Prof de nouveau (pv Sarika)

Bien, ce pour quoi nous sommes ici va pouvoir commencer, et bien que Sarika m'ai suivis jusqu'ici sans poser de questions, sa question quand à notre présence ici est quelque peu affligeante.

Face à nous, l'homme, les yeux bandés, semble très nerveux, il se tortille comme un vers sur sa chaise, émettant quelque faibles gémissements dut au fait qu'il ait un linge en gage de bâillon, et les yeux bandés également.

Je soupire alors légèrement avant de remonter mes lunettes.

Nous sommes ici pour travailler quelle question, et puis, quoi de mieux que des travaux pratiques pour que tu puisse t’entraîner.

Je pose alors mon mentaux sur une table et défait les manches de me chemise, remontant ces dernières, tourant silencieusement autours de l'humain paniqué.

Bien, voilà le topo, ce monsieur travaille, ou travaillait plutôt, pour le monsieur qui gère cet endroit. Et son soucis est qu'il a..... égarer une grosse partie des marchandises qu'ils vendent. Comme tu peux t'en douter, cela n'a strictement rien de légal, mais pour nous cela importe peu, car d'un côté tu va pouvoir t’entraîner à ce que j'ai à t'apprendre, et d'un autre côté.......

Alors que je suis derrière l'humain, je place ma tête à coté de la sienne, ma bouche proche de son oreille, tout en observant Sarika.

Si il arrive quoi que ce soit à notre amis ici présent, personne en ville n'y portera la moindre attention.

Cela à pour effet que l'humain se tortille de plus belle, complètement paniqué.

Bien ! voyons ce que notre amis a à nous dire !

Alors que je lui retire le bâillon, ce dernier ce met à hurler paniqué qu'il ne sait rien, qu'il ne voit pas de quoi nous parlons et qu'il n'a strictement rien fait.

Possible, ou bien peut être n'est ce que mensonges. Mais quoi qu'il en soit nous allons le savoir bien assez tôt.

Je lui remet alors la bâillon en place avant de me diriger vers une table recouverte d'une grande nappe que je retire d'un coup en tirant dessus, dévoilant un nombre impressionnant d'outils, de lames, le pinces et tout un attirail soigneusement préparé par nos amis.

Bien, je vois que nos amis désirent réellement que cet humain parle. Très bien Sarika, premier conseil, souviens toi de ce que tu as appris sur le corps humain. Et maintenant répond à mon problème : nous devons infliger à cet humain suffisamment de douleurs pour que son esprit craque sans pour autant le tuer ou bien qu'il tombe dans les pommes.
Quel procéder allons nous utiliser à ton avis ?

A peine Sarika avait-elle posé sa question que Thorne soupira. Message reçu, la question est idiote. Mais elle avait l'habitude avec lui. Ses questions étaient soient idiotes, soient le dérangeait, sauf quand elle l'interrogeait sur d'autres choses, comme les encyclopédies qu'il lui avait donné. De toute façon, ils savaient tous au cirque que sa culture était...proche du néant en les rejoignant et qu'il y avait eu beaucoup à travailler et encore beaucoup à faire.

Quand il lui répondit enfin, elle retint trois mots, "travail", "travaux pratiques" et "s'entrainer" et ces trois mots là ensemble, dans cette pièce ne la réjouissait pas vraiment. Elle ne répondit pas, car cela ne nécessitait pas de réponses. Elle le regarda se préparer puis s'approcher de l'humain. Il avait à nouveau l'air particulièrement sadique à moment-là et elle était ravie de ne pas être à la place de ce type. Elle écouta alors ce qu'il lui expliquait.

- Je vois.

Oui, elle comprenait réellement où il voulait en venir, et cela ne lui plaisait pas. Mais elle ne disait rien et tentait de rester neutre en observant la scène. De la torture pour obtenir des informations et les lois n'étaient pas un problème, ni la mort de ce type. Bien, c'était enregistré, même si elle aurait préféré ne pas être là.
La future victime de Thorne avait déjà peur et à peine le bâillon retiré, il se mit à hurler. A sa place, qui n'aurait pas peur face à Thorne ?
Et la torture arrivait rapidement car il retira une nappe d'une table, dévoilant tout un tas de matériels. Elle s'approcha pour observer les outils qui servaient dans ce genre de cas. Curieuse pour cette partie là. Pas pour la suite.

