Après une soirée bien mouvementée, Sofia et moi arrivâmes devant le bâtiment qui abritait mon appartement. L’ascension jusqu’au deuxième étage fut difficile. J’avais l’impression que les marches montaient à l’infini. A un moment, je mis une violente tape derrière la tête de Sofia quand elle me lâcha malencontreusement et que j’allai me cogner contre la rambarde de l’escalier.
Je regrettai immédiatement d’avoir parlé trop fort quand l’autre débile de voisin fit irruption, curieux de savoir qui faisait tout ce boucan. Je l’envoyai chier avant même qu’il ouvre la bouche. Sofia ne dit rien, prit la clé que je lui tendais et déverrouilla l’appartement. Je faillis me casser la figure sur le pas de la porte. Mais la demoiselle me soutint et m’emmena jusqu’à la salle de bain. Un coup d’eau sur le visage, un passage aux toilettes et direction la chambre. Avant de m’effondrer sur le lit, je pris quand même la peine de me déshabiller, ne gardant que mon boxer pour dormir.
- Va t’laver, tu pues le sang,ordonnai-je à la jeune hybride en m’asseyant sur le bord du matelas.
Je me frottai le visage avec mes deux mains et lâchai un long bâillement. Pour ma part, je devais sentir fort la bière et la transpiration mais la douche attendrait demain. Je n’étais pas en état de lever le pied pour rentrer dans la baignoire. J’avais le bide en vrac et la tête qui tournait. C’était à peine si j’arrivais à compter mes doigts. Au fond de ma tête, Meyer ne se manifestait pas. Je devais vraiment avoir beaucoup bu. Je ne me rappelais pas combien de bières j’avais enchaîné durant la soirée. Demain, j’aurais droit – ou plutôt IL aurait droit – à une belle gueule de bois. J’en riais intérieurement. Je levai les yeux vers Sofia qui était plantée devant moi, l’air de se demander si j’allais bien.
- Allez bouge, au lieu de me regarder,dis-je en agitant la main devant son visage.
Elle sortit de la chambre. Quand j’entendis l’eau couler dans la salle de bain, je reculai sur le matelas, m’allongeai et attrapai la couverture. Je me couvris à moitié, incapable de voir si elle était dans le bon sens. Il me suffit de quelques secondes à peine pour m’endormir.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Dim 24 Déc - 2:35
ft. Sofia & Meyer
"J'ai passé une soirée parfaite, Master..."
Un lendemain de soirée... agité
Quelle idiote... Elle avait osée faire répéter à son Maître ce qu'il avait déjà dit, mais elle était rassurée de savoir qu'ils pourront rentrer après ce dernier combat. Elle ne voulait plus revivre cette attaque, les images défilaient encore dans sa tête. Meyer remplissait ses poches avec tout l'argent qu'il avait gagné, il y en avait un bon paquet. Il lui saisit le bras pour se frayer un chemin parmi la foule. Certains félicitèrent Meyer et son hybride, grâce à qui ils purent se remplir les poches aussi. D'autres ne se gênèrent pour les couvrir d'insultes, mieux ne pas y prêter attention et filer d'ici. Une fois dehors, Meyer prit une longue inspiration, mais il tenait à peine debout et sentait la bière à plein nez... Mais au moins, il avait passé un bon moment et Sofia ne put retenir un sourire quand elle l'entendit rire. Il était satisfait de la soirée, Sofia ne pouvait rêver mieux, elle avait rendu son Maître heureux, le temps d'une soirée. Elle se laissa docilement ébouriffer les cheveux, puis hocha la tête une fois lorsqu'il lui demanda de le ramener à la maison.
Il s'appuya sur elle, légèrement, il était encore capable de marcher presque seul, heureusement. Sofia n'aurait probablement pas pu traîner un colosse comme son Maître jusqu'à la maison. Ce dernier avait les poches pleines d'argent, et tout le monde dans l'arène le savait, et beaucoup de personnes avaient leur raison pour s'en prendre à eux. Habituée de ce genre de soirée, Sofia en était parfaitement consciente. Elle resta attentive tout le trajet et remprunta volontairement, cette fois-ci, des allées fréquentées. Les passants dévisagèrent les deux, mais c'était mieux comme ça, personne n'allait s'en prendre à eux face à autant de témoins. Heureusement, la Chienne n'était pas beaucoup blessée et le sang sur sa robe ne se voyait pas, encore moins la nuit. L'odeur de bière que dégageait Meyer suffisait aux passants pour tirer leur propre conclusion : Un type complètement ivre qui se faisait raccompagner par sa conquête du soir. Personne ne les suivait, après tout, qui aurait envie de se frotter à un Allemand de 192 centimètres et une hybride sur-entraînée ? Tant mieux, au moins ils pouvaient rentrer tranquillement à la maison.
