Nouveaux outils (Juzaburo Fukitsu x Eileen L. Allannah)

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		Sam 1 Oct - 10:09

***Musique du post***

Il y a quelques semaines à peine que le dispositif est en place. C’est un algorithme installé par mon super designer web, qui compte les achats effectués par chaque clients, et qui, à partir d’une certaine régularité, offre des services supplémentaires.

Une idée de ma mère bien sûr. Elle a souvent des bonnes idées, et de toutes façons elle est intarissable quand il s’agit de ma boutique ou de trouver une petite amie.

Alors… Pour l’instant je n’ai qu’une seule grosse cliente. Une femme. Qui cumule à elle seule 9% de mon chiffre d’affaires du mois dernier. C’est vraiment, vraiment, énorme pour une seule personne.

Je téléphone à ma mère, lui dis que son idée à fonctionné et que je vais faire ma première visite à une grosse cliente pour lui présenter mes nouveautés… J’ai déjà quelques idées en tête. Ma mère ne se gêne pas pour me recommander de draguer cette femme, que c’est toujours bon d’avoir “ce genre de partenaire”. Le rouge me monte aux joues et je change de sujet. Je n’arriverais pas à imaginer quoique ce soit avec une cliente, on ne mélange pas travail et intimité… On finit la conversation, raccroche. Une notification e-mail m’avise que la cliente a accepté l’heure de son rendez-vous. Son nom déjà? Eileen Allannah… Oui, c’est le nom avec lequel elle a rempli mon formulaire. Un prénom et un nom qui ne sont pas Japonais, il faut bien le dire… Je me demande d’où elle vient. Et elle… Sera probablement surprise en voyant que je n’ai pas l’apparence d’un Japonais. Il est vrai que mon physique est assez atypique.

La visite est pour dans deux jours et il me manque encore des pièces. J’appelle Den, mon fournisseur, et lui demande de m’envoyer fissa le matériel par transporteur rapide. Cela a toujours un petit coût pour l’entreprise, d’employer un transporteur rapide… Mais le jeu en vaut la chandelle, à mon sens.

Le lendemain je reçois mon colis et prépare ma mallette tranquillement. Il s’agit d’une belle mallette noire, dont l’intérieur molletonné est de couleur mauve. La taille est standard, on peut y rentrer facilement six ordinateurs portables empilés les uns sur les autres.

Et le lendemain je me prépare à visiter Mme… Melle? Je ne sais plus. Disons Melle. Allannah. Les femmes aiment bien ça, qu’on les rajeunisse, alors ça me fera un premier argument de vente.

Je regarde l’adresse; elle se trouve dans le quartier résidentiel chic se trouvant au-delà des délimitations de la ville… Hmmm… Impossible de m’y rendre en vélo, donc, dommage. En fait, je n’ai jamais visité ce quartier, je sais qu’il s’y trouve des maisons à budget considérable car mes parents me l’ont dit. Mon père a avoué avoir pensé à s’installer là-bas, mais selon lui s’il l’avait fait cela m’aurait empêché de me sociabiliser. Et puis il faut bien avouer que mes parents sont tout juste en haut de la classe moyenne. Selon ma mère, notre maison dans le quartier riche aurait paru tout à fait riquiqui!

Ce préjugé en tête, je m’habille en démarcheur, c’est-à-dire que je mets une chemise blanche, accompagnée d’un costume bordeaux foncé, sobre, mais voyant tout de même; le tout avec une cravate noire. C’est un costume que j’ai acheté il y a quelques semaines pour un gala et il me sied bien. J’ai besoin de donner l’impression que je suis ambitieux et que je vais devenir riche un jour. Deuxième atout commercial pour moi.

Malheureusement je ne possède pas de voiture, même si j’ai mon permis. Jusque là je n’en voyais pas l’intérêt… Maintenant il faut bien avouer que je suis embêté. Je saute dans le tram qui m’emmène à l’extérieur, de là je mets mon GPS en route et me rends compte que pour compléter mon trajet il me reste trente minutes de marche! Alors je hèle un taxi qui se trouve pas loin de la station de tramway… Un classique.. Marcher trente minutes avec ce beau temps me ferait transpirer dans ma chemise, il n’y a rien de pire… Je ferai passer le prix du taxi en frais d’entreprise…

