tu savais très bien que tu devais t'excuser, mais tu avais clairement peur à présent, qu'elle ne veuille même plus te voir. Tu pensais ... avoir tout gâché.
Tu te levais et arpentais les rues pendant un bon moment. Combien de temps précisément, tu ne savais pas. Puis, sans que tu t'en rendes comptes, tes pas te menèrent sur le sentier du couvent. C'est en apercevant les toits au-dessus de la cime des arbres que tu réalisas. Ton cœur se mit de nouveau à battre vite, décidément ... il n'en faisait qu'à sa tête lui aussi. Et pourtant, tu n'arrêtais pas tes pas. Ils te conduisirent là où tu étais déjà venu la première fois après votre première dispute qui te semblait loin à présent au vu de tous les événements qui s'étaient enchaînés. Tu passas par le trou dans le mur et levas les yeux vers cette fenêtre. Non, tu ne pouvais pas renoncer à elle, même si ... tu devais à l'avenir te contenter de son amitié. Il fallait d'abord que tu t'excuses, mais comment. Dans ta tête s'était encore carrément le foutoir. Combien de temps resteras-tu à regarder cette fenêtre ? Jusqu'à la nuit tombante ? et que feras-tu après ?
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