Il arrivèrent enfin devant l'immeuble. La montée des marches fut des plus difficiles, Malheureusement, Sofia lâcha son Maître qui s'écrasa mollement contre la rambarde. Il lui claqua aussitôt et violemment l'arrière de la tête, c'était entièrement mérité, de toute façon, elle aurait du faire attention. Elle s'excusa sans attendre, courbant l'échine, totalement soumise, puis revint vite le récupérer. Le vieux voisin s'empressa de venir fouiner, d'ailleurs, ayant entendu Meyer gueuler. Visiblement pas d'humeur et ne voulant pas perdre de temps, il l'envoya violemment promener pour continuer. Ils purent enfin rentrer, pas trop tôt ! Sofia aida Meyer à se rendre dans la salle de bain. Il devait avoir la vessie pleine avec toute la bière qu'il avait bu... Et ne parvint hélas pas à viser correctement, il devait voir carrément double maintenant. Naturellement, La Chienne récupéra de quoi nettoyer tout ça pour rejoindre ensuite son Maître dans la chambre. Il était déjà en boxer, il n'allait pas tarder à dormir, mais il ordonna tout de même à Sofia d'aller prendre une douche.
Il semblait épuisé et pas dans son assiette. Inquiète, Sofia ne bougea pas, attendant de voir s'il avait besoin de quelque chose. Une nouvelle fois, il lui ordonna de se bouger. Sans attendre, cette fois, elle retira sa robe pour la laisser traîner sur le plancher et sorti de la chambre, après avoir retiré ses bas et sa culotte, eux aussi à présent sur le sol. Elle prit rapidement sa douche avant de regagner la chambre, entièrement nue. Meyer dormait déjà, il devait être épuisé. Sofia commença elle aussi à ressentir la fatigue, son corps marqué par les coups qu'elle encaissa durant la soirée. Elle récupéra une culotte pour l'enfiler à la hâte. Elle passa sa main sur son visage, puis l'autre et s'approcha du lit. Tant pis, pas de T-shirt à enfiler, elle se laissa tomber mollement sur son Maître. Au dessus de lui, elle l'enlaça doucement dans ses bras, le fixant un instant. Il dormait profondément déjà, il puait, mais tant pis, elle l'aimait quand même ! Un doux sourire se dessina sur ses lèvres, ses grands yeux bleus ne quittant pas son visage, elle vint caresser sa joue avec sa main. Elle finit par s'endormir après avoir enfouit son visage dans le creux du cou de Meyer.
Le lendemain, Sofia dormait toujours dans les bras de son Maître, elle ne s'était pas encore réveillée. C'était quelque chose d'assez rare d'ailleurs, elle se levait toujours aux aurores. Là, la matinée était déjà bien entamée, et elle dormait à poings fermés. Soudain, quelqu'un frappa à la porte, puis sonna, remarquant que personne ne venait ouvrir. Le bruit ne suffit pas à réveiller la Chienne. Même si elle n'avait rien laissé transparaître, elle avait encaissé beaucoup de coups, volontairement, pour la plupart, et avait besoin de récupérer. Encore dans son sommeil, elle se blottit davantage contre Meyer, serrant son torse contre le sien. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas passée une nuit aussi longue, douce et paisible...
Dernière édition par Sofia Ashley le Lun 1 Jan - 15:41, édité 1 fois
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Lun 1 Jan - 14:21
Je me réveillai le lendemain matin sans aucun souvenir de la nuit. De mes rêves, voulais-je dire. C’était le trou noir. J’avais la tête dans le brouillard, le bide en vrac et l’impression de ne pas m’être lavé depuis une semaine. Quand j’ouvris les yeux, j’eus du mal à m’adapter à la lumière du jour. J’avais laissé les volets électriques ouverts en partant. Je clignai des paupières plusieurs fois en poussant un long soupir. A ce moment-là, on frappa à la porte. Qui était-ce à cette heure-ci ? Quelle heure était-il d’ailleurs ? Je voulus me retourner sur le ventre mais me rendis compte que quelque chose me bloquait. Non, pas quelque chose : quelqu’un. C’était Sofia, à moitié étalée sur moi… pratiquement nue. Elle portait juste une culotte. J’eus quelques secondes de bug cérébral puis mon cœur se mit à marteler ma poitrine. Attends, on avait quand même pas… Je m’en serais souvenu… Non ? Paniqué, je la poussai doucement sur le côté et me levai. Elle ne se réveilla même pas. Elle devait vraiment être fatiguée.