- Je te savais sadique, mais je n'avais pas imaginé que c'était ça ton travail...

Sarika savait très bien qu'ils n'étaient pas des enfants de cœur, qu'ils tuaient, mais là...Elle aurait du s'en douter, évidemment, mais elle avait encore une certaine innocence. Que les frères s'employaient visiblement à éliminer. Elle observa à nouveau les outils posés sur la table, jusqu'à ce que la question de Thorne tombe. Sérieusement ? Cela avait tout d'un contrôle surprise pour voir si elle avait bien retenu quelque chose des encyclopédies. Elle ne voulait pas le décevoir en plus, résultat, elle stressait. Elle ne voulait pas qu'il ait encore une mauvaise opinion d'elle comme lorsqu'il lui apprenait à écrire et à lire, non, elle voulait qu'il soit fier......ou au moins, pas déçu. Elle observa les outils, tournant parfois la tête vers l'humain, réfléchissant à ce qui était le mieux.

- Bon alors...

Affaiblir, faire souffrir, mais ne pas tuer. Donc, il ne devait pas se vider de son sang, sinon, il deviendrait inutile. Elle commença alors d'abord assez "soft" par rapport à tout ce qui était proposé :

- Alors, on peut commencer par lui planter des clous dans la main. La paume de la main par exemple, il ne saignera pas beaucoup mais ce sera douloureux. Sinon, il y a aussi la possibilité de se servir du marteau pour casser quelque chose...comme un doigt ou un orteil.

Casser une de ces extrémités ne devraient pas faire évanouir la victime, bien que ce serait particulièrement douloureux. En tout cas, elle espérait sincèrement en pas se tromper, sinon elle savait que Thorne n'apprécierait pas. Mais de ce qu'elle avait lu dans les livres, le torse contenait bien d'autres d'organes sensibles et importants, et prendre le risque de le torturer à ce niveau là, c'était prendre le risque de le blesser mortellement.
Elle regarda à nouveau les outils et enchaina sur quelque chose de plus...violent déjà. Mais en parler, cela allait encore, le faire serait autre chose.

- Sinon, si ça ne marche pas...la scie pourrait servir. Couper un doigt et cautériser directement avec le chalumeau pour qu'il ne perde pas trop de sang...

Elle leva les yeux vers Thorne, attendant son avis. Avait-elle au moins en partie bon ? Elle avait pris un peu de temps pour réfléchir et pas répondre bêtement, non, elle tenait à faire de son mieux, même si l'exercice ne l'enchantait pas. Derrière elle, elle entendit le prisonnier s'agiter et...était-il en train de sangloter discrètement ? Elle décida de l'ignorer, se concentrant sur Thorne et ses réponses.

Bien, je suis curieux de voir quel genre d'idée Sarika serais capable de me proposer au vue de la situation, et je dois dire que ses propositions me donnent une léger sourire.

Bien, je vois que tu as bien étudier les livres que je t'ai donné, et que tu les a rapidement mis en corrélation avec ce que je te demande

Je tourne alors autour de la table, mettant en avant certains outils, des clous, des marteaux, des pinces entre autre.

Le corps humain est une machine bien complexe, tu l'apprendra au cours de tes différents entraînements, son fonctionnement est aussi bien rodé que fragile, il n'est pas fait pour souffrir, il n'est pas...... conçus pour cela, alors c'est à nous de trouver le juste équilibre. Et pour cela plusieurs paramètres sont importants: savoir qui tu interroge, son passé, ses addictions qui peuvent entraîner des soucis de santé, son histoire. Pour aujourd'hui, nous avons un membre de gang, donc solide sur le plan physique, mais, addicte aux drogues, ce qui fait que des chocs beaucoup trop violents peuvent entraîner un arrêt cardiaque

Ce qui fait que tes premières idée sont de bonnes idées, mais soyons plus inventifs.

Je prend alors quelque clous, de tout petits clous et un marteaux et me dirige vers l'humain.

Nous allons partir sur ta première idée et nous occuper de la main, mais tu vois, la transpercer entraine un douleur vive mais brève, et qu'elle soit brève, ce n'est pas ce que nous voulons.

