Test pour Seimei Shinoda

- Prédéfinie concernée: Seimei Shinoda
- Test: Voilà 2 petits extraits ~

Extrait 1 :
Assise confortablement sur son fauteuil, la yakuza regardait avec mépris l'homme qui tremblait devant elle. Un bon homme de main se serait tenu droit devant elle, acceptant son erreur et acceptant son châtiment. Mais la loque qu'elle devait punir n'était qu'un déchet qui n'avait visiblement pas compris ce qu'être dans le Yamaguchi-gumi voulait dire. Non seulement s'était-il fait prendre par la police en distribuant de la drogue, mais en plus, il avait passé un marché en balançant un autre petit frère. Imbécile. Dire qu'il avait osé désobéir à deux de leurs règles les plus importantes... Et maintenant, il lui faisait perdre son temps. Au moins, l'autre subordonné savait tenir sa langue et elle avait suffisamment de contacts pour le faire sortir de taule rapidement. Sèchement, elle s'adressa au fautif.

"Allez, je n'ai pas toute la nuit. Tu as commis deux fautes alors je pourrais exiger deux doigts. Considère-toi chanceux que je n'en demande qu'un."

L'homme tressaillit, puis se décida enfin. Prenant une grande inspiration, il abattit la lame d'un coup sec, se tranchant le petit doigt. Enfin. Ignorant les cris de douleur de l'homme, Seimei se leva et s'approcha de l'homme, le frappant à la tête avec le dessus de son pied afin qu'il tombe sur le dos. Elle posa ensuite son pied sous la gorge de l'abruti, la lame sous sa sandale créant une fine ligne de sang sur sa peau. L'homme regardait dans sa direction sans la voir, le bandeau qui couvrait ses yeux l'empêchant de connaître son identité. Il était trop bas dans la hiérarchie pour avoir le droit de savoir qui elle était après tout. Et puis,vu sa tendance à laisser sa langue aller... Autant s'assurer que la leçon était bien rentrée.

"Les membres de la famille se soutiennent et se protègent. Évidemment, tu as oublié cette notion. Mes hommes t'apporteront chez notre docteur, qui te soignera. Par contre, il ne te soignera qu'une fois que tu lui auras répété cent fois les dix plus grandes règles de notre famille. Peut-être qu'ainsi, elles te resteront enfin en tête. Fais ce que tu as à faire et tu seras pardonné."

Relevant son pied, elle lui tourna le dos et ordonna à ses hommes de main de transporter l'idiot chez le docteur. Sérieusement, pourquoi devait-elle toujours se coltiner de tels abrutis? Sans même regarder en arrière, elle quitta la pièce, indifférente aux gémissements qui y résonnaient.


Extrait 2 :
Seimei regardait par la fenêtre, observant la neige tomber doucement. Elle se toucha les lèvres de son éventail ouvert, pensive et indifférentes aux servantes qui préparaient ses affaires à emporter. Togi… Était-ce réellement ce que son père prétendait? Peut-être qu’il disait toute la vérité, qu’il s’agissait d’un territoire vierge à s’approprier et qu’il lui faisait suffisamment confiance pour lui donner la tâche. Par contre, le fait qu’Hatori l’accompagne l’inquiétait. D’un côté, elle aurait au moins quelqu’un de compétent à ses côtés, quelqu’un à qui elle faisait confiance et qui pourrait agir en son nom pendant qu’elle tirera les ficelles dans l’ombre. D’un autre, son frère appartenait toujours et avant tout à son père, ce qui ne cessait de la mettre hors d’elle.

Il y a de cela des années, Seimei était celle qui s’était levée la nuit, du haut de ses six ans, pour se rendre dans la chambre du garçon sanglotant qui avait de la difficulté à s’adapter à sa nouvelle demeure. C’était elle qui l’avait réconforté en lui mettant une de ses peluches entre les mains avant de lui dire fermement que s’il montrait une faiblesse, il serait mis de côté, à la fois un secret et un avertissement. C’était à elle que le jeune garçon se confiait secrètement dans leur enfance. C’était à elle qu’il devait sa liberté d’agir en plein jour alors qu’elle s’occupait du côté sombre des affaires familiales. C’était à elle que Hatori devrait appartenir.

Sauf que toujours, il y avait ces ombres qui l’empêchait de faire ce qu’elle voulait. Celle de son père qui lui volait l’obéissance absolue de son frère. Celle des autres membres du Yamaguchi-gumi qui souhaitait la voir expulsée et remise à sa place dans son rôle de femme en guettant toute faiblesse. Et même sa propre ombre peut-être. Après tout, Seimei admettait peut-être qu’elle voulait que Hatori lui appartienne, à elle et à elle seule, mais elle n’admettrait jamais rien d’autre. Comment le pourrait-elle alors que son frère était visiblement une solution de secours?

Pour le moment, il était son visage et sa voix alors qu’elle se cachait dans l’ombre, bougeant selon ses souhaits. Mais au final, son père était toujours celui qui tenait leurs fils à tous les deux et une infraction serait tout ce qu’il faudrait pour qu’elle soit mise de côté complètement au profil de son frère. Parfois, elle ne voulait rien d’autre que de les voir tous les deux agonisants à ses pieds alors qu’elle montrait à son père qu’elle n’était pas une de ces faibles femmes sans volonté et alors qu’elle montrait à son frère qui était réellement son maître. D’autres fois, secrètement, Seimei ne voulait rien d’autre que d’entendre son géniteur lui dire qu’il était fier alors que son frère se tenait non aux côtés de l’Oyabun, mais aux siens, tel qu’il devrait l’être.

Qu’importe. Refermant son éventail d’un coup sec, la femme se retournant, houspillant ses servantes de se dépêcher. Elle avait hâte d’aller sur cette île et d’y faire ses preuves. Comme toujours, elle survivrait aux machinations de son géniteur et en sortirait victorieuse. Peut-être même qu’elle arriverait à faire comprendre à son mannequin de frère sa véritable place, loin de l’influence de son père. Qui sait ~