Une fois à l’entrée de l’immense parc résidentiel aisé, mes yeux s’écarquillent. Il y en pour tous les goûts ici! Somptueuses demeures à perte de vue, dans des styles différents les uns des autres… Par exemple deux maisons de style Japonais ancien pour l’une, et Victorien pour l’autre, se côtoient… Enfin… Difficile de parler de se “côtoyer” quand la plupart des demeures sont entourées par de grands espaces de jardin. Certains domaines sont entourés d’un mur tellement haut et hermétique que je ne peux pas voir. Mon chauffeur quitte tout d’un coup cette zone pour traverser une route terreuse bordée d’arbres… On dirait un chemin de forêt… D’ailleurs, un bref coup d’oeil derrière moi m’informe qu’il y a réellement une forêt touffue pas très loin. Est-il tout à fait légal de rouler là ? Je sens les cahots et émets une moue.. Mais rien de grave puisque nous voilà déjà arrivés.

Arrivé à l’adresse que j’ai donnée à mon chauffeur, je paye, sors, et le laisse faire son demi-tour pour repartir… Je me demande déjà comment je vais me sortir de là : le réseau téléphonique est plutôt médiocre ici, alors je vais avoir besoin d’appeler la compagnie de taxi depuis chez ma cliente. Je pense à une autre possibilité : et si elle n’était pas là ??? Ce serait vraiment la galère pour rappeler mon taxi et repartir.

Je me trouve donc devant un haut portail en fer forgé, de couleur noire… Plusieurs cadenas se trouvent dessus. Utile ? Inutile ? Je ne vais pas commencer à juger ma chère cliente dès maintenant. Un grand jardin, une grande bâtisse, des chiens qui se dirigent vers moi et qui ne vont pas tarder à se mettre à aboyer… Je n’ai pas peur des chiens mais on dirait bien qu’ils gardent le domaine. Je m’en fiche, je ne compte pas m’introduire ici par effraction. A côté de la grille, une petite sonnette numérique avec, semble-t-il, une caméra. Wow, grand luxe.

J’appuie sur le bouton, attends, prêt à me présenter. Obtenant une réponse, je commence à jouer.
“Bonjour Melle. Allannah! Je suis Juzaburo Fukitsu, représentant commercial du Rainbow Rain Experience. Pouvez-vous venir m’ouvrir?”
Les chiens sont devant le portail et aboient. Je ne vais pas tarder à m’impatienter de ce brouhaha mais je reste professionnel.

Dernière édition par Juzaburo Fukitsu le Lun 17 Oct - 15:34, édité 2 fois

Humaine - DW Reine	Eileen L. Allannah	Age : 31 Multi-Compte : Sarika, Kioko, Juna Kavanez, Isako Towika, Hisae, Sarah et Camille Cimedroite

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			Dim 2 Oct - 11:36

Eileen avait réservé sa journée pour un rendez-vous, qui n'était pas du tout professionnel. De toute façon, elle recevait rarement des clients ou de potentiels employeurs dans sa propre maison. Elle préférait aller sur un lieu de rendez-vous neutre ou chez eux. Mais là, il s'agissait d'un rendez-vous purement personnel, même si ce qu'elle achetait n'était pas réservé à elle-même. Elle s'en servait sur chacune de ses conquêtes, mais aussi ses hybrides. Elle savait parfaitement qu'elle avait une consommation de ce genre d'objets un peu...disproportionné, surtout en achat. Elle aimait avoir toutes les nouveautés.

La jeune femme s'était donc préparée, enfilant une jupe arrivant aux genoux et un haut avec un léger décolleté. Pour une fois, elle s'habillait décontractée. Si jamais le commercial sortait des limites de son travail, elle estimait pouvoir se débrouiller, même en jupe.
En attendant l'arrivée de l'homme, elle s'occupait de ses propres affaires, répondant à des mails professionnels. Acceptant ou refusant certains travail qui lui étaient proposés. Même pour sa dernière employeuse en date, elle regroupait les informations qu'elle avait obtenu dernièrement.

Enfin, au bout d'un moment, la sonnette retentit. Pile à l'heure ! Eileen se leva et alla au niveau de l'interphone pour répondre. C'était bien la personne qu'elle attendait...et à en voir sa tête, il n'avait vraiment pas l'air dangereux. Elle ouvrit la porte d'entrée et s'approcha de la grille, alors que les chiens aboyaient. Tous en même temps.

- Silence !