« Avec les combats d’hier soir, évidemment qu’elle est crevée, »déclara Meyer qui ne me laissait décidément aucun répit.
Et ça, c’était entièrement de ta faute ! Pourquoi avait-il fallu déclencher cette bagarre au bar ? Pourquoi t’étais-tu senti obligé d’emmener Sofia dans une arène alors que c’était le meilleur moyen pour elle d’y laisser sa peau ? Je savais qu’elle adorait se battre, que c’était son passe-temps favori, que ça lui manquait énormément. Mais je ne pouvais pas l’imaginer face à un adversaire qui n’avait d’autre objectif que de la tuer. Pourtant, hier, elle s’était très bien débrouillée… de ce que je me rappelais en tout cas. Je regardai Sofia, étalée à plat ventre sur le matelas. Une bouffée de chaleur me monta à la tête. Pourquoi ne portait-elle pas un de mes tee-shirts, comme d’habitude ?
« OK j’avoue, j’en ai profité pour la tripoter avant de dormir, et elle a tellement aimé ça que... »
WAS ?
« Ahahahah ! T’es vraiment qu’un pauvre crétin. Crois-moi, si c’était arrivé, ce serait gravé à jamais dans ta mémoire, même si t’étais imbibé d’alcool ! »
La tension redescendit. Cet espèce de connard fini… J’avais failli avoir une attaque ! Sofia avait dû se mettre au lit sans prendre le temps de s’habiller étant donné qu’elle était éreintée, tout simplement. Je soupirai de soulagement. S’il y avait une chose que je peinais à imaginer, c’était bien le fait de considérer Sofia comme une partenaire sexuelle. Je n’arrivais pas à penser à ça. Elle était comme une compagne… non, une petite sœur… non, plutôt une amie… Non ! Je ne savais pas ! Elle était juste là, près de moi parce qu’elle l’avait promis à Roy, parce qu’elle m’avait promis de me rendre heureux. Elle avait bien du courage… Perturbé, je fouillai dans l’armoire pour prendre des vêtements propres et me rendis à la salle de bain. La douche me fit un bien fou et je me dis que quelques verres d’eau en sortant seraient les bienvenus. J’étais en train d’enfiler mon jean quand on frappa encore à la porte. J’allai ouvrir et me retrouvai face à la voisine d’à côté qui n’avait pas l’air très contente. La vingtaine bien passée comme moi, elle était brune aux yeux marrons, typée européenne et plutôt mignonne.
- Bonjour, hier soir vous…
Elle se tut et me dévisagea. Je devais ressembler à un zombie mais au moins, je ne sentais plus la bière et la transpiration.
« Non mais en fait, t’as pas mis de tee-shirt,fit remarquer Meyer.Et t’as des bleus partout. »
Ah oui tiens… Le visage rouge, elle se mit à bégayer.
- Vous… c’était tard cette nuit q… quand vous êtes rentrés. Vous avez… vous avez fait du bruit. J’ai un enfant de dix mois, v… vous savez… - Désolé, j’étais complètement torché hier,répondis-je d’un ton désinvolte.J’me suis battu et après j’sais plus trop c’que j’ai fait. Mais c’est rien,ajoutai-je comme si ça pouvait la rassurer.
En tout cas, son enfant devait être plutôt discret, je ne l’entendais jamais…
« Faut dire que t’es pas trop à la maison. »
Il avait raison.
- J’savais pas que t’avais un gamin, t’es plutôt bien roulée pour quelqu’un qui avait un bide énorme y a dix mois,dis-je en me massant la nuque maintenant que les douleurs se réveillaient.
Complètement ahurie, elle ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit.
- Bon… t’as l’air gentille mais là j’ai mal au crâne et j’ai hyper faim. Alors à plus, Fräulein (Mademoiselle).
Je m’apprêtais à fermer la porte mais elle leva la main.
- J’ai des crêpes... si vous... si tu veux,proposa-t-elle.
Cette fois, ce fut à mon tour d’être surpris. Quelques secondes auparavant, elle était fâchée et maintenant elle me tutoyait et m’offrait des crêpes…
« C’est ton sex appeal, cherche pas, »railla Meyer.
J’eus un demi rire.
- Si tu proposes, j’dis pas non,décidai-je en haussant les épaules.
Le visage toujours aussi rouge, elle m’accorda un sourire ravi et fit un signe de tête en direction de son appartement. C’était quoi ça ? Une proposition ? Bon… OK ! Je ferais abstraction du mal de crâne.