Je m'approche alors de l'humain et lui attrape un doigt, le tenant droit, je glisse un clous sous l'un de ses ongles, donnant ensuite un coup sec avec le marteaux, enfoncant ce dernier dans le doigt.

Voilà, ainsi, la douleur ce fera ressentir à chaque mouvement du doigt, et par chance, il nous en reste encore neuf à dispositions !


Avec un grand sourire, je tend alors le marteaux et les clous à Sarika.

Aller à toi de me montrer ce que tu sais faire, comme je te l'ai montré.

Voilà comment je vais faire la première partie de son entrainement, et ainsi lui faire découvrir comment fonctionne le corps humain. Cela lui sera utile en mission, mais cela la prépare également à ses entraînements futurs, car si elle apprend quels sont les points faibles de tous corps, alors il ne lui manquera plus que l'aspect technique du combat.

Je la regarde faire alors que l'humain hurle de douleurs dans son bâillon, ce à quoi je ne porte presque aucun intérêt.

Bien ,, voilà une bonne chose de faite, et tu sais quoi, j'ai une petite idée.

Je saisis alors un doigts de l'homme, et le brise de façons à ce qu'il ai du mal à le garder droit, il devra alors continuellement se battre entre la douleur de l'os cassé et le clou.

Je te laisse faire les autres, à toi de lui demander où est la drogue ensuite.

Sarika fut aussitôt soulagée en voyant que Thorne semblait apprécier ses idées. Et...était-ce un genre de compliment qu'il venait de lui faire ? Autant dire que de toute façon, tout ceci était un peu extraordinaire pour elle. Réussir à apprendre quelque chose de compliqué, le mettre en pratique...et voir Thorne satisfait.
Quand il passa de l'autre côté de la table, elle l'écouta avec attention. En entendant que le corps n'était pas fait pour souffrir, elle faillit avoir un rictus, elle l'avait bien remarqué pendant le fameux défi, dont elle gardait désormais des cicatrices. Mais il fallait chercher pour les voir, surtout sur le visage, Sétith avait fait du bon boulot.

En tout cas, elle comprenait que ce n'était pas qu'un corps et qu'il y avait beaucoup de choses à prendre en considération pour faire un travail efficace. Mais voila que Thorne voulait être plus inventif. Elle le regarda se diriger vers l'homme, insérer le cou sous l'ongle...et l'enfoncer avec le marteau. Elle eut aussi une grimace de dégout. Pitié non, certainement pas, elle se fichait royalement de ce type, mais du dégout, oui !

- Le faire dans chaque doigt ne risque pas de lui causer trop de douleurs et l'empêcher de parler ?

Sarika faisait beaucoup d'efforts, vraiment beaucoup pour ne pas détourner la tête, voir s'enfuir en courant. Elle restait, observait, tentait de s'intéresser et posait des questions. Le pauvre gars était devenu son cours, et ni lui, ni elle n'appréciait vraiment. Lui, encore moins certainement mais c'était de sa faute après tout.
Mais voila que Thorne lui donnait le marteau et les clous...Elle allait passer à la pratique ? Tout de suite ? Elle prit les outils et s'approcha alors. Après tout, elle s'était jurée de suivre les entrainements et d'obéir, malgré la difficulté, même là, c'était bien loin de tout ce qu'elle avait pu imaginer.

Elle se plaça pourtant devant le gars qui gémissait. Elle leva sa main pour placer le clou sous un ongle...et se rendit compte que ses mains tremblaient. Et cela ne s'arrangea pas quand elle leva le marteau. Mais elle devait le faire, elle le savait et cet homme n'était rien pour elle. Contrairement aux frères, ou même Thorne, qu'elle avait appris à apprécier. Elle prit une inspiration et donna un coup de marteau sur le clou. Et le hurlement étouffé de la victime ne tarda pas à suivre.
Elle l'avait fait, elle réalisait ce qu'elle venait de faire et à vrai dire, elle était assez blanche...Elle qui était naturellement pâle, prenait désormais la couleur de ses cheveux.

Thorne ajouta soudainement qu'une avait une idée et attrapa le doigt déjà planté pour le casser subitement. Elle fit un petit bond sur le coup. Bon, elle pouvait toujours se rassurer en se disant qu'il n'y avait pas de sang. Mais elle espérait que son professeur du jour reprenne le marteau et les clous pour continuer...Mais visiblement, ce n'était pas dans son programme. Elle regarda les doigts puis leva les yeux vers le visage de l'homme.