Le silence se fit, petit à petit. Les plus âgés obéissaient vite, les plus jeunes, c'était plus lent, selon l'avancé de leur éducation. Elle se fraya un chemin parmi sa petite meute et ouvrit la grille pour laisser entrer l'homme. Un jeune homme visiblement. Quel âge pouvait-il avoir ? Il semblait plus jeune qu'elle. Elle afficha un mince sourire, plus professionnel qu'autre chose.

- Entrez donc. Ne vous en faites pas, ils ne vont pas vous manger...

Tant qu'elle ne leur en donnait pas l'ordre en fait. Mais elle ne donnait jamais cet ordre, ce n'était pas son but. Ils avaient surtout un but dissuasif. Ce qui marchait bien quand une quinzaine de molosses aboyaient sur une personne. Elle referma la grille derrière le jeune homme, la verrouillant entièrement avant de se diriger vers la maison. Elle l'invita à entrer et se dirigea vers la première porte à droite, dans le salon.

- Voulez-vous boire quelque chose ?

Eileen se dirigea vers son bar et se servit un verre de whisky mais son invité pouvait aussi bien demander de l'eau ou un jus de fruit, elle aurait aussi. Une fois la réponse obtenue et la boisson demandée servie, elle alla s'installer avec son propre verre dans son fauteuil. A ce moment, un vieux chien entra dans la pièce et prit toute la place sur le canapé, visiblement épuisé après avoir aboyé sur le jeune homme.

- Installez-vous, commencez quand vous voulez, j'ai hâte de voir ce que vous allez me proposer !

Confortablement installée, elle but une gorgée de son verre. C'était la première fois que quelqu'un allait lui présenter en face à face des produits pour le plaisir intime mais cette idée ne la dérangeait pas du tout.

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La première impression faite par ma cliente : une femme très classe, forte et autoritaire. Un seul mot de sa bouche et tous ses molosses ont arrêté de faire ce boucan insupportable.

Je soupire un coup et reporte mon attention sur ce que je vois : plutôt jeune, quoique peut-être plus âgée que moi. Cheveux bleus (inhabituel), yeux rouges (pas commun), sourire de circonstance… On voit qu’elle se force un peu. Ça doit être une habitude chez elle… J’espère qu’elle n’a pas pris garde à mon regard vers son décolleté… Pas le genre de chose dont je peux m’empêcher… Même en contexte professionnel.

Les présentations sont rapides puisque la voilà déjà, marchant devant moi dans l’allée menant à la grande bâtisse qu’est sa maison. Je m’autorise à un petit coup d’œil rapide à ses jambes, arpentant le chemin tel un compas.

A l’entrée dans la maison, je ressens un genre d’atmosphère lourde, indescriptible. Ce lieu semble avoir bien des secrets. Je n’en fais pas cas et suit mon hôtesse du jour. Les portes dans le couloir sont toutes fermées. Nous arrivons dans un large salon, bien entretenu, bien décoré, bien propret somme toute. Je me détends un peu, ce lieu est moins austère que l’entrée.

Elle me propose à boire avant toute chose. Je suis surpris par l’intention.
“Euh… je prendrais bien un verre de vin rosé, si vous avez. Le cas échéant, de l’eau suffira”.

Elle se sert elle-même un whisky avant de s’asseoir dans un somptueux fauteuil. Je ne suis pas peu satisfait que l’alcool soit de la partie lors de cette première présentation. Je dois bien avouer que mon niveau d’aisance est assez limité pour ce début, et cela est probablement trahi par un petit air ahuri sur mon visage. Mais je me reprends tant bien que mal, et m'assois sur un fauteuil en face ma cliente, après avoir pris soin de me débarrasser de ma veste et de poser ma mallette sur la table basse se trouvant entre nous… Enfin, un des chiens vient massivement s’asseoir dans le canapé. Je ne l’avais pas vu entrer, perdu dans mes pensées, la surprise me provoque donc un sursaut. Je dois paraître bien amusant…

Je fais un sourire à la bête, qui semble au bout du bout, et s’accorde un peu de sommeil. Vu comme ca, il n’a pas le même air agressif qu’il avait lorsque j’étais au portail. On voudrait presque lui faire des câlins. Il participera à notre petite réunion… J’espère juste qu’il ne ronfle pas trop fort. J’essaie de reprendre mon jeu d’acteur, calmement.