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Lun 1 Jan - 20:42
ft. Sofia & Meyer
"Oh, des crêpes !?"
Un lendemain de soirée... agité
Le bandeau sur les yeux de Sofia la protégeait de la lumière du jour qui aurait sans doute agressé ses yeux. Grâce à cela, elle parvint à dormir encore un peu, ce qui lui permit de récupérer, en parti, de la soirée d'hier. Elle ne sentit pas Meyer la pousser sur le coté, alors même qu'il était plutôt paniqué, et à juste cause... Absolument rien n'avait empêché Leiche de profiter de la soirée d'hier pour... conclure avec elle. De toute façon, elle était bien trop docile et obéissante, elle ne s'y serait pas opposée. Meyer quitta finalement la pièce, laissant Sofia seule pour quelques minutes de sommeil encore. En effet, elle se réveilla peu de temps après, enlaçant fortement le coussin contre elle, persuadée de faire un câlin à son Maître. Elle remarqua rapidement que ce n'était pas le cas lorsqu'elle ouvrit les yeux. Elle chercha aussitôt Meyer des yeux en se redressant légèrement, il était déjà debout ? A priori oui, de l'eau coulait dans la salle de bain, il devait prendre sa douche. Rassurée, Sofia se laissa tomber à plat ventre sur le lit, le temps d’émerger en douceur. Elle n'avait pas l’habitude de se réveiller aussi tard et ressentait les douleurs de tout les coups qu'elle avait encaissée hier.
Après avoir traînée quelques minutes de plus dans le lit, elle décida de se lever, doucement, prise de courbatures. Bordel... Putain de merde, fait chier ! Voilà ce qu'il se passait quand on arrêtait de se battre trop longtemps, son corps n'était plus aussi habitué qu'avant... Elle n'espérait qu'une chose : Pouvoir y retourner avec Meyer plus souvent. Après tout, il avait gagné vraiment beaucoup d'argent. D'ailleurs, elle chercha les vêtements de son Maître au sol, les poches de sa veste débordaient de liasses de billets. Parfait, en lui montrant tout ça il serait peut être content et voudra y retourner ? Elle récupéra un T-shirt qui traînait dans l'armoire puis se baissa pour ramasser tout l'argent qu'il y avait dans les poches des vêtements de Meyer. Il y en avait un bon paquet même, difficile pour Sofia de prendre toutes les liasses. Ah ! Elle décida de tout mettre dans le T-shirt -qu'elle n'avait pas encore enfilé- pour pouvoir tout transporter.
Ravie, elle sortit à son tour de la chambre, et entendit des voix, dont une féminine. Oh, de la visite de si bon matin ? Sofia s'empressa d'aller voir, faisant traîner le T-shirt derrière elle qui libéra parfois quelques billets qui s'échouèrent au sol. Encore un peu dans le brouillard, elle redressa aussitôt la tête lorsqu'elle entendit la femme proposer des crêpes. C'était parfait pour le petit déjeuné ! A présent complètement réveillée, motivée par les crêpes, elle s'approcha des deux pour se blottir dans les bras de Meyer, toujours presque nue, seul sa culotte cachait ses parties intimes. La voisine écarquilla les yeux, regardant. -ou dévisageant- Sofia, choquée de la voir se trimbaler ainsi dans le plus simple appareil, et le corps marqué de blessures aussi. Non mais, à quel type de jeux ces deux là avaient joués durant la nuit !? Et elle avait les bras chargés d'argent, en plus de ça !? Effarée, elle lança un regard accusateur en direction de Meyer qui voulait probablement tout dire : Il s'était donc payée une prostituée, ou une escort girl, pour la nuit !? Son regard alterna entre les deux, prise d'un sentiment de jalousie, de dégoût et de gêne.
"Bonjour Madame."Commença-t-elle en baissant la tête, soumise"Je peux venir prendre des crêpes aussi, s'il vous plait ?"
Elle était très polie ! C'était important, la politesse, elle l'avait bien appris. Un dernier câlin contre le puissant torse de Meyer puis elle se dirigea vers la salle de bain, d'un pas totalement innocent et joyeux, tandis que les liasses de billets s'échappèrent encore du T-shirt. Gênée par ces derniers, Sofia secoua le vêtement pour laisser les dernières liasses tomber devant la salle de bain et y entra, sans fermer la porte évidemment. Dans un silence outrée, la voisine tourna les talons pour regagner son appartement -non sans claquer la porte- et laissa Meyer avec "sa pute" comme elle l'a qualifia une fois chez elle. De son coté, Sofia prit rapidement sa douche, toute contente à l'idée de manger des crêpes. Elle se brossa les crocs en veillant, cette fois-ci, à ne pas trop l’abîmer. Mais ses crocs étaient si aiguisés et si bien taillés que c'était plutôt difficile. Elle devait faire des mouvements lents et délicats pour ne pas entièrement déchiqueter les poils de la brosse.