- B-bon...

Voila que sa voix tremblait. Elle se reprit aussitôt, se racla la gorge et reprit d'une voix bien plus assurée. Les yeux bandés, le type ne pouvait rien voir, mais Thorne avait toutes les preuves sous les yeux qu'elle n'était pas très à l'aise.

- Bon, dis-nous où est la drogue et tout s'arrêtera là. Refuse de répondre et...je continuerai.

Elle tendit alors la main pour lui retirer le bâillon. Un peu trop idéaliste sur le coup, elle s'était dit qu'il parlerait pour ne pas souffrir plus...Elle n'imaginait pas qu'un membre de gang pouvait être aussi résistant à la douleur, alors quand il put parler, elle entendit beaucoup de mots fleuris. Il l'insultait sans retenu, la traitant de tous les noms, que ce soit de "salope", de "pute" ou de "connasse", il y en avait beaucoup et même des insultes qu'elle n'avait jamais entendu. Elle fronça les sourcils, n'appréciant pas du tout et sur le coup, il était facile de voir comme un voile passer sur son visage, que ces mots la blessaient sur le coup. Mais elle se se durcit soudainement. Elle n'allait pas se laisser faire par un idiot qui se croyait plus fort alors que ses mots étaient sa seule défense ! Elle lui remit aussitôt le bâillon, un peu plus serré qu'au départ.

- Eh bien, puisque tu le prends comme ça...

Elle mit le clou sous l'ongle suivant, continuant de parler en même temps, d'une voix...atrocement douce.

- J'ai voulu être sympa, tu vois, mais visiblement, tu ne le mérites pas.

Et le marteau frappa le clou, s'enfonçant dans la chaire, lui tirant un nouveau cri de douleur. Mais tant pis pour lui, c'était amplement mérité. Mais même si elle ne le montrait pas, cela l'affectait tout de même. Elle saisit le doigt et tenta de le casser comme Thorne l'avait fait...Elle dut s'y reprendre à plusieurs reprises pour y arriver, le cassant dans un mouvement sec. Ce n'était clairement pas sa spécialité, mais elle affichait un masque dur tout en faisant de son mieux, malgré ce qu'elle ressentait réellement. Elle enchaina sur le doigt suivant, puis ainsi de suite, jusqu'à faire la main complète, mais à chaque clou planté, à chaque nouveau cri, son teint était plus pâle, seul signe visible de ses vrais sentiments.
A la fin de la première main, l'homme pleurait réellement, ses larmes coulant sur ses joues et elle...elle ne parlait plus.

Finalement, elle remarqua que l'homme s'agitait et tentait de parler. Elle approcha sa main du bâillon mais ne le retira pas tout de suite, prenant une discrète inspiration pour parler d'une voix sure à nouveau :

- Je te retire ce bâillon mais si tu nous fais encore profiter de ton langage...fleuri, le marteau ne servira pas seulement à enfoncer le clou, suis-je claire ?

Il hocha la tête, de manière rapide. Elle espérait qu'il ne mentait pas alors qu'elle lui retirait le bâillon pour se mettre à parler. Il parlait de la drogue, tout en fixant sur le côté, espérant masquer un sourire en coin. Elle leva les yeux vers Thorne, son instinct lui criait qu'il mentait, pourquoi aurait-il ce genre de petit sourire s'il disait la vérité ? Mais elle n'était pas l'experte en la matière et espérait vraiment ce que ce serait la fin de la torture. Elle attendait donc que l'expert dans cette pièce donne son avis.

Pas si cela est fait de manière correcte, le clou doit être enfoncé d'un seul coup afin de boucher le trou qu'il cause, et puis, nous avons des bandages et du linge au besoin.

Bien, après l'exemple, je suis curieux de voir comment mon élève va se sortir de cette situation. Je me demande au bout de combien de doigts elle va tourner de l’œil.

Et contre toute attente, bien que le début est quelque peu difficile, il lui a fallut enlever la bâillon une fois et ce faire traiter de tous les noms pour qu'elle s'y mettre franchement.