J’ouvre ma mallette, révélant son contenu. Le tout semble un peu fouilli car je n’ai pas avec moi ces moules qui encadrent les produits, comme lorsqu’on peut voir dans ces films Américains où des mafieux négocient des armes. Néanmoins, on voit que le tissus violet recouvrant le corps de l’objet est assez fin, il donne envie de le toucher. Des petites broderies d’un fil couleur dorée tiennent le tout. Sur le dessus du tas, un petit cahier aux pages détachables, destiné à la prise de notes, et deux stylos. Aussi différents prospectus, catalogues, de bons supports me servant à expliquer la fonction d’un objet. Ceux-là, je les laisserai en partant. Je m’en saisis et les pose sur le côté.

A l’intérieur de la mallette, il y a plusieurs objets hétéroclites, rassemblés par catégories dans des petits étuis en plastique transparent. Parmi ceux-là, deux attirent l’attention : une petite bouteille dont l’image qu’on voit en premier sur l’étiquette est une feuille de cannabis; ainsi qu’un étui en feutre, noir, opaque, dont la forme est indéfinissable et plutôt épaisse puisqu’il contient plusieurs choses. Ce sont mes armes secrètes, que je présenterai lorsque ma cliente s’ennuiera, semblera arrivée au bout. Enfin, à moins qu’elle ne se montre trop curieuse dès le début, ce serait fort mal placé de ma part de ma part de lui interdire de toucher.

Cependant, mes priorités du moment sont toutes autres car je vais commencer par le menu fretin.

Je bois une gorgée de mon breuvage, et plonge mon regard dans les yeux rouges de ma cliente. Plus question de m’égarer dans son décolleté comme plus tôt, ou de me montrer gêné, je dois être à 100% dans mon rôle et me permettre de ramener plus d’argent grâce à cette femme à la fin du mois, ainsi que les mois suivants. D’un ton assuré, je réponds à son invitation de lui montrer.

“Mademoiselle Allannah, j’ai fait une sélection de choses qui pourraient vous intéresser en me basant sur vos derniers achats, aussi les étuis que vous voyez là sont classés par catégories. Commençons par ce qu’il vous plaira le plus, choisissez : ici j’ai le dernier modèle d’outil vibrant, là, voilà quelques jouets de tailles et de matériaux différents, celui-là est un petit assortiment de menottes, et vous pouvez voir quelques exemplaires de choses plus… Inhabituelles.”

En parlant, je lève quelques étuis pour les poser de l’autre côté de la mallette à présent grande ouverte, révélant les autres objets qui se seraient trouvés en-dessous de la première couche. Ce qui s’offrait à sa vue pouvait être alléchant, en effet il y avait des menottes avec ou sans fourrure, un martinet dernier modèle, quelques bâillons, des bandeaux aux couleurs variées, des télécommandes, des pinces; ainsi que des attaches pour les poignets, les chevilles..

Nous aurons, je l’espère, le temps et l’occasion de parler de tout cela, peut-être sera-t-elle tentée de me demander des détails, de poser des questions.

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Je reprends une gorgée de son délicieux vin pendant qu’elle m’expose ses attentes.
J’esquisse un sourire, elle attend des attaches autre que des menottes, en tout cas elle va être gâtée. Et puis elle demande ce que j’ai en objets vibrants… Ça tombe bien puisque j’ai un peu de tout.

Organisé, j’ouvre mon petit catalogue à la page des attaches. En fait il n’a pas de design, il s’agit d’un support papier plutôt terne, un tableau sans fioritures reprenant chaque article par son appellation et son numéro de référence, de toutes façons tout est visible sur mon site, ce support a été fait à l’occasion de la rencontre. On pourra entourer les références qui l’intéressent le plus au stylo. Chaque fois que je présenterai des produits, je montrerai aussi leur numéro de référence.

J’ouvre la pochette qui m’intéresse et propose les différents modèles :

“Ici vous pouvez voir différents types de menottes, comme je le disais. Certaines ont de la fourrure, d’autres non. J’ai plusieurs tailles de poignets, mais toutes sont faites pour entraver des mains d’adultes.”, préféré-je ajouter pour préciser que nous sommes une entreprise responsable n’encourageant pas la molestation de mineurs.

“Large choix de couleurs, aussi plusieurs textures pour la fourrure. Ici des plumes, ici on a un poil un peu plus rêche qui va laisser des marques, ici au contraire on a une laine douce et qui tient chaud. On a aussi ce modèle un peu plus extrême, mais il faut aimer. C’est tout nouveau sur le marché, voyez-vous même. En tout cas, les Japonais adorent.”

