Le temps,
Est un facteur des plus cruels, il semble s'écouler si lentement dans les moments que l'on voudrait brefs, et si court durant les moments intenses, les moments de joies ou d'émotions. Il est le facteur immuable de toute chose, et pour nous ce soir, le temps touche à sa fin. Nous allons bientôt repartir chacun de notre coté, avec une vérité en plus mise sur la table de jeu, une vérité qui va changer les choses ? Peut-être.
_ Je regrette vraiment de ne pas avoir... Plus de souvenir de toi et moi. Je suis contente de t'avoir retrouvé aussi, même si ça me fais étrange de te dire ça, car je n'ai même pas la sensation de t'avoir perdu à un moment où un autre.
Des regrets ? Pas besoin, plus aujourd’hui, je souris à ma camarade.
Ne t'inquiète pas Kali, tu n'as pas besoin de te créer des regrets pour ça, disons..... que je suis content que nous nous soyons réellement rencontré ce soir. Dire la vérité, même l'espace d'un instant, m'as fait du bien je pense, j'ai beau être une arme, je suis également humain à la base, et je le suis encore un peu pour le moment, alors j'en profite également.
Je tente d'être rassurant, ne désirant pas que cette soirée lui apporte plus de mauvaises choses et de questionnements.
Un employé toque à la porte, voilà notre temps qui se termine, cette aparté dans notre réalité, touche maintenant à sa fin et il est temps pour nous deux de sortir de ce rêve, aussi agréable soit il.
_ Notre session se termine Monsieur Loyale... Le temps est passé bien vite à vos cotés.
_ Je te raccompagne au vestiaire et je fermerais ici...
Je ramasse tranquillement mon masque, puis en me relevant l'émeraude se plonge une dernière fois dans l'améthyste, comme une ultime scène, un dernier instant de vérité.
Je me rapproche d'elle, lui prend la main, et y dépose ses lentilles ramassés un peu plus tôt.
Merci pour ce moment, je n’oublierais pas de recommandé mademoiselle Kaliste comme hôtesse, elle fait du bon travail. Et le temps passe vite à ses coté, je suis bien d'accord. Mais maintenant, il est temps pour chaqun de nous, de continuer à jouer notre rôle, le spectacle doit continuer.
Mais si un jour tu as d'autres questions, tu sais où me trouver.
Mon regard reste plongé dans le sien, regard émeraude qui en une seconde, se voit remplacé par des yeux noirs, un visage au sourire fou, un masque. Comme un rêve dont on se réveil, me voici de nouveaux sans visage, face à elle. Voici qu'en un instant, le Loyal était revenus.
Je tire ma révérence, ultime salut silencieux du Loyal, avant de regagner les vestiaires sans me retourner. Rapidement, je retrouve mon costume de scène, et me retrouve comme à mon arrivée, comme si rien ne venait de se passer. Retour à la case départ.
Arrivé à la caisse, je remarque que l'homme m'ayant reçut un peu plus tôt se tient dans un coin, son regard se demandant ce que son client plus qu'étrange a bien pu faire aussi longtemps avec son employée. la personne chargée de prendre le paiement semble presque craintive mais je ne m'en occupe pas plus que cela, je donne la somme demandée puis me dirige vers l'homme qui pour moi doit définitivement être le gérant.
Arrivé à sa hauteur, son regard change d'accusateur à celui d'une proie face à son prédateur, il fixe le masque tout en essayant de faire bonne figure. Je lui tend un billet.
Pour votre hôtesse, vous avez de la chance de l'avoir comme employée, elle fait un travail magnifique. J'espère pour vous que vous vous occupez bien d'elle
Sur ces mots, le Loyal ressort de l'établissement,t et disparaît au profit de l'obscurité de la nuit, regagnant sa propre scène, heureux du jeux qui s'est déroulé aujourd'hui.