Je souries en la voyant prendre un aire sérieux, tout en effectuant son travail. Mais je peux également la voir blanchir à chaque clou enfoncé, à chaque doigt brisé.

Et finalement voilà que notre amis désire parler. Déjà ? Quel dommage. Une fois le bâillon enlevé, ce dernier nous sort tout un tas de bêtises sur des possibilités ridicules que je ne relève même pas. Ce type pense réellement me prendre pour un idiot.

D'après ce que t'as appris Shaka que pense tu de son discours ? Comment le trouve tu ?

Après avoir écouté sa réponse, je prend le visage de l'humain et le tourne alors vers moi.

C'est le problème avec ce genre d'insectes, prêt à tout pour t'embobiner, même en sachant pertinemment qui je suis tu ose me mentir en espérant te sauver ?

Je me relève alors, entraînant de nouveau Sarika vers la table, dans l'angle mort de cet humain. Je la fait alors se tourner vers moi, plongeant mes yeux dans les siens.

Tu n'as l'autorisation de vomir qu'une fois notre travail terminé, compris ?

Bien, que faire pour la suite ? Je n'ai spécialement envie de perdre du temps pour lui faire cracher le morceaux........
Bien la pince fera l'affaire. Prenant cette dernière, je donne l'ordre à Sarika de lui ouvrir la bouche.

Une bonne prise et....... voilà la première dent qui se fait arracher. Pas mal, il a une bonne mâchoire dites moi.

Bien, tu vas lui poser la question jusqu'à ce que sa réponse te convienne, après tu aura le droit de tenter une expérience de ton choix avant que nous partions d'ici.

Je suis plutôt satisfait de son travail et de son sang froid pour une première expérience. Je pense qu'elle sera plutôt doué dans ce domaine avec plus d'entrainement.

Sarika se rendait compte que les réponses de Thorne à ses questions étaient...intéressantes. Et du coup, elle se demandait par moment si elle était comme lui sur ce genres de choses...Mais non, elle n'était pas aussi sadique que cela, elle en était sure.
Pendant de longues minutes, elle se concentra sur le type, plantant un clou dans chaque doigt, qu'elle brisait par la suite. Elle faisait de son mieux même si elle ne se sentait pas très bien.

Finalement, l'homme désirait parler. Elle lui retira son bâillon et attendit de voir la suite. Thorne lui posait encore une question, mais cette fois-ci, elle n'eut pas besoin de réfléchir :

- Pathétique. Ça se voit tout de suite qu'il ment, ça manque de logique...et son expression ne correspond pas à ce qu'il veut nous faire croire.

Eh bien, malgré ce qu'elle pensait, elle avait tout de même retenu quelques petites choses des cours de Shaka. Et elle en était plutôt contente, surtout qu'elle avait vu juste. Elle observa la scène entre Thorne et cet homme qui semblait plus effrayé face à lui qu'à Sarika. Ce qui aurait pu être vexant si elle ne connaissait pas ses dons dans ce genre de maîtrises.

- Ils tentent tous de mentir comme ça ou tu leur fais suffisamment peur pour qu'ils ne tentent même pas ?

La réponse l'intéressait réellement. Ainsi, elle saurait si elle devait se méfier des prochains, s'il l'emmenait à nouveau, même si elle n'en avait pas forcément envie. En tout cas, parler lui faisait un peu de bien même si sa pâleur ne la quittait pas forcément. Soudainement, Thorne se déplaca en l'entrainant avec de lui donner une consigne. Elle hocha la tête.

- Oui, compris !

Elle ne tenait pas à le décevoir, pas maintenant alors qu'elle était déjà allée si loin dans cet exercice particulièrement déplaisant. Mais ce n'était pas pour autant évident.
En attendant, la torture reprenait et Thorne réfléchissait à la suite du programme, il prit une pince et lui donna un nouvel ordre. Elle s'approcha alors de l'homme et tenta de lui ouvrir la mâchoire. Son manque de forces commençaient sérieusement à l'agacer. Alors, elle lui pinça le nez et tira en même temps sur la mâchoire, il finit par ouvrir la bouche, par réflexe pour respirer. Alors, Thorne put se mettre en action...et lui arracha une dent. Du sang commença alors à couler de la gencive. Et Sarika se sentit encore plus mal. Le sang ne lui faisait rien d'habitude mais tout ceci lui rappelait beaucoup de souvenirs, et puis il y avait le fait que ce soit une torture, qu'elle y ait participé...

Elle hocha la tête en entendant la nouvelle consigne et lui demanda alors où était la drogue. Elle n'obtint pas de réponse, laissa Thorne fait sa part puis reposa la question. Il lui fallut plusieurs questions avant d'obtenir enfin une phase à peu près compréhensible. Il se mit à parler d’entrepôts dans la zone industrielle où il avait planqué la drogue en attendant de pouvoir la revendre. Il sanglotait et demandait maintenant la pitié de Thorne. Cette fois-ci, Sarika le crut. Elle le relâcha alors et leva les yeux vers Thorne.

- Pour moi, ça me semble vrai.

Elle attendit confirmation ou non, mais elle avait hâte de sortir.
Thorne semblait satisfait car il lui permit de tenter quelque chose. En avait-elle vraiment envie ? Oui et non. Elle s'approcha de la table, se demandant si quelque chose l'intéressait vraiment. Oui, le chalumeau. Elle attrapa la bête et se tourna vers Thorne.

- Je peux vraiment tout tenter ?

Une fois la confirmation obtenue, elle s'approcha de l'homme qui sanglotait de manière pathétique même si elle comprenait que la souffrance pouvait être difficile à gérer. Il lui fallut un petit moment pour réussir à démarrer le chalumeau et faillit même demander de l'aide...mais finalement, elle réussit sans trop comprendre comment et une flamme sortit brusquement, brûlant la cuisse de l'homme.

- Oups !

En réalité, elle ne s'en voulait même pas. Mais du coup, quitte à avoir commencer sur la cuisse, elle actionna la flamme au même endroit et admira les tissus disparaitre, réduit en cendre puis la chaire commença à brûler. Et l'odeur fut vite insoutenable, bien pire que les hurlements de l'homme. Elle ne se sentait vraiment pas bien et le chalumeau lui échappa des mains alors qu'elle tanguait. Finalement, son expérience n'était pas une bonne idée. Elle se dirigea vers la porte, elle avait besoin de sortir.
A sa plus grande surprise, elle sentit que Thorne l'aidait à sortir de cette pièce. Elle était aussi blanche qu'un cadavre et avait une nausée incroyable, en plus de tituber. Heureusement qu'il la soutenait.

Ils se dirigèrent vers la sortie, même si elle se faisait plus trainer qu'autre chose. C'est une fois dehors, entre le soleil éblouissant et l'air soudainement plus frais, que son estomac lâcha. Tout son petit déjeuner se retrouva au sol, devant ses pieds, bientôt suivit par de la bile. Une main appuyée sur le mur lui permettait de ne pas tomber dedans alors que ses violentes nausées la prenaient plusieurs fois, elle vomit donc plusieurs et quand son estomac la laissa enfin en paix. Elle toussa en se redressant, transpirante et toujours aussi pâle. Sauf que là tout de suite, son corps semblait trouver plus intéressant de s'évanouir, mais elle tenait bon, difficilement, toujours la main appuyée contre le mur.
Des bruits de discussions et de rires lui parvenaient, un groupe de jeunes se moquait de son état sans faire attention à la présence de Thorne et elle, elle les ignorait royalement, plutôt concentrée à éviter de finir par terre.

Les réponses de mon élève me donnent le sourire, un sourire emprunt de sadisme dans son état le plus pure, elle pouvait voir qu'ici je prenais mon pied, elle pouvait enfin voir une nouvelle facette de notre famille, une partie de violence et de folie.

Avant d'entamer, je répond tranquillement à la réponse de Sarika.

Ne t'inquiète pas, tu t'en es très bien sortie, mais ici, ou dans beaucoup de quartiers sensibles de la ville, il court un nom dont beaucoup ont peur, et parfois certains connaissent mon visage car ils ont déjà eu affaire à moi. En général, cela suffit pour que la plupart se tiennent tranquille, mais parfois, certains s'amusent à tenter le diable comme notre amis ici présent.Et encore, ce n'est strictement rien comparé à ce que nous avons fait sous les ordres des scientifiques, ou encore ce que nous leurs avons fait par la suite. Tu as dus apercevoir les traces du carnage durant ton défis non ?

Les traces encore présentes dans l'ancien laboratoire, ces traces que personnes n'ose toucher, seuls les corps ont été retirés, et personne n'est revenus depuis, le cirque mis à part.

Nous continuons alors notre petit jeux, et à un moment, n'en pouvant plus de la douleurs, une version beaucoup plus.... crédible nous est donnée, voilà ce que nous sommes venus chercher.

Et Sarika réagis au bon moment, décidément, elle se révèle plutôt doué pour une première fois.

Une fois les aveux obtenus, j'autorise à Sarika une expérience de son choix, et la voilà qui semble curieuse de l'effet de la brûlure. Je la regarde faire amusé, mais cela ne dure pas longtemps, il semble quel'odeur de la chaire brûlé ait raison de ses dernières forces.

Je la récupère alors pour sortir de la pièce, nous en avons terminé ici. Une fois dehors, je laisse Sarika se vider l'estomac alors que je donne mon compte rendus à l'un des humains postés à la porte. Ce dernier semble satisfait et me donne le paiement que j'exige pour ce genre d'interventions.

Une bande de jeunes semble s'amuser de l'état de mon élève, mais leur jeu se calme rapidement lorsqu'ils remarquent que je les fixe en silence, et chacun repart dans son coin, la tête basse.

J'attend alors tranquillement que Sarika se remette petit à petit, et une fois son estomac vider autant qu'il le pouvait, je l'aide en lui servant d'appuis.

C'est l'heure de rentrer maintenant.

Nous marchons doucement afin de prendre le chemin du retour.

Ecoute moi, par cet exercice je voulais également te montrer une partie de la vérité par rapport à l'endroit où tu as mis les pieds. Ce que tu as vécus jusqu'ici était plutôt tranquille, mais il faut bien te dire que plus ton entrainement va avancer, plus tu sera entouré de violence, de peine et de morts. Toi qui désire tant que ça l'infligé, tu dois bien te préparer à en devenir capable.

Sarika s'inquiétait légitiment de son travail dans cet pièce, après tout, elle avait bien plus subi de la torture qu'elle en avait elle-même fait sur les autres. Alors, elle ne s'attendait pas à tenir aussi longtemps. Même Thorne semblait satisfait car il confirmait qu'elle s'en était aussi bien sorti. Et autant dire que venant de lui, c'était rare alors...oui, elle était ravie. Malgré que visiblement, elle était plus douée pour la torture que pour l'informatique ou tout ce qui était lié au social et donc à Shaka...

- Oh, c'était toi qui avait laissé autant de traces ?

Des traces de carnage, de sang, elle en avait beaucoup vu lors de son défi, notamment dans l'arène où elle avait abattu ses deux premières victimes. Elle en faisait parfois des cauchemars, mais en général, elle savait les gérer seule, contrairement à ceux que le centre lui avait filé. Violent, terrorisant...étrangement, c'était bien pire que de tuer. Mais en attendant, elle regardait Thorne d'une autre manière.

- Sétith m'avait dit que tu étais le plus sadique du groupe, mais je n'aurais jamais cru à ce point-là. Je n'ai plus qu'à espérer que jamais je ne me retrouve à la place de cet homme.

La dernière phrase était dit un peu sur un ton comique, parce qu'en réalité, il n'y avait pas beaucoup de chances qu'elle s'y retrouve. A moins de trahir les frères peut-être ? Et ce n'était pas son but. Elle avait refait sa vie avec eux, et elle se rendait compte qu'elle donnerait sa vie pour eux.

Alors de l'expérience, elle tenta le chalumeau qui était intéressant à ses yeux. Ayant été brûlée par des cigares que Vladimir éteignait sur elle, elle savait ce qu'une brûlure pouvait provoquer. Mais une brûlure par chalumeau pouvait être tellement plus intense ! Et c'est ce qu'elle avait voulu vérifier...Avant que son ventre, sa tête, tout son corps n'atteigne sa limite. Elle se dirigea vers la sortie et Thorne l'aida, elle s’agrippa à lui car ses jambes étaient un peu...flageolantes. Il était certes sadique mais visiblement pas mauvais quand on faisait partie de sa famille.
Elle le laisse faire son rapport alors que son estomac se vidait et soudainement, elle n'entendit plus les ricanements du groupe de jeunes. Elle releva la tête, et s'essuya la bouche tout en étant soutenue par Thorne.

- Merci.

De ne pas la juger alors qu'elle vomissait, de l'aider à ne pas s'écrouler, d'attendre que son estomac ait finit de faire des siennes...Elle en apprenait beaucoup sur Thorne cette journée. Quand il décréta que c'était l'heure de rentrer, elle se redressa pleinement et se mit en marche, à ses côtés. Ses jambes étaient encore un peu flageolantes mais cela allait, elle pouvait marcher.

- Je me demandais...Tu fais ça souvent ? Tout les jours ?

Alors qu'elle tentait de repousser les images de la torture dans un coin de son esprit, elle entendit Thorne lui demander de l'écouter. Elle leva les yeux vers lui, se sentant toujours assez petite à côté de lui. Elle hocha la tête.

- Oui, je m'en doutais bien que je ne savais pas tout...Tu as vomi toi aussi à ta première fois ? Est-ce que tu crois que j'arriverais vraiment à m'habituer à ce genre de choses ?

De nouveaux doutes. Comme à chaque fois qu'elle apprenait de nouvelles choses, notamment avec Thorne d'ailleurs. Elle ne pensait pas réussir à apprendre à lire et écrire et finalement, elle y était arrivée. Mais c'était la première fois qu'elle se confiait ainsi à lui, d'habitude c'était plus à Mustang qui faisait en sorte de la convaincre que oui, et il n'avait pas tort. Mais cette fois là, c'était de Thorne qu'elle voulait une réponse, après tout, c'était lui l'expert de la torture et en quelque sorte de la violence. Alors oui, sa question concernait la torture, mais pas que. Et elle désirait une réponse parfaitement honnête quitte à ce qu'il se moque, tant pis, elle assumerait.

En attendant sa réponse, la marche lui faisait du bien, elle était encore très pâle, mais elle n'avait plus la nausée, ce qui était déjà un bon début.

La question de Sarika me fit sourire, un sourire à mi-chemin entre amusement et tristesse.

En partie oui, mais nous étions beaucoup plus à avoir laisser ce genre de traces, et de ceux qui ont tentés de s'échapper, il n'en reste que très peu, je ne sais même pas si il y en a d'autre mis à part ceux que je connais.

En soit les membres du cirque et Kali.

Mais ce que tu a pus voir est bien notre oeuvre, et aucun de ces humains ne s'attendais à devenir une cible un jour. Evidemment, ils nous a fallut effacer le maximum de traces de notre existence par la suite. Quand à moi, je suis simplement celui qui est le mieux placé pour faire ce que les autres rechignent à faire. Mais si nous voulons mener à bien notre projet, ce n'est pas avec de la bonté et des actes de gentillesse que nous pourrons le faire.


Car une guerre reste une guerre. Elle entraînera forcément de la violence, de la douleur, de la peine dans les deux camps.

L'exercice terminé, j'aide alors Sarika afin qu'elle se remette petit à petit, je peux comprendre aussi que ce genre d'exercice puisse retourner l'estomac, mais je ne l'admet que parce que c'est la première fois que je lui fais faire.

Sa question me fait lever un sourcil.

De quoi ? Torturer quelqu'un ? Non. Je ne le fais que lorsque je suis appelé pour le faire. Lorsque les....
"patrons" de ce genre de trafics ont besoins de mes compétences. Cela apporte de l'argent au cirque, et puis je ne perd pas la mains. Car je sais que j'aurais besoin de ces compétences à leur maximum lorsque notre jeu sera en place. Je ne compte pas attendre que le temps de calme qui nous est donné me ramollisse.

Car Si Sarika doit profiter du temps qui lui est donné pour s’endurcir, pour nous c'est tout l'inverse, le temps à un effet négatif sur nous que nous devons pallier avec des entraînements quotidiens.


Je ne pense pas que tu ai le choix, tu vas devoir t'habituer à faire bien des choses horribles, juste tuer quelqu'un est au final une des choses les plus banales que tu vas apprendre à faire. Quand à moi, ou je devrais dire à nous....
nous avons vus tellement des nôtres subir la même chose sous couvert d’expériences scientifiques, que nos larmes ont finirent par sécher, et nos cris par se transformer en silence.