Je lui propose de toucher ce dernier modèle, il s’agit de menottes uni-taille dont la partie qui entoure les poignets est surmontée de petits piquants, dont une petite molette à côté de la serrure permet de régler la hauteur. Ainsi, on peut passer d’un petit picotement sensuel a quelque chose de plus désagréable.

Je la laisse réagir à ce produit et enchaîne ensuite avec mes différentes attaches.

“Concernant les attaches je suis resté généraliste dans mon choix tout en restant auprès de vos habitudes. Par exemple j’ai ceci : un set d’attaches qui permet de lier à la fois les deux poignets mais aussi les deux chevilles : pratique pour un contrôle total de votre partenaire. J’en ai une version courte et une version rallongée par une chaîne, à vous de voir la contrainte qui vous convient le mieux.”

Les outils de contrainte consistent en des velcros solides pouvant être attachés, là encore différents types de textiles recouvrent l’intérieur, de quelque chose de plutôt rêche et agressif à quelque chose de doux. Le tout est relié par un système de lanières en nylon ajustables. Le deuxième modèle a donc aussi une chaîne fine à laquelle les quatre lanières sont reliées par des simples anneaux.

“J’ai aussi ce modèle un peu plus complexe qui s’articule autour d’un lit. Je l’ai apporté au cas où mais j’ai pris soin de vous apporter une image du résultat, car sans lit ça ne paye pas de mine. Ça peut aussi s’adapter sur une porte ou tout autre meuble rectangulaire, pour les jeux debout.” Je m’exécute en sortant l’image de mon catalogue.

“Il y a aussi celui-là, que je trouve personnellement plutôt sadique : une simple ceinture, ajustable à toute corpulence, qui se passe autour de la taille pour venir bloquer les poignets en position. On s’en sert pour immobiliser un partenaire qui est debout. Par contre il ne faut pas le laisser sur votre partenaire trop longtemps, au risque d’endommager son dos. C’est fourni avec une laisse. Enfin il y a aussi quelques modèles réguliers en soie, qui sont plus confortables à porter, mais aussi plus coûteux.”

Je laisse son esprit imaginer les possibilités, faisant la revue de ces jeux de sangles en les prenant un par un en main pour les poser sur la table sans qu’ils s’emmêlent entre eux. Le gros pack pour lit est lui, toujours emballé.

Pendant qu’elle les teste, je pose ma mallette au sol et sors la pochette contenant tous les jouets vibrants. Il semble que les jouets inertes ne seront pas sortis de leur pochette aujourd’hui, tant pis pour eux, ils sont moins chers.

“Ici j’ai plusieurs modèles dont vous avez déjà probablement l’habitude. Les formes varient.”

Et en effet, si il y a quelques vibromasseurs en forme de phallus régulier, d’autres consistent par exemple en un empilement de corps sphériques, ou bien en une banane. Il y a aussi le célèbre petit canard noir, qui a tant de fois fait ses preuves. Tous les modèles sont en tout cas en silicone.

“Ceux là sont un peu plus foufous, car on peut les synchroniser en réseau avec la musique que vous passez sur un téléphone. Leurs déplacements se calent alors sur le rythme de la musique, ce qui peut avoir des effets plutôt surprenants ! La forme est confortable et épousera le corps sur les longues durées, même tout habillée, et pour quelques cinq mille yens supplémentaires vous avez accès à une télécommande pour jouer à distance. Cet autre est un peu sur le même principe, sauf qu’au lieu de se caler sur le rythme d’une musique, il est contrôlé en continu via différents paramètres accessibles sur une application téléphone.”

Je pose ensuite sur la table un modèle un peu plus petit.

“Je ne sais pas si vous êtes familière avec ça, mais celui-là est un plug anal vibrant. 7 vitesses, on en a vendu des tonnes en Thaïlande !”

La présentation continue tranquillement, j’y emploie un ton professionnel, sans pour autant être monocorde, et j’ai une bonne aisance, sûrement parce que je ne me sers pas moi-même de la plupart de ces objets, je n’ai donc aucun mal à les voir comme une énième marchandise.

Les ronflements du canidé ne me dérangent pas plus que ça. Entre chaque information donnée, je bois une gorgée de vin, et attends ce que ma cliente va dire de tout cela.

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