Une fois sa toilette terminée, elle sortit de la salle de bain pour rejoindre son Maître. Curieux, la femme n'était plus là ? Elle était être partie pour chercher les crêpes et revenir plus tard ? C'était probablement ça, oui... Il y avait intérêt, en tout cas ! L'esprit de Sofia n'était occupé que par ça à présent, plus rien ne pouvait lui faire oublier ces crêpes, elle en raffolait, surtout avec de la confiture dessus... Ou du sucre... Ou de la pâte à tartinée à la noisette... Perdue dans ses pensées, en réfléchissant à comment manger ses crêpes, elle en oublia les billets qui traînaient encore par terre
"Master... Elle revient vite avec les crêpes, hein ?Demanda-t-elle pour être rassurée... Elle les voulait, ces crêpes !
Humain - Neutre
Constantine Meyer
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Jeu 4 Jan - 20:14
- Bonjour Madame,dit soudain Sofia derrière moi.Je peux venir prendre des crêpes aussi, s’il vous plaît ?
Je me retournai, ouvris la bouche pour lui dire de nous laisser tranquilles, retins une exclamation. Elle était toujours en culotte et portait dans ses bras mon tee-shirt d’hier, inondé de billets de banque. Naturellement, elle vint se blottir contre moi comme elle le faisait tous les matins au réveil. La voisine nous regarda tour à tour comme si elle n’en croyait pas ses yeux. Puis Sofia s’éloigna en direction de la salle de bain. Effarée, la voisine me lança un regard assassin et tourna les talons.
- Eh !fis-je déconcerté mais elle s’enferma dans son appartement sans dire un mot.
Je refermai la porte en soupirant. Des billets traînaient par terre et faisaient un chemin entre l’entrée, la chambre et la salle de bain. Sofia prenait sa douche. Je savais bien qu’elle ignorait totalement mes intentions ainsi que celles de la voisine. Mais il fallait vraiment que j’évoque sérieusement avec elle le sujet de la pudeur. Roy s’était pourtant longtemps battu à ce propos. Apparemment, il y avait encore du travail… Déçu d’avoir raté une chance de passer du bon temps avec une femme après plusieurs semaines sans la moindre rencontre, je me rendis dans la chambre pour enfiler un tee-shirt propre. Je mis le linge sale dans la corbeille de la salle de bain et commençai à ramasser les billets.
- Master... Elle revient vite avec les crêpes, hein ?interrogea Sofia qui avait fini de prendre sa douche.
Je faillis l’engueuler mais ne dis rien. A quoi bon… A la place, je tapotai gentiment sa tête, la grattouillai un instant et arrangeai le bas de sa robe qui avait un pli.
- Nein, elle reviendra pas,répondis-je d’un ton neutre.
Je me penchai et attrapai le bord de son bandeau entre le pouce et l’index. Je le soulevai à demi pour la regarder dans les yeux.
- C’est bien de dire bonjour mais évite de te promener à poils devant les gens que tu connais pas. C’est pas poli.
Je remis correctement son bandeau, ramassai les derniers billets et allai les ranger dans la mallette que Roy m'avait fourni lors de notre rencontre. Puis je me dirigeai vers la cuisine. Si ça se trouvait, j’avais ce qu’il fallait pour préparer des crêpes. Au moins je pourrais apprendre la recette à Sofia. Je vérifiai donc les placards. Il ne restait pas beaucoup d’œufs mais ça suffirait pour le petit déjeuner.
- Viens, on va les faire nous les crêpes.
Ravie, elle me rejoignit en sautillant. Bon… à défaut de visiter l’appartement de la voisine, ce moment de partage avec Sofia eut au moins le don de me mettre de bonne humeur. Elle s’appliqua pour casser les œufs mais elle eut droit à un nuage de farine dans la figure quand elle ouvrit le sachet. Incapable de me retenir, j’éclatai de rire et la débarbouillai comme je le pus avec un gant humide. Quand la pâte fut prête, je m’occupai de cuire les crêpes tandis que Sofia posait les assiettes, les couverts, la confiture et le sucre sur la table. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas préparé un bon petit déjeuner. Finalement, la journée démarrait